It was a time when life was easy, in a place he thought would never change. Sometimes the party has to end before real life begins, the friends you make forever, the love you can never forget…

Depuis quelques semaines Blake était de bonne humeur. C'était son humeur plus ou moins habituelle, mais c'était plus marqué encore en ce milieu de moi d'avril. Après un temps de mauvaise humeur presque constante, ou plutôt de grande angoisse qui l'empêchait d'être elle-même du aux troubles liés à sa relation avec Pete, elle se sentait désormais beaucoup mieux. Beaucoup plus disposée à s'occuper d'autre chose, ou d'autres personnes. Plus tôt dans la semaine elle avait d'ailleurs trouvé à l'orée de la forêt interdite un petit boursouflet d'une magnifique couleur marron et or. Elle n'avait pu résister à son envie de l'adopter, sans toutefois lui avoir encore donné de nom. La raison ne lui venait que ce matin-là à son réveil. Après une semaine à s'en occuper, bien qu'ayant développé une certaine affection pour l'animal elle se rendait compte que ce n'était pas pour elle qu'elle l'avait récupéré. Elle ne savait pas encore pour qui exactement, mais elle avait conscience qu'elle devait l'offrir à quelqu'un. Ayant commandé une cage spéciale boursouflet dans un magasine, qu'elle avait reçu la veille elle place délicatement le boursouf miniature sur son perchoir tandis qu'il gazouillait. Elle esquissa un sourire, il lui rappelait quelqu'un, mais elle avait du mal à définir qui. Après ses premiers cours et son repas elle avait quelques heures de libres aussi elle était remontée pour récupérer le boursouflet et chercher son futur propriétaire. Ne sachant pas combien de temps cela lui prendrait en plus de la cage dorée elle garda son sac à dos, elle n'aurait pas forcément le temps de repasser à son dortoir pour le prendre.

Elle laissa son instinct guider ses pas, elle finirait certainement par croiser la personne que son inconscient cherchait à voir. Sur son chemin vers on-ne-savait-pas-quoi elle en vit des personnes, mais aucune d'entre elles ne lui donna envie de s'arrêter d'avoir une conversation au terme de laquelle le boursouflet serait leur. Non ni des amis de l'équipe de Quidditch ni d'autres camarades qu'elle voyait souvent. Elle les aimait bien et elle aurait sûrement pu leur faire des cadeaux, mais celui-ci était spécial et devait revenir à quelqu'un de tout aussi spécial. Elle n'avait jamais vu de boursouflet d'une couleur aussi particulière - elle n'avait c'était vrai pas vu beaucoup de boursouflet tout court - et c'était pour ça qu'il fallait qu'elle l'offre à quelqu'un digne du présent. C'est vers les plus grandes hauteurs du château qu'elle allait et bientôt elle poussait la porte de la volière toujours insatisfaite. C'était étrange que ce là qu'elle ai décidé de se rendre. À son entrée certains volatiles émirent quelques cris et par habitude, elle attendit quelques instants près de la porte avant de s'avancer en son centre. L'entrée d'élèves dans la volière pouvait parfois en exciter certains qui se mettaient à voleter en cercle et gare à ceux qui se trouveraient juste en dessous...Elle repéra sa chouette personnelle, Anis qui, à moins qu'elle ne soit en train de rêver, semblait fixer ses grands yeux noirs sur la cage que tenait la jeune fille. Tous les animaux étaient-ils jaloux ou était-ce un privilège réservé à sa chouette? Telle maîtresse, telle bête. Quoique Blake n'était en réalité jalouse qu'avec peu de personne. En tête de liste on trouvait forcément son petit-ami.

