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 les nouvelles vont vite » louis

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MessageSujet: les nouvelles vont vite » louis    les nouvelles vont vite » louis  EmptyVen 1 Juin - 10:04

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Les nouvelles vont vite.

La nouvelle avait fait grand bruit. La veille, un groupe d'idiotes de première année avaient détruit une aile de la bibliothèque, au grand dam de Lily, et à la plus grande surprise des professeurs et des élèves. Suite à cet « incident fâcheux », une affiche fut placardée dès le lendemain matin. Une affiche qui n'augurait rien de bon.
« En raison de la destruction de l'une des ailes de la bibliothèque par un groupe de filles de première année, il a été décidé que tout élève de première, deuxième, troisième et quatrième année se verrait désigner un tuteur de cinquième, sixième, septième ou huitième année. Ce tuteur sera chargé de veiller sur lui et l'aider à progresser tout au long de l'année. »
Lily sourit, se disant qu'elle aimerait beaucoup s'occuper d'un première année. Si ce dernier était sympa, cela pourrait être super cool et agréable.
« Tout échec entraînera de graves répercussions pour le tuteur et l'élève.De plus toute infraction au règlement se verra récompensée d'une punition pour l'élève et le tuteur. Le personnel de Poudlard et les mangemorts en patrouille seront intraitables, personne ne sera épargné. Les préfets auront également le devoir de faire régner ces nouvelles règles sinon ils seront démis de leurs fonctions sans plus tarder. La politique appliquée à Poudlard est restée bien trop longtemps souple mais les choses vont changer. » Ah, ça, par contre, c'était moins drôle. Ce « changement de règles » était de mauvais augure pour tout le monde, car au château, malgré les mesures sencées être prises, tout le monde y faisait un peu qu'à sa tête. Lily rit intérieurement. Elle croisait les doigts pour ne pas tomber sur un ou une casse-cou (si elle était tutrice), style Vanity, même si elle était sympa. Elle se promit de jeter un coup d'oeil à la liste des tuteurs plus tard et continua sa lecture, ayant désormais quand même un peu peur de la suite, car elle n'avait pas finit l'annonce.
« En plus de l'attribution de tuteurs, l'heure du couvre feu sera à présent de 20h30 au lieu de 21h30 en semaine, les sorties à Pré-Au-Lard seront plus espacées et les matchs de Quidditch sont repoussés jusqu'à nouvel ordre ainsi que toute visite dans les familles. » Oh oh oh... Lily sentit comme un gros nuage annonçant un orage arriver droit sur elle. Le couvre feu, c'était déjà dur à accepter pour tout le monde (qui se couchait à 20h30, sérieusement?), les sorties à Pré-Au-Lard aussi, mais alors les matchs de Quidditch ! Lily n'en croyait pas ses yeux. Cela voulait dire, en gros, que tous les joueurs pouvaient faire une croix sur leurs heures de détente. Et sur leur motivation à rester sage, pour certain. Lorsqu'Adrian Tymers s'était fait virer de l'équipe de Quidditch, de nombreux élèves avaient soudainement pris passion pour le règlement, et s'étaient soudainement mis à le respecter à la lettre. Ils étaient trop fans de Quidditch pour pouvoir supporter de se faire éjecter, et pour, surtout, pouvoir regarder des matchs sans jouer.
Lily se fichait bien des sorties à Pré-Au-Lard, parce que de toute façon il était rare qu'elle arrive à y aller, certains mangemorts faisant de leur mieux pour l'en empêcher, et elle se disait avec optimisme qu'elle arriverait à s'accommoder du couvre feu, à la longue, mais elle était franchement triste de voir un de ses loisirs s'annuler. Elle qui mettait beaucoup de cœur à ce jeu, qui se défoulait et se changeait les idées grâce à ça, elle allait devoir changer de plans. Et puis, cela voulait également dire que ses entraînements avec Ariel seraient terminés, ce qui la chagrinait également.
« De plus il a été signalé que des organisations au sein des élèves avaient vu le jour. L'équipe administrative de Poudlard mène actuellement l'enquête pour en savoir plus et sachez que tout groupe non reconnu par le règlement de l'école sera dissout immédiatement. Il est hors de question d'assister à des affrontements entre élèves de cette manière. » Là, tout se vida dans l'esprit de Lily. Elle relut deux fois les quelques phrases qui signifiaient, sans passer par quatre chemins, que les obscurs et résistants étaient découverts. Et qu'ils allaient devoir se cacher bien habilement si ils ne voulaient pas se faire expulser... Ou pire. Lily jeta un regard paniqué autour d'elle, tentant d'évaluer la situation. Elle était désormais chef des résistants. Il était en son devoir de prendre en main la situation. Les regards étonnés et révoltés des autres la firent réagir encore plus violemment dans sa tête. Elle se devait de faire quelque chose. Elle avait déjà oublié tout le reste, et dans sa tête tournait une seule pensée : ils étaient découverts. Comment réagir ? Comment faire ? Qu'allaient décider les Obscurs ? Qu'allaient-ils décider, eux ? Comment tout cela se finirait-il ? Les adultes savaient-ils exactement quelque chose ? Y avait-il un cafteur ?
Lily était sûre d'une chose, cependant. Les Obscurs couraient autant de danger que les Résistants. Ce qui, soudainement, fit tilt dans son cerveau. Ils étaient désormais à égalité devant un nouvel ennemi qui rentrait dans la danse...

La jeune fille se fraya un chemin dans la foule, se dirigeant vers la Grande Salle. Elle alla s'asseoir à la table des Serdaigles, et tout en mangeant distraitement, elle éplucha du regard la table des Serpentards. À un des deux bouts se trouvait celui qu'elle cherchait, entouré d'une bande d'Obscurs à qui il ne prêtait absolument pas attention, restant plongé dans ses pensées. Soudain, Lily le vit se lever, seul. Il rembarra les autres Serpentards qui voulaient le suivre, et se dirigea vers la sortie d'une démarche princière, sûre et arrogante. Lily, discrètement, le suivit. Lorsqu'ils furent dans le hall, le septième année se dirigea vers les escaliers. Le hall était déserté par les élèves, ils étaient seuls. Lily en profita. « Nott ! » Il se retourna, surpris, comme piqué par une guêpe. C'était vrai qu'il la détestait autant qu'elle le détestait, et qu'ils ne se parlaient que pour s'insulter, mais le regard qu'il lui lança la fit presque frémir. « Je voudrais te parler seul à seule. » Il s'avança vers elle, suspicieux. « Non. » Et, haussant les sourcils d'un air provocateur, il monta les marches de l'escalier. Lily, tenace, le suivit. « Tu as lu l'affiche ? » Silence obstiné. Il accéléra. « Lâche moi, Potter ! » Crachant son nom comme celui de la peste, il arriva au premier étage et s'élança dans le couloir d'un pas vif. Cela ne lui ressemblait pas de fuir. Lily s'arrêta. « Nous sommes en danger. Juste au cas où tu ne le saurais pas. Ils nous ont découvert. Tu es le chef des Obscurs. Je suis la nouvelle chef des Résistants. Faisons un pacte. Par ce pacte, nous décidons de faire une trêve entre nous pour défendre nos intérêts mutuels. Je propose qu'on constitue des équipes dans nos deux camps qui attaqueront à plusieurs endroits en même temps, ce qui provoquera un effet de surprise générale. Alors, tu marches ? » Il s'était retourné, et la dardait d'un regard à la fois surpris et plein de soupçon, à la fois furieux et cruel, un regard qui glaçait tout le monde en général. Mais Lily résista du mieux qu'elle pu. Elle devait montrer qu'elle avait la carrure de ce nouveau chef... Et aussi représenter la détermination et la force des Résistants. « Un autre ennemi est entré dans la danse. Il nous faut nous unir si nous voulons subsister. Quand les choses seront redevenues plus calmes et normales, nous pourront reprendre notre « gué-guerre ». » Il la regarda un instant. Puis, comme s'il avait enfin cru ses mots, il parla. « Potter, tu me surprends. Mais tu es navrante de naïveté. Penses-tu que cette trêve sera si facile, tant dans ton camp que dans le mien ? Penses tu que des ennemis jurés depuis leur naissance monteront des coups ensemble, comme ça, sans rechigner ? Cela se voit que tu viens juste d'être élue chef. Mais tu te confronteras bien assez tôt à la réalité. En attendant, j'accepte ta proposition. Pour l'instant, je n'ai rien à y ajouter... Mais, Potter. Sache que si ton plan ne marche pas... Tu me dois une faveur. Ce sera à moi, la prochaine fois, de décider. » Il la regarda longuement. Comme s'il l'évaluait. Puis, il tourna les talons, après lui avoir fait imprimer noir sur blanc dans sa tête ces mots : « Ne me contacte jamais. Je dis bien : ja-mais. C'est moi qui t'enverrai quelqu'un si je veux te parler. Si toi tu as quelque chose de vraiment important à me communiquer, parles en à Ariel Edelwiess. J'ai vu que tu t'entendais plutôt bien avec elle, aussi surprenant que cela puisse paraître. Alors autant que ça serve. Ce ne serait pas bon ni pour toi ni pour moi qu'on nous voit souvent ensemble. Autant personnellement que concernant ce problème qui nous contraint à ce pacte. On se douterait de quelque chose. » Il lui lança un regard perçant avant de tourner les talons. « Maintenant, fiches moi la paix. » Lily sourit et murmura, regardant l'étrange Serpentard s'éloigner : « Compte sur moi »

La jeune Serdaigle remonta tranquillement à son dortoir. Elle ne savait pas trop comment réunir les Résistants. Peut-être faire passer à quelqu'un qu'on lui avait dit qu'il y avait réunion résistante le soir, comme d'habitude une demi heure avant le couvre feu dans la salle sur demande ? Elle ne savait trop comment s'y prendre. Mais cela restait un problème plutôt secondaire face à tout le reste : les cours, Sin, toujours, à cause des réactions de leurs amis respectifs, cette histoire de couvre-feu, les tuteurs, car avec tout ça, elle n'avait pas regardé si elle était tutrice, et puis surtout comment réagirait toute la gente résistante. Tant de choses à penser pour une si petite tête.

