L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish]
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Sujet: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Dim 12 Déc - 9:45
L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu.
Iseult Crowley avait pour particularité de ne jamais être triste. Ennuyée, agacée, effrayée, peut-être, c'était possible. Mais triste? Non, jamais. La tristesse, les regrets, les remords... non, elle ne connaissait pas. Elle pouvait tuer de ses propres mains sans le moindre état d'âme, jouer avec les gens comme de vulgaires poupées, prendre sans jamais donner et faire le mal autour d'elle: ça la remplissait de joie. Les mots ne l'effrayaient pas, et même en étant une jeune femme extrêmement classe, elle savait pertinemment ce qu'elle était au fond d'elle-même. Une sadique. Un monstre. Iseult Crowley était un monstre, et cette simple idée lui plaisait beaucoup. Elle était foncièrement mauvaise, et se vouait toute entière aux Ténèbres. Elle se voyait déjà bras-droit du Lord, puis ensuite... Reine des Ténèbres. Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Elle serait la nouvelle Vous-Savez-Qui... Oh oui, en plus d'être tordue et psychopathe, Iseult avait la Folie des Grandeurs, la vraie. Elle se voyait déjà couronnée sur un trône doré, un sceptre à la main et le monde à ses pieds. Toute la vie devant elle, une vie parsemée de gloire et d'adoration. Elle aurait des statues à son effigie, une éternité de serviteurs et d'esclaves et un contrôle absolu sur la Magie. Iseult Crowley n'était donc pas triste de se servir de ses camarades comme de défouloir, au contraire. Elle était Préfète de Serpentard, et quiconque dont la tête ne lui revenait pas se voyait retirer des points. Elle exerçait sa petite tyrannie personnelle, elle, son coeur de pierre et son esprit incontrôlable. Elle avait déjà entendu parler de ces gens qui éprouvaient une sorte de culpabilité après leurs mauvaises actions. Ça la faisait bien rire: ils étaient donc tous si faibles? Elle, elle aimait faire le mal. Tenez, prenons l'exemple de la petite Sarah, Sarah Mandleton. Cette pauvre idiote qui regarde Iseult avec de grands yeux de cocker... « Oh, Izzie, tu es si parfaite! J'adore tes cheveux! Tu es sublime! Je t'adore! Je me prosterne à tes pieds! Tu es si sympathique, si intelligente, si populaire! Izzie, je voudrai tellement te ressembler! Tu es ma reine! » Voilà en gros à quoi se résumait le point de vue de Sarah. Ce bon petit chien fidèle, qui fait le beau quand on lui tend un sucre et se roule par terre pour avoir de l'attention. C'est bien Sarah, continue... tu m'es tellement utile de cette manière. Si Sarah était vraiment attachée à la froide Serpentard, celle-ci, en revanche, la méprisait purement et simplement. Pour elle, Sarah ne valait pas vraiment plus qu'un Elfe de Maison... c'était une bonne fille de sang-mêlé, à peine sortie des mièvreries de l'enfance. Iseult avait trouvé en elle une fille naïve et facile à exploiter; suffisait de la caresser dans le sens du poil, de lui sourire un peu, de lui parler gentiment et c'était dans la poche. C'était vraiment agréable de se dire qu'en plus de tout cela, la Poufsouffle ne se rendait absolument pas compte de la méchanceté et de l'hypocrisie de la blonde. Son sarcasme lui passait au-dessus de la tête, et quand Iseult la rabaissait en public, Sarah se taisait et rougissait. Puis, elle passait l'éponge car elle n'avait rien à redire: si son comportement déplaisait à Iseult, cette dernière l'excluait de ses relations et lui mènerait la vie dure. La Verte & Argent pouvait s'apparenter à un papier tue-mouche: on en veux à tout prix, et quand on l'a, on en est prisonnier.
C'était à ça que pensait la blonde Iseult en déambulant dans les couloirs, un petit sourire rêveur sur les lèvres. Sur son passage, on s'écartait ou on se rapprochait: pas de demi-mesure. On l'aimait pour ce qu'elle représentait: la beauté, le pouvoir, l'invincibilité, mais on la haïssait pour ce qu'elle était, un monstre sadique et maléfique. Soudain, les yeux de glaces de la demoiselle se fixèrent sur une tête brune bien connue, et son sourire s'élargit. Tiens donc, comme on se retrouve. Elle s'approcha de sa cible, qui semblait en grande conversation avec des amies. Lorsqu'elles l'aperçurent, lesdites amies se murèrent dans le silence et, intimidées, n'osèrent rencontrer les yeux bleus de la Serpentard.
« Salut Sarah, claironna Iseult. Tu vas bien aujourd'hui? »
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Sarah Mandleton
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Mar 14 Déc - 10:44
Iseult & Sarah_
Toutes les journées débutaient de la même manière, ou presque, pour beaucoup de monde. Mais Sarah était une fille originale qui adorait varier les réveils. Tantôt elle hurlait dans le dortoir que c'était la fin du monde, où une autre connerie de ce genre. Tantôt elle imitait des animaux allant de l'ours à la fourmis. Tantôt elle jouait avec tous les oreillers et toutes les couvertures qu'elle trouvait, parfois elle les empilait de sorte à ce que l'amas forme un château et elle se cachait dedans en mimant une attaque monstrueuse d'un dragon. Tantôt elle versait un peu d''eau sur le visage de sa meilleure amie, Janet. Tantôt elle restait dormir le maximum de temps attendant que quelqu'un se réveille en premier, mais c'était bien rare. Et justement, aujourd'hui était une journée rare, la fille qui dormait en dessous de son lit était la première debout, et pour une fois, en étonnant tout le monde elle vola le rôle matinal de Sarah. Elle se vengea sur cette dernière en lui balançant une cruche pleine d'eau. Pauvre Sarah, trempée dès le début du jour, mais personne ne pensait réellement que Sarah lui en voudrait, elles étaient bien trop occupée à rire.
Cette journée était donc très bien commencée, Sarah et toutes ses amies étaient de bonne humeur, car en plus de la belle journée qui les attendaient, elles avaient une heure de trou avant de rejoindre le couloir du 3eme étage, pour un cours de sortilège. En effet leur professeur de potion était malade. Personne n'avait très bien compris comment un professeur qui ne sortait jamais et qui ne vivait que pour ses potions, pouvait être absent, mais personne n'allait se plaindre, tous était bien trop heureux d'éviter un cours, dans les cachots le plus glacés de Pouldard.
La bonne humeur ne quittait que très rarement Sarah, toujours vive et pleine de joie. Un rien pouvait lui mettre le moral au plus haut et une fois qu'elle était en pleine forme, c'était bien dur de lui faire retomber au niveau des chaussettes. Seules quelques personnes arrivaient à, d'un coup, lui faire chuter sa bonne humeur, Iseult en faisait partie. Bien que le cas de la verte et argent soit différent des autres. Sarah adorait Izzie, c'était pour elle un modèle, une idôle, aussi, l'attention que la demoiselle apportait à Sarah lui suffisait pour qu'elle se sente importante, bien entourée et fière. Mais quelque fois, Sarah ne faisait pas exactement ce que son idole attendait ou avait demandé, et du coup, rien qu'en faisant un petit rien, mais qui était tout de même contraire aux volontés d'Iseult, Sarah s'en voulait pendant des jours entiers, et se maudissait.
Beaucoup de ses amies ne comprenait pas comment Sarah faisait pour approcher autant la grande, vile et sournoise Iseult, mais il y a bien une raison simple ; Sarah ne la voyait absolument pas comme ça. Elle la voyait comme une fille incroyablement patiente avec elle, qui l'aidait, et qui au lieu d'aller voir ailleurs, des amis de son âge, passait du temps avec Sarah. Il faut aussi dire qu'Iseult n'était pas la même avec tout le monde, et Sarah, un peu têtue, était persuadée qu'Elle n'était qu'une fille bien et gentille qui cachait son jeu avec les autres. Sarah se trompait lourdement, mais personne n'arrivait à lui faire entendre raison, et ses amies étaient toujours mal à l'aise quand elle racontait ce qu'Iseult lui avait dit ou appris. Elles étaient mal à l'aise quand elles la voyaient en général. Mais Sarah ne comprenait pas pourquoi, et continuait sa vie comme si de rien n'était.
