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 (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]

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Anthony D. Roberson

Anthony D. Roberson


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MessageSujet: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyJeu 6 Fév - 2:43


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Anthony n'était pas forcément quelqu'un de particulièrement facile à côtoyer, et ce, pour plusieurs raisons évidentes. Son arrogance dans ses manières, son narcissisme qui n'avait d'égal qu'en sa capacité de travail et son égoïsme, faisaient de lui un individu parfaitement insupportable et inabordable. Mais aussi étonnant que cela pouvait paraître après une description aussi sombre que juste, il avait des amis. Peu, certes, mais il en avait. Cela tenait peut être à sa capacité à être outrageusement hypocrite et doucereux lorsque la situation l'exigeait, et à sa propension à la discrétion, tous deux couplés à des dons de manipulation et de simulation assez impressionnant. Dans tous les cas, Anthony n'était pas fait pour être aimé, et il ne le souhaitait pas. Ou peut être ne le souhaitait-il pas, conscient de ne pouvoir voir ce souhait exaucé un jour sans changer son comportement. La seule personne au monde dont il se souciait – en dehors de lui même – était sa petite sœur qui lui était inaccessible, qui se transformait d'année en année un peu plus en étrangère,  et qui grandissait loin de lui depuis maintenant plus de six longues années. Derrière May, il y avait quelques personnes, ses amis donc, qui avaient l'honneur d'intéresser Anthony. Et de le sortir un peu de son égocentrisme prononcé.

Et Nathanaël en faisait partie.
C'était sûrement pour ça qu'Anthony était assis sur le rebord d'une fenêtre, au lieu de travailler dans sa salle commune. Un livre posé sur ses genoux pliés, il le feuilletait depuis plusieurs minutes sans en lire une ligne. L'héritier des Roberson avait beau être habitué depuis son plus jeune âge à la solitude, il avait beau la saluer comme une vieille amie et s'en contenter à Poudlard depuis qu'il y avait posé les pieds pour la première fois, il avait l'impression qu'elle était de moins en moins supportable. Qu'il ne pouvait pas rester seul dans sa tête et dans sa vie, pendant les longues années qui se profilaient à l'horizon. Ce dont il rêvait ? Pas de grandeur. Pas de richesse. Pas de bonheur ou toutes ces futilités que l'on offrait aux cracmols et moldus et sang de bourbe en compensation de la pauvreté de leur sang – et de leur compte en banque. Non. Ce dont rêvait Anthony était bien plus diffus et bien moins facile à saisir dans ses doigts fins et emprisonnés depuis quelques jours dans une attelle dont le temps seul pouvait le libérer. Ce dont rêvait Tony, c'était de puissance. De pouvoir. De maîtrise et surtout de liberté. Cette liberté qu'il avait perdu en étant le fils aîné des Roberson, en étant le fils de son père, le fils de sa mère, le fils adoptif de son beau-père qu'il respectait, craignait, admirait et détestait dans un même temps. Mais pour le moment, de puissance, il n'était pas question. Il s'agissait juste d'attendre que Nathanaël se pointe dans le couloir, où ils s'étaient donnés rendez-vous. Pour parler. Juste comme ça. A l'initiative d'Anthony, qui ne voulait pas se retrouver à étouffer sous la pression d'un sentiment de solitude assassin. Des pas résonnèrent dans le couloir, le Serpentard leva la tête du livre qu'il ne lisait pas. La silhouette de son ami se détacha sur les murs, et Tony retint un sourire sincère qui n'avait pas l'habitude d'éclore sur ses lèvres. « Tu es en retard, qu'est ce que tu foutais ? » Vocabulaire grossier, agression dès la première phrase : Anthony était tendu, et ça se sentait. Mais on pouvait aussi sentir que loin de la masse d'élèves qu'hébergeait le château, il était légèrement moins guindé que d'habitude. Il se retenait moins, c'était évident, sortant légèrement de sa carapace aristocratique qui le caractérisait.

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Dernière édition par Anthony D. Roberson le Mer 2 Juil - 9:30, édité 1 fois
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Nathanaël K. Crickson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyVen 7 Fév - 10:52

Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde.
anthaël


Nathanaël releva la tête de son bouquin et regarda des deuxième années passer devant lui, profitant d'eux pour ne pas se replonger dans son devoir. Il fallait l'avouer, le jeune Gryffondor s'ennuyait. Pire que cela même, il n'avait qu'une seule idée en tête, trouver autre chose à faire que finir l'exercice de métamorphose sur lequel il planchait depuis une heure et demi. On pouvait affirmer avec aise que son manque de concentration évident y était pour beaucoup. Il ne comptait même plus le nombre de fois où il avait relevé la tête et où son attention avait été captivé par quelque chose d'extrêmement inintéressant et qui pourtant l'était davantage que l'étude des métamorphoses animales du dix-huitième siècle. On ne pouvait pas dire que Nathanaël était un élève très studieux, même si en soi, il avait des notes plutôt corrects. Mais il se contentait souvent du strict minimum, réussir ses ASPIC avec des optimals dans toutes les manières ne l'intéressait pas puisque de toute manière, il ignorait toujours le métier qu'il voulait exercer plus tard. Alors bon... Dans quelle branche allait-il bien pouvoir se lancer ? Sérieusement, il pensait peut-être intégrer une équipe de Quidditch, il était plutôt doué dans ce domaine, mais voulait-il réellement en faire son métier ? C'était une passion plus qu'autre chose en réalité. Bref, Nathanaël était perdu. Mais bon, au pire, il pourrait toujours vivre sur ses belles économies. N'oublions pas que le père de Nathanaël, aussi con soit-il, avait hérité d'une jolie petite fortune de son grand père et que le jeune homme pouvait très bien se permettre de se reposer dessus. Et pourquoi pas prendre une sorte d'année sabbatique après tout ? Genre pour voyager ? Mais la question n'était pas vraiment là.

Le jeune homme baissa la tête sur son parchemin et soupira. Rangeant sa plume et ses bouquins dans son sac, il fit une boule de papier avec son brouillon et le jeta dans la corbeille. C'était nul, nul, nul. Il se leva et passa de la salle commune des lions à son dortoir. Il attrapa son paquet de cigarettes et ouvrit la fenêtre. S'asseyant sur le rebord de celle-ci, Nathanaël alluma sa clope et regarda dehors en attendant que la flamme consume la drogue qu'il consumait chaque jour et dont il était totalement dépendant. Les minutes passèrent, et le jeune homme en fuma une deuxième, puis une troisième, et des pensées commencèrent à intégrer son esprit malade et embrumé par la nicotine. Il regarda ensuite l'heure et se leva. Il allait être en retard pour son rendez-vous s'il continuait comme ça. Anthony lui avait demandé de le rejoindre au détour d'un couloir après le déjeuner. Nathanaël ignorait s'il avait réellement quelque chose à lui dire ou si son amie j'ai nommé la solitude l'avait suffisamment lassé pour qu'il fasse appel à lui. Il fallait l'avouer, Anthony et Nathanaël s'étaient plutôt bien trouvés parce que tous les deux, ils aimaient tellement s'enfermer à double tour dans une bulle où personne ne pouvait pénétrer durant des heures. Mais parfois, c'était bien d'avoir des amis sur qui compter, et des amis qui nous ressemblaient. Anthony était pour Nathanaël cela. Malgré le fait qu'il ne tuerait certainement pas pour lui, il était ce qu'il pouvait se rapprocher le plus d'un meilleur ami pour le jeune Gryffondor. Nathanaël sortit de son dortoir et parcourut les quelques étages qui le séparaient du Serpentard. Il le trouva assis sur le rebord d'une fenêtre, exactement comme il l'était quelques secondes plus tôt. Ils avaient vraiment tous les deux les mêmes habitudes décidément. Les mains dans les poches, il s'avança tranquillement vers lui, prenant tout son temps. Il savait qu'il était en retard et qu'il allait le lui repprocher, il le connaissait que trop bien. Cela ne tarda d'ailleurs pas à arriver : « Tu es en retard, qu'est ce que tu foutais ? » dit-il, un sourire aux lèvres. En réalité, Nathanaël était très content de ce petit rendez-vous parce qu'il avait plusieurs conseils à lui demander, à propos d'une certaine personne très particulière. « Rohh, ta gueule, j'ai une vie moi tu sais. » Ce n'était pas méchant. Pas du tout. Ils se parlaient comme ça tout le temps, et Nathanaël savait qu'il ne le prendrait pas mal de toute manière. « Non, sérieusement, désolé, j'ai un peu perdu la notion du temps en réalité. Je pensais à un tas de truc et tu sais, les minutes passent tellement vite dans ces moments là. » Il soupira fortement et s'assit près de son ami, et colla son dos contre les pierres des murs froids de l'école. « Mais, j'suis content que tu m'aies demandé de venir, parce qu'en fait... faut que je te parle. Sérieusement. » Il n'avait pas vraiment l'habitude de se livrer à tel point, mais là, il avait besoin de l'avis d'un ami et de l'avis d'Anthony en particulier. « Je.... euh... » Il soupira de nouveau et chercha ses mots. Rabattant ses jambes contre son torse et passant sa main dans ses cheveux, il dit : « Voilà, j'voudrais que tu sois sincère avec moi. » Il regarda son ami dans les yeux et demanda : « Est-ce que toi, en tant qu'ami, tu trouves qu'entre moi et Bry c'est ambiguë ? » Cela faisait un bout de temps qu'il ne comprenait plus vraiment ce qu'il ressentait pour sa soit disant meilleure amie, et il avait besoin de l'avis de quelqu'un qui les connaissait bien tous les deux, et qui surtout, sera totalement franc avec lui. Du moins, il l'espérait réellement. Il était fatigué de se triturer les méninges à son sujet, et avait envie de mettre tout cela au clair, car son propre cerveau n'y arrivait plus. Il était totalement perdu. Des fois, il avait l'impression d'agir comme si son monde entier tournait autour d'elle, et deux minutes plus tard, il la repoussait et pouvait même s'énerver contre elle, qui couchait avec Durden et avec d'autres mecs nuls et qui ne seront jamais assez bien pour elle. Leur relation devenait de plus en plus étrange de jour en jour et Nathanaël avait l'esprit totalement préoccupé par ça. Il espérait vraiment qu'Anthony allait pouvoir l'aider. « Parfois j'ai vraiment l'impression que j'agis comme un gros con avec elle alors qu'elle le mérite pas, et que je joue à mon mec jaloux alors qu'on est pas ensemble, qu'on ne le sera jamais, et ça m'embrouille encore plus et je comprends encore moins. » Nathanaël releva la tête vers son ami, espérant qu'il ne se soit pas endormi au milieu de son mini monologue.

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Anthony D. Roberson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyDim 9 Fév - 1:14


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« Rohh, ta gueule, j'ai une vie moi tu sais. » Ce qui était amusant à constater, c’était que les propos de Nathanaël étaient dans la lignée de ceux d’Anthony, ce qui accentuait encore plus le contraste entre l’attitude habituel du Roberson et celle qu’il venait d’avoir. Parce que oui, le vocabulaire familier n’était pas courant dans la bouche du Serpentard, loin, très loin, de là. Mais bon. Au moins, il y avait l’idée qui ne changeait pas, et l’amabilité naturelle d’Anthony qui ressortait pleinement. « Une vie ? Toi ? » Son regard hautain et sarcastique allié à son ton sérieux et désabusé pouvait sembler sincère. Heureusement, dans un sens, qu’en six ans maintenant Nathanaël devait s’y être habitué. Et donner à Anthony le bénéfice du doute sur la véracité de ses propos. Anthony, d’ailleurs qui arqua un sourcil lorsque Nathanaël poursuivit. « Non, sérieusement, désolé, j'ai un peu perdu la notion du temps en réalité. Je pensais à un tas de truc et tu sais, les minutes passent tellement vite dans ces moments là. Mais, j'suis content que tu m'aies demandé de venir, parce qu'en fait... faut que je te parle. Sérieusement. » Sérieux ? Il pensait quoi, là, le Bouffondor ? Qu’Anthony lui avait demandé de venir pour servir de psychologue et entendre la vie passionnante et passionnée de son ami ? Anthony masqua habilement un soupir, en laissant Nathanaël s’installer à côté, et en le regardant. Patiemment. « Vas-y, je t’écoute. » De toute manière, il n’avait que ça à faire. Et puis, entendre les déboires de son ami allait combler le sentiment de solitude qui l’étreignait et l’étranglait depuis plusieurs heures. « Je.... euh... » Il chercha ses mots et Tony, lui resta silencieux. Impassible, il fixait son ami d’un regard indifférent, en attendant qu’il poursuive. En même temps, il n’avait rien à commenter pour le moment, hormis les dons évidents de Nathanaël pour ne rien dire. « Voilà, j'voudrais que tu sois sincère avec moi. » Anthony ? Sincère ? Nathanaël lui en demandait beaucoup. La réputation de menteur et d’hypocrite du Serpentard n’était plus à faire. Il mentait si bien et si souvent qu’on ne pouvait jamais savoir comment considérer ses compliments et remarques, lorsqu’ils étaient dénués d’ironie et de sarcasme. L’héritier Roberson haussa les épaules. Tout allait dépendre de la question du Gryffondor, c’était évident. « Est-ce que toi, en tant qu'ami, tu trouves qu'entre moi et Bry c'est ambiguë ? » Le sourire qui naquit sur les lèvres d’Anthony fut un premier élément de réponse. Le seul, pour le moment, d’ailleurs, puisqu’il garda le silence. « Parfois j'ai vraiment l'impression que j'agis comme un gros con avec elle alors qu'elle le mérite pas, et que je joue à mon mec jaloux alors qu'on est pas ensemble, qu'on ne le sera jamais, et ça m'embrouille encore plus et je comprends encore moins. » Nathanaël releva la tête, et Anthony ne put que plonger son regard dans les yeux de son ami. Ami. C’était ainsi que Nath’ l’avait qualifié, et c’était aussi par ce terme qu’Anthony l’appelait en pensées. Mais ami… était-ce la réalité ? Anthony n’était pas vraiment à l’aise lorsqu’il s’agissait d’être sincère, et de se plonger dans ces effusions d’amitié qui le dégoûtait et qu’il méprisait lorsqu’il était obligé d’y assister. Ami donc. Et qu’attendait Nathanaël ? De la sincérité ? De la franchise ? « C’est normal que tu en aies l’impression : tu es un gros c#n. » Bien. Franchise : done. « Avec toi, c’est ambigu avec toutes les filles que tu croises, en même temps. Faut pas que tu t’en étonnes. » Franchise ? Ca commençait à s’amoindrir. Mais Anthony s’en fichait. Déjà, Nathanaël lui demandait son avis sur quelque chose qu’Anthony fuyait plus ou moins. Ensuite, lui demander son avis, ca impliquait de le faire parler, et Anthony n’était pas du genre à faire de longs discours. Quelques mots posés, quelques poignards plantés verbalement, voilà qui était selon lui largement suffisant pour s’exprimer. Suffisant, nécessaire. Et il était inutile de s’étendre dans des phrases plus longues et plus alambiquées. J’inspirai posément. « Tu réfléchis trop, Nat’. Sois plus égoïste. » Sois comme moi. Pourquoi parler de « mérite » ? « jalousie » ? Qu’est ce qu’on peut en avoir à faire qu’elle mérite quelque chose ou non ? Anthony était sincère, pour le coup. Et que Nathanaël apprécie ou non cette sincérité, il n’en avait strictement rien à faire : après tout, le Gryffondor l’avait cherché. Anthony aurait très bien pu, puisqu’il le faisait si souvent, minauder, mentir, enrober la vérité s’il ne la faisait pas tout simplement disparaître. Mais bon : pour une fois, il avait fait ce que le Gryffondor avait explicitement demandé. Une part de son côté soumis qui ressortait, très certainement.