En sortant de la salle commune pour aller en cours, Lily croisa une Vanity très très excitée. Un peu trop à son goût, en fait. « LILYYYYYYYY ! » « Euh, oui, Vanityyyyyy ? » « T'ES MA TUTRICE T'AS VU T'AS VU T'AS VU ?? » s'exclama-t-elle en sautant de joie. Lily, un peu refroidie par cette annonce, jura mentalement. Elle allait devoir veiller à ce que la petite intrépide de Gryffondor ne fasse pas de choses interdites comme d'habitude, désormais. Ou, au moins, qu'elle ne soit pas prise. « Oh, c'est... Super cool ! » dit-elle en essayant d'avoir l'air enthousiaste. Elle sourit à la jeune Gryffondor surexcitée. « Bon, je te laisse Vanity, on se retrouve plus tard ? Je dois aller en cours là. Toi aussi tu devrais y aller. Et fais pas de bêtises surtout ! » « T'inquiètes pas Lily ! À plus tard ! » Et la jeune fille s'éloigna en sautillant dans le couloir. Lily, reste seule, haussa les épaules et les sourcils en rigolant. « Bah, c'est mieux qu'une idiote de Serpentard » se dit elle tout haut. Et elle continua sa journée en appréhendant un peu le soir.

À vingt heures moins cinq, Lily se trouvait dans la Salle sur Demande. Cette dernière s'était agencée comme une immense salle de classe, mais où étaient disposés de nombreux coussins rouges, verts, bleu et oranges. Au mur une bibliothèque comptant des milliers de livres que Lily rêvait de lire s'étalait. Mais la jeune fille restait, seule, au milieu de la salle, à stresser un peu. Beaucoup, même. En premier arriva Albus. « Hey soeurette ! Tu sais qui a convoqué tout le monde ? » Lily n'eut pas le temps de répondre que Blake et Pete arrivaient, aussitôt suivis de Fred, puis de nombreux autres que Lily ne connaissait même pas. Blake lui adressa un sourire complice, Pete lui lança une blague, et Fred un regard assez froid. Normal. Les deux cousins n'étaient pas franchement d'accord sur la notion de « résistance », et ils avaient eu du mal à l'accepter l'un l'autre. Lorsque presque tout le monde fut arrivé, Lily haussa la voix, à la surprise générale. « Tout le monde ! S'il vous plaît ! C'est moi qui vous ai demandé de venir ce soir ! » Un long silence suivit. Lily stressait encore plus. D'une voix chevrotante, elle annonça, d'une petite voix incertaine : « J'ai reçu une lettre de James Potter aujourd'hui. Il a désigné son successeur. » Regards échangés entre les résistants, quelques chuchotement, puis un silence avide. « C'est moi. » Elle leva les yeux et survola l'assemblée. Il y eu deux secondes de silence ébahi, puis un brouhaha énorme monta, entre les protestations, les contestations et les approbations -peu nombreuses, Lily le craignait. Mais elle ne se laissa pas démonter. Maintenant qu'elle l'avait dit, elle ne pouvait plus reculer. « Silence ! » Sa voix amplifiée par magie résonna dans la salle. Une voix du fond lança un provocateur : « La preuve ? Qui dit que t'as pas inventé tout ça ?! » Lily sourit faiblement. Et elle extirpa de sa poche la courte missive de James, qu'elle tendit à quelqu'un au hasard pour que celui-ci lise. « Luna, c'est toi qui me succède. Bon courage à vous. J. » Un long silence pris encore la place qui suivit ces paroles. Albus, se levant, arracha la lettre des mains du Poufsouffle. « C'est l'écriture de James ! » dit-il assez fort pour que tous entendent. Il lança un regard à Lily. Un regard, qui, s'il restait plutôt amical, laissait percevoir de la jalousie. Lily lui lança elle une imploration silencieuse, pour qu'il l'aide. Un peu. À tenir. Qu'il ne la renie pas. Déjà qu'elle sortait avec Sin, si en plus il lui faisait une crise de jalousie... Qu'y pouvait-elle, sérieusement ? C'était James qui avait choisi. Et comme tout ce qu'il faisait, il devait avoir de bonnes raisons de le faire.

Elle laissa quelques minutes s'écouler. Puis, après quelques paroles d'explication, dans lesquelles elle mit toute sa force et son courage, et des explications de l'affiche qui faisait tant de remous depuis le matin, elle laissa tomber cette phrase qui tourna ensuite chez les résistants pendant toute la soirée. « Il nous faut protéger notre anonymat... Ce qui implique de nous associer avec les obscurs. » On la regarda comme si elle venait de dire qu'elle tombait du ciel. Puis de nombreuses protestations s'élevèrent, que Lily écouta, auxquelles elle répondit, patiemment. Puis, au bout de quelques minutes, l'idée de s'associer s'implanta dans les esprits. Malgré de nombreux résistants qui restaient complètement opposés à elle et ses nouvelles « idées », certains semblaient s'être plutôt accommodés de la situation. D'autres n'avaient rien dit. « J'ai parlé à William Nott, il est d'accord. Nous ne pouvons laisser les profs découvrir tout ça, sinon nous encourrons bien plus que de simples retenues, j'en suis sûre. Autant les résistants que les obscurs. Alors, pour une fois, tentons d'agir intelligemment et concentrons nous sur notre nouvel ennemi : les mangemorts de Poudlard. Je vous ferai passer des mots avec les actions à mener. Ne vous inquiétez pas, cela restera les mêmes choses qu'avant, excepté que ce sera dirigé contre quelqu'un d'autre que les Obscurs, et qu'en principe, on fera des équipes mixtes. Bonne soirée. » Et elle s'éclipsa rapidement, laissant ouvertes les portes de la Salle. Les résistants s'éloignèrent discrètement. Il était 20h25. Mission accomplie pour Lily. Elle soupira en se laissant tomber sur son lit, quelques minutes plus tard. Elle avait évité tout résistant, et cauchemardait déjà des mauvaises réactions. Et du regard jaloux d'Albus.

Le lendemain fut jour très difficile pour Lily. Elle eut à essuyer pas mal de regards noirs, de réflexions désagréables, etc, venant autant de la part des Résistants que de celle des Obscurs, qui semblaient avoir été mis au courant également. Que leur avait dit Nott ? Elle n'en savait rien. Elle faisait de son mieux pour se dire qu'elle avait eu raison de lui dire ça, de faire ça, et de lui faire confiance.
En cours de métamorphose, ce jour là, elle ne fut pas très attentive ni réactive. Le prof semblait d'ailleurs un peu endormi. La jeune fille quitta le cours pour se rendre en divination (histoire de dormir encore plus), lorsqu'elle aperçut un attroupement dans le couloir. Elle se fraya un chemin à travers les élèves lorsqu'elle aperçut la tignasse blonde de Louis. Elle fit dégager tout le monde. « Allez en cours ! Il y a rien à voir ! Laissez le ! » Et, finalement, tout le monde partit. Elle essuya le visage moite du garçon, qui était adossé au mur, mal en point. Elle resta à ses côtés le temps qu'il se remette de cette petite crise d'angoisse, ce qui lui arrivait de temps en temps. Puis, décidant de sécher le divination, elle le conduisit dans la salle vide à côté, et l'aida à s'asseoir confortablement sur des coussins abandonnés là. Elle s'assit en face de lui en tailleur, et lui prit la main. « Ca va mieux Loulou ? » demanda-t-elle avec compassion tandis qu'il semblait récupérer des couleurs. « Je suis contente de te voir. J'ai trop de choses à penser et à réfléchir, j'ai besoin de toi pour faire une synthèse. Mais attendons que tu ailles mieux. Parlons de choses joyeuses. » Elle lui sourit. « Tu sais que l'autre fois je me suis retrouvée dans les toilettes des garçons ? Eh bah elles sont très moches. » Elle sourit encore une fois, et continua comme il avait repris des couleurs, et semblait désormais très bien. « Comment tu vas ? Quoi de neuf dans ta vie ? Raconte moi tout. J'ai tellement de choses à te dire moi que je voudrais d'abord savoir ce que tu as à dire, sinon tu arriveras plus à m'arrêter. » Elle rit, et lui aussi. Et puis, soudainement, elle sortit de son sac des chocogrenouilles. « Tiens, au fait. J'ai croisé Lucy et Molly tout à l'heure. » fit-elle en guise d'explication tout en tendant les chocolats au Poufsouffle. Ils mangèrent en silence. Lorsqu'elle en eu mangé deux (il y en avait plein dans son sac), Lily demanda, plus pour engager la conversation que pour avoir la réponse : « C'est bon, hein ? »

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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: les nouvelles vont vite » louis    les nouvelles vont vite » louis  EmptySam 16 Juin - 10:54

Finalement, si la fin de l'année 2022 n'avait que marqué une année assez désastreuse, l'année 2023 ne se montrait pas plus clémente envers Louis Weasley. Au fil des semaines, le Poufsouffle ne pouvait s'empêcher de voir son optimisme descendre en flèche. Généralement, il était un garçon qui tentait toujours de voir le positif en chaque fait, même les plus mauvais. Celui qui gardait assez espoir et qui refusait au moins de se laisser complètement abattre. Mais ce Louis là semblait bien loin maintenant. Il n'arrivait plus à relativiser, à garder les pieds sur Terre. Il avait cette terrible impression que quoi qu'il fasse, quelqu'un le lui ferait payer parce que ce serait mauvais. Et cela même lorsqu'il avait l'impression de faire bien. Bien sûr, il savait pertinemment qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, que dans le monde où nous étions désormais, il était certain qu'il aurait des ennemis, que ce soit chez les Obscurs pour le moment. Mais il ne demandait pas d'être approuvé par tout Poudlard. Juste l'être ne serait-ce qu'une fois par une personne, ne plus ressentir cette abominable sensation d'être seul contre tous, d'être seul au monde. De plus, d'une certaine manière, le pire, ce n'était pas de se faire mépriser par quelqu'un qu'on sait ne vous aime pas et ne vous épaulera jamais, mais bien par quelqu'un que vous pensiez votre allié et toujours à vos côtés. Ce sont les désillusions qui font le plus de mal, lorsqu'on se rend compte qu'on n'a pas affaire à la personne qu'on pensait fréquenter depuis des années. Et puis, il y a aussi des réactions brutales et cette impression qu'on a tout perdu, qu'on a perdu des années, une existence même d'amitié, en un simple agissement. L'impression qu'on comprend la personne en face, et qu'on se comprend soi-même, mais que le fossé entre nous est tellement immense que c'est fichu, qu'on a atteint un point de non retour et l'idée de bâtir le moindre pont pour se relier semble mal venue, même si en soi, on peut avoir une volonté de fer – qu'on croit alors non réciproque.

