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 Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv]

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MessageSujet: Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv]   Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv] EmptyDim 29 Juil - 21:42

A deux heures et quart, elle fut tirée de son sommeil par une horrible sensation de noyade. Wallis se débattais dans les draps et les couvertures dont son rêve avait fait une lourde masse d’algues, pour essayer de remonter à la surface. Mais quelque chose la tenait par la cheville et l’entrainait dans les profondeurs du lac. Comme souvent avec les mauvais rêves, elle se réveilla en sursaut avant de savoir qui l’avait attrapée. Elle resta un moment désorientée, ruisselante de sueur et le cœur tambourinant dans sa poitrine. Puis elle se redressa péniblement.

Un visage livide la fixait de ses grands yeux caves depuis la fenêtre et Wallis se rendit compte trop tard que ce n’était que son propre reflet sur la vitre. Elle arriva à peine à la salle de bains avant de vomir. Puis, elle resta prostrée pendant une demie- heure sur le carrelage, les mains encerclées autours de son ventre, la bile lui brulant la gorge, accusant Voldemort et ses sbires de son état. La rouge et or se força à retourner se coucher, tellement grelottante que ses dents faisaient des castagnettes, et se rendormis quelques heures.

A l’aube, soit quatre petites heures plus tard, elle se réveilla allongée sur l’édredon, Léo dans la main. Léo était un petit ours en peluche blanc et beige, en tissu à bouclettes très doux, avec une bouille absolument craquante, souvenir de sa première escapade à Londres avec ses tantes. Parfois, elle se trouvait trop âgée pour conserver une relique aussi enfantine mais quand la nuit et ses angoisses l’enveloppaient , rien ne pouvait lui apporter autant de réconfort que ce petit bout d’ours . Wallis le fourra sous son oreiller, releva un peu la tête pour aviser l’heure sur son réveil et gémis. Elle n’aimait pas être réveillée aussi tôt, surtout après une nuit agitée comme celle qu’elle venait de passer. Incapable de se rendormir cependant, elle se leva en baillant et entama son rituel matinal.

Wallis pris une douche brûlante, jeta un œil par la fenêtre et , tout en séchant ses longgs cheveux bruns et rebelles , sortit une tenue de son armoire. S’étant brossé les dents, elle enfila un jeans, un pull fin bleu ciel au col en V et un foulard triangle blanc à pois bleu marine. Renonçant à discipliner ses cheveux, elle les arranga en deux macarons bas sur la nuque, ce qui avait au moins le mérite d’éviter qu’ils ne s’électrisent à la moindre peccadilles. Cette routine familière ne lui fut cependant d’aucun réconfort ce jour là.

Quand elle se regarda dans le miroir, Wallis y vit le visage de sa mère. La jeune fille ne se rappelait plus quand elle avait commencé à lui ressembler autant et personne ne l’avait jamais relevé avant son dernier Thanksgiving à la maison. Depuis lors, c’était le premier commentaire que lui faisait ceux qui avaient connu Diana Whitlock. Si ce n’est que sa mère avait toujours eu de magnifiques cheveux chocolat au lait et que sa fille se retrouvait avec une crinière rousse indomptable. Ce petit coup d’œil lui fit relever sa pâleur due au manque de sommeil et ses taches de rousseurs, d’ordinaire discrètes, n’en n’étaient que plus visibles. Elle tira la langue à son alter égo puis se rendit d’un pas fourbu jusque dans la grande salle.

S’installant en bout de table, car trop fatiguée pour se polluer la tête avec les jacasseries de ses amies et les derniers ragots, Wallis se servit quatre pancakes qu’elle agrémenta de cannelle, de cassonade et de sirop d'érable. Elle avala en suite un grand verre de jus de pamplemousse, échangea quelques mots avec des filles de sa maison puis prétexta un mal de tête pour s’éclipser. En réalité, elle préférait allé flâner sous les grandes arcades qui encerclaient la cour intérieure. Poudlard était ce matin là à l’image qu’elle se faisait de sa prestance passée. Un lieu calme, serein, immuable. L’air s’emplissait d’embruns de café, propre au petit déjeuner, se mêlant à la mélisse des fleurs grimpant le long des piliers, les pavés sentaient la pluie et les rayons du soleil réchauffaient doucement l'atmosphère en filtrant à travers les légères chapes de brume, encore si courante en ce début de printemps. S’accoudant à une rambarde, la jeune gryffon regardait le château s’éveiller, si sereine dans ses incertitudes.

