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 Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)

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MessageSujet: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyMar 4 Sep - 7:17

Xander McClary Ҩ Lew Weryk
« Car l'arrière est un pas sévère et vers l'avant ! »


Seul. C’est ainsi que se sentait Lew. C’était peut-être vrai, dans le fond. Cette année, ce devait être l’année de sa révolte, de sa révolution. Il voulait accomplir de grandes choses, devenir quelqu’un de grand, mais il n’aura que rapetisser au cours de l’année. Il pressa ses mains sur son visage et soupira fortement. Il ne comprenait pas entièrement ce qu’il se passait autour de lui, mais il sentait que ce n’était rien de bon. Il a espéré de bonnes amitiés, de la sincérité. Il a eu les deux. Peut-être. Certainement. Pas autant qu’il aurait voulu. Mais un peu est mieux que rien non ? Il se maudit intérieurement. Il a remarqué que depuis peu, il se replongeait de plus en plus dans les souvenirs, des souvenirs qui n’étaient certainement pas les pires. Sa sixième année lui revenait à la figure avec violence, et chaque souvenir était une réelle gifle pour lui. A chaque fois, il percevait ses erreurs, voyait ce qu’il aurait du faire, ce qu’il aurait pu. Sa vie aurait été bien différente s’il avait agi différemment, mais c’était quelque chose qui valait pour tout le monde. Il serra sa main gauche en poing et frappa le lit avec violence à trois reprises. Non, non et non. Les regrets, c’était bon pour l’ancien lui. Ou peut-être pas ? Il recommença son geste de la main. Il y avait trop de peut-être dans sa vie, c’était un fait – douce ironie. Il se raidit et se redressa doucement. Les dortoirs des sixièmes années de Serdaigle étaient encore vides, ce qui n’était pas étonnant. Il a prétendu avoir mal à la tête – un mensonge comme tant d’autres – pour s’éclipser rapidement et monter. Six ans qu’il dormait chez les Aigles. Six ans qu’il détestait profondément la couleur de son lit. Sincèrement, ce bleu était hideux. Il laissa l’air s’échapper de ses poumons puis s’installa rapidement en tailleur sur le lit. Il ne fermait jamais les rideaux de son lit, c’était quelque chose de bon pour les personnes qui amenaient conquête après conquête, selon lui. Il se frotta les yeux. Il n’arrivait pas à dormir, même si son mal de crâne est passé. Il était seul, personne avec qui parler. Il se morfondait trop, quand il était seul, il le savait. C’était une retombée naturelle de ce qu’il s’est passé durant l’année.

Au début, il était comme un chien qui venait s’arracher à ses chaines. Il a couru, beaucoup, énormément même. Il a fait le fou. Il a encore perdu le contrôle. Il lui a fallut pas mal de temps pour retomber sur ses pieds, encore. Décidément, la révolte ouverte ne lui réussissait absolument pas, sans compter qu’elle était plus que contraire à sa nature profonde. Au bout de deux mois, il s’en était rendu compte et s’est tempéré fortement, sans pour autant renoncer à ses objectifs. Il allait vers les gens, il souriait toujours autant, mais différemment. Son sourire avait quelque chose de plus en plus malsain, tout en restant sincère. Il était facile d’avoir l’impression qu’il rassemblait des informations, et ce n’était pas tout à fait faux. C’est sur la nature des informations que les gens pouvaient se tromper. Il cherchait sa place, une façon de vivre différente du petit coincé toujours dans ses livres, fuyant tout contact avec les autres. Il lui a fallut SIX ans pour adresser la parole aux gens avec qui il dormait chaque nuit. Six longues années où il ne communiquait presque pas avec le monde. Il secoua la tête, chassant ces obscènes souvenirs.

« Reprends-toi, Lew ! » Le voilà qui se parlait à soi-même, et pire, il gagnait une argumentation n’ayant pas encore commencée dès les premiers mots. Il était résigné à lutter. Il avança mollement vers le miroir, se fixa, fit une moue. Il était en sous vêtement, ce qui laissait son corps presque entièrement dévoilé (bien qu’il trouvait que le plus intéressant était caché). Il avait une taille normale, une musculature assez fine mais toujours dans la normale, un visage dans la normale et il savait que l’énumération pourrait être longue. Il se trouvait banal. C’était le mot : banal. La seule chose qu’il aimait, un tant soit peu, dans son physique, c’était le creux de ses clavicules. Il était bien taillé, profond sans pour autant être saillant, et grand bien lui fasse – c’était la zone la plus érogène de son corps. Il apposa délicatement sa main gauche dans sa salière droite. Une extase mentale, c’est dire qu’il sentait son corps réagir. Non ! Il se claqua avec violence. Si quelqu’un avait l’idée de rentrer dans la chambre, ce n’aurait été rien de bon pour lui, donc autant s’arrêter. Surtout que bon, c’était un peu sa petite chance de toujours être interrompu dans des situations équivoques. Le garçon soupira une fois de plus et s’affala mollement sur le lit. Non, il ne sentait pas bien. Pourtant, et c’était stupide, il se connaissait assez pour savoir comment y remédier. Une personne, peu importe laquelle. Il lui suffisait de ne pas être seul pour devenir quelque chose d’autre. Oui, son éducation, il l’a reniée, mais il y a des choses qui ne changeront pas, il a été bien forcé de l’accepté – notamment son comportement en public. Il bougea légèrement, se mit à son aise dans le lit. Il était confortable, si on oubliait la couleur qui piquait les yeux. Enfin, dans un lit, les yeux on sait très bien les fermer.

Non, Non et Non. Il n’arrivait pas à s’endormir. Ca faisait peut-être trois minutes qu’il était dans le lit, allongé, les yeux fermés, mais non. Il ne dormira pas. Dormir, c’est contre la révolte non ? Ou alors est-ce de la stupidité ? Il se leva brusquement, alla vers la fenêtre. Non, pas celle là. Il ferma les yeux, fit demi-tour et se dirigea vers l’autre. Le paysage de calma rapidement. Il aimait regarder par la fenêtre, c’était son passe-temps favoris lorsqu’il n’avait pas le nez plongé dans les livres de cours. Enfin, il y avait bien les chocogrenouilles aussi. C’était décidé, partout, à droite, à gauche. Il a pensé au chocolat, il lui fallait son chocolat. Oui ! Non ! Il n’en avait plus. Son excitation s’évapora aussi vite qu’elle est venue. Voilà, c’était fait, il se sentait à nouveau vide. Regarder par la fenêtre n’aiderai même plus. Rien n’était mieux que le chocolat pour lui, et il se rappellera toujours la première fois qu’il en a goutée en cinquième année. C’était… Délicat, innocent et tellement coupable. Un goût léger qui effleurait les papilles, une douce ambroisie solide, quelque chose d’exquis. Non, il ne devait pas y repenser. Cette excitation était malsaine, il le savait et ne pouvait pas résister. Il regarda à gauche puis à droite. Il était toujours seul et il ne tenait pas en place. C’est dire que sa main se serrait et relâchait frénétiquement, tandis qu’il sautillait sur place. Trop d’énergie, trop de folie. Il afficha un sourire tordu, le premier depuis qu’il était rentré dans le dortoir. Ce sentiment ne pas savoir quoi faire, même s’il l’a déjà connu avant, n’a jamais été aussi jouissif. Il avait un instant hésité à prier, mais de même, s’il se faisait remarquer, cela ne lui vaudrait que moquerie. Il faut dire qu’il ignorait pas mal du spiritualisme des autres sorciers à l’école, c’est dire qu’il ne connaissait presque que le sien. Il n’a jamais été un fervent croyant, même si toute l’éducation que sa mère lui a donnée tournait autour de Dieu. C’est de là qu’il tirait les quelques valeurs qu’il avait, très certainement. Son idée vis-à-vis de forces supérieures a été bouleversée à la mort de sa mère. Il s’était mis à prier, croire, à en devenir fervent même. C’était le plus gros contraste avec sa première perte de contrôle quand il était en cinquième année, cette religion omniprésente. Ici aussi, il s’est tempéré. Maintenant, c’était juste une façon pour lui de croire que sa mère était encore quelque part, mais sa croyance se devait d’être fervente – c’était comme ça que ça marchait selon lui. La porte grinça, il fit demi-tour et se retrouva face à face avec… Oh non. McClary.

D’un certain côté, il lui était gré d’être rentré. Ce garçon agissait comme une véritable source d’énergie, il l’excitait mentalement au plus haut point. De l’autre, il était TOUT ce que le jeune homme rejetait, l’incarnation même. Le sourire de Stanislaw s’améliora considérablement, il avait l’air à nouveau tout à fait normal à nouveau, si on s’abstenait de remarquer son état physique. Le stress, l’impuissance, l’excitation mauvaise – rien n’était plus. Il fixait le garçon comme un prédateur fixe sa proie, cette fois-ci, il agirait autrement. Il était déterminé de réussir.




*Flashback, Octobre 2022*



La salle commune était bruyante, très bruyante. Lew avait du mal à se concentrer sur ses cours, ça l’irritait au plus haut point. Bien sûr, il ne le montrait pas, il affichait un sourire vide tout en recopiant au propre ses notes de cours. Etre ordonné et appliqué dans les cours, avoir de bonnes notes. Il voulait toujours cela, malgré la révolte qu’il vivait ailleurs. Il avait coupé ses cheveux dernièrement, ils étaient assez courts maintenant, et il aimait l’effet que ça donnait. Il était un peu moins premier de la classe, un peu plus un garçon normal, sans pour autant tomber dans la banalité. Il souffrait le martyre sous ses manches longues – cette journée d’Octobre étant assez fraîche, la cheminée chauffait avec ardeur la petite salle aux odeurs si familières. Dernièrement, il parlait aux gens. De plus en plus. Il aimait ça finalement, plus il parlait, moins il se morfondait sur soi-même. C’était comme une drogue, comme le chocolat. Plus il était entouré de personne, mieux il se sentait, c’était un état d’euphorie qui rendait son sourire vrai. Ensuite, lorsqu’il se retrouvait seul ne serait-ce que pour un instant, l’euphorie retombait au double, et il était encore plus déprimé qu’avant. L’équilibre de la folie. C’est comme ça qu’il appelait sa vie. Et le chocolat aussi. Il soupira silencieusement et se vida l’esprit pour se replonger dans ses cours. Ou du moins, il essaya. Il faisait vraiment chaud. Trop chaud. Ses plaies lui faisaient mal. Il n’a jamais eu de problème pour les faire disparaitre, s’entrainer sur soi-même était plus qu’une habitude pour lui, mais dernièrement, il avait un peu de mal à se concentrer. Son niveau scolaire a légèrement baissé, c’est pourquoi il s’est remis dans les cours si intensivement. Il a pali aussi, et est devenu plus frêle physiquement. Ses bras étaient un amas de cicatrices, et ce n’était pas bon.

