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 Toi qui a la clef [PV Nicéphare]

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MessageSujet: Toi qui a la clef [PV Nicéphare]   Toi qui a la clef [PV Nicéphare] EmptyDim 8 Avr - 6:20

*Ailleurs *

Nicé est venu me voir. Nicéphare. Comme son prénom ne l’indique pas, Nicé est le garçon le plus timide de l’école. Par contre, vous vous rendrez compte que dans son nom il y a phare. Et c’est ce qu’il est pour moi. Un phare. Haut et fort qui se dresse au loin. Qui éclaire chacun de mes pas. Un guide. Une lumière. Un ami. Nicé, il approche rarement des filles, qui pourtant ne demandent que ça. Il prend plutôt des photos. Comme pour naturaliser cette espèce qui lui donne des cheveux blancs. Surtout Zofia. Une sorte de grande grue avec de longs cheveux filasse. Bref. Son problème, à Nicéphare Crivey, c’est sa beauté. Oui, sa belle gueule. Il est trop beau pour un garçon et on doit lui répéter depuis l’enfance, de quoi être exaspéré. Au fond, on se ressemble, on n’a pas été épargné par le destin.

Je suis dans une alcôve de la bibliothèque, réécrivant quelques notes au propre, quand je l’entends arriver. Je tire un peu mon pull avec mes mains et replace une mèche rebelle sur mon front. Il vient vers moi sans broncher, les sourcils un peu froncés. J’aime quand il fronce les sourcils. Il a l’air de penser que cela rééquilibre un peu la balance, qu’ainsi son physique le désavantagerais. Il n’en n’est rien. Je me barde de piquant. Une carapace s’érige autours de mon pauvre cœur malmené, dans l’espoir de me ramener à des sentiments plus logiques. Je m’attends à ce qu’il se lance dans un long monologue sur son thème favori : pourquoi Zofia ne doit absolument pas découvrir ce qu’il éprouve pour elle mais, au lieu de ça, il me contemple et effleure ma joue du bout des doigts. Et me dis comme ça, sans bafouiller, que je lui plais !

Cœur qui tombe. Tombe. Joues qui se parent de rouge. Oursin au Tabasco dans la gorge. Mains qui tremblent.

Qu’est ce qu’il lui prend, est il devenu fou ? Et Zofia ? Et Eros ? J’en perds la voix. Il soutient mon regard et cela n’a strictement rien à voir avec les coups d’œil que l’ont se jettent parfois entre copains. C’est la première fois que je lis douceur et frémissement. Quelques secondes passent avant que je ne me décide à lui sourire. Il s’assied sur l’alcôve, tout près de moi. Je le regarde dans les yeux. Je me déclare enfin. Sa bouche esquisse un sourire. Et, comme si je n’attendais que ce signal, je me lance dans une longe explication. Les mots sortent en désordre des mes lèvres crispées. Soudain, des rires. Étouffés. Ils fusent de derrière la bibliothèque. Je jette un regard au rayonnage, puis à mon ami aimé. Ami aimé qui aborde un sourire sarcastique et mesquin. Zofia et Eros surgissent de l’arrière de l’étagère comme des pantins hors de leur boîte. Ils sont cramoisis. De rire. Et moi, rouge. De honte. Si leurs larmes sont de la joie, les miennes ne sont que tristesse et douleur. Ils me raillent. M’humilient. Je ne peux plus respirer. Ma vue se brouille. Je hoquète. Mon estomac se convulse. Je me noie. Un hurlement, au loin. Un long hurlement.

*Ici *

Alister se réveilla en hurlant. Il se débâtait contre ce rêve, ce cauchemar, luttant pour reprendre pied au plus vite dans la réalité. Réalité non pas plus radieuse que ce dernier mais nettement moins douloureuse. Les sueurs froides lui collaient son t- shirt gris chiné contre les omoplates, l’emprisonnant dans une moiteur glacée insupportable.