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Nathanaël K. Crickson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyDim 16 Fév - 9:21

Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde.
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« Une vie ? Toi ? » Le sarcasme ironique pouvait s'entendre à dix kilomètres. Anthony lui parlait toujours comme ça, et c'était tant mieux. Au moins, entre eux deux, il n'y avait pas de chichis, pas de faux semblants. Cela ne servait à rien de faire fi des convenances et de faire comme s'ils étaient les meilleurs potos du monde. Certes, ils étaient amis, mais des amis un peu étranges, mais Nathanaël s'en fichait pas mal en réalité. Ils avaient beau faire comme s'ils n'étaient rien l'un pour l'autre, au fond d'eux même, ils savaient très bien que ce n'était pas le cas. Il fallait juste pas se l'avouer car c'était des choses qui ne se disaient pas. Il était ce qui pouvait se rapprocher le plus d'un meilleur ami. Étrangement, le jeune gryffondor ignorait pourquoi, il n'avait pas beaucoup d'amis garçons. Peut-être parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de reluquer salement leurs copines ou de coucher avec elles ? C'était sans doute la raison. Et aussi parce que Nathanaël était le plus beau gosse de tout Poudlard, alors traîner à ses côtés, c'était se mettre à l'ombre, bien sûr. « Et oui, j'étais occupé avec des jolies demoiselles, tu sais pas ce que c'est toi, bien entendu... Prends exemple sur ma personne Antho.  » Nathanaël préférait tourner autour du pot, parce qu'il n'avait pas envie de lui demander ce qu'il devait lui demander. Il était perdu. Et il n'y avait qu'Anthony qui pourrait le conseiller parce qu'il était aussi franc qu'on pouvait l'être. Le Serpentard était direct et spontané, au moins, il lui dirait la vérité. Parfois, le jeune gryffondor se perdait entre rêve et réalité, et lui, il l'aidait beaucoup à savoir ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas : il avait toute sa confiance. Il décida alors de se lancer, même si Anthony soupira dans sa moustache. Bien sûr, son ami était un gros menteur hypocrite, et sa réputation n'était plus à faire. Mais il espérait vraiment qu'avec lui, il serait au moins sincère. « Vas-y, je t’écoute. » Certain d'avoir son attention, il lui posa sa question. Troublé, il se tut ensuite et vu un sourire naître sur les lèvres du jeune Roberson. Pourquoi souriait-il ce con putain ? Nathanaël commença à se triturer les mains, nerveux. Cette question, il avait eu grand mal à la poser, et il espérait vraiment qu'Anthony allait pouvoir l'éclairer. C'était déjà difficile pour lui de se dire que sa relation avec l'italienne était (peut-être) ambiguë alors demander à Anthony si elle l'était l'était encore davantage. « C’est normal que tu en aies l’impression : tu es un gros con. » Nathanaël accusa le coup. Il acquiesça en disant : « Ouais, c'est vrai, mais bon, t'es pas obligé de le dire, enfoiré va. » Anthony et son sens inébranlable de la franchise... Par Merlin, au moins, ça c'était fait, c'était clair. En même temps, sur ce point il avait totalement raison. On ne pouvait pas dire que le jeune gryffondor était un modèle de pureté. Il jouait avec les femmes comme on joue avec une balle de souaffle. Combien de filles avait-il trompé en cachette ? Combien de filles avaient-ils fait pleurer ? Contre son gré parfois d'ailleurs ? Combien avaient versé leurs larmes en se rendant compte de son indifférence à leurs égards ? « Avec toi, c’est ambigu avec toutes les filles que tu croises, en même temps. Faut pas que tu t’en étonnes. » Nathanaël fronça les sourcils. Ah bon ? Ambiguë avec toutes les autres ? Il n'en avait pourtant pas l'impression. Dès le début d'une relation, c'était très clair non ? Elles le savaient toutes non ? Il ne voulait pas d'histoire sérieuse, il ne voulait pas d'un amour éternel, de déclarations à l'eau de rose, d'embrassades devant la grande salle, il ne voulait pas se tenir la main en public ou d'autres joyeusetés du même genre. Il ne voulait pas tout ça avec les autres filles. Juste avec une seule non ? Nathanaël chassa cette pensée.

« Tu réfléchis trop, Nat’. Sois plus égoïste. » Nate passa la main dans ses cheveux. C'est vrai qu'il réfléchissait trop ! Comment arrêter de penser ? Comment arrêter de tergiverser ? Une moue soucieuse pouvait aisément se lire sur son visage. « Plus égoïste ? » Il ouvrit la fenêtre près de laquelle ils s'étaient installés et commença à fouiller dans son sac. Il attrapa son paquet de cigarette et utilisa son briquet pour s'en griller une. Il tendit son paquet à Anthony, libre à lui d'en prendre une ou pas. Il tira sur sa clope et posa la tête sur le marbre froid du mur. Sa main dans le vide, il ferma les yeux. « Comment être plus égoïste que je ne le suis déjà sérieusement ? » Il ne comprenait pas trop. « Je passe ma vie entière à me préoccuper de ma petite personne. Je passe mes journées à m'occuper de moi et seulement de moi, comment tu veux que je fasse plus que ça ? C'est juste pas possible ! Mais putain tu me conseilles quoi sérieux en ce qui concerne Bry ? » Il savait déjà la réponse qu'il allait lui donner. Entre Anthony et Bry, c'était l'amour vache non ? Il n'allait certainement pas lui dire d'aller fricoter avec elle. Alors il surenchérit : « Ouais, c'est n'importe quoi cette histoire. Laisse tomber. » Il ajouta : « Je laisse tomber. » Il n'y avait rien d'ambiguë entre eux. C'était Bry qui compliquait tout aussi. Nathanaël était de mauvaise foi. Il savait que lorsqu'il pensait à elle, il y avait autre chose que de l'amitié qui se dissimulait au fin fond de son estomac, c'était comme un sentiment viscéral qu'il n'arrivait pas à comprendre. Et depuis l'épisode de l'infirmerie, il ne comprenait plus grand chose non plus. Il avait tellement eu peur lorsqu'il l'avait vu allongé sur ce putain de lit, à moitié mourante. Bien sûr, il exagérait un peu, mais il avait été si inquiet. Son cœur avait bien failli s'arrêter une bonne centaine de fois ce jour là. De son côté, il avait l'impression que quelque chose avait changé depuis ce jour là. Bry, quant à elle, était trop shootée aux médicaments pour se souvenir de quoi que ce soit. Mais lui se souvenait de tout. Et leurs baisers échangés n'arrangeaient rien. Il fallait qu'il cesse cette manie ridicule de l'embrasser dès qu'elle était alcoolisée ou comateuse. C'était franchement n'importe quoi. « Putain, j'suis paumé. Totalement paumé. » Il ajouta :  « Entre toi qui me dit ça et Emily qui me dit de suivre mon cœur mais sérieux, vous m'aidez pas les gars là. C'est quoi le délire sérieux. »

Il soupira, un peu énervé. Anthony ne l'avait pas vraiment aidé, et il n'était pas content. Il lança la fin de sa cigarette par la fenêtre et en alluma une deuxième. Il fallait qu'il se détende. Alors, pour ne plus penser à rien, il demanda : « Et toi, tu voulais me parler d'un truc spécial ? Sinon je me casse. » Il avait envie de voir Bryonia. Elle lui manquait. Ce n'était pas normal. Putain, elle lui manquait oui. Bien trop à son goût, pour quelqu'un d'affreusement égoïste et égocentrique.

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Anthony D. Roberson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyMer 19 Fév - 5:59


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Anthony aurait pu se demander si sa sincérité, si rare et si complète à cet instant, pouvait être dérangeante pour Nathanaël. Il aurait pu aussi se dire qu'il devait ménager le Gryffondor, parce que justement ledit Gryffondor était son ami, et quand tant qu'amis, ils devaient se soutenir et non se dire qu'ils étaient des c#nnards le plus franchement du monde. Mais Anthony était bien trop tourné vers lui même pour s'embarrasser de ce genre de considération, et c'était la petitesse de son ami qu'il était en train de blâmer. Le Serpentard observe l'autre se passer une main dans les cheveux, il considère cela comme de l'incompréhension. Tony esquissa un sourire intérieur devant la moue soucieuse de Nathanaël. « Plus égoïste ? » Roberson acquiesça. Oui, c'était le mot. Plus égoïste. Ne le comprenait-il pas ? Son vocabulaire était donc à ce point ridiculement pauvre ou... pire encore, il était simplement plus stupide que ce qu'il ne paraissait ? Anthony s'adossa plus confortablement au mur – si c'était possible d'associer les mots « mur » et « confortable » dans la même phrase sans négation, en observant son ami ouvrir la fenêtre et lui proposer une cigarette qu'il dédaigna d'un regard méprisant. S'encrasser les poumons ? Alors qu'il devait être l'élève de Poudlard à la santé la plus fragile ? Sans façon : il comptait mourir le plus tard possible. Et surtout intelligemment. Et mourir par asphyxie après avoir tapissé ses poumons de goudron ne correspondait pas à la définition d'une mort intelligente dans la classification qu'il avait pu établir pendant ses temps libres. « Comment être plus égoïste que je ne le suis déjà sérieusement ? Je passe ma vie entière à me préoccuper de ma petite personne. Je passe mes journées à m'occuper de moi et seulement de moi, comment tu veux que je fasse plus que ça ? C'est juste pas possible ! Mais putain tu me conseilles quoi sérieux en ce qui concerne Bry ? » Anthony le regarda froidement. Ce qu'il lui conseillait ? D'être plus égoïste. Et il l'avait déjà dit. Nathanaël attendait vraiment qu'il se répète ? Dans un soupir, Anthony s'apprêta à répondre mais le Gryffondor le prit de vitesse. « Ouais, c'est n'importe quoi cette histoire. Laisse tomber. Je laisse tomber. » Laisser tomber ? Un Gryffondor ? Une pointe de pseudo-inquiétude traverser le Serpentard. Laisser tomber état bon pour les Poufsouffle et à la rigueur pour les Serdaigle. Les Serpentard, eux, trouvaient un autre chemin. Mais les Gryffondor avaient ce don ridicule de foncer toujours dans le mur la tête la première sans s'arrêter, sans laisser tomber jusqu'à ce que le mur cède sous les coups de bélier. D'une voix moqueuse, Tony se décida à dire : « C'est ça, laisse tomber, tu ne t'en porteras que mieux. Idiot. » Il haussa les épaules, encore une fois, pianotant sur son genou un air sans mélodie. « Tu n'es pas égoïste, Nate, crois moi. Regarde moi : je suis égoïste. Au plus haut point. Et je vis très bien. » Un petit sourire, presque naturel, se dessina sur ses lèvres alors que ses yeux gris clair se posaient dans ceux du Gryffondor. « Si tu étais vraiment égoïste, tu ne te poserais pas la question « est ce que Bry... est ce qu'elle mérite... blablabla... » »  Anthony leva les yeux au ciel à ces derniers mots. « L'important, c'est ce que tu veux, toi. Tu veux sortir avec elle, coucher avec ? Et bien qu'est ce que tu attends, tente ta chance. Je te la prendrai pas, si c'est ça qui t'inquiète. Mais b#rdel, arrête de te prendre la tête pour ce genre de truc. Sois égoïste, tu ne t'en porteras que mieux. » Anthony évita de penser que ce n'était qu'un mensonge de plus. Parce qu'il avait demandé à l'autre de venir, Pas l'autre, son ami... parce qu'il ne supportait plus la solitude. Et pourquoi était il seul ? Parce qu'il était si égoïste et prétntieux qu'il avait l'impression d'être un humain vivant au milieu des langoustes : pauvres petites créatures ridicules et inintéressantes. Que rajouter de plus ? Pas grand chose. Mais ça n'avait pas vraiment l'air d'aider Nathanaël. « Putain, j'suis paumé. Totalement paumé. Entre toi qui me dit ça et Emily qui me dit de suivre mon cœur mais sérieux, vous m'aidez pas les gars là. C'est quoi le délire sérieux. » Et c'était quoi ce ton, sérieux, ? Anthony fronça les sourcils. Il rétorqua un acide « Tu voulais de la sincérité, démerde toi avec. » qu'il ne voulait pas spécialement sympathique. Qu'il aille se faire voir s'il n'était pas content de ce qu'il avait, Anthony, lui, n'allait pas s'en rendre malade. Visiblement, le Gryffondor en avait assez de cette discussion, et le Serpentard accueillit le changement de sujet avec un haussement de sourcil. « Et toi, tu voulais me parler d'un truc spécial ? Sinon je me casse. » Oui. Il aurait bien voulu lui parler. De tout, de rien, de lui. Et de cette solitude qu'il vivait mal. Mais après les propos qu'il venait de tenir... Tony détourna le regard ; fragile. Ses yeux gris se perdirent sur la vue du sol, si loin sous eux, et sur le vent qui soufflait par la fenêtre entrouverte. Sauter, voilà qui était dans les morts intelligentes. Mais ce n'était pas une solution acceptable pour le moment, surtout qu'il n'avait pas eu le temps de revoir May. Poudlard. Le No-May-land. Anthony laissa le silence s'échapper entre ses doigts, et sans savoir si, effectivement, Nathanaël s'était cassé, il murmura autant pour lui même que pour un éventuel fantôme : « Je suis seul. Et je m'étouffe. »

