Fred sentait la fin de l’année qui approchait. Il savait qu’il n’en avait plus pour très longtemps à Poudlard et qu’il allait bientôt devoir décider de ce qu’il allait faire de sa vie. C’était un choix difficile. Il y pensait en continu. Il avait à présent décidé qu’il deviendrait gardien de quidditch. C’était compliqué. Il n’était pas encore sûr à cent pour cent de son choix. En fait il aimait le quidditch mais avait peur de ne pas faire le bon choix. C’était le choix pour toute sa vie. Mais plus il y pensait, plus il se convainquait qu’il était en train de prendre la bonne décision. Il n’empêche qu’il n’était pas encore bien sûr et avait un peu peur de regretter. Mais il serait avec Alienor, ça il en était sûr. Elle lui avait proposé de vivre avec lui. Il était si heureux déjà qu’elle soit venue et ensuite qu’elle lui ait proposé ça. Il espérait qu’il pourrait revoir James. Il avait été horrible avec lui. Il lui en voulait énormément. Mais il lui avait envoyé une lettre. Le redoublant voulait comprendre pourquoi celui qui était la personne dont il avait toujours été le plus proche avait pu lui faire ça. Lorsqu’ils s’étaient disputés ce soir-là, Fred était rentré désespérer dans son dortoir. Il ne croyait pas que le fils Potter pourrait lui faire ça. Il avait même cru que celui-ci était jaloux de lui et de sa relation avec Alienor. Elle ne lui avait fait aucun reproche sur le fait qu’il redouble alors pourquoi lui se permettait-il de lui en faire ? Fred s’était posé énormément de questions après tout ça. Il était déçu, blessé par son cousin préféré. Il était seul à Poudlard. Il avait perdu sa petite amie et son meilleur ami en même. Et en plus au fond de lui, il avait peur que ce soit pour toujours pour l’un des deux. Mais il espérait toujours le revoir et que ça s’arrange entre eux deux. Il aimait toujours son cousin comme il aimait toujours sa sœur. Surtout depuis qu’il avait reçu cette lettre bizarre. Elle occupait toutes les pensées du septième année. Il avait presque tout de suite compris ce qu’elle voulait dire. C’était Alienor qui l’a lui avait donnée. Ça voulait dire que son cousin lui parlait encore, c’était un bon début. Peut-être qu’il lui reparlerait à lui aussi. Fred n’était pas sûr de pouvoir entièrement lui pardonner mais il savait qu’il y arriverait au fur et à mesure du temps. Ils avaient toujours été proches et si James avait de bonnes explications, il pourrait faire renaitre leur lien si fort.

Mais il avait d’autres occupations que son cousin. Il avait des cours, des cours à apprendre. Beaucoup de choses à faire, énormément même. Il était fortement occupé entre ses blagues, les petites actions qu’il faisait quand même de temps en temps contre les obscurs même si il n’avait normalement pas le droit. C’était donc des blagues comme il les appelait. Il n’y avait plus d’attaques, c’était pour des farces qu’il les faisait passer. Lily semblait fermer les yeux sur ça. En même temps, elle n’avait aucun commentaire à lui faire s’il ne les signait pas au nom des résistants. Il faisait donc des blagues, travaillait un peu, passait du temps, beaucoup de temps avec ses amis. Il savait que dans quelques mois, il ne les verrait plus aussi facilement qu’il ne les voyait en ce moment. Et puis surtout, il passait du temps avec ses cousins. Parce qu’il savait qu’ils croiseraient souvent les personnes qui étaient dans sa classe. Ils quitteraient tous ou tout du moins la plupart, Poudlard en même temps que lui alors que ses cousins étaient tous plus jeunes. Il ne pourrait pas les revoir avant un bout de temps. Il était donc souvent en compagnie de Lucy et de Louis les deux autres Poufsouffles de sa famille et aussi avec Louise Londubat qui était aussi comme une famille pour lui. Il avait envie et besoin de passer du temps avec eux. Quelques mois plus tard, il ne pourrait plus les voir, il le savait. Il n’avait pas été un ange, il savait donc très bien qu’il ne pourrait qu’espérer rentrer dans le château. Tous ceux qui étaient plus jeune que lui, il ne pourrait donc pas les voir à moins qu’il arrive à s’y introduire ou qu’ils les croisent à Pré-au-Lard s’ils avaient le droit de sortir. Pour Albus, c’était déjà presque fichu. Il était si souvent puni. Mais il se disait qu’il arriverait peut-être à y croisait Louis ou Lucy ou même Lily qui étaient beaucoup plus calme. Lily, il ne s’entendait pas hyper bien avec elle. Leurs opinions divergeaient fortement au niveau de la résistance et il lui en voulait toujours d’être la chef des résistants. Il était jaloux. C’était en même temps un peu normal, il avait tout donné pour la résistance. Mais il n’était plus très étonné du choix de James, c’était dans la logique des choses après ce qu’il lui avait dit et avait pu lui faire. D’ailleurs il se demandait comment il avait pu croire que son cousin le désignerait pour lui succéder. Mais quand il y réfléchissait, il se disait qu’il avait espéré que James ne se mêle plus de rien une fois sorti de Poudlard, qu’il serait choisi par les autres au cours d’un vote ou même sans vote. Désigner d’office. Ça l’avait fait rêver pendant des années, surtout la dernière. Avant il savait que James passait avant.

Il fit un sourire à Juyne qui se tenait à coté de lui en cours de métamorphoses. Il aimait bien cette matière. C’était l’une des rares qu’il affectionnait vraiment avec celui de sortilèges. Peut-être parce que c’était vraiment vivant. Evidemment, il aimait bien le cours de potions, mais c’était pour une raison complètement différente. Il aimait jouer au petit chimiste, tenter de faire des explosions, de créer des nouvelles formules. Cette passion lui venait de son père. Lui aussi avait crée toutes sortes de choses avec son frère jumeau. Les farces et attrapes, c’était la deuxième partie la plus importante de la vie de Fred. Ca représentait tout pour lui. Qui passait avant, il y avait sa famille, Alienor et la résistance. Et au même niveau se trouvait le quidditch. Tout ça descendait des réflexions qu’il s’était fait pour savoir ce qu’il voulait faire l’année suivante. A présent, il savait mais il subsistait des craintes. Donc il continuait d’y penser et ainsi de suite. C’était dur de faire son choix pour une vie entière. Et si ce n’était pas le bon ? C’était cette question que le redoublant se posait en continu. Dans quelques, ça en serait fini du dortoir collectif, des amis que l’on voyait tout le temps. Dans quelques mois, il serait seul face à ses problèmes, seul sans amis parce qu’il était selon sa petite amie, dur de les voir, seul sans sa famille restée au château. Ca allait être dur.

Mais revenons au cours. Fred était assit à coté de Juyne et pour une fois, il était assez calme. Il écoutait avec attention ce que pouvait dire leur professeur. C’était important de maitriser l’art de la métamorphose, surtout pour lui. Il allait être contre le Lord et il aurait peut-être un jour besoin de disparaitre de la surface du globe comme son cousin le faisait. C’était donc très important pour lui. Cette matière allait peut-être lui sauvait la vie un jour ou l’autre ou lui permettre de ne pas se retrouver à Askaban. « Juyne, tu viens faire un tour avec nous ? » Nous c’était toute la bande de potes qu’il formait avec des gens du quidditch, de sa classe, de sa famille. C’était ce qui avaient énormément d’importance pour le septième année. « Nan, je vais faire un tour avec Némo. On se retrouve plus tard. » Némo, Némo, Némo. Ça on le saurait que c’était son meilleur ami. Elle passait beaucoup, voir énormément de temps avec lui. Il était sympa mais sans plus. En fait, c’était surtout que Fred ne le connaissait pas vraiment. Ils n’avaient jamais discuté ensemble. Mais ils devraient bien s’entendre, ils s’entendaient tous les deux très bien avec Juyne. Pas toujours en potions, mais le reste du temps, Fred délirait bien en compagnie de la poufsouffle. Fred partit donc en compagnie de quelques septième année. Ils allaient bien s’amuser une nouvelle fois, mais il ne fallait pas qu’il oublie qu’un jour, ils allaient devoir travailler. Le Weasley ne le faisait jamais, mais les ASPIC approchaient et il n’avait aucune envie de repasser encore une année à Poudlard. Ce serait un vrai cauchemar. Alors il préférait travailler même si ça allait peut-être être l’une des premières fois qu’il le faisait vraiment et qu’il détestait ça, que de devoir rester un an de plus dans le château. Surtout que se retrouver avec des gens agés de deux ans de moins que lui, ça lui ferait quand même un peu un coup à son égo. Redoubler une fois, ça ne faisait rien. Les non bosseurs, vous avez pour idole. Deux fois, on passait d’idole et modèle à débile qui n’était pas capable d’avoir son année au bout de deux ans. Il entendait déjà les remarques qui seraient dites. ‘Tu vois celui-là, il a déjà redoublé deux fois et il est toujours en septième année.’ Ou bien ‘Regarde le lui, le rouquin, c’est la troisième fois qu’il fait une septième année, je ne sais même pas comment on peut être aussi nul. C’est pourtant pas dur.’ De tout ça, Fred n’en voulait pas. C’était pour cette raison qu’il allait un petit peu travailler la théorie et qu’il aurait son année.

Ils discutèrent, rigolèrent, s’amusèrent et puis chacun retourna dans son petit coin, seul. Fred se dirigeait vers la salle commune des noirs et jaunes lorsqu’il vit un sixième année chez les bleus et bronzes qui passait. Ce serdaigle, Fred le connaissait bien. C’était Lew. Lew, il passait son temps avec les résistants bien qu’il soit impartial. Il faisait surtout ça parce qu’il était le meilleur ami de Louis. Le sixième année était le meilleur ami du cousin de Fred et aussi très proche de Lily Potter. Ils passaient énormément de temps à trois. Le fils de Georges le connaissait bien. Il faisait également parti de ses amis. Il le connaissait par l’intermédiaire de Louis. Ils avaient dû commencer par se retrouver une fois au même endroit au même moment et puis au fur et à mesure du temps, ils s’étaient croisés au cours de discussions lorsque l’un ou l’autre était déjà en compagnie de fils de Bill et Fleur et que l’autre arrivait pour dire quelque chose à son cousin ou son ami. Et donc, au fil du temps, ils étaient devenus proches. Ils n’étaient pas les meilleurs amis du monde mais ils se connaissaient quand même assez bien. Bien sûr, Fred ne pouvait pas raconter grand-chose de la vie du serdaigle mais il l’avait observé et il en était arrivé à la conclusion qu’il y avait un truc d’étrange chez Lew. Il n’arrivait pas vraiment à dire quoi, mais il se passait quelque chose.

Fred suivit le jeune homme sur quelques mètres. L’observant attentivement. Il avait une petite idée sur la chose étrange qu’il pouvait avoir mais il ne savait pas comment l’aborder. Il ne voulait pas paraitre intrusif, après tout, le problème ne concernait que Lew. En fait, pour Fred, le plus gros problème c’était qu’il ne savait pas si Lew savait ce qu’il allait lui dire ou s’il l’ignorait complètement. Mais bon, il fallait bien que quelqu’un lui en parle. Sinon, ça gâcherait l’amitié entre Louis et le jeune homme. Fred se demandait aussi si Lily avait remarqué. Il aurait peut-être dû lui en parler avant. Tant pis, maintenant qu’il était lancé, il continuait. Il n’était tout de même pas très à l’aise. Et si ce qu’il pensait été totalement faux, qu’il s’était planté sur toute la ligne, comment allait réagir le serdaigle. Fred se donna du courage en se disant que ça le ferait certainement rire si ce que Fred pensait était complètement faux.

« Salut Lew ! Alors, comment tu vas ? » Fred était arrivé au niveau du bleu et bronze. Il lui fit un grand sourire. « Ca te dit pas qu’on discute un peu. Il y a une chose dont je voudrais te parler. » Puis sans attendre l’avis du jeune homme, il ouvrit la porte qui se tenait le plus proche de lui, l’invitant à l’y suivre. Une fois qu’ils furent tous les deux dans la pièce qui était en faite une ancienne salle de classe, Fred s’appuya sur le rebord d’une table poussièreuse en face du sixième année. Ce n’était pas évident. Des questions ne cessaient de passer dans sa tête comme lorsqu’il pensait à son orientation. Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que c’est à moi de lui en parler ? Est-ce que je ne suis pas en train de complètement me planter ? Perdu au milieu de ses questions, il ne pensait même plus au jeune homme se tenant dans la même pièce que lui qui devait certainement attendre qu’il prenne la parole. Fred ne le regardait même plus, les yeux perdus dans le vague, songeant à l’erreur qu’il était peut-être en train de commettre