La balle verte rebondissait à intervalles réguliers, frappant le mur en face de lui. L'impact se situait juste entre deux premières années, au grand damne de ces élèves qui n'osaient rien dire, bien trop apeurés par le fils aîné Larsön. Mais malgré leurs regards suppliant et leurs moues ennuyées, la petite balle revenait sans cesse cogner dans un "bam, bam" horripilant. Ez' était assis sur un fauteuil aux couleurs de sa maison, une moue concentrée sur le visage. Il réfléchissait. Sérieusement. En fait, depuis peu, c'était devenu une habitude. Depuis l'arrivée du frère Vladmirova, en réalité. Ce nouveau pion -enfin Ez' ne le considérait pas vraiment comme un pion- était un réel atout pour sa chasse à la jumelle. Avec lui dans sa poche, il lui serait beaucoup plus aisé de s'approcher de Mirka. Mais le tout, était justement de se le mettre dans la poche. Il l'avait déjà en partie. Juste dû au fait qu'il était le fiancé de sa soeur - parfois il en doutait mais bon. Donc ça faisait de lui le "beau-frère". De plus, ils avaient beaucoup de points communs niveau caractère, ils devraient s'entendre plutôt bien. Peut-être que le seul hic, était la maison ? Jamais Ez' n'aurait imaginé que ce type si...si...horrible pouvait être envoyé chez les rouge et or. Il ne voyait aucun point commun entre lui et Zofia mis à part le nom de famille et les parents. Ça ne pouvait être qu'une erreur du choixpeau. Quoiqu'il en soit, Ez' devait se lier d'amitié avec lui, pour son propre bien - et celui de sa future. Avec le grand-frère dans la poche, c'était une surveillance assurée et un moyen de pression non-négligeable...Peut-être devrait-il aussi utiliser le petit frère ? C'était plus risqué vis-à-vis de Mirka. Il allait se faire lyncher s'il posait ses espoirs sur le gosse -ou même s'il lui parlait simplement. Elle y verrait tout de suite une chose horrible, un cauchemar, une atteinte à son frère...Mirka quoi. Les deux mains tendues vers lui, il restait en "stand-by", l'air débile, à attendre que la balle revienne. Mais le problème était que justement elle ne revenait pas. La silhouette haute d'Alistair se découpait devant lui, faisant sautiller la balle dans sa main droite, un regard ennuyé posé sur lui. « Qu'est ce que tu fais à martyriser ces pauvres gens ? Ton petit jeu est horripilant.» « Je planifie. Et mes mains s'ennuient.» « Va donc tripoter Vladmirova, ça te les occupera.» « Encore faudrait-il qu'elle accepte que je les pose sur elle...souffla-t-il dépité.» Son camarade émit un léger rire face à cette vue des plus...misérables. « Je te parle de Zofia pas de Mirka.» « Ah. Et bien, sur elle je peux juste divertir mes lèvres. Rien d'autres.» « C'est tout de même affligeant. Si tu veux je connais certaines filles qui seraient ravis de te divertir.» Ez' se mit à rire face au regard déterminé de son homologue. Sur le coup, Alistair faisait l'effet d'un mac voulant vendre ses mignonnes à Ez'. Il secoua la tête de droite à gauche, un sourire amusé sur les lèvres, puis se leva gracieusement et récupéra sa petite balle. Dans un geste amical, il posa une main sur l'épaule du jeune homme et se pencha près de son oreille. « Aucune de tes minettes ne valent les jolies cuisses de Mirka.» Et il la coincerait une seconde fois ! Fier de sa résolution, il sortit de la pièce sous le regard soulagé des premières années et le sourire en coin d'Alistair.

***

Il déambulait dans les couloirs, perdu dans ses pensées la plupart tournées vers son plan de conquête. Après avoir quitté son fauteuil et posé sa balle dans sa chambre, il avait décidé de partir à la recherche de Mirka. Il ne l'avait pas encore vu de la journée et ça lui manquait un peu. Mais, aucune Vladmirova ne pointa son joli petit minois sur son chemin. Juste des mouches bien trop collantes qu'il avait rapidement éjecté de son entourage, fort peu enclin à jouer aujourd'hui. La déception de ne pas trouver sa fiancée, se changea rapidement en frustration. Peut-être était-elle encore fourrée avec son incapable de frère ? Ils étaient souvent ensemble eux. La tentation de virer son frère de sa vie était vraiment, mais alors vraiment, envisagée par le jeune homme. Mais imaginer les réactions de son entourage le dissuadaient assez vite. Il se ferait sans aucun doute tuer par une bonne partie de Poudlard -mine de rien ce benêt avec la cote- et par ses parents, of course. En parlant de benêt...Ez' bifurqua dans un couloir, souhaitant éviter son petit frère arrivant devant lui. Quoi ? Qui a dit qu'il aimait se faire hurler dessus ? Et encore moins se faire frapper. Il n'était pas masochiste à ce point. Mais à son plus grand malheur, un bras se saisit du sien et le plaqua violemment -comme d'habitude- contre un mur. Ez' avait toujours trouvé son frère trop violent et impulsif. Une honte à leur sang. Ne pouvaient-ils pas avoir une discussion tranquille ? Sans mesurer leurs forces respectives ? Pour anecdote, il perdait toujours et sa fierté en prenait toujours un coup. Ez' planta ses yeux noirs dans ceux verts bleutés de son ô combien adorable frangin. Il adopta machinalement une attitude ennuyée extérieurement mais prête à riposter si un coup le menaçait. Amadeus Larsön semblait de mauvais poil. Les sourcils froncés et ses yeux lançant des éclairs ne pouvaient que confirmer le doute d'Ez'. G-é-n-i-a-l. « Tu m'évites ? Tu as quelque chose à te reprocher Ez' ?» « Pas du tout. Je suis irréprochable, tu le sais très bien. J'allais à la bibliothèque. Tu sais, l'endroit où il y a des livres et des gens qui bossent.» Apparemment le sarcasme ne devait pas être le fort d'Ama en cette journée tellement...ennuyeuse. Puisque la poigne sur son bras se resserra, le faisant légèrement grimacer. « Sans sac ?» La moue ennuyée que lui servit Ez' ne laissait aucun doute sur ses pensées : tu-me-fais-chier. Avec un coup d'épaule, il se dégagea de l'emprise et épousseta ses vêtements poussiéreux à cause du mur en pierre. Ama le fixait, attendant une réponse. Pourquoi par Merlin, cet imbécile le surveillait autant ? Il n'y avait pas marqué sur son front Bonjour, je vais violer une jumelle dans peu de temps, tues-moi Ama. « Écoutes, je vais peaufiner mes cours en allant lire un ou deux bouquins. Tu n'es pas sans savoir que la prépa, c'est un peu difficile. Alors si tu veux bien, je suis pressé. Ravi de t'avoir vu en si bonne forme.» À la manière d'une grand-mère, il pinça la joue de son frère et lui fit un sourire amusé avant de le quitter. L'autre ne le suivit pas à son plus grand étonnement mais il entendit distinctement le "je te déteste". Allons bon ! Qu'avait-il encore fait pour que cet abruti soit si en colère ?

***

Le serpentard poussa la lourde porte en bois et entra dans la vieille bibliothèque. De tout Poudlard, cet endroit était surement son préféré. Depuis tout petit, il dévorait d'innombrables livres en tout genre, et retenait sans mal les choses importantes. Cette mémoire était un réel atout pour ses études, il mettait beaucoup moins de temps à assimiler les choses et grâce à ses lectures personnelles, il avait toujours un truc en plus que les autres à ajouter. Et chacun savait, à quel point, il était intelligent. Ce n'était pas pour rien qu'il arrivait à échafauder des plans incompréhensibles pour les autres mais tout à fait simple pour lui. Enfin simple dans la mesure ou lui les comprenait. Ça ne voulait vraiment pas dire qu'il arrivait à les appliquer. Il s'avança dans la pièce et salua avec un sourire poli la vieille femme qui le lui rendit. Elle l'aimait bien. Il y avait du monde. Nombreuse étaient les tables occupées par des groupes d'élèves de diverse maisons. Et il n'aimait pas lorsque sa bibliothèque était assiégée par des morveux bruyants. Il se glissa entre les tables et atteignit la rangée qu'il souhaitait. Avec rapidité, surtout grâce à l'habitude, il se saisit d'un livre sur la magie noire. C'était surement la matière où il avait le plus de mal, il n'avait pas de mauvaise note, loin de là, mais l'interdiction d'utiliser sa baguette en dehors des cours, l'handicapait dans ses études. Comment par Merlin pouvait-il maitriser un sort s'il ne pouvait pas s'entrainer ? Cette interdiction était d'une... Ez' se figea dans son mouvement alors qu'un sourire diabolique étiré ses lèvres. Il avait vraiment une chance de cocu* pour le coup. Assise près d'une fenêtre, la tête penchée sur des parchemins, un manuel ouvert, Mirka Vladmirova travaillait. Elle était parfaite. Parfaite pour lui. Avec assurance, il s'approcha de sa table et s'installa près d'elle sans lui demander son avis. À quoi bon ? Il y avait 90% de chance pour qu'elle refuse ou qu'elle l'insulte. Désormais, il s'incrustait dans sa vie sans scrupules et remords. Il fallait bien qu'elle s'habitue à lui. « Bonjour, дорогой.» (chérie). Et il lui fit un léger baiser sur la joue. Rien de gênant, de méchant. Un simple "bisou" que même des enfants seraient aptes à faire et comprendre. C'était une nouvelle tactique. Elle était née de ses heures entières à dénigrer ses cours pour réfléchir posément à son dilemme. Il avait même dessiné des schémas et tentait d'appréhender chaque réaction qu'engendrerait ses gestes. Chez Mirka, chez Zofia et chez le benêt. C'était compliqué et seulement des suppositions qu'il avait fait. Mais il devait tenter. Ez' était donc déterminé à la faire sienne, quitte à s'inspirer des gestes des autres garçons. A la guerre comme à la guerre. « Je t'ai cherché. J'ai cherché aussi les autres Vladmirova mais à croire que vous êtes insaisissables.» Il sourit amusé tout en jetant un coup d'oeil à ce que faisait sa fiancée. « Du coup, j'ai croisé mon adorable petit frère. Il était de mauvais poil. À croire que notre petite histoire le travaille. Nous devrions en remettre une couche...» Évidemment, il parlait de leur petite soirée sous les draps. Ezéckiel restait Ezéckiel malgré ses nouvelles résolutions. C'était trop tentant. Il passa ses mains derrière sa tête et s'étira tranquillement gardant un oeil sur Mirka. Puis, doucement, il glissa une main dans la chevelure de la jeune fille et se pencha sur son oreille, un sourire de prédateur sur le visage. Il caressa le cou crémeux de son souffle et murmura quelques mots. « Puis c'était bon...»

