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  I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander

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MessageSujet: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyMar 16 Avr - 8:57

 I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander Tumblr_inline_mhvgojVrv91qz4rgp
So breathe in so deep
Breathe me in, I'm yours to keep
And hold on to your words 'cause talk is cheap
And remember me tonight when you're asleep

L’aube dorée du matin avait déjà planté sa tante depuis deux bonnes heures au moins déjà. Une sonnerie un peu vive retentit alors dans le dortoir des vipères, un réveil qui tout les matins en exaspéraient plus d’une qui se mettaient alors à rouspéter en cœur, d’autres s’emparaient de leur oreiller et le posait sur leur tête, serrant au plus fort afin que le mélodie stridente ne parviennent pas jusqu’à leurs tympans délicats. Cora laissa tomber une main un peu maladroite sur le haut de son réveil qui s’éteignit alors, au grand soulagement de ses petites camarades. Elle se redressa quelque peu, encore abasourdie par la longue nuit de sommeil qu’elle venait de consommer et, tirant un peu sur son duvet afin que celui-ci ne laisse pas entrevoir le haut de son t-shirt de pyjama, elle se tourna en direction des carreaux humides des cachots. Il faisait sombre ici, bon Dieu ce qu’il faisait sombre. La jeune femme aux cheveux d’or avait été contrainte de s’y habituer dès son arrivée même au château, ils étaient bien loin les fenêtres ornées de marbres du manoir des McMillan, envolée la chaleur des fins rayons de soleil qui chatouillaient sa peau dès le matin, disparus la douce lumière matinale qui lançait gracieusement son ombre sur un sol encore froid. Les cachots étaient très certainement le plus gros inconvénient que Cora trouvait à sa scolarité ici, à Poudlard. Elle était très fière de sa maison, en symbiose totale avec les caractères qui la peuplaient, mais cette humidité la nuit, cette noirceur les jours d’été, elle ne pourrait pas s’y faire, ah ça non alors, jamais elle ne s’y ferait. A travers les carreaux mal lavés, elle apercevait une partie du parc, des arbres, trop grands pour être harmonieux avec ce paysage pourtant si plat. Toutes ses camarades étaient encore livrées aux chaleureux bras de Morphée, mais Cora n’en trouvait plus l’envie, n’en sentait plus l’utilité. Elle était plutôt matinale, avait besoin de temps pour s’apprêter, beaucoup de temps et ce au grand damn de ses frères qui, durant de longues années, avaient du patienter avant d’utiliser la salle de bain de l’étage. Elle se leva en prenant la peine de bien refaire son lit, trop habituée à la propreté certainement, la demoiselle ne supportait pas que les choses ne soient pas faites. Elle préférait certes les douces matinées où elle n’avait besoin de s’occuper de rien et où les elfes des McMillan se chargeaient de l’aspect domestique, mais à défaut d’avoir mieux, elle faisait chaque matin son lit à la perfection. Une voix atteint alors ses oreilles : « Merde Cora, mais il est 7 heures du matin, t’exagères. En plus on est samedi, on n’a pas cours et toi tu nous réveilles toutes pour faire je ne sais quoi. Tu vas où ? » Elle fusilla son amie du regard. Les deux sorcières se connaissaient depuis 7 ans, elles avaient toujours été voisine de couchette et pourtant… Cora avait toujours de la peine à se laisser parler sur ce ton, amie ou non, elle faisait preuve d’inconscience en s’adressant à elle de la sorte. Se levant de sa couche frustrée, la blonde répondit sèchement à son amie qui était encore trop endormie pour comprendre la véritable raison de cette agression : « Ce que JE fais de MES journées ne te regardes pas. Tu ferais mieux de tenir ta petite sœur en laisse où je te promets que je lui ferai bouffer la poussière. Je l’ai vu au parc hier, embrasser un foutu sang de bourbe. Tu vas quand même pas la laisser souiller ton sang non ? » Elle savait pertinemment que cette remarque suffirait à faire sortir son amie de ses gonds et elle s’en réjouissait, c’était l’effet escomptée. Cela ne manqua point. La brunette se leva d’un bond et fit face à Cora, les yeux embués par des larmes de colère. « Tu te fous de moi Cora ? » La sorcière sourit en coin et laissa alors une parole meurtrière transpercer le silence glacial qui s’était abattu : « Pas le moins du monde. » Avant de se baisser et de ramasser le tas d’habits qu’elle avait habilement préparé et plié la veille et de rejoindre la salle de bain, non pas sans entendre les pas irrités de sa camarade qui déjà était partie, courant après une petite sœur qui au final n’avait rien fait. Les relations entre les deux sœurs étaient plutôt mitigées et, souvent, Cora se joignait à la jolie brune pour se venger d’un quelconque outrage que la cadette avait pu faire. Mais cette fois ci, elle n’avait rien fait. L’incorrigible McMillan avait encore frappé et à présent, c’était sa parole contre celle de la troisième année, autant dire que sa cadette ne faisait pas le poids. Fière de sa vengeance, heureuse d’avoir gâché la journée de son amie qui avait fait preuve d’insolence en s’adressant à elle de la sorte, elle entrouvrit la porte de la salle de bain, s’y glissa et prit soin de la refermer derrière elle. Depuis toute petite déjà, elle avait cette vilaine habitude de toujours être tirée à quatre épingles. C’était peut-être parce que sa mère était si belle lorsqu’elle tirait ses longs cheveux d’or en chignon et qu’elle se paraît de l’une de ces robes somptueuses de bal, à l’occasion des soirées mondaines organisée par les McMillan, par les Nott, etc. Elle aimait être coquette, elle appréciait tout particulièrement plaire. Elle était convoitée et ce sentiment de pouvoir lui plaisait, bien qu’au fond, personne ne trouvait véritablement de crédit à ses yeux. Seul William avait fait tombé le masque et ce à force d’années. Les deux sorciers avaient quasiment grandi ensemble et la complicité qui les unissait était souvent mal interprétée. Cora en riait, parfois, si seulement ils savaient tous, qu’ils n’étaient qu’amis et qu’ils étaient libres de leurs actes, ils en tomberaient certainement des nues. Elle passa un coup de peigne dans ses cheveux lisses, enfila un jeans taille haute un peu délavé qu’elle referma au dessus d’une chemise blanche éclatante. Pour une fois, elle avait une envie particulière de plaire mais non pas à tous les garçons du château, non, à un plus particulièrement, celui qui l’intriguait étrangement depuis maintenant des jours et des jours.

Aleksandr lui avait donné rendez vous, pour s’excuser de lui être brutalement rentré dedans. Parce que non, il n’était pas envisageable pour la verte et argent que ce soit elle qui ait fait preuve de maladresse, elle marchait, il ne regardait pas où il allait et c’était là la seule explication à leur collision. Elle avait fait tomber tous ses livres à la suite du choc et c’est avec classe qu’il s’était proposé pour l’aider à les ramasser. Elle aurait pu lui en vouloir, elle aurait très certainement du lui mener la vie impossible pour cet affront, mais quelque chose d’étrange l’en empêchait. Elle leva les yeux et fit face à son reflet dans le miroir. Elle ne se reconnaissait pas cette fois. Elle qui d’habitude n’avait de pitié pour personne avait réussi à contenir toute sa rage, toute sa rancune en un soupir agacé pour accepter quelques jours plus tard un rendez-vous. Etait-elle malade ? Elle décida simplement de ne pas se poser de questions et de vivre l’instant présent sans s’occuper des autres, pour une fois, elle qui pourtant passait sa vie à pourrir la vie de tous ses camarades. Elle leur accorderait une journée de répit. Juste une, qu’ils en profitent. Elle hésita un instant pour les cheveux, noués, détachés, lisses, en bataille ? Elle les laissa tomber sur ses cheveux d’un lisse naturel, après tout, c’était ridicule de se poser tant de questions pour un garçon qu’elle ne connaissait qu’à peine. Elle ne mit qu’une noix de mascara sur ses cils courbés de nature. Elle était prête. En réalité, elle était souvent satisfaite du résultat, après tout, elle se trouvait plutôt belle et était convaincu de valoir bien plus que la plupart des filles de cette école. Elle retourna à côté de son lit et déposa son pyjama sagement plié sur l’oreiller, elle se munit de sa baguette qui était posée sous son oreiller et elle descendit les quelques les escaliers qui la séparaient encore de sa salle commune. Arrivée à l’endroit, elle fut surprise de remarquer à quel point la pièce était inanimée en ce samedi matin. Tout le monde profitait de la grâce matinée offerte par les professeurs qui, eux aussi, en avaient bien besoin. Tous, pas exactement. Un deuxième année était déjà assis au coin du feu en cette heure bien matinale, il semblait lire quelque chose d’intéressant. Faisant glisser ses yeux de biche par dessus l’épaule de son cadet, silencieusement, Cora prit compte de la missive, un décès, dans la famille du jeune garçon. Tragique. Satisfaite de sa découverte, heureuse de savoir que si ce gamin se mettait à trop faire le malin elle aurait de quoi répliquer, l’aînée des McMillan ouvrit la porte avec la grâce d’une antilope et se subtilisa de la salle aux murs verts avant d’atterrir en plein sur les dalles glacées des cachots. Elle se faufilait le long des murs, pour ne pas faire trop de vacarmes, histoire de n’éveiller aucun doutes. A vrai dire, elle n’avait pas réellement envie que son rendez-vous censé être consommé dans le plus grand des secrets n’atteigne les oreilles de ses cadets. Anton ne se gênerait pas de la cuisiner dans un interrogatoire sans fin, plein de questions toutes plus débiles les unes que les autres. Ian en profiterait pour se jouer d’elle, profiter de ce moment de faiblesse pour l’empêcher de s’attaquer, encore et toujours, à Arthur. Arthur, lui, ne ferait rien, très certainement. Après tout, qu’aurait-il donc pu faire ? Sa parole n’avait pour autant dire aucune valeur pour les autres membres de l’illustre famille, tous le reniaient, tous, sauf Ian, ce qui avait pour don de plonger Cora dans un sentiment de paraître incompréhension. Pourquoi s’entêtait-il autant pour un être qui ne méritait même pas un regard de sa part ? Hochant la tête dans le vide, elle accéléra la cadence. 7h45. Elle avait horreur du retard, du sien, mais surtout de celui des autres et c’est pourquoi elle se débrouillait afin de toujours être à l’heure. Elle gravit les escaliers comme elle put, malgré qu’ils n’en fassent qu’à leur tête. Elle jura poliment, plus d’une fois, contre cet entêtement inconvenable des escaliers de marbre. Ne pouvaient-ils pas rester en place plus de 2 minutes ? Elle ne demandait que 2 minutes, juste le temps de gravie un étage. Décidemment, ils avaient décidé de la mettre dans tous ses états et ce n’était pas bon pour elle, pas du tout. Cora était vite irritable et devenait souvent de très mauvaise humeur le cas échéant. Elle atteint enfin le dernier étage et regarda les derniers escaliers en colimaçon qui la séparaient encore de son lieu de rendez-vous. Elle jeta un coup d’oeil furtif à sa montre et laissa se dessiner un sourire satisfait dès qu’elle vit qu’elle avait toujours 5 minutes d’avance. Elle n’aimait pas arriver en deuxième et espérait franchement que le jeune homme ne soit pas encore là. Avec un peu de chance, il serait parti de sa salle commune à la dernière minute vu que de son côté, il n’avait pas autant de marches à gravir et n’avait à s’élever que d’un unique étage. Elle gravit les derniers échelons et, légèrement essoufflée, elle remarque avec plaisir qu’Aleksander n’est pas encore là ou bien que si c’est le cas, l n’est pas dans son champ de vision. Elle avança alors d’un pas timide vers le bord du toit et, se fixa là, immobile, vers le bord, les bras croisés, laissant la douce brise matinale se perdre dans ses cheveux blonds qui, avec sensualité flottait dans l’air. Des pas se firent alors entendre derrière elle, elle sentait sa présence qui s’approchait doucement, son après rasage, son parfum. C’était les mêmes que quelques jours avant, lorsque celui-ci lui était brusquement rentré dedans. Elle ne prit pas la peine de se retourner tout de suite pour ne pas montrer une impatience trop aiguisée et patienta. Elle attendait qu’il fasse le premier pas, parce que dans son monde à elle, ce n’était pas convenable de le faire pour une demoiselle. Elle se contenta de sa froideur habituelle, son dédain naturel et laissa échapper quelques mots : « Tu es en retard. » avant de faire face au jeune homme en retenant sa respiration. Une minute de retard, il n’avait qu’une minute de retard, selon les montres, il était même à l’heure.
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Aleksander K. Loevan

