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 Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]

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MessageSujet: Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]   Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv] EmptyLun 23 Avr - 2:10

La journée c’était avérée maussade. Ce mois de janvier était d’un froid humide qui vous glaçait les os et augmentait singulièrement vos chances de finir à l’infirmerie avec une pneumonie ou une autre infection de cet acabit-là. Alister était d’ailleurs légèrement encombré depuis quelques jours, ce qui le rendait grognon et flemmard. Il se soignait avec une potion de son cru qui ne comportait pas moins de dix-sept ingrédients différents mais sa principale alliée dans cette chasse aux microbes était sa couette, qu’il ne quittait qu’à regrets.

Seulement, le week end avait fait son arrivée en grande pompe et Liv n’entendait pas le passer au chevet de son ami. Surtout qu’une soirée clandestine était à nouveau organisée dans l’une des salles désaffectées du château. Elle était arrivée, tel un feu follet, et avait tiré le jeune aiglon de ses rêveries, le sommant de se préparer pour sortir. Bronchite ou pas bronchite. Alister avait commencé par protester en bougonnant, puis avec une énergie farouche car il ne voulait pas que les mailles du filet de Liv se referme sur lui, lui qui avait prévu de passer une soirée tranquille à bouquiner dans la salle commune.

Une demi- heure plus tard, tandis qu’il s’habillait pour la soirée, il resta un long moment à s’observer dans le miroir, en évitant de regarder ce qui l’encadrait. Des photos de lui avec Nicé, Liv ou Lys, des cartes rares de chocogrenouilles, une médaille obtenue par son frère. Toutes ces petites choses qui marquaient les grands moments de sa scolarité à Poudlard ou son enfance. Pour la première fois depuis longtemps, il était face à lui-même. Il savait que Nicéphare serait sans doute à cette soirée. Peut-être était-il le moment de se déclarer ? Il ne resterait de ce moment que ce qu’il en retiendrait. Alister se concentra longuement sur son reflet, en grava chaque trait dans son esprit, pour ne jamais oublier ce qu’il avait été et ce qu’il avait éprouvé à ce tournant de son existence.

Une terreur absolue.

Liv le conseilla sur le choix de sa cravate. Et le complimenta sur sa tenue, un simple pantalon en velours rasé noir et une chemise à col italien noir agrémentée de fines rayures grisées. Elle était aussi très élégante avec sa robe noir et blanche, descendant jusqu’aux genoux, avec une taille empire et un col châle qui mettait en valeur son décolleté. Il ne put s’empêcher de sourire. Liv venait de déclarer que la chasse été ouverte. Le prenant par le bras, elle le conduisit avec assurance – et discrétion, vers le lieu de réunion.

La fête battait déjà son plein. Dès l’entrée, il y avait des tables couvertes de mets et de boissons, de la bière au whisky, des dragées surprises aux énormes gâteaux à la citrouille. A peine la porte franchit, Alister regretta de ne pas s’être montrer plus ferme. Des filles et des garçons buvaient des bières, affalés sur des canapés en cuir, en regardant bêtement des couples se peloter et s’embrasser sans pudeur dans le moindre recoin disponible. Il y avait bien de la musique mais le brouhaha des conversations était si élevé qu’on n’entendait rien. Alister se mit à zigzaguer entre les gens assis par terre et adossés aux murs pour ne pas perdre Liv de vue.

Elle connaissait tout le monde, bien sûr. Des filles et des garçons lui tapotaient l’épaule, l’appelaient de partout et elle riait de bon cœur à leurs blagues, les charriait à son tour voir leur faisait ouvertement du gringue en agitant ses magnifiques cheveux blonds. La laissant à son rôle de stralette, l’aiglon se dirigea vers le bar, pris un gobelet de plastique et le remplit de bière. Il était tellement nerveux à l’idée ce croiser Nicéphare qu’il le bu cul sec. Puis un deuxième. Il aperçut Lys qui dansait sur la piste et se gratta le menton d’un geste pensif. Ce qui c’était passé dans la bibliothèque ne l’avait pas laissé indifférent. Il avala un troisième gobelet de bière.

Soudain son regard se posa sur Zofia. Si Zofia était là, Nicéphare n’était pas loin. En effet, il était assis sur une chaise dans un coin et faisait des réglages sur son appareil photo. Prenant son courage à deux mains, il commença à s’avancer vers son ami aimé mais Eros surgit de nulle part et le supplanta. Quand Nicéphare lui sourit, Alister bâti en retraite, se réfugiant dans une salle annexe. Il resta un moment seul et immobile. Il entendait la musique, les voix, les filles rigoler et les garçons crâner. Il perdit le fil du temps. Sirotant sa bière comme un ivrogne dépressif dans un bar. Il avait perdu le compte de toutes celles qu’il avait déjà bues. Alister se sentait liquide et chaud, limite brûlant.

Il ferma les yeux un instant mais eu un vertige impressionnant, comme s’il tournait sur un manège à toute berzingue. En vérité, il se sentait malade à en crever. Il pensait aux bières qu’il avait bues, au brouhaha trop fort, au sourire que Nicé avait adressé à Eros. Chair de poule. Il tenait à peine debout maintenant. Tout tanguait autours de lui. Il s’adossa à la porte et essaya de l’ouvrir. Sans succès. Il se fit nerveux, il ne réussissait pas à ouvrir cette maudite porte. Son estomac se souleva comme une vague. Il avait envie de pleurer et étrangement il avait peur. Alister avait l’impression de vivre un cauchemar éveillé. Malade comme un chien, paumé, vaincu par une saloperie de serrure qui ne voulait pas s’ouvrir alors qu’il n’allait pas tardé à vomir ses tripes et ses boyaux.

Enfin, grâce à Dieu, la porte s’ouvra. Il sortit en trombe, vert de gris, bousculant au passage quelques élèves. Il entendit Lys l’appeler, puis Liv mais il se précipita dans le couloir. Instinctivement il se dirigea vers une des nombreuses terrasses du château pour prendre l’air. Sortir dans le froid quand on est trempé de sueur n’était pas une folle idée. Le choc du froid sur sa peau fiévreuse le fit trébucher, il se retrouva à genoux sur le sol gelé, vomissant abominablement.

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MessageSujet: Re: Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]   Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv] EmptyMar 24 Avr - 6:15

L’amitié, c’est un seul esprit dans deux corps, disait un certain Mencius, un penseur chinois ayant vécu bien avant l’an zéro. C’était curieux de dire cela, ou même de le penser, surtout en voyant d’Alister et Liv car ils ne se ressemblaient en rien. Elle aimait les gens, ses amis, les soirées, les garçons, la vie en société, mais elle aimait également son indépendance, sa liberté, la solitude et le grand air. Lui n’aimait que très peu les soirées dans lesquelles Liv finissait inévitablement par l’entraîner, malgré tous les efforts qu’il faisait pour échapper aux fêtes organisées clandestinement dans le château. Lorsqu’elle parlait de lui, parfois le mot oursin franchissait la barrière de ses lèvres, sur un ton doux et calme, mais non moins sérieux. La jeune Poufsouffle comparait son ami à un oursin sans le moindre état d’âme, car il le sous entendait lui-même parfois et son patronus n’était autre que ce drôle d’invertébré marin qui le caractérisait si bien. Mais là n’est pas la question.