Depuis deux semaines, Louis se remettait sérieusement en question. Étrangement, il en était venu à la conclusion qu'il avait peur de lui-même, de ce qu'il devenait, de ce qu'il était. D'un côté, il avait la sensation de ne pas être lui, d'être hors de sa propre vie, de son propre corps et de se contenter de se voir agir. De se regarder vivre sa propre vie, mais de ne pas la vivre lui-même. Mais paradoxalement, lorsqu'il avait l'impression de réellement se mettre à la vivre, son existence, il était persuadé de faire tout de travers. Que ce n'était pas ce qu'il devait faire, que ça ne lui correspondait pas. Même si, c'était bien lui, au fond. En somme, le Poufsouffle ne se comprenait pas lui-même, il n'arrivait pas à se connecter avec ce qu'il était et continuait à se chercher, ayant peur que ce qu'il avait trouvé, n'était pas le garçon qu'il souhaitait devenir. Ça devenait bien trop douloureux. Louis avait toujours souhaité être comme son père, et dès son enfance, il avait réalisé que c'était impossible. Qu'ils étaient trop différents, de réels opposés. Son géniteur était celui qu'il admirait, qu'il respectait, son idole, son héros. Et il ne lui ressemblait aucunement. S'il suivait son raisonnement, il en venait à la conclusion qu'il était tout sauf quelqu'un de bien, qui mériterait respect et admiration un jour. Non pas qu'il recherche de l'admiration de quiconque, mais il apprécierait recevoir un peu de respect de temps à autre. Ou au moins, de la considération. Cependant, dans l'état d'âme où il était, c'était évident qu'il n'était pas en droit d'en demander autant. Il faisait tout de travers. Il devenait mauvais. Il finirait par perdre tout et se retrouverait sans nul doute seul, sans même sa propre personne pour l'aider, parce qu'il était incapable de soit la trouver, soit l'accepter.

Au début de la semaine précédente, Louis avait couché avec Cassiopée Cayrel. Dans son esprit, ce n'était pas quelque chose qui méritait une grande importance. Bien sûr, le fait qu'il ait pu faire l'amour avec une fille ne composait pas quelque chose d'insignifiant à proprement parler selon lui, mais vue les circonstances, Louis ne pouvait pas accorder une très grande considération à cet événement non plus. Pour faire court, ils avaient épuisé les bouteilles d'alcool que la Serpentard avait dérobé dans le bureau du professeur de vol du collège de sorcellerie et s'étaient retrouvés complètement ivres. Puis, Cassiopée lui avait fait des avances, des avances que Louis n'avait su repousser malgré son amour pour son ex petite amie Louise, si bien qu'ils s'étaient retrouvés liés intimement. Et maintenant, bien que consciemment, Louis n'avait jamais voulu coucher avec Cassiopée, il était certain que ça avait chaviré toute la nature de leurs rapports. Mais il n'en avait rien dit. Parce qu'aimer une Obscure, aimer Cassiopée, n'était pas quelque chose qu'il avait le « droit » de faire. C'était incompatible avec ce qu'il était, avec son propre nom de famille. Il était convaincu que personne de sa famille n'approuverait son affection toute particulière envers la sixième année – si cette dernière en venait déjà à l'accepter. Et à ses yeux, cet amour devenait maudit, interdit, irréalisable, surréaliste même ; sans compter possiblement à sens unique. Il ne pouvait pas aimer Cassiopée, même si son cœur hurlait le contraire de ce que sa tête clamait. Ainsi, il était parvenu à se voiler la face, à se persuader qu'il n'aimait pas Cassiopée. Avec le fait qu'elle lui ait prêté tant d'attention, qu'elle ait prit la peine de passer cette soirée avec lui et qu'elle l'ait désiré assez pour qu'ils en viennent à coucher ensemble, il s'était résolu à penser qu'il avait aimé le fait d'être aimé, mais qu'il n'aimait pas Cassiopée. Au final, il pensait même qu'il valait mieux être un salaud orgueilleux, que d'aimer sincèrement une fille que tout le monde ne voudrait pas qu'il aime. En pure mauvais, il ne perdrait pas ses convictions de Résistant. Alors qu'en amoureux de Cassiopée, tout le monde craindrait qu'il change de clan, qu'il dévoile des informations sur les Résistants à Cassiopée qui les transmettrait aux Obscurs. Personne ne lui ferait confiance, les siens lui tourneraient le dos, douteraient de lui. Et Louis n'était pas certain de pouvoir supporter cela. Il pensait qu'il était préférable passer pour un jeune homme fourbe et profiteur que quelqu'un indigne de confiance. Mais le pire dans l'histoire, c'est que le jeune Weasley ne se faisait même pas confiance à lui-même. Alors cela devenait totalement ridicule qu'il aspire à obtenir la confiance des autres.

Puis, il y avait eu l'épisode Oli. Alors que Louis tentait toujours de démêler le vrai du faux dans son esprit, à essayer de respirer entre ses doutes et ses craintes, il s'était retrouvé – comme à bon nombre de fois – au mauvais endroit au mauvais moment. Sur la tour d'astronomie, l'adolescent avait été rejoint par le mangemort qui souhaitait aussi horriblement cela puisse paraître mettre fin à ses jours. Et justement, Louis avait trouvé ça horrible. Alors que techniquement, il était un mangemort, il était un de ces hommes qui n'hésitaient pas à vouloir sa mort à lui, à ceux de sa famille, aux siens. Il était l'individu sans scrupules, mauvais, qui tenterait de le tuer un jour ou l'autre, de le faire souffrir, de le rendre fou. Il était son adversaire et l'ennemi de toute sa famille, de tout ce en quoi il croyait, ce pour quoi il luttait. Sa mort paraîtrait comme une libération, comme une petite victoire pour les siens. Une chance de moins de mourir, une chance de plus de survivre. Mais Louis n'avait pu se résigner à abandonner l'aide bibliothèque et l'avait dissuadé de faire ce qu'il pensait « être à faire ». Il l'avait empêché de commettre l'irréparable. Il lui avait sauvé la vie. Il avait sauvé la vie à un mangemort. Et pourquoi, et comment, pouvait-il bien après cela dire qu'il était un Résistant ? Comment pouvait-il être l'adolescent qu'il pensait être, si d'un côté il mettait les ordres de la Résistance en application, mais de l'autre, il défaisait tout, en couchant avec des Obscurs et en sauvant des mangemorts de la mort ? Louis se retrouvait complètement perdu. En définitive, il n'arrivait pas à ne plus ressentir. Il aimait Cassiopée et ne pouvait pas se résoudre à la haïr comme il le devrait. Comme en voyant Oli dans une détresse si profonde, il n'avait pas pu se résigner à ne pas l'aider. Son cœur était faux. C'était horrible à dire, mais son cœur était faux et sa tête ne parvenait à le raisonner. Alors, il faisait tout de travers. Il était quelqu'un de faux, de mauvais. Parce que son cœur l'était. A cause de son foutu cœur trop gros, trop grand, trop imbécile.

Ensuite, il avait décidé de se rendre à Pré-au-Lard pour donner une missive à son cousin James à la demande d'un Poufsouffle en classe préparatoire qui était dans l'incapacité de le faire lui-même. L'escapade au village des sorciers s'était très mal déroulée. Quelques mangemorts en patrouille étaient arrivés un peu trop tôt et bien que James ait pu filer sans être vu, ce n'avait pas été le cas de Louis qui avait dû payer le prix de ses agissements. Bien entendu, il n'avait rien dit. Et son silence s'était soldé par être tabassé dans une ruelle sombre de Pré-au-Lard. Cassiopée avait finit par lui venir en aide et c'était sans nul doute uniquement grâce à elle s'il était encore là aujourd'hui. Le sixième année était persuadé que l'Obscure lui avait sauvé la vie. Et pendant de longs moments, il n'avait pu cesser de se demander pourquoi était-elle restée, pourquoi avait-elle fait ça, pourquoi ne l'avait-elle pas laissé, pourquoi l'avait-elle suivi ? Elle s'était attirée énormément de problèmes rien que pour lui. Elle avait prit soin de lui, avait essuyé tellement d'efforts, encourut tellement de risques, surmonté tellement d'obstacles. Et tout ça, pour Louis Weasley. Pour lui.

A l'aurore, les deux adolescents alors recherchés parce que manquant à l'appel et que le personnel de Poudlard craignait puissent s'être évadés, ce qui était totalement interdit, avaient refaits surface vers le château. Forcément, leur accueil avait été plus que houleux et leur punition sévère.

