Is it a crime, to fight, for what is mine?

Cheryl & Dalia ∞ daryl

Cheryl claqua la porte de la salle désaffectée du quatrième étages de toutes ses forces, croyant que cela la calmerait un peu. Il n'en était rien. Il n'y avait qu'une seule chose qui pourrait l'apaiser : péter la gueule de Dalia Harrison une bonne fois pour toutes. La jeune serpentard avait toujours su que cette fille était une vraie plaie, mais aujourd'hui, c'était confirmé. C'était même pire que cela. Ce n'était pas une élève, pas une personne, même pas un être humain, seulement une pute, une garce, une pique-assiette. Une conne quoi, pour rester dans du vocabulaire un peu poli. Mais Cheryl n'avait plus envie d'être polie, parce qu'elle avait mal. Tout son être réclamait vengeance. Elle allait la trouver la petite Harrison. Et cela allait être sa fête. Elle n'avait pas le droit. Elle n'avait pas le droit de toucher son frère. Elle n'avait pas le droit de l'entraîner de nouveau sur la mauvaise pente, elle n'avait pas le droit de l'éloigner encore d'elle. Cheryl avait trop donné ces dernières années pour qu'Ellio et elle entretiennent une relation fraternelle quasi-normale pour qu'elle lui détruise tout. Pas maintenant, pas comme ça. Oui, la jeune Baker était jalouse parce que cette satané Gryffondor semblait vraiment être très importante pour lui. Mais elle alors ? N'était-elle pas importante non plus ? Les liens familiaux n'étaient-ils pas sensés être plus fort que tout ? Bien plus fort que l'amitié ou même l'amour ? Cheryl en tout cas, ne croyait plus en l'amour véritable depuis longtemps. L'amour ça faisait mal, ça faisait souffrir, ça brisait le cœur, et par dessus tout, cela faisait faire n'importe quoi. Regardez Ellio, c'en était la preuve vivante. Il perdait la tête. Il perdait la boule. Ses neurones avaient grillé pendant un contrôle de sortilèges ou quoi ? Sincèrement, la jeune fille aurait bien voulu le faire réagir, et elle avait essayé de le faire, mais cela n'avait rien changé. Son frère était amoureux d'une traînée. Bon, en soi, ça changeait pas vraiment, parce qu'on ne pouvait pas dire qu'Emily était une sainte non plus... Mais au moins, Emily était sympathique. Et elle était obscure. Et elle était jolie. Alors que Dalia, c'était tout l'inverse. Elle était bête, elle était résistante, elle était moche. La pauvre fille, sérieusement, elle n'avait vraiment rien pour elle. Et après que Cheryl lui ait refait le portrait, plus personne ne serait attirée par elle, c'était certain. Pas même Ellio. La jeune Baker n'avait pas envie de penser à lui, parce qu'elle savait que lorsqu'il l'apprendrait, il lui en voudrait. Il lui dirait probablement que tout cela ne la regardait en rien, qu'elle en avait fait qu'à ta tête comme d'habitude. Et il se rangerait du côté d'Harrison. Mais Cheryl ne pouvait pas s'en empêcher. Elle réclamait vengeance, peu importait les conséquences.

En réalité, si elle était aussi en colère contre elle, c'était aussi à cause de Marcus. Des images concupiscentes de Cauldwell et d'Harrison ensemble donnaient la nausée à Cheryl en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Elle les imaginait couchant ensemble, encore et encore, et l'envie de vomir lui montait brusquement à la tête. Elle les haïssait tant tous les deux. Tellement. Ce n'étaient pas les idées de punition et de châtiments qui manquaient lorsqu'elle pensait à eux. À Dalia, elle rêvait de lui couper les cheveux, de lui faire manger ses yeux globuleux et de lui faire prendre tellement de poids qu'elle pourrait passer dans les pubs culinaires. À Marcus, elle lui aurait bien briser les bijoux de famille si elle avait été certaine qu'il en possédait réellement. Ce mec était un con, un enfoiré. Et les sentiments que Cheryl éprouvait toujours pour lui amplifiait son sentiment de trahison. Pourtant, il ne lui devait rien à elle. Il l'avait quitté, ils n'étaient plus ensemble depuis des lustres, elle était avec Eugène, alors ils ne se devaient rien, non ? Elle n'avait rien à dire sur ses relations amoureuses ou sur ses activités sexuelles, parce que cela ne la regardait plus. Mais lui, il l'avait bien fait non ? Cheryl se souvenait de sa colère lorsqu'ils s'étaient retrouvés coincés dans les escaliers tous les deux. Sa colère lorsqu'il avait cru qu'elle avait couché avec Jude. Comment avait-il pu une seule seconde croire ça d'ailleurs... Jude et elle... Sérieusement. Il n'y avait que lui qui était assez stupide pour tomber dans le panneau. Jude, c'était son pote, son allié, son ami, vous choisissez. Elle le respectait trop pour faire la connerie monumentale de coucher avec. Et puis, ce garçon était une vraie perle, il aurait mérité mieux qu'elle de toute manière. Bref.

Arpentant les couloirs avec fureur, il fallait qu'elle la trouve. Et vite. Sa fureur n'avait pas d'égal. Jamais elle ne s'était sentie aussi mal de toute sa vie. Jamais. Elle commença à crier sur tous les gryffondor qu'elle croisait pour savoir si l'un d'entre eux avaient aperçu la garce en question. La pute. La salope. Appelez-là comme vous voulez. Et au bout d'un moment, un garçon lui répondit qu'il l'avait vu non loin du cinquième étage. Cheryl commença à courir. Elle était tellement hors d'elle, c'était à peine si elle se maîtrisait encore. Il valait mieux pour le gryffondor qu'Harrison soit là-bas... Sinon, c'était sur lui qu'elle allait se défouler. Parcourant les couloirs du cinquième, Cheryl sentait son excitation monter. L'adrénaline aussi. Elle était prête à l'affrontement. Prête. Mais il n'y avait personne. Personne. NON. Il ne pouvait pas y avoir personne ! Elle devrait être elle ! Furax, Cheryl donna un coup de pied dans une armure qui s'écrasa au sol dans un boucan assourdissant. Rien à foutre qu'un pion débarque dans la seconde. Rien à foutre de se prendre un doloris. Rien à foutre de tout. Il fallait qu'elle décompresse tout de suite ! Elle avait besoin d'Harrison tout de suite ! Un besoin maladif de la briser. De la détruire. Alors pourquoi n'était-elle pas là ? Peut-être était-elle sur le chemin de sa salle commune. Cheryl décida de l'intercepter avant qu'elle n'y parvienne. Elle allait tourner les talons quand l'objet de sa rage apparut au détour d'un couloir. La jeune Serpentard s'avança vers elle, déterminée. Les yeux fixés sur sa cible, Harrison devait se demander ce qui lui prenait, mais peu importait. « TOI LA PUTE. » Dalia se retourna. « OUI C'EST BIEN A TOI QUE JE PARLE CONNASSE. » C'était entre elles deux. Personne d'autres. Alors, arrivée à sa hauteur, Cheryl agrippa le bras de Dalia et la poussa à l'intérieur de la première salle qui se trouva sur son passage, ignorant ses protestations. Hors de questions que le monde entier soit au courant que son frère aimait toujours cette petite traînée qui jouait à la petite sainte nitouche toute la journée. « T'en as pas assez fait à la fête d'Isaac hein ? Tu t'arrêteras jamais ! » Sortant sa baguette en même temps que Dalia sortait la sienne, Cheryl la pointa sur elle. « JE T'INTERDIS DE TOUCHER A MON FRÈRE SALE GARCE. » Et elle commença les hostilités. Pas en jetant un sort comme elle l'avait prévu au départ, mais plutôt en se jetant sur elle à la moldue et en lui tirant les cheveux, en lui plantant ses ongles dans le cou. Peu importait, pourvu que ça lui fasse mal.

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Cheryl & Dalia ∞ daryl

Dalia s'était motivée à aller à la bibliothèque. Elle s'était promis de tout faire pour réussir les examens cet été et pouvoir passer à l'année supérieure. Elle n'avait pas eu une année facile et ça s'était ressentit dans ses notes plus que basses. Heureusement que Kenneth l'avait aidée à reprendre un peu les choses en main, mais ce n'était pas encore trop ça parce que même si ses devoirs s'étaient considérablement améliorés il y avait encore pleins de choses qu'elle ne savait pas et qui étaient au programme. Au fond elle ne visait pas très haut, la moyenne lui suffisait amplement, tout ce qu'elle voulait c'était de ne pas redoubler. Elle ne voulait pas être séparée de ses amis et, maintenant qu'ils allaient se remettre ensemble, d'Ellio. Penser à lui lui arracha un sourire. Autant dire que ça aussi ça la motivait à essayer de faire des efforts, ça lui donnait une raison de plus de réussir les examens. Après les cours de la journée elle était donc allée à la bibliothèque et pour une fois c'était vraiment pour travailler et pas juste pour chercher quelqu'un. Néanmoins malgré ses bonnes résolutions, elle ne parvint pas à se concentrer trop longtemps sur la métamorphose et au bout d'une heure, elle finit par abandonner ses révisions. En soi ça lui paraissait déjà pas mal d'avoir réussi à y consacrer autant de temps sans que personne ne l'y ait forcée. Sa bonne humeur n'en fut donc pas réellement touchée et elle était même plutôt contente alors qu'elle se dirigeait vers sa salle commune. Peut-être qu'elle ré-essaierait de réviser plus tard, avec des gens ça passerait mieux. C'était quand même bien quand y avait Ellio pour lui apprendre les sorts qu'elle arrivait pas à faire, mais bon, ils n'avaient pas le droit de se parler tant qu'il n'avait pas rompu avec Emily. Ca l'agaçait sérieusement, cependant elle ne pouvait pas y faire grand chose alors elle faisait mine de rien. Toujours était-il qu'elle ne retenait pas ses regards noirs dès que la Serpentard de cinquième année passait à proximité. Tout à ses pensées Dalia ne remarqua pas que quelqu'un l'avada kedavrisait justement des yeux, à l'autre bout du couloir. Elle ne vit pas la tête blonde s'approcher d'elle à grands pas.