La Gryffondor resta plantée là. Elle pouvait désormais bien voir qu'il n'y avait strictement personne dans la volière. Pourquoi Diable était-elle venue? Non en fait, pourquoi avait-elle pensé que ses instincts seraient véridiques? Ca lui apprendrait à ne pas raisonner. Elle laissa échapper un soupir agacé envers elle-même. Elle plongea sa main libre dans sa poche de robe de sorcier, cherchant un morceau de sucre qu'elle finit par trouver et qu'elle tendit affectueusement à Anis qui le happa sans hésitation, écrasant ensuite sa tête contre la main de Blake pour qu'elle la caresse. La brunette s'exécuta, mais se rappelant qu'elle avait une mission à accomplir elle laissa retomber sa main contre son flanc. « Je reviendrai. » promit-elle avant de se retourner pour finalement sortir. Toutefois avant qu'elle n'ai pu faire un pas ses yeux tombèrent sur le jeune homme se tenant dans l'entrée. Elle se figea dans son mouvement, tandis que lui non plus n'avait pas l'air très réactif. Depuis quand était-il là? Non en fait ça n'importait pas. Elle était contente de le voir, très contente même. Et alors que ses doigts resserrèrent leur emprise sur l'anse de la cage, elle sentit qu'elle avait finalement trouvé celui que le boursouflet allait désormais devoir reconnaître comme son maître. Elle crut même entendre l'animal pousser un cri aiguë de contentement, lui prouvant s'il elle doutait que c'était la personne qu'il fallait. Après quelques secondes de silence, Blake ne tenant plus explosa. « SIDNEY! » Sans hésiter elle courut pour le prendre dans ses bras. C'était loin d'être un geste intelligent, d'ailleurs si elle avait réfléchit elle se serait sûrement retenue. Elle adorait le jeune homme qui pendant un moment avait était son pilier, l'un des seuls en la présence duquel elle était réellement elle-même. Leur complicité n'avait presque pas de limite, si Blake s'était posée plus de questions elle en serait probablement venue à la conclusion que quelque chose aurait forcément finit par se passer entre eux si ça avait continué ainsi. Mais à l'époque elle était triste sans savoir pourquoi, depuis que Pete s'était trouvé sa première petite-amie qui de toute évidence n'était pas elle. Sidney avait alors était sans qu'elle ne le sache, son réconfort. Il était adorable et elle se sentait parfaitement bien avec lui. Elle n'avait jamais eu l'intention de le laisser tomber par la suite. Son affection pour le Gryffondor d'un an son aîné était réelle et ce n'était pas le genre de la jeune fille de lâcher ses amis aussi facilement. L'éloignement n'était pas vraiment son fait. C'était plutôt celui de Sid qui pour une raison qu'elle ignorait était devenu plus distant. En y réfléchissant elle jugea que la rumeur qui courait sur lui était peut-être à compter parmi les responsable. Elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela stupide, comme si elle croyait un mot des ragots circulant à Poudlard! Et quand bien même y aurait-elle cru, ça n'aurait probablement pas changé grand chose. Elle aurait très certainement évité de le fréquenter les soirs de pleines lunes mais ça se serait arrêté là. Toutefois, si elle était vraiment honnête, elle devait bien avouer qu'elle savait pourquoi leur relation s'était peu à peu dégradée. Après s'être retrouvés dans la même classe et très peu de temps avant cette stupide rumeur, il lui avait dit des choses. Des choses très mignonnes, qu'elle aurait adoré pouvoir retourner, parce que ça aurait alors été tellement plus simple, mais des choses qu'elle n'avait tout simplement pas pu penser. À ce moment-là elle commençait tout juste à se rendre compte que son cœur était prit et malheureusement pas par Sidney. Elle s'en était voulu, n'imaginant qu'à moitié toutefois le mal qu'elle causait. Et s'en fut finit de l'amitié Sidney-Blake, c'était là que les ragots avaient fait leurs effets, aliénant ainsi Sid de presque tout le monde. Et évidemment Blake était très gênée de cette situation hésitant toujours à revenir vers lui. Ce jour-là comme si de rien était, comme si elle effaçait plus de deux ans de vie, elle se retrouvait dans ses bras. Se reprenant finalement, elle s'en détacha. Que devait-on dire dans de telles circonstances? Est-ce qu'elle devait s'excuser? Ca semblait ridicule. Presque timidement, elle attrapa la cage des deux mains et la levant à hauteur de son buste la tendit sans dire un mot à son ancien ami. Elle souriait, mais intérieurement elle craignait sa réaction. S'il n'aimait pas l'animal, ou s'il ne voulait pas de lui parce que ça venait d'elle, elle ne saurait quoi répondre. Pourtant comme elle avait été à un moment donné convaincu qu'elle trouverait ce qu'elle voulait à la volière, elle savait qu'il accepterait. Et puis avant qu'il ne puisse s'exprimer et probablement poser des questions sur ce don, elle murmura de manière toutefois audible. « Tu m'as manqué. »