Il était ridicule.

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Nathanaël K. Crickson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyDim 23 Fév - 0:33

Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde.
anthaël


Nathanaël se mordit la langue. Merde alors. Pour une fois qu'Anthony était complètement sincère avec lui, il n'était pas vraiment content. Même si en réalité, le jeune gryffondor n'était jamais content. Vous aviez déjà vu Nathanaël content vous ? Il devait être torché alors, ou bien il venait de se vider les couilles, au choix. Tant de poésie et de délicatesse dans cette phrase par Merlin. Il soupira et continua d'essayer de se chercher des excuses. Mais il se confrontait à un mur. Cela n'était pas vraiment pas la peine d'essayer de toute manière. Nate s'était par le passé bien trop dissimulé derrière un masque où l'apparence semblait primordiale, mais aujourd'hui, cela n'était plus vraiment à l'ordre du jour. Il vivait sa vie au jour le jour, ne pensait plus à rien si ce n'était qu'à son bien être, revers de la médaille d'une maladie qui lui pourrissait l'existence. Il n'était plus question de perdre plus de temps encore, il avait tant de chose à voir dehors, il avait tant de chose à faire, il ne devait plus prendre le risque de gâcher tout cela. Le jeune homme se croyait déjà foncièrement égoïste, pourtant son pote avait bien l'air de penser le contraire : « C'est ça, laisse tomber, tu ne t'en porteras que mieux. Idiot. » Hein de quoi ? D'où il le traite d'idiot ce con ? Une moue boudeuse pouvait se lire sur son visage perdu tandis que ses mains tremblantes allumaient une nouvelle cigarette. Il ferma les yeux et écouta seulement : « Tu n'es pas égoïste, Nate, crois moi. Regarde moi : je suis égoïste. Au plus haut point. Et je vis très bien. » Un petit sourire naquit sur les lèvres du Gryffondor, et il était presque certain que le même de dessinait sur le visage d'Anthony. Sans aucun conteste, le Serpentard était la personne la plus individuelle et égoïste que Nate n'ait jamais rencontré. Pourtant, ils étaient amis tous les deux, et ça, c'était assez étrange, on le concédait. « Si tu étais vraiment égoïste, tu ne te poserais pas la question ''est ce que Bry... est ce qu'elle mérite... blablabla... '' »  La bouche ouverte, Nathanaël prit conscience qu'il avait raison. Il avait tellement raison, il tergiversait trop, il pensait trop à ce qu'elle pouvait bien vouloir elle, alors que de son côté, cela faisait plusieurs semaines que l'idée de sortir avec elle faisait son petit bout de chemin dans sa tête. Pourtant, il s'était toujours refusé à y penser. « L'important, c'est ce que tu veux, toi. Tu veux sortir avec elle, coucher avec ? Et bien qu'est ce que tu attends, tente ta chance. Je te la prendrai pas, si c'est ça qui t'inquiète. Mais b#rdel, arrête de te prendre la tête pour ce genre de truc. Sois égoïste, tu ne t'en porteras que mieux. » MAIS OUI. Illumination. Au pire qu'est-ce qu'il perdrait ? Bry allait forcément dire oui, c'était sûr : il était beau, il était intelligent (chut, chut), il était drôle, il était con, il était génial, BREF, il était parfait, tout simplement parfait.  « Tu voulais de la sincérité, démerde toi avec. » Il avait raison. « Non oui, merci, je... » Il ajouta : « Tu as raison putain, je réfléchis trop. Faut que j'arrête ça ! T'as tellement raison, je vais faire ça. » Attention, la prochaine fois qu'il voyait son italienne, il lui sautait dessus, elle n'allait rien comprendre du tout. Enfin, euh, un peu de tact s'il te plaît Nathanaël, soyons correct tout de même. Il soupira doucement et jeta sa cigarette par la fenêtre. « Mais bon, après, j'ai toujours peur que... »

Il s'arrêta. Peur de quoi ? Il était un lion, il était un WARRIOR, bon euh non, en vrai il se sentait comme une limace toute pourrie parce que oui, il craignait que ce changement de statut entre eux fasse capoter leur amitié, comme la dernière fois. Nathanaël était paumé, mais il était prêt à prendre le risque pour une fois. Il en avait marre de rester comme ça à rien faire, alors qu'à chaque fois qu'il la voyait, des sentiments contradictoires l'envahissaient, et il avait besoin de savoir à quoi ils correspondaient. « Non rien. C'est toi qui a totalement raison. Faut que j'arrête de penser que ça risque de se passer mal, on a qu'une vie merde. » Nathanaël était bien placé pour le savoir en plus. À cause de sa maladie et de ce qu'il vivait quotidiennement, il ne devait pas se permettre de tergiverser pendant des jours et des jours, il fallait foncer, réfléchir après peut-être. « Je n'arrive pas à croire que je vais dire ça, mais je vais t'écouter. On verra bien comment ça se passera. Merci de m'avoir donné ton point de vue. » Bref. Nathanaël changea aussitôt de sujet, il ne voulait plus parler de ça, il voulait savoir pourquoi Anthony lui avait demandé de venir. Il y avait peut-être chose de grave, et lui, il le faisait chier avec ses petits soucis sentimentaux ? Il se mordit la langue et attendit le verdict. Mais le vert et argent détourna le regard. Nathanaël plissa les yeux. À cet instant là, on aurait dit un garçon fragile et perdu. Qu'est-ce qu'il lui prenait par Merlin ? On aurait dit qu'il était faible et triste.  « Je suis seul. Et je m'étouffe. » Nathanaël toussa, avalant sa salive de travers. « Quoi ? » Il était surpris, il croyait avoir mal entendu. Depuis quand Anthony n'aimait plus sa solitude ? Certes, ils étaient amis, et pour Nathanaël, il se rapprochait même de ce qu'on pouvait appeler un meilleur ami, mais ils n'étaient pas toujours collés l'un à l'autre, ils ne passaient pas tous leurs repas et leurs soirées ensemble, parce qu'entre eux, ce n'était pas comme ça. Ils aimaient tous les deux être tranquille parfois, Anthony plus que Nathanaël d'ailleurs. Il se pencha vers son ami et dit : « Comment ça ? Tu te sens seul ? » Bêtement, il demanda : « Tu veux que je te présente deux ou trois copines ? » Certes, Nathanaël aimait bien sa solitude, mais ce n'était pas pour autant qu'il n'avait pas de bons amis dans toutes les maisons, et avec le physique qu'il avait (ouais ouais, il était trop beau et il le savait), il y avait pas mal de jeunes filles très jolies et très bien qui lui tournaient autour. « Tu devrais peut-être essayer de t'ouvrir un peu plus non ? On est en dernière année, et parfois j'ai l'impression que tu restes beaucoup sur tes acquis, sur moi notamment, je sais pas, essaie de parler à de nouvelles personnes, te créer de nouveaux liens ? »

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Anthony D. Roberson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyMer 26 Fév - 23:54


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Anthony ne savait pas vraiment ce qu’il pensait être le mieux, à cet instant. Nathanaël s’était il barré, effectivement, ou l’avait-il entendu ? Dans les deux cas, aucun n’était idéal, mais aucun n’était totalement dramatique non plus. Un peu trop compliqué. Pour une fois qu’Anthony avait été sincère… Visiblement, d’ailleurs, ça avait payé, vu le « Non oui, merci, je... Tu as raison putain, je réfléchis trop. Faut que j'arrête ça ! T'as tellement raison, je vais faire ça. » que Nat’ lui avait balancé à la figure. Anthony s’était abstenu de faire remarquer au Gryffondor qu’il avait toujours raison, mais ça avait du se lire dans son silence dans tous les cas. Parce que oui, si Tony savait qu’il était humain, donc faillible, il savait aussi que sur certains points, il ne pouvait pas avoir tort. Comme celui de l’égoïsme. Parce que déjà, il vivait avec depuis plus de dix sept ans, mais surtout parce que ça avait toujours payé jusque là, et ça ne lui avait jamais porté préjudice à son humble – ou pas – avis de Roberson. L’égoïsme était un moyen sûr de survivre et de grandir en puissance sans chuter et être affecter par la bêtise des autres. L’égoïsme couplé à l’égocentrisme, c’était la recette de la tranquillité, de la survie et de l’invisibilité. Bref. Cette partie là de la discussion avait été particulièrement chouette pour l’ego du Serpentard, puisque son ami lui avait dit dans un même temps que lui, Anthony, était génial, brillant, de bon conseil etc, etc. Bref, tout ce qu’il fallait pour donner le sourire au Serpentard. Le seul problème, c’était que ça avait dégénéré dans un peu trop de mièvrerie lorsque Nathanaël lui avait demandé pourquoi se rencontrer. Et Anthony avait repensé à la raison de leur présence dans ce couloir désaffecté. Et il n’aimait pas ça. Plus qu’on ne pouvait le croire, Tony était fragile. Il se cachait derrière de l’hypocrisie, une discrétion couplée à une assurance aristocrate, mais en fait, il était fragile. Et si Nathanaël ne s’était toujours pas barré, il l’avait vu. Et ça… Anthony ne savait pas vers où ça allait les mener. La toux du Gryffondor qui avait du avaler de travers en entendant effectivement la réponse d’Anthony ôta tous les espoirs au Serpentard qui avait croisé mentalement les doigts pour que l’autre se soit effectivement barré. « Quoi ? » Anthony se recroquevilla pour disparaître, refusant de regarder le Gryffondor. Qu’il ne l’oblige pas à se répéter, c’était suffisamment gênant de l’avoir dit une fois pour qu’il s’écoule moins d’un siècle avant une nouvelle prise de parole de ce genre. « Comment ça ? Tu te sens seul ? Tu veux que je te présente deux ou trois copines ? » Anthony laissa échapper un soupir de désillusion. Génial, bravo Nat. Bon d’accord, il n’attendait pas de solution miracle, de toute manière, il ne devait très certainement pas en exister sur Terre, mais… voilà. C’était tout. Il était seul, et il ne supportait pas cette solitude tout en sachant pertinemment qu’il ne pouvait strictement rien y changer vu son caractère et son avis sur le reste des pécores qui peuplaient le château. En soi, à la base, il n’avait rien contre les moldus, les né-moldus, les sang de bourbes, les sang mêlés et toutes ces c#nneries, mais on lui avait dit de haïr, alors il haïssait. On lui avait dit de mépriser, alors il méprisait, et basta. C’était très bien comme ça. Sauf que non, ce n’était plus si bien que ça. « Tu devrais peut-être essayer de t'ouvrir un peu plus non ? On est en dernière année, et parfois j'ai l'impression que tu restes beaucoup sur tes acquis, sur moi notamment, je sais pas, essaie de parler à de nouvelles personnes, te créer de nouveaux liens ? » Pardon ? « Pardon ? » Anthony fixa ses yeux gris dans ceux de son ami. « Tu veux dire quoi, là ? Moi, parler à des gens ? J’en sais suffisamment sur eux pour savoir qu’ils sont c#ns et inintéressants. Ca ne sert à rien. Tout ce que je veux, c’est me barrer d’ici, retrouver M… » P#tain, ferme là rapidement Anthony. Ne fais confiance à personne, ne parle pas de May. « Mon p#tain de beau-père et donner un sens à tout ça. » Oui, mais tout ça quoi ? Excellente question à laquelle Anthony ne trouvait pas de réponse. Son but dans la vie ? L’appât du pouvoir, l’appât du gain, l’ambition et le génie. C’était un peu ce dans quoi il avait été plongé dans toute son enfance, même si sa mère et son père n’hésitaient pas à s’humilier pour grappiller un peu plus que tout cela dans un faux narcissisme à vomir, et qu’il ne comptait pas faire la même erreur. « Tu vas faire quoi, toi, après, Nathanaël ? » Délocaliser la question pour mieux réfléchir, c’était une solution comme une autre.