« TOI LA PUTE. » Oh intéressant, une dispute allait éclater. Sa curiosité l'empêcha de ne pas se retourner pour voir de quoi il retournait. Elle avait toujours eu un penchant pour la bagarre et c'était plus fort qu'elle de chercher à y assister. Néanmoins lorsqu'elle tourna les talons ses yeux verts se posèrent sur Cheryl qui lui retourna un regard haineux. Il lui fut facile de deviner que c'était elle qui avait gueulé et il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre que c'était adressé à elle. Bien, plutôt que d'observer elle participerait, c'était limite mieux. Elle haussa toutefois un sourcil face à l'insulte, non pas que ça l'étonnait venant d'elle, mais elle se demandait bien d'où ça lui venait de l'attaquer comme ça en public. « OUI C'EST BIEN A TOI QUE JE PARLE CONNASSE. » Ca n'allait décidément pas en s'arrangeant. Cheryl cherchait la merde et bien que Dalia était ravie de lui donner ce qu'elle voulait, elle aurait bien voulu savoir ce qui la motivait à ce moment précis. Pour que la verte craque maintenant il devait bien y avoir une raison. Elle n'eut pas le temps de répliquer quoique ce soit ceci dit, que Cheryl lui agrippait le bras pour l'entraîner Merlin savait où. « Mais t'es malade me touche pas! » fit Dalia, presque réellement dégoûtée que Cheryl ose poser la main sur elle. Elle aurait du mal à laver la laideur et la saleté de la blonde de sa chemise. Elle se laissa tout de même entraîner dans ce qui semblait être le premier lieu que pu trouver son ennemie. Regardant autour d'elle, Dalia du réprimer un sourire. Les toilettes des garçons. Bien, bien. Cheryl devait décidément être très énervée pour l'emmener dans un endroit pareil juste pour pouvoir se disputer avec elle. « Putain mais t'as craqué ton slip Baker. Il t'arrive quoi? » La vraie question c'était surtout qu'est-ce que Dalia avait bien pu lui faire. En toute sincérité, Cheryl était vraiment le cadet de ses soucis en ce moment. Si des fois elle la provoquait sciemment, là elle était un peu perdue quant à la raison de sa colère. Et puis elle n'aimait pas qu'on l'emmène comme ça contre son grès. Ca lui rappelait étrangement sa rencontre avec Roxanne, à croire que les Serpentard adoraient emmener des gens aux toilettes. « T'en as pas assez fait à la fête d'Isaac hein ? Tu t'arrêteras jamais ! » Putain mais c'était encore cette histoire de merde? Mais c'était pas son problème si elle avait embrassé Noah! C'était le jeu d'abord, elle avait rien compris cette idiote. Dalia ne s'était même pas souvenue d'avoir faire ça et c'était Annie-Brooklyn qui le lui avait raconté le lendemain de la fête pour expliquer les regards noirs de Cheryl. Celle-ci semblait vraiment faire une fixation presque malsaine dessus. Cheryl sortit sa baguette, réflexe que Dalia n'eut malheureusement pas et elle la pointa vers elle. Rapidement la Gryffondor ramena sa main contre elle, tâtant sa poche..vide. Elle se rappela que sa baguette était dans son sac, hors d'atteinte là tout de suite. Tant pis. De toute façon elle ne lui aurait pas beaucoup servit. Toute personne raisonnable aurait du à sa place avoir peur et bien qu'elle se sache en position de faiblesse, Dalia n'était pas plus effrayée que ça. Déjà parce que ce n'était pas une personne raisonnable et qu'elle avait déjà eut pire en face d'elle que Cheryl avec une baguette - notamment Taylor pendant les interrogatoires - et ensuite parce que jamais elle n'admettrait avoir peur de Baker peu importe la position dans laquelle elle pouvait se trouver.

« JE T'INTERDIS DE TOUCHER A MON FRÈRE SALE GARCE. » Oh, c'était donc ça. Dalia ne put s'empêcher de sourire, de ça, c'était sûre qu'elle ne s'excuserait pas. Son interlocutrice était libre de prendre ça pour de la provocation, elle s'en fichait. Elle était contente de se remettre avec Ellio, les caprices de la blonde n'y changeraient rien. Cheryl se jeta alors sur elle sans prévenir pour lui tirer les cheveux et planter ses ongles dans son cou. Dalia devait admettre qu'elle était surprise que Cheryl décide de se battre à la moldue alors qu'elle avait clairement un avantage avec la baguette. Néanmoins elle n'allait pas s'en plaindre après tout, les combats à mains nues, ça la connaissait. La surprise passée, c'est avec un calme presque effrayant qu'elle assena une droite à Cheryl en plein dans la tempe, suffisamment fort pour lui faire lâcher prise. Secouant la tête et ses cheveux qui avaient été maltraités par la Serpentard elle la poussa ensuite violemment pour l'éloigner d'elle. « Mais t'es malade! » Cheryl avait planté ses ongles suffisamment mal pour que Dalia le sente, mais on ne pouvait pas dire qu'elle avait eu vraiment mal. Il lui en fallait plus, sa peau était habituée à se prendre des coups et avait développée une certaine résistance. Ca ne voulait pas dire qu'elle voulait que Cheryl recommence. « Je fais ce que je veux. » fit-elle butée. « T'es qui pour m'interdire quoique ce soit, c'est peut-être ton demi-frère, mais déjà t'as aucun droit sur lui et ensuite tu me contrôles pas. Vas jouer avec Eugène et fous-moi la paix. » Elle ne savait pas comment Cheryl avait su pour elle et Ellio. Et au fond elle s'en foutait, peut-être qu'il lui avait dit, parce que c'était sa "sœur" et qu'il pensait devoir le faire, peut-être qu'elle avait deviné - même si elle était trop conne pour ça. C'était pas important. L'important c'était qu'elle savait et que Dalia n'allait ni s'excuser ni céder à une garce capricieuse. « Ca doit être dur pour une fille gâtée comme toi de pas avoir ce que tu veux, mais Ellio et moi ça te regarde pas et on va pas changer d'avis pour ta belle gueule. » Enfin moche gueule plutôt. Elle parlait pour Ellio sans vraiment savoir ce qu'il en était, mais elle préférait ne pas trop y penser. Elle ne savait pas si les deux s'étaient rabibochés, s'ils s'entendaient mieux qu'avant, suffisamment pour que le jugement de Cheryl aie de la valeur aux yeux du Serdaigle. Mais à priori s'il était prêt à larguer Emily pour elle, que Cheryl soit pas contente ça changerait rien. Du moins elle espérait. Elle espérait aussi qu'il ne lui en veuille pas trop d'amôcher un peu sa chère demi-sœur, parce que oui, si Cheryl l'attaquait à nouveau, Dalia ne ferait pas de cadeau. Et il est utile de rappeler que la dernière fois qu'elles s'étaient battues Cheryl en avait gardé un joli souvenir sous l'œil.

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Cheryl & Dalia ∞ daryl

Emmenant Dalia dans les toilettes des garçons, sans même sans rendre compte, Cheryl l'écouta se débattre mais s'en pour autant dire quelque chose : « Mais t'es malade me touche pas! »  Les mots ne comptaient plus. Elle pouvait gueuler tout autant qu'elle le souhaitait, elle ne la lâcherait pas. Il fallait qu'elles parlent, seule à seule. La jeune Baker n'en pouvait plus d'elle, et si elle avait pu la faire disparaître de sa vie dans la minute, elle n'aurait pas hésiter une seule seconde. Parce que oui, cette fille était en train de retourner la tête de son frangin et elle ne pouvait le supporter. Ils avaient fait tant d'efforts tous les deux, le frère et la sœur Baker pour que Cheryl abandonne maintenant. « Tu vas la fermer ta gueule. »  Mais Dalia surenchérit : « Putain mais t'as craqué ton slip Baker. Il t'arrive quoi? »  Elle osait le demander sérieusement, elle osait. Elle allait la buter, ce n'était pas possible. Cheryl n'avait jamais autant haï quelqu'un de toute sa vie. Jamais. Mais c'était physique, c'était chimique, voir Harrison lui filait des boutons et lui donner la gerbe, quand ce n'étaient pas les envies de meurtres qui prédominaient.  « Qu'est-ce qu'il m'arrive ? QU'EST-CE QU'IL M'ARRIVE ? » Elle savait très bien ce qu'elle avait fait, mais elle cherchait encore les ennuis, les embrouilles, les emmerdes. Feindre qu'elle ne savait rien, cela l'énervait au plus haut point, c'était comme si elle se foutait totalement de sa gueule. Ouais, elle se foutait carrément de sa gueule. Cheryl était tellement énervée qu'elle aurait pu massacrer Dalia sur place si elle ne s'était pas retenue. Parce que oui, elle lui avait tiré les cheveux et planté ses ongles dans son cou dégueulasse, mais sérieusement, elle aurait pu faire bien pire : lui sauter dessus pour lui arracher la peau, lui extirper les yeux de ses grands orbites immondes, lui couper les oreilles et lui faire avaler le tout. Ce n'était pas une réaction excessive pour la jeune fille. Pour la Serpentard, la rouge et or le méritait amplement. Et puis, finalement, les bagarres à la moldue, c'était tout de même bien plus amusant qu'un duel magique. Là, on sentait la fureur traverser tous les muscles de son corps, on sentait la colère tendre chaque veine, chaque tendon, chaque parcelle de peau et toute cette haine était redirigée vers une seule autre personne : Dalia Harrison. La pute de la maison Gryffondor, si on voulait périphraser. C'en était une depuis qu'elle avait mis le grappin sur bon nombre de garçons de cette putain d'école. Une belle garce, une salope, une fille qui n'avait aucun respect d'elle-même. Certes, on ne pouvait pas dire que Cheryl était un modèle de conduite en soit, mais au moins, elle connaissait ses limites. Pour le moment, elle était avec Eugène, et ça s'arrêtait là. Elle ne s'attaquait pas aux mecs déjà casés bordel... Enfin, presque pas quoi... Mais Dalia avait osé s'en prendre au couple d'Ellio. Emily et Ellio, c'était le plus beau couple du monde selon la jeune Baker. Et puis, Emily était tellement géniale, tellement plus fréquentable que l'autre laideron... Et puis, elle demeurait également bien plus intelligente que Dalia, qui ne comprenait décidément rien à rien aujourd'hui. Soit elle était vraiment idiote, soit elle était vraiment idiote, et dans les deux cas, au final, elle était idiote. Donc Cheryl dut tout lui expliquer : expliquer pour la fête d'Isaac, expliquer ce que cette garce avait fait. De un, elle avait embrassé Noah. Noah, la noahsette de Cheryl, sa meilleure amie, sa BFF. Elle avait osé. Mais ça, cela passait encore. Oui, admirez comment Cheryl est conciliante et clémente s'il-vous-plaît, cela ne se produit pas tous les jours. Parce que oui, à cette soirée, l'alcool avait coulé à flots, et la plupart des quatrièmes années présents étaient bourrés avant même que Cheryl et Jude n'arrivent. Donc oui, ça, encore, elle pouvait l'accepter. Mais ce qu'elle avait appris par la suite l'avait trop déçu, trop énervé. La fureur rongeait son sang et ses os, et la seule chose qui aurait pu la calmer, c'était de la détruire elle. Alors la bagarre commença, mais Dalia savait se battre elle aussi, puisqu'au bout d'un certain temps, elle lui envoya une droite bien sentie au visage. Cheryl recula sous le choc, et porta la main à sa tempe.  « Espèce de garce ! »  déclara-t-elle tandis que Dalia disait : « Mais t'es malade! »  Malade non, folle oui. On pouvait le dire, la jeune serpentarde avait le diable au corps. Un esprit malsain s'était emparé d'elle, et c'était plus fort qu'elle, cela lui faisait faire des choses incroyables. Harrison ouvrit la bouche une fois de plus, et Cheryl fut surprise de ne pas y voir en sortir des crapauds. Bah quoi, les gentilles filles crachaient des diamants, les connasses des crapauds. « Je fais ce que je veux. T'es qui pour m'interdire quoique ce soit, c'est peut-être ton demi-frère, mais déjà t'as aucun droit sur lui et ensuite tu me contrôles pas. Vas jouer avec Eugène et fous-moi la paix. »

