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 Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'

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MessageSujet: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyDim 19 Déc - 6:22

Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' 60024267.v1291979933Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' Iss3hbdl_xbriyeon
JOHANE & ROXANNE


Allongée sur son lit aux couleurs de sa maison, dans son dortoir où tout respirait le vert, de la couleur verdâtre des murs aux couleurs des rideaux, en passant par les draps ornés d'un blason vert et argent, Roxanne Weasley observait le plafond. Si quelqu'un était rentré dans le dortoir des filles de cinquième année de la maison Serpentard, il aurait eut affaire à un spectacle tout à fait étonnant. Le dortoir était plongé dans la semi-obscurité car une bougie brûlait dans la salle de bain entrouverte. Les quatre autres compagnes de dortoir de la jeune blonde étaient paisiblement en train de dormir, en ronflant pour certaine, en s'agitant pour d'autre. De temps en temps, la blonde entendait une de ses amies remuer au milieu de ses couvertures mais elle gardait les yeux rivés sur le plafond noir. Ses yeux bleus clairs et sa chevelure dorée étaient comme des bougies au beau milieu de cette obscurité. Roxanne ne savait pas depuis combien de temps elle était dans cette position – les bras croisés sur son ventre, sous sa couverture, sa tête légèrement rehaussée par le lourd coussin blanc sous sa tête – mais elle s'en fichait. Elle perdait la notion du temps lorsqu'elle était dans cet état. La vipère s'était réveillé au beau milieu de la nuit, en plein milieu d'un cauchemar, de la sueur perlant sur son front. Puis elle s'était levé, avait allumé une bougie dans la salle de bain et s'était passé de l'eau froide sur le visage avant d'aller se recoucher et de prendre la position qu'elle avait en ce moment. Et là, étendue sur son lit, elle pensait. Son cerveau marchait à toute allure sous ses cheveux aux reflets pâles. A quoi pensait-elle ? Oh, à de nombreuses choses. Elle pensait à ses humeurs, ses amis, ses ennemis, ses disputes, sa famille, sa réputation, l'état de Poudlard, les clans, les guerres, les adultes, les préjugés, la notion de bien et de mal, le temps, l'amour, sa place, les reproches. Elle pensait et à chaque fois qu'elle pensait à quelque chose, son esprit s'embrumait et elle devenait de plus en plus sombre. Elle ne voulait pas vraiment s'attarder sur ça, mais elle n'arrivait pas à s'en détacher. Que devait-elle faire ? Écouter les conseils des autres et retourner au beau milieu de sa famille de crétins congénitaux comme si rien de tout cela ne s'était passé ? Ou bien continuer sur sa voie et devenir encore plus sarcastique, méchante, humiliante. Devait-elle se diriger vers la soi-disant lumière du bien ou s'engouffrer dans les abysses des ténèbres ? La vipère connaissait tout à fait la réponse. Elle ne doutait pas mais réfléchissait aux différentes solutions qui s'ouvraient à elle. La blonde fronça les sourcils. Il n'y avait qu'une seule solution : celle qu'elle avait choisit depuis cinq ans déjà. Et elle n'allait pas changer du jour au lendemain. Elle allait vivre sa vie comme bon lui semblait, qu'importe les reproches qu'elle recevrait sur son chemin. La blonde n'était pas genre de filles à se laisser marcher sur les pieds, et savait rétorquer aux personnes qui avaient un problème avec elle. Elle était même devenue experte en la matière. A cette simple idée, un léger sourire méchant vint flotter sur son visage, et elle se rendormit alors, sûre d'elle. Quelques heures plus tard, la blonde fut réveillée par les bruits de ses camarades de chambre. Le soleil perçait à présent par les fenêtres du dortoir, même si il se trouvait dans les cachots. Ouvrant un seul œil, elle vit avec effarement que les autres filles de cinquième année était en train de se battre pour la salle de bain, et qu'elle était toujours emmitouflée dans ses couvertures. Ouvrant le second œil elle se redressa lentement sur son lit et bailla longuement. Puis elle risqua un pied dehors, et le posa sur le parquet du dortoir. Ce dernier grinça légèrement sous le poids de la blonde qui posa son second pied avant de se redresser de toute sa taille. Passant à côté des autres occupantes du dortoir, elle les salua faiblement, puis se dirigea vers la salle de bain. Là, elle claqua la porte devant deux visages à la fois effarés et énervés. Puis la blonde prit une douche froide afin de se réveiller et pria le ciel pour que la journée ne soit pas catastrophique. Elle n'avait même plus la foi de se lever le matin afin d'aller en cours. Mais elle se devait d'y aller, et d'adopter l'air supérieur qu'elle avait depuis sa première année. Elle jouait un rôle par moment, un rôle qui lui pompait toutes ses forces. Mais sa véritable méchanceté venait toujours lui donner un coup de main et reprenait souvent le dessus sur sa fatigue. A peu près réveillée par sa douche, la jeune fille se dirigea vers le miroir afin de se donner un coup de brosse. Elle le fit rapidement, puis se maquilla légèrement, rehaussant son œil d'un trait noir. Puis elle sortit de la salle de bain en serviette et sous-vêtements, tandis que deux des filles se précipitaient dans la salle de bain. Elle sortit son uniforme noir aux couleurs de Serpentard de sa malle et s'empressa de l'enfiler. Une paire de bas noirs, avec une jupe légèrement plissé lui arrivant au dessus du genoux et une chemise blanche. Vu le temps frais qui sévissait dehors, elle décida de prendre la plus chaude de ses vestes et de rajouter un pull avec le blason vert par dessus sa chemise immaculée. Puis elle sortit un petit ruban vert émeraude et s'attacha les cheveux en une haute queue de cheval. Elle entendit du mouvement derrière elle et remarqua qu'il restait deux filles dans le dortoir. Prêtes elles aussi, elle regardaient dans des directions opposées, l'air passablement blasé. Encore une dispute ? La blonde leva les yeux aux ciels avant de se redresser et de lancer un « Qu'est ce qui se passe encore ? » à l'adresse de ses camarades de dortoir. L'une d'entre elle, une brune aux yeux verts clairs, lui lança un regard et ouvrit la bouche avant que l'autre n'ait pu faire un geste. « Rien du tout. C'est juste que je commences à en avoir marre des disputes pour la salle de bain. Je le disais à Irène. Qu'il fallait qu'elle arrête de se battre pour être la première. » Lorsque le nom de la jeune Irène fut prononcé, cette dernière ouvrit la bouche pour rétorquer mais Roxanne lui coupa la parole. « T'es plus en première année ma grande. Ta vie ne tourne pas autour de la salle de bain. » La dénommée Irène prit une teinte rouge particulièrement étrange et s'enfonça dans sa chaise tandis que la brune avait un sourire ravi. Roxanne quand à elle détourna les yeux et les leva au ciel. Quelle bande de gamine. Voilà pourquoi elle avait plus d'amis dans les années au-dessus. Fallait pas s'étonner, vu les discussions que les filles de son dortoir avaient entre elles. La vipère s'empressa ensuite de récupérer son sac en cuir marron et d'y fourrer ses affaires de cours, son encrier, quelques plumes et sa baguette, avant de le mettre sur l'épaule et de descendre dans la salle commune. Là, elle récupéra son bonnet blanc et son écharpe abandonnés sur le canapé et sortit de la salle commune, sans un regard pour les autres occupants. Les cachots étaient glacials et la blonde – malgré ses vêtements chauds – ne put s'empêcher de frissonner. Les couloirs n'étaient éclairés que par de lourdes torches qui jetaient une lumière chaude sur les parois mais donnaient des formes inquiétantes aux ombres. Mais la blonde était une habituée de cet endroit, aussi ne ressentit-elle aucune crainte. Ses pas résonnaient sur les dalles et la menait vers le rez-de-chaussé, afin de prendre un petit déjeuner pour bien débuter la journée. Quelle ironie. Elle détestait manger, et détestait les cours. Mais bon, elle savait que si elle ne voulait pas s'évanouir en plein milieu du cours de botanique, il fallait qu'elle mange. « Même si ça ne serait pas plus mal que je fasse un petit malaise en plein cours. Au moins je serais dispensée. » Mais elle voyait déjà les rires de ses camarades, et décida d'aller se remplir l'estomac, avant de devenir la risée de toute sa classe. La Grande Salle était déjà assez remplie, et le bruit des rires, des couverts et des conversations donna mal à la tête de la blonde. Elle se dirigea vers la table des vert et argent qui était elle aussi bien remplie mais s'installa seule. Là, elle attrapa un morceau de pain et le tartina généreusement de beurre avant de l'enfourner dans sa bouche. Puis elle mâcha tout en observant les autres occupants de la Grande Salle. Elle reconnut quelques têtes chez les jaunes, notamment celles de Louise Londubat et de Sarah Mandleton, qui lui adressèrent toutes deux un vague sourire. Mais la verte fit semblant de ne pas les voir, et détourna le regard vers la table des bleus. Là, elle reconnut aussi quelques têtes, presque aucune amical d'ailleurs. Elle n'y vit même pas Holden McBeth. Mais la vipère ne daigna même pas poser ses yeux sur la table des dégénérés de chez Gryffondors. Reportant son attention sur son repas, la blonde finit sa tartine et se servit un grand verre de jus de citrouille avant de récupérer son sac et de se lever du banc. Une tartine devrait faire l'affaire, elle avait déjà le ventre bien rempli. Tandis qu'elle se dirigeait vers la sortie, elle entendit d'autres élèves lui emboiter le pas. Mais alors qu'elle n'était même pas arrivée au milieu de son trajet, quelqu'un lui rentra dedans, à sa droite. La verte manqua de perdre l'équilibre et elle sentit une vague de fureur l'envahir. Elle tourna la tête pour voir celle du responsable de cet « incident ». A sa grande surprise, elle reconnut Johane Flint, une rouge qui n'avait pas vraiment de cervelle – tout du moins de l'avis de Roxanne. Cette dernière adopta son regard le plus noir et le plus méchant, et se posta devant la jeune brune, un sourire méchant et sadique collé aux lèvres. « T'as besoin de lunettes Flint ? Ou ton cerveau est trop ramolli pour que tu regardes où tu marches ? » Roxanne et Johane étaient ce qu'on peut appeler des ennemies. Enfin, ce qui est habituel pour la verte, étant donné qu'elle comptait plus d'ennemis que d'amis. La brune n'avait pas apprécié que Roxanne fasse une faute impunie lors d'un match de Quidditch et elle n'avait eut de cesse de venir lui chercher des ennuis. Ce qui avait eut le don d'énerver la blonde qui s'était fait une joie de la rembarrer. Voilà les grandes lignes de l'histoire. Depuis, il n'était pas rare de voir les deux filles sortir les griffes. Comme aujourd'hui. La blonde regarda la brune de toute sa hauteur, haussant un sourcil en attente d'une quelconque réponse, bien que celle ci soit parfaitement inutile pour la verte qui n'allait jamais partir en effaçant cet affront. Car elle ne voulait pas laisser passer ça. La bousculer. Et puis quoi encore. Johane l'insupportait. Elle incarnait – comme bon nombre des élèves de cette fichue école d'ailleurs – tout ce que la vipère n'aimait pas. Johane Flint. Pff, une véritable plaie vivante, une fille sans importance. Mais Roxanne aimait tout de même bien l'affronter. Elle savait que cela n'était pas vraiment très sain, mais elle adorait voir les effets de ses mots sur les autres, et Johane ne faisait pas exception à la règle, loin de là. Plongeant ses yeux bleus dans les iris bleus de la rouge, Roxanne haussa un sourcil et croisa les bras. Puis, sans laisser le temps à la brune de répondre, elle haussa la voix et sortit un « Alors Flint, tu comptes coucher là où tu va enfin daigner me répondre. A moins que tu sois trop incapable pour aligner deux mots. » Tandis qu'elle prononçait ces mots, quelques têtes des tables voisines se retournèrent, intrigués. Puis ils reconnurent la verte, et la lumière se fit dans leur esprit. Roxanne – du coin de l'œil – en vit quelques uns lancer des regards inquiets à la table des professeurs – qui ne disaient d'ailleurs rien – tandis que d'autres regardaient le spectacle avec intérêt. Il ne manquait plus que la réponse de la seconde protagoniste, pour mettre un peu de piment dans toute cette histoire. Un sourire carnassier apparut sur les lèvres de la blonde, assoiffée de dispute. Le carnage s'annonçait, et elle allait être aux premières loges.
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyDim 19 Déc - 11:50

    Johane se réveillait toujours à l'aurore. C'était une sorte de rituel. Elle se réveillait tôt, se douchait tôt, se préparait tôt, sortait tôt, et allait courir un peu avant de rejoindre la grande salle pour le petit déjeuner. C'était sa tradition, son habitude. Après tout, il y avait des ordres pour le couvre feu, mais aucun pour le réveil. Quelque fois, elle allait même faire du Quidditch, rien de mieux pour mettre en forme dès le réveil.

    Ce matin là commença mal. Déjà, elle se réveilla avec dix minutes de retard sur l'horaire habituel. Ce qui était mauvais - pas que Johane soit superstitieuse, mais ce qui bouleverse la tradition avait toujours eu une mauvaise connotation dans sa famille (sûrement les restes du fait que son père aie été déshérité justement pour manquement à la tradition, et peut-être aussi parce que ses parents n'avaient presque plus d'amis... aussi à cause de ce manquement à la tradition).
    Ensuite, elle ne dénicha pas les chaussettes en laine qui lui portait bonheur (elles changeaient de couleur et Johane les adorait) et enfin, elle découvrit avec horreur que le maquillage qu'elle possédait avait disparu. Heureusement, elle résolu vite le mystère : Blake avait encore fait des siennes. Soupirant, elle s'empressa d'arranger vaguement son teint livide - habitude au réveil - et de coiffer ses cheveux. Johane passait au maximum dix minutes par jour devant le miroir. Son apparence n'avait jamais été un souci primordial, dans sa vie. Elle préférait sa réputation de brute. Pas qu'elle en soit vraiment une... elle était juste assez emportée et irréfléchie. Spontanée. A cette pensée, elle esquissa un sourire indulgent que le miroir lui renvoya immédiatement.