Spoiler:

ezéckiel larsön et mirka vladmirova

La préfète marchait dans les couloirs du château, elle s'était retrouvée au troisième étage, cherchant à mettre du temps pour arriver dans la bibliothèque étant donné que celle-ci devait à peine ouvrir vu l'heure matinale. « Miss Vladmirova pouvez-vous me suivre s'il vous plait. » La biélorusse se retourna d'un seul coup en entendant la voix du professeur de sortilèges, qu'avait-elle fait cette fois-ci pour qu'il lui demande de l'accompagner. Elle soupira en essayant de rester la plus silencieuse possible, suivant le professeur jusqu'à la salle de sortilèges. Etonnement un cours se passaient et les élèves de deuxièmes années étaient plongés dans leurs livres, sauf un élève de serdaigle qu'elle reconnu immédiatement, Timofei, son benjamin. La biélorusse regardait le petit garçon puis son professeur d'un air inquiet, pourquoi rangeait-il ses affaires ? Qu'avait-il ? Non mais en plus ils ne pouvaient rien lui dire les deux ? « Professeur ? » La voix de la septième année se fit entendre dans toute la salle, tellement que tous les élèves se retournèrent pour savoir ce qu'il se passait. Et l'on pouvait entendre des chuchotements venant d'un peu partout qui n'étaient pas très rassurants d'après elle. « Amenez le à l'infirmerie il y eu un petit soucis avec le sortilège qu'il a utilisé... » Le professeur Benett ne dit rien de plus repartant dans le fond de la salle afin de reprendre son cours, la jeune femme quant à elle regardait son frère réellement pour voir ce qu'il avait. Lorsqu'elle vit son visage, elle poussa un cri d'effroi à moitié étouffé, ce n'était pas lui qui avait dû infliger ce châtiment, elle fusilla du regard le professeur qui s'était tourné vers elle, comme les élèves. « Et bien qu'attendez vous Miss Vladmirova ? » La biélorusse posa une main sur l'épaule de son frère et le poussa un petit peu pour qu'il sorte elle le suivit donc en fermant la porte de la salle de classe.

Elle se mis au niveau de son frère prenant le visage de celui-ci dans ses mains, il grimaça alors elle les retira immédiatement. Il se blotti contre elle, par reflex, elle l'entoura de ses bras, dans les couloirs de toute manière, avec sa soeur à ses côtés, il ne pouvait plus rien lui arriver, personne n'oserait l'approcher avec Mirka dans les parages. La jeune femme l'écarta d'elle, tout en lui rajustant ses lunettes sur son nez, lui prit la main et décida de prendre un tableau afin de descendre plus facilement à l'infirmerie. Juste devant elle s'arrêta et le regarda, puis ouvrit la bouche. « Tu vas dire la vérité aux infirmiers c'est bien compris ? Pas de mensonges et tu sais bien que je le verrais. » Elle avait parlé dans leur langue afin qu'il comprenne mieux ce qu'elle voulait de lui, elle savait qu'ils pouvaient avoir confiance envers eux, même si elle se retrouvait être une obscure. Ils l'installèrent donc dans un lit, elle resta à ses côtés, il leur dit qu'il avait reçu l'un des sorts des élèves et que c'était un accident. L'infirmier regarda la jeune femme qui haussa les épaules pour toute réponse, elle n'en savait pas plus que lui dans cette histoire, elle n'était pas d'un grand secours. D'un seul coup, deux élèves entrèrent dans l'infirmerie, Mirka se retourna en reflex lorsqu'elle croisa le regard de sa jumelle, qui avait dû voir l'inquiétude qui s'y trouvait. Demyan était aussi étrangement présent, les quatre enfants ici, c'était plus qu'étrange. La serdaigle s'approcha de sa soeur, pour l'empêcher d'approcher plus, elle ne voulait pas que celle-ci voit leur petit frère défigurer. Mais l'aîné quant à lui la poussa afin de passer et se retrouver aux côtés du dernier né de la famille. Il offrit un regard noir à la serdaigle qui n'était pour rien dans l'histoire, alors qu'elle allait répliquer, l'infirmier Ted Lupin prit étrangement sa défense. « Elle n'y est pour rien vous savez, il s'est fait ceci en cours de sortilège, elle n'a fait que l'amener ici. » La jeune femme lui en fut reconnaissante d'ailleurs alors qu'il donna un peu de chocolat pour le moral à son petit frère et le les lassa tous les quatre ensembles. « Tout le monde en parle... » Mirka se tourna vers son double par reflex lorsqu'elle prit la parole, parlant dans leur langue maternelle. Le petit être commençait à s'endormir sur le lit lorsqu'elle bougea un peu regardant l'heure. Elle était restée plus longtemps que prévu, puisqu'elle n'avait même pas remarquée que le début d'après midi avait commencé. Elle avait l'avantage qu'aujourd'hui le seul cours était le sortilège et le professeur Benett n'avait pas intérêt à oser lui parler du fait qu'elle ait pu ne pas s'y présenter. « Je reste avec lui, quitter cet endroit. » Contrairement à ce que fit sa soeur, Mirka attrapa son sac, en même temps il fallait qu'elle travaille un petit peu si elle voulait ses ASPICS et commença à partir, elle écoutait Demyan ce qui était tout de même très rare. Néanmoins, elle estimait qu'elle ne servait à rien à présent et qu'il était inutile de rester à plusieurs avec lui, puisque cela le fatiguerait plus qu'autres choses. « Tu l'écoutes depuis quand toi ? » Mirka s'approcha du lit du malade déposa un baiser sur son front, regardant son aîné avec un regard voulant dire « si tu ne me préviens pas de son état je te tue de mes mains. » Ce n'était rien entre eux, juste un petit jeu qui les faisaient rire, mais beaucoup moins Zofia qui restait elle et s'étonnait encore que sa jumelle écoute leur aîné pour une fois. Elle s'approche donc d'elle en lui murmurant. « Je ne l'écoutes pas, j'attendais que l'un de vous arrive pour partir. » Elle lui déposa un petit baiser sur la joue en commençant à partir en direction de la porte et se retourna pour leur annoncer. « De toute manière on ne sert à rien ici, alors à quoi ça sert de lui prendre de l'air ? Je suppose que c'était ce que voulait dire notre cher et tendre grand-frère. » La jeune femme leur offrit un sourire adorable et quitta l'infirmerie en laissant son benjamin sous l'oeil de son frère et sa soeur, il ne risquait donc rien. Utiliser leur langue maternelle afin que leur aîné comprenne plus facilement ce qu'elle leur avait annoncé. Elle était gentille quand même.

La biélorusse prenait donc le chemin de la bibliothèque, pour le coup sa journée travail avait quelque peu été chamboulée. Mais elle ne pouvait pas laisser son benjamin dans cette situation, surtout avec le fait que le professeur soit venu lui-même la chercher. Il aurait pu simplement envoyer un élève de deuxième année pour l'accompagner, néanmoins, comme elle était dans les parages, il avait préféré choisir l'aînée du jeune garçon. Elle lui en fut d'ailleurs reconnaissante, même si elle devait supporter l'avis de son frère, il n'avait pourtant pas dis grand-chose. Mirka entra dans la bibliothèque en poussant la porte, elle trouvait d'ailleurs que celle-ci faisait un boucan phénoménal digne d'un troll. Elle regarda dans la direction du bureau des bibliothécaires et aperçut Oli à qui elle offrit un large sourire, lui-même détourna son regarda. Elle se dirigea donc vers la section des runes, il fallait qu'elle travaille un devoir qu'elle devait rendre à son professeur dans deux jours et étonnement, elle n'avait pas eu le temps de s'avancer. Elle avait lu son manuel obligatoire, mais il fallait qu'elle affine sa rechercher pour plus d'impact sur son professeur, elle savait ce qu'il voulait d'elle et la biélorusse comptait bien lui offrir cela. Allant s'installer sur une table proche de la fenêtre afin d'avoir la lumière extérieure et la vision sur l'étendue du domaine de l'école. Elle commença par lire en prenant des notes, puis au bout d'un moment étant totalement absorbée par son livre, elle ne leva plus la tête pendant près de deux heures. D'un seul coup elle entendit un gloussement venant d'une table proche de la sienne, elle ne se douta pas que c'était à cause de celui qui comptait s'asseoir à ses côtés. La serdaigle n'avait d'ailleurs même pas levé la tête pour savoir qui s'était, en même temps elle avait tellement de jeunes hommes dans son entourage qui pouvait faire cela. Néanmoins, elle entendit une phrase que l'une des filles qui gloussaient venait de glisser à ses amies qui l'aida sur l'identité du fameux jeune homme qui s'installait. « Je ne comprends pas comment on peut être fiancée à lui et ne pas en vouloir, il faut être folle. » Ce qu'elles pouvaient ne pas réussir à être discrète, en plus comment voulez-vous qu'elle ne se doute pas de ce qu'ils se passaient. Et puis si ses jeunes filles connaissaient mieux le jeune homme, elle ne dirait pas qu'elle était folle de ne pas vouloir de lui.

Elle se replongea donc dans sa lecture afin de faire comme si Ezéckiel n'existait pas, afin d'être tranquille, mais la biélorusse se doutait bien qu'il n'allait pas rester sage bien longtemps. « Bonjour, дорогой. » Et voilà bingo, elle n'avait pas compté combien de temps il avait tenu cette fois-ci, mais elle s'était promis de le faire la prochaine fois histoire de s'amuser simplement et de se moquer de lui avec Amadeus. Lorsqu'il déposa un baiser sur sa joue elle roula des yeux et replongea dans son livre essayant de faire comme s'il n'existait pas, cela était plus simple cette manière comme cela. Elle ne le regarda même pas, aucun regard vers lui, si elle l'ignorait peut-être qu'il la laisserait tranquille et la jeune femme pourrait continuer de travailler en paix, mais c'était certainement trop en demander à l'irlandais. Elle entendit les jeunes files glousser de nouveau ce qui la fit soupirer, si elles voulaient tant sa place, qu'elles la prennent, Mirka leur laisserait avec gentillesse, même si elle se doutait bien que cela ne plairait guère à son fiancé. « Je t'ai cherché. J'ai cherché aussi les autres Vladmirova mais à croire que vous êtes insaisissables. » La préfète sourit lorsqu'il lui disait cela, au moins une chose de faite, le fait qu'elle se retrouve à l'infirmerie avec son petit frère, l'avait protégé de passer un moment infernal avec le jeune homme. Elle en était d'ailleurs plus qu'heureuse, puisqu'elle avait un sourire satisfait que se dessinait sur son visage, elle ne le regardait toujours pas, ne lui répondait pas, il n'allait pas encore assez loin. Il y avait tellement de choses avec lesquelles le cadet des Larsön pouvait la faire rire, lui faire oublier ce qu'il se passait au moment présent, jusqu'à ce qu'elle puisse oublier le choix que leurs parents avaient fait de la lier avec son aîné. Alors que l'aîné en question, était incapable de tout cela, lui il la ramenait toujours à terre et lui permettait de ne jamais oublier le lien qu'ils avaient ensemble. « Du coup, j'ai croisé mon adorable petit frère. Il était de mauvais poil. À croire que notre petite histoire le travaille. Nous devrions en remettre une couche... » La vision d'Amadeus en train de malmener son aîné fit rire la jeune fille, elle ne put pas l'étouffer d'ailleurs, elle continua à lire pourtant essayant de faire le plus possible abstraction de son fiancé. Qui semblait bien déterminé à l'ennuyer ce jour-là et surtout à ne pas la laisser travailler ce qu'elle devait faire. Lorsqu'elle sentit sa main dans ses cheveux, elle se crispa un peu, elle s'attendait à ce qu'il établisse un contact, mais elle pensait que l'irlandais attendrait un peu plus longtemps que cela. Elle resta absorbée par son livre, tout du moins, elle faisait tout pour le rester et ainsi oublier l'attaque à laquelle elle avait le droit. Sentant le souffle d'Ezéckiel dans son coup, elle respira calmement afin de ne pas se retourner pour le frapper puisqu'elle se doutait bien qu'il n'attendait que cela. La serdaigle le laissa donc faire sans bouger en écoutant ce qu'il avait à lui dire. « Puis c'était bon... »

