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 would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin

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MessageSujet: would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin   would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin EmptyJeu 12 Sep - 11:09

benjiago


La salle de bain des préfets était une pièce magnifique, souvent vantée par les rares élus qui avaient le droit d’y pénétrer. Les autres élèves qui n’avaient pas cette chance ne pouvaient que s’imaginer les beautés de cette pièce aux vitraux dessinés et mouvants, de cette baignoire aux mille et une saveurs, à ces parfums enivrants qui flottaient dans l’air après chaque bain. Seulement aujourd’hui, Thiago avait eu l’honneur et le privilège de pénétrer dans ce sanctuaire et il devait admettre qu’il avait été déçu. Depuis sept longues années ont lui avait vanté les beautés de cette salle, et finalement elle avait perdu de sa magnificence aux yeux du serpent qui, même s’il devait admettre qu’il s’agissait d’un bel endroit, s’attendait à quelque chose de plus… exceptionnel. Malgré tout, il ne s’était pas attardé sur des détails esthétiques plus longtemps, la raison de sa venue dans cet endroit étant d’une toute autre nature que celle de prendre un bain. Ou presque. Aujourd’hui, le brun avait été convié par un de ses rares amis, ou plutôt une des rares personnes avec laquelle il s’entendait bien et avec qui il avait noué des liens. Benjamin Geolia, préfet des bleus et bronze. Les deux élèves s’étaient rencontrés en première année mais ce n’est que plus tard dans leur scolarité qu’ils nouèrent des liens plus forts. Tout d’abord, ils s’étaient découvert une lutte commune, celle de contrer l’alcool. Pour des raisons diverses et variées, les deux bruns étaient devenus les chaperons de leur école. Invité dans presque toutes les soirées de leur année, le brésilien ne touchait cependant pas à une seule goutte d’alcool, et cela à cause de souvenirs qui venaient encore le hanter dans ses nuits les plus agitées. Il revoyait encore son père, le visage déchiré par la rage, lever son poing vers lui et l’abattre contre son visage. Il sentait encore la brûlure des coups, la sensation d’humiliation, la déception, la haine mais aussi une envie de faire plaisir à son père. Il pouvait encore humer les effluves d’alcool qui sortaient de la bouche déchirée par les cris de son paternel, ces effluves qui lui donnaient envie de vomir comme à chaque fois qu’il sentait un quelconque alcool. Oui, il détestait l’alcool, il vouait une haine considérable envers ce produit sortit de l’imagination perfide des hommes qui leur font perdre le reste d’humanité qui subsistait encore en eux. Il haïssait les effets de ce liquide aux costumes variés, il détestait voir la violence et la haine, il détestait voir les autres élèves sombrer dans les affres de la déchéance humaine. C’était un combat de tous les jours qu’il avait entreprit, un combat qu’il ne pouvait gagner. C’était impossible pour lui de parvenir à ses fins, et il le savait pertinemment. Personne ne voulait l’écouter, tout le monde était trop content de passer une bonne soirée, d’être désinhibé par ce fléau. Mais le serpent avait trouvé un allié en la personne de Benjamin et il comptait bien le garder précieusement, sachant trop bien à quel point il était difficile de trouver un ami dans une telle lutte. Les deux jeunes hommes avaient donc été rapproché par ce point commun, et depuis leur relation avait quelque peu évolué. Il était de notoriété publique que le brésilien était un coureur de jupon, seulement son vice n’avait pas de limite purement sexuelle. Filles comme garçons, il ne voyait pas véritablement la différence et cela ne le dérangeait en aucun cas de partager son lit avec des personnes du même sexe que lui. Même si sa liste de conquêtes était majoritairement féminine, et cela à cause principalement du manque de candidats masculins, il ne disait jamais non à une coucherie quel que soit la personne en face de lui. Si son vice ne se trouvait pas être l’alcool ou la drogue, il s’incarnait dans la luxure. Pêché capital selon une religion moldue, vice