L’enchevêtrement de draps le contient encore plus fermement que les tentacules avisés d’un filet du diable. Il finit par basculer par-dessus le bord du lit, heurtant de plein fouet le sol dur et poussiéreux du dortoir. Il gémit en entendant le son dur et creux que produisit son crâne épousant, avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, le bord, en solide chêne, de sa table de chevet. Il resta un moment allongé, reprenant son souffle, puis passa une main moite sur la bosse qui formait maintenant un œuf à l’arrière de sa nuque. Avec quelques précautions, il se leva enfin, arrachant d’un geste lasse les draps tortionnaires, les roula en boule et les jeta sans un regard sur son lit. Passant devant la glace, il ne fit aucun cas de ses joues rougies et des trainées de larmes qui les striaient. Le jeune serdaigle se contenta d’enfiler son uniforme d’une manière tellement méthodique qu’elle en semblait désincarnée. Et c’était vrai. Alister ne se concentrait absolument pas sur la manière dont il nouait sa cravate, il ne cessai de revivre des brides de son rêve. Et pas celles des plus agréables.

Après un coup d’eau fraiche sur le visage et de peigne dans sa tignasse, il se mit en route vers la grande salle. Bien que l’estomac encore noué par les derniers évènements, Alister avait besoin de se réconforter avec un bon bol de porridge bien chaud. Le petit déjeuner du jeune homme se déroulait tous les matins dans le même ordre. Avec les mêmes aliments. Les mêmes proportions. Un véritable protocole, non, une institution, qui lui valait parfois quelques gentilles moqueries de la part de ses voisins de tablée. A sa grande satisfaction, la table des oisillons était presque vide aujourd’hui. Il avait donc tout le temps qu’il voulait. Bol. Six cuillères à soupe de flocons d’avoines aux raisins secs. Lait bouillant jusqu’au niveau des céréales. Une cuillère à café de miel. On mélange. Un verre de jus de citrouille. Un petit pain aux fruits rouges. Une pomme. En voilà un petit déjeuner de champion !

La première gorgée calma instantanément ses tracas. C’était doux, chaux, moelleux, sucré. Un véritable doudou capable de soigner n’importe quoi. Alister savoura tranquillement son petit déjeuner, perdu dans ses pensées. Il prit le temps de griffonner trois mots sur une feuille. De la poésie, sans l’ombre d’un doute. Alister se demandait parfois à quoi servaient les notes d’une musique, les mots d’une chanson, ou les vers de sa poésie torturée. A quoi servaient ils à part remplir la mer que d’autres ont vidée ? A repeindre des horizons qui ont été effacés ? A forger les maillons d’une chaine qui nous rattache au soleil ? A ériger un lieu habitable sur les territoires du néant. Alister écrivait de la poésie pour forger le monde qu’il n’aurait jamais.

Passant une main fatiguée sur ses yeux, il repensa à sa première rencontre avec Nicéphare. La première fois où il avait croisé le bel aiglon, c’était le jour de sa répartition. Il avait onze ans. Il venait d’entrer dans la grande salle, Liv venait d’être envoyée chez les Poufsouffles, il ne se sentait pas très bien, le trac sans doute. Si son père n’était qu’un profiteur, cependant, jamais il n’aurait toléré que son fils rejoigne la noble maison des Serpentards. D’ailleurs, Alister n’y tenait absolument pas. Alors qu’il fixait la table des Serdaigles avec appréhension, il aperçu un jeune homme brun au visage fin et aux grands yeux malicieux et sage. Il était assis au bout du banc et observait la répartition, coudes sur les genoux, menton dans la main, ne faisant absolument pas attention à lui quand il parcouru les quelques mètres les séparant, où là, planté comme un piquet et lui obstruant toute la vue, Alister attendit qu’il prenne la parole en premier.

C’est qu’il n’avait jamais su se lier et nouer de vraies amitiés. Le jeune Rivera Drew était atrocement timide et se débrouillait toujours pour copiner avec des lourdauds qui le tyrannisaient jusqu’à ce que Liv les fasse décamper en se servant habilement de sa magie. Total, il n’avait jamais eu une bande de copains. Juste Liv, et si c’était parfois suffisant, il se sentait a part. Alister s’était donc approché, sans trop savoir pourquoi, de Nicéphare, s’attendant à se qu’il se moque de lui, lui demande de dégager ou qu’il continue à l’ignorer comme le faisait la moitié des personnes qu’il connaissait. Or, contrairement à ce qu’il présentait, Nicéphare l’avait observé avec une grande attention.