    - Pas le droit de sourire tant que vous ne vous êtes pas lavé les dents, siffla le miroir, qui à vrai dire, n'appréciait pas vraiment Johane.

    Le reflet tira la langue et Johane quitta la salle de bain.

    Elle jeta un œil à son lit, essayant de se décider entre faire du Quidditch ou non, puis opta pour le non. Il était trop tard - dix minutes changeaient tout - un jogging suffirait

    - Quelle heure est-il pour que l'on vienne ainsi me déranger... qui-est-ce ?
    Babilla la Grosse Dame de sa voix aigüe.

    Les évènements s'enchaînèrent ensuite de manière improbable. Elle posa le pied dans la marche sur laquelle il ne fallait jamais le poser, puisqu'elle s'effondrait, capturant votre pied. Alleluïa, elle avait suffisamment de force dans les bras pour se hisser et l'en déloger. Elle s'était ensuite fait insulter par une bonne vingtaine de tableaux en descendant, énervés par la lumière, par le bruit, et par d'autres choses stupides et agaçantes. Johane trouvait les tableaux ennuyeux. Ils ne servaient pas à grand chose, à part colporter les rumeurs, vous perdre, et vous assommer de commentaires déplacés. D'un certains côté, elle ne les enviait pas non plus. Rester pour une vie entière coincés derrière des toiles... elle se demandait si la vie à l'intérieur était en deux dimension, ou s'ils sentaient, respiraient, et touchaient comme eux un monde en trois dimension. Si ça se trouvait, c'était eux qui était en deux dimensions, de l'autre côté du tableau.
    Amusée à cette pensée, elle occulta plus facilement les commentaires, excusant presque qu'ils soient aigris par cette vie fade et insipide de peinture.

    Dehors, il faisait frais. En fait, il faisait froid. Johane resserra un peu plus son écharpe autour du cou, évalua le sol en marchant quelques pas et décida que cela ne glissait pas assez pour qu'elle renonce à son jogging de cinq heure du matin. Il lui suffirait de réchauffer le sol devant elle si jamais elle tombait sur du verglas. Inspirant une grosse goulée d'air qui glaça son nez et ses voies respiratoires. Johane adorait cette sensation de brûler de l'intérieur. En fait, elle adorait toutes les sensations que procuraient l'entraînement physique. De l'essoufflement au brasier intérieur infernal, elle appréciait toutes les déclinaisons.

    Elle commença donc à courir, l'air glacial fouettant son visage. Elle resta un bon moment dehors, à savourer le temps hivernal, mais lorsque la neige se mit à tomber, elle fut bien contrainte de renoncer, et retourna au château, prendre une bonne douche. A six heures du matin, il n'y avait pas à faire d'esclandre, et elle se régala de la chaleur du jet d'eau. Autant elle adorait les températures basses, autant elle aimait les douches brûlantes.

    Lorsqu'elle eut finit, elle jeta un oreiller sur Blake qui dormait encore et grogna vaguement quelque chose avant de replonger dans le sommeil. Johane soupira et décida que ce matin, elle remettait la tâche de l'embêter à quelqu'un d'autre.

    Considérant que la matinée commençait à s'arranger, elle descendit gaiement - sous les insultes de la Grosse Dame - et rejoignit la Grande Salle. Elle s'installa tout de suite auprès d'Albus, afin de discrètement surveiller ce qu'il mangeait. Il fallait veiller sur les membres de l'équipe, c'était primordial. Elle profita d'un temps de répit pour jeter un œil autour d'elle. Immédiatement son œil fut attiré par Iseult Crowley, cette pétasse qu'elle haïssait de toute son être. Puis, sentant qu'elle s'énervait rien qu'à sa vue, elle tourna les yeux et tomba sur Sarah qui ne la remarqua pas vraiment, concentrée qu'elle était à saluer... Roxanne Weasley ?

    La bouche joliment arrondie en un "o" de surprise, Johane décida que cette matinée était tellement mauvaise qu'en rajouter un peu ne ferait pas de mal. Amusée à l'idée de pouvoir se venger de cette faute non sanctionnée au Quidditch, une fois de plus, elle termina son sandwich au jambon et ses œufs au plat avec un entrain qu'un observateur attentif aurait immédiatement trouvé louche. Puis elle se leva, et commença à quitter la salle. Cependant, l'occasion était trop belle pour la manquer, aussi fonça-t-elle, l'air de rien, bousculer Roxanne d'un coup d'épaule bien ajusté.

    Merlin que c'était jouissif de la voir chanceler et se rattraper, ridiculement maladroite...
    Johane était globalement sympathique, mais il y avait quelques situations, face à certaines personnes, qui provoquaient une inversion de ses tendances naturelles. L'ascendance Flint prenait le pas sur l'ascendance Bell et c'était parti pour le carnage, les muscles avant la réflexion. En fait son cerveau se barrait en courant au profit de sa force.
    Johane n'avait pas loupé Serpentard de loin... elle avait failli y être répartie, mais on lui avait trop dit de mal de cette maison pour qu'elle ne prie pas le chapeau de l'envoyer chez les rouges et or. C'était encore l'époque où elle se laissait marcher sur les pieds, et elle avait bien conscience qu'à Serpentard, elle n'aurait pas survécu une minute.

    Dire qu'elle n'avait pas fait exprès de pousser Roxanne ne serait pas tout à fait juste. Pour ainsi dire, même tout à fait faux.

    - Quoi, Weasley, cracha-t-elle, agressive. Le grain de sable qui te fait office de cerveau est déficient ? J'y suis pour quelque chose si tu te rétames ?

    - Y a de l'eau dans le gaz, ne put s'empêcher de murmurer un voix près d'eux.

    Johane hésita entre fusiller le responsable du regard et l'étrangler. Mais la tension entre elle et Roxanne était trop forte. Et puis ça faisait un moment qu'elle ne s'était pas défoulée. C'était pas bon pour elle de contenir trop longtemps ses pulsions violentes...
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyLun 20 Déc - 0:08

Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' 60024267.v1291979933Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' Iss3hbdl_xbriyeon
JOHANE & ROXANNE


On dit souvent que l'être humain a besoin d'ennemis pour vivre. D'amis, mais surtout d'ennemis. Quelle est la chose qui vous aide à vous battre ? C'est cette haine que vous ressentez pour celui qui se trouve en face. L'histoire des gens preux qui se battent pour le bien de leur amis, la verte avait toujours trouvé ça écœurant. Et d'ailleurs, ça ne marchait jamais. On gagnait plus souvent lorsqu'on se battait pour soi même que lorsqu'on se battait pour les autres. Les autres implique obligatoirement une faiblesse. On devient faible lorsqu'on se confie aux aitres, lorsqu'on leur accorde sa confiance. C'est pour ça que la blonde avait fait le tri dans ses fréquentations, et qu'elle savait à qui elle devait faire confiance ou pas. Et ces personnes se comptaient sur les doigts de la main. Elle savait aussi que son caractère était une barrière de plus aux autres, tout comme sa maison, mais elle s'était forgé cette image de ses mains. Le vilain petit canard. Voilà qui elle était, face à toutes les autres têtes rousses qui prétendaient être sa famille. Ce choix de vie n'était pas bien perçu par les autres, et la vipère était persuadé que Johane était l'une de ces personnes qui n'aimait pas le choix de vie de la blonde. Mais qui pouvait la juger sans la connaître ? Personne ne connaissait les sombres raisons qui avaient poussé la blonde à vivre comme elle vivait aujourd'hui, et cette simple pensée faisait frémir la verte de colère. L'homme a besoin d'ennemis, c'est un fait. Une bagarre donne un sens à votre journée. La verte – qui s'était réveillée, persuadée d'avoir une journée horrible en perspective – savait qu'au moins elle aurait gagné une dispute de plus. Qu'importe l'issue de cette dernière, l'adrénaline qu'elle allait ressentir était mieux que n'importe quelle journée. Roxanne n'avait pas bougé d'un iota. Elle était toujours debout, sac sur l'épaule, bras croisés sur sa poitrine, les yeux lançant des éclairs en direction de la rouge. Johane Flint, fruit de l'union de Marcus Flint et Katie Bell. La blonde avait entendu le nom des parents de la blonde dans certaines des conversations de ses propres parents. Apparemment, Katie Bell avait été une des amies du couple Weasley/Johnson, mais son choix d'épouser Marcus Flint avait été fatal à ses nombreuses fréquentations. A cette simple pensée, un sourire vilain apparu sur les lèvres de la blonde, découvrant un peu de ses dents parfaitement blanches. Mais le couple n'était pas le principal problème à ce moment là. La seule chose que voulait Roxanne, c'était d'humilier Johane à un point que la rouge ne serait même plus capable de la regarder en face. Bref, elle voulait laisser aller ses envies sadiques et dévastatrices, et briser en mille morceaux cette gourde qui pensait pouvoir l'égaler, et même la surpasser. Une idiote. Voilà ce qu'elle était, une simple et pure idiote, qui pensait que parce qu'elle portait le blason des rouge et or, elle était supérieure aux autres. Pff, pauvre conne. La vipère attendait une quelconque réponse de la part de la brune. Ce qui ne tarda pas à arriver. La rouge cracha littéralement les paroles qu'elle venait de prononcer. « Quoi, Weasley, Le grain de sable qui te fait office de cerveau est déficient ? J'y suis pour quelque chose si tu te rétames ? » Le sourire vilain de la blonde se transforma en un sourire carnassier, annonciateur de mauvaises choses. Roxanne allait se faire un plaisir de lui faire mordre la poussière, et la rouge aurait du mal à se relever après ça. Décroisant les bras, la blonde passa la main dans ses cheveux dorés et regarda la brune d'un air blasé, contrastant avec son sourire. Mais avant qu'elle n'ait put rétorquer quelque chose un élève assis sur l'une des tables adjacentes ouvrit la bouche avant la verte. « Y a de l'eau dans le gaz » La blonde haussa les sourcils en lançant un regard noir à celui qui venait de dire ça. Ce dernier s'enfonça sur le banc sous les yeux meurtriers de la verte, qui parut satisfaite. De quel droit venait-il se mêler d'une affaire dont il était simple spectateur ? Et comment diable pouvait-il employer de telles expressions ? C'était bel et bien un abruti de chez les jaunes, sans aucun doute. Lançant un ricanement mauvais, la blonde détourna les yeux du jaune et alla les poser sur sa chère et tendre ennemie, qui semblait attendre une quelconque réponse? Ce que la verte ne tarda pas à lui donner. « Écoute Flint, ce n'est pas parce que tu me fonces dessus sans raison valable – hormis ton manque évident d'intelligence – que tu dois tout de suite reporter la faute sur moi. Tu me crois vraiment capable de me rétamer toute seule ? Excuse moi, je ne suis pas toi. » Ajouta-t-elle en lui lançant un sourire particulièrement méchant. Mais elle n'allait certainement pas arrêter là. Elle sentait déjà ses muscles frémir sous sa peau, et son cœur s'accélérer. C'était ça qu'elle adorait dans le fait de détruire les autres. Elle aimait, adorait la sensation que ça lui procurait. C'était un peu comme une drogue pour elle, quelque chose dont elle ne pouvait pas se passer facilement, et c'était aussi simple que cela. A tous ceux qui lui demandait pourquoi elle était aussi méchante, elle leur répondait uniquement d'essayer une seule fois, afin de voir dans quel état cela les mettrait. Après tout la vipère n'était qu'un être humain comme les autres, et l'être humaine n'est-il pas réputé pour aimer détruire tout sur son passage. Et quand je dis tout, c'est bel et bien tout. Même si il avoue avoir une légère préférence pour détruire ses semblables. C'était de l'auto-destruction, les humains se détruisent entre eux, pour une raison obscure, qui change selon les scientifiques. Détruisons nous par pur plaisir, par peur de la concurrence, par inadvertance ? Dieu seul le sait, et encore, ce n'est pas sûr qu'il puisse encore comprendre l'esprit complexe et complètement taré de l'homme. Nous sommes enfermés dans notre vie, dans nos délires psychédéliques. Nous aimons vivre comme ça, même si c'est aussi violent qu'un poison lent. Que voulez vous, nous sommes tous masochistes, même si nous ne l'assumons pas. Roxanne Weasley assumait son statut d'être humain. Elle ne se leurrait pas, et avait une très mauvaise idée de la nature humaine. Pour elle, tout ce qu'elle faisait au grand jour, les autre le refoulait, mais ça n'allait pas tarder à imploser, et ils allaient se révéler pire qu'elle – enfin, presque. La blonde repassa une nouvelle fois sa main dans sa queue de cheval qui bougea légèrement derrière sa tête. Puis, jugeant toujours la brune, elle fit tourner lentement la chevalière qu'elle portait sur son annulaire droit, et ouvrit de nouveau la bouche. « Tu trouves ça vraiment intelligent ? Venir bousculer les gens ? C'est juste un comportement de première année, et encore. Tu es pathétique ma grande, je te croyais un peu plus intelligente que ça. Mais j'ai du me tromper. Après tout, quand on voit tes parents, je me demandes comment j'ai pu croire une chose pareille. » La blonde aurait presque put entendre le coup de fouet que ses paroles avait produit dans les airs. Elle entendit parfaitement les murmures des tables voisines, les exclamations de surprise. Et elle pouvait même sentir les yeux des spectateurs faire la navette entre elle et Johane. Pauvre petite enfant égarée, elle n'allait sûrement supporter que l'on parle de ses parents sur ce ton. Mais que pouvait-elle dire de plus ? Nier ? Certainement pas, c'était la triste vérité. Sa mère avait fait la pire erreur de sa vie en épousant Flint – et Roxanne voyait le désastreux résultat en ce moment même. S'attaquer à sa propre famille ? Qu'elle se défoule dont, Roxanne n'avait plus aucune attache apparente avec les Weasley, alors les reproches, merci bien. Mais Johane était proche de quelques Weasley semblait-il, elle n'allait donc pas s'attaquer à ces deniers. Qu'allait-elle faire ? C'est avec cette pensée que la blonde planta son regard bleu pâle dans les yeux de la brune, en quête d'une réponse croustillante. Elle était venue la chercher, elle allait en subir les conséquences. Roxanne était l'une des pires Serpentard de son année, elle le savait. Déjà que la maison des serpents n'était pas réputé pour sa bonté de cœur, lorsqu'on voyait des spécimens comme la blonde, ou ses amies (comme Iseult Crowley, ou encore Calipso Owens) on se doutait qu'il fallait éviter de leur chercher des ennuis. Roxanne ne faisait pas exception, elle aimait semer le mal et la discorde autour d'elle, qu'importe les conséquences que cela induisait. Elle était d'une nature méchante, avait atterrit chez les verts, s'était fait des amis qui lui ressemblait, et après tout ça, c'était normal qu'elle soit devenue ce qu'elle était aujourd'hui, non ? Ceux qui s'en étonnait n'était pas vraiment très sain d'esprits, et ceux qui venait la bousculer sans véritable raison, encore moins. Mais bon, la verte ne s'en plaignait pas. Après tout, c'était une bonne distraction, non ? La vie passe vite, on ne se rend même compte du temps passé, des erreurs faites. Attendant la réponse de son ennemie, dans cette salle bondée d'élèves qui la regardait, Roxanne pensait à tout ce qu'elle avait fait avant. Elle était pourtant née dans une famille où on l'avait aimé. Tout du moins, au début. Elle avait été choyée, jusqu'à ce qu'elle découvre sa véritable méchanceté. Mais même là, son frère s'était sacrifié pour elle, ses parents avaient continué de l'amer. Mais elle étouffait dans toute cette ambiance. Elle n'était pas chez elle, et ces gens autour d'elle n'étaient pas comme elle, ils n'étaient pas elle. Et que pouvait-elle faire ? Suivre le chemin tout tracé pour elle ? Non. Elle avait peut être fait une erreur en faisant ce choix, mais elle l'avait fait. Et le temps était alors passé plus vite que jamais. Elle s'était enrôlée chez les Obscurs, les « méchants » selon sa famille, tandis que ces deniers rejoignaient tous les uns après les autres les Résistants. Elle était seule, au milieu des autres, seule à comprendre qui elle était véritablement. Au début ce fut difficile, mais vite, elle s'endurcit et renonça à être comme les autres. Elle avait été une erreur des Weasley, alors elle avait tout changé, tout ce qui pouvait la ramener au reste des Wealsey. Elle s'était teint en blonde, avait empêché ses amis de l'appeler Weasley. Elle vivait sa vie comme elle le voulait. La nature humaine dépasse l'entendement. Lorsque certaines personnes ne plient à leur destinée funeste, s'embourbent dans ce qui est tracé pour eux depuis leur naissance, Roxanne avait trouvé la force et le courage de se rebeller. N'en déplaise aux autres, elle était courageuse. C'était bien là la seule qualité, la seule chose qu'on pouvait lui accorder. Elle avait réussit à se battre pour ce qu'elle voulait, et même si ce n'était pas que des bons choix qu'elle avait fait, elle l'avait fait pour ce dont elle croyait. Alors même si elle se battait pour la suprématie des sang-purs, pour la domination des sorciers sur les moldus, même si elle n'avait plus aucun espoir en un monde parfait et où tout le monde serait égal, elle se battait pour ce qu'elle aimait. Et qui pouvait l'en blâmer ? C'est tout cela, tout ce qu'elle comprenait mais que les autres ignorait qui agaçait la blonde. Lorsque les autres lui reprochait son choix « déshonorant » elle avait envie de leur hurler tout ce qu'elle avait sur le cœur. Mais elle ne le faisait pas. Pourquoi ? Elle même ne le savait pas. Elle n'avait pas de comptes à rendre aux autres peut être. Et tandis que tous ces mots cognaient en cœur dans son crâne, tandis qu'elle attendait la réponse de son ennemie, elle se dit qu'après tout, malgré ses choix, ses fautes, elle était encore en vie. Et n'était-ce pas là la seule chose qui importait. Elle vivait, même si c'était à contre-sens.
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyLun 20 Déc - 2:22