Sur ce point là, elle avait un peu raison. Elle n'avait absolument aucun droit sur Ellio, mais il méritait tellement mieux qu'elle. Surtout qu'elle avait un petit pois à la place du cerveau. Comment Ellio, lui qui était si intelligent, pouvait se contenter d'elle ? Elle n'avait rien dans le crâne, et il fallait pas rêver, l'intelligence, c'est pas comme la bêtise, ça apparaît pas comme par magie. Cheryl allait répliquer mais Dalia dit : « Ca doit être dur pour une fille gâtée comme toi de pas avoir ce que tu veux, mais Ellio et moi ça te regarde pas et on va pas changer d'avis pour ta belle gueule. »  Cheryl sourit. Pas d'un sourire franc, mais plutôt d'un sourire faussement hypocrite, ceux qu'on offre aux gens pour leur montrer qu'on se fout de leur gueule. Parce que bien sûr qu'elle se fout de sa gueule. Déjà parce qu'Harrison était loin d'être belle, donc c'est facile, on a même pas besoin de se forcer pour se moquer, parce que cela vient tout seul. Cheryl admit :  « Oui, je suis totalement d'accord. Tu fais ce que tu veux. »  Après tout, c'était sa vie. Elle n'avait aucun droit d'interférer dans sa petite existence merdique, même si en réalité, un bon coup de pied au cul l'aurait peut-être aidé à devenir plus fréquentable.  « Mais là où tu te trompes, c'est que tout ce qui concerne Ellio me concerne, donc quand tu lui lobotomises le cerveau, oui, ça me concerne. Je te laisserai pas détruire tout ce pour quoi je me suis battue. » Il fallait l'avouer, Cheryl avait trop donné pour risquer de tout perdre maintenant. C'était la première fois depuis longtemps que lui et elle s'entendaient si bien, alors elle ne voulait pas tout gâcher, surtout à cause d'une fille qui n'était que de passage. Elle ne comprenait pas ce qu'Ellio pouvait bien lui trouver... et il se rendrait bien vite compte qu'elle ne vaut rien non ? Cheryl avait en effet décidé de laisser son frère se casser la gueule avec elle. Et lorsqu'elle lui aurait brisé le cœur, la jeune Baker serait là pour lui montrer qu'elle avait bien tenté de le prévenir. Mais d'un autre côté, elle ne voulait pas qu'Ellio souffre. Alors la bonne solution était peut-être de l'empêcher durement et simplement de sortir avec elle. Peut-être qu'il n'était attiré que par son physique de pétasse ? Peut-être... Alors il fallait la défigurer, qu'elle soit bien moche et bien laide.  « Je suis désolé mais... » Puis, elle réalisa que les mots étaient inutiles. Cela ne servait à rien de se parler avec Dalia, tout simplement parce qu'elle ne l'écoutait pas. Et la brune ne l'écoutait pas non plus, alors à quoi tout cela servait-il ? Autant en passer aux mains directement. Les mots n'arrangent rien, seuls les actes le peuvent, disait elle ne savait plus trop qui. Alors oui, elle allait passer à l'acte. Elle sauta de nouveau sur Dalia, lui tirant encore plus les cheveux, et essaya de mettre en pratique les prises de karaté que Noah lui avait apprise. Mais il fallait l'avouer, regarder Noah le faire était bien plus facile que de le reproduire soi-même. Elle fit un croche-pied à Dalia qui tentait de se débattre, et la brune tomba au sol. Déséquilibrée, Cheryl tomba la tête la première contre un lavabo. Se relevant piètrement, elle porta la main à sa tête et sentit une grosse bosse. Sonnée, elle préféra se rassoir par terre, espérant que Dalia n'allait pas l'attaquer de nouveau, là, elle était pas trop en état. Quelles bagarreuses du dimanche ridicules faisaient-elles toutes les deux... « Je... » De but en blanc, elle dit : « C'est vrai, après t'être tapée Marcus, faut que tu te tapes Ellio ? J'sais pas putain, ais un peu de respect pour toi même au lieu de faire ta putain là merde. Qui sera le prochain après Ellio ? Isaac ? Jude ? Vas-y, continue. » Elle la regarda droit dans les yeux, et lui cracha à la figure : « T'es qu'une traînée de toute manière. » Cheryl s'attendait à la voir lui sauter dessus dans la seconde, et elle l'aurait mérité.

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Cheryl & Dalia ∞ daryl

« Oui, je suis totalement d'accord. Tu fais ce que tu veux. » Ah enfin un peu de bon sens. Cheryl admettait la vérité à savoir qu'elle se mêlait de ce qui ne la regardait absolument pas et Dalia se plu même à penser que cette altercation était terminée. Mais la blonde s'empressa de la faire déchanter. « Mais là où tu te trompes, c'est que tout ce qui concerne Ellio me concerne, donc quand tu lui lobotomises le cerveau, oui, ça me concerne. Je te laisserai pas détruire tout ce pour quoi je me suis battue. » Elle s'énervait vraiment trop pour rien. Elle ne s'était pas permis de parler quand Ellio et elle avait commencé à sortir ensemble en seconde année, alors qu'est-ce qui lui prenait de le faire maintenant? Elle était tombée amoureuse de son demi-frère ou quoi? Et puis elle le lobotomisait rien du tout. Déjà elle n'était pas certaine du sens du mot et ensuite de toute manière elle n'avait rien fait du tout. Les choses revenaient au contraire un peu à la normale, c'était Xander qui avait lobotomisé Ellio, qui lui avait mis des doutes dans la tête, qui lui avait fait quitter les résistants et si elle aujourd'hui ne le faisait pas revenir dans le bon camp, elle le récupérait au moins pour elle ce qui n'était après tout que la moindre des choses. La jeune fille perdait sérieusement patience, trouvant les arguments de son adversaire complètement bidons. D'autant que si Cheryl disait s'être battue pour des choses elle en déduisait qu'elle faisait référence au fait qu'Ellio soit Obscur ou soit sorti avec Emily deux choses qui en somme ne la faisaient pas du tout remonter dans l'estime de la Gryffondor bien au contraire. Son poing commençait sérieusement à la démange à nouveau et la vipère aurait mieux fait de s'arrêter là. « Je suis désolé mais... » Elle n'eut presque pas le temps d'être surprise par les mots de Cheryl puisque celle si lui sauta dessus encore une fois, s'attaquant de nouveau à ses cheveux et faisant des gestes très bizarres comme si elle tentait de reproduire des prises qui n'étaient clairement pas de son niveau. Si Dalia n'avait pas été légèrement préoccupée par son problème capillaire elle en aurait rit. Avant qu'elle n'ai pu venir à bout de Cheryl, celle-ci lui fit un croche-pied à Dalia qui la déséquilibra suffisamment pour qu'elle tombe au sol, non s'en avoir entrainée son adversaire maladroite dans sa chute. Cheryl fut d'ailleurs plus mal lottie qu'elle puisqu'elle tomba tête la première contre un lavabo ce dont Dalia ne pu s'empêcher de se réjouir. Elle se releva tranquillement tandis que l'autre en faisait de même mais avec moins d'aisance avant de se s'asseoir visiblement sonnée par le choc. La brune ne pu s'empêcher d'éclater de rire devant la position de Cheryl vaincue à son propre jeu. Mais putain mais qu'est-ce qu'elle était con aussi. Applaudissant lentement avec ironie, elle lança méchamment: « Ah bas bravo! Je te conseille forcément cette prise pour une prochaine fois, je peux t'assurer que te voir te prendre le lavabo toute seul fut extrêmement distrayant. » Elle même avait connu bien pire qu'une simple chute au sol suite à un croche-pied et si son égo en avait pris un coup d'avoir été mise à terre par quelqu'un comme Cheryl, son corps lui était loin d'être amoché. « Je... C'est vrai, après t'être tapée Marcus, faut que tu te tapes Ellio ? J'sais pas putain, ais un peu de respect pour toi même au lieu de faire ta putain là merde. Qui sera le prochain après Ellio ? Isaac ? Jude ? Vas-y, continue. » Mais elle s'arrêtait vraiment jamais c'est dingue. Est-ce qu'en plus elle s'imaginait qu'ils lui appartenaient tous? Au pire ça lui faisait quoi qu'elle se tape Isaac ou Jude? Ils étaient pas à elle. Personne n'était à elle. Avant même que Dalia n'ai pu rétorquer quoique ce soit Cheryl lui balança sèchement « T'es qu'une traînée de toute manière. »