Alister se souvient avoir pensé qu’il faisait plus que son âge, peut être à cause de la gravité qu’il y avait dans son regard. Là-dessus, Alister eu les premiers symptômes d’une attaque de panique : sensation de rétrécir, et en même temps, de peur qui monte, qui monte... C’est au moment où il s’apprêtait à prudemment se carapater que Nicéphare choisit de se présenter, en lui tendant une main amicale, un sourire au coin des yeux. Alister n’avait jamais eu d’ami avec un prénom aussi original. Ils ne connaissaient que des David, Finn ou Arthur. Il balbutia quelques mots comme quoi il se sentait perdu, que sa meilleure amie était dans une autre maison et qu’il ne savait pas ce qu’il devait faire. Nicé a hoché la tête, poussé son sac pour lui faire une place et tapoté le banc du plat de la main. Et comme il lui souriait de façon trop gentille, Alister a franchi les derniers centimètres pour s’asseoir à côté de lui. Ils n’ont pas parlé tout de suite, mais ça ne faisait rien parce qu’Alister savait maintenant qu’ils avaient la vie entière devant eux. Il se contenta d’observer en silence le reste de la répartition. Mais maintenant il avait Nicéphare. Et à partir de là, rien n’a plus jamais été pareil.

Avalant le dernier quartier de sa pomme, Alister sourit faiblement à la remémoration de ce souvenir. Il ne savait plus trop bien à quel moment il avait cessé de regarder le jeune Crivey comme un simple ami. Quand il avait empêché ce crétin de Serpentard de lui faire avaler ses dents alors qu’ lui avait gentiment fais remarqué qu’il tenait plus du chimpanzé que de l’homme évolué ? Quand il avait parlé d’Eros pour la première fois et des doutes qui le taraudaient ouvrant ainsi la porte des possibles ? Ou quand tout ce qui avait trait avec Zofia, que ce soit de près, de loin ou en perpendiculaire, étaient tout bonnement devenu insupportable ? Alister poussa un soupir. Quoi qu’il en soit, Nicé aimait, plus ou moins sincèrement, Zofia et jamais il n’aurait la moindre chance de le conquérir. Il fallait bien se faire une raison. L’attention du jeune Serdaigle fut un moment détournée de ses réflexions par un rire cristallin qu’il connaissait si bien.

Liv.

Liv était blonde, pas jaune paille mais plutôt comme les blés, avec des reflets couleurs soleil profonds et chauds qui rendaient encore plus lumineux ses yeux magnifiques. Sa peau était très pâle et, les premières années leur amitié, on lui voyait pleins de tâches de rousseur. Au fil du temps, elles avaient disparues et laissé la place à une peau couleur de neige. Liv était plus petite qu’Alister. Très précisément de huit centimètre virgule six. Elle avait pourtant une pointure de chaussure supérieure à la sienne et une cicatrice en forme de sourire sur le ventre. Elle était superbe parce qu’elle était simple, nature, vraie. Ce qui se confirmait d’ailleurs à cet instant, où, toute à ses bavardages, elle se tartinait une épaisse tranche de brioche avec de la confiture de fraise pour ensuite la tremper dans un gigantesque bol de chocolat chaud. Parfois, Alister la jalousait pour tout ça. Pour son côté fascinant et tellement original qui lui attirait toutes les sympathies. Des deux, Liv étaient la plus dégourdie et, à vrai dire, elle se faisait des amis en un éclair. Lui, réservé et timide, était toujours en retrait. Pour les autres, Alister était « Ali, le meilleur pote de Liv ».