Comme aujourd'hui d'ailleurs, pourquoi se préoccuper d'autre chose que le cours manqué ? Pourquoi se poser plein de questions aussi inutiles qu'embêtantes ? Sarah parlait donc avec beaucoup d'entrant à ses amies, elle leur racontait comment le dernier entraînement de quidditch s'était passé, et pourquoi ils avaient beaucoup rit, quand une voix que Sarah reconnue tout de suite, claironna dans le couloir :
ISEULT : « Salut Sarah. Tu vas bien aujourd'hui? »
Sarah n'aurait pas eu besoin de se retourner deviner le sourire d'Iseult, qu'elle interpréta de travers, bien évidement. Au lieu de laisser vagabonder son esprit et chercher une explication des moins rationnelles (pour Sarah) comme le fait que si elle souriait c'était parce qu'elle était plongée dans ses idées et qu'elle aimait l'horrible et cruelle fille qu'elle était. Sarah supposa qu'Iseult était tout simplement heureuse de la trouver là, au détour d'un couloir, tout à fait par hasard. Elle ne comprit pas non plus pourquoi ses amies baissèrent les yeux à son approche comme si Iseult pouvait leur faire du mal avec ses yeux. Il faut tout de même se l'avouer, Sarah avait toujours était intriguée par Ses magnifiques yeux bleus, et pourtant elle n'avait jamais regardée Iseult droit dans les yeux, elle avait trop peur pour cela. Elle aimait vraiment bien Iseult, mais de la à se considérer comme son amie ! Sarah répondit tout de même d'une voix pleine de vie.
SARAH : « Iseult ! Je suis contente de te croiser, oui je vais très bien, j'ai pas eu cours de potion, et il fait beau. La journée s'annonce plutôt bien. Et toi ? »
Sarah dévorait les cheveux d'Iseult des yeux pendant qu'elle parlait, qu'ils étaient beaux ! Elles se tuerait pour avoir les mêmes, alors qu'elle adore les siens, c'était pour dire !
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Jeu 23 Déc - 2:41
Son sourire s'élargit. Iseult aimait à penser qu'elle était différente des autres. Elle se savait Puissante. Elle ne craignait pas de faire du mal, d'être cruelle, de faire souffrir les autres car les sentiments qui en découlaient ne l'atteignaient pas. Les regrets, la culpabilité étaient ce qu'elle ne pouvait pas connaître. Était-elle vraiment humaine? Sans aucun doute, la graine du Mal s'était implantée dans son esprit, et avait germé jusqu'à prendre possession de son esprit, de son corps. Ce fléau avait lentement asphyxié les parts d'humanité de la jeune femme et elle n'était plus, à présent, qu'un corps habité par un démon. Ça ne la dérangeait pas outre mesure, et la poupée blonde, aveuglée par ses propres désirs, avait en elle une confiance absolue.
« Iseult ! Je suis contente de te croiser, oui je vais très bien, j'ai pas eu cours de potion, et il fait beau. La journée s'annonce plutôt bien. Et toi ? »
Elle? D'humeur sadique, tout à fait disposée à montrer sa cruauté et son absence de sentiments. Comme d'habitude. La Vert & Argent fit une bise à Sarah. Une actrice de théâtre n'aurait pas fait mieux; l'hypocrisie d'Iseult était parfaitement insoupçonnable, et elle allait jusqu'à la parfaire dans ses moindres détails. Même si la naïve adolescente la dégoûtait, elle ne pouvait s'en défaire. Elle avait trouvé sa proie, tel un chat qui joue avec une souris... la vérité n'était pas si loin, après tout.
« Comme d'habitude... à merveille. Ça me fait plaisir de te voir. Je passe juste en coup de vent, hein, on m'attend chez les Verts... »
Le mépris suintait dans sa voix, mais à moins d'y faire attention, il passait inaperçu. C'était toujours comme ça avec Iseult, qui se parait d'un masque pour dissimuler ses émotions. Elle paraissait être ce qu'elle voulait, mais ses véritables intentions étaient soigneusement cachées. De ce qu'elle montrait, on ne voyait que la partie émergée de l'iceberg. « On m'attend chez les Verts... » Comme d'habitude, elle en avait dit assez pour attiser la curiosité de Sarah, mais bien trop peu pour la satisfaire. Alors, qu'allait-elle faire chez les Serpents? Une multitude de réponses pouvaient coller. Iseult adorait se livrer à ce petit jeu, si cruel, en somme. « Tu vas faire quoi chez les Verts? » « Oh, rien... je n'aurais même pas dû t'en parler tu sais? C'est une sorte de réunion assez secrète, nous sommes peu à être au courant de ce qui se dit là-bas. » Évidemment, c'était faux, faux et archi-faux mais comment la petite brune naïve pouvait-elle le savoir? Ce genre de procédé était une torture mentale terrible, qui forçait la victime à se poser des questions toutes plus farfelues les unes que les autres. Et puis, les Verts et toute leur puissance, leur gloire et leur renommée... comment ne pas se sentir envieux ou fasciné? Soit Sarah était piégée et Iseult la menait à la baguette, soit elle était folle et bonne à enfermer pour ne pas tomber dans le traquenard soigneusement tendu. Toujours avec le même sourire en coin, Iseult porta son attention sur les amies de Sarah. Mouais. Elles n'avaient pas l'air de valoir mieux qu'elle. Mais elles baissaient les yeux, et paraissaient mortes de trouilles; c'était déjà ça. Sa réputation la précédait... bien. Peut-être qu'elle pouvait les embêter un peu, elles aussi. Juste un peu. Un petit petit petit peu...
« Hé bien Sarah, tes amies ont perdu leur langue? Je ne vais tout de même pas les manger... Je fais si peur que ça? »
La blonde tourna la tête et croisa le regard de Sarah. Elle eut le temps d'y déceler beaucoup d'admiration derrière une pointe de crainte avant que la Poufsouffle ne baisse les paupières. Apparemment, oui. Elle foutait la trouille à cette bande de petites merdeuses. Une explosion de satisfaction se fit sentir dans sa poitrine. La venimeuse vipère dut, encore une fois, retenir son sadique sourire. Elle devait se montrer prudente. Si jamais tout le Château venait à la détester, elle serait bien dans la bouse de Scroutt jusqu'au cou. Bon, elle pouvait toujours compter sur ses amies - Selena, Roxanne, Calipso... - mais ça ne suffirait pas. Si elle voulait que les Obscurs l'emportent sur le long terme (et c'était ce qu'elle désirait plus que tout), il fallait impérativement qu'elle gagne la confiance des autres. De tous les autres. Conclusion, si elle se montrait trop effrayante avec Mandleton & co, elle n'aurait aucune chance de les faire rejoindre le côté obscur de la Force. Et ça ne devait pas arriver.
La Vert & Argent lissa sa jupe avec le plat de sa main, l'air faussement enjoué. Tandis qu'une partie d'elle-même tapait la causette à Sarah la Poufsouffle, une autre partie divaguait sur ce qu'elle allait bien pouvoir faire aujourd'hui, en soirée. À vrai dire, elle n'en avait aucune idée et cela l'ennuyait: Iseult n'aimait pas se retrouver sans rien faire. Elle pourrait improviser une ronde dans le Château (son statut de Préfète le lui autorisait) et ainsi traumatiser quelques Sang-de-Bourbe? Ça pouvait se présenter comme une bonne idée. Avec un peu de chance, elle croiserait Will et elle pourrait tenter auprès de lui ses méthodes infaillibles de séduction. Ou bien... ou bien... elle organiserait une fête surprise dans le dortoir, et avec ses amies à la langue bien pendue, elles s'échangeraient les derniers ragots qui couraient les rues. Mieux! Elles en inventeraient et le lendemain, les couloirs humides de Poudlard seraient pleins à craquer de leurs nouvelles rumeurs. Et tant qu'à faire, Iseult en balancerait une sur Sarah. Personne ne saurait qui était la source, mais le bruit étant bien acide, Sarah serait vue de travers pendant quelques jours. Une lueur malsaine s'alluma dans les prunelles de glace d'Iseult. Puisqu'elle avait son programme de la soirée, la conversation pouvait reprendre.