Ni une ni deux, la lionne qui s'était approchée de son ennemie pendant son discours plein de haine profita de ce qu'elle n'était plus qu'à quelques pas d'elle pour rompre la distance et la gifler. Elle aurait pu faire pire. Elle aurait pu lui éclater la tête contre le lavabo pour lui donner une seconde bosse, ou mieux la faire saigner. Seulement sa remarque n'avait mérité ni plus ni moins qu'une gifle qui signifiait qu'elle avait dépassée les bornes. Que Dalia n'en tolérerait pas plus, surtout venant de la blondasse qui avait bien plus d'une trainée qu'elle. « Ferme. ta. gueule. » fit-elle avec un calme qui lui prit tous les efforts du monde. Il fallait qu'elle arrive à cracher au visage de Cheryl ce qu'elle avait sur le cœur avant de perdre le contrôle, chose qui ne saurait tarder. Et si son interlocutrice continuait avec ses propos haineux, elle allait s'en prendre une avant même que Dalia n'ait eu le temps de s'en rendre compte. « JE ME SUIS TAPÉE PERSONNE. La traînée ici c'est TOI » hurla-t-elle visiblement peu capable de se retenir plus longtemps, elle attrapa d'ailleurs les cheveux de Cheryl par lesquels elle traîna la blonde plus loin avant de la secouer comme une prune. « Et quand bien même je serais une trainée ça te regarde pas pour qui j'écarte les jambes. Mêle-toi de tes propres histoires de cul et je me mêlerai des miennes. » Après tout Cheryl n'était pas son amie qu'est-ce que ça pouvait lui foutre qu'elle ai du respect pour elle-même ou pas? Qu'elle s'occupe d'Eugène et qu'elle cesse de l'emmerder sérieux. De toute façon Dalia était vierge, donc elle se passait bien des insinuations de la blonde qui ne l'était sûrement pas. Reprenant son calme bien qu'ayant toujours envie de cogner son visage blanc à à la porcelaine des lavabos, elle continua entre ses dents. « Je le redis encore une fois Baker: Ellio et moi c'est pas ton problème. Et quand bien même tu veux te plaindre tu vas voir ton frangin pas moi. Mais en attendant faut que tu te rentres dans le crâne que c'est lui qui a voulu rompre avec Emily pour revenir avec moi, que j'ai rien demandé du tout, que même je l'ai laissé partir et tenter le coup avec Emily après le bal et.. » pourquoi elle lui disait tout ça? Ca ne la regardait absolument pas. Se reprenant elle renifla avec mépris les yeux rivés sur la vipère et enchaîna « Bref, on se passera de ton avis. » Elle la lâcha ensuite s'éloignant d'elle à grand pas plus pour s'empêcher de la frapper qu'autre chose. « Ah et une dernière chose, tu me touches plus sinon tu peux dire adieu à tes sales dents de cheval. » Non parce qu'en plus si le mieux qu'elle pouvait faire c'était la griffer et lui tirer les cheveux franchement, Dalia n'aurait pas besoin de beaucoup d'efforts pour en finir avec elle une bonne fois pour toute. Cheryl ne semblait pas se souvenir du bel œil au beurre noir que la brunette lui avait gentiment offert lors de leur dernière dispute, ou alors elle était suffisamment énervée pour risquer d'en avoir un nouveau. Dans tous les cas, aux yeux de Dalia elle faisait preuve d'une idiotie sans nom. Mais bon en soi si elle voulait vraiment la bagarre elle l'aurait. Dalia savait se montrer généreuse quand il le fallait.

Is it a crime, to fight, for what is mine?

Cheryl & Dalia ∞ daryl

La main de Dalia claqua avec force contre la joue de la jeune Baker et Cheryl posa automatiquement ses doigts sur la marque rouge qui apparaissait déjà sur sa peau. LA PUTE. Elle avait osé la toucher. Cheryl avait le droit d'être en colère, Cheryl avait le droit de la taper, Cheryl avait le droit de lui dire toutes les insultes du monde qu'elle méritait amplement d'ailleurs, Cheryl avait le droit de tout cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que dans l'histoire, c'était elle qui perdait le combat. Pas physiquement, de ce côté là, elle n'avait vraiment pas dit son dernier mot. Mais elle savait que peu importait ce qu'elle disait à Dalia, cela ne changerait rien. Ellio allait se remettre avec cette pouf, et elle ne pouvait absolument rien y faire. Elle avait pourtant tout essayé. Elle avait vanté les mérites d'Emily auprès de lui, elle avait vanté à quel point Emily était géniale, belle et franchement carrément désirable. Alors que Dalia était tout le contraire. Elle était totalement inintéressante, pas gâtée pas la vie et très mal faite. Regardez moi ces grosses fesses ! Et regardez-moi ces petits seins ! Deux petites boules de noix, comment pouvait-on trouver cette fille jolie ? C'était inconcevable. Pourtant, Cheryl avait vraiment tenté de faire des efforts et essayer de comprendre son frère. Elle l'avait écouté, mais rien de ce qu'il lui avait dit n'avait pu la faire changer d'avis. Elle ne pouvait pas saquer cette fille, qui à son avis, et de l'avis de pleins d'autres personnes, Ellio n'avait rien à faire avec elle. De toute manière, le jeune serdaigle n'avait jamais su choisir ses copines convenablement. Cheryl se souvenait d'Ada Shaw ( qu'elle ne pouvait pas voir en peinture non plus d'ailleurs ) qui manipulait Ellio comme une marionnette quand ils étaient gosses, et qui continuait à le faire selon la Serpentard. Puis il y avait eu le laideron qu'elle pouvait aisément admirer devant elle. Seule Emily relevait un peu le niveau. Qu'est-ce qu'il lui prenait de la quitter sérieusement ! Cette fille était parfaite ! « Ferme. ta. Gueule. » dit Dalia d'une voix calme. Cheryl sourit bêtement. Elle voyait bien qu'elle allait bientôt sortir hors de ses gonds, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune fille. Elle pourrait toujours dire à Ellio après cela que Dalia l'avait attaqué. Solidarité de Baker oblige, il serait obligé de la défendre elle. Non mais. « JE ME SUIS TAPÉE PERSONNE. La traînée ici c'est TOI. » hurla-t-elle tellement fort que Cheryl recula légèrement. Qu'est-ce qui lui prenait à gueuler comme ça ? Ne pouvait-elle pas de calmer un peu merde ? Maîtriser ses émotions non ? Ça c'était pas possible ? La brune attrapa les cheveux de la blonde et commença à la secouer violemment. « MAIS LÂCHE MOI SALE FOLLE ! » Cheryl se dégagea rapidement de son emprise. « Je le redis encore une fois Baker: Ellio et moi c'est pas ton problème. Et quand bien même tu veux te plaindre tu vas voir ton frangin pas moi. Mais en attendant faut que tu te rentres dans le crâne que c'est lui qui a voulu rompre avec Emily pour revenir avec moi, que j'ai rien demandé du tout, que même je l'ai laissé partir et tenter le coup avec Emily après le bal et.. » Cheryl n'écoutait qu'à moitié. Elle ne voulait pas de ses explications de merde. Elle disait n'importe quoi. « OUAIS, bah tout ça ne serait pas arrivé si t'étais pas venue remuer ton cul de salope devant lui excuse-moi ! » Cheryl, de mauvaise foi ? Cheryl, légèrement malpolie ? Si peu, si peu. Ce que Dalia ignorait certainement, c'est que la jeune Baker avait déjà parlé avec Ellio. On ne pouvait pas dire que ça c'était super bien passé. Que de rebondissements durant cette conversation...

« Bref, on se passera de ton avis. Ah et une dernière chose, tu me touches plus sinon tu peux dire adieu à tes sales dents de cheval. » DENT DE CHEVAL PARDON ? Cheryl avait les plus belles dents du monde ! Cheryl sortit sa baguette rapidement. Et la pointa sur elle. Elle attendit que la Gryffondor sorte la sienne, elle n'était pas connasse au point de commencer le duel comme une lâche, en lui envoyant un sort dans le dos. Elle attendit cinq, puis dix secondes et cria : « Bah ALORS TU LA SORS TA BAGUETTE PUTAIN ? OH non j'y crois pas, une petite gryffondor qui a peur de se battre en duel NON MAIS JE RÊVE LA ! » Elle se remémora rapidement ce qu'elle avait dit tout à l'heure et hargneuse, ajouta : « NE MENS PAS ! Marcus m'a tout dit ! FAIS PAS GENRE AVEC MOI OK ? Et alors, hein, Ellio, il sait que tu t'es tapée son meilleur ami ? FAIS PAS TA SAINTE NITOUCHE, OK ? Fais pas comme si t'étais une petite sainte, on sait très bien toutes les deux que c'est totalement faux !» Bien sûr qu'il savait, puisque Cheryl le lui avait avoué, et ça lui avait vraiment coûté de lui dire. Mais après tout, elle tenait encore à Marcus, lui tenait à Dalia, c'était son devoir de lui dire ça. Et puis, si ça pouvait descréditer Dalia aux yeux de son frère après tout... Il fallait dire que Dalia avait fait fort. Coucher avec le meilleur ami d'Ellio alors qu'ils étaient sur le point de se remettre ensemble... Elle avait vraiment rien dans le crâne cette fille. On avait beau faire toutes ses blagues sur les blondes, à ce moment précis, c'était plutôt Dalia la brune qui divaguait. Soudainement, une image s'imposa à l'esprit de la jeune Baker. Elle vit Marcus et Dalia ensemble dans un lit, et ce fut l'ingrédient qui fit déborder le chaudron. Elle releva sa baguette et visa Dalia, qui surprise de ce brusque changement de situation n'eut pas le temps de bouger tandis que Cheryl criait : « Dentesaugmento ! » Cheryl commença à rire si fortement qu'elle ne put se tenir debout. Elle s'écroula par terre en regardant les dents de Dalia pousser, pousser, pousser, pousser... « Alors ? Qui de nous deux à des dents de cheval, grosse vache ? » Cheryl ne pouvait décidément pas supporter cette fille. JAMAIS elle ne l'aimerait, jamais elle ne l'accepterait. Qu'importe qu'Ellio sorte avec elle, car elle fera tout son possible pour que cela ne dure pas. Et puis, ils n'avaient que quinze ans, il avait toute la vie devant lui. Et parole de Baker, Dalia, Ada ou n'importe quelle autre fille d'ailleurs, n'en ferait pas partie.