Au début, il a essayé une fois, pour se soigner. Ensuite, c’est devenu une habitude. Très rapidement, il a commencé à plus apprécié les blessures que le soin. Maintenant, il adorait ça. C’était mauvais, il le savait, et il se maudissait chaque jour de le faire, mais bon. Une fois qu’on commence, on n’arrête pas si facilement. Il avait cette impression intime de faire couler, avec son sang, le sang si pur et précieux de son père, la vie qu’il a eue avec lui, son passé. Il purgeait sa peine, ses pensées, ses envies. A chaque goutte, il se détestait un peu moins. Il bougea un peu son bras droit – certaines plaies avaient recommencé à saigner et son t-shirt s’est collé à sa peau. Heureusement qu’il portait quelque chose par-dessus encore et que personne ne pouvait voire le désastre. Il passa sa main gauche, à travers son cou, à ce niveau et il tira franchement sur le tissu. C’est un spasme de douleur un peu plus remarquable déjà qui le traversa. Il toisa la salle avec son regard vide – personne ne semblait le regarder. Il étouffa un gloussement. Pour la maison des curieux et intelligents, les gens se mêlaient vraiment peu des affaires des autres (ce qu’il ne pouvait pas dire de soi-même, bien sûr). A force de parler aux gens, il a appris certaines choses. Les ragots, tout le monde ou presque aimait les entendre. Lui pas spécialement, mais il faisait avec. L’autre, c’est qu’en parlant, on réfléchi moins. Ca réveille une impulsivité animale, on cherche à communiquer le plus possible, et ça, c’était bon. Quand il tombait sur quelqu’un en qui il avait confiance, il était capable de parler sans arrêt. Les personnes qu’il appréciait le plus étaient celles avec qui il savait rester en silence – et elles n’existaient presque pas.


Non, il y avait trop de bruit. Il se leva, se rassit systématiquement. Il n’avait pas envie de bouger non plus. Ou plutôt, il ne pouvait pas. Hier, pour la première fois, il a essayé de se blesser à la jambe. L’effet était différent. Le sang aussi. Il ne se sentait pas beaucoup mieux avec ce geste à vrai dire, ça faisait juste très mal. Pas la bonne souffrance, pas celle qu’il cherchait. Il soupira. Il courait vers sa fin il faut croire. Il était assis dans un coin assez sombre de la salle, le plus loin possible de la cheminée, et c’est plus par habitude que par réelle crainte qu’il toisa une fois de plus la salle commune. Ce qu’il vit le figea littéralement. Et ses cicatrices lui faisaient tellement mal. Il tuerait pour pouvoir enlever ses habits. Enfin, l’essentiel était quand même que quelqu’un l’a vu se comporter bizarrement. Il le savait, il était fixé. L’autre ne s’en cachait même pas. En une fraction de seconde, Lew afficha son sourire le plus mystérieux et s’apprêta à, comme il l’appelait, interagir socialement.



*Flashback*
fiche par century sex.




Dernière édition par S. Lew Weryk le Lun 7 Jan - 9:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyLun 10 Sep - 9:07

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coussins - entre aigles, pigeons et plumes.
Xander V. McClary & S. Lew Weryk

Il était assez tard dans l’après-midi quand Xander se souvient que son ami Lukas, sixième année à Serdaigle, lui avait donné rendez-vous dans son dortoir pour qu’ils aillent ensuite ensemble manger. Il avait quelques trucs à lui montrer avant, des objets de magie noire qu’il avait reçu de ses parents et qui pourrait intéresser le blondinet. C’est pour cette raison qu’ils s’étaient dit qu’ils se retrouveraient une heure avant le dîner au dortoir de l’élève. Xander soupira parce qu’il était loin de sa salle commune. En réalité, il se trouvait au rez-de-chaussée, devant la salle commune des Poufsouffles. Il avait l’intention de voir Sarah, sa petite amie. Maintenant que c’était officiel, il n’hésitait pas à se montrer avec elle, quitte à être l’objet de beaucoup de conversations. Rien ne prédestinaient les deux élèves à être en couple. Ils venaient de deux mondes complètement différents. Xander était un garçon populaire et surtout de sang-pur. Il venait d’une famille aisée et dont tous les membres de la famille finissaient par devenir mangemorts. Le destin de Xander n’était pas différent. Au contraire, Sarah venait elle d’une famille presque moldue. Elle était de sang-mêlé mais avait grandi avec cette culture que Xander repoussait. Ses parents ne valaient rien par rapport à ceux de Xander. Xander était fort, sûr de lui et narcissique. Elle était maladroite, drôle et très naïve. Personne n’aurait parié sur ces deux là et pourtant, ce qui devait arriver arriva. Il avait essayé de la manipuler et il était tombé dans son propre piège. Ce n’est qu’après lui avoir brisé le cœur qu’il s’est rendu compte de ses propres sentiments pour elle. A ce jour, Xander ferait tout pour ne plus jamais voir Sarah pleurer à nouveau. Il l’avait assez blessé comme ça. Elle valait bien mieux que ça. Elle pourrait paraître cruche, mais c’était une fille en or. Il était très amoureux d’elle. Malheureusement pour lui, il avait un autre rendez-vous et si Lukas ne lui montrait pas ce qu’il avait à lui montrer, alors Xander passerait pour un garçon peu sérieux. Un rendez-vous ne devait pas être reporté. Le Serdaigle abandonna donc l’idée d’aller voir sa bien aimée et prit les escaliers pour rejoindre la tour de sa salle commune. Il mit une bonne dizaine de minutes à aller d’un bout à l’autre du château, marchant à son rythme sans se précipiter. Il jeta un coup d’œil à sa montre sorcière, il n’était pas en retard, il avait un bon timing. Il ne restait plus qu’un étage à monter quand Xander croisa Lukas. « Eh, où est-ce que tu vas comme ça ? » demanda le blond au sixième année. C’était bientôt l’heure du rendez-vous et il prenait une direction tout à fait opposée à celle du dortoir. Si Xander détestait bien quelque chose, c’était qu’on lui pose un lapin. Lukas, qui avait l’air pressé, s’arrêta quelques mètres plus loin comme s’il allait à trop grande vitesse pour freiner plus tôt. « Ah, Xander. J’ai un truc à faire, là. Ça peut vraiment pas attendre. Va dans mon dortoir, je t’y rejoins quand j’aurais fini. Ça risque d’être long. Regarde sous mon lit, y’a un sac avec quelques affaires, les autres sont dans ma malle mais un sort la protège. Alors… patiente avec ça. J’suis vraiment pressé ! A tout à l’heure ! » Il avait terminé sa phrase tout en parlant au loin. Pour quelqu’un de pressé, il était assez bavard. Mais Xander ne s’étonnait plus de Lukas, il avait toujours l’air très occupé. Xander haussa les épaules et continua son chemin en espérant qu’il n’ait pas à attendre des heures. Au moins, il avait des choses à voir, apparemment rangées sous le lit de Lukas.

Xander arriva devant la porte de sa salle commune. Le heurtoir en forme d'aigle lui posa une question, comme à chaque fois. En effet, pour entrer chez les Serdaigles, un mot de passe ne suffisait pas. Cela prouvait à quel point ils étaient censés être plus cultivés que d’autres. « Je suis le frère de deux aveugles, pourtant ces deux aveugles ne sont pas mes frères. Comment est-ce possible ? » demanda alors le heurtoir. Xander réfléchit un instant et un sourire lui vint naturellement aux lèvres. Cette question était particulièrement facile pour lui, étant donné qu’il était le frère de deux sœurs. « Car ces aveugles sont mes sœurs. » répondit-il alors. Ce fut une bonne réponse et la porte s’ouvrit pour le laisser passer. Xander trouvait ces énigmes très distrayantes. Les élèves avaient parfois du mal à répondre et il fallait attendre l’élève d’après, mais c’était quand même assez rare. Il était intelligent mais il ne connaissait pas tout. Cette fois, la chance, ou plutôt la logique, lui avait sourit. Xander entra dans la pièce et regarda autour de lui. Il n’y avait pas encore beaucoup de monde. Il se dirigea directement vers le dortoir des sixième années, celui des garçons. Xander entra dans la pièce sans frapper. Premièrement, c’était Xander. Il n’allait pas s’embêter à frapper à une porte, il s’accordait tous les droits. Deuxièmement, il était certain qu’il n’y aurait personne dans le dortoir. Il fut donc surpris quand il vit au fond de la pièce un autre élève. Cela n’empêcha pas le blond d’entrer et de refermer la porte derrière lui. Il fit quelques pas dans la pièce, vers le garçon qui s’appelait Lew, nom polonais. Ils ne se connaissaient pas vraiment, mais ils s’étaient déjà parlés. Tout ça était très récent car avant, Lew n’adressait la parole à personne. Xander remarqua tout de suite que Lew ne s’était pas encombré de vêtements. Le beau blond leva un sourcil en voyant l’excitation non masquée derrière le boxer du jeune homme. Bon, peut-être que Xander n’était pas arrivé exactement au bon moment. Mais après tout, il ne faisait rien de mal non plus, l’autre pouvait aller s’exciter ailleurs. Il s’avança vers le lit de Lukas. « Ça va ? Je te dérange pas trop ? » demanda Xander, dos à Lew. On sentait toute l’ironie et la rhétorique dans sa question. Mais il n’était pas là pour l’agresser, il se fichait pas mal s’il se tripotait dans son dortoir, ça arrivait à tout adolescent normal. Xander avait un rictus taquin aux lèvres. Heureusement qu’il ignorait que Lew était gay ou il ne serait pas resté longtemps dans le dortoir. Il n’avait simplement pas la décence de partir, estimant que si Lew était gêné, ce serait lui qui partirait. « Lukas m’a dit de le rejoindre là, mais ce con a eu un empêchement et maintenant, je dois l’attendre. » Il insista sur le je. Pour lui, ça aurait été au sixième année d’attendre Xander, pas l’inverse. Il avait l’impression de perdre son temps. Xander n’était pas en colère, il était simplement un peu agacé. Il hésita un instant à se baisser et à regarder s’il y avait un sac sous le lit, mais il s’estimait plus digne que ça. Il sortit sa baguette magique et la pointa vers le matelas. « Accio sac ! » L’instant d’après, un sac jaillit de sous le lit et retomba dans ses mains. Xander le posa sur le lit et rangea à nouveau sa baguette dans sa poche. Il regarda à l’intérieur et vit, sous quelques vêtements, des objets plus ou moins curieux d’aspect. Il était certain qu’ils étaient magiques, il ne lui restait plus à voir ce qu’ils faisaient. Xander s’assit sur le lit de Lukas et prit un objet. Il le fit tourner dans ses mains pour l’examiner sous toutes les coutures.