Suite à l'épisode Pré-au-Lard, Louis avait passé deux jours à l'infirmerie. Deux jours pendant lesquels lorsqu'il dormait il cauchemardait à propos de son agression à Pré-au-lard et lorsqu'il parvenait à rester éveillé, il se ressassait tous les derniers événements et tentait désespérément d'y mettre de l'ordre, de trouver une justesse dans ce qu'il avait fait, ce qu'il avait subit. Finalement, il avait beau y songer de tous les angles possibles et imaginables, selon lui il terminait en tort. Il était le fautif de toute l'histoire et ça ne lui servait à rien de se trouver des excuses. Il avait plus qu'à assumer, ce qui risquerait d'être extrêmement ardu. Le pire, c'est qu'il se sentait hypocrite parce qu'il l'avait désiré. Il avait désiré Cassiopée, il avait sincèrement voulu aider Oli. Mais ses souhaits possédaient un prix si cher à payer. Lucy avait été mise au courant par un elfe de maison voyeur qu'il avait couché avec Cassiopée et sa réaction avait été plus que terrible. Elle ne cautionnait bien évidemment pas que Louis ait pu agir de la sorte avec la jeune Cayrel et se sentait non seulement trahie mais était également extrêmement déçue par le comportement de son cousin. Et Louis n'arrivait pas à avaler la pilule. Lucy ne savait qu'une minime part de tout le mal que son cousin avait fait, et elle la haïssait déjà. Si elle apprenait tout, elle refuserait à tout jamais de lui parler. Celle qui signifiait tant pour lui, celle qui était pour lui comme une sœur, ne voudrait plus entendre parler de lui. Elle ne lui pardonnerait peut-être jamais, et il ne pourrait plus récupérer sa Lucy. Tout ça pour quoi ? Il l'ignorait. Oli restait un mangemort, ce n'était pas comme si son acte lui apporterait grand chose, et puis, Louis n'en attendait rien non plus en retour. Et même, Oli était un mangemort, Louis ne voulait pas devenir mangemort. Il voulait demeurer Résistant, bien qu'il puisse agir ainsi, ses convictions ne changeaient pas. Il était férocement contre les idéaux de leur Directeur. Mais comment pouvait-il paraître crédible après tout ce qu'il avait fait ?

Lorsque Victoire l'autorisait finalement à sortir de l'infirmerie, les nouvelles règles venaient d'être placardées sur le panneau d'affichage principal de Poudlard. Un couvre-feu avancé, des tuteurs, la chasse au clan et des mangemorts plus intraitables que jamais. Louis sentit son cœur louper des battements au fur et à mesure qu'il lisait l'écriteau. Il pouvait accepter le couvre-feu, mais redoutait de tomber avec quelqu'un qui lui attirait plus d'ennuis qu'il n'en avait déjà pour son rôle de tuteur. Ensuite, le fait que les Résistants et les Obscurs soient en danger le faisait frémir et surtout, ce qui le terrorisait, c'était le fait que les mangemorts deviendraient encore plus présents et cruels à en croire l'annonce. Louis était déjà pétrifié à l'idée de croiser un mangemort depuis ce qui s'était passé à Pré-au-Lard, apprendre qu'ils seraient encore plus proches de lui le traumatisait complètement. Il croisa les bras solidement contre sa poitrine, réprimant un tremblement. Il avait envie de vomir. Il était tellement apeuré que son estomac semblait ne plus vouloir contenir le moindre aliment et l'incitait vivement à tout rejeter et finir par mourir de faim avant de mourir de peur ou assassiné par un mangemort ou dans tous les cas, périr prématurément dans d'atroces souffrances. D'accord, il en faisait sans doute trop, mais son agression l'avait rendu plus méfiant que jamais. Déjà qu'il était extrêmement craintif, autant dire qu'à ce niveau, il finirait par ne plus oser sortir de son dortoir.

Louis inspira un bon coup, tentant de se calmer, résolu. Cependant, l'idée que ses professeurs étaient des mangemorts – qui deviendraient encore plus strictes – et qu'il avait encore des semaines de punition à faire avec l'un d'entre eux parce qu'il n'était pas rentré à l'heure de Pré-au-Lard, n'aidèrent pas vraiment à le tranquilliser. Finalement, il opta pour décoller ses yeux de l'affiche assassine et s'orienta vers les étages supérieurs où il devrait cours. Il fut arrêté par un Résistant au passage qui l'informa de la réunion d'urgence qui aurait lieu ce soir et Louis soupira, reprenant sa marche seul. Finalement, même s'il n'avait aucunement changé d'opinion politique, est-ce qu'il avait toujours une place au sein de son propre groupe ? Ou serait-il vu comme une taupe, un déloyal, un hypocrite, un lâche si toute la vérité éclatait au grand jour ? « Weasley ! » Louis sursauta alors qu'il observait de loin la bibliothécaire réprimander Molly sans doute pour un livre rendu en retard. Puis il s'enfonça dans les toilettes des garçons situées juste à côté de lui où son estomac eut enfin raison de lui. Ce dernier plus ou moins vide et sa gorge en feu, Louis se laissa tomber sur le sol dans sa cabine. Il entendit Khôl de l'autre côté de la porte. « Ça va Louis ? T'es peut-être sorti un peu trop tôt de l'infirmerie, non ? » Louis laissa tomber sa tête en arrière, le froid du mur contrastant avec le feu de sa gorge. Il ferma les yeux, soupira, passa une main sur son front. Il fallait vraiment qu'il se ressaisisse, sinon, il ne ferait malheureusement pas long feu ici. « Louis, tu me fais peur. Ça va ? » Le Poufsouffle rouvrit les yeux, répliquant : « Oui, ça va. Désolé. » Khôl attendit quelques instants, comme s'il pensait que Louis le rejoindrait. « T'es sûr ? Bon. On se voit tout à l'heure alors. » « Oui, c'est ça. »

« Il nous faut protéger notre anonymat... Ce qui implique de nous associer avec les obscurs. » Louis avait finalement opté pour se rendre à la réunion. Il se sentait horriblement loup-blanc, mais il n'avait pu se résoudre à laisser tomber cette partie de lui. C'était après tout une seule des facettes de sa personnalité dont il était fière et certain : celle qui l'apparentait au groupe des Résistants. Ne plus faire partie de son clan rimerait avec ne plus être lui-même. La réunion fut des plus agitées, avec la nomination surprise de Lily en tant que cheffe du groupe puis son annonce suite à leur prochaine démarche à suivre, le tout bien sûr toujours accompagné de féroces désapprobations de la part d'une grande partie des Résistants qui ne voulaient pas de Lily comme cheffe. D'un côté, Louis pouvait comprendre que beaucoup n'apprécient pas cette nomination. Lily était presque dans les plus jeunes et se voyait à la commande d'adolescents de dix-huit ans alors qu'elle en avait que quinze. Certains n'apprécieraient vraiment pas cela, la considérant comme une gamine qui ne connaissait pas grand chose à la vie. Et puis, d'autres la voyait moins « Résistante » que certains comme Fred qui perpétuaient leurs mauvais coups à l'adresse des Obscurs, coûte que coûte. Ensuite, il y avait toujours Albus, une incompréhension régnait sur la question : « Pourquoi James avait-il choisi Lily et non Albus ? » Après tout, Albus était plus vieux. Bien entendu, la personnalité des deux Potter étaient prodigieusement différentes, et honnêtement, Louis préférait Lily à Albus pour ce rôle. Mais c'était tout de même assez surprenant, et le Poufsouffle ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur les motifs de James. Et par-dessus tout, Louis craignait pour sa cousine. Il redoutait qu'elle s'attire les foudres des Obscurs mais aussi des Résistants. Il redoutait qu'elle s'en prenne trop à la figure. Ce n'était pas qu'il ne pensait pas qu'elle pouvait assumer et encaisser, mais il ne voulait pas la voir souffrir, il ne voulait pas qu'elle soit attaquée. Il voulait la préserver, la protéger. Et cela risquait d'être très difficile lorsqu'elle était sur ce piédestal et lui plus bas. Bien qu'il ne comptait pas baisser les bras. Si Louis pouvait facilement désespérer sur ce qui le concernait, il lui était impossible de laisser tomber un des siens. Et il tenait bien trop à Lily pour ne pas tout faire pour le bien de la cinquième année.

Quelques temps auparavant, Louis venait de se disputer assez violemment avec Dominique. Ou plutôt, elle lui avait hurlé dessus, puis l'avait menacé. Le garçon avait eut de la peine à lui répondre, son esprit trop submergé par ses nouvelles préoccupations du moment : Cassiopée, Oli, la Résistance, Lily, Lucy, Albus, Fred. Ajouter Dominique à la liste n'était pas très pénible étant donné que le frère et la sœur ne parvenaient tout bonnement jamais à s'entendre. Mêmes enfants, ils n'avaient jamais su ne pas se battre tous les deux. Ces deux-là étaient tout bonnement incompatibles, toujours à se chamailler. Autant vous dire que ce n'était jamais très silencieux chez Bill et Fleur quand Dominique et Louis étaient tous les deux à la maison. Cette fois-ci, Dominique avait menacé Louis d'envoyer une lettre à leurs parents l'informant de ce que Victoire lui avait dit à propos de Pré-au-Lard et aussi de la punition qui attendait le benjamin. C'était probablement stupide, mais ça avait suffit à faire suffoquer Louis. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Le fait que ses parents apprennent qu'il se soit fait agressé, qu'il ait été la victime de l'affaire, et qui le restait encore le hérissait. Ça l'attristait et le frustrait à la fois. Il avait envie de pleurer et frapper en même temps et surtout de hurler sur son aînée. Mais rien ne sortait de sa bouche. Aucun son ne parvenait à se faufiler entre ses lèvres et sa sœur avait finit par le laisser derrière lui, pensant qu'elle lui avait cloué simplement le bec et non placé dans un pareil état. Louis tourna les talons, sentant son cœur s'emballer. Il soupira, tentant de se calmer, mais ne réussit à aspirer de nouveau de l'air, si bien qu'il finit par avoir de grandes difficultés à respirer et atterrit sur le sol, tenant sa poitrine douloureuse contre sa main. Un petit groupe de personnes l'entourait, ce qui ne l'aidait grandement pas à retrouver un rythme respiratoire et pulmonaire normal. « Allez en cours ! Il y a rien à voir ! Laissez-le ! » Les badauds se distancèrent lentement et avec la présence de Lily, le sixième année commença à reprendre un peu le dessus. Il parvint à se redresser légèrement, arrivant à respirer de mieux en mieux, bien qu'étant toujours extrêmement essoufflé. Pendant une dizaine de minutes, sa cousine conserva le silence, se contentant de l'épauler. Puis, alors que Louis finissait pas reprendre des couleurs plus naturelles, la jeune Potter l'emmena dans une salle de classe vide juste à côté et prononça tandis qu'ils s'installaient sur des coussins posés au sol : « Ça va mieux Loulou ? » Pour toute réponse Louis expira une nouvelle fois, plaquant une main contre son front, ne réalisant pas tout de suite que c'était celle sur laquelle était gravée dans sa chaire un « Je ne m'échapperais pas », provenant de sa punition de Pré-au-Lard. Depuis son retour à Poudlard, le jeune Weasley devait tous les soirs copier ces quelques mots d'une plume ensorcelée sur un parchemin, plume qui écrivait avec son propre sang et gravait les termes sur le dos de sa propre main. Comme un rappel constant. Et douloureux lors de ces heures de retenue.