congratulations, I hate you

Cheryl & Dalia ∞ daryl

En une seconde Cheryl sortit sa baguette magique de sa poche, la pointant d'un air menaçant vers Dalia. En une seconde donc, celle-ci regretta ce qu'elle avait dit à la blondasse qu'elle haïssait tant. Autant elle se sentait parfaitement à l'aise à combattre à main nue contre la vipère, autant elle fut comme pétrifiée lorsque le bout de bois fuit pointé en sa direction. Au bout de quelques secondes durant lesquelles la Gryffondor se contenta de loucher sur le morceau de bois, Cheryl sembla s'impatienter. « Bah ALORS TU LA SORS TA BAGUETTE PUTAIN ? OH non j'y crois pas, une petite gryffondor qui a peur de se battre en duel NON MAIS JE RÊVE LA ! » Dalia sentit le rouge lui monter aux joues. Elle aurait aimé pouvoir répliquer, mais le problème c'était qu'elle avait parfaitement raison. Elle avait peur de se battre en duel, parce qu'elle savait pertinemment que cela signifiait qu'elle allait perdre et probablement de façon écrasante. Malgré ses récents efforts, elle ne connaissait, et surtout ne maîtrisait pas suffisamment de sorts pour que le combat soit équitable, mais en même temps elle ne pouvait pas juste l'avouer à Cheryl. Celle-ci se moquerait d'elle c'était certain. Bref elle était cuite. « NE MENS PAS ! Marcus m'a tout dit ! FAIS PAS GENRE AVEC MOI OK ? Et alors, hein, Ellio, il sait que tu t'es tapée son meilleur ami ? FAIS PAS TA SAINTE NITOUCHE, OK ? Fais pas comme si t'étais une petite sainte, on sait très bien toutes les deux que c'est totalement faux ! » Hein quoi pardon? C'était quoi cette histoire encore? Putain mais ce qu'elle allait inventer comme mensonges celle-là. Elle allait vraiment loin. Ok il y avait eu une rumeur selon laquelle elle avait embrassé Marcus, mais Dalia pensait sincèrement que c'était bon, que les gens étaient passés à autre chose. Elle-même avait fait comprendre à Ellio que c'était parfaitement faux. Et puis, depuis quand l'histoire s'était transformée pour inclure le fait qu'elle s'était désormais "tapée" Marcus? Qu'est-ce qu'il ne fallait pas inventer.. Interloquée, la brunette ne su pas que répondre et quelque chose sembla débloquer Cherly car celle-ci décida brusquement de faire agir la baguette qu'elle tenait jusque-là bêtement dans sa main. Dalia fut incapable d'éviter la portée du sort sous le coup de la surprise. « Dentesaugmento ! » Putain. Les dents de la lionne se mirent brusquement à augmenter, de plus en plus vite jusqu'à-ce que qu'effectivement ce soit elle qui ait les dents s'apparentant le plus à des dents de cheval. Elle ne connaissait pas le sortilège utilisé, mais elle se rendit rapidement compte de son effet. Portant les mains à sa bouche tâtant ses canines désormais immenses, la jeune fille du étouffer un sanglot. Les rires hystériques de son ennemie ne l'aidèrent pas à calmer la colère qui commençait à pousser en elle face à l'humiliation qu'elle lui faisait subir. Ses yeux se mirent à la piquer ce qui était également très mauvais signe. Son seul - mince - réconfort fut que la blonde finit carrément par tomber au sol dans son fou rire. Si elle n'avait pas été dans une telle position, Dalia se serait d'ailleurs volontiers moqué de la Serpentard. « Alors ? Qui de nous deux à des dents de cheval, grosse vache ? » Là c'était la goutte de trop. Poussant un cri de rage Dalia ne réfléchit même pas en sautant sur son ennemie attrapant le premier bout de chair qui passait par là - en l'occurrence son avant bras - avant de planter ses grandes dents dedans. Alors ça la faisait autant rire quand elle se les prenait dans la peau ses dents de cheval? Elle serra de toute ses forces, indifférente au fait que l'autre se débattait avec frénésie, jusqu'à ce qu'un goût métallique s'empare de sa bouche. « FUTAIN » gueula la brune en lâchant prise crachant par terre pour débarrasser du sang de la blonde. Elle jeta ensuite un regard noir à son ennemie, en se rendant compte qu'elle ne pouvait même pas parler correctement. « Fends moi mes dents. » siffla-t-elle. Elle asséna une claque à Cheryl sur laquelle elle était plus ou moins assise avant de s'éloigner pour lui laisser la place de se relever comme si elle s'attendait à ce que la blonde lui obéisse. On pouvait toujours rêver. « FENDS MOI MES DENTS TOUT DE SUITE. » hurla-t-elle bien qu'elle ait du mal à se faire comprendre. Puis plissant les yeux elle croisa le regard de Cheryl et eut un brusque éclair de génie. Choquée, elle recula d'un pas. « Attends. » Mais en fait sa crise ce n'était même pas vraiment pour Ellio qu'elle la lui piquait? C'était pour.. Marcus? « Attends. Tout ça f'est pour Mafcus? T'es séfieuse? » Elle haussa les sourcils sincèrement surprise. Un peu agacée aussi. Non, mais c'est vrai Marcus c'était du passé pour Cheryl, pourquoi elle ne pouvait pas l'oublier? Après tout elle était avec Eugène maintenant alors qu'elle vienne pas la saouler parce qu'elle supportait pas qu'elle parle au rouquin. Marcus n'était pas sa propriété non plus et ils avaient le droit d'être amis. « Fe fais pas poufquoi tu dis qu'on a couffé enfemble, f'est pas ffais… » Fit-elle en secouant la tête l'air exaspérée. Non mais franchement ce qu'il fallait pas entendre. Cheryl inventait de ces trucs pour se rendre intéressante, c'était du jamais vu. Si l'appellation de sainte-nitouche n'allait pas réellement à Dalia, celle-ci n'appréciait pas qu'on l'insulte pour rien. Elle n'était pas la fille la plus innocente qui soit certes, mais, et ça la ferait chier de l'avouer à Cheryl, elle était vierge. Elle n'avait pas écarté les jambes pour Ellio alors qu'elle était folle de lui - après tout ils étaient jeunes - alors c'était pas pour Marcus avec qui elle ne sortait même pas qu'elle allait le faire à tout juste quinze ans. Elle avait plus de valeurs que ça. Mais ça bien sûr Cheryl ne pouvait pas le savoir. De toute façon c'était forcément une invention de la vipère donc elle se fichait probablement de la vérité. Parce que, GENRE Marcus lui aurait dit ça. Elle ne voyait vraiment pas pourquoi il irait lui raconter un mensonge pareil. Il n'y avait aucun intérêt. « Mais t'es ffaiment tofdue. » marmonna-t-elle plus pour elle-même qu'autre chose.

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Cheryl & Dalia ∞ daryl

Cheryl n'en pouvait plus de cette petite garce présomptueuse, qui jouait les innocentes et les saintes nitouches à chaque fois qu'elle en avait l'occasion, alors qu'en réalité, elle était aussi pure et chaste que Cheryl elle-même. Elles étaient jeunes toutes les deux, mais avaient bel et bien goûter au plaisir de la chair plus d'une fois. Alors pourquoi faisait-elle comme si elle était pure et vierge ? En tout cas, le plus heureux des trois, c'était sans aucun doute Cauldwell, qui se tapait toute la clique des cinquièmes années. Il manquerait plus que Noah soit la prochaine ! Après elle-même, lorsqu'ils étaient encore ensemble, il s'était rabattu sur Dalia. Et si toute leur histoire n'avait été qu'un leurre finalement ? S'il n'était sorti avec elle que pour rendre jalouse Dalia ? Non, cette histoire était grotesque et totalement ridicule. Cheryl secoua la tête, plus pour elle-même que pour l'autre vache qui était en face d'elle. Elle chassa ses mauvaises pensées dans un coin sombre de son esprit. Il ne valait mieux pas penser à tout cela. Après tout, c'était des bêtises. Mais en tout cas, le Serpentard exagérait et n'avait tout simplement aucune morale. Qu'il couche avec une autre fille passait encore. Mais avec Dalia, Dalia la gueuse, issue du bas peuple, qui ne valait rien et qui ne ferait certainement rien de sa misérable vie, Dalia l'ennemie numéro une de Cheryl, Dalia la débile, Dalia l'ex d'Ellio dont il était encore amoureux. Bref, sympa le meilleur ami. Dans tous les cas, Cheryl espérait vraiment qu'il allait lui refaire la tête au carré à ce petit con. La jeune Baker avait été très déçu de constater qu'Ellio n'était pas sorti immédiatement de la pièce après avoir appris la nouvelle pour péter la gueule à Marcus. Mais elle avait bon espoir que cela se règle dans le fond des cachots, bien à l'abri des regards. Et elle devait l'avouer, voir Marcus revenir avec un œil au beurre noir lui ferait grand plaisir. Elle s'en réjouirait même ouvertement. NON MAIS. On ne se foutait pas de la gueule de Cheryl Ophelia Baker comme ça. Il ne fallait pas rêver non plus. Et même si au final, elle était plus furieuse contre Cauldwell que contre Dalia, c'était bel et bien la rouge qui allait récolter les fruits de sa colère. De une, parce que Dalia était une fille et qu'elle la détestait plus que tout au monde, alors se battre avec elle était toujours un régal, même si la dernière fois, la bagarre s'était mal terminée. Cheryl avait eu mal à la lèvre pendant plusieurs jours, et le bleu sur sa œil avait mis pas mal de temps à s'en aller, malgré les onguents que lui avait donnés l'infirmière. Mais bref, cela faisait toujours du bien d'extérioriser toute la haine qu'elle ressentait envers elle. De deux, parce que Dalia mentait comme elle respirait, et cela, Cheryl avait du mal à l'accepter. Si elle n'était pas capable de dire la vérité à la jeune Serpentarde, comment être sûre qu'elle était sincère avec Ellio ? Elle était perdue et totalement paumée. Elle ne savait plus trop quoi penser. Surtout que le rouge monta aux joues de la Gryffondor, ce qui conforta Cheryl dans l'idée qu'elle menait tout son petit monde à la baguette. Décidément, elle n'avait que des défauts cette pauvre fille. Mais bref, le dentesaugmento, elle l'avait bel et bien mérité. Comme ça, peut-être que les gens comprendraient qu'elle n'était rien d'autres qu'une petite traînée avec des dents de phoque. Parce qu'étant donné à la vitesse à laquelle ses dents grandissaient, on pouvait effectivement dire qu'elle ressemblait à un phoque. Cheryl était pliée en deux, et n'arrivait plus à s'arrêter de rire. Elle en perdait tous ses moyens. Elle avait déjà par deux fois essayé de lui sortir deux beaux compliments sur ces 'petites' quenottes, mais elle n'avait tout simplement pas réussi. En même temps, ce n'était pas évident. Il suffisait qu'elle la regarde pour qu'elle sente le fou rire s'insinuer une fois de plus en elle.

