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 Tell me what's wrong ♦ Mahault

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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Tell me what's wrong ♦ Mahault   Tell me what's wrong ♦ Mahault EmptyMar 2 Déc - 6:51

Tell me, what's wrong


Ewen avait eu une discussion très enrichissante avec Derek. Au cours de celle-ci, le quatrième année avait mis le doigt sur quelque chose dont il s’était déjà rendu compte : Mahault l’évitait. Il ne comprenait pas les raisons qui l’ont poussée à réagir ainsi. Auparavant c’était si simple. Si compliqué aussi mais même s’il se passait quelque chose entre eux, jamais elle ne l’avait ignoré de la sorte. Et en plus de cela elle allait mal et c’était à cause de lui d’après le serpentard. Ce n’était pas envisageable pour le bleu et bronze. Il n’y avait aucune raison qu’il se soit passé quelque chose entre eux qui fasse qu’elle aille mal. C’était son idée qu’ils ne changent pas les règles de leur relation. Mais n’avait-elle pas changé justement ? Parce que même s’il n’éprouvait aucun sentiment amoureux pour la jeune serpentarde, le serdaigle ne pouvait nier qu’il y avait une certaine attraction entre eux. Elle lui servait à éponger toute sa tristesse, peut-être aussi sa peur de ne pas réussir à reconquérir Lucy. Il avait besoin de sentir la chaleur de ses bras l’entourant, la douceur de ses caresses sur sa peau nue. Elle était un remède à toutes ses années à tenter de passer à autre chose. Bien entendu, maintenant plus que jamais Ewen ne voulait passer à autre chose, mais lorsqu’ils se retrouvaient en la présence de la brune, il ne pouvait s’empêcher d’aller vers elle. C’était comme si elle était son aimant.

 
Une semaine et demie plus tard
Vous ne vous étiez revu pour une réunion informations. Ca avait été plutôt fructueux. Bien entendu, tu ne pouvais pas lui donner toutes les informations qu’elle voulait, elle avait beau avoir changé de camp, toi, tu restais avant tout un obscur. C’était ainsi. L’ambiance était étrange au cours de cette après-midi, peut-être un peu pensante. Tu avais eu peur que ce ne soit différent entre vous. Les regards étaient fuyants, même toi tu n’avais pas vraiment osé la regarder directement dans les yeux. Mais en sortant de la bibliothèque, tu t’étais dit que le pire avait été évité. Après tout, au moins, vous vous parliez toujours. Depuis, c’était tout de même silence radio. Mais ça ne faisait que quelques jours tout au plus.
Tu la vois. Elle est un peu plus loin dans le couloir. Et étrangement celui-ci est vide, c’est presque un signe du destin. Tu t’approches d’elle en souriant lorsque tu es à sa hauteur. Elle ne semble pas pressée elle non plus, tu t’arrêtes pour prendre le temps de discuter quelques instants, c’est ce que des amis font non ? Des amis qui ont couché ensembles aussi non ? Mais bizarrement tu sens que vous êtes plus proches, bien plus proches que lorsque vous vous étiez revus dans la bibliothèque.
Vous n’êtes qu’à quelques pas d’une petite enclave dans le mur. Là-bas, personne ne pourraient vous voir. Si Mahault dos à celle-ci ne l’a pas vu, c’est ton cas. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi tu le fais, mais tu l’attrapes par la main et l’entraine derrière. Puis tu poses une main derrière sa nuque et une en haut de ses reins, la ramenant contre ton corps. Tes lèvres trouvent presque naturellement le chemin sur les siennes. Vous partagez un nouveau baiser passionné.
Tu te recules, tu t’excuses, tu sais que tu n’aurais pas dû, que ce n’était pas ainsi que c’était prévu, mais tu en avais eu si envie.

 
L’espion ne savait pas trop comment faire pour aborder la conversation. En fait, il ne savait surtout pas du tout à quoi s’attendre. Et il flippait. Depuis désormais deux mois, Mahault avait été un médicament pour lui, presque une drogue. Peut-être s’était-il servi d’elle, peut-être avait-elle fait la même chose. Mais tant qu’il ne serait pas remis avec Lucy, il aurait besoin d’elle, il en était sûr. Il la cherchait donc dans le château. Mais Poudlard était vaste, il ne savait pas quoi faire pour la trouver, encore plus qu’elle était peut-être tout simplement dans sa salle commune.
 
3 semaines plus tard
Tu discutais avec plusieurs amis lorsque tu la sentis. Cette main glissant le long de ton dos dans une caresse. Ton regard glisse sur la personne qui vient de passer et ne peut s’en détacher. La jolie serpentarde est juste à quelques mètres de toi désormais. Tu la suis du regard jusqu’à ce qu’elle tourne au bout du couloir et tu trouves une excuse bidon. Tu marches mais sans te presser, tu n’as pas envie que quelqu’un se doute de quelque chose. Alors tu la vois ouvrir une porte et s’engouffrer dans la pièce où celle-ci mène. Malheureusement, tu n’es pas seul dans le couloir. Vite, la technique du lacet ! Tu t’arrêtes quelques instants, le temps de refaire celui-ci et surtout que la seule personne qui a pu la voir entrer et pourrait également te voir tourne à l’autre bout du couloir.
Tu entres et refermes la porte. Mahault la verrouille la porte une fois que celle-ci est entièrement refermée. Vous êtes dans la salle des coussins. Cette fois-ci, c’est elle qui prend les initiatives et pose en première ses lèvres sur les tiennes. Le baiser est encore plus fougueux que la fois précédente. Et cette fois, tu ressens de nouveau ce que tu as pu ressentir ce jour où tu étais ivre. Tes mains glissent dans les cheveux de la serpentarde, une des deux glisse le long de son dos pour aller ensuite se poser sur ses fesses. Vos deux corps sont collés l’un à l’autre.
Vous couchez ensembles pour la seconde fois.
 
 
Où diable pouvait-elle être ? Le septième année avait fait tous les étages ou presque et il ne voyait la serpentarde nulle part. C’est alors qu’il la vit. Elle venait dans sa direction au moment précis où il allait perdre espoir de la trouver ce jour-là et abandonner. Il se dirigea vers elle. Ne sachant comment elle allait réagir il ne lui laissa pas le choix. Alors qu’il se trouvait à sa hauteur, il l’attrapa par le bras et l’entraina à sa suite dans la salle qui se trouvait quelques mètres plus loin. Une fois entré, il referma la porte derrière lui.
 