Le jeune feu follet qu’elle était en ce jour glacial avait attrapé son meilleur ami à la bibliothèque, sans même à avoir à le chercher longuement. Alister avait ses habitudes, et Liv le connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même, c’est donc avec une facilité déconcertante qu’elle était tombée sur son frère de cœur, comme un rapace sur une souris. D’une humeur joyeuse, la jeune fille avait demandé à Alister de l’accompagner à une soirée, n’ayant pas l’envie de rester seule avec lui, bien qu’elle l’aimait plus que tout, un soir où elle pouvait enfin s’amuser un peu, voir de nouvelles têtes, rire avec d’autres gens, se changer les idées, mais également lui parler sérieusement. Bien que peu portée sur les études, la jeune Lindgren n’était pas inconsciente et savait pertinemment que si elle souhaitait réussir dans la vie, cela commençait par les études, et le taux de réussite aux examens. C’est pourquoi elle avait travaillé sans relâche depuis plus de trois semaines pour rattraper le léger retard qu‘elle avait sur ces camarades, et bien que Liv ait parfaitement réussi à combler ses lacunes, ce qui était pour elle une victoire personnelle, les cours commençaient sérieusement à lui sortir par les yeux.

Au bout d’une longue bataille, et après l’utilisation de quelques procédés obscurs de son cru qui seront gardés secrets, la jeune femme aux cheveux blonds comme les blés renversa la balance en sa faveur et obtient de son ami la promesse de sa venue à la fête. N’ayant aucun doute sur le fait qu’il tiendrait parole, Liv repartit guillerette et contente d’elle. Une belle soirée s’annonçait. Tout du moins, elle l’espérait, car elle ne souhaitait en aucun cas que cet instant de détente vire à une simple fête organisée à la hâte, histoire de qu’il y avait eu une fête, ou pire encore, que cette soirée vire au cauchemar. Préférant ne pas s’imaginer le pire pour ne pas se miner le moral, Liv redirigea son attention toute entière sur le choix de sa tenue. Elle cherchait quelque chose de simple mais d’élégant, d’agréable à porter tout en étant distingué. La Poufsouffle essayait de dénicher la robe idéale qui, malheureusement pour elle, n’existait pas. Se décidant pour une simple robe noir et blanche qu’elle avait acheter sur conseil de son père il y a quelque temps, elle passa en coup de vent dans la salle de bain pour une légère touche de maquillage et un coup de peigne dans sa cascade de cheveux, qui pour une fois étaient parfaitement disciplinés à son goût. Pour fignoler sa tenue, Liv enfila une paire de chaussures à talons, des Richelieu noires en peau qu’elle s’était offert à l’occasion de ses quinze ans. Elle se regarda encore une fraction de seconde dans le miroir qui trônait fièrement près de la porte, puis se glissa dans le couloir, silencieuse, bien que perchée sur des talons de huit centimètres.

Liv passa prendre Alister, qui ne savait quelle cravate choisir pour que celle-ci soit accordée à son ensemble, qui était sobre, parfaitement adapté au style du jeune homme. Le complimentant, la jeune héritière des Lindgren trancha pour la cravate qui lui plaisait le plus, et entraina sans plus attendre son meilleur ami à sa suite, dans une marche rapide et légère, dont le silence n’était brisé que par les mots que chuchotait parfois la jeune fille à l’attention de son comparse. Lorsqu’enfin ils arrivèrent au lieu de rendez-vous, Liv perdu Alister encore plus vite que ses clefs, qui mettaient habituellement quelques minutes à disparaitre de ses poches. Elle savait pertinemment qu’il n’était pas bien loin et que lui avait toujours un œil sur elle, mais elle était aussi venue ce soir pour passer du temps avec lui, qui semblait s’éloigner d’elle à mesure que les jours passaient. Liv ne souhaitait qu’une chose, que pour une fois, il s’amuse un peu, qu’il pense à autre chose. Si ils ne se voyaient plus aussi souvent qu’avant, le comportement de son ami ne lui avait pas échapper pour autant, et pour qu’il se tracasse autant, la jeune demoiselle se doutait bien qu’il y avait anguille sous roche. Une très grosse anguille, même. Cependant, elle n’eût guère le loisir de mesurer plus longuement la taille de l’anguille qui chagrinait son meilleur ami, car déjà des gens venaient lui parler, la divertir, ou essayaient de l’accoster. Elle souriait de bon cœur, riant avec les uns, repoussant plus ou moins gentiment les autres, tentant de se frayer un chemin vers les boissons non alcoolisées. Après s’être servi un verre de jus de citrouille, ses yeux gris acier balayèrent la salle de fond en comble, et ceux-ci s’illuminèrent lorsqu’ils aperçurent le jeune homme tant recherché au cours de la soirée. Il s’en allait. Déjà. Il titubait, peinait à coordonner ses mouvements. Sans nul doute, il avait bu à l’excès et le fait qu’il soit malade n’arrangeait rien à la situation. La jeune fille s’en voulu beaucoup de l’avoir entraîné ici contre son gré, et presque simultanément que Lys d‘Aragon, quoiqu’avec un temps de retard, elle hurla son prénom pour couvrir le bruit de la musique. Mais il ne s’arrêta pas et disparu dans le couloir.

Lâchant son verre, qui s’écrasa au sol avec fracas, renversant le liquide qu'il contenait partout sur le sol, Liv s’élança à sa suite, inquiète pour lui et en même temps se sentant coupable de son état. Pendant qu’elle se faufilait vers la sortie, elle aperçue la Serdaigle qui semblait elle aussi en chemin pour rejoindre Alister. Plissant les yeux, la Poufsouffle lui adressa un de ses regards glacials des mauvais jours, lui intimant en un seule coup d'oeil de ne pas le rejoindre, si elle tenait un tant soit peu à son joli visage et à ses dents. Non pas que Liv soit jalouse, possessive ou violente, mais cette fille avait déjà prit trop de place dans le cœur de son meilleur ami, et elle empiétait sur le temps que la jeune fille pouvait passer avec son frère de cœur et ça, Liv ne savait que difficilement le supporter. Le fait qu’elle soit préfète ni changeait rien, elle ne l’aimait pas, pire, elle la haïssait, c’était viscéral. C’était comme ça depuis le début.

Atteignant enfin la porte, elle bondit dans le couloir. Son regard ayant bien du mal à se faire à l’obscurité failli manquer la silhouette qui s’éloignait en tanguant dangereusement. Failli seulement. Elle lui emboita le pas, rapide et gracieuse, sans que ses talons ne produisent un son trop important sur les dalles froides du corridor. Telle une ombre, elle glissa sur la terrasse, invisible et silencieuse pour Alister qui vomissait tripes et boyaux sur le sol dallé. Faisant la moue, Liv s’accroupit près de lui, et ramena les cheveux châtains foncés du garçon en arrière, pour lui éviter la corvée de se les laver une deuxième fois dans la soirée. Elle resta silencieuse longuement, jusqu’à ce qu’il est fini de répandre tout autour de lui ce qu’il avait ingurgité comme alcool au long de ce début de nuit qui avait du lui être fatal. Puis, doucement, elle essuya son visage plein de sueur avec un mouchoir en tissu, en profitant ainsi pour lui nettoyer les lèvres au passage. Ne sachant trop quoi dire, elle resta ainsi à le regarder dans les yeux, cherchant la réponse à sa question. Mais pour la première fois, elle ne su pas trouver la réponse sans avoir besoin de mots.