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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyMer 17 Avr - 22:31



I can't win, I can't reign, I will never win this game without you.

« Pete, par merlin, ouvre tes foutus yeux de gnome ! » Le soleil était déjà levé depuis de nombreuses minutes et envahissait peu à peu le dortoir masculin des rouges. La journée s'annonçait belle, les oiseaux poussaient déjà la chansonnette. Il était samedi matin, et le château semblait dormir au plus profond de son être. A l'intérieur de celui-ci, un élève, classe préparatoire appartenant à la maison des gryffons, tentait tant bien que mal de réveiller un de ses amis. Ce garçon était pressé, il avait à faire, un rendez-vous, plus précisément. Pour cela, le lion souhaitait être parfait. Non, mieux encore. Il n'était pas dans ses gènes de se préparer de si bonne grâce, habituellement, un jean et un tee-shirt auraient fortement fait l'affaire, mais pas ce jour-ci. Le Loevan ne savait pas exactement comment cela se faisait, mais il savait qu'il ne voulait pas ressembler à un nul ce matin-ci. Le je m'en foutiste ne s'en foutait plus, tous aux abris ! Le camarade de dortoir du Gryffondor ne mit pas longtemps avant d'exploser et, compressant de toutes ses forces son coussin sur ses oreilles, se mit à hurler un tas de jurons à l'égard du classe préparatoire. Bon, il semblait que le Levingston n'était pas en proie à aider son vieil ami. Tant pis pour ses affaires, pensa Aleksander, en même temps qu'il se mit à fouiller à l'intérieur de l'armoire de son ami, et qu'il en ressortit finalement ce qu'il souhaitait : une brosse à cheveux. Ce cafouillis n'était pas exagéré, non, du moins pas pour le rouge et or. La Serpentard avait laquelle il avait rendez-vous était absolument magnifique. Tellement magnifique qu'il était presque certain qu'elle n'avait besoin de rien pour être si jolie. Aleksander se devait d'au moins tenter d'atteindre le niveau de Cora.

Lorsque le jeune homme quitta le dortoir des gryffons afin de se rendre dans sa salle commune, il était enfin prêt. Il avait bien du passer une centaine de minutes à passer toute sorte de vêtements, puis il avait finalement opté pour la tenue la plus classe qu'il avait. Mieux valait que cela fasse trop bonne impression que pas assez, à quelques mots prêts pour correspondre au proverbe. Descendant les escaliers en colimaçons des Gryffondor, le lion put rapidement se rendre compte que la pièce était vide. Par merlin, n'y avait-il pas un seul gryffon qui était matinal, dans ce château ? Bande de flemmards. Non, ce n'était absolument pas l'hôpital qui se foutait de la charité, venant de la pensée d'un type qui ne se levait pas avant quatorze heures en temps normal. Et ce, parfois même lorsqu'il avait cours. Il fallait dire que le Loevan n'était pas réellement ni un exemple de savoir vivre, ni un élève très motivé ou encore assidu. Si le lion avait été accepté en classe préparatoire malgré le fait qu'il rien ruminé de toutes ces années au château, cela relevait pour sûr d'un coup de chance. Ou peut-être qu'il avait été pistonné, mais par qui, allez savoir. De ses professeurs, aucun ne se serait porté garant pour faire pencher la balance, il l'aurait plutôt expulsé de l'école de sorcellerie avec un grand pied dans le dos et un adios amigo amplement mérité. Mais en réalité, le Loevan savait comment il avait pu rester à Poudlard. Sa meilleure amie l'avait tellement fait travailler dans son dernier semestre de septième année qu'il avait eût l'impression de travailler pour toute une vie. Grâce à elle, il avait eût ses ASPIC haut la main, et avait décidé de ne plus jamais rebosser comme ce semestre-ci. Comme quoi, ce phénomène était un Loevan. Enfin, dans l'autre sens. Dans la Grande Salle, c'était la même cérémonie, presque personne n'était levé, et pour les quelques élèves qui en avaient trouvé le courage, ils se trouvaient soit la tête posée sur la table de leur maison, agonisant de fatigue mais visiblement pas au point de regagner leur piaule, soit ils avaient leur visage enfouit dans un manuel scolaire, en même temps qu'ils mangeaient du pudding. Le jeune lion se contenta d'avancer doucement jusqu'à la table de sa maison, et de se contenter de s'asseoir sur le banc des rouges, sans ne rien manger. Par merlin, il n'allait pas risquer de se tâcher, tout de même. Pas maintenant qu'il s'était fait tout beau, s'était brossé et avait une haleine propre. Non. Et puis, l'idée même de manger paraissait elle-même ridicule puisque Aleksander ne mangeait quasiment rien. Pour faire court, le classe préparatoire se rendait tous les jours, trois fois par jour, dans la Grande Salle, dans le seul but de faire tapisserie, et de manger une biscotte tout au plus. Cela était en quelque sorte sa manière de se punir d'être si impuissant face à son frère. Et face à la maltraitance qu'il avait connu durant son enfance. Ainsi, donc, le jeune lion décida qu'il avait passé assez de temps comme cela à ne rien faire, et il décida de se lever de table. Il était un peu trop en avance, il fallait qu'il marche lentement. Empruntant le hall d'entrée, le jeune homme s'attarda quelques secondes devant la vue du parc. Il faisait beau, dehors. Dès que les élèves se lèveraient, il espérait qu'ils iraient dans le parc, et certainement pas sur les toits. Si ils choisissaient la deuxième initiative, le Loevan serait clairement en mesure de tous les tuer. Ahem...

Le lion posa un pied sur la première marche d'un escalier lorsque celui-ci se mit à bouger. Bon, au moins, il ne risquerait pas d'être trop en avance. Avançant à une allure d'escargot, le classe préparatoire se laissa porté par les escaliers infernaux, et suivit la direction qu'il lui indiquait. Se retrouvant rapidement vers des salles de cours, le brun décida de ne plus se laisser guider par les escaliers. Il ne les avait jamais supporté, ceux-là. En faire à sa tête, il s'y connaissait bien, lui, mais que des escaliers le fasse ça, c'était totalement différent, et déplaisant. Lorsque le lion arriva à l'étage de sa salle commune, il décida d'entrer quelques instants afin de mettre une goutte de parfum. Après tout, une seule suffirait, étant donné que son après-rasage lui donnait déjà une odeur qu'il ne trouvait pas mauvaise. Le lion consulta sa montre en sortant. Il allait arriver parfaitement à l'heure, cela était parfait. Le jeune homme ne voulait pas arriver trop en avance, pour ne pas avoir l'appréhension que la Serpentard vienne ou pas. Il emprunta le passage secret qui menait aux toits et qui était censé être secret, bien que de nombreux élèves dans le château le connaisse, et il dû se baisser à maintes reprises pour ne pas se cogner la tête. Il avait fallut qu'il soit grand ! Poussant la trappe qui menait aux toits, le majeur posa ses bras sur les planches de bois et s'immisça sur le lieu. Elle était là. Calme, lointaine, elle se tenait debout, le regard dirigeait vers l'horizon. Cette vision était belle, elle pouvait presque paraître apaisante. La crainte du lion que la vipère ne vienne pas s'effaça aussitôt pour laisser place à un mince sourire, et une joie intérieure. Il avança tout doucement dans sa direction, elle ne se retourna pas. Avançant encore, il sentit l'odeur de ses cheveux blonds qui volaient au vent enivrer son esprit. Il aperçut peu à peu sa nuque, puis son profil, et il se posta finalement à ses côtés. « Salut. » inconsciemment, le jeune lion avait retint son souffle. C'était le fait d'être proche de Cora qui lui faisait cela. Il sentait son cœur se rétracter dans sa poitrine comme quand il l'avait vu pour la première fois. La jeune fille se tourna vers lui, et Aleksander la trouva magnifique. « Tu es en retard. » lâcha-t-elle, d'une voix dédaigneuse et rude. Le Loevan posa délicatement ses yeux sur la belle, et planta ses prunelles bleutées dans les siennes. Il savait qu'il n'était pas en retard, elle le savait aussi. Aleksander ne connaissait pas Cora, mais il était persuadé qu'elle était le genre de verte à partir quelques secondes à peine après que l'heure soit passée. Elle était là, et de toute évidence, il ne se trompait pas sur sa ponctualité. « Tu es en avance. » dit-il tout simplement, pour contrattaquer l'agression de la belle blonde. Aucun des deux n'avait raison et ils le savaient. Le gryffon s'avança sur les planches de bois et, essuyant de ses mains les planches qui se trouvait devant eux, il tendit une main à la belle pour que ceux-ci s’assoient sur du propre. Il voulait être plus proche d'elle, mais il n'osait pas réellement se jeter dans la gueule du loup, ce n'était pas dans son genre, d'agir comme un dragueur, pas du tout même. Le lion attendit que la Serpentard attrape sa main et s'assoit avec lui pour regarder à son tour vers le ciel. Rose et bleu, magnifique. Pas autant que la vue qu'il avait à côté de lui. « Le réveil n'a pas été trop difficile ? » faire la conversation, ce n'était pas réellement dans les gènes du Loevan, mais cela ne coûtait rien d'essayer. Il avait envie de parler à la verte et argent, et si elle se trouvait ici en ce moment-même, cela était qu'elle aussi, non ? « J'aime les toits, ils sont paisibles et la vue est resplendissante. » en disant ces mots, Aleksander ne regardait pas l'horizon, il regardait Cora. Ces paroles lui étaient destinées, et il espérait qu'elle le comprendrait. Elle était resplendissante, mais elle devait bien le savoir. Pourtant, Kelyan pensait avoir le droit de lui faire partager sa pensée, il continua de la regarder, ses yeux bleus pétillants dans leur orbite.
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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyLun 22 Avr - 10:44

