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 L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.]

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MessageSujet: L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.]   L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.] EmptyDim 3 Juin - 8:59

Début janvier. Tout début. Jour de réveillon. Jour de fête.

Alister jeta un coup d’œil par la fenêtre en ajustant son pull Chevignon. Le noir près du corps avec le col en V rehaussé de blanc. Un de ses favoris. Il enfila tout de même son pantalon d’uniforme et sa cravate. Un peu de liberté dans la tenue mais c’était de bon ton. Dehors, le ciel était terne. Gris. Froid. Humide. Foutue météo. Tout en rêvassant à des îles paradisiaques bordées de mers turquoise, il se hâta de finir de se préparer.

Aujourd’hui, il n’avait pas cour. Aujourd’hui il avait déjà : envoyé une lettre à Nicé, une autre à ses parents, lu la Gazette, fait ses devoirs d’arithmancie, ranger sa malle, remis le bazar dans cette dernière, cirer ses chaussures, re- ranger sa malle, avaler un traité sur les gobelins, et retrouver un cadeau en cherchant une chaussette sous son lit. Et il n’était pas encore neuf heures. Le jeune bleu pris le petit paquet irisé dans ses mains. Une boîte ronde bleue nuit avec un magnifique ruban doré. Et Dieu sait qu’il l’avait longtemps cherché avant d’avoir conclu qu’un amoureux à la bourre lui avait piqué pour ne pas passer pour un mufle fini auprès de sa fiancée. A l’intérieur se trouvait un pendentif. Une hermine en argent si finement ajourée qu’on aurait dit de la dentelle.

Alister avait pris connaissance de l’histoire originelle du bijou tout à fait par hasard, lors d’une de ses boulimies littéraires, et c’était empressé de tanner sa mère pour qu’elle lui fasse parvenir un de ces bijoux. Il savait pertinemment à qui il souhaitait l’offrir. Ce n’était autre qu’Annie, sa première petite amie. L’aiglon avait pour habitude, peut être par passion pour la musique, de classer les gens comme des chansons. Il y a celles qui passent à la radio, qui nous frappent, mais dont on ne connait par le titre. D'autres que l’on écoute en boucle pendant un moment, dans un style purement monomaniaque et puis au final, après quelques temps, on ne les entends plus. Il y en a d'autres qu'on oublie, puis qu'on finit par réécouter, en se rendant compte qu'elles nous fascinent toujours autant. Et d'autres, qui sont comme la bande originale de notre vie. Annie faisait partie de la troisième catégorie.

Alister l’avait rencontré aux alentours de février, lors de sa troisième année. La résistance pouvait faire tomber les têtes mais aussi les cœurs. Sa ruse et sa débrouillardise l’avait tout de suite conquis. Tout comme son sourire. Beau à faire pâlir la lune. Par la suite, il avait découvert une jeune fille ambitieuse, rigolote et vivante que le romantisme d’Alister comblait. Si on avait du écrire leur rencontre, il aurait été notifié ceci :

Un jour, alors qu’ils passaient une après-midi ensemble, comme ils avaient l'habitude de faire, ils parlaient de tout et de rien. Maladroitement, elle trébucha à cause d'une pierre, il s'empressa alors de la rattraper dans ses bras. Grâce à son geste, elle ne tomba pas. Gênée, elle le remercia. Ce qu'il n'avait pas calculer, c'est que ce fait les sépara de quelques centimètres. Il la regardait, désireux, elle le regardait, amoureusement. Délicatement, il déposa un baiser derrière son oreille. Elle sourit timidement. Avec tendresse, elle lui prit la main. Il lui offrit alors son plus un sourire craquant. Il se décida alors à immortaliser cet instant ; il avança doucement ses lèvres contre les siennes. Elle n'eut aucun geste de refus, elle n'attendait que ça. Ses lèvres succombèrent au contact de celles de son bien-aimé. Un baiser tout en douceur naquit. Il voulait la garder dans ses bras pour toujours. Elle frémit de bonheur, et elle aurait tout fait pour que ce moment soit éternelle. Fin.