- J’ai peur pour toi, tu sais … Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Parles moi, dis moi, expliques moi … Je peux tout entendre, et tu le sais … Alister, bon dieu, parles moi ! J’ai peur pour toi …

Elle ne savait pas pourquoi elle avait peur, mais elle sentait cette peur , logée au fond de son ventre, la tarauder. Pour la première fois, il lui échappait. Son esprit lui échappait. Elle ne savait plus, ne comprenait pas. Liv ne savait pas de quoi se méfier, ne percevait pas totalement le mal qui rongeait son meilleur ami, même son regard lui était devenu étranger. Il commençait à devenir un étranger. Et elle ne saurait le tolérer. Elle pouvait tout perdre, tout, mais pas lui. La Poufsouffle était prête à tout pour l’aider, le sortir de cette situation qui le détruisait.

Le serrant tendrement dans ses bras, elle chuchota une chanson à son oreille, la voix tremblante.

- Alister, je suis là pour toi … Je souhaiterais t’aider, mais je ne le peux pas pour l’instant car pour une raison que j’ignore, tu t’emploies à me cacher ce qui te taraude, ce qui te ronge de l’intérieur … Je t’en pris, dis moi ce qui ne va pas …

Elle déposa un baiser sur son front moite et lui sourit légèrement, bien qu’elle douta qu’il puisse seulement le voir, vu l’épaisseur du voile noir qu’avait déposé le soir sur le château.


Dernière édition par Liv Lindgren le Mar 3 Juil - 1:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]   Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv] EmptyLun 30 Avr - 3:21

Plus tard, quand on lui demandait quels étaient ses souvenirs de cette nuit-là, Alister aurait sans doute répondu « le froid ».

En effet, un vent glacial soufflait sur son visage et le faisait trembler convulsivement. Il se rappelait aussi une lumière pâle et des mots affolés. Et puis Liv, qui le serrait dans ses bras et qui, à son grand damne, n’avait pas pu choisir un autre moment que les plus humiliants de sa vie pour l’inonder sous une foule de questions et de supplications.
D’ailleurs, il n’avait de cesse de lui demander de simplement l’aider à aller se coucher, parce qu’en dehors de sa bronchite, il allait « bien, vraiment. »

D’ailleurs, la salle commune n’était pas très loin. C’était dans ce couloir. Alister avait franchi cette intersection de couloirs un million de fois depuis qu’il était élève ici. C’était même le premier couloir où il s’était réellement perdu, avec ses dizaines de petites terrasses et impasses similaires.

Le jeune aiglon essayait de se raccrocher à Liv, à sa main, à son regard mais à un moment donné, il la perdit sans qu’il ne comprenne pourquoi. Il ne restait que lui sous une pluie étoilée et cette couverture de froid piquant. Puis, une douce chaleur se forma sous sa tête et Liv réapparut, tremblotante.

Alister avait de plus en plus de mal à fixer son regard sur les traits de son amie. Sa poitrine lui faisait mal. Chaque inspiration se faisait sifflante amenant avec elle son jet d’acide brulant. Ses côtes étaient douloureuses. Et sa tête était devenue plomb. Lutant vaillamment quelques instants encore, il finit par sombrer dans un sommeil sans rêve.

Quand il se réveilla, de nombreuses heures plus tard, Victoire Weasley s’afférée à son bureau et c’était le grattement de sa plume sur divers parchemins qui avait tiré l’oiseau de sa petite hibernation. L’infirmerie était calme, baignait dans une ambiance chaleureuse et rassurante, à la lueur des lampions allumés de ci, de là.

Ali ?

La voix de Liv. Il tourna la tête et la vit assise à son chevet.

Comment te sens- tu ?

Bien. Tu es ici depuis longtemps ?


Je ne suis jamais partie.

Il chercha des yeux l’horloge, suspendue au-dessus du bureau de Victoire, pendant que Liv se penchait sur lui et remontait le drap sur sa poitrine. Il était quatre heures. Du matin ? De l’après-midi ? Impossible à dire. Après lui avoir fait boire quelques gorgées de tisane, Liv croisa les bras sous sa poitrine et dit :

Tu m’as fait une belle frayeur !

Pardon. Désolé.

Alister bredouillait, harassé. D’ailleurs, il ne savait pas quoi dire de plus. Liv semblait lasse et triste, ce qui le mit encore plus mal à l’aise. La douleur dans sa poitrine semblait émergée, elle aussi. Il avait l’impression qu’on lui écrasait la poitrine avec une enclume. Tout lui revenait maintenant. Le froid, les mots de Liv, les verres de bière… mais la fatigue était beaucoup trop forte. Il ferma les yeux. Liv serrait toujours sa main mais il dormait à moitié à présent. Des pensées folles dansaient dans son esprit tandis que les bruits alentours s’éloignaient. Juste avant qu’il ne bascule dans le sommeil, mais peut être rêvait il déjà- il entendit une voix très proche. Peut-être était-ce elle de Liv, de Nicé ou simplement une voix dans sa tête. Elle disait : « je suis là, près de toi ».

La semaine qui suivi fut sans intérêt, très longue, toute en grisaille. Alister devait rester au lit à regarder les ballets d’élèves évoluant dans l’infirmerie ou à lire les innombrables cours que ces camarades lui faisaient parvenir. Liv n’avait pas reparlé de la soirée. Lui non plus. Elle se contentait de venir après les cours lui raconter les derniers potins du lycée, lui donner ses médicaments et l’inciter à manger son plateau repas. Dans le silence de l’infirmerie, Nicé devenait un rêve qui s’estompait. Il avait mal de s’obliger à ne pas penser à lui mais impossible de fermer son cœur comme un robinet. Il faut remonter à la source et l’assécher goutte à goutte.

Un après midi, alors qu’ils étaient en train de faire une partie de carte pour tuer le temps, Alister prit une profonde inspiration, déposa son jeu sur ses genoux et dit d’une voix égale en regardant le plafond :

Mon problème s’appelle Crivey.


Alister isola alors toute une partie de son cerveau. La partie qui risquait de l’empêcher de se confier, s’il faisait mine d’y réfléchir. Ne restait plus qu’une toute petite zone pour assurer le service minimum. Une tour de contrôle donnant les instructions de base plus qu’un véritable esprit pensant. Jouant avec le bord de son drap, il leva les yeux au ciel comme pour y chercher l’inspiration, ou le courage, voir les deux. Quand il reprit la parole sa voix était tendue, fragile, comme un fil prêt à casser à force de trop vibrer.

Il… Il a bouleversé ma vie. Un jour. Je ne sais pas exactement quand d’ailleurs. Ni comment. Mais c’est comme une tornade…

Il montra sa poitrine du doigt pour être sûr de se faire bien comprendre par sa meilleure amie.

Une tornade à l’intérieur depuis ce jour-là. Parce qu’il ne quitte pas mes pensées. Sauf si je m’efforce de le chasser. Il passe toutes ses nuits avec moi, là-dedans.


Il désigna cette fois son front.

Et là.

Son cœur.

Et il a fallu que je tombe en amour de la personne... la plus inaccessible dans ce château. Et maintenant, après avoir été si proche de lui, comme ami, je ne peux plus le voir sans repenser à ce que je ressens, cette tornade qui menace de tout balayer, son amitié, son respect, sa confiance… si je la laisse me gouverner.