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Elle faisait à présent face au Gryffondor qui devait bien faire une demi tête de plus qu’elle. La McMillan avait beau avoir de la prestance, elle n’était pas grande pour autant et du haut de son mètre 67 elle regardait vers le haut, plongeait son regard dans celui de son camarade. Elle l’observa rapidement, d’un furtif coup d’œil et regretta presque de ne pas avoir revêtu l’une de ses nombreuses tenues un peu plus BCBG. Aleksander semblait s’être mis sur son trente et un, ce qui arracha un léger sourire satisfait à la vipère qui se dit alors qu’elle n’avait pas été la seule à se prendre la tête en ce matin ensoleillé. Il était beau. Il était là. Elle restait ainsi, faisant face, presque tremblante elle qui pourtant ne fléchissait devant rien. Il avait cette aura, cette étincelle dans les iris qui empêchaient la jeune sorcière d’être complètement elle-même. Il était le premier à lui faire un tel effet et elle ne savait pas trop si elle lui en voulait de faire tomber les masques ou si cette sensation était plutôt agréable. Il avait cette façon de se tenir, de parler, de respirer qui la rendait autre, meilleure peut-être. Elle l’avait attaqué plus par souci de meubler le temps que par véritable dédain. Il n’était pas réellement en retard et cette remarque n’avait vu le jour que pour faire naître les ardeurs. « Tu es en avance. » Elle sourit alors, s’avouant ainsi secrètement vaincue. Elle aimait la repartie et ne pouvait tenir longtemps la compagnie de ceux qui en était dépourvu. Or, le rouge et or n’avait pas cilié, il n’avait pas attendu une seule seconde avant de la remettre à sa place et c’était plutôt nouveau pour la blonde qui n’avait pas l’habitude de voir des gens se dresser devant elle. Le seul qui osait hausser la voix était William, Anton à la rigueur, parfois, mais bien vite il se retrouvait à cours d’arguments, la langue aiguisée de Cora était sans appel. Elle détourna un peu son regard pour regarder vers l’horizon et d’une voix étrangement neutre, elle ajouta : « Tout est relatif. » Réponse simple, concise, argument puissant par son impossibilité à être détruit. Aleksander s’accroupit alors, nettoyant avec les outils du bord deux planches de bois sur lesquelles s’asseoir. La vipère le regardait faire avec un arrière goût de dégout ; elle n’était pas vraiment du genre à s’asseoir par terre mais quelque chose la tentait véritablement. Peut-être parce que c’était lui, peut-être parce qu’elle ne voulait pas faire mauvaise impression. C’était étrange cette envie de plaire alors qu’en temps normal elle n’avait que faire de l’avis des autres à son sujet. Mais pour lui, elle avait envie d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un que l’on pourrait apprécier et elle était bien incapable d’en expliquer le pourquoi. C’est alors qu’il lui tendit la main. Elle émit une légère réserve en terme de temps et laissa passer quelques secondes qui servirent à faire disparaître son appréhension. Elle tendit donc la main, malgré une once de réticence et sentit alors les doigts d’Aleksander se fermer sur les siens. Le contact de leur deux paumes était chaud, doux, plutôt agréable. A vrai dire, elle n’avait pas vraiment l’habitude d’être tactile, elle était plutôt glaciale avec son entourage et les rares contacts physiques qu’elle pouvait entretenir n’étaient guère avec d’autres personnes que les membres de sa propre famille. Elle se pencha alors en se gardant bien de perdre l’équilibre et s’assit ainsi aux côtés de son camarade qui pour sa part avait déjà prit place. « Le réveil n'a pas été trop difficile ? » Elle répondit au tac o tac, prête à lui montrer qu’elle savait se lever lors de bonnes occasions et à vrai dire, qu’elle savait se réveiller tout court vu que la jeune femme était plus matinale que la moyenne : « Pas du tout. Il fait bon de se réveiller par une si douce journée. Ne partages-tu pas mon avis? » La phrase de la belle portait peut-être à confusion. Elle parlait du soleil et de ce temps mi- doux ambiant, il aurait pu interpréter qu’elle était ravie par leur rendez-vous. A vrai dire, même si ce sens n’était pas l’intention première de sa réponse, il avait qu’à l’interpréter ainsi, Cora s’en fichait pas mal, après tout, il ne serait pas tout à fait dans le tord. « J'aime les toits, ils sont paisibles et la vue est resplendissante. » Toute l’étrangeté de cette phrase reposait dans le fait que le jeune homme ne fixait en rien la vue, son regard était fixé sur le visage d’opaline de la jeune femme qui, pour sa part, détourna son regard d’azur pour le fixer sur le paysage environnant et toutes les merveilles visibles depuis ces hauteurs pour cacher du mieux qu’elle le pouvait, la légère coloration rosée dont ses joues s’empourpraient. La vipère avait pourtant l’habitude de se faire courtisée, à vrai dire, elle en avait même plutôt marre, toutes les soirées mondaines organisées par ses parents ne l’épargnaient pas et les voilà déjà qui parlaient de la fiancer. Elle ne voulait pas. Pas encore. Elle était encore trop jeune pour être fiancée à un homme qu’elle ne connaitrait sûrement pas. Elle avait espéré, à un moment, que si ses parents tenaient vraiment à choisir leur futur gendre, ils auraient la décence de se porter sur William qu’elle connaissait depuis sa naissance et avec qui elle s’entendait plutôt bien, mais quitte à choisir, elle préférait avoir le choix. Cora avait beau partager tous les idéaux de ses aïeuls, elle n’a jamais été très adepte de ces nombreux mariages arrangés et était convaincue qu’une union devait être scellée dans l’amour si la vie souhaitée n’était pas une chaîne morose d’ennui et de regrets pesants. Replaçant une mèche de cheveu derrière son oreille, Cora répondit à son interlocuteur : « A vrai dire, c’est la première fois que j’y viens. Mon cadet Ian m’en a souvent parlé, il me contait parfois des aventures qu’il y’avait vécu… mais depuis quelques temps il passe tout sous silence. Tu le connais pas vrai ? Ian McMillan… c’est encore un gamin. » Elle ne trouvait pas bon d’ajouter qu’il avait un jumeau et que celui ci s’appelait Arthur, ce fardeau n’avait même pas besoin d’être nommé. « Et toi tu viens souvent ici ? Ou bien tu te réserves l’endroit pour te faire pardonner par toutes les filles qu’il t’est arrivé de bousculer un jour ? » Gentille Cora. Il fallait qu’elle soit gentille et voilà qu’elle devenait sarcastique. Elle espérait cependant que sa réponse lui confirmerait qu’elle était la première qu’il amenait ici, mais elle en doutait grandement. Après tout, le gryffon n’était autre que le meilleur ami de Stefan Durden, le binôme d’Anton, celui avec lequel son frère passait toute ses journées et Cora était totalement au courant de toutes les petites amourettes passagères dont se parsemait la vie du Serpentard. Elle levait alors les yeux au ciel pour faire oublier son agression précédente et d’une voix presque timide, mais pas pleinement, elle tenta de se sortir de ce guêpier dans lequel elle s’était enfoncée : « On a de la chance, le temps est plutôt clément aujourd’hui. Pourtant, hier il faisait froid. C’est à ne plus savoir quoi se mettre sur le dos. » S’habiller chaudement ou pas ? C’était pour Cora le plus grand dilemme de ces derniers jours, le plus grand certes, mais suivit de très près par celui de venir ou non à ce rendez-vous. Elle espérait ne pas avoir à le regretter car quelque chose de bien plus fort qu’elle l’avait poussée à accepter ce tête à tête et elle était bien curieuse de comprendre ce que cela était. Car non, Cora McMillan n’était pas du genre à accepter un rendez-vous avec un parfait inconnu. Mais quelque chose était différent avec Aleksander, une chose sur laquelle elle était incapable de vraiment poser le doigt.
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Aleksander K. Loevan

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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyDim 5 Mai - 1:34



I can't win, I can't reign, I will never win this game without you.

Cora se tenait devant Aleksander. Belle, impassible, naturelle. Une beauté effroyable que le jeune lion ne se lassait pas de regarder. Immédiatement après qu'il ne soit arrivée, la jeune fille l'attaqua, comme pour lui laisser entendre qu'il n'avait pas suffit qu'elle vienne à se rendez-vous pour qu'Aleksander ait la chance de la côtoyer, qu'elle était une personne à mériter. Il était vrai qu'Aleksander avait du mal à percevoir comment il aurait pu en être autrement. Sérieusement, cette fille semblait parfaite, et pas seulement aux yeux du jeune homme, qui aurait pu dire le contraire ? Ses mèches vagabondes, ses prunelles, sa fine taille, tout. Tout était éblouissant, chez elle. Et personne ne pouvait être à sa hauteur, pas même lui, même si il fallait dire qu'il avait fortement fait des efforts pour s'en approcher. Ok il ressemblait à un pingouin, mais au moins il était classe. Tandis que le classe préparatoire se tenait toujours en cet endroit précis des toits, immobile sur les planches de bois rigides, il vit alors qu'un léger sourire s'étirait sur les lèvres de la belle. Il lui avait répondu presque instantanément à son petit pique, et cela semblait clairement lui plaire. De toute évidence, ce n'était pas quelque chose que les gens avaient l'habitude de faire avec elle. Elle devait les soumettre, et cette pensée fit à son tour sourire le gryffon. « Tout est relatif. » lâcha la blonde pour accompagner l'expression de son visage. Soit. Sauf la beauté dé-mesurable de la verte et argent, mais enfin. La blonde devait probablement le savoir. Après tout, les jolies filles sentaient toujours lorsqu'on les observait. Elles savaient qu'elles étaient belles, et ne se cacher pas pour en jouer. Aleksander n'avait pas encore eût l'occasion de savoir si la McMillan était une personne comme cela ou pas. Mais de toutes les manières, elle ne pouvait ignorer son charme, ou alors ses yeux avaient été crevés par des lames de basilic, ou un truc du genre, parce que. Quand même, eh. Le lion tendit une main à la verte et argent après avoir nettoyé les planches pour que la belle ne se salisse pas, et il n'aperçut pu le regard de dégoût que les yeux de Cora transmettaient aux planches à leurs pieds. La belle laissa passer quelques secondes qui parurent une éternité au Loevan. Il restait là, le bras tendu, l'air vraiment idiot, et pourtant il ne se sentait pas idiot. Au contraire même, il aimait plutôt cela. Et il fallait dire que ce n'était vraiment rien comparaît à la sensation qu'il ressentit lorsque la main de la vipère rejoignit la sienne, et que leurs doigts s'entrelacèrent. Des frissons ? Non. Des vagues interminables de chaud et de froid, tous les poils de son corps qui s'hérissaient, son échine qui était brusquement traversée d'une sensation très plaisante. Le cœur qui s'arrête de battre puis qui se met à tambouriner pour cinq. Comme si les dix secondes d'apnée qu'il avait fait devaient être rattrapées en triple. Cora s'assit enfin aux côtés du lion, et le jeune homme ne tarda pas à engager la conversation. Il ne savait pas si Cora était le genre de personnes à attendre que l'autre parle, ou à déterminer que les garçons devaient toujours faire le premier pas, mais à vrai dire, il ne voulait pas le savoir. Il voulait le découvrir, il voulait s'engager dans la voie qu'il pensait bonne et surprendre au fur et à mesure les réactions de la belle. Il ne voulait rien louper des traits que son visage pourraient lui révéler, et il engagea donc la conversation. N'avait-elle pas eût trop de mal à se réveiller ? Aleksander ne l'espérait. Il ne voulait pas qu'elle soit fatiguée par sa faute. Et pour sa part, le réveil n'avait vraiment pas été compliqué, tant il était excité depuis la veille de revoir la sublime blonde du couloir. Cora. Elle lui dit « Pas du tout. Il fait bon de se réveiller par une si douce journée. Ne partages-tu pas mon avis? » Les lèvres du brun s'étirèrent. Sa façon de parler était délicieuse, autant que son langage soutenu et qui faisait propre. Il semblait que la jeune fille ait été élevée dans les manières, que les politesses et les formes d'usage aient rythmées ses journées. Tant mieux. Mieux valait une fille qui vous demandez si votre thé n'était point trop sucré qu'une personne qui lâchait des "putain" à chaque bout de phrase, n'est-ce pas. Enfin, Aleksander ne pensait pas que la verte et argent lui serve un jour un thé, ou qu'elle lui demande si il n'était trop sucré. Elle semblait bien élevée, mais semblable à lui, genre, démerde toi. Tu veux quelque chose, ben tu te lèves. Néanmoins, le lion avait l'envie de se plier aux désirs de la belle. Si elle lui demandait un jus de pamplemousse, il serait prêt à arborer toutes les collines - ouais d'accord, y avait pas vraiment de collines à Poudlard, MAIS - pour lui en trouver, et les presser lui-même. Ouah, dis donc, il fallait qu'il reprenne ses esprits, il manquerait plus qu'il soit quelqu'un de soumis, lui ! Ahahaha. Enfin, passons, le lion se décida enfin à répondre, ses prunelles scrutant toujours le tendre visage de la jeune fille. « Tout à fait. Et puis, à l'aube, comme ici, il fait bon, et le silence est vivifiant. J'aime le silence, il me purifie. » Ok ta gueule Aleksander. Tu vas lui faire peur ou pire, la faire fuir. Non mais c'est vrai quoi, un silence pareil, avec seulement les oiseaux qui chantent et non tous les élèves qui piaillent, comme ils ont si bien l'habitude de le faire en permanence, cela est vraiment plaisant. Et pourtant, Aleksander n'est pas vraiment un sentimental de la nature.