comme un autre dans l’esprit du brésilien qui trouvait ça toujours mieux que d’en allier plusieurs. Au moins il se cantonnait à n’en avoir qu’un seul, chose que ne faisaient pas tous les élèves de cet établissement, à en juger par les rumeurs qui courraient dans les couloirs. Ce trait de caractère du jeune homme l’avait donc mené à partager le lit du préfet, et même si leurs rencontres nocturnes n’étaient pas fréquentes, elles arrivaient parfois et aujourd’hui en était l’exemple même. Abrités dans la salle de bain des préfets, à l’abri des regards indiscrets, les deux jeunes hommes avaient succombé une fois de plus à la luxure et Thiago devait admettre qu’une fois de plus, il ne voyait pas la différence avec une femme. Ou à quelques choses près. Tant qu’il y trouvait son plaisir, le jeune homme ne crachait sur rien ni personne. Allongé à même le sol de la salle de bain des préfets, le dos contre la surface glacée de la pierre, le jeune homme admirait le plafond décoré de la pièce. Un bâillement lui déchira la mâchoire subitement et il passa ses mains sur son visage avant de se redresser et de s’assoir, fouillant dans ses vêtements pour y retrouver son paquet de cigarette avant de poser un regard sur le reste de la pièce, à la recherche de son amant éphémère. Qui se trouvait non loin de lui. Un nouveau bâillement lui arracha la bouche et il porta sa cigarette à ses lèvres avant de l’allumer et d’observer le préfet, tirant sur sa cigarette le plus nonchalamment du monde. Le sol de la salle de bain était un véritable chantier, recouvert de leurs uniformes respectifs, et on pouvait voir traîner une cravate bleue à côté d’une veste au blason vert. Fallait pas qu’ils se gourent pour récupérer leurs vêtements sinon ils allaient avoir l’air cons tous les deux. Passant sa main dans ses cheveux, le brun se releva avec grâce, ahem, avant de se diriger vers la baignoire qui prenait environs les trois-quarts de la pièce. Admirant les nombreux lavabos qui trônaient tout le long de ladite baignoire, le serpent en ouvrit un, puis un autre, et ainsi de suite. Tel un enfant s’amusant avec les couleurs, le jeune homme s’amusa à deviner quelle pouvait être le prochain produit qui allait sortir du lavabo. Jetant sa cigarette quelque part dans la pièce en vérifiant qu’elle s’éteignait bien, il s’introduisit ensuite dans la baignoire avant de faire un signe de tête à Benjamin pour qu’il le rejoigne. Rien de mieux qu’un bon bain après une séance d’exercice après tout. Profitant de l’eau chaude qui venait détendre ses muscles, le brun s’appuya contre le rebord de la baignoire et ferma les yeux. Il resta dans cette position plusieurs minutes avant de rouvrir les paupières, une subite question lui venant à l’esprit. Il savait que Benjamin l’aidait dans sa lutte quotidienne, mais il ne savait pas pourquoi. Et c’était le moment idéal pour lui demander. « Au fait Ben.. Tu m’as jamais dit pourquoi t’étais contre l’alcool aussi toi » Plongeant ses bras dans l’eau, il lança un regard au préfet en fronçant les sourcils. « Non parce qui doit y avoir une raison non ? ‘Fin moi y a une raison donc je suppose que toi aussi ? » Il n’était pas sûr que Benjamin allait lui répondre, mais après tout il ne perdait rien à essayer quelque chose. Et puis même s’il l’envoyait dans le mur, ça ne changerait pas grand-chose, la curiosité de Thiago n’était pas maladive comme elle pouvait l’être chez certaines de ses camarades vipères, dont on taira le nom ici. Il n’avait d’ailleurs jamais compris comment les gens pouvaient passer leurs vies à courir derrière des rumeurs et les répéter par la suite, tout cela n’avait aucun sens aux yeux du brun qui se contentant d’ignorer les rumeurs. Surtout celles qui parlaient de lui, et Merlin seul sait combien il pouvait y en avoir. Il n’y avait aucun doute que ça devait jaser, mais après tout, tout le monde crache sur tout le monde dans cette école. Amis, ennemis, tout ceci n’était qu’une vague notion qui n’empêchait personne de dire du mal de quelqu’un d’autre, surtout quand cette personne a le dos tourné. Belle jeunesse décadente, à croire que les Mangemorts avaient bien réussis leur coup en leur lavant le cerveau.