Flashback, Octobre 2022.

Assis au coin du feu, Xander était en train de lire un livre. Le bruit dans la salle commune ne le dérangeait pas, il avait une facilité certaine à s’adapter et à se concentrer dans n’importe quel environnement. Il se dit que c’était peut-être le fait d’avoir grandi avec deux sœurs qui forgèrent ces capacités. Il était tranquille, plongé dans son livre, personne ne le dérangeait et n’oserait le déranger, sauf ses amis. Xander levait de temps en temps les yeux de son livre pour observer la salle, mais il ne s’attardait généralement pas. Un mouvement le fit relever les yeux un peu plus longtemps, celui d’un élève se levant puis se rasseyant, comme indécis. Xander plissa les yeux et ne replongea pas immédiatement dans son livre tout en observant l’élève en question. Il ne le connaissait pas, ils ne s’étaient jamais parlés, ils n’étaient pas de la même année. Il ignorait qui il était même s’il l’avait sûrement déjà vu dans les couloirs, s’il avait entendu son nom à la cérémonie de répartition et ailleurs. Xander n’avait jamais fait attention à lui. Peut-être était-ce parce qu’il ne méritait pas son attention, après tout ? Le Serdaigle était intrigué. Il ferma son livre. L’autre élève, assis à l’opposé de la pièce, avait remarqué qu’il l’avait vu. Il agissait bizarrement et Xander se devait d’aller voir ce qui se passait. Il aviserait ensuite. Il se leva et se dirigea vers lui d’un pas sûr de lui. Et voilà que l’autre se mettait à sourire, comme s’il prenait soudain un masque alors qu’il semblait prêt à grimacer quelques minutes plus tôt, quand il ne se sentait pas observé. Xander s’approcha de lui et tira la chaise en face pour s’asseoir près de lui. Rien d’étrange dans une salle commune que d’interagir avec les autres. Mais quelques regards avaient suivis Xander car il n’était pas non plus n’importe qui dans la maison, contrairement à l’élève face à lui. Il attendit un instant avant de parler. L’élève face à lui souriait toujours, ou du moins avait arrêté de grimacer et pourtant, il avait l’air d’avoir chaud, bien trop chaud pour un garçon normalement fait. Xander voyait bien que quelque chose ne tournait pas rond, il voyait bien les goûtes de sueur sur son front. Il décida alors de le cuisiner un peu. « Quelque chose ne va pas ? On dirait que t’as chaud. » demanda le blond, faussement inquiet. Il était plutôt curieux et pour une fois que quelque chose avait l’air intéressant dans la salle commune, il allait en profiter. « Tu souffres ? » demanda Xander, décidé à rester jusqu’à ce qu’il voit des signes de faiblesse sur le garçon. Il était certain qu’il y avait un truc, il ignorait quoi. « Une substance illicite ? Tu sais, tu pourrais te faire renvoyer de Poudlard si les préfets l’apprenaient. » Il parlait bien sûr de Mirka, sa meilleure amie, qui était préfète à Serdaigle. S’il savait à quel point il était loin de la vérité. Xander ne s’était jamais blessé intentionnellement et il n’était pas prêt de deviner ce qu’avait Lew tant qu’il ne le lui montrait pas ou tant qu’il ne lui disait pas. Par curiosité, il pousserait peut-être le vice jusqu’à aller vérifier lui-même.

créée par Matrona

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MessageSujet: Re: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyMer 12 Sep - 1:04

X. McClary Ҩ L. Weryk
« L’avenir, c’est du passé à venir. – P. Dac »


*Flashback*
Lew transpirait. Il était tout bonnement paniqué. Non seulement il a été vu, mais en plus... Non, il devait faire quelque chose. Paraître naturel. Etait-ce seulement possible ? « Quelque chose ne va pas ? On dirait que t’as chaud. » Le polonais manqua de s’étouffe avec sa salive quand il entendit l’autre lui adressé la parole. Il scruta la salle commune des yeux, paniqué, à la recherche de Lily. Elle n’était pas là. « Tu souffres ? » Lew écarquilla les yeux. « Une substance illicite ? Tu sais, tu pourrais te faire renvoyer de Poudlard si les préfets l’apprenaient. » Il secoue vivement la tête, se maudissant secrètement. Il ne pouvait pas ignorer qui était le garçon en face de lui, sa réputation le précédait largement, du moins dans les yeux de Lew. Xander McClary. Un ami proche de la préfète en chef. Et entendre Xander dire quelque chose comme ça, c’était pire que tout pour Lew. Il respectait l’autorité, les règles aussi. C’était sa nature la plus profonde, celle contre laquelle il ne pouvait pas lutter. Il observa le jeune homme d’en face prendre une chaise et s’assoir en face de lui. A ce moment précis, il ne désirait rien de plus que de disparaitre. Peu importe que ce soit avec une cape d’invisibilité, un sort ou encore une potion – bah, il irait même volontiers sous terre pour éviter cette discussion. Dans un réflexe, il passa sa main droite sur son bras gauche, puis il regretta systématiquement. C’était un geste suspect, voire trop. Il balaya la salle du regard une fois de plus, en espérant sincèrement que son amie apparaisse comme par magie, mais il savait que c’était peine perdue. Fichu destin. Non seulement il devait se débrouiller seul, mais en plus, certains élèves les fixaient d’un regard avide, comme s’ils s’attendaient à la révélation de l’année. Il faut dire que bon, de ce qu’il savait, tout ou presque l’opposait à son interlocuteur. Il suintait l’arrogance, l’assurance. Il était bien dans sa peau, il assumait sa vie et son devenir. Lew balaya la salle du regard une fois de plus. Il cherchait plus à fuir le regard d’en face qu’autre chose, mais, à chaque fois, ses yeux se posaient sur un regard qui semblait de plus en plus déterminé. « Eh… Euh… Ah… » Sur le coup, il avait oublié sa langue. Il ne se sentait déjà pas bien, certes, mais la présence du garçon en face de lui était encore pire. La sueur perlait sur son front tandis que ses couleurs le quittaient. S’il ne se reprenait pas, il finirait probablement étalé sur le sol, inconscient. Il prit une profonde inspiration et se pencha vers l’autre Serdaigle, puis luis susurra, à travers les dents : « Je n’ai rien pris d’illicite. ». Il sentait le regard de la salle commune posé sur eux, et il n’appréciait vraiment pas. Il faut dire qu’hormis quelques rares personnes, il n’entretenait pratiquement aucun contact avec sa maison, ce qui le laissait allègrement imaginer que beaucoup le découvraient maintenant. Un première année le fixait plus particulièrement – il le dévisagea avec aigreur, puis se concentra sur Xander. Au fur et à mesure qu’il le regardait, il sentait quelque chose grandir en lui. Une sorte de haine, pimentée par la jalousie. Il n’aurait pas aimé avoir la vie du McClary, non, mais il aurait donné beaucoup pour en avoir une partie infime : Bien se sentir dans sa peau. Il grimaça, la sueur arrivait à ses plaies, provoquant des démangeaisons et irritations sans précédent. Paraître naturel. S’il se sentait bien dans sa peau, peut-être qu’il n’aurait pas ce besoin de se mutiler qu’il ressentait si souvent. Il secoua la tête, comme pour se dégager de ces pensées idiotes. Il devait trouver un moyen de se libérer de la présence du jeune homme et d’aller se soigner, ne serait-ce qu’un peu, car ça en devenait insupportable. « De toute façon, ce n’est pas comme si tu me connaissais, non ? » Il a été acerbe sur ce coup, sans compter qu’il avait parlé assez fort. Il cligna des yeux quelques fois. Ca a été tellement spontané qu’il n’en revenait pas. Il avait vraiment... ? Il jaugea la salle commune. Tout le monde s’était retourné et préférait les ignorer. C’est dire qu’un silence gêné planait sur la salle, certains avaient même préféré sortir. Ce n’était certainement rien de bon. Lew se maudit silencieusement. Les conflits, il ne les cherchait pas. Il repensait et remémorait cette phrase avec une ardeur frénétique. Etait-il complètement stupide ?