Par la suite, le jeune lion laissa son esprit parler pour lui. Les toits étaient un endroit où le Loevan se rendait souvent. Il se plaisait en permanence à venir ici avec son ami Shane, avec Lula, ou même tout seul. Il se posait en position allongée, contemplait le ciel, tout en fumant de bons pétards. Il n'y avait rien de mieux. Aleksander n'était pas un difficile d'esprit, du calme et de quoi se mettre bien, et il rejoignait le nirvana. C'était si agréable. Durant l'espace d'un instant, le jeune lion se demanda si la fumette était l'une des choses que Cora n'aimait pas. Après tout, il ne la connaissait pas, mais comme toute personne normale, il y avait des choses qu'elle appréciait, des choses qui l'insupportait, et d'autres qu'elle pouvait tolérer. Dans quelle catégorie classerait-elle le fait de fumer ? Cela était l'une des seules choses qui faisaient oublier au Loevan cette existence pourrie, et ce monde infâme. Son idiot de frère qui lui en faisait voir de toutes les couleurs, et les images permanentes de ses parents le battant qui revenaient sans cesse troubler son esprit. La drogue était la drogue d'Aleksander, tout simplement, si il est d'usage de le dire. Enfin, tout ça pour dire, que les toits étaient vraiment très agréables, beaux, mais que toutes les paroles qu'il venait de dire s'adressaient totalement à la verte et argent. Il ne regardait pas le paysage, il la regardait elle, et elle était bien plus magnifique que tout ce qui pouvait les entourer. « A vrai dire, c’est la première fois que j’y viens. Mon cadet Ian m’en a souvent parlé, il me contait parfois des aventures qu’il y’avait vécu… mais depuis quelques temps il passe tout sous silence. Tu le connais pas vrai ? Ian McMillan… c’est encore un gamin. » dit la belle. Oh, la première fois, vraiment ? Cela était étonnant. Enfin, pas tant que ça. Euh. Enfin voilà, la plupart des gens qu'Aleksander côtoyaient connaissaient les toits, mais en même temps, ce lieu était censé être secret, et très peu d'élèves le connaissait, donc. Cosi cosa. Et... Avait-elle dit Ian McMillan ? Le petit morveux ? Le lion sourit malgré lui, il n'avait jusqu'à présent pas fait le rapprochement. Cela était... amusant. Bah merde alors, si il avait su plus tôt que ce petit gnome avait une sœur si parfaite. Le sourire du jeune homme s'étira davantage, il laissa passer quelques secondes avant de répondre. « McMillan ? Je n'avais pas fais le rapprochement. Oui, je le connais. On a eu l'occasion de se croiser, à plusieurs reprises. » un sourire toujours. Il fallait qu'il enlève ce putain de sourire collé à sa face, il devait avoir l'air si bête, mais enfin. Le lion demanda, car cela l'intéressait - et l'intriguait à la fois - vraiment. « Tu es proche de ton frère ? » Aleksander n'avait jamais connu de relations de famille. Son frère le haïssait, et il le haïssait aussi. Et c'était peut-être pour cela, qu'il n'arrivait pas à concevoir la proximité des gens, et pas seulement des familles.

« Et toi tu viens souvent ici ? Ou bien tu te réserves l’endroit pour te faire pardonner par toutes les filles qu’il t’est arrivé de bousculer un jour ? » outch, ça, c'est fait. Cela la travaillait depuis un moment, n'est-ce pas ? Aleksander en était presque certain. Une petite manière de remettre les pendules à l'heure sans prendre aucun chemin, c'était cool. Presque autant que de se prendre une bonne gifle dans la tête, si vous voyez ce que je veux dire. Après tout, il était dans les droits de la jeune fille de poser des questions de la sorte, même si ça faisait un peu peur sur les bords. Elle allait lui arracher la tête ou bien ? Répondant négativement du visage, le lion garda ses yeux plantés dans ceux de la blonde. Non, il n'emmenait pas de filles ici. A part Lula, mais cela était différent, ils venaient s'enfumer. Rien à voir avec une histoire de coup de cœur. Même si Aleksander couchait avec elle... OUI BON PASSONS. Donc non, il n'emmenait pas les filles ici, contentons nous de cette réponse, car elle était vraie, et qu'il voulait faire sentir à la verte qu'elle était unique. Et que cela ne lui arrivait jamais, d'agir de la sorte, car vraiment, cela ne lui ressemblait absolument pas. C'était pour dire, le coup de cœur qu'il avait eu... « Je viens souvent ici, mais c'est pour être au calme. Je fume et je profite de l'absence d'élèves. Je suis un solitaire, désolé de te décevoir. » le lion ramena son regard vers le paysage. Il détourna son attention momentanément afin de ne pas être trop envouter par la belle. Enfin, pas plus qu'il ne l'était déjà. Sinon son cœur risquait de battre encore plus fort, et il allait finir par ne même plus s'entendre parler. Baissant les yeux vers ses mains, le classe préparatoire aperçut que leurs mains étaient toujours enlacées. Leurs doigts, plus précisément. Ouah, c'était... Ouah. Et le jeune homme était réellement cela, il n'y avait aucun doute là-dessus. Cora se remit à parler, d'une voix quelque peu timide cette fois-ci, ce qui eût pour don de ramener les prunelles du lion à celles de la Serpentard. Elle dit « On a de la chance, le temps est plutôt clément aujourd’hui. Pourtant, hier il faisait froid. C’est à ne plus savoir quoi se mettre sur le dos. » Changeait-elle de sujet car elle jaugeait ses paroles précédentes trop agressives ? Allez savoir. Aleksander n'était pas le genre de types à se questionner sur des trucs pareils. A vrai dire, il ne se questionnait pratiquement jamais, et sur rien. La vie était bien plus facile comme cela, et il fallait dire qu'un peu de facilité dans ce monde, ce n'était clairement pas trop demander. Néanmoins, le lion partageait l'avis de la vipère, ce temps était insupportable, il changeait non pas tous les jours mais toutes les heures, c'était à en devenir fou et à s'arracher les cheveux, même pour une personne telle qu'Aleks. Le lion n'hésita pas à répondre dans l'immédiat, et à s'exclamer « C'est clair ! Du coup, je ressemble un peu à un pingouin. » Je voulais t'impressionner. Oups, ce n'est pas rentré dans le script, dommage. En même temps, comment l'aurait-elle pris ? Le lion n'aurait pu le prédire. Remuant ses doigts afin de caresser ceux de la blonde, le classe préparatoire se mit à sourire dans le vide, et il demanda à la belle « Et toi alors, il t'arrive souvent d'accepter des rendez-vous avec des inconnus » Cora 1 - Aleksander 1. Égalité, bitch please. Ahah, non mais, il fallait bien que le beau lion demande tout de même. Il voulait être le seul, l'exception. « Mais pour être tout à fait franc avec toi, quelque soit ta réponse, je suis bien content que tu aies accepté. » sa voix était calme, tendre, douce. Il se mit à rougir, et il eût clairement envie de se foutre une claque. Il n'avait jamais rougi pour ou devant une fille. Jamais. Cora McMillan, qui êtes vous et quel sort avez-vous jeté au jeune Loevan ? Kelyan replaça une mèche de cheveux blonde de la belle derrière son oreille, laissant sa main s'attarder quelques secondes auprès de son visage, il caressa la joue de Cora avant d'enlever sa main. Il ne voulait pas brusquer les choses, ou paraître trop entreprenant. Il voulait juste la contempler, et tout ce qui allait avec. « Tu es belle Cora. Et ça, ce ne sont pas des choses que je dis aux filles. En fait, je ne dis rien aux filles, car il n'y a pas de filles. » il marqua une pause. Il voulait revenir sur ses paroles premières, mais tout de même faire comprendre à Cora qu'il n'était pas un beau parleur, ni un séducteur, ni rien du tout. « Tu es belle. Et... Comment vas ton épaule ? » oh oui, mais quelle chute, bravo ! Champion du monde. Rah, si il pouvait se gifler, franchement. En plus, elle n'allait peut-être même pas comprendre qu'il lui demandait des nouvelles de l'épaule qu'il avait bousculé la veille. « Je. Tt. » oui, bon, ne dis rien. Ce sera mieux. Pour tout le monde. Et Aleksander baissa les yeux, quelque peu gêné.
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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptySam 22 Juin - 13:59