Mirka émit un petit rire nerveux, elle n'avait pas pu s'en empêcher, elle savait qu'il avait apprécié le fait qu'elle se laisse à lui pourtant, elle ne savait pas vraiment comment faire pour lui faire comprendre que cela ne se reproduirait pas. Puisqu'il restait bien trop sûr de lui et l'obligea à faire certains pas qu'elle ne voulait pas, tout du moins pas pour l'instant. « C'est toi qui le dit, je ne dirais pas la même chose. » La biélorusse restait de profil en esquissant un sourire satisfait, elle lui répondait sur la dernière chose qu'il venait de lui dire. « Si tu veux savoir nous avions une réunion de famille, mais tu ne peux pas comprendre puisque tu ne connais pas le sens du mot famille. » Le jeune posa sa main sur l'épaule de son fiancé en le repoussant un peu histoire d'avoir cette distance entre eux qu'elle estimait obligatoire. Puis elle le regarda d'un air tendre, elle ne le regardait que très rarement de cette manière, elle regarde vite fait dans le coin des greluches qui les regardaient faire tous les deux. « Le seul qui pourrait comprendre ce que je veux dire c'est Amadeus, tu as beau sembler le plus intelligent au premier abord, il l'est tellement plus que toi. » La serdaigle parlait de la manière d'une fille amoureuse de la personne dont elle parlait, pour ennuyer son fiancé plus qu'autres choses, elle s'amusait de lui c'était aussi simple que cela. Néanmoins, elle se rapprocha de lui et entendit un soupire général des filles comme pour dire qu'est-ce qu'elle fait ? Elle continua donc son approche envers le jeune homme et déposa un baiser sur ses lèvres et les filles qu'elle regarda par la suite méchamment quittèrent la bibliothèque, elle avait ce qu'elle voulait et lui aussi. « Han enfin seuls. » Elle le regarda d'une manière provocatrice son fiancé, elle savait comment faire avec lui et avait étrangement choisit la carte de la gentillesse, tout du moins pour l'instant, elle pouvait toujours tenter et voir ce que cela pourrait donner. Cependant, le jeune homme n'était pas naïf, donc si elle allait trop loin il comprendrait facilement ce petit jeu qu'elle avait. « J'en ai marre que certaines filles nous espionnes simplement parce qu'elles m'envient, en même temps c'est vrai il y a de quoi, tu ne crois pas ? Néanmoins, il faut que je travaille mon étude des runes tout de même, cela ne te dérange pas ? » La biélorusse commença à plonger sa plume dans son encrier afin d'écrire quelques notes sur son parchemin, mais elle fit exprès d'en envoyer sur le serpentard. Avec un air faussement désolée elle le regarda et sortit un mouchoir de sa poche. « Je suis vraiment désolée, j'aurais dû faire plus attention à toit sérieusement. » Mirka savait comment faire pour être hypocrite sans que cela se voit, elle tamponna donc le mouchoir sur la chemise d'Ezéckiel ce qui eu pour effet de lui en mettre partout. « Par Merlin quelle idiote je fais, j'aurai dû réfléchir un peu avant de tamponner cela. »

Spoiler:

Lorsqu'il était petit, sa nurse lui reprochait souvent sa froideur et son mépris pour les autres. Il avait toujours manqué horriblement de tact et ne s'embarrassait que très rarement des sentiments des autres. À quoi bon les protéger si c'est pour se faire du mal ? Peut-être était-ce cette compassion quasi-inexistante chez lui qui déplaisait à Mirka ? Son propre frère avait quelque chose en plus qui attirait. Lui, il avait son physique avantageux, son nom de famille et sa réputation. Parce que, les gens qui le connaissaient un peu plus, savait pertinemment qu'il était un monstre sans coeur. Qui avait donc décrété cela ? Lui-même se trouvait bien trop gentil et conciliant avec certains, si ça ne tenait que de lui, ça ferait longtemps qu'il aurait lynché une partie de Poudlard. À commencer par tout les amants de Mirka. Mirka...le sujet le plus épineux à aborder avec Ez'. En général, l'inconscient qui osait parler d'elle et de leur relation, finissait irrémédiablement par s'attirer les foudres du jeune homme. Parce qu'il avait beau tout faire, elle semblait toujours refuser ses avances. Qu'attendait-elle ? Qu'il se mette à genoux en lui promettant monts et merveilles ? Qu'il se range du côté des Obscurs ? Qu'il lui chante une sérénade sous son balcon ? Toutes ces choses n'étaient pas envisageables par Ez'. Premièrement, faire des promesses qu'il ne tiendrait pas était simplement débile. Puis, s'engager sous les ordres du Lord était -pour le moment- inacceptable pour lui (autant se transformer en chien jusqu'à la fin de ses jours). Ensuite, il ne savait pas chanter et ne s'appelait pas Roméo. Et enfin, tout ces trucs niais, très peu pour lui. Les garçons qui passaient dans le lit de la serdaigle ne faisaient pas ce genre de choses, eux. Longtemps, Ez' s'était demandé s'ils n'avaient pas été fiancé, serait-elle tombée amoureuse de lui ? Ou au moins, aurait-il eut le privilège de se glisser plus souvent dans sa chambre ? Ou se seraient-ils encore plus haïs ? Toute cette histoire allait le rendre fou. Elle allait le rendre fou. Mais tant qu'elle ne se laisserait pas faire, il continuerait son manège avec sa soeur. Quoi de plus énervant que de manipuler Zofia aux yeux de Mirka ? La jumelle était d'une naïveté sans borne. Aveuglée par les étoiles dans ses yeux, elle acceptait tout ce qu'il lui demandait sans broncher. De temps en temps, il se devait de passer une journée avec elle pour réaffirmer son pouvoir. Mais une journée, ce n'était rien. Peut-être qu'un jour, il pourrait passer à la vitesse supérieur. Il était certain que contrairement à Mirka, Zofia s'offrirait avec joie. Et Merlin seul savait combien cette perspective devait peser à Mirka...Imaginer la si naïve et douce Zofia entre les griffes du vilain et méchant Ezéckiel. Ça le faisait jubiler...et il ferait d'une pierre deux coups. Ama serait furieux. Batifoler avec Zofia était tout bénèf' pour lui. Enfin si on occultait le fait qu'elle serait surement dix fois plus collante et énervante.

La non-réaction de Mirka l'irrita quelque peu au départ, c'était toujours énervant de se faire ignorer avec autant de facilité. Mais les gloussements en fond sonores remontaient son égo et son estime de soi. Il était -non sans vouloir se vanter- un des plus beaux types de Poudlard. Il avait même envie de croire qu'il écrasait son frère sur ce point là. Ama était certes mignon, mais c'était tout. Il le détrônait du classement des garçons les plus sexy de l'école. Il en était sûr et certain ! Ce n'était pas pour rien qu'il entendait souvent glousser près de lui. Ez' sourit à l'entente du rire de sa jolie fiancée, ça sonnait somme toute, agréablement bien. Au moins, il arrivait à lui arracher quelque chose d'autre que des insultes ou des coups, c'était rassurant. Même s'il la soupçonnait fortement de se moquer, c'était revigorant de l'entendre pour une fois. Parce que les moments joyeux entre eux étaient...plus que rare. Il dirait inexistant. De toute façon, c'était rare lorsque lui-même s'amusait avec quelqu'un. Peut-être éventuellement avec les personnes de sa maison, mais ses "rigolades" s'arrêtaient rapidement pour une quelconque raison. Ez' était de nature assez taciturne et seul la perspective de faire enrager les autres le faisait sourire. Le reste du temps c'était une perte de temps pure et simple. Il avait d'autres chats à fouetter tels que ses études, les harcèlements des Obscurs pour qu'il change d'avis et...ses devoirs. La prépa s'était la mort assurée d'une vie sociale.