Un mois et une semaine plus tard
Vous vous étiez revus de nombreuses fois, enfin pas si nombreuses mais tout de même régulières. C’était tantôt pour parler sérieusement, d’autres fois pour libérer vos pulsions. Tu en ressentais étrangement le besoin alors que ça n’avait jamais vraiment été le cas plus tôt. Elle était devenue ta drogue. D’ailleurs un travail sérieux pouvait désormais dériver en coucherie et inversement.
Il y avait eu celle où tu lui avais soigné une blessure légère au niveau du visage, la fois où la bibliothèque avait fermé sans que la bibliothécaire ne vous prévienne qu’il fallait sortir…
Tu avances dans le couloir, perdu dans tes pensées. Dans deux semaines, tu vas enfin inviter Lucy, l’invitation a été lancée et tu es on ne peut plus prêt. Tu la heurtes de plein fouet et la rattrapes avant qu’elle ne tombe. Tu baisses légèrement les yeux pour voir de qui il s’agit lorsque tu te rends compte que c’est elle. Vos regards se croisent, vos visages ne sont qu’à quelques centimètres. C’est presque naturellement que vos lèvres se retrouvent une fois de plus alors que vous déviez vers la salle la plus proche du couloir vide.  

 
Le septième année planta son regard dans celui de la serpentarde. Il ne savait pas trop quoi dire. Et ce tout simplement parce qu’il n’était pas entièrement sûr de sa source. Bien entendu, il faisait confiance à Derek, mais ça pouvait très bien être quelque chose de complètement différent. Et surtout au fond de lui, Ewen espérait que ce n’était pas lui la cause du mal-être de la cinquième année. En fait, il ne voyait pas en quoi ça pourrait être le cas, mais bon, on ne sait jamais. Il était en tout cas certain qu’elle allait mal et il comptait bien tout faire pour comprendre et remédier à ça.
 

« Salut » Ce n’est ni chaud, ni froid. C’est juste différent de d’habitude. Peut-être parce que ce n’était pas une réunion prévue et qu’il n’était pas non plus là pour une raison due au hasard. Il ne savait donc pas trop comment faire venir la conversation sérieuse qu’ils allaient être obligée d’avoir. « Mahault, est-ce que ça va ? » L’obscur plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme. Il espérait ainsi il lire un mensonge si elle tentait de lui mentir. Mais peut-être devait-il lui donner les raisons de cette rencontre et ses inquiétudes. Parce qu’il en avait. En la regardant mieux, il était vrai qu’elle avait l’air fatiguée, le quatrième année ne s’était pas trompé. « C’est Derek  qui m’a dit que tu allais vraiment pas bien. Qu’est-ce qu’il se passe ? » Il préférait laisser sous silence le fait qu’elle l’ignorait et faisait tout pour l’éviter. De toute façon, il était persuadé que les deux devaient être liés. Il y avait forcément une explication. Peut-être était-elle seulement un peu malade. Après tout, elle avait été blessée pendant l’attaque sur le château et il ne faisait pas très chaud en ce mois de janvier. Oui, Ewen cherchait tous les moyens possibles et imaginables de se convaincre qu’il n’était en aucun cas responsable de l’état de la jeune femme, parce qu’après tout, c’était tout bonnement impossible que ce soit le cas !

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MessageSujet: Re: Tell me what's wrong ♦ Mahault   Tell me what's wrong ♦ Mahault EmptyMar 2 Déc - 22:04

Un dimanche après midi dans la plus pure tradition hivernale écossaise.

Il neigeait tellement dru qu’on n’y voyait pas a trois mètres .

Pour passer le temps, la majorité des élèves se regroupait dans leurs salle commune pour discuter, jouer aux cartes, étudier ... L’ambiance était chaleureuse. Le feu brûlait dans la cheminée, il y avait des mugs de chocolat chaud en circulation, Mahault était vautrée dans un fauteuil moelleux et disputait une partie d’échec avec Derek, en écoutant les ragots comiques rapportés par deux autres élèves de sa maison. Elle se sentait bien. Elle allait beaucoup mieux. Bercée par la chaleur, le bruit, le chocolat, elle en oublia presque qu'elle devait se rendre  à la volière. Son hibou, un grand duc nommé Stilton en raison de son plumage noir et blanc, avait de nombreuses engelures aux serres, avec ce froid qui n'en finissait pas. Portant le coup de grâce aux derniers pions de Derek, elle se leva, un petit sourire satisfait étirant ses lèvres. D'un geste machinal, elle lissa sa jupe du plat de la main. Une belle jupe de danseuse noire, assortie au fin pull beige moucheté de noir qu'elle s'était tricoté récemment. Après s'être cherché un manteau, des gants, un bonnet, elle se faufila jusqu'à la grande porte. Sauf qu'il était tout bonnement impossible de sortir . Elle soupira et décida de grimper jusqu'à la tour d'astronomie, d'où elle sifflerait Stilton pour lui prodiguer ses soins. Chose faite, elle redescendait tranquillement vers la salle commune quand Ewen apparut au bout du couloir. Elle se figea. Il avançait vers elle d'un pas décidé.

Pourquoi avait il choisi ce jour là ? Aucune idée. Quoi qu’il en soit, il se tenait devant elle maintenant. Il fallait qu’elle l’accepte.Tout en gardant une certaine distance polie, elle l’observa en silence, sans se soucier des convenances. Si Ewen était décidé à lui imposer sa présence, elle pouvait peut être disparaître. Louvoyer. S'éclipser. Elle songea même à se transformer et à s'envoler le plus loin possible. Mahault croisa les bras sur sa poitrine , signifiant clairement qu’elle ne tenait pas à ce qu'il la touche. Sauf que le bleu ne prit pas garde à l'avertissement. Il la saisit par le bras et l’entraîna dans la pièce la plus proche. La couleuvre se dégagea d'un geste brusque. Elle décida d'assister à la scène en spectateur, sans y participer vraiment, enregistrant tout avec attention pour pouvoir se la rejouer plus tard en ruminant comme il convenait.