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Le rictus carnassier habituel de la belle, flottait sur ses lèvres rosées, dans un mélange de froideur et de curiosité. Elle n’était pas du genre à chercher les contacts masculins, ni même à accepter un rendez-vous avec un parfait inconnu. Pourtant, il avait ce quelque chose qui l’intriguait, et, tout au fond d’elle Cora se disait qu’il était peut être celui qui pourrait faire basculer la perfection de sa vie dictée depuis sa naissance. Elle se devait d’être comme ci, d’agir comme ça, de sourire toujours, hautaine et fière, revigorée par la force du sang qui coulait dans ses veines, ce sang si vieux, ce sang si pur. Elle avait ce calme perpétuel, cette aisance et ce regard un peu dédaigneux des grands jours, tout ce qui pourtant lui donnait un charme bien particulier. Elle avait les allures des jeunes filles du nord, celles qui, froides aux abords regorgeaient de mystères profondément enfouit avec l’histoire de leur vie, celle de leur pays. Elle n’était pas agréable de conversation car souvent les pics fusaient bien qu’involontaires, c’était sa nature, à elle, cette descendante des nobles familles bourgeoises d’antan. Un franc parler un peu tranchant, blessant par moment, une envie d’être aux premières loges, de percer à jour les énigmes pour ensuite ne plus s’étonner de rien. Comment pouvait-il voir en elle ce qu’elle même avait du mal à déceler ? Elle ne se connaissait pas tendre, ni franchement amicale à proprement parler. Elle avait toujours été cette reine, princesse des glaces éternelles, emmitouflée dans des draps de soi. Enfant de bonne famille dont l’éducation ne laissait transparaître que la carapace, laissant ainsi pour compte tout ce qui par mégarde s’égare dans les bas fonds d’une âme emprisonnée. Il était là. De marbre. En face d’elle et ne se lassait de la contempler. Il avait cet arrière gout d’inaccessible, une liaison que son paternel n’approuverait sûrement pas, car de coutumes, les mariages se voulaient arrangés. Cora avait toujours été si droite, les écarts lui étaient inconnus et pourtant, en ce jour, elle s’amusait à marcher avec tact sur cette corde à des milliers de mètres du sol, flirter avec ce risque qu’elle ne savait pas être prête à accepter. Non. Il ne cessait de la regarder, apprenant par cœur les moindres traits de son visage, aussi figés soient ils, il les mémorisait et elle sentait ce regard posé sur elle, son amygdale ne pouvait porter à confusion, quelqu’un la regardait, la scrutait comme pour lire au plus profond de son âme et pour une fois, elle trouvait cela plutôt plaisant.
L’interdit, l’interdit avec un grand I, le goût du risque, des doigts qui s’entremêlent et se caressent. Elle voulait en savoir plus, savoir pourquoi cette rencontre était si différente des autres, ne se doutant point qu’elle était sur le point de transformer tout ce qu’elle avait toujours connu, sur le point de faire « s’écrouler » ce petit monde dans lequel elle s’était contrainte à vivre des années durant. Il buvait ses paroles par des sourires, elle buvait les siennes par des petits rires amusés. C’était étrange mais, à cet instant précis, la septième année ne pensait plus à rien, rien d’autre n’avait d’importance, elle était là, sur ces toits qu’elle n’avait auparavant jamais visités, en compagnie d’un charmant jeune homme dont elle ignorait presque tout.

« Tout à fait. Et puis, à l'aube, comme ici, il fait bon, et le silence est vivifiant. J'aime le silence, il me purifie. » Ok Loevan, aurais-tu des vices défendus qui nécessiteraient plus tard que ton corps soit purifié ? Elle préféra s’abstenir, estimant que le pic qu’elle avait déjà lancé précédemment pouvait suffire à 5 minutes de conversation, après tout, son but n’était pas de faire fuir son aîné. Le silence. Cora adorait le silence. Elle en avait parfois franchement besoin et il lui rappelait les longues après midi d’automne où, figée devant la fenêtre de sa chambre, elle regardait les arbres se dandiner sous les caresses du vent entamant ainsi une valse interminable. Elle n’était pas fleur bleu, ni amoureuse des belles peintures, mais la blonde avait ce gout des choses simples de la nature qui pourtant était en parfaite opposition à son gout pour les parures hors de prix. Un merle qui chante le matin lové dans son nid de plume, un bruit douceâtre qui émanait des buissons lorsque les pattes maladroites des écureuils se heurtaient aux feuilles sur son passage, le vent, le bruit du fleuve qui coule et ne s’arrête jamais, qui danse sans jamais se laisser le moindre instant de répit. La nature était grande et éternelle et du haut de ces toits, il y’avait tant à observer. Perdue dans sa contemplation, elle s’en voulait presque de ne pas être venue ici précédemment, de ne pas avoir profité des couchers de soleil enflammés les soirs d’été, apprécié les fins flocons de neige qui peu a peu recouvraient le sol d’un drap blanc et lisse. Elle le sentit alors sourire lorsqu’elle. « McMillan ? Je n'avais pas fais le rapprochement. Oui, je le connais. On a eu l'occasion de se croiser, à plusieurs reprises. » Jouant malicieusement de ses charmes, la cadette caressa les doigts du classe préparatoire et ajouta d’un sourire : « J’espère qu’il ne t’a pas importuné… » Marquant une pause, elle finit par ses quelques mots : « Sous ses airs angéliques, mon cadet peut être une vraie canaille. » Il continuait de sourire mais pour l’heure, il était impossible pour la blonde de deviner si ce sourire était plutôt malicieux ou véritablement chaleureux, après tout, elle avait toujours eu de la peine à discerner le faux du vrai car elle était la première à adresser des faux sourires, à jouer un rôle, à montrer une politesse bien trop grande pour être sincère. « Tu es proche de ton frère ? » Je le fus. Voilà ce qu’elle aurait du répondre mais les mots restèrent coincés en travers de sa gorge. Elle savait pertinemment à quel point son cadet lui en voulait de mener la vie si dur à son jumeau, à quel point il médisait le soir sur elle et sur Anton, mais que pouvait-elle y faire ? Que pouvait-elle y changer à présent ? Non. C’était un non catégorique et radical, elle n’était pas prête à accepter Arthur comme un membre de sa propre famille. Il était sa plus grande honte, sa tare la plus lourde.  C’est ainsi qu’elle préféra mentir, pour cacher une vérité qui ne lui plaisait guère : « Aussi proche que peuvent l’être un frère et une sœur. »

Elle avait demandé à son aîné s’il amenait ici toutes ses conquêtes en partie pour se rassurer, pour se conforter dans l’idée qu’elle n’était pas que l’une de ces gourdes surnuméraires qui acceptaient des rendez-vous d’un jeune homme en plein papillonnage. A vrai dire, elle ne l’aurait très certainement pas supporté. Les traits du jeune homme se crispèrent comme pour démontrer un profond outrage. Elle avait touché un point sensible, bim dans le mil, en plein là où ça fait mal. A son grand damne, elle n’avait pas vent de toutes les rumeurs qui circulaient dans les couloirs et ainsi, n’avait aucune idée sur les attitudes du jeune homme envers la gente féminine, peut-être n’était-il qu’un charmeur de plus, de ceux qui ne cherchent qu’à agrandir leur tableau de chasse par la première adolescente candide prête à se faire embobiner par des mots doux. Si tel était le cas, il allait être déçu, elle n’était pas et se refusait d’être l’une de ces gourdes et attention à celui ou celle qui tenterait de démontrer le contraire. Il soutenait son regard et c’était plutôt étrange car, en général, les gens avaient plus tendance à fuir son regard froid et distant que de chercher à s’y aventurer pus longtemps. Elle avait ce regard clair des bas fonds de l’océan, ses remous pouvaient mener au naufrage et n’épargnaient personne, c’était sa force, son arme fatale. En vérité, la jeune femme aurait tout simplement été très déçue d’une réponse positive et se serait sentie trahie, trahie par celui à qui elle voulait donner une chance de briller, celui à qui peut-être elle laisserait entrevoir un peu plu qu’une simple carapace de pierre. « Je viens souvent ici, mais c'est pour être au calme. Je fume et je profite de l'absence d'élèves. Je suis un solitaire, désolé de te décevoir. » Un sourire se dessina sur ses traits qui s’affinaient au fur et à mesure de la conversation sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle étai plutôt satisfaite, plutôt fière et même carrément heureuse. « Cela ne me déçoit point, bien au contraire. » Il semblait fixer ses lèvres qui se mouvaient aussi lentement que possible comme pour bien laisser transparaître le poids de chacun des mots qui les traversaient à cet instant précis. C’est alors qu’il détourna son regard. Gagné. Un sourire victorieux traversa de long en large le visage de la belle, elle aimait se sentir maîtresse de la situation et à moins que tout ne dérape, cela semblait bien parti. « C'est clair ! Du coup, je ressemble un peu à un pingouin. » Elle détourna alors elle aussi son regard avant de se décider à la franchise, après tout elle n’avait jamais été timide : « A un très charmant pingouin, entre nous soit dit. » Elle n’en avait que faire si sa remarque mettait son aîné mal à l’aise, quitte à jouer avec le feu, autant jouer le jeu à fond en espérant qu’il en vaille la chandelle. « Et toi alors, il t'arrive souvent d'accepter des rendez-vous avec des inconnus » Cette fois ses sourcils se haussèrent et d’un regard malicieux elle déposa ses prunelles sur celles de son mystérieux inconnu : « Si ceux-ci me doivent des dommages et intérêts, seulement. D’ailleurs tu es excusé pour cet incident, mais que cela ne devienne pas coutume, j’ai les os plutôt fragiles. »  Elle pensait vraiment avoir tirer un atout, un as, avoir fait forte, mais la remarque suivante du jeune homme eu pour effet de la mettre à son tour mal à l’aise. Qui s’y frotte s’y pique. « Mais pour être tout à fait franc avec toi, quelque soit ta réponse, je suis bien content que tu aies accepté. » Elle ne sût que répondre. La grande Cora McMillan resta pour la première fois de sa vie sans voix. Aurait-elle perdu de son tranchant ? Et voilà qu’à présent la paume de sa main laissait passer sa chaleur sur la joue de la blonde qui sentit tout son corps se raidir. Avec ce même feu avec lequel il lui plaisait de jouer, voilà qu’elle était entrain d’y perdre des plumes. « Tu es belle Cora. Et ça, ce ne sont pas des choses que je dis aux filles. En fait, je ne dis rien aux filles, car il n'y a pas de filles. Tu es belle. Et... Comment vas ton épaule ? » Elle se raidit encore plus à ces paroles. Flute. Elles ne la laissaient pas indifférente. Les convenances. Qu’est-ce que père dirait. Elle se leva alors brusquement et, tremblant presque, balbutiant difficilement, voilà qu’elle tentait de trouver un échapattoire pour ne pas finir entre les griffes de ce jeune homme qui, pour la première fois depuis longtemps, avait réussi à ne pas la laisser indifférente. Le sol se dérobait sous ses pieds, elle était entrain de perdre de sa froideur, de sa raideur et elle ne pouvait pas se le permettre. « Je…Je dois y aller, excuses moi. » MENTEUSE. Retiens moi, je t’en prie, ne me laisse pas partir. C’était tellement plus facile de maîtriser la situation mais le souvenir de son visage si proche du sien, de ses lèvres qui bougent transperçant son fin sourire. Il était beau, qu’est-ce qu’il lui plaisait. Tous les dangers se retrouvaient en cet homme, celui qui elle savait serait apte à la changer, ce que pourtant elle ne pouvait pas se permettre. Elle perdait pieds là où pourtant elle pensait encore pouvoir toucher le fond. Levant les yeux au ciel elle se maudit d’être aussi bête et resta ainsi figée, debout derrière son interlocuteur, tiraillée entre le devoir de partir pour ne pas succomber et le désir de rester en sa présence.

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Aleksander K. Loevan

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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyLun 24 Juin - 22:14




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Elle était tout ce que ses parents auraient pu rêver pour lui, si ils avaient été des parents dignes de ce nom. Aleksander n'avait pas de nouvelles de sa "famille" depuis huit années, et il ne s'en portait pas plus mal. Cora était belle, majestueuse, élégante, raffinée, à l'apparence charmante et délicate. Tous les beaux-parents devaient rêver de l'avoir. Cette pensée fit frémir Aleksander. Jamais la personne qui partagerait sa vie - si cela devait un jour arriver - ne rencontrerait de beaux parents. Il n'y en avait pas, il n'y en aurait jamais. Cependant, les pensées d'Aleksander n'allaient guère plus loin dans cette lignée. Il était loin, très loin, de prévoir de faire sa vie avec une personne. Et pourtant, il ne saurait expliquer ce que la situation actuelle lui faisait sentir, la façon dont il se sentait lorsqu'il regardait Cora, et cette envie flagrante de la protéger, et de la garder pour lui tout seul, qu'il n'avait jamais ressenti avec personne. Ce qui était encore plus étrange, c'était qu'il n'était même pas avec Cora. Non, ils ne se connaissaient même pas. Pourtant, le Gryffondor voulait lire en elle comme dans un livre ouvert, il voulait essayé de la déchiffrer, la connaître. Les piques qu'essaya d'envoyer la McMillan n'arrivèrent pas jusqu'au Loevan. Non, ce n'était pas le genre de choses qui touchaient le garçon, et il avait un plutôt bonne répartie, quand il en faisait usage, et décidait d'entrouvrir ses lèvres. Pour l'instant, la conversation entre les deux jeunes gens tournait autour des toits, du temps, le genre de choses un peu bateaux que l'on est sûrement présupposé lancer dans ces situations d'approche. Néanmoins, la conversation se transforma rapidement en quelque chose de plus intéressante. Ils parlaient. Pas à une fréquence débitante, mais ils parlaient tout de même, et cela satisfaisait très amplement le jeune lion. La Serpentard confia au gryffon la personne du château qui était son frère, et qu'il avait peut-être sûrement rencontré... Ian McMillan. Ce n'était pas peu dire. Sans même qu'il ne le veuille, un sourire s'étira instantanément sur ses lèvres. Ce petit morveux avait une sœur pareille ? Par la barbe de merlin ! Kelyan avait du mal à le croire... Cora sembla alors se soucier de l'attitude de son frère. Elle dit « J'espère qu'il ne t'a pas importuné... Sous ses airs angéliques, mon cadet peut être une vraie canaille. » Pour dire vrai, Aleksander avait arrêté d'écouter ce qu'elle disait à partir du moment où elle avait commencé à jouer de ses charmes, et qu'elle lui avait caressait les doigts. Il avait retenu sa respiration, et sentait pourtant son cœur battre à mille à l'heure. Tambourinant à la chamade. Une fois encore, Aleksander ne pouvait expliquer ces sensations, qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Il demanda alors si Cora était proche de son frère, et la belle sembla hésiter à répondre. Elle lâcha finalement une réponse vague « titre du sujet / citation » Le lion se contenta de cette réponse. A vrai dire, il avait du mal à imaginer comment une fratrie pouvait être proche, étant donné qu'il n'avait jamais connu cela, lui. Si il considérait la réponse de Cora dans son interprétation à lui des frères et sœurs : ils n'étaient pas du tout proche. Mais pour le reste du commun des mortels, ils devaient l'être, non ? Après tout, il ne devait y avoir qu'Aleksander qui avait un frère si monstrueux que Timothy, qui l'humiliait et le battait depuis toujours.

Cora envoya par la suite un petit pique supplémentaire au gryffon. Une chance que celui ait un bouclier de taille contre les attaques. Certes, elle ne l'agressait pas réellement, mais elle ne se montrait pas douce et tendre non plus. Cela pouvait se comprendre, quelque part, avait-elle des raisons valables de lui faire confiance ? Non. Elle ne le connaissait même pas. Était-elle dans son droit de se méfier ? Assurément. Mais enfin, Aleksander ressemblait-il réellement au genre de gars qui emmenaient toutes les filles en rendez-vous, si on pouvait appeler cela ainsi ? La McMillan n'avait très certainement pas eût vent des rumeurs portant sur le garçon. Elle aurait su, sinon, qu'il était un asocial de première classe, et que les filles et lui, ça faisait deux. Il ne s'était jamais incombé d'une relation, et n'avait jamais cherché à ce que la fille avec qui il soit se sente à l'aise. Cela semblait changer. Il n'était pas avec Cora, mais il avait envie de l'être, et d'agir comme tel. C'était étrange, très étrange. Surtout qu'ils se rencontraient presque réellement pour la première fois. Les traits de la belle verte et argent s'étirèrent lorsque le lion lui avoua qu'il n'avait pas pour coutume d'emmener des filles ici, ni nulle part ailleurs, car il était un solitaire. Oh, cela lui faisait plaisir ? Les lèvres du Loevan s'étirèrent à son tour. « Cela ne me déçoit point, bien au contraire. » Tant mieux. Tout était parfait, alors. Et les yeux du gryffon restèrent fixées involontairement sur les lèvres de Cora. Ce qu'il avait envie de les embrasser. Qui plus est, Cora parlait si bien. Elle avait un langage très avancé, et soutenu. C'était exquis.

Finalement, le lion détourna son regard des lèvres de la belle, gêné. Après tout, il n'avait pas envie de passer pour un mort de faim, ni de dévoiler à quel point il rêvait d'embrasser ces lèvres rosées. Il était un peu fier, le jeune homme. Il faisait chaud, au dehors. Et le costume qu'avait enfilé Aleksander commençait à très franchement lui tenir chaud. Quelle idée il avait eût, aussi, de vouloir impressionner Cora avec un costume ! Il devait être subliment pathétique. La verte lâcha alors « A un très charmant pingouin, entre nous soit dit. » Et le visage du jeune homme ne put s'empêcher de rayonner, accompagné d'un immense sourire aux abords charmeur. Les yeux bleus du brun pétillaient, ils admiraient la splendeur et la beauté de Cora sans gêne. Ils se le permettaient. C'était enfin au tour du Gryffondor de contre-attaquer. Il espérait que Cora n'était pas le genre de filles à accepter des rendez-vous avec n'importe qui. Cette pensée était amusante étant donné que la jeune fille devait probablement se questionner pareillement à son sujet à lui. Mais il avait l'impression d'avoir trouvé une perle. Il ne voulait pas que le charme s'efface, se brouille. Il voulait garder cette vision de la perfection, Cora, tout simplement. La belle répondit alors à ses paroles « Si ceux-ci me doivent des dommages et intérêts, seulement. D'ailleurs tu es excusé pour cet incident, mais que cela ne devienne pas coutume, j'ai les os plutôt fragiles. » Le lion acquiesça le coup. Avec un petit sourire malicieux néanmoins, amusé de la façon dont la verte et argent présentait les choses. Et puis, une jeune femme qui semblait si forte et qui lui avouait avoir les os fragiles, cela était un bel oxymore. Quoi qu'il en soit, Aleksander pensa que, même si le geste avait été absolument involontaire, il avait bien fait de bousculer Cora. Sinon, jamais il ne l'aurait rencontré. Ou du moins pas réellement. Peut-être ne l'aurait-il que croisé, et n'aurait-il pas eût la chance de l'inviter ici. Le classe préparatoire confia alors le plus profond de sa pensée à la belle. Il était très heureux que la McMillan est acceptée cette rencontre, et il lui avoua qu'il la trouva réellement très belle. Et qu'il ne disait jamais cela à personne. Juste à elle, maintenant, là. La verte sembla alors perdre toute contenance, comme si il avait dit des choses qu'il ne fallait pas. Peut-être aurait-il du s'abstenir, mais il n'avait dit que la stricte vérité, après tout. Était-ce réellement un mal ? Cora ne savait plus où donner de l’œil. Presque paniquée, il l'entendit alors lâcher un « Je... Je dois y aller, excuse moi. » Non. Aleksander ne le souhaitait pas. C'était la dernière chose qu'il souhaitait sur cette Terre. Cora s'était quelque peu figée. Elle était debout, derrière lui, et il ne voulait pas qu'elle parte. Le brun s'avança alors doucement vers la jeune fille, et glissa ses doigts dans les fins doigts de la belle. Il la serra, avec délicatesse, et émotion, il l'espérait. Il attira Cora à lui, et elle se retrouva ainsi face à lui, leur main toujours unie. Le lion planta ses yeux de biche dans ceux aux prunelles magnifiques de la vipère, et il lui dit tendrement « Reste. » tout était dit à travers ces mots. Il ne voulait pas qu'elle parte, ça non. Il la voulait prêt de lui. Maintenant le regard de la jeune fille, il l'attira finalement un peu plus à lui, et glissa la main qui ne se tenait pas dans la paume de Cora sur le bas des reins de la jeune fille. Il se mit alors à mouver doucement, dansant quelques pas, Cora serrée contre lui. Aleksander aimait le silence, et il aimait être la verte et argent. Il ferma les yeux. Profitant de la brise chaude qui chatouillait son visage, et du parfum de Cora, qui enivrait ses sens. Ils restèrent ainsi durant quelques secondes, dansant sur une musique imaginaire, faisant quelques pas insensés, mais les faisant tout de même. Le Loevan recula alors encore un peu. Il regarda à nouveau Cora, dans les yeux. Lui qui n'avait strictement pas pour habitude de parler, en disait beaucoup, aujourd'hui. Pourtant, il n'avait pas l'impression de se forcer. Au contraire, même. Tout lui venait si naturellement. C'était si bon, si agréable. Cette matinée était exquise. Tout comme la personne qui se tenait en face de lui. Grâce à la personne qui se tenait en face de lui. Le Gryffondor dit alors « Je sais que ça peut faire peur, mais... » Mais ? Oui ? Va jusqu'au bout de ta pensée, Aleksander. Pourtant le lion, n'avait rien à rajouter en paroles, réellement rien. Il voulait parler en actes. Ainsi, le rythme de "danse" des deux jeunes gens s'étant fortement abaissé, Aleksander se pencha tout doucement vers Cora, et d'une manière à la fois tendre et délicate, déposa ses lèvres sur celles de la jeune fille. Loevan ne cherchait plus à réfléchir, plus à s'inquiéter de quoi que ce soit, savoir si ce qu'il faisait était bien ou mal, si il en avait le droit. Il profitait juste de cet instant, qui résonnait comme un feu d'artifices en lui. Une explosion de joie, oui. Il acheva ce baiser au bout de longues secondes, puis reprit sa posture de danse contre Cora. Il n'osait pas réellement regarder en dedans les yeux de la jeune fille, mais il n'avait pas peur de la regarder non plus. Il ne pensait pas, à vrai dire, il ne pensait plus. Si ce n'est qu'à elle.
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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyDim 11 Aoû - 13:03