    Johane voyait dans les yeux de la verte toute la haine du monde. La tension entre elle en était palpable, et l'air semblait sur le point d'exploser à chaque respiration.
    Johane vibrait de cette animosité. Elle vibrait de détester autant cette traître à son sang, cette abrutie qui avait osé tourner le dos à sa famille. On pouvait toujours accuser les Weasley d'être traîtres à leur sang, quand on voyait que lorsque leur propre fille se détournait d'eux, on l'acclamait, elle, en revanche, de rejoindre le droit chemin ! La logique de tout cela la dépassait. Il y avait bien longtemps qu'elle avait cessé de chercher à comprendre, de toute façon.
    Tout ce qui comptait, à l'instant, n'était que cette fille qui la défiait, qui osait la défier. Johane ne méprisait pas la haine. Johane l'appréciait presque en fait. Les gens ont tendance à penser qu'un Gryffondor a pour but dans l'existence d'annihiler les conflits au profit d'une paix durable, mais pour Johane tout fonctionnait autrement. Que ce soit dans le Quidditch, dans la vraie vie, on lui avait assez prouvé qu'avoir des adversaires à sa taille était le plus grisant des sentiments qui existait.

    Droguée à l'adrénaline, il résultait que la rouge et or allait même chercher les batailles. Et le mieux, c'était la victoire, cette sensation d'extase qui s'emparait d'elle toute entière et la laissait grisée de puissance.

    D'un certain côté, Johane pouvait comprendre Roxane, lorsqu'elle la voyait si hargneuse, si désireuse de s'écarter des préjugés sur la famille Weasley. Elle pensait pouvoir cerner vaguement les choix de la verte, qui plutôt que de souffrir à ne pas être elle-même, avait préféré souffrir pour devenir celle qu'elle souhaitait être en réalité. La guerre aidant, tout cela avait pris des proportions démesurée et elle avait du tourner le dos à sa famille pour se réaliser. Johane comprenait. Elle ne pouvait juste pas accepter qu'on puisse préférer devenir une Obscure. Johane ne détestait pas Roxane pour avoir tourné le dos à sa famille - même si officiellement, elle l'en blâmait - elle la haïssait pour être une obscure, et une convaincue de l'infériorité des né-moldus.

    Johane n'était pas si bête qu'on croit. Elle dorait cette image de la brute insipide et stupide, mais elle n'était pas dépourvue d'intelligence. Elle n'était pas une lumière en cours, ni douée dans les longs discours rhétorique. Elle était basique, animale, agressive. Mais elle profondément logique. Imbattable aux échecs, imbattable dès qu'il s'agissait d'élaborer une stratégie. Et surtout, imbattable dès qu'il s'agissait de comprendre le comportement des autres. Autant elle était aveugle dès qu'il s'agissait d'elle, autant avoir passé des années dans l'ombre, à observer, avant d'enfin prendre les devant et faire preuve d'enfin un peu de courage l'avait formée à tout connaître de la psychologie humaine. Elle n'en faisait jamais part, de peur de détruire sa réputation qui lui servait de rempart contre les brutes épaisses, et à entretenir la peur de son poing. Cette réputation la protégeait, tout simplement, parce qu'elle n'était pas si forte qu'elle voulait bien le faire croire.

    La sensibilité de Johane était un mystère. Pour ceux qui la connaissait vraiment, elle était comme une erreur dans l'équation qui la constituait. Le mystère restait complet : l'humanité d'une bête sauvage.
    Car Johane l'ignorait, mais elle avait bien plus hérité de sa mère que de son père. Katie Bell n'était pas l'effarouchée qu'on décrivait. Elle était aussi hargneuse que son époux, et aussi vindicative. Seulement ce trait de caractère était plus connu chez Marcus Flint, aussi le lui attribuait-on. Et cela ne déplaisait pas à Johane qui augmentait d'autant plus sa carapace de protection.

    Roxane fusilla du regard le Pouffsouffle qui était intervenu. Johane songea ironiquement qu'elle avait failli la remercier. Jusqu'à ce que la blonde prenne la parole :

    - Écoute Flint, ce n'est pas parce que tu me fonces dessus sans raison valable – hormis ton manque évident d'intelligence – que tu dois tout de suite reporter la faute sur moi. Tu me crois vraiment capable de me rétamer toute seule ? Excuse moi, je ne suis pas toi.

    Johane sentant qu'elle n'avait pas fini, attendit calmement la suite du venin, tandis que la verte et argent passait sa main dans sa queue de cheval qui rebondissait de chaque côté de son visage. Elle ne put toutefois lancer une petite pique :

    - Oh, Merlin, je me sens vraiment blessée au plus profond de mon cœur, ironisa-t-elle.

    - Tu trouves ça vraiment intelligent ? Venir bousculer les gens ? C'est juste un comportement de première année, et encore. Tu es pathétique ma grande, je te croyais un peu plus intelligente que ça. Mais j'ai du me tromper. Après tout, quand on voit tes parents, je me demandes comment j'ai pu croire une chose pareille.

    Johane aurait voulu réagir. Elle bouillonnait à l'intérieur. Mais elle ne lui ferait pas le plaisir de déjà la frapper, qu'elle l'accuse de n'avoir pour d'autre attaque que ses poings, trop stupide qu'elle était pour aligner deux mots.
    Aussi prit-elle deux fois sa respiration et fomenta sa réplique.
    Que cette fille l'insulte elle, elle ne voyait pas le problème. Qu'elle insulte ses parents, sans rien connaître d'eux, sans rien savoir... juste en considérant leurs sangs... mais finalement, n'étaient-ils pas tous pareils ? A insulter ? A juger ? A classer ? A diviser ?
    La blâmer d'un comportement de première année, quelle importance ? Johane n'avait jamais eu de honte à frapper, alors d'être parfois puérile ne lui posait aucun souci. Mais insulter l'intelligence de ses parents... qui avaient su passer au dessus des préjugés, avait fait preuve d'une force incommensurable en surpassant leurs haines réciproques et en assumant leur sentiments à la face du monde ! Son père avait préféré choisir ses sentiments plutôt que sa famille et cette fille qui crachait sur les siens pour des idéaux immondes se permettait de les juger ?
    Roxanne ne l'avait jamais plus dégoûté qu'en cet instant. Elle l'avait déjà bien insultée à propos de sa famille, mais jamais si vite, si bassement. Si vile. Si Serpentard.

    - Moi au moins, j'ai encore une fierté, cracha-t-elle quand elle aurait voulu dire qu'elle, au moins, ne se prosternait pas aux pieds d'un malade mental à la gueule de Serpent qui prévoyait d'exterminer les trois quarts de la population de cette terre. Les professeurs n'étaient pas loin, et pour les trois quart minimum, étaient Mangemorts. La guerre des Résistants et des Obscurs était un secret de polichinelle mais se faisait loin des regards. Pour le principe, pour la survie. Et une fille qui se détourne de sa famille pour des histoires de sang n'a rien à dire sur la mienne. Tu n'es qu'un cafard, Roxanne Weasley, lâcha-t-elle en insistant bien sur son nom de famille. Et les cafards je les écrase.

    Fini les piques innocentes. C'était une déclaration de guerre. Johane avait décidé que cette fois, les poings resteraient bien au chaud près de son corps. Elle allait la détruire, avec sa langue, avec ses mots. elle allait l'anéantir, en lui prouvant qu'elle pouvait être plus méchante qu'elle. Pourquoi les Serpentard auraient l'exclusivité des discours dédaigneux ?

    - Un jour tu verras, prophétisa-t-elle. Un jour tu verras...

    Un jour tu verras... tu plieras devant moi, tu plieras devant nous tous, tu t'agenouilleras pour demander le pardon des tiens, tu pleureras de chuter de ton pied d'estale, tu pleureras d'avoir insulté ma famille, tu crieras ta haine au monde, mais personne ne s'en souciera, tu mourras seule au fond d'un cachot puant, glacial, tu crèveras d'attendre que l'on vienne te délivrer, ou tu te consumeras de voir ta famille te pardonner toutes tes erreurs, tu brûleras de constater que les rangs victorieux puissent être heureux de retrouver une traître, une ennemie... oui tu verras.
    Johane jubilait des sous entendus de ces quatre mots. Oui, un jour, Roxane verrait. Et ce jour là, elle ne serait plus une reine, ni plus ni moins qu'une fille sans repères, qu'une perdante comme les autres. Et elle Johane, serait l'un des symboles de la victoire et pourrait la jauger de haut, un insupportable sourire sur les lèvres, gonflée de sa revanche.

    Parfois le doute la prenait : et s'ils échouaient ? S'ils perdaient ? Si Vol... le seigneur des Ténèbres prenait les armes et gagnait cette foutue guerre ? Si c'était Roxanne qui la fixait de haut tandis qu'elle faisait la queue pour être exécutée ? Johane se réveillait souvent la nuit, glacée de ses cauchemars, de ces craintes, et de ces rêves inavoués de défaite et d'asservissement. Elle se réveillait le plus souvent en sueur, à l'instant ou le rayon vert s'apprêtait à toucher sa poitrine, en hurlant.
    Il y avait d'autre fois où elle se sentait lasse de lutter. Lasse d'essayer de vaincre. Lasse d'espérer. Car c'était bel et bien de cela dont il était question : d'espoir. Toujours d'espoir. De rêves. Et d'attentes.
    Pour quels résultats ? Pour quelles récompenses ? Pour quoi bon sang ?
    Toute cette haine n'était finalement qu'une guerre de collégiens, persuadés qu'ils vaincraient le plus grand mage noir de tous les temps ? Toute cette haine ne servirait à rien ? Si elle ne servait à rien ? Et si ces querelles n'aboutissaient à rien ? Johane avait l'impression de mourir rien qu'à cette idée.
    Hésitation, incertitude... elle se perdait dans ces pensées déroutantes et inquiétantes. Elle se refusait de douter, mais ne parvenait pas s'en empêcher.
    Elle se demanda un instant si Roxanne doutait, elle, quelque fois.