Certaines personnes savaient vivre l’instant présent. D’autres vivaient en décalé, de plusieurs heures ou mêmes de plusieurs semaines. La jolie brune le savait et elle aurait voulu se donner une claque, juste pour sentir ce qui se passait à cet instant et être, pour une fois, en phase avec la vie. Elle écouta l'aiglon avec attention, lèvres serrées et pincées comme un bec d’oiseau. L’entendre prononcer son nom lui écorchait les oreilles. Elle ne savait pas trop dans quel état d’esprit elle se trouvait. Elle n’en n’avait aucune idée. Comme toujours, il cherchait à plaire, c’était dans son caractère. Ewen voulait qu’on l’aime, même si le prix à payer était son bonheur. Son bonheur et le sien, visiblement.

D’où venait ce besoin compulsif d’être aimé ? Il les animait tous les deux, les motivait, les emprisonnait. Mahault  tenait à préserver son image dans le regard des autres. Elle ne voulait jamais décevoir. Il n’y avait même pas à réfléchir. Il y avait toujours eu un abîme entre l’impression qu’elle donnait et ce qu’elle était réellement. Et lui ? Pourquoi doutait-il tellement de l’amour qu’on lui portait ? Mahault pencha la tête sur le côté, histoire de le sonder encore plus. Elle comprit soudain quel amour Ewen mettait en doute. Pas celui de sa famille, pas le sien ni celui de ses amis. Son amour propre. Pour Ewen, il n'était en rien responsable de toute cette histoire, de tout ce malaise qu'il y avait entre eux. Il se fichait bien de savoir si elle l'aimait, il se fichait bien de savoir comment elle se sentait ... ce qu'il voulait c'était qu'elle lui confirme qu'il n'avait rien à voir avec tout ça ...

Enfin, ce n’est pas parce qu'il surgissait ainsi devant elle en lui parlant comme s'ils ne s'étaient jamais quitté,  la mettant mal à l’aise en évoquant ses amis , qu’il avait encore une quelconque place dans son existence à elle. Elle faillit le lui dire. La verte et argent avait la désagréable impression de se creuser les méninges pour trouver la réponse à une question qu’elle ne cessait d’oublier. Il y avait pourtant bien une question, non ? Quand il planta son regard si bleu dans le sien , Mahault eu la sensation que son cœur ne battait plus comme il le devait. Trop ou pas assez. Elle réfléchit. Peut être qu’il allait cesser de battre ? Une image lui traversa l’esprit.

Son cœur qui pendait au bout d’un ressort détendu.

Puis elle pensa à Anthony. L’espace d’un instant, l’air ne pénétra plus dans sa poitrine. Ses poumons s’étaient retournés. C’était intolérable qu'Anthony et Ewen cohabitent en pensée dans le même cerveau. La couleuvre eu la vague impression d’être écartelée, déchirée, comme si elle vivait dans deux univers parallèles, comme si deux personnes vivaient en son sein. Elle  avait oubliait Anthony. Et tous les possibles qu’il lui avait ouverts. Bam. C’était comme se prendre une porte blindée en pleine poire. Finalement, elle était tout à fait capable d’oublier. Elle était même plus douée qu’elle ne le pensait. Mais elle ne le voulait pas. Elle était en colère. Elle avait commencé par être résigné, puis abasourdie et triste et maintenant elle était furieuse. Elle toisa Ewen, se contentant d'un très sec :

Tu n’aurais pas du venir. Je ne voulais ni te voir, ni te parler.

Surprise, tristesse, incompréhension se succédèrent sur le visage pâle du  Serdaigle. Mahault pinça les lèvres, son corps se raidit, il n’était pas facile de se détacher de lui. Un étrange mélange de violence et de terreur habitait son cœur. Et Ewen se retrouvait maintenant face aux vestiges du chaos qu’il avait créé sans le vouloir. .La Serpentard aurait voulu voir cette folie qui les animait réduite en cendre. Réduit en miette, brisée, consumée, passée, terminée.

Et en même temps, elle avait tellement envie de le prendre dans ses bras, de l’embrasser… Elle plongea son regard dans le sien. Elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance. Après tout, il ne cherchait rien d'autre qu'un peu de bon temps. Une aventure sans conséquence. Elle n'était que son pantin, son jouet.Et elle ne voulait pas être un pantin ! Non, elle ne le voulait plus. Durant la nuit passée à l'infirmerie, elle s'était rendu compte que ce qu'elle espérait, sottement, c'était qu'à force de passer du bon temps avec elle, et pas uniquement entre deux portes, Ewen se détournerait de Lucy et lui proposerait d'occuper une autre place auprès de lui. Elle secoua la tête. Qu'elle avait été naïve. Par deux fois, elle s'était fait embobiner le coeur par des hommes qui ne l'estimait pas. Mahaut inspira profondément. Elle ne pouvait pas se permettre de se laisser briser le coeur une nouvelle fois, elle ne pouvait pas se ridiculiser une fois de plus. 

Pourtant devant l'air peiné de l'aiglon, elle sentit ses résistances se fissurer. Il ne devait vraiment rien y comprendre. Lui qui avait était très clair dès le début, comment pouvait elle lui reprocher ainsi une chose dont elle était au courant ?  Qu'elle avait accepté ?  C'était mesquin. Ewen était en quête de plaisir et d'amusement. D'amitié aussi sans doute. Il ne voulait pas d'une femme amoureuse, encore moins d'une cruche avec un cœur d’artichaut. Il cherchait une liaison, ce qui n'avait rien à voir avec l'amour. Il était temps d'apprendre à séparer les deux, songea t'elle. Se radoucissant légèrement, elle se tortilla les mains et avoua, platement :

Je ne veux plus être un traitement palliatif à ta peine de coeur. Je suis désolée. C'est trop douloureux et trop compliqué. Je ne veux pas être un obstacle dans ta reconquête mais ...