Souvent, le jeune sorcier s’imaginait comme les silhouettes des albums de coloriage : avec les contours noirs et l’intérieur blanc. La base existait, d’accord, mais les couleurs et les motifs, toutes les petites choses qui le ferraient devenir lui, rien que lui, n’y était pas encore. Les rouges et les ors vibrants de Liv, le vert apaisant de Nicéphare ou encore le bleu rafraichissant de Lys donnaient peut être le ton mais il attendait toujours de trouver ses propres coloris. De trouver qui il était. Enfin. Le jeune Serdaigle savait très bien que Liv était un cadeau mit sur son chemin. Parce que la vie était moche et insipide sans une meilleure amie.

Se prenant par la main, Alister se décida enfin à faire quelque chose de sa journée. Il évalua les différentes possibilités s’offrant à lui puis se décida pour les serres. Il aimait bien passer du temps là bas. C’était reposant et en même temps plein de vie. L’odeur de la terre chaude et humide, mélangée aux différentes fragrances des fleurs, le bourdonnement des insectes, les serres c’était la vie. Une bulle, un endroit protégé où la noirceur du monde n’avait pas encore tout piétiné. Et surtout, un fabuleux terrain de découverte pour celui qui aimait fabriquer des potions de son propre cru. Avec de la chance, Nicéphare viendrait prendre en photos quelques un de ses spécimens favoris et ils pourraient ainsi bavarder, partager ce temps qu’Alister estimait tant.

Réajustant l’écharpe autours de son cou, évidement assortie à son caban en laine mélangée, Alister se rendit, bon gré mal gré jusqu’aux serres. En effet, l’hiver était particulièrement pénible et particulièrement pluvieux, rendant les chemins de terre du château semblables à des ruisseaux de boue et de gravillons. Un vent glacé s’était ajouté à la mêlée, ce qui transis l’aiglon de haut en bas et fis gercer sa lèvre inférieure d’une manière assez douloureuse. Blasé, il laissa tomber sa besace sur un fauteuil en vielle croûte de cuir qui trônait dans un coin et passa les mains dans ses cheveux pour les essorer quand il reconnu le bruit si caractéristique du déclencheur d’un appareil photo. Se tendant comme un arc, il tâcha d’afficher un air neutre sur son visage pâlot et s’exclama d’une voix claire, qu’il espérait pleine d’assurance :

Nicé ! Je ne pensais pas te trouver ici de si bonne heure… Mais les fleurs n’attendent pas n’est ce pas ? Comment vas-tu ? Je regrette de ne pas avoir eu beaucoup de temps à t’accorder dernièrement. Mais tu sais comment c’est, la cinquième année, les examens, l’orientation …

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MessageSujet: Re: Toi qui a la clef [PV Nicéphare]   Toi qui a la clef [PV Nicéphare] EmptyVen 13 Avr - 13:22

Toi qui a la clef
Ft. Alister & Nicéphare

Crivey ce n'est pas vraiment un nom que l'on s'attend à voir chez les Obscurs, surtout quand on sait que le Serdaigle est issu de deux parents nés moldus et membres de l'ordre. Et pourtant, Nicéphare en faisait partie. Du moins il l'était officiellement, car en réalité et donc officieusement ce résistant convaincu donnait les informations des Obscurs à la résistance. Un lourd secret que peu de personnes connaissent. Moins de gens sont au courant, mieux c'est pour garder sa couverture intacte, et éloigner les soupçons. Depuis quelques temps il devait redoubler d'efforts pour paraître parfait car la peste des verts et argents -j'ai nommé Cassiopée Elektra Cayrel, la non officielle petite amie du professeur de vol- le harcelait presque, lui collant aux basques jours et nuits persuadée qu'il était trop parfait pour être crédible. Et parfois, le jeune Serdaigle se demandait même si un jour, il n'allait pas se réveiller en pleine nuit et trouvé Cassiopée droite comme un I, les yeux grands ouverts devant son lit à l'espionner même durant son sommeil au cas où il parle tout seul dans la nuit.

Cette fille était un véritable poison et son air hautain l'énervait. Crivey rêvait de la voir tomber de ses talons, sur les quels elle se tenait fièrement, et pour ça, il bénissait Sarah Mandleton qui portait la poisse à la vipère. Avec un peu de chance, il la verrai se casser un talon et se rétamer lamentablement sur le sol un jour, et il espérait vraiment pouvoir immortaliser cette chute avec son appareil photo.