Alister sourit en se remémorant la multitude des superbes moments vécus ensemble, fleur bleu et balbutiant la plupart du temps. Ce qui lui tira une grimace en songeant que sa relation avec Lys avait un aspect quasi animal et viscéral si quelqu’un s’aventurait à comparer les deux histoires. Quand il avait écrit une lettre courant de l’été pour annoncer à Annie qu’il souhaitait rompre, il n’avait pas vraiment été surpris de la réaction de cette dernière. Après tout, cela faisait un petit moment qu’ils se comportaient comme de simples amis, ce qu’ils étaient d’ailleurs restés. Il aimait toujours autant sa ruse, sa débrouillardise et son sourire mais c’était une franche camaraderie teinté de nostalgie qu’on lisait dans son regard à présent.

Quoi qu’il en soit, elle comptait pour lui et comme toujours dans ces cas là, Alister aimait faire plaisir. Il était donc particulièrement content d’avoir retrouvé le ballotin. Il ne lui restait plus qu’à trouver la bénéficiaire du dit présent. Au bout d’une heure de recherche et de questionnement en tout genre, il finit par obtenir d’une première année que la jolie brune se trouvait dans la galerie des armures. En effet, la jeune verte était assise sur un banc dans un coin entrain d’astiquer une coupe, en petits cercles appliqué.

Alors Annie, encore collée ?


La jeune fille qui ne l’avait pas entendu arriver sursauta. En le reconnaissant, elle sourit puis marmonna quelque chose que le bleu ne comprit pas. Cette faculté de se glisser partout, dans un silence quasi absolu, faisait beaucoup rire Ali qui adorait s’en servir pour surprendre ses amis mais plus encore ses ennemis. Cela avait sauvé la mise de beaucoup de monde, notamment la sienne, et à de multiple reprises mais lors de ces moments de surprise, les gens avaient tendance à l’oublier, allez savoir pourquoi. En quelques pas nonchalant, il rejoint l’émeraude et s’installa à ses côtés, étirant ses longues jambes devant lui. D’un geste preste, il lui tendis le paquet :

Je suis désolé de te le donner avec du retard, mais mieux vaut tard que jamais. Il m’a donné du fil à retordre. J’espère qu’il te plaira.

A peine Annie eu elle ouvert le cadeau qu’Alister enchaina :

C’est une hermine. Un symbole fort. D’après la légende, la Duchesse Anne de Bretagne assista à la traque d’une blanche hermine par des chasseurs. Celle ci acculée au bord d'une marre boueuse préféra faire face à la Mort, que de salir sa noble fourrure. La duchesse touchée par cette scène obtint auprès des chasseurs la grâce de l'animal et fit de l'hermine l'emblème et la devise de la Bretagne..." kentoc'h mervel eget bezañ saotred, ce qui veut dire "Plutôt la mort que la souillure".

Il laissa planer un silence puis dis tout bas.

J’ai tout de suite pensé à toi. Toi aussi, tu préfèrerais mourir plutôt que de renoncer à tes idéaux, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.]   L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.] EmptyMer 6 Juin - 1:35

Collée le jour du réveillon ! Mais qu'y avait il de pire que ça ?! Alors oui elle était sorti après le couvre-feu pour prendre un petit quelque chose à manger à ramener à la salle commune pour la fête que faisaient ensemble les Serpentard. Elle ne respectait pas souvent le couvre-feu de 21h30, alors 20h30 un jour de fête, vous pensez ?! Annie-Brooklyn savait être silencieuse quand il le fallait et elle ne se faisait que très rarement attraper. Bien-sûr il avait fallu que ce fichu pion, Eros, la surprenne en route vers les cuisines. Il ne s'était pas gêné pour la coller le lendemain. De très bonne heure bien-sûr, sinon ça ne serait pas aussi drôle... . Plus embêtant que cette colle, c'est qu'elle n'avait rien pu ramener à manger. Bref, le lendemain elle s'était levé bien trop tôt pour un 1er janvier. Elle fut prise par la soudaine envie de tresser ses cheveux sur le côté, ça lui allait plutôt bien, et elle ne les aurait pas dans les yeux quand elle astiquerait les fichues coupes de la galerie des armures et lesdites armures. Annie mit un gros pull qu'elle avait reçu à Noël, car les cachots étaient à leur habitude glacials et dehors ça ne serait surement guère mieux, ainsi qu'un vieux jean droit usé jusqu'à la corde.

