Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint • Odette T. Carrow
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Sujet: Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint • Odette T. Carrow Ven 11 Oct - 5:09
Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint
Flashback Année 2022-2023
Il y en a qui dansent, d’autre qui souffrent. Certains crient de joie, d’autres de douleur. Ce jour-ci, le vent siffle entre les pierres, tel un murmure. Les fantômes se glissent dans les étages et cherchent le repos. Les flammes vacillantes dans les torches le long des murs créent de douces lueurs qui réchaufferaient n’importe quel esprit meurtri. La nuit touche néanmoins à sa fin. A l’horizon, les premiers rayons percent à travers les nuages, entre les collines couvertes de bruyère et les arbres verdoyants. La pluie a cessé de tomber quelques heures déjà auparavant, cédant la place à un ciel clair aux quelques nuages cotonneux éphémères. Le terrain de Quidditch n’a plus ses couleurs, une fine fumée s’échappe des cuisines, personne ne peut sortir.
Perdu dans les méandres de son esprit, Keith Donovan termine sa Deuxième Année à Poudlard. Il a passé ses examens, plus rien ne le retiens au château. Et pourtant, l’idée de retrouver le domicile familial et ses parents ne l’enchante pas tant que ça. Né dans une famille de mangemorts, destiné à servir le Mage Noir comme ses parents, le jeune garçon n’a jamais eu de réelle discussion avec eux de toute façon. Le petit phénix cousu sur sa manche tranche avec la mentalité qu’il devrait adopter. Keith est le dernier, le petit dernier de cette famille de sorciers au sang pur et considéré noble. Il n’a jamais su ce qu’en pensait sa sœur… Sa sœur. Lyra Donovan, élève de Serdaigle, est internée à Sainte Mangouste. Cinq mois qu’il ne l’a pas vue. Mais même s’il pouvait faire le déplacement, elle ne le reconnaîtrait pas. Il ne sait même pas si elle s’y trouve encore. Qui sait si elle n’a pas été déplacée, qui sait où elle est désormais ?
Se massant les tempes, le petit Serpentard ne finira pas son petit déjeuner. Les deux misérables toasts recouverts d’œufs au plat luisants et de bacon croustillant le laisse de marbre. Portant une dernière fois son verre de jus de citrouille aux lèvres, il ne tarde pas à retourner à sa salle commune en même temps qu’un petit groupe d’élèves de sa maison. Desserrant son nœud de cravate, il s’enferme dans son dortoir. Instinctivement, il attrape sa montre pour constater qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps. Se laissant tomber sur son lit, commençant à ressentir les effets d’une angoisse pourtant omniprésente, il appréhende. La lettre posée sur le petit bureau à côté de son lit, il l’a sûrement lue une bonne dizaine de fois pour s’assurer de son authenticité. Keith est convoqué. Une convocation n’est jamais vraiment bon signe. Relisant une dernière fois ces mots en diagonale, il passe une main sur son visage palissant. Signée Odette Carrow.
Il se mord la lèvre inférieure en pliant sa robe pour la ranger dans sa malle. Il n’est jamais bon de laisser cette marque d’allégeance en évidence. Enfin « allégeance »… Disons « mentalité ». Keith s’empresse de réajuster le col de sa chemise sur son pull noir, presque gris, ainsi que sa cravate qu’il redresse quelque peu. Il ne sait pas à quoi s’attendre. Vraiment pas.
Emportant néanmoins un morceau de parchemin vierge, sa plume sous le bras et sa baguette dans la poche de son pantalon, il sort un quart d’heure plus tard dans les obscures profondeurs du château millénaire. Le froid règne toujours dans les Cachots. Un froid mordant, qui vous glace le sang pas après pas. Arrivé aux Grands Escaliers, son envie de rebrousser chemin, de fuir vers la Tour Est ou même la salle commune des Gryffondor est de plus en plus forte. L’ambiance lugubre qui demeure dans la salle commune des verts et argent lui est de plus en plus dérangeante. Qu’est-ce qu’il donnerait pour changer de maison, supplier le Choixpeau… Faire quelque chose. Ou bien changer la décoration, c’est une autre possibilité.
Parvenu au deuxième étage, le ventre de Donovan se tord dans tous les sens, le plongeant dans un malaise insoutenable. La salle des interrogatoires lui fait face. Il sait qu’elle est à l’intérieur. Son cœur bat à tout rompre contre son torse, menaçant de lui casser des côtes tant sa respiration s’intensifie. Sentant sa baguette contre sa cuisse, il respire puis frappe trois coups nerveux contre la lourde et imposante porte de bois sombre. “Mademoiselle Carrow? C’est… Keith Donovan.”
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Dernière édition par Keith Donovan le Dim 20 Juil - 3:55, édité 5 fois
Odette T. Carrow
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Sujet: Re: Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint • Odette T. Carrow Ven 11 Oct - 8:19
Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint • Odette T. Carrow