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Nathanaël K. Crickson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyDim 2 Mar - 5:49

Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde.
anthaël


Nathanaël était un peu perdu. Il ne comprenait pas trop où Anthony voulait en venir. Depuis toujours, depuis le tout début de leur amitié, le jeune Serpentard ne lui avait jamais montré la moindre faiblesse, contrairement au Gryffondor qui commettait d’innombrables erreurs et qui faillait souvent, bien plus qu'il ne l'aurait fallu. Bien entendu, les problèmes psychiques du jeune homme y étaient souvent pour beaucoup, mais il avait pris pour habitude de se référer à son ami, modèle de véracité et de stabilité mentale pour lui. Mais là, le fait que lui-même soit paumé rendait les choses un peu plus difficiles qu'à l'ordinaire. Nathanaël était un peu déstabilisé et surtout, il ignorait quoi dire dans ces moments là. Il n'avait jamais eu besoin de le faire jusqu'à aujourd'hui. Anthony avait toujours tout gardé pour lui, toujours. Lui demandait, Tony conseillait, basta. Les rôles étaient échangés pour aujourd'hui, et on pouvait dire que cela perturbait grandement le jeune Crickson. Surtout que son ami détournait le regard, ne voulant pas croiser le sien, comme si se livrer à lui était honteux, qu'il se sentait faible. Nathanaël leva les yeux au ciel. Décidément, il était sans aucun doute l'une des personnes les plus étranges qu'il connaissait dans ce bas monde. S'il réfléchissait bien, Nate en savait bien peu sur lui, tout simplement parce qu'ils ne parlaient pas vraiment entre eux. Mais ça, il pouvait le comprendre. Lui aussi avec ses petits secrets bien cachés que personne ne savait : comme ceux qui concernait les circonstances de décès de sa mère par exemple... Mais tout cela, c'était son petit jardin, personne n'avait le droit d'y pénétrer, et il pouvait aisément comprendre qu'Anthony agisse de la même manière. Ils n'étaient pas vraiment le genre d'amis qui s'embarrassaient d'effusions d'amours, de déclarations d'amitiés enflammées, ni de longues et emmerdantes conversations auprès du feu. Rien de tout cela. C'était inutile, n'est-ce pas ? Bref. Revenons à nos dragons. Nathanaël continuait de fixer son ami, décontenancé. Il soupira fortement, apparemment pas trop d'accord avec sa solution miracle : coucher avec des filles avait pourtant toujours très bien réussi au jeune homme, mais à en juger par la réaction d'Anthony, il ne devait pas vraiment être d'accord. « Pardon ? » Pardon quoi ? Pourquoi il s'excusait ? Ah non, cela ressemblait plus à un pardon genre 'qu'est-ce que tu dis comme conneries espèce d'abruti qui n'a pas de cerveau ?'. Où était le problème ? Nathanaël ne comprenait pas vraiment. « Quoi Pardon ? » Il sentit le regard pesant de son ami sur lui, alors il releva les yeux, et ses prunelles grises s'ancrèrent dans les siennes bleues céruléennes. Il fronça les sourcils, croisa les bras autour de son buste et attendit d'autres explications. « Tu veux dire quoi, là ? Moi, parler à des gens ? J’en sais suffisamment sur eux pour savoir qu’ils sont c#ns et inintéressants. Ça ne sert à rien.» Nathanaël le regarda bizarrement. Tout cela était affreusement illogique. « Bah de quoi tu te plains alors? Tu peux pas tout avoir Tony, tu peux pas être seul et regretter de l'être et en même temps ne pas vouloir parler aux autres... » Tout cela était contradictoire. Il ne comprenait plus trop où Anthony voulait en venir. Tout semblait troublé et confus. « Tout ce que je veux, c’est me barrer d’ici, retrouver M… » Nathanaël haussa encore plus les sourcils. Un pli soucieux se forma rapidement sur son front. Mais que voulait-il bien dire par là ? Il ne comprenait pas, il ne comprenait plus. Et puis, retrouver qui ? Retrouver M ? « Mon p#tain de beau-père et donner un sens à tout ça. » Une moue soucieuse s'empara du visage de Nathanaël. Il pétait les plombs le jeune Roberson ou quoi ? C'était quoi le délire ? Il avait fumé ou quoi ? « Ce gros con que tu détestes ? » On ne pouvait pas dire que Nathanaël en sache beaucoup sur la vie passée d'Anthony parce qu'il était très réservé et ne parlait pas beaucoup de lui, mais ça, au fil du temps, il avait fini par le comprendre. Ce n'était pas le grand amour entre eux deux. « Laisse-moi rire. » Mais il décida de ne pas relever. Il n'avait pas l'air de vouloir en discuter. Même si Nathanaël avait bien compris qu'il venait de se former comme une sorte de malaise entre les deux. Il lui cachait quelque chose. M machin, M je ne sais pas trop qui. Il ne lui parlait jamais de sa vie. Nathanaël parlait quant à lui souvent de la joie qu'il aurait de revoir son frère à la sortie de Poudlard. Mais en vérité, il ignorait totalement si Anthony avait quelqu'un à retrouver après Poudlard. C'était un secret qu'il aimerait bien percer. Il ne manquerait certainement pas de questionne Adrian à ce sujet d'ailleurs. « Tu vas faire quoi, toi, après, Nathanaël ? » Question pour changer de conversation, objectivement. Nathanaël n'était pas vraiment dupe. Il murmura comme pour lui-même, mais néanmoins assez fort pour qu'il l'entende : « Bien sûr, changeons de sujet, pas de soucis. » Cependant, Nathanaël commença à cogiter. Ils étaient en dernière année. Il ignorait s'il allait entrer en classe préparatoire. Julian lui avait conseillé par lettres. Il lui avait dit que cela pouvait beaucoup jouer sur une future embauche. Mais le problème c'est qu'il ne savait pas du tout ce qu'il voulait faire. «Sérieusement... » Il n'en savait fichtrement rien. Dans quoi était-il doué ? Certes, il avait de bons résultats scolaires, mais rien de suffisamment pour pouvoir prétendre à un travail à grandes responsabilités une fois au Ministère. D'ailleurs, souhaitait-il réellement travailler au Ministère comme son frère ? Il adorait le Quidditch sinon mais c'était plus une passion qu'un métier à ses yeux non. Sinon, il y avait bien une autre chose pour laquelle il était particulièrement doué... « Ouais, je ferais gigolo. » Riant de sa propre connerie, il secoua la tête bêtement. « J'en sais rien... C'est tellement flou dans ma tête. Je me dis que sorcier d'élite, comme mon frère, ça serait peut-être pas mal. Au moins, tu bouges un peu. Je pourrais pas faire un métier où l'on est assis pendant des heures derrière un bureau. J'ai trop besoin de bouger. » Il passa la main dans ses cheveux, perdu. Il avait beau chercher, réfléchir, en parler tout autour de lui, demander des conseils, envoyer des missives à son frère avec des idées, rien ne venait. Il n'y avait rien qui se détacher vraiment. Aucun métier qui ferait qu'il se sente utile, et un métier dans lequel il s’épanouirait. Ce n'était vraiment pas évident. Il demanda : « Tu me verrais dans quoi toi ? » Puis ajouta : « Et toi, tu as une idée ? »

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Anthony D. Roberson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyMer 26 Mar - 23:56


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Anthony avait mal au cœur de se mettre à nu ainsi, même devant celui qu’il considérait comme un ami. Dix sept ans qu’il restait dans son coin, enfermé en lui-même, qu’il se supportait et s’adorait plus ou moins. Dix sept ans d’une solitude d’esprit. Ca ne se rompait pas facilement, le Serpentard s’en apercevait actuellement. Et puis, de toute manière, ça ne servait à rien. Nathanaël était déstabilisé de le voir comme ça, Anthony était déstabilisé de se voir comme ça : tout convergeait vers une réalité écœurante : il venait de faire une remarquable erreur. Selon toute apparence, Nathanaël n’allait lui être – ô surprise – d’aucun secours, comme prévu. Pourquoi n’avait il donc pas fermé sa g#eule, comme d’habitude, Anthony n’en savait rien, mais le regrettait amèrement. Il savait bien qu’aller vers les autres, se comporter comme un Poufsouffle de base, pouvait être une solution, mais ça lui était contre nature. Parler aux personnes, faire semblant de s’intéresser aux conversations, il le faisait suffisamment en cours pour ne pas se l’imposer en plus pendant son temps libre, non ? « Bah de quoi tu te plains alors? Tu peux pas tout avoir Tony, tu peux pas être seul et regretter de l'être et en même temps ne pas vouloir parler aux autres... » Anthony arqua un sourcil. Et bien si, il pouvait : la preuve, c’était exactement ce qu’il se passait, là. Nathanaël ne le voyait il pas ? Etait il trop stupide pour le comprendre ? Ou était-ce Anthony lui-même qui était trop stupide pour l’assimiler, et comprendre qu’il n’y avait pas de solution à un problème fondé sur une contradiction immuable. La moue soucieuse qui dessina les traits du Gryffondor firent froncer les sourcils d’Anthony, qui se demanda ce qu’il avait bien pu dire pour obtenir cette réaction. « Ce gros con que tu détestes ? » Ouais, celui là, exactement. Anthony n’esquissa même pas l’ombre d’un sourire. « Laisse-moi rire. » « Ris, si tu veux. Je ne te l’interdis pas à ce que je sache. » Le ton sec d’Anthony voulut faire comprendre au Gryffondor que ce n’était pas la peine d’insister. Parce qu’insister, ça voulait dire creuser. Creuser, ça voulait dire… May. Le cœur du Serpentard se serra, alors qu’il se forçait à redessiner les traits de sa petite fleur. May. Il se força aussi à changer de sujet, pour s’éloigner de ce terrain bien trop glissant à son goût. Qu’allaient ils faire après Poudlard. Excellente question à laquelle Anthony n’avait pas accordé beaucoup d’heures jusque là. Excellent élève, qui restait cependant dans la moyenne pour ne pas sortir du lot, il consacrait ses mois aux études depuis qu’il avait passé la porte du château pour la première fois. « Bien sûr, changeons de sujet, pas de soucis. » Anthony leva les yeux au ciel, alors que le Gryffondor exposait sans gêne le but de la question du Serpentard, et réfléchissait dans son coin à comment y répondre. Ou du moins c’était ce que Tony supposait. Dernière année du cursus normal. Selon toute vraisemblance, Anthony était parti pour faire une huitième année d’études. Il avait les notes, les capacités et surtout l’obéissance pour. Obéissance ? Soumission, plutôt, aux ordres de son beau père qui voulait se servir de lui comme d’un marche pied vers le pouvoir et l’attention du Seigneur des Ténèbres. Pitoyable. «Sérieusement... Une pause, et un nouvel haussement de sourcil de la part d’Anthony. « Ouais, je ferais gigolo. » Le léger rire du Gryffondor contamina Anthony dans un sourire amusé. Voilà pourquoi, au final, le Serpentard qualifiait en pensée Nathanaël d’ami. Parce que pour lui arracher un sourire amusé, en général, il fallait se lever de bonne heure. Un sourire amusé sincère, entendons bien. Ses autres sourires, ce n’étaient que des rictus narquois, moqueurs, hypocrites ou calculés. « J'en sais rien... C'est tellement flou dans ma tête. Je me dis que sorcier d'élite, comme mon frère, ça serait peut-être pas mal. Au moins, tu bouges un peu. Je pourrais pas faire un métier où l'on est assis pendant des heures derrière un bureau. J'ai trop besoin de bouger. Tu me verrais dans quoi toi ? Et toi, tu as une idée ? » Anthony haussa les épaules. C’était prévisible que Nathanaël lui renvoie la question. Même si c’était moins prévisible qu’il lui demande même son avis. « J’imagine que gigolo t’assurera une carrière continue et aucune période de chômage. » Anthony qui fait de l’humour. Pas si exceptionnel que ça, mais après cette période de flottements par laquelle il était passé lorsqu’il avait parlé un peu de lui à Nathanaël, ça lui semblait surréaliste. « J’en ai aucune idée. Pas de grand frère pour me conseiller. Julius veut que j’entre au Ministère, dans le style d’un gratte papier. Quelque chose qui le fasse bien voir de… là-haut. J’imagine que c’est ce que je vais faire, du coup. » Anthony pouvait avoir du mal à parler de lui en règle générale, étrangement, ça ne le dérangeait pas plus que cela que Nathanaël comprenne qu’il était totalement soumis aux volontés de ses parents, adoptifs ou non. Julius Dresdn et Lisa Roberson s’étaient bien trouvés pour le coup : aussi ambitieux, dénués de scrupules, pathétiques l’un que l’autre, ils avaient chacun une certaine forme violence qui ne détonnait pas dans le climat familial. Pression psychologie et désintérêt total pour Lisa, violence physique et menaces pour Julius. Si Anthony ne l’avouait pas à haute voix, c’était tout de même une réalité : il méprisait autant qu’il craignait son beau père. Et si Julius disait quelque chose, Anthony s’exécutait. Pour May. Et aussi parce qu’obéir était dans sa nature, ancré depuis son plus jeune âge. Il n’avait jamais été rebelle que pour sa petite sœur, et que lorsque c’était nécessaire. Prudence, instinct de survie ou simplement nature soumise : dans les trois cas, il n’y avait qu’un seul résultat : Anthony. « Dans tous les cas, certainement pas un métier qui bouge, comme tu dis. Je ne pourrais pas avoir, de toute manière, l’autorisation du personnel soignant. » Trop fragile, trop faible… Il n’était guère secret que le Serpentard était d’une constitution fragile que les coups de son beau père n’avaient pas aidé à renforcer. Rien de secret, donc. Pas même son allergie à la menthe qui pouvait mettre fin à ses jours. Ridicule. Et pas de métier d’action non. « Peut être langue de plomb. » Une petite pause, et Anthony précisa : « Enfin, mon beau père refuserait, mais si j’avais le choix, langue de plomb pourrait me plaire. On en demande pas à un langue de plomb de parler ou de sociabiliser, c’est déjà ça. » Intrigué, Anthony rajouta finalement. « Tu me verrais faire quoi, toi ? » Toi. Celui qui le connaissait certainement le mieux à Poudlard. Anthony prit soudain conscience qu’il n’avait jamais du parler à Nathanaël de cette manière depuis sept ans. De cette manière, autrement dit… naturellement. Sans réfléchir : juste spontanément, de cette spontanéité qu’on lui avait rapidement ôté pour la remplacer au contraire par du calcul et de l’attention.