« C'est toi qui le dit, je ne dirais pas la même chose.» Et Mirka lance le ballon et c'est le but ! Ez' venait de se prendre une claque magistrale en publique. 1-0. Pour la jumelle. Heureusement que personne ne comprenait réellement la teneur de leur propos. Son égo n'aurait pas supporté une humiliation. Elle s'en prenait à sa virilité bordel ! C'était mesquin. C'était tellement...féminin. « Ce n'était pas ce que tu disais...» Au souvenir exquis de leur nuit "conjugale", l'aîné Larsön sourit lubriquement à sa...à Mirka. Un deuxième round ne lui aurait pas déplu. Ils pouvaient toujours y remédier plus tard lorsqu'elle aurait enfin abdiqué et reconnu son addiction à lui-même. Et à ce moment, elle l'aura dans la peau. « Si tu veux savoir nous avions une réunion de famille, mais tu ne peux pas comprendre puisque tu ne connais pas le sens du mot famille. » Ezéckiel leva un sourire d'incompréhension. Pour le coup, non il ne comprenait pas. Qu'insinuait-elle ? Que sous prétexte qu'il ne s'entendait pas avec Amadeus, il ne savait pas ce que c'était ? Effectivement, il avait du mal au sein de sa propre famille à déterminer quels liens les unissaient tous. Mis à part leur sang et quelques traits physiques, ils n'avaient rien en commun. Leur famille était purement une reproduction de sang-pur. Un peu comme des chevaux de pur-race. Comment comprendre ce genre de chose alors qu'on a été élevé par une nurse ? Sans parents ? Dans un climat froid ? C'était cette femme, sa famille. À la rigueur il pouvait inclure Amadeus dans son portrait. Parce qu'il ne savait pas comment il réagirait si un jour il lui arrivait quelque chose. « Le seul qui pourrait comprendre ce que je veux dire c'est Amadeus, tu as beau sembler le plus intelligent au premier abord, il l'est tellement plus que toi. » Amadeus par-ci, Amadeus par-là, son frère lui ruinait sa vie. Sérieusement. Il ne pouvait passer une journée sans que quelqu'un les compare ou sans le voir lui. Et sans se recevoir des reproches et des menaces au visage. Et ce ton ! On aurait dit qu'elle était...amoureuse. Penser à ce cas de figure lui arrachait des frissons. Si elle aimait son frère, c'était mort. Heureusement que ce n'était pas le cas...ou il se verrait vraiment obligé de le tuer. Il ne fit pas attention au soudain rapprochement de Mirka et fut surpris de se retrouver en train de l'embrasser. Elle lui refusait non stop et elle se jetait sur lui ? What's the fuck ? Mais il ne put savourer plus longtemps la douceur de ses lèvres, elle le quitta rapidement et fusilla du regard son petit fan-club. Venait-elle...de marquer son territoire là ? « J'en ai marre que certaines filles nous espionnes simplement parce qu'elles m'envient, en même temps c'est vrai il y a de quoi, tu ne crois pas ? Néanmoins, il faut que je travaille mon étude des runes tout de même, cela ne te dérange pas ? » Était-ce de la jalousie cachée ? Une marque d'amour ? Le comportement de Mirka dérouté quelque peu le serpentard. Mais faisant-fi de sa petite voix qui lui hurlait des "Fait gaffe, elle va te bouffer !", il sourit prétentieusement, ravi du compliment qu'elle venait de faire. « Si nous sortions plus souvent ensemble, elles assimileraient peut-être que tu es mienne. Et plus ou moins l'inverse.» Oui, parce que Ezéckiel ne se considérait pas comme la propriété de quelqu'un. Il était son propre chef et si lui, décidait d'aller voir ailleurs, il irait voir ailleurs. Enfin, tout de suite, il voulait juste Mirka et aucune autre pimbêche. « Malgré le fait que tu considères Amadeus comme plus intelligent, j'ai tout de même la prétention de croire que je peux t'aider... si tu le souhaites.» Il lui lança un de ses plus beaux sourires qui faisait toujours chavirer les coeurs. Il ne fallait pas se voiler la face, il était plus qu'attirant. Il se pencha légèrement sur son parchemin, effleurant l'épaule de la jeune fille, pour regarder ce qu'elle écrivait. Mais au même moment, des petites tâches d'encre vinrent s'écraser sur sa chemise, la tâchant allègrement. Elle était neuve. C'était un cadeau de sa génitrice. Une moue désolée sur le visage, Mirka sortit un petit mouchoir de sa poche en s'excusant. Ezéckiel voulut l'arrêter avant qu'elle ne se mette à essuyer mais il fut trop lent. Il fit glisser sa chaise vers l'arrière dans une vaine tentative d'éviter le mouchoir, faisant crisser les pieds sur le sol attirant les regards d'une partie des élèves. Son sang ne fit qu'un tour à la vue des énormes tâches qui peuplaient maintenant sa chemise. Elle était bonne à jeter maintenant. Il se retint tant bien que mal de lui hurler dessus devant tout ces gens. Il perdrait sa crédibilité s'il venait à cracher comme un chat sur la jeune fille pour quelques tâches. Il devait être calme. Maître de lui. « Par Merlin quelle idiote je fais, j'aurai dû réfléchir un peu avant de tamponner cela. » Le regard torve qu'il lui coula ne faisait aucun doute sur son état d'énervement avancé. Mais il reprit assez vite contenance. Patience. Il devait faire preuve de patience. Elle cherchait juste à l'énerver. « Si tu voulais que je la retire, il suffisait de demander. La détruire est un choix peu judicieux. Mais je te pardonne, parfois l'intelligence ne va pas avec la beauté.» Ezéckiel récupère le ballon et le balance avec force. 1-1. « Je demanderai à Zofia si elle ne connait pas un sort efficace contre l'encre. Mine de rien, elle est douée pour ce genre de chose. Je la découvre de plus en plus chaque jour...» Le sourire narquois ne laissait aucun doute quant au sous-entendu qu'il avait placé dans ses paroles. Si Mirka continuait de refuser ce qu'il lui proposait, il irait "découvrir" sa charmante soeur, sans scrupules.

Spoiler:

« Ce n'était pas ce que tu disais... » La jeune femme offrit un sourire faux à son fiancé, il croyait vraiment à ce qu’elle avait dit à ce moment là ? La biélorusse savait parfaitement comment jouer avec les hommes afin de se les mettre dans sa poche, elle avait cet avantage qui plairait à de nombreuses filles. Mais là n’était pas le problème, elle jouait avec eux, c’était ce qu’elle faisait avec l’aîné Larsön rien de plus, oui un jour elle se retrouverait tous les soirs dans son lit, mais le moment n’était pas encore venu donc autant profiter des autres. Elle avait sur l’amadouer de manière à ce qu’il croit qu’elle pouvait réellement apprécier ce qui pouvait se passer entre eux. Le sourire lubrique que le jeune homme lui offrait la fit soupirer, elle n’avait pas besoin de cela en ce moment, il fallait qu’elle travaille et lui l’empêchait de le faire tranquillement. Mais s’amuser à lui faire croire qu’il pouvait attendre quelque chose d’elle et qu’il pouvait lui faire plaisir était merveilleux pour la jeune femme. Mirka sourit tendrement à Ezéckiel, elle aimait lui faire perdre la tête, cela lui provoquait ce petit truc qui la faisait être elle-même plus souvent. Rendre fous les jeunes gens de la gente masculine plaisait radicalement à la biélorusse elle savait s’y prendre et donc y arrivait dans tout les cas. Néanmoins, Ezéckiel était le plus simple à avoir de tous puisqu’elle avait appris depuis longtemps ce qu’il désirait le plus. Ce qui était elle à vrai dire, il suffisait qu’elle lui offre une toute petite chose, un baiser, une main dans la sienne pour qu’il soit aux anges, elle l’avait en moins de deux secondes à elle, chose qu’il n’avouerait jamais. « Une femme se doit de laisser ses chances à son homme. » Un petit sourire taquin se mis sur les lèvres de la biélorusse avec un petit éclat dans les yeux pour son fiancé.

« Si nous sortions plus souvent ensemble, elles assimileraient peut-être que tu es mienne. Et plus ou moins l'inverse. » Le sourire que Mirka avait posé sur ses lèvres après avoir embrassé l'aîné Larsön pour marquer son territoire en quelque sorte. Cependant, elle avait déposé ses lèvres sur celles du serpentard pour clouer les bec du groupe des filles qui bavaient sur lui, sérieusement, elles n'avaient rien d'autre à faire que de le suivre ? Comme s'il était le mec le plus intéressant sur la planète, loin de là, tout du moins c'était l'avis de la bleue et bronze dans tous les cas. Néanmoins, elle ne supportait pas lorsqu'il disait qu'elle était à lui, elle soupira rien que pour cette partie là de la phrase du jeune homme. Elle n'appartenait à personne, enfin pour l'instant elle ne serait pas à lui, tout du moins tant que leur mariage ne serait pas célébré. Même si elle aurait certainement beaucoup de mal à se faire à cette partie de leur vie, étant certainement trop indépendante et infidèle pour cela, oui puisque cette dernière partie était bien loin d'être son fort. « Parce que tu n'es pas à moi ? » Mirka utilisa un ton assez étonnement déçu, elle faisait mine de ne pas comprendre pourquoi il insinuait qu'elle était à lui, mais pas le contraire. Etant donné que pour elle s'il la voulait il faudrait faire donnant-donnant, si elle acceptait d'être à lui, il fallait que lui aussi accepte d'être à elle. « Je le croyais pourtant, sincèrement. Mais puisque c'est ça, je ne suis pas à toi, arrête de rêver mon chéri. » La biélorusse se retenait de faire une moue dégoutée parce qu'elle venait de dire, puisqu'elle savait pertinemment que ce qu'elle venait d'avouer était contraire à ce qu'elle pensait. Enfin surtout pour la fin, elle n'arrivait pas à lui dire des mots tels que chéri, si elle le faisait, elle se forçait. Alors qu'avec le frère du jeune homme cela sortait naturellement.

« Malgré le fait que tu considères Amadeus comme plus intelligent, j'ai tout de même la prétention de croire que je peux t'aider... si tu le souhaites. » La jeune femme eu un petit sourire en coin, lorsqu'il lui dit cela, il ne se doutait pas, mais alors pas du tout ce qu'elle avait prévu de lui faire, le pauvre jeune homme. Il ne penserait pas qu'elle serait capable de ruiner sa chemise en une fraction de seconde, cela pouvait sembler horrible et véritablement de la méchanceté pure, mais non ce n'était que de la taquinerie entre eux, rien de plus. Elle lui offrait son côté sadique rien que pour lui, c'était adorable après tout non ? Vous ne pensez pas cela ? C'était une preuve d'amour en quelque sorte, puisque de cette manière personne ne le regarderait de la même manière et elle pourrait l'avoir rien que pour lui. La biélorusse semblait réellement gênée parce qu'elle venait de faire et intérieurement rigolait, puisque la situation dans laquelle elle avait mis son fiancé était plus qu'intéressante. « Si tu voulais que je la retire, il suffisait de demander. La détruire est un choix peu judicieux. Mais je te pardonne, parfois l'intelligence ne va pas avec la beauté. » Mirka sourit, au moins, il avait compris une partie de ce qu'elle voulait lui faire faire, enfin simplement détruire la chemise, pas qu'il se déshabille, surtout dans cette pièce alors que d'autres élèves pourraient le voir dans cette tenue. Déjà qu'elle ne supportait pas qu'il batifole avec d'autres filles, bien trop jeunes pour lui, elle n'allait pas en rajouter une couche en le faisant se mettre torse nu en plein milieu de la bibliothèque. Cela pourrait choquer des âmes encore pures de le voir dans cette tenue, qui n'en était pas réellement une lorsque l'on y réfléchissait. Néanmoins, la partie où il disait que l'intelligent l'allait pas avec la beauté ne fit guère plaisir à la serdaigle qui en perdit son sourire. « Je demanderai à Zofia si elle ne connait pas un sort efficace contre l'encre. Mine de rien, elle est douée pour ce genre de chose. Je la découvre de plus en plus chaque jour... » Mirka lui offrit un regard noir rien que pour avoir évoqué le fait qu'il puisse la découvrir, elle ne voulait même pas penser aux idées qu'il pouvait avoir pour sa jumelle.