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Sarah Mandleton
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Jeu 30 Déc - 4:32
Iseult & Sarah
Sarah était de très bonne humeur, en partie grâce au bout temps, mais aussi grâce à la rencontrer fortuite avec son idole dans les couleurs. Même si elle était très impressionnée. Elle admirait constamment Iseult, mais la croiser tout simplement et qu'elle lui parle, comme ça naturellement, c'était un peu gênant. Surtout que ses amies n'étaient pas très à l'aise. Mais bon, maintenant qu'Iseult était là, elle n'allait pas partir en courant, si vous non plus vous ne voyez pas le rapport avec la choucroute c'est normal. Aussi normal que lorsqu'Iseult se pencha - Sarah étant beaucoup trop petite par rapport la blonde - pour lui faire la bise, un sourire s'élargit sur les lèvres de la jaune, avant de laisser la place, de nouveau, à un air gêné.
ISEULT : « Comme d'habitude... à merveille. Ça me fait plaisir de te voir. Je passe juste en coup de vent, hein, on m'attend chez les Verts... »
C'est vrai qu'Iseult était toujours de bonne humeur, enfin selon Sarah, quand elle la voyait, elle avait très souvent un sourire aux lèvres, et une vie tellement passionnante, toujours pleines d'activité, Sarah ne pouvait pas imaginer qu'Iseult allait mal. De toute manière, elle se disait bien que si elle allait mal, c'était pas à elle, petite Sarah, qu'elle raconterait ses problèmes. D'ailleurs elle lui en disait jamais assez ! C'était atroce pour la jeune Sarah de savoir un quart, de connaître le début de la phrase mais d'ignorer la suite. Sa curiosité était au maximum, que pouvait-elle fait chez les verts ? Elle avait sûrement un rôle important, vu son charisme, Sarah était persuadée qu'elle avait une place de renommée chez les obscurs, et puis elle était tout de même préfète ! Ce n'est pas un rôle à oublier, n'importe qui n'a pas la chance (ou pas) d'être pas nommé préfet, seuls les meilleurs le sont! Bref, au lieu de se faire des suppositions plus ou moins réalistes, Sarah osa relever la tête, et entreprit d'ouvrir la bouche pour poser sa question. Elle était en proie à une forte hésitation, certes sa curiosité lui hurlait dans son crâne de demander ce qu'elle comptait faire, mais allait-elle oser ? Si la verte et argent n'avait rien dit, et avait coupé sa phrase, il y avait peut être une raison.
SARAH : « T'as un truc très important à faire chez les serpentards ? Genre t'es tellement importante qu'ils ne peuvent se passer de toi ? »
Oups, et voilà la boulette Sarah le retour, elle n'aurait pas du dire autant, ça ne se fait pas vraiment de questionner les gens aussi brutalement, sa mère lui avait toujours dit, et la petite Sarah était bien élevée, mais c'était trop tentant de savoir, de connaître les raisons, de poser des questions. Ah, elle aimait être au courant, même si se connaissant, elle oublierait sûrement tout ça dans quelques jours, mais sur le moment, c'était jouissif!
En relevant la tête, Sarah remarqua que sa chère Iseult était en train d'observer ses amies, Sarah s'affola « Est-ce qu'elles ne lui plaisent pas ? Est-qu'elles ne sont pas suffisamment bien pour Iseult ? Font-elles quelque chose de mal ? » Si Sarah perdait son « amitié » (entre guillement, car seule Sarah imagine ça, et encore elle en doute un peu), avec Iseult, à cause de ses amies, elle leur en voudrait... pas toute sa vie, mais tout de même assez longtemps.
ISEULT : « Hé bien Sarah, tes amies ont perdu leur langue? Je ne vais tout de même pas les manger... Je fais si peur que ça? »
Ouf, Sarah poussa un soupir de soulagement, ce n'était que ça! Elles étaient trop intimidée et oui elles avaient un peu peur, mais pas en pensant qu'elle allait les manger ! Sarah reteint un sourire qui n'était pas vraiment attendu dans cette discutions. Sarah releva la tête, et cette fois-ci, elle croisa le regard d'Iseult quelque seconde avant de baisser précipitamment la tête. Oh ses yeux si envoûtants, qu'est-ce qu'elle les aimait ! Bon, il fallait qu'elle se ressaisisse et qu'elle réponde, plus ou moins correctement.
SARAH : « Oh, cen'estpasquetufaispeurc'estjustequellessaventpasquoidire »
Devant l'air un peu étonné, limite un peu désespéré, Sarah se sentit rougir et reformula sa phrase dans sa tête pour être bien sûr d'aligner les mots avec les espaces prévus par les règles de grammaire.
SARAH : « T'es trop jolie pour faire peur, je pense que c'est comme avec moi, tu les impressionnes. »
En jetant un coup d'oeil à Janet, Sarah su qu'elle n'avait parlé que pour elle, Janet et ses amies n'étaient pas vraiment d'accord avec elle, mais Sarah s'en fichait, elles avaient qu'à parler ! Sarah se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment peser ses mots, le compliment n'était-il pas de trop? Sarah le pensait bien évidement, mais... elle rougit une fois de plus, et baissa les yeux. Alors qu'aujourd'hui, qui commençait pourtant si bien !, elle ne savait plus où se mettre en ce moment même. Ce n'était qu'un moment, et puis, au moins Iseult lui parlait. Certaines des filles avaient toujours eu des rêves inaccessibles, comme obtenir un autographes des bizarre'sisters. Sarah elle, savait garder un peu les pieds sur terre. Après tout, chacun à son unique vie, et ce n'est pas aux autres de décider comment elle doit être vécue.
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Mar 4 Jan - 7:40
« Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées »
. La citation fusa dans l'esprit de la blonde, qui, perdue dans ses pensées, arqua l'un de ses sourcils parfaits. Ce n'était pas faux. Elle, par exemple: si on s'en tenait à la citation, elle faisait partie de toutes ces femmes. Elle était artificieuse, un peu. Perfide - beaucoup. Vaniteuse - passionnément. Dépravée - à la folie. Et curieuse, pas du tout. Enfin, non, elle était curieuse. Très curieuse, surtout lorsqu'il s'agissait de ragots ou de chercher à éventrer les sales petits secrets de quelqu'un. Qu'elle n'aimait pas, de préférence. Mais... Iseult était loin d'être toutes les femmes, et pour rien au monde, ne se serait comparée à ces créatures uniquement constituées d'une enveloppe charnelles, et qui, non contente d'être bêtes et stupides, se complaisaient dans leur absence d'ambition. Des filles comme ça, il y en avait plein le Château. Des petites mijaurées de quatorze-quinze ans qui prétendaient au titre de Reine de ceci - Reine de cela. Reine des Patacitrouilles, oui. Elles ne représentaient rien, comparées à elle. De plus, ces quiches n'avaient aucun ego.
« T'as un truc très important à faire chez les serpentards ? Genre t'es tellement importante qu'ils ne peuvent se passer de toi ? »
Sarah la tira de ses pensées. Ah oui, elle existait, elle aussi. Marrant, à force d'être inodore, incolore et sans saveur, Iseult l'avait oublié. Cependant, la remarque de Sarah provoqua en elle un sentiment de plénitude, et elle retint de justesse un rire à propos de la naïveté de sa camarade. « Tellement importante qu'ils ne peuvent se passer de toi. » Dans le mille, mon chou.