Il prit son visage entre ses mains.

Si on se trouvait ailleurs, dans d’autres circonstances, je me laisserais le droit de l’aimer vraiment. Comme il le mérite. Ou comme je le mérite, sans doute. Mais là, je ne peux pas.

Liv ignorait qu’Eros avait fait des avances à Nicéphare, ainsi cette phrase lui semblerait sans doute obscure. Alister savait que s’il n’était plus à Poudlard, que Nicé n’avait pas Zofia et Eros, ou que leur différence d’âge était moins importante, il aurait depuis longtemps céder à son désir. Sans crainte. Sans regrets. Le jeune aiglon saisi la main de Liv et en plantant son regard de nuit dans le sien, il dit d’une voix très basse, si triste qu’elle en semblait douloureuse :

Tu sais, la confiance c'est comme un château de sable ; si dur à construire mais si simple à détruire. Je ne peux pas prendre ce risque. Voilà tout. J’ai essayé, la nuit de la fête. Et j’ai fini ici. A soigner mon cœur. Alors …

Il haussa les épaules. Il aurait voulu croire, tacher de se convaincre que ce qu’il disait à Liv était vrai. Il aurait voulu que son petit discours fonctionne. Et il savait que sa meilleure amie l’espérait aussi, pour son bien à lui. Sincère ou non, il tâchait de se consoler mais ce n’était pas ça dont il avait besoin. Non. Il n’avait pas besoin de se chercher des excuses et des sentences toutes faîtes pour combler ce vide, un vide immense comme l’univers.


Dernière édition par Alister Rivera Drew le Sam 12 Mai - 21:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]   Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv] EmptyMar 8 Mai - 8:54

Il faut parfois accepter que la situation échappe à votre contrôle, que vous n’êtes plus maître de votre destin, que quelque chose dans l’Univers vous fait faux bond et que cela fausse votre jugement, votre perception du monde qui vous entoure, et que, inévitablement, vous allez commettre une erreur. A l’instant précis où Alister bascula sur le côté, ces pensées s’imprimèrent dans le cerveau de la jeune fille pour ne plus jamais la quitter. C‘était comme être marqué au fer rouge, en pire. Elle avait commis une bavure, monumentale, qu‘elle ne se pardonnerait que difficilement, le jour où Alister irait bien, à nouveau. Dans sa volonté d’aider son meilleur ami, Liv l’avait assailli de questions en tout genre, et elle comprenait maintenant, au moment où le jeune aiglon la regardait sans réellement la voir, dans un monde qui n’appartient qu’à ceux qui vont mal, et qui capitulent pour un temps, que ce n’était ni l’endroit, ni l’occasion pour ne serait-ce que percevoir ce qui le rendait si malheureux, ce qui le faisait dépérir si lentement que personne ne s’en était pas réellement rendu compte avant.

Plus tard dans la nuit, lorsqu’elle avait tiré son ami hors de danger en allant chercher du secours auprès de l’infirmière de garde, et que celui-ci dormait profondément sous la surveillance de l’infirmière, Liv quitta le chevet d’Alister à contre cœur, consciente qu’une nuit blanche ne lui vaudrait qu’une ressemblance physique avec un cadavre frais, et que ce n’était pas la meilleure façon d’accueillir quelqu’un à son réveil. Oui, Victoire Weasley avait prévu le réveil de son patient demain, dans la journée. Une grande chance que cette maudite fête ai eu lieu un samedi soir, car dans le cas contraire, Liv n’aurait même pas pu être présente aux côté de son ami, à qui cette soirée avait causé beaucoup de tord. La jeune fille était intimement convaincue qu’il y avait vu quelque chose ou entendu une quelconque nouvelle, et que c’était à la suite de cela qu’il s’était saoulé à l’excès, mais Liv ne pourrait lui en tenir rigueur. Au contraire même, elle se sentait fautive, elle aurait du saisir qu’il n’était pas en état, que ce n’était pas son jour, elle aurait du voir son mal être, l’aider, puis le laisser en paix le temps d’une nuit. Nul mot n’aurait pu décrire l’état dans lequel la jeune Poufsouffle se trouvait en rejoignant son dortoir, tant son sentiment de culpabilité la rongeait, lui donnant une mine à faire peur à quiconque qui la croiserait ce soir. Il allait mal, et par conséquent, la jeune fille allait mal. Ce n’est pas un de ces clichés stupides sur l’amitié entre deux êtres, rien de ça. Seulement voilà, Alister allait mal, et elle avait contribué à son mal être, sans le vouloir peut-être, mais le résultat était là. Il passerait un long moment cloitré entre les quatre murs de l’infirmerie, et c’était en partie de sa faute. Elle ne saurait tolérer cela. Jamais.

Liv dormit mal, cette nuit là. Si Morphée l’avait accepté dans ses bras très rapidement, ce n’est pas pour autant que les rêves, ou plutôt les cauchemars, la laissèrent en paix. Tous semblaient si réels qu’ils laissaient la jeune fille tremblante et aux bords des larmes à chacun de ses réveils. Même la présence de Buckminster, son chat, qui l’apaisait en temps normal, ni changea strictement rien. La jeune fille fini par mener une lutte acharnée contre le sommeil, tant sa peur de revivre encore une fois ce supplice était grande. A sa sortie du lit, le résultat ne se fit pas attendre. De grands cernes bleus avaient prit une place d’honneur sous ses yeux et son teint cadavérique renforçait l’idée qu’elle sortait tout juste de son tombeau. Liv poussa un soupir, pensant que pour un résultat pareil, elle aurait pu passer la nuit avec Alister à l’infirmerie, si Victoire l’avait autorisée à rester. Affichant sa mine des très, mais alors des vraiment, très mauvais jours la Poufsouffle se rendit à la Grande Salle pour prendre un petit déjeuner réconfortant, après un rapide passage sous la douche et devant le miroir, où elle essaya tant bien que mal, de réparer la casse et de camoufler les poches bleutées qui gâchaient ses yeux gris, qui auraient mérités d’être montrés au monde entier, tant leur couleur grise acier était belle en ce jour lui-même grisâtre.

Finissant son verre de jus de citrouille avec un petit sourire enfantin, Liv attrapa un pain au lait, l’ouvrit, y étala avec une application, qui n’appartient qu’aux adorateurs, comme elle, de confitures et de gelées en tout genre, une marmelade d’orange particulièrement délicieuse, d’après elle. Peut-être était-ce simplement parce que cela la réconfortait de prendre un petit déjeuner comme ceux de son enfance, mais elle s’en fichait un peu, pour tout dire. C’était bon, et ça lui suffisait, amplement pour l’instant. Fourrant dans la poche de son gilet rouge sang le parchemin froissé qu’elle lisait, la jeune fille attrapa dans le même temps, une orange sanguine qui lui faisait de l’œil depuis le début du repas, et dans un mouvement très fluide, la glissa dans son sac en bandoulière, pendant qu’elle enjambait le banc pour se diriger vers la sortie. Elle n’adressa aucun sourire, contrairement à son habitude, aux garçons qui lui souriaient ou qui lui souhaitaient une bonne journée, elle ne leur adressa même pas un regard, en réalité. Comment ce jour pourrait-il être bien, alors que son meilleur ami n’était pas en état de passer du temps autre part que dans son lit ? Il ne serait rien d’autre qu’un jour incroyablement long et douloureux pour elle, tant qu’Alister ne se serait pas réveillé. Rien d’autre. Qu’ils se le gardent, leur mot gentil pour lui souhaiter une bonne journée, pour quelqu’un qui passerait vraiment, une bonne journée !