D'ailleurs, en parlant de photo le jeune homme devait se hâter, s'il voulait pouvoir photographier les Ipomoea tricolor ou bien Gloire du matin. En effet, cette plante vivace grimpante aux si belles fleurs n'était belle que le matin, quand les dites fleurs étaient ouvertes, avant qu'elles ne se referment pour le reste de la journée. Et puis, elles avaient la particularité d'attirer les papillons et les oiseaux, et le jeune Crivey espérait bien les voir et les immortalisé aux côtés de la plante.
Se dépêchant donc d'enfiler son uniforme aux couleurs des bleus et bronze, nouant avec négligence sa cravate il descendit à toute vitesse à la grande salle, attrapant une brioche qu'il mangerai sur la route.

Une fois arrivé aux serres, un endroit qu’il affectionnait tout particulièrement et où il se sentait vraiment bien, Nicéphare prit son appareil photo et immortalisa la Gloire du matin dans toute sa splendeur. Quelques petits oiseaux étaient là, gazouillant autour de la fleur. Crivey ne pourrait pas prendre de papillons en photo, ceux-ci étant en hibernation. Il attendait le printemps avec impatience, et languissait de les photographier pendant qu'ils butineraient les fleurs.

Pendant qu'il s’extasiait devant cette plante mais aussi devant de petits cactus à fleurs et des filets du diable en grande forme, il entendit des pas et releva la tête pour voir un visage qu'il connaissait bien. Celui du jeune Alister Rivera Drew, un Serdaigle de cinquième année. Un bon ami à lui, un résistant aussi. Un gentil garçon sensible, et homosexuel. Crivey n'avait absolument rien contre ça bien entendu, puisque depuis peu il se posait lui même des questions sur sa sexualité à cause d’Éros Leon Sturridge qui lui avait fait des avances, se demandant si finalement, il n'était pas attiré aussi par les garçons. Et Scratch était quelqu'un qui avait l'esprit ouvert, il acceptait tout le monde et ne jugeai pas sur une préférence sexuelle, une couleur de peau, la "qualité" du sang ou encore le camp de la personne. Non, avant de juger, il apprenait à cerner la personne et se faisait son opinion seulement ensuite.

« Nicé ! Je ne pensais pas te trouver ici de si bonne heure… Mais les fleurs n’attendent pas n’est ce pas ? Comment vas-tu ? Je regrette de ne pas avoir eu beaucoup de temps à t’accorder dernièrement. Mais tu sais comment c’est, la cinquième année, les examens, l’orientation … »

Le plus âgé sourit amusé. Alister était trempé par la pluie, et ça l'amusait. Il trouvait que ça lui donnait un petit côté fragile et craquant.

« Effectivement, je suis venu photographier des fleurs qui ne s'ouvrent que le matin, celles-ci, des Ipomoea tricolor. Puis je me suis intéréssé à ces petits cactus à fleurs des Neoporteria multicolor, Neoporteria curvispina et Neoporteria bulbocalyx. Puis ces Filets du diables, qui sont très en forme aujourd'hui! »

Il aurait pu parler pendant une heure des Ipomoea tricolor et des cactus de la famille des Neoporteria, mais... Crivey se doutait bien que son ami s'en fichait un peu. Après tout, rares sont les gens passionés par la botanique. S'approchant doucement de lui pour lui faire une bise il ajouta:

« moi, ça va. Et toi?... Trempé à ce que je voit. Scratch esquissa un sourire et poursuivit: T'en fait pas va, je comprend. C'est une année importante la cinquième année! Tu dois bien réviser tes BUSE, puis aussi penser aux matières que tu vas poursuivre pour les ASPIC... Mais j'ai confiance en toi, je suis sur que tu y arrivera! Tu es loin d'être un mauvais élève. »