Elle sortit du dortoir sur la pointe des pieds pour réveiller personne. Y en avait qui avaient de la chance... . Elle avait trois étages à gravir pour arriver à la galerie des armures plus les cachots au rez-de-chaussé. Le pied... . Elle s'arrêta tout de même à la salle commune pour manger un petit quelque chose avant de se mettre au boulot. Non ce n'était pas un ventre, juste une ado en pleine croissance et non ça ne revenait pas au même. Personne ne la surveillerait c'était quasiment certain, a tous les coups le pion viendrait vérifier à un moment ou un autre qu'elle était bien là. Les armures étaient reluisantes et trop grosses pour son moral, elle préféra donc s'attaquer aux petites coupes et médailles poussiéreuses à souhait pour beaucoup mais qui avait le mérite de partir facilement. Annie-Brooklyn sortit d'un placard chiffons, eau savonneuse et ce qu'il fallait pour faire reluire les coupes. La quatrième année s'assit sur un banc , tira le seau à elle et s'attela à sa tâche : nettoyer au savon, sécher et faire reluire. Assez monotone. Deux heures passèrent. Le pion ne se pointa pas. Une demi/heure encore et elle pourrait partir.

Alors Annie, encore collée ? Elle sursauta et se retourna, un peu surprise. La voix lui était familière et c'était bien un de ses amis qu'elle reconnut en se retournant : Alister Drew, son ex-devenu-ami qui savait si bien faire sursauter les gens. Elle lui sourit, elle était vraiment heureuse de le voir. Ça lui faisait pense qu’elle ne lui avait pas souhaité la bonne année. Elle marmonna dans sa barbe : Je m'appelle Annie-Brooklyn par le caleçon de Merlin ! Pas Annie tout cours. C'est comme si tu m'appelais Brooklyn, ça n'a aucun sens ! Les gens oubliaient constamment qu'elle avait horreur que l'on déforme son prénom : Annie-Brooklyn, AB pour aller plus vite à la limite, mais Annie, hors de question ! Et pourtant, quatre ans après, les gens n'arrivaient toujours pas à se souvenir que c'était une chose qu'elle avait en horreur. Et oui que veux tu je suis comme ça. Bonne année au fait Al'. Il s'assit à côté d'elle en tendant les jambes et lui donna un petit paquet. Je suis désolé de te le donner avec du retard, mais mieux vaut tard que jamais. Il m’a donné du fil à retordre. J’espère qu’il te plaira. Oh non ! J'ai complètement oublié le cadeau d'Alister ! Je savais très bien qu'il me manquait quelqu'un mais je n'ai pas réussi à me rappeler qui ! C'était lui. Oh non, et moi je fais quoi ??? Je suis trop nulle. Curieuse cependant de découvrir son cadeau, elle l'ouvrit en tirant sur la ficelle et elle enleva le papier. Dans une petite boite était posé un bijou d'argent. Elle n'arrivait pas à reconnaitre ce que c'était, mais c'était indéniablement celte et magnifique. Peut-être un animal, mais le Diable si elle savait lequel.