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Benjamin L. Geolia

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Benjamin L. Geolia


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MessageSujet: Re: would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin   would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin EmptyJeu 19 Déc - 6:28


Il s'agissait maintenant de retrouver son caleçon. Normalement, il était censé faire des rondes à cette heure-là.  Après tout le rôle de préfet n'était pas fait que d'avantages. Le pouvoir oui, des horaires plus souples, bien sûr, la popularité, okay, mais certaines obligations aussi. Ce qu'il préférait dans son rôle, c'était l'accès à cette salle de bain qu'il avait toujours adoré. Dès la première année de préfet, sa cinquième année. Cela lui faisait d'ailleurs de la peine de devoir dire adieu à tout cela quand il serait en classe préparatoire, c'est-à-dire très bientôt. Ces heures passées dans cette salle de bain, en compagnie de différents partenaires, toujours sexuels, bien entendu. Le meilleur jusque-là, c'était celui qui l'accompagnait aujourd'hui : Thiago. Voilà pourquoi il était nu d'ailleurs, et pourquoi son caleçon était porté disparu, perdu dans l'enchevêtrement de tissus qui se trouvait à un mètre ou deux de lui. Leurs vêtements, sauvagement jetés au loin avant l'action. Bon, il ne trouvait pas, tant pis pour sa ronde. D’autant plus que Thiago s’était glissé dans le bain et l’invitait à le rejoindre. Le Serdaigle avait très vite accroché au Serpentard. Il était le genre de personne calme, pas prise de tête qu’on aimait écouter, qui était suffisamment posé pour tranquilliser Benjamin quand parfois il en avait besoin. Benjamin lui accordait une certaine confiance, dans la mesure du possible, bien entendu, tout le monde savait qu’il était du genre difficile à convaincre quand il s’agissait de confiance. Pas pour le cul, il suffisait d’avoir une belle gueule, ça c’était vrai. Et le brésilien avait plus qu’une belle gueule. De plus, Thiago faisait partie de la bande restreinte de ceux qui combattaient l’alcool. Benjamin ne buvait pas mais n’avais jamais vraiment fais en sorte que les autres évitent de le faire. Lui avait appris sa leçon avec son père, mais il n’avait jamais considéré devoir la faire apprendre aux autres, il n’était pas suffisamment altruiste pour ça. Mais il avait un jour rencontré le Serpentard lors d’une soirée à laquelle ils avaient tous deux été invités. Et alors que cette soirée avait très mal terminé pour la moitié des élèves présents, tous deux, sobres, s’étaient retrouvés à aider les idiots pourris par la liqueur et la bierraubeurre. C’est alors qu’ils s’étaient trouvé un point commun non-négligeable et que Benjamin avait été convaincu qu’il pouvait au moins essayer de refréner ce fléau qu’était l’alcool. Repérant un mégot sur le sol, Benjamin prit sa baguette sur un banc et le fit disparaître. Puis il se dirigea vers la baignoire, y trempa un pied, et, séduis par la température, s’y plongea tout entier. Ahlàlà, cette salle de bain était géniale. Une vraie piscine. On en pouvait pas en dire autant des salles de bains communes, qui ne contenaient que de petites douches insupportables à utiliser. Le peu de fois où ils s'y lavait, il se cognait partout et l'eau n'était pas comme il le voulait. Et puis en vrai, qui pouvait se contenter de douches quand on avait cette salle de bain-là à disposition avec ses multiples savons, eaux et parfums ? Pas lui. Lui et ses goûts de luxe. Thiago avait fait, au hasard peut-être, un très bon mélange, l'eau sentait très bon et avait une légère couleur nacrée que toute perle lui aurait envié. Le préfet nagea un peu dans le grand bain, savourant les mini-courants du bassin glissant sur sa peau. Benjamin n'était pas un garçon pudique à la base, alors étaler sa chair devant un garçon avec qui il venait justement de partager un plaisir charnel – deux fois – n'était pas un grand problème pour lui. Justement, son partenaire se manifesta. « Au fait Ben.. Tu m’as jamais dit pourquoi t’étais contre l’alcool aussi toi. » Ha ha, grande question effectivement. Ce n'était pas le genre de chose qu'il confiant facilement, pour ne pas dire que personne n'était au courant si ce n'était Anjelica, qu'elle meurt sur le champ si elle vendait la mèche. Mais à vrai dire, Thiago et Benjamin était devenu suffisamment intimes, autant sexuellement