Cheryl ferma les yeux, tentant de se calmer peu à peu. Malheureusement pour elle, ce moment d'inattention fut suffisant pour que Dalia lui saute dessus, se servant de sa nouvelle arme pour l'attaquer. Elle empoigna le bras de la blonde et planta ses dents dans sa chair. Cheryl hurla sous la douleur et chercha immédiatement à repousser la lionne. Elle se débattait avec force et vigueur, mais elle n'arrivait pas à faire lâcher prise son ennemie. Elle avait trop mal pour ça, et n'avait certainement pas assez de force non plus. « FUTAIN » gueula Dalia alors qu'elle la lâchait enfin. Cheryl rabattit son bras meurtri sur elle et chercha à se relever avec difficulté, insensible aux complaintes de la brune qui lui ordonnait de lui rendre ses dents. Mais la jeune fille avait bien d'autres préoccupations, comme la marque immonde qui trônait à présent sur son avant bras, et qui pissait le sang. Elle avait mal, terriblement mal. Certes, elle ne souffrait pas le martyr non plus, mais la douleur était bien présente. Alors qu'elle était trop occupée à se demander comment elle allait bien pouvoir camoufler cette blessure de guerre, Dalia lui donna une gifle. Certes, Cheryl l'admettait, elle l'avait pas mal mérité celle-là. Elle ne l'avait pas volé, alors elle ne répliqua même pas et se redressa. Une fois sur ses deux jambes, elle choisit le lavabo le plus éloigné du castor et ouvrit le robinet d'eau froide, serrant les dents pour empêcher une larme de douleur de couler sur ses joues blanches. « FENDS MOI MES DENTS TOUT DE SUITE. » On ne comprenait que la moitié de ce qu'elle disait, mais c'était bien le cadet des soucis de la jeune Baker. Elle passa son bras sous l'eau, et un picotement désagréable arracha un petit cri de douleur à la blonde. Le lavabo se teinta rapidement d’hémoglobine vermeille, mais au bout d'un certain temps, l'eau redevint claire, même si la plaie ne se refermait pas. Cheryl ne se laissa pas démonter et arracha un bout de sa robe de sorcière pour se fabriquer un pansement maison. Elle aurait tout le temps d'aller à l'infirmerie lorsqu'elle aurait tué Dalia. Elle surveillait toujours son ennemie du coin de l’œil, lorsqu'elle déclara : « Attends. » Cheryl répliqua du tac au tac : « Attends quoi ? Que tu me remordes et que tu me refiles toutes tes bactéries ? Sale connasse putain. » MERDE. Et si elle était infectée maintenant ? Elle se voyait déjà mourante sur un lit d'hôpital, empoisonnée par tous les microbes et les virus qu'Harrison avait développé au fil des années ? Elle était tellement sale cette fille en même temps. Si ça trouvait, elle avait même une MST, avec tous les mecs qu'elle se faisait. « Attends. Tout ça f'est pour Mafcus? T'es séfieuse? »Cheryl avala sa salive, la gorge soudainement sèche. « N'importe quoi ! » répondit-elle rapidement, un peu trop rapidement d'ailleurs, et la voix bien trop aiguë pour être naturelle. Bien sûr que c'était pour Marcus. Et pour Ellio. Et pour tous les autres garçons qui tomberaient bientôt dans les bras de la mocheté brune. Bref, en vérité, Cheryl rendait un service public : débarrasser le monde de la vermine daliaenne. Mais ce n'était pas franchement évident, car elle s'accrochait à la vie comme une désespérée. « Fe fais pas poufquoi tu dis qu'on a couffé enfemble, f'est pas ffais… » dit-elle, l'air totalement exaspéré. Cheryl releva la tête, croisa son regard, et soudainement, elle sut que c'était vrai, qu'elle lui disait la vérité. Elle se rassit au sol, toujours loin de Dalia, et posa sa tête contre le mur. Elle était perdue et ne comprenait plus rien. Elle murmura : « Mais... C'est... c'est lui qui me l'a dit... Pourquoi il m'aurait menti... c'est n'importe quoi... » Pourquoi aurait-il menti ? Tout à coup, l'évidence lui sauta aux yeux. Il la voulait. Il voulait coucher avec elle, pour de vrai, il en avait envie. Et peut-être même bien plus. Elle murmura plus pour elle-même que pour Dalia : « Il t'aime. » C'était sans doute la raison pour laquelle il avait inventé toute cette histoire. Cheryl commença à réfléchir à voix haute sans s'en rendre vraiment compte. Elle n'arrivait plus à penser, elle était paumée. « C'est sûr. Sinon, quel intérêt de fabriquer cette histoire de toute pièce... » Cheryl attrapa son sac, ayant une brusque envie de boire de l'alcool, de se bourrer la gueule jusqu'à ce qu'elle crève dans un coin du château. Sa vie entière s'écroulait sous cette révélation. « Putain, mais il se fout de notre gueule à toutes les deux... » Marcus lui mentait, pas Dalia. C'était une vérité bien dure à encaisser. Elle fouilla dans toutes les poches de son sac mais ne trouva pas sa flasque de Whisky-pur-feu qu'elle trimbalait en toutes circonstances pour les coups durs. Pourquoi n'était-elle pas là ? Elle avait envie de chialer. Elle soupira fortement puis entendit Dalia dire dans sa moustache : « Mais t'es ffaiment tofdue. » Cheryl s'approcha d'elle et lui tendit la main pour l'aider à se relever, qu'elle était libre de saisir ou pas. Même si elle détestait Dalia, ce qu'elle venait de lui faire était tout bonnement injustifiée. C'était difficile à admettre pour elle, mais elle s'était trompée. Elle dit tout simplement : « Je ne connais pas le contre sort. Faut aller à l'infirmerie. » Elle avala de travers sa salive en pensant à ce qu'elle allait dire et faillit s'étouffer. « Je vais t'y accompagner. » Putain, la honte. Quelle honte.

congratulations, I hate you

Cheryl & Dalia ∞ daryl

Alors que Dalia avait l'impression que la situation dégénérait de plus en plus vu les mensonges éhontés que proférait son ennemie, celle-ci fit quelque chose de tout à fait surprenant. De façon totalement inattendue elle sembla laisser toute sa colère retomber alors même que Dalia pensait qu'elle allait lui sauter dessus encore une fois. Non qu'elle se plaignait de se revirement de situation. Cheryl se rassit à même le sol un peu à l'écart, la tête calée contre le mur apparemment affligée. La Gryffondor en venait presque à se demander ce qu'elle avait fait de mal, ce qu'elle avait bien pu dire pour la mettre dans un tel état alors que pour une fois ce n'était pas son but. Elle se serait presque inquiétée de la santé mentale de l'autre. Presque hein. Fallait pas pousser. « Mais... C'est... c'est lui qui me l'a dit... Pourquoi il m'aurait menti... c'est n'importe quoi... » Plissant des yeux et oubliant ses dents un instant Dalia fixa Cheryl confuse. C'était pas elle qui avait tout inventé alors? Et « il » c'était Marcus? Pfft non pour le coup Dalia était bien d'accord avec la blonde, c'était n'importe quoi. Pourquoi Marcus aurait-il fait ça en effet? Pourquoi raconter une chose pareille, un mensonge aussi gros et aussi ostensiblement faux? Perdue dans ses pensées, essayant de comprendre que ce qu'il venait de lui arriver n'était absolument pas justifié, elle n'entendit pas ni ne vit Cheryl parler. Et c'était probablement mieux comme ça, qu'elle n'entende pas ce que la vipère avait dit, pour ne pas être encore plus dans le doute. Marcus ne l'aimait pas elle en était sûre, elle ne se posait même pas la question. Et à moins qu'on ne lui en parle elle ne se la poserait probablement jamais. En revanche elle entendit parfaitement la suite des propos de son adversaire. « C'est sûr. Sinon, quel intérêt de fabriquer cette histoire de toute pièce... » « Qu'est-fe qui est fûr? » fit-elle sans réfléchir, perdue par une Cheryl qui allait dans tout les sens, passait par tous les états et ne cherchait jamais à s'expliquer. Alors que la blonde attrapait son sac, prête à partir, Dalia faillit se relever refusant que l'autre ne s'enfuit sans plus de réponse à ses questions. Mais la blonde ne lui en laissa pas le temps. « Putain, mais il se fout de notre gueule à toutes les deux... » Franchement si elle pouvait se montrer plus vague ce serait bien. Haussant les sourcils Dalia secoua la tête et marmonna le fond de sa pensée, ses dents l'empêchant de prononcer correctement. Cheryl devenait absolument folle y avait pas d'autres explications. Et elle espérait juste que cela ne veuille pas dire qu'Ellio devrait passer plus de temps avec elle pour s'en occuper. Et encore moins qu'on compterait sur elle pour aider. Qu'elle aille à Sainte-Mangouste section psychiatrie et qu'on en parle plus.

Et pour que la scène soit encore plus étrange, Cheryl s'approcha d'elle, une main tendue devant elle. Pas pour la frapper, non juste pour qu'elle la prenne et qu'elle s'en aide pour se relever. Dans sa fierté, Dalia hésita, considérant qu'elle pouvait aussi se relever toute seule et qu'accepter l'aide de son ennemie n'était même pas en option, mais finalement elle l'attrapa. Elle même ne savait pas pourquoi et n'aurait pu l'expliquer, mais elle suivit simplement son instinct et laissa Cheryl l'aider. Peut-être parce que la Serpentard lui faisait pitié ou peut-être juste parce que le fait d'avoir vu un autre côté de sa personnalité l'intriguait. Ou encore, peut-être parce que dans sa bonté d'âme elle voulait la laisser faire sa bonne action de l'année. Enfin vu la bonne action en question disons de la décennie. « Je ne connais pas le contre sort. Faut aller à l'infirmerie. » Elle aurait pu la tuer pour ne serait-ce qu'insinuer qu'il fallait qu'elle se trimballe avec une tête pareil dans quasiment tout Poudlard. On ne lançait pas de tels sortilèges si on ne connaissait pas le mauvais sort, putain ça relevait du bon sens. Et si Dalia trouvait que c'était du bon sens, ça voulait tout dire. « Je vais t'y accompagner. » Les insultes que Dalia s'apprêtait à proférer à l'égard de la blonde restèrent coincées dans sa gorge alors qu'elle s'étouffait presque. Le monde avait-il cessé de tourner pour que son ennemie jurée se montre.. glurps.. gentille avec elle? Elle ne savait pas si elle était censée se réjouir, mais en tout cas ça lui donnait surtout une sacrée nausée. Néanmoins elle réussit à lancer avec l'ombre d'un sourire sur les lèvres « T'as intérêt. » Ce qui n'était pas faux. Elle était responsable et quitte à ce que Dalia s'humilie en étant vue par les autres dans un état pareil, autant que Cheryl prenne aussi pour avoir été vue en sa compagnie. Que les deux en pâtissent lui semblait plus juste et tant pis si pour se faire elle aussi elle devoir être aperçue en si mauvaise compagnie. Et de façon aussi simple que cela, les deux jeunes filles sortirent côte à côte - à distance respectable quand même, il ne faut pas exagérer - des toilettes de garçons, comme si de rien était. Il se passa plusieurs minutes avant que la langue de Dalia ne se délie et qu'elle lâche enfin. « Fe peux favoir fe qui fe paffe? » Parler avec ces dents de phoque était vraiment une torture et elle-même se comprenait mal. « Non mais f'est ffais quand même. F'est quoi fette histoire avec Mafcus? » Elle avait un million de questions à poser, ou disons au moins une bonne dizaine, ce qui était déjà beaucoup, mais elle se retint n'infligeant pas le supplice à Cheryl d'avoir à traduire ses questions en plus d'y répondre. Parce qu'elle avait intérêt à lui répondre quand même. Le fait qu'elle accepte de marcher dans un même couloir qu'elle ne signifiait pas qu'elles étaient amies ou qu'elles le seraient jamais. Ca ne voulait même pas dire que la hache de guerre était enterrée, juste que, pour le moment une entente tacite avait été prise entre les deux, pour une courte trêve qui coutait, à n'en pas douter, autant à l'une qu'à l'autre. Et si Cheryl refusait de lui répondre, Dalia n'hésiterait pas à reprendre les hostilité, utilisant l'arme que l'autre lui avait créé. Elle méritait de savoir après tout.

Is it a crime, to fight, for what is mine?

Cheryl & Dalia ∞ daryl

L'incompréhension pouvait aisément se lire sur le visage de la Serpentard. Étrangement, pour la première fois de sa vie, Cheryl se sentait réellement perdue. Elle ne comprenait plus, ne savait plus quoi penser, ni même quoi faire. Pourquoi la vie ne pouvait-elle pas être aussi claire que de l'eau de roche ? Pourquoi fallait-il que tout soit compliqué ? Cela serait tellement plus simple si chacun s'occupait de son petit cul non ? Pourquoi il fallait-il qu'elle ressente la 'trahison' de Marcus comme si on lui avait enfoncé un poignard dans le cœur ? Ce n'était pas une trahison en soit, parce qu'il ne lui devait rien, absolument rien. Ils n'étaient plus ensemble depuis des lustres, elle avait un nouveau petit ami, mais pourtant, elle n'avait pas pu s'empêcher d'être en colère, extrêmement en colère, et même (même si elle ne se l'avouerait jamais) jalouse, vraiment jalouse, alors qu'elle n'avait pas à l'être. Néanmoins, tout cela n'était pas évidement pour la jeune fille, qui se remettait sans arrêt en question. Ses récentes discussions avec Ellio ou avec Noah ne lui permettaient pas vraiment d'éclaircir ses pensées, elle avait même l'impression que c'était tout le contraire. Elle ne comprenait plus ce qu'elle ressentait, ni ce qu'elle vivait : elle semblait animée par une âme qui n'était plus vraiment la sienne, comme si une voix dans sa tête manipulait son corps tout entier, lui faisant faire ce qu'elle ne désirait pas vraiment. Comme tendre sa main à sa pire ennemie. En voilà une chose bien stupide et incongrue. Face à cette situation grotesque, n'importe qui aurait pu croire que c'était une autre manigance de la Serpentard pour faire mordre la poussière à Dalia. Mais non. Il n'y avait aucune calcul stratégique. Absolument rien. Absolument aucun des gestes de la jeune fille n'était d'ailleurs plus spontanés que celui-là. Mais il est vrai que la brunette aurait pu croire qu'elle ne l'aidait à se relever que pour mieux la pousser au sol ensuite. D'ailleurs, Cheryl fut extrêmement surprise lorsque Dalia attrapa sa main. Elle ne pensait vraiment pas qu'elle accepterait une quelconque aide de sa part, par fierté peut-être, après ce qu'elle venait de lui faire subir. Le sort d'augmentation de dents, c'était loin d'être de la gnognotte, comme on disait. Il paraissait que ça faisait mal en plus. Mais la jeune Gryffondor n'avait pas vraiment l'air d'en souffrir. Même si ça avait été le cas, Cheryl n'aurait certainement pas été le moins désolé du monde, il ne fallait pas pousser non plus. Aujourd'hui, elle avait eu un petit moment de faiblesse en se montrant aussi pitoyable, mais elle allait se ressaisir voyons. Mais elle ne savait pas vraiment quand. Pour cela, il aurait d'abord fallut qu'elle remette de l'ordre dans ses pensées, et cela n'était pas la priorité pour le moment.  « Fe peux favoir fe qui fe paffe? » Cheryl conserva le silence. Il n'y avait rien de plus à ajouter, elle n'avait rien à dire. Et puis, tant bien même elle   avait envie d'en parler, ce n'était pas à Harrison qu'elle le ferait. Pas à cette vache qui pétait plus haut que son cul et dont le QI ne devait pas être plus élevé que celui d'une mouette atteinte d'Alzeimer. Dans le  pire des cas, elle aurait pu en parler à Noah, ou à Jude, ou même à Ellio. Mais à Dalia Harrison, s'il vous plaît, JAMAIS. Valait mieux mourir tout de suite que de confier sa vie à cette grosse dinde. « Rien, il ne se passe rien. » C'était vrai, par dessus le marché. On ne pouvait plus faire aucune spéculation sur l'avenir, mais une chose était certaine, Marcus et elle, c'était de l'histoire ancienne. Et il était hors de question se songer à une quelconque réconciliation. Après tout, elle aurait pu s'y résoudre, pour Ellio, pour Jude. Après tout, c'était malsain comme situation, et c'était difficile à vivre. Après tout, Cauldwell était le meilleur ami de son frère et de Jude, alors cela mettait les deux garçons dans une situation impossible vis-à-vis d'elle. Il y avait déjà suffisamment d'embrouilles au sein des cinquième années comme cela... alors, avec du recul, elle aurait peut-être pu faire un effort pour arranger les choses, mais il avait anéanti tout cela, il avait anéanti toutes les chances d'améliorer leur relation. Tant pis pour lui après tout. Elle en avait rien à foutre de ce mec, elle en avait rien à foutre de cet enfoiré. C'était un connard qui se foutait de la gueule de tout le monde, d'Ellio en premier. « Vraiment rien. » rajouta-t-elle tout bas, plus pour elle-même.

Continuant à déambuler dans les couloirs jusqu'à l'infirmerie, Cheryl se sentait honteuse et n'arrêtait pas de jeter des regards continuels derrière son dos, et également devant elle, priant pour que personne ne les voit côte à côte. Cela briserait leur réputation d'ennemis jurées et puis, il fallait l'avouer, elle était tellement perdue à cet instant précis qu'elle n'osait pas imaginer la tête qu'elle devait avoir. Elle ne voulait pas qu'on voit à quel point elle se sentait seule. Et trahie. Et anéantie. Bref, elle n'était plus vraiment elle-même. Pourquoi on lui faisait subir ça ? Pourquoi elle raccompagnait Dalia ? C'était une pute, une conne, une fille qui bougeait son cul devant son frangin et qui lui retournait la tête. Pourquoi faisait-elle cela ? Parce qu'elle se sentait coupable ? Non, pas le moins du monde. Pourquoi alors ? À cause de lui ? De Marcus ? Parce qu'il se fichait d'elles deux ? Solidarité féminine ? Non, bien sûr que non. Elle en avait rien à cirer d'elle. Elle ignorait ce qui la poussait à agir de la sorte, mais il fallait qu'Harrison comprenne qu'une fois arrivée à l'infirmerie, cela serait terminé. Tout cela sera oublié et Cheryl, de son côté, fera comme si cette pseudo conversation-baston n'avait jamais existé. Hormis bien entendu les bleus qu'elle allait se coltiner pendant plusieurs jours, témoins d'une bagarre dont personne ne devait être au courant. « Non mais f'est ffais quand même. F'est quoi fette histoire avec Mafcus? » Cheryl soupira fortement. Comme si elle allait lui répondre. Fallait pas pousser non plus.  Elle répondit : « T'as cru toi ? Crois pas qu'on va jouer aux confidentes. » Voilà, c'était dit. Elle ajouta tout de même : « Façon, y a rien. Rien du tout. On s'est juste engueulé, fin de l'histoire. » Elle se renferma sur elle-même, rentrant dans un mutisme sans nom. C'était déjà trop. Elle en avait déjà trop dit. Elle avala durement sa salive, son regard se perdit dans le vide. Elle marchait telle une automate dans le dédale des couloirs de Poudlard et faillit tomber en se prenant les pieds dans un tapis tellement elle ne regardait pas où elle allait. Rapidement, elles arrivèrent devant l'infirmerie et Cheryl poussa la porte. L'infirmière mangemorte avança vers elles tranquillement et demanda ce qu'il s'était passé. Le mauvais fond de Cheryl reprit tout à coup : « Elle voulait ressembler à un phoque, regardez par vous même, c'est plutôt bien réussi. »

Cheryl refusait catégoriquement  de lui répondre et Dalia commençait légèrement à voir rouge. En fait elle s’étonnait même de pas lui avoir déjà explosé la gueule. Bon techniquement c’était déjà fait ou du moins en partie, mais là elle avait de toutes nouvelles raisons de le faire. Oui parce que là elle venait quand même de réaliser qu’elle se baladait dans Poudlard avec des dents de phoque pour rien. RIEN si on en croyait Cheryl et ça elle n’était pas d’accord. Que Cheryl ce soit trompé à la rigueur elle voulait bien – et encore hein, mais qu’elle refuse de lui dire ce qu’il se passait quand elle venait de la mettre dans une situation pareille non.  Alors soit elle crachait le morceau et acceptait de lui dire la vérité soit elle allait s’en prendre une. Et si la blonde pensait s’en sortir comme ça, elle se mettait le doigt dans l’œil et profond. « T'as cru toi ? Crois pas qu'on va jouer aux confidentes. » Le ton agressif provoqua Dalia encore plus que les paroles elle-même. Et elle du faire un effort pour ne pas gifler son ennemie encore une fois. « Façon, y a rien. Rien du tout. On s'est juste engueulé, fin de l'histoire. » Engueulé avec Marcus ? Ouais enfin ça Dalia elle s’en moquait un peu beaucoup quand même. Et ça ne lui donnait pas beaucoup plus d’explications surtout. Il y avait sûrement un lien à faire, mais là elle était trop fatiguée pour y réfléchir. Les émotions ça fatigue. « Ouais bas fest fa, la profaine fois que fe me difpute avec quelqu’un je fiendrais te casser la gueule pou’ me défouler fu qu’au final fi fe comprends bien fa fa plus loin que fa l’histoire. » Putain mais qu’elle était conne Cheryl. À moins que en fait le mensonge qu’elle lui avait balancé c’était Marcus qui lui avait dit pendant qu’ils s’étaient disputés ? Elle haussa les épaules sans s’en rendre compte trop prise par ses pensées et elle rata presque le spectacle que lui offrit Cheryl en se prenant les pieds dans un tapis. Mais presque seulement hein, vu qu’elle réussit à être suffisamment concentrée sur la situation pour éclater de rire et regretter que Cheryl ne soit pas tombée de sa maladresse.