Le Serdaigle ne tarda pas à l'éclairer : C’est une hermine. Un symbole fort. D’après la légende, la Duchesse Anne de Bretagne assista à la traque d’une blanche hermine par des chasseurs. Celle ci acculée au bord d'une marre boueuse préféra faire face à la Mort, que de salir sa noble fourrure. La duchesse touchée par cette scène obtint auprès des chasseurs la grâce de l'animal et fit de l'hermine l'emblème et la devise de la Bretagne..." kentoc'h mervel eget bezañ saotred, ce qui veut dire "Plutôt la mort que la souillure". Elle nota tout de suite la ressemblance avec son prénom. Elle même était à moitié française, enfin, elle n'avait pas la nationalité française, juste sa mère, et elle se contrefichait de la France où elle n'avait jamais mit les pieds sauf une ou deux fois quand Papy et Mamy français n'avait pas pu venir en Grande-Bretagne. Enfin, cette femme était française. Ça les rapprochaient encore plus. C'est trop mignon de sa part. Ali fit une pause puis termina. Il avait un don de conteur on dirait. J’ai tout de suite pensé à toi. Toi aussi, tu préfèrerais mourir plutôt que de renoncer à tes idéaux, pas vrai ? Pas tout à fait. Parce que si évidemment elle était très impliquée chez les Résistants et ne voulait pas les trahir, pas au prix de sa vie. Mais bon, Alister avait voulu en faire un symbole pas une réalité. C'est... c'est magnifique. Merci beaucoup Alister. Je n'oublierais pas cette histoire et je garderais toujours ce pendentif sur moi tu peux me croire. Comme ça je m'en rappellerais si j'en ai assez de la lumière et que l'Obscurité me tente. Humour minable. Pas grave. Par-contre... c'est vrai que je trahirais pas les Résistants et tout ce en quoi je crois, mais ma vie... Je vais comme-même essayer de ne pas trop la mettre en danger hein ? Elle rit. Il comprendrait. Une année ou deux après la fin de leur relations, ils étaient toujours autant amis. Elle ne regrettait pas le jour ou elle l'avait connu et la pierre qui l'avait fait trébucher alors. Elle attacha le bijou à son cou et embrassa le garçon sur les deux joues. Vraiment, merci beaucoup Al' tu ne sais pas à quel point tu me fais plaisir.

Elle hésita : elle lui disait qu'elle l'avait oublié ou elle bluffait ? Mais bluffait.... c'était lui mentir et trahir sa confiance. D'un autre côté, si elle lui disait la vérité, elle avait dans ses affaires une ou deux babioles qu'elle pourrait lui donner en attendant de lui en offrir un beau, mais il n'apprécierait pas trop à-priori. Elle secoua la tête puis souffla un peu exaspéré : elle ne pouvait tout simplement pas lui mentir, pas à lui. Alister... je... je suis vraiment désolé, quand j'ai fait les cadeaux je suis passée totalement à côté de toi, je ne sais pas quoi faire pour me rattraper. Je t'en achèterais un dès que je pourrais aller à Pré-Au-Lard dès que je le pourrais avec toutes mes excuses. Qu'est-ce qui te fairait plaisir ? Un livre ? C'est peut-être un peu trop banal.
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MessageSujet: Re: L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.]   L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.] EmptyMer 13 Juin - 0:46

C'est... c'est magnifique. Merci beaucoup Alister. Je n'oublierais pas cette histoire et je garderais toujours ce pendentif sur moi tu peux me croire. Comme ça je m'en rappellerais si j'en ai assez de la lumière et que l'Obscurité me tente.

Alister la dévisagea gravement. On ne pouvait pas plaisanter avec ça. Il se rencogna sur le banc songeant à comment c’était fini sa relation avec Axel. Axel avait été longtemps son meilleur ami. Même âge, même maison, même vision des choses. Et puis il avait sombré, irrésistiblement attiré par le confort qu’offrait l’appartenance au clan des Obscurs sous cette aire de noirceur. Depuis, l’aiglon le haïssait. Il le haïssait aussi fort qu’il l’avait aimé par le passé. Il ne souhaitait plus jamais revivre ça. Alister restait assez sensible sur ces questions, il n’aimait pas trop évoquer une éventuelle désertion, même pour rire. AB ne dû pas se rendre compte de sa boulette car elle enchaina :

Par-contre... c'est vrai que je ne trahirais pas les Résistants et tout ce en quoi je crois, mais ma vie... Je vais comme-même essayer de ne pas trop la mettre en danger hein ?

Maintenant, Alister fronçait les sourcils. Passant une main dans sa nuque, il eut un petit rire en réalisant que la moitié des résistants étaient sans doute comme Annie Brooklyn. Des héros en carton-pâte. Des idéaux, des convictions, une grande gueule mais rien derrière. Non pas qu’il souhaitait la voir se mettre en danger ou mourir pour cette cause mais il y avait derrière cet aveu assez d’incertitude et si peu de confiance en soit, qu’on pouvait redouter qu’elle file se cacher comme une petite souris si les choses tournaient au vinaigre. En attendant, elle se méprit sur sa réaction et rit de bon cœur, elle aussi. Attachant le bijou autours de son cou, Annie l’embrassa sur les deux joues.