D’un pas léger et gracieux, Liv se dirigea en toute hâte, au chevet du malade, pour ne pas rater son réveil, et qu’importe si elle devait attendre toute la journée, elle serait là, près de lui. Elle arriva tôt, et après s’être renseignée auprès de l’infirmier, cette fois si, de l’état de son ami durant la nuit, la jeune fille s’installa sur une de ses chaises en plastique blanc, celles qui sentent le médicament et la potion louche à plein nez, et qui vous martyrise le dos sans même que vous vous en rendiez compte, qui sont placées près des lits blancs immaculés. Tirant de son sac une plume et un encrier, elle déboucha ce dernier avec précaution, et fouilla au fond de son sac en cuir pendant quelques instants, pour en tirer presque triomphalement, un parchemin en bon état, qui lui servirait de support pour un devoir de potion qu’elle devait rendre à la rentrée. Il est vrai que ce n’était guère le moment rêvé pour commencer un devoir d’une telle importance, mais Liv ne voyait que cela pour passer le temps, et, pour être tout à fait honnête, elle ne se voyait pas rester immobile et inactive jusqu’à ce qu’Alister daigne ouvrir ses deux jolis yeux qui illuminent malicieusement son charmant minois. Malgré des difficultés notables à commencer son devoir, Liv ne se découragea pas et ce n’est qu’après avoir rempli de nombreux parchemins de brouillon qu’elle émergea de son devoir et se rendit compte que l’heure du déjeuner était passée depuis longtemps, puisque l’horloge suspendue au mur affichait un peu plus de deux heures de l’après-midi. Tandis qu’un sourire satisfait naissait sur son visage pâle, la Poufsouffle poussa un soupir de contentement et sorti l’orange de sa caverne à fourre tout, son sac en d’autres mots ainsi qu’une serviette en papier, afin de ne pas inonder le sol de l’infirmerie de jus d’agrume. Elle ne mit pas longtemps à ingérer sa collation, même si elle était particulièrement lente lorsqu’il s’agissait d’avaler quelque chose, préférant savourer l’aliment plutôt qu’en ingurgiter énormément en peu de temps. Encore que la jeune fille était une grande mangeuse, un bec sucré surtout, et que part un heureux hasard, elle ne prenait pas un seul gramme, malgré toutes les pâtisseries et les sucreries qu’elle était capable de grignoter en une seule journée. Après avoir débattue longtemps avec elle-même, Liv décida de se lever pour aller se laver les mains, que l’orange avait rendue collantes à cause de son jus, et elle ne supportait pas avoir les mains collantes. De plus, ses jambes commençaient à s’endormir, et elle avait cette sensation absolument horrible que les gens appellent communément les fourmis dans les jambes. Elle fit le plus vite qu’elle pu l’aller-retour au robinet à l‘autre bout de la pièce, histoire de ne pas arrivée trop en retard si il émergeait au moment où elle n’était pas là. C’aurait été du Alister tout craché, sauf que voilà, il n’était pas encore de retour du pays des rêves, et cela commençait sérieusement à l’inquiéter. Personne ne pouvait dormir autant sans être très gravement malade, non ? C’est à ce moment précis que l’héritière des Lindgren se mit à imaginer le pire, en passant d’un simple trouble de la mémoire passager, à des problèmes de concentration, ou pire encore, un état de légume permanant.

Même si elle était plongée dans des scénarii improbables dans lesquels Alister finissait toujours à l’état de légume, Liv ne manqua pas le léger tressaillement des paupières de son ami et dès lors, elle chassa de son cerveau les horribles pensées qui la taraudaient depuis une bonne heure maintenant. Elle s’autorisa même à dénouer ses doigts, qui étaient alors un drôle de d’enchevêtrement, une sale manie due au stress dont elle n’avait jamais su se débarrasser. Lorsque les deux prunelles marrons fixèrent l’infirmière assise non loin de là, Liv ferma les yeux et remercia les dieux, en qui elle ne croyait plus depuis des années maintenant, histoire faire bonne figure. Se fut d’une voix aussi tremblante que douce, qu’elle lui adressa la parole, pour vérifier que ce n’était pas juste un pur produit de son imagination, et qu’il était bel et bien réveillé. Quand la voix d’Alister parvint à ses oreilles, elle eu une drôle de sensation tout au fond de son corps, comme si celui-ci n’arrivait plus à comprendre les ordres que donnait le cerveau. Il faut dire que lui aussi était un peu chamboulé, et il hésitait entre, au choix, déverser un torrent de larmes de soulagement, étouffer le meilleur ami sous un câlin, le secouer comme un prunier pour ne pas lui avoir dit qu’il allait mal, danser la macarena, et toute une autre panoplie d’actions aussi insensées qu’elles paraissaient vitales en cet instant. Ne sachant que choisir, il fini tout de même par se décider, et c’est pourquoi Liv fit boire à Alister un peu de tisane à l’odeur spéciale, qui lui avait tiré une grimace quelque temps auparavant. Pour la première fois, elle ne savait pas quoi faire. Elle ne souhaitait pas reparler de la soirée, de ce désastre, et elle était persuadée qu’il ne le ferrait pas non plus et que, par conséquent, elle ne saurait pas ce qui s’était passé là bas. Elle n’était donc pas en mesure de l’aider, même un peu. Néanmoins, elle était là, près de lui, pour lui, et il devait le savoir, c’était primordial pour la jeune fille. Elle lui attrapa la main, et sursauta de façon infime. Lui qui avait toujours eu les mains chaudes, à tel point qu’elle le surnommait sa bouillote personnelle ambulante, avait la main froide. Mais peut-être était-ce normal, elle n’en savait rien, elle n’était pas médecin. Il bredouillait, semblait s’emmêler les pinceaux, et cela lui faisait mal au cœur. Lui qui était toujours si clair, si rationnel, si carré paraissait désorienté, perdu, très loin de la réalité. Liv ne murmura rien, ne bougea pas. Il s’échappait déjà. Il commençait à lui échapper. C’était douloureux. Extrêmement douloureux. C’était dur à accepter, c’était la réalité. La fatalité aussi. Elle ne pleura pas. Ne le retient pas, le laissa partir. Elle lui laissa les rênes, perdit le contrôle, elle accepta.

La semaine défila, rapidement pour elle, terriblement longue pour lui, sans que jamais aucun des deux ne fit une référence à la fête. Liv ne souhaitait pas tourner le couteau dans la plaie, et Alister semblait apprécier cela. Son rôle se cantonnait à lui faire prendre son repas, ce qui n’était pas très compliqué finalement, à lui administrer de gré ou de force ses médicaments, là il faut bien avouer que c’était plus souvent de force et cela finissait généralement en prises de karaté silencieuses, car l’ennui rendait Monsieur relativement bougon, et en temps normal, il n’aimait pas les médicaments, alors autant dire que là, il leur vouait une haine farouche, bien qu’il avait parfaitement conscience de leur utilité pour sortir rapidement d’ici. Liv soupirait souvent, et elle murmurait souvent pour elle-même que « la logique chez ce garçon peut être inexistante à certains moments cruciaux ! ». Puis, pendant une partie de carte où elle se faisait battre à plate couture, il se décida à parler. Depuis qu’elle était entrée, la jaune et noir avait senti qu’il se tramait quelque chose dans la tête de son meilleur ami, et elle en conclut avec humour, que sa tignasse brune n’avait pas encore étouffé son cerveau.