Elle repensa quelques instants à Alister, se demandant quelle tête il pouvait bien avoir au réveil, lui qui était toujours aussi impeccable. Alister était grand, largement plus du mètre soixante dix, pour autant qu’elle avait pu en juger , épaule larges, bassin menu, cuisses musclées et nerveuses. Ses mains étaient étrangement longues et agiles, signe d’une délicatesse physique qui vous faisait vous demander comment elles pouvaient appartenir à un jeune homme de cette carrure. Souvent, Wallis trouvait que les gens de grande taille ne savaient pas s’habiller, qu’ils étaient mal dégrossis et gauche. Mais pas Alister. Lui était toujours tiré à quatre épingles dans ses tenues Chevignon. Enfin, ce n’était sans doute pas le plus troublant chez lui. Le mélange de puissance, d’agileté et d'intelligence qu’il exhalait,en parfaite contradiction avec sa voix grave et posée, lui faisait bien plus battre le cœur que sa prétendue perfection physique. Et qu’est ce qu’elle appréciée son curieux accent anglais mêlé d’une douceur très méditerranéenne.

Elle poussa un soupir et se massa les tempes avant de jeter un coup d’œil au carillon de la grosse horloge. Il était temps de se rendre en salle de duel. Wallis ne supportait pas le manque de ponctualité et encore moins à un rendez-vous qui avait été fixé pour ses bénéfices personnels. En effet, le professeur de sortilèges l’avait convoqué il y a un peu moins d’une semaine pour lui annoncer que dans le cas, qu’il espérait peu probable, où elle ne se remettait pas rapidement sur les rails et qu’elle continuerait, à son grand regret, de s’obstiner dans cette voix totalement « inconcevable et puérile », il n’aurait pas d’autres choix que de la recaler immédiatement à ses examens de fin d’année. Il avait donc exigé qu’elle se remette à niveau, lui donnant une liste de sortilèges qu’elle devait être capable d’accomplir correctement avant la fin du mois, sans autre forme de procès. Wallis était passé en quelques jours par toutes les étapes du deuil : le choc, le déni, la colère,l’abattement, la résignation puis l’acceptation fataliste. Elle en était maintenant à la résilience et ceci grâce à Liv.

Liv était sa copine de shopping, une accro à la mode et aux accessoires girly, et elles partageaient ce que les garçons appellent des « activités typiquement féminines » : feuilletage de catalogue de mode en mangeant des cookies, pose de vernis, essais de maquillage et de coiffure - c’était d’ailleurs Liv qui lui avait teint les cheveux de cette magnifique couleur chocolat , à son grand plaisir- virées dans les magasins et même ateliers coutures pour customiser leurs derniers achats. Wallis l’appréciait énormément et elles rigolaient beaucoup. Quand la préfète s’était vu essuyer un refus pour cause de révision, elle s’était sûrement demandé si la jaune et or s’était cogné la tête mais après avoir écouter les explications de son amie, Liv s’était naturellement proposé de l’aider. Depuis, deux fois par semaine, elles se rendaient en salle de duel pour que Liv lui enseigne les bases. Ce n’était pas sans mal, surtout que Wallis rechignait énormément à se servir de sa baguette. Cette aversion pour la magie en devenait presque viscérale mais la jeune fille ne voulait pas causer une peine de plus à ses tantes , qui en avaient déjà assez vu dans leur courte existence.

Arrivée dans la dîtes salle, Wallis s’assit sur un rebord de fenêtre et attendit que la poufsouffle fasse son apparition, se mettant mentalement en condition pour affronter la leçon qui s’annonçait épique.

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MessageSujet: Re: Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv]   Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv] EmptyLun 30 Juil - 8:01