« Ouais, en gros, c'est ça. En fait, c'est juste qu'on a une... tu sais, une réunion, et comme je suis Préfète de Serpentard, je dois faire acte de présence. Tu comprends? »
Le ton faussement confidentiel, les références implicites à son importante importance et pour finir, la petite humiliation de la fin. Tu comprends? Tu comprends quand je te parle? C'est bien, Sarah. Continue. Iseult savait pertinemment qu'elle ne prenait aucun risque en traitant de cette façon la petite Mandleton; depuis le temps qu'elle le faisait, l'autre n'avait jamais remarqué la sournoise méchanceté glissée entre deux phrases. Soudainement, Iseult eut une idée. Une terrible idée. Il suffisait de la jouer un peu gauche, un peu maladroite, de lui faire croire ainsi qu'elles étaient très liées. Avec un peu de chance, l'idée s'insinuerait lentement dans l'esprit malléable de Sarah, et si elle cédait aux démons de la curiosité, peut-être que...
« J'aimerai bien que tu puisses venir, mais... ce n'est réservé qu'à certaines personnes. » Obscures, bien évidemment. « C'est vraiment trop bête que t... enfin, j'aurai beaucoup aimé te présenter des amis à moi. En plus, il y devrait y avoir Roxanne Weasley, il me semble que tu la connais, nan? En tout cas, elle, elle te connaît et elle m'a pas mal parlé de toi. Apparemment, tu te débrouilles bien en Quidditch? » Pfiouuuuuu. Heureusement qu'elle pouvait et mentir et imaginer en même temps, parce-que c'était pas de la tarte. Si elle gobait tout ça, Iseult irait rouler une pelle à William. Enfin, non. Il ne la laisserait pas faire. Iseult se mordit la lèvre: elle ne devait surtout pas s'arrêter en si bon chemin. « Oh, pardon, ajouta-t-elle après un court instant de silence. Je ne devrais vraiment pas te raconter ça. Oublie, d'accord? »
Évidemment, il ne fallait à aucun prix que Sarah oublie les paroles de la Préfète. Sinon, ce seraient deux minutes de gâchées. Un court silence s'installa suite à cette déclaration. Quelques minutes plus tard, lorsqu'Iseult parla des amies de Sarah et de leur apparent malaise, la petite Poufsouffle se mit à s'agiter dans tous les sens. Comme un poulet sans tête. Elle rougit, bafouilla, puis se mit à parler en vitesse accélérée. Si quelqu'un d'autre avait assisté à la scène, il aurait pu croire qu'Iseult faisait de l'effet à Sarah. Quoique, en fin de compte, ce n'était pas si loin de la vérité, après tout. Sarah vénérait la perfide Serpentard comme une déesse, alors...
« Oh, cen'estpasquetufaispeurc'estjustequellessaventpasquoidire » Iseult haussa les sourcils, et un air de dédain se plaqua sur son visage. Il était temps de s'amuser un peu. Alors qu'elle s'apprêtait à demander un éclaircissement - même si elle avait tout à fait compris, elle ne résistait pas au plaisir de la rabaisser - l'autre la prit de court. « T'es trop jolie pour faire peur, je pense que c'est comme avec moi, tu les impressionnes. »
Un sourire condescendant étira les lèvres pulpeuses de la Vert & Argent. Une personne normale aurait très certainement répondu qu'elle aussi, elle était belle, même très belle, et qu'il n'y avait pas de raison d'avoir peur. Mais comme déjà dit et répété maintes fois, Iseult était tout sauf une personne normale.
« Merci. Mais, dis-moi, je t'impressionnes? Franchement, je ne savais pas. »
Tu mens comme tu respires, c'est dément comme truc. Tu m'apprendras, un jour? En plus, elle y avait mit de la conviction, de la vraie conviction. Un air faussement surpris, limite flatté. Pour l'éloge de sa beauté, en revanche, un simple « merci » était suffisant. Amplement suffisant. Car, il fallait bien l'avouer, Iseult Crowley resplendissait. Et, même si elle n'avait pas été cette garce sans pitié, cruelle et horriblement sadique, elle n'aurait rien dit de plus. Tout à coup, Iseult vit Sarah esquisser un regard vers l'une de ses amies. En bonne observatrice et en vipère réactive, le regard acéré d'Iseult s'empressa de se tourner vers l'amie en question. Tilt dans sa tête. La petite Bunrrow; Janet de son prénom. Une Obscure. Enfin, l'emploi de ce mot était un peu fort... Janet n'était pas vraiment Obscure. Juste assez écervelée et candide pour croire qu'elle l'était. On lui avait retourné le cerveau, ce qui n'avait pas pris longtemps, et elle avait fidèlement suivi les Sang-Purs et le Lord. Une si bonne recrue. Iseult la trouvait commune. Elle faisait bel et bien partie de « toutes les femmes ». Avec une pointe d'amère déception, la blonde jeta un long regard à Sarah. Pourquoi, mais pourquoi par Merlin, ne pouvait-elle pas être aussi... aveugle que l'autre pomme? Ça serait teeeeeeeeellement plus simple pour elle! Elle n'aurait qu'à faire un petit lavage de cerveau à Mandleton et hop, en deux temps trois sorts, le tour serait joué: une Obscure de plus! Bah non. Il fallait que Sarah ait un peu de jugeote. Ah, les Poufsouffle... ce n'était vraiment plus ce que c'était. Enfin, ce que ça devait être.
Dernière édition par Iseult E. Crowley le Mar 3 Mai - 8:52, édité 1 fois
Sarah Mandleton
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Mer 5 Jan - 7:17
Iseult & Sarah_
Comme souvent lorsque la situation lui échappait, Sarah essaya de se concentrer sur autre chose, comme « Est-ce que le vernis à ongle rouge est-il plus visible que le vert ? », ou une autre futilité de la vie courante. Pourquoi faisait-elle cela ? Pour éviter d'avoir l'air plus débile que ce qu'elle était. Déjà qu'elle parlait depuis cinq minutes dans le couloir avec Iseult, si en plus elle lui répondait à côté comme elle en avait l'habitude, ça n'allait pas vraiment le faire. Elle essaya de se souvenir du début de la journée. Début tout à fait banal et inutile à raconter ici, mais début suffisant pour permettre à Sarah de se détendre, de respirer un bon coup, elle sourit même en repensant à la chute qu'elle avait fait dans les escalier. Sourire qui s'estompa rapidement quand Iseult reprit la parole.
Iseult lui expliqua qu'elle était importante, ce que Sarah savait déjà, mais sans qu'elle en sache plus sur cette fameuse réunion. La curiosité de la jaune et noire n'était pas satisfaite, mais elle sentait qu'elle n'avait rien à dire d'autre. De tou... Oh ! Elle avait une réunion chez les obscurs ! Sarah n'avait pas tout de suite fait le rapprochement. En se donnant mentalement une claque, pour sa capacité a être à part et lente d'esprit, Sarah releva la tête. Oui elle comprenait que ce n'était pas son monde, elle était du côté du bien, Iseult de l'autre côté. Comment une fille comme elle pouvait être du côté des méchants ? Sarah se mit à douter, peut être qu'Iseult n'était pas du côté du mal, mais d'un autre côté, ayant un point de vu autre, tout simplement. Puis Sarah repensa à son frère, non, elle, Sarah était du côté du bien, elle en était certaine, peut être qu'elle était inutile, mais elle avait fait le bon choix.
Pendant que ses idées divaguaient dans son esprit, Iseult reparla, au grand étonnement de Sarah, qui compris sa phrase comme … une confidence ? Et QUOI? Roxanne, parlait, d'elle ? Waouh. Elle était touchée, honorée. Pourtant un léger doute s'infiltra dans son esprit, qu'elle balaya rapidement, pourquoi Iseult lui mentirait ? Non, son Iseult disait sûrement vrai, et Sarah se senti en parfaite confiance. Elle en oublia sa amies, elle en oublia le couloir éclairé, elle en oublia même le cours de potion annulé, elle volait parmi les nuages, Iseult avait dit qu'elle jouait bien au quidditch ! Qu'elle fierté ! Iseult la connaissait mieux que ce qu'elle avait imaginait !