que dans leurs relations quotidiennes, pour que le bleu et bronze, sûrement pour la première fois depuis de longues années, puissent penser à révéler ce secret qu'il détestait plus que tout au monde. En réalité, Benjamin changeait beaucoup ces derniers temps, il s'en rendait compte, et ce n'était pas forcément pour lui déplaire, il se sentait moins oppressé, beaucoup plus libre. Et cela sans perdre sa popularité, ce qui comptait beaucoup pour lui. Thiago lui adressa un regard intrigué. Apparemment cela l'intéressait réellement, pas qu'ils tiennent tant que ça à avoir une réponse, mais la réponse lui importait, Benjamin comptait pour lui. Ils étaient réellement amis. Ça aussi c'était un grand changement pour Benjamin, voir que quelqu'un pouvait tenir à lui, un petit peu au moins. Il ne l'avouerait jamais, mais ça lui faisait chaud au cœur. « Non parce qui doit y avoir une raison non ? ‘Fin moi y a une raison donc je suppose que toi aussi ? » Bien sûr qu'il y avait une raison, il voyait juste. D'ailleurs il aurait été bizarre d'avoir une telle conviction sans raison. D'ailleurs, le Serdaigle se demandait quelle pouvait être celle du vert et argent, ce qu'il avait bien pu vivre pour détester comme cela l'alcool. Il était vrai qu'il avait pu, à plusieurs occasions, voir cette lueur dans ses yeux lorsqu'il parlait d'eau de vie. Il ne portait vraiment pas ce concept dans son cœur. À juste titre pour le brun. « Eh bien... C'est une bien longue histoire en réalité. » En fait pas vraiment, mais il était difficile d'en parler, étant donné qu'il ne l'avait fais qu'une fois, très vite, en pleurs dans les bras de sa meilleure amie. Moment assez pathétique en soi. Il ne voulait surtout pas recommencer l'expérience, d'autant plus que si considérer Thiago comme un véritable ami lui faisait chaud au cœur, il ne voulait pas pour autant se dévoiler trop vite, et encore moins se montrer faible en pleurant. Pour éviter ce genre d'accident, il vint se placer doucement derrière Thiago – pour une fois que c'était lui qui était derrière – et plaça ses mains sur ses épaules. Joli prétexte pour qu'il ne voit pas son visage. « Fût un temps où je vivais avec mes deux parents dans un manoir dans le nord de l’Angleterre, une jolie petite famille pleine d'amour, comme dans les comptes, c'était mignon et niais. » Il commença son massage. Il sentait déjà des frissons venir du fond de son ventre, parler de sa mère était tout aussi dur que le reste. Les yeux clos, l'histoire se poursuivit. « Malheureusement, comme dans tous les contes de fées quelque chose tourne mal, j'ai perdu ma mère. J'avais dans les dix ans. » Un putain de cancer de merde, le truc trop con. Mêmes des sorciers de sang-purs n'avaient pas pu se sortir de ce fléau. Comme quoi la magie des fois... Il accentua la pression sur les épaules du bouclé et donna plus d'ampleur à ses mouvements. « Bon, forcément on l'a mal vécu moi et mon père, il l'aimait d'un amour sincère, comme dans les films tu sais, où le mec court après la fille sur le quai de la gare. Mon père aurait sûrement fait ça. » Il rit, pas d'un rire doux, c'était plutôt nerveux, pour expulser son stress. Ses mains s'arrêtèrent d'elles-même. Il reprit le massage. « Le truc, c'est que je suis le portrait craché de ma mère. Et apparemment en me voyant, il voyait ma mère. Enfin, c'est ce qu'il m'a dit un jour. Et il s'est mis à boire, il m'a enfermé dans ma chambre, il m'a battu, fin de l'histoire. » Il avait craché ses mots le plus vite possible, ça devenait trop dur, il ne pouvait pas continuer d'en parler. Il avait fait une erreur, Thiago allait le prendre pour un faible, il allait avoir pitié de lui, il ne voulait pas de ça, surtout pas. « Bref, bref, bref... Et toi, c'est quoi ta raison ? » Benjamin descendit ses mains un peu plus bas, des épaules au haut du dos, se concentrant sur la colonne vertébrale. Maintenant qu'il évoquait le sujet, il était réellement curieux de connaître les raisons de Thiago. Oui, Benjamin était curieux, si l'on piquait sa curiosité il voulait savoir. C'était une des choses qui le rendait fou, savoir qu'il y avait quelque chose mais ne pas savoir quoi. Anjelica le titillait souvent comme ça. Mais, même si déjà d'ordinaire il aimait savoir sans pour autant répéter comme une commère, dans le cas présent, comme il tenait à Thiago, il comptait bien garder le secret – que s'en soit un ou pas – qui allait lui être confié.