    Parce qu'aux fond, elles se ressemblaient. Elles se battaient pour défendre une cause. En faisait du mieux qu'elles pouvaient faire. En s'offrant cœur et âme à défendre leurs idéaux.
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyLun 20 Déc - 7:45

Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' 60024267.v1291979933Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' Iss3hbdl_xbriyeon
JOHANE & ROXANNE


Que voulait-elle de Roxanne ? Johane espérait-elle que Roxanne rentre dans le « droit chemin », celui des abrutis qui se battent encore pour des choses qui appartiennent au passé ? Que voulait-elle ? Qu'elle se mette à genoux et lui implore son pardon d'être aussi inhumaine ? Les demandes de filles comme la rouge étaient comme des hiéroglyphes pour elle. Elle ne comprenait pas, ou ne voulait pas comprendre. La seule chose qui lui importait, c'était de détruire cette petite brute épaisse qu'elle avait en horreur : le genre de fille sans cervelle qui préfère les poings aux mots, le genre de fille qui pensait que les poings étaient plus forts que les mots. Mais elle avait tord. Les mots vous blessent plus que n'importe quelle torture physique. Les mots – lorsqu'ils sont bien employés – peuvent vous briser de l'intérieur, vous faire imploser, rendre votre cœur méconnaissable, vous laisser tomber en ruine. C'était ça que la verte aimait. Voir les autres subir les pires tortures mentales du monde. Et elle aimait encore plus en être la cause. Pourquoi tant de haine en ce monde déjà si dévasté ? L'homme ne comprend que la haine et la violence, l'homme ne comprend que le seul langage de la destruction. C'était ainsi, mais comment pouvait-on l'en blâmer ? Il s'était rendu compte que le bonheur ne durait jamais, et que les bras tendus des pleurs et des cris étaient beaucoup plus sûrs. Alors on se forgeait une carapace, un masque, un étau qui vous serrait mais qui avait l'avantage de vous protéger des autres. On vit dans la crainte de l'autre, et l'autre vit dans la crainte de nous. C'est un cercle infini, dont on ne voit jamais la fin, mais dont on essaye de s'échapper. Sans succès. Pouvait-on blâmer Roxanne pour sa méchanceté, sa perfidie ? Non, on ne devait pas tenir une seule personne responsable des maux humaines. La blonde était comme les autres. Même la plus gentille personne du monde avait des côtés sombres. Et même Johane, cette fille qui semblait si forte, allait tomber sous les coups sans pitié de la blonde. Cela ne serait qu'une question de temps, une question de volonté. Dommage pour la rouge, la blonde avait cette volonté de détruire. Et malgré tout ce qu'on pourra dire, c'était le meilleur des moteurs. Une soif de vaincre, une soif de vengeance, une soif de détruire ce monde et tous les autres. Roxanne bouillonnait, elle attendait. Attendre quoi d'ailleurs ? Elle attendait uniquement une faille, une erreur du côté ennemi. Elle le savait, l'autre n'allait pas tarder à faire une erreur, fatale. « Oh, Merlin, je me sens vraiment blessée au plus profond de mon cœur » La blonde ne releva pas la pique de la rouge, fière. Que voulait-elle rétorquer à ce genre de piques, inutiles et sans aucun intérêt ? Non, elle préférait continuer sur sa lancée, et elle savait qu'à un moment, elle touchera une corde sensible. La famille ? Parfait. La verte aimait blesser les gens sur leur famille, car de son côté, personne ne pouvait la toucher sur ce point là. Mais elle restait tout de même prudente car elle ne savait pas de quoi l'autre était capable lorsqu'elle était vraiment énervée. Et il faut dire que la réplique de la blonde avait été vraiment vile. Basse, vile, perfide, digne d'une vipère. Elle aimait agir comme ça, sans crier gare avant. C'était toujours plus déstabilisant pour l'autre. Et ce coup ci encore, cela ne manqua pas. La brune avait la tête d'une fille venant de se prendre une baffe. Pas très discrète. La blonde savait jouer avec ses émotions, et rarement les autres parvenaient à déchiffrer les humeurs de la blonde. Au bout de nombreuses années, elle avait réussi à se forger un masque d'impassibilité. En plus de manier les mots avec une adresse incroyable pour une fille de son âge, la verte maniait avec la même adresse toutes les choses qui pouvaient lui être utiles pour blesser les autres. Une sorte de but à son existence. Certains se battent pour la liberté, elle se battait pour la destruction. C'était comme cela, il fallait de tout pour faire un monde. Roxanne excellait dans son domaine, elle était une experte en la matière, personne ne pouvait le nier. Après, les raisons et les résultats pouvaient prêter à discussion, mais c'était ainsi. La réponse de la brune ne se fit pas attendre. Comme la verte l'avait espéré, elle semblait véritablement énervée, mais elle n'avait pas perdu son sens de la répartie dans la bagarre, car elle lui envoya une réponse bien sentie. «  Moi au moins, j'ai encore une fierté, Et une fille qui se détourne de sa famille pour des histoires de sang n'a rien à dire sur la mienne. Tu n'es qu'un cafard, Roxanne Weasley, Et les cafards je les écrase. » Malgré tout, on sentait bien que la jeune Flint était plus habituée à se battre avec ses points qu'avec ses mots, car elle n'avait pas encore la langue assez aiguisée pour blesser véritablement la verte qui se contenta d'exploser de rire. Oui, elle était pratiquement pliée en deux. Un cafard ? De nombreuses personnes l'avait traité de vipère, de garce, et de biens d'autres surnoms, mais jamais encore on l'avait appelé cafard. Et puis quoi encore, la brune pensait qu'elle allait réussir à battre la blonde avec de telles phrases toutes faites ? La verte n'était pas encore d'accord pour laisser une gamine la battre sur son propre terrain. C'était son jeu, c'était elle qui instaurait les règles de ce cercle vicieux. Pas les autres, elle. Elle avait le plein pouvoir sur les mots, ils se pliaient à sa volonté, c'était ainsi. Et une novice n'allait pas comprendre de sitôt les sombres secrets que renferment ces petites choses. Lorsque la vipère eut finit de rire, elle se redressa légèrement, sous les yeux des autres élèves qui devaient sans doute la prendre pour une folle. Mais ils étaient au courant que la blonde avait souvent des crises de folie comme celle ci lorsqu'elle se battait avec les autres. C'était une manière comme une autre de semer le doute au sein de son adversaire. Quand je vous dis que c'était une vraie garce. La blonde lança un regard perçant à la brune mais ne s'attarda pas longtemps sur son visage constellé de tâches de rousseur. « Un jour tu verras,Un jour tu verras... » Oui, un jour elle verrait. Verrait quoi d'ailleurs ? Que ce pour quoi elle se battait serait encore là ? Que tous les autres se mordraient les doigts d'avoir gâché de nombreuses années de leur vie à se battre pour une chose qui n'avait plus lieu d'être ? Place aux forts, les autres finiraient dans des cahots, ou dans des cimetières. La blonde n'avait pas honte de proférer de telles paroles. Elle avait en horreurs les idiots qui se battaient pour une soi-disant possibilité de victoire. Regarde donc où le monde en est. Les ténèbres recouvrent la totalité de l'Angleterre, et tu crois vraiment que c'est comme ça que tu vas t'en sortir, du haut de tes quinze ans, avec ta petite baguette magique ? C'est ce que la blonde aurait voulu rétorquer à la brune. Mais elle ne voulait pas prendre le risque que les professeurs l'entende, alors elle décida de lui faire passer le message d'une autre façon, tout aussi crue, mais en baissant la voie tout de même. «  Une fierté tu dis ? Fière de quoi ? D'être la fille d'une union d'idiots dégénérés ? De te battre pour une cause qui est perdue d'avance ? D'être reléguée au rang d'immonde brute sans cervelle ? Dis moi Flint, de quoi es tu fière au juste ? Parce que là ça m'échappe. Quand je vois ta vie, je ne vois rien pour lequel tu pourrais être fière. Tu sais, comparer nos schémas familiaux ne t'avancera à rien. Ok j'ai tourné le dos à ma famille – ça je crois qu'on l'aura tous compris – mais ce n'est pas pour ça que je suis fière d'appartenir à une famille de traîtres à leur sang. Sauf que moi j'ai réussi à me forger une réputation. Dans l'histoire, le cafard se n'est pas moi. Tu n'es pas capable d'être quelqu'un, alors essaye d'avoir une vie avant de venir critiquer la mienne. » La vipère s'arrêta, le temps que ses paroles fasse le tour du petit cerveau de la rouge, et elle reprit vite, avant que l'autre n'ait pu ouvrir la bouche. Elle voulait avant tout finir sa tirade, sous les yeux sans doute exorbités des Poufsouffles voisins. « Un jour tu verras » reprit-elle en imitant la voix de Johane, en la poussant à l'extrême. «  Verrais quoi ? Que tu serras encore pire qu'aujourd'hui ? Un déchet de plus dans ce tas d'immondice qu'est ton ridicule clan. Oui, tu as raison. Un jour je verrais. Je verrais que j'avais raison de tourner le dos à ma famille, que j'avais raison de prendre la meilleure voie qui s'imposait à moi. Un jour tout ce pourquoi tu te bats aura disparu, et là tu te retrouvera seule, au milieu de tes ennemis. Et tu souffriras. Et ne t'inquiètes pas, je serrais là pour voir ce superbe spectacle. » Et elle s'arrêta. Sa respiration était saccadé après ce long discours, mais elle était plutôt contente d'elle. La verte lança un coup d'œil à la table des professeurs qui ne semblaient pas avoir remarqué quoi que ce soit. Au moins elle avait encore un peu de temps avant que l'un d'être eux ne lèvre les yeux sur la bagarre entre une rouge et une verte. Il lui fallait juste assez de temps pour la terrasser une bonne fois pour toute, et qu'elle ne vienne pas l'embêter avant un bon bout de temps. C'était la seule chose qu'elle demandait. Fallait-il l'humilier publiquement pour qu'elle reste loin d'elle ? Ou employer une autre méthode ? Roxanne n'en avait aucune idée, mais elle adoptait la méthode qu'elle employait tout le temps, en toute occasion, pour tout le monde. Pourquoi cela ne marcherait-il pas sur cette idiote ? Elle qui l'attaquait sur ses opinions, sur le futur. Cette simple pensée fit pousser un ricanement mauvais à la blonde qui regardait la brune, en attente d'une quelconque réponse. Qu'elle continue encore un peu son petit jeu, et la rouge serrait bientôt à découvert. La verte attendait ce moment, ce précieux moment où l'autre allait commettre une erreur pour lui porter le coup fatal. Et c'était bien là le meilleur moment de tous ses affrontements : quand on sent que l'autre cède sous vos coups, qu'il est à bout de souffle et que le vent de la victoire vient caresser votre visage. Lorsque vous vous sentez tout puissant, maître de choses qui dépassent votre entendement, quand vous détruisez sous vos doigts blanc et frêles. Quelle meilleure sensation que celle ci ? Roxanne n'en connaissait aucune. Et pourtant, fut une époque où elle avait essayé d'être gentille. Avant de rentrer à Poudlard, elle avait une période où elle avait été gentille. Puis peu à peu, les rares traces de compassion, de gentillesse et de bonté s'étaient effacées de son cœur. Elle était devenue totalement méchante, dénuée de sens moral se rendant de moins en moins humaine, prête à tout écraser. La verte avait même repoussé les limites de la méchanceté. Elle avait poussé la cruauté de ses actes très loin, attaquant son père sur son jumeau perdu par exemple. Lorsqu'elle pensait à des choses pareilles, ces choses qu'elle avait commises sans aucun état d'âme, elle se disait que les autres avaient peut être raison. Elle était bel et bien un monstre de cruauté, prête à tout pour servir son propre intérêt, ou même pour blesser les autres par simple plaisir. A quoi cela l'avançait-elle de cracher sur un mort ? A rien. Juste à contempler le visage dévasté de son père. Nous sommes tous des êtres brisés par le monde. Mais certaines personnes s'emploient à vous briser encore plus. Roxanne Weasley faisait partie de ces personnes là.
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyDim 26 Déc - 1:37

    Johane sentait sa gorge se serrer, ses poings s'échauffer, son sang bouillonner, liquide dévastateur dans ses veines. Mais elle ne frapperait pas. Même si elle aurait voulu détruire cette fausse gueule d'ange, ces faux cheveux blonds, en imprimant sur son front le blason des Serpentard. Elle aurait aussi voulu la réduire en sang, en faire de la charpie, tant la malmener qu'elle serait devenue un simple tas de chair sur le sol, que personne ne reconnaîtrait. Et Roxanne Weasley mourrait dans l'anonymat complet. Car c'était tout ce qu'elle méritait en cet instant. Crever comme une chienne.
    Johane savait combien ses pensées devenaient violentes lorsqu'elle s'empêchait de le devenir. Mais elle n'y prêtait aucune attention alors qu'habituellement, elle avait tendance à en avoir honte. Honte parce que c'était à l'intérieur d'elle et qu'elle ne parviendrait pas à s'en débarrasser. Drôle d'ironie, n'est-ce pas ? Joe Flint qui n'avait jamais honte, soudainement affligée par un peu de violence mentale ? Pourtant, c'était à l'adrénaline qu'elle marchait. Depuis toujours. Peu importait ce qu'elle pouvait faire, toute sa vie était réglée fonction de cette drogue, de cette drogue qui la galvanisait tout entière. Cette adrénaline qui la boostait et lui permettait de tenir en toute situations ! Car au fond, qui était Johane ? Qui était-elle sinon une fille qui rêvait de redorer l'honneur de ses parents, de son père, salis, qui rêvait de changer ce foutu monde pour qu'enfin il devienne vivable, qui voulait simplement un peu de tranquillité, un peu de solitude, un peu plus de Quidditch et de paix ?
    Que Roxane se mette à rire de son discours ne l'énerva pas, contrairement à ce que l'on aurait pu croire. premièrement, parce qu'elle s'y était attendue, et deuxièmement, parce qu'elle était déjà à son maximum de colère. Johane attendait simplement qu'elle parvienne à la rupture et ne puisse plus emmagasiner de ressentiment. A ce moment là, Roxanne se prendrait une droite bien sentie, et Johane partirait, fatiguée, éreintée, le sentiment décevant d'avoir encore échoué retournant son estomac.