Le bleu était contant d’avoir pris son temps pour choisir son cadeau. Il lui allait très bien, l’éclat de l’argent faisant ressortir les paillettes malicieuses dans son regard. Alister se pencha en avant, posant les bras sur ses cuisses. Sans qu’il comprenne pourquoi, son ex petite amie semblait mal à l’aise. Elle se tortillait sur le banc, se mordant la lèvre, ayant visiblement quelque chose d’important à lui dire, sans savoir comment. Avait-elle un nouveau petit ami ? Redoutait-elle sa réaction ? Avait-elle omis de lui dire quelque chose pour le cours de divination où ils étaient maintenant en binôme ? Il attendit patiemment qu’elle se décide à lui parler.

Alister... je... je suis vraiment désolé, quand j'ai fait les cadeaux je suis passée totalement à côté de toi, je ne sais pas quoi faire pour me rattraper. Je t'en achèterais un dès que je pourrais aller à Pré-Au-Lard dès que je le pourrais avec toutes mes excuses. Qu'est-ce qui te fairait plaisir ? Un livre ? C'est peut-être un peu trop banal.

Étrangement, l’aiglon ressenti un léger soulagement.

Ainsi qu’une envie de se moquer gentiment de son amie. Il faut dire qu’elle était craquante avec sa petite moue contrite. Puis, dans une deuxième vague, il fut surpris de ressentir un pincement au cœur et une légère déception. Voir une tristesse diffuse. Elle l’avait oubliée. C’était cocasse de dire ça. La majorité des personnes ayant vécu une relation comme la leur c’étaient séparé dans les larmes, les cris ou la douleur et au moins une des deux personnes du couple aurait tout donné pour oublier ce qui c’était passé. Oublier l’autre. Eux n’avaient jamais connu ces affres, ils avaient choisis l’amitié et elle l’avait « zappé ». De quoi être froisser, non ?

Il avait l’impression d’être insignifiant. Totalement invisible. Après tout, il l’avait seulement rencontrée et aimée. Voilà tout. Et il avait vécu pendant presque un an dans sa tendresse, dans ses bras, dans sa caresse, dans son regard, dans ses robes, dans sa parole, enveloppé, lié, emprisonné dans tout ce qui venait d'elle, d'une façon si complète qu’il ne savait plus s'il faisait jour ou nuit, si il était mort ou vivant, sur la vieille terre ou ailleurs. Ce n’était pas apparemment pas suffisant pour espérer avoir une petite attention à Noël. Et maintenant, tout recommençait avec Lys.

Il entendait les bruits et les rumeurs dans le couloir. Parfois, les gens posaient sur lui un regard désolé. Cela le faisait fulminer. Il allait, d’ailleurs, devoir mettre les choses au clair. Soit-elle été avec lui, soit elle ne l’était pas, mais on ne pouvait pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière.

Le bleu haussa les épaules. Il ne savait pas quoi dire. Il aurait préféré qu’AB se prenne le temps de réfléchir à un cadeau qui le toucherait, un cadeau qu’elle aurait pensé pour lui plutôt que de suggérer de lui acheter un énième livre, comme le ferait n’importe qui dans ce château, sous prétexte qu’il était littéraire. Mais il ne pouvait pas lui présenter les choses ainsi alors il resta silencieux. Il saisit une coupe et la fit tourner entre ses doigts. L’émeraude semblait de plus en plus mal à l’aise. Il haussa à nouveau les épaules puis dit :

Prends ce que tu veux. Je suis sûr que ce sera très bien...

Il se leva et posa la coupe sur le banc puis le tourna le dos et se dirigea vers la sortie. Son cœur se remplit comme un ballon, prêt à exploser. De colère, de rancœur, de douleur, de désir, de tout, de lui, de la vie. Et là, il comprit qu’il lui fallait lâcher prise, arrêté d’essayer sans cesse de s’accrocher au moindre signe d’affection. Au moindre signe d’importance. A l’amour .Et ça glisse sur lui comme de la pluie. Il se retourna d’un geste brusque, percuta son amie qui le talonnait, la saisie par les bras puis se retenant de la secouer comme un prunier, il dit d’une voix basse, n’appelant aucune réplique :

Il faudra que tu me dises un jour comment tu arrives à oublier les personnes qui comptent pour toi. J’aurais bien besoin de ta recette. Mais pas aujourd’hui. Non, pas maintenant.