McClary. McClary et tout ce qu’il incarnait. Lui et ses remarques, lui et ses phrases, lui et sa vie. Le cerveau de Lew fumait littéralement, tandis qu’il dévisageait le jeune homme, suivant ses mouvements de la tête. « Ça va ? Je te dérange pas trop ? » Cette phrase fut une réelle claque mentale. Le sang le quitta instantanément. Pourquoi, oh grand dieu pourquoi, de toutes les Serdaigles qui risquaient de rentrer dans le dortoir, ça devait tomber sur Xander ? « Lukas m’a dit de le rejoindre là, mais ce con a eu un empêchement et maintenant, je dois l’attendre. » Lew adressa une miniature de maigre sourire sincère à son ainé. Il avait insisté sur le je, et il le comprenait très bien. Plus par politesse et par nature que pour établir un réel lien avec l’autre, Lew lui répondit. « Aucune éthique. C’est lui qui devrait t’attendre ! Vraiment, ces jeunes aujourd’hui... » Il ne se soucia même pas de cacher l’ironie dans sa phrase. Essayant de paraître naturel, il s’avança vers son lit, et par-dessus tout, sa table de chevet. Il avait du mal à penser de façon logique en la présence de l’autre garçon. Tout devenait systématiquement beaucoup plus spontané, et ça n’apportait que de maigres fruits. Lorsque l’autre sorti sa baguette magique, ce fut un réflexe. Lew attrapa la sienne, posée sur la petite table. Il était prêt à dégainer, prêt à lancer un sort – tous ses muscles s’étaient contracter d’un coup. Il ne se détendit que quand il entendit le sort lancé. Il souffla un bon coup et se détendit, sans pour autant délaisser sa baguette. On n’était jamais sur de rien, n’est ce pas ? De plus, il était réellement tenté de l’enfoncer dans les fesses du McClary, rien que pour le voir une unique fois dénué de son assurance éternelle. Enfin, maintenant qu’il avait sa baguette à la main, autant en profiter. Il tourna son dos au garçon et fit délicatement léviter des vêtements vers lui. Le polonais enfila rapidement quelque chose, histoire de retrouver un semblant de dignité dans les yeux de Xander. « Ce n’est pas ce que tu crois. » Il tenta de se justifier, plein de convictions, tout en se retournant pour faire face au deuxième Serdaigle. De toute façon, la seule personne qui lui plaisait lui était inaccessible, et il s’était suffisamment interdit d’avoir CE genre de pensés envers Louis. Il observa son interlocuteur. Il était entrain de jouer avec un objet sorti du sac d’un de ses camarades de dortoir. Sur le coup, c’était un peu insolent selon Lew, mais il se fichait pas mal des relations qu’entretenait Xander avec les autres Serdaigles. S’il en avait la permission, de toute façon, le cadet ne pouvait rien faire. Cette impotence était irritante. Il aurait voulu s’approcher, lui dire qu’il n’avait en aucun cas le droit de faire ce qu’il faisait, et finalement lui enfoncer sa baguette dans les fesses. C’était vraiment tentant comme idée, quand il y repensait – il savait pertinemment que la tolérance du Serdaigle, notamment envers les homosexuels, était assez limitée, pour ne pas dire inexistante, mais c’était peut-être car il n’avait jamais essayé ? Lew explosa de rire à cette unique pensée. Il n’était même pas sur d’être homosexuel, à vrai dire, pour le moment il était Louisexuel, mais les remarques de Xander étaient connues à toute la maison et Lew était très tolérant. De toute façon, tant que quelqu’un n’aurait pas dans l’idée de se farcir un chat ou un cadavre, il était prêt à tout accepter. Il n’était pas Dieu pour juger. Il rigola plus fort encore à la simple évocation mentale du mot chat. Il savait que Xander en avait au moins un, et il se sentait tout à coup très amusant d’avoir pensé ça si naturellement. Il se calma sous le regard intrigué du jeune homme. Il faut dire qu’il se voyait vraiment très mal expliquer les raisons de son hilarité au principal concerné. Dommage qu’il n’avait personne avec qui partager cette remarque sur le coup, mais il la grava dans un coin de son esprit. Il jeta un bref coup d’œil curieux à l’objet que tripotait Xander. C’était assez étrange, Lew était pratiquement sûr de l’avoir déjà vu quelque part. Non. Ce n’était pas possible n’est-ce pas ? Pitié, tout sauf... Trop tard. Un éclat bleuté jaillit de l’objet, frôla Lew et se fracassa sur le mur avec violence. Il dut s’appuyer au mur pour ne pas tomber, et il regretta immédiatement son geste. Cet objet, il l’avait déjà vu dans un livre sur la médicomagie non-conventionnelle. Il avait pour effet de créer une fixation forte et durable entre un objet inanimé et le premier corps vivant qui irait le toucher. C’était particulièrement utile pour obliger une position chez quelqu’un qui s’agitait beaucoup, mais, à cause de nombreuses utilisations détournées, l’objet a été interdit au commerce et qualifié de dangereux. Il faut dire que c’était génial pour faire des blagues, certes, mais c’était tout aussi pratique aux tortures ou encore au viol. Au viol ? Pourquoi a-t-il pensé au viol ? « J’espère que tu es fier de toi, p**ain ! » Lew jura avec force. Cet objet était beaucoup plus puissant qu’un sort de fixation, et seule la personne qui l’utilisait pour contenir quelqu’un était capable d’en annuler les effets. Et dire que la main droite de Lew était collée à un mur à cause de ça ! « Qu’est ce que tu attends ? Libère moi ! » Il aboya cette phrase, regretta sur le coup. C’était McClary qui lui faisait cet effet ! « Je... Désolé. Libère moi s’il te plait. » Il articula avec force la formule de politesse : même s’il essayait de contenir ses émotions, il n’était vraiment pas enchanté que ça lui arrive à lui. Sur le coup, savoir que cet objet était dans le sac d’un de ses camarades de dortoir ne le rassurait pas énormément non plus. A dire vrai, il appréhendait fortement l’idée qu’un quelconque autre objet de la sorte se trouve dans le sac. Etait-ce seulement en accord avec le règlement ?

fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyMar 25 Sep - 10:02

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coussins - entre aigles, pigeons et plumes.
Xander V. McClary & S. Lew Weryk

Flashback, Octobre 2022.

Xander avait remarqué que l’élève face à lui agissait très étrangement. Il avait l’air malade, souffrant et pourtant essayait d’agir normalement. Mais Xander n’était pas idiot, il voyait bien que quelque chose ne tournait pas rond chez cet élève et il allait découvrir ce qu’il avait, même s’il devait insister un peu trop ou vérifier par lui-même. Il s’était donc approché et avait pris une chaise pour s’asseoir en face de lui et le mettre mal à l’aise. Il voulait qu’il ait peur, qu’il avoue. Xander avait toujours eu ce pouvoir de faire peur et d’être pourtant super sympathique avec ses amis. C’était un peu comme une double personnalité. Mais il n’était pas non plus une brute, il était juste plein de charisme. L’élève semblait extrêmement mal à l’aise à cause de la présence de Xander et des questions qu’il lui posait. Quand Xander parla de substances illicites, le garçon secoua vivement la tête. Ce n’était donc pas ça, d’après ce qu’il lui disait. Mais il ne voyait pas pourquoi il devait lui faire confiance, il ne le connaissait pas après tout. Il pourrait très bien lui mentir et rares étaient les toxicomanes qui avouaient qu’ils prenaient quelque chose. Xander ne se gêna pas pour observer les moindres faits et gestes du garçon. C’est alors qu’il le vit passer sa main droite sur son bras gauche. Le regard de Xander s’arrêta naturellement sur ce bras mais il ne vit rien. Cachait-il quelque chose dans sa manche ? C’était très probable. Le garçon regarda vivement autour de lui comme s’il espérait trouver quelqu’un qui le sorte de cette situation. Il était plus que pas net. Il était suspect. Il regardait tout le monde sauf Xander. D’ailleurs, Xander n’était pas le seul à l’observer. D’autres élèves les regardaient. Il faut dire que ce garçon avait un comportement douteux visible à des kilomètres à la ronde. Finalement, il prit la parole. « Eh… euh… ah… » Enfin, si on pouvait appeler ça prendre la parole. Il hésitait, il ne savait pas quoi répondre, il bafouillait. Il avait l’air totalement idiot. Pourtant, il était fort à parier qu’il ne l’était pas. Après tout, il était à Serdaigle et le Choixpeau n’envoyait pas d’idiots dans cette maison. Le garçon devenait de plus en plus blanc et la sueur coulait sur son front. A tout moment, il pouvait s’évanouir. Xander se demandait s’il ne ferait mieux pas de s’en aller avant que ça arrive et qu’il ne se retrouve avec un malade sur les bras. Il n’avait pas du tout l’intention de l’emmener à l’infirmerie. Il finit par se pencher vers Xander. « Je n’ai rien pris d’illicite. » susurra-t-il entre ses dents comme pour être plus discret. S’il n’avait rien pris d’illicite, alors pourquoi parlait-il si bas ? Les autres élèves devaient se demander ce qu’il avait tout autant que Xander. Le beau blond leva un sourcil car il n’allait pas avaler l’histoire du garçon qui avait l’air si mal. Il avait l’air de cacher quelque chose. Il grimaça alors et Xander ne comprenait pas ce qu’il avait. Il semblait souffrir atrocement et pourtant essayait toujours de paraître normal. Mais Xander n’était pas né de la dernière pluie. « De toute façon, ce n’est pas comme si tu me connaissais, non ? » siffla le Serdaigle assez fort. Xander serra les dents. L’élève avait osé être si sec avec lui, devant tous les autres élèves présents dans la salle. Mais le blond n’allait pas perdre son sang froid. Il était le maître ici, populaire, adulé. Il dirigeait la conversation, il n’avait pas peur des regards sur lui. « Je vais faire comme si je n’avais rien entendu. » dit Xander au garçon, froidement. Il lui laissait une autre chance de s’exprimer, de mieux lui parler, de se rattraper avant qu’il ne termine sur la liste noire du blond. Xander ne cherchait pas vraiment à l’embêter, il cherchait simplement à comprendre ce qu’il avait. Le garçon était au bord de l’évanouissement. « C’est quoi ton nom déjà ? » demanda Xander au garçon souffrant. Il voulait savoir à qui il avait affaire. Et il n’avait pas intérêt à lui répondre à nouveau sur le même ton que précédemment ou alors Xander ne le lâcherait jamais jusqu’à détruire le moindre centimètre de sa réputation. Et sans prévenir, Xander saisit la manche de l’élève et la souleva, découvrant de nombreuses blessures non cicatrisées. Il en resta ébahi un moment. Il ne s’attendait vraiment pas à ça et il ne comprenait pas non plus. Cet élève avait vraiment besoin d’aller à l’infirmerie immédiatement.
Retour au présent.

A peine arrivé, Xander se plaint du camarade de dortoir de Lew, Lukas. Ce dernier lui avait donné rendez-vous mais le faisait attendre, ce qui ne plaisait pas au blond. Xander, attendre. Il n’était déjà pas très patient à la base, contrairement à ce que son assurance pouvait montrer aux autres, mais il détestait vraiment qu’on le fasse ainsi attendre. Il avait hésité un instant à partie, mais Lukas lui avait parlé d’un sac qui se trouvait sous son lit. Alors Xander avait décidé d’y aller en attendant qu’il arrive pour voir un peu ce qu’il avait à lui montrer, ou du moins une partie de ce qu’il voulait lui montrer. Quand il regarda rapidement Lew, Xander vit un sourire qu’il prit pour être un peu de compassion. « Aucune éthique. C’est lui qui devrait t’attendre ! Vraiment, ces jeunes aujourd’hui... » dit-il alors à Xander. Le beau blond était tout à fait d’accord. Lukas n’avait absolument aucune éthique et il le lui paierait un jour. Xander n’aurait pas de mal à se venger, il ne savait juste pas encore comment. Il trouverait sûrement une situation où il le ferait attendre et il rigolerait bien. Il ignorait si Lew était vraiment en train de le soutenir ou pas et finalement, il s’en fichait. Tout ce qui comptait pour le moment, c’était de récupérer le sac dont lui avait parlé l’autre idiot. Une fois qu’il eut le sac en main, Xander s’assit sur le lit et commença à fouiller. « Ce n’est pas ce que tu crois. » entendit-il. Il leva les yeux vers Lew et vit qu’il était en train de se rhabiller. Sérieusement ? Qu’est-ce que c’était alors ? Xander leva les yeux au ciel et retourna à ses recherches. Il pourrait au moins avoir la décence d’être honnête. Le blonde n’allait pas s’offusquer pour si peu. D’ailleurs il ne savait pas vraiment ce que Lew croyait qu’il pensait. Et il préféra ne pas le savoir. Ce que faisait Lew en privé ne le regardait pas. Mais il aurait pu aller dans les toilettes pour ça, ou ailleurs. Xander reporta son attention sur un objet qu’il venait de sortir du sac de Lukas. Il ne l’avait jamais vu et il ignorait à quoi ça servait. Il commença à le retourner dans ses mains, histoire de le voir de tous les côtés. D’un seul coup, il entendit Lew éclater de rire et il releva furtivement la tête. Xander ignorait pourquoi il riait et il s’en fichait au fond. Il baissa à nouveau les yeux vers l’objet. A nouveau, Lew se mit à rire et Xander releva la tête. Il regardait Lew comme s’il était le garçon le plus idiot au monde. Pourquoi riait-il ainsi ? Y avait-il quelque chose de drôle ? Xander ne voyait rien de drôle dans cette pièce et ça le frustrait. Il n’acceptait pas qu’on se moque de lui, si c’était de ça que rigolait le polonais. Il préféra ne pas lui demander ce qu’il avait. D’un seul coup, en touchant à un truc sur l’objet, Xander déclencha un sort. Un éclat bleu jaillit de l’objet, droit vers Lew. Xander suivit l’éclat du regard. Le sort atterrit alors sur le mur juste derrière Lew.

« J’espère que tu es fier de toi, putain ! » jura Lew. Xander se leva, il trouvait d’un coup cet objet beaucoup plus intéressant qu’il ne l’était il y avait quelques minutes. Il le déposa sur le lit et s’approcha doucement de Lew. Sa main était collée au mur, c’était assez fascinant. Ce genre d’objet pouvait être très utile et il comprenait pourquoi Lukas voulait lui en parler. Un sourire s’installa sur les lèvres de Xander, un sourire qui n’était sans doute pas près de s’effacer. Il trouvait la situation vraiment très amusante. « Qu’est ce que tu attends ? Libère moi ! » lui aboya Lew. Xander secoua la tête, exaspéré. S’il croyait qu’il allait le convaincre en lui parlant comme ça, alors il n’avait encore rien comprit au McClary. Xander détestait qu’on lui parle mal, énervé ou pas. Lew n’était pas près de retrouver sa liberté s’il continuait dans cette voie là. « Je... désolé. Libère moi, s’il te plait. » Il semblait s’être rendu compte de l’effet de ses mots sur Xander et essayait à présent de se rattraper. Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’il lui parlait mal mais cette fois, Xander n’allait pas faire comme s’il n’avait rien entendu. Après tout, cette fois, ils n’étaient pas en public et ce n’était pas du tout le même genre d’humiliation pour le joueur de Quidditch. Lew était presque prêt à le supplier, il en était sûr et ça l’amusait. Alors peut-être qu’il allait s’amuser un peu en attendant que Lukas daigne se montrer. « Tu sais quoi, Lew ? Je crois que je vais te laisser un peu plus longtemps que ça collé au mur. Tu le mérites sûrement. » Xander fit quelques pas vers lui et lui prit sa baguette pour qu’il ne tente rien contre lui, il la posa un peu plus loin sur son lit pour qu’il ne puisse pas l’atteindre. Xander n’était pas sadique, mais c’était un peu sa façon de se venger pour ce que lui avait fait subir Lew dans la salle commune la première fois où ils s’étaient parlés. Et puis il était simplement collé au mur, il n’était même plus en sous-vêtements. Ça n’allait pas le tuer. Personne n’était là pour voir ça. C’était vraiment moins drôle que Xander ne l’aurait cru. Mais il allait bien finir par y trouver un intérêt, sinon à quoi servait cet objet ? Lew n’avait jamais vraiment dérangé Xander à part ça. Ils ne se parlaient pas plus que ça. Il savait simplement qu’ils n’avaient pas beaucoup d’amis en commun. Il avait même plutôt des désaccords de ce côté-là. La plupart des amis de Lew n’étaient pas très amis avec Xander, comme Louis ou Lucy. Pour cette raison, Xander se demandait s’il devait épargner le polonais ou s’en faire un ennemi de plus. Il retourna s’asseoir et continua à fouiller dans le sac. Il s’arrêta un instant. « Alors, t’as arrêté d’essayer de te suicider ? » demanda Xander sans lever les yeux vers Lew et continua à chercher dans le grand sac comme s’il faisait la conversation. Parce que oui, il tentait de faire la conversation et c’était beaucoup plus facile pour lui quand il n’avait pas à surveiller ce que faisait l’autre élève. Il était collé au mur, franchement, qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Xander posa le sac, il reprendrait ses recherches plus tard et s’avança à nouveau vers Lew. Il prit son bras et leva sa manche comme il l’avait fait la première fois qu’ils s’étaient parlé. Cette fois, la vue était autre. Il y avait de grandes cicatrices mais elles semblaient beaucoup plus cicatrisées qu’avant. « On dirait que oui. Ou alors tu t’ouvres ailleurs maintenant ? » Xander ne comprenait vraiment pas comment quelqu’un pouvait se mutiler. Ce n’était pas du tout le genre de choses qu’il se ferait. Il ne voyait vraiment pas ce que Lew ou d’autres y trouvait. Sans trop savoir pourquoi, il lut la peur dans les yeux du sixième année. « Quoi ? J’vais pas te déshabiller pour vérifier. » dit Xander en plaisantant. Plutôt crever que de déshabiller un mec. Xander était plutôt fermé d’esprit sur ce genre de choses. Et Lew n’avait sûrement pas envie non plus qu’il le touche. C’était bien comme ça.

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MessageSujet: Re: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyDim 30 Sep - 10:42

X. McClary Ҩ L. Weryk
« Tout n’est qu’une question d’apparence. »


Déterminé. C’est le seul mot qui pouvait résumé le regard de l’ainé. Il était déterminé. Une détermination malsaine, frustrante aussi. Une détermination qui embrassa son visage au moment même où Lew lui avait mal parlé – encore. Il ne pouvait que se remémorer leur première rencontre, les conséquences désastreuses qu’avait eu son insolence. Et pourtant, rien ne lui donnait envie de se soumettre au McClary. « Tu sais quoi, Lew ? » Il avala bruyamment ça salive. Devait-il franchement préciser qu’il préférait ne pas savoir, pour une fois ? « Je crois que je vais te laisser un peu plus longtemps que ça collé au mur. » Génial. « Tu le mérites sûrement. » Non. Il ne méritait pas. Tentant de calmer son cœur qui commençait à trop s’agiter, il scrutait l’autre garçon du regard. Il s’approcha rapidement, lui arracha sa baguette. L’instant se figea pour Lew. Oserait-il aller jusque là ? Il eut du mal à contenir son soulagement quand il vit sa baguette se retrouver sur son lit. « Quoi, te n’es même pas capable d’utiliser la magie pour me prendre ma baguette ? » Il se mordit la langue puissamment pour s’empêcher de rendre sa pensée publique. Envoyer des piques n’était vraiment pas la meilleure idée pour le coup. Humilié. C’était certainement le mot qui décrivait au mieux le ressenti de Lew. Il se sentait humilié. Il tenta d’atteindre sa baguette avec son bras libre – aucun succès. Il savait que, s’il arrivait à se décoller ne serait-ce qu’un peu du mur, s’il tirait un peu plus, forçait le sortilège, il pourrait atteindre sa baguette. La rapprocher avec son pied au moins. Il roula des yeux à la simple idée, tellement stupide. C’était le principe essentiel de l’objet. On ne pouvait lutter physiquement contre le lien. Il ne pouvait se débattre, son corps était des plus engourdis. Dieu qu’il priait pour que les rumeurs de paralysies causées par des durées excessives d’utilisation de cette contention magique soient infondées. Il n’avait aucunement besoin d’être paralysé. Sa vie était suffisamment pourrie comme ça. Il ne se souciait même plus de suivre Xander du regard. Il était absolument impotent, plus qu’avant même. « Alors, t’as arrêté d’essayer de te suicider ? » Il se raidit à la question. Qu’il était têtu pour oser ramener ça ici ! Il s’attendait peut-être que Lew lui propose une tasse de thé et qu’ils discutent tels meilleurs amis autour d’un lit ? Dans ses rêves. Il ne le remarqua même pas, mais le sourire collé sur son visage se transforma, l’espace de cette pensée, en un rictus qui dévoilait ses canines, un de ces laids sourires agressifs. Il n’allait pas répondre. Ne pas se laisser provoquer. Etait-ce seulement une provocation ? Le ton de l’autre était tellement calme, tellement... Normal ? A croire qu’il vivait ce genre de situations tous les jours. Il fouillait dans le sac, remuait encore et encore des objets que le polonais préférait ignorer. Il ne manquerait plus qu’il trouve d’autres matériels médicomagiques. Lew sentit un frisson le parcourir. Il ne savait que trop bien quels genres d’objets de la sorte existaient encore et il priait secrètement, une fois de plus, de ne pas les voir sortir de ce sac. Son ainé s’avançait une fois de plus vers lui. Visiblement, l’absence de réponse ne l’avait pas, mais alors absolument pas contenté. Il ferma les yeux. Sa manche venait d’être relevée, une fois de plus. Il s’y attendait, à vrai dire – ce n’était pas la première fois. « On dirait que oui. Ou alors tu t’ouvres ailleurs maintenant ? » Il lui sembla, l’espace d’un instant, qu’il sentit une note de déception dans ces paroles. Certainement une hallucination auditive. Il tenta d’adresser un regard haineux au Serdaigle, mais il ne savait que trop bien que la peur l’avait déjà envahit. Une peur qui devait se lire dans ses yeux tel le titre qui se lit sur la couverture d’un livre. « Quoi ? J’vais pas te déshabiller pour vérifier. » « T’aimerai bien, hein ? Désolé, mais si tu veux avoir quelque chose dans le cul, va chercher un balai... Ou Benjamin. » L’occasion était trop tentante pour rétorquer ceci, mais il savait qu’une fois de plus il ne ferait qu’aggraver son cas. Pour autant que ce soit possible.

Lew esquissa un sourire des plus faux qui soient. Il claqua de la langue. Il devait trouver les mots justes s’il voulait se sortir de cette situation quelque peu... Inconfortable. Pour ne pas dire absolument irritante. Son pied droit commença à taper le sol rythmiquement. Il ne se sentait vraiment pas lui en face de Xander. Son calme, sa bizarrerie, tout s’envolait. Il plia une jambe, puis l’autre. Il ignorait depuis combien de temps il était dans cette position ridicule, des minutes, pas plus, mais combien ? Son corps commençait à être engourdi, à rechercher du mouvement. Un autre effet de l’aura Xander – en général rester immobile pendant longtemps ne lui faisait aucun problème. Se calmer. Ignorer QUI était en face de lui. Agir comme si c’était n’importe qui d’autre. « Il faut croire. » Ces paroles étaient imprécises, voyageaient dans l’air de plus en plus étouffant du dortoir. A vrai dire, il était plus simple de penser à oublier le Serdaigle que de le faire. L’envie de lui mettre un coup de poing traversa un instant son esprit. Non. Si jamais l’envie devait prendre le dessus, qu’il devait faire quelque chose qu’il serait sûr d’amèrement regretter, il savait déjà que ce serait envers le fils McClary. Il redescendit sur terre. L’autre était toujours debout à côté de lui, comme s’il attendait quelque chose. Un prétexte peut-être ? Les yeux du plus jeune naviguèrent, quittant le visage de Xander et s’arrêtant sur la – seconde – source de ses problèmes. Si seulement il avait sa baguette, il aurait suffit d’un Accio pour faire venir l’objet. Puis... L’idée s’avorta d’elle-même – improviser pour pousser Xander à le libérer n’était pas envisageable. Malgré tout le mal qu’on pouvait dire de lui, il restait un Serdaigle – l’intelligence devait bien sommeiller quelque part en lui, non ? « Cet objet est interdit à l’usage. » Aucun ton, aucune conviction dans cette phrase. Oh, bien sûr, il aurait été judicieux de faire le menaçant ou l’apeuré, mais Lew ne savait s’y résoudre. Il ne croyait lui-même pas en son argumentation – voilà un très mauvais début. « Tu... » Il étouffa sa phrase. Il manquait d’idée pour continuer. Pitié qu’il n’ait pas l’air trop idiot. « Enfin, probablement que Mademoiselle Vladmirova irait te sauver si jamais... Mais moi ? Ne serait-ce pas trop simple de m’enterrer ainsi ? Réfléchi – je suis sûr que tu es capable de mieux. » Son ton était mielleux, il regretta ses paroles sur le coup, une fois de plus. Il voulait jouer sur la provocation, certes, mais il n’avait vraiment pas escompté que son esprit trouve ces idées là précises. Déjà, insinuer que le septième année reposait sur l’appui de son amie préfète en chef était vraiment osé, mais en plus l’inviter – oui, l’inviter ! – à faire pire avec soi-même dépassait toutes les bornes. Une personne de plus à éviter dans les couloirs de Poudlard. Il en était sûr. Pourtant, s’il considérait le McClary comme un ennemi depuis leur première rencontre, il espérait sincèrement que ce ne fusse réciproque. Avant. Il a perdu tous les doutes qu’il aurait pu avoir en prononçant ces mots. Idiot. Il devait être le pire des idiots. Tête de classe tu parles.

*Flashback*

« Je vais faire comme si je n’avais rien entendu. » Lew se raidit. Il n’aurait pas dut. Merde. Ca ne présageait rien de bon. Ca n’a jamais présagé rien de bon. Il balaya la salle du regard une fois de plus. Les rares personnes qui restaient ici faisaient de leur mieux pour vaincre la curiosité, ne pas regarder. Le grand était-il vraiment tellement effrayant ? Les autres voyaient-ils en lui une sorte de maître ? C’était pathétique, certes, mais ça ne changeait en rien la situation du sixième année. Puisse-t-il tenir sa parole et faire comme si. Lew tenterait de se racheter. Il n’oublierait pas cette chance, si humiliante soit-elle. « C’est quoi ton nom déjà ? » Il manqua de s’étouffer. C’était tellement... Insolent ? Pourtant, il se sentait intimidé. Il inspira profondément, puis répondit d’un souffle : « Slévérique » Slévérique ? Il venait d’accentuer son nom en polonais. Il avait mal de partout. Il ne se sentait pas bien. Il tenta de se reprendre. « Lew Weryk » Il s’étouffa avec sa salive. Il se sentait prêt à partir dans les recoins pires de l’inconscience. Si la température ne baissait pas, il allait s’évanouir. Il voulut atteindre sa baguette, faire quelque chose, mais trop tard. Les yeux abattus, il regarda l’autre Serdaigle relever sa manche. Voire ce qu’il voulait que personne ne voit. Personne ne devait voir. Il profita de l’étonnement du blond pour arracher vivement sa main, tirant sur sa manche de toutes ces forces, la faisait arriver jusqu’aux bout des doigts. Il fit de même avec l’autre main, puis serra ses mains contre son torse de toutes ses forces, laissant tomber ce qu’il tenait. Ses yeux se remplirent de larmes. Son secret. Son doux secret. Il avait envie de crier sa haine au monde entier, mais ne pouvait rien faire. Il sentit le sourire sur ses lèvres s’évanouir pour bon. Dieu qu’il ne s’évanouisse pas en même temps. Il trembla. Une sensation de froid désagréable venait de l’envahir. Et si... Il secoua vivement la tête, son corps secouer ça et là de légers tremblements. Il perdait ses états d’âme. Ca n’avait rien de bon. Ses mains tremblaient tellement contre son torse qu’il avait peur qu’elles ne cherchent à s’enfoncer en lui avec rage. Elles fuyaient le McClary. Elles faisaient ce qu’il était incapable de faire. « Pitié... » Sa voix n’avait rien de naturel. Demi-sanglot, demi-suffocation. Peut-être aussi tiers chagrin. Sa langue l’avait étouffé avant qu’il ne puisse finir. Il devait finir. « Ne dites rien à Mademoiselle Vladmirova, pitié. » Toute hargne, toute virilité l’avait quitté. Il se sentait redevenir un enfant, à pleurer et supplier, espérer qu’on veuille lui céder. S’il savait qu’il n’avait absolument aucune réputation auprès de la majorité des autres élèves, il donnerait tout pour que ça ne se sache pas. Les gens penseraient du mal du lui. Ils le trouveraient pitoyables. Les préfets et professeurs pourraient avoir de la pitié pour lui. A chacune de ses pensées, il balançait son torse d’avant en arrière, vacillant légèrement sur la chaise. Il devait ressembler à un attardé mental, mais qu’y pouvait-il ? En bafouant cette partie de son corps, en voyant ce qui ne devait être vu, Xander avait fait plus que le déshabillé. Tout le peu d’honneur qu’il avait, le peu de l’homme qu’il était... Tout avait volé en éclat dans sa tête, et il ne savait que trop bien ce qui lui en couterait de tout restaurer. « Je... Je sais que c’est interdit mais... » Il continuait de se balancer. Ses paroles étaient saccadées, mêlaient à la chaleur environnante le froid qu’il ressentait actuellement. Il devait dire la vérité, même si celle-ci était laide. Il détestait mentir. Il se sentait tellement nu. Tellement faible. Tellement pathétique. Il y avait trois vérités. Il n’était pas désespéré au point de donner les trois – dieu soit loué. « Je... Je veux devenir médicomage et... Je m’entraîne à... » Il ferma les yeux, priant sincèrement que l’autre n’insiste plus. Autant passer pour un idiot incapable de lancer un sort de soin (ce qui était absolument hors programme et par delà les compétences d’un sixième année, mais bon, il était à Serdaigle et l’un des meilleurs de son année !) plutôt que pour l’il ne savait quoi que devait s’imaginer son ainé. Il se sentait convulser légèrement. Se reprendre. Le souffle court, il devait se reprendre. Il sentit un moment de faiblesse l’envahir, tira fortement sur son dos, s’adossa à peu importe ce qu’il y avait derrière lui. Il devait paraitre normal, essayer au moins. Il était sur le point de s’évanouir et pourtant, essayer de paraitre normal. Une phrase qui aurait assez bien résumé sa vie depuis qu’il est à Poudlard. Essayer de paraitre... Normal...

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MessageSujet: Re: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyMer 31 Oct - 0:22

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coussins - entre aigles, pigeons et plumes.
Xander V. McClary & S. Lew Weryk

Flashback, Octobre 2022.

Devant un élève si mal à l’aise, Xander aurait pu faire un effort et s’en aller. Mais il sentait qu’il tenait là quelque chose et il n’était pas prêt de le laisser tranquille. Il voulait en savoir plus. Il voulait savoir ce qui dérangeait tant cet élève plus que suspect. Alors Xander finit par lui demander comment il s’appelait. Il le connaissait de vue mais il ne connaissait pas son nom ou alors il ne s’en souvenait plus. « Slévérique. » répondit l’élève un peu vite. Le Serdaigle avait entendu des noms étranges dans sa vie mais là, il écarquilla les yeux. Il n’avait absolument rien compris. Xander allait le faire répéter, mais il n’eut pas besoin de prononcer la question que le garçon face à lui s’exécuta. « Lew Weryk. » Un nom d’origine étrangère, mais cette fois, Xander put y trouver un sens. Lew était donc le prénom de cet étrange personne qui semblait souffrir un peu plus à chaque seconde. Il transpirait, il n’allait pas bien du tout. Alors Xander fit ce qu’il n’aurait pas du faire, s’il était un garçon décent et respectueux, il s’aventura sur un terrain inconnu et releva la manche de Lew. Il y découvrit ce qu’il n’aurait jamais du voir. Lew avait besoin d’aller à l’infirmerie, il avait de multiples plaies ouvertes et peut-être infectées. Quel était le sens de tout ça ? Est-ce qu’il s’était infligé ça tout seul ? Est-ce que des camarades lui avaient fait ça ? Il était tout à fait en droit de se poser ce genre de questions. Vivement, Lew avait arrangé sa manche des mains de Xander et avait remis le tissus à sa place. Lew était si mal à l’aise qu’il transmettait ce mal être à Xander et pourtant, ce dernier avait de la confiance à revendre. Les larmes aux yeux, Lew tremblait. Il avait l’air d’une pauvre chose toute faible mais Xander n’était pas sensible à sa peine ou sa douleur, pas vraiment. Xander regarda autour d’eux, personne ne semblait avoir vu la même chose que lui. C’était déjà ça. « Pitié… » dit la voix de Lew, pleine de sanglots, à moitié étouffée. Pitié. C’était lui qui lui faisait pitié à le supplier ainsi. Xander avait presque honte d’être assis en face de lui, mais ne bougea pas. Il lui faisait vraiment pitié. « Ne dites rien à Mademoiselle Vladmirova, pitié. » le supplia Lew finalement. Un léger sourire apparut sur les lèvres de Xander. Comment Lew pouvait-il avoir peur que Xander en parle à Mirka ? D’ailleurs, cette façon de l’appeler mademoiselle Vladmirova était tout simplement ridicule. Ils avaient presque le même âge. Il secoua légèrement la tête. Si Xander devait en parler à quelqu’un, ça ne serait sûrement pas à Mirka mais à quelqu’un de beaucoup plus haut placé. Il ne jouait pas dans la cour des petits. Ce gamin était perdu – parce que oui, par son comportement, ça n’était autre qu’un gamin. Il avait besoin d’aide et n’importe qui aurait pu penser la même chose que Xander. Sauf que le blond n’était pas exactement le genre de personne à aider une personne comme lui. Lew n’était rien pour lui. « Je… je sais que c’est interdit mais… » Bien sûr que c’était interdit. Quel genre de cinglé s’ouvrait les veines comme ça, pour le plaisir. Xander ne dit rien pour le moment parce qu’il ne savait pas vraiment comme réagir. Il n’avait pas le droit de lui dire quoi faire ou ne pas faire, il n’était pas son ami, il n’était pas préfet. Il était simplement un élève d’un an plus âgé. Il n’avait aucun pouvoir sur lui. Mais vu l’état de Lew, ce dernier devait se rendre compte par lui-même que ce qu’il se faisait n’était pas bon pour lui. La phrase du sixième année était restée en suspend et le blond attendait la suite. « Je… je veux devenir médicomage et… je m’entraîne à… » commença Lew tout en ayant du mal à parler. Il ferma les yeux. Xander secoua la tête lentement. Pathétique, c’était tout ce qu’il pensait de Lew à ce moment là. Il ne pouvait pas en penser plus. « C’est bon, arrête tes conneries. » Il regarda à nouveau autour d’eux et les élèves semblaient être retournés à leurs occupations. Xander ne savait pas vraiment s’il devait croire ce que lui racontait Lew ou pas, mais il ne pouvait pas le laisser crever là, devant lui, sans rien faire. Dire que ça n’était même pas lui qui était responsable de cet état. Il soupira et se leva.