« Je suis contente de te voir. J'ai trop de choses à penser et à réfléchir, j'ai besoin de toi pour faire une synthèse. Mais attendons que tu ailles mieux. Parlons de choses joyeuses. » Louis eut un léger sourire. C'était un plaisir réciproque de voir Lily, et il était heureux qu'elle lui demande son aide pour synthétiser les derniers événements, bien qu'en ce moment, il ne soit pas totalement en service. Si bien que parler de choses joyeuses lui plaisait beaucoup. En fait, rien que l'idée de pouvoir oublier tous ses problèmes le temps de quelques secondes le réjouissait. « Tu sais que l'autre fois je me suis retrouvée dans les toilettes des garçons ? Eh bah elles sont très moches. » Le sourire de Louis s'agrandit. Bon, sa curiosité le poussait à se questionner sur les motifs qui avait conduit Lily jusqu'aux toilettes pour garçon, mais il se retint de formuler ses interrogations tout de suite. « Comment tu vas ? Quoi de neuf dans ta vie ? Raconte moi tout. » Le sourire de Louis s'évanouit, la boule au ventre qui s'était dissipée avec l'arrivée de la Serdaigle reprenant sa place vitesse grand V. Et si Lily avait la même réaction que Lucy suite à ses aveux ? Valait-il mieux qu'il ne lui confie pas tout ? Louis avait du mal à garder des secrets envers Lily. Il lui disait réellement tout et d'un côté, une grande partie de lui était convaincue qu'elle le prendrait bien, qu'elle ne le jugerait pas, qu'elle essayerait au moins de le comprendre. Qu'elle saurait peut-être prendre du recul, ne pas lui crier dessus, ne pas le détester. Peut-être même pourrait-elle l'aider ? Le soutenir ? « J'ai tellement de choses à te dire moi que je voudrais d'abord savoir ce que tu as à dire, sinon tu arriveras plus à m'arrêter. » Le Poufsouffle rit en chœur avec la jeune Potter. En fait, il avait lui aussi énormément de choses à lui raconter s'il décidait de tout lui dire. Ainsi, leur conversation risquerait d'être longue. Comme si Lily pensait à la même chose, elle ouvrit son sac, en sortant un paquet de délicieuses chocogrenouilles. « Tiens, au fait. J'ai croisé Lucy et Molly tout à l'heure. » Elle offrit un chocolat au sixième année qui le déballa, pensif, après l'avoir remerciée poliment. Il se demandait si Molly l'avait vu s'évader dans les toilettes pour garçon la veille et avait trouvé son comportement douteux. Pendant quelques bonnes minutes à savourer religieusement leurs friandises, Lily reprit : « C'est bon, hein ? » Le garçon sourit, acquiesçant. « En fait. » Louis posa sa carte de sorcières et sorciers célèbres, toujours dans son dilemme intérieur. Tout lui raconter, ou pas. Il craignait vraiment que Lily lui tourne le dos, qu'elle lui en veuille. Il ne supporterait pas de perdre la jeune Potter. Il soupira avant de lever son regard vers son interlocutrice, y cherchant une quelconque réponse. Il avait envie de lui dire, de toute lui confier. Mais il avait peur, et ne savait pas trop comment s'y prendre non plus. « J'ai... J'aime quelqu'un d'autre. Qui n'est pas Louise. » Il fronça les sourcils, comme s'il craignait recevoir un impact engendré de ses paroles. C'était assez étrange, car d'une certaine manière, ce n'était pas un crime que ses sentiments aient évolué et en particulier pour une autre fille. Ça pouvait même paraître comme étant quelque chose de plutôt bénéfique vu qu'il s'agissait de la jeune Londubat qui avait rompu avec lui et qui l'ignorait depuis, refusant catégoriquement de lui adresser la parole ne serait-ce que pour lui expliquer pourquoi elle avait mis un terme à leur relation. « Enfin, tu sais, j'aime toujours Louise. Mais, c'est plutôt de l'affection maintenant je pense. Parce qu'il y a... L'autre personne. » Il se racla légèrement le gorge, ses joues empruntant une teinte rosée. « Mais cette personne... C'est. » Il marqua une pause, cherchant ses mots. « Bizarre. Enfin. Je ne devrais pas l'aimer. Et ce n'est pas possible entre nous. Mais je pense qu'elle m'aime bien, quand même, un peu. Et moi je l'aime, quand même, beaucoup. Tu vois ? » Il sourit légèrement, puis grimaça. « Et en fait, c'est un problème. » Il déglutit, son sourire disparut. Ça se voyait assez facilement que toute cette histoire lui crevait le cœur et qu'il aimait sincèrement cette « mystérieuse » fille. Il tritura légèrement ses doigts, changeant de sujet : « Et sinon. J'ai aussi aidé quelqu'un que j'aurais pas dû aider. Parce que ce n'est pas quelqu'un de bon, mais. Je n'ai pas pu me résoudre à l'abandonner. Alors... » Il eut un sourire désolée, ses sourcils se fronçant dans une expression de tristesse et d'incompréhension. Pendant quelques secondes, il songea de nouveau à Cassiopée, puis à Oli, un mangemort comme ceux qui l'avait attaqué à Pré-au-Lard. Et ensuite à la réaction de Lucy. Il finit par placer ses doigts contre ses paupières, retenant les larmes motivées par le surplus d'émotions et de pression qu'il tentait de ravaler. Finalement, il conclut : « En fait, je fais tout de travers. » Il soupira, une boule se formant dans sa gorge. Il aurait bien aimé excuser son comportement, mais au final, il n'avait même plus l'impression que ça en valait la peine. Puis il se redressa brusquement, se rappelant des cours : une échappatoire pour le coup. « Mais tu n'as pas cours ? Tu ne vas pas être en retard ? Sinon, qu'est-ce qui se passe de ton côté ? » C'est ce qu'on appellerait communément un presque subtile changement de conversation...
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MessageSujet: Re: les nouvelles vont vite » louis    les nouvelles vont vite » louis  EmptyMer 20 Juin - 8:57

Louis sourit en opinant de la tête. Oui, cela voulait-il dire, c'est bon les chocogrenouilles. Il reprit un peu de couleurs. « En fait. » commença-t-il en posant sa carte. Il semblait hésiter à parler, mais de quoi ? Lily, elle, se taisait, ne voulant pas le presser et surtout ne voulant pas le faire retomber « malade », enfin bref. Elle attendit sagement et silencieusement que Louis se décide enfin à parler et à expliquer ce qu'il pensait. « J'ai... J'aime quelqu'un d'autre. Qui n'est pas Louise. » Il fronça les sourcils, ce que Lily trouva bizarre. Mais en fait, c'est surtout sa phrase qui la fit réagir. Elle ouvrit grand les yeux, surprise, et ne pu faire que « Oh... » tellement c'était inattendu. Louis avait toujours été avec Louise, pour elle, et en fin de compte même depuis leur rupture, Lily l'avait toujours imaginé finir avec elle. Comment cela se faisait-il, qui était-ce ? Lily trouvait cela bien, finalement, bien qu'elle soit plutôt surprise et qu'elle se demanda qui était-ce. Parce qu'elle n'avait rien remarqué de spécial chez Louis ces temps-ci, à part le fait qu'il avait eu des problèmes à Pré-Au-Lard il y avait peu de temps et qu'il avait dû passer plusieurs jours à l'infirmerie. Lily, en fait, ne savait pas vraiment ce qui s'était passé. Elle n'avait pas voulu le demander à Lucy (qui apparemment savait et s'était un peu fâchée avec Louis, pour quelque raison obscure), car elle voulait apprendre la vraie version de Louis.

« Enfin, tu sais, j'aime toujours Louise. Mais, c'est plutôt de l'affection maintenant je pense. Parce qu'il y a... L'autre personne. » Il se racla la gorge et rougit. Lily comprenait que Louis soit plutôt embarrassé d'avouer cela. Depuis tant de temps personne n'avait cru qu'il pourrait aimer quelqu'un d'autre qu'elle, et il semblait presque se sentir mal, se sentir comme si il la trahissait. Lily, cependant, attendait quelque chose. « Mais … ? » demanda-t-elle en grimaçant. Elle entendait à son ton qu'il y avait un mais. Il y avait toujours un mais. « Mais cette personne... C'est. » Il fit une pause. Lily était silencieuse, voulant savoir qui c'était. Non pas par curiosité mais parce qu'elle voulait voir qui avait réussit à obtenir cette chose si précieuse qu'était l'amour de Louis. Et il semblait vraiment amoureux. « Bizarre. Enfin. Je ne devrais pas l'aimer. Et ce n'est pas possible entre nous. Mais je pense qu'elle m'aime bien, quand même, un peu. Et moi je l'aime, quand même, beaucoup. Tu vois ? » Il sourit un peu avant de grimacer, mais Lily acquiesça sans dire un mot. Elle avait peur. Peur que Louis soit tombé amoureux et qu'il souffre encore plus qu'avec Louise parce que son amour était ou à sens unique (mais d'après ses paroles, ce n'était pas le cas) ou impossible. Impossible, comme le sien avec Sin. Mais pourtant réel. « Et en fait, c'est un problème. » Il sembla avaler sa salive avec difficulté. Lily baissa les yeux. « Je comprends... ce que tu ressens. » laissa-t-elle passer à travers ses lèvres.