La poussant légèrement en arrière, tout en la maintenant fermement encerclé de ses mains, afin de mettre un peu de distance entre elle et lui, il fit de mi tour et sorti de la salle d’un pas vif, avant de claquer la porte, faisant cliqueter les rangées de coupes dans les vitrines.
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MessageSujet: Re: L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.]   L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.] EmptyLun 18 Juin - 0:02

Elle l'avait vexé c'était certain. Sa mine s'assombrit et il haussa les épaules. Elle sentit un nœud se faire dans son ventre : Alister était une des personnes qui lui était le plus cher et elle ne voulait pas le perdre. Pour un cadeau. Un stupide cadeau qu'elle avait oublié de lui offrir. Le pire était qu'elle avait pensé à lui. Mais elle ne savait pas quoi lui offrir. Annie-Brooklyn s'était dit qu'elle lui demanderait quand elle le verrait. Mais elle ne l'avait pas vu, juste une fois et elle avait oublié. Quand elle était allé à Pré-Au-Lard et qu'elle avait fait ses achats elle avait encore oublié de lui prendre au moins quelque chose. Au début elle s'en était un peu voulue. Mais comme rien n'arrivait de sa part, elle avait fini d'y penser, ce disant qu'il l'avait oublié et que tant-pis si elle n'avait rien pour lui. Elle l'avait définitivement rayé de la liste des cadeaux de noël et oublié. Jusqu'à maintenant. Parce que finalement il ne l'avait pas oublié. Mais elle, si. AB s'en voulait, de ne pas avoir pensé à lui et d'avoir pensé qu'il l'avait oublié. Elle pouvait lui dire qu'elle ne lui en avait pas pris parce qu'elle croyait qu'il ne pensait plus du tout à elle. C'était mentir, au-début, elle voulait lui en faire un, mais il lui était sorti de la tête, certains amis étaient devenus plus importants.

Prends ce que tu veux. Je suis sûr que ce sera très bien... . Il posa la coupe qu'il avait prise et faisait tourner entre ses doigts. Le nœud dans son ventre se resserra : il allait partir, sans lui laisser le temps de s'expliquer. D'ailleurs, pour expliquer quoi ? Tout était de sa faute et elle n'avait rien d'autre à dire pour sa défense qu'elle l'avait oublié. Pas terrible, c'était pour cela qu'il lui en voulait. AB aurait voulu lui prendre le bras pour l'empêcher de partir, mais elle était comme pétrifiée. Elle voulait qu'ils reste son ami, toujours là pour elle, elle pour lui. Pas quelqu'un qui l'ignorait. Et pourtant elle le perdait comme-même. Quand il se leva pour aller vers la sortie, elle se leva brusquement et le suivie. Ils ne pouvaient pas finir une conversation comme-ça ! Il se retourna et s’arrêta si brusquement qu'elle qui le suivait à grandes enjambés ne put faire que le percuter. Il lui saisit un bras, et à voix basse il lui dit : Il faudra que tu me dises un jour comment tu arrives à oublier les personnes qui comptent pour toi. J’aurais bien besoin de ta recette. Mais pas aujourd’hui. Non, pas maintenant.

Je déteste ce côté mélodramatique qu'il a. Qu'il crie aurait été mieux, les cris sont parfois impressionnant mais ils ne signifient pas grand chose, ils se réparent plus souvent que des paroles réfléchies... . Il se rattrapa en claquant la porte. Si elle avait eu sa coupe à la main, elle l'aurait lancé de rage à travers toute la pièce. Mais non, la coupe était sur le banc, semblant la narguer. Alors elle se contenta de taper du pied par terre. Sisiii il y en a qui le font vraiment, mais je ne vous le conseille pas, ça fait plutôt mal et ça ne défoule pas des masses. Elle cria en ouvrant la porte. Alister ! Elle courut vers lui, quelques marches plus loin. Attend moi je te dis. Il ne s'arrêtait toujours pas, alors quand elle l'eut rattrapé, ce fut son tour de le forcer à se retourner. Regarde-moi quand je te parle. Tu peux pas partir maintenant... Ça y est, elle était en colère. Contre lui, et contre-elle. Quoi dire ? Elle n'avait pas le temps de réfléchir, il n'attendrait pas qu'elle ait tout un discours pour se faire pardonner. Il semblait déjà prêt à partir. Alister.. je t'en pris ne part pas, tu compte trop pour moi pour qu'on se brouille. Tu crois que je t'ai oublié hein ? Cette manie de répéter son prénom.... fallait faire attention à tout ce qu'elle disait. Mais oui, il pensait forcément qu'elle ne pensait plus à lui et qu'elle l'avait relégué dans le coin de sa conscience relégué aux anciens amis. Ce qui ont un jour compté mais avec qui on ne parle plus, plus de contacts, oubliés en somme. ''Comme tu arrives à oublier les personnes qui comptent pour toi. " Mais c'était faux, elle ne l'avait pas oublié. Juste à Noël, parce qu'elle ne savait pas quoi lui choisir. Juste pour ça. Elle se lança : Je ne t'ai pas oublié Al', et tu comptes toujours autant pour moi qu'avant. Mais tu as raisons, un livre en cadeau ce n'est pas ce qu'il te faut... Je ne savais pas quoi t'offrir, tu es douée pour dénicher ce qui fera plaisir. Pas moi. Je voulais te demander, mais on ne s'est vu qu'une ou deux fois avant noël et ça m'es sorti de l'esprit. Et après c'était passé, j'ai laissé tomber. C'est juste un cadeau... Ne m'en veux pas pour ça s'il-te-plait. C'était juste un oubli. J'aimerais me rattraper. Mais je te l'ai dit, je ne sais pas quoi t'offrir... .
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MessageSujet: Re: L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.]   L'oursin et l'hermine. [Pv Annie.] EmptyJeu 28 Juin - 2:52

Alister !

Il ne réagit pas. Continuant d’avancé obstinément dans le couloir. Un pas devant l’autre. De toute façon, il n’y avait rien à ajouter. Elle l’avait oublié. Point.

Attend moi je te dis.

Mais c’est qu’elle était coriace, la petite Annie Brooklyn. Têtu et obstiné. Une vraie tête de bois. Quand elle le saisit par le bras, Alister ressenti un léger agacement.

Regarde-moi quand je te parle, tu peux pas partir maintenant …


Si, il pouvait. Il pouvait même très bien. C’est alors qu’il remarqua qu’elle était en colère. Voilà qui été bien comique, si on aimait l’ironie. C’est lui qui était la dixième roue du carrosse et c’est elle qui était en pétard. Voyez-vous ça... Il lui tourna ostensiblement le dos, il avait d’autres choses à faire de sa journée, tout de même. Si elle croyait qu’il avait du temps devant lui pour écouter ses jérémiades, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.

Alister.. Je t'en pris ne part pas, tu compte trop pour moi pour qu'on se brouille. Tu crois que je t'ai oublié hein ?


Oh ben non, voyons. Il n’y avait aucun lieu de penser ça, vraiment. Il croisa les bras et attendit la suite, un air blasé sur le visage. Puis depuis quand il comptait encore pour elle ? Il ne se voyait plus beaucoup en dehors des cours. Elle avait ses occupations, lui les siennes, l’eau avait coulé sous les ponts. Parfois, il regrettait amèrement leur séparation. Avec elle, tout était toujours simple.

Je ne t'ai pas oublié Al', et tu comptes toujours autant pour moi qu'avant. Mais tu as raisons, un livre en cadeau ce n'est pas ce qu'il te faut... Je ne savais pas quoi t'offrir, tu es douée pour dénicher ce qui fera plaisir. Pas moi. Je voulais te demander, mais on ne s'est vu qu'une ou deux fois avant noël et ça m'es sorti de l'esprit. Et après c'était passé, j'ai laissé tomber. C'est juste un cadeau... Ne m'en veux pas pour ça s'il-te-plait. C'était juste un oubli. J'aimerais me rattraper. Mais je te l'ai dit, je ne sais pas quoi t'offrir... .

C’est juste un cadeau. Soit.