Elle haussa les épaules, comme pour s'excuser. Puis sans signe avant coureur,elle l’embrassa comme si elle avait toute une vie de manque et de privation à rattraper. Mahault sentit son corps se fondre dans le sien, ses lèvres répondant instinctivement. Elle pleurait dans ses bras. Sa manière d’évacuer les choses. Elle avait ordonné à son cœur de se tenir tranquille, de ne pas déborder mais c’était trop demander. Tant pis. La couleuvre prit son visage entre ses mains, et l’embrassa, un baiser puissant, solide, plein de désir, humide de larmes. Un baiser adulte et déterminé.Elle se détacha de lui, un peu à regret puis, remettant machinalement une mèche de cheveux derrière son oreille, elle murmura :

Un jour, peut être …

Elle se retourna et reprit le chemin de la salle commune. Le plus affreux dans tout cela, ce n’était pas qu’il ne l’aimait pas. Mahault aurait pu finir par le digérer. Non, le pire c’est que elle, elle l’aimait. Elle l’aimait à distance, d’un amour qui défiait maintenant a peu près tout même la raison.
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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Re: Tell me what's wrong ♦ Mahault   Tell me what's wrong ♦ Mahault EmptyMer 21 Jan - 13:10

Tell me, what's wrong


Ewen avait tout fait pour trouver Mahault. Il savait qu’il fallait qu’il lui parle. Il voulait savoir exactement ce qu’il se passait. C’était Derek qui l’avait fait réagir à quelque chose qu’il savait mais refusait d’admettre. La cinquième année l’ignorait désormais complètement. Il passa donc une bonne partie de l’après-midi à tenter de trouver la jeune femme. En ce mois de janvier, il faisait extrêmement froid, si froid qu’il évitait d’aller à l’extérieur mais également de rester trop longtemps dans les couloirs. En effet, si les salles communes étaient chauffées de même que les salles de classes, c’était loin d’être le cas des couloirs. Et dans un château aussi grand que pouvait l’être Poudlard, il était normal que l’atmosphère soit glaciale.
 
Il la vit enfin, s’apprêtant à rentrer dans sa salle commune. Ni une, ni deux, il se dirigea vers elle, bien décidé à ne pas lui laisser le temps de s’éclipser. Il vit immédiatement qu’il n’était pas le bienvenue, Mahault avec les bras croisés sur la poitrine, comme pour se protéger de lui et elle restait très distante. Mais cela n’arrêta pas le jeune homme, il l’attrapa par le bras et l’entraina plus loin. Enfin plus loin, dans la pièce d’à coté, qu’il verrouilla. Il n’avait pas envie que quelqu’un ne les interrompe au milieu de cette discussion qui s’annonçait tendue. Une fois qu’ils étaient entrés, la brunette se dégagea. Son geste était brusque, cette rencontre était définitivement bien différentes des précédentes. Mais il fallait que lui comprenne. Il savait que cette aventure n’avait pas raison d’être mais au fond de lui, il avait besoin de Mahault. Il aimait le temps qu’il avait passé en sa compagnie et il fallait le dire, leurs journées à chercher des informations ou même parfois à simplement parler lui manquaient. Il avait tout fait foirer le soir où ils avaient couché ensembles pour la première fois. Il le savait, mais il ne pouvait l’admettre. Il n’avait pas changé depuis. Qu’est-ce qui c’était passé entre temps. Ce n’était pas possible, il ne pouvait être responsable de toute cette histoire. Mais une chose était sûre, la cinquième année allait mal et il fallait qu’il sache ce qu’elle avait. Et c’était certainement dû à autre chose que lui, il devait juste être une victime collatérale.
 
Il planta son regard bleu dans les yeux sombres de la jeune femme, tentant d’y lire quelque chose qui pourrait le rassurer. Mais il ne voyait que de la colère. Il ne voyait pas ce qu’il venait de faire pour mériter de lire tant de colère dans le regard de la serpentarde. « Tu n’aurais pas du venir. Je ne voulais ni te voir, ni te parler. »  Le ton était dans l’échelle de la sécheresse l’équivalent d’un désert. Il coupa le souffle du septième année. Il ne comprenait pas, il ne voulait pas comprendre. Tout ça ne pouvait pas être dirigé contre lui. Il n’était pas la cause de tout ça, il devait forcément y avoir une autre raison, il finirait bien par trouver. Quel homme naïf cet Ewen ! Sur ce coup là, son sens de la déduction l’avait quitté. Il était juste triste de voir ce qu’il était advenu d’eux deux. Ewen baissa les yeux, laissant la jeune femme. Il ne pouvait plus la regarder dans les yeux, il ne pouvait y lire cette colère qui lui était adressé. Lorsqu’il releva les yeux, ce fut elle qui plongea les siens dans ceux de l’aiglon. « Je ne veux plus être un traitement palliatif à ta peine de coeur. Je suis désolée. C'est trop douloureux et trop compliqué. Je ne veux pas être un obstacle dans ta reconquête mais ... » Ewen ne savait pas quoi répondre. Il s’était à tout sauf ça. Ils s’étaient pourtant mis d’accord dès le départ. D’accord que ça ne changerait rien entre eux. Il avait été idiot de croire que ça fonctionnerait. C’était toujours ainsi. Il aurait dû savoir que ça ne fonctionnerait pas d’un coté ou de l’autre. Mais ce qui lui faisait le plus mal, c’était peut-être comment pouvait se représenter Mahault dans sa façon de parler. Parce que c’était tout à fait. Il l’avait utilisé pour oublier Lucy. Il ne savait même plus si c’était ça à vrai dire. Il n’avait jamais oublié Lucy, peut-être quand il était avec la serpentarde mais pas à coté. Il l’avait invité, avait tout organisé, il n’était pas sûr que la cinquième année lui servait à oublier sa peine de cœur. Cette peine de cœur, il y avait bien longtemps qu’elle était enfouie. Il lui restait Lucy mais il n’était plus sûr de ce que ça signifiait. Elle restait, et resterait son gros coup de cœur, mais ce n’était pas dit que ça fonctionnerait. En fait, Ewen se demandait si ce n’était pas plutôt son plan de secours. Et c’était encore pire n’est-ce pas ?
 