    - Une fierté tu dis ? Fière de quoi ? D'être la fille d'une union d'idiots dégénérés ? De te battre pour une cause qui est perdue d'avance ? D'être reléguée au rang d'immonde brute sans cervelle ? Dis moi Flint, de quoi es tu fière au juste ? Parce que là ça m'échappe. Quand je vois ta vie, je ne vois rien pour lequel tu pourrais être fière. Tu sais, comparer nos schémas familiaux ne t'avancera à rien. Ok j'ai tourné le dos à ma famille – ça je crois qu'on l'aura tous compris – mais ce n'est pas pour ça que je suis fière d'appartenir à une famille de traîtres à leur sang. Sauf que moi j'ai réussi à me forger une réputation. Dans l'histoire, le cafard se n'est pas moi. Tu n'es pas capable d'être quelqu'un, alors essaye d'avoir une vie avant de venir critiquer la mienne.

    Johane allait ouvrir la bouche, mais Roxanne ne lui en laissa pas le temps.

    - Un jour tu verras. Verrais quoi ? Que tu serras encore pire qu'aujourd'hui ? Un déchet de plus dans ce tas d'immondice qu'est ton ridicule clan. Oui, tu as raison. Un jour je verrais. Je verrais que j'avais raison de tourner le dos à ma famille, que j'avais raison de prendre la meilleure voie qui s'imposait à moi. Un jour tout ce pourquoi tu te bats aura disparu, et là tu te retrouvera seule, au milieu de tes ennemis. Et tu souffriras. Et ne t'inquiètes pas, je serrais là pour voir ce superbe spectacle.

    Johane inspira une grosse goulée d'air. La fureur affluait par vague de souffrance. Il fallait qu'elle la libère, il fallait qu'elle lui envoie son poing dans sa face d'angelot démoniaque. Il fallait qu'elle brise cette poupée se parait d'or mais n'était que de porcelaine... il le fallait sans quoi elle allait devenir folle... non ?

    - Je suis fière, répondit calmement Johane. Je suis fière d'être la fille d'une union d'idiots dégénérés parce que je porte en moi l'espoir qu'ils ont toujours eu. Je suis fière de me battre pour une cause, que je sais menacée, frêle... oui je suis fière de tout simplement me battre. Me battre pour vivre, me battre pour faire de ce monde un monde dans lequel je serais heureuse de vivre.

    Elle avala sa salive, se répétant dans une litanie suppliante "reste calme, reste calme, elle ne dis ça que pour te faire sortir de tes gonds, reste calme"... et elle restait calme. Étonnamment calme. Surréalistement calme. Posée. Froide et distante.

    - Je suis fière, Weasley, je suis fière d'être une fille intègre, qui se bat même si elle sait n'avoir que peu de chances de gagner.

    Voilà, c'était dit. Avoué. Devant la moitié de Poudlard et l'une de ses pires ennemies.

    - Alors tu peux toujours me regarder de haut, décider que je suis le cafard, et toi l'imposante vipère. Mais je suis fière, autant que toi.

    Le sang battant contre ses tempes, Johane voyait sa vision devenir floue. Brouillée par la colère trop longtemps contenue. Mais calme. Elle restait calme. Comme intouchable.

    - Je suis fière d'être devenue quelqu'un qui ne choisit pas la facilité. Je suis tout simplement fière d'être Joe Flint, quelqu'un, tout bêtement. Tu sais, tu ne nieras pas mon existence avec une répartie si basse...

    Car c'était bien de cela dont il était question aux yeux de Johane : de facilité. Qui trouvait le courage de combattre le régime établi ? Qui trouvait la force de continuer la lutte en terrain ennemi ? Il ne fallait pas perdre de vue que c'était le seigneur des Ténèbres qui gouvernait le monde, en l'état actuel des choses ! Et que faisait Roxanne ? Plutôt que de se battre, elle s'intégrait tout simplement à la masse. Son seul défi avait été de faire oublier qu'elle était une Weasley ! Tandis que Johane avait du effacer les préjugés que l'on accordait aux Flint. Elles étaient si... semblable. Tout ça n'était qu'un monstrueux gâchis.

    - Admire le spectacle, Roxanne Weasley, assena alors Johane. Admire le spectacle, répéta-t-elle. Pendant qu'il en est encore temps.

    Elle pouvait toujours les regarder de haut, oui. Aussi insidieuse et venimeuse qu'un serpent. Qu'un géant. Un jour la tendance s'inverserait, et le serpent ne tiendrait plus le cafard entre ses crocs; le lion piétinerait le serpent de ses griffes.
    La force de Johane n'était pas dans une attitude de glace, ni dans une simple cruauté jubilatoire. Non, sa force était dans la passion, dans la puissance de ses conviction, et dans ce besoin vital qu'elle avait de toujours réparer les injustices. Ce n'était même plus une questions d'idéaux, mais de caractère. Johane n'était pas née pour être impartiale ou obscure, mais pour être résistante. Forte.
    Oui, là était la force de Johane. En Joe. En cette identité qu'elle s'était fabriquée ici, cette réputation de brute épaisse que certain imaginaient même être un garçon baraqué et sauvage.
    Car Joe Flint ne se laisserait jamais abattre. Elle était de ces gens qui sauvaient de pauvre Pouffsouffle de la tyrannie des Serpentard, évitaient aux Serdaigle d'être agressés dans les rayons de la bibliothèque, et entraînaient les Gryffondor à vaincre et devenir plus forts. Joe était face à Roxanne.
    Dans un duel à mort.
    Et Joe gagnait toujours. Même lorsque c'était elle qui finissait rouée de coups, tant elle avait été présomptueuse. Roxanne pourrait toujours frapper, pourrait toujours croire qu'elle avait gagné la partie. Joe se relèverait toujours, les yeux brûlant de rage, prête à en découdre avec n'importe lequel de ses ennemis.
    Parce qu'elle s'obligeait à croire en elle-même, en ses idéaux, et en ses rêves. Sans quoi, comme tous les autres, elle s'effondrerait comme une loque sur un sol dévasté.
    Ce n'était pas simplement la guerre des obscurs contre les résistants. C'était une guerre de volonté.
    Et l'on ne sortait jamais indemne de ce genre de conflit.

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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyDim 26 Déc - 3:54