Ça aurait pu être une bonne journée, c’est vrai. Ça aurait du être une bonne journée, comme en temps normal. Le fait est que la matinée ne faisait que commencée et Liv avait déjà, dans l’ordre, oublié de mettre son réveil pour être à l’heure à son rendez-vous du matin, enfilé son pull jaune citron dans le mauvais sens, loupé le petit déjeuner, reçu un coup de griffe de la part de Buck sur la paume de la main - maudit soit ce chat mal luné ! -, bousculé un charmant jeune homme dans les couloirs qui lui avait rendu un regard noir malgré son sourire d’excuses le plus sincère, aidé un deuxième année en train de se faire incendier par un tableau après avoir éternué à cause la poussière un peu trop près de la toile qui le constituait. Donc ce n’était pas une bonne journée, ou pas encore. De plus, il se trouvait qu’elle était presque en retard, et ça, c’était vraiment embêtant. La préfète n’aimait pas ça, d’une part à cause de son éducation, et d’autre part, parce que c’était une amie qui l’attendait. N’empêche qu’elle n’arriverait à rien le ventre vide, surtout avec Wallis, aussi douée en pratique de sortilège qu’un caillou pour la nage indienne. C’était bien connu, il fallait avoir petit déjeuner pour accomplir quelque chose de bien et de réussi, et là, ça relevait limite du défi, avec la Gryffonne. Parce qu’elle était douée en théorie, la bougre, mais elle coulait en pratique, et comme Liv savait nager et garder la tête hors de l’eau pour la pratique de Sortilèges, elle s’était proposé pour lui donner un coup de main et lui lancer une bouée de sauvetage. C’était beaucoup de références au milieu maritime, et c’était louche. Et puis c’était surtout la preuve qu’une lourde tâche attendait la jeune femme, et qu’elle n’arriverait à rien sans avoir mangé, et c’est pourquoi elle se permit quand même un détour par les cuisines. C’est bien les cuisines, c’est gai, il y a toujours de la vie là-bas, et les elfes sont gentils. Enfin, ils sont gentils avec elle, parce qu’elle est gentille avec eux. Logique quoi.

Après avoir fait le coup des grands yeux de biche, la petite lèvre tremblotante, et avoir dit que ça n’arriverait plus, ou presque, Liv repartait avec un petit pain au lait beurré avec un trait de confiture de mûres - une merveille, au passage - et une pomme, ainsi qu’un jus de citrouille dans un espèce de gobelet en plastique avec un capuchon bizarre, histoire qu’elle n’en mette pas partout, si elle venait à trébucher, pour une raison x ou y. Et donc, c’est en finissant sa dernière bouchée de petit pain que Liv fit une entrée pour le moins mémorable, puisqu’elle s’étouffa de la façon de la moins glamour qui soit, à cause de la tenue de son amie. Après s‘être remise de sa quinte de toux, qui avait pour but de faire passer cette maudite bouchée de pain dans le bon tuyaux, Liv lâcha un : « Oh mon dieu ! J’aime trop ce pull ! » tout à fait sincère. Bon, elle le disait à Wallis à peu près toutes les fois où cette dernière le portait, et la Gryffonne l’avait acheté sur son conseil, mais bon, la préfète ne pouvait pas s’en empêcher, c’était vraiment plus fort qu’elle. Liv lui adressa un grand sourire qui se transforma en grimace quand elle se rendit compte qu’elle était légèrement en retard. S’excusant platement auprès de son amie, elle lui énuméra toutes les raisons pour lesquelles elle était à la bourre, se rendant compte par la même occasion que Sarah commençait à déteindre sur elle, et c’était plutôt comique. Ou tragique, ça dépendait du point de vue. Tragique parce que, bien évidemment, il ne pouvait n’y avoir qu’une seule et unique Sarah, naïve, maladroite, et pas chanceuse pour un gallion. Et comique parce qu’un espèce de clone de Sarah, ce serait vraiment trop mignon, et les deux ensemble ce serait un poème et … Non rien en fait, parce que ça ne devait pas arriver, Sarah devait rester la seule, l’unique survivante de son espèce de petite fille trop choupinette. Voilà. Un point c’est tout.

« Donc, aujourd’hui, et comme toutes les fois précédentes… Nous allons tenter, par tous les moyens possibles et imaginables, de te faire rentrer la pratique dans la peau, si possible pour longtemps, sinon, juste pour un temps, ça sera pas mal aussi. Tu as ta liste ? Qu’on regarde combien j’en ai rayé depuis le début parce que tu les sais, maintenant ? Jetant un regard confiant à la liste, elle ravala bien vite sa confiance et poussa un soupir désabusé. Aucun des quinze sorts n’était barré, et il ne leur restait pas beaucoup de temps. Une lueur farouche s’alluma dans les yeux de Liv. OK. Visiblement, il y a quelque chose qui coince et qui passe pas. Hors de question qu’on quitte cette salle de classe sans que tu saches me faire un de ces sortilèges, par le caleçon de Merlin ! Allez, hop hop hop, au boulot ! Choisis un sort, et prends ta baguette. Wallis Lauren Whitlock, vous allez apprendre ces sortilèges, et vous allez épatez votre professeur, quoiqu’il nous en coûte, je vous l’assure ! »