ISEULT : « Oh, pardon, Je ne devrais vraiment pas te raconter ça. Oublie, d'accord?»
Dire quoi? Oublier quoi ? Sarah essaya de se rappeler le début du sujet de la conversation avant qu'elle se soit perdue dans les nuages. Non pas que le cerveau de Sarah soit si complexe et si lent, mais des fois, il l'était plus que d'autre. Alors, elle parlait de Roxanne, de certaines personnes – Iseult avait accentué sur ce groupe nominal - , de réunion… Mais pourquoi ne devrait-elle rien dire ? Toute sa vie ne devais pas être passée sous silence quand même ? Iseult avait bien le droi… ah ! Le obscures encore et toujours. Décidément Sarah était bien lente aujourd'hui. Elle n'avait pas toujours pas compris ce qu'elle devait oublier, ça serait plus facile pour exécuter les ordres de sa chère Iseult, comment oublier quelque chose qu'on ne connait pas ? Mais oublier que Roxanne parlait d'elle - et apparemment plus qu'une fois tous les 36 du mois - et qu'Iseult était vraiment une fille extraordinaire, était impossible.
Alors que Sarah cherchait dans tous les coins de son esprit, la raison qui avait permis à Iseult de lui confier tout cela, non pas que Sarah lui en veuille, au contraire, mais tout de même, Iseult était impressionnante parfois. Tellement étonnante, que lorsque cette dernière ouvrit de nouveau la bouche, le sujet avait dévié. Oui, Sarah avait dit à la verte et argent qu'elle était belle et qu'elle l'impressionnait, mais maintenant elle était un peu perdue.
ISEULT : « Merci. Mais, dis-moi, je t'impressionnes? Franchement, je ne savais pas. »
Oui, évidemment ! Sarah ne pensait pas que c'était encore un secret, tout le monde, se amies au minimum, était au courant qu'Iseult était sa déesse. Et qui est très à l'aise devant une divinité ? Pas Sarah en tout cas. Et puis, lorsqu'on connait le caractère de Sarah, on sait qu'elle admire chaque personne plus grande qu'elle ayant un peu de classe. Toute naïve qu'elle est, elle pense que plus les gens sont grands, plus ils sont respectable. Pas qu'elle méprise les plus jeunes qu'elle ! De plus, s'ils sont à Serpentard, elle les trouve grandiose. Jamais on a vu un serpentard ridicule (bon à part Sean lorsqu'il était bourré et qu'il chantait son nounours en main, mais elle n'était pas censée voir ça en temps normal), en public. C'est comme s'ils se faisaient un devoir de montrer que les serpentards étaient classe. Et Iseult remplissait parfaitement ces conditions. Alors oui, elle l'impressionnait, et pas qu'un peu.
SARAH : « Oui »
Oui, ça avait au moins le mérite d'être clair, simple. Oui avait-elle dit en rougissant une fois de plus. Mais si elle cherchait quelque chose à dire de plus, elle ne trouvais. Oui quoi? Comment expliquer, sans se rendre débile plus que possible, pourquoi elle était aussi impressionnée lorsqu'Iseult était dans les parages ? Sarah n'en savait fichtrement rien. Et que pouvait-elle dire de plus ? Tient, une idée lui traversa l'esprit, Sarah se fit un « pari » intérieur, vous savez « si je marche sur les lignes blanches sans tomber, ça veut dire qu'il est amoureux de moi »... Comment ça vous ne faisiez pas ça étant petits ? Bref, Sarah se dit « Si elle y croit, j'écrirais un poème en son nom »
SARAH : « Dit Iseult, tu crois aux Nargoles ? »
Bizarrement, lorsqu'elle avait eu cette idée, ça n'avait pas l'air aussi débile que lorsqu'elle avait prononcé la phrase à voix haute. Toutes ses amies la regardaient comme si elle était un extraterrestre. Oh et puis tant pis, au point ou elle en était ! Un peu plus un peu moins. Et puis, elles devraient savoir ça ses amies, les Nargoles existent. Oui elle y croyait, et alors ?
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Ven 25 Mar - 6:19
« Dit Iseult, tu crois aux Nargoles ? »
LOL.
La question resta un instant suspendue dans l'air, et Iseult dut plisser ses yeux de chat pour être sûre de bien voir les lettres. Elle ne s'était pas trompée. Sarah lui avait vraiment demandé si elle croyait aux Nargoles. Aux N-a-r-g-o-l-e-s. Aux Nargoles. AUX NARGOLES. ELLE. ISEULT ELENA CIRCEA CROWLEY. SI ELLE Y CROYAIT. Iseult resta bouche-bée pendant quelques secondes. Forcément, il devait y avoir une erreur quelque part. Personne ne pouvait, ne serait-ce qu'un milliardième de seconde, imaginer qu'elle croyait à l'existence de débilités pareilles. Non mais sérieusement... Sarah Mandleton était-elle bête à ce point? Comment osait-elle penser qu'Iseult... oh Merlin. Au moins, l'effet choc de la question avait eu le mérite de clouer le bec d'Iseult. Elle qui, d'habitude, n'était jamais à court de répartie se trouvait à sec devant une simple question.
« ... n-non. »
Non, non, elle n'y croyait pas et n'avait aucunement l'intention d'y croire. Iseult considéra Sarah un instant, le temps de se demander si cette fille était vraiment humaine. Elle devait plutôt appartenir à l'espèce des Soubinours, non, Bisounours, oui c'est ça. Un espèce de truc guimauve tout gentil tout mignon dont le monde était peuplé de fées, de poneys et de Nargols. En gros, un truc qui donnait bien envie de vomir. Puis, Iseult vit la mine déconfite et décomposée de Sarah. C'est alors qu'elle eut un éclair de génie. Une idée terriblement terrible... Une lueur sournoise s'alluma dans les yeux bleus de la jeune blonde, et elle se surprit à offrir à Sarah son plus beau sourire, avant d'avancer d'une voix mielleuse et faussement confiante:
« Mais écoute, je serais ravie que tu me les montre. En fait... Je suis sûre que Roxanne et Selena non plus ne croient pas aux Nargols, tu crois que tu pourrais nous initier? Ça serait une expérience sympa à partager entre amies, non? Je suis sûre qu'elle vont a-do-rer! »
Elle était vraiment la pire des salopes. Dans sa tête germait une fois de plus un plan diabolique, visant cette fois à ridiculiser cette pauvre Sarah. Évidemment, Selena et Roxanne en seraient, de plus, le plan était très simple. Laisser croire à Sarah qu'elle avait une chance de prouver aux Superbes l'existence de ses petites bébêtes pour finalement lui avouer qu'aucune des trois n'y croyait et qu'elle ferait mieux de se recentrer sur des choses « utiles ». Et après, elles iraient toutes les trois dires des horreurs sur Sarah dans le dortoir et se moquer de sa mièvrerie et de sa crédulité. Elles cracheraient dans son dos, déverseraient tout leur poison sur elle tandis qu'elle continuerait à les vénérer car après tout, ce sont des déesses, nan? Et Sarah arrêterait de croire aux Nargoles car Iseult refuserait de fréquenter quelqu'un qui croirait des choses invisibles. Et hop, un rêve brisé, un! C'était horriblement pervers comme démarche, mais sinon, à quoi servait les gens comme Sarah, si ce n'était pas pour permettre aux pulsions cruelles d'Iseult de s'exprimer, hein? À rien. Bon, en même temps, on ne pouvait pas exactement affirmer que Sarah apportait quoi que ce soit d'important au monde de la Magie, mais elle servait de défouloir à pas mal de Verts & Argent, ce qui était une bonne chose.
