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 La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred

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Roxanne H. Weasley

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MessageSujet: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyVen 26 Oct - 23:20

fred et roxanne


C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort.


Lorsqu’elle se réveilla ce matin-là, Roxanne sentit que la journée allait être affreuse. A peine avait-elle posé un pied sur le plancher de son dortoir qu’elle fut prise d’un affreux mal de crâne qu’elle n’aurait pu expliquer. Grimaçant, elle se dirigea vers la salle de bain et se déshabilla pour prendre une longue douche chaude. Elle laissa l’eau couler sur sa tête et le reste de corps en fermant les yeux. La blonde n’avait pas envie d’aller en cours aujourd’hui mais elle devait faire profil bas ces derniers temps et ne pouvait donc pas sécher effrontément ses cours de la journée. Soupirant, la verte coupa l’eau de la douche et en sortit. Elle s’habilla ensuite en quelques minutes, retourna dans son dortoir, laissant une salle de bain remplie de vapeur, attrapa son sac et descendit dans sa salle commune. Il régnait un chaos innommable dans la pièce, et Roxanne fut immédiatement prise d’assaut lorsqu’y pénétra. Les gens parlaient, hurlaient, semblaient hors d’eux. Interrogeant du regard la personne qui venait de lui attraper le bras, elle comprit la cause de tout ce raffut. Le code phénix commençait à échauffer les esprits et les Obscurs semblaient de plus en plus à cran. « On est a marre des Résistants. A mort les Résistants » hurla une personne dans la salle. La dernière phrase fut reprise par tout le reste de la pièce, et Roxanne fut obligée d’y prendre part même si elle trouvait cela complètement ridicule. Elle cria donc, en chœur, « A mort les Résistants » et ceci étant fait elle profita de la vague de révolte pour s’échapper de la salle. Le silence du couloir lui fit du bien et elle se rendit directement dans la Grande Salle presque vide à cette heure-ci. La verte et argent profita de ce moment d’accalmie pour reposer un peu sa tête qui continuait de lui faire mal. La douleur ne faisait qu’empirer et les cris de ses camarades vert et argent n’avaient rien arrangé, loin de là. Lorsqu’elle vit que le reste des élèves commençait à affluer en masse dans la Grande Salle, la jeune fille se leva et se rendit directement devant la salle de sortilèges, son premier cours de la journée. La verte jeta un coup d’œil à sa montre et vit qu’il lui restait encore 20 bonnes minutes à tuer. Soupirant, elle commença à faire des allers retours dans le couloir, attendant qu’une âme charitable daigne venir la sauver de son agonie solitaire. Quelques personnes passèrent à l’étage mais personne que Roxanne souhaitait voir, ou même connaissait. Elle continua donc sa marche silencieuse, regardant les minutes défiler. Finalement, les élèves de son cour commençaient à arriver, l’air pas enthousiaste du tout. C’était un cours commun avec les Poufsouffle, aussi se dirigea-t-elle directement vers Louise lorsqu’elle la vit arriver. Collant un sourire aimable sur ses lèvres, elle entama la conversation directement. « Hey Louise, ça va ? T’as fait le devoir de sortilèges ? » La jaune et noir répondit à son « amie » par un sourire éclatant et sortit de son sac deux rouleaux de parchemin dont un qu’elle tendit à la verte. « Oui, tiens j’ai le tien aussi » La verte et argent jeta un coup d’œil au contenu du parchemin mais elle savait d’avance qu’elle allait avoir une très bonne note. Si la jeune Londubat était très maladroite et pouvait passer pour une fille très naïve par moments, elle se révélait très intelligente. Tandis que Roxanne remerciait Londubat d’un sourire, la porte de la salle s’ouvrit et tous les élèves rentrèrent en cours. Le cours se passa très rapidement, puis Roxanne se rendit en métamorphose où elle s’ennuya ferme même si elle adorait son professeur. La matière n’avait jamais été très intéressante aux yeux de la demoiselle, et les efforts du professeur Blake pour lui faire apprécier la faisaient rire. Lorsque le cours fut terminé, il était déjà l’heure de la pause. Elle resta quelques minutes en compagnie de son professeur avec qui elle parla un peu des ragots du tout-Poudlard puis elle sortit de la salle après lui avoir dit au revoir. Et c’est là que les choses se gâtèrent pour la jeune fille.

A peine fut-elle sortie de cours que quelqu’un la percuta de plein fouet, la faisant reculer de quelques pas. Roxanne sentit une douleur fulgurante au niveau de son ventre, et elle leva des yeux pleins de haine en direction de l’élève qui venait de foncer sur elle. Elle ne le reconnut pas, il devait s’agir d’un quelconque élève de troisième ou quatrième année et vu le blason qu’il arborait sur sa veste, il appartenait à la maison des blaireaux. En temps normal la jeune fille lui aurait lancé une phrase cinglante en plein visage mais elle avait mal au crâne et elle ne voulait pas commencer à entrer dans un dialogue de sourd. La jeune fille n’était vraiment pas d’humeur et elle n’avait pas envie de s’embêter avec un élève de ce genre, aussi sortit-elle sa baguette d’un geste rapide et l’élève se retrouva bientôt les pieds suspendus en l’air. Regardant avec délectation son œuvre, la jeune fille rangea sa baguette. « Weasley ! » Et merde, manquait plus que lui. La verte se retourna pour faire face à Eros Sturridge, un surveillant qui ne l’aimait pas bien qu’elle ne sache pas pourquoi. La jeune fille sentit qu’elle allait se faire engueuler, mais garda la tête haute. « Ça t’amuse de suspendre les gens comme ça hein ? Et bah t’y réfléchira ce soir, je veux te voir à 19h en salle de retenue » Puis il tourna les talons, laissant la jeune fille maugréer, et l’autre élève toujours accroché au plafond. Tournant les talons, la verte lança un regard au jaune et lui dit, un sourire méchant aux lèvres. « Quelqu’un viendra bien te décrocher. Quoique à cette heure-ci y a pas grand monde qui passe » Elle se retrouvait collée alors qu’elle n’avait qu’une seule envie, c’était de rentrer dans son dortoir et s’étaler dans son lit pour y rester toute sa vie. Elle avait eu raison, cette journée était pourrie. Le reste de l’après-midi se déroula sans réel accro. Après la fin des cours, Roxanne s’était rendue dans son dortoir, puis quelques minutes avant 19h elle avait attrapé une pomme et s’était rendue en salle de retenue, sac sur l’épaule. Elle n’avait même pas le temps de passer par la Grande Salle pour manger un repas digne de son nom. Lorsqu’elle ouvrit la porte de la fameuse salle de retenue où elle n’était pas allée depuis plusieurs semaines déjà, ce qu’elle vit ne fit qu’accentuer sa mauvaise humeur. Son frère, son frère adoré, était assis à l’une des tables, ayant l’air de s’ennuyer à mourir. Eros quant à lui était derrière son bureau, un air satisfait sur le visage. S’il l’avait fait exprès, c’était vraiment qu’il était encore plus tordu que ce que la jeune Weasley pensait. Ignorant royalement son frère, elle alla s’installer quelques rangées plus loin et sortit ses affaires. Bien qu’elle n’ait rien à faire. Les deux heures allaient être longues, très longues.

Les minutes passaient, le silence était de plus en plus pesant. Roxanne appuyait sa tête sur une de ses mains en regardant par la fenêtre et elle sentait ses paupières se fermer d’elles-mêmes. Soudain, la porte s’ouvrit à la volée, ce qui la fit sursauter. La demoiselle leva les yeux vers le nouvel arrivant qui était un élève qu’elle avait déjà croisé dans les couloirs et qui semblait paniqué. Il débita des paroles incompréhensibles pour le commun des mortels mais que Eros sembla comprendre. Le surveillant se leva d’un bond, lança un regard aux deux Weasley qui se demandaient ce qui pouvait bien se passer. « Vous bougez pas d’ici » fut la seule phrase prononcée par l’homme qui sortit de la pièce en claquant la porte, baguette en main. Roxanne entendit un cliquetis et comprit qu’elle était enfermée à l’intérieur de la pièce. Enfin, qu’ils étaient enfermés. Ce salaud les avaient enfermé quoi ! Sérieusement il se foutait complètement d’eux. Soit il avait un sérieux problème avec elle, soit il était complètement taré. Les deux possibilités pouvaient se révéler exactes. Elle n’aurait pas pu mieux rêver comme situation. Enfermée avec son frère, c’était trop beau pour être vrai. Déterminée à ne pas lui adresser la parole jusqu’au retour d’Eros, qu’elle espérait rapide, la jeune fille reprit sa position initiale et regarda par la fenêtre, en soupirant. Elle sentait bien que Fred mourrait d’envie de lui dire quelque chose, peut-être de lui faire la morale, peut-être de l’engueuler, elle ne savait pas. Mais elle était décidée à ne pas croiser son regard pour ne pas lui donner l’occasion de pouvoir entamer une quelconque conversation qu’elle ne pouvait pas fuir. A chaque fois qu’elle se faisait harponner par son frère elle avait toujours une sortie de secours et la plupart du temps elle ne lui laissait même pas le temps de finir ses discours. Seulement là elle ne pouvait pas jouer la carte de la fuite, et elle se voyait mal faire la sourde pendant une demi-heure. Sauf qu’elle ne voulait pas entamer une conversation.

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Dernière édition par Roxanne H. Weasley le Jeu 2 Mai - 6:44, édité 1 fois
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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyVen 16 Nov - 1:42

Fred avait fait une blague, ce n’était qu’une toute petite blague mais malheureusement, il avait été pris en flagrant délit par nul autre qu’Eros Sturridge, le surveillant qu’il le détestait le plus. En même temps, Fred passait ses journées à l’énerver, mais de là à l’envoyer en retenue pour ça. C’était à croire qu’il l’avait suivit dans l’espoir de le prendre sur le vif. Fred en était persuadé. Ça devait être un jeu pour le surveillant et il avait voulu qu’il aille en punition.

Le matin
Beau temps, temps parfait pour une blague à l’extérieur. Il aurait plu, Fred ne serait pas sorti mais serait resté bien au chaud dans sa salle commune en fin de matinée alors qu’il n’avait plus de cours. Il avait eu sortilège, le cours qu’il aimait vraiment. On différencie bien ici cours de professeur. Fred faisait maintenant une différence. Il lui arrivait d’aimer des cours, de temps en temps, ou plutôt la pratique de ce cours, mais ce n’était pas pour cela qu’il en aimait celui qui le faisait. D’ailleurs, il était plutôt rare qu’il aime un professeur. Il y avait une seule exception, c’était Mademoiselle Alterman, la professeur de soins aux créatures magiques, mais c’était parce qu’elle était une Phénix. Il n’aimait pas les mangemorts, il n’y avait donc aucune raison qu’il s’entende bien avec ceux qui montraient qu’ils l’étaient en continu pendant la journée. Parce qu’il fallait être mangemort pour être à Poudlard, ou au moins respecté les idées du Lord, tout le monde le savait et Fred en bon résistant et fils de Phénix ne les supportaient pas. D’ailleurs, il ne supportait pas non plus les obscurs avec en tête de tableau Xander McClary. Il était l’obscur par référence, celui que Fred détestait le plus. Et puis il y avait Roxanne. Mais Roxanne c’était différent. C’était dur avec elle mais elle était sa sœur et quoi qu’elle puisse lui faire, une partie de lui l’aimerait toujours. Il avait de plus en plus de mal, il devait pourtant l’admettre. En fait, il avait peur de ce qu’elle serait capable de faire en sortant de Poudlard. Serait-elle capable de le dénoncer ? De dénoncer sa famille ? De l’attaquer ? De le tuer ? Il avait vraiment peur pour tout ça. C’était très dur pour lui, parce que lui voulait juste la retrouver, qu’elle lui parle. Et puis aussi qu’elle revienne dans leur clan ou si ce n’était pas le cas qu’elle soit au minimum une impartiale. Mais pas une obscure, il ne supportait pas de voir la rose noire brodée sur sa manche de robe de sorcier. Mais en même temps, il avait de plus en plus de mal à lui pardonner. Parce que c’était ce qu’il faisait au plus profond de lui. Il lui pardonnait toutes ses erreurs avec le peu d’espoir qu’il avait de la faire revenir chez les résistants. Mais son espoir avait nettement baissé. Elle l’avait profondément blessé. Oui, on ne pouvait pas dire qu’il avait aimé le fait qu’elle ait envoyé des lettres à Alienor en lui disant qu’il voyait quelqu’un d’autre et la trompait. Heureusement sa petite amie ne l’avait pas cru et en avait ri. Mais lui, ça ne le faisait pas rire. Elle l’avait visé, avait voulu lui faire du mal en le faisant rompre avec Alienor. Elle était sa vie. Il ne s’imaginait plus vraiment sans elle et avait envie d’être avec elle et non qu’elle le laisse tomber à cause de la jalousie ou de la vengeance de sa petite sœur. Heureusement cette histoire était finie pour Alienor mais elle n’était pas terminée pour le rouquin. Il allait avoir la discution qu’il redoutait tant avec sa sœur. Il fallait qu’il lui remette les idées en place et qu’il arrête de se faire des films en se disant qu’elle se calmerait. Il fallait qu’il ouvre les yeux. C’était loin d’être le cas, ce ne serait jamais le cas et ce serait de pire en pire. Mais d’un autre coté, est-ce que ça n’allait pas empirer les choses ? Les accélérer ? C’était le principal dilemme du rouquin. Il avait peur pour sa sœur et de sa sœur. Mais il l’aimait. Il savait qu’il ne pourrait rien lui faire. Comment pourrait-il lui faire du mal, elle était sa famille la plus proche.

Le soleil tapait sur Fred alors qui marchait lentement dans l’allée menant au lac. Le soleil produisant de beaux reflets rouges dans ses cheveux lorsqu’un rayon les frappait. On le voyait venir de loin avec cette belle tignasse éclatante. Mais il s’en moquait d’être vu. Ce n’était qu’une petite blague qu’il allait faire. Il vit alors sa victime. Elle était placée pile là où il fallait. Il s’approcha lentement et ne la reconnut pas vraiment. Ce devait être un deuxième ou troisième année serpentard. Il était tranquille. S’il savait ce qui l’attendait. Fred s’approcha discrêtement retenant avec difficulté son rire.

Plouf ! « Mais ça va pas ! T’es malade ou quoi ? » Et bien, il n’avait pas attendu longtemps avant de répliquer pour un premier année. Fred le regarda. Il était trempé de la tête aux pieds. C’était plutôt marrant, le rouquin n’aurait pas pu dire le contraire.il avait un grand sourire. Mais bon, il ne s’en voulait pas. Il faisait beau et chaud et donc le serpentard ne serait pas malade. Et même s’il l’avait été, ce n’était pas le problème de Fred. Il n’avait qu’à se tenir plus loin de la rive. C’était trop tentant, il fallait l’avouer. « A l’eau, à l’eau. » Fred se moquait gentimment du jeune homme qui pestait dans le lac. Il restait dans le coin pour être sûr qu’il ne se noyait pas. Il ne voulait pas d’un mort à cause de sa petite blague. D’ici au moins, il pourrait le sortir de l’eau sans dommage s’il venait à ne plus réussir à regagner la rive, ce dont le rouquin doutait fortement étant donné que l’eau était très peu profonde à cet endroit là.

« Weasley ! » Le poufsouffle reconnut immédiatement la personne qui s’adressait à lui rien qu’au son de sa voix. Et oui, il s’agissait bien d’Eros Léon Sturridge, joueur de quidditch professionnel et pion à Poudlard à ses heures perdues. Mangemorts, énervant, personne que Fred voulait faire craquer et s’amuser à embêter. Bref, le redoublant aurait pu en dire beaucoup sur lui. Fred eut à peine le temps de bouger qu’il l’avait rejoint et l’avait attrapé par le bras l’empêchant de bouger. « Non, mais je vous jure. Tu crains vraiment. C’était quoi ça ? Une tentative de meurtre par noyade ? » Le rouquin leva les yeux aux ciels en se disant que le surveillant était vraiment un abrutit mais il ne fit aucun commentaire. Il savait se retenir de temps en temps. « Bon ben ce sera deux heures de colle, ce soir à 19 heures. » Fred eut un grand soupir. Tout ça pour une blague inoffensive, il utilisait vraiment tous les moyens pour lui pourrir la vie. Mais il pensa dans un sourire qu’il essayait de faire la même chose. « Je te dis pas le chemin, tu le connais très bien. » Fred était persuader qu’il l’avait suivi dès qu’il l’avait vu pour le prendre sur le fait. Il n’avait aucune raison d’être à l’extérieur à cette heure là. « Non, c’est bon pas besoin de plan. Mais tu ne devrais pas être à un autre endroit en ce moment ? Je dis ça, je dis rien, parce que c’était un plan avec Albus, il doit être en train de pouiller un des couloirs du château. » Et sur ces mots, il prit son sac et se dirigea vers le château. Il avait encore une bonne partie de sa journée. Et puis, de cette retenue, il s’en moquait. Elle ne lui faisait pas rater le quidditch, c’était le principal.

Il rentra en pensant qu’une autre fois, ils pourraient organiser quelque chose du même type que ce qu’il avait dit pour faire peur à Eros. D’ailleurs ça avait marché. Il s’était dépêché de rentrer dans le château dans l’espoir de prendre le second fils des Potter en flagrant délit. Dommage, c’était seulement une petite blague pour le faire rentrer et surtout se presser.

18h45
Fred marchait tranquillement dans le couloir sur le chemin de la salle de retenue. Il aimait bien arriver à l’heure. Ainsi, il pouvait commencer à dire n’importe quoi plus tôt et parfois, il faisait même de belles rencontres dans cette salle. Des rencontres, il en avait fait plusieurs en retenue. Mais il y avait aussi des fois où il s’ennuyait vraiment si les gens n’étaient pas prêts à le suivre dans ses histoires, ses idées ou ses envies.

Il poussa lentement la porte de cette salle dans laquelle il passait un temps considérable. Lui, celui qui avait eu le plus d’heures de retenue de l’histoire de Poudlard selon un article de la gazette du sorcier. Et oui, il était un boss des retenues. Mais son père avait fait pas mal non plus. Il faut dire qu’à l’époque, il y avait moins facilement des punitions pour ceux qui étaient contre le régime. Là, ils tentaient quand même de les contraindre un peu. Il ne dit rien à Eros en entrant dans la salle mais s’installa à sa place attitrée. Il s’assit et ne prit même pas la peine de sortir ses affaires. De toute façon, il n’avait rien à faire et ça n’avait pas commencé. Et puis, s’il travaillait à chaque fois qu’il se retrouvait en salle de retenue, il ferait tout pour ne plus y aller. Si il continuait de tout faire pour être collé ou plus précisément rien pour ne pas l’être c’était qu’il s’amusait dans cette salle.

Ca faisait maintenant un petit moment qu’il était seul dans la salle. Il était en train de se demander s’il allait devoir passer deux heures seul même s’il ne le serait jamais quand il y avait Eros lorsqu’il vit la porte s’ouvrir. Il crut qu’il allait mourir. Roxanne. Ce ne pouvait pas être elle. Qu’est-ce qu’elle faisait en retenue en même temps que lui. C’était une blague. Eros l’avait fait exprès. Mais en même temps, ça lui permettrait peut-être de discuter un peu avec elle et sans qu’elle parte. Mais il comprit très vite qu’elle n’avait aucune envie de lui parler. Elle l’ignorait même complètement. C’était vraiment de pire en pire et il ne savait pas quoi faire. Il était perdu. Elle était sa sœur mais faisait comme si il n’existait pas pour elle. Pourtant quoi qu’elle fasse, il serait toujours son frère et elle serait toujours une Weasley. Ne le comprenait-elle pas ?

Le silence régnait. C’était la première fois pour Fred qu’il était aussi calme en retenue. Ça c’était parce qu’il se posait plein de questions. Ça aurait été quelqu’un d’autre il aurait déjà tenté de discuter avec lui. Mais là, que pouvait-il lui dire ? Il n’en avait aucune idée. Tout ce qu’il voulait, c’était que quelqu’un d’autre entre dans la salle. Ça détendrait l’atmosphère. Ce serait moins pesant. La porte s’ouvrit avec force. Fred regarda avec compassion le jeune garçon qui rentrait en bégayant tellement il avait peur. En même temps, c’était peut-être sa première retenue et en plus il était en retard, ça ne devait pas aider. Il lui fit un petit sourire comme pour lui dire qu’il n’avait rien à craindre. Mais c’était faux, ça dépendait entièrement d’Eros. Heureusement qu’il ne l’avait pas énervé, sinon il aurait peut-être passé ses nerfs sur le nouvel arrivant.