Prenant elle-même sa baguette, Liv attendit patiemment que Wallis se décide. Elle avait l’embarras du choix, il n’y avait pas à dire. La préfète maitrisait certains sortilèges mieux que d’autres, comme tout un chacun, mais elle savait tous les réaliser, enfin, tous ceux de cette liste. Se plaçant près de la jeune fille, elle se pencha par-dessus son épaule et lui glissa à l’oreille : « Je suis sûre qu’on va y arriver, j’ai confiance en toi. Tu es une très bonne élève Wallis, tu vas y arriver et lui rabattre son caquet, à ce prof, tu vas voir ! On va faire de toi une élève aussi douée en pratique qu’en théorie et tu vas l’en boucher un coin ! » Elle lui tapota l’épaule pour appuyer ses dires et lança gaiement : « Tu as choisi, ça y est ? Qu’on se mette au travail pour pouvoir sortir avant le déjeuner ! J'aime le déjeuner. C'est sympa, il y atout plein de bonnes choses à manger, même si parfois elles font pas trop envie parce qu'elles ont une drôles de têtes, mais faut pas avoir d’aprioris, parce que les elfes ne font pas de la mauvaise cuisine, ils ne servent que des choses super bonnes. » Elle aimait aussi raconter sa vie, mais ça c'était une autre affaire. Se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, la Poufsouffle éclata de rire et adressa à son amie un clin d’œil. Liv était optimiste. Cette fois, elle allait y arriver, elle allait apprendre à Wallis à se servir de sa baguette !


Dernière édition par Liv Lindgren le Mer 8 Aoû - 2:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv]   Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv] EmptyJeu 2 Aoû - 9:10

Les nuages ne semblaient pas vouloir se dissiper dans cette matinée qui resterait sûrement grise. Nettement plus adapté à un temps d’automne que pour un début de printemps. Il commença à bruiner, mouchetant les vitraux de la salle de duel de milliers de perles d’eau. Malgré l’air doux, Wallis n’avait qu’une envie, enfiler pull sur pull et retourner se coucher. Un petit courant d’air la fit frissonner et elle posa la tête contre la vitre froide, fatiguée.

La jaune et or plissait les yeux, se protègent avec la main de la lumière des lampadaires. Jérémy se tenait au bord du toit de l’une des immenses tours du château et baissait la tête vers elle, quelques mètres plus bas, le regard affolé. Du sang coulait d’une plaie sur son front. Jérémy l’essuya avec sa manche, étalant le liquide rouge sur sa peau blanche.

Cours, Wallis ! Cours et ne te retourne pas !


Mais Wallis n’allait certainement pas tourner le dos à sa seule famille. Elle concentra son esprit sur son corps et dès lors se souleva, se projetant au plus haut le plus rapidement possible. Posant le pied sur le toit de l’immeuble, elle prit son ami par la main pour l’éloigner du rebord. Jérémy hochait la tête et l’implorait entre ses pleurs :

Va-t’en ! Tu n’as aucune idée de ce dont ils sont capable !


La jeune fille tourna la tête vers l’autre bout du toit, où l’on distinguait une ombre mystérieuse, puis pressa l’épaule du jeune homme, en signe de réconfort.

Mais ce n’est pas ton combat, c’est le mien.


Quand soudain , un coup venu du côté fracassa Wallis sur le sol. Son genou cogna l’ardoise et se brisa avec violence. Wallis leva les yeux vers son ami pétrifié. Elle scruta à nouveau l’homme de l’ombre, ma sa vision se troubla et tout devient rouge, rouge sang. Elle haleta puis soudain, ce fut le noir total.

Une porte claqua dans le château. Le front couvert de sueur, Wallis ouvrit de grands yeux. Essayant d’assembler ses pensées, elle se hissa hors du rebord de fenêtre mais avant qu’elle ne puisse faire un pas, une boule de fourrure caramel surgit du fond de la salle avec un cri déchirant et s’immobilisa a quelques pas de la jeune fille pour se transformer en un chat touffu qui fit le gros dos en crachotant.

Ravie de te voir aussi, Buck.


Le petit chéri de Liv me détestait et c’était réciproque. Sur ces entre-faits, sa propriétaire entra dans la salle comme une furie. Avant de s’éttouffer et de partir dans une quinte de toux digne d’une vieille bouilloire. Wallis lui lança un regard inquiet quand ses joues se colorièrent d’une teinte rose soutenue puis se rassènéra quand son amie lui dit pour la millième fois qu’elle aimait son vieux pull tout doux. Buck s’étira et s’avança vers sa maîtresse , s’enroulant autours de ses chevilles. Comme s’il voulait la faire changer d’avis sur son espèce, il frotta sa tête sur son mollet en ronronnant bruyamment.