Iseult se demandait vaguement comment Sarah pouvait être aussi passive. Non mais, c'est vrai quoi... Ne se rendait-elle vraiment pas compte qu'elle se laissait marcher sur les pieds? Si elle en prenait consc... Si elle en prenait conscience... Et si Sarah prenait conscience que les autres l'utilisaient? Elle serait peut-être dégoûtée, révoltée même, de voir que ses "amis" les Résistants ne faisaient que l'utiliser - pour quoi, cela restait à définir. Peut-être même qu'elle finirait par avoir la conscience lucide, et elle se rendrait compte que les Obscurs étaient décidément le meilleur parti. Si Sarah devenait Obscure en ayant la haine des Résistants, elle représenterait alors un atout formidable. Iseult doutait qu'on ait déjà pervertie une âme aussi blanche que celle de Sarah, mais ce n'était pas infaisable. Il faudrait qu'elles aient une discussion à ce sujet, un jour. Une longue épreuve s'annonçait; mais tous ses efforts seraient récompensés si Sarah rejoignait son clan. Le Château pullulait vraiment trop d'Impartiaux, qui, la plupart du temps, étaient semi-résistants, mais bien trop lâches pour l'affirmer. D'ailleurs, pas mal de Poufsouffles étaient assis les fesses entre deux manches à balai. Iseult retint un soupir, une fois de plus. D'ailleurs, pourquoi Sarah était-elle si attachée aux Résistants, hein? La blonde devait lui montrer qu'elle se trompait, peu importe de quelle manière. Probable que si elle faisait circuler des rumeurs « anonymes » sur Mandleton, cette dernière finirait par se remettre en question, et par se demander où était sa place, ailleurs qu'aux pieds d'Iseult, bien sûr.
« Bon, Sarah, c'était un plaisir de parler avec toi, vraiment, mais je vais devoir te laisser. J'ai une réunion avec les Serpentard, comme je suis préfète... enfin, tu vois, rien que des formalités de routine! J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir bientôt. »
Même si elle avait ça dans le sang, la vipère ne comptait pas rester plantée là le reste de la nuit à jouer l'hypocrite et la menteuse devant une troupe de gamines prépubères sans avenir. Elle avait vraiment des choses à faire, comme trouver un larbin quelconque capable de lui faire son devoir d'Astronomie, ainsi que de retirer des points aux Gryffondor, et si elle avait encore du temps, elle irait retrouver Selena pour lui faire part de ses nouvelles « idées », sauf si elle pouvait, entre-temps, profiter un peu des bras d'un Obscur.
« ... à moins que tu ne désires faire quelques pas avec moi jusqu'à la Salle Commune? »
Spoiler:
La prochaine fois, ce sera mieux et plus rapide Milles excuses pour cette attente si longue et ce post ridicule.
Dernière édition par Iseult E. Crowley le Mar 3 Mai - 8:57, édité 2 fois
Sarah Mandleton
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Sam 2 Avr - 1:34
Iseult & Sarah
Pour essayer de se détendre, Sarah se répétait inlassablement : « la grande Iseult est en train de me parler, elle reste avec moi et elle ne s'enfuit pas en courant. » C'est très réjouissant dans le sens qu'elle n'est peut être pas si folle qu'elle le croyait, Sarah avait encore un espoir ; Iseult l'appréciait, au moins un minimum. Évidemment, la jeune Poufsouffle était bien loin de la vérité mais comment aurait-elle pu s'en rendre compte étant donné que son cerveau avait la taille de celui d'une fourmi – quoique, les fourmis ont une cerveau très développé et elles sont très intelligente pour leur taille ! - on dira donc qu'elle est aussi rapide d'esprit qu'une mouche. Ce qui, dit par certains, pourrait même paraître pour un compliment. Soudain Sarah s'affola, pourquoi la verte et argent en face d'elle ne répondait plus à rien et avait un air quelque peu choqué sur son visage ; qu'avait-elle dit de mal encore ?
ISEULT : « ... n-non. »
Tout lui revint en mémoire : les Nargoles. Pourquoi Sarah avait-elle posé cette question débile, personne n'aurait été capable de lui rappeler, mais le fait qu'Iseult n'y croyait pas suffirait à la faire changer d'avis, les Nargoles n'étaient peut être pas digne d'intérêt ? Puis la jeune fille se souvient d'une parole qu'avait dit sa mère « n'ait pas honte de ce que tu crois, ma chérie ». Avec ce conseil, Sarah se forgea une mine décomposée, enfin elle ne fit pas exprès. Elle s'était promis de ne pas décevoir sa mère et si cette dernière lui avait enseigné à être fière d'elle, alors elle le serait. Résultat des courses, Sarah avait réellement l'air vexée qu'Iseult ne croie pas en ce qu'elle trouvait tout à fait normal : les Nargoles existaient et peuplaient la terre, elles aussi.
ISEULT : « Mais écoute, je serais ravie que tu me les montres. En fait... Je suis sûre que Roxanne et Selena non plus ne croient pas aux Nargols, tu crois que tu pourrais nous initier? Ça serait une expérience sympa à partager entre amies, non? Je suis sûre qu'elle vont a-do-rer! »
La première réaction de Sarah fut de regarder Iseult avait des yeux ronds, on ne montre pas des Nargoles. La seconde fut de se foutre mentalement une grosse claque. Elle, la petite Sarah Mandleton, avait prit de haut LA grande Iseult Crowley. Quelle idiote ! Comment avait-elle pu penser un quart de seconde qu'Iseult avait dit quelque chose d'improbable. Sarah avait plutôt du mal interpréter le sens des paroles de la préfète ou juste mal comprendre. L'idée qu'Iseult s'était trompée était aussi à omettre. Enfin, la troisième réaction, Sarah se mit à rougir – comme si ses joues n'étaient pas suffisamment rouge pour le reste de sa vie, heureusement qu'elle n'avait pas la peau blanche d'ailleurs – à la pensée qu'elle pourrait parler à Roxanne. Selena, elle ne la connaissait que de vue et de réputation. Mais Sarah avait apprit à se méfier des réputations ; certaines disaient des mauvaises choses sur Iseult... Impossible, cette fille était parfaite en tout point de vue. Ses amies étaient donc pareillement parfaites, ce qui était tout à fait logique lorsqu'on y pensait.
Avec un sourire la poursuiveuse des jaunes pensa à ce que pouvait être une soirée entre amie avec Iseult, Roxanne et la fameuse Selena. Sûrement une soirée inoubliable ! Soudain la timidité de Sarah s'envola et elle hocha la tête avec empressement, OUI elle apprendrait aux trois Serpentardes ce qu'était les Nargoles, elle leur expliquerait en quoi cela consistait et peut être … peut être qu'ensemble elles créeront, après y avoir cru, un groupe de soutient au Nargole ! Oh qu'est-ce que cela avait l'air bien ! Elles s'amuseraient, toutes les quatre à expliquer aux autres l'existence de ces merveilleuses bestioles !
SARAH : « Oui »
Ce "oui" d'apparence faible et timide, était plutôt énergique et convainquant... étonnamment . Sarah avait parlé avec une assurance qui n'était pas la sienne, on aurait presque dit qu'elle s'assumait, pour une fois. Mais lorsqu'elle releva la tête – parce qu'évidemment, Sarah ne regardait toujours pas les beaux yeux de la blonde lorsqu'elle ouvrait la bouche – et vit son idole plongée dans ses pensées avec un léger sourire, ses joues reprirent leur teinte habituelle et son entrain diminua de moitié. Oui on peut le dire : Sarah ne prendra jamais confiance en elle, ou du moins pas pour longtemps. Et rien ni personne ne pourrait l'aider. Ce oui, bien qu'énergique et vrai, pour une fois, passa totalement inaperçu, la blonde et sadique préfète des Serpentards, était sûrement plongée dans ses plans machiavéliques... concernant Sarah, et cela aussi sur que 2 et 2 font 4. Et pourtant la jaune et noire ne s'en rendait pas compte. Quelle idiote.
ISEULT : « Bon, Sarah, c'était un plaisir de parler avec toi, vraiment, mais je vais devoir te laisser. J'ai une réunion avec les Serpentard, comme je suis préfète... enfin, tu vois, rien que des formalités de routine! J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir bientôt.
Comment ça, déjà ? Non, cela ne pouvait pas être possible, Sarah n'allait pas retourner avec ses amies et laisser partir son Iseult comme ça. Même si elle savait qu'elle la recroiserait une autre fois, du moins elle l'espérait très fortement, elle ne voulait pas gâcher la belle occasion que de se montrer en compagnie de la belle Iseult. Même si cette dernière était obscure, Sarah n'en avait cure. Oh et si ça pouvait aider les Résistants, si grâce à Sarah elle aider son clan. Fière de son idée – qu'elle seule pouvait avoir car personne n'avait de toute sur la personne qui risquait d'être influencée – Sarah sourit à Janet, son amie. Elle mit trente bonnes secondes à se rendre compte que sa meilleure amie avait changé de place et était partie plus loin dans le couloir pour parler tranquillement, sans avoir le regard glaçant et effrayant d'Iseult constamment sur le dos. Une peu vexée et déçue, Sarah se retourna vers Iseult, mais avant qu'elle puisse ouvrir la bouche, elle rajoute malicieusement.
ISEULT : « ... à moins que tu ne désires faire quelques pas avec moi jusqu'à la Salle Commune? »
Qui serait le fou qui dirait non ? Évidemment que la jeune Sarah voulait faire quelques pas en compagnie d'Iseult ! Même si cela devait la conduire plus près des cachots encore. Cependant, elle aurait été folle de refuser, par simple peur de croiser les méchants Serpentards qui lui faisaient des blagues et qui une fois, lui avait volé sa plume préférée...
SARAH : « J'ai très envie de te revoir bientôt, moi ! De toute manière» continua-t-elle, d'un ton plus hésitant que d'habitude « il faut que je t'explique ce que sont les Nargoles... » Puis elle rajouta d'un air très joyeux « C'est vrai je peux ?! »
Comme quoi, il en faut peu pour être heureux ! Enfin, Sarah n'en a pas beaucoup de beaucoup pour se mettre à gesticuler au milieu de nul-part. Cependant, elle sait se retenir, et dans les moments tels que celui là, elle faisait preuve d'un minimum de dignité et ne se mettait pas à faire la danse de la joie, qui faisait pourtant tant rire ses amies. Un jour Sarah apprendrait la différence entre l'amusement et la moquerie mais pas aujourd'hui.
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Mar 5 Avr - 0:53
Depuis le début de cette rencontre, Iseult n'avait pas l'impression d'avoir changé de position, et elle commençait à avoir sérieusement mal aux jambes. Restée debout toute la nuit - du moins une grosse partie - à cause de ses rondes obligatoires dans le secteur des Cachots, elle faisait plus de kilomètres que la moyenne des élèves. En tant que préfète des Serpentard, elle se devait de régler toutes les affaires internes - et il n'y en avait pas qu'un peu... Elle se voyait en plus chargée d'effectuer des rondes à divers endroits du Château afin de vérifier que personne ne bravait le couvre-feu. La plupart du temps, elle patrouillait autour de la Salle Commune, c'était bien plus pratique pour elle. Il lui arrivait même de donner rendez-vous à certains garçons, pour égayer un peu ses soirées... qui ne restaient jamais silencieuses très longtemps. Princesse Iseult ne supportait pas l'ennui, et une armée de fous et de bouffons se pressaient à ses pieds pour la distraire toujours plus, ce qui était, en soi, assez flatteur. Elle se plaisait à imaginer ce que ça donnerait quand elle serait au sommet de l'échelle sociale. Elle ferait de Mandleton son premier jouet et elle la forcerait à chercher ses stupides Nargoles. Au moins, ça avait le mérite de confirmer que cette Poufsouffle était bien aliénée, si un tel doute eut été permis.
La brunette s'agitait, mal à l'aise. Blanche ou rouge, gênée ou déçue, admirative ou morte de honte, on pouvait la lire plus facilement qu'un livre. Sans l'ombre d'un sourire, la Serpentard la dévisage. Sourire rêveur, pupilles qui pétillent: le poisson a mordu. Iseult ne connaît rien aux Nargoles, ignorant même leur orthographe - un esprit aussi brillant et remarquable que le sien n'a pas besoin de s'intéresser à ça. Quant à Selena et Roxanne, c'était encore pire. Elles vomiraient toute la soirée rien qu'à la simple idée d'accompagner une résistante, une Poufsouffle, au milieu de son délire Nargolique.
« Oui. »
Sourire crispé pour la statue blonde. Mandleton pouvait être impressionnée, elle pouvait être en totale admiration, mais elle ne pouvait pas se contenter d'une affirmation bête à chaque fois qu'Iseult lui parlait. Finalement, elle ferait un très mauvais bouffon. Qu'est-ce qu'elle pensait? Qu'un « oui » lui suffirait, à elle? Savait-elle à qui elle parlait? Iseult laissa passer une fugace et légère expression de mépris sur ses traits fins. Si Sarah croyait qu'elle pourrait se rendre moins insignifiante avec ce type de réponse, elle était largement à côté du balai. À part Iseult, une infime partie de la population possédait assez de charisme pour faire réagir l'interlocuteur avec trois lettres. Cela dit, même avec une infinité de phrases, la Poufsouffle ne parviendrait jamais à se construire un personnage intéressant. Son cerveau était probablement atrophié par sa moitié moldue. En plus, selon des sources proches, Iseult savait que la mère de Sarah était une moldue, donc Sarah avait du sang de bourbe dans les veines à 50% minimum. Son père ne descendant sûrement pas d'une lignée totalement et miraculeusement pure (comme celle d'Iseult), le sang de Mandleton était donc en majorité modlu. Alors, c'était pour ça qu'elle était si stupide? Une tare naturelle, donc. C'était relativement excusable.
Un ange passa suite à sa proposition, enfonçant toujours un peu plus la naïve fille dans son bourbier tandis que la perfide aux yeux bleus trônait, stable, sur son piédestal en or massif, couronne sur la tête et sceptre dans la main. Elle prenait bien son temps pour réfléchir, la Jaune. Le choix présent était-il si difficile? À Serpentard, tout le monde savait qu'Iseult Crowley se servait d'une brune de Poufsouffle comme son esclave personnel. Les vipères étaient disposées à jouer la comédie - du moins Iseult l'espérait fortement. Si Sarah se sentait importante à ses côtés, elle lui en serait deux fois plus redevable.
« J'ai très envie de te revoir bientôt, moi ! De toute manière, il faut que je t'explique ce que sont les Nargoles... » Oh merde. « C'est vrai je peux ?! »
Le problème, avec les gens naïfs, c'est qu'ils sont réellement prêts à croire tout ce qu'on leur dit, et à le faire.
« Sarah » commença la préfète en inspirant un bon coup. « J'apprécie ta proposition mais je pense qu'un élément t'échappe. Je n'ai pas le temps. Pas aujourd'hui, pas demain, pas cette semaine, pas la semaine prochaine. Je suis tellement occupée! Et j'ai une vie sociale, moi, je te rappelle. J'ai des soirées à organiser, des réunions à planifier, des rondes à assurer... il me faut aussi du temps pour travailler - en plus je dois voir Edwin cette semaine - et je dois garder quelques moments pour voir Lux en privé. Tu vois le truc? Ne m'en demande pas trop, je sais bien que je suis exceptionnelle mais j'ai des limites, quand même. »
Aberrant. On ne peut plus sincère dans sa démarche, Iseult n'avait pas une seconde l'impression de se vanter ou de rabaisser Sarah. Non, pas une seconde. Après tout, elle était en dessous d'elle: moins âgée, moins de responsabilités, moins populaire, moins importante, moins aimée, moins admirée, moins quoi. En bas de l'échelle alimentaire, sous les crottes de Strangulots.
« J'espère que tu te rends compte de la faveur que je te fais en te permettant de m'accompagner jusqu'à la Salle Commune, alors soit tu viens avec moi et tu auras ton quart d'heure de gloire, soit tu restes ici avec tes id... avec tes amies. » Ferme et déterminée, en plus. « Je suis peut-être sèche, mais je vais arriver en retard, et je dois montrer l'exemple, tu vois? Je suis toujours hyper-ponctuelle, c'est une qualité que j'aime chez moi. Pas question que je la gâche de cette façon. »
Hautaine, Iseult dévisage Sarah. Alors, on y va, oui ou merde? Iseult commence à s'impatienter, son quota patience est épuisée. Elle a fait sa bonne action du siècle en parlant à Sarah, mais son hypocrisie se fissure: elle a de plus en plus de mal à masquer l'écoeurement que la Jaune lui provoque.
« Et par pitié, arrête de sautiller partout. Ça me donne mal au crâne. »
Dernière édition par Iseult E. Crowley le Mar 3 Mai - 8:55, édité 1 fois
Sarah Mandleton
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Sujet: Re: L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish] Jeu 28 Avr - 1:47
Iseult & Sarah
Sarah était euphorique, ce matin avait été une vrai source de bonheur, d'abord le professeur de potion qui ne leur avait pas fait cours, puis Iseult Crowley qui lui parlait dans le couloir et enfin, voilà que la verte et argent lui proposait de marcher en sa compagnie ? Comment pouvait-elle faire autrement que de sourire à pleine dents … d'être tout simplement heureuse ? Pour Sarah s'était impossible de faire autrement, pour Iseult, la chose était sûrement vu d'un angle différent, mais ce n'était pas la petite jaune et noire qui allait s'en rendre compte et cela ne pouvait en aucun cas casser son moral. Non, elle était trop heureuse rien ne pourrait lui briser sa joie.
ISEULT : « Sarah, j'apprécie ta proposition mais je pense qu'un élément t'échappe. Je n'ai pas le temps. Pas aujourd'hui, pas demain, pas cette semaine, pas la semaine prochaine. Je suis tellement occupée! Et j'ai une vie sociale, moi, je te rappelle. J'ai des soirées à organiser, des réunions à planifier, des rondes à assurer... il me faut aussi du temps pour travailler - en plus je dois voir Edwin cette semaine - et je dois garder quelques moments pour voir Lux en privé. Tu vois le truc? Ne m'en demande pas trop, je sais bien que je suis exceptionnelle mais j'ai des limites, quand même. »
Rien... sauf ça. C'était tombé, comme ça, sans douceur, sans explications, juste comme ça. Alors que Sarah pensait que son idole était de bonne humeur, était joyeuse, presque heureuse de lui parler dans le couloir, voilà qu'elle lui disait finalement que non ? Mais la jaune et noire ne perdait pas courage. Elle ne pouvait pas cette semaine, ni la suivante, mais les vacances arrivaient bientôt... elles pourraient alors se voir à ce moment. Oh Sarah avait tellement hâte ! Même si elle ignorait qui étaient Edwin et Lux (dont elle ignorait le sexe, mais en penchant un poil pour une fille), elle pouvait comprendre. Évidemment que Sarah n'était pas le centre de la vie d'Iseult tout de même ! Si cette dernière avait d'autres projets, Sarah ne devait qu'approuver – bien qu'elle n'ait pas son mot à dire dans l'histoire. Le visage de Sarah qui avait perdu son sourire éclatant le retrouva bien vite. Non elle n'allait pas se morfondre pour une petite pacotille. Iseult était très demandée et avait beaucoup de chose à faire, ce n'était pas à Sarah de s'en plaindre. Et puis de toute manière, la grande et admirée Iseult avait son chemin à suivre...
ISEULT : « J'espère que tu te rends compte de la faveur que je te fais en te permettant de m'accompagner jusqu'à la Salle Commune, alors soit tu viens avec moi et tu auras ton quart d'heure de gloire, soit tu restes ici avec tes id... avec tes amies. Je suis peut-être sèche, mais je vais arriver en retard, et je dois montrer l'exemple, tu vois? Je suis toujours hyper-ponctuelle, c'est une qualité que j'aime chez moi. Pas question que je la gâche de cette façon. »
Pourquoi pensait-elle avoir besoin de le préciser ? Évidemment que Sarah savait l'honneur que la Préfète des Serpentards lui octroyait. Et pour garder cet honneur, Sarah irait jusqu'à s'enlever un rein. Mais ne parlons pas de chose atroces, les paroles, dures et méchantes d'Iseult, que pourtant Sarah ne comprenait pas dans se sens là, aurait fait fondre la poursuiveuse des jaunes en larmes si elle n'était pas aussi fan de la … garce en face d'elle. Évidemment que Sarah était inférieure, que Sarah admirait avec quelle vigueur Iseult essayait d'être toujours parfaite, toujours à l'heure, toujours présente lorsqu'il le fallait. Sarah ne devait que s'inclinait, elle le savait et le faisait volontairement. Et Sarah serait prête à tout pour être vue en compagnie d'Iseult, pour être enviée, pour être dans l'ombre de la plus grande des verts et argents. Elle une petite Poufsouffle, non plus oubliée mais vue. Heureusement pour elle qu'elle ne comprenait pas les jacassements dans son dos, qu'elle ne comprenait pas l'indifférence profonde qu'elle inspirait à Iseult, qu'elle était trop bête pour s'en rendre compte et comprendre ce qu'elle aurait du faire réellement. Iseult avait bien choisi sa victime.
ISEULT : « Et par pitié, arrête de sautiller partout. Ça me donne mal au crâne. »
« Pardonnes-moi Iseult », mets-toi à genoux Sarah, rampe par terre, essaie de bien faire, mais ça ne serviera à rien, Iseult te méprise ma petite, Iseult est écœurée par toi Sarah, Iseult t'humiliera profondément pour le temps que tu lui as fait perdre. Mais évidemment petite Sarah, tu ne comprends pas, tu es toujours à côté, tu es toujours à part, tu es toujours perdue. Un jour tu y arriveras peut être, un jour tu prendras ton envol, mais aujourd'hui, tu ne peux que te mettre à genoux et à supplier la splendide préfète qui fera de toi son chien si elle le souhaite.
SARAH : « Pardon, j'arrive. »
Le désavantage avec Sarah, ce qu'en ne comprenant rien, elle mettait les pieds dans les plats, toujours. Alors, elle continuait sa vie. Ce que certains trouvaient touchant et mignon, d'autre le haïssait. Sarah releva la tête, un grand sourire ornait son visage. Malgré l'air fatigué d'Iseult, Sarah était heureuse. Cette rencontre fortuite dans les couloirs était sur le point de se terminer, mais tout est bien qui fini bien n'est-ce pas ? Sarah était plus que joyeuse, elle était de très bonne humeur. Dans quelques minutes elle retrouverait ses amies, dans quelques minutes elle soufflerait, elle rirait, elle irait en cours, pour travailler. Mais avant tout, elle accompagnerait Iseult dans les couloirs, elle marcherait à une allure normale, elle ne courrait pas, elle ne sautillerait pas. Elle serait parfaite pour qu'Iseult remarque les efforts qu'elle ferait et peut être … peut être qu'elle lui ferait de nouveau la bise pour se dire au revoir, peut être qu'Iseult aurait un sourire sur les lèvres. Sarah savait qu'elle serait vite écartée des pensées de la belle blonde, mais elle aimait imaginer qu'un jour, elle raconterait ce qu'elle sait sur les Nargoles, qu'un jour elle recroiserait Iseult dans les couloirs, qu'un jour elles soient amies.
TERMINÉ
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L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu [S.] [Finish]
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