Oh, elle s’était attendu à beaucoup de choses, en avait imaginer d’autres, mais jamais elle n’aurait pu deviner que Nicéphare Crivey, le petit favori de ses demoiselles, avait conquis le cœur de son meilleur ami, et qu’il le gardait, sans même le savoir. D’abord, elle ne sut que répondre, et elle ignorait même si il attendait une réponse à ses confidences. Elle ne comprenait pas. En quoi ne pouvait-il pas s’autoriser à aimer cet homme ? L’homosexualité n’était pas réprimandé dans le château, ou tout du moins, pas encore, alors quoi ? Le photographe qui intéressait tant de jeunes filles pré pubères, qui gloussaient comme de parfaites dindes à sa vue, n’était pas en couple, cela se serait su si c‘était le cas, vu la vague de suicides qui aurait ébranlé Poudlard lorsque sa relation aurait été dévoilée, par un quelconque moyen. Bien sur, on n’aurait recensé parmi les victimes que des groupies de ce jeune homme là, et personne ne les aurait pleurés, à part leurs familles, mais là n’était pas la question. Et puis il lui offrit la réponse à ses questions, au moment précis où elle ouvrait la bouche pour lui demander la raison pour laquelle il s’interdisait de l’aimer au grand jour. Il ne voulait pas détruire la confiance que Nicéphare avait placé en lui. C’était stupide. Mais tellement courageux, aussi. Une phrase lui revint en mémoire, elle ne se souvenait plus d’où elle la tenait, ou même si cette phrase lui avait été transmise un jour, mais celle-ci s’appliquait parfaitement à la situation. Trop même. Peut-être que c’ était seulement son cerveau qui se décidait à comprendre cet être, afin de l’aider, si cela était possible.

- Tu sais Alister, il faut beaucoup de courage pour affronter ses sentiments et les avouer. Il en faut encore plus pour les affronter et choisir de les taire, pour ce qu’on pense être le bien de la personne qu’on aime.

Elle se mordit les lèvres un instant, de peur de faire un faux pas, puis finalement, choisit de se lancer, qu’importe si elle était ridicule, elle voulait, non, elle se devait d’être sincère.

- Je n’ai jamais été à ta place, je ne te dirais donc pas ce que tu dois faire, je ne te dirais pas que je comprends, car ce n’est pas le cas. Je vais juste te dire ce que je crois vrai. Tu l’aimes vraiment, je n’en doute pas, je te connais assez pour savoir que tu ne te serais pas rendu malade pour un simple flirt, ou une amourette de vacances, et crois moi quand je te dis que je suis désolée que ce ne soit visiblement pas réciproque. J’essaie d’imaginer ta situation, de la ressentir, de la comprendre dans sa totalité, et toi et moi, on sait que je n’y arriverais jamais, malgré mes efforts, parce que je ne serais surement jamais dans ton cas, non pas que tu sois complexe, mais je ne suis pas comme toi, et je ne m’embarrasserais pas de telles souffrances, de tels problèmes, et puisses tu me pardonner, mais Alister, tu te fais du mal pour quelqu’un qui ne te voit probablement pas comme tu l’es réellement. Si il est ton ami comme tu me le dis, et si tu l’aimes au point de te rendre malade, malade d’amour, alors bon dieu, dis lui ! Que crains tu donc, si ce n’est qu’il te retire sa confiance ? Un véritable ami restera, quoiqu’il arrive. Et si tu sais que tu supporteras un refus, et que tu te contenteras de son amitié, alors maintenant, qu’est-ce qui te retient ? Mais si tu ne le peux pas, si ce peu de relation te convient, alors je ne peux rien te dire d‘autre que, tu as raison de rester son ami et non son potentiel amant. Puisses tu me pardonner de te parler comme cela, vraiment, mais je crois que quelqu’un doit le faire, et si ce n’est moi, qui le ferra ?
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MessageSujet: Re: Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]   Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv] EmptySam 12 Mai - 21:32

Alister regarda longuement l’ourlet de sa couette, pensif. C’était une couverture en laine rêche, marron chocolat, adoucie par un rebord en soie plus clair. Il se rappelait d’un autre jour, d’un autre moment. Celui qui lui vola l’occasion de dire à son frère combien il l’aimait. On ne lui avait pas laissé le temps et c’était injuste. Et maintenant qu’il avait cette donnée si précieuse entre les doigts, il n’en faisait rien. Ses paroles restaient pensées et donc muettes. C’était la première fois depuis des mois, qu’il se projetait dans le futur. Liv avait peut être découvert un truc important.

Le bonheur ce n’était peut être pas une vie parfaite dans les moindres détails, amour, gloire, beauté et tout le tralala. Ce n’était peut être qu’une succession de petits plaisirs. Lire un livre passionnant bien au chaud sous la couette. Manger un brownie dégoulinant de sauce au chocolat. Rire avec ses amis par une chaude soirée d’été. Le bonheur ne tenait peut être qu’à l’équilibre des petites joies et des petits désagréments. Et si ça se trouve chacun recevait la même dose de bonheur chaque jour. Cela ne changeait rien d’être la préfète superstar ou le pauvre ringard résistant. Ou même qu’on ai un frère mort, un amour secret, ou d’avoir flirté avec une fille alors qu’on est attiré par les hommes.

La vie continuait. Et c’était tout ce qu’on pouvait espérer.

La voix de sa conscience avait pris le contrôle de son cerveau. Elle hurlait, tempêtait, l’insultait, refusant de se taire malgré les pires menaces, lui infligeant des cascades d’images plus angoissantes les unes que les autres. Il eu un haut le cœur. Et puis soudain, sans qu’il ne comprenne trop pourquoi il en était arrivé là, à l’image même de ce qui s’était passé dans la bibliothèque avec Lys, il se retrouva dans les bras de Liv, sanglotant à chaudes larmes, les épaules secouées de spasmes incontrôlables. Sa peau était chaude, brûlante, les larmes ou la sueur collée son haut de pyjama contre son dos, ses mains tremblaient, ses lèvres aussi. Ses larmes gouttaient le long des cheveux de sa meilleure amie. Alister aurait voulu se fondre en elle, couler, disparaitre avec elles.

Comment avait-il pu tomber si bas ? Jusqu’où était-il descendu ?

Il colla sa joue contre celle de sa sœur de cœur puis dit d’une voix rauque :

Rappelle-moi qui je suis, je ne sais plus.


Il fallait qu’il fasse quelque chose. Il ne se supportait plus. Et il ne voyait qu’une solution pour ne plus se sentir si mal : s’assommer en se donnant un coup de massue sur la tête. Ou se jeter du haut de la tour d’Astronomie. Le pire, c’est qu’il n’avait rien dit à Nicé pour justement s’éviter de souffrir s’il décidait de ne plus lui parler. Pour ne pas subir, tout ça. Ce désir, cette envie, cette frustration. Pourquoi tout avait il si mal tourner ? Après un long moment de silence, blotti comme un enfant dans les bras de Liv qui passait une main calme et apaisante dans ses cheveux, sous le regard curieux et en même temps attendrie de Victoire, Ali entendit la voix de Liv émerger des brumes de son cerveau.