Je n’en crois pas mes yeux, s’exclama Wallis devant l' ahurissant étalage d’affection de Buck, connu par delà les mers pour son caractère lunatique. C’est vraiment le chat le plus perverse du monde.

Buck la regarda en se hérissant puis reprit ses démonstrations de tendresse. La préfète ne faisait cependant aucun cas de son chat. Elle sortit la liste des sorts que la gryfonne était censée apprendre, n’ayant apparemment pas remarqué le trouble de sa jeune élève. Wallis en fut plutôt soulagée. Ses cauchemars la rendait malade, mais ce n’était que des rêves, et les rêves ne sont que produits immatériels de l’inconscient. Jamais des choses aussi horribles se produiraient.

Donc, aujourd’hui, et comme toutes les fois précédentes… Nous allons tenter, par tous les moyens possibles et imaginables, de te faire rentrer la pratique dans la peau, si possible pour longtemps, sinon, juste pour un temps, ça sera pas mal aussi. Tu as ta liste ? Qu’on regarde combien j’en ai rayé depuis le début parce que tu les sais, maintenant ?

Wallis entendit Liv soupirer, et se sentit mal à l’aise. Elle n’aimait pas décevoir les personnes qu’elle appréciait mais pratiquer la magie était au dessus de ses forces.

OK. Visiblement, il y a quelque chose qui coince et qui passe pas. Hors de question qu’on quitte cette salle de classe sans que tu saches me faire un de ces sortilèges, par le caleçon de Merlin ! Allez, hop hop hop, au boulot ! Choisis un sort, et prends ta baguette. Wallis Lauren Whitlock, vous allez apprendre ces sortilèges, et vous allez épatez votre professeur, quoiqu’il nous en coûte, je vous l’assure !

Elle n’en n’était pas si sûre. Prenant la feuille du bout des doigts, elle y jeta un coup d’œil résigné. Elle ne voulait pas savoir ce qu’il y avait en elle, quel potentiel magique. Sans doute était -elle puissante, avec des parents comme les siens, mais Wallis ne voulais pas de ses dons. Par peur ? Par désir ? Le désir la pousse en avant quand la peur la freine… La jeune fille attrapa sa baguette et la serra instinctivement entre ses doigts, comme si sa magie pouvait lui être dérobée avant qu’elle n’en comprenne toutes les possibilités.Liv lui glissa un encouragement au creux de l’oreille :

Je suis sûre qu’on va y arriver, j’ai confiance en toi. Tu es une très bonne élève Wallis, tu vas y arriver et lui rabattre son caquet, à ce prof, tu vas voir ! On va faire de toi une élève aussi douée en pratique qu’en théorie et tu vas l’en boucher un coin.


Liv s’éloigna gaiment et dit de sa petite voix joyeuse :

Tu as choisi, ça y est ? Qu’on se mette au travail pour pouvoir sortir avant le déjeuner ! J'aime le déjeuner. C'est sympa, il y atout plein de bonnes choses à manger, même si parfois elles font pas trop envie parce qu'elles ont une drôles de têtes, mais faut pas avoir d’aprioris, parce que les elfes ne font pas de la mauvaise cuisine, ils ne servent que des choses super bonnes.


Mais Wallis restait pétrifié. Elle commença à trembler, feuille en main et elle sentit la sueur froide couler le long de son dos. Elle était livide et à deux doigts de fondre en larmes. Puis lâchant la feuille et la baguette, sous le regard stupéfait de son amie, elle se réfugia la tête entre les mains contre le mur du fond en disant d’une voix remplie de détresse :

Liv, je ne vais jamais y arriver. J’ai beau faire tout ce que je peux, rien ne peut me mettre hors de portée de ctte magie qui me terrifie tellement. Ni la science, ni la volonté, ni la concentration. Elle me retrouve toujours. Je ne peux pas me cacher d’elle.