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MessageSujet: Re: would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin   would you like to have schweppes with me? you mean sex? ∞ benjamin EmptyDim 9 Fév - 2:36

benjiago


L'eau coulait lentement sur sa peau mise à nue, les saveurs et les odeurs qui émanaient de la baignoire venant titiller les narines du jeune homme qui les inspirait avec allégresse, leur parfum enivrant lui permettant de calmer les ardeurs de ses pensées, de se laisser aller au doux contact de la vapeur. Les boucles brune du jeune homme qui n'avait pas coupé sa chevelure noire depuis bien trop longtemps, entrèrent en contact avec l'eau trouble et musquée tandis qu'il balançait sa tête en arrière, profitant du contact de l'eau qui pénétrait dans son cuir chevelu, venait chatouiller ses tempes et encerclait son visage dans une douce étreinte. Les yeux du brun se fermèrent légèrement avant qu'il ne les rouvre en sentant l'eau s'agiter, sans doute à cause des mouvements que le préfet, avec qui il venait de partager un long moment charnel, faisait dans l'eau. Se redressant complètement, le vert et argent sentit la présence de son acolyte des aigles juste derrière lui, la voix du préfet s'élevant dans les airs et venant percuter les oreilles de Thiago. « Eh bien... C'est une bien longue histoire en réalité. » Les yeux du jeune homme de fermèrent quelques secondes tandis qu'il sentait les mains mouillées et épaisses de Benjamin venir se poser sur ses épaules tendues, dépassant de l'eau mousseuse. La voix du jeune homme parvenait aux oreilles du serpent comme un lointain écho qui se serait perdu dans l'infinité de l'eau qui bouillonnait autour de leurs deux corps nus, comme un murmure qui venait se poser doucement dans son esprit, essayant avec peine de s'y trouver une place. Les doigts du brun commencèrent à exercer une pression contre les épaules du jeune vert et argent qui laissa les douces pressions faire effet sur ses muscles raidis par la tension et l'effort, ces muscles qui n'avaient que trop peu souvent l'occasion de se détendre ces derniers temps. « Fût un temps où je vivais avec mes deux parents dans un manoir dans le nord de l’Angleterre, une jolie petite famille pleine d'amour, comme dans les comptes, c'était mignon et niais. » Un léger sourire se dessina sur le visage paisible du jeune homme, un soupir s'échappant de ses lèvres même si le sujet ne prêtait pas réellement au rire. Mais la manière dont le préfet commençait à conter l'histoire de sa vie, de son passé trouble, ne pouvait que faire pâlement sourire son amant éphémère qui ne laissa pourtant échapper aucune remarque, laissant le brun continuer son histoire tout en massant le corps de Thiago. « Malheureusement, comme dans tous les contes de fées quelque chose tourne mal, j'ai perdu ma mère. J'avais dans les dix ans. » La pression des doigts de Benjamin se fit plus forte à mesure que ses mot s'envolaient dans les airs, laissant une trace visible sur les deux jeunes hommes. Le serpent ne pût s'empêcher de grimacer à l'entente des paroles du préfet, parce qu'il ne savait que trop bien à quel point l'absence d'une mère pouvait bouffer l'intérieur de n'importe quel enfant, à quel point la perte d'une femme, d'une amante, pouvait faire sombrer dans la folie le plus respectables des hommes. Il savait quel trou béant se formait et se creusait à mesure que les années défilaient dans le cœur et les tripes d'un enfant sans repère, d'un enfant apeuré qui ne comprend rien à la vie, rien à la mort, rien aux adultes. Il ne le savait que trop bien et ses tripes se contractèrent dans un spasme violent, impossible à refréner, tandis qu'une douce odeur de bile remontait dans sa bouche. Il parlait rarement, préférant conserver ses lourds secrets dans le coin le plus éloigné de son esprit, l’enterrant jalousement au fond de son cœur et préférant se voiler