« Tu crois sincèrement que tu vaux mieux que moi Larsön ? Toi et tes petites groupies de pacotilles, rappelle-moi l'âge de ta dernière conquête ? Quinze ans c'est ça ? » La jeune femme lui répondit d'un ton sec et cassant, elle n'était pas jalouse, enfin si elle l'était, mais elle faisait tout afin que cela ne se remarque pas dans sa voix. Et puis de toute manière, avant qu'elle lui dise qu'elle était jalouse des autres filles, il faudrait qu'elle se l'avoue elle-même avant, ce qui serait certainement la partie la plus difficile. « Et n'enlève pas ta chemise, il y a des âmes sensibles par ici qui n'ont pas envie de voir d'horreur. » Prends-toi ça Ezéckiel, bon la biélorusse était un peu méchante sur ce coup-là mais c'était tout à fait gratuit de toute manière. Cela serait toujours comme ça, entre eux, aucun des deux ne pourra s'arrêter de casser l'autre tant que l'un ne craque pas. Et la serdaigle était loin de vouloir le faire, il ne l'aurait pas, pas encore une fois, il l'avait eu parce qu'elle voulait énerver son cadet rien de plus. « Quant à ma soeur, si je te vois lui tourner autour, je te castre. » Chose pas forcement judicieuse puisqu'il était censé être le père de ses enfants, mais s'il ne pouvait pas en avoir c'était un point pour la biélorusse, étant donné qu'elle ne serait plus obligée de l'épouser.

« Une femme se doit de laisser ses chances à son homme. » Des frissonnements d'excitation traversèrent Ez de part en part. On devrait interdire à Mirka de dire ce genre de chose avec ce genre de sourire. Son homme. C'était...juste indescriptible, l'effet que ça lui faisait. Il en aurait ronronné de joie s'il était un stupide chat. Mais il ne l'était pas, il offrit juste un sourire satisfait à la Serdaigle. Parce que, mine de rien, il n'aimait pas spécialement qu'elle sache qu'elle lui faisait un effet monstre. Ça lui donnait l'impression d'être complètement vulnérable. Et c'était mauvais. Très mauvais. « Alors, laisse m'en un peu plus pour que tu deviennes accro. Tu ne pourras plus te passer de moi.» C'était ce qu'il voulait. Qu'elle ne jure que par lui. Qu'elle ne pense qu'à lui. Qu'elle ne croit qu'en lui. Adieu tout les petits amants de pacotilles qui le rendaient fou rien que par leurs nombres. Ez' avait du mal à saisir pourquoi elle refusait autant de le considérer comme son fiancé et de sortir avec lui. La logique de la belle jeune femme lui échappait totalement. Il suffisait qu'elle dise "oui" pour qu'il abandonne Zofia et la laisse en paix. Mais son obstination ne faisait que renforcer l'idée de manipuler la jumelle pour arriver à ses fins.

Le regard d'Ezéckiel suivit la sortie de son petit fan-club, alors qu'un sourire en coin orné ses lèvres. Finalement, il se trouvait bien sage. Lorsqu'il voyait le nombre de filles qui bavaient littéralement sur lui, il aurait de quoi rendre folle et jalouse Mirka. Et pourtant, il touchait rarement à ses groupies. Non parce qu'elles étaient repoussantes mais plus par flemme de devoir supporter des pleurs incessant réclamant son attention. Il avait déjà testé, et ça lui avait grandement suffit. Il n'était pas le genre de type à essuyer les larmes d'une fille. C'était bien trop ennuyeux et fatiguant. Adepte du "je m'en fous de te briser le coeur", Ez' ne faisait aucun état d'âme quant aux conséquences de ses actes. Sur ce point, lui et Mirka étaient plutôt semblables. « Parce que tu n'es pas à moi ?» Le beau serpentard sourit avec malice à sa fiancée se tournant quelque peu vers elle. Elle semblait vraiment déçue par ses propos. C'était...joussif ? « Je le croyais pourtant, sincèrement. Mais puisque c'est ça, je ne suis pas à toi, arrête de rêver mon chéri.»« Théoriquement, tu es à moi. Mais le problème c'est que tu as tendance à balader tes jolies fesses sous le nez de types que je n'apprécie pas vraiment. Pourquoi devrais-je faire voeux de chasteté en attendant que tu daignes arrêter ? Tu n'es pas d'accord chérie ?» Ez' ne pouvait pas supporter les hommes qui tournaient autour de Mirka. Encore moins voir Eros, un adulte, un surveillant, un mangemort...lui tourner autour. Ce type ne lui inspirait aucunement confiance. Cet espèce de toutou dévouait au Lord lui sortait par les yeux. C'était épidermique. Il préfèrerait voir Mirka avec son frère à la limite. Ça le rendait moins malade. « Certains, je tolère. D'autres non. Tu sais ce que ça fait d'entendre chaque jour des rumeurs sur toi et tes "amis" ? Je perds de ma crédibilité. Je suis incapable de me taper ma propre fiancée.» Et ce que ça pouvait faire mal à sa fierté de sang-pur. Certaines serpentards étaient relativement douées pour ramener dans leur salle commune les derniers petits potins de Poudlard et ne se gênaient aucunement pour les partager avec le reste de leurs congénères, Ez' compris.

« Tu crois sincèrement que tu vaux mieux que moi Larsön ? Toi et tes petites groupies de pacotilles, rappelle-moi l'âge de ta dernière conquête ? Quinze ans c'est ça ? » Ezéckiel fronça les sourcils face à autant de rancoeur. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle réagisse ainsi. N'était-ce pas un peu trop excessif tout de même ? Ils avaient l'habitude de s'envoyer des pics encore plus acerbes... Alors pourquoi ? La mention de Zofia, peut-être. La jumelle était un sujet plutôt tabou. Avec Mirka. Avec Ama. À croire que finalement, c'était elle le réel problème dans cette histoire de carré amoureux. Ou bien, la jolie biélorusse était jalouse. Oui, jalouse d'Emily. La "conquête de quinze ans". Elle était juste tellement semblable à lui-même qu'ils s'étaient tout de suite entendus. Entre eux, c'était juste...normal. Comme s'ils s'étaient toujours connu. Ez' l'appréciait énormément et non pas juste pour "se vider" mais parce que la jeune serpentard était réellement intéressante. Ils étaient amis et quelque fois un peu plus qu'amis. Mais ça, cette donnée là de leur relation, était plutôt discrète. Le jeune Larsön était même surpris que Mirka le sache. Il devrait en parler à la concernée. « Et n'enlève pas ta chemise, il y a des âmes sensibles par ici qui n'ont pas envie de voir d'horreur. » Les yeux noirs roulèrent dans leur orbite de lassitude. C'était petit. Vraiment. Mais si elle devait cracher son venin, alors qu'elle le crache. D'ailleurs, pourquoi était-elle à serdaigle ? Elle faisait plus serpentard que certains de la maison vert et argent. Encore un mystère. Ez' ne devait certainement pas connaitre entièrement les différentes facettes de la personnalité de la jeune femme. Peut-être valait-il mieux qu'il s'en tienne au peu qu'il connaissait. Ça risquait d'être dangereux d'en savoir trop sur la jumelle Vladmirova. Plus on sait de choses sur quelqu'un, plus la relation est compliquée. « Quant à ma soeur, si je te vois lui tourner autour, je te castre. »Ce fut peut-être la petite phrase de trop mais Ezéckiel se mit à rire doucement - ils étaient tout de même dans une bibliothèque. Il suffisait qu'il mentionne un temps soit peu Zofia, et Mirka partait au quart de tour. Elle était bien trop protectrice de l'avis d'Ez' envers sa soeur. Il avait toujours cette impression que finalement Mirka étouffée sa soeur. Pas qu'il s'en inquiète loin de là, mais c'était risible. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi elle s'acharnait à protéger sa soeur. Il n'aurait jamais fais quelque chose de semblable pour son frère. "...mais tu ne peux pas comprendre puisque tu ne connais pas le sens du mot famille." Non, Ezéckiel Larsön ne savait pas ce qu'était le soutien d'une famille.

« C'est son âge ou elle qui te dérange ? Je ne vois pas en quoi ça te regarde. À moins que tu ne sois jalouse et que ça te fasse rager que je m'intéresse à d'autres filles que toi. Ça me va droit au coeur, vraiment.» La voix d'Ez' était remplie d'un sarcasme évident. Il se moquait de Mirka. Il n'en avait rien à faire de ce qu'elle pensait de ses relations. « Mais tu vois, Emily, elle m'apprécie à ma juste valeur. Chose que tu refuses de faire...» C'était ça qui dérangeait le plus Ez'. Que Mirka refuse de le connaitre. Aussi le fait qu'elle aille voir ailleurs. Mais le fait qu'elle le considère comme un monstre qu'il faut abattre était tout bonnement vexant pour le jeune homme. Était-il si "monstrueux" que ça aux yeux des autres ? Lui, il se trouvait juste franc. Et parfait. « Puis ta soeur, c'est elle qui me tourne autour ! Je ne vais pas la chercher dans sa tour moi.» Mirka semblait ignorer combien cette charmante Zofia était extrêmement collante. Ez' n'avait pas spécialement envie de la voir tout les quatre matins planquée devant sa salle commune, comme s'il était à sa disposition. Ils ne sortaient pas réellement ensemble alors passer du temps avec elle n'était pas dans ses plans. C'était lui qui choisissait où et quand. Pas elle. Mais Zofia ne semblait pas comprendre ce point de leur relation et s'échinait à vouloir le "faire tomber amoureux". Comme si c'était possible, tiens. « Est-ce de ma faute si ta jolie petite soeur décide de s'offrir au magnifique Ezéckiel ? Je ne lui ai donné aucun filtre d'amour.»

« Alors, laisse m'en un peu plus pour que tu deviennes accro. Tu ne pourras plus te passer de moi. » La serdaigle sourit à son fiancé, si cela ne venait pas de lui, elle serait flatée d'une telle demande, mais avec Ezéckiel tout était différent, elle préférait éviter le sujet. Et ne voulait surtout pas devenir accroc à lui, non il aurait gagné. C'était à elle de le battre pas le contraire, elle devait être celle qui commandait, pas lui. Et lui en laisser un peu plus serait lui faire gagner une bataille, chose qu'il avait déjà eu. Il ne gagnerait pas la guerre l'ainé Larsön, pas avec la biélorusse. « Qui sait peut-être qu'un jour tu me feras succomber ? Mais certainement pas avec cette attitude. » La jeune fille lui tendait une perche considérable, tenu du fait qu'elle ne le laissait jamais sous-entendre qu'il pouvait l'avoir. Bien au contraire, généralement, elle ne faisait que le contraire, en essayant de lui faire comprendre qu'il ne l'aurait jamais. Tout du moins, pas avant que leurs voeux ne soient scellés devant une assemblée. Chose dont leurs parents seraient ravis. Néanmoins, elle ne lui serait pas fidèle jusque là, tout du moins tant que lui ne l'était pas. C'est le genre de cercle vicieux étrange, puisque l'un et l'autre attendent la même chose de la part de leur compagnon, mais aucun ne choisirait de faire le premier pas.