Les lèvres de Mahault se posant sur ses lèvres l’arrachèrent à cette pensée. Il répondit avec son baiser avec passion sans même penser aux conséquences. Une de ses mains glissa dans le coup de la jeune femme tandis que l’autre se posait en bas de son dos. Comme toutes les autres fois, ça semblait presque naturel entre eux. Il sentit les larmes qui coulaient sur les joues de la jeune femme. Il ne dit rien, se contentant de la prendre dans ses bras. Ewen n’arrivait une fois de plus pas à avoir une réaction utile et intelligente lorsqu’il se trouvait en compagnie de la serpentarde. Elle était devenue comme une drogue pour le serdaigle, ses lèvres et son corps étaient la drogue personnelle de l’espion. C’est pourquoi malgré ce qu’elle avait pu dire plus tôt dans la conversation qui n’en était pas vraiment une, lorsqu’elle attrapa le visage du serdaigle pour l’embrasser une dernière fois, il ne dit et fit une fois de plus rien. De même que lorsqu’elle se recula. « Un jour, peut être … » Ewen la regarda faire demi-tour et quitter la pièce sans rien faire. Il ne savait pas comment réagir. Il ne savait tout simplement pas quoi faire. Il savait ce qu’il avait fait, il en avait prit conscience. En se rendant compte de l’alchimie qui pouvait exister entre eux, il n’avait rien fait pour l’éloigner de lui. Au contaire, il avait tout fait pour s’en rapprocher encore plus. Elle était devenue une solution de secours et une sympathique solution il fallait bien l’admettre. Une solution de secours si jamais Lucy ne voulait plus de lui ou s’il s’apercevait que ça ne pourrait jamais fonctionner entre eux, s’il s’apercevait que ce n’était plus comme avant. Alors ce n’était pas pour oublier sa peine de cœur qu’il avait fait ça, non c’était par peur de se retrouver seul si Lucy le rejetait, seul alors qu’il avait moyen de ne pas l’être. Mais n’avait-il pas tout fait foiré et cela avec l’aide de la jeune femme ?
 
Il ne prit pas longtemps à réagir, à se mettre un bon coup de pied au cul et à sortir de la pièce à la poursuite de Mahault. Il hâta le pas et la rattrapa alors qu’elle était encore au beau milieu du couloir. Il agrippa sa main, la forçant ainsi à faire demi-tour. Il se doutait qu’elle ne serait pas des plus heureuses, mais avait-il vraiment le choix ? Il fallait qu’il arrange le bazar qu’il y avait désormais entre eux. Mais maintenant qu’elle était de nouveau face à lui, il se sentait tellement idiot. Que pouvait-il lui dire ? Pas grand-chose malheureusement. « Mahault, je suis désolé. » Il l’était, mais il savait que c’était la chose la plus idiote qu’il aurait pu sortir. Une phrase des plus bateaux, que tout le monde sortait tout le temps, en toute occasion, à tout le monde. Il fallait qu’il fasse mieux, parce qu’elle valait mieux à ses yeux que ça, que cette réponse. « Je n’ai pas réagi, je sais que c’était une erreur du départ, on aurait dû s’en rendre compte. J’ai cru que ça resterait normal entre nous. C’était tellement idiot… » Oh ça oui ! Qu’ils avaient été idiots de continuer, continuer inlassablement ce petit rituel qui s’était mis en marche entre eux. Mais ça n’avait pas été le cas, peut-être que ni l’un, ni l’autre n’avait voulu y mettre fin de peur de perdre leur amitié. Ils auraient peut-être dû. C’était uniquement ainsi que cette amitié aurait pu être sauvée, c’était sûr. Mais ni l’un, ni l’autre n’avait eu le courage de faire ce qui aurait dû être fait pour préserver celle-ci. Ils étaient trop accros à cette nouvelle relation pour vouloir y mettre un terme, pour avoir le courage et l’envie de le faire. C’était en tout cas ce qu’il s’était passé du coté du septième année. « J’avais peur de perdre l’amie que tu pouvais être pour moi. » Il se tut quelques instants en y repensant. A toutes leurs soirées, après-midi dans la bibliothèque à se donner des informations. A leurs longues discussions sur des sujets des plus inutiles. « On a tout fait foiré, c’est ça ? »

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Mahault G. Peverell

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MessageSujet: Re: Tell me what's wrong ♦ Mahault   Tell me what's wrong ♦ Mahault EmptySam 31 Jan - 3:45

Une fois dans le couloir, la Serpentarde chassa les larmes qui lui brouillaient la vue d'un revers de la main. Avec une boule dans la gorge de la taille d'un cognard, elle se demandait comment ils avaient pû en arriver là. Elle s'adossa contre une statue , quelques mètres plus loin, et prit une profonde inspiration. Au fond, elle était contente qu'il soit venue la voir.

Mahault se mordit l'intérieur de la joue. Ewen était devenu tant pour elle. Comme un phare dans la nuit noire, un guide, une lumière, un ami. Pouvait-elle vraiment le rayer comme cela de son existence ? Et puis, il y avait ce petit secret. Ce petit secret qui s'était niché au creux de son ventre depuis quelques semaines. La couleuvre ne savait plus trop bien a quel moment elle avait cessée de considérer l'aiglon comme un simple ami. La nuit dans les toilettes ? Quand il lui avait offert cette danse mémorable ? Celles d'après ? Quand le pendule avait confirmé que son retard de règle n'était pas dû au stress ? Quand il la faisait rire ? Quand il fronçait les sourcils de contrariété ? Ou tout simplement quand il passait des heures à lui caresser le dos quand ils se consolaient mutuellement ?

La jeune femme poussa un profond soupir. Tout ceci ne changeait rien. Ewen aimait, plus ou moins sincèrement, Lucy Weasley et jamais elle n'aurait la moindre chance de le conquérir, quoi qu'elle ai dit un peu plus tôt. Il fallait bien se faire une raison. Elle posa une main sur son ventre d'un geste protecteur et sentit son cœur se gonfler d'amour. Mahault se souvenait parfaitement du jour où elle avait fait connaissance avec ce petit haricot. Le calendrier affichait plus de deux semaines de retard, ce matin là. Elle qui était réglé comme une montre suisse... C'était suspect mais ce qui lui passait par la tête était tout bonnement impossible. C'était sûrement la fatigue et le stress qui l'avait complètement détraquée. Ou alors ... La deuxième alternative ne lui semblait guère plausible, étant donné que sa mère avait prit les devants en lui enseignant dès son plus jeune âge le BABA des potions féminines, mais bizarrement la première non plus. Elle avait eu l'impression de s'aventurer en territoire inconnu et que toutes les possibilités étaient maintenant ouvertes. Elle s'était assise sur le lit, complètement perdue. Incapable d'aller au bout du raisonnement et, en même temps, incapable de penser à autre chose. Finalement, elle avait prit les choses en main et avait demandé à une de ses camarades de chambres de lui prêter son pendule. Le pendule était incapable de mentir. Ce n'était que deux heures plus tard, quand le pendule avait oscillé en un lent va et vient au dessus de son nombril que sa vie avait prit une toute nouvelle dimension ...