« Écoute très attentivement. Tu vas te lever et tu vas me suivre. Même si tu utilises tes dernières forces, je t’interdis de t’effondrer en plein milieu de la salle commune. T’as compris ? » S’effondrer devant tout le monde, il ne manquerait plus que ça. Xander, dans un très rare geste de bonté, allait aider Lew à ne pas crever. Il lui faisait trop pitié pour ça et il ne voulait pas non plus qu’on rejette la faute sur lui car tout ce que verraient les gens c’était que Xander était la dernière personne à avoir parlé à ce taré. Et puis sur le chemin, s’il était toujours conscient, il pourrait le cuisiner. Lew se leva, de toute façon, il n’avait pas le choix. Si Xander le sentait vaciller, alors il l’autoriserait à s’appuyer sur lui, mais tous les yeux se tourneraient vers eux et Lew n’avait pas besoin de ce genre d’attention. Seul Xander pouvait attirer les regards sans raison valable. Ils marchèrent doucement, l’air de rien. Personne ne remarqua leur sortie. Une fois en dehors de la salle commune, Xander prit le bras de Lew et le mit autour de ses épaules. « Tu me saignes dessus, je t’arrache la tête. » Il était bien sûr très sérieux. Dans les couloirs, même s’ils croiseraient des gens, ils seraient moins vus que dans la salle qu’ils venaient de quitter. Et puis les autres pouvaient croire que Lew était tout simplement malade et qu’on avait demandé à Xander de l’accompagner ou quelque chose comme ça. « Je t’emmène à l’infirmerie. Tu coopères ou j’utilise la force. Vu ton état, j’opterais pas pour la seconde proposition. » dit Xander tout en continuant à traîner Lew. C’est sûr que Xander n’aurait aucun mal à prendre le dessus sur Lew quoiqu’il dise ou fasse. A moins qu’il continue à le supplier comme une pauvre victime de la société. Xander se mit à sourire, cette situation était en fait plutôt amusante. « Alors, c’est quoi ton délire ? Tendances suicidaires ? Tu t’tapes un trip quand tu tombes dans les pommes ? T’es la victime de ton dortoir ? » A présent, c’était plutôt la curiosité qui parlait. Xander n’était pas du genre à apprécier se blesser. Il ne croyait pas à son histoire de médicomage. Il fallait être quand même sacrément taré pour se blesser et espérer se guérir tout seul. Mais peut-être que Lew était tout simplement taré.
Retour au présent.

Lew était coincé. Sa main était collée au mur et Xander avait décidé de le laisser un peu plus longtemps collé là. Il s’amusait bien avec Lew, au moins, en attendant que l’autre revienne. Le camarade de Lew ne lui avait pas menti sur la marchandise. C’était au moins un bon moyen de vérifier que ces objets valaient quelque chose et pourraient lui être utiles un jour. Xander entama la conversation en demandant à Lew s’il avait arrêter d’essayer de se suicider. Leur première rencontre avait été plutôt marquante et aujourd’hui, le Serdaigle avait quand même l’air en meilleure forme. Peut-être qu’il avait tout simplement appris à se soigner un peu mieux, depuis. Mais Lew ne répondit pas. Alors le blondinet arrêta de fouiller dans le sac d’objets et se leva pour arriver à la hauteur du Serdaigle et releva sa manche sans attendre une quelconque invitation. Les plaies étaient refermées. Xander n’allait pas pousser le vice jusqu’à vérifier s’il s’ouvrait ailleurs. D’ailleurs, il s’en fichait, c’était la vie de Lew. Le blond croisa les bras face à son cadet. « Il faut croire. » répondit Lew simplement, comme s’il voulait très vite changer de sujet. Le regard de Lew dévia et Xander devina qu’il regardait sa baguette. Elle était hors de portée pour lui, malheureusement. Il ne pourrait la récupérer que quand Xander en aurait terminé avec lui et qu’il aurait la bonté de la lui rendre et de le libérer. « Cet objet est interdit à l’usage. » ajouta le sixième année. Xander leva un sourcil. S’il croyait qu’il ne le savait pas ? Il se fichait complètement des règles. Si ces objets étaient courants et sans aucun danger, ils ne l’intéresseraient pas. « Tu… » Un léger blanc s’installa, comme si Lew surveillait ses mots. Avait-il peur de dire une bêtise et d’aggraver son cas ? Dans ce cas là, il aurait mieux fait de se taire depuis le début. « Enfin, probablement que Mademoiselle Vladmirova irait te sauver si jamais… Mais moi ? Ne serait-ce pas trop simple de m’enterrer ainsi ? Réfléchi – je suis sûr que tu es capable de mieux. » dit Lew à Xander, probablement pour le provoquer. Ce qui fonctionna d’ailleurs plutôt bien car le Serdaigle se mit très rapidement en colère. Xander saisit Lew par le col de sa chemise et lui jeta un regard noir. Il répondit du tac au tac. « Je n’ai pas besoin de Mirka pour sauver ma peau, je me défend très bien tout seul ! Et cesses de l’appeler mademoiselle Vladmirova, c’est aussi ridicule que ta tronche. » Il ne fallait pas blesser Xander dans sa fierté ou son égo. Il avait probablement le plus gros égo de l’école de magie et par conséquent, il était plutôt susceptible et impulsif quand on s’attaquait à lui. Mais restait tout de même un Serdaigle, il savait parfaitement ce qu’il faisait. Xander serra un peu plus son emprise jusqu’à couper le souffle de Lew. « Et je n’ai pas besoin de tes conseils. Ferme-là ! Ok ? » Puis Xander relâcha la chemise de Lew et le laissa respirer. Il n’irait pas jusqu’à le tuer ou lui couper le souffle jusqu’à ce qu’il tombe dans les pommes car Lew était tout de même un camarade de Serdaigle, un sang-pur et à part ses tendances suicidaires et son comportement très étrange, ses fréquentations douteuses, Xander n’avait rien à lui reprocher. Il n’aimait juste pas sa faiblesse. « Je t’ai déjà sauvé une fois, ça veut pas dire que je recommencerais. » dit cyniquement Xander à Lew. Il faisait bien sûr référence à la fois où il l’avait emmené à l’infirmerie alors que Lew était au bord de l’évanouissement, voir pire. Parfois, le beau blond se demandait pourquoi il ne s’était tout simplement pas levé et n’avait pas laissé Lew dans sa merde. Il était assez égoïste pour y penser, pourtant. Le McClary n’aurait pas vraiment eu de remords, ça n’était tout simplement pas son genre. Xander poussa alors un long soupir. « Je te trouve pathétique. » lâcha-t-il tout en faisant demi-tour. Et là, il pouvait très bien partir et laisser Lew dans sa merde jusqu’à ce que quelqu’un arrive dans le dortoir et le libère. Après tout, il l’avait mérité après ces multiples provocations. Mais il fit demi-tour et se retrouver une nouvelle fois devant le polonais. « Je sais pas si tu aimes souffrir ou quoi, mais t’es vraiment tordu comme type. Je sais pas ce qui s’est passé dans ton enfance mais y’a du avoir un truc qui a fait dérailler ton cerveau. » Xander sortit sa baguette de sa poche et la pointa vers Lew. Il resta quelques instants à hésiter. Puis décida de jeter un contre-sort et de le relâcha. Enfin, la main de Lew fut décollée du mur. « Tu m’touches, t’es mort. » dit Xander tout en reculant de quelques pas vers le lit et le sac plein d’objets. Il devait toujours attendre l’autre camarade. Ces objets étaient très intrigants.