« Théoriquement, tu es à moi. Mais le problème c'est que tu as tendance à balader tes jolies fesses sous le nez de types que je n'apprécie pas vraiment. Pourquoi devrais-je faire voeux de chasteté en attendant que tu daignes arrêter ? Tu n'es pas d'accord chérie ? » Mirka étouffa un léger rire, lorsqu'il dit qu'elle était à lui, tout du moins théoriquement, oui mais la théorie était loin d'être la pratique pauvre beau jeune homme. Surtout en matière de femmes, là cela devenait encore plus compliqué pour certains. Cependant, il avait au moins fait un certain compliment sur son arrière train, il les trouvait jolies, c'était pas si mal quand même. La manière dont c'était dit, n'était certainement pas la meilleure, mais elle n'allait pas chipoté quand même. Elle attendait qu'il continue, histoire de voir ce à quoi elle devrait répondre par la suite. « Certains, je tolère. D'autres non. Tu sais ce que ça fait d'entendre chaque jour des rumeurs sur toi et tes "amis" ? Je perds de ma crédibilité. Je suis incapable de me taper ma propre fiancée. » Cela devenait de plus intéressant ce qu'il lui racontait là, néanmoins Mirka grimaça lorsqu'il dit « me taper ma propre fiancée. » Pour elle, il aurait dû changer de propos, surtout qu'elle était certaine qu'il pourrait le dire d'une manière tellement plus distinguée. Ce n'était pas vrai en plus, il avait réussi à l'avoir une fois. Bon c'était vrai, elle était énervée à un point contre Amadeus, que cela n'avait pas vraiment d'importance pour elle, mais pour lui cela devait en avoir non ? Surtout avec le fait qu'il n'attendait que cela. Qu'elle craque un jour ou l'autre pour lui. « J'ai de jolies fesses alors tu trouves ? » La biélorusse sourit en disant cela, elle l'avait fait d'une manière moqueuse, mais loin d'être méchante, bien au contraire, cela était tout à fait adorable venant d'elle. Enfin la façon et le regard, le sourire qu'elle avait eu par la suite ne montrait pas une once de moquerie. « J'ai le droit de savoir qui tu n'aimes pas ? » Qu'il ne croit pas qu'elle ferait attention à ne plus aller voir ceux qu'il ne pouvait pas se voir en peinture. Bien au contraire. La serdaigle irait forcement vers ceux là, rien que pour mettre en rogne son cher et tendre fiancé. « Tu sais qu'il y a beaucoup de fausses rumeurs entre moi et certains de mes amis. Ceux avec qui je peux me retrouver sous la couette sont très rares. » Enfin rare, oui le nombre de ses amants réguliers n'était pas très conséquent et bon le fait qu'elle les retrouve n'était pas rare non plus. Si elle n'était pas avec l'un, il était possible qu'elle soit avec un autre, mais cela n'était pas le problème du serpentard. « On ne dit pas se taper sa fiancée, mon chéri, mais pouvoir donner du plaisir à sa dulcinée. » Mirka sourit à ce moment-là, elle le réprimandait gentiment, étrangement d'ailleurs, comme si cela ne la dérangeait pas qu'il parle de cette manière. « Mais venant de toi, j'aurais pensé que tu l'aurais dit d'une manière plus distinguée. Je me fais peut-être des idées à ton sujet qui sait. » La préfète en chef ramassa sa plume tout en l'essuyant prenant soin d'enlever l'encre qui s'y trouvait. Puis elle ferma son encrier et mis tout cela dans son sac.

« C'est son âge ou elle qui te dérange ? Je ne vois pas en quoi ça te regarde. À moins que tu ne sois jalouse et que ça te fasse rager que je m'intéresse à d'autres filles que toi. Ça me va droit au coeur, vraiment. » Au moins, il avait compris de qui elle parlait ce qui était déjà cela, elle n'aurait pas à lui dire réellement. « Mais tu vois, Emily, elle m'apprécie à ma juste valeur. Chose que tu refuses de faire... » Elle essayait de rester la plus impartiale possible afin qu'il ne voit pas sa réaction. Oui elle était jalouse, mais non elle ne lui ferait pas le plaisir de le lui annoncer. Oh non, cela serait de trop, certainement. « Elle n'est qu'une catin. A son âge aucun jeune homme n'avait le droit de me toucher. Si elle compte essayer de prendre ma relève elle en sera incapable. Elle n'est pas une séductrice, ce n'est qu'une fille facile. » La biélorusse était jalouse ? Oui bien entendu. Était-elle méchante ? Egalement. Aimait-elle Emily Spencer ? Bien sûr que non, bien au contraire elle la haïssait. « Se faire désirer par un homme, ne veux pas dire se faire sauter dans un placard à balais. » Sur le coup, la bleue et bronze était assez de mauvaise foi, puisque c'était généralement ce qui se passait lorsqu'elle retrouvait Eros. Mais là n'était pas le problème, elle ne supportait pas la gamine de cinquième année et comptait bien le faire comprendre à son fiancé. Il ne devait pas se la faire un point c'est tout quitte à ce qu'il lui demande de lâcher l'un de ses amants. « Si je te propose un deal, tu arrêtes de la voir ? » Mirka dit cela très sérieusement, elle en était capable et comptait le faire. Surtout que s'ils faisaient un marché, elle ne le romprait pas loin de là.

« Puis ta soeur, c'est elle qui me tourne autour ! Je ne vais pas la chercher dans sa tour moi. » Il fallait qu'il arrête de toujours mettre Zofia dans la conversation vraiment. Bon en même temps il pouvait le faire, puisqu'elle le faisait bien avec Amadeus. Cela devait autant énerver Ezéckiel lorsque la biélorusse mettait son cadet dans la conversation qu'elle lorsque l'irlandais insérait le double de celle-ci. Entre les deux jeunes gens tout n'était qu'engueulades et énervements. Ils ne pouvaient pas avoir une conversation civilisée, c'était impossible. Bah oui c'était vrai, soit elle finissait par le frapper ou alors le menacer. Mais il y avait forcement un cri à un moment, forcement. Sinon, ce n'était pas eux, ils jouaient ensemble, ils jouaient de cette manière. A celui qui craquerait en premier. A celui qui ferait craquer l'autre en premier. La pire faiblesse serait certainement de se laisser avoir. « Est-ce de ma faute si ta jolie petite soeur décide de s'offrir au magnifique Ezéckiel ? Je ne lui ai donné aucun filtre d'amour. » Elle secoua la tête négativement, non pas qu'elle ne le croyait pas. La biélorusse comptait empêcher sa jumelle de s'offrir à lui, elle fera la pire connerie qu'elle puisse faire dans sa vie en faisant cela. Hormis le fait de lui avoir déjà offert son coeur. Le coeur de l'aîné de jumelles, l'irlandais devrait le mériter, surtout qu'il appartenait déjà à un autre. Cependant, cet autre le faisait souffrir plus que n'importe qui pourrait le faire, plus que le serpentard en serait capable. Le voir batifoler était horrible pour la jeune fille, elle ne pouvait, plus le voir aussi amoureux d'une autre encore moins. « Evites de parler de ma soeur. » Mirka dit cela d'un ton calme. Elle ne voulait pas s'énerver, comme si elle voulait qu'ils fassent la paix sur au moins une chose. Le cas de Zofia. « Promets-moi juste de ne pas lui briser le coeur. » Alors, ce point-là sera difficile et c'était la première chose qu'elle avait demandé à Amadeus, lorsqu'il lui avait dit qu'il était amoureux de la gryffondor. Le jaune et noir l'avait fait directement, sentant le besoin de sa meilleure amie d'être rassurée sur ce point. « Tu sais que ce si tu n'étais pas comme cela, je suis certainement que tu me plairais. » Elle s'avança vers lui de nouveau comme si elle allait l'embrasser mais s'arrêta à une distance raisonnable. Lui laissant à lui la possibilité de le faire. « Peut-être qu'un jour tu arriveras à m'avoir tout entière Ezéckiel. » Mirka sous-entendait que cela était possible pour lui, attendant qu'il fasse quelque chose, elle allait le laisser l'avoir. Pour l'instant. Le laisser croire qu'elle pouvait être sienne à tout instant. Cela était aussi jouissif pour lui que pour elle, surtout que les deux aimaient autant jouer avec l'autre.

« Qui sait peut-être qu'un jour tu me feras succomber ? Mais certainement pas avec cette attitude. » Ezéckiel sourit pensivement. Donc, un jour, il l'aurait. Cette simple perspective le rendait plus confiant. Si elle envisageait cette possibilité cela pouvait peut-être sous-entendre qu'il ne la laissait pas si indifférente que ça. Et si, elle éprouvait certains sentiments à son égard cela signifiait qu'Ez' était sur la bonne voie. Enfin, c'était ce qu'il espérait. Étrangement, il ne se voyait pas épouser une autre femme. Ni Emily, ni Zofia, ni l'une de ses autres "amantes". Juste Mirka et rien que Mirka. Certes, cela frisait l'obsession mais il avait toujours eu tout ce qu'il voulait et la jeune biélorusse n'échapperait pas à la règle. Dès sa sortie de Poudlard, elle deviendrait sa femme et celle de personne d'autre. « Il n'y a pas de peut-être. Un jour tu succomberas...De quelle façon dois-je me comporter pour que tu craques plus rapidement ? J'ai pourtant l'impression d'être particulièrement sage ces derniers temps.» Il était vrai qu'Ez' faisait quelques efforts. Pas grand chose, mais il en faisait. Il ne s'était pas battu depuis un moment avec son frère, meilleur ami de Mirka. Il n'avait pas encore touché à Zofia. Et il n'avait rien dit à son père cette semaine sur leur relation houleuse. Un réel petit ange.