D'après ses savants calculs, elle avait dû tomber enceinte dès la première nuit, ce qui l’amenait à un peu plus de deux mois de grossesse. Ils étaient tellement peu de choses à ce stade là et pourtant ... il était déjà tout pour elle. Avant, Mahault s'imaginait souvent comme les silhouettes des albums de coloriage avec les contours noirs et l’intérieur blanc. La base existait, d’accord, mais les couleurs et les motifs, toutes les petites choses qui la ferraient devenir elle même , rien que elle , n’y était pas encore. Les rouges et les ors vibrants de Kenneth, le vert apaisant de Juliet ou encore le bleu rafraîchissant d'Ewen donnaient peut être le ton mais elle attendait toujours de trouver ses propres coloris. De trouver qui elle était. C'était dorénavant chose faite. Enfin. La couleuvre savait très bien que ce petit bout était un cadeau mit sur son chemin. Parce que la vie était moche et insipide sans cette lueur d'espoir.

Se prenant par la main, Mahault se décida enfin à bouger du couloir.

Ce n'était pas le moment de s'appesantir sur sa situation. Elle ignora le bruit des pas pressés qui émergèrent dans son dos mais Ewen fut plus rapide qu'elle, chose peu étonnante avec ses grandes jambes, et il lui empoigna la main la forçant à faire demi-tour. Il semblait tellement contrit le pauvre. Cette fois ci, la verte et argent ne se dégagea pas. Elle garda sa main au creux de la sienne, s'empêchant tant bien que mal dene pas la caresser du bout du pouce comme elle le faisait toujours.

Mahault, je suis désolé.

Il l'était, elle le savait. Ewen avait toujours été un piètre menteur, même s'il se vantait du contraire. Ses yeux étaient un livre ouvert pour qui savait y prêter attention.

Je n’ai pas réagi, je sais que c’était une erreur du départ, on aurait dû s’en rendre compte. J’ai cru que ça resterait normal entre nous. C’était tellement idiot…

Elle se demanda un instant si la situation avait quelque chose de gênant. Par acquis de conscience, elle jeta un coup d’œil rapide autours d'eux pour voir s'il n'y avaient pas d'oreilles traînant dans les parages. Des oreilles qui se transformaient rapidement en propagatrices de ragots médisants, ces derniers temps. Elle ne voulait pas qu'Ewen ruine ses chances de reconquérir Lucy en se mettant ainsi à nu. Gardant le silence, la verte et argent de se demandait ce qu'il penserait d'elle si elle lui avouait tout ...

J’avais peur de perdre l’amie que tu pouvais être pour moi.

Les larmes lui remontèrent instantanément aux yeux et elle baissa la tête, fixant sa main toujours nichée dans la sienne. Foutues hormones. Ceci dit, c'est à cet instant précis qu'elle comprit qu'elle ne pouvait pas faire marche arrière et tout oublier. Elle aurait voulu le regarder dans les yeux pour pouvoir juger honnêtement ce qui se jouaient entre eux à cette instant précis mais elle était incapable de détourner son regard de leurs mains. Elles représentaient tellement de choses, ces mains ...

On a tout fait foiré, c’est ça ?

Mahault sentit son corps s'écarter de lui sans pourtant bouger réellement. Elle ne savait pas quoi répondre à cette question. Relevant la tête, son regard s’attarda plus qu’elle ne l’aurait voulu sur la courbe de ses lèvres, jusqu’à que sa vue se trouble et qu’une vague de désir la submerge de part en part, la poussant à détourner les yeux et faire mine de s’intéresser à ses chaussures. Qu'est-ce qu'elle aurait voulu se gifler à cet instant précis. Pourquoi se mettait-elle dans cet état ? N'avait-elle donc pas compris la leçon ? Cela faisait plus d'une semaine qu'elle se dérobait à son approche pour éviter de perdre pied à nouveau. Ils auraient dû continuer comme ça. Elle ouvrit enfin la bouche et murmura :

Je suis désolée aussi. Vraiment.

C'était exact. Elle se sentait honteuse, malheureuse, de s’en prendre ainsi à la personne qu’elle aimait le plus au monde en dehors de ses amis. Elle savait qu’elle avait besoin de le voir. Qu’il lui manquait quand ils ne se voyaient pas pendant un temps. Et pourtant elle le fuyait désormais. Mahault se sentait seul avec son secret. Ewen n’était pas son petit ami et elle ne voulait pas du tout l'embarquer dans cette histoire. Elle savait que si le bleu perçait son secret à jour, elle le perdrait pour de bon et elle était incapable de l'envisager. La couleuvre se sentait vulnérable à avoir tant besoin de lui. Parfois, elle avait voulu baisser la garde, croyant qu’une certaine intimité s’était créée entre eux, puis soudain quand elle aurait voulu la retrouver, il n’y avait plus rien, plus personne. Ewen reparlait de Lucy, de son amour pour elle et ainsi de suite. Volontairement ou non, il faisait naître l’espoir d’un amour immense mais avant qu'elle n’ai eu le temps de l’entrevoir suffisamment, l'aiglon le tuait dans l’œuf, juste assez pour que la jeune femme n’en n’éprouve que le manque. Comme poussé à l’autodestruction. Pourquoi lui faisait-il ça ? Pourquoi le laissait-elle faire ?