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JOHANE & ROXANNE


Tout cela devenait vraiment pathétique. Cette rouge minable était encore là, devant elle, à essayer de lui rétorquer quelque chose alors que tout le château savait très bien qu'elle avait beaucoup plus de force dans les poings que dans ses mots. Oui, Johane Flint n'était qu'une petite brute épaisse, ce qi n'était guère étonnant lorsque l'on jetait un coup d'œil sur son ascendance. Une ancienne rouge qui s'était marié avec un vert violent et tyrannique. Cela ne pouvait que donner une fille impure, qui n'avait rien dans le crâne et qui faisait honte à toute une lignée de verts. Voilà ce qu'elle était, cette gamine présomptueuse : une tâche. Une tâche dans la société, une tâche dans cette école. Et ce qu'il fallait faire avec les tâches, c'était les effacer, les éradiquer, les supprimer tout bonnement et à tout jamais. Voilà ce qu'il fallait faire avec Flint, la supprimer tout simplement de cette foutue école qui grouillait d'êtres semblables à cette rouge prétentieuse qui pensait que bousculer les autres était une soi-disant forme de courage. Courage de quoi ? De foncer juste pour le plaisir de provoquer ? C'était digne d'une première année, et encore. Franchement, c'était puéril et la blonde ne savait même pas pourquoi elle était encore là à écouter la brune raconter n'importe quoi. Enfin si elle le savait. Au fond d'elle, la vipère savait pourquoi elle restait debout, les bras croisés, une moue résignée sur le visage. Elle attendait. Attendait patiemment que cette idiote se brise d'elle même, qu'elle tombe en lambeaux devant ses yeux réjouis. Elle attendait la perte de cette garce, la perte de son contrôle. Car oui, elle était en train de se contrôler pour ne pas envoyer une baffe à la verte. Roxanne le sentait, elle pouvait même ressentir toute la haine qui émanait de la rouge, et cela la fit sourire. Franchement, quelle personne intelligente privilégiait la force à l'intellect ? Enfin, l'intellect. Roxanne parlait plutôt de la répartie, de la force des mots face à la force des poings. Mais apparemment la brune avait hérité de la force idiote de son paternel, et ne semblait pas se rendre compte qu'elle se ridiculisait devant tout le monde, dans la Grande Salle, en face de Roxanne Weasley, une de ses ennemies jurées. Quelle idiote, c'était incroyable. Roxanne savourait ce moment de plénitude, attendant que pleuvent les réponses de la rouge, bien que sachant ces dernières n'allaient pas être terriblement blessantes. Tout du moins, si jamais elle les blessait, la verte allait quand même y répondre, sans jamais laisser paraitre sa douleur. Parce que c'est la que réside la force des plus grands : la comédie. La comédie, les rôles, les faux-semblants. Tout ce monde théâtrale était le pilier central des hommes qui voulaient accéder au pouvoir. En plein duel, si vous savez montrer à l'autre que ce qu'il vous inflige ne vous fait rien, c'est lui qui va être déstabilisé, même si vous souffrez le martyre dans votre for intérieur. Vous avez toujours l'avantage lorsque vous mettez un masque. Les masques ont toujours aidé pour se défendre, une carapace est toujours utile dans les moments les plus durs. Alors oui, Roxanne était un être humaine – même si certaines personnes étaient persuadées du contraire – alors oui elle ressentait les émotions. Ce serait mentir que de dire qu'elle n'avait jamais été blessée par quelqu'un ou quelque chose. Mais à la différence des autres personnes alentours, elle savait ne pas le montrer. Relever la tête en toutes circonstances, rétorquer même quand on est sur le point de fondre en sanglots, c'était là la véritable force de la blonde. Et elle le faisait tout le temps. Elle jouait un rôle, un rôle qui lui pesait fort sur les épaules mais qu'elle endossait avec joie tout de même. Certains matins elle doutait, cela ne fait aucun doute. Mais elle savait au fond d'elle qu'elle avait raison de faire ce qu'elle faisait. Elle se battait pour ce dont elle croyait, elle se battait pour sa conception du monde, pour ses idéaux. Qu'importe les avis des autres personnes comme cette rouge téméraire, elle le faisait quand même, quitte à briser des dizaines de personnes sur son passage. Elle était déterminée : déterminée à se battre pour tout. Après, tout est une question de point de vue : personne ne pourra jamais se mettre d'accord. Le bien et la mal, ce sont des notions inventées par l'homme afin de contrôler ses semblables. Mais on ne connait pas la véritable notion du bien et du mal. Les définitions changent selon les personnes, les cultures, les saisons. Tout est éphémère, tout se termine un jour. Le bien comme le mal connait une fin qui est inéluctable. Aucun empire ne perdure depuis que le commencement. Le bien a besoin du mal pour exister, et vice-versa. C'était ainsi fait, c'était dans l'ordre des choses, dans la nature humaine et animale. Nous sommes tous des êtres de bien et de mal, tout dépend de nos périodes. Aujourd'hui vous vous battez pour cette cause, demain pour une autre. Les êtres bons n'existent pas. Les êtres mauvais non plus. Nous sommes tous partagés, c'est ainsi. Et essayez donc de lutter contre vous même, vous verrez à quel point c'est dur. L'être humain n'est pas assez fort pour lutter contre lui même, il se laisse guider par les flots impétueux de sa propre existence sans prêter attention au reste. Nous sommes faibles, nous sommes des spectateurs de notre propre vie. Et c'est ainsi.
La verte lança un regard pénétrant à Johane, comme pour lui dire de se dépêcher, ou la persuader de s'arrêter. Elle espérait la pousser à bout afin que cette dernière se trahisse plus rapidement, sans pour autant être trop transparente, sinon la rouge allait tout comprendre de ses attentions. Mais le temps passait et la verte commençait à en avoir assez de se battre avec une fille qui n'arrivait pas à aligner deux mots censés. Elle était exubérante, chiante, exaspérante, tout ce que vous voulez. Et pourtant, Roxanne sentait qu'au fond d'elle, elle devait bien ressembler à Johane : elles se battaient toutes deux férocement pour leurs idéaux, elles se battaient pour leur vie. Mais le problème, c'est que leurs vies n'étaient pas du tout semblables, et ça ruinait tout espoir d'entente entre les deux jeunes filles.  « Je suis fière. Je suis fière d'être la fille d'une union d'idiots dégénérés parce que je porte en moi l'espoir qu'ils ont toujours eu. Je suis fière de me battre pour une cause, que je sais menacée, frêle... oui je suis fière de tout simplement me battre. Me battre pour vivre, me battre pour faire de ce monde un monde dans lequel je serais heureuse de vivre. » Pauvre conne. Voilà ce que la blonde aurait voulu lui hurler au visage, devant toutes ces personnes. Elle aurait voulu briser ses espoirs entre ses doigts, sentir sa puissance de destruction agir une nouvelle fois. Elle aurait voulu hurler sa rage au monde entier, hurler devant tout ce beau monde qu'ils étaient idiots, que ce temps était révolus, qu'ils avaient laissé passé leur chance. Elle aurait voulu faire tout ça mais ne le fit pas. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, mais elle ne cria pas, ne regarda même pas la brune, faisant vagabonder son regard un peu partout dans la Grande Salle, observant au passage les élèves qui regardaient la joute verbale avec attention. Tout ceci n'était que des idées utopiques, des mots sans sens, des phrases vides, creuses. Pour toute réponse elle laissa échapper un ricanement entre ses dents blanches, un rictus mauvais et méchant accroché aux lèvres. Elle attendait, attendait patiemment la suite, comme un journaliste qui attendait la suite d'un discours. Elle patientait, voulant savoir jusqu'à où la brune allait aller, à quel point elle allait s'embourber dans sa bêtise. « Je suis fière, Weasley, je suis fière d'être une fille intègre, qui se bat même si elle sait n'avoir que peu de chances de gagner. » C'était plus que ce que la jeune verte pouvait espérer. Elle reporta tout de suite son attention sur la brune, tournant la tête, et plongeant ses yeux dans les pupilles bleues de la rouge. Elle était vraiment stupide d'avouer ça devant tout le monde, une salle qui entendait tout. Les élèves les plus proches allaient se faire une joie de tout colporter à leurs amis, et la nouvelle ferait bien vite le tour de l'école. Une Résistante qui savait qu'elle avait peu de chances de gagner cette mini-guerre entre étudiants. Finalement, Johane était peut être moins bête que ce que Roxanne pensait. « Tu te bats pour rien. » murmura la jeune verte, plus à elle même qu'à la rouge. Puis elle haussa le ton, plus sûre d'elle, prête à en découdre avec cette jeune demoiselle, prête à enfin la détruire devant tout ce public. Mais elle allait le faire en douceur, calmement, jouant avec les nerfs de cette demoiselle. « Tu es comme tes parents ma pauvre fille. Regarde où ils en sont. De l'espoir tu dis ? L'espoir les as détruit. Ils croyaient en un monde meilleur, regarde donc le résultat. Ils sont seuls, tout le monde leur as tourné le dos. Ce n'est pas étonnant? Seule ma crétine de mère reste encore amie avec eux. Et tu te bats pour leur ressembler ? Ton cerveau a-t-il était touché par un Cognard dis moi ? » Elle termina sa tirade calmement, une grimace accrochée au visage. Elle avait parlé de sa mère, d'où cette grimace qui restait figée sur ses traits. Seule son idiote de mère était assez bête pour garder contact avec le couple Flint. E dire qu'elle était la fille de cette femme complètement à côté de la plaque. Ce n'était pas étonnant qu'elle veuille à tout prix se détacher de sa famille. Mais déjà Johane rétorquait quelque chose, et la blonde se concentra plus sur ses paroles que sur les souvenirs de sa mère. « Alors tu peux toujours me regarder de haut, décider que je suis le cafard, et toi l'imposante vipère. Mais je suis fière, autant que toi. Je suis fière d'être devenue quelqu'un qui ne choisit pas la facilité. Je suis tout simplement fière d'être Joe Flint, quelqu'un, tout bêtement. Tu sais, tu ne nieras pas mon existence avec une répartie si basse.. ». Un sourire carnassier vint remplacer la grimace sur la figure de la jeune verte. Qui parlait de fierté ? Qui parlait de facilité ? Décidément cette fille là ne connaissait pas du tout Roxanne. Elle se permettait de la juger sur des choses dont elle n'avait même pas idée. Elle ne connaissait rien, strictement rien de sa vie, rien de ce qu'elle ressentait, rien de ce qu'elle pensait, et elle se permettait de dire qu'elle avait choisit la facilité ? Intérieurement, une tempête s'était déclenché dans le corps de la blonde, mais à l'extérieur, elle arborait toujours son sourire carnassier, comme si toutes ces phrases n'étaient rien pour elle. Qu'est ce qu'elle pensait ? Que le monde se divisait en deux camps ? Les gens lâches et les gens courageux ? Il y avait tant de choses qu'elle n'avait pas compris, tant de choses qu'elle ne savait pas, cette gamine brune. Elle allait faire la douloureuse expérience dans le futur. Un futur proche sir Roxanne décidait d'y mettre du sien. Ce qui est sûr, c'est que la blonde n'allait pas se laisser insulter de la sorte sans rien rétorquer. Elle sentait déjà les regards des autres peser sur elle, et elle se devait de rabattre le claquet de cette garce arrogante avant que ce soit elle qui perde la bataille. Elle allait regretter de lui être rentré dedans, elle allait regretter d'avoir eu les yeux plus gros que le ventre et de s'être attaqué à un trop gros poisson. Déjà la jeune fille ouvrait la bouche, prête à déverser son venin acide sur sa victime. « Fierté, facilité. Des mots de petite fille qui n'a pas compris grand chose à la vie. Tu es peut être quelqu'un, mais tu es quelqu'un sans importance, quelqu'un qui mourra sans que quiconque ne s'en rende compte – à part peut être tes crétins de parents, et encore. Alors oui, je suis l'imposante vipère et toi le ridicule cafard. Tu ne comprend pas de quoi il est question, toute cette situation t'échappe. » Elle s'arrêta quelques secondes, le temps que ses paroles disparaissent dans les airs, avant de reprendre. Mais cette fois ci, sa voix était beaucoup plus sèche, glaciale, terrifiante, et il était aucunement question de rétorquer. « La voie de la facilité tu dis ? Sombre crétine, ne viens pas dire que j'ai choisi la voie la plus facile. Tu ne sais rien, rien du tout, sur moi. Sais tu seulement qui je suis vraiment ? Tu ne connais même pas les raisons qui m'ont poussé à faire ce choix, alors tais toi. Si tu connaissais au moins mes convictions, mes raisons, là je t'autoriserai à venir me parler de ça, mais ce n'est pas le cas. Alors ne me traite plus jamais de lâche, à moins de vouloir vraiment souffrir. » Son regard était dur, aussi froid que de la pierre à l'image de sa voix. Elle ne supportait pas que les gens la juge sur des choses pareilles, surtout qu'ils ignoraient tout d'elle. Si Roxanne était chez les Obscurs, c'était parce qu'elle croyait en cette façon de voir les choses. Elle ne s'était pas dit qu'elle ne risquait rien. Elle se battait contre sa famille, pour ce dont elle croyait. Johane n'avait pas le droit de la juger alors qu'elle avait tourné le dos à toute sa vie pour ses idéaux. Elle se battait pour ce monde, et c'était le monde qu'elle voulait, ce monde c'était elle.« Admire le spectacle, Roxanne Weasley. Admire le spectacle. Pendant qu'il en est encore temps. » A quoi jouait-elle ? Elle pensait vraiment arriver à quelque chose en répétant mille fois ses foutues phrases trouvées dans des chocogrenouilles . C'était pathétique, rien de plus. Et Roxanne commençait vraiment à en avoir marre de se battre avec une gamine échappé de la maternelle. Elle ne comprenait rien à la vie et venait défendre des idées dont elle ne connaissait rien, et en attaquer d'autre qu'elle comprenait encore moins bien. Alors à quoi tout cela rimait-il ? Elle pensait être intelligente, avec ses petites phrases à deux gallions, en face de la blonde qui n'avait qu'une envie, sortir de cette foutue salle ? La jeune verte prit une longue inspiration avant de plonger ses yeux dans ceux de la brune. Elle devait en finir le plus vite possible, avant que cela ne fasse trop d'éclats. Chacune des deux filles était persuadée qu'elle avait raison, et Roxanne savait très bien qu'elle n'allait pas changer de position sous l'influence d'une rouge stupide. Il fallait qu'elle comprenne, qu'elle comprenne un peu ce qu'était la vie. Qu'elle comprenne que le monde n'était pas rose et ne le serait jamais. Jamais, même si le Lord venait à chuter, la monde serait totalement bon. Jamais au grand jamais le monde humain sera parfait. La perfection n'hésite pas. Voilà tout. « Putin Flint, arrête de dire des trucs pareils, ça en devient ridicule. Tu baisse encore plus dans mon estime. » Elle se stoppa, cherchant des mots suffisamment forts pour exprimer ses pensées et reprit au bout d'une seconde, sa tirade. Elle n'était pas énervée, juste un peu agacée par les propos de son ennemie, qui s'enfonçait sans sa bêtise tandis que les minutes avançaient. La rouge ne parvenait même pas à blesser son ennemie, si au moins c'était son but. « Tu trouves que c'est un spectacle ? Tu crois vraiment ce que tu es en train de dire ? Tu crois que je considère tout ceci comme un simple spectacle ? Je ne considère pas cette bataille comme un spectacle, mais comme un réel affrontement entre deux mondes. Mais dis moi, si jamais tu gagnais cette foutue guerre, avec ta bande d'idiots, pense tu vraiment que le monde serait beau, que tout irait bien dans le meilleur des mondes ? Tu es décidément trop bernée par la nature humaine ma pauvre fille. Le mal se doit d'exister, le mal doit vivre, et les hommes ont besoin de ce mal qui s'immisce dans leur vie jour après jour. Et encore faudrait-il que vous gagniez, ce qui n'est pas couru d'avance. Vous avez laissé passé votre chance, le plus fort à devancé le plus faible, et voilà le résultat. Ne penses pas que l'histoire peut se réécrire indéfiniment. » Elle s'arrêta, et les murmures aux tables voisines s'étaient tus. La jeune fille lança un rapide coup d'œil à la tale des professeurs, mais seul la professeur de métamorphose semblait avoir remarqué quelque chose. Lorsqu'elle croisa son regard, elle lui adressa un léger sourire avant de relancer la conversation avec son voisin de table. Roxanne avait encore un peu de temps, mais elle ne voulait pas non plus passer toute sa journée à batailler avec cette gamine. Il fallait bien une fin, et elle espérait sincèrement qu'elle serait proche.



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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyJeu 10 Mar - 8:19

[Ah ! je me repend en excuses, je baise tes pieds, j'implore ton pardon ! Je sais, je suis impardonnable. Autant de temps pour répondre à un RP ne m'étais jamais arrivé. En plus je répond un truc tout pourri... enfin, j'espère que ça t'iras... et moi j'espère que je n'ai pas trop perdu mon personnage en route... mais je pense que c'était nécessaire. Il était temps que Johane bouge un peu, elle était trop tranchée. Trop radicale. Bref. Excuse-moi encore... -.-"" (et excuses-moi pour les coquilles, aussi... doit y en avoir)]

    « Tu te bats pour rien. »

    Les mots résonnaient dans son crâne, tentateurs, séducteurs. Encore et encore, ils résonnaient. Au fond, ce serait facile de tout abandonner. De tout laisser. La Resistance, le combat. Tout laisser derrière elle et oublier. Si facile. Si facile... vraiment ?
    Tu te bats pour rien. Vraiment ? Dans ce cas, pourquoi tant le lui rappeler ? Pourquoi chercher avec tant de hargne à l'en convaincre ?

    « Tu es comme tes parents ma pauvre fille. Regarde où ils en sont. De l'espoir tu dis ? L'espoir les as détruit. Ils croyaient en un monde meilleur, regarde donc le résultat. Ils sont seuls, tout le monde leur as tourné le dos. Ce n'est pas étonnant? Seule ma crétine de mère reste encore amie avec eux. Et tu te bats pour leur ressembler ? Ton cerveau a-t-il était touché par un Cognard dis moi ? »

    La flamme était ravivée. Johane se rappelait les raisons qui la poussaient à se battre. Pour sa famille. Pour ses valeurs morales. Pour un peu moins de souffrance inutile et cruelle dans ce monde. Pour ne plus avoir - jamais ! - peur. Pour elle.
    Johane n'avait pas souvent peur, et à vrai dire, c'était sans doute parce qu'elle n'avait pas peur de grand chose, mais elle devait concéder que le Seigneur des ténèbres lui inspirait tout de même une certaine crainte irrépressible dont elle avait monstrueusement honte.

    Quand à Roxanne - associée plutôt à un sentiment de lassitude, à l'instant présent -, Johane sentait avec soulagement poindre enfin une impression de supériorité très claire émanant de la jeune fille - presque moqueuse. L'arrogance des Serpentard les menait toujours inexorablement à leur perte. Ils ne se méfiaient jamais assez de ce qu'ils appelaient le "stupide courage des Gryffondors". Ils oubliaient trop souvent qu'il fallait respecter les forces de ses ennemis. Johane haïssait les Serpentards, mais pas tous. Elle les haïssait parce qu'ils étaient ses adversaires au Quidditch, parce que quoi qu'il arrive, ils l'avaient toujours déçu - Nate étant un cas parmi beaucoup d'autres - et, enfin, parce que la majorité se trouvait être des Obscurs - or elle ne pouvait raisonnablement pas aimer les Obscurs, pas en temps que personnes, mais en temps qu'ordre. Elle les haïssait pour des raisons tangibles, et savait faire la part entre la personne et la maison. Les Serpentard avaient du mal, à cause de leur orgueil. Et c'était ce qui les perdait.

    « Fierté, facilité. Des mots de petite fille qui n'a pas compris grand chose à la vie. Tu es peut être quelqu'un, mais tu es quelqu'un sans importance, quelqu'un qui mourra sans que quiconque ne s'en rende compte – à part peut être tes crétins de parents, et encore. Alors oui, je suis l'imposante vipère et toi le ridicule cafard. Tu ne comprend pas de quoi il est question, toute cette situation t'échappe. »

    Ces mots étaient tellement vides de sens que Johane ne comprenait pas comment personne ne pouvait s'en rendre compte. De quoi cherchait-elle à se protéger en se retranchant derrière ses airs de maturités plus infantiles qu'adultes ? Ils étaient tous les même ! Obscurs, Resistants, ils se battaient pour des choses différentes, et Roxanne se battait pour des choses que Johane ne cautionnait pas, mais ils n'étaient que des gamins effrayés jetés en pâture au loup alors qu'ils n'étaient qu'en bas-âge ! Où étaient leurs griffes dans cette mare d'innocence ?
    Johane ne saisissait pas trop la portée de ce qui se passait, mais sa colère contre Roxanne fondait comme neige au soleil. Sa colère... sa haine s'éteignaient, doucement remplacée par une sorte de... tranquille assurance. Cette tranquille assurance qui s'était envolée à l'instant où la panique de ne pas maîtriser les mots, à l'instant où la peur de perdre la face s'était insidieusement infiltrée en elle.

    « La voie de la facilité tu dis ? Sombre crétine, ne viens pas dire que j'ai choisi la voie la plus facile. Tu ne sais rien, rien du tout, sur moi. Sais tu seulement qui je suis vraiment ? Tu ne connais même pas les raisons qui m'ont poussé à faire ce choix, alors tais toi. Si tu connaissais au moins mes convictions, mes raisons, là je t'autoriserai à venir me parler de ça, mais ce n'est pas le cas. Alors ne me traite plus jamais de lâche, à moins de vouloir vraiment souffrir. »

    C'était vrai. Elle ne savait rien de Roxanne. Elle ne pouvait pas la traiter de lâche juste parce qu'elle insultait ses parents.

    Johane sentit son don inconscient de démêler les psychologies torturées de ceux qui l'entouraient faire la lumière sur un fait qu'elle n'avait jusque là jamais envisagé de la sorte. Et si Roxanne ne faisait finalement que chercher à se rassurer ? Se rassurer en insultant ses parents, se rassurer en haïssant le monde ? En la haïssant elle ? Et si elle-même, Johane Katie Flint, ne cherchait pas à faire la même chose ?