« J'ai de jolies fesses alors tu trouves ? » Sur le coup, le jeune serpentard mit quelques secondes pour assimiler ce qu'elle lui demandait, ne s'y attendant pas. Puis il lui offrit une fausse moue pensive, souhaitant faire languir sa réponse, espérant qu'elle croit qu'il passait en revue toute les jolies fesses qu'il avait croisé. Il y en avait un grand nombre, rien qu'à Poudlard. Nombreuse étaient les filles qui lui avaient fait tourner la tête et sourire. Mais finalement celles de Mirka étaient ses préférées. « Elles sont parfaites.» Tout comme toi, faillit-il rajouter. Mais la conversation aurait pris une tournure bizarre, digne d'un film moldu à l'eau de rose. Et il n'était pas certain que sa fierté aurait survécu à une parole si niaise digne d'un Poufsouffle dans ses jours les plus romantiques. Très peu pour lui. « J'ai le droit de savoir qui tu n'aimes pas ? » Ezéckiel garda le silence, esquissant un léger sourire mystérieux. S'il lui disait clairement qui il ne pouvait pas supporter, il ne doutait pas une seule seconde qu'avec son esprit particulièrement tordu, Mirka ne se gênerait pas pour passer du temps avec le type en question. Et la voir se balader au bras d'un autre n'avait rien de charmant aux yeux du serpentard. Enfin, il était au moins sûr qu'Eros ne jouerait pas à ce petit jeu au risque de se faire renvoyer. D'ailleurs, en y pensant, ce serait un moyen de pression assez convaincant. Il devrait y réfléchir plus tard... « Tu sais qu'il y a beaucoup de fausses rumeurs entre moi et certains de mes amis. Ceux avec qui je peux me retrouver sous la couette sont très rares.» Mais déjà bien trop nombreux à ses yeux. Et pouvait-il faire confiance à ce que lui disait Mirka ? Peut-être mentait-elle ? Cela ne l'étonnerait guère. Bien que finalement, si elle voulait vraiment le faire tourner en bourrique, il était sûr qu'elle en avait les moyens. « Ils sont déjà bien trop nombreux. Et certains...bien trop vieux pour toi. D'ailleurs, je n'arrive toujours pas à assimiler comment un adulte ose poser ses mains sur des jeunes étudiantes. Et des garçons aussi. Ce genre de "vice" me dépasse totalement.» Faire chanter le mangemort...finalement l'idée lui semblait plus que bonne en ce moment. Mais Eros n'était pas réputé pour sa gentillesse et sa clémence. Il finirait peut-être en nourriture pour hiboux...sang-pur ou pas. Non. Note à soi-même: éviter le chantage avec Sturridge. Mauvaise idée. « On ne dit pas se taper sa fiancée, mon chéri, mais pouvoir donner du plaisir à sa dulcinée. Mais venant de toi, j'aurais pensé que tu l'aurais dit d'une manière plus distinguée. Je me fais peut-être des idées à ton sujet qui sait.» C'était assez mignon de voir que Mirka faisait attention à sa façon de parler. En fait, c'était même amusant. Drôlement amusant. « C'est gentil à toi de relever mes grossièretés. On dirait ma mère qui reprend mon père. Je suis donc incapable d'honorer ma fiancée de façon convenable et distinguée. Et...j'ai l'honneur de t'annoncer que tu te fais des idées à mon sujet.» Il offrit un sourire en coin à sa dulcinée tout en surveillant sa plume qu'elle maniait dangereusement. Elle avait déjà détruit sa chemise, il n'avait pas envie de devoir jeter son jean - qui lui avait couté une jolie petite somme. Mirka rangea ses quelques affaires dans son sac, geste qui inquiéta quelque peu le serpentard. Elle partait déjà ? Après seulement deux ou trois mots échangés ? « Tu me quittes déjà ?»

« Elle n'est qu'une catin. A son âge aucun jeune homme n'avait le droit de me toucher. Si elle compte essayer de prendre ma relève elle en sera incapable. Elle n'est pas une séductrice, ce n'est qu'une fille facile. » S'il n'avait pas un self-controle digne d'un sang-pur, Ezéckiel aurait grincé des dents sous les insultes. Il remercia intérieurement ses parents ainsi qu'Amadeus pour l'avoir entrainé à rester impassible devant des situations énervantes, dérangeantes ou stupides. Parce que décidément, il n'appréciait que très peu qu'on insulte Emily. Même si la jolie bouche qui les proférait était plus que tentatrice. Mine de rien, il tenait énormément à la jeune serpentard. Et c'était rare lorsqu'il s'intéressait à une personne autre que lui-même ou Mirka. « Se faire désirer par un homme, ne veux pas dire se faire sauter dans un placard à balais.» Dans un placard à balais ? Le serpentard ne put retenir un ricanement moqueur à l'adresse de sa dulcinée. Elle n'allait tout de même pas lui faire croire qu'elle ne s'était jamais faite...qu'on ne lui avait jamais offert du plaisir dans un placard ? Entre deux cours ? « J'espère que c'était ironique chérie. Tu ne vas pas me faire croire que tu n'as jamais fait de vilaines choses dans un placard ? Je crois que si c'était le cas...je serai déçu. Puis, je ne "saute" pas les filles intéressantes dans un placard. J'ai un standing plus élevé.» Il n'était pas un rustre, mal élevé. En fait, il n'était pas l'un de ses débiles dont les hormones dirigent leur vie. Certes, il avait une certaine collection de filles (il ne niait pas du tout avoir sa petite collection et sa liste de proies) mais il trouvait qu'il faisait preuve d'un certain respect malgré tout. Il ne promettait jamais rien, sauf à Zofia mais elle était un cas à part, et n'offrait aucun "service après vente". Alors si elles pleuraient, hurlaient ou même si un jour l'une d'elle se suicider, il ne se sentait aucunement responsable. Bon, certaines, il les "chopaient" dans un placard, mais pas toutes. « Si je te propose un deal, tu arrêtes de la voir ? » Ez' tourna son visage vers la jeune fille, ne s'étant même pas rendu compte qu'il fixait bêtement le dos d'une élève devant lui. Ses yeux chocolats se firent plus méfiants alors qu'il analysait les mots qu'elle venait de lui lancer. Puis, avec une voix emprunt d'une curiosité mal cachée, il demanda plus de précisions. « Un...deal ? J'obtiens quoi en échange ? Des nuits sulfureuses avec ma fiancée ?» Si c'était le cas, il acceptait sur le champs. Même si l'idée de devoir faire une croix sur Emily le déplaisait quelque peu. « Par arrêter de la voir, tu sous-entends arrêter de coucher avec elle ? Ou arrêter de la voir totalement ?»

« Evites de parler de ma soeur. » Et toi, évites de parler à mon frère. Zofia, sujet tabou, sujet violent, sujet se soldant toujours par une souffrance. Physique, bien entendu. Ez' avait déjà testé à plusieurs reprises la force de la biélorusse, certes moindre par rapport aux coups de cet abruti de frère, mais tout de même violente. Puis, son égo se sentait toujours amoché, surtout lorsqu'il y avait des témoins. Si elle le frappait en privée, soit. Mais devant un public avide de potins à répandre à travers Poudlard... « Promets-moi juste de ne pas lui briser le coeur. » Le serpentard garda le silence, dardant ses yeux foncés dans ceux clairs de la jeune fille. Il ne pouvait pas promettre quelque chose de ce genre. C'était juste impossible. Parce que Zofia l'aimait et que quoi qu'il fasse, elle aurait le coeur brisé. Et il ne serait pas le seul fautif. Mirka en serait aussi la cause. Dans un an, lorsqu'ils se marieront, Ez' ne sera pas seul sur l'estrade, elle sera là aussi. Et Zofia parmi les invités. Même si elles ont beau dire qu'elles s'aiment et veillent l'une sur l'autre, il était pratiquement sûr que lorsqu'il épouserait Mirka, il briserait certainement quelque chose entre elles. Lui, il ne ressentirait rien. « Je ne te le promets pas parce que tu sais aussi bien que moi que c'est impossible. Mais je ferais un effort pour que la chute soit...moins douloureuse si c'est que tu souhaites. Finalement, j'ai envie dire que l'avenir de ta soeur ne tient qu'à toi et tes choix.» Intérieurement, Ezéckiel jubilait. Il espérait que Mirka se résigne et s'offre entièrement juste pour sa soeur. Qu'elle comprenne qu'il laisserait tranquille Zofia. Il avait l'impression qu'il gagnait leur petite guerre. Il allait presque atteindre son but juste en ayant titillé la jumelle. C'était trop simple et tellement jouissif. Il était heureux de ne pas avoir une relation fusionnelle avec l'autre incapable d'Amadeus, cela le rendait plus solide et intouchable que Mirka. « Tu sais que si tu n'étais pas comme cela, je suis certaine que tu me plairais . Peut-être qu'un jour tu arriveras à m'avoir tout entière Ezéckiel.» N'avez vous jamais eu l'impression de faire un blocage, un arrêt sur image ? Celle qui vous emmène loin de ce que vous étiez en train de penser ou de faire ? Comme si un plaisantin avait appuyé sur la touche pause ? C'était précisément ce que ressentait le jeune Larsön. Il était "out", aux abonnés absents. Il avait tout de même conscience qu'il devait avoir l'air tout bonnement stupide à fixer le visage de Mirka, près du sien. Très près du sien. Il lui suffisait de bouger légèrement et il pourrait gouter aux lèvres rosées. Bouger un tout petit peu...Il combla la distance et s'empara de la bouche convoitée. Il était faible. Un peu comme un toutou face à un biscuit. Il glissa une main dans les cheveux châtains, approfondissant le baiser et oubliant complètement la bibliothèque et les regards curieux qui se tournaient vers eux. « Tu es la fille la plus vile que j'ai rencontré...sérieusement...» Sortant de la bouche du serpentard, le murmure n'était qu'un compliment. Elle était joueuse, manipulatrice et savait parfaitement en faire bon usage. Elle était diablement excitante.