Quand elle se rendit compte qu’elle était maintenant à quelques centimètres du visage de son ami, elle voulu reculer précipitamment mais, bandant sa volonté comme un muscle ténu, elle ne le fit pas. La jeune femme aurait voulu enfouir le nez dans le cou de son aimé mais elle se contenta de plonger son regard au fond de celui-ci puis avança doucement, les trois premiers doigts de sa main droite se posèrent sur son front pour tenter d’effacer le pli de contrariété qui s’était creusé entre ses sourcils. Quelque chose d’intime et d’insondable s’était à nouveau créée entre eux. Quelque chose qu’elle  avait maintenant entre les mains et dont elle devait prendre soin. Mahaut ne savait pas quoi en faire. Rappelant toutes ses pensées, elle les enroula comme la ficelle d’un cerf volant, se promettant de ne plus jamais les laissée s’envoler. Se rencognant contre le mur derrière elle, la verte et argent recommença à se mordiller la peau du pouce, ne savant plus comment mené sa barque.

C'est simplement que je suis monstrueusement accro à toi.
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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Re: Tell me what's wrong ♦ Mahault   Tell me what's wrong ♦ Mahault EmptyDim 8 Mar - 6:03

Tell me, what's wrong


Ewen avait suivi Mahault dans le couloir. Il voulait comprendre, mais surtout il voulait s’excuser. Il savait qu’il n’était pas pour rien dans ce qu’il pouvait se passer entre eux. Il avait peut-être trop voulu jouer. Ils n’avaient pas réussi à s’arrêter à temps. Pourquoi ? Il ne savait pas vraiment, mais c’était trop tard pour chercher à comprendre maintenant. Le septième année s’en voulait, il s’en voulait vraiment. Mais il savait qu’il n’aurait jamais eu y avoir de deuxième fois, c’était là qu’ils avaient fait leur bêtise tous les deux, en plus de la première. C’était avec Lucy qu’il voulait tenter de recréer quelque chose, il n’avait jamais essayé avec la verte et argent alors que c’était peut-être ce qu’elle attendait. Il ne savait pas. Il était complètement pommé. Il aurait préféré qu’elle lui dise autre chose, que ce n’était pas de sa faute si elle n’était pas bien. Il aurait même préféré qu’elle lui dise qu’elle avait trouvé quelqu’un et que c’était fini. Ca aurait été moins pénible à vivre pour lui.
 
Elle détournait son regard ne le fixant pas une seule fois droit dans les yeux comme elle avait pu le faire de nombreuses fois. Elle gardait son regard fixait sur leurs mains liées. L’aiglon fit semblant de ne pas avoir vu ses yeux brillants de larmes avant qu’elle ne les détourne. Si elle ne voulait pas le fixer, c’est qu’il y avait une raison.
 
Ils avaient tout fait foiré, il en était persuadé. Ils pouvaient désormais mettre leur amitié aux oubliettes, pour ce qu’elle allait à présent représenter. En voulant ne pas perdre cette amitié, il l’avait détruite. Il croisa le regard de la cinquième année mais elle le détourna aussitôt. A présent, c’était ses chaussures qu’elle fixait. Y avait-il autre chose qu’elle ne voulait pas lui dire ? « Je suis désolée aussi. Vraiment. » Ewen ne savait plus quoi dire. Lui qui n’aimait pas être dans l’improvisation faisait face à quelque chose d’inattendu. Mais après tout, ne l’avait-il pas cherché ? Il était évident que cette bombe qu’ils avaient confectionnée une nuit de novembre allait leur exploser à la figure un jour ou l’autre. Et au fond de lui, il préférait que ce soit ainsi plutôt que tout Poudlard soit mis au courant. C’était peut-être égoïste mais il n’avait pas envie d’être le sujet des nombreuses rumeurs courant dans le château.

Leurs visages étaient de nouveau proches. Pour dire vrai, le serdaigle ne savait même pas comment ça s’était passé pour qu’ils se retrouvent une fois de plus si proche l’un de l’autre. Il ne savait plus trop comment réagir face à elle, il était évident qu’il ne fallait pas qu’il se repasse quelque chose entre eux. Ça aurait été trop compliqué, bien trop compliqué. Et ça l’était déjà suffisamment pour ne pas avoir à en rajouter une couche. Ses yeux glissèrent sur les lèvres de la jeune femme, mais il ne fit rien. Il n’était pas énervé par ce qui pouvait se passer entre eux, non ça le travaillait. Il ne savait plus quoi faire, comment réagir, ce qu’il devait dire. Leurs regards se croisèrent de nouveau, Ewen plongea le sien dans les prunelles de la serpentarde. Il sourit au contact doux des doigts de la jeune femme sur son front. Puis, elle s’éloigna brusquement de lui, ce qui était peut-être la bonne solution.
 
Mahault était à présent collée au mur de brique à l’arrière, au milieu de ce couloir. Heureusement d’ailleurs qu’il était vide car le septième année se demandait comment les gens auraient pu interpréter cette conversation. Il la regarda mordre doucement son pouce signe d’anxiété chez beaucoup de monde. « C’est simplement que je suis monstrueusement accro à toi. » Que pouvait-il répondre à ça ? Ce n’était pas clair, il ne savait vraiment plus quel comportement adopter face à la jeune femme. C’était la même chose pour lui, mais il savait aussi que ce n’était pas bon. Cette relation ne pourrait pas leur apporter grand-chose. Il l’appréciait vraiment, mais elle n’était pas celle qu’il avait le plus en tête. D’un autre coté, il avait juste envie de retenter avec Lucy, elle était comme un fantôme de son passé, un souvenir des plus heureux qu’il avait pu avoir, alors il lui fallait peut-être juste la revoir pour pouvoir tourner une page. A moins qu’ils ne décident d’en ouvrir une nouvelle…
 
Ewen fixa intensément le regard de Mahault. Il tentait d’y lire ce qu’elle attendait de lui. Malheureusement, cela ne l’aida pas à savoir quoi faire face à cette situation. Il avait pour le moment juste envie de faire un trait sur cette histoire. « Pourquoi tu crois qu’on a pas réussi à s’arrêter. Je crois qu’il est évident qu’aucun de nous deux ne voulaient. » Il fit un léger sourire à la jeune femme. Il ne savait pas comment présenter la suite. « Mais si c’est ce que tu veux, il vaut mieux qu’on arrête maintenant, avant d’empirer encore plus les choses. » Il se demandait comment elle allait le prendre et lui-même ne le prenait pas très bien, mais c’était elle qui avait voulu arrêter tout ça. Mais au fond de lui, il savait qu’elle avait raison. Cette situation ne pouvait et ne pourrait pas durer. Il fallait mieux l’arrêter maintenant alors qu’il était déjà certainement trop tard…