Elle aurait bien aimé que Louis lui dise de qui ils parlaient. Après tout, même si cela ne semblait pas être une personne avec qui il aurait dû tomber amoureux, il devait savoir qu'elle ne le jugerait jamais sur ses relations, comme il ne l'avait pas jugée lorsqu'elle était sortie avec Sin. Enfin, ce n'était pas encore arrivé. « Et sinon. J'ai aussi aidé quelqu'un que j'aurais pas dû aider. Parce que ce n'est pas quelqu'un de bon, mais. Je n'ai pas pu me résoudre à l'abandonner. Alors... » Il fronça encore une fois les sourcils, l'air désolé. Lily le regarda, attristée. « Mais Louis, c'est normal, c'est bien, c'est... Je veux dire, Loulou, il n'y a pas de mal à aider quelqu'un. Peu importe qui c'est. » Elle le regarda longuement. Mais il plongea son visage dans ses mains, retenant des larmes. « En fait, je fais tout de travers. » Il laissa échapper un soupir, et Lily sut à ce moment que son Louis n'avait pas besoin de ses problèmes à elle. Il avait besoin d'elle pour tout laisser échapper, et pour se dé-culpabiliser. Il n'avait pas à se blâmer d'être tombé amoureux. Parce que ce n'était pas prévisible, comme truc. Et puis il n'avait pas non plus à se blâmer d'avoir aidé quelqu'un dans le besoin, quel qu'il soit, car aider était quelque chose de foncièrement bon et qu'on ne pouvait reprocher. « Mais non, Louis... Ne dis pas ça... » supplia Lily en lui prenant la main. « Tomber amoureux, aider quelqu'un, comment pourrait-on te reprocher cela ? Comment pourrait-on t'empêcher d'aimer, alors que tu ne le commande pas ? Comment pourrait-on t'empêcher d'aider ceux qui te semblent en avoir besoin, et le mériter ? Louis, je te connais, je sais que si tu es tombé amoureux, il y a une raison, et je sais que si tu as aidé, il y a aussi une raison. Je ne sais pas de qui tu parles et en fin de compte peu importe, mais tu n'as rien à te reprocher, d'après ce que tu m'as dit. » Elle lui sourit. « Mais tu n'as pas cours ? Tu ne vas pas être en retard ? Sinon, qu'est-ce qui se passe de ton côté ? » C'était une bonne idée pour changer de sujet... Mais non. « Ne t'inquiètes pas pour les cours. Et, moi, eh bien... ça va, ça va. » Elle fit une pause, un peu embarrassée. Elle ne voulait pas trop parler d'elle en fait, avant d'avoir réussit à rendre Louis plus à l'aise avec ce qu'il avait fait et n'acceptait pas. « Louis, je peux te demander qui... Qui est-ce ? Ton amoureuse... ? » Lily tiqua soudain. Il n'avait pas dit « elle » en parlant d'une fille, il avait dit « une personne ». « Ou ton amoureux ? » demanda-t-elle en souriant d'un air gêné. « Je ne te jugerais pas, promis, Louis. J'aimerais juste savoir... À titre indicatif. Juste pour savoir, pour comprendre, mieux... Je ne dirais rien, Louis. Promis. »
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: les nouvelles vont vite » louis    les nouvelles vont vite » louis  EmptyJeu 19 Juil - 17:34

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Louis soupira. C'était probablement stupide, mais présentement, il effectuait un véritable chemin du combattant, imposait un travail énorme sur lui-même pour confier à Lily tout ce qu'il prononçait. Son amour pour Cassiopée, sa main tendue à un mangemort en détresse. Des faits qui étaient innés chez lui, bien trop forts pour être réprimés, étouffés, sur le moment. Pourtant, on lui avait vite fait comprendre que ces parties impulsives et machinales chez lui étaient injustes, voire malfaisantes. Ça l'en perturbait totalement et il avait beau triturer ces propos reçus dans tous les sens, une parcelle de lui hurlait qu'il ne pouvait rien y faire, qu'il ne pouvait aucunement se refaire, pour ensuite murmurer dans un dernier espoir que ce n'était peut-être pas foncièrement mauvais.

Il entendit sa cousine l'encourager puis compatir à quelques reprises, ce qui n'était pas de trop. A chaque terme qu'il osait articuler, il n'avait qu'une envie, se taire complètement et ramasser les mots qu'il avait semé si jamais cela eût-il était possible. Le pire de l'histoire, c'est qu'il choisissait ses termes avec soin, évitant d'aborder le sujet directement, crument. Et pourtant, même en utilisant tous les euphémismes du monde, cette inconfortable impression de se mettre à nu le hantait sans retenue. C'était sans doute ridicule de se sentir ainsi, surtout qu'il vouait une confiance aveugle à l'égard de son interlocutrice. Mais il était inapte à faire quoi que ce soit pour remédier à ces abominables sensations pour le moment. C'était en lui, au creux de lui. Ça persistait, grondait, rongeait ses entrailles de temps à autre. Intérioriser ses émotions composait son crédo depuis tellement d'années, que c'en était devenu excessif. Il peinait désormais à s'ouvrir entièrement à quiconque.

Dans un dernier effort laborieux, le Poufsouffle se lança, estimant que le mieux était peut-être de tout rejeter. Quitte à poser ses fardeaux du moment devant Lily, autant déposer les plus lourds. « Et sinon. J'ai aussi aidé quelqu'un que j'aurais pas dû aider. Parce que ce n'est pas quelqu'un de bon, mais. Je n'ai pas pu me résoudre à l'abandonner. Alors... » Louis fronça les sourcils, la tristesse étirant ses traits. Il se sentait complètement paumé, propulsé dans un flou absolu. Il en était à ignorer comment Lily pourrait bien réagir face à ses dires. Lucy et Fred avaient bien mal réagit en en découvrant un peu plus sur lui, rien n'empêchait la jeune Potter d'imiter ses cousins. « Mais Louis, c'est normal, c'est bien, c'est... Je veux dire, Loulou, il n'y a pas de mal à aider quelqu'un. Peu importe qui c'est. » Le sixième année se surprit à plonger son regard dans celui de la Serdaigle, l'air complètement abasourdi. Ça allait de soi, il partageait cette même opinion. Mais manifestement, il ne réussissait pas à saisir toutes les nuances. Aider est une bonne chose, mais nous ne pouvons aider tout le monde. Aimer est une merveilleuse chose, mais n'aimez pas n'importe qui. Tous ces « mais » le hantaient, le déboussolaient totalement. Il devait être trop simple d'esprit, trop émotif, trop excessif. En somme, il avait un sérieux problème. Le garçon ne sut pas s'il devait être heureux ou triste d'entendre Lily lui assurer que c'était normal, qu'il n'avait rien commis de mauvais. Ainsi, en désespoir de cause, il se contenta de plonger sa tête dans ses mains, retenant quelques larmes nouées de stresse. « En fait, je fais tout de travers. » Il soupira, essayant d'évacuer tant bien que mal la monstrueuse pression qu'il s'imposait lui-même. « Mais non, Louis... Ne dis pas ça... » Il dégagea son visage de ses mains, Lily saisissant l'une d'entre elles. « Tomber amoureux, aider quelqu'un, comment pourrait-on te reprocher cela ? Comment pourrait-on t'empêcher d'aimer, alors que tu ne le commandes pas ? Comment pourrait-on t'empêcher d'aider ceux qui te semblent en avoir besoin, et le mériter ? Louis, je te connais, je sais que si tu es tombé amoureux, il y a une raison, et je sais que si tu as aidé, il y a aussi une raison. Je ne sais pas de qui tu parles et en fin de compte peu importe, mais tu n'as rien à te reprocher, d'après ce que tu m'as dit. » Pour toute réponse, Louis porta sa main libre à sa bouche, se mordant légèrement le poing, anxieux. Il pourrait répondre à certaines de ces questions malheureusement, mais lui-même ne saisissait pas les arguments des autres complètement pour bafouer l'honneur de l'entraide et de l'amour. Il aurait l'impression de se jeter corps et âme dans une dimension qui lui était souverainement ahurissante. Ainsi, après quelques instants de silence, le jeune homme tenta de changer de sujet de conversation, regrettant déjà amèrement ce qu'il avait dit pour peu de raison valable, si ce n'est que l'impression de faire perdre son temps à sa cousine et d'être plus qu'inutile et misérable dans cette position. « Mais tu n'as pas cours ? Tu ne vas pas être en retard ? Sinon, qu'est-ce qui se passe de ton côté ? » Il tenta un sourire, qui s'évanouit vite. Il était définitivement très mauvais comédien. « Ne t'inquiètes pas pour les cours. Et, moi, eh bien... ça va, ça va. » Louis observa quelques secondes sa cousine, peu convaincu de sa réponse. Toutefois, il n'eut pas le temps de l'interroger sur la nature de son « ça va » qu'elle reprenait : « Louis, je peux te demander qui... Qui est-ce ? Ton amoureuse... ? » Le garçon se sentit pâlir. Révéler l'identité de Cassiopée à Lily, il ignorait si c'était une bonne chose. Non pas parce qu'il craignait qu'elle ne puisse garder le secret, mais surtout parce qu'il redoutait qu'elle lui tourne le dos malgré tout. Parce qu'il serait tombé amoureux d'une jeune femme à la réputation maléfique, la « Reine des glaces » de Poudlard qui martyrisait une bonne quantité de personne et insultait tout le monde sur son passage, y compris sa meilleure amie. « Ou ton amoureux ? » Le Poufsouffle attira son regard vers Lily, l'air une nouvelle fois prodigieusement abasourdi. Son amoureux ? Pour le coup, il ne s'y attendait pas. Mais au lieu d'en rire ou autre, ça le figeait. « Je ne te jugerais pas, promis, Louis. J'aimerais juste savoir... À titre indicatif. Juste pour savoir, pour comprendre, mieux... Je ne dirais rien, Louis. Promis. »