« Il n'y a pas de peut-être. Un jour tu succomberas...De quelle façon dois-je me comporter pour que tu craques plus rapidement ? J'ai pourtant l'impression d'être particulièrement sage ces derniers temps. » Mirka secoua la tête négativement, ce n'était pas ce comportement-là, qu'elle exécrait le plus chez son fiancé. Même si elle devait tout de même avouer qu'elle était quelque peu jalouse de le voir avec d'autres filles. C'était à elle qu'il était fiancé et non pas eu une vulgaire pimbêche que ne méritait même pas qu'il pose le regard sur elle. Quoi que cette partie-là, elle ne l'aimait tout de même pas non plus en y repensant, elle ne supportait pas de le voir avec une autre. Alors, elle lui rendait la pareille, en le laissant la voir avec un autre. Ce qui énervait le plus la serdaigle, venant du brun était certainement le fait qu'il passait bien trop de temps avec sa jumelle. Personne n'avait le droit de s'approcher de Zofia, la bleue et bronze avait mis beaucoup de temps avant d'accepter le fait qu'Amadeus décide de la draguer. Si jamais elle laissait faire Ezéckiel, cela serait certainement un moment de folie et il faudrait l'envoyer à Sainte Mangouste, pour être certain qu'elle avait toute sa tête. « Tu aurais dû le comprendre depuis un moment Ezéckiel... » La jeune femme fit une pause en le regardant un sourire timide en coin, cela n'allait pas vraiment avec la biélorusse que tout le monde connaissait. Elle était bien loin d'être timide, sauf que là elle passait pour ce qu'elle n'était pas. Mirka repris bien vite cependant. « ...je ne dois pas non plus tout te donner sur un plateau d'argent. »

« Elles sont parfaites. » Un petit rire sortit de la gorge de la jeune femme, il l'amusait bien, étrangement, elle avait perdu un petit peu cette façon si rapide de lui dire non. Le fait qu'elle se ferme à chaque fois qu'il arrivait dans les parages afin d'être tranquille sans lui. Qu'il la laisse plus facilement et qu'il parte plus vite. Néanmoins, elle n'était même pas étonnée qu'il avait déjà regardé son postérieur. Après tout, il avait bien le droit surtout que regarder ne voulait pas forcement dire pouvoir toucher. Puis leur conversation tourna autour des différents amants de la jeune femme, bon d'accord, il y en avait quelques uns. Mais des réguliers, très peu, ils n'avaient pas souvent la chance de pouvoir en profiter une nouvelle fois. Ceux qui y avaient le droit, devaient posséder quelque chose qui plaisait suffisamment à Mirka et ils étaient généralement ceux auxquels on s'attendrait le moins, puisqu'on ne les voit que très rarement aux côtés de la jeune femme. Néanmoins, lorsqu'elle disait que certains de ses amis n'en faisaient pas partis, elle pensait à ceux qui étaient le plus proches d'elle. Bon d'accord oui Amadeus en faisait partie, mais le frère d'Ezéckiel était une entorse à la règle et la biélorusse n'avait d'yeux que pour lui. « Ils sont déjà bien trop nombreux. Et certains...bien trop vieux pour toi. D'ailleurs, je n'arrive toujours pas à assimiler comment un adulte ose poser ses mains sur des jeunes étudiantes. Et des garçons aussi. Ce genre de "vice" me dépasse totalement. » Mirka avait un sourire satisfait, elle avait fait son petit effort pour le jeune homme. Sauf qu'elle le perdit très vite, en sentant l'allusion d'Eros. Alors, là comment il était au courant de ce qui se passait entre le batteur et l'élève, elle n'en avait aucune idée. Généralement, elle aurait nié du tac au tac, mais la surprise fut assez violente, elle essaya de faire comme si elle ne voyait pas où il venait en venir. Cependant, Ezéckiel n'était pas dupe, il s'en rendrait forcement compte, que ce qu'il lui avait dit l'avait dérangée. « Je vois pas de qui tu parles. » Mirka répondit assez violemment à son fiancé, elle n'avait pas envie de parler de cela, encore moins avec lui. Surtout d'Eros, c'était censé être quelque chose de secret, elle ne l'avait pas dit à Amadeus, parce que même si celui-ci pouvait se révéler en accord avec son frère sur certains sujets, là cela serait là. Et cela ne serait pas beau à voir, ensuite il n'y avait que Zofia qui était au courant et elle ne racontait pas à Ezéckiel ce que sa soeur lui disait, enfin elle n'avait pas intérêt. Non la gryffondor ne le ferait pas, ça faisait partie de leurs secrets bien à elles.

« C'est gentil à toi de relever mes grossièretés. On dirait ma mère qui reprend mon père. Je suis donc incapable d'honorer ma fiancée de façon convenable et distinguée. Et...j'ai l'honneur de t'annoncer que tu te fais des idées à mon sujet. » Mirka sourit, le fait qu'il reprenne d'une manière tellement plus agréable à entendre, le rendait presque adorable, oui presque c'était Ezéckiel tout de même. Il ne fallait pas trop en demander à la préfète en chef. Mais elle changeait tout de même son regard sur le jeune homme, lui laissant à partir de maintenant le bénéfice du doute. Elle était en septième année, la fin de sa scolarité approchait et donc leur mariage également, elle savait que dès qu'elle sortirait de l'école, tout irait beaucoup trop vite entre eux. « Tu me quittes déjà ? » La jeune femme ne dit rien, elle avait juste ranger ses affaires, estimant, qu'il n'y avait rien à dire. La biélorusse avait presque terminé ce qu'elle avait décidé de faire, alors au pire des cas, elle le finirait dans la salle commune, comme d'habitude. Mais elle haussa les épaules comme si de rien était, oui le laissait là en plan pouvait être une idée, néanmoins, elle avait envie de s'amuser donc, non elle resterait avec lui encore quelques instants, surtout que la conversation devenait de plus en plus alléchante pour la serdaigle. Elle allait certainement, avoir plus envie de se retrouver avec lui seule qu'autre chose à force. Mais être faible n'était pas une bonne chose, pas avec Ezéckiel, il en profiterait bien trop. « Pas encore. »

« J'espère que c'était ironique chérie. Tu ne vas pas me faire croire que tu n'as jamais fait de vilaines choses dans un placard ? Je crois que si c'était le cas...je serai déçu. Puis, je ne "saute" pas les filles intéressantes dans un placard. J'ai un standing plus élevé. » Mirka sourit, il avait raison en même temps, totalement raison, comment pouvait elle osait dire cela. Bon d'accord, elle s'était tout de même plus rare, mais cela lui arrivait tout de même de temps en temps surtout avec Eros. Etant donné qu'il fallait qu'ils trouvent un bon moment, un bon endroit sans que personne ne les trouve, certains endroits de l'école pouvaient être assez dangereux pour ce genre de relation. « Un...deal ? J'obtiens quoi en échange ? Des nuits sulfureuses avec ma fiancée ? » Mirka haussa les épaules, elle ne savait pas encore quoi lui donner en échange pour le fait qu'il arrête de voir Emily. Elle cherchait ce qui pouvait être suffisamment intéressant pour lui, comme pour elle en même temps. Tout en cherchant un moyen de préserver Amadeus et Zofia, puisque là était tout le problème, si l'un ou l'autre le savait, ils entreraient forcement dans une grosse colère et cela, elle ne le voulait pas, mais alors là pas du tout. « Par arrêter de la voir, tu sous-entends arrêter de coucher avec elle ? Ou arrêter de la voir totalement ? » La biélorusse émit un petit rire presque sourd, elle avait son idée, mais ne répondrait pas tout de suite, il devrait attendre qu'elle se décide à le faire. Encore plus qu'elle allait le rendre fou, elle savait s'y prendre avec lui et aimait cela. Néanmoins, il était la deuxième personne qui savait comment l'énerver en un quart de tour, après son aîné. Des fois, la brune pouvait se demander si son frère ne donnait pas des conseils au serpentard afin de mettre dans une rage folle sa soeur. « Je ne te le promets pas parce que tu sais aussi bien que moi que c'est impossible. Mais je ferais un effort pour que la chute soit...moins douloureuse si c'est que tu souhaites. Finalement, j'ai envie dire que l'avenir de ta soeur ne tient qu'à toi et tes choix. » Mirka fit une moue déçue, même si elle savait très bien qu'il avait raison. Cependant, il pouvait déjà la laisser tranquille et ne plus aller la voir, ce qui serait un bon point pour la jeune femme, enfin d'après elle. Si Ezéckiel la laissait, elle s'éloignerait d'elle-même de lui, s'il ne répondait plus aux demandes qu'elle pouvait lui faire. Cependant, la dernière phrase qu'il dit à sa fiancée, lui fit mal. Parce qu'il avait raison et elle détestait cela, si elle avait choisi dès le départ de lui laisser sa chance au lieu de se brusquer contre lui, il ne se serait jamais servit d'elle afin de la rendre jalouse.

La jeune femme attendait qu'il agisse, qu'il réagisse à la demande qu'elle était en train de lui faire. Il avait de la chance qu'elle le laissa l'approcher, il devait en profiter s'il ne le faisait, elle s'arrêterait net dans le fait de lui laisser sa chance. Dommage pour lui s'il la laissait filer. L'expression des plus étonnées du serpentard la fit sourire, Mirka aimait le rendre fou de cette manière, elle savait comment faire pour se faire désirer, en donner un tout petit peu afin qu'il cherche à avoir le reste. Et étrangement, elle voulait qu'il ait le reste, tout du moins à ce moment-là. C'était très contraire avec le fait qu'elle ne veuille pas de lui la plupart du temps. Sauf que là, dans la bibliothèque, ce jour-là, il fallait qu'il fasse le premier pas, elle le désirait, elle en avait besoin. Elle n'attendit pas longtemps avant de sentir la pression sur ses lèvres, elle ferma ses yeux bleus, savourant le moment, lui devait faire de même, malgré son étonnement. Ezéckiel avait dû se dire que quitte à que sa fiancée soit si proche de lui, cela risquait de ne pas se reproduire de sitôt alors autant en profiter le maximum. « Tu es la fille la plus vile que j'ai rencontré...sérieusement... » Sur ce murmure elle ne dit rien, juste un sourire et restant aussi proche de lui qu'auparavant, cela lui faisait plaisir. Elle le savait, elle s'en doutait, mais qu'il lui dise était tellement jouissif que dans son élan, Mirka ne s'arrêta pas là elle déposa un léger baiser très rapide sur les lèvres de l'irlandais. En rouvrant ses yeux, elle voyait de nombreux yeux étonnés des élèves qui les regardaient quoi ils avaient jamais vu deux personnes s'embrasser les morveux ?

La biélorusse se leva de sa chaise afin de s'asseoir à califourchon sur les genoux du jeune homme, elle allait le traumatiser le pauvre chéri. Néanmoins, le rendre fou était tellement génial pour elle et plaisant, qu'elle pourrait y prendre goût à force de se retrouver dans ce genre de situations avec lui. « J'aimerais bien que tu arrêtes de la voir totalement c'est vrai, mais on peut y aller petit à petit si tu préfères. Alors, le deal comptera ce que tu veux en échange du fait que tu arrêtes d'avoir Spencer dans tes draps, puis progressivement autour de toi. » Mirka sourit, elle savait que faire un marché de cette manière avec Ezéckiel pouvait s'avérer dangereux dans un certain sens, mais elle aimait bien ce genre de défi. Et comme ça la sale gamine laisserait un peu tranquille son fiancé et elle serait enfin tranquille vis-à-vis d'elle. « Tu me demanderas ce que tu veux, je te laisse deux jours pour y réfléchir. » C'était plus ou moins généreux de sa part, enfin c'était ce qu'elle estimait, au moins, cela serait tout à fait sympathique pour lui de choisir sa partie du deal. Elle entoura de ses bras le cou du serpentard et l'embrassa de nouveau, trois baisers dans l'espace de cinq minutes devait être choquant pour tout le monde en y repensant, mais la jeune femme était heureuse de cette manière. Elle s'approcha de l'oreille du jeune homme et lui susurra. « Tu me donneras ta réponse demain soir, rendez-vous devant la grande salle. » Après, lui avoir dit cela, elle se leva, pris son sac et laissa son fiancé seul sur sa chaise, à se demander ce qu'il était en train de lui arriver.