Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 N.K.C ✘ Journal intime

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Nathanaël K. Crickson

► Can't get it off my mind
Nathanaël K. Crickson


personal informations

► date d'inscription : 24/04/2013
► parchemins : 551


N.K.C ✘ Journal intime Empty
MessageSujet: N.K.C ✘ Journal intime   N.K.C ✘ Journal intime EmptyMar 30 Avr - 5:56


Nathanaël Kylian Crickson


La vérité c’est qu’on s’emmerde profondément,
parce qu’on a plus rien à désirer.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Nathanaël K. Crickson

► Can't get it off my mind
Nathanaël K. Crickson


personal informations

► date d'inscription : 24/04/2013
► parchemins : 551


N.K.C ✘ Journal intime Empty
MessageSujet: Re: N.K.C ✘ Journal intime   N.K.C ✘ Journal intime EmptyMar 30 Avr - 9:51


Chapitre 1 : L'enfance



"La vie c'est du vent qui nous souffle les rêves d'enfant."


Le 20 juillet 2006. Il faisait une chaleur incroyable à Londres. La canicule faisait rage depuis quelques jours. La plupart des gens profitaient du beau temps pour sortir, se divertir, se promener et glaner au soleil. Pourtant, il y avait bel et bien une famille pour qui ce n'était pas vraiment le cas. Cette famille était enfermée dans une salle d'accouchement de l'hôpital Saint Mangouste où des pleurs, des cris se faisaient entendre à intervalles réguliers. Joanne Crickson, épouse de William Crickon, poussait un dernier soupir de soulagement en mettant au monde son deuxième enfant. La sage-femme qui l'aidait lui tendit l'enfant en disant : « C'est un garçon ! » Un garçon de quelques années, visage angélique, s'avança doucement pour regarder le nouveau né. Son père l'attrapa par les bras et le souleva pour qu'il puisse voir son frère un peu mieux. Il sourit et avec ses doigts effleura le crâne de son frère. « Doucement, Julian. Ce n'est qu'un bébé. » avertit l'homme. Joanne, quant à elle, paraissait satisfaite. Elle avait enfin accompli son devoir et avait donné à son mari deux héritiers de Sang-Pur. Peu importait le reste. L'enfant, promis à une destiné improbable et incertaine gémissait et gesticulait dans tous les sens. « Nathanaël. On l'appellera Nathanaël. » déclara la mère. .



"si je n'ai rien de toi, si je n'entends plus ta voix, je redeviens l'enfant, abandonné, crevant, dans sa chambre au bout du couloir."


Julian dit à son frère : « Nathanaël, va prévenir Maman. » Le jeune garçon, du haut de ces quatre ans, un balai miniature dans les bras, monta les escaliers à grande vitesse pour rejoindre la chambre de ses parents. On leur demandait toujours d'avertir quelqu'un lorsqu'ils souhaitaient jouer dehors ou sortir. Par sécurité. Surtout lorsqu'ils volaient. Julian lui apprenait à voler en ce moment. Nathanaël faisait de son mieux, mais ce n'était pas si simple qu'on pouvait le croire au premier abord. Mais d'après son aîné, il ne s'en sortait pas si mal que cela. Il fallait juste qu'il persévère. Il arriva devant le palier de la chambre à coucher, et ouvrit doucement la porte sans frapper. Il y trouva sa mère assise devant sa coiffeuse, en train de sangloter en silence. « Maman, pourquoi tu pleures? » Joanne Crickson releva la tête vers son cadet et essuya rapidement les larmes qui coulaient sur ses joues. « C'est rien mon cœur, t'inquiète pas, c'est une poussière dans l’œil. » L'enfant s'approcha et regarda sa mère de plus près. Ses yeux étaient rougis, et son maquillage avait coulé, mais un enfant de cet âge-là ne remarquait pas toujours ces détails-là. Il ne chercha pas plus loin et demanda : « Juste pour te dire qu'on va dans le jardin avec Julian, on va jouer avec les balais. » Elle lui sourit doucement en disant : « Faites attention. » Il acquiesça et sortit rapidement de la pièce, rejoignant son frère.



"si je n’ai rien de toi, si je ne sens plus tes bras, je redeviens manant, clochard et chien errant, le cœur en loques sur le trottoir, hurlant sa peur dans le noir..."


« Les garçons, papa a quelque chose d'important à vous dire. » Julian et Nathanaël étaient tout deux assis dans le canapé du salon, comme leur avait demandé leur père. Celui-ci avait d'abord exiger le silence pendant de longues minutes, puis, s'était agenouillé devant eux, posant une main sur les épaules de ses deux fils. Il les regarda doucement. Ils étaient trop jeunes pour cela. Il ne trouvait pas les mots pour leur avouer la terrible nouvelle. Il chercha un quelconque soutien dans les yeux de John, adossé contre la porte qui d'un signe de tête, lui intima de continuer à parler. Il ferma les yeux. Comment leur dire cela ? Maman est partie ? Maman ne reviendra plus, elle est morte ? Maman s'est suicidée ? Maman a mis fin à ses jours ? Il ouvrit la bouche et sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, un mensonge sortit de sa bouche : « Maman s'est noyée, il va falloir être fort. » William vit l'incompréhension se peindre peu à peu sur les visages de ses fils, le temps qu'ils digèrent le sens des mots qu'il avait prononcé. Julian repoussa la main de son père et sortit rapidement de la pièce. Nathanaël, quant à lui, resta longtemps assis là, puis lorsqu'il se leva, il frappa son père de ses petits poings. « Tu devais la sauver ! ELLE N'EST PAS MORTE ! NON ELLE N'EST PAS MORTE ! » William laissa son fils le marteler de petits coups, puis, l'attrapa et l'enserra fermement pour l'empêcher de continuer, et pour essayer de faire taire sa colère. Mais il continua, encore et encore. Il se débattait avec une rage monstrueuse et une violence rageuse pour un gamin de son âge. Mais son père ne le lâchait pas. « MAMAN ! MAMAN ! » cria-t-il. « Elle ne peut pas revenir Nath'. Il faut la laisser partir dans l'autre monde. » Sa voix se brisa. Les larmes coulèrent. Le garçon cessa de lutter et pleura. Durant de longues minutes, de longues heures, de longs jours.



"si je n'ai rien de toi, si je n'entends plus ta voix, je redeviens l'enfant, abandonné, crevant, dans sa chambre au bout du couloir."


« Nathanaël, arrête-ça toute suite! » Le gamin de quatre ans releva la tête lentement, semblant snober son majordome, son serviteur, appelez-ça comme vous le souhaitez. Il haussa un sourcil et appuya un peu plus sur la tête du chaton qu'il était en train de noyer dans sa baignoire. Cruel le petit garçon ? Pas du tout, ce n'était qu'une vulgaire expérience. Cela faisait quelques semaines qu'il testait les limites de la vie humaine et animale. Sa mère venait de mourir, c'était une épreuve bien difficile à vivre dans la vie d'un enfant : sa Au début, il n'avait pas compris. La mort était quelque chose d'affreusement abstraite dans la tête d'un môme. Depuis, il n'avait de cesse de chercher de comprendre comment un chat pouvait survivre plus d'une minute sans respirer, comment lui-même pouvait couper sa respiration sans pour autant perdre connaissance, alors que sa mère était morte noyée en dix secondes dans un lac. Le domestique qui s'occupait de lui lorsque son père était en voyage se jeta sur lui pour l'empêcher de continuer. Le garçon se débattit d'abord avec force et vigueur, donnant coup de pied dans les jambes de l'adulte, coup de coudes dans l'estomac, coup de griffes au visage, puis de plus en plus faiblement, des larmes commençant à couler petit-à-petit sur ses petites joues : « Laissez-moi ! Lâchez-moi ! » Mais personne ne l'écoutait. Personne n'était là pour prêter oreille à ses questions d'enfant. Il voulait de l'attention, rien de plus. Pourquoi personne ne lui en donnait ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi son père n'était jamais là ? Pourquoi accordait-il plus d'importance à son travail qu'à son fils ? La chair de sa chair, le sang de son sang ? Il ne comprenait. Il se sentait seul. Abandonné.