En effet, en tant qu'élève de classe préparatoire Nicéphare savait très bien à quel point cette année était importante. Il avait eu ses BUSE sans soucis, et avait eu de très bons résultats ayant toujours été un très bon élève. Le jeune Rivera Drew était un garçon vif d'esprit, et le futur Botaniste savait qu'il s'en sortirai s'il travaillait un minimum. Il devait juste avoir un peu plus confiance en lui.
Sortant sa Brioche de la poche de sa robe de sorcier, en croquant un bout il dit sur un ton amical et doux:

« Si tu as besoin d'aide d'ailleurs, n'hésite pas à me demander ça me dérrange pas, au contraire. Mon fort c'est la Botanique et l'Arthmancie, mais même ailleurs je me débrouille. »
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MessageSujet: Re: Toi qui a la clef [PV Nicéphare]   Toi qui a la clef [PV Nicéphare] EmptyMar 17 Avr - 4:09

Cravate desserrée, blazer sur les épaules et appareil photo en main, Nicéphare restait le garçon le plus beau du château. Alister ne put s’empêché de détailler en silence le visage de son ami, le nez droit, les pommettes hautes, ses cheveux châtains se paraient de reflets dorés au soleil et ses yeux en amande avaient la couleur réconfortante d’un chocolat chaud en hiver. La première fois qu’on le voyait, on était frappé par son corps d’athlète, son regard doux et grave, son sourire, les mèches qui lui chatouillaient le front et on se disait qu’en matière de filles, il devait avoir l’embarras du choix.

Le pâle oiseau l’aimait, l’admirait et haïssait Zofia d’avoir gagné le gros lot. Et s’il n’avait rien contre Eros, Alister lui jalousait le fait d’avoir réussi à se mettre à nu, quoi qu’il douté profondément de la sincérité du Serpent. Le jeune aiglon s’attarda plus qu’il ne l’aurait voulu sur la courbe de ses lèvres, jusqu’à que sa vue se trouble et qu’une vague de désir le submerge de part en part, le poussant à détourner le regard et faire mine de s’intéresser aux cactus qu’évoquait son ami.

Alister s’appuya contre la table, serrant les mains aussi fort que possible contre son arrête, jusqu’à s’en faire pâlir les jointures. Bien sûr qu’il venait de lui mentir. Et effrontément, en plus. Si l’excuse des examens et des révisions lui était venue naturellement, elle n’avait strictement rien à voir avec le fait que Nicéphare ne croisait son meilleur ami qu’au compte goutte. Il l’évitait tout simplement. Le jeune Rivera Drew se dérobait pour échapper à une bêtise, une impulsion, un désir. Tant de choses qu’il regretterait ensuite.

Quand le bel aiglon lui fit la bise, il perdit pied un instant. La chaleur lui monta au visage et son estomac se mit à danser la lambada puis son cœur dégringola de plusieurs étages avant de remonter dans sa gorge. Alister inspira profondément et poussa un soupir de découragement, avant de passer une main fatiguée sur ses yeux, et de se détourner de son ami pour se laissé choir sur le fauteuil en cuir, écrasant au passage une partie de sa sacoche, qu’il dégagea d’un geste brusque et irrité.

Heureusement, son ami aimé mit tout ceci sur le compte de la pression des examens. Se mordant l’intérieur de la joue, Alister se maudissait d’être aussi transparent. Il jouait un jeu dangereux, il le savait. Si Nicé arrivait à percer ses sentiments, il le perdrait. Et cette pensée lui était intolérable. Se secouant mentalement, il reprit son masque de meilleur ami dévoué.

T'en fait pas va, je comprends. C'est une année importante la cinquième année! Tu dois bien réviser tes BUSE, puis aussi penser aux matières que tu vas poursuivre pour les ASPIC... Mais j'ai confiance en toi, je suis sur que tu y arriveras! Tu es loin d'être un mauvais élève. Si tu as besoin d'aide d'ailleurs, n'hésite pas à me demander ça me dérange pas, au contraire. Mon fort c'est la Botanique et l'Arthmancie, mais même ailleurs je me débrouille.