L'attrapeur détourna de nouveau le regard, fixant le bout de ses chaussures comme s'ils étaient devenus extrêmement intéressants soudainement. « Je n'aime pas les garçons de cette manière. » informa-t-il d'une voix lointaine, presque blanche, comme s'il s'agissait que d'une introduction, d'une parole dont il se fichait assez, bien qu'elle soit véridique. Quelque chose qui n'avait qu'un poids minime comparé à ce qui devrait suivre. Il continua de scruter l'extrémité de ses souliers, prenant quelques secondes supplémentaires avant d'avouer, attirant son regard de nouveau vers celui de Lily : « C'est Cassiopée. Cassiopée Cayrel. » Il ne se prit pas la peine de lui demander s'il la connaissait, sachant pertinemment d'avance la réponse. Qui pouvait bien ignorer l'identité de l'Obscure Cayrel à Poudlard ? Il coupa de nouveau le contact visuel avec la Serdaigle, appuyant son menton contre son bras déjà posé sur son genou replié. « On a strictement rien en commun, et il y a quelques mois, elle me traumatisait encore. » annonça-t-il bien que Lily en avait sans nul doute parfaitement connaissance comme conscience. « Lucy l'a appris. Ou du moins... » Il grimaça. L'histoire qu'il allait raconter à sa cousine allait certainement la choquer, à son plus grand damne. Mais il ne pouvait se résoudre à l'idée de ne pas être totalement honnête envers la cinquième année. « On a couché ensemble. C'était une bêtise et on voulait faire un trait là-dessus vu que ça a été fait sans âme ni conscience de notre part. Mais Lucy l'a su. » Il baissa les yeux, anéanti. « Entre temps, les choses ont malgré tout changé entre Cassiopée et moi. Et après Pré-au-Lard, j'ai dit à Lucy que j'étais amoureux d'elle. Lucy qui était déjà en rogne parce que je ne lui avais pas dit que j'avais couché avec Cassiopée... » Il soupira. Personnellement, il s'intéressait que très peu de la vie sexuelle de ses amis en général et espérait que Lily ne lui en veut pas non plus parce qu'il ne lui ait pas révélé ce genre d'information. Surtout qu'à l'époque, cette coucherie n'avait aucune importance à ses yeux. « Forcément, tu devines qu'elle n'approuve pas. » conclut-il tristement. C'était plus que perceptible que toute cette histoire le minait horriblement. « Et Fred s'inquiète à l'idée que je m'approche d'un Obscur, comme avec tout le monde d'ailleurs, ainsi je n'attends pas non plus spécialement un soutien de sa part. En fait, je suis quasiment sûr d'être à 100% seul sur ce coup. Et que tout ce que j'ai à faire, c'est de choisir. » Il se mordit de nouveau le poing, l'air inquiet. « Choisir entre mon amour pour Cassiopée et toute ma famille. J'imagine que ça ne devrait même pas se poser, comme choix. Je n'ai strictement aucune idée de comment ça va évoluer entre nous. Je sais pas si ça peut marcher, si c'est pas pathétique et ridicule d'y croire. Alors que Lucy, Fred, et tous les autres, ont toujours été là pour moi. Leur tourner le dos pour une histoire d'amour des plus floues et incertaines semble réellement... » Il se tut, cherchant un mot qui pourrait qualifier la situation. Tant lui venaient à l'esprit, tant semblaient correspondre, qu'il ne parvenait à en choisir un. Il se contenta de jeter un coup d'œil impuissant à Lily, espérant qu'elle ait saisit l'idée malgré tout. « Mais parfois. » Il déglutit. Il ignorait si c'était un très bonne chose de dire ce qu'il avait sur le cœur à la nouvelle cheffe des Résistants, pour le coup. Bien que d'une certaine manière, lui annoncer qu'il était enamouré d'une Obscure n'était pas très malin non plus. Il n'y pouvait rien, mais il savait comment il pouvait perdre en crédibilité en se mettant à traîner avec des Obscurs – ou en tout cas, Cassiopée -. Une bonne partie des Résistants, si ce n'était tous, penseraient qu'il délivre des informations sur son clan, qu'il prévoit peut-être même de virer de bord. Ce qui serait complètement stupide et royalement impossible. Personne ne pourrait influencer Louis sur ses idéaux comme ses convictions. Aimer Cassiopée et se battre au nom de la Résistance n'était pas incompatible. Louis soupira, retenant un juron. « J'ai l'impression de pas coller. Tout le monde finit par trouver sa place. Mais j'ai l'impression qu'il n'y en a pas pour moi. Je sais, tout le monde finit par dire ça au moins une fois dans sa vie. Mais, j'ai vraiment cette impression. J'ai l'impression que je colle pas. Que ça colle pas. » Il se redressa, attirant une nouvelle fois son regard vers celui de sa cousine. « Y'a une chose dont je suis sûr, c'est que jamais je ne tolérerai la moindre des décisions de notre Directeur. Tout ses idéaux m'abominent. C'est la grande conviction de ma vie, être contre lui, être contre tout ça. Et bien entendu, je veux faire bouger les choses, plus que tout au monde. Mais pourquoi je suis amoureux de Cassiopée, si ce que je veux dans la vie, c'est que ce en quoi elle se bat elle disparaisse pour toujours ? » Quelques secondes silencieuses s'évanouirent. Louis retourna la tête, fixant désormais le mur de pierres devant eux. Il hésitait à lui avouer en plus sa mésaventure avec Oli, de peur que ça fasse bien trop pour une seule journée. La dernière chose qu'il désirait était de courroucer Lily ou de la dégoûter de lui. Il semblait déjà avoir mis lourd sur la table, le meilleur était sans doute de la laisser digérer cette nouvelle information avant d'attaquer de plus belle si jamais il y était invité. Il conclut sombrement, repensant néanmoins à l'argumentation de sa cousine. « On peut me reprocher d'aimer, même si je le commande pas. » La sincérité, comme à son habitude, avait soutenu chacun de ses mots. Louis avait fait le tour de l'histoire, mettant la jeune Potter en courant sans édulcoration. Il ignorait toutefois comment sa franchise serait réceptionnée. Tout comme il était incertain vis-à-vis de l'opinion de Lily sur son affection des plus particulières à l'adresse de Cassiopée. « Je suis désolé » s'excusa-t-il bien qu'il n'avait rien souhaité de tout ce qui lui arrivait.
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MessageSujet: Re: les nouvelles vont vite » louis    les nouvelles vont vite » louis  EmptyDim 2 Sep - 23:54

Il y eu un petit blanc. Lily, muette et respectueuse, attendait la réponse de son cousin. Avec un peu d'appréhension, mais elle faisait trop confiance à Louis pour avoir vraiment peur. « Je n'aime pas les garçons de cette manière. » dit-il enfin, comme dans un rêve. Elle lui sourit. Et le laissa continuer dans sa lancée... « C'est Cassiopée. Cassiopée Cayrel. » Il se passa quelques secondes pendant lesquelles Lily crut avoir mal compris. Puis d'autres où elle failli s'énerver. Des images flottaient dans son esprit, des paroles, aussi... Cassiopée ivre morte. Cassiopée pleine de liquide gluant, et faisant des avances à Sin dans l'estomac d'une plante carnivore. Et ces paroles qu'elle avait prononcé cette nuit-là... « Quelle ironie, quand même, que l’épaisse et gluante chose qui t’entoure actuellement, ça fasse environ un mois que tu ne la connaisse plus vraiment, si je ne me trompe pas. A moins que Lily soit plus dépravée que je ne le pensais. » Cayrel avec qui elle avait failli se battre sérieusement cette nuit-là. « La petite rouquine ici présente a bien conscience qu’elle va rapidement devoir passer à l’action ? Et que tu es un homme assez viril, qui a besoin d’assouvir certains besoins ? Vous en avez probablement discuté. » Lily bouillait de rage rien qu'au souvenir de cette nuit, et rien qu'à l'idée que Louis et elle soient...amoureux. Etait-ce sérieusement possible ? Comment deux êtres aussi opposés pouvaient-ils tomber amoureux ? Et puis, merde, Louis était le souffre-douleur de Cassiopée, pas son copain... « On a strictement rien en commun, et il y a quelques mois, elle me traumatisait encore. »
Et soudain, quelque chose se déclencha dans l'esprit de Lily. Elle comprit alors ce que ressentaient toute sa famille et ses amis en pensant à elle et Sin. Et un déclic se fit dans sa tête, et elle se trouva nulle d'avoir réagit comme ça. En fait, elle avait failli gâcher tout. Heureusement qu'elle s'était tue. Qu'elle avait caché sa colère. Car elle était prête à lui faire confiance. Bien que Cassiopée, avec Emily, soit sa pire ennemie, Lily ne la connaissait pas vraiment, en dehors de tous les mauvais côtés qu'elle lui exposait à chaque rencontre. Et puis, Louis devait avoir de bonnes raisons. Mais quand même... Non. Elle se força à ne rien dire, à garder le silence et à laisse Louis continuer. Il avait été gentil et compréhensif quand il avait su pour Sin. Elle serait gentille et compréhensive. Il le fallait. Pour lui, et pour elle.
« Lucy l'a appris. Ou du moins... » Il fit la grimace, sous le regard perdu de Lily. Elle ne savait pas ce qui allait suivre. Et elle refusait d'avouer qu'elle avait un peu peur, désormais... « On a couché ensemble. C'était une bêtise et on voulait faire un trait là-dessus vu que ça a été fait sans âme ni conscience de notre part. Mais Lucy l'a su. » Il baissa les yeux, tandis que Lily les écarquillait. Elle avala sa salive, tentant de mettre ses idées en place. Non, ce n'était pas possible...
Mais si. C'était pour ça que Louis et Lucy se comportaient bizarrement l'un envers l'autre, en ce moment. C'était pour ça... Et... Et comment Louis pouvait-il avoir... NON, rugit une voix dans sa tête. CE NE SONT PAS MES AFFAIRES. « Entre temps, les choses ont malgré tout changé entre Cassiopée et moi. Et après Pré-au-Lard, j'ai dit à Lucy que j'étais amoureux d'elle. Lucy qui était déjà en rogne parce que je ne lui avais pas dit que j'avais couché avec Cassiopée... » Il poussa un long soupir. Lily ne savait comment réagir. Elle ne voulait pas lui gueuler dessus, mais elle ne se sentait pas capable d'avaler tout ça sans rien dire. « Forcément, tu devines qu'elle n'approuve pas. » rajouta-t-il. « Oui. » se contenta d'approuver Lily. Elle connaissait Lucy, et savait que sa réaction bien que « normale », n'oublions pas que cela faisait un sacré choc quand même, faisait du mal à Louis, beaucoup plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. C'était le caractère de Lucy, mais Louis en souffrait, vu comment il avait l'air mal en ce moment à tout raconter...
« Et Fred s'inquiète à l'idée que je m'approche d'un Obscur, comme avec tout le monde d'ailleurs, ainsi je n'attends pas non plus spécialement un soutien de sa part. En fait, je suis quasiment sûr d'être à 100% seul sur ce coup. Et que tout ce que j'ai à faire, c'est de choisir. » Il se mordit le poing. Lily se mordit les lèvres. Fred avait réagit pareil avec elle. Quand il avait su... Sin conjugué avec Lily-nouvelle-cheftaine-des-Résistants faisait une bien trop grosse pilule à avaler pour le pauvre Fred. Rajouter les tribulations de Louis devait l'énerver au plus haut point. Car, malgré tout, Lily était sûre qu'il les aimait. Qu'il ne se souciait que de la Résistance parce qu'il avait lui aussi un problème, quelque chose qui le rendait triste... La jeune Serdaigle n'était pas sans savoir que la petite amie de Fred, une certaine Alienor, était partie de Poudlard et qu'il souffrait donc de la séparation. De plus, il devait vivre chaque jour avec l'image de sa sœur, qu'il croisait dans les couloirs, sa sœur, une Obscure convaincue, une Serpentard... Le pauvre. Lily le comprenait. Mais elle le trouvait trop méchant, trop dur. Pas indulgent. Il ne les laissait pas vivre. Lui ne vivait que pour la Résistance, car il n'avait rien à Poudlard qui semblait lui importer plus. Mais il devait comprendre que certains avaient trouvé l'amour... Peut-être pas dans la bonne forme, mais cela restait l'amour. Le vrai. Douloureux mais si doux.
Elle devait rassurer Louis... Mais elle ne savait comment le faire. Elle ne voulait pas mentir. Mais être sincère, sans faire de mal à Louis... « Choisir entre mon amour pour Cassiopée et toute ma famille. J'imagine que ça ne devrait même pas se poser, comme choix. Je n'ai strictement aucune idée de comment ça va évoluer entre nous. Je sais pas si ça peut marcher, si c'est pas pathétique et ridicule d'y croire. Alors que Lucy, Fred, et tous les autres, ont toujours été là pour moi. Leur tourner le dos pour une histoire d'amour des plus floues et incertaines semble réellement... » Il laissa sa phrase en suspens. « Injuste. » finit Lily dans sa tête. Mais elle le comprenait. Elle échangea un coup d'oeil avec lui, et il reprit. « Mais parfois. » Il déglutit. Puis soupira, sembla se retenir de jurer. « J'ai l'impression de pas coller. Tout le monde finit par trouver sa place. Mais j'ai l'impression qu'il n'y en a pas pour moi. Je sais, tout le monde finit par dire ça au moins une fois dans sa vie. Mais, j'ai vraiment cette impression. J'ai l'impression que je colle pas. Que ça colle pas. » Il se redressa, et ils échangèrent une nouvelle fois un regard. Lily lui prit les mains, compatissante, mais ne sachant toujours que dire. Elle le laissa finir. « Y'a une chose dont je suis sûr, c'est que jamais je ne tolérerai la moindre des décisions de notre Directeur. Tout ses idéaux m'abominent. C'est la grande conviction de ma vie, être contre lui, être contre tout ça. Et bien entendu, je veux faire bouger les choses, plus que tout au monde. Mais pourquoi je suis amoureux de Cassiopée, si ce que je veux dans la vie, c'est que ce en quoi elle se bat elle disparaisse pour toujours ? » Ils laissèrent passer quelques secondes. Lily laissa passer le plus de temps possible, attendant peut-être d'autres mots. Qui vinrent, comme en conclusion. « On peut me reprocher d'aimer, même si je le commande pas. » La jeune fille se mordit les lèvres de nouveau. « Je suis désolé » finit-il. Louis tout craché. Il s'excusait pour quelque chose auquel il ne pouvait rien.
Lily soupira longuement, puis prit une grande inspiration. « C'est... » Elle eut du mal à trouver un mot. « Dur à avaler. C'est révoltant, et ça fait peur. J'ai peur pour toi, et j'ai juste envie d'aller la voir et de lui mettre mon poing dans la gueule, comme j'en rêve depuis si longtemps. Mais... » Elle sourit, et lui serra la main chaleureusement. « Mais je t'ai fait le même coup. Et maintenant je comprend ce que vous avez tous ressentit en apprenant... Pour Sin. » Elle se tut un peu, rassemblant encore une fois ce qu'elle voulait dire. [c olor=teal]« Tu sais que je la déteste, tu sais qu'elle a couché avec Sin et que je la prive de son plaisir préféré, tu sais qu'elle boit beaucoup, tu sais qu'elle est méchante, tu sais qu'elle est obscure, tu sais tout cela... Et tu l'aimes. Alors j'imagine qu'il doit y avoir une raison. »[/color] Elle rit. « Pourtant, je t'en veut pas. Déjà parce que c'est ta vie, t'en fais ce que tu veux, je vois pas pourquoi je t'en voudrait. Tu restes le même. Enfin, pas tout à fait, mais tu restes Louis, mon Louis, donc ça va. Et puis... C'est con, mais c'est drôle. » Elle croisa son regard interrogatif. « Parce que du coup, tu m'aides. Cassiopée, si elle est... » Un petit bug, Lily eu du mal à prononcer ce mot. « ...avec toi. Si elle... Enfin, si vous... êtes ensemble. Elle n'ira plus m'embêter, ni moi, ni Sin. Donc d'un côté tu me rends service. »
Laissant un long silence s'installer, Lily tenta de reprendre ce que Louis avait dit. « Sinon, euh... Lucy comprendra. Ne t'inquiètes pas. Je lui parlerais si tu veux. Mais je pense qu'elle comprendra. C'est dur à avaler, pour elle. Sa moitié s'éloigne brusquement d'elle, alors que vous aviez toujours été collés ensemble. Lucy elle a eu plein de problèmes avec ses amoureux, avant. Elle me l'a dit. Je pense qu'elle veut te protéger. Eviter que toi aussi tu souffres. Mais... Elle n'a peut-être pas encore compris que c'est de sa réaction dont tu souffres. Ca va venir.
« Fred m'a fait le même coup, quand à lui. Tu sais, il a eu du mal à comprendre pourquoi j'étais devenue chef des Résistants alors que lui était... Tout prêt à recevoir ce cadeau d'adieu de la part de James. Imagine, Louis. Il a redoublé, tous ses amis sont partis, nottamment son meilleur ami et sa petite copine. De plus, il doit subir chaque jour la vue de sa sœur avec un blason vert sur sa robe. Je pense qu'il a beaucoup de choses à supporter et qu'il a l'impression d'être le seul à avoir les intérêts de la Résistance vraiment à cœur ces temps-ci, entre toi et moi qui fricotont avec « l'ennemi » et son meilleur ami qui me met à la tête de la Résistance. J'excuse pas sa réaction, hein, mais je pense que ça a joué. Et, Louis, tu n'es pas seul. »
Elle le prit dans ses bras, puis le relâcha. « Déjà les différentes réactions de Lucy et Fred prouvent qu'ils tiennent à toi, qu'ils ne se fichent pas de toi, et ensuite, il y a C... Cassiopée, qui est avec toi sur ce coup-là, enfin j'espère, et moi je suis aussi avec toi. Et je vais faire des efforts concernant Cas..siopée. » Ouh la la, cela faisait beaucoup dans une même phrase. Dans une même journée. Mais il fallait régler tout ça.

« Sinon... Tu as autre chose sur le cœur, Loulou ? Tu n'as pas l'air vraiment mieux, tu sais. Je ne... Pour Cayrel, enfin, Cassiopée, enfin, je veux dire... Ca ne change rien entre nous, Louis. Pas vrai ? C'est pas parce qu'on est tous les deux amoureux d'Obscurs qu'on perd tout intérêt à ce qui fait partie de nous, la Résistance, et c'est pas pour ça qu'on devient quelqu'un d'autre. On reste nous-même, coûte que coûte, et je pense qu'on est la preuve qu'une amitié, voire plus, peut exister enter Obscurs et Résistants. Non ? Allez, viens là. » Et Lily le serra fort dans ses bras, pour le réconforter un peu. Du mieux qu'elle pouvait.
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