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Nathanaël K. Crickson

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Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde.
anthaël
Nathanaël n'avait jamais vu Anthony comme ça, et pour tout avouer, il trouvait tout cela trop étrange pour être vrai. Il était vrai que la relation qu'entretenait les deux garçons était pour le moins plutôt singulière. Même s'il aimait sa solitude lorsqu'il la recherchait, le gryffondor était plutôt quelqu'un d'extraverti, alors que le serpentard était tout l'inverse. On pouvait parfois se demander comment ils pouvaient bien se supporter, mais en réalité, ils étaient plutôt complémentaires, ce qui les empêchait de se taper dessus. Cela serait tombé sur n'importe qui d'autre, Nate n'aurait sans doute pas pu le supporter, mais c'était Anthony, alors oui, ça changeait tout. Peu importait qu'ils soient différents, peu importait, ce n'était pas vraiment cela qui dérangeait le jeune homme. Au moins, Anthony ne lui faisait pas la morale, et grand mal lui prendrait de le faire. Avec lui, il pouvait être lui-même, comme avec Bryonia, il n'y avait pas vraiment besoin de faux semblants, de faire comme si, au moins, il pouvait être un peu lui même, car il savait que rien ne le choquerait vraiment et qu'il ne le jugerait pas. Et lorsqu'on était quelqu'un comme lui, quelqu'un qui était poussé par le vice chaque minute que Merlin faisait, on pouvait s'estimer heureux d'avoir un compagnon comme lui. « Ris, si tu veux. Je ne te l’interdis pas à ce que je sache. » Le ton sec qu'il employa fit arquer les sourcils de Nathanaël. « Je ne te comprends pas. » D'habitude, Nathanaël n'insistait jamais, mais cette fois-ci, il avait l'impression qu'il lui cachait quelque chose. Quelque chose de grave peut-être. Il n'avait pas l'air d'être dans son état normal. Peut-être qu'une femme lui retournait la tête ? Nan, c'était stupide. Mais qu'est-ce qui retournait la tête des hommes si ce n'était le sexe, les femmes, l'argent et le pouvoir ? Le Gryffondor avait beau réfléchir, pourtant, il n'arrivait pas à trouver la cause de son soudain renfrognement. Alors, il chercha tout simplement à faire l'andouille et à dire des conneries pour qu'il rie. Sa « blague » sur les gigolos n'était pas vraiment drôle, mais pourtant, elle arracha un léger sourire à Anthony, et rien que cela, c'était déjà beaucoup. Et puis au final, ce n'était pas si absurde que cela de dire ça, étant donné que Nate était connu à Poudlard comme étant un bon coup, alors après tout pourquoi pas. Mais il fallait l'avouer, même s'il puait le sexe à dix kilomètres à la ronde, il se voyait très mal se faire payer pour le faire, cela ôtait toute la beauté de la chose à son sens. Mais de toute manière, il avait encore pratiquement un an et demi pour y réfléchir. Il était presque certain qu'il partirait pour une classe préparatoire après les ASPIC. Bien entendu qu'il en avait les capacités. Même s'il ne se foulait pas en cours, il avait de bonnes notes, et les professeurs, en majorité, l'aimaient bien, parce qu'il ne parlait pas et ne faisait pas de bruit. Bref, un petit élève presque parfait. Et puis, il était presque certain qu'Anthony entrerait en huitième année lui aussi. Ce qui l'embêtait un peu plus, c'est qu'il se demandait sincèrement si Bry les suivraient tous les deux. À près tout, elle était impartiale, et les classes préparatoires étaient souvent destinés aux obscurs cherchant à occuper des places de haut niveau au Ministère... Mais pour le moment, il n'était pas trop question d'y penser. Nate avait trop de mal à s'imaginer sans elle pour cela. « J’imagine que gigolo t’assurera une carrière continue et aucune période de chômage. » Nathanaël rigola. Anthony faisait de l'humour, ATTENTION. C'était plutôt rare, il fallait en profiter. Dans un sens, il avait raison, mais bon. « Et puis, j'suis sûr que ça rapporte bien. » déclara-t-il, d'un ton ironique. Puis, il laissa Anthony lui exposer ses plans de carrière. « J’en ai aucune idée. Pas de grand frère pour me conseiller. Julius veut que j’entre au Ministère, dans le style d’un gratte papier. Quelque chose qui le fasse bien voir de… là-haut. J’imagine que c’est ce que je vais faire, du coup. » Nathanaël secoua la tête vivement. Au moins, son vieux père à lui, ne cherchait pas à lui imposer ses quatre volontés. En même temps, il était probablement encore en déplacement à l'autre bout du monde, et il en avait absolument rien à foutre de ce qu'il pouvait bien faire dans sa vie future. Sa carrière lui importait bien peu, et le jeune homme le savait bien. Au moins, il savait qu'il n'était soumis à aucune règle, à aucune volonté paternelle. Certes, son frère avait bien plus d'emprise sur lui qu'il ne voulait se l'admettre, mais il était certain que jamais Julian ne le forcerait à choisir une voie qui ne lui conviendrait. « Dans tous les cas, certainement pas un métier qui bouge, comme tu dis. Je ne pourrais pas avoir, de toute manière, l’autorisation du personnel soignant. » Nathanaël acquiesça doucement. Voilà une autre raison pour laquelle il adorait Anthony. Sa constitution fragile. Non pas parce que cela le mettait dans une situation de supériorité par rapport à lui, mais plutôt parce qu'il savait ce que c'était d'être « malade ». Ils faisaient bien la paire, ces deux là. Le serpentard qu'un rien ne fatiguait et le maniaco-dépressive qui baisait toute la population estudiantine. Charmant duo, n'est-il pas ? « Peut être langue de plomb. Enfin, mon beau père refuserait, mais si j’avais le choix, langue de plomb pourrait me plaire. On en demande pas à un langue de plomb de parler ou de sociabiliser, c’est déjà ça. » Nathanaël hocha la tête. Certes, c'était vrai, mais bon. « Tu me verrais faire quoi, toi ? » ATTENTION NUMERO DEUX. Anthony Dean Roberson demandait l'avis du grand, du magnifique, du tout puissant sexuellement Nathanaël Kylian Crickson. Toute cette conversation semblait tellement inhabituelle au jeune homme et pourtant, elle avait tout de plus naturelle. Étrangement, il était content qu'il se lui ''parle'' de la sorte. Même s'il n'y était pas habitué, c'était peut-être une preuve d'amitié qu'il lui offrait là. Il fallait l'avouer, ils n'étaient pas très friands des marques d'affection tous les deux.

Nathanaël attrapa une cigarette qu'il alluma. Il mourrait d'un cancer, il en était persuadé, si ce n'était d'une tentative de suicide... enfin, s'il réussissait, ça ne serait plus vraiment une tentative, mais bel et bien un joli suicide. Il connaissait les statistiques des psychotiques qui se suicidaient, ce n'était pas très rassurant. Il prit son temps et commença à réfléchir. Puis, il déclara : « Moi, je te verrais bien dans un truc juridique. Avocamage peut-être. Maître Roberson, tu trouves pas que ça claque ? Ça sonne vachement bien. Après, c'est vrai que langue de plomb t'irait vraiment bien aussi. » Il surenchérit ensuite : « Je sais que je me mêle de ce qui me regarde pas, mais... » Il se mordit la langue, tira une latte sur sa cigarette et dit : « Laisse pas tes vieux choisir pour toi ton futur job. Ces trucs là, c'est limite pour toute la vie. » Il demanda : « Qu'est-ce qui te pousse à leur obéir ? T'es pas leur petit chien merde. Et ta famille n'est pas comme celle des Malfoy, des Nott ou n'importe quelle autre famille de bourges mangemorts. Alors, ce n'est pas parce que tu occuperas le boulot qu'il te réserve qu'il se fera mieux voir de là-haut. » Par là-haut, il entendait Voldemort, bien entendu. La famille Crickson avait aussi toujours été partisane du Seigneur des Ténèbres, étant apparentée à celle des Nott, mais pourtant, Julian avait pu faire ses propres choix, et Nate les ferait probablement aussi. Sans doute que tout cela aurait été différent si leur mère n'était pas morte. Peut-être que si elle avait été en vie, leur père aurait été plus présent dans leur vie et peut-être qu'alors, il aurait serré la vis. Mais avec des si et des peut-être, on referait le monde. « Au pire casse-toi. Ils n'ont pas besoin de toi à part pour pouvoir se faire mousser d'avoir un fils qui a réussi. Donc, par conséquence, t'as pas besoin d'eux non plus. Et puis, personne ne t'attend avec impatience là-bas, je me trompe ? » Ni de frères, ni de sœurs, ni même d'amis d'enfance ou il ne savait quoi d'autre. « Alors bon. Et au pire, tu pourras faire gigolo avec moi tu sais. » Il reprit : « On montra notre maison close à nous, spéciale mec. Bon après, je sais pas trop si de ton côté ça marcherait bien, mais tu pourrais t'occuper de la logistique au pire. » BON. Oui, il poussait la blague un peu loin. Quel débile il était. Tirant une dernière latte sur sa clope qu'il jeta par la fenêtre, il reposa son regard vers son ami, et le plus sérieusement du monde, il annonça : « Et tu sais, mon frère et moi on a de l'argent de côté... » Ouais, il lui offrait une porte de sortie, il lui proposait de l'aide. Il n'avait que faire de l'argent. Il tenait bien plus à ses amis qu'à des putains de gallions de merde.


