Quelle journée pourrit. Tout avait commencé par une journée de pluie et d'orage. Génial lorsqu'on doit emmener une lettre à la volière et donc traverser les couloirs glacials sans vitres. C'était donc, emmitouflé d'une triple couche de tissus, que Mia s'était avancé dans les couloirs, sa lettre dans la main. La légère écriture penché de la jeune cadette Swann ornait l'enveloppe de parchemin soigneusement pliée. Légèrement tendu comme toutes les fois où elle envoyé une lettre à sa sœur, elle marchait d'un pas énergique ne voulant pas mettre trente ans à envoyer ce maudit bout de papier. Non, Mia n'était pas rancunière et ne tenait pas responsable son aînée d'avoir reçu l'affection dont, elle, n'avait pas bénéficié petite mais, elle avait toujours eu du mal avec les liens qu'elle entretenait avec sa famille. C'est pourquoi elle s’obligeait à envoyer au moins une fois tous les trois mois une lettre à la personne qu'elle supportait le plus : Sa sœur, pour renseigner sur son état de santé. Sachant très bien qu'ils n'en avaient que faire, mis à part peut être le destinataire. La missive qu'elle tenait dans les mains ne comportait que quelques misérable mots.

Soupirant, elle arriva enfin devant la volière, appelant sa chouette d'un claquement de langue, elle posa sa lettre, l'attacha soigneusement à la patte de l'animal, donna une friandise à celui-ci et lui chuchota l'adresse. Regardant la chouette voler au loin dans le ciel nuageux, elle se secoua les mains, heureuse de s'être débarrasser de cette tâche. Faisant désormais demis-tour, elle se redirigea en direction du château. N'ayant pas envie d'aller en cours pour l'instant, profitant de ses deux heures de trous du à la pause déjeuner de midi, et décidant qu'elle n'avait pas faim, elle prit son temps pour rejoindre les couloirs. Son sac en bandoulière, en cuir sur l'épaule, les livres soigneusement rangés et les parchemins pliés avec délicatesse, elle tentait tant bien que mal de retrouver dans toutes ses affaires, le sachet de bonbon qu'elle avait acheté il y a pas longtemps lors de la dernière sortit à Pré-au-lard. Se sentant d'attaque à manger une dragée surprise, elle commençait à s'impatienter à ne pas trouver ce foutu paquet de bonbon.
Son sac n'était pas si grand que ça, et pour une fois qu'elle avait envie d'une petite sucrerie, tout était contre elle aujourd'hui ou quoi ?

Alors qu'elle traversait, lentement mais sûrement, la main et le regard porté sur son sac entre-ouvert, en continuant de chercher à l'intérieur, Mia fut violemment percuté par quelque chose ou quelqu'un.

« Qu-qu'est-ce que ? »

N'ayant pas bougé d'un poil lors du choc plutôt, faible, Mia, surprise, leva la tête de son sac à main. Croisant le regard d'un petit garçon de Serpentard. De petit gabarits, les bras chargés de livres en tout genre venant très certainement de la bibliothèque, il ne l'avait pas vu et avait dû lui rentrer dedans de plein fouet, se retrouvant projeté par terre à cause du choc, ses livres s'éparpillant sur le sol dans un grand vacarme.
S'agenouillant pour l'aider en laissant son sac en bandoulière par terre pour ne pas être encombré avec, Mia lança un sourire au petit première année. Le fait qu'il est presque six ans de moins qu'elle et une maison différente et concurrente à la sienne ne l'empêchait pas de se montrer gentille et de faire acte de compassion face au petit garçon qui venait de la percuter.

C'est pourquoi, le sourire aux lèvres, bienveillante elle s'adressa avec douceur au petit garçon.

« ça va tu ne t'ai pas fait mal ? Bah alors on regarde pas où on marche, c'est pas malin tout ça tu aurait put rentrer dans un professeur, j'ose à peine imaginer la tête qu'il aurait fait. Où allais-tu ainsi chargés ? Tu as dévalisé la Bibliothèque? »

Petit, la mine basse et les cheveux noirs, Mia observait le première année face à elle. Se pliant en milles excuses, il semblait terrorisé par elle, comme s'il avait peur des représailles qu'elle pourrait avoir suite à ce choc frontal. Après tout c'était un serpentard...peut-être devait-il vivre au jour le jour avec la crainte de faire quelque chose qui ne pourrait pas plaire à ses aînés et en subir les conséquences. C'était une solution plutôt plausible.

Mia se rappela qu'elle aussi lorsqu'elle était en première année avait eu un peu du mal face aux autres années, plus petite et face à des jeunes ayant jusqu'à 17 ans, elle s'était vite sentit intimidé puis, avait finalement prit l'habitude et s'était faite à l'idée qu'un jour ils avaient été comme elle et qu'ils avaient aussi vécus cette face de doute et de crainte envers les aînés.

Prenant son courage à deux mains, elle avait alors finit par considérer ces « grandes perches » comme le/ou/la frère/soeur qu'elle n'avait jamais vraiment eu. En ce qui concernait sa maison. N'étant pas dupe, elle avait très vite comprit que la global gentillesse venant des aînés de sa maison n'était pas la même que celle que pouvait avoir d'autres premières années dans d'autres maisons, notamment celle de Serpentard. Peut être était-ce était ce là, ce que ressentait ce petit garçon... ?

Récupérant quelques livres qu'avait ramassé le garçon pour le soulager, elle attrapa sa baguette pour les ensorceler tous et les faire voler à côté d'elle.

« Voila comme ça ce sera moins dur à porter pour toi. Alors dis moi où tu veux que je t'expédie ça ? »

« Je te prie de bien vouloir m’excuser… On dit qu’il faut pas s’excuser, mais demander pardon, alors voilà, vraiment désolé… »

Un grand sourire illustrait les douces paroles de Mia et, elle espérait que le petit garçon accepterait son geste amical. Devant la petite mine du garçon, elle se souvint alors qu'elle possédait, dans son sac, dans un jolie petit sachet de soie bleu, un grand nombre de bonbons venant de Honeyducks qu'elle, avait tout d'abord gardé pour elle mais....

Reportant son attention vers son sac qu'elle fouilla une nouvelle fois pour retrouver ce fameux paquet, Mia murmura un ''Accio'' qui fut accueillit avec joie.

«  Tu sais je suis peut-être plus âgée de quelques années mais, ce n'est pas une raison pour employer les grandes manières avec moi. Détends toi je ne vais pas te manger, tu sais ça arrive à tout le monde d'avoir quelques moments d'étourderie. Moi en première. Puis, je suis aussi passé par là alors je pense comprendre un peu. Mais, tu sais on ne mords pas tous même si on est grand. Tiens, d'ailleurs j'y pense, j'avais un sachet dans mon sac plein de friandises..et comme je sais que je vais pas tout manger....mince, mais où est-il ? Ah ! Voila...Tiens vas-y sert toi, ne sois pas timide. »

Mia avait alors tendu le sachet au petit garçon et attendait sa réaction. Elle avait tendance à se comporter comme la grande sœur qu'elle aurait voulu avoir, envers ses cadets de Poudlard … Pensant parfois qu'elle aurait aimé avoir cette attention lorsqu'elle été petite...

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