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Mahault G. Peverell

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MessageSujet: Re: Tell me what's wrong ♦ Mahault   Tell me what's wrong ♦ Mahault EmptyLun 4 Mai - 21:35

La brunette se sent mal, tout d'un coup. Elle sent la panique la gagner. Elle ne veut pas lui sembler nerveuse, pourtant elle l'est. Nerveuse, anxieuse, désireuse et tout un tas d'autres états d'âmes qui finissent en -euse. Son coeur bat à coups sourds dans sa poitrine. De grands coups douloureux. Elle n'arrive plus à respire correctement. Inspiration profonde. Puis une autre. Elle fronça légèrement les sourcils. Ce n'était pas très aimable de lui laisser porter le poids de la décision toute seule. Il avait bien dit qu'ils étaient autant responsable l'un que l'autre non ? Elle se cala contre le mur derrière elle et le dévisagea longuement. Décidément, Ewen provoquait des montagnes russes émotionnelles en elle. Pourquoi était-elle si tendue ? Ils n'avaient pris aucune décision, elle ne l'avait pas encore totalement perdu. Nerfs. Anxiété. Crampe d'estomac. Un peu plus et elle se remettait à pleurer. Inspiration, expiration.

Quand elle pensa à son bébé, qui ne connaîtrait jamais son père et à la douleur que ça avait été de grandir sans le sien, elle eu soudainement envie de tout lui raconter. Après tout, Ewen était presque majeur. Il pourrait très bien prendre la décision, tout seul, de participer ou non à la vie de cet enfant. Elle ouvrit la bouche, chercha les mots puis se tut. Elle pourrait plutôt commencer par lui dire combien elle l'aime. Combien elle aimerait qu'il l'embrasse dans le cou pendant qu'elle lui murmurerait tout son amour à l'oreille, comme elle le faisait après chacune de leurs étreintes. Elle voudrait lui dire tellement de choses. Sauf qu'elle ne sait pas par où commencer. Que dire. Que penser. Si elle doit rire ou pleurer. Si elle doit prendre la porte de sortie facile qu'Ewen lui offre ou si au contraire elle doit l'ignorer. Elle a envie de partir et de ne plus penser à tout ça. Elle a envie de se blottir contre lui, de lui demander de rester près d'elle, près de son enfant. Elle a envie de se taire et de profiter simplement de ce qu'il lui donne sans chercher plus loin. Elle veut son bonheur. Elle se refuse à l'imaginer avec une autre... Esmée enfouie ses sentiments au plus profond d'elle et se force à sourire. Elle a envie de quitter immédiatement cette situation inextricable mais si elle le fait, elle perdra Ewen pour toujours. Occulter la souffrance et les désirs. Elle ne veut pas prendre cette décision. La serpentard saisit doucement sa main et masse son pouce. Apaisement.

Pourtant, elle sait très bien que les choses sont, au final, très simples. On l'avait prévenu. Juliet l'avait prévenu. Si on aime quelqu'un et qu'on tente d'être ami avec lui, les sentiments que l'on camoufle explosent tôt ou tard. Et on se morfond à attendre qu'il veuille bien se rendre compte qu'on est l'amour de leur vie. Un sourire plus large se dessine sur le visage de la jeune femme. Sa jeune amie, si perspicace ... Elle ferma les yeux et soupire :

Cela ne fait que quelques semaines que l'on se fréquente mais j'ai l'impression de te connaître depuis toujours. Dès cette nuit dans les toilettes, j'ai compris qu'il se jouait quelque chose qui nous dépassait tous les deux. Pourtant, on ne peut pas dire qu'on eusse été proches par le passé. Puis, au fur et à mesure, j'ai découvert à quel point tu étais quelqu'un d’exceptionnel. Si tu penses que ce que je ressens pour toi se limite à une attirance physique , tu te trompes. ce n'est que la cerise sur la jelly. Tu t'es toujours intéressée à moi en tant que personne, sans jamais juger mon histoire ou quoi que ce soit d'autre, et tu as été là dans les moments importants. Tu m'as permis de rester dans ta vie et pour moi c'était le plus important. Je ne suis pas idiote, je sais bien que tu as un peu profité de la situation, que ce que tu voulais vraiment, c'était passer du bon temps, en attendant que Lucy daigne lever le petit doigt. Mais cela m'était égal. J'ai essayé de savourer chaque moment passé avec toi, même si c'était difficile, en sachant que tu faisais tout cela à cause d'une autre ...

Silence. Inspiration. Expiration.

Sauf qu'aujourd"hui, j'ai besoin de te dire la vérité. J'abat ma dernière carte. Après tu n'entendras plus parler de moi, si c'est ce que tu souhaites. Je t'aime, Ewen. Je t'aime à un point que tu ne peux pas imaginer ... et un point que je ne pensais plus jamais connaître non plus. J'aimerais juste savoir, en toute franchise, si j'ai une chance avec toi. Un oui, ou un non. Ni plus, ni moins. Si tu me réponds oui, j'essaierais de te rendre amoureux, je ferai tout bien et je te promets que personne ne te donnera autant que ce que je t'offrirais ...

Elle baisse la tête et murmure :

Si tu me réponds non, je m'en irais. Je ne peux plus être ton amie, Ewen. Ce serait continuer de me mentir à moi-même et à souffrir, je sais que je serais seulement malheureuse à te fréquenter dans ses conditions ...

Pour la jeune femme, c'est le moment le plus difficile et le plus douloureux qu'elle ai eu à vivre depuis la mort de Saez. C'est comme si on lui arrachait le coeur pour le réduire en bouillie une nouvelle fois. Pourtant, elle ne se démonte pas. Elle relève le menton et fixe un regard résolu dans les yeux bleus de son ami :

Alors ... Monsieur MacDonagh ... est-ce que j'ai une chance d'être, réellement, avec toi, un jour ?
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