Enfin et dans un silence presque gênant les deux jeunes filles arrivèrent à l’infirmerie. On vint immédiatement s’occuper d’elle et lorsque l’infirmière demanda ce qu’il s’était passé c’est Cheryl qui répondit. Dans un sens c’était bien parce que Dalia avait clairement du mal à s’exprimer de façon compréhensible vu  les circonstances, mais étant donné la nature des explications de Cheryl le phoque aurait préféré s’expliquer tout seul hein. Dès que la blonde eu finit de parler Dalia ne réfléchit même pas et déposa violemment son pied chaussé d’une grosse bottine sur celui beaucoup moins protégé de Cheryl. Dans tes dents connasse. Et encore, la punition n’était pas suffisante. Mais bon y avait un témoin. L’infirmière dévisagea la brunette un moment comme si elle se demandait s’il fallait ou non la réprimander, mais elle finit par partir dans son bureau en leur disant d’attendre. Dès qu’elle fut hors de portée de voix, Dalia se retourna vers Cheryl, furieuse. « Mais t’es une ffaie pétafe f’est incroyable. Défà tu ne veux pas me dire fe qu’il fe pafe, mais alors au moins fi tu feux pas pa’ler fais-moi le plaifir de fe’mer ta putain de gueule fi fest pour dire des conneries. » Elle n’eut pas le temps d’en dire plus que déjà l’infirmière revenait. « Tenez. » fit-elle en tendant un miroir à la Gryffondor qui cru d’abord à une blague. Elle voulait lui faire admirer les dégâts ? Mais elle n’avait pas besoin de ça franchement hein, la sensation lui suffisait déjà. En plus l’infirmière elle, Dalia pouvait pas la frapper en tout impunité. Merde alors. La baguette sortie, la sorcière se posta devant Dalia vers laquelle elle pointa son arme. « Dites moi stop quand vos dents auront retrouvé leur taille normale. » Ah. Elle comprenait mieux. Enfin quelqu’un d’utile. Hochant la tête en guise de toute réponse, la lionne s’exécuta et l’infirmière en fit de même. En quelques minutes le problème était réglé et elle avait retrouvé ses dents intactes. Toujours est-il qu’elle s’en souviendrait de cette histoire et que d’une façon ou d’une autre un jour Cheryl paierait.  L’infirmière les laissa partir sans poser plus de questions malgré son regard suspicieux. Elle était décidément moins sympathique que Victoire ou Ted, mais Dalia estimait qu’ils auraient pu tomber sur pire.

« Bon perso j’ai besoin d’un verre donc j’me casse dans les cuisines j’suppose que t’as pas envie d’venir, mais fais comme tu veux. » Ca faisait du bien de pouvoir parler normalement ! Au fond elle avait déjà passé beaucoup trop de temps à son goût en compagnie de la brune alors un peu plus ça ne changeait pas grand chose. Et puis autour d’un peu d’alcool ça passerait sûrement mieux aussi. Enfin il ne fallait pas non plus s’attendre à un grand moment d’amitié et à des confidences hein. Le mieux qu’elle pouvait faire c’était encore se regarder dans le blanc des yeux et boire en silence. L’idée qu’elle puisse forger un lien autour et pour Ellio bien sûr ne lui était pas du tout passé par la tête. En même temps jusque-là les deux jeunes gens n’avaient pas des relations des meilleures. Elle s’apprêta à partir sans faire attention à si Cheryl la suivait ou non, mais après quelques pas elle s’arrêta et se retourna avec un sourire carnassier. « Au fait apparemment tu tiens à Ellio. J’pense pas qu’il soit très heureux de savoir ce qu’il vient de se passer, alors évite de trop me faire chier. » fit-elle faussement gentille. Était-elle clémente avec la Serpentard ou au contraire un brin méchante ? Elle lui proposait de ne pas essayer de gâcher ses relations avec Ellio ce qui en soi était quelque chose, mais en même temps c’était du chantage. Au fond Dalia s’en moquait un peu et elle n’était pas du genre à aller tout raconter à Ellio à la moindre occasion. Elle savait se débrouiller seule c’était pas comme si elle avait besoin qu’il vienne dire à Cheryl qu’elle n’était pas très gentille.  Mais bon si elle avait une occasion d’embêter un peu la blonde elle ne crachait pas dessus. Et puis si Cheryl acceptait sa proposition ça concrétiserait l’espèce de trêve qu’elles avaient déterminé en allant à l’infirmerie ensemble.

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Cheryl & Dalia ∞ daryl

Bon, ça commençait à bien faire cette histoire. Cheryl voulait bien être gentille, mais la pseudo trêve entre les deux filles était trop ridicule pour être vraie et n'avait que trop duré. La jeune fille se sentait stupide mais en même temps, elle était un peu perdue alors elle n'était plus vraiment dans son état normal. D'ordinaire, elle aurait foutue la raclée de sa vie à Dalia, puis elles se seraient séparées en se hurlant dessus toutes les deux, point final. Mais là...  Le goût amer de la déception et de la trahison empêchait Cheryl d'agir correctement et selon ses habitudes. Elle se sentait 'redevable' envers la Gryffondor et presque désolé de l'avoir attaqué sans raison. Enfin, le simple fait qu'elle existait aurait était une raison suffisante pour la mettre en bouillie mais tout de même. Elle ne trouvait pas ça très 'bien'. Certes, Cheryl pouvait être une véritable garce quand elle s'y mettait, mais elle n'aimait pas attaquer pour rien, même si Dalia l'aurait sincèrement mérité. Bref. En tout cas, à cause de Cauldwell, elle se retrouvait à emmener sa pire ennemie à l'infirmerie. La honte ! Il ne fallait pas qu'on les voit ensemble ! Sinon leur réputation à toutes les deux allait en prendre un coup...  « Ouais bas fest fa, la profaine fois que fe me difpute avec quelqu’un je fiendrais te casser la gueule pou’ me défouler fu qu’au final fi fe comprends bien fa fa plus loin que fa l’histoire. » Cheryl rigola et se moqua en disant : « Pardon ? Tu peux répéter ? Je comprends pas bien ce que tu dis. C'est quoi cette langue? Le débilos? » Puis, elle ajouta quasi instantanément, ne laissant pas à Dalia le temps de répliquer : « Ouais bah vas-y, si tu crois que ça me fait peur ! Et je peux t'assurer que lorsque tu viendras, je t'attendrais de pied ferme ! » ET BIM BAM BOUM, attention les BITCHES, UN COUP DE PIED, UN COUP DE POING, et HOP HOP HOP ! Plus de Dalia Harrison, rayée de la liste, rayée de la carte du monde. En fait, ça serait comme une sorte de service rendu à la communauté. Peut-être même qu'elle aurait une coupe à son nom dans la salle des trophées ! La classe ! Elle voyait d'ici la gravure sur l'étiquette : 'Merci à Cheryl Ophelia Baker, élève aussi sexy qu'intelligente et parfaite de Serpentard, pour service rendu à l'école de sorcellerie Poudlard'. Ouais, ça claquait. Un rire narquois s'échappa de nouveau de sa bouche alors qu'elles arrivaient à l'infirmerie. Une femme se dirigea vers elles et leur jeta des regards obliques mais ne posa pas de questions. Tant mieux. Franchement, ce n'était pas le moment pour un interrogatoire. Surtout qu'en réalité, on avait pas vraiment le droit de lancer un sortilège en dehors des cours, pas le droit du tout même. Alors si Dalia caftait, la Serpentarde allait prendre cher, très cher. Un bon doloris dans la figure. Et sérieusement, pour être très honnête, Cheryl s'en passerait bien. Et c'était aussi la raison pour laquelle elle avait tenu à l'accompagner jusqu'au bout. Au moins, comme ça, elle pouvait surveiller ce qu'elle allait donner comme version à l'infirmière. Mais bon, heureusement, celle-ci devait croire que c'était arrivé durant une classe de sortilège ou de défense contre les forces du bien car elle ne demanda rien de plus que ce que Cheryl avait dit. Pour cela d'ailleurs, elle reçut un coup de pied bien senti sur ses orteils mais ne broncha pas. Elle l'avait un peu mérité. « Mais t’es une ffaie pétafe f’est incroyable. Défà tu ne veux pas me dire fe qu’il fe pafe, mais alors au moins fi tu feux pas pa’ler fais-moi le plaifir de fe’mer ta putain de gueule fi fest pour dire des conneries. » Cheryl haussa les sourcils. « Arrête de parler, je comprends que dalle. En plus, tu commences à me soûler grave là. » Elle n'avait plus vraiment envie de faire des efforts pour la comprendre de toute manière. Et puis, sa voix lui donnait envie de vomir. L'infirmière réapparut quelques secondes plus tard et le problème fut réglé en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Harrison prenait tout beaucoup tout à coeur : au final, c'était vraiment rien du tout. Dalia remercia la femme et elle se dirigea vers la porte, Cheryl sur ses talons. Un silence quasi gênant s'installa entre les deux jeunes filles jusqu'à Dalia dise : « Bon perso j’ai besoin d’un verre donc j’me casse dans les cuisines j’suppose que t’as pas envie d’venir, mais fais comme tu veux. » Il fallait l'avouer, c'était tout de même mieux comme ça ! Si elle croyait qu'elle avait envie de l'accompagner... « Bah casse-toi ! Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ! EUH non, crois pas que j'ai envie de passer encore une minute de plus en ta compagnie. » bougonna la blonde. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre d'elle après tout ? RIEN. Et s'il n'y avait qu'elle, cela ferait longtemps qu'elle serait enterrée sous le lac noir. Mais bon, par égard pour Ellio, elle se maîtrisait. Par égard pour lui... Qu'est-ce qu'elle ferait pas pour son frère tout de même ! Les gens avaient beau dire qu'aucun lien de sang les unissait, mais pour Cheryl, il était devenu son frère au fil des années. Ce n'était pas son demi-frère, c'était son frère, alors elle était prioritaire  sur Dalia. Enfin, bref. Elle tourna les talons et commença à partir, lorsque la voix de Dalia attira de nouveau son attention : « Au fait apparemment tu tiens à Ellio. J’pense pas qu’il soit très heureux de savoir ce qu’il vient de se passer, alors évite de trop me faire chier. » Cheryl la regarda droit dans les yeux et ricana. Elle lui fit un très beau doigt d'honneur et cracha : « Crève, conasse. T'es vraiment qu'une sale pute. » Puis ajouta : « Mais c'est d'accord. J'dirais rien si tu dis rien non plus. » Voilà, c'était terminé. Marché conclu. Cheryl n'attendit pas de réponse et s'éloigna. Il ne valait mieux pas que Marcus apprenne qu'elle avait voulu péter la gueule à Dalia à cause de lui. Il risquait d'imaginer des choses fausses, type 'oh mais elle m'aime encore quelle idiote' ou d'autres joyeusetés de ce genre là.