la face en sombrant dans les vices de son âge, ces vices qui lui permettaient d'oublier la dure loi de la vie, d'oublier le passé et ses cicatrices pas encore tout à fait refermées. Un coup plus fort sur ses épaules le ramena à la réalité et il tenta de détendre son corps qui venait de se contracter tout entier lorsque le souvenir cuisant de son enfance avait refait surface, comme un coup au ventre qui vous paralyse et vous empêche de bouger. « Bon, forcément on l'a mal vécu moi et mon père, il l'aimait d'un amour sincère, comme dans les films tu sais, où le mec court après la fille sur le quai de la gare. Mon père aurait sûrement fait ça. »  Le rire du bleu et bronze s'échappa de ses lèvres et Thiago ne pût s'empêcher de laisser un petit ricanement tout autant nerveux venir rejoindre les éclats de Benjamin. L'heure n'était pas vraiment celle du rire, mais les deux jeunes adultes avaient sans doute besoin de laisser leurs carapaces recouvrir leurs cœurs qu'ils dévoilaient en ce moment, ils avaient sans doute besoin de laisser échapper la pression de la manière la plus naturelle et la plus simple possible, comme pour relativiser cette horreur qu'ils avaient vécu, ce destin infructueux dont ils avaient été les victimes, trop jeunes et innocentes. « Le truc, c'est que je suis le portrait craché de ma mère. Et apparemment en me voyant, il voyait ma mère. Enfin, c'est ce qu'il m'a dit un jour. Et il s'est mis à boire, il m'a enfermé dans ma chambre, il m'a battu, fin de l'histoire. »

Le ventre du jeune homme se contracta de nouveau, dans un spasme vomitif, et ses mains se calèrent contre le rebord de la baignoire, sa tête se baissant légèrement en avant tandis que ses jointures ressortaient sous sa peau pâle, tant il serrait ses doigts autour du rebord de marbre. Une violente envie de vomir le prenait au plus profond de ses tripes, comme si les démons qu'il cherchait à enfouir depuis de longues années remontaient en lui comme une vague de destruction, une vague meurtrière et blessante. Un hoquet s'échappa de ses lèvres tandis que les mains du brun descendait le long de sa colonne vertébrale, l'obligeant à se redresser à cause de la pression. Ses mains restèrent collées contre le rebord de la baignoire tandis que son regard allait se planter sur le plafond simple et pourtant orné de la salle de bains des préfets. Il avait besoin d'un cigarette, à défaut d'un verre qu'il ne prendra jamais. Il n'avait pas réellement compris comme tout cet engrenage s'était construit en lui, pourquoi il n'avait pas suivit les traces de son paternel et tenté de noyer ses souvenirs et ses plaies dans les vapeurs d'alcool. Il ne savait pas pourquoi il s'était mis en tête de lutter avec acharnement contre ce fléau alors que la voie de la simplicité aurait été de suivre tout naturellement le parcours des Montgomery, en se laissant avaler par la bête alcoolisée. Il ne savait pas, peut-être parce qu'il était lâche et que cette idée était la seule chose qui lui permettait de se lever le matin, la seule chose qui lui montrait qu'au fond il n'était pas si inutile et faible que ce qu'il pensait réellement. Cette obsession malsaine qu'il avait envers l'alcool, c'était le seul combat pour lequel il vivait encore, parce qu'il savait que jamais il ne pourrait se regarder dans un miroir s'il y voyait les dégâts de l'alcool creuser ses traits. Le ventre du jeune homme eut un nouveau spasme tandis qu'il sentait le souffle de Benjamin venir percuter sa nuque, comme si le bleu et bronze allait reprendre la parole. Parce qu'il savait pertinemment quel allaient être les mots prononcés, et il avait peur de les entendre parce qu'il avait peur de parler. Comme si sa gorge était incapable de s'ouvrir pour laisser échapper des mots, comme s'il venait de retomber dans son enfance la plus petite, incapable de produire le moindre mot. « Bref, bref, bref... Et toi, c'est quoi ta raison ? » Les yeux verts du jeune homme se voilèrent instantanément d'un voile obscur de pensées et de souvenir. Il se souvenait de tout, comme si il n'avait jamais grandit. Il sentait de nouveau les brûlures des coups sur son corps pourtant débarrassés de bleus, il reconnaissait les vapeurs d'alcool et les cris de son père qui lui hurlait dessus en levant le poing dans un ciel qui lui paraissait trop haut. Il se souvenait de chaque parole, de chaque coup, de chaque larme, de chaque goutte de sang qui perlait le long de ses tempes. Un violent frisson parcourut son échine et ses mains se resserrèrent encore plus autour du marbre. Il avait juste envie d'enfouir sa tête dans l'eau, de laisser les courants venir calmer les ardeurs de ses pensées et ne plus rien ressentir d'autre que la douce caresse de la mousse contre son corps meurtri. Le brun laissa ses jambes se plier sous le poids de son corps devenu trop lourd pour lui, ses épaules s'enfouissant avec peu de grâce dans l'eau chaude de la baignoire, ses boucles flottant tout autour de son visage à la mâchoire serrée. Un soupir s'échappa de ses lèvres, faisant remuer l'eau qui se troubla, ressemblant à l'état de son esprit dans lequel les pensées s'emmêlaient dans un fouillis tournoyant. Puis le brun se redressa de nouveau, son corps se rapprochant du bord de la baignoire. D'une main tremblante, le brun attrapa son paquet de cigarettes qui traînait juste au bord de la baignoire, puis en attrapa une qu'il alluma de ses doigts agités avant de tendre le paquet à Benjamin tout en évitant de croiser le regard du préfet. La fumée s'engagea dans les poumons du jeune homme qui passa sa main libre sur son visage éreinté et il parvint enfin à laisser échapper un mot, une parole. « Bah putain » Les fonctions primaires du jeune homme commençaient à revenir peu à peu, son cœur se mit à reprendre un rythme normal mais son esprit était toujours plongé dans une époque pourtant désormais révolue. Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres et il osa enfin relever les yeux pour les plonger dans le regard de Benjamin. Calant la cigarette entre ses lèvres sèches, le brun prit une forte bouffée d'air mêlé à la fumée nocive avant de reprendre, la voix peu assurée. « Perso', je me souviens plus de ma mère. Elle est morte quand j'étais encore tout môme, j'ai un ou deux souvenirs d'elle mais rien de plus » Ses doigts se posèrent sur sa cigarette, entourant le filtre avec force au point de l'écraser tandis qu'il tirait de nouveau sur sa bouée de sauvetage mortelle. « Par contre, je me souviens bien de mon père, ça ouais » Un ricanement sans joie s'échappa de ses lèvres mais il reprit rapidement, son regard se détournant de celui du préfet de bronze. « Il aimait bien boire, les bouteilles partout dans la baraque. Et puis, comme le tien, comme il buvait, il déprimait, et il se vengeait de sa vie de merde. Alors il me frappait. Pas très original » Une nouvelle bouffée de fumée blanche lui arracha sa gorge sèche mais il n'y pas attention, la brûlure qu'il ressentait dans ses tripes effaçant tout le reste en cet instant. « Je pense pas que c'est parce que je ressemblais à ma mère, je pense juste qu'il a sombré dans la folie parce qu'elle était morte. Et après tout, c'est facile de tabasser son môme en se cachant derrière l'excuse de l'alcool. C'était un con, il m'en a fait baver, et je veux juste jamais lui ressembler. » Le brun laissa échapper un soupir avant de poser sa main sur ses yeux, ses doigts frottant ses paupières avant qu'il ne relève le visage. Un rire sans joie s'échappa une nouvelle fois de ses lèvres et il se laissa glisser en arrière, posant sa tête contre le rebord de la baignoire, sa cigarette se consumant dans ses doigts tandis qu'il la portait régulièrement à ses lèvres. « Tain, tout ça c'est vraiment de la merde. On a pas eu de bol »

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