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MessageSujet: Re: Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé)   Coussins - Entre Aigles, Pigeons et Plumes. [PV. Xander] (terminé) EmptyLun 7 Jan - 9:25

X. McClary Ҩ L. Weryk
« Même le grand méchant loup peut avoir un coeur de lion »


Trop. A tout reconsidéré avec un peu de recul, sur le coup, Lew savait qu’il en avait fait trop. Il avait trop poussé, s’était aventuré sur un terrain dangereux seul et sans aucun soutient. Quelques instants à peine et il en venait à regretter ce qu’il avait dit au McClary. Une impulsion, brève et puérile, et voilà que les problèmes qu’il connaissait ne faisaient que croître, une fois de plus. C’était pathologique chez lui, il faut croire, de sortir d’un problème en s’enfonçant dans un autre, beaucoup plus grand. Une soudaine lucidité le frappa et se colla à son visage, le figeant entre l’effroi absolu et l’envie de fondre en larmes tandis que Xander attrapait le col de sa chemise. Le regard noir que ce dernier lui lançait ne présageait rien de bon, et il ne fallait pas être un géni en divination pour le sentir. « Je n’ai pas besoin de Mirka pour sauver ma peau, je me défend très bien tout seul ! Et cesses de l’appeler mademoiselle Vladmirova, c’est aussi ridicule que ta tronche. » Une remarque désobligeante, un petit commentaire, une pique même – Lew aurait été capable de prier pour ne pas rester silencieux mais rien ne lui venait à l’esprit. Un vide total, chaque pensée étant rongée, sitôt qu’elle naissait, par la peur et le regret possédant son esprit de plus en plus, comme si le McClary s’y infiltrait et le dominait de l’intérieur. L’emprise de l’aîné se resserra, coupant le souffle du jeune Serdaigle. Il essayait de se débattre, les quelques premières secondes, mais abandonna vite, toujours de plus en plus dévoré par la frayeur intense que lui inspirait l’autre garçon. Pitié, qu’il lui fasse perdre connaissance, ou qu’il l’assomme même. Lew pourrait alors se réveiller, d’ici quelques heures, et prétendre que tout ceci n’était qu’un mauvais rêve, une mésaventure, et faire comme si de rien n’était – de toute façon, il ne croisait l’autre que très rarement, assez pour ne jamais pouvoir l’oublier mais aussi pour à peine devoir le ressasser. « Et je n’ai pas besoin de tes conseils. Ferme-là ! Ok ? » Commençant déjà à manquer d’oxygème, Lew tenta de hocher la tête : il ne dirait plus un mot. Lorsque Xander le relâcha, il manqua de s’étouffer en avalant sa salive de travers, commença à tousser et s’agiter pour autant que le lui permettait sa situation. Le retour du souffle était douloureux mais il devait bien s’y contraindre, il n’avait pas vraiment le choix de vivre sans. « Je t’ai déjà sauvé une fois, ça veut pas dire que je recommencerais. » Une petite étincelle de vivacité se ralluma en Lew, il arrêta de tousser sur le champ pour fusiller délicatement Xander du regard – cette scène là, il aurait autant aimé pouvoir la rayer de sa vie. Le polonais se calma aussitôt. Ce n’était pas vraiment lui ce qu’il devenait quand Xander était là. Son rôle, c’était plutôt d’être le gentil mouton passif qui se fait trainer partout et qui supporte chaque coup sans rechigner, le bon élève aussi, mais certainement pas le combattant rempli de cynisme et de mauvaise foi. « Je te trouve pathétique. » Mécaniquement, Lew hocha la tête pour acquiescer. Si les raisons étaient probablement différentes, il ne pouvait qu’être d’accord : à chercher Xander tout en sachant très bien qu’il en sortirait perdant, à pervertir sa personnalité… Pourtant, quelque part, il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était ce qui était à faire. Ne jamais devenir comme l’autre, s’opposer à lui corps et âme : pourquoi abandonnait-il déjà ? Une marrée d’émotion, c’était ce qu’il avait en lui. Un marrée tellement intensive, le déchirant entre l’envie de rétorquer quelque chose, de continuer sa petite opposition et l’envie de redevenir la victime passive qu’il a toujours été. Certes, il s’était promis de changer, mais quel prix devrait avoir ce changement ? S’il se retrouvait seul, un jour, comment ferait-il ? Il secoua légèrement la tête, ignorant les quelques mots de Xander. Il n’y avait plus rien à faire, sinon espérer pouvoir s’enfuir. Il ferma les yeux devant la baguette de l’autre garçon, à moitié perdu dans ses pensée – qu’il lui lance un sort, qu’il l’assomme, qu’il le libère : peu importe, au vu de la situation actuelle tout était à prendre. « Tu m’touches, t’es mort. » Lew souffla un bon coup, tout de même heureux de se voir libre de la contention. Ouvrant ses yeux il observa l’autre s’éloigner, retourner sur le lit et continuer à fouiller dans les objets. Il n’y plus rien à faire, plus rien à espérer de cette rencontre, sinon d’autres problèmes et Lew le savait très bien. Jetant un coup d’œil rapide à la sortie, voyant le chemin plus ou moins libre, il attrapa sa baguette, la rangea dans sa poche et s’y dirigea à grand pas. Il était loin d’être idiot, malgré ses comportements douteux, et il savait très bien que fuir avait parfois plus de sens, surtout quand c’était le McClary qui était en face.

Derrière la porte du dortoir, il soupira un bon coup tout en continuant sa route vers une destination inconnue. Il valait mieux ne pas rester dans le coin, c’était suffisamment compliqué déjà. Lew était absolument conscient de s’être humilié, du début à la fin, et ça avait le don de le rendre quelque peu frustré – surtout qu’il avait mis tout son cœur dans ses quelques piques alors que Xander semblait ne rien avoir donné du tout et qui plus est sortait vainqueur. C’était détestable. Ressassant sans cesse la scène dans sa tête, l’entrevue, l’arrivée, le mur, les quelques échanges, Lew ne pouvait que gagner en chagrin devant la soudaine lucidité qui le frappait. En essayant de lutter contre Xander, dans le fond, il commençait à devenir comme lui lorsqu’il était dans les parages, ou plutôt une version travestie, pimentée par une touche de problèmes qui tombent toujours sur lui. Etait-ce vraiment la voix qu’il avait choisie, il y a quelques temps, pour ne pas devenir comme lui ? Accepter de lui ressembler lorsqu’il était là ? Qu’espérait-il, lui faire voir son comportement et faire changer son avis ? C’étaient là de bien vains espoirs, il ne le laissait que gagner. En passant la porte de la salle commune, il se promit une chose : la prochaine fois, il restera le vrai Lew, passif, et pas cette espèce de pièce de théâtre qu’il s’est amusé à être à chaque fois depuis bien trop longtemps.

*Flashback, Octobre 2022*

« C’est bon, arrête tes conneries. » Lew leva la tête, essayant de comprendre à quoi pensait l’autre garçon, mais se ravisa. Ses yeux commençaient déjà à s’éteindre et sa tête tournait de plus en plus. Mal, il était très mal. Il faisait trop chaud, il avait trop froid, la cheminée lui faisait mal, ses pensées ne voulaient rien dire. Sortir d’ici, prendre un peu d’air, le peu de lucidité qu’il avait le lui imposait. « Écoute très attentivement. Tu vas te lever et tu vas me suivre. Même si tu utilises tes dernières forces, je t’interdis de t’effondrer en plein milieu de la salle commune. T’as compris ? » A moitié ailleurs, au tiers quelque part encore, Lew acquiesça et se leva, prenant soin de ne pas s’effondrer. Il détestait ça profondément, pousser quelqu’un à se faire du souci pour lui, mais il était trop faible pour pouvoir se débrouiller seul. « Désolé… » C’était la seule chose qu’il était capable de dire, entre les divers frissons et spasmes qui agitaient son corps. « Désolé… » Comme un mantra, il répétait ce mot tout en avançant, prenant tout le soin possible afin de ne pas tomber. Ses bras croisés et appuyés contre son torse, à l’image de la position des morts dans les cercueils, agitaient son corps encore plus, doublant l’intensité des plus puissants des spasmes. Il manqua de tomber à deux reprises, se rattrapa aussitôt et continua à suivre l’autre garçon, espérant que celui-ci n’ait rien vu. Il n’avait pas besoin d’être particulièrement lucide pour sentir des yeux posés sur lui, avait-il une allure tellement pitoyable qu’il attirait les regards ? Ses yeux commençaient à se fermer d’eux-mêmes. Il n’avait très bien dormi la nuit dernière et ajouté ça à son état actuel n’avait absolument rien de bon. Il se retrouvait prisonnier de son corps, cherchant par le peu de forces qu’il lui restait de lutter pour ne pas fermer les yeux. Tout devenait noir et redevenait coloré, passait de l’un à l’autre, il commençait à perdre tout contrôle. Respirer devenait tellement fatiguant et si ce n’est les quelques spasmes qui faisaient rentrer de l’air malgré lui, il aurait déjà arrêté depuis longtemps. Le revers de ses poignets frappait de plus en plus contre sa poitrine, c’en était douloureux… Dormir. Il voudrait s’allonger et dormir. Il sentit l’autre garçon prendre son bras, ne chercha même pas à résister. « Tu me saignes dessus, je t’arrache la tête. » Comme s’il en avait le choix, le cadet se contenta de hocher la tête, comprenant à peine ce qui lui était dit. Ses yeux continuaient à chercher à se fermer, son autre bras devenant de plus en plus engourdit. Il avait tellement froid et le corps de l’autre était tellement brûlant… Le corps de Xander était tellement glacial qu’il le sentait à travers sa manche… Que ressentait-il déjà ? Il avait envie de dormir, sa tête lui faisait mal… Ils marchaient trop vite, il avait du mal à suivre. Xander le trainait littéralement. De petits gémissements et des soupirs s’alternaient à la sortie de sa bouche, chacun pleurant la douleur du jeune homme. Si Xander le laissait, il tomberait et se fracasserait contre le sol, il le savait. Il avait froid, chaud aussi, et sa poitrine lui faisait mal tant son bras cognait dedans. Il se recroquevilla encore plus sur soi-même, déjà qu’il ne marchait pas parfaitement droit avant… Son corps refusait de plus en plus à obéir au peu de demande qu’il faisait. Ne pas s’évanouir, ne pas s’évanouir, ne pas s’évanouir – cette pensée était la seule chose qu’il était capable d’avoir, probablement qu’il la marmonnait d’une façon inaudible. Le monde commençait tellement à tourner tout autour… « Alors, c’est quoi ton délire ? Tendances suicidaires ? Tu t’tapes un trip quand tu tombes dans les pommes ? T’es la victime de ton dortoir ? » Il ouvrit la bouche, tenta de parler, s’arrêta devant son propre mutisme. Pourquoi tout était devenu jaune tout à coup ? Il était tellement fati… Pour… Tout tour…

Son œil droit se referma, le gauche ne tarda point et déjà son esprit partait vers ne nouveaux horizons. Le corps inerte de Lew s’écrasa sur celui de Xander – sa conscience n’était plus de ce monde.

Il ne saurait dire depuis combien de temps, ni pour quelles raisons, sa mémoire restant particulièrement floue depuis le moment où il a quitté la salle commune mais Lew se réveilla à l’infirmerie, sous le regard exaspéré de Teddy. Xander l’aurait-il amené jusqu’à là ? Il ne le savait pas, mais deux choses lui étaient certaines désormais qu’il était en meilleure forme : de une, ce garçon était tout ce qu’il ne voulait pas devenir et, de deux, il n’oublierait pas cette rencontre de si tôt.
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FIN

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