Mais le cadeau c’est tout un symbole non ? Un cadeau ça à une âme et un sens. Et puis il faut du temps pour dénicher un cadeau. Un vrai cadeau. Celui qui fait vibrer la corde sensible, qui montre que l’on a comprit qui est son destinataire, ce qu’on aime en lui…Alister c’était fait à l’idée depuis longtemps que les cadeaux parlent. Qu’ils en disent long sur l’auteur, sur ses goûts, sa générosité ou le regard qu’il pose sur celui a qui le cadeau revient. Le bleu était déçu. Qu’elle l’ai oublié, d’accord, mais ça il aurait pu le digérer, après tout, cela arrive fréquemment que des amitiés finissent sans bruit, sans heurts. Tout simplement parce que c’est la vie. Mais qu’elle ne sache pas quoi lui offrir en dehors d’un livre alors qu’ils avaient passé six mois de leur courte existence collé comme des post it, ça non... Il n’arrivait pas à l’avaler.

Tu sais AB, je vais te dire, un cadeau, c’est une marque d’amour. Ainsi, tu es peut être plus logique en ne m’offrant rien, que moi qui t’offre un pendentif qui m’a coûté le bras. Tant mieux si tu me dis que je compte pour toi, après tout, un cadeau n’attend pas nécessairement un retour. Si ça t’a plus c’est l’essentiel. Mais ne m’achète rien. Ce n’est pas la peine. Je ne veux pas d’un cadeau de compensation. Juste pour soulager ta conscience. Je n’ai pas besoin qu’on me prenne en pitié, non plus. Puis de toute façon, si tu ne sais pas quoi offrir, ce n’est pas à moi de te le dire. Tu aurais pu, je ne sais pas, demander à Liv ou à Paul... Mais tu n’as rien fais, alors, je pense qu’au fond, ce n’était pas vraiment important pour toi. Bref, je vais m’en remettre tu sais.

Il pointa le collier du doigt.

Au fait, il te va très bien. On se verra au cours de divination. Salut !

L’aiglon se mit en marche puis avant qu’elle n’ai eu le temps de réagir, s’engouffra derrière un tableau qui n’était autre qu’un passage pour atteindre plus rapidement le rez-de-chaussée. Sortant à l’angle de l’immense escalier en pierre, il s’épousseta un peu puis dirigea vers le parvis du château, un tour aux serres de botaniques pour prendre les bestioles chéries de Nicéphare en photo lui ferrait le plus grand bien. Alors qu’il enfilait son manteau en laine rasé et un bonnet aux couleurs de sa maison, une voix retenti derrière lui :

Ali ! Aliiiiiiiiiiiiiiiii ! HEHOH ! MONSIEUR DREW !


Il se retourna docilement et se retrouva nez à nez avec son petit lutin favori. Il remarqua qu'elle était devenue brune. Wallis, resplendissante avec son pull carmin et son bonnet de père Noël enfoncé sur le crâne, arboré un sourire dentifrice et de jolies nattes. Elle vient à sa hauteur et lui donna une légère accolade :

Tu deviens sourd comme un pot, mon pauvre Ali !


Elle tenait une énorme boîte dans ses mains.

Heureusement que j’ai pensé à tout, je t’ai acheté un sonotone !


Devant la tête effarée de l’aiglon, elle éclata de rire. Puis avec une moue malicieuse, elle lui tendit le paquet :

Je plaisante. Ce n’est pas un sonotone, mais c’est quand même pour toi ! Joyeux Noël avec un peu de retard ! J’ai bien reçu ta carte, cela m’a fait très plaisir, ce n’est pas très marrant les enterrements en période de fêtes … Et merci pour les brownies aussi !

Humm, j’allais aux serres. Est-ce que tu veux m’accompagner ?


Avec plaisir !

Plus tard, quand Alister défit les bolduques rouge et le papier vert sapin, il fut agréablement surpris de trouver dans le paquet : un flacon de bain moussant qui changeait de couleur en fonction de la température de l’eau, un nouveau carnet en cuir pour ses poésies, des bonbons à la menthe, une espèce de petit galet polis qui diffusait une lumière tamisée et même une conserve d’olives fourrés pour Darah !

Il était agréablement surpris. Il connaissait Wallis depuis peu, il ignorait tout d’elle et elle venait de le moucher en beauté avec son cadeau qui disait tout de lui. Comme quoi, chacun pouvait se faire avoir dans la grande valse des cadeaux.
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