Ali ?

Mm ?

Tu sais ce que tu vas faire ?

Non.

Réfléchis cinq secondes.

Il obéit. Si. Le jeune bleu savait ce qu’il avait à faire. Mais il ne voulait pas l’admettre parce qu’alors il serait obligé de le faire.

Je ne peux pas, avoua t’il d’un ton crispé.

Ok.

Il se recula brusquement, manquant de tomber de la chaise par la même occasion si Liv ne l’avait pas saisi par le bras à la dernière seconde. La dévisagent farouchement, il haussa les épaules et dit d’un ton tranchant:

Mais enfin, Liv ! Je ne vais pas débarquer comme une fleur et lui dire que je pense à lui tout le temps. Je pense à lui le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à lui plus longtemps. Je pense à lui le soir, quand il me manque au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu'à lui, avec l'effet contraire. Je pense à lui quand je le vois et aussi quand je ne le vois pas. J'aimerais tant faire autre chose que penser à lui mais je n'y arrive pas. Si tu connais un truc pour oublier, fais le moi savoir. L’alcool ne marche pas sur moi.


Son ton était devenu caustique, fêlé aussi. Il détourna les yeux avant de poursuivre, incapable de soutenir le regard de la belle blonde.

Jamais personne ne m'a manqué comme ça. Sans lui, ma vie est une salle d'attente. Qu'y a-t-il de plus affreux qu'une salle d'attente d'hôpital, avec son éclairage au néon & le carrelage par terre ? Est-ce humain de me faire ça ?

Il repensa un instant à Lys et se mordit les lèvres, chassant au plus vite le souvenir qui se frayait un chemin dans sa tête ainsi que les sensations qui l’accompagnait. Trop dérangeant. Il s’assit sur le rebord de son lit, les jambes pendant dans le vide, il se tortilla mal à l’aise, puis désigna les alentours de l’infirmerie d’un large geste du bras :

En plus, dans ma salle d'attente, je suis seul, il n'y a pas d'autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin. J'ai très mal au ventre et personne ne me soigne. Être amoureux c'est cela : un mal de ventre dont le seul remède, c'est lui. J'ignorais que son prénom prendrait tant de place dans ma vie.

Il inspira profondément.

Le truc, ma belle, c’est que pour toi il n’y a que deux options. Soit je supporte son refus, je me contente de son amitié et je me soulage du poids du silence. Soit, je me tais et je me contente de cet ersatz de relation qui me rend malade. Sauf que, je ne supporterais pas son refus, je ne supporterais pas qu’il m’abandonne et je ne me supporte plus d’être aussi faible, alors je fais quoi ? Quelle est la solution, quelle est la clé du problème si ce n’est de l’exclure de ma vie ?



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MessageSujet: Re: Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv]   Pour toujours jusqu'à demain [Pv Liv] EmptyJeu 14 Juin - 9:25

« Maman, maman, des fois quand je m'endors, je ne sais plus qui je suis.
Je ne sais plus qui je suis...

Si tu m'aimes, si j'ai tords, à quoi je sers?
Juste, sers-moi fort...
 »

Les paroles d’une chanson moldue plutôt connue qu’affectionnait énormément son père, à son grand damne, lui revenaient en mémoire, bien qu’elle n’ait du l’écouter qu’une ou deux fois, et de force qu’il plus est. Liv n’aimait pas cette chanteuse, elle ne la supportait pas. Mais comme on dit, rendons à César ce qui est à César, donc la jeune fille avoua, tant bien que mal, à elle-même que, parfois les paroles pouvaient être intéressantes. Quoiqu’elles ne l’aidaient pas plus que ça, alors … Bref, aucune utilité. Rien, aucune importance, pas une once de quelque chose sur lequel se pencher et s’intéresser. D’accord, même la Poufsouffle aurait avoué que c’était juste de la mauvaise foi, mais vraiment, de la très mauvaise foi, en fait. Choisissant de son concentrer sur son meilleur ami en détresse plutôt que sur une maudite mélodie sans importance, Liv chercha une réponse satisfaisante. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Il était lui, personne d’autre, voilà tout. Mais réussir à le définir, à poser des mots pour décrire les bases de l’être humain qu’il était, c’était presque une chose impossible, même aux yeux de la fille qui l’aimait, et ce pour toujours. Et tandis qu’il sanglotait dans ses bras qui avaient pris des couleurs pendant l’hiver - oui, ils avaient pris des couleurs, Liv elle-même trouvait cela louche d’ailleurs -, mouillant abondamment par la même occasion son chemisier blanc, le rendant plus transparent qu’autre chose. Mais la Poufsouffle s’en fichait, royalement.

Elle perdait Alister dans les méandres d’une douleur qui lui était encore inconnue, et elle ne savait comment le récupérer, le faire émerger à nouveau, le tirer vers le haut pour qu’il refasse surface. Lorsque les gens savent ce que les autres traversent, ils peuvent agir, mais Liv ne pouvait pas repêcher son ami, elle ne pouvait lancer qu’une minuscule bouée en espérant qu’il s’y accroche, comme toutes les fois où il allait mal et que la jeune fille se démenait pour l’aider. Pour un peu, elle cru qu’il ne l’attraperait pas, vu le temps qu’il mit à assimiler ce qu’elle lui murmura au creux de l’oreille.

- Tu es toi, Alister. Tu es mon meilleur ami, et un être humain tellement riche et merveilleux à mes yeux que je ne pourrais te dire qui tu es réellement, car je crois que ma vision de ta personne est faussée par l’amour que je te porte …

D’accord, c’était d’une niaiserie sans pareille, mais cela venait du cœur, et c’est tout ce qu’elle avait trouvé à lui dire, là tout de suite. Bien sûr, ce soir, quand elle y repenserait bien au chaud sous sa couette, la tête enfoncée dans l’oreiller moelleux et le drap remonté jusqu’à l’oreille, Liv réussirait à formuler des phrases bien plus jolies et construites que ce qu’elle venait de lui murmurer à l’instant, mais ce serait alors un peu trop tard, comme souvent. Comme toutes les fois où elle devait dire quelque chose d’important, en réalité. Caressant doucement la chevelure brune de son ami, la jeune fille fixait un point sur le mur, le menton calé sur le crâne d’Alister et elle écoutait. Tout n’était que silence, mis à part les sanglots douloureux du jeune aiglon, mais même si il n’y avait rien à entendre à l’évidence, elle écoutait. Attentivement.

Il arrivait. Doucement.

Le moment.

Puis il n’y eu plus de bruit, Alister cessa de pleurer, tout seul, son corps s’agitant encore un peu lors de sanglots silencieux. Pendant tout ce temps, elle avait eu le temps d’analyser la pièce, en gardant toujours son esprit tendu vers son ami, au cas où. Liv avait eu le temps de voir, qu’entre autre il y avait une ombre étrange dans le coin du plafond, qui ressemblait à s’y méprendre au visage d’un homme, ou à une pomme, au choix, nous vous saurions gré de bien vouloir rayer la réponse inutile, merci, que les fioles étaient parfaitement alignées dans les armoires aux parois de verre, qu’un drap était un froissé, il s’agissait du le lit le plus près de la porte, sûrement quelqu’un qui s’y était assis puis qui était parti sans refaire le lit. Il y avait aussi ce soleil, étrangement clair et lumineux pour la saison, qui baignait une partie de l’infirmerie de ses rayons éclatants , lui donnant une atmosphère chaude et agréable, tandis que l’autre restait plus ou moins dans l’ombre, avec des filets de lumières parvenant parfois des plafonniers, si c’était des plafonniers. Liv n’avait jamais vraiment su, en fait.

Le silence sembla lui briser les tympans, la vérité lui éclatée à la tête, et le moment se présenta à elle comme une évidence. Elle choisit pourtant de se taire encore un instant, pour profiter du silence régnant. Il se passa encore un peu de temps, avant qu’elle ne se décide à lui demander ce qu’il allait faire. Il eu la sottise de lui répondre qu’il n’en savait rien. Liv eu un léger sourire, à mi chemin entre l’amer et le triste, mais la jeune demoiselle s’en moquait totalement. Il se voilait la face, il se mentait à lui-même. Il savait. Il avait toujours su. Puis, il admit qu’il ne pouvait pas, qu’il ne pourrait pas faire ce que tous les deux pensaient. Liv ne le jugea pas, ne s’offusqua pas, ne manifesta pas son incompréhension. Elle choisit de se taire, de taire ce qu’elle pensait et murmura un seul mot, qui sembla faire l’effet d’une bombe aux oreilles d’Alister, vu la violence de sa réaction, et les paroles dures, glaciales et tranchantes qu’il lui envoya en plein visage, l’air farouche d’un animal sauvage acculé au fond de son terrier.

Pas le moins du monde impressionnée, blessée ou perturbée par la brutalité dont son ami faisait preuve, la Poufsouffle soutint le regard de l’aiglon, écoutant ce qu’il avait à dire. Pour une fois qu’il lui parlait sans détours, que c’était direct et impulsif, que rien n’était prévu car cela venait du cœur, que ce n’était rien d’autre qu’une stricte vérité, elle se devait d’entendre ce qu’il avait à lui dire.

Et puis finalement la sentence tomba.

- Je ne sais pas, Alister. Je ne sais pas quelle est la clef de ton problème.

Se mordillant la lèvre, elle fit la moue, hésitant à dire ce qu’elle avait sur le bout de la langue. Liv choisit de jouer cartes sur table.

- Je vais être honnête, Ali’, comme toutes les fois où on parle de toi de quelque façon que ce soit. Je ne sais pas parce que je ne devrais avoir, techniquement, aucune raison de le savoir. Je ne suis pas toi, je ne fonctionne pas comme toi, je n’ai jamais eu à faire à ce genre de situation dans le passé, et dans l’avenir il en sera de même. Nous sommes différents, et même si cela me brise le cœur de t’avouer cela, pour la première fois, je suis perdue. Je ne sais que dire ou que faire pour que tu ailles mieux. Je n’ai pas de réponse à t’apporter, j’en suis désolée. Lorsqu’un jour, j’en trouverai une, je te l’offrirai, mais il sera trop tard, car ce ne sera ni demain, ni dans les jours à venir que je découvrirai la réponse qu’il te faut, là, maintenant. Mais si tu penses sincèrement que tu dois l’exclure de ta vie pour enfin aller mieux, fait le, vas-y. Ce n’est pas une décision que je peux prendre pour toi, et sur ce coup, je ne peux pas t’aider. Ce n’est pas comme dans les manuels, les revues stupides créées pour des gamines pré pubères, qui, si tu veux mon avis, sont plus proches d’une bande de dindes que de jeunes filles bien constituées, et ce n’est pas non plus comme dans les romans. J’en ai lu certains, voir même beaucoup, car je savais qu’un jour tu viendrais me voir pour une histoire de ce genre, j’ignorais juste alors que ce serait si tôt, quand je n’aurais pas encore de réponse. Quoiqu’il en soit, je sais que tu ferras ce qui est le mieux pour toi. Si jamais ce n’est pas le cas, j’essaierais de … Changer les choses je pense. Pour toi.

Elle lui adressa un petit sourire et passa sa main dans la chevelure de son ami, maternelle. Il n’y avait qu’avec lui que Liv était maternelle. Et avec Vanity. Et puis aussi Sarah. Mais c’était tout. C’était déjà un peu trop en fait, mais tous étaient ses amis, et elle les aimait beaucoup, alors ça passait encore. Elle se devait juste de ne pas devenir maternelle avec tout le monde. La jeune fille étouffa un rire en se disant que ça ne risquait pas d’arriver, puisque tout ce qui touchait à la famille n’était décidément pas son fort et que tout le monde n‘aimait pas être materné. Et puis elle n’aimait pas être une seconde maman et agir comme tel avec les gens. C’était s’accorder trop d’importance dans leur vie, et risquer d’avoir des attaches, quelles qu’elles soient.

- Je suis pas vraiment à l’aise en fait … J’ai l’impression de ne plus comprendre ce qui t’arrive, ce qui te passe dans la tête, alors sans comprendre, c’est dur d’aider, mais … Je vais faire de mon mieux pour ne pas te perdre et t’aider du mieux que je le pourrais. Mais je souhaiterais beaucoup que tu me laisses du temps, juste un peu de temps, pour de nouveau te comprendre.

Honteuse d’avouer qu’elle ne le comprenait plus la plupart du temps, Liv baissa la tête, les yeux rivés sur ses ballerines rouges, celles-ci avaient un petit nœud. Elle y prêta une telle attention qu’elle découvrit une vieille tâche, sûrement de la sauce du plat qui s’était renversé quelques mois plus tôt, provoquant un bruit monstre et une explosion de sauce brunâtre un peu partout dans la pièce. Liv avait passé des heures à nettoyer ces ballerines, vestiges d’un passé heureux et insouciant. Faut croire qu’elle n’avait pas assez bien frotter, finalement.

- Eum …

Le raclement de gorge, c’était seulement pour se donner une contenance, en fait. Elle ne savait pas quel sujet abordé, qu’est-ce qu’elle devait faire. Paumée, elle était juste paumée. Et il n’y avait rien d’autre à dire pour la qualifier. Avait-elle tellement changé ? Était-ce lui ? Était-ce les deux ? Liv n’en avait aucune idée. Puis, pendant qu’elle continuait une contemplation minutieuse de tout ce qui se trouvait sous ses yeux, c’est-à-dire les dalles qui servaient de sol, la jeune fille se souvint d’une chose qu’elle voulait demander à Alister.

- Il y a une rumeur qui court dans l’école. Il parait que toi et … D’Aragon, vous vous seriez embrassés. A la bibliothèque. Est-ce que c’est vrai ?

Le nom de la fille avait été craché, comme si cela lui écorchait la bouche. Liv la détestait. Lys comptait énormément pour lui, elle le savait. La jeune bleue comptait plus que ce qu’il voulait bien avouer, s’avouer. Mais la Poufsouffle était loin d’être une idiote, elle savait beaucoup de choses, en voyait d’autres et enfin, elle déduisait. Elle n’avait pas cru en cette rumeur, mais le manque de protestations du jeune homme commençait à la faire douter. A lui faire peur. A la terrifier.

- Alister, est-ce que c’est vrai ? Réponds. Oui ou non. Juste ça.


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