    « Putain Flint, arrête de dire des trucs pareils, ça en devient ridicule. Tu baisse encore plus dans mon estime. »

    Johane répondit à cette affirmation par un sourire. Elle-même était stupéfaite de sa propre réaction, mais elle en était fière, quelque part. Avoir compris que Roxanne se protégeait, cachait sa véritable souffrance, cela lui permettait de lui trouver des airs plus humains. Le monde n'était ni tout noir ni tout blanc. Johane le savait depuis longtemps, mais il y avait savoir et savoir.
    Elle saisissait tout juste sa première nuance de gris.

    « Tu trouves que c'est un spectacle ? Tu crois vraiment ce que tu es en train de dire ? Tu crois que je considère tout ceci comme un simple spectacle ? Je ne considère pas cette bataille comme un spectacle, mais comme un réel affrontement entre deux mondes. Mais dis moi, si jamais tu gagnais cette foutue guerre, avec ta bande d'idiots, pense tu vraiment que le monde serait beau, que tout irait bien dans le meilleur des mondes ? Tu es décidément trop bernée par la nature humaine ma pauvre fille. Le mal se doit d'exister, le mal doit vivre, et les hommes ont besoin de ce mal qui s'immisce dans leur vie jour après jour. Et encore faudrait-il que vous gagniez, ce qui n'est pas couru d'avance. Vous avez laissé passé votre chance, le plus fort à devancé le plus faible, et voilà le résultat. Ne penses pas que l'histoire peut se réécrire indéfiniment. »

    - Je ne penses pas, rétorqua Johane, subitement calme. Le meilleur des mondes, précisemment, reprit-elle, après avoir réfléchi un instant, profitant du calme et de la surprise qu'avait provoqué son acceptation. Le mal se doit d'exister, il me semble simplement logique de vivre ma vie à me battre pour ce que je pense juste, et tenter d'amoindrir un peu ce mal. Je ne suis pas la fille stupide que tu penses, Weasley. La vie n'est pas un conte de fées, et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils existent et portent leur nom. Les histoires ne sont que des histoires, la vie, c'est une autre affaire. Quand ais-je prétendu le contraire ? Quand à ce que tu affirmes avec tant de conviction... laisse-moi te poser une question... penses-tu faire le mal ? C'est sous ce terme que tu décris ce pour quoi tu agis, alors soit tu t'abaisses si gentiment à mon niveau que je sens mon coeur qui se réchauffe de ta condescendance, soit ton mode de pensées m'échappe. Mais si tu vis pour faire ce mal que tu nommes si justement, parce que tu penses que la vie n'est pas un conte de fée, alors je trouve ça triste.

    Johane ponctua son discours d'un reniflement qu'elle choisit dédaigneux. Néanmoins, elle était parfaitement sincère. Ou était le plaisir dans tout cela ? Le bonheur ? Ou était le bonheur de vivre dans un monde où l'on sait que tout va mal ? Ou était le sens de partir si défaitiste ? Comme, à quinze ans, pouvait-on tout simplement être déjà résigné et ne plus croire du tout en l'espère humaine ?

    - Quand au fait que je ne te connaisse pas, soit. Mais si tu ne m'accordes aucun droit de te juger, aies au moins l'obligeance d'en faire de même. Que sais-tu de ma famille ? De mes parents ? De qui leur a tourné le dos et qui ne l'a pas fait ? Que sais-tu de moi, Roxanne Weasley ? Qui te dis que le ridicule cafard n'est pas au fond un peu comme l'imposante vipère ? Et lequel des deux est le plus effrayé ? Celui qui n'a rien à gagner, puisqu'il possède déjà le pouvoir ? Ou celui qui n'a rien a perdre ?

    Johane soupira, un peu théâtrale, mais pas trop, il ne fallait pas que les mots perdent de leur sens. Parce qu'ils en avaient un et qu'elle voulait qu'ils le gardent. Seulement, elle voulait en finir.

    - Crains la défaite, Weasley. Alors seulement tu pourras apprécier la victoire. Une vie sans rêves et sans espérance n'a aucun goût.

    Si elle comprenait pas et s'enfermait dans son mutisme, grand bien lui fasse. La jeune Gryffondor n'avait pas peur de perdre face à Roxanne, parce que si elle continuait à s'obstiner, alors c'était elle qui remportait la manche. Peu lui importait que personnage d'autre qu'elle n'en soit conscient. Johane savait qu'elle avait gagné une importante victoire sur elle-même et ça lui suffisait.
    La frustration, elle irait l'expulser plus tard, sur quelques tête brûlées qui la bousculeraient "accidentellement" en chemin.
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyDim 27 Mar - 7:44

Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' 60024267.v1291979933Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' Iss3hbdl_xbriyeon
JOHANE & ROXANNE


La vie déçoit tout le monde, qu'il soit bon ou mauvais, méchant ou gentil, Résistant ou Obscur. Après tout, qu'est ce que nous donne la vie pour qu'on y tienne tant ? Un peu d'amour, d'amitié, de pouvoir ? Et après, on jouit moins des choses que l'on possède que l'on envie celle que l'on ne possède pas. Alors sommes nous tous résignés à nous battre encore et encore, à nous déchirer, à nous dévorer jusqu'à celui qui a le plus d'envie l'emporte ? Et après, à quoi tout cela nous mène-t-il ? Un petit bonheur éphémère qui dure jusqu'au prochain combat, jusqu'à la prochaine victoire. On tourne en rond dans nos propres misères, on se cache derrière des masques pour ne pas paraitre faible mais on fond on meurt tous de peur. Peur de l'autre, peur de soi-même, peur de perdre. La victoire … Quel goût insatisfaisant au fond. On se bat de toutes nos forces durant des heures, des jours, voir des années pour quoi ? Une minute de plénitude totale puis le retour de la routine. Et alors on veut encore autre chose, d'encore plus fou, d'encore plus grand. Chaque jour on crève d'envie d'atteindre le palier supérieur. Et on finit par se rendre compte qu'il n'y a pas de sommet dans toute cette lutte.
Oui, Roxanne Weasley se battait, oui elle dévorait les autres pour atteindre ce sommet utopique. Mais au fond d'elle elle savait, elle se rendait bien compte, que toutes ces luttes, toutes ces souffrances qu'elle infligeait aux autres ne la menait nul part. Le goût âcre du mal, de la souffrance lui faisait du bien mais après ? Elle souffrait tout autant que les autres, tout autant que ses victimes, mais elle avait quelque chose en plus, elle savait quelque chose de plus. Oui … Oui, elle savait que dans ce monde brutal et sans vergogne il fallait faire semblant. Jouer un rôle, ne jamais abattre ses cartes, toujours montrer la tête que l'on montre un jour dans sa vie. On endosse un costume et on ne peut plus jamais le quitter. Le bien, le mal, tout cela est si abstrait que personne ne peut en juger. Johane avait peut être raison elle aussi, peut être que les causes pour lesquelles elle se battait étaient les bonnes, mais le choix était déjà fait. Et quand on a choisit, alors tout est terminé. Tant de choses se battaient en elle, tant de douleurs et de bonheurs. Elle avait mal, elle souffrait mais elle faisait comme si tout allait bien ce qui n'était pas la bonne solution. Le soir même, elle allait se vanter de s'être battu contre Johane Flint. Et en quoi cela l'avancerai-t-elle ? En rien. Un profond sentiment d'impuissance envahit alors tout son être, cohabitant avec toute la rage qu'elle avait en elle. A quoi bon se battre ? Et malgré tout elle allait le faire, parce qu'elle le devait. Parce que le monde sans mal n'est plus un monde. Il fallait des gens comme elle alors elle acceptait sa dure condition. Et de toute manière, les Résistants n'étaient pas plus heureux qu'elle. Peut être qu'elle avait tord, mais elle continuerai à lutter.
« Je ne penses pas, Le meilleur des mondes, précisément. Le mal se doit d'exister, il me semble simplement logique de vivre ma vie à me battre pour ce que je pense juste, et tenter d'amoindrir un peu ce mal. Je ne suis pas la fille stupide que tu penses, Weasley. La vie n'est pas un conte de fées, et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils existent et portent leur nom. Les histoires ne sont que des histoires, la vie, c'est une autre affaire. Quand ais-je prétendu le contraire ? Quand à ce que tu affirmes avec tant de conviction... laisse-moi te poser une question... penses-tu faire le mal ? C'est sous ce terme que tu décris ce pour quoi tu agis, alors soit tu t'abaisses si gentiment à mon niveau que je sens mon cœur qui se réchauffe de ta condescendance, soit ton mode de pensées m'échappe. Mais si tu vis pour faire ce mal que tu nommes si justement, parce que tu penses que la vie n'est pas un conte de fée, alors je trouve ça triste »
La jeune fille eut alors un sourire triste, un sourire qui montrait bien que l'autre ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ses motivations, elle ne comprenait pas l'équilibre précaire de leurs vies à tous, elle ne comprenait rien à rien à l'esprit de la blonde. Et cette dernière était lasse de devoir s'expliquer, de devoir encore et encore recommencer depuis le début afin de faire comprendre aux autres ce qu'elle pensait vraiment. A quoi bon tenter de leur faire comprendre si ils s'obstinent à ne pas entendre et à ne pas voir. La seule chose que la verte voulait c'était qu'on la comprenne. Pas qu'on la conforte dans ses choix, pas qu'on la suive. Non, elle voulait juste qu'il y ai des personnes qui la comprenne. Et ça personne n'en était capable, pas même ses amis Obscurs. Chacun a ses motivations, la blonde avait les siennes.
« Quand au fait que je ne te connaisse pas, soit. Mais si tu ne m'accordes aucun droit de te juger, aies au moins l'obligeance d'en faire de même. Que sais-tu de ma famille ? De mes parents ? De qui leur a tourné le dos et qui ne l'a pas fait ? Que sais-tu de moi, Roxanne Weasley ? Qui te dis que le ridicule cafard n'est pas au fond un peu comme l'imposante vipère ? Et lequel des deux est le plus effrayé ? Celui qui n'a rien à gagner, puisqu'il possède déjà le pouvoir ? Ou celui qui n'a rien a perdre ? Crains la défaite, Weasley. Alors seulement tu pourras apprécier la victoire. Une vie sans rêves et sans espérance n'a aucun goût. »
Roxanne craignait la défaite, c'est pour cela qu'elle se battait. Un homme qui ne craint de perdre n'a même plus l'envie de se battre. C'est là que la rouge ne comprenait pas les rouages de la mentalité humaine. Si les hommes se battent c'est pour vaincre, mais aussi pour ne pas perdre. Car perdre signifiait de plus être, de plus exister. Et c'est cette crainte de l'oubli, de l'errance qui motive les hommes de toutes époques. Lassée, la jeune blonde secoua doucement la tête avant de passer sa main dans sa chevelure dorée. Elle laissa quelques secondes s'écouler, entendant les chuchotements alentours. Et elle savait ce que tous ces murmures disaient. La « grande » Roxanne Weasley allait-elle répondre ? Avait-elle quelque chose à dire à ce beau discours ? Et c'est pour cela, pour montrer encore une fois aux autres qu'elle endossait son rôle, qu'elle se mit à répondre. Mais cette fois ci, aucun mépris ne transperçait dans sa voix, aucune colère. Juste une grande lassitude, un grand calme.
« Tu ne comprend pas. Tu ne me comprend pas Johane. Amoindrir le mal ne ferait que détruire l'essence même de nos vies. Le mal se doit d'être, et le monde se doit d'avoir des personnes comme moi pour le soutenir. Je crois en mes valeurs, en mes motivations, et je comprend que tu puisse croire aux tiennes. Mais n'en attends pas trop de la vie parce que tu en sera bien vite déçue. Tout est cyclique, le bien l'emportera bientôt sur le mal, puis tout recommencera, ainsi va la vie. Et tout se joue sur le soi-disant courage d'un homme, ou la force d'un autre. Continue à te battre parce que moi je n'abandonnerai pas. Mais je ne me fais aucune illusion. » La jeune verte soupira quelques instants avant de reprendre. « Tu as raison, je ne connais rien sur toi et ta vie, mais tu t'en connais pas plus sur moi. Dire que je suis effrayée … Tu as peut être raison, peut être pas. Mais dis toi bien une chose : ne penses pas être capable de me juger sur mes paroles, sur ce que je te dis à toi ou même sur ce que entend. Parce que je ne suis pas une fille facile à cerner, loin de là. Jamais tu ne comprendra qui je suis véritablement, pour la simple et bonne raison que tu n'en est pas capable. Ma vie est trop trouble pour qu'une simple fille avec qui je me bat de temps en temps puisse la comprendre. Et pour finir, j'ai mes rêves, seulement ils ne sont pas utopiques. Je ne rêve pas d'un monde tout noir ou tout blanc. Je rêves, j'espère, alors arrête de me juger. C'est l'une des choses que je déteste le plus au monde, surtout venant de quelqu'un comme toi. » La jeune fille termina sur cette remarque acide afin de ne pas faire croire à la rouge qu'elle avait enterrer la hache de guerre, vu le ton qu'elle avait employé tout au long de sa tirade. Non, elle ne l'enterrerai pas de sitôt. La verte croisa les bras sur sa poitrine et reprit son air hautain et supérieur avant de lancer. « Si tu en as finit maintenant, ôtes toit de mon passage. J'ai des choses plus importantes à faire que de converser avec toi. » Roxanne Weasley était fidèle à elle-même. Elle le serait toujours malgré ce que les gens pourraient lui dire. Elle n'était pas gentille, elle n'était pas méchante. Elle n'était ni toute blanche ni toute noire, elle avait elle aussi des moments de faiblesses et de doutes. Non Roxanne n'était pas un monstre. Elle était juste humaine.




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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptySam 16 Avr - 7:02


    Tout n'était qu'apparences. Dire qu'à Poudlard, tout n'était qu'apparence avec un air de dédain, comme si se trouver là signifiait se trouver à un endroit spécial, revenait ni plus ni point à se bercer de faux espoirs. Poudlard était une société en modèle réduit, et la première à laquelle on se confrontait véritablement, c'était tout.