La voyant au bord de la crise de nerf, Liv s’assit à côté d’elle et l’attira dans ses bras. Wallis ne se sentit pas réchauffée, mais au moins, elle était en sécurité. Wallis posa la tête contre son épaule et ferma les yeux. Elle se concentra sur les battements de son cœur , sur le sang qui courait dans ses veines, sur l’air qui pénétrait et quittait ses poumons. Elle était déjà plus calme. Sa respiration se fit profonde et régulière. Wallis essuya ses yeux d’un revers de la main puis tendit le bras pour attraper la liste et sa baguette. En reniflant un peu, elle avança d’une toute petite voix enrouée et gênée :

On pourrait peut être commencer par l’accio ?

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MessageSujet: Re: Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv]   Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv] EmptyMer 29 Aoû - 4:10

Wallis n’avait absolument pas l’air dans son assiette, et ce n’était pas la première fois que Liv la surprenait toute tremblotante ou l’air terrifié. Mais par politesse, ou peut-être par peur de ce qu’elle allait soulever, Liv n’avait jamais osé poser la question à son amie, sur ce qui lui faisait si peur, et ce qui l’empêchait de dormir la nuit. Parce que vu sa tête de cadavre, ou de zombie à moitié sur le déclin, la préfète savait pertinemment que quelque chose l’empêchait de s’abandonner totalement et pour longtemps, aux bras de Morphée. Mais cette fois ci encore, elle se tut. Elle ne pourrait jamais s’imaginer combien c’était dur de ne pas pouvoir se reposer, à cause d’une forte angoisse tapie quelque part en soi, et elle ne pourrait donc pas l’aider. Pas réellement. Bien sûr, la jeune fille pourrait lui dire des choses banales, courantes, celles que les gens disent, car ils font semblants de comprendre. Mais elle ne jouerait jamais à cela avec Wallis, elle ne se le permettrait pas. Liv essaya de chasser Buck en le repoussant gentiment du pied, et en lui faisant les gros yeux de la mort qui tue. Elle n’était pas particulièrement rancunière, encore que c’était à démontrer, mais la griffure qu’il lui avait infligé prenait une drôle de couleur et avait un drôle d’aspect, alors elle n’allait tout de même pas lui faire un gros câlin et pleins de bisous, comme à son habitude. Si ? Non ? Bon, ne sachant trop que faire, et vu que son chat était repassé plusieurs fois lorsqu’on avait distribué le trait de caractère têtu, Liv choisit de lui faire un rapide gratouillage entre les oreilles pour être tranquille après et pouvoir s’occuper pleinement de Wallis. Elle non plus n‘avait pas pu faire abstraction de Buck. Il faut dire qu‘il était particulièrement collant, à ce moment précis. « Je n‘en crois pas mes yeux ! C’est vraiment le chat le plus pervers du monde. » « Oh, il n’y a pas qu’avec toi qu’il est aussi vilain. Je sais pas ce qu’il a en ce moment, il est sacrément mal luné, même moi il m’a envoyé balader ce matin. J’ai d’ailleurs une sale griffure sur la main, faudra que je passe à l’infirmerie à l’occasion. Et là, j‘ai l‘impression d‘être la seule chose qui compte pour lui. Mon chat est définitivement trop louche. Je me demande de qui il tient ça … Peut-être de sa mère, c‘était pas un cadeau non plus, il paraît … Et comme on dit, la pomme ne tombe jamais bien loin de l‘arbre … » Elle haussa les épaules et laissa Buckminster de côté, jugeant qu’il avait assez accaparé l’attention des deux jeunes filles. Et tandis qu’elle attendait patiemment que Wallis se décide sur le sortilège qu’elle voulait apprendre à maitriser en premier, Liv vagabondait dans la salle de droite à gauche, jetant parfois un regard à l’extérieur, observant les groupes d’élèves, courageux et un peu fous aussi d’affronter un temps pareil, qui affluaient dans