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Malgré son égocentrisme qu’il n’avait plus à prouver, Anthony n’avait jamais pris vraiment le temps de se pencher sur son futur, et sur ce qu’il voulait lui, pour lui-même, sans considération pour ce que son beau père voulait. Le simple fait de tenter de le faire lui était dérangeant, pour la simple raison que l’épée de Damoclès suspendu au dessus de la nuque de sa petite sœur oscillait comme bercée par un souffle dès qu’il le faisait. Et à cette seule pensée, le cœur d’Anthony se serrait et cessait aussitôt de battre, en attendant le drame. Peur inconditionnelle ancrée depuis l’enfance très certainement, à l’idée de perdre May, son principal point faible. En s’aventurant sur le terrain de l’introspection, Anthony avait l’impression d’être en situation de fraude, aussi préféra t il se taire, et demander plutôt à Nathanaël ce qu’il en pensait. S’il y avait bien une personne dans Poudlard qui connaissait suffisamment le Serpentard, en dehors des enseignants, c’était bien le Rouge-et-Or après tout. Ce n’était peut être pas le plus intelligent ou le plus futé, mais Anthony devait bien faire avec ce qu’il avait sous la main, et fort heureusement, ce n’était tout de même pas le Poufsouffle du coin. Le temps que le Gryffondor réfléchisse, Tony laissa son esprit vagabonder, ses yeux gris glissant sur les pierres et le verre, pour se perdre à l’extérieur du château. S’il n’avait pas l’ombre de Julius, ni celle, fragile, de May, dans son dos, qu’aurait-il apprécié faire ? Comme il l’avait dit, Langue de Plomb lui serait bien convenu. Au plus près du secret, et des ficelles du pouvoir ; avec cette armure de silence pour éloigner les curieux, et cette tranquillité qui lui assurerait une santé pour ainsi dire convenable. Parce qu’il fallait prendre ça en compte aussi. Si Anthony pouvait admettre qu’il ne risquait rien à s’imaginer devenir autre chose que ce que pouvait vouloir Julius, il serait totalement stupide de pousser le vice à enchâsser le « si » pour établir une représentation de la réalité qui ne le verrait pas aussi fragile. Anthony décida à ce point là de cesser de penser. Il valait mieux garder la tête froide, et ne pas trop rêver. Sa santé était précaire, son beau-père tyrannique, et rien de tout cela n’allait changer dans les mois et les années à venir, sauf s’il trouvait sur son chemin l’opportunité pour tuer celui qui exerçait à ce point une emprise sur sa vie. La voix de Nathanaël le fit par ailleurs sursauter, lorsqu’il se fendit enfin d’une réponse. « Moi, je te verrais bien dans un truc juridique. Avocamage peut-être. Maître Roberson, tu trouves pas que ça claque ? Ça sonne vachement bien. Après, c'est vrai que langue de plomb t'irait vraiment bien aussi. Je sais que je me mêle de ce qui me regarde pas, mais... » Anthony sentit venir ce qui allait suivre, et tenta de désamorcer la phrase du Gryffondor. « Si ça ne te regarde pas, il vaudrait mieux que tu te la ferm… » « Laisse pas tes vieux choisir pour toi ton futur job. Ces trucs là, c'est limite pour toute la vie. Qu'est-ce qui te pousse à leur obéir ? T'es pas leur petit chien merde. Et ta famille n'est pas comme celle des Malfoy, des Nott ou n'importe quelle autre famille de bourges mangemorts. Alors, ce n'est pas parce que tu occuperas le boulot qu'il te réserve qu'il se fera mieux voir de là-haut. » Sa tentative d’interruption s’étant soldée par un échec cuisant, Anthony garda le silence le temps que Nathanaël achève ses remarques. Ne pas laisser les Roberson-Dresdn choisir pour lui, ce n’était pas possible et il était inutile, profondément inutile, de chercher à en discuter. En revanche… ce qui le poussait à obéir… Le visage d’Anthony se ferma davantage. May. Que ce devait être simple, aux yeux du Gryffondor. Pour tous, Anthony était fils unique, brillant, doué, puissant, perle rare dans le nid de fientes auquel pouvait être assimilé le couple formé par ses pathétiques parents. « Et bien, tu as raison. Tu te mêles exactement de ce qui ne te regarde pas. » murmura-t-il pour seule réponse. Son ton était malgré tout sec et cassant. Comme toute réaction défensive pouvait l’être, fallait-il présumer. Mais de toute évidence, la curiosité des Rouge-et-Or n’en avait pas fini avec Anthony. « Au pire casse-toi. Ils n'ont pas besoin de toi à part pour pouvoir se faire mousser d'avoir un fils qui a réussi. Donc, par conséquence, t'as pas besoin d'eux non plus. Et puis, personne ne t'attend avec impatience là-bas, je me trompe ? Alors bon. Et au pire, tu pourras faire gigolo avec moi tu sais. On montra notre maison close à nous, spéciale mec. Bon après, je sais pas trop si de ton côté ça marcherait bien, mais tu pourrais t'occuper de la logistique au pire. » Anthony plissa les yeux, le temps de juger si Nathanaël était sérieux ou en train de tenter de faire de l’humour. « Tu rigoles, j’espère. ». Oui, il l’espérait. Et grandement. Un silence étrange s’installa entre les deux amis. Anthony ne savait pas quoi dire de plus à tout cela, ne pouvant se permettre de rebondir sur les propos du Gryffondor concernant la fratrie inexistante des Roberson. Aux yeux de tous, May n’avait pas le droit d’exister. L’invisibilité, c’est l’immortalité avait compris très tôt Anthony. Cette phrase, cette simple phrase, il l’avait apprise à May dès qu’elle avait été en âge de comprendre, et plus encore lorsqu’on s’était aperçu de l’absence de magie accidentelle à ses premiers pas. May, donc, n’existait pas, mais toute cette discussion faisait comprendre à Anthony que comme c’était parti, elle était amenée à ne jamais exister. Et à toujours être un point de pression sur le Serpentard. Pour un individu aussi prétentieux, ambitieux et narcissique qu’Anthony, il était étonnant qu’il puisse se soucier à ce point d’une petite cracmol, mais il n’y pouvait rien. Elle était une étoile dans son firmament dès le premier jour où il avait pu croiser son regard, et malgré les années et leurs différences de caractère, rien n’y avait changé. Mais il ne pouvait rien dire, même à son meilleur ami. Il n’y avait guère qu’Adrian qui était au courant, ce petit c#nnard de voleur, qui lui avait volé ses derniers mois en compagnie de May, qui lui avait volé sa tranquillité et son invisibilité, dans tout Poudlard, et c’est très bien ainsi. Anthony ferma les yeux, pour essayer de redessiner les traits de sa petite sœur, dont il conservait une unique photographie, bien cachée dans ses affaires, mais fut perturbé dans son entreprise par la voix de Nathanaël qui s’éleva une nouvelle fois. « Et tu sais, mon frère et moi on a de l'argent de côté... » Aussitôt, Anthony braqua son regard sur le Gryffondor. Envolés, les traits de May. Envolées, ses réflexions. Toute sa concentration était posée sur l’autre étudiant. « Tu es sérieux j’imagine. » articula t il avec soin avant de laisser le silence reprendre ses droits une poignée de secondes. « Nathanaël, je ne suis peut être pas d’une famille aussi bourge que les Malfoy ou les Nott, mais je suis tout de même l’héritier des fortunes cumulées des Roberson et des Dresdn, et même si mon compte est pour le moment bridé, du moins pour la moitié, les gallions ne sont pas un problème pour moi. J’ai l’héritage de mon père à Gringotts, et ma mère n’a pas eu le droit de poser la main dessus, encore heureux. » Tout le mépris qu’Anthony pouvait ressentir pour sa mère ressortait dans ces mots. Le Serpentard n’avait jamais été aveuglé d’un amour maternel, la dure désillusion de ses huit ans n’avait fait que confirmer ce qu’il pensait depuis longtemps. Si elle avait eu un quelconque amour pour lui, il avait été étouffé par son ambition dans ses premières années. « Le problème n’est pas là. Et puis de toute manière, je ne suis pas comme toi. M’affranchir de l’autorité de mon beau père n’est pas… envisageable. » Anthony jeta un coup d’œil autour d’eux, pour vérifier qu’ils étaient toujours seuls dans le couloir désert. « C’est un peu plus compliqué que ça, beaucoup plus que tu ne le crois. » Anthony réfléchissait à toute allure. May était vulnérable, sans son invisibilité. C’était certain, mais il ne l’avait jamais réalisé réellement auparavant. Et la proposition de Nathanaël devait être considérée. Après tout, si lui avait accès à des gallions, ce n’était pas le cas de sa petite sœur qui n’avait aucune existence officielle, étant née en Irlande où personne n’aurait l’idée d’aller fouiller sur une famille aussi insignifiante que la leur. C’était pour cette raison qu’Anthony considérait aussi sérieusement l’offre du Gryffondor. Sortant sa baguette, finalement, Tony fixa Nathanaël droit dans les yeux. « Mais je prends ton offre très au sérieux, Crickson. » Il prit son inspiration. « Serais-tu prêt à faire un serment inviolable ? La, maintenant, tout de suite ? » Pourquoi prendre une décision aussi… hâtive ? La question était bonne, et il était sensé de se la poser, mais Anthony refusa de s’y attarder. Lui si réfléchi et de si posé, venait de se décider à faire un premier pas de confiance vers le Gryffondor. Peut être était-ce dû à la proposition financière et spontanée qu’il venait de lui faire, peut être découlait-ce simplement de tous leurs propos précédents… Même s’il leur fallait un troisième sorcier pour faire le lien, une première pierre venait d’être posée par ces quelques mots, aux yeux du Serpentard au moins.

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The greatest good you can do for another is not just to share your riches but to reveal to him his own.
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« Et bien, tu as raison. Tu te mêles exactement de ce qui ne te regarde pas. » BIM BAM BOUM, dans tes dents Nathanaël. Le jeune homme haussa doucement les sourcils, un peu vexé pour être très honnête. Depuis sept ans, il était habitué au détachement d'Anthony, mais avec le temps, il avait fini par croire qu'il lui faisait confiance, ou du moins qu'il prenait en compte ce qu'il lui disait et qu'il l'écoutait. Il avait toujours pris la froide indifférence du Serpentard pour une protection digne de ce nom contre autrui, contre le monde, contre les autres. Mais envers lui, il pourrait tout de même être moins apathique tout de même ! Ils étaient amis oui ou non ? Parfois, Nathanaël avait l'impression que non. Qu'il traînait seulement avec lui histoire de ne plus être seul. Oui, il était un peu refroidi là. Il lui proposait son aide, faisait tout pour lui prodiguer les meilleurs conseils possibles et lui, il les balayait d'une main dans même prendre le temps de les considérer. C'était franchement très décevant, offensant et blessant de sa part. Le regard du Gryffondor se perdit vers l'immensité du lac en se demandait si sincèrement, cette amitié en valait la peine. Il appréciait beaucoup le garçon mais parfois, il avait vraiment l'impression qu'il en avait rien à foutre de lui. Il soupira franchement, préférant attendre la suite. « Tu rigoles, j’espère. » Nathanaël se détourna du paysage et se reconcentra sur Anthony et le fixa de ses yeux céruléens. Inquisiteur, il demanda : « J'en ai l'air? » Qu'il doute de lui le mettait en rogne. Il ne le montrait peut-être pas, mais il était un peu déçu du comportement de son 'ami'. Il espérait sincèrement qu'il avait une bonne raison de le traiter ainsi. Pour le moment, il laissa tranquillement le silence s'installer, sans que celui-ci ne soit troublé. Il ignorait quoi ajouter d'autres, en réalité. Certes, à force de côtoyer Anthony, il avait fini par comprendre comment il fonctionnait : il était mystérieux et solitaire, encore plus qu'il l'était lui-même. Et depuis qu'ils étaient amis, il était persuadé qu'il portait en lui un lourd secret qu'il ne souhaitait révéler à personne. Nathanaël n'était pas idiot non plus : on ne pouvait pas vivre au côté d'un homme pendant toutes ses années sans le remarquer. Mais le Gryffondor n'était pas du genre à tirer les vers du nez : après tout, lui aussi il en avait bien des cachotteries concernant son enfance. Un tas de choses qu'Anthony ignorait et c'était bien comme ça. Chacun avait le droit à son petit jardin secret, donc il respectait. Et puis, il partait toujours du principe que s'il voulait lui parler, il le ferait. Donc pourquoi se prendre la tête après tout ? Et puis, ils n'étaient pas des gonzesses à se dire tout sur tout. En tout cas, ce n'était pas parce qu'il ne le faisait pas qu'il ne lui faisait pas confiance. Enfin, bon... Nathanaël sentit soudainement le regard du Serpentard et se reconcentra sur lui. « Tu es sérieux j’imagine. » Le Gryffondor haussa les épaules et soupira. Il était toujours sérieux. Toujours. Bon, d'accord, c'était faux. Mais pour une fois qu'il l'était... Il acquiesça, un peu mécontent. « Nathanaël, je ne suis peut être pas d’une famille aussi bourge que les Malfoy ou les Nott, mais je suis tout de même l’héritier des fortunes cumulées des Roberson et des Dresdn, et même si mon compte est pour le moment bridé, du moins pour la moitié, les gallions ne sont pas un problème pour moi. J’ai l’héritage de mon père à Gringotts, et ma mère n’a pas eu le droit de poser la main dessus, encore heureux. » Nathanaël soupira. Ahhh l'argent et les femmes. Les deux choses qui faisaient probablement tourner la tête de tous les hommes. Pour être honnête, le Gryffondor en avait qu'à faire de l'argent puisqu'il en avait plus qu'il n'en avait besoin. Sa mère possédait elle aussi sa petite fortune et son père avait un travail important. Bref, il faisait partie de ces gens qui ne vivent pas dans le besoin. Alors s'il pouvait aider son ami, il le ferait. Car si Anthony avait également des gallions, il ne pouvait pas s'en servir comme il le voulait. « Ouais mais bon, tu peux même pas en disposer comme tu le souhaites, c'est de la merde. Tu peux même pas vivre ta vie comme tu l'entends. » déclara-t-il dans un murmure. Au moins, son père à lui ne regardait pas ses finances. Il pouvait vider le compte familial s'il le souhaitait, ça lui ferait ni chaud ni froid. De toute manière, son géniteur n'avait désormais plus le moindre sentiment et n'avait que faire de ses fils alors... Ils faisaient ce que bon leur semblait. Nate savait bien qu'il pouvait dilapider sa part d'héritage s'il le souhaitait et même celle de son frère, et on viendrait même pas l'emmerder pour ça. Même si jamais il ne le ferait. Il détestait tellement sa mère que même l'argent qu'elle lui avait laissé, il n'en voulait pas. Par principe. Alors s'il pouvait aider son pote avec... « Le problème n’est pas là. Et puis de toute manière, je ne suis pas comme toi. M’affranchir de l’autorité de mon beau père n’est pas… envisageable. C’est un peu plus compliqué que ça, beaucoup plus que tu ne le crois. » D'un ton désinvolte et détaché, Nathanaël déclara : « Tue-le. »

Le gryffondor s'étonna lui-même de ses paroles. Entre le dire et le faire, il y avait un gouffre énorme. Gigantesque même. Tabasser un mec, frapper, donner des coups de poings et des coups de pieds, oui, Nathanaël en était capable. Mais tuer... Il ignorait s'il pouvait ôter la vie de sang froid. Au fond de lui-même, il savait très bien que non. Alors il ajouta: « Ou alors engage quelqu'un pour le faire. Ça évitera de se salir les mains nous-même. » déclara-t-il d'une voix amère. Il demanda : « Pourquoi ? Pourquoi c'est compliqué de te détacher de lui ? Qu'est-ce qui te retient ?  » En réalité, ça avait été si facile pour le jeune homme de se détacher de son paternel alors il se demandait bien pourquoi Anthony ne pouvait pas en faire autant. Après tout, ils n'avaient pas le même sang : ce n'était que son beau-père. Qu'est-ce qu'il l'empêchait de le faire ?  Il ajouta juste après : « Explique toi. » Nathanaël ferma doucement les yeux et commença à réfléchir. Il avait du mal à penser comme Anthony parce qu'il faisait ce qu'il voulait. Sa famille n'était pas bridante parce qu'elle était brisée depuis des années. Il rouvrit les yeux lorsqu'il entendit un froissement de cape : Anthony sortait sa baguette. Merde, il avait peut-être été trop loin dans ses mots et ses paroles. Peut-être qu'il avait mal pris ce qu'il avait dit sur son beau-père ? Tout ce qu'il savait de lui, c'est que c'était un enfoiré. Le Serpentard croisa son regard et finalement, dit : « Mais je prends ton offre très au sérieux, Crickson. » Nate ricana. Il détestait tellement lorsqu'il l'appelait pas son nom de famille, ça lui faisait penser à Bry. Elle l'appelait toujours comme ça lorsqu'il faisait une connerie ou lorsqu'elle était en colère. « Serais-tu prêt à faire un serment inviolable ? Là, maintenant, tout de suite ? » Nathanaël toussa fortement et faillit s'étouffer avec la fumée de sa énième cigarette. Il avala durement sa salive, ce qui lui arracha la gorge par la même occasion. « Que.. Mais... Le... » Le serment inviolable ? Mais quel lourd secret tenait-il tant à dissimuler au point de vouloir utiliser un sort pareil ? Ce n'était pas n'importe quel sortilège. Nathanaël était extrêmement surpris, mais aussi soudainement fier. La confiance qu'Anthony lui portait était bien réelle après tout. D'un air grave, il lâcha rapidement, sans même connaître les termes du serment : « D'accord. » Il posa sa main sur l'épaule de son ami et le regarda dans les yeux où il pouvait presque y lire une détermination sans borne. Il ajouta : « Tu veux choisir qui comme enchaineur ? » Bien entendu, il fallait une tierce personne pour effectuer le serment. Nathanaël ne proposa personne. C'était à Anthony de choisir, après tout, c'était son secret. Quel secret d'ailleurs ? « Et de quoi s'agirait-il, exactement ? » Après tout, Nathanaël était courageux mais pas non plus téméraire. Il voulait tout de même savoir dans quoi il s'embarquait. Même si son petit doigt lui intimait qu'il n'y risquerait pas sa vie, mais que pour le Serpentard, ce secret était capital, et il devait rester un mystère pour le reste du monde. Hormis lui. La confiance, ça se mérite, et Nathanaël comprit alors que peu méritait la sienne. Touché comme il ne l'avait jamais été, il trouva le silence, montrant à quel point il était décontenancé. Il fallait l'avouer, c'était très rare que le Gryffondor se la ferme. Il demanda quand même : « Qu'est-ce qu'il t'arrive en ce moment Tony? T'as l'air... différent. » Il ajouta par la suite: «  Nan mais je te blâme pas ou quoi hein, prends pas la mouche. J'suis juste un peu surpris. » Ce n'était certainement pas Nate qui allait le juger. Il était certainement bien plus bizarre que son camarade. «En tout cas, tu peux compter sur moi.  » Pour le serment inviolable, pour tout. Nathanaël était loyal en amitié et ferait tout pour ses amis, même si cela le mettait en danger.

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Anthony D. Roberson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyJeu 29 Mai - 6:34


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Anthony avait bien conscience qu’il devait sembler totalement incompréhensible aux yeux de Nathanaël. Et il voyait à cela plusieurs raisons évidentes : déjà, le Gryffondor n’était pas dans ses pensées, et ne pouvait de ce fait pas suivre leur cheminement complexe et erratique, voire totalement imprévisible. Ensuite, pour l’une des premières fois, Anthony marchait sur un fil d’équilibriste, à mi-chemin entre son hypocrisie et sa culture du secret habituelles, et une franchise qui ne lui était pas familière. Enfin… si on pouvait appeler franchise le simple fait de se pencher sur une partie de son esprit que l’on évitait soigneusement en temps normal. Les propositions du Rouge-Et-Or n’étaient dans tous les cas pas envisageables, qu’elles concernent des dons d’argent, une prise d’initiative quelconque ou même une fuite vers l’indépendance, et Anthony en était plus que conscient. Non, ce qui changeait c’était la prise d’Anthony concernant sa petite sœur. Le simple fait de la savoir en danger lui fait avoir des sueurs froides, et s’apercevoir aussi brutalement qu’elle n’était rien d’autre qu’une ombre et qu’une fleur fragile, même si elle devait avoir bien grandi depuis le temps, pouvait s’apparenter à un choc pour le Serpentard. Lui était dans tous les cas en sécurité, du fait de son statut d’héritier, de son sang pur et de ses capacités plus qu’exceptionnelles. Elle, elle n’avait rien de tout cela, et même son existence ne la protégeait pas, puisqu’elle n’existait pas. Un frisson parcourut l’échine d’Anthony. « Tue-le. » venait de répondre le Gryffondor. Tuer son beau-père ? Oui. Peut être. C’était une solution, et Anthony se savait suffisamment détaché et froid pour n’avoir aucun scrupule à le faire mais… le problème n’était toujours pas là. Ou plutôt, tuer Dresdn, même si ça n’allait pas manquer d’apporter un soulagement infini au Serpentard, ne réglera pas le problème. Cette solution risquait même de l’amplifier, puisque même si son beau père n’était pas un éminent Mangemort, juste un lèche botte déplorable, il risquait d’y avoir enquête. Et qui disait enquête disait fouille. Et qui disait fouille… May. Le visage d’Anthony se perdit dans ses fins doigts. « Ou alors engage quelqu'un pour le faire. Ça évitera de se salir les mains nous-même. » Nous ? Quel était donc ce nous venu s’intercalé entre Anthony et son beau-père ? Il releva la tête, dans un froncement de sourcil retranscrivant son incertitude mêlée d’étonnement. « Pourquoi ? Pourquoi c'est compliqué de te détacher de lui ? Qu'est-ce qui te retient ? » Anthony haussa les épaules, se contenta de respirer pour toute réponse. Tout se résumait en un seul mot, mais il était interdit de le prononcer. Le Serpentard avait conscience d’être le seul rempart entre May et la mort, et il n’était pas question qu’il la perde. Elle était la seule qui puisse le faire vivre, elle était la seule pour laquelle il valait la peine de subir la tyrannie de Julius Dresdn, la seule personne importante au monde. Un éclat de fraicheur dans un monde noir, amère et répugnant, dans lequel d’ailleurs il baignait jusqu’au cou, presque volontairement. Après tout, Tony n’était pas né dans la bonne famille, à la bonne époque, au bon moment. En fait, il n’avait pas eu beaucoup de chance, donc on ne pouvait pas lui reprocher d’être un enfoiré narcissique et égocentrique. Il faisait ce qu’il pouvait pour ne pas être fou et rester en vie, même si pour cela, l’hypocrisie et l’égocentrisme étaient de mise. « Explique toi. » La voix de Nathanaël sonna comme une condamnation aux yeux d’Anthony. Condamnation, ultimatum, ordre… c’était un peu un mélange de tout cela, et les réflexes d’Anthony le guidèrent vers une obéissance forcée. Sauf qu’expliquer n’était pas possible. Parce que May était en danger. En revanche… le Serpentard ferma les yeux, laissant une idée totalement folle, saugrenue, ridicule germer à la frontière de ses pensées. D’un mouvement lent, il finit par sortir sa baguette, en faisant sortir quelques étincelles au passage pour tester sa réactivité, avant de croiser le regard du Serpentard. Anthony s’entendit articuler posément combien il prenait l’offre de Nathanaël au sérieux. Avant de lui demander toujours aussi sérieusement s’il était prêt à faire un serment inviolable. Le Gryffondor s’étouffa de surprise, mais Anthony se cilla pas, tendu face à la réponse encore fœtale que son ami allait pouvoir lui offrir. « Que.. Mais... Le... » Anthony laissa échapper un claquement de langue agacé. Ce n’était pas une réponse, ça, bon sang ! Et on parlait d’un sujet sérieux. Anthony sentit divers sorts s’attarder sur le bout de sa langue, pour faire se hâter Crikson, mais avant qu’il n’ait franchi le pas de la menace implicite, le Gryffondor se fendit d’une réponse. « D'accord. » Sa main posée sur l’épaule d’Anthony le fit se crisper davantage sous le contact, comme une punition de son beau père suite à ses pensées incorrectes. Même s’il était conscient qu’il n’était pas en tort, le simple fait de penser à tuer son beau père, ou d’affranchir May de son autorité lui donnait l’impression désagréable qu’une sentence allait tomber. Et la main posée de son ami soufflait de ce fait comme une brise légère avant une tempête désastreuse. Et même si Anthony n’avait pas goûté depuis plus de six ans aux corrections de Julius, elles étaient bien trop ancrées dans son inconscient pour qu’il ne les craigne pas, à dix huit ans révolus. Et malgré tout cela, pourtant, la seule réaction qu’il eut fut cette crispation. « Tu veux choisir qui comme enchaîneur ? Et de quoi s'agirait-il, exactement ? » Anthony resta muet. Choisir un enchaîneur impliquait une troisième personne dans le secret, ce dont il ne voulait pas. Sauf s’il jetait par la suite un sortilège d’oubliette à ladite tierce personne, ou qu’il la tue, autre solution envisageable. Muet, donc. Comme Nathanaël, d’ailleurs. Les secondes s’étirèrent, sans que les yeux gris d’Anthony ne quittent le visage du Rouge-et-Or. « Qu'est-ce qu'il t'arrive en ce moment Tony? T'as l'air... différent. Nan mais je te blâme pas ou quoi hein, prends pas la mouche. J'suis juste un peu surpris. En tout cas, tu peux compter sur moi. » Anthony déglutit, et laissa son regard dériver sur le côté, ses jambes se recroqueviller, comme une armure protectrice, se délestant d’un mouvement d’épaule de la main de Nathanaël. Il ne savait pas vraiment quoi répondre. Trop d’informations, trop de danger, trop d’incertitudes et de doutes. Et bien trop de points d’interrogation face aux questions posées par l’autre élève. Anthony fit tourner sa baguette entre ses doigts, pour se donner le temps de réfléchir. « Il faut que je réfléchisse posément aux termes du serment et à l’enchaîneur, tu as raison. » Une première réponse de faite. Et un mensonge : Anthony savait déjà exactement ce qu’il avait à dire, et qui il allait choisir. Il ne pouvait pas décemment prendre un élève au hasard et le tuer juste après, il convenait donc de prendre une personne déjà au courant, et la réponse s’imposait d’elle-même : Adrian. Ce cousin honni, ce cousin détesté, mais ce cousin qui se la fermait à propos de May depuis plus de six ans à présent. Donc oui, un premier mensonge, et Anthony était conscient que ce n’était ni le premier, ni le dernier. Que Nathanaël soit ce qui pouvait s’apparenter le plus à un meilleur ami ne le mettait pas à l’abri des mesures de protection du Serpentard. Lorsque ça concernait la survie de May, l’amitié ne valait plus rien. Seul le calcul, additionné à de la manipulation et de la détermination. Anthony se mordit la lèvre, laissant encore plusieurs secondes s’échapper. « Il s’agirait de… me… libérer, en quelque sorte, des chaînes qui me lient à mon beau père. » Une réponse comme une autre, une semi-vérité. May était bien une chaîne, un cordon d’acier qu’il ne pouvait briser. Mais ce n’était pas la seule, et mettre sa petite fleur en sécurité ne signifierait en aucun cas libérer totalement Anthony. « Quant à ce que j’ai… » Anthony inspira lentement, libérant ses jambes pour les étendre devant lui. D’un coup de baguette, il observa la fine poussière en suspension dans le couloir désert s’agiter, tourbillonner, se réinstaller et s’organiser en une explosion de couleur sous la lumière de fin de journée qui éclairait les murs. Un visage tenta de se former, explosa pour constituer un lys qui s’éparpilla sous une brise inexistante. « J’ai peur, Nathanaël. J’ai peur de ce qui peut arriver à une personne que… j’apprécie. J’ai peur de ce que peut me faire mon beau père, puisque quoi que je puisse faire, je sais que j’aurai le dessous. J’ai peur de la fin d’année qui approche, j’ai peur d’être seul et de ne pas être à la hauteur pour une fois. J’ai peur que mon génie ne tienne pas ses promesses, j’ai peur d’échouer. » Tout fut dit d’un souffle, et Anthony se recroquevilla à nouveau. Il avait l’impression d’être plus que vulnérable. Et dans un sens… il avait l’impression que ce n’était pas si mal de s’être ainsi confié.