"une chance que j't'ai, je t'ai, tu m'as, une chance qu'on s'a... Tu panses mes bleus, tu tues tous mes papillons noirs, "


« Et c'est comme ça, qu'ils se sont connus, je crois bien. » Nathanaël écoutait d'une oreille intéressé son frère, âgé de dix ans, qui lui racontait comme son père et sa mère s'étaient rencontrés. « C'est un peu bizarre quand même ? T'es sûr que c'est comme ça ? » Le jeune garçon venait de souffler ces sept ans. Il était grand maintenant, et loin d'être un idiot. Et personnellement, il n'y croyait pas à l'histoire de son frère. C'était pas possible que ses parents, qui adoraient le seigneur des ténèbres et lui vouaient un culte sans limite se soient rencontrés dans un bal populaire de moldus. « Bah non patate ! » Nate poussa un soupir de soulagement et rajouta : « Ah bah oui je me disais bien aussi ! Surtout dans un truc moldu, c'est trop la honte nan ? » Julian répliqua : « Carrément. » Si Nathanaël était certain d'une chose, c'était qu'on ne mélangeait pas les moldus et les sorciers de sang pur, comme lui. Ses parents étaient issus d'une famille de sorciers au sang pur, et ils avaient perpétué la tradition en se mariant tous les deux également avec quelqu'un ayant le même statut social. De cette union était né les deux garçons. Et au fur et à mesure qu'ils grandissaient, on leur inculquaient certaines valeurs qu'ils croyaient justes et justifiées. Certains sorciers étaient plus méritants que d'autres, étaient plus purs que d'autres. C'était comme ça dans le monde magique. Surtout depuis qu'Harry Potter avait perdu Poudlard. Nathanaël ne comprenait pas encore tout, mais ça, il le savait. Il savait que Lord Voldemort avait tourné Potter en ridicule et que maintenant, il dirigeait d'une main ferme le château. Celui où son frère allait bientôt se rendre à la prochaine rentrée. Nate avait encore du mal à se faire à cette idée-là. Julian allait le quitter et sans lui, il se sentirait si seul. Ce n'était pas son père qui lui tiendrait compagnie : il était toujours parti aux quatre coins du globe pour le travail, à ce qu'il disait. « Tu m'écriras ? Quand tu seras là-bas ? Tu me raconteras hein ? » Julian acquiesça, et lui donna une légère tape dans le dos, avant de sortir de la pièce. Nathanaël n'y croyait pas trop. Ce n'était que du vent, des paroles en l'air.





Nathanaël avait neuf ans. Trois années avaient passé depuis le départ de son frère. Au départ, il avait cru mourir d'ennui sans lui, mais au fil du temps, il avait pris goût à la solitude, et s'était trouvé de nouveaux passe-temps. Il dessinait. Cette sensibilité artistique s'était fortement accrue ces derniers mois, et il passait tout son temps à cela. Dans sa chambre, assis sur son lit, il se pencha de nouveau sur son dessin. Les cheveux brillants de vie de sa mère commencèrent rapidement à prendre forme. C'était son modèle préféré, sa muse, son inspiration. Il avait tellement peur de l'oublier qu'il n'avait de cesse de coucher sur papier le visage de sa mère. Il accentua légèrement la pression sur son fusain, pour marquer un peu plus les traits. Sa tête s'inclina légèrement vers la gauche, cherchant l'angle parfait. Il n'y avait aucun bruit dans la pièce. On n'entendait que les crissements quasi inaudibles d'un fusain qu'on frottait contre une feuille de papier. Il était seul. Comme d'habitude. John bouquinait sans doute dans le jardin. Le beau temps était de retour. Mais Nathanaël ne ressentait aucune envie d'aller dehors. Il était bien ici. Il se redressa et porta sa main à son cou, cherchant le médaillon de sa mère. Ne le trouvant pas, il fut pris de panique. Pas ça. Ce bijou de famille était ce qu'il avait de plus cher au monde, et il le portait tout le temps, de jour comme de nuit, souvenir de sa défunte mère. Il se leva aussitôt, abandonnant ses planches à dessin et retourna dans le salon principal où il se trouvait auparavant. Il commença à fouiller tous les recoins de la pièce. Il ignorait comment il avait pu se décrocher, mais il n'allait pas s'arrêter de chercher jusqu'à l'avoir retrouvé. Il jeta un œil sous les fauteuils, sous les tables, sous les tapis, retourna les meubles, ouvrit les tiroirs, et désespéré, commença même à glisser sa main derrière les meubles. Il pensait rien y trouver. Au contraire. Il fit une découverte qui changea sa vie. Derrière le secrétaire, le contact de ses doigts avec une reliure en cuir aiguisa sa curiosité. Il attrapa l'ouvrage et l'ouvrit. Pourquoi était-il caché si ce n'était pour dissimuler de noirs secrets ou des trésors enfouis ? Nathanaël reconnut immédiatement l'écriture de son père et fut étonné. Son paternel, écrivant dans un journal intime tous ses petites confidences ? Ça paraissait trop ridicule pour être vrai. Pourtant, en parcourant rapidement le livre, Nathanaël s'apperçut que toutes les pages étaient noircies d'encre. Il lut la première page, annotée au cinq janvier deux milles onze.
Citation :
J'y arrive plus. J'y arrive plus. Nathanaël est de plus en plus insupportable. Il crie, il hurle, il se bat, il détruit tout sur son passage. On ne l'arrête plus. Et sérieusement, j'ai même pas la force de l'en empêcher. Il fait suer le pauvre John qui commence à en avoir assez de ses sauts d'humeur. J'essaie de lui dire que c'est qu'un mauvais moment à passer, que la disparition prématurée de sa mère l'a trop choqué. Il essaie de comprendre, mais c'est aussi dur pour lui.

Le jeune homme haussa les sourcils. Il ne se souvenait pas d'avoir été aussi ingérable à la mort de sa mère. Il se rappelait avoir était perturbé, mais pas à ce point. Enfin, il était jeune, cela lui paraissait si lointain à présent.
Citation :
Julian est plus calme lui. Mais je crois qu'il est aussi perturbé que son frère. Seulement, il intériorise tout, garde tout en lui. Je ne pense pas que cela soit mieux. Je m'inquiète pour eux. J'arrive plus à les regarder en face, ni même à leur parler de leur mère. Je fais comme si tout allait bien, comme si rien n'avait changé, mais ils ne sont pas bêtes. J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'ils posent leur regard sur moi, le mot menteur apparaît sur mon front. Je me sens minable. J'arrive même plus à m'occuper de mes enfants. Je pensais pas que ça serait si dur que ça de leur mentir. Pourtant, c'est un calvaire de plus chaque jour. Alors je préfère partir. La semaine prochaine, je m'en vais en Australie deux mois, pour le boulot, aussi loin d'eux que je le peux, car à chaque fois que je les regarde, je la vois elle. Elle existe tellement en eux. Melinda. Mais moi, dans ma tête, le même scénario se réitère sans arrêt, sans que je ne puisse l'en empêcher, je la revois se suicider, et j'arrive pas à le croire. Mais ils n'auraient pas compris. Non ? Ce ne sont que des enfants. Nate a cinq ans, Julian neuf. Que peuvent-ils comprendre à tout cela ?

Mais je sais que jamais j'aurais du. Je porterais ce mensonge jusqu'à la fin. Jamais je n'oserais le leur avouer que leur mère n'aimait plus la vie qu'elle menait au point d'y mettre un terme.

Nathanaël s'assit, abasourdi, sous le choc. Il pleura. Les jours qui suivirent, il s'enferma peu à peu dans un mutisme, ne s'adressant plus à personne, même pas à son père, - encore moins à son père, revenu de Polynésie exprès pour cela -. C'était fini la pile électrique, le garçon exubérant. Le traumatisme fut si profond qu'il mit plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois à s'en remettre. Sa mère, sa tendre maman, s'était suicidée. Elle n'était pas morte noyée. Elle l'avait abandonné. Il retourna dans sa chambre, attrapa tous les dessins qu'il avait fait d'elle à ce jour, et les détruisit dans le feu de cheminée de la cuisine. En les regardant brûler, il sentit comme un poids se défaire de sa poitrine. Il se sentait mieux. Libéré.

Le soir-même, toujours assis devant les flammes, John vint le trouver : « Nathanaël, j'ai retrouvé ça dans le couloir. » Il lui tendit le médaillon qu'il avait tant cherché quelques heures auparavant. Le garçon répondit : « J'en ai rien à battre, jetez-le, vendez-le, faites en ce que vous voulez. » Les années qui suivirent, il entra dans un déni total. Sa mère n'existait plus et c'était tant mieux.
Revenir en haut Aller en bas
 

N.K.C ✘ Journal intime

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Journal Intime d'Isis Cayrel

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
D i s s e n d i u m :: VADROUILLES AVEC LES GOULES :: « LE TOURNOI DES TROIS SORCIERS » :: journaux intimes-