    La vie n'est qu'apparences, le monde n'est qu'apparences.

    Shakespeare avait coutume de dire que le le monde est une scène de théâtre où chacun doit jouer son rôle, ce n'était pas forcément une vision très novatrice, mais elle résume aujourd'hui encore assez bien l'existence. Alors Johane, terre à terre et complètement réaliste, ne se faisait aucune illusion.
    Tout n'était qu'apparences et jeu. Cela se résumait à ça. Le Seigneur des Ténèbres s'amusait avec les gens comme un gamin s'amuse avec des poupées, et tous mordaient à l'hameçon - elle y compris. Il y avait les gentils, les méchants. Au fond, cela restait une vision manichéenne absolue : Voldemort pouvait toujours parler de ceux qui avaient du pouvoir et de ceux qui n'en avait pas, c'était une relation dominant dominé, et le dominant, d'un côté perçu comme le bien, de l'autre comme le mal, n'était qu'une autre version de cette lutte qui animait les hommes depuis le commencement.

    Le bien. Le mal. Maintenant qu'elle y pensait, jamais ces deux mots ne lui avaient semblé plus dérisoires, plus vides... de sens. Il n'y avait ni bien, ni mal, en réalité. Juste des hommes qui se rassurent et se cachent derrière des concepts pour tenter désespérément de donner un sens à leur vie.

    Son discours, tout autant que ses idées, lui semblèrent aussi vide de sens que ces notions stupides. Et les mots de Roxanne aussi important que des volutes de fumées. De quoi parlaient-elles ? Pourquoi parlaient-elles ? Quel intérêt y avait-il à se battre pour tenter de prouver que ses idées étaient les meilleures ? A quoi bon tenter de persuader la vert et argent ? N'était-ce pas s'insulter soi-même ?
    Il n'y avait aucun dialogue possible. Comme si Roxane n'avait pas mûrement réfléchi ses choix... la seule utilité de tout ça était de convaincre des indécis de rejoindre le camp des Résistants, mais vu son discours, Johane doutait que cela réussisse. Alors, pourquoi ? Pourquoi était-elle là, à se mettre ne danger, en plein milieu de cette pièce remplie d'élèves, avides comme des charognards, et des professeurs, dont certains étaient pourris et corrompus jusqu'à la moelle par la peur, la haine ou l'ambition. Par courage ? Par stupidité ? Par orgueil ? Par amour du défi ? Pas folie ?

    Johane n'écouta que d'une oreille distraite la longue tirade de Roxanne. Plus rien n'avait de consistance. Ni même de logique. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là, encore. A parler. Frapper c'était mieux. C'était immédiat et ça se passait de mots jetés au vent. La douleur restait, alors que la parole disparaissait sitôt qu'elle était prononcée.

    - Tu sais quoi Roxanne ? La coupa-t-elle. Je m'en fous. Pas de me battre, pas de perdre, ni même de gagner... je me fous de ce que tu penses, au fond. De moi, de ma famille, de tes idées... comme tu te fous des miennes. Tout ce qu'il y a savoir, c'est que nous ne sommes pas d'accord et que nous ne nous battons pas pour les même choses.

    Johane se tut. Elle ne savait pas trop si elle se parlait à elle-même ou si elle parlait à Roxanne.

    - Je sais que ce que je dis n'a finalement aucune importance à tes yeux. Tu vas me rétorquer un truc cynique, blasé, en me regardant avec ton air supérieur... mais qu'auras-tu gagné ? Hein ? Et moi, dans tout ça, qu'est-ce que j'y gagne aussi ?

    Johane ne put retenir un rire triste.

    - Tu as raison, Roxanne. Même si j'essaye de ne pas le faire, je te juge, mais toi aussi tu me juges... alors c'est de bonne guerre ! On ne se connaît pas, et on est trop convaincue par nos idées pour même imaginer se comprendre... alors qu'est-ce qu'on fait là ?

    La jeune fille poussa un long soupir de lassitude.

    - A plus Weasley, on se reverra de toute façon... mais cette fois... on ne parlera pas. On fera les choses à ma manière, c'est beaucoup plus constructif.

    Johane s'éloigna, vidée, un peu ailleurs, chamboulée. Elle qui n'avait jamais remis en cause ses intentions, remettait d'un seul coup son existence entière en doute. C'était pour cela que l'adolescente détestait la philosophie et tout ce qui s'y rapportait. Si on commençait à y penser, les choses devenaient immédiatement sombre et vivre perdait tout son sens, parce que finalement, rien n'en avait. Il suffisait de tout remettre en cause pour le réaliser.

    En quittant la Grande Salle, Johane avait le pas lourd, lent, et ses yeux voguaient dans le vague. C'était difficile de réaliser que l'on avait que ses certitudes, en tout et pour toute garantie des actes de son existence...

    Qu'était-elle, finalement, dans ce couloir, dans ces vêtements, sinon une âme égarée, perdue dans les limbes du doute et de l'incertitude ?



[HJ : la fin pour Jojo =) Euh désolée, c'est tout pourri, surtout la fin, mais je trouvais que ça s'éternisait un peu et tu m'as offert une jolie porte de sortie. Johane est un peu paumée dès qu'il s'agit de mot, c'est pour ça que son comportement change de façon si radicale, elle qui est pourtant emportée. Une fois que l'adrénaline redescend, c'est comme si tout devenait fade, d'une certaine façon. Braef. J'espère que ça t'ira...]
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MessageSujet: Re: Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish'   Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' EmptyDim 24 Avr - 22:11

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JOHANE & ROXANNE

Roxanne était lasse, elle avait envie que tout cela se finisse. Elles tournaient en rond, elle et Johane. Comme deux chats qui courent après leur queues, elles n'arrivaient pas à trouver une issue, un échappatoire. Une sorte de cercle vicieux, et personne ne pouvait gagner cette fois ci, la blonde s'en rendait bien compte. Elle tentait juste de rester encore debout quelques minutes pour sortir de cette salle la tête haute avant de s'effondrer loin des regards indiscrets. Elle ne pouvait pas, non elle ne pouvait pas se permettre de perdre le contrôle d'elle même devant tant de personnes, c'était juste impensable. Mais qui était-elle au fond ? Elle n'avait pas de responsabilité à part entière, elle ne contrôlait pas la vie et la mort, et pourtant elle devait toujours faire mieux, plaire à ceux qui l'entouraient, à détruire les autres. Elle n'était rien et pourtant on mettait des espoirs et de la haine en elle, comme un réceptacle. Elle semblait intouchable mais au fond elle ne l'était pas, non loin de là. Alors là, en ce moment même, elle n'avait qu'une seule envie, que tout ce cinéma se termine, et vite. Elle allait exploser, finir par faire une erreur qui lui couterait cher, et ça elle ne voulait pas que ça arrive. Roxanne acceptait même de donner la victoire à la rouge et or, plus rien n'avait d'importance pour l'instant à part fuir de cet endroit, tout en gardant la tête haute. Et qui a dit que la vie des adolescents était si simple ? Tous doivent vivre selon des critères bien précis, selon les normes instaurés par les plus grands. Beauté, caractère, puissance, tout y passait et tout le monde voulait ressembler à un modèle unique. Faire partie des forts et être beau, avoir tout le monde à ses pieds. Mais tout cela entraînait une vie plus difficile que celle du simple élève qui ne se prend pas la tête. Il n'avait pas à jouer un rôle, il pouvait être lui-même. « - Tu sais quoi Roxanne ? Je m'en fous. Pas de me battre, pas de perdre, ni même de gagner... je me fous de ce que tu penses, au fond. De moi, de ma famille, de tes idées... comme tu te fous des miennes. Tout ce qu'il y a savoir, c'est que nous ne sommes pas d'accord et que nous ne nous battons pas pour les même choses. » La blonde ouvrit les yeux d'un air un peu étrange, comme si elle venait de se réveiller d'une sorte de transe. Elle venait de parler depuis quelques secondes, dans une longue tirade dont elle ne comprenait même plus les mots, qui sortaient de sa bouche tout naturellement, comme un flot de paroles continus. Et Johane venait de la ramener à la réalité en lui coupant la parole. Elle avait raison, c'était tout à fait ça. Ni l'une ni l'autre ne s'intéressait aux idées de son adversaire, et pourtant elles se battaient à ce propos. Roxanne pouvait-elle se vanter de connaître la rouge et or ? Non, elle ne connaissait que le nom de ses parents et sa réputation, et cela devait être la même chose de l'autre côté.
« Je sais que ce que je dis n'a finalement aucune importance à tes yeux. Tu vas me rétorquer un truc cynique, blasé, en me regardant avec ton air supérieur... mais qu'auras-tu gagné ? Hein ? Et moi, dans tout ça, qu'est-ce que j'y gagne aussi ? »
On ne gagne rien, non rien de rien. C'était juste pour le plaisir, plaisir animal qui éloigne l'homme de sa soi-disant supériorité sur les bêtes. Mais l'homme est un animal, une bête affamée qui se nourrit de souffrance, de pleurs, de destruction. Les hommes se battent entre eux, ils se déchirent, se dévorent. C'est à qui sera le plus fort, le plus cruel. Et cela nous rapproche en tout point de la nature animal, à la différence près que nos guerres sont plus dévastatrices que celles des animaux. Nous ne valons pas mieux finalement. Et pourquoi faisons nous ça ? Pour combler nos vies insignifiantes. Nous sommes des âmes égarées, perdues dans le vaste monde qui nous entoure, ne comprenant plus rien à la vie et aux méandres des autres. Alors on utilise la violence – violence des mots, violence physique, tout revient au même – nous nous battons alors pour des choses qui nous échappent, dans le simple but d'être quelqu'un pendant quelques minutes. D'exister enfin, même si cette existence n'est qu'éphémère. Est-ce là une vie rêvée ? Est-ce là la vie dont tout le monde est jaloux ? Nous ne sommes rien, que des poussières qui volent à travers le monde en quête d'un quelconque réconfort. C'est notre destin, notre châtiment.
« Tu as raison, Roxanne. Même si j'essaye de ne pas le faire, je te juge, mais toi aussi tu me juges... alors c'est de bonne guerre ! On ne se connaît pas, et on est trop convaincue par nos idées pour même imaginer se comprendre... alors qu'est-ce qu'on fait là ? » Mais d'un autre côté la blonde ne comprenait pas le changement radical de la jeune fille en face d'elle. Certes Roxanne aussi changeait, parce qu'elle n'avait pas envie d'entendre la vérité, parce qu'elle détestait voir que les autres pouvaient la comprendre. Mais elle ne le montrait pas. Pour tous ceux présents dans cette salle, elle était toujours la même. Même posture altière, même dédain, même hargne. Roxanne Weasley était toujours la même, malgré les paroles de la rouge et or. Mais cette dernière était passée d'un stade d'emportement excessif à un moment de dédain total, de résignation. Et Roxanne ne pouvait pas l'accepter, non elle ne pouvait pas croire que les gens puissent autant laisser les choses filer. Il fallait se battre, n'était-ce pas là l'unique passe-temps des hommes ? La rage et la colère sont les moteurs de notre vie, c'était comme ça que les êtres humains vivaient. Elle ne pouvait accepter que l'autre abandonne la partie aussi facilement. Et vu l'allure à laquelle cela se passait, elle allait sans doute sortir de la salle sans avoir reçu la raclée qu'elle méritait. Alors la blonde ouvrit la bouche, pour la dernière fois – et ça elle le savait – afin d'asséner un dernier coup, qui n'allait sans doute pas détruire son ennemie mais qui allait au moins lui permettre à elle de ne pas finir sur une mauvaise note. Sinon elle allait regretter toute la journée de n'avoir rien dit, et ça elle ne le voulait pas. « Bien sûr que tu n'y gagnes rien dans cette histoire Flint. On ne se connait pas et on ne se connaîtra jamais pour la simple et bonne raison que nous n'avons rien à faire ensemble, on ne fait pas partie du même monde, tu comprends ça ? Et arrête donc avec tes prétendues idées sur le monde, redescend donc sur terre ma grande. Qu'est-ce qu'on fait là ? Mais ce que tu fait tous les jours dès que tu te lèves. On se bat, on se bat pour nos idées, on les défends face à l'ignorance des autres » elle fit un rictus pour montrer à qui elle faisait allusion et reprit « Alors maintenant si tu en as marre parce que tes mots n'ont pas autant de forces que tes poings, je t'en prie, pars je ne te retiens pas. Mais la prochaine fois que tu me bouscules comme ça, je te jures que je te couperai l'envie de venir me chercher des ennuis. »
Tout y était. La hargne, la colère, le sentiment de supériorité, le dédain, tout. Elle pouvait être contente d'elle, elle avait réussi, réussi à sortir la tête haute. Déjà Johane récupérait ses affaires et lançait sa dernière phrase. « A plus Weasley, on se reverra de toute façon... mais cette fois... on ne parlera pas. On fera les choses à ma manière, c'est beaucoup plus constructif. » A ces mots la jeune blonde sourit. D'un sourire triomphant, d'un sourire qui voulait tout dire, le sourire de celle qui voulait montrer qu'elle avait gagné alors qu'au fond elle n'était peut être pas sortie si victorieuse que ça ce cet affrontement. Mais qu'importe, elle voulait le montrer. Garder les apparences, toujours garder les apparences. C'était la règle numéro une, celle qu'il fallait respecter coûte que coûte, en toutes circonstances. La Weasley regarda son ennemie sortir de la salle, ne clignant même pas des yeux. Même lorsque la rouge et or ne fut plus dans son champ de vision, elle resta dans la même position, assimilant ce qu'il venait de se passer, la fin de cet affrontement. Enfin, la jeune verte et argent décroisa les bras et ramassa son sac. Puis, lançant un dernier regard à la Salle et notamment à la table des professeurs, elle tourna les talons et sortit de la pièce, sa longue chevelure se balançant dans son dos, un sourire aux lèvres.

[voilà, c'est la fin pour Roxie. C'est vrai que ça s'éternisait un petit peu Nous sommes des âmes égarées ♛ Johane 'finish' 644995]
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