« Vous bougez pas d’ici » Comment ça ? Il les laissait tout seul, c’était quoi cette histoire. C’était bien la première fois que le surveillant faisait ça avec le redoublant. D’habitude il ne le quittait pas des yeux pendant les deux heures. Fred ne comprenait pas mais c’était l’occasion rêvée de régler ses problèmes de famille. Ils étaient enfermés, Roxanne ne pourrait pas l’éviter. Bon, elle pourrait ne pas l’écouter, mais une partie d’elle entendrait toujours ce qu’il lui dirait. Après, il y avait le plus jeune mais Fred s’en moquait. Il pourrait très bien entendre ce qu’il avait à dire à sa sœur.

Ca faisait déjà plusieurs fois qu’il se tournait vers sa sœur dans l’espoir qu’elle le regarderait, mais elle semblait déterminée à ne pas vouloir ni le regarder, ni lui parler. Bref déterminer à l’ignorer. Mais le rouquin s’en moquait. Il lui parlerait, qu’elle le veuille ou non. « Tu vas encore m’ignorer pendant longtemps ? » C’était bête comme début de discussion, mais il fallait bien qu’il dise quelque chose. « Ecoute fais ce que tu veux, j’ai compris que je pourrais pas te faire changer de clan, mais tu resteras toujours ma sœur et une Weasley, quoi que tu veuilles. » Il se tut. C’était dur à dire mais il s’en voulait. Il aurait du lui parler avant qu’elle n’aille chez les obscurs. Il aurait peut-être changé la donne avant qu’elle ne rentre chez les obscurs. « Alors fais ce que tu veux, vas faire mumuse avec les obscurs si ça t’amuse, mais par pitié arrête de tout faire pour nous blesser ou nous pourrir la vie. » Il faisait bien entendu allusion aux lettres qu’elle avait envoyé à sa petite amie. Mais aussi à d’autres choses. Certes, elle ne les aimait pas, mais elle n’était pas obligée de leur pourrir la vie. Lui ne faisait rien contre elle, jamais. Il lui pardonnait presque toutes ses erreurs. Mais là, c’était trop. Il y avait trop de colère en lui pour qu’il passe une nouvelle fois l’éponge.

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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptySam 17 Nov - 3:02

fred et roxanne


C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort.


La blonde regardait droit devant elle, s’obstinant à ne poser son regard que sur le bureau, à présent abandonné, de la salle de retenue. Elle voyait du coin de l’œil l’élève de première ou deuxième année qui regardait les deux Weasley. Il devait se sentir bien mal à l’aise, mais si cela pouvait le rassurer il n’était pas le seul. Roxanne ne voulait pas rester dans cette pièce, surtout pas avec la compagnie actuelle, c’est-à-dire son frère. Le silence s’installa progressivement dans la salle mais la vipère savait que cela n’allait pas durer. Elle pouvait sentir le regard perçant de son frère sur elle, mais elle s’efforçait à ne pas détourner le regard, tripotant sa plume nerveusement. Nerveusement. Elle n’aurait jamais pût penser être un jour nerveuse en face d’un membre de sa famille, et pourtant c’était bel et bien le cas. En l’occurrence, son frère était peut-être celui qui la rendait la plus nerveuse. Et pour cause, c’était son plus proche parent dans cette école, celui qui la connaissait sans doute le mieux, même si elle avait bien changé depuis son arrivée à Poudlard. Mais quand bien même, elle avait passé neuf années collée à lui, dans leur maison, avant que ce soit lieu qui entre dans l’école de sorcellerie. Et elle ne pouvait pas accepter que quelqu’un la connaisse aussi bien, et elle ne voulait surtout pas affronter son frère, pas ici, pas dans ces circonstances en tout cas. Autant elle n’était absolument pas nerveuse à l’idée de croiser un quelconque Weasley dans les couloirs, elle s’en donnait même parfois à cœur joie lorsqu’elle croisait un ou une cousine qu’elle n’aimait pas, autant se retrouver bloquée avec son frère à écouter sa tirade moraliste l’emballait beaucoup moins. Pourquoi ne pouvait-il pas la laisser une bonne fois pour toute tranquille, la laisser vivre sa vie tel qu’elle l’entendait ? La verte et argent avait une petite idée de la réponse, et elle devait bien avouer que c’était en partie de sa faute si il ne la lâchait pas une bonne fois pour toute. L’idée d’envoyer des lettres à Aliénor avait été brillante – bon, ça n’avait pas réellement marché mais tant pis – malheureusement maintenant ça lui retombait dessus comme un violent retour de bâton. Roxanne savait, elle sentait, que son frère allait tôt ou tard aborder ce sujet, parce qu’il n’avait pas vraiment apprécié la plaisanterie d’après ce qu’elle avait pût entendre dans les couloirs.

« Tu vas encore m’ignorer pendant longtemps ? » Euh oui, c'était l'idée. Enfin c’était l’idée principale de la jeune fille, donc elle ne voyait pas pourquoi changer une si belle idée en plein chemin. Avec un peu de chance si elle l’ignorait assez, il allait se lasser. Ou encore mieux, Eros allait débarquer dans la salle dans les trente secondes et tout redeviendrait normal. Ouais non, il ne valait mieux pas compter sur Eros, après tout il l’avait peut-être fait exprès juste pour les emmerder tous les deux. Si c’était son idée première, autant vous dire qu’il avait bien réussit et qu’en cet instant précis Roxanne était en train de la traiter de tous les noms inimaginables, et d’imaginer les pires tortures qu’elle pourrait lui faire subir si elle se retrouvait dans la forêt en plein nuit face à lui. Le donner en pâture aux centaures lui plaisait bien comme idée. Mais bon, cette idée était bien trop belle pour être vraie, la réalité était beaucoup moins belle. La blonde ne répondit pas à la remarque du jeune homme et continua à fuir son regard, préférant poser son regard sur le troisième élève présent dans la salle qui semblait vouloir se terrer mille lieux sous terre, et elle le comprenait bien. La demoiselle posa son coude sur la table et appuya sa tête contre sa paume, continuant à regarder le jeune élève, qui semblait de plus en plus vouloir se cacher le plus loin possible de ces deux fous. « Ecoute fais ce que tu veux, j’ai compris que je pourrais pas te faire changer de clan, mais tu resteras toujours ma sœur et une Weasley, quoi que tu veuilles. » La vipère roula des yeux, exaspérée par ce refrain qu’elle connaissait carrément par cœur depuis le temps. A croire que les Weasley n’avaient pas beaucoup d’imagination, puisqu’ils répétaient sans cesse les mêmes choses, inlassablement, dans l’espoir idiot que ça fasse plus d’effet la centième fois. Dommage pour eux, Roxanne était plus exaspérée d’entendre mille fois la même chose qu’atteinte par leurs paroles. Elle avait l’impression d’être une gamine dont la mère répétait la même chose tout le temps histoire que ça rentre bien dans sa tête, et elle ne supportait pas être traitée comme une gamine complètement débile. Mais non, aucun ne semblait se lasser de répéter sans arrêt la même chose, à croire qu’ils étaient tous dotés de la mémoire d’un poisson rouge. Elle lança un ricanement méchant pour seule réponse aux paroles de son frère. Oui, elle resterait sa sœur mais ce n’était qu’un vulgaire concept, ils étaient seulement liés par le sang, rien de plus. Il ne s’agissait plus de savoir qui avait le même sang coulant dans ses veines, mais plutôt qui était sa famille de cœur, sa famille de conviction. Le sang ne fait pas tout, et Fred avait beau être son frère administrativement, cela n’empêche qu’elle ne le considérait plus comme tel depuis bien longtemps, et ça qu’il le veuille ou non. « Alors fais ce que tu veux, vas faire mumuse avec les obscurs si ça t’amuse, mais par pitié arrête de tout faire pour nous blesser ou nous pourrir la vie. » Il ne voulait donc pas se taire ?

Soupirant, la jeune fille daigna enfin se retourner et plongea ses yeux azurs dans ceux de son frère, le défiant du regard. Elle en avait assez de ses remarques sur son comportement, elle en avait assez de tout ce qu’il pouvait lui balancer dans la figure. Le silence valait mieux que toutes ces paroles inutiles, mais ça il ne semblait pas le comprendre. « Non, désolée. » lança-t-elle. Puis elle se mordit la lèvre, un sourire apparaissant sur sa bouche. « En fait, pas désolée, juste non. » ajouta-t-elle avant de se mettre vraiment face à lui, tournant le dos au troisième élève qui devait être en train de se lamenter de s’être retrouvé au beau milieu d’un règlement de comptes. « Écoute moi bien, je n’ai pas d’ordres à recevoir de toi. Ne te crois pas plus important qu’un autre, si je m’amuse avec vous ce n’est pas parce que vous êtes de ma … famille » elle fit une grimace en prononçant le dernier mot, puis reprit, la voix froide. « Mais je fais ça avec tout le monde, et ce n’est pas parce que monsieur se décide à venir me faire la morale que je vais changer de comportement. » Elle n’avait même pas relevé la remarque à propos des Obscurs, elle savait qu’il ne valait mieux pas commencer sur ce terrain glissant, qui de toute façon allait aboutir à un dialogue de sourds comme elle en avait déjà plusieurs fois eu. Qu’elle soit chez les Obscurs énervait son frère, très bien. Mais pourquoi serait-ce à elle de changer de camp, et pas à eux de venir de son côté ? Vraiment, il fallait arrêter de toujours lui mettre toutes les responsabilités de leurs tensions sur le dos, elle n’avait rien fait à part assumer les idées qui étaient les siennes. Et si elle se faisait blâmer pour cela, c’est que sa famille n’avait pas l’ouverture d’esprit qu’elle prétendait avoir, tout simplement. « Et puis, faut savoir ce que tu veux. Tu veux que j’arrête de te pourrir la vie mais tu t’obstines à faire la même chose de ton côté. Tu crois quoi ? Que je vais rester les bras croisés à attendre que t’arrête de me harceler pour me faire la morale ? » ajouta-t-elle avant de poser son regard sur le sol. « Je croyais que tu me connaissais mieux que ça Fred » murmura-t-elle pour finir ta tirade. Elle s’était peut-être trompée finalement, peut-être qu’il ne la connaissait pas tant que ça au final, peut-être qu’il était comme tous les autres, pensant savoir qui elle était mais étant bien loin de la vérité. Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de véritablement connaître la jeune fille. Elle se confiait peu, peut-être seulement à Pete au final, ce qui était assez contradictoire. Mais les autres ne la connaissait qu’en surface, ils n’avaient pas cherché à en savoir plus, à percer la carapace qu’elle s’était forgé au fil des années. C’est sans doute pour ça que de nombreux élèves avaient du mal à comprendre les agissements de la vipère, mais dans sa tête à elle, tout cela suivait une logique bien établie, qu’elle suivait à la lettre. Tant pis, cela valait mieux que personne ne sache ce qui pouvait bien se tramer dans son cerveau, cela valait mieux pour tout le monde. Relevant la tête, elle lança un coup d’œil au deuxième année qui s’était presque collé au mur, cherchant sans doute dans un espoir insensé à le traverser et quitter la salle. La verte et argent retourna la tête pour faire face une nouvelle fois à son frère. « Je sais pas ce que tu cherches à faire en me déballant tout ça maintenant, mais en tout cas y a peu de chances que ça fonctionne » dit-elle avant de se lever et de se diriger vers la fenêtre. Elle commençait à avoir un peu chaud, et elle était fatiguée d’être assise sans rien faire. Regardant par la vitre, elle observa le parc, désert à cette heure-ci, avant de se retourner, s’appuyant de ses deux mains sur le rebord de la fenêtre. Un sourire s’afficha doucement sur ses lèvres. « Comment va Alienor ? » Elle avait lâché la bombe, le sujet qu’il ne valait mieux pas aborder en ce moment, surtout après les délicieuses lettres que la verte avait envoyé à la petite amie de son frère. Lui qui prétendait avoir de l’humour ne le montrait pas vraiment dans ce genre de situations. La blonde se dit qu’elle aurait peut-être mieux fait de ne pas ouvrir la bouche cette fois-ci, mais c’était son genre de mettre les pieds de plat, souvent de manière intentionnelle, et c’était sans doute là le plus triste dans cette histoire.

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Dernière édition par Roxanne H. Weasley le Jeu 2 Mai - 6:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyJeu 13 Déc - 4:44

La salle de retenue, un décor de rêve pour une belle bagarre entre frères et sœurs. Il ne pensait qu’à une seule chose, à lui parler, à s’expliquer avec elle. Non, ce qu’il voulait vraiment c’était qu’elle lui adresse la parole. Elle était sa sœur, elle le serait toujours. Il ne faisait même pas attention à l’élève de première ou deuxième année qui était assis à coté d’eux. A vrai dire, il s’en moquait qu’il soit là ou pas. Il parlerait à sa sœur et devant lui. Il le fallait. Le jeune garçon n’aurait pas d’autre choix que de les écouter. Mais pour l’instant, sa sœur était loin d’être décidée à lui parler, tournant toujours la tête pour éviter la confrontation. C’était une bonne technique. Mais pas assez pour décourager le rouquin.

Premier essai. Elle l’évita préférant regarder le troisième élève. Fred voyait bien que celui-ci était mal à l’aise. Mais chose étrange, sa sœur l’était aussi. Il l’avait bien remarqué. Elle ne semblait pas ravie du tout d’être en sa compagnie et semblait assez nerveuse. C’était étrange parce que ce n’était pas vraiment son genre. Elle était plutôt du genre à être énervante, insultante, voir blessante mais stressée ou nerveuse ? Jamais ! Pour une fois, Fred remerciait Eros, il le bénissait pour le cadeau qu’il lui avait fait, chose que la verte et argent n’avait pas l’air de faire. Fred l’imaginait bien passant en revue des moyens de se venger du mauvais coup que le surveillant lui avait fait. Le frère de son coté pensait le parfait contraire. Comment remercier Eros pour le cadeau qu’il lui avait fait ? Ça ne se finirait peut-être pas bien mais il aurait permis de discuter avec elle et c’était déjà ça.

Deuxième tentative. Cette fois, il misait sur la famille. Elle en ferait toujours partie. Mais elle ne s’en rendait pas vraiment compte. C’était ça le pire. On aurait dit qu’elle ne comprenait pas qu’elle serait toujours une Weasley. Elle avait leur nom, elle ne pourrait jamais être une vraie obscure et une vraie mangemorte. Une vraie serpentarde si, elle l’était déjà mais Fred ne la laisserait pas aller plus loin. Il vit que Roxanne roulait des yeux. Elle ne semblait pas très contente une fois de plus. Mais ne voyait-elle pas qu’il ne disait que la vérité ? Et puis, elle aurait dû être un peu plus contente que d’habitude. Après tout, il la laissait désormais être dans le clan qu’elle voulait même s’il ne l’appréciait pas beaucoup. Il avait bien compris qu’il ne pouvait rien y faire. C’était tellement évident. Elle resterait une obscure, du moins, pour le moment. Il avait cru au moment où Jenny avait été assassinée qu’elle changerait peut-être de clan, naïf comme il était. Cette tentative avait plus ou moins réussi. En effet, elle avait roulé des yeux, preuve qu’elle l’écoutait quand même, bien que ça ne lui plaise pas. Mais elle ne lui répondait toujours pas.

Troisième phrase. Cette fois ci, elle se tourna vers les et plongea ses yeux dans les siens. Et bien, il y avait enfin un peu de réaction. Elle soupirait, semblant sur le point de pêter un cable, mais le poufsouffle s’en moquait. Il voulait sa discussion et il l’aurait que ce soit pour améliorer la situation ou l’empirer. « Non, désolée. » Fred soupira. Elle semblait contente de sa réponse. Pourtant, ce n’était pas dure, elle n’avait qu’à arrêter un peu de jouer avec eux. Tout ce qui l’intéressait c’était faire du mal aux autres. La lettre envoyait à Alienor avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. « En fait, pas désolée, juste non. » Il n’en attendait pas moins d’elle. Pourquoi ce serait-elle excusée ? Je vous le demande bien… Elle avait un comportement de gamine de dix ans refusant de dire pardon pour ses erreurs et en faisant tout le temps. Alors, oui, elle ne les aimait pas, mais était-ce une raison pour ne plus leur parler. Elle ne voulait peut-être pas être de leur famille mais elle le resterait. Et elle lui faisait vivre un enfer, il ne se gênerait pas pour faire la même chose plus tard. Ce qu’elle ne se rendait pas compte, c’était que malgré tout, il la défendait. Enfin, c’était ce qu’il faisait pour le moment. Il allait peut-être bientôt arrêter. Lui en vouloir au point de tenter de le séparer de sa petite amie, c’était tellement bas qu’il n’en pouvait plus.

Elle était maintenant face à lui et le fixait. Même si ça n’allait certainement pas être amusant, il préférait ça à être ignoré. « Ecoute moi bien, je n’ai pas d’ordres à recevoir de toi. Ne te crois pas plus important qu’un autre, si je m’amuse avec vous ce n’est pas parce que vous êtes de ma … famille » Et bien si, il se croyait plus important que les autres. Il était son ainé, son frère. Il la connaissait très bien et elle serait toujours la personne à qui elle serait la plus reliée. « Mais je fais ça avec tout le monde, et ce n’est pas parce que monsieur se décide à venir me faire la morale que je vais changer de comportement. » C’était mieux que tout, cette réponse. Elle faisait ça à tout le monde… N’avait-elle rien de mieux à faire de sa vie ? C’est sûr qu’il n’y avait rien de plus amusant que de saouler son monde et de se servir des autres. Et puis, il ne lui avait pas fait la morale. Il avait été clair. Elle devait arrêter. Il ne cherchait même plus des raisons. Il critiquait seulement ça, il n’en pouvait plus d’elle et de son comportement de débile. Le pire était quand même ceux qui ne s’apercevaient pas qu’elle se servait d’eux. Le rouquin pensait à Louise dont se servait énormément sa sœur. Comment faisait-elle pour ne pas voir que la fille de Georges Weasley se servait d’elle ? Elle était vraiment dans son monde où tout allait pour le mieux par moment.

« Et puis, faut savoir ce que tu veux. Tu veux que j’arrête de te pourrir la vie mais tu t’obstines à faire la même chose de ton côté. Tu crois quoi ? Que je vais rester les bras croisés à attendre que t’arrête de me harceler pour me faire la morale ? » Il ne croyait rien du tout, il constatait. Il savait bien qu’elle ne se laisserait pas faire. Ça avait toujours été comme ça. Il ne lui pourrissait pas la vie, il voulait lui parler, être un peu avec elle. Au début, il n’avait pas supporté son choix de clan mais depuis il l’avait accepté et ne lui faisait presque plus de remarques où elles étaient cachées. Il ne tentait plus de la faire revenir chez les résistants. C’était trop tard, il le savait bien. Mais de là à lui pourrir la vie, il y avait un fossé. Alors, elle trouvait peut-être qu’il voulait trop avoir une conversation avec lui et que c’était pour ça qu’elle lui en voulait. Parce que ça la fouttait mal d’avoir un frère chez les résistants, poufsouffle et en plus qui l’ouvrait et montrait son point de vue et était plus qu’actif. Mais rien qu’avec son nom elle était fichée par des obscurs. Il ne fallait pas qu’elle croit que parce qu’elle y était depuis longtemps, il n’y en avait pas pour la critiquer parce que de toute façon, elle appartenait à une famille de traitre-à-son-sang. « Je croyais que tu me connaissais mieux que ça Fred » Cette phrase n’avait été qu’un murmure mais le redoublant l’avait entendu. Même si elle était assez dur, sa sœur sous-entendant qu’il ne la connaissait pas bien, ou plus bien. Il optait plutôt pour le ‘plus bien’ et il trouvait normal qu’il la connaisse moins bien qu’avant, elle lui avait un peu remonté le moral. Sa sœur pensait avant qu’il la connaissait bien, ce qui voulait dire qu’elle n’avait pas complètement tiré un trait sur leur enfance et les moments, bons ou mauvais, qu’ils avaient pu passer ensemble.

Avait-elle finit ? Fred préférait attendre un peu, il verrait bien après. Elle avait certainement encore une remarque bien placée à lui faire. Il préférait répondre à tout d’un seul coup, c’était plus logique. Comme ça il pourrait peut-être avoir un semblant d’impact sur elle. « Je sais pas ce que tu cherches à faire en me déballant tout ça maintenant, mais en tout cas y a peu de chances que ça fonctionne » Sans blague ! Il l’avait déjà remarqué mais il espérait que ça fonctionnerait. Et puis, c’était surtout de l’histoire avec Alienor qu’il voulait parler, mais chaque chose en son temps. Pour l’instant, il préférait tenter de lui expliquer un peu toutes les erreurs qu’elle pouvait faire.

« Tu crois que je ne sais pas que je n’ai pas à te donner d’ordres ? Tu me l’as déjà fait comprendre il y a bien longtemps. Mais par pitié arrête de te comporter comme une première année. Tu ne cherches qu’à énerver les autres, tu crois pas que tu as mieux à faire à ton âge ? » Il marqua une pause. Ça allait refaire morale, mais il n’y pouvait rien. Il savait que ça ne plairait pas à sa sœur mais il ne voyait pas trop ce qu’il pourrait faire d’autres. « Tu dis que je te pourris la vie, mais il y aurait bien longtemps que j’aurais arrêté si tu avais arrêté de nous faire tous tes coups-bas en continu. D’ailleurs, tu dois avoir remarqué que j’ai accepté depuis un bout de temps ton clan même si je ne l’approuve pas. Mais tu ne vois que les choses que tu veux voir et non les efforts que je fais pour essayer de renouer un minimum le dialogue entre nous. » Que dire de plus, il n’en savait rien. Il avait peur d’empirer les choses. Il savait bien que ça ne pouvait pas être bien pire mais tout de même. « Alors oui, je te connaissais, mais il y a longtemps que je ne te reconnais plus vraiment. Et pourtant, si tu étais renseignée, tu saurais toutes les choses que je peux faire pour toi. » Elle pensait peut-être qu’il ne faisait rien. Mais elle aurait dû se rendre compte que les attaques des résistants l’évitaient souvent. Et pourtant, les attaques, c’était un peu le rôle du septième année, elle devrait l’avoir remarqué.

Il la regarda se déplacer jusqu’à la fenêtre. Elle regardait à travers lorsque la chose qui sortit de sa bouche surpris tellement le rouquin, qu’il en eut le souffle coupé. Cette phrase, ou plutôt cette remarque, c’était la pire chose qu’aurait pu dire sa sœur et elle l’avait fait. « Comment va Alienor ? » Et puis il vit le sourire un peu mauvais qui flottait sur les lèvres de la serpentard qui ne le regardait même pas. Comment ce qu’elle lui avait fait pouvait-il l’amuser ? Ce n’était rien de plus qu’un comportement puéril. Fred avait l’impression qu’elle était jalouse du bonheur qu’il partageait avec sa petite amie désormais sortie de Poudlard. Sinon, qu’elle autre raison aurait-elle eu d’envoyer des lettres à Alienor en lui disant qu’il voyait quelqu’un d’autre. Fred avait été outré. Heureusement la poursuiveuse des chimères avait vite compris qui elle pouvait croire et à qui elle ne pouvait pas se fier. Mais ça ne suffisait pas à Fred. Il voulait en parler depuis le début mais là qu’elle lui en parlait d’elle-même c’était encore pire. « Très bien, je te remercie de t’inquiéter pour elle. » La phrase était dite de façon froide, presque glaciale. Le deuxième année qui avait déjà tenté de changer de place pour s’éloigner d’eux, s’écarta encore un peu plus, comme pour se protéger. « Sérieux, qu’est-ce qui t’as pris ? Tu me trouves trop heureux avec elle ? T’es jalouse parce que moi j’ai une petite amie avec qui ça dure et que c’est pas ton cas ? En tout cas, ça n’a fait rire que toi. » Il se tut. Il bouillait de l’intérieur. Ces lettres, Fred ne les avait pas supportées. Alienor était la personne qui comptait le plus pour lui et il avait vraiment eu peur de la perdre lorsqu’il avait appris ce qu’elle avait reçu. « Ecoute, c’est pas mon problème si tu trouves pas ton bonheur, mais tu le trouveras jamais en brisant celui des autres, sois en sûr. » Est-ce qu’elle avait des problèmes de couple, il n’en savait rien. Mais elle avait le comportement d’une gamine en ayant et ne supportant pas de voir les autres heureux ensemble. Fred tourna la tête, il n'avait même plus envie de la voir. Elle qui semblait si heureuse de faire du mal aux autres. Il l'avait toujours un peu défendu au fond de lui mais il savait que si elle ne se reprenait pas vite, il n'y arriverait plus.
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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyVen 14 Déc - 13:00

fred et roxanne


C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort.


La verte et argent aurait tout donné en ce moment précis pour sortir de cette pièce et fuir le plus loin possible de son frère. Elle ne voulait pas rester une minute de plus en sa compagnie mais malheureusement elle ne voyait pas comment fuir cette situation désastreuse dans laquelle elle allait perdre quelques plumes. A croire que la famille Weasley avait décidé de mener une guérilla contre elle depuis quelques jours, puisque après Rose qui l’avait complètement défiguré, voilà que son frère débarquait sur son cheval blanc, prêt à en découdre avec la vipère. Ils avaient vraiment du temps à perdre avec elle, à croire qu’au final ils étaient tout aussi content de mener cette guerre qu’elle. Ils ne comprenaient pas qu’ils ne faisaient que faire tourner l’engrenage malsain qu’elle avait instauré depuis de longues années en essayant de s’expliquer avec elle. A croire que leurs yeux étaient voilés et qu’ils étaient aveuglés dès que Roxanne entrait en scène. Tout ceci n’était qu’un jeu qui ne l’amusait que parce qu’ils jouaient. S’ils arrêtaient d’y jouer, elle arrêterait aussi et trouverait bien rapidement un autre terrain pour s’amuser durant ses heures perdues. Mais non, sa famille était décidément des victimes idéales, et le pire c’est qu’ils ne se rendaient même pas compte qu’ils avaient leur rôle dans toute cette comédie sinistre. « Tu crois que je ne sais pas que je n’ai pas à te donner d’ordres ? Tu me l’as déjà fait comprendre il y a bien longtemps. Mais par pitié arrête de te comporter comme une première année. Tu ne cherches qu’à énerver les autres, tu crois pas que tu as mieux à faire à ton âge ? » Un rire sinistre s’échappa des lèvres de la verte et argent. Il était vraiment mal placé pour la traiter de gamine, lui qui passait son temps à inventer des blagues débiles et inutiles dignes d’un enfant de trois ans. Et après c’était elle qui n’était pas mature ? Merde quoi, il avait dix-huit ans et il pensait que la vie se résumait à faire des farces à tout va. Il marchait sur les traces de ses parents et il venait lui faire la morale à elle ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité, Roxanne n’arrivait pas à croire qu’il avait véritablement osé dire ça. « Tu dis que je te pourris la vie, mais il y aurait bien longtemps que j’aurais arrêté si tu avais arrêté de nous faire tous tes coups-bas en continu. D’ailleurs, tu dois avoir remarqué que j’ai accepté depuis un bout de temps ton clan même si je ne l’approuve pas. Mais tu ne vois que les choses que tu veux voir et non les efforts que je fais pour essayer de renouer un minimum le dialogue entre nous. » Il ne comprenait rien. Tout comme Rose. Ils n’arrivaient pas à se remettre en cause, non, tout était de sa faute à elle, bien sûr. Pensait-il aux longues années où elle était la risée de sa famille, pointée du doigt comme une traitresse parce qu’elle avait eu le malheur d’avoir des idées différentes ? Pensait-il à la douleur de voir que tous ceux qui sont censés vous soutenir vous tournent le dos ? Alors oui, elle s’était défendu, elle avait contre-attaqué, se séparant peu à peu de tout ce qui pouvait lui rappeler sa famille. Elle s’était forgé une carapace pour ne plus avoir à souffrir de voir ces personnes dont elle avait pût être un jour proche d’elle la regarder avec un air de dégoût et de pitié dans les yeux. Elle avait voulu couper tous ces liens parce que ça fait moins mal de voir ce genre de regard chez des gens qui ne comptent pas à nos yeux. Elle n’était pas un monstre, c’était leur comportement qui l’avait rendu comme elle était, ils n’avaient pas compris la douleur d’être seule contre tous, ce sentiment de rejet. Fred avait beau parler, ce n’était pas lui qui devait endurer les regards de leurs parents, ces regards où se mêlaient peine, regret et honte, leurs lettres froides et sans aucun amour. Non, il ne comprenait pas, il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle avait vécu, et pourquoi elle se comportait comme ça. Elle était une garce ? Oui elle l’avouait et l’assumait, mais c’était la seule manière de se défendre, d’avancer sans avoir de regrets. La blonde était une fille obstinée, elle assumait ses idées et jamais ne les renierait parce que sa famille lui disait de le faire. Et pour ce faire, elle avait dû devenir ce qu’elle était aujourd’hui, justement parce qu’elle n’avait eu aucun soutien de la part de ceux qui auraient dû lui en donner et qu’elle s’était retrouvée seule face à un monde qu’elle ne connaissait pas où elle avait dû se faire une place. Alors non, elle n’était pas la seule coupable dans cette histoire, ça elle ne pouvait pas l’accepter. « Alors oui, je te connaissais, mais il y a longtemps que je ne te reconnais plus vraiment. Et pourtant, si tu étais renseignée, tu saurais toutes les choses que je peux faire pour toi. »Lançant un soupir moqueur à la dernière remarque du jaune et noir, la jeune fille roula des yeux. S’il ne la reconnaissait plus c’est qu’il y avait une raison. Il avait tout fait pour qu’ils s’éloignent, à lui dire jour après jour qu’elle faisait les mauvais choix. Ce n’était pas elle qui avait choisi sa maison, ce n’était pas sa faute si c’était là sa place. Mais eux n’avaient rien compris, ils avaient pris ça comme une trahison et avaient gardé cette idée en tête depuis le premier jour. Alors oui elle s’y était faite, mais ce n’était pas que de sa faute, il fallait accepter qu’elle n’était pas pareille qu’eux, qu’elle avait des avis divergents.

La jeune fille se leva, énervée, et alla se diriger vers la fenêtre pour se tenir le plus loin possible de son frère, sans quoi elle sentait qu’elle pourrait lui sauter dessus pour lui arracher les yeux de leurs orbites. Elle en avait marre que ce soit toujours elle la responsable aux yeux de tous, elle en avait marre que personne ne comprenne ce qu’elle avait enduré elle, que eux de leur côté se comportaient comme s’ils étaient les êtres les plus parfaits que ce monde ai jamais porté. Elle en avait marre de tout ça, et elle avait de plus en plus de mal à contenir sa colère à chaque fois qu’un membre de sa famille osait venir lui asséner ce genre de remarque en pleine figure. C’était le point de non-retour et malheureusement Fred, même s’il avait de bonnes raisons pour être énervé, ne devait pas sortir des choses comme ça devant elle. Regardant par la fenêtre, la jeune verte et argent ouvrit la bouche pour répondre aux accusations de son frère aîné. « Moi je suis une gamine ? Rappelle-moi qui passe sa vie à faire des blagues à tout le monde. Tu trouves ça plus mature d’aller emmerder le monde ? Moi je trouve pas alors ne vient pas me faire la morale, sérieusement je te trouve mal placé pour le faire. » La blonde se retourna pour regarder Fred, le regard noir. Elle s’appuya contre le rebord de la fenêtre avec ses deux bras et plongea son regard azur dans celui de Fred. Les mots voulaient sortir et elle avait du mal à les contenir mais elle essaya de les retarder le plus possible pour ne pas se retrouver en fautive, car on parle parfois trop rapidement. « Encore et toujours le même refrain. C’est toujours de ma faute, mais remettez-vous un peu en question. Non mais merde quoi, qui n’a jamais arrêté de me pointer du doigt parce que j’ai atterris à serpentard ? Qui m’a dès le départ catalogué comme étant une traitresse ? Vous vous dites tolérants mais que dalle, vous êtes tous pareils, vous ne supportez pas ceux qui sont différents. » La jeune fille sentait la colère monter peu à peu en elle, elle sentait qu’elle allait exploser et déverser sa rage et sa colère sur son frère. Serrant ses doigts contre le rebord de la fenêtre, elle ferma les yeux quelques secondes en inspirant pour se calmer, mais c’était presque peine perdue à présent. « Renouer le dialogue ? Tu te fous de moi ? A chaque fois c’était toujours la même chose ‘change de camp, rejoins nous’ puis après ‘arrête d’agir comme ça’. Je suis plus une gamine, j’en ai marre que vous soyez tous sur mon dos à me dire quoi faire. J’ai plus cinq ans Fred, mets-toi ça dans le crâne » Prenant une grande bouffée d’air avant de reprendre, la jeune fille desserra un peu sa prise sur la pierre du mur, ses doigts commençant à être meurtris à force d’être trop serrés. « Alors ouais je vous fais des coups bas, mais vous êtes pas si innocents que ça dans toute cette histoire, alors arrête de dire que c’est que de ma faute. Tu crois que ça me fait plaisir de voir les lettres de papa et maman ? Ils osent à peine écrire que je suis leur fille. Tu crois vraiment que c’est facile à vivre ? T’as aucune idée de ce que j’ai pu vivre depuis que je suis rentrée ici. Tu dis que t’es mon frère, que t’es toujours là pour moi, mais t’as pas été foutu de me soutenir quand j’ai atterris à Serpentard. Toi t’as pas ce soucis-là, ils sont fiers de toi, mais moi ils ont honte que je sois leur fille. Alors ne viens pas me dire que je suis celle qui vous fais le plus souffrir, parce que moi aussi j’ai souffert, mais ça tout le monde s’en fout. » Le souffle haletant, la jeune fille releva fièrement la tête. Tout cela était de l’histoire ancienne, elle avait avancé maintenant, elle était devenue plus forte et elle n’avait que faire de tout ce qu’on pouvait dire d’elle, même si elle avait toujours un pincement au cœur lorsqu’elle ouvrait les rares lettres de ses parents. Elle était devenue une garce, et elle en était fière, c’était ce qui lui avait permis de ne pas sombrer dans le mauvais côté, de tenir le coup jour après jour. Elle avait trouvé du soutien parmi les ennemis de sa famille. Ils avaient étaient bien mieux pour elle que sa famille ne l’avait été, et elle n’avait aucun regret à les avoir rejoint. C’était fait, c’était terminé, ils avaient joué, ils avaient perdu. Perdu Roxanne. Pas une grande perte pour eux peut-être mais c’était quand même une perte. Détournant le regard vers la fenêtre pour ne plus avoir les yeux posés sur son frère, la jeune fille respira calmement pour reprendre une certaine contenance. Fermant les yeux quelques secondes, un sourire vint se dessiner sur ses lèvres tandis qu’elle demandait des nouvelles d’Alienor. La peste qui sommeillait en elle s’était réveillée. Après avoir tout déballé, elle montrait à son frère qu’aujourd’hui elle était parvenu à avancer sans son aide, que tout ce qui avait pu se passer ne l’avait pas empêché de grandir. « Très bien, je te remercie de t’inquiéter pour elle. » La réponse de Fred avait été lancée d’une voix glaciale qui n’étonna guère sa petite sœur. Elle savait qu’elle venait de lancer un sujet épineux, voire dangereux pour elle, mais c’était là le plaisir du jeu sadique qu’elle s’amusait à jouer. Son sourire s’accentua et elle attendit la suite, sans se retourner vers Fred, regardant toujours le parc qui s’étendait sous ses yeux.

« Sérieux, qu’est-ce qui t’as pris ? Tu me trouves trop heureux avec elle ? T’es jalouse parce que moi j’ai une petite amie avec qui ça dure et que c’est pas ton cas ? En tout cas, ça n’a fait rire que toi. » Le sourire de la jeune fille s’estompa l’espace de seconde, remplacé par une légère grimace, avant de revenir se placer sur ses lèvres. Elle n’allait pas se laisser avoir par des remarques aussi basses que celle-ci, surtout que Fred ne savait rien de sa vie. Il n’avait pas le droit de juger puisqu’il ne connaissait rien des problèmes que pouvait avoir sa sœur. La colère recommençait à monter dans la jeune fille et elle sentait bien que son frère aussi commençait à être sur les nerfs. Toute cette histoire allait se terminer dans le sang si Eros ne revenait pas bientôt. Le seul témoin de cet affrontement était le deuxième année qui n’avait pas pipé un seul mot depuis le début, sans doute trop apeuré par les règlements de compte des deux Weasley pour oser ne dire qu’un mot, ou même éternuer. « Écoute, c’est pas mon problème si tu trouves pas ton bonheur, mais tu le trouveras jamais en brisant celui des autres, sois en sûr. » La jeune fille roula des yeux tout en croisant les bras sur sa poitrine. Le bonheur. Il parlait de bonheur alors qu’il avait une malheureuse relation avec une fille qui était loin de lui et qui couchait peut-être avec le premier venu à chaque fois qu’elle sortait le soir. Sérieusement, un bonheur comme ça le jeune verte et argent n’en voulait pas, mais bon il fallait croire que Fred avait vu ses espérances à la baisse, un peu comme leur père. La jeune fille se retourna enfin de la fenêtre, détachant son regard de la vue que lui offrait la vitre. Elle vit que Fred avait à son tour détourné les yeux, que le deuxième année était allé se coincer dans un coin de la pièce se faisant le plus petit possible pour éviter de son prendre des dommages collatéraux. La verte et argent fit quelques pas vers Fred, et alla se poster devant sa table. Une fois arrivée là-bas, elle frappa la surface en bois de ses deux mains, obligeant Fred à relever les yeux. Elle allait rendre ses comptes une bonne fois pour toute, maintenant c’était trop. « Tu veux savoir ce qui m’a pris ? Il m’a prit que j’aime vous faire du mal à vous tous. Il m’arrive que je vous fais comprendre ce que moi j’ai vécu pendant toutes ces années. Alienor est la seule fille à laquelle tu tiens pas vrai ? Si tu la perd tu te retrouves seul ? Et bien c’est exactement cette sensation que je veux que tu ressentes, je veux que tu te retrouves à ma place, quand tu n’a plus personne vers qui te tourner. Je veux voir dans tes yeux la détresse que je voyais dans les miens quand j’étais en première année. Ouais Fred, je te veux du mal, mais c’est tout ce que tu mérites, et je me fous bien de savoir si c’est débile ou pas, parce que c’est la seule chose que je veux vraiment en ce moment même. » Ses mots étaient durs, ils étaient coupants comme du verre brisé. Elle voulait blesser Fred, couper tout ce qui pouvait y avoir encore entre eux, elle voulait qu’il comprenne mais aussi qu’il arrête de la suivre. Elle voulait tellement de choses qu’elle ne savait même plus ce qu’elle voulait. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve, elle sentait que son corps n’était plus contrôlé. La vipère baissa les yeux vers ses mains qui se mirent à trembler sur la table. La blonde les serra pour contrôler ces tremblements. Elle ne pouvait pas s’arrêter là, elle devait continuer même si c’était difficile, elle devait dire tout ce qu’elle avait à dire, comme elle l’avait fait avec Rose. Rose. Elle l’avait un peu comprise, elle avait réussi à se remettre en question. Pas sûr que Fred y soit aussi capable, mais ce n’était même plus l’enjeu. Roxanne voulait juste que tout se termine, qu’elle soit libérée de toutes ces pensées qu’elle portait comme un lourd fardeau depuis trop longtemps. Elle voulait que rien ne soit arrivé, elle voulait se venger, elle voulait en finir, elle voulait le frapper, elle voulait lui dire qu’elle avait souffert, elle voulait lui dire que ça lui faisait mal de voir que leurs parents continuaient leur vie comme si leur fille n’avait jamais existé, elle voulait lui dire que tout cela était difficile, elle voulait lui dire tellement de choses qu’elle craqua. Elle craqua purement et simplement. Son corps, son cerveau, ses nerfs, tout éclata, déversant des sentiments et des émotions tellement fortes et contradictoires que son corps ne put le supporter. Elle perdit le contrôle, elle n’arriva pas à faire quoi que ce soit pour retenir la larme qui coula le long de sa joue avant d’aller s’écraser sur le bois de la table. Elle en avait marre de tout ça, de devoir supporter ce rôle de méchante, de traîtresse, seule et contre tous. Non, elle ne regrettait pas ce choix qu’elle avait fait, mais elle ne supportait pas de voir que tout le monde pensait que c’était elle la fautive. Elle enrageait de voir que personne ne comprenait, que personne n’essayait de comprendre. La première larme ne fut pas la dernière. Une, deux, trois autres allèrent s’écraser à leur tour sur le bois avant que Roxanne ne se détourna de son frère et fasse quelques pas. La verte et argent porta sa main à son visage pour essuyer les gouttes qui perlaient à ses yeux tout en reprenant son souffle pour calmer cette expression de son état intérieur. Ce n’étaient pas des larmes de tristesse, c’étaient plus des larmes de frustration. Des pleurs nerveux. Lorsque ses pleurs furent contrôlés et que les larmes arrêtèrent de vouloir s’échapper de ses yeux, la jeune fille reprit la parole, la voix un peu brisée cependant. « Mais tu veux pas comprendre, et je vais pas te forcer. Continue à me prendre pour la méchante, le mouton noir. Continues à faire ce que tu fais si bien, mais ne viens pas me dire que ce que je fais est mal. » Elle lança un regard au deuxième année qui la regardait d’un air étrange, apeuré, avant de reprendre. « Quant à Alienor, si ton bonheur comme tu dis est si fort, mes pauvres lettres n’auraient rien fait. Alors n’en fait pas toute une histoire, et continues à vivre ta vie parfaite si ça te fait tant plaisir, mais lâches moi. »C’était finit, elle ne voulait plus parler, elle avait tout dit, elle avait tout déballé. Elle s’était laissé aller aux affres de ses pensées, elle avait perdu cette façade de glace, ce mur qui la séparait des autres. Tout avait volé en éclats, devant son frère qui plus est. Mais au moins elle se sentait mieux, elle s’était libérée d’un poids et c’est ce qu’elle avait à faire. A présent, tout pouvait reprendre son court habituel, l’histoire se terminait ici, du moins espérait-elle.



Dernière édition par Roxanne H. Weasley le Jeu 2 Mai - 6:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyLun 7 Jan - 11:00

Il se tenait face à elle mais ne savait plus trop comment réagir. Il voyait bien que les remarques qu’il lui avait faites ne lui avaient pas plu. Il voyait aussi qu’il n’avait pas bien abordé le sujet comme à chaque fois. C’était toujours pareil. Il ne savait pas comment en parler et ça tournait encore plus mal que ça ne l’était avant. Il s’en rendait bien compte depuis le temps que c’était comme ça, il n’était pas idiot. Mais il se disait qu’un jour peut-être elle comprendrait. Elle comprendrait qu’il essayait de changer un peu même s’il n’était pas très doué pour dire ce qu’il pensait vraiment. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile à faire, surtout lorsque l’on n’était pas en très bons termes et que l’on savait qu’à la moindre petite remarque mal placée, ça tournerait à la catastrophe. D’ailleurs c’était certainement une fois de plus ce qui était en train de se passer. Il n’y arriverait jamais. Pourtant, il avait fait des efforts. Il tentait plutôt de renouer le contact plutôt que de la critiquer. Mais il n’y arrivait pas vraiment. Et justement parce qu’il ne pouvait pas renouer le dialogue dans l’état actuel des choses. Il ne pouvait pas être proche d’elle alors qu’elle martyrisait sa famille. D’autre le pouvait peut-être mais pas lui.

Lorsqu’elle s’était éloignée de lui, le poufsouffle avait bien vu qu’elle était en colère, très en colère, une fois de plus. Il avait encore dû faire des gaffes, il le savait. Il disait souvent ce qu’il pensait avant même d’avoir vraiment réfléchit alors tout de suite ça n’aidait pas. « Moi je suis une gamine ? Rappelle-moi qui passe sa vie à faire des blagues à tout le monde. Tu trouves ça plus mature d’aller emmerder le monde ? Moi je trouve pas alors ne vient pas me faire la morale, sérieusement je te trouve mal placé pour le faire. » Et voilà, la preuve par l’exemple. Un exemple parfait de choses que le Weasley aurait pu éviter s’il avait un peu réfléchit. Bon, il voulait en faire son métier. C’était un peu différent. C’était ce que l’on appelle une passion, comme le quidditch pouvait l’être aussi pour lui. Est-ce qu’énerver les autres était une passion ? Fred avait de gros doutes mais il maintient sa bouche bien fermée préférant ne rien dire. Le redoublant devait bien admettre qu’elle avait quand même un peu raison. Il se dit qu’il pourrait toujours un peu améliorer les choses en lui donnant un peu raison, ce ne serait toujours pas ça de perdu. « Bon, ok, mais pour moi c’est une passion… » Il ne l’avait pas dit très fort, et se demanda si elle l’avait entendu tant elle enchaina vite sur la suite. Elle lui jetait toujours un regard noir, un regard qui faisait peur. « Encore et toujours le même refrain. C’est toujours de ma faute, mais remettez-vous un peu en question. Non mais merde quoi, qui n’a jamais arrêté de me pointer du doigt parce que j’ai atterris à serpentard ? Qui m’a dès le départ catalogué comme étant une traitresse ? Vous vous dites tolérants mais que dalle, vous êtes tous pareils, vous ne supportez pas ceux qui sont différents. » Mais c’était quoi cette histoire ? D’accord, ils n’avaient pas été très contents, même pas du tout, il fallait le reconnaitre, mais ils ne l’avaient pas traité de traitresse. C’était lorsqu’elle était rentrée chez les obscurs que les choses avaient vraiment dégénérées. Il n’avait peut-être pas été aussi proche d’elle que de tous ses autres cousins qui étaient dans d’autres maisons mais ce n’était pas qu’à cause de lui qu’ils s’étaient éloignés. Fred savait qu’il avait été déçu qu’elle ne soit pas dans la même maison que lui. Et aussi qu’elle soit chez les serpentards, mais jamais, au grand jamais, il n’avait dit quoi que ce soit sur sa maison. Il savait qu’elle n’avait pas choisit, même s’il savait aussi que ça reflétait le caractère de la personne. D’ailleurs, peut-être croirait-elle qu’il ne voulait pas l’admettre, mais il ne comprenait pas sa dernière phrase. Il les supportait pour la plupart. Il n’avait pas ses plus grands amis chez les obscurs mais tout de même quelques uns. C’était ainsi. D’ailleurs ce n’était pas lui qui avait coupé les ponts avec Scorpiux Malefoy, c’était lui. C’était la même chose avec Sin dont il était très proche à un moment, il ne s’entendait pas trop mal avec la serpentarde des Cayrel. Il n’acceptait peut-être pas leurs opinions et leur clan mais il passait au dessus de ça. Mais avec elle, il n’y arrivait pas. Peut-être parce qu’elle était de sa famille et que plus que tous les autres elle aurait dû faire un autre choix. Mais il n’avait pas envie de rentrer une fois de plus dans le sujet épineux qui était le choix de son clan. Il savait très bien qu’elle ne supportait pas qu’on la critique sur ce point.

Il n’eut pas le temps de sortir la moindre syllabe. « Renouer le dialogue ? Tu te fous de moi ? A chaque fois c’était toujours la même chose ‘change de camp, rejoins nous’ puis après ‘arrête d’agir comme ça’. Je suis plus une gamine, j’en ai marre que vous soyez tous sur mon dos à me dire quoi faire. J’ai plus cinq ans Fred, mets-toi ça dans le crâne » Elle avait déjà repris la suite de son beau discours qui ne visait qu’à le critiquer. D’accord, elle n’avait plus cinq ans, il le savait mais plus que tout il voulait qu’elle soit chez les résistants. Elle était une Weasley, elle aurait dû comprendre qu’elle appartenait à ce clan. Il avait accepté désormais qu’elle ne fût pas dans leur clan et ne critiquait plus cela, mais il espérait toujours lui faire comprendre que l’autre était mieux. Ce n’était plus, tu fais le mauvais choix, c’était, il y a un meilleur choix de possible. Et c’était vrai. Comment arrivait-elle à ne pas s’en rendre compte ? Parce qu’il essayait même si la réussite était très minime de parler avec elle. Mais oui, il la critiquait aussi à chaque fois.

. « Alors ouais je vous fais des coups bas, mais vous êtes pas si innocents que ça dans toute cette histoire, alors arrête de dire que c’est que de ma faute. Tu crois que ça me fait plaisir de voir les lettres de papa et maman ? Ils osent à peine écrire que je suis leur fille. Tu crois vraiment que c’est facile à vivre ? T’as aucune idée de ce que j’ai pu vivre depuis que je suis rentrée ici. Tu dis que t’es mon frère, que t’es toujours là pour moi, mais t’as pas été foutu de me soutenir quand j’ai atterris à Serpentard. Toi t’as pas ce soucis-là, ils sont fiers de toi, mais moi ils ont honte que je sois leur fille. Alors ne viens pas me dire que je suis celle qui vous fais le plus souffrir, parce que moi aussi j’ai souffert, mais ça tout le monde s’en fout. » Fred baissa la tête. Il admettait qu’elle avait raison, il n’avait rien fait lors de son arrivée à Serpentard. Il avait laissé coulé tellement il avait été déçu. Mais rien ne l’aurait empêchée de venir le voir. Quant aux lettres de ses parents, il se doutait bien de ce qu’il se passait. Mais pour le peu de lettres qu’ils recevaient, ce n’était pas non plus terrible. Croyait-elle qu’elle en recevait moins que lui ? Parce qu’il pouvait tout de suite lui dire que ce n’était pas vraiment le cas. Oui, il avait du courrier mais ce n’était pas très régulier et de toute façon il ne pouvait rien leur racontait de vraiment intéressant dans ses réponses tout comme eux dans leur lettres. C’était juste pour savoir comment l’autre se portait et c’était tout. Ils ne pouvaient pas vraiment parler d’autres choses. Une pensée lui traversa alors l’esprit. Il avait eu plein de cadeaux pour Noël, est-ce que Roxanne n’avait rien eu ? Non, ce n’était pas possible. Mais de peur, il ne dit rien. C’était seulement parce qu’Alienor avait été les voir et qu’il les avait eu en mains propres avec ceux de sa petite amie qu’il avait l’impression qu’il en avait eu beaucoup. C’était la joueuse de quidditch qui lui avait offert beaucoup de choses. Et puis son père aussi avec son ancienne boite dans laquelle il avait fabriqué ses premières farces et attrapes.

Le sujet qui fâche : Alienor et les lettres. Elle l’avait bien mis en valeur, c’était remarquable… Fred était énervé, très énervé. Elle n’avait pas à jouer ainsi avec sa vie privée. Elle n’avait jamais parlé avec Alienor alors de quoi se mêlait-elle ? Ca ne la concernait pas, elle n’avait pas à lui adressait la parole et surtout pas pour lui raconter des bobards. Il s’était emporté et l’avait senti. Ou plutôt il le vit à la tête que fit sa sœur. Son sourire disparu, elle était encore plus énervée. Mais celui-ci revint un petit bout de temps après. Il n’avait pas eu le temps de répondre à sa sœur ce qu’il voulait lui dire. Temps pis, il le ferait plus tard. De toute façon, ils étaient bloqués dans cette pièce de toute façon. Il jeta un rapide coup d’œil au deuxième année qui ne l’ouvrait pas depuis le début du conflit. Il devait se demander avec quelle famille de fous il était tombé. Ca amusait un peu le redoublant. Mais tous les deux se moquaient bien de sa présence, ça ne les dérangeaient nullement de se chamailler devant quelqu’un d’autre.

Fred sursauta lorsque les deux mains de Roxanne se plaquèrent sur sa table. Il releva la tête vers elle, un peu étonné. « Tu veux savoir ce qui m’a pris ? Il m’a prit que j’aime vous faire du mal à vous tous. Il m’arrive que je vous fais comprendre ce que moi j’ai vécu pendant toutes ces années. Alienor est la seule fille à laquelle tu tiens pas vrai ? Si tu la perd tu te retrouves seul ? Et bien c’est exactement cette sensation que je veux que tu ressentes, je veux que tu te retrouves à ma place, quand tu n’a plus personne vers qui te tourner. Je veux voir dans tes yeux la détresse que je voyais dans les miens quand j’étais en première année. Ouais Fred, je te veux du mal, mais c’est tout ce que tu mérites, et je me fous bien de savoir si c’est débile ou pas, parce que c’est la seule chose que je veux vraiment en ce moment même. » Elle était vraiment horrible. Jamais il n’aurait cru qu’elle pourrait dire une chose pareille, ce n’était pas croyable. Fred était sur le point de lui mettre une gifle pour lui faire prendre conscience des idioties qu’elle était en train de dire, d’ailleurs il ne savait pas comment elle pouvait dire ça lorsqu’il vit que ses yeux étaient plein de larmes. Il resta là, l’air un peu bête devant elle, Roxanne la magnifique, qui était en train de complètement craquer. Il ne savait vraiment pas comment réagir, déjà qu’il n’était pas doué pour ça lorsqu’il s’entendait parfaitement bien avec la personne. « Mais tu veux pas comprendre, et je vais pas te forcer. Continue à me prendre pour la méchante, le mouton noir. Continues à faire ce que tu fais si bien, mais ne viens pas me dire que ce que je fais est mal. » Que pouvait-il répondre à ça ? Non, il n’arrivait pas à tout comprendre, mais il savait ce que c’était que d’être tout seul. Ne l’était-il pas un peu d’ailleurs ? Il n’était pas tout seul mais il avait perdu James et Alienor la même année, c’était déjà assez dur comme ça, alors oui, il pouvait comprendre, mais jamais il n’aurait cru avant qu’elle se sentait seule. Elle semblait avoir des amis et même lorsqu’il aurait encore été disposé à lui parler, jamais elle n’était venue le voir. « Quant à Alienor, si ton bonheur comme tu dis est si fort, mes pauvres lettres n’auraient rien fait. Alors n’en fait pas toute une histoire, et continues à vivre ta vie parfaite si ça te fait tant plaisir, mais lâches moi. »

Fred fit le tour de ses pensées. Il savait bien que sa sœur ne voulait qu’une seule chose, qu’il la laisse mais il voulait lui faire comprendre qu’il avait toujours été plus ou moins là. « Mais elles n’ont rien fait, c’était sur le principe que je me suis énervé. Parce que tu as raison, elle est tout pour moi. » Mais sans elle, il ne serait pas tout seul et elle ne l’était pas non plus. Il l’observait souvent et elle était toujours bien entourée. Maintenant il comprenait qu’elle disait la vérité lorsqu’elle parlait de souffrir un peu plus tôt. Mais ses choix ne l’avaient pas aidée non plus. Et puis, il n’avait pas dit dans le même sens que sa sœur. Elle les faisait plutôt souffrir en se moquant d’eux, en les insultant pour certains, en se servant d’eux pour d’autres. Mais c’était peut-être pire ce qu’il lui était arrivée. Le rouquin ne se sentait que moyennement responsable. Il n’avait que deux ans de plus qu’elle et avait un peu suivit l’avis des plus grands sur certains point. Il n’avait pas compris pourquoi elle s’était retrouvée chez les serpents et ne l’avait pas vraiment aidé mais il ne lui avait pas non plus fait de critiques.

« Et lorsque je disais renouer le dialogue, tout à l’heure, ce n’était pas que parler pour moi. » Il marqua une légère pause. « Oui, j’ai tenté de te faire changer de camp et je te critiquais, mais c’était parce que ce n’est pas évident d’être proche d’une personne dont on ne comprend pas les choix et dont on n’accepte pas certaines choses. Je me disais que si tu changeais, ce serait plus simple, mais c’était perdu d’avance, non ? » Il avait vraiment l’impression que c’était le cas, en ce moment précis. Il ne voyait plus comment faire machine arrière. « Mais réfléchis et tu verras que je t’ai toujours protégé même quand tu croyais que je ne te parlais plus, que je ne t’aimais plus, que tu étais seule contre tous. Compte le nombre d’attaques sur les obscurs, et le nombre sur toi. Tu remarqueras qu’il est vraiment inférieur, pourtant tu n’es pas dans les nouvelles parmi eux. » C’était peut-être idiot comme argument, mais il importait beaucoup à Fred. Parce que s’il y avait bien une chose qu’il ne voulait pas, c’était attaquer sa sœur. Jamais, elle n’avait été la victime d’une de ses blagues depuis qu’elle était à Poudlard, avant quand ils étaient petits ça avait été le cas, mais c’était des blagues gentilles. Il savait que maintenant, ce ne serait plus le cas et elle ne les prendrait pas comme ça, alors, il n’en faisait pas. D’ailleurs, il serait incapable de le faire. Tout comme, il le savait, il serait incapable de la combattre dans l’optique d’une guerre. Mais était-ce aussi le cas pour elle ? Plus que tout c’était qu’elle en soit capable qui faisait peur au fils Weasley. « Et puis tu ne crois pas que j’ai tout fait pour que papa et maman soient fiers de moi ? J’hésite entre deux choses pour ma vie future, les farces et attrapes et le quidditch, ce sont leurs deux passions… Je porte le nom du frère jumeau de papa. J’avais seulement envie d’une chose, de voir papa être fier de moi parce qu’il m’avait donné le nom de son frère, qu’il voulait que je sois un peu comme lui, je voulais lui plaire, leur montrer qu'ils ne s'étaient pas trompés en m'appelant comme ça. » Il fit une petite pause. Il ne savait pas trop comment en parler. Ce n’était pas la chose la plus évidente surtout auprès de sa sœur, il n’avait pas envie de la blesser. « Alors, oui, je suis peut-être fautif au départ, j’ai rien fait quand tu as été appelée chez les serpentards mais tu n’es pas non plus venue me voir. Tu aurais très bien pu le faire et je n’aurais rien dit. Mais tu ne l’as pas fait. J’étais peut-être déçu que tu sois dans cette maison là, mais je serais passé au dessus si j’avais vu que ça ne t’avais pas changé. Parce que c’était ce que je voulais. Que tu ne changes pas. Et après, ça a été ton choix et rien que le tien, alors sur le deuxième coup tu ne peux en vouloir qu’à toi-même pour notre éloignement. » Il marqua une très légère pause. Il voulait lui parlait de son choix de clan, c’était le moment de le faire. Il devait lui expliquait pourquoi il avait à tout prix tenté de la faire revenir chez les résistants, ou même chez les impartiaux, entre les deux, il s’en moquait.

« Je pensais que je pourrais te faire revenir avec nous, même si ce n’était évidemment pas le cas, pourtant, tu aurais du comprendre que notre famille s’était battue contre le clan dont tu fais partie et qu’il y a eu des morts pour ça. Toi mieux que quiquonque tu aurais dû le savoir avec toutes les histoires de papa. Je pensais qu’en en discutant tu me comprendrais, tu comprendrais pourquoi je t’en parlais. Mais tu as seulement vu les critiques. Alors ça n’allait plus, et là je ne t’ai plus parlé. Oui, je l’admets à partir de ce moment là, je n’y arrivais plus. » Il fit le tour de son esprit, se demandant comment il allait continuer. « Et puis après un certain temps j'ai réessayé, mais qu’est-ce que je pouvais te dire, de quoi je pouvais te parler ? Je ne savais plus. Avec James on faisait des blagues, on parlait résistance, avec Albus, c’était pareil. Avec Lucy, on faisait du quidditch, je l’aidais pour plein de choses, on pouvait parler de tout, on était tout le temps ensemble vu qu’on était dans la même maison, pareil avec Louis et Louise. Avec Hugo c’était pareil, on faisait des grands plans tout le temps. Tu noteras que dans la famille, je ne m’entendais pas bien avec Rose et Lily. Et pourquoi à ton avis ? Parce que je pouvais pas vraiment leur parler de tout ça. La résistance, elles en étaient distantes. Il n’avait pas non plus mon caractère pour les blagues comme Bubus ou James, et puis, elles étaient plus jeunes, on avait rien en commun. Alors, après le temps où je ne t’avais pas parlé, j’arrivais plus à savoir de quoi parler. Tes amis ? Je les connaissais pas. La famille ? C’était débile. La résistance ? Je pouvais pas. Et puis tu embêtais les autres, alors quand j’essayais de te parler, j’y pensais. Je me disais que si je pouvais te faire un peu changer, ce serait plus simple. » Ce n’a pas été le cas, pensa-t-il. Il se tut. De toute façon, il ne savait pas quoi ajouter. Pour une fois, il avait l’impression d’avoir été un peu clair. De s’être un peu expliqué. Il espérait qu’elle comprendrait et ne se mettrait pas encore plus en colère après ça. Parce qu’il l’accusait aussi de ne pas avoir tenté de lui parler, mais bon, au moins elle ne pourrait pas dire qu’il remettait toutes les fautes sur elle.

« Mais ne dis pas que je ne veux pas te comprendre. Tu ne sais pas plus de choses de ma vie que je n’en sais de la tienne. Tu crois que je suis bien entouré. Oui, je le suis maintenant. Mais qu’est-ce que j’aurai l’an prochain en plus d’Alie ? Personne ou pas grand monde. » Il se tut. Il ne voulait pas parler de James. De toute façon, il n’existait plus vraiment à ses yeux. Enfin, si un peu, mais c’était tellement bizarre… C’était amusant quand on pensait que c’était seulement à James qu’il avait parlé de sa relation très mauvaise avec Roxanne et que là, ils allaient peut-être faire le contraire. « Tu sais, tu aurais dû en parler du départ avec papa maman. Ils auraient compris. Ils savent que ce n’est pas toi qui choisis ta maison. Ils étaient peut-être un peu déçus au départ mais si tu avais vraiment continué à leur parler, ils n’y auraient plus pensé. Tu seras toujours leur fille. » Il était presque sûr de ce qu’il disait. Il se demandait s’il devait parler de ses problèmes mais il n’était pas vraiment sûr. Ils le concernaient seulement lui pour James ou la résistance avec Lily comme chef. Il n’avait pas à en parler avec elle. James lui avait joué un sale tour, c’était son problème même s’il aurait aimé avoir des informations un peu plus précises sur tout ça. « Et je serais toujours ton frère. Et si je ne te comprends pas, et c’est peut-être le cas sur certains points, je l’admets, je ne pense pas que tu puisses non plus vraiment me comprendre et comprendre pourquoi j’ai eu ses réactions. Enfin, si tu peux si je t’explique mais pas toute seule. Tu ne connais plus que l’image que je renvoie et pas la personne que je suis vraiment. » Il se tut. Qui était-il vraiment ? Un frère qui faisait tout pour reparler à sa sœur, qui tentait de la comprendre. Une personne ne pensant qu’à sa famille. Il donnait tout pour la résistance, se battait pour ses idéaux. Il était aussi un futur marchand de farces et attrapes ou gardien professionel. Qui était-il ? Maman Lapin, le fondateur d’un groupe secret qui semait la zizanie dans le château et entamait une guerre à l’intérieur de celui-ci. Il n’était pas que la personne populaire chez les résistants qui faisait des blagues à tout va. Il était une personne qui avait peur du futur, qui avait peur de sa sœur et de ce qu’elle allait faire. Qui avait peur pour sa famille au point de faire des cauchemars certaines fois. Il était un fils Weasley et il savait que le futur ne serait pas vraiment rose mais il était prêt à se battre pour vivre dans le monde qu’il voulait. Il était la personne qui attendait avec appréhension ce qu’allait lui dire sa sœur en espérait qu’elle serait plus sympathique qu’à l’ordinaire.

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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyDim 13 Jan - 10:56

fred et roxanne


C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort.


Il fallait qu’elle sorte, elle devait sortir. Elle se sentait étouffer dans cette pièce où il n’y avait pas assez de place pour la rancœur et la rage des deux Weasley. Le deuxième année les regardait toujours de son coin, mais n’osait pas ouvrir la bouche, n’osait pas bouger, c’était même à se demander s’il osait encore respirer sous peine de se faire arracher les yeux par l’un des deux autres élèves présents dans la pièce. Les larmes coulaient sur les joues de la jeune verte et argent qui s’était détournée du regard de son frère et lui faisait dos. Essayant de se calmer, elle respira lentement pour maintenir les larmes à l’intérieur et ne pas les laisser perler aux coins de ses yeux. Au terme d’un léger effort elle parvint à arrêter les quelques larmes qui coulaient mais ne se tourna pas vers son frère, ne voulant pas qu’il la voit dans cet état. Elle ne voulait pas que quelqu’un la voit comme ça, et elle ne voulait surtout pas que ce soit son frère qui soit spectateur de ce spectacle humiliant. « Mais elles n’ont rien fait, c’était sur le principe que je me suis énervé. Parce que tu as raison, elle est tout pour moi. » Un sourire sarcastique s’afficha sur les lèvres de la jeune fille aux paroles de son frère. De quoi se plaignit-il au juste alors ? Si tout cela n’avait servi à rien il n’y avait aucune raison pour qu’il s’énerve, et ce même si le principe d’envoyer ce genre de lettres était horrible. Oui elle en était consciente, mais pour autant elle ne pouvait s’empêcher de vouloir tout détruire autour d’elle juste parce qu’elle sentait bien qu’elle n’avait rien. Égoïste ? Bien sûr qu’elle l’était, elle ne s’en était jamais caché d’ailleurs, c’était même l’un de ses traits de caractère les plus flagrants. Elle utilisait toujours les autres pour satisfaire ses fins personnelles, sa famille n’était qu’un minuscule exemple dans la totalité de ses relations. Elle se servait de Louise en lui faisant miroiter une amitié parfaite juste pour que celle-ci lui fasse ses devoirs. Même avec Alistair tout était réglé comme du papier à musique pour que quelque chose lui soit favorable. Tout était toujours calculé, elle jouait sans arrêt un jeu dans lequel elle devait absolument gagner quelque chose. C’était ainsi qu’elle avait instauré les règles et qu’elle était arrivée là où elle était aujourd’hui, qu’elle avait gagné contre les préjugés, qu’elle avait fait sa place au sein des Obscurs, et même si le prix à payer était parfois lourd à porter, elle ne regrettait absolument rien de ses choix de vie. « Et lorsque je disais renouer le dialogue, tout à l’heure, ce n’était pas que parler pour moi. Oui, j’ai tenté de te faire changer de camp et je te critiquais, mais c’était parce que ce n’est pas évident d’être proche d’une personne dont on ne comprend pas les choix et dont on n’accepte pas certaines choses. Je me disais que si tu changeais, ce serait plus simple, mais c’était perdu d’avance, non ? » La blonde leva les yeux au ciel. Renouer le dialogue. Avec qui au juste ? Les autres cousins et cousines ? Toutes ces personnes qu’elle n’a jamais considérées comme étant de sa famille hormis l’exception de Lucy ? Avec Lily, Rose et Albus, avec qui elle n’a jamais réussi à avoir une conversation qui ne tournait pas autour des clans, ou même avant qui ne dépassait le stade des simples échanges formels ? Pour renouer un dialogue, encore faut-il qu’il y en ai déjà eu un, ce qui n’est pas le cas dans cette famille, du moins pas aux yeux de la vipère qui ne rétorqua rien aux phrases de son frère aîné. Ce dernier ne lui en laissa d’ailleurs pas le temps puisqu’il enchaîna sur sa lancée, Roxanne lui tournant toujours le dos. « Mais réfléchis et tu verras que je t’ai toujours protégé même quand tu croyais que je ne te parlais plus, que je ne t’aimais plus, que tu étais seule contre tous. Compte le nombre d’attaques sur les obscurs, et le nombre sur toi. Tu remarqueras qu’il est vraiment inférieur, pourtant tu n’es pas dans les nouvelles parmi eux. » La blonde leva la main vers ses yeux pour les essuyer et respira profondément tout en réfléchissant aux paroles de son frère. Il n’avait pas tort, elle n’avait jamais été la cible des attaques résistantes, ou très peu du moins. Et sur ce point il avait raison, elle était pourtant une cible parfaite puisqu’elle n’était pas une membre qui n’avait pas d’importance et qu’elle était active au sein du clan. Mais même si elle devait bien admettre qu’il avait dût la protéger durant toutes ces années passées entre les murs de Poudlard, elle ne se voyait pas lui dire merci, elle ne se voyait pas effacer toutes ces années de silence total juste parce qu’il avait décidé d’agir en grand frère exemplaire le temps de quelques instants. « Et puis tu ne crois pas que j’ai tout fait pour que papa et maman soient fiers de moi ? J’hésite entre deux choses pour ma vie future, les farces et attrapes et le quidditch, ce sont leurs deux passions… Je porte le nom du frère jumeau de papa. J’avais seulement envie d’une chose, de voir papa être fier de moi parce qu’il m’avait donné le nom de son frère, qu’il voulait que je sois un peu comme lui, je voulais lui plaire, leur montrer qu'ils ne s'étaient pas trompés en m'appelant comme ça. » Grand bien leur fasse de voir leur fils prodigue devenir ce qu’ils voulaient. Roxanne elle ne voulait pas suivre les idées de ses parents, et de toute manière elle ne voyait pas en quoi les rendre fiers arrangerait quoi que ce soit étant donné que la fierté d’avoir Fred comme enfant devait les combler plus que n’importe quoi. La preuve même de son prénom montrait bien à quel point leur père avait voulu avoir une copie conforme de son frère décédé auprès de lui, à quel point il ne voyait que par lui dans le seul but de se délaisser un tant soit peu de la douleur causée par l’absence de son jumeau. Et Roxanne dans toute cette histoire ? Elle n’était que la seconde, la dernière, celle qui arrivait alors qu’il n’y avait plus de place à prendre. Alors oui, le fait d’avoir des idées différentes n’aidait pas pour lier un lien fort avec ses parents, mais quand bien même, elle serait toujours dans l’ombre de son frère. Alors à quoi bon ? A quoi bon s’évertuer à faire semblant d’être ce qu’ils voudraient qu’elle soit si c’est pour arriver en seconde position ? Elle n’aimait pas les farces et attrapes, et le Quidditch n’était pour elle qu’un simple passe-temps, elle ne se voyait pas en faire un avenir professionnel concret. Et elle ne se voyait pas renoncer à ce qu’elle voulait pour ses parents. Après tout c’était de sa vie dont on parlait, pas de celle de ses parents, alors les rendre fiers ou non n’avait guère plus d’importance aujourd’hui. Trop de choses s’étaient produites pour parvenir à voir de la fierté dans leurs yeux. Baissant les yeux, la jeune fille se tourna légèrement pour faire face à la fenêtre. Elle ne voulait toujours pas croiser le regard de son frère mais elle avait besoin de fixer autre chose que le mur sale qui se trouvait en face d’elle, et la vue qu’offrait la vitre était plus agréable que les pierres grises. « Alors, oui, je suis peut-être fautif au départ, j’ai rien fait quand tu as été appelée chez les serpentards mais tu n’es pas non plus venue me voir. Tu aurais très bien pu le faire et je n’aurais rien dit. Mais tu ne l’as pas fait. J’étais peut-être déçu que tu sois dans cette maison là, mais je serais passé au dessus si j’avais vu que ça ne t’avais pas changé. Parce que c’était ce que je voulais. Que tu ne changes pas. Et après, ça a été ton choix et rien que le tien, alors sur le deuxième coup tu ne peux en vouloir qu’à toi-même pour notre éloignement. »

Ne pas changer ? Comment voulait-il qu’elle ne change pas ? Ils avaient tous changé, qu’il ne vienne pas lui dire le contraire. Ils avaient été plongé dans cette guerre avant même d’avoir réussi à en comprendre les enjeux, et tous, chacun de leur côté, avaient été obligé de changer. Et puis au fond Roxanne n’avait pas tant changé que ça, elle avait juste affirmé les traits de caractère qui avaient éclos durant son enfance. Elle avait toujours été une manipulatrice née, une affreuse menteuse et une égoïste parfaite. Seulement elle avait eu l’occasion de laisser libre cours à ces penchants à Poudlard, ce qu’elle avait fait sans se priver. Alors oui elle était fautive aussi, bien que jamais elle ne l’admettrait. Elle n’était pas allée vers sa famille parce qu’elle ne voulait pas se retrouver assimilée à eux par les membres de sa maison, et ça elle l’assumait totalement. Elle avait pensé à sa future réputation plutôt que de penser à sa famille mais cela lui paraissait tellement normal qu’elle ne voyait pas où était le tort. Et elle vivait parfaitement bien sans eux. Elle n’avait jamais eu besoin de se retrouver avec eux pour vivre, c’est eux qui s’acharnaient à vouloir la ramener vers le droit chemin, alors qu’elle ne leur demander que de la laisser vivre sa vie en paix, et comme elle l’entendait. Mais il ne faut pas leur en demander trop apparemment. Elle vivait sa vie, ils vivaient la leur, ainsi allait le monde. Pourquoi fallait-il se réunir de nouveau alors qu’il était évident qu’ils n’étaient pas tous sur la même longueur d’onde ? Elle avait compris ça vite, elle avait bien vu leur réaction et avait compris que la vie sans eux allait être plus simple que la vie à leurs côtés. Si elle avait gardé contact avec eux elle aurait dû redoubler d’efforts pour se faire accepter dans sa maison et dans son clan, alors que sans eux, elle s’émancipait peu à peu de ce nom de famille qui lui collait à la peau et qui semblait être gravé au fer rouge sur son front. Le silence s’empara de la salle durant quelques secondes et Roxanne pensa que son frère avait terminé sa réponse, aussi ouvrit-elle la bouche. Mais Fred la prit de court et elle referma les lèvres, le laissant parler, encore et encore. « Je pensais que je pourrais te faire revenir avec nous, même si ce n’était évidemment pas le cas, pourtant, tu aurais du comprendre que notre famille s’était battue contre le clan dont tu fais partie et qu’il y a eu des morts pour ça. Toi mieux que quiquonque tu aurais dû le savoir avec toutes les histoires de papa. Je pensais qu’en en discutant tu me comprendrais, tu comprendrais pourquoi je t’en parlais. Mais tu as seulement vu les critiques. Alors ça n’allait plus, et là je ne t’ai plus parlé. Oui, je l’admets à partir de ce moment là, je n’y arrivais plus. Et puis après un certain temps j'ai réessayé, mais qu’est-ce que je pouvais te dire, de quoi je pouvais te parler ? Je ne savais plus. Avec James on faisait des blagues, on parlait résistance, avec Albus, c’était pareil. Avec Lucy, on faisait du quidditch, je l’aidais pour plein de choses, on pouvait parler de tout, on était tout le temps ensemble vu qu’on était dans la même maison, pareil avec Louis et Louise. Avec Hugo c’était pareil, on faisait des grands plans tout le temps. Tu noteras que dans la famille, je ne m’entendais pas bien avec Rose et Lily. Et pourquoi à ton avis ? Parce que je pouvais pas vraiment leur parler de tout ça. La résistance, elles en étaient distantes. Il n’avait pas non plus mon caractère pour les blagues comme Bubus ou James, et puis, elles étaient plus jeunes, on avait rien en commun. Alors, après le temps où je ne t’avais pas parlé, j’arrivais plus à savoir de quoi parler. Tes amis ? Je les connaissais pas. La famille ? C’était débile. La résistance ? Je pouvais pas. Et puis tu embêtais les autres, alors quand j’essayais de te parler, j’y pensais. Je me disais que si je pouvais te faire un peu changer, ce serait plus simple. » Il avait vraiment de la salive à perdre apparemment. Sa tirade semblait étrangement familière aux oreilles de Roxanne, comme si elle l’avait déjà entendu quelque part et elle comprit que c’était à peu près toujours la même chose que déblatéraient les membres de la famille Weasley/Potter. Mais cette fois-ci elle ne pouvait pas sortir de cette salle alors elle était obligée d’écouter les arguments de son frère, qu’il alignait les uns après les autres. Il lui parlait des morts de la guerre. Il y avait eu des morts du côté des Mangemorts aussi. Pourquoi ne parlait-on que des morts de la famille Wealsey, que du héros Fred Weasley mort au combat ? Il n’y avait pas qu’eux. Les membres de la Résistance aussi avaient tué, ils semblaient oublier ce détail un peu trop facilement. Les pertes se comptaient des deux côtés, il n’y avait pas eu de camp plus juste que les autres, tous avaient cédé sous la pression de la mort et de la vengeance, et tous avaient levé leur baguette pour prononcer les mots mortels, avant de voir leur victime s’écrouler sur le sol, sans vie. Alors qu’il ne vienne pas lui parler des morts, des pertes, parce que cet argument valait aussi bien pour le camp des Obscurs et des Mangemorts. Se mordant la lèvre inférieur, la blonde ne répondit rien, pas pour l’instant, ses pensées allant trop vite pour qu’elle puisse les organiser de manière audible. Quant aux traits communs que Fred entretenait avec le reste de la famille, Roxanne avait juste envie de lui exploser de rire au nez. Il n’avait donc que trois sujets de conversation en tout et pour tout ? Sa vie ne tournait qu’autour des blagues, de la famille et de la Résistance ? C’est bien triste pour lui. S’il voulait vraiment parler avec sa sœur, il aurait pu trouver des sujets de conversations. Lui parler de sa vie, même si c’est insignifiant, de ses histoires d’amitiés ou autre. Poudlard n’est pas rempli que de Weasley et de Potter. Alors oui, Roxanne n’était sans doute pas la personne la plus ouverte au dialogue, elle se foutait peut-être de tout ce qui pouvait toucher aux autres hormis les potins, mais dire qu’elle ne pouvait parler de rien avec son frère était légèrement exagéré. Et qu’il n’essaye pas de la changer, ça ne servirait à rien. S’il voulait vraiment lui parler, s’il voulait vraiment renouer le contact et si ce qu’il disait, c’est-à-dire qu’il tenait encore à elle, était vrai, il devait accepter sa différence et oublier l’idée de vouloir un jour la faire changer de voie. C’est à prendre ou à laisser, Roxanne n’allait pas changer pour les beaux yeux de son frère, elle n’avait pas envie de changer de toute manière. « Mais ne dis pas que je ne veux pas te comprendre. Tu ne sais pas plus de choses de ma vie que je n’en sais de la tienne. Tu crois que je suis bien entouré. Oui, je le suis maintenant. Mais qu’est-ce que j’aurai l’an prochain en plus d’Alie ? Personne ou pas grand monde. » On est dans le même panier. Roxanne ne comprenait pas totalement les paroles de son frère puisqu’elle le voyait toujours entouré par des amis, mais elle ne dit rien, il devait avoir ses raisons pour dire ça. « Tu sais, tu aurais dû en parler du départ avec papa maman. Ils auraient compris. Ils savent que ce n’est pas toi qui choisis ta maison. Ils étaient peut-être un peu déçus au départ mais si tu avais vraiment continué à leur parler, ils n’y auraient plus pensé. Tu seras toujours leur fille. » Cette fois-ci la vipère ne put s’empêcher de laisser échapper un rire de sa bouche et elle se retourna complètement vers son frère, plantant son regard dans les yeux de Fred, identiques aux siens. Il ne pensait pas ce qu’il disait ? Eux, ils auraient compris ? Ils n’auraient rien compris du tout, ils sont bien trop ancrés dans leurs préjugés envers les verts et argent que le simple fait d’imaginer leur fille entourée par ces gens-là leur donne des hauts le cœur. Et le simple fait d’imaginer qu’elle y est allée sous la décision du Choixpeau, qui ne se trompe jamais d’après leurs dires, ajoutait grandement au fait qu’ils étaient déçus, et qu’ils devaient avoir honte d’avoir engendré une enfant pareille, une Serpentarde. Alors non, jamais elle n’en aurait parlé avec eux, elle avait encore la voix de ses parents qui répétaient que Serpentard n’était pas une bonne maison, qu’elle était emplie de gens vils et bas, des gens qui avaient tué leur oncle. Non, jamais elle n’aurait pût les affronter. Elle était peut-être leur fille, mais elle était une fille qui les avait trahis, alors c’était finit aux yeux de Roxanne, il n’y avait plus rien à y faire.

« Et je serais toujours ton frère. Et si je ne te comprends pas, et c’est peut-être le cas sur certains points, je l’admets, je ne pense pas que tu puisses non plus vraiment me comprendre et comprendre pourquoi j’ai eu ses réactions. Enfin, si tu peux si je t’explique mais pas toute seule. Tu ne connais plus que l’image que je renvoie et pas la personne que je suis vraiment. » Blablabla. La verte et argent roula des yeux avant de se diriger de nouveau la fenêtre par laquelle elle regarde la vue quelques instants avant de se retourner vers son frère. S’adossant contre la vitre dont le contact la fit frissonner, elle croisa les bras sur sa poitrine et se mordit la lèvre inférieure, ne sachant pas par où commencer pour le moment. « Ne me dis pas qu’ils me considèrent encore comme leur fille, je ne te croirais pas. Je suis lucide, je vois bien qu’ils préfèrent que je donne pas de nouvelles plutôt que de voir que je suis différente, que de se souvenir que je suis pas pareil que toi. » Bien sûr qu’il était son frère, elle le savait même trop bien étant donné qu’elle faisait tout pour couper le moindre contact avec lui histoire qu’on ne l’assimile plus à lui comme beaucoup de personnes le faisait encore. Et bien sûr qu’elle ne le connaissait pas, puisqu’elle ne faisait pas même l’effort de s’intéresser vraiment à qui il était. Mais c’était la même chose pour lui. Il n’entendait que les rumeurs qui courraient sur sa sœur, il ne pouvait pas savoir qui elle était au fond. Et personne ne le savait, Roxanne se confiant très peu sur sa vie et ses sentiments, préférant parler de celle des autres plutôt que de la sienne. C’était pour cela que rares étaient les personnes capables de trouver quelque chose de croustillant sur elle puisqu’elle ne divulguait rien, faisant toujours en sorte de tout cacher, de tout enfouir afin que personne ne trouve quoi que ce soit. Son amitié avec Pete ? Silence total. Sa relation avec Alistair ? Une façade, elle n’en parlait jamais et se contentait de s’afficher à son bras. Tout cela était minutieusement orchestré de sorte que personne ne pouvait vraiment se vanter de connaître Roxanne Weasley. Même elle se retrouvait parfois perdue au milieu de toutes ces apparences, et elle ne pouvait même pas vraiment dire à quel groupe elle appartenait. Mais ça lui convenait parfaitement, elle n’avait pas besoin de plus que ça. Alors qu’il ne vienne pas lui sortir cet argument, parce qu’elle pouvait lui renvoyer en pleine face, tel un boomerang. « Explique-moi alors. » Les mots sortirent de la bouche de la blonde tout seuls et elle planta son regard azur dans les yeux de son frère, le défiant de continuer sur sa lancée. « Tu veux savoir ? Tout ce que tu me dis n’a plus aucune importance aujourd’hui. Je n’ai jamais aimé notre famille, j’ai jamais eu de lien fort avec qui que ce soit hormis Lucy. Et peut-être toi. Mais c'était y a longtemps. » La vipère marqua une pause avant de reprendre après s’être remise une mèche de cheveux derrière l’oreille. « Alors non, je n’ai aucune envie de renouer le contact avec eux parce que je n’ai rien à leur dire et je vis très bien sans eux. Et vous vivez très bien sans moi, la preuve, ça fait six ans qu’on se parle plus et pourtant t’es toujours en vie. » Jetant un regard au deuxième année qui semblant être de plus en plus intéressé par la conversation, la jeune fille reprit le fil de sa pensée après lui avoir envoyé un regard noir. « Alors épargne moi tes grands discours sur le sens de la famille, le fait que vous m’aimez et patati et patata, parce que j’y crois plus et je me lasse d’entendre sans arrêt le même refrain. Vous vivez votre vie, je vis la mienne, tout va pour le mieux. J’ai fait mes choix, je les assume. Qu’ils ne vous plaisent pas, tant pis. Qu’ils ne rendent pas fiers papa et maman ? Je m’en fous, c’est ma vie, et je vais pas reprendre la boutique juste pour leur faire plaisir. Alors pourquoi continuer à essayer de me convaincre, ou même de me comprendre ? » La blonde s’arrête un instant et décroisa les bras avant de se diriger vers la table où était encore installé son frère. S’arrêtant à quelques pas de lui, elle le regarda de la façon la plus sérieuse possible. « On ne se comprendra jamais. Plus maintenant. Il y a trop de temps à rattraper, trop de choses à comprendre, et on n’est plus sur la même longueur d’onde Fred. J’assume de ne connaître que la partie que tu montres de toi, mais pourquoi est-ce que je chercherais à aller plus loin dis-moi ? Hormis ce qui y a décrit sur mon acte de naissance, on a rien en commun. Rien. Jamais on ne rigolera ensemble, jamais on parlera de nos vies autour d'une tasse de thé, jamais on ira jouer ensemble au quidditch. C'est pas possible Fred, c'est juste qu'on est pas fait pour faire des choses pareilles ensemble. Même si on est frère et sœur, on peut pas faire comme si on était pareils, on peut pas faire comme si on avait encore six ans. » Soupirant, la vipère porta sa main à ses cheveux et la passa au travers. Cette discussion l’épuisait, elle voulait juste sortir d’ici et courir le plus loin possible. Son corps commençait à ne plus supporter cette tension ambiante et il y avait fort à parier qu’elle explose dans les minutes qui suivent, même si le fait d’avoir pleuré l’avait légèrement calmé pour l’instant. « Ah, et surtout n’essaye pas de me changer. Ne t’avise même pas d’y penser. Si tu veux que les choses n’empirent pas entre nous, laisse-moi vivre ma vie, avec mes choix et mes amis. N’essaye pas de me faire ressembler aux autres, jamais. » La verte et argent s’étonna elle-même du ton calme et posé qu’elle avait adopté durant toute sa tirade. Elle n’avait même pas crié sur son frère, elle s’était contenté de rétorquer point par point aux remarques de son frère, comme si elle était en train de parler du temps qu’il faisait dehors. Cela l’étonna mais elle ne se leurra pas. Cet état n’allait pas durer. Une fois sortie de cette salle, elle redeviendrait la Roxanne qui ignore son frère, la Roxanne qui le trouve immature à force de faire ses blagues, la Roxanne qui ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Mais autant qu’elle ne perde pas son énergie à lui hurler dessus pour le moment. De toute manière elle était trop fatiguée pour parvenir à hausser le ton de sa voix. Cette discussion lui prenait encore plus la tête que d’habitude et elle avait, pour une fois, hâte de voir la tête d’Eros apparaître dans l’embrasure de la porte. « Je ne serais jamais comme vous, et tu me comprendras sans doute jamais, comme je te comprendrais jamais. Bien sûr on peut essayer, mais je doute que ça change quoi que ce soit. On restera trop différent pour avoir une relation normale, et jamais on ne s’entendra sur quoi que ce soit. » La blonde soupira et détourna les yeux de son frère. Elle avait terminé de dire ce qu’elle avait à dire, elle voulait juste dormir maintenant, et oublier toute cette histoire.



Dernière édition par Roxanne H. Weasley le Jeu 2 Mai - 6:39, édité 1 fois
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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyMer 27 Fév - 12:30

Fred avait fait un gros effort. Il avait admis certaines de ses erreurs. Il avait tenté le tout pour le tout. Mais il savait qu’il disait la vérité et que sa sœur avait fait la même chose juste avant. Il était lucide, il savait bien qu’il n’avait pas été parfait avec elle. Mais elle n’avait pas non plus fait le maximum pour empêcher leur éloignement. Il se tenait donc devant elle. Il avait beaucoup parlé, tentant de lui expliquer de nombreuses choses et maintenant il attendait de voir sa réaction. Il espérait qu’elle le comprendrait un peu, un peu plus que lors de leurs précédentes et très courtes rencontres. Il la regarda. Il avait bien vu qu’elle saturait mais s’il pouvait améliorer les choses alors il allait tout faire pour que ça se passe. Il voyait qu’elle était plus affectée qu’elle ne voulait le lui montrait mais fit comme si de rien n’était. Il savait qu’elle ne voulait pas qu’il la voit dans l’état dans lequel elle se trouvait. Il savait aussi qu’elle n’avait pas forcément eu la meilleure place dans sa famille mais elle n’avait jamais été délaissée. Certes, il était le double de l’oncle disparu mais ça n’avait pas vraiment été le cas lorsqu’il était plus jeune. C’était surtout depuis Poudlard qu’il l’était devenu. Avant il n’était qu’un gamin comme elle l’était aussi. Et puis, il l’avait toujours protégée même lorsqu’elle l’accusait à tord par moment. C’était tellement simple, il était bien plus turbulent. Ça allait bien avec son nouveau caractère en même temps. Mais, ils s’étaient bien entendus enfants, en tout cas pour Fred c’était une certitude. Et maintenant, ils ne s’adressaient plus la parole même pas pour se dire bonjour. Ils étaient disant tels des étrangers, le poufsouffle avait du mal à le supporter. Et puis, il se mentirait à lui-même s’il disait qu’il n’avait pas peur de la situation à venir. Une guerre avec lui devant combattre sa sœur. Il n’en serait pas capable. Mais le contraire était-il vrai ? C’était sa grande question. Une question qui le hantait, qui le terrifiait. Sa sœur se posait-elle la même ? Avait-elle peur d’un jour devoir le combattre ou combattre un de ses cousins ? Que ferait-elle si elle se retrouvait face à Lucy et qu’elles se battaient ? Il se disait que c’était peut-être pareil pour elle mais avait peur que ça ne soit pas le cas.

« Ne me dis pas qu’ils me considèrent encore comme leur fille, je ne te croirais pas. Je suis lucide, je vois bien qu’ils préfèrent que je donne pas de nouvelles plutôt que de voir que je suis différente, que de se souvenir que je suis pas pareil que toi. » La voix de Roxanne avait brisé le silence qui avait suivi la fin de ses propos. Un long silence mais surtout un flot de paroles presque continu qui s’était échappé de sa bouche pendant un long moment. Fred savait bien que ses parents avaient peur des lettres qu’ils pourraient recevoir de sa sœur. Peur de voir la réalité telle qu’elle était. Mais de là à dire qu’elle n’était plus leur fille pour eux, ce n’était pas vraiment le cas, Fred en était certain. Il allait le dire et puis se retint. Qu’avait-il réellement comme argument ? Pas énormément de choses ou plus précisément uniquement son avis sur la question. Mais il savait au plus profond de lui que ça ne pouvait pas être comme ça. Ils étaient déçus par son comportement et par ses choix mais elle était leur fille. Roxanne Weasley. Elle ferait toujours partie de leur belle et grande famille et peut-être qu’un jour elle changerait de clan comme l’avait fait Percy. Mais pour l’instant, le redoublant allait devoir être patient. « Explique-moi alors. » Fred ne savait plus quoi dire. Elle voulait qu’il lui explique l’image que l’image qu’il renvoyait n’était pas la vraie, c’était bien ça ? Mais il était content qu’elle lui pose la question. C’était comme si elle s’intéressait à lui. Elle le défiait du regard mais Fred se dit qu’il lui expliquerait tout un peu plus tard. Il n’avait pas envie de lui répondre uniquement dans le but de répondre à son défi. Il voulait lui donner une réponse calmement lui expliquer tout calmement. « Tu veux savoir ? Tout ce que tu me dis n’a plus aucune importance aujourd’hui. Je n’ai jamais aimé notre famille, j’ai jamais eu de lien fort avec qui que ce soit hormis Lucy. Et peut-être toi. Mais c'était y a longtemps. » Il savait depuis longtemps que sa parole importait peu à sa sœur mais la suite de ce qu’elle venait de lui dire lui fit mal, très mal. Elle ne l’avait jamais aimé. Disait-elle ça comme ça ou était-ce vrai ? Il avait toujours su qu’elle aimait particulièrement Lucy, beaucoup moins ses autres cousins. Mais de là à dire qu’ils avaient peut-être étaient proches, c’était dur. C’était pas peut-être pour Fred. C’était plus que clair dans sa tête. Ils avaient été proches. Comment pouvait-elle dire le contraire ? Leur enfance semblait avoir disparu. Fred ne pouvait plus rien dire. Il était dégouté. Il avait une seule envie. Quitter la salle. Il avait cru quelques instants que ça allait mieux, qu’ils allaient peut-être pouvoir légèrement se rapprocher mais ça semblait ne pas être le cas. Il savait que ça serait dur, que ça prendrait du temps, mais pas qu’ils devraient tout construire. « Alors non, je n’ai aucune envie de renouer le contact avec eux parce que je n’ai rien à leur dire et je vis très bien sans eux. Et vous vivez très bien sans moi, la preuve, ça fait six ans qu’on se parle plus et pourtant t’es toujours en vie. » Qu’elle ne renoue pas le dialogue avec eux, mais avec lui. C’était un de ses souhaits les plus chers et ce n’était pas une fois sorti de Poudlard que ça pourrait se faire. Mais elle avait aussi raison. Ca faisait presque six ans qu’ils ne se parlaient plus et il vivait bien. En pensant souvent à elle mais il était en vie. Néanmoins, il aurait aimé lui reparler. Qu’elle ne parle pas aux autres, à eux comme elle venait de le dire. Mais lui faisait des efforts, ne le voyait-elle pas ? Il avait envie de lui ouvrir les yeux mais ça ne semblait pas fonctionner. C’est vrai qu’ils avaient chacun une vie en dehors l’un de l’autre mais rien ne les empêcher de partager également des petits moments à deux. Pas forcément grand-chose. Des petites discussions, des bonjours chaleureux, des trucs de ce style. Ça représentait déjà beaucoup pour Fred. Mais il ne savait pas comment faire. Comment avoir une conversation réelle avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas vraiment, plus vraiment, avec qui il n’avait plus beaucoup discuté depuis longtemps. « Alors épargne moi tes grands discours sur le sens de la famille, le fait que vous m’aimez et patati et patata, parce que j’y crois plus et je me lasse d’entendre sans arrêt le même refrain. Vous vivez votre vie, je vis la mienne, tout va pour le mieux. J’ai fait mes choix, je les assume. Qu’ils ne vous plaisent pas, tant pis. Qu’ils ne rendent pas fiers papa et maman ? Je m’en fous, c’est ma vie, et je vais pas reprendre la boutique juste pour leur faire plaisir. Alors pourquoi continuer à essayer de me convaincre, ou même de me comprendre ? » Fred ne répondit rien. Les grands discours ne servaient plus à rien, il le savait très bien, mais il l’aimait. Peut-être plus de la même façon qu’avant mais il ne lui aurait pas menti s’il lui disait. Ces cousins ne la supportait peut-être pas mais lui faisait constamment des efforts pour essayer de voir le bon coté qu’il pouvait rester. Il ne lui aurait peut-être même pas parlé des lettres d’Alienor. Lui aurait juste souhaitait qu’elle s’excuse. A chaque fois qu’elle avait pu faire quelque chose contre lui, il n’avait pas dit grand-chose. Avait seulement attendu que les choses se passent. C’était lorsqu’elle s’attaquait à ses cousins qu’il intervenait ou bien avant pour la faire revenir chez les résistants. Mais s’il ne pouvait pas la convaincre, il aurait aimé la comprendre. La vert et argent ne voyait pas que s’il la comprenait, il pourrait se rapprocher plus facilement d’elle. C’était pourtant pas très compliqué.

« On ne se comprendra jamais. Plus maintenant. Il y a trop de temps à rattraper, trop de choses à comprendre, et on n’est plus sur la même longueur d’onde Fred. J’assume de ne connaître que la partie que tu montres de toi, mais pourquoi est-ce que je chercherais à aller plus loin dis-moi ? Hormis ce qui y a décrit sur mon acte de naissance, on a rien en commun. Rien. Jamais on ne rigolera ensemble, jamais on parlera de nos vies autour d'une tasse de thé, jamais on ira jouer ensemble au quidditch. C'est pas possible Fred, c'est juste qu'on est pas fait pour faire des choses pareilles ensemble. Même si on est frère et sœur, on peut pas faire comme si on était pareils, on peut pas faire comme si on avait encore six ans. » Elle s’était rapprochée pour lui dire ça. Elle semblait vraiment sérieuse. Ce qu’elle lui disait était entièrement vrai, Fred le savait. Mais le fait qu’elle lui dise relevait d’un autre niveau. Là, c’était clair. Ça lui faisait mal vraiment, mal de devoir l’admettre, parce qu’il savait qu’elle avait raison. Ca avait été comme un coup de poignard. Fred se bâtit pour ne pas laisser monter les larmes qu'il sentait venir. Des larmes de tristesse mais aussi de déception. Au fond de lui, il n’y croyait plus vraiment, mais il avait toujours l’espoir qu’elle lui dise un jour le contraire. Désormais, c’était impossible. Il n’avait pu cet espoir de rebâtir une relation avec sa sœur, en tout cas, pas une entre frère et sœur. Il voulait toujours y croire mais il savait aussi qu’elle avait raison. N’importe quel idiot l’aurait compris. Il aurait bien aimé essayer, leur laisser une chance, mais il avait peur du résultat. Il voyait que leur seul point commun était leur nom et leurs parents ainsi que leur famille. Et pourtant, il aurait aimé en avoir plus, en trouver un qui les relierait bien plus que celui qui existait car il était faible dans sa portée. Pour bien des gens, il aurait suffit, mais pas dans son cas.

« Ah, et surtout n’essaye pas de me changer. Ne t’avise même pas d’y penser. Si tu veux que les choses n’empirent pas entre nous, laisse-moi vivre ma vie, avec mes choix et mes amis. N’essaye pas de me faire ressembler aux autres, jamais. » Fred acquiesça d’un léger signe de tête. Il avait compris. Avant il n’aurait pas forcément voulu le faire, d’ailleurs il ne voulait pas le faire. Mais depuis quelques temps, il n’essayait déjà plus même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Il s’était tout simplement fait une raison. Mais il savait aussi qu’un jour ou l’autre peut-être qu’elle comprendrait et changerait. Peut-être qu’elle changerait de clan. Après tout, elle n’aurait pas été la première à en changer. Et puis, il valait mieux entièrement changer que de changer qu’à moitié et de trahir son clan en étant un espion. Fred n’avait pas particulièrement apprécié le changement de clan de Sarah, même très peu, mais il savait que c’était mieux ainsi. Elle ne les trahissait pas. De toute façon, elle ne savait pas grand-chose et n’avait donc pas grand-chose à leurs apprendre. Par contre si une des fortes têtes chez les résistants en changeait, ils auraient un peu plus d’ennuis mais ça n’arriverait pas. Le redoublant ne voyait pas comment ça pouvait être possible. Mais du moment qu’ils ne faisaient pas semblant de rester pour vendre des informations aux autres, il se disait qu’il pourrait y avoir bien pire.

Mais s’il ne le faisait pas, il y pensait quand même. Le rouquin savait juste qu’il était inutile de tenter de la changer. De toute façon, elle ne le supporterait pas. Il avait remarqué depuis longtemps que le plus souvent lorsqu’il avait essayé, le résultat avait produit l’inverse de ce qu’il avait voulu. « Je ne serais jamais comme vous, et tu me comprendras sans doute jamais, comme je te comprendrais jamais. Bien sûr on peut essayer, mais je doute que ça change quoi que ce soit. On restera trop différent pour avoir une relation normale, et jamais on ne s’entendra sur quoi que ce soit. » Sa sœur tourna ensuite les yeux. Le poufsouffle sentit alors qu’elle n’avait plus envie de parler. Mais il aurait bien aimé lui expliquait juste sa façon de penser, qu’elle se fasse une autre idée de lui. « Ne t’inquiète pas, j’ai bien compris que tu ne voulais pas que je te change, je suis pas débile, j’ai bien vu que de toute façon dès que j’essayais ça avait l’effet inverse. Tu as d’ailleurs dû remarquer que j’avais arrêté. Mais crois moi, par moment c’est dur. » Il lui fit un léger sourire. Ça, elle devrait bien le comprendre. Il fixa alors le deuxième année qui rougit en croisant son regard. Celui-ci suivait leur conversation depuis le début et si ça ne dérangeait pas le rouquin au départ, ça commençait à l’agacer, surtout qu’il n’avait pas particulièrement envie qu’il entende la suite, une suite qui ne concernait que lui et sa sœur. « Et je sais que tu ne veux plus en parler, enfin plus vraiment, mais laisse moi t’expliquer des trucs pour que tu me comprennes un minimum, je crois que j'ai besoin de t'en parler. » Il fit une pause, les choses dont il voulait lui parler, il n’en avait parler qu’avec James, Alienor et dernièrement avec Louis, mais elles ne concernaient qu’elle alors autant les lui dire à elle. « Oui, tu me prends peut-être pour le grand blagueur qui en fait trop, mais j’aime ça, tout comme j’ai envie de vivre du quidditch parce que je n’ai jamais vraiment aimé l’école et encore moins nos professeurs. Mais il y a des choses qui me font vraiment peur, que je cache que seules trois personnes connaissent. Tu vois l’an prochain je suis dehors et tu dois te douter de quel clan je vais rejoindre, c’est un secret pour personne. Mais ça me fait peur. Et c’est toi qui me fait peur. » Il marqua une pause. S’il avait déjà prononcé ces mots, il était encore plus dur de les dire à la serpentarde. Il espérerait qu’elle le comprendrait. Essayant de se ressaisir un minimum pour faire bonne figure, il tenta de se calmer en inspirant. « J’ai peur que tu deviennes mangemorte et qu’on se retrouve face à face lors d’un combat. » Avoir à combattre ses proches, sa famille, ses amis. Dans ses cauchemars, Fred se retrouvait toujours face à l’un d’eux. « Je ne sais pas si tu y as déjà pensé, mais moi, ça me terrifie, parce qu’il y a une différence à être dans des clans opposés ici où on se joue des petites farces et à l’extérieur. C’est pas encore vrai là, mais dehors… » Il se tut. Dehors, après, la suite, tant de mots pour dire, une fois sorti de Poudlard. Ça allait vraiment être différent, plus réel, même si les sortilèges de Doloris l’étaient déjà. « Dehors, j’ai peur de ce qu’il va se passer. Parce que c’est sûr qu’on se retrouvera un jour opposé, Voldemort y veillera, avec ses idées malsaines. Mais moi, je te le dis déjà, je sais pas ce que je ferais ce jour là. J’en ai déjà parlé à James, Alienor et Louis, mais eux, ils ne comprennent pas, pas vraiment. Ils ne peuvent même pas s’imaginer ce que ça me fait, les cauchemars que je fais la nuit à cause de ça. » Fred en avait fait plusieurs fois. Il se retrouvait face à sa sœur ou face à des amis qu’il pouvait avoir chez les obscurs. Il la fixa, ne sachant pas vraiment quoi dire de plus. C’était-elle déjà fait la remarque ? Y avait-elle songé ? Parce qu’il était évident que le ‘Lord’ ferait tout pour les mettre face à face et tester la loyauté de la jeune fille, il ne fallait pas qu’elle rêve trop. Et si ce n’était pas lui se serait un autre des ses cousins ou cousines ou ses parents. Alors pour l’instant, la bagarre, les petits combats avec la baguette, c’était méchant mais c’était mignon. Il se demandait comment elle réagirait si ce n’était plus un sort pour faire rire ou cracher des serpents qu’elle devrait lui lancer mais un pour le tuer. « Pour ça, il n’y a que toi qui puisse me comprendre si tu y as déjà songé, parce que moi je passe ma vie à ça, à y penser, à penser aux différentes façons dans lesquelles ça pourrait se passer, et rien ne m’avait jamais autant terrifié. » Il se tut et ne recroisa plus le visage de sa sœur. Il ne savait plus comment réagir après ça. Et si elle lui disait qu’elle le combattrait sans se poser de questions ? Il était content d’avoir pu lui dire, il se disait que d’un coté ça pourrait l’aider. Mais c’était à double-tranchant, si ça pouvait le rassurer, ça pouvait aussi le détruire encore plus. Il fixa ses yeux sur sa feuille qui était toujours vide espérant qu’Eros allait rentrer et détendre l’atmosphère. Il aurait été en compagnie de n’importe qui d’autre, Fred aurait laissé coulé des larmes lorsqu’elle lui avait dit qu’ils n’avaient plus rien en commun. Mais là, il s’était contenu, avait pris énormément sur lui. Alors, il tremblait, c’était dû à la tension et à la tristesse accumulée, et surtout à la crainte qu’il pouvait avoir de la réponse qu’allait lui donner sa sœur. Il tentait de se calmer, espérant au fond de lui qu’Eros arriverait avant pour ne pas avoir à entendre la réponse si celle-ci était négative même s’il voulait la connaitre. Il ne savait tellement pas à quoi s’attendre. Alors il pensa à des blagues en attendant, et au Code Phénix, à leurs prochains coups. Ça lui redonnait toujours le sourire. Et puis, en faisant ça, il se battait pour quelque chose et ne pensait pas à tous ses autres problèmes. Ca le calmerait au moins légèrement de penser à autre chose même s’il sentait bien la présence de Roxanne non loin de lui.

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Roxanne H. Weasley

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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyJeu 2 Mai - 6:45

fred et roxanne


C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort.


La blonde ne supportait plus du tout d’être enfermée dans cette salle de classe. Déjà, être enfermée dans une salle n’était pas quelque chose qui lui plaisait, l’idée même de savoir qu’elle était obligée d’attendre que quelqu’un daigne la faire sortir d’un endroit l’exaspérait au plus haut point. Être enfermée quelque part revenait à dire qu’elle perdait sa liberté d’action, et donc elle n’aimait pas ça. Être enfermé dans une salle de retenue n’arrangeait pas les choses. Mais, comble de l’ironie, être enfermée dans une salle de retenu en compagnie de son frère était la pire chose qui aurait pût lui arriver. Elle savait qu’elle allait un jour ou l’autre devoir s’expliquer avec celui qui partageait son sang, mais elle espérait que ce jour soit retardé le plus possible. Seulement il était bien là, elle était en face de son frère, à s’expliquer assez fortement avec lui. Ils lavaient leur linge sale sous les yeux effrayés d’un deuxième année qui ne semblait pas comprendre dans quel monde horrible il venait d’atterrir sans rien avoir demandé à personne. Au début, la vipère avait fui le regard de son frère, elle ne voulait pas aborder le sujet encore moins lui parler. Mais désormais qu’ils étaient arrivés à ce stade-là de leur entrevue, elle ne pouvait plus faire marche arrière. La seule chose qui pouvait encore la sauver c’était que le pion revienne très rapidement et que les choses rentrent dans l’ordre, que tout revienne à la normale. Cependant, la porte ne s’ouvrit pas, la laissant aux prises de sa conscience et de la morale que son frère lui assénait, coup après coup. Comme si tout ce qu’il lui disait elle ne le savait pas. Elle en avait assez enduré durant ces six dernières années, à s’en prendre de tous les côtés : entre sa famille qui la rejetait comme un mouton noir et contre laquelle elle s’était finalement dressée, vouant une haine incommensurable à tous ses membres, et les autres élèves de Poudlard qui voyaient encore en elle une Weasley, elle ne pouvait plus supporter ces conversations. Son nom de famille était comme une plaie qu’elle ne parvenait pas à faire disparaitre, un poids qui pesait sur ses frêles épaules et qu’elle devait tout de même porter à longueur de journée. Elle jouait un jeu, portait un masque, faisait comme si tout cela ne l’importait pas. Au fond, elle était fière d’être différente, de ne pas suivre le chemin tout tracé par sa famille juste parce qu’elle avait eu la malchance d’y naitre. Elle était fière d’avoir eu le courage d’assumer ses convictions, d’appartenir à autre chose qu’à cette Résistance pour laquelle elle n’avait aucune admiration ou même la moindre once de respect. Elle était née différente de son frère, de ses parents et même de ses cousins, cependant elle ne parvenait pas toujours à lutter contre les reproches. Ils fusaient tous, tels des piques acérés qu’elle se prenait de plein fouet. Bien sûr elle n’était pas la dernière à se lancer dans des combats verbaux plutôt violents, elle était même très forte à ce jeu-là et elle était persuadée qu’elle était maintes fois parvenue à blesser son adversaire. Seulement, les regards et les reproches dont elle était la victime étaient épuisants, éreintants. La vipère devait les supporter, tous ces mots, toutes ces leçons de morale, et elle devait faire en sorte que personne ne voit que parfois elle était sur le point de craquer. Persuadée et convaincue de ses idées, elle était quand même lasse de voir que certains cherchaient encore à la ramener de leur côté. A croire qu’ils ne comprenaient pas, qu’ils ne voyaient pas qu’aujourd’hui elle était trop loin d’eux pour faire marche arrière. Un fossé immense s’était creusé entre Roxanne et le reste de la fratrie Weasley. Un fossé qu’elle ne voulait pas traverser, elle était très bien à sa place, sans eux, loin d’eux. Son monde s’était forgé autour d’elle, elle était parvenue à se faire un nom, à se faire des amis, à avoir quelque chose qui lui appartenait à elle et qui ne venait pas de son nom de famille. Seulement ils ne voulaient pas comprendre, ils pensaient encore qu’elle jouait à un jeu juste pour le plaisir de les contredire. Ils ne comprenaient pas que c’était une vraie conviction envers le Lord qui animait chaque fibre de son corps et que pour rien au monde elle ne mettrait de côté ce qu’elle pensait sincèrement. La seule façon qu’elle avait trouvé pour les assumer avait été de couper tous les ponts avec ce qui restait de son enfance, de sa famille. Et elle s’en portait très bien, même si elle avait ses problèmes comme tous les élèves de cette école. Jamais elle ne regrettait son choix, même malgré les différents propos qu’elle pouvait entendre de la part de ses adversaires. Elle était fière de son choix, fière de ce qu’elle était devenue même si pour la plupart des élèves elle n’était qu’une garce sans scrupules qui ne cherche qu’à blesser les autres par pure méchanceté gratuite. La verte et argent au moins avait compris, compris que dans ce monde les vicieux étaient les vainqueurs, les forts écrasaient les faibles, le plus méchant l’emportait sur le plus gentil. Elle se protégeait dans un monde hostile, elle ne cherchait pas à changer le monde, elle cherchait juste à s’y adapter. Tout le monde était censé le faire, chercher à changer les choses n’était qu’une perte de temps et d’énergie que la blonde ne comprenait pas, il ne fallait pas vivre d’illusions et d’utopies, il fallait seulement se faire au monde qui nous a vu naître. S’adapter et survivre, tels étaient les deux lignes de conduite que tout le monde devait adopter. Mais son frère ne comprenait pas cela, et de ce fait, il ne pouvait pas la comprendre. « Ne t’inquiète pas, j’ai bien compris que tu ne voulais pas que je te change, je suis pas débile, j’ai bien vu que de toute façon dès que j’essayais ça avait l’effet inverse. Tu as d’ailleurs dû remarquer que j’avais arrêté. Mais crois moi, par moment c’est dur. » La blonde releva les yeux vers son frère lorsque la voix de ce dernier emplit l’air. Un léger sourire parcourait les lèvres du jaune et noir, sourire qu’elle ne lui rendit pas même si elle devait admettre être contente qu’il ait bien compris la leçon. Au moins elle pouvait s’estimer heureuse de s’être libérée de ce poids, le poids de savoir que les autres n’acceptent pas qui vous êtes et cherchent par tous les moyens à vous changer.

Les yeux de son frère allèrent se poser sur le deuxième année et la blonde suivit son regard, observant la couleur rouge qui s’empara du visage du gamin. Levant les yeux au ciel, elle se retint de laisser fuser une remarque acide de ses lèvres. Ce gosse l’embêtait fortement, à rester là, les écouter, les bras ballants. Elle ne voulait pas que cet entretien familial fasse le tour de Poudlard, malheureusement elle était l’une des mieux placées pour savoir que les rumeurs allaient bien vite dans les couloirs. Imprimant le visage du deuxième année dans sa tête, elle se promit d’aller lui dire deux mots dès qu’elle serait sortie de cette pièce, histoire de lui faire comprendre que si jamais ce qui s’était déroulé dans cette pièce sortait d’ici, il allait le regretter jusqu’à la fin de sa scolarité. « Et je sais que tu ne veux plus en parler, enfin plus vraiment, mais laisse moi t’expliquer des trucs pour que tu me comprennes un minimum, je crois que j'ai besoin de t'en parler. » Détournant son regard du deuxième année, la blonde planta ses yeux azur sur le visage de son frère, les sourcils légèrement froncés. Croisant les bras sur le devant de sa poitrine, elle attendit qu’il reprenne le cours de sa pensée, redoutant le pire. Elle ne savait pas à quoi s’attendre, elle ne savait même pas si Fred allait lui reprocher des choses ou même lui dire des choses plus gentilles qu’à l’accoutumée, mais le simple fait d’être à ce point vulnérable ne plaisait pas du tout à la blonde. C’est le cœur légèrement battant qu’elle attendit avec appréhension les paroles de son frère, même si son visage ne trahissait pas du tout les émotions qui se battaient en elle. Oui, tu me prends peut-être pour le grand blagueur qui en fait trop, mais j’aime ça, tout comme j’ai envie de vivre du quidditch parce que je n’ai jamais vraiment aimé l’école et encore moins nos professeurs. Mais il y a des choses qui me font vraiment peur, que je cache que seules trois personnes connaissent. Tu vois l’an prochain je suis dehors et tu dois te douter de quel clan je vais rejoindre, c’est un secret pour personne. Mais ça me fait peur. Et c’est toi qui me fait peur. » La vipère ne pût s’empêcher de déglutir avec difficulté aux dernières paroles de son frère. Elle lui faisait peur. Se rendait-il au moins compte de la dureté de ses paroles ? Ils étaient tous les deux conscients qu’à leur sortie de Poudlard, ils rejoindraient des camps tout à fait opposés. Mais de là à lui dire qu’elle lui faisait peur. S’ils étaient différents, cela ne voulait pas forcément dire qu’ils devaient s’effrayer mutuellement. Certes, l’homme a toujours été effrayé par ce qu’il ne comprenait pas, et elle pouvait comprendre que Fred ne la cernait pas bien. Mais ils restaient quand même unis par un même sang, et même si cela la rendait malade d’être affiliée aux Weasley, elle ne voyait pas du tout où son frère voulait en venir à l’heure actuelle. Ne prononçant donc aucune parole pour ne pas couper le flot de paroles qui voulait sortir des lèvres de son frère, la jeune fille attendit patiemment la suite. « J’ai peur que tu deviennes mangemorte et qu’on se retrouve face à face lors d’un combat. » La vipère fronça davantage les sourcils. Elle n’avait jamais réfléchit à la question, elle ne se projetait pas dans l’avenir de cette manière. Bien sûr, elle espérait appartenir un jour à l’élite des Mangemorts, de faire partie de ce groupe de fidèles. Mais la perspective de se retrouver en face de Fred lors d’un combat ne lui était jamais passée par la tête. Parfois elle avait secrètement rêvé de se retrouver face à un membre de sa famille. Ce serait avec plaisir qu’elle pourrait se battre contre Lily, ou même Rose. L’idée même de leur faire du mal, de continuer la lutte qu’elles avaient entretenue à Poudlard emplissait la jeune fille de plaisir. En revanche, se retrouver face à Lucy par exemple, ce ne serait pas aussi simple. Quant à Fred. La jeune vipère était entre deux eaux, sa relation avec son frère était beaucoup plus floue que celles qu’elle entretenait avec les autres membres de sa famille. Lucy elle l’adorait, les autres n’étaient rien pour elle. Mais Fred. C’était son frère, ils avaient vécu toute leur enfance ensemble et elle ne pouvait pas nier qu’ils avaient passé des moments ensembles, des moments qu’elle n’oubliait pas. Seulement aujourd’hui ils ne se parlaient plus, ils ne s’aimaient plus comme avant, et elle avait parfois eu envie de lui faire du mal comme lorsqu’elle avait envoyé ces lettres à Alienor. Mais avait-elle coupé les ponts au point de lever sa baguette vers lui et de l’achever ? Pour d’autres la réponse aurait été simple et directe, jamais elle n’aurait hésité. Mais envers Fred la question se posait et elle devait avouer qu’elle ne savait pas du tout qu’elle pouvait être la réponse. Déglutissant de nouveau, la jeune fille ferma les yeux l’espace de quelques secondes, l’esprit embrouillé. Il venait de planter une idée horrible dans son esprit, un questionnement auquel elle n’avait jamais pensé et elle n’aimait pas ça, mais alors pas du tout. « Je ne sais pas si tu y as déjà pensé, mais moi, ça me terrifie, parce qu’il y a une différence à être dans des clans opposés ici où on se joue des petites farces et à l’extérieur. C’est pas encore vrai là, mais dehors… » Dehors c’était une autre histoire. Dehors ce ne serait plus des ragots ou des bombabouses. Dehors c’était le vrai monde, la vraie guerre qui faisait rage tous les jours, la peur de se faire tuer, la peur de tuer, la peur de perdre, la rage de gagner, les traques, les tortures, les aveux, les supplices, les déceptions, les victoires. Dehors c’était la guerre, et la guerre faisait toujours peur. Ils étaient tous là, emplis d’idées plus belles les unes que les autres, remplis de convictions qu’ils pensaient inébranlables. Mais ils n’étaient qu’une bande de gamins bien à l’abri dans leur château magnifique, protégés par leurs professeurs et isolés de la vraie guerre. Les Obscurs qui se croyaient roi, peu d’entre eux atteindraient le Ministère ou auraient l’honneur de porter la Marque. Les autres pouvaient très bien se faire traquer par la Résistance et mourir. Quant aux Résistants, ils allaient vivre comme des parias, des marginaux en quête de victoire, et ils allaient devoir faire couler autant de sang que leur ennemi s’ils voulaient atteindre leur but. Oui, dehors tout serait différents, ils n’allaient plus jouer de manière virtuelle : les coups seraient vrais, les sorts seraient douloureux, les morts seraient réels. Étaient-ils tous prêts à verser du sang au nom de leurs idéaux ? A se battre contre ceux avec qui ils avaient partagés sept années de leur vie, qu’ils soient amis ou ennemis ? Ils n’étaient que des enfants propulsés dans un monde d’horreur qui les dépassaient. Et malgré cela, Roxanne restait persuadée que ce monde était la meilleure des choses. ? Que les idées prônées par le Lord étaient celles qui étaient justes. Malgré les meurtres et les tortures, le sang et les larmes, elle restait convaincue d’avoir fait le bon choix. Toute grande cause nécessite des sacrifices.

« Dehors, j’ai peur de ce qu’il va se passer. Parce que c’est sûr qu’on se retrouvera un jour opposé, Voldemort y veillera, avec ses idées malsaines. Mais moi, je te le dis déjà, je sais pas ce que je ferais ce jour là. J’en ai déjà parlé à James, Alienor et Louis, mais eux, ils ne comprennent pas, pas vraiment. Ils ne peuvent même pas s’imaginer ce que ça me fait, les cauchemars que je fais la nuit à cause de ça. » Le pire dans tout ça c’est qu’il avait parfaitement raison. Même si elle ne lui dirait jamais, il avait mieux cerné les enjeux qui se jouaient en ce moment même dans leurs vies qu’elle. La vipère n’avait pas pris conscience de tout ceci, trop obnubilée par son nombril, par les ragots, profitant du peu de jeunesse qui lui restait encore avant de devoir affronter le monde hostile qui se dessinait derrière les remparts de ce château. Oui, il comprenait que le Lord allait tout faire pour tester la loyauté de sa petite Weasley rebelle, que même si ce n’était pas lui ce serait un autre Mangemort qui la mettrait à l’épreuve. Seulement elle ne parvenait pas à s’imaginer dans cette situation. Entre les idées et la famille. Tuer est déjà une épreuve difficile, qui demande du courage et de la force mentale. Tuer un inconnu n’est pas si facile que de nombreuses personnes le pensent, peu de personnes sont capables d’arriver à ôter la vie d’une victime. Mais tuer un membre de sa famille. Tuer son propre frère. En était-elle capable, même pour prouver qu’elle appartenait bien aux partisans du Lord ? Était-elle capable, en connaissance de cause, en sachant que Fred était son adversaire et un ennemi du régime, de le tuer ? Elle n’en était pas sûre, elle ne savait pas. Elle nageait dans un océan sombre, ses pensées se mélangeaient en un ensemble de nœuds qu’elle ne parvenait plus à dénouer. Décroisant les bras et les faisant retomber le long de son corps, la jeune fille se racla la gorge, ne sachant pas quoi dire. Il était parvenu à la faire douter, elle ne savait pas quoi lui répondre parce qu’elle ne savait même pas elle-même ce qu’elle pensait de toute cette histoire. « Pour ça, il n’y a que toi qui puisse me comprendre si tu y as déjà songé, parce que moi je passe ma vie à ça, à y penser, à penser aux différentes façons dans lesquelles ça pourrait se passer, et rien ne m’avait jamais autant terrifié. » Perdue. Elle était perdue, et elle se perdait davantage en voyant le regard de son frère. Il était sincèrement affecté par ce qu’il venait de dire, d’avouer. Et elle, elle restait là, les bras ballants, ne sachant pas quoi répondre à tout cela. Il venait de détruire en quelques secondes quelque chose qu’elle avait mis de longues années à se persuader. Elle était persuadée depuis toujours qu’elle n’avait plus aucun lien quel qu’il soit avec sa famille, qu’elle ne les aimait pas, que jamais elle ne voulait avoir à faire à eux. Mais les enjeux dehors étaient plus grands. Envoyer des lettres à Alienor n’était rien comparé à tuer Fred. D’un coup, la jeune blonde se rendait compte qu’elle n’était pas si détachée que ça de sa famille, qu’elle avait quand même quelque chose encore ancrée en elle. Du moins vis-à-vis de Fred, les autres Weasley ne comptaient pas dans cette équation excepté Lucy. Un soupir traversa les lèvres de la verte et argent tandis qu’elle réfléchissait, qu’elle cherchait quelque chose à dire à son frère. Elle espérait qu’Eros arrive maintenant, qu’il mette enfin un terme à cette longue et difficile conversation qui faisait rage entre les deux frères et sœurs. Mais la porte ne s’ouvrit pas, seul le silence s’empara de cette pièce, pesant. Prenant une légère inspiration, la jeune fille se pinça l’arête du nez avant de respirer plus calmement, essayant de calmer les assauts de son cœur contre sa cage thoracique. Elle avait chaud, elle avait envie de quitter cette pièce le plus vite possible, de fuir les problèmes, de penser à autre chose au moins l’espace de quelques minutes, avant que l’idée que Fred avait planté dans son esprit ne se mette à germer. Rouvrant les paupières, la jeune fille se redressa, droite. « J’en sais rien. » Que pouvait-elle lui dire de plus ? C’était la stricte vérité, elle était tout aussi perdue que lui dans cette histoire. Continuant tout de même sur sa lancée, la jeune fille se laissa tomber sur la chaise la plus proche, soupirant de nouveau, tandis qu’elle reprenait la parole. « Je sais pas Fred, moi j’y ai jamais réfléchi. Je sais pas comment ça se passera dehors, je sais pas si un jour on se retrouvera face à face et je sais encore moins comment je réagirait si jamais ça arrive. Je sais rien de tout ça » Attrapant une mèche de cheveux d’un blond doré, la jeune fille observa rapidement les pointes de sa chevelure avant de replacer la mèche derrière son oreille, se concentrant sur la situation. « La seule chose qui est sûre, c’est que j’espère que ce moment n’arrivera pas. Ou alors qu’il arrivera le plus tard possible. C’est la seule chose que je suis capable de te dire, parce que le reste je suis incapable de le savoir. » Marquant une nouvelle pause et reprenant une légère bouffée d’air, la jeune fille plongea son regard dans celui, identique au sien, de son frère. « Une chose est sûre, on sera dans des camps différents. Ni l’un ni l’autre ne va changer d’avis d’ici la sortie de Poudlard. Le reste je sais pas, je veux pas savoir, je veux pas y penser. La meilleure chose à faire c’est de continuer nos vies et de voir ce qui se passera plus tard. De toute manière j’ai jamais été forte en divination, alors prédire quelque chose comme ça j’en suis incapable » Peut-être qu’un jour en buvant leur thé ils allaient enfin découvrir le fin mot de l’histoire mais pour le moment ils étaient obligés de faire avec ce qu’ils avaient, de rester dans l’incertitude la plus totale, même si cela était dur pour chacun. Détournant le regard de son frère, la jeune fille posa ses yeux sur le deuxième année qui se colla encore davantage contre le mur, à croire qu’il essayait de se transformer en fantôme pour pouvoir traverser les briques rouges. Les yeux de la blonde se posèrent ensuite sur la porte toujours close, espérant vraiment que Sturridge allait enfin revenir et les faire sortir de cet endroit.

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MessageSujet: Re: La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred   La solitude est essentielle à la fraternité ∆ fred EmptyMer 19 Juin - 23:16

Fred avait parlé à sa sœur de ce qui le hantait le plus. C’était une chose très importante pour lui. Il ne pensait plus qu’à ça durant ses journées et il arrivait même qu’il la voit le combattant dans certains de ses rêves. Il espérait vraiment que ce moment n’arriverait jamais mais il savait aussi que Voldemort ferait tout pour que ça soit l’inverse. Il voudrait s’assurer qu’elle était bel et bien une mangemorte et quoi de mieux pour cela que de la faire tuer un membre actif de sa famille s’il était avéré qu’il en était un. Ce pourrait être lui, Lucy, ses parents. Y avait-elle seulement songé ? Il espérait bien que oui sinon elle n’était pas très maligne de penser que ça ne serait pas le cas. le Lord la testerait et c’était la meilleure façon de le faire. Et elle serait obligée de le faire parce que sinon, elle mourait. Bien sûr ce ne serait pas tuer de la main de Fred, lui était certain qu’il en serait incapable d’où cette conversation. S’il avait envie de la tuer ou s’en penser capable sans réfléchir, déjà il n’essaierait pas de renouer les liens et de lui en parler. Mais même lui faire du mal il en serait incapable. Malgré toutes les crasses qu’elle avait pu lui faire il l’aimait encore énormément et surtout ne pouvait pas l’oublier. Elle était peut-être odieuse par moment, serpentarde et obscure, elle restait tout de même celle avec qui il avait passé toute son enfance. Sa petite sœur qu’il n’avait jamais dénoncée auprès de ses parents même lorsqu’elle l’accusait. C’était peut-être déjà méchant de sa part et ça reflétait déjà son futur caractère mais jamais il n’avait tenté de se défendre. Peut-être parce qu’il savait que ça n’aurait pas servi à grand-chose. Mais s’il l’avait fait plusieurs fois ça aurait été le cas. Mais surtout parce qu’il n’avait pas vraiment eu le courage de la voir se faire punir. Après tout, il était habitué aux punitions, une de plus ou une de moins… Mais là, ça serait différent. Il avait envie de savoir comment elle réagirait, même s’il savait que ça pourrait lui faire du mal. Il avait seulement envie qu’elle lui dise que ça la dérangeait aussi, qu’elle serait incapable de lui faire du mal. Parce qu’elle voulait toujours leur faire du mal mais en était elle vraiment capable ? Pour l’instant, elle n’avait aucun scrupule et tous les Weasley Potter le savaient. Mais après ? Comment est-ce que ça allait se passer ? Allait-elle continuer ? Ce ne serait plus la même chose. Le coup des lettres n’étaient pas très sympathique de sa part et Fred l’avait mal, voir très mal pris mais elle foutait juste la zizanie, ce n’était pas comme si elle l’avait blessé ou avait blessé Alienor.

Et même s’il lui en voulait pour avoir fait ça et l’avoir relancé dessus comme pour le blesser au début de leur conversation, Fred était plus calme, plus serein. Il avait l’impression que pour une seule et unique fois, leur conversation avait enfin servi à quelque chose. Ils avaient pu vraiment se donner leur point de vue sans trop s’énerver ou tout du moins en se calmant ensuite, chacun essayant sur la fin de calmer l’autre ou d’éviter de le mettre en colère. C’était un peu ainsi qu’il avait vécu cette conversation. Et même si la tension entre eux deux étaient encore palpable, il était content qu’Eros se soit absenté. Ça avait été une bonne idée de sa part même si ça semblait lui avoir plus plu qu’à sa petite sœur. Après qu’elle ait répondu à ses questions, le rouquin espérait juste que le surveillant revienne vite. Il n’avait pas envie de devoir faire face à un long silence parce qu’ils ne sauraient, une fois de plus, plus de quoi parler. C’était dommage parce que Fred mourait d’envie d’essayer de lui parler un peu plus normalement, d’une façon moins dramatique, sur des sujets moins sensibles ou graves. Parce qu’ils mettaient tous les deux de la gravité et de la tension dedans. Il aurait aimé pouvoir être avec elle comme avec ses cousins. Etre plus calme et détendu, pouvoir parler de tout et de rien.

Et puis il y avait ce deuxième année. Fred en avait marre de le voir les regarder et surtout écouter leur conversation. Au départ ça ne l’avait pas trop dérangé d’engueuler à moitié sa sœur devant lui, mais maintenant, il savait toute leur vie à tout les deux. Il connaissait mieux que quiconque la relation les liant et ça énervait Fred. Voyant qu’il les regardait en attendant la réponse de la sixième année, le jaune et noir le fusilla du regard. Non mais, il ne pouvait pas se concentrer sur sa punition comme n’importe quel élève l’aurait fait. Le redoublant ne comprenait pas. Il ne cachait même pas qu’il était intéressé par la conversation qu’ils entretenaient, il aurait au moins pu tenter de cacher qu’il les écoutait ou le faire d’une façon discrète. Il était évident qu’il aurait tout entendu mais ça aurait fait moins personne à la recherche du ragot pour le raconter à tous ses potes. Fred avait envie de le gifler pour qu’il se mêle de ses oignons mais se contenta de le fusiller du regard en attendant la réponse de sa sœur. Il vit qu’elle était un peu perdue, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. Pourtant elle devait y avoir songé depuis le temps qu’elle envisageait de rejoindre les mangemorts.

« J’en sais rien. » Quoi ? Elle ne savait pas ce qu’elle ferait. Elle devait bien avoir sa petite idée sur la question. Le rouquin avait seulement besoin d’être rassuré à ce moment là. c’était sa plus grande peur qu’il venait de lui confier et il avait envie qu’elle soit partagée. Il avait envie de l’entendre dire qu’elle redouté ce moment là, qu’elle ne lui ferait rien, que comme lui, elle n’en serait pas capable. Il ne lui avait pas dit clairement ça, mais elle avait certainement dû le comprendre à sa réponse. Elle devait tout de même être un peu chamboulée par la question qu’il lui avait posé car elle se laissa tomber sur la chaise qui était juste à coté d’elle. « Je sais pas Fred, moi j’y ai jamais réfléchi. Je sais pas comment ça se passera dehors, je sais pas si un jour on se retrouvera face à face et je sais encore moins comment je réagirait si jamais ça arrive. Je sais rien de tout ça » Fred n’en revenait pas. Elle ne savait pas ce qu’elle ferait mais en plus elle n’y avait jamais pensé. C’était tout de même étrange qu’elle n’ait jamais songé la moindre seconde que ça puisse arriver, ou elle n’y avait pas pensé sérieusement. Ce ‘était pas possible autrement. Peut-être qu’elle y avait pensé et avait évité de se poser trop de questions sur le sujet. Pourtant, elle aurait dû y réfléchir. Elle avait des cousines dont elle était très proche dans l’autre clan. Lucy, pourrait-elle lui faire du mal ? Fred savait qu’elle penserait certainement à sa cousine avant lui. Elle la préférait à lui, elles étaient restées proches, très proches même après un changement de clan, ce qui n’était pas le cas pour lui. Mais même si elle pensait peut-être le contraire, il était loin d’être sûr qu’elle puisse réellement lui faire du mal. Parce que tout ce qu’elle cherchait, c’était réussir à le mettre en colère, domaine dans lequel, il fallait bien l’avouer, elle excellait. Mais après, ce ne serait plus pareil et la serpentarde devait le savoir aussi bien que lui.

« La seule chose qui est sûre, c’est que j’espère que ce moment n’arrivera pas. Ou alors qu’il arrivera le plus tard possible. C’est la seule chose que je suis capable de te dire, parce que le reste je suis incapable de le savoir. » La suite avait réchauffé le cœur du rouquin. Déjà elle ne se réjouissait pas d’avance d’avoir à faire face à lui, ce qui était pour Fred un bon début. Elle ne ferait pas tout pour le tuer ou pour le blesser au cours de combat et il en était bien content. Il savait aussi que pour lui ce serait peut-être la même chose. Mais la différence était qu’il n’aurait pas Voldemort en personne face à lui, lui demandant de tuer sa sœur pour prouver sa valeur. Il l’a connaissait déjà. C’était à cause de son nom qu’il l’obligerait à faire des choses pareilles, mais le redoublant ne la sentait pas capable de le faire. Elle était certes obscure mais serait-elle capable de torturer ou de tuer, il n’en était pas si sûr. Même lui se posait des questions. Il aurait peut-être à le faire mais il espérait de tout cœur que ça ne serait pas le cas. Après tout, il n’allait pas rentrer dans l’Ordre du Phénix pour faire la même chose que ceux contre qui il se battait. Il n’avait pas envie de torturer, de tuer, ou même de blesser gravement. Il voulait juste les capturer et ensuite les juger. Il n’y avait que quelques personnes dont il voulait la mort. Mais il savait qu’il n’y aurait pas de jugement. Il n’y avait pas tant de différences entre les deux clans, surtout qu’ils n’avaient aucune prison où ils pourraient enfermer de potentiels captifs ce qui n’était pas le cas pour les mangemorts qui régnaient en maitre sur Askaban. Ils pouvaient donc plus facilement emprisonner les gens n’ayant pas la même façon de penser qu’eux que l’Ordre. Mais Fred espérait tout de même qu’on ne lui demanderait jamais de tuer quelqu’un. Il y avait d’autre personne qui aimaient ça et qui pourrait plus facilement le faire. Il ne voulait pas devenir insensible comme tous ses mangemorts ou sorciers dans tous les clans qui réussissaient à tuer comme ils pouvaient respirer.

« Une chose est sûre, on sera dans des camps différents. Ni l’un ni l’autre ne va changer d’avis d’ici la sortie de Poudlard. Le reste je sais pas, je veux pas savoir, je veux pas y penser. La meilleure chose à faire c’est de continuer nos vies et de voir ce qui se passera plus tard. De toute manière j’ai jamais été forte en divination, alors prédire quelque chose comme ça j’en suis incapable » Oui, ils ne seraient pas dans le même clan. En tout cas, pour lui c’était sûr, il ne perdait pas espoir qu’elle se rende compte un jour ou l’autre qu’elle avait pu faire un mauvais choix. Après tout, ça pouvait arriver. Le poufsouffle savait que si jamais il changeait ce ne serait pas pour rejoindre les mangemorts mais simplement pour se retirer de cette guerre, mais ce n’était pas prêt d’arriver. Il était dans le Code Phénix, il était dans leur leader, il n’avait pas envie de changer du tout au tout, il voulait se battre comme il le faisait à ce moment là. Le Code Phénix était l’une des meilleures expériences de sa vie, il sentait qu’ils servaient enfin à quelque chose, les résistants menaient enfin une attaque qui était visible. Ce n’était pas méchant mais c’était tout de même plus adulte, ils avaient blessé des gens, ils avaient attaqué des professeurs, ce n’était plus le même petit jeu qu’avant. Mais ça faisait encore bizarre pour Fred de se dire que ça sœur ne serait pas à ses cotés lorsqu’ils se battraient contre le lord. Depuis tout petit, il savait ce qu’il ferait quand il serait grand et il avait toujours cru que sa sœur pensait la même chose de son coté. Enfin, jusqu’au moment où elle était arrivée à Poudlard, avait été envoyé à Serpentard puis avait rejoint les obscurs. Mais ce n’était que bien plus tard qu’il avait compris que ce n’était pas une passade et qu’elle resterait dans ce clan. Il avait d’abord cru qu’elle voulait les mettre en colère, ce qu’elle réussissait plutôt bien au passage. Il avait tenté de la raisonner mais elle s’éloignait de plus en plus et c’était désormais irrécupérable. Mais il comprenait aussi le fait qu’elle ne veuille pas se poser la question de leur rencontre. Elle était sûrement comme lui. Il se disait aussi que quoi qu’elle dise, désormais, elle se poserait certainement plus la question qu’avant. C’était triste, mais il ne savait rien de sa vie future, de ses envies, de ses projets à l’exception de son choix de rejoindre les mangemorts. C’était comme ça. Et pourtant, il aurait aimé savoir d’autres choses sur sa vie.

« C’est de famille alors. » Lâcha-t-il avec un sourire sur les lèvres. Il parlait de la divination. Le jaune et noir y avait obtenu des notes plus que lamentable et surtout, il trouvait cette matière complètement ridicule. Son seul point positif était qu’il s’y amusait bien. Toujours à inventer des histoires plus débiles les unes que les autres, des prophéties idiotes et il obtenait ainsi de bonnes, voire très bonnes notes. Mais c’était évidemment que lors de quelques rares exceptions, la plupart du temps, il était sorti de cours avec des ‘T’, il était Fred Weasley, comment aurait-il pu en être autrement. En tout cas, il espérait grandement avoir des notes à peu près potables aux ASPIC qui approchaient, ainsi, il pourrait rejoindre Alienor mais également faire le métier qu’il voulait. Bien qu’il n’y ait pas vraiment de compétences requises pour être gardien de quidditch, mais peut-être voudrait-il faire autre chose plus tard. « En tout cas, je te le dis, j’espère que ce jour n’arrivera jamais, je n’ai pas envie de me battre contre toi, pas dans la réalité. Parce que j’ai peur de la réaction qu’on aura. Même si tu m’as fait des crasses, ce n’était rien par rapport à l’extérieur et j’ai pas envie de voir comment tu évolueras ou que tu vois ce que je suis devenu. » Il se tut. Il changerait, c’était sûr. Comment ? Il ne savait pas encore. Il savait ce qu’il ne voulait pas être, mais on ne décidait pas toujours de ce qu’on devenait. « Parce que camps différents ou pas, tu resteras ma sœur et je ne pourrais jamais rien te faire. » Il se tut en pensant qu’il disait la vérité. Jamais il ne pourrait la blesser, jamais il ne l’avait fait. Ils ne se parlaient peut-être plus mais il ne l’avait jamais attaqué, ne lui avait jamais fait du mal, c’était des disputes entre frère et sœur. Désormais il savait que l’un comme l’autre avait envie de passer à autre chose. Après tout, ils n’arriveraient pas à trouver un autre sujet de conversation, pas ce jour-là, mais peut-être une autre fois. Il voulait désormais qu’Eros revienne, qu’il casse un peu  cette ambiance, qu’il ait ainsi un moyen de se remettre à faire semblant de travailler avec une légère transition. Et sa prière silencieuse fut entendue. Quelques instants plus tard, le surveillant ouvrait la porte avec un air satisfait sur le visage. Un air que le rouquin mourait d’envie de lui effacer du visage. Comme il pouvait détester ce surveillant. Et pourtant, d’un autre coté il l’aimait, il aimait le mettre en colère, c’était si drôle.

« Vous avez appréciez cette petite heure ? » Le ton était moqueur, à l’évidence, il avait fait exprès de les enfermer à deux dans cette salle. Fred ne répondit pas et voyant que c’était la même chose pour la serpentarde, il changea de tête, déçu. Il avait peut-être cru les avoir et que le redoublant allait lui faire une remarque mais il gardait sa langue dans sa poche pour une fois. La fin de l’heure fut silencieuse, le rouquin gratta un peu de sa punition et il vit à chaque fois qu’il leva les yeux vers sa sœur qu’elle faisait la même chose. Il était quand même un peu content, s’ils n’étaient plus aussi proches qu’avant, le septième année avait le sentiment que cette discussion n’avait pas servi à rien pour une fois.

« C’est bon, vous pouvez sortir. » La voix d’Eros venait de briser le silence. Fred sortit en silence, suivit de peu par le deuxième année. Il vit sa sœur qui était un peu en retrait. Ce qui s’était passé dans cette salle n’en sortirait pas. Personne ne saurait ce qu’ils s’étaient dit. Fred savait que c’était aussi ce que la verte et argent voulait. Lui ne voulait pas que tout le monde connaisse ses faiblesses même si beaucoup savaient déjà que c’était sa sœur. Et par-dessus tout, il ne voulait pas que tout le château soit encore plus au courant de son envie de rejoindre l’Ordre du Phénix. Certains s’en doutaient, c’était tant mieux pour eux, mais ça n’avait jamais été dit clairement par Fred à qui que ce soit et ce n’était certainement pas un deuxième année qui allait mettre tout le château au courant. Il n’avait pas envie d’être tuer dès sa sortie du château quelques mois plus tard à cause des dires d’un gamin, les doutes n’étaient jamais avérés, il ne serait pas tuer ou attaquer sur des doutes ou des ragots. Mais lui savait tout. Il fallait à tout prix que Fred le réduise au silence.

BLAM ! Le deuxième année avait été violemment plaqué au mur par un sortilège lancé par le rouquin sitôt qu’il avait vu Eros tourner au bout du couloir. Il s’approcha de lui et le bloqua au niveau de la poitrine contre le mur d’une main et de l’autre il tenait sa baguette. « Je vais être clair, tu vas bien ouvrir tes oreilles et faire ce que je vais te dire. » Fred avait envie de lui faire un peu peur, il était bien plus agé que le jeune homme, il pouvait très bien y arriver. « Tu l’ouvres sur la moindre petite chose que tu as entendu dans cette salle et tu le regretteras jusqu’à la fin de tes jours, tu m’as bien compris ? » Il attendait une réponse, mais celle-ci ne venant pas, il plaqua un peu plus fort le gamin contre le mur. « Tu crois que je rigole ? Je veux te l’entendre dire. T’avais qu’à être plus discret quand tu suivais les moindres détails de notre conversation, bien que je doute que ça aurait changé quelque chose. Alors, tu m’as bien compris ? Le moindre mot, la moindre allusion, je le saurais et alors tu passeras un sale quart d’heure. » Le jeune homme tremblait légèrement mais Fred s’en moquait. Si quelqu’un savait ce qu’il s’était passé, s’en était fini de lui. Sa vie valait bien la peine de se faire un petit ennemi. « O…Oui. » Ca avait été dit d’une voix faible, presque incompréhensible. « J’ai pas bien entendu, redis-le. » Fred n’aimait vraiment pas ça, terroriser les autres, mais il était obligé de le faire, c’était pour lui. Et puis, l’élève verrait vite qu’il n’avait rien à craindre de lui, sauf s’il ne tenait pas sa promesse bien entendu. Et Fred était sûr qu’en plus sa sœur approuvait sa décision, après tout, elle n’avait pas forcément envie que ses larmes, sa colère et sa détresse de ce soir là soit connu de tout le château. « Oui. » C’était dit plus fort, parfaitement. « Bon ben c’est parfait. » Fred le relâcha et le poussa plus loin dans le couloir en disant d’une voix un peu moqueuse. « Maintenant tu peux te casser. » Et voilà une bonne affaire de réglée…

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