 I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander Tumblr_mhx32sFFKl1qazjq6o1_500

Elle était là, perchée. Trop haut, depuis toujours. Cette hantise de n’être pas à la hauteur qu’elle balaie chaque matin d’un vulgaire coup de poignet lui laisse ce goût amer au beau milieu de la gorge. Ca faisait mal. Bon sang ce que ça pouvait faire mal. Cette classe faussement naturelle avec laquelle elle se devait d’agir dès le lever de l’astre solaire jusqu’à son couché. Elle avait cette vie entourée de paillettes, englobée dans du papier de verre, histoire de ne pas trop en abîmer la couverture. Elle était tout ça à la fois. Cette image de perfection absolue qu’elle se devait d’arborer dès le matin, pas une ride Cora, pas un bouton, une McMillan se doit de revêtir la perfection comme unique appareil. Un monde où les sentiments n’avaient pas leur place, dans la vie elle se devait d’avancer seule. Les lettres qu’elle échangeait régulièrement avec sa famille n’étaient que un simple bout de papiers remplis de formalités, de politesses et d’égo surdimensionné. Pas un mot doux, pas une caresse verbale. Toujours ce froid. Ce froid glacial qui s’impose à l’élégance. C’était cher payer sa place au soleil. Mais la blonde n’en avait que faire, après tout, elle n’avait toujours connu que ça, comment quelque chose qu’elle n’avait jamais connu aurait-il pu lui manquer ? Elle n’était pas ce genre de filles naïves qui pensent rencontrer le prince charmant au détour d’un couloir, là où les contes de fées ont bercés l’enfance de certaines, la politique a bercé la sienne. Elle avait appris, avec le temps, à développer cette langue acerbe qu’elle utilisait pour s’adresser aux autres, ce mépris omniprésent, cette autosuffisance un peu agaçante. Pour ce qui s’agit des contes de fées, elle aurait certes pu être une de leurs princesses, celle de glace au cœur de marbre. Elle évitait, dans l’idéal, ce genre de rendez-vous en face à face et c’est ainsi qu’au fil des années elle s’était construit dans l’école une réputation de fille inaccessible, de celle qui croit vraiment n’être méritée par personne et que leur simple égo suffira à toujours combler les vides. En vérité, elle portait un masque, profondément enfoncé sur son visage d’opaline certes, mais un masque quand même. Cora avait quelque chose au fond de la poitrine, un secret qu’elle avait toujours tenté de dissimuler pour rester forte et inflexible, ce cœur qui parfois lui fait défaut. Elle était passablement mal à l’aise en cet instant, ne savait pas réellement de quoi parler ni comment. Parler de la pluie et du beau temps était un échappatoire facile, une discussion bateau que l’on avait toujours lors des premiers rendez-vous. Ils auraient aussi pu parler de musique, mais elle n’étai pas convaincu que son camarade soit un fervent passionné comme elle l’est elle du piano. Mais surtout de la harpe. Ce son fragile qui résonne dans les têtes, dans l’air avoisinant, ce son pur et clair qui reste, qui dure, ce son qui ne s’estompe qu’au gré du vent ou bien qui ne s’estompe pas. Il lui semble aujourd’hui encore entendre une douce mélodie, chant de sirène que caresse son oreille attendrie par la familiarité de ce son céleste. Elle en avait joué de la harpe, beaucoup, mais trop lourde à transporter, elle se résignait à n’y pas toucher pendant toutes ses années scolaires et ne se permet d’en profiter que lors des vacances. Mais sur tout les sujets de conversation qu’ils auraient pu trouver, il avait fallu qu’ils s’arrêtent sur Ian. Lui et son grand cœur, lui toujours trop gentil avec Arthur, toujours trop doux, lui qui voit le monde un peu plus coloré que celui de ses frères et sœurs. Il avait su faire la part des choses, trouver un juste milieu entre son nom et son monde et au fond d’elle Cora était fière de son cadet. Il avait choisi sa voie et contrairement à Arthur, une voie qui ne déshonorerait pas les MacMillan. L’honneur avant tout. Il lui parlait, la questionnait, elle restait évasive. Elle maintenait ce mystère bien connu qui planait sur la tête des membres de sa famille, cette façon étrange qu’ils ont de se comporter en public, de faire des manières et ne dire le fond de leur pensée que par de jolies tournures de phrases. Bon nombre des garçons de son âge s’y étaient frottés et avaient abandonné avant même de véritablement la découvrir. Elle était trop dure, trop froide, trop supérieure pour être un jour atteignable. A vrai dire, Cora était vraiment perchée plus haut que le reste du monde, là-haut, sur un petit nuage qui retenait son âme et observait sans broncher toutes les horreurs qu’elle pouvait faire endurer aux autres, celles qu’elle pouvait faire endurer à Arthur. La chair de sa chair, le sang de son sang. Elle répugnerait quiconque aurait un frère par ce comportement diabolique mais après tout qu’importe, l’honneur avant tout, comme déjà dit plus haut.

Elle ne bougea plus et resta immobile face au paysage infini qui s’étalait devant elle et que lui offraient les toits. Elle retenait son souffle, forçait chacune des parcelles de son corps à s’immobiliser en seule réaction disponible de défense face aux compliments du beau lion. Parce que non, elle ne savait pas comment réagir à ce genre d’approches un peu trop franches, elle n’y était pas habituée. Les hommes qui lui faisaient habituellement la cour n’avaient pas ce franc parlé et cette spontanéité dont disposait Aleksander. Le silence prit alors la place de la gêne et elle décida de rompre les convenances, de perdre ce masque qui si longtemps avait été maître de son corps et de, pour la première fois de sa vie, se livrer. « Tu sais parfois je me demande si les oiseaux ne seraient pas en vérité des âmes torturées qui, lassées de leurs vies tumultueuses se décident pour un long voyage. » Elle marqua une pause, un nouveau silence. 1,2,3. Elle observait avec une admiration grandissante le vol des tourterelles autour des arbres du château. Elle avait toujours trouvé le bruit de leurs ailes qui s’entrechoquent très apaisants et s’était souvent surprise à les observer longuement lorsqu’elles se sentaient le cœur lourds. « Leurs ailes sont si légères. Peut-être ne sont-ils simplement que des messagers chargés d’apporter un message d’espoir aux plus démunis, de courage aux plus faibles et de sérénité aux plus perturbés. » Elle regarde alors Aleksander en se rendant compte que son discours ne l’intéresse très certainement pas et qu’elle fait plutôt mauvaise figure en ouvrant son cœur ainsi. Pourquoi Cora, pourquoi ? Elle qui a toujours été si dure envers tout le monde avait besoin, pour une fois, une seule et unique fois, de ne pas apparaître telle un monstre. Pour une fois, elle voulait que quelqu’un l’écoute, la comprenne, la soutienne. Mais elle ne connaissait pas son aîné après tout, elle ne l’avait croisé qu’une fois. Choisissant finalement de faire chavirer son regard au loin, elle préféra clore le sujet histoire de ne pas « casser le mythe ». « Excuses moi je me suis très certainement laissée emportée, c’est juste qu’ils me passionnent. » En disant cette phrase, elle ne savait plus trop si elle parlait à cet instant précis des oiseaux ou des yeux d’Aleksander mais après tout, cela n’avait aucune importance.

Après les quelques compliments lancés comme ça, pour voir sa réaction, la belle se réjouit d’avoir teinter les joues de son camarades d’une couleur légèrement rosée. Elle se félicitait intérieurement d’avoir fait un compliment sincère pour l’une des premières fois de sa vie, elle qui d’habitude ne jurait que par l’ironie et l’hypocrisie, c’était bel et bien une grande victoire. Une grande victoire mais aussi une grande défaite quand le lion prit alors la parole. Des sueurs froides, un profond mal être. Elle était entrain de faire n’importe quoi, de braver tous les interdits que ses parents lui avaient toujours imposé. Sacrilège. Honte. Profane. Elle réduisait en cendres ce pour quoi elle s’était toujours battue. Elle se rendait alors compte que son image de jeune fille hautaine et inaccessible lui empêchait de faire bien des erreurs. Son cerveau lui criait qu’Aleksander était une erreur mais quelque chose en elle l’empêchait de prendre ses jambes à soncou et de s’en aller. Sa tête coulait partir, son corps voulait rester. Tout se refusait à lui répondre ; ses jambes ne voulaient pas se lever, sa bouche refusait de prononcer des paroles meurtrières qui pourtant auraient pu la sortir de cette situation. Elle était coincée. Prise entre deux étaux qui peu à peu se refermaient sur elle. Une boule dans l’estomac. Des tympans qui se mettent à résonner si fort qu’on en entendrait presque les battements de son cœur qui s’accélèrent. Elle se fit alors violence en prenant congé de son camarade d’un air trop peu assuré pour être sincère. Non. Elle ne voulait pas vraiment partir. Elle préférait rester. Cependant, rester, c’était aussi détruire tout son monde, prendre le risque de devenir une fille comme les autres et tout au fond d’elle l’aînée de la fratrie MacMillan n’était pas convaincue de vouloir prendre ce risque. C’était tout son monde qui était dès lors mis en jeu et elle ne pouvait pas lutter, elle n’en avait pas la force. Elle trouva malgré tout, malgré elle, la force de se dresser sur des jambes légèrement tremblantes. L’appréhension. La peur. Sa vie qui défile. Elle ne pensait plus à rien, son esprit était vide, tout effort était vain. Elle ne pouvait cependant pas mettre un pied devant l’autre, quelque chose l’en empêchait et continuait d’accélérer chaque battement de son palpitant. Il prit alors l’initiative d’avancer envers Cora qui elle était toujours immobile. Figée. Il lui prit la main et la tira tout contre lui. Elle n’avait jamais été aussi proche d’un autre homme de cette manière. Certes, elles avait bien dansé quelque valse avec son père au long de son enfance, mais aujourd’hui, c’était bien différent, la sensation n’était pas la même. « Reste. » Elle frissonna alors que pourtant elle n’avait pas froid. Tout était tellement étrange. Elle se maudit alors de s’être fourrée dans une pareille situation mais ne voyait pas comment s’en échapper. Elle était cuite. Une autre main qui se posait alors sur des reins tremblants. Une caresse doucereuse qui échauffe les cœurs et ravit les esprits. Cora avait la bouche légèrement entrouverte, cet instant était trop nouveau pour elle pour ne pas lui procurer cette sensation d’étonnement. Les voilà qui se mettent à tanguer, au rythme d’une mélodie invisible, sous les caresses irrégulières d’une brise encore chaude. « Je sais que ça peut faire peur, mais... » Peur de quoi ? Du vide ? Du silence ? De l’inconnu ? Les questions se bousculent mais ne se ressemblent pas, tous les scénarios sont vus et revus en l’espace de ces quelques secondes volées à l’infini. Elle ferma les yeux pour remettre ses esprits en place quand elle la sentit. Sa respiration. Là, sur ses joues dans le creux de son cou. Cette chaleur peu à peu lorsque les lèvres du gryffon se posèrent sur les siennes. Elle en profita certes mais était bien incapable d’apprécier l’instant dans son intégralité. Ce sentiment de culpabilité, cette peur d’être un jour découverte. L’inconnu. Elle avait peur de l’inconnu mais surtout de cet inconnu qui en un baiser lui promettait monts et merveilles. Il se redressa, elle choisit de se lover contre son torse afin d’éviter son regard. Elle ne savait plus quoi dire, de toute manière tout mot aurait été superflu. Elle ne savait plus quoi faire, partir ?rester ? tout revenait à présent au même. Comme unique réponse, fière comme à son habitude, elle osa au travers d’un sourire : « Tu sauras que j’ai appris à n’avoir peur de rien. » avant de s’appuyer un peu plus contre son torse, comme si elle cherchait à se cacher de se mensonge plus gros que sa personne, mais surtout, comme si elle était en quête une quelconque sorte de protection qui pourrait lui être salvatrice. Une honte doucereuse mêlée à la magie de cet instant qu’elle savait ne jamais pouvoir revivre. Du moins, c’est ce dont elle était convaincue.