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Nathanaël K. Crickson

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MessageSujet: Re: (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël]   (terminé) « Et de ses tentacules, la pieuvre l'enserra, solitude infâme qui isole du monde. » [pv Nathanaël] EmptyDim 22 Juin - 0:13

The greatest good you can do for another is not just to share your riches but to reveal to him his own.
anthaël


C'était décidément une conversation pleine de surprise et de rebondissements. Sérieusement, quand Nathanaël avait accepté de rejoindre son ami au détour d'un couloir, il n'avait certainement pas pensé que ça se terminerait ainsi. Déjà, il avait retrouvé Anthony des questions pleins la tête à propos de Bry, mais à cet instant, elle était bien loin, vraiment très loin de ses pensées. Ils avaient parlé d'elle, de l'avenir, et maintenant de ça ? Mais qu'est-ce qui leur prenaient à tous les deux ? Ce n'était vraiment pas dans leurs habitudes d'être si loquaces, il fallait l'avouer. Mais aujourd'hui était un jour particulier, à graver dans les annales peut-être. Un serment inviolable. C'était le genre de chose qu'on effectuait qu'en dernier recours, lorsqu'on avait déjà tout tenté, lorsqu'on avait déjà tout essayé, et qu'aucune action ni aucun sortilège n'offraient une réponse suffisamment satisfaisante. Pour être honnête, la proposition du Serpentard avait mis le Gryffondor mal à l'aise. Après tout, le serment inviolable, ce n'était pas rien. Mais au final, il était vraiment soulagé de voir qu'il lui faisait suffisamment confiance pour risquer de lui demander à lui. Même si cela faisait maintenant sept ans qu'ils se côtoyaient, Nathanaël n'avait jamais vraiment pris la peine de connaître Anthony, parce qu'entre eux, c'était comme ça. Ils ne se livraient pas, jamais. Ils ne se racontaient rien sur eux, rien sur leur vie passée, si ce n'était ce que tout le monde savait déjà. En dehors de tout cela, rares étaient les fois où les deux compagnons avaient évoqué leurs enfances. Celle de Nathanaël n'était franchement pas reluisante, et rien que d'y penser lui faisait mal, alors il gardait cette exercice pour sa psy. Il n'avait nul besoin de parler de ses tourments avec Anthony. De toute manière, il savait déjà tout dans les grandes lignes, alors pourquoi s'encombrer de détails inutiles ? Et en ce qui concernait le passé de Tony, c'était bien la même chose. Nathanaël avait une idée vague des années qui avaient précédé Poudlard, et également de sa vie familiale, mais rien de plus. Pour autant, c'était lui qu'il avait choisi comme compagnon pour le sortilège. C'était un signe de confiance qu'il lui témoignait que Nathanaël n'était pas prêt d'oublier. Mais cela ne changeait rien au final. Le serpent ne lui avait toujours rien dit des termes, ni la raison pour laquelle il faisait tout cela. Il manquait une variable à l'équation, et le rouge et or avait vraiment très envie de la résoudre : pour la première fois de sa vie, il était intrigué. Réellement intrigué. Il voulait des réponses. Quel lourd secret pouvait-il bien cacher ? Telle était la question. « Il faut que je réfléchisse posément aux termes du serment et à l’enchaîneur, tu as raison. » Ouais. Comme d'habitude, il éludait la véritable question. Nathanaël sourit, reconnaissant bien là l'attitude froide, indifférente et secrète de son ami. Il répondait à sa question par une phrase totalement bidon, avec zéro idée nouvelle exprimée. Mais ce n'était pas grave, le jeune homme était tenace, et ne comptait pas abandonner de si tôt. Il allait les avoir, ses réponses, de gré ou de force, même s'il sentait que cela serait plus facile de les obtenir maintenant qu'Anthony s'était ouvert à lui, dans une moindre mesure. « Oui, ça tombe sous le sens. » répondit-il simplement. Bien entendu qu'il ne fallait pas prendre une décision à la légère. La troisième personne serait impliquée, peu importe les termes du contrat. Scrutant avec attention son ami, il le vit se mordre les lèvres, comme torturer par quelque chose qui semblait le dépasser. Nathanaël ne rompit pas le silence, ce n'était pas à lui de le faire.  « Il s’agirait de… me… libérer, en quelque sorte, des chaînes qui me lient à mon beau père. » Fronçant les sourcils, Nathanaël se répéta la phrase dans sa tête. Se libérer des chaînes... Pour être franc, s'il avait été à la place d'Anthony, cela ferait bien longtemps qu'il se serait fait la malle. « Quant à ce que j’ai… J’ai peur, Nathanaël. J’ai peur de ce qui peut arriver à une personne que… j’apprécie. J’ai peur de ce que peut me faire mon beau père, puisque quoi que je puisse faire, je sais que j’aurai le dessous. J’ai peur de la fin d’année qui approche, j’ai peur d’être seul et de ne pas être à la hauteur pour une fois. J’ai peur que mon génie ne tienne pas ses promesses, j’ai peur d’échouer. » Balancé dans un murmure, le monologue d'Anthony résonnait dans l'esprit de Nathanaël avec une certaine frayeur. Il détestait lorsqu'il parlait comme ça. C'était la première fois, et il ne serait certainement pas contre que ce soit la dernière. Il ferma les yeux et essaya de réfléchir. Quelqu'un qu'il appréciait ? À ce que savait le Gryffondor, il n'y avait qu'une seule personne au monde qui comptait pour Anthony : lui-même. Finalement, il avait un cœur. C'était presque étonnant. Dévisageant son ami, bouche baie, il le regarda se ratatiner sur lui-même, et Nathanaël comprit soudainement qu'il était le détenteur d'un lourd secret, un lourd secret qu'il n'était pas encore totalement prêt à lui révéler mais qu'il avait ouvert une brèche. Sa vulnérabilité se sentait à dix kilomètres à la ronde, et Nathanaël se surprit à vouloir jouer les amis protecteurs (ce qui ne lui allait pas du tout, soit dit en passant, ça ne marchait qu'avec Bry et Emily, ce genre de chose) en posant doucement une main sur l'épaule d'Anthony. « Hé, mec, la fin de l'année est encore loin. Et quoi qu'il en soit, tu es certainement parti pour intégrer la classe préparatoire, donc tu as encore un an et demi devant toi. Un an et demi où peuvent se passer tant de choses. Tu peux devenir plus fort que lui. Ne te sous estimes pas. Tu es intelligent, je suis sûr que tu peux y arriver. » Nathanaël n'était pas très doué pour les discours, il se sentait même totalement démuni. Jamais il ne s'était autant ouvert à lui, et il ne savait pas trop comment réagir, et il ne savait pas non plus ce qu'Anthony voulait entendre. « Tu n'échoueras pas. Et quand bien même tu échouerais, je serai là, moi. Ok, je ne suis que moi, mais c'est déjà pas mal. » Le jeune homme se mordit la lèvre à son tour et sortit son paquet de cigarette pour la cinquantième fois de la conversation. Trop d'émotions en si peu de temps, c'était difficile pour les nerfs du maniaco-dépressif qu'il était. « Quant à cette personne que tu apprécies, crois-tu qu'elle est en danger ? » D'un revers de main, il retira sa question en ajoutant : « Non, ne dis rien. » Un silence pesant s'installa entre eux durant de longues minutes. Jetant sa cigarette déjà terminée par la fenêtre il sauta du rebord et atterrit avec grâce sur ses deux pieds. « Préviens-moi lorsque tu auras réfléchi à tout cela. » Nathanaël s'éloigna, des questions pleins la tête. Les jours qui allaient suivre promettaient des péripéties monumentales.

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Anthony D. Roberson

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Si Anthony restait flou dans ses réponses, ce n’était pas par simple envie de jouer. Ce n’était d’ailleurs dans du genre du Serpentard que de s’amuser de cette manière sur des sujets aussi sérieux que sa propre vie, et plus encore celle de May, et ça ne le serait jamais. Flou donc, il se maintenant dans le neutre et l’incertain, préférant contourner les questions qu’y répondre pleinement. Réfléchir posément aux termes du serment ? Certes, c’était important, mais il les avait déjà en tête, du moins les grandes lignes : elles correspondaient peu ou prou aux règles qu’il avait fixé il y avait de cela bien longtemps. La plus importante : protéger May. Il voulait que Nathanaël soit au courant de l’existence de sa petite sœur, et qu’il s’engage à la protéger. A la sauver. A en prendre soin si jamais le Seprnetard sentait la vie de sa fleur s’effriter entre ses doigts dès sa sortie de Poudlard effectuée. Dès son diplôme entre les doigts. Dès que Julius allait perdre le seul moyen de chantage qu’il pouvait avoir. Autre engagement : garde l’existence de May secrète. Sauf si ça mettait en jeu sa survie, comme présentement. Il n’était pas question que Nathanaël s’amuse à clamer sur tous les toits qu’Anthony Roberson avait offert son âme et son allégeance à une Cracmol, il était hors de question que May soit en danger parce qu’un crétin avait voulu faire la Une des journaux. Et le serment risquait de s’étendre ainsi, d’engagement en engagement, pour prévoir toutes les dérives possibles. Ce qui faisait la force d’Anthony en combat n’était pas son endurance physique, il avait été suffisamment prouvé que c’était justement son point faible, mais c’était, en plus de son habileté en magie, à cette capacité qu’il avait de prévoir non pas un coup en avance, mais quatre. Cinq. Dix. Lorsqu’il se mettait à réfléchir, le Serpentard se concentrait pour envisager le plus de possibilités, les englober en une solution qui allait pouvoir toutes les prévenir, ou du moins le plus possible. Donc oui, réfléchir au serment n’était qu’une formalité, le temps d’une nuit. L’enchaîneur était lui aussi déjà tout trouvé. Anthony ne faisait que retarder l’inéluctable : répondre à la question de l’autre élève sur le pourquoi de ce serment. Oui, que cachait il donc de si important pour que cela lui mine le moral à ce point, qu’avait il donc à protéger, quelles étaient ces chaînes qui le maintenaient sous la coupe de son beau père ? Anthony se recroquevilla, pour se protéger avant de reprendre la parole. Etait il nécessaire de poursuivre ? Le silence de Nathanaël répondait par l’affirmative à cette question craintive. Anthony avait beau être égoïste, narcissique, prétentieux et incroyablement égocentrique, il se rendait bien compte que pour manipuler d’autres personnes, il fallait se confier. S’il n’était pas honteux de parler de manipulation dans le cas présent ? Peut être, mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Nathanaël ferait la même chose si les rôles étaient inversés, de cela, Anthony n’avait aucun doute. Et puis, tout n’était toujours qu’une question de manipulation, après tout. Tant qu’elle restait sous son contrôle, tout ne pouvait qu’aller pour le mieux…

Quelques mots plus tard, Anthony se rendit compte qu’il avait, cette fois, perdu totalement le contrôle, justement. S’il voulait juste concéder quelques réponses à son meilleur ami, cette concession s’était transformée en aveux, et ces aveux en confession. Il avait peur, oui. Et c’était cette peur qui transformait en urgence ce qui n’était qu’une idée quelques minutes plus tôt. La main de Nathanaël retrouva le chemin de son épaule, et Anthony se crispa au contact. Qu’essaya-t-il de faire ? De se comporter comme un ami devait le faire en voyant son ami raconter sa vie et ses peurs ? C’était ridicule… Anthony lui-même se sentait ridicule. Il aurait préféré se raire, il aurait du se taire, même… Si Julius apprenait ce qu’il venait de confesser au Rouge-et-Or… « Hé, mec, la fin de l'année est encore loin. Et quoi qu'il en soit, tu es certainement parti pour intégrer la classe préparatoire, donc tu as encore un an et demi devant toi. Un an et demi où peuvent se passer tant de choses. Tu peux devenir plus fort que lui. Ne te sous estimes pas. Tu es intelligent, je suis sûr que tu peux y arriver. » Plus fort que lui ? Oh… mais il l’était déjà. Magiquement, il l’était déjà. Mais physiquement… il n’avait jamais fait le poids, et ne risquait pas de le faire, même d’ici un an et demi. Quant à May, elle ne pouvait faire le poids ni physiquement, ni magiquement… Et elle était loin, si loin, et depuis si longtemps… Jamais en six ans elle ne lui avait manqué autant qu’à cet instant, alors que Nathanaël tentait misérablement de l’aider. Si Anthony était conscient des efforts de son ami, il ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir d’être aussi inefficace. Ne servait il donc à rien, à déblatérer ainsi des inepties sans qu’elles n’aient aucun effet ? Des mensonges, des erreurs, cela ne servait à rien de parler si c’était pour ne rien dire ! « Un an, un an et demi… dix ans… ça ne changera rien… si je dois échouer à… à… » « Tu n'échoueras pas. Et quand bien même tu échouerais, je serai là, moi. Ok, je ne suis que moi, mais c'est déjà pas mal. Quant à cette personne que tu apprécies, crois-tu qu'elle est en danger ? Non, ne dis rien. » Anthony fixa Nathanaël du regard. C’était quelqu’un de bien. Qui comprenait vite. Qui… le Serpentard ferma les yeux, se retenant de tousser lorsque la fumée de cigarette s’installa entre eux deux. Refusant de parler. Se murant dans un silence qui commença d’ailleurs à devenir pesant. « Préviens-moi lorsque tu auras réfléchi à tout cela. »

Anthony releva la tête pour voir son meilleur ami s’échapper au fond du couloir, et froncer les sourcils. Lorsqu’il aura réfléchi à tout cela… Un plan était déjà en train de germer dans son esprit. Il n’était pas bon de s’apitoyer, de se morfondre, de geindre. Il n’était pas bon de se comporter comme il venait de le faire. Il n’était pas aussi seul que ce qu’il avait vu, puisque Nathanaël était là. Et il pouvait avoir d’autres amis s’il le souhaitait, non ? A commencer par ceux dont il pouvait avoir l’allégeance par un autre moyen que l’amitié. Ses doigts glissèrent jusqu’à sa manche pour caresser silencieusement la rose qu’il portait.

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