Alister croisa les bras autours des ses genoux, qu’il avait ramené sous son menton. Bien que les études lui passaient largement au dessus de la tête en l’état actuel des choses, il avait bien conscience que ce n’était pas la meilleure année pour s’encombrer d’histoires amoureuses compliquées et douloureuses. Ravi de revenir à un sujet moins miné et surtout à une distance descente de Nicé, il haussa les épaules d’un air désabusé.

Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi choisir. Comment peux t’on demander à des mômes de quinze ans de choisir aussi vite une orientation, un métier qu’ils pratiqueront, pour certains, toute leur vie ? Je suis peut être bon élève mais avec le temps que je passe en retenu à cause de Larsön, je ne suis pas sûr de dépasser le stade du T sur la majorité de mes épreuves de Buses. Même Liv s’en sortira mieux que moi. Et encore, si j’avais un projet derrière, une motivation. Mais non. Le néant. Je suis bon dans ce que je fais, Nicé. La Résistance. Là, je suis bon. Mais ce n’est pas un avenir. Non, certainement pas. Alors dis-moi, je fais quoi ? Je cartonne partout en espérant avoir une illumination ?

Sentant qu’il était sur le point de céder à la colère, d’ailleurs sa voix s’était fêlée, Alister se tut un instant et enfouit son visage dans ses bras, puis fixa ostensiblement un point sur le sol terreux de la serre, à quelques encablures des jambes de son ami. Sa voix s’adoucit un peu quand il le remercia pour sa proposition de l’aider.Il se sentait honteux, malheureux, de s’en prendre ainsi à la personne qu’il aimait le plus au monde en dehors de Liv. Il passait son temps à calmer une colère qui ne demandait qu’à exploser. Il savait qu’il avait besoin de le voir. Qu’il lui manquait quand il ne se voyait pas pendant un temps. Et pourtant il le fuyait. Il se sentait seul avec son secret.

Alister eu envie un instant de courir retrouver Liv pour tout lui déballer. Mais comment lui expliquer ?

Nicé n’était pas son petit ami. Il se sentait vulnérable à avoir tant besoin de lui. Parfois, Alister avait voulu baisser la garde, croyant qu’une certaine intimité s’était créée entre eux, puis soudain quand il aurait voulu la retrouver, il n’y avait plus rien, plus personne. Nicéphare reparlait de Zofia, de son amour pour elle et ainsi de suite. Volontairement ou non, il faisait naître l’espoir d’un amour immense mais avant qu’Alister n’ai eu le temps de l’entrevoir suffisamment, Nicé le tuait dans l’œuf, juste assez pour que le jeune aiglon n’en n’éprouve que le manque. Comme poussé à l’autodestruction. Nicé attisait son désir pour ne jamais le satisfaire. Pourquoi lui faisait-il ça ? Pourquoi le laissait-il faire ?

Il aurait voulu le prendre dans ses bras, le serré contre lui, l’embrassé tout doucement mais cela aurait connaître le bonheur suprême et ensuite le perdre. Et s’il en avait marre de vivre sa vie en s’imaginant une telle douceur, qui n’existait que dans ses rêves, il préférait cela au fait de savoir que cela pouvait exister réellement mais que ce ne serait jamais pour lui. Quel beau gâchis. Il était prêt à abandonner, à saborder le meilleur de lui-même. Et pour quoi ? C’était une chose de se sacrifier pour une grande cause, comme il le faisait à chacune de ses missions, c’en était une autre de se détruire pour quelqu’un qui ne vous aimait pas. C’était une immolation, un sacrifice dont personne ne voulait et qui ne servait à rien. Peut on imaginer plus tragique … Alister se contentait d’attendre un retour qui ne viendrait jamais. Il fallait toujours qu’il espère quelque chose qui n’arrivait jamais. Il était doué pour l’attente. Quelle pitié d’être doué pour une telle chose.

Libère moi, lui demanda t’il silencieusement.

Alister savait qu’il ne pouvait que se détacher de lui. Retrouver sa liberté. Vivre sa vie. Peut être même retombé amoureux. C’était facile de souhaiter tout ça, ne plus se torturer, ne plus souffrir, ne plus pensé à lui. Enfin, cela paraissait facile. Mais le piège était là, tendu. Vicieux. Pour se libérer de la souffrance, il devait aussi accepter d’abandonner les autres sentiments : celui d’être aimé. Désiré. Ce n’était pas à la souffrance qu’il s’accrochait, en fin de compte. Mais à tout le reste. Ces instants si précieux qui avaient jalonné leurs vies. Il attendait un retour. Positif ou négatif, peu importe. Il attendait que Nicé le libère, en se contenant de vivoté passivement, en marge de la vie des autres. Il ne savait pas encore que la seule personne capable de le libérer véritablement n’était autre que lui-même.

Dans ses rêves les plus romantiques, Alister élaborait des scénarios complexes, alternant rembobinage accéléré et avance rapide pour se repasser en boucle le meilleur des moments qu’il espérait tant. Il s’était rejoué la scène du premier baiser, encore et encore, toujours plus parfaite. Sans jamais voir plus loin. Un trop plein d’émotion le submergea quand il dévisagea Nicé mastiquant tranquillement sa brioche. Un trop plein d’émotion qui aurait pu déborder par les yeux s’il ne s’était pas fait violence. Des larmes de tristesse, de surprise ou d’amour. Juste pour faire un petit peu de place. Il se collait à lui, plein de désir, hésitant, provocant, terrifié. Une tempête grondait dans son corps, trop forte, trop puissante. Ses pensées vagabondaient dans l’espace et ne trouvaient rien pour les retenir. Elles lui échappaient, happées par ce grand vide. Rien ne semblait réel, tout aurait pu arriver dans cette serre chaude et humide, en ce matin d’hiver glacial.

Quand Alister se rendit compte qu’il était maintenant à quelques centimètres du visage de son ami, il voulu reculer précipitamment mais, bandant sa volonté comme un muscle ténu, il ne le fit pas. Le jeune aiglon aurait voulu enfouir le nez dans le cou de son aimé mais il se contenta de plonger son regard au fond de celui-ci puis avança doucement, les trois premiers doigts de sa main droite se posèrent sur son front pour tenter d’effacer le pli de contrariété qui s’était creusé entre ses sourcils. Quelque chose d’intime et d’insondable s’était à nouveau créée entre eux. Quelque chose qu’il avait maintenant entre les mains et dont il devait prendre soin. Alister ne savait pas quoi en faire. Rappelant toutes ses pensées, il les enroula comme la ficelle d’un cerf volant. Il se promit de ne plus jamais les laissée s’envoler. Se rencognant dans son fauteuil, il se mordilla la peau du pouce, ne savant plus comment mené sa barque. Il fini par dire, d’une voix extrêmement posé pour quelqu’un qui venait de se mettre plus en danger que jamais.

Il y a des rumeurs sur un possible bal de Noël. Je suppose que s’il a lieu tu y seras avec Zofia ? Il ne faudrait pas faire mauvaise figure ce soir là, pas vrai. Laisse-moi imaginer un peu la soirée. Toi, magnifique dans ta robe de soirée, avec une Zofia plus maquillée que jamais pendue au bras. Danse. Canapé. Petits fours. Bierraubeure. Bisous dans le cou. C’est d’un romantique. Et voilà qu’Eros se ramène et flirte sans vergogne avec ta petite personne. Hummm. Cette soirée risque d’être riche en surprise. Un véritable festival. Vraiment, Nicé, les doutes c’est normal mais le ver de terre amoureux d’une étoile, ça va bien au bout d’un moment. Peut être que tu te cramponnes à ton « amour » pour elle simplement parce qu’elle t’offre un certain confort ?

Alister se mit à jouer avec ses mains. Ce n’est pas pour autant qu’il lâcha un seul moment le regard de son ami. Il n’était ni ironique, même si ça lui piquait la gorge, ni moqueur, ni blessant. Il voulait juste comprendre. Et savoir jusqu’où il pourrait enfoncer les résistances de Nicéphare Crivey.
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Toi qui a la clef [PV Nicéphare]

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