le parc, malgré l’heure matinale. Elle sourit en voyant une demi-douzaine de garçons entourant une seule demoiselle, dans l’espoir d’obtenir un regard, ou mieux encore, un sourire. Les uns après les autres, ils se faisaient remballer, et quittaient le cercle, la mine déconfite, et l’orgueil en miettes. Sourire à leur malheur n’était pas très poli, ou gentil, certes, mais tout de même, elle aimait parfois s’amuser de pareilles choses, encore que s’amuser était un mot trop fort. Liv faillait manquer le tremblement qui agitait son amie, tant elle était absorbée dans sa contemplation du parc et des spécimens qui y évoluaient. Elle se retourna à temps cependant pour découvrir Wallis, blanche comme un linge- réflexion faite, les linges ne sont plus toujours blancs !-, et tremblante comme une feuille morte dans le vent d’automne. La préfète perçu sans mal les larmes qui s’agglutinaient aux coins des yeux de la Gryffonne, et avant qu’elle ait eu le temps de s’avancer pour la rassurer et lui demander ce qui lui arrivait, cette dernière lâcha la feuille et sa baguette, comme si elles pouvaient lui faire du mal, et partit se réfugier dans un coin de la pièce, la tête entre les bras, sous le regard on ne peu plus stupéfait de Liv. Elle ne savait pas quoi faire, car elle ne comprenait en rien le malaise de son amie. Elle n’avait jamais eut peur de sa magie, elle n’avait jamais cherché à la rejeter, à s’en séparer. Elle avait apprit, d’une façon plus ou moins détournée le passé de la jeune fille, mais il restait des zones de flou dans les récits qu’elle avait entendu. Après ce qu’elle avait vécu, il était compréhensible, pour à peu près toute personne possédant un cœur, de concevoir qu’elle veuille fuir le monde magique, car celui-ci lui avait presque tout prit, mais ce n’était pas possible, malheureusement pour elle. S’asseyant à ses côtés, Liv l’attira contre elle, formant un cocon de calme, dans lequel Wallis pourrait reprendre ses esprits et se calmer. Elles n’arriveraient à rien sans un calme et une parfaite maîtrise d’elle-même. Et tandis que la rouge et or lui disait qu’elle souhaitait commencer par l’Accio, la Poufsouffle secoua la tête en signe de négation, s’attirant un regard perplexe de la demoiselle lotie dans ses bras. « Non, Wallis. Avant de commencer quelque chose, je veux savoir. Qu’est-ce qu’il se passe ? De quoi as-tu si peur ? Je sais ton histoire, je connais ton passé, peut-être ais-je plus d’éléments que toi sur celui-ci, j’essaye de te comprendre, mais cela m’ait impossible, car je n’ai pas peur de ma magie, Wallis. Tu en as peur, et c’est compréhensible, voir légitime, mais regarde toi. Tu as tout pour devenir une très grande sorcière, meilleure que moi même. Il faut que tu acceptes, que tu la tolère, que tu la comprenne, quelle t‘appartienne. Est-ce cela qui t‘empêche de dormir la nuit, Wallis ? Est-ce cela ? Et avant toute autre chose, est-ce que tu vas bien ? » Elle avait beaucoup parlé, c’était à parier qu’elle aurait une longue réponse, peut-être violente, peut-être douloureuse pour son amie, mais elle ne pourrait pas l’aider, elles ne pourraient pas travailler tant que Wallis n’aurait pas choisit d‘accepter, ne serait-ce qu’un peu, la magie qui l’entourait, qui lui appartenait. « Tu feras tellement plus de choses, de grandes choses, que moi, ou même d’autres, quand tu arrêteras de te braquer. Tu es une grande sorcière Wallis, et tu es en passes de devenir plus douée que la plupart d’entre nous. Il faut juste que tu te tolères, toi. Dans ta totalité. »
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MessageSujet: Re: Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv]   Fais pas çi, fais pas ça, fais comme si ou comme ça ... [PV Liv] EmptyVen 12 Oct - 22:22

Bien. Un mot que Wallis avait appris à employer tôt. Après la mort de ses parents, pour éviter à ses tantes de s’effondrer. Lorsqu’on lui avait annoncé le déménagement. Bien. Un jour, alors que sa tante s’évertuait à la faire parler, elle avait concédé un triste. Même si cela lui avait semblé malvenu pour décrire ce qu’elle ressentait. Envie de hurler aurait été plus juste. Morte. Terrifiée. Désespérée. Tout bien considéré, triste lui avait parut plus sûr. Et au fils des ans, à mesure que toutes ces grandes émotions s’étaient dissipées, il ne lui était plus resté que la tristesse. Et par moment la peur.

Posant la tête sur le mur en pierre froide derrière elle, elle se secoua un peu mentalement. Liv la serrait dans ses bras et elle avait l’impression de retrouver une sœur. D’ailleurs, il y avait sans doute un peu de ça. Parfois, les premières années en faisaient la méprise. Les mêmes grands yeux farouches, le même teint pâle, la même finesse de trait, le même gabarit menu et fragile. A l’exception que l’une était aussi solaire qu’une belle journée d’été et que l’autre était aussi revigorante qu’un bon chocolat chaud en hiver. La symbiose parfaite.

La jaune et or savait que son amie essayait de faire revenir le calme et l’apaisement. Elle se blottie encore un peu plus contre elle, puis se mit à tripoter machinalement le bracelet de breloques que Liv portait autours du poignet. Wallis le lui en avait fait cadeau, plus jeune. C’était du bel ouvrage. Trois filins s’entrelaçaient, un d’argent, un de soie dorée et un de velours chocolat. Tout autours s’égrenaient de petites babioles : des perles, une petite licorne ouvragée, une étoile en cristal, un cœur recouvert de velours rayé jaune et chocolat, une clé incrustée de strass et pour finir, une petite plaque où Wallis avait fait graver leurs initiales.

Tout en caressant le cœur du bout des doigts, elle méditait sur ce que Liv venait de lui dire. Elle avait essayé pourtant. De s’appliquer, de réussir. Elle s’était un temps penchée avec volonté et détermination sur tous ses devoirs. Jusqu’à parfois hurler de frustration. Mais il n’y avait rien à faire. Les sorts et les théories dansaient sur la page sans que jamais elle n’en saisisse la moindre mélodie. Et quand elle avait pris sur elle pour en parler à son professeur, tout ce qu’il avait trouvé à répondre, c’était : « N’abandonnes pas, tu n’arriveras jamais nul part sans magie ». Ce à quoi, elle aurait bien rétorqué : « où veux tu que j’arrive ? ». Car c’était ainsi dans son monde en guerre, tu n’étais jamais sûr d’arriver à bon port. Voir même d’arriver où que ce soit d’ailleurs. Après tout, même l’école avait déjà connu son lot de perte. Chaque famille, chaque personne ici avaient perdu un frère, un parent, un ami, une connaissance. Soudain, elle rétorqua :

Quelle est la part d’ombre d’Alister ?

La question lui était venue comme ça. Elle se redressa et mis les points sur les hanches en faisant la moue. Wallis savait bien qu’elle exagérait. Elle aurait pu répondre aux questions de Liv, accepté de se livrer, ou tout simplement d’être aidée mais elle avait préféré répondre par une autre interrogation. Une interrogation bien plus capitale pour elle que de dompter sa peur de la magie.

Parce qu’elle était en colère. Triste et en colère. Tellement en colère que, par moment, elle ne se reconnaissait plus. Elle ne voulait pas que Liv soit aussi indulgente. Elle ne voulait pas qu’Alister apprécie autant cette fille, cette Naranja. Elle ne voulait pas que Lys soit aussi mignonne avec son nouveau petit cardigan gris perle. Elle aurait voulu qu’Alister lui dise quelque chose plutôt que de rester là, à ce moqué si méchamment d’elle. Elle détestait ce château. Elle détestait ce pays. Elle n’avait pas envie d’être là. Elle sentie de nouveau l’angoisse lui nouer l’estomac.

La gryfonne n’avait pas envie de répondre à toutes ces questions. N’attendant pas la réponse de son amie, elle se releva, épousseta son pantalon puis dis simplement :

Je t’assure que je vais bien, Liv. Il y a, dans ce pays, des gens qui vont beaucoup moins bien que moi. Je dors la nuit, je fais juste des rêves agités. J’ai peur, oui. Comme tout le monde sans doute. Il faut être idiot pour ne pas avoir peur en ces temps troublés. Mais toi qui a peur, tu peux contrôler ta magie. Moi, je ne peux pas. Elle ne m’obéit pas.

Wallis haussa les épaules.

Un jour, elle sera trop grande, un jour trop faible, un jour oui, un jour non. Indépendamment de ma volonté, de mon envie, de ma colère ou de ma frustration. Je n’ai même pas étais foutue de transformer mon vin en sirop au dernier cours alors que l’avant-veille, j’ai réussi à dessiner une fresque sur l’un des pans du terrain de Quidditch rien qu’en fermant les yeux et en me laissant guidée par mon intuition.

Elle sortie sa baguette et la regarda avec préoccupation.

Je me suis déjà demandé si c’était ma baguette le problème mais je l’ai déjà fait expertiser et elle est en parfait état de marche, alors j’avoue que je ne comprends pas. Ce qui m’ennuie et me bloque dans mes avancées, c’est de savoir que je pourrais provoquer un accident, blesser ou tuer quelqu’un sans même le vouloir …

Sa voix se brisa et les larmes lui montèrent aux yeux, larmes chaudes qu’elle essuya d’un geste de main rageur.

Je ne sais pas pourquoi la magie ne veut pas de moi …

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