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MessageSujet: Re: I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander    I can't breathe until you're resting here with me ► Aleksander EmptyVen 24 Jan - 7:39




I can't win, I can't reign, I will never win this game without you.

Aleksander ne se lassait pas de la regarder. Elle était si belle. Elle avait ce truc qu'aucune fille n'avait eu jusqu'à présent, cette chose qui faisait qu'Aleksander s'intéressait à elle. Qu'il posait réellement son regard sur elle, et non superficiellement comme il avait pu le faire avec les autres. Aucune fille n'avait jamais compté pour lui. Les relations ? Il ne connaissait pas, ou peu. Il ne connaissait presque pas Cora et pourtant, il sentait que tout se passait très naturellement entre eux. Rien de forcé, rien d'anormal, pas question d'un jeu. Seulement la chance qui les avait réunis. Oui, la chance et non le hasard, car Aleksander ne pouvait s'empêché de penser que les choses devaient se dérouler de la sorte et, qui plus est, il avait énormément de chance : il se sentait au paradis, avec le plus magnifique des anges. Le lion ne s'était jamais ouvert à personne. Pourtant, il sentait que son cœur, son esprit, était capable de s'ouvrir à quelque chose de nouveau. Quelque chose d'inexplicable, mais de pourtant si attrayant. Il n'avait pas la prétention de juger ce qui en était pour Cora, mais elle était là, et cela était bien tout ce qui lui importait. Ils regardaient l'horizon ensemble, extraordinaire, sublime, frais, large. Les sens du rouge et or étaient en éveil. Sa vision sublimée, son odorat empli du sublime parfum qui émanait de la jeune verte et argent à ses côtés, son ouïe, magnifiée par le chant des petits oiseaux, qui paraissaient ne chanter que pour eux. Aleksander respirait un air différent. Ou peut-être tout simplement différemment. Cora entrouvrit les lèvres, et le lion attendit ses paroles avec hâte. Le silence qui s'était formé entre eux n'était pas gênant, ni pesant, il était naturel, une fois de plus. « Tu sais parfois je me demande si les oiseaux ne seraient pas en vérité des âmes torturées qui, lassées de leurs vies tumultueuses se décident pour un long voyage. » Le brun détacha son regard de l'horizon pour se concentrer sur Cora. Il avait cru rêver ces paroles. Cependant, il fût bien assuré quelles venaient d'elle lorsque celle-ci s'exprima à nouveau. « Leurs ailes sont si légères. Peut-être ne sont-ils simplement que des messagers chargés d’apporter un message d’espoir aux plus démunis, de courage aux plus faibles et de sérénité aux plus perturbés. » Ses paroles étaient belles, elles étaient magnifiques. Cora tourna son visage vers le sien et planta ses yeux dans ceux d'Aleksander. Il ne se détourna pas. Il ne le pouvait tout simplement pas. Il était comme hypnotisé, tant par la personne que par ses mots. Ceux-ci touchaient réellement le rouge et or. La conception de la blonde était très douce, belle, mais en même temps recherchée. Il n'avait jamais perçu les oiseaux autrement que comme ils étaient, mais les paroles de la McMillan donnaient envie à Aleksander d'y prêter plus amplement attention. Détournant avec difficulté ses pupilles de celles de la Serpentard, le jeune homme observa alors les tourterelles qui voletaient autour du château et sourit. Il souriait rarement pourtant. Il ne se moquait pas de la façon de penser de Cora, au contraire, il la trouvait passionnante. Celle-ci sembla pourtant vouloir se justifier, ce n'était pas la peine. « Excuses moi je me suis très certainement laissée emportée, c’est juste qu’ils me passionnent. » Aleksander regarda un dernier voltige des oiseaux qui se donnaient en spectacle pour ses yeux, et rapporta son attention vers Cora. Il lui attrapa les paumes des mains, qu'il glissa entre les siennes, et dit « Je trouve ta perception de ceux-ci magnifique. » Avec son index il dessina un voltige imaginaire sur la paume de Cora. « Les créations de la nature sont magnifiques en général, à mes yeux, quand elles ne sont pas transformées par les hommes. » Le lion pensait ses paroles, elles n'étaient pas dîtes en l'air. Elle s'appliquaient cependant tant à la nature qu'aux hommes. Les hommes ne naissent pas singulièrement mauvais, du moins à la pensée d'Aleksander, et comme avait pu l'écrire un autre philosophe également. C'était le monde qui les changeaient. L'homme détruisait tout ce qu'il touchait. La nature en était la première victime. Le lion déployait ce comportement. Quoi qu'il en soit, ses yeux se posèrent à nouveau sur Cora et, sans qu'il n'ait besoin d'ajouter une parole, son regard lui transmit les émotions qu'il ressentait.

Tout se passait vite, et pourtant si lentement. Le quotidien, l'habituel, avait fuit au galop. Seul l'innovation s'offrait aux yeux, et aux désirs, du jeune lion. Ce qu'il ressentait au fond de lui n'était pas normal. Pourquoi son corps ressentait-il ce besoin irrésistible d'aller de l'avant ? Pourquoi ne voulait-il pas esquiver, fuir, prendre ses jambes à son cou, se ficher de tout ? Il ne se l'expliquait pas. Est-ce que cela le dérangeait ? Non. Il n'aurait bougé de ce lieu pour rien au monde. Il sentait, pour la première fois, que les choses ne pouvaient que devenir meilleures. Il avait vécu tant de choses atroces qu'à présent, il ne craignait plus rien. Du moins il ne craignait pas l'avenir. Il voulait, au contraire, le découvrir. C'était inhabituel. Mais au fond, de quoi avait-il l'habitude ? De baisser la tête lorsque Timothy, son frère, s'approcher de lui pour le martyriser, d'ignorer toutes les personnes qui essayaient de s'approcher de lui, d'être arrogant et froid. D'être pourtant un être sensiblement bon à l'intérieur, mais de ne souhaiter jamais le montrer à personne. Voilà, il s'agissait là de son quotidien. Banal, direz-vous, oui. Mais à présent, les choses allaient changer, il le sentait, il le voulait, l'espérait. Il dansait doucement et tendrement sur une musique imaginaire, le rouge et or s'était penché et avait embrassé les lèvres si tentantes de Cora, et s'était remis à danser de la sorte, comme auparavant. Le goût de ses lèvres était parfaitement délicieux, comment pouvait-il en être autrement ? Ne serait-ce qu'en regardant les lèvres de la jeune fille, avant même d'y avoir goûté, il avait l'impression qu'elles ne pouvaient être que comme sa propriétaire : parfaites. La jeune fille s'était lovée contre le corps du Loevan, comme si elle craignait elle aussi que leur regard se croise. La seule chose que craignait Aleksander, c'était la réaction de cette dernière. Avait-il peur de s'en prendre une ? Non, mais il fallait avouer que c'était envisageable. Il savait Cora une personne très fière, ou du moins si il ne le savait pas il l'avait remarqué à sa façon d'agir. En réalité, son port de tête seul était révélateur. Il était celui d'une fille de bonne famille, bien élevée, ce que la belle semblait de toute évidence être. Un léger sourire émana des lèvres de la verte et argent et le lion sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Qu'était-ce donc que cela ? Etait-il normal que son corps réagisse de cette manière ? Peut-être fallait-il l'emmener à l'infirmerie sur le champ... Non ? Quoi qu'il en soit, le jeune homme concentra ses yeux sur les lèvres de Cora, qui s’entrouvraient pour parler. « Tu sauras que j’ai appris à n’avoir peur de rien. » Un petit esquissement ne put s'empêché d'échapper des lèvres du Loevan. Il ne s'y attendait pas. Néanmoins, il ne laissa rien paraître. Cora s'était de nouveau blottie entre ses bras, contre son torse, et il laissa son visage s'enfouir dans les cheveux dorés de la belle. Ils sentaient si bons. L'odeur, en général, était divine, et si enivrante. Le lion respira ce parfum envoutant et ferma les yeux. « Alors si la peur ne te fait pas peur, tu dois être une personne très forte. » le lion marqua une pause. Il avait peur de certaines choses. De son frère, avant tout. Puis d'être oppressé, d'être enfermé, d'être frappé, comme il avait pu subir tout cela dans son enfance. « Je pense cependant que la peur peut être une force, elle renforce un être. » Son passé l'avait renforcé. Il était devenu plus qu'une carapace, même si il l'était toujours. Il était comme sa maison le prétendait, un courageux. Profitant de ce moment partagé avec la verte et argent, le lion resta sans parler pendant de longs instants, qui n'étaient pourtant que des secondes. « Tu sens si bon. » Ne put s'empêcher de dire le Gryffondor. Cora l'enivrait, en plus de l'enivrer par sa personne d'ores et déjà. Elle était réellement une chance aux yeux de Kelyan. Une chance unique, de partager des moments extraordinaires, de ceux qui faisaient s'accélérer le cœur, et qu'Aleksander n'avait jamais ressenti dans le passé. Reculant quelque peu son visage pour voir celui de la belle, mais tâchant de maintenir l'étreinte au plus proche de son être, le lion sourit. D'un sourire à la fois tendre et amusé, il était d'humeur à sortir une débilité. Qui ne se laissa pas attendre. « Laisse-moi deviner, fraise ? » Le comportement du lion, si avenant, était si anormal, inhabituel... Inconnu. Quel pouvoir Cora exerçait-elle sur lui pour le transformer de la sorte ? Il l'ignorait. Et pourtant, il ne demandait qu'à en être le récepteur.

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