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Hippolyte L. Deveraux


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MessageSujet: You're a loaded gun + Hippily   You're a loaded gun + Hippily EmptyMar 4 Mar - 2:56

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Hippily


Assis en tailleur sur le lit d'une chambre des Trois balais, tu regardes les cartes que tu as en main et celles posées sur le tapis. Il manque une seule carte. Tu lèves la tête, et tu souris. « Alors ? Tu mises ? » Emily fixe ses cartes, l'air contrarié. Tu ignores si elle bluffe ou non, elle joue trop bien pour que tu arrives à lire dans ses yeux. Mais avec ton brelan de dames, t'es quasiment certain de gagner. Néanmoins, tu ne t'enflammes pas trop, tu ne sais pas trop ce qu'elle va faire. Tu poses tes deux dames sur la couverture et attrapes le saladier de bonbons. Quand tu es avec elle, tu te sens comme un gros gamin, mais tu t'en fiches. On peut dire sans aucun conteste qu'Emily est l'une de tes amies les plus « normales », si ce n'était la seule en réalité. Elle n'était ni mangemorte, ni malade, ni cinglée, ni sanguinaire, et n'avait pas les mains tâchées de sang et l'esprit tordu de tes amis Strugasky frère et sœur par exemple. Tu l'as rencontré il y a quelques mois, lors d'une petite partie de Poker tranquille à Pré-au-Lard, et et tu sais qu'elle est jeune, bien plus jeune, mais cela ne te dérange pas du tout. Tu t'en fiches, c'est ton amie. Et l'une des seules personnes au monde qui te supporte et t'accepte. Certes, elle ignore de nombreuses choses sur toi, comme le fait que tu sois un mangemort complètement fou qui découpait le cerveau de Moldus. Mais bon, cela, il valait mieux pour elle qu'elle ne le sache pas, sinon, tu pouvais tirer une croix sur leur amitié et sur leur relation épistolaire. Oui, parce que vous vous écriviez souvent. C'était un peu étrange pour toi de te dire que tu conversais avec une "gamine", mais tu t'en as à que faire. Elle mise, le visage impassible. Tu murmures : « T'es sûr de toi là ? Tu veux pas te coucher ? Couche-toi ma belle. » Bon, normalement, au vrai poker, on n'a pas vraiment le droit de parler, mais là, c'est différent, ce n'est pas une véritable partie dans les règles de l'art. Elle dodeline de la tête et refuse. Toi, tu suis et tu retournes la dernière carte. Bon, pas de chance, tu n'auras pas de carré de dames. Cela aurait été le pompon, tu aurais fait tapis direct. Tu surenchéris, elle fait de même et triomphant, tu montres ton brelan. Tu souris ironiquement. Tu t'apprêtes à rafler la mise lorsqu'elle abat ses cartes, et te surprend avec son full au dix. Tu soupires en disant : « Non mais tu triches c'est pas possible ! » Elle rit et tu soupires. Tu n'as pas pas la main chanceuse aujourd'hui. « C'est le jeu. » Tu retires ta chemise. Tu as déjà perdu ton pull il y a deux tours. C'est elle qui a proposé le strip poker, t'as accepté un peu bêtement, n'ayant pas trop conscience de ce que ça impliquait. Elle a déjà perdu sa robe elle. Tu as pu voir à quel point elle était bien faite. Tu avoues, tu ne t'es absolument pas gêné pour la reluquer. Mais bon, étant donné comment elle te fait du rentre-dedans, cela n'a pas eu trop l'air de la gêner, bien au contraire... Tu récupères ses cartes et les mélanges à toute vitesse. Un sourire en coin se glisse sur tes lèvres et tu soupires. « J'ai vraiment pas de cul aujourd'hui putain. J'en ai marre. » Tu boudes. Tu poses le jeu de cartes, tu lui tends les sucreries. « Mange. » tu lui ordonnes. « Tu n'as que la peau sur les os toi, tu vas finir pas t'envoler. »

Des fois, tu n'arrives pas à vraiment comprendre qu'elle préfère passer ses sorties à Pré-au-Lard avec toi plutôt qu'avec des jeunes de son âge. Mais tu es toujours disponible quand elle te demande, après tout, ce n'est pas tous les jours que cela arrive. Tu peux la voir quelques fois à Poudlard, mais cela reste très rare. Toi, tu sais aussi pourquoi tu aimes tant la voir. Tu relèves la tête vers elle, et tu la regardes. Tu plonges tes yeux dans les siens, tu avales durement ta salive. Putain, ce qu'elle est belle. Elle est vraiment très attirante pour une jeune fille de son âge. De toute manière, elle ne fait pas seize ans, elle fait bien plus que cela, et elle t'aguiche. Et t'aimes ça parce qu'elle ressemble à la fille qui te plaît vraiment. Tu te rappelles de Nim en sixième année. La même posture, le même regard séducteur, les mêmes cheveux... Non décidément, cela ne tourne pas rond dans ta tête. Tu fantasmes sur une gamine qui ressemble à l'être que tu aimes. Tu fais du transfert, Hippolyte Deveraux, tu fais du transfert. Mais bon, tu t'en fiches. Tu lui laisses les cartes, c'est à son tour de donner. Elle mélange à nouveau, comme si elle craignait que tu triches. Tu regardes ce que tu as obtenu. Deux dix. Ça  commence plutôt bien pour toi. Tu décides de la jouer malin.  « Alors ? Raconte un peu. » La faire parler pour qu'elle se déconcentre, la faire parler pour qu'elle perdre. Tout cela n'était absolument pas régulier, mais tu t'en fichais. Tu n'aimais pas perdre, même s'il n'y avait rien à gagner. Tu ignorais pourquoi, mais elle semblait différente des autres fois. Il y avait quelque chose de changé, quelque chose était éteint. Tu as envie de savoir, mais en même temps, tu ne le veux pas. Tu espères qu'on a pas fait de mal à ta petite protégée, à ton petite sucre en chocolat. Sinon, ça allait mal se passer. « Poudlard tout ça ? Comment ça se passe ? Les cours ? Les gens ? Les amours tout le reste. » Et puis, il y avait son copain non ? Ellio, le petit serdaigle là. Aux dernières nouvelles, elle fondait comme neige au soleil devant lui. Elle avait l'air bien avec lui et heureuse, c'était bien le principal.

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Emily Spencer

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MessageSujet: Re: You're a loaded gun + Hippily   You're a loaded gun + Hippily EmptyMer 5 Mar - 3:32

Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow.  Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
The Golden Trio

Hippolyte est assis sur ce lit que vous occupez si souvent. Un lit pour jouer au poker, une activité qui vous plaît à tous les deux. Vue de l'extérieur, la situation peut paraître étrange, déplacée. Pour vous, tout est normal, tout est bien. Vous aimez ces instants partagés. Il est plus âgé que toi, mais ça ne t'a jamais posé aucun problème. Pourquoi cela en poserait-il ? « Alors ? Tu mises ? » Chacun est concentré sur son propre jeu. Tu ne cilles pas. Tu scrutes tes cartes comme si tu allais pouvoir les transpercer. Pourtant, il ne vaudrait mieux pas. Tu as toujours eu une chance innée au poker. Ton jeu est au top. Pourtant, aucune joie ne peut se desceller sur ton visage. Tu te surprends toi-même à être si bonne. Le sourire en coin d'Hippolyte ne t'échappe pas. Tu sais que le jeune homme est un joueur hors paire. C'est d'ailleurs de cette manière-ci que vous vous êtes rencontrés, lors d'une partie. Il avait été si étonné qu'une gamine comme toi sache jouer. Mais tu ne te considérais pas comme une gamine, loin de là. Il ne semblait pas que ton ami te considère de la sorte non plus. Tu hoches doucement la tête pour lui faire comprendre que tu restes dans la partie, tout en laissant le doute planer en lui. Avec un ton presque conseiller, il t'intime de te coucher « T'es sûr de toi là ? Tu veux pas te coucher ? Couche-toi ma belle. » Tu souris instinctivement. Cela aurait presque été mignon si tu n'aimais pas jouer à ce point. « Je vais plutôt relancer. » dis-tu avec une voix assurée. Tu laisses ton sourire s'étendre un peu plus. Avec les cartes que tu tenais entre tes doigts, il n'avait aucune chance. Te permettant de plonger tes yeux dans les siens, tu le regardes surenchérir tandis que tu fais de même. Tu scrutes ce visage parfait qui est le sien. Cela te fait réellement du bien d'être en sa compagnie. Tu en avais besoin. Ces derniers temps n'ont pas été des plus agréables pour toi, mais tu ne souhaites pas y penser. Ton compagnon pose ses cartes sur les draps du lit avec fierté. Un brelan, pas mal Hippolyte. Tes lèvres révèlent tes dents en un immense sourire, tu déposes à ton tour tes cartes sur le lit, sans lâcher des yeux le jeune homme pour apercevoir sa réaction. Son visage se fend, tu ne peux t'empêcher d'éclater de rires. « Non mais tu triches c'est pas possible ! » Tu plonges tes prunelles bleus dans les siennes et tu attends qu'il enlève un vêtement de plus. Décidément, ce jeu était une très bonne idée. Tu pouvais scruter le corps d'Hippolyte sans retenue, et tu ne t'en privais pas. « C'est le jeu. J'ai vraiment pas de cul aujourd'hui putain. J'en ai marre. » Il est si mignon quand il prend cet air vexé. Tu ne peux pas t'empêcher de sourire encore. Tu es en sous-vêtements mais cela ne te pose aucun problème. Tu as toujours été à l'aise dans ton corps. Tu te mords la lèvre, tu n'avais pas souri comme cela depuis longtemps. « Tu es fort mon chou, mais aujourd'hui, je suis meilleure. »

« Mange. » t'intimes Hippolyte alors que tu regardes son torse tout juste démuni de sa chemise. Si habituellement tu n'aurais reçu d'ordre de personne, tu ne peux t'empêcher d'ouvrir la bouche face à la sucrerie que le jeune homme te tend. « Tu n'as que la peau sur les os toi, tu vas finir pas t'envoler. » Tu souris encore, Hippolyte est parfois si excessif. Tu es mince certes, très mince, mais tu aimes ton corps, et ne t'en plains pas. « J'ai de la marge. » lâches-tu en lui décochant un clin d’œil sensuel. Cela fait bien longtemps que tu n'as plus joué les séductrices, depuis que tu étais avec Ellio, pour dire vrai. Tu avais découvert ce qu'était l'amour et la fidélité. Et puis tout cela s'était envolé, et à présent tu te rendais compte qu'un caractère ne disparaît jamais complètement. Tu étais là, assise face à Hippolyte, et tu ne pouvais t'empêcher d'être la fille que tu avais toujours été. A une seule différence, tu étais moins sûre de toi. Et ton cœur souffrait. Tu secoues la tête comme pour oublier ces pensées. Tu t'aperçois qu'Hippolyte te fixe et cela te fait sourire. Tu t'engouffres dans les yeux de ton ami sans retenue, laissant le bleu des tiens voguer vers ses prunelles. Finalement, il te passe les cartes, non sans déglutiner, et tu les mélanges. Tu as complètement oublié qu'il les avait déjà mélangé mais après tout peu importe, on est jamais trop sûr quand il s'agit de poker. Tu coupes, distribues une carte, joues ton rôle et regardes finalement tes cartes. Une dame et un valet, pas trop mal. « Alors ? Raconte un peu. » Tu sursautes, sortie de ta concentration que tu ne pensais pas si intense. Tu relèves ton joli minois et le scrute quelques instants. Tu ignores complètement ce qu'il te demande, la belle affaire ! « Poudlard tout ça ? Comment ça se passe ? Les cours ? Les gens ? Les amours tout le reste. » Ah, raconter cela ! Atterris un peu, Emily. Tu passes une main dans tes cheveux, les plaçant sur le flanc droit de ton épaule. En ce moment, à Poudlard, il se passait trop et en même temps peu de choses. Les obscurs se battaient entre eux pour obtenir la place de chef du clan - mais ça, bien entendu, tu ne pouvais pas en parler à Hippolyte. Quoi d'autre ? Ah oui, les cours. Et bien ça se passait comme habituellement, si ce n'est que les professeurs étaient quelque peu à cran avec les tensions au château en ce moment. Et les amours, ah... Délicatement, les lèvres de la verte et argent s'entrouvrirent « A Poudlard ça va, les cours sont pas toujours très intéressants. » Emily était une bonne et sérieuse élève, et elle avait souvent tendance à s'ennuyer en cours. Qui plus est, les cours étaient souvent disparates, soit les cours allaient trop lentement, soit ils allaient trop vites. La vipère suivait généralement partout, sauf dans les matières inutiles telles que les potions, par exemple. La verte ne s'y était intéressée qu'à l'époque où Declan Yaxley y enseignait, car les deux jeunes gens s'entendaient très bien. Mais elle avait vite fait de s'en éloigner. « Les gens sont parfois si immatures sinon, je te raconte pas le nombre de bagarres qu'il y a dans le château. » La belle marqua une pause. Ces derniers temps, il y en avait de plus en plus. Tout le monde couchait avec tout le monde à Poudlard, alors il fallait dire qu'il y avait de quoi faire pour les disputes. « Et les amours, euh... » Tu hésitas, sentant ton cœur se rétracter dans ta poitrine. Tu n'avais pratiquement pas voulu parler de lui depuis votre rupture, et évoquer son nom t'étais encore douloureux. Tu pris ton courage à deux mains, et lâchas « Ellio et moi c'est terminé. » Tu sentais ton cœur tambourinait dans ta poitrine à une allure qui dépassait les lois de la nature. Tu avais mal, très mal. Ellio était le premier garçon à qui tu faisais confiance. Tu avais eu des tas de conquêtes, mais il avait été le seul à occuper ton cœur. Tu secouas la tête nerveusement, tu étais une fille forte, et tu voulais t'en convaincre pour ne pas faiblir. C'est ainsi que tu lanças Hippolyte sur une autre piste. « Et toi, quoi de neuf ? Tout va bien ? » tu souris faiblement et lui donna une petite tape dans l'épaule, en signe de force.

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MessageSujet: Re: You're a loaded gun + Hippily   You're a loaded gun + Hippily EmptyMer 5 Mar - 13:27

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Ce lit miteux est devenu au fil des mois votre lieu de rencontre privilégié. Ici, vous êtes tous les deux au calme et vous pouvez vous laisser aller. Nul besoin de s'embarrasser de faux semblants et de mentir, parce que cela ne servait à rien. Tu n'as pas envie de jouer à être quelqu'un d'autre avec elle, pourtant, c'était un peu ce que tu fais, car en sa présence, tu n'es plus vraiment toi. Tu redeviens le gamin sympathique et jovial que tu as été autrefois, et cela te fait du bien. Cela te change tellement du quotidien après tout. Parfois, tu n'as qu'une seule envie, c'est d'être chaque jour qui se lève ce garçon là. Tu sais pertinemment que cet enfant, puis même cet adolescent que tu as été était faible, la tête de turc de pas mal d'autres élèves. Mais au fond, il était sans doute bien meilleur que ce que tu es devenu aujourd'hui. Tu le sais, tu es une bien mauvaise personne, une bien mauvaise personne qui fait de biens mauvaises choses. Tu kidnappes, tu enlèves, tu expérimentes, tu découpes, tu injectes, tu tortures, tu tues, et tu aimes ça. Tu te rappelles du tout premier homme auquel tu as ôté la vie, tu t'en souviens comme si c'était hier. La froideur de tes yeux, la sûreté de ta main qui avait lancé le sort, l'absence d'émotions lorsque tu l'avais vu s’écrouler. Bref, redevenir ce garçon là, totalement inconscient du monde ténébreux dans lequel vous vivez, te plaît. Et puis, tu sais que c'est un peu grâce à elle que tu l'es. Elle te change les idées un peu, et tu es ravi de passer du temps avec elle. « Tu es fort mon chou, mais aujourd'hui, je suis meilleure. » Tu fais la moue, mais tu ne peux pas t'empêcher de sourire quand même, parce que tu n'arrives pas vraiment à la bouder. Elle te plaît cette fille, autant sur le plan physique que sur le plan intellectuel. Tu aimes comment elle te regarde, comment elle te parle, comment elle s'adresse à toi sans retenue alors que tu es plus âgé, tellement plus âgé qu'elle. Plus de dix ans vous sépare, et pourtant, des fois, tu as l'impression que de vous deux, c'est toi le gamin. Enfin, presque. Emily n'avait sans doute pas les mêmes passe-temps que toi, cela allait sans dire. « Tu ne perds rien pour attendre, la chance va tourner, je le sens. » En vrai, tu ne sens rien du tout. Tu n'as pas trop de jeu depuis le début de la partie. Tu n'as eu le droit qu'à de minables doubles paires et une suite. Suffisantes pour faire perdre à Emily sa veste, son gilet et sa robe, mais tout de même. Pour toi, c'est nul. Tu es habitué à tellement mieux. Mais aujourd'hui la chance n'était pas avec toi. Après tout, le poker était aussi un jeu de hasard, on ne peut absolument pas contrôler les cartes que l'on reçoit, ni celles qu'on donne d'ailleurs. Si tu n'étais pas si fair-play, tu aurais presque envie de tricher, mais tu ne le feras pas, parce que tu n'aimes pas ça du tout. Tu as envie de gagner par toi même, et non en usant d'un subterfuge ridicule. Et puis, ce n'était pas comme si la partie était jouée dans les règles conventionnelles de l'art. Tu n'es pas tellement concentré, tu n'as de cesse de lever les yeux de ton jeu pour scruter le visage parfait d'Emily, et des images d'elle et de Nim se superposant l'une à l'autre te troublent bien trop pour que tu puisses jouer comme tu le fais d'ordinaire. Mais là, il n'y avait pas vraiment d'enjeu, si ce n'était de perdre le peu de dignité qu'il te restait. Tu frissonnes. T'as pas envie de perdre ton pantalon. Tu te reconcentres, et tentes pas la même occasion de la déconcentrer elle. Parce que toi, ça te gène un peu d'être à moitié à poil devant elle. T'es un peu contre l'exhibitionnisme, encore plus devant une fille qui n'a même pas atteint la majorité sorcière. Et puis, tu dois aussi l'avouer, tu détestes ton corps maigre. Tu es filiforme, et tu n'es pas non plus musclé. Bref, t'es une petite brindille, et tu sais très bien que ton physique ne t'avantage pas. Tu te souviens des nombreuses brimades que tu as subi lorsque tu es gosse à cause de cela, et tu ne veux pas que cela arrive à Emily. Alors tu lui ordonnes presque sèchement de manger. Mais elle, elle n'a que faire de tout cela. Cela se voit rien qu'à sa posture décontractée. Tu la regardes, et tu vois bien qu'elle est totalement à l'aise dans son corps et dans ses baskets. Enfin, dans ses talons aiguilles plutôt. Une si jeune fille avec déjà un corps de femme. Parfait par dessus le marché. Certes, tu dois l'avouer, tu n'as pas eu l'occasion d'en voir tant que ça. Tu es quelqu'un de solitaire qui ne partage que très rarement sa couche. Ta seule relation sérieuse remonte à Sienna, mais vous étiez tout de même restés quatre ans ensemble, et on peut dire que dans le genre je suis une femme sexy et magnifique, Sienna remplissait parfaitement le rôle. Néanmoins, tu n'es pas vraiment le genre de personne qui s'attache au physique. Tu ne peux pas vraiment te le permettre, ce n'est pas comme si tu avais un corps d'athlète et une tête qui faisait chavirer les cœurs comme Kaz par exemple. Tu n'es pas tout cela, tu te contentes malheureusement de ce que tu as, de ce que la nature t'a donné.

Elle sourit, tu ne comprends pas pourquoi. Tu baisses la tête, ne supportant plus ses lèvres qui t'attiraient de plus en plus. Tu ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, tu passes ton temps à la comparer à Nim, et cela te perturbe bien plus que ça le devrait. Tu espères seulement qu'elle ne le remarquera pas, cela pourrait être terriblement vexant pour elle. Elle te lance un clin d’œil sensuel au détour de la conversation, et même si tu fais semblant de ne pas le remarquer, ça te flatte. Elle devait avoir tant d'hommes à ses pieds, pourtant, c'est aujourd'hui à toi qu'elle fait du rentre-dedans. Tu ne vas pas t'en plaindre, tu trouves ça amusant toi aussi au fond. Même si tu es toujours dans la retenue. Toujours. Tout à coup, son regard croise le tien, et tu fronces les sourcils. Tu sens que quelque chose ne va pas. Tu n'es pas idiot. Tu vois bien qu'elle semble moi sûre, moins pimpante que d'habitude. Tu veux comprendre, alors tout simplement, tu demandes. « A Poudlard ça va, les cours sont pas toujours très intéressants. » Tu ricanes. Les cours... Tu en gardes tellement un mauvais souvenir. Quelqu'un comme toi ne devrait même pas aller à l'école car c'est une perte de temps purement et simplement. Pourtant, tu te souviens fort bien que tu avais insisté pour aller à Poudlard lorsque tu n'étais encore qu'un petit garçon. Ce fut sans nul doute l'une des plus grosse bêtise de ta vie. Ta mère t'avait pourtant averti que le château n'était absolument pas adapté à quelqu'un de ton espèce, mais tu avais refusé de l'écouter et tu avais passé les sept ans les plus longs de toute ta brève existence. Tu étais bien content d'en être sorti en tout cas. Sur le ton de la rigolade, tu enchaînes : « C'est clair que tu aurais un prof comme moi, là, je peux t'assurer que le cours serait hyper ultra méga intéressant. J'imagine des tas d'élèves attentifs, brûlants d'impatience devant ma salle de classe. Et ils m'aduleront, et je serais le prof le plus sévère et le plus cool de l'histoire. Bref, je serais parfait. Comme je le suis déjà bien sûr, cela va sans dire, mais encore mieux. T'aimerais ça avoue ! Et puis, ça nous donnerait l'occasion de nous voir souvent, ça serait pas merveilleux ? » Tu plaisantes bien entendu. Tu es déjà venu plusieurs fois donner des cours à Poudlard, principalement aux classes préparatoires, mais tu n'es pas vraiment certain d'avoir la patience nécessaire pour exercer un tel métier au quotidien. Tu serais impitoyable et tu le sais fort bien. Tu n'es pas quelqu'un de très tolérant, alors écouter des élèves déblatérer des conneries, très peu pour toi. Heureusement pour toi, ceux à qui tu as à faire sont assez matures, et la plupart d'entre eux sont des futurs mangemorts en herbe dont l'esprit malléable est bien facile à endoctriner. Un régale. « Les gens sont parfois si immatures sinon, je te raconte pas le nombre de bagarres qu'il y a dans le château. » Elle marque une pause. Toi aussi. Tu réfléchis. Ah les bagarres... Sait-elle qu'à Poudlard, tu étais souvent la victime de celles-ci ? Probablement pas. Tu dis : « J'arrive pas à comprendre qu'on ne puisse pas rester stoïque et imperturbable quoi qu'il arrive. Pourquoi faut-il toujours en arriver aux mains ? Merde ils ont quoi ces élèves ? Treize, quatorze, quinze ou seize ans ? Et même plus ? S'ils en arrivent déjà à s'entretuer à l'école, j'imagine même pas ce que ça donnera plus tard. Faut profiter de la vie lorsqu'on est encore jeune. » Tu ajoutes : « Je me souviens lorsque j'étais à Poudlard... » Tu te tais. As-tu vraiment envie de lui dire cela ? Oui, tu en as envie. Tu ne sais d'ailleurs pas trop pourquoi. « On ne m'aimait pas. Pas du tout même. J'avais pas d'amis. On me détestait parce que j'étais trop intelligent, trop maigre, trop grand. Et j'avais des lunettes aussi. Je peux t'assurer que c'est sur moi qu'on tapait dans la cour de récré. » Tes yeux fixent un point de la chambre tandis que tu mises à ton tour. « Parfois, j'aimerai bien les revoir, ces gens là, voir ce qu'ils sont devenus, et où ça les a mené tout ça. Parce que moi, je réussis ma vie. J'aime ce que je fais, je fais de brillantes études, j'ai un boulot qui me plaît, bref, c'est la belle vie. » Tu penses à Odette Carrow pratiquement aussitôt. Elle, elle a regretté de t'avoir fait vivre un véritable calvaire à Poudlard, et son ventre gardera pendant longtemps la trace de ta vengeance. Et elle se souviendra longtemps de tes yeux lorsque tu plantas ton couteau dans son abdomen, de son sang coulant à flot sur la table d'opération, de ton regard vengeur, de la satisfaction éprouvée, de la jouissance qui t'avait envahie. Bref, ça avait été une belle journée.

« Et les amours, euh... » Tu relèves la tête, son ton de voix t'interpellant. Tu vois qu'elle hésite, ce n'est pas son genre. Tu fronces les sourcils, tu attends. Tu imagines les pires scénarios dans ta petite tête, et tu espères que ça va bien. « Ellio et moi c'est terminé. » Tu vois rouge. Tu poses tes cartes sur la couverture. Tu croises les bras autour de ta poitrine. Elle est nerveuse, ça se sent et ça se voit. Tu n'as jamais vu cette facette là de sa personnalité. Et c'est là que tu te rends compte qu'elle est jeune. Elle a encore son petit cœur d'artichaut, et on venait de détruire ce petit cœur d'artichaut. Tu la fixes sans rien dire, elle qui tente de ne pas montrer qu'elle a mal, et qu'elle est forte. Mais cela ne marche pas, tu ne prends pas. Elle te donne une tape sur l'épaule, comme si tout cela n'était qu'une formalité et te demande : « Et toi, quoi de neuf ? Tout va bien ? » Ruse totalement ridicule pour changer de sujet. Tu n'es pas dupe. Tu ne réponds pas du tout à sa question en disant : « Tu veux que j'aille lui péter les couilles à ce petit con ? » Étant donné comment elle semblait accrochée à lui, tu te doutes bien que c'est lui qui a cassé. « Je peux même payer des gars pour faire ça tu sais. » tu dis sur le ton de la rigolade, mais même si c'est vrai, tu ne te trouves pas drôle. Tu as de la peine pour elle. Cette pauvre petite dont on a brisé le cœur. Tu te rapproches doucement d'elle, tu poses une main réconfortante sur son épaule, et tu attrapes l'autre. « C'est qu'il te méritait pas, c'est tout. » Tu continues : « Tu vaux tellement mieux que lui tu sais. Il était pas intéressant ce gars là, la preuve. Il sait pas ce qu'il perd, c'est clair. » Ta main vient caresser doucement sa joue, et tu relèves son menton, fixant ton regard dans le sien. « Regarde-toi Emily. Tu es jeune, tu es intelligente, tu es belle. Tu as tout pour toi, et tu es promise à un grand avenir. Tu n'as pas besoin de quelqu'un comme lui pour être grande, tu es déjà grande. T'en fais pas, tu trouveras quelqu'un d'autre de beaucoup mieux, et il te regrettera. Personne ne t'arrivera jamais à la cheville dans cette école. » Le pire dans tout cela, c'est que tu le penses. Tu le penses sincèrement. Tu ne te fais pas vraiment de soucis pour cela. Mais le fait est qu'elle vivait probablement son premier grand chagrin d'amour, et que cela suffisait parfois pour détruire quelqu'un pour toujours. Mais toi, tu es là. Et tu comptes bien le lui faire comprendre. D'ailleurs, tu lui dis : « J'suis là moi. Tu sais que tu peux me parler hein ? T'en fais pas. Ça ira. » Tu sais qu'elle est forte. Elle s'en relèvera très vite, tu en es intimement persuadé. Et puis, avec le charme qu'elle possède, elle ne tardera pas à retrouver un autre petit ami. Tu en es presque sûr parce que même toi, tu dois l'admettre, tu la trouves irrésistible. Si seulement elle avait quelques années de plus, si seulement... Tu soupires doucement, replaçant une de ses mèches de cheveux derrière ses oreilles. Tu reprends tes cartes et retournes la quatrième du plateau. Tu n'es plus trop concentré pour jouer, même plus du tout, mais si ça peut continuer de changer les idées d'Emily, tu es carrément pour continuer. Tu as presque envie de faire exprès de perdre pour qu'elle retrouve le sourire. Tu te rappelles soudainement sa question à propos de toi. « Moi... Tout va très bien. » Il n'y avait pas grand chose à dire. « Je me complais dans mon célibat ahahah. » Tu n'es pas très loquace lorsqu'il s'agit de toi. Tu essaies de trouver quelque chose à ajouter. Tu penses au boulot, mais tu ne penses pas que cela l'intéresse. Mais tant pis : « J'vais bientôt avoir une promotion. » Tu souris et ajoutes : « C'est Lyna, une de mes collègues qui me l'a dit. Je vais avoir plus de responsabilités au sein de l'équipe. Tu sais bien, j'ai commencé la formation vachement tard, mais du fait de mes extraordinaires capacités, j'ai déjà validé toute la partie théorique. Et en pratique, je me défends hyper bien. Alors ils sont contents de moi à ce qu'il paraît. » Tu as envie de lui demander ce qu'elle compte faire une fois ses aspics en poche, mais elle tourne la dernière carte. Le dix de cœur sort à la rivière. C'est inespéré. Tu mises. Tu mises beaucoup. Tu as envie de faire tapis. Tu as un full aux dix. La roue tourne. Tu calcules en une seconde et demi tes chances de gagner. Elles sont presque totales. Tu relèves la tête et lui souris en ajoutant : « Prête à perdre le reste de tes vêtements ? »

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MessageSujet: Re: You're a loaded gun + Hippily   You're a loaded gun + Hippily EmptyLun 21 Avr - 5:43

Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow.  Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
The Golden Trio

Il se trouvait face à toi. Perdait le jeu, perdait ses habits. Il était excellent, ce qui avait valu à la verte et argent de perdre la plupart de ses vêtements, mais il fallait dire qu'aujourd'hui, la chance était avec toi. Tu souriais, être en position de gagnante, tu adorais. Hippolyte aussi, aimait cela. Peut-être était-ce pour cela que vous vous entendiez si bien. Pour vos traits de caractère communs, votre attention portée sur les mêmes faits. Il fit la moue, une fois de plus, mais son sourire trépassait toute forme de mécontentement. Ils aimaient être ensemble, ils étaient libres lorsqu'ils se trouvaient tous les deux. Ils ne devaient pas se comporter d'une certaine manière, ils étaient plus ou moins naturels. « Tu ne perds rien pour attendre, la chance va tourner, je le sens. » te dit Hippolyte, et tu ne pus t'empêcher de t'empourprer, en rigolant. Tu ne pensais pas qu'il pouvait retourner la situation, tu étais trop bien partie. Néanmoins, l'espoir faisait vivre, tu n'allais pas lui gâcher cela. Jusqu'alors, seules ces petites pairs avaient réussi à t'ôter tes habits, c'était déjà cela, mais tu ne pensais pas qu'il te sorte un brelan de sitôt. Pour ta part, c'était bien trop ta veine aujourd'hui, et tu aimais vraiment cela, tu pouvais scruter le corps d'Hippolyte sans retenue, et son visage angélique qui était bien loin de l'être. Tu souris encore, il parle trop pour se concentrer. Tu sens qu'il essaye de te déconcentrer, mais cela n'y fait rien. Seule la vue de son corps peut te troubler, mais tu restes concentrée sur ton jeu, ses paroles ne t'attirent pas dans le piège qu'il essaye de te tendre. « Joue. » tu lui intimes, car son manège ne marche pas, mais la situation te plais énormément tout de même. Il te donne des sucreries à manger, tu te laisses chouchouter. Tu ouvres tendrement tes lèves, dégustes, tu passes au-dessus de sa remarque sur ta maigreur, tu n'es pas maigre mais mince. Pour dire vrai, ton corps est parfait. Tu as une taille de guêpe mais des formes et de la poitrine. Tu connais la nature de ta beauté et ne la nie pas. Tu n'es pas hypocrite, tu sais que tu es belle et ne prétendras pas le contraire, quoi qu'on puisse dire de toi.

Hippolyte semble quelque peu intimidé. Enfin, tenté plutôt. Toi aussi tu es tentée, extrêmement. Tu as envie d'embrasser ses lèvres, de ne pas te forcer à lui résister. Tu sens qu'il en a envie autant que toi. Pourtant ton cœur souffre encore. A cause d'Ellio. Évidemment. Hippolyte te demande des nouvelles, de tes cours, tes amours... Tu commences par le plus facile, les études. Tu n'as jamais rencontré de réelles difficultés en cours, ton seul problème est de s'intéresser à certains professeurs, ce qui n'est pas toujours facile. Tu as de bonnes notes mais tu t'ennuies parfois si intensément. Hippolyte semble comprendre, en même temps, si les professeurs étaient plus palpitants, personne n'aurait fait aucune remarque. Il te dit « C'est clair que tu aurais un prof comme moi, là, je peux t'assurer que le cours serait hyper ultra méga intéressant. J'imagine des tas d'élèves attentifs, brûlants d'impatience devant ma salle de classe. Et ils m'aduleront, et je serais le prof le plus sévère et le plus cool de l'histoire. Bref, je serais parfait. Comme je le suis déjà bien sûr, cela va sans dire, mais encore mieux. T'aimerais ça avoue ! Et puis, ça nous donnerait l'occasion de nous voir souvent, ça serait pas merveilleux ? » Il plaisante et tu rigoles. Tu devines qu'il ne plaisante pas avec grand monde, et tu adores qu'il le fasse avec toi. En même temps, il te fait rire, et ça te fait vraiment du bien. Tu dois bien t'avouer qu'avec un professeur pareil non seulement tu te concentrerais, mais qui plus est tu serais pendue à ses lèvres. C'était certain. Comme tu avais précédemment pu le faire avec Declan Yaxley, seulement avec Hippolyte tu pourrais profiter de sa compagnie bien plus souvent. Vous vous entendiez si bien, mais il étais vrai que vous ne pouviez pas souvent profiter de vous voir, malheureusement. Tu souris « J'adorerai ça. Ce serait parfait. » Tu le pensais réellement. Tu n'aurais pu rêver de meilleur professeur qu'Hippo, bien que tu ne sois pas sûre que ce poste lui convienne tout à fait. Tu souris de toutes tes dents, lui aussi aimerait cela, tu le sentais. Quoi qu'il en soit, tu lui parlas des élèves parfois si immatures au château, et il sembla te comprendre. « J'arrive pas à comprendre qu'on ne puisse pas rester stoïque et imperturbable quoi qu'il arrive. Pourquoi faut-il toujours en arriver aux mains ? Merde ils ont quoi ces élèves ? Treize, quatorze, quinze ou seize ans ? Et même plus ? S'ils en arrivent déjà à s'entretuer à l'école, j'imagine même pas ce que ça donnera plus tard. Faut profiter de la vie lorsqu'on est encore jeune. » Tu hochas intensément la tête. Oui, ils étaient parfois si stupides. Surtout que la plupart du temps, il s'agissait de bagarres pour une fille, un garçon, ou des histoires d'amitiés. Encore, certains étaient jaloux des facilités de la magie des autres. Immatures, réellement. Tu ne disais pas que dans certaines situations en arriver aux mains étaient inédits, mais tu n'approuvais pas. Par exemple la fois où cette tarée de Mandleton t'avait sauté dessus dans les couloirs alors que tu ne la connaissais pas encore, tu n'aurais pas pu agir autrement qu'en te défendant. Et depuis, vos rencontres étaient toujours dégénérées, il fallait dire que cette petite Poufsouffle était faible mais avait parfois le sang chaud. Pour le reste, tu ne comprenais pas bien les élans qui emportaient les élèves. Toi, tu faisais plutôt dans les piques et les paroles blessantes, tu ne te salissais pas les mains. « Je me souviens lorsque j'étais à Poudlard... » reprit Hippolyte, mais son arrêt soudain te rendis suspicieuse. Qu'y avait-il ? Tu t'inquiètes, tu te demandes ce qui a bien pu arriver à Hippolyte à Poudlard. Tu ne t'ai jamais réellement posé la question, peut-être la réponse pour toi était-elle trop évidente. Tu ne voyais le jeune homme que comme une personne forte, pas autrement. De toute évidence, il n'avait pas toujours était comme ça. Tu sentis qu'il voulait t'expliquer, tu l'encourageas du regard. « On ne m'aimait pas. Pas du tout même. J'avais pas d'amis. On me détestait parce que j'étais trop intelligent, trop maigre, trop grand. Et j'avais des lunettes aussi. Je peux t'assurer que c'est sur moi qu'on tapait dans la cour de récré. » Tu ne t'y attendais tellement pas que tes lèvres s'entrouvrirent légèrement de béatitude. Hippolyte, mal-aimé, mal-traité ? Tu n'arrivais pas à le concevoir. Tu pris un air grave, tu étais à la fois touchée par ses révélations, et énervée de l'attitude que les élèves de son temps avaient pu avoir avec lui. « J'arrive pas à le croire. Toi, pas aimé, c'est genre inconcevable. Regarde moi cette bouille d'ange. » Tu attrapas son visage dans une de tes mains et le porta comme en triomphe. Tu étais franchement abasourdie, et tu ne supportais pas l'idée qu'on ait pu faire du mal à ton Hippolyte. Tu lâchas entre tes dents « Si on recroise ces écervelés je t'assure que je leur en ferais voir de toutes les couleurs. » Et à quelques secondes d'intervalle, le jeune homme lâcha, comme si vous vous étiez si bien compris par la pensée « Parfois, j'aimerai bien les revoir, ces gens là, voir ce qu'ils sont devenus, et où ça les a mené tout ça. Parce que moi, je réussis ma vie. J'aime ce que je fais, je fais de brillantes études, j'ai un boulot qui me plaît, bref, c'est la belle vie. » Tu souris, tu étais heureuse pour lui. Sa vie lui plaisait, c'était tout ce qui contentait, tu étais contente, vraiment. Dans un sourire sincère et attentionné, tu lâchas « Beau gosse. » et tu lui souris plus que sincèrement. Et puis, en le regardant intensément comme tu savais si bien le faire, pour lui faire passer la franchise de tes paroles, tu rajoutas « Y a que ça qui compte. Les autres, on les emmerde. »

Lorsque tu avoues à Hippolyte que ta relation avec Ellio est terminée, tu as l'impression qu'il va faire un meurtre. Ni une ni deux il lâche ses cartes, l'expression de son visage change du tout au tout, il lâche entre ses lèvres « Tu veux que j'aille lui péter les couilles à ce petit con ? » La colère. Tu la sentis jaillir en lui tel un flot ininterrompu. Tu dois bien l'avouer, cela te touche. « Je peux même payer des gars pour faire ça tu sais. » rajoute-t-il, et tu ne doutes pas une seule seconde de sa sincérité, malgré l'air plaisantin qu'il veut se donner. Entre Ellio et toi, ce devait être le destin. Et s'il fallait fallait bien avouer que plus d'une fois tu avais eu envie de lui en foutre une, tes sentiments à son égard étaient encore trop vifs pour que tu ne souffres pas de le voir mal. « C'est qu'il te méritait pas, c'est tout. Tu vaux tellement mieux que lui tu sais. Il était pas intéressant ce gars là, la preuve. Il sait pas ce qu'il perd, c'est clair. » Hippolyte s'est rapproché de toi, a déposé une main sur ton épaule, il soulève ton visage avec son autre main, fait que tes prunelles se plongent dans les siennes. Tu trouves ses yeux magnifiques et te plonges dedans sans envergure. Tu écoutes ses paroles malgré la souffrance des souvenirs qui te transperce « Regarde-toi Emily. Tu es jeune, tu es intelligente, tu es belle. Tu as tout pour toi, et tu es promise à un grand avenir. Tu n'as pas besoin de quelqu'un comme lui pour être grande, tu es déjà grande. T'en fais pas, tu trouveras quelqu'un d'autre de beaucoup mieux, et il te regrettera. Personne ne t'arrivera jamais à la cheville dans cette école. » Tu rougis malgré toi. Ses paroles te touchent trop. Réellement. Tu poses une main sur sa cuisse et lui dit « Merci, t'es vraiment adorable. » tu souris faiblement mais tâche de lui faire comprendre ta gratitude à travers le bleu de tes yeux qui fixent intensément les siens. « Je sais pas ce que je ferai sans toi. » Des paroles que tu n'as jamais dites. Tu retiens presque ton souffle, Hippolyte est vraiment un gars et un proche en or. Ce qu'il te dit vaut mille fois mieux que tout ce qu'on a pu te dire jusqu'à présent à l'issue de ta rupture avec le Fisher-Baker. Tu es touchée, réellement. Malgré toi, tu détournes ton regard. « J'suis là moi. Tu sais que tu peux me parler hein ? T'en fais pas. Ça ira. » Bien sûr que tu es là, penses-tu, et tu aimerais te blottir dans le fin fond de ses bras pour le remercier, mais tu t'abstiens. Ce n'est pourtant pas l'envie qui te manque. Il replace une mèche de cheveux derrière ton oreille et tu lui livres un sourire resplendissant, de ceux qui clouent au sol. Tu adores être avec lui, mais il t'est de plus en plus difficile de rester sereine en sa compagnie, tant tu le trouves craquant, éperdument. Il reprend son jeu et retourne la quatrième carte. Tu n'es pas vraiment concentrée, du moins plus maintenant, mais tu ne peux que remarquer que la chance au jeu te poursuit. Hippolyte répond alors à ta question précédemment posée et tu l'écoutes avec grande attention « Moi... Tout va très bien. » tu souris, si tout va très bien pour lui, c'est parfait. Son bonheur t'importe vraiment. Il reprend « Je me complais dans mon célibat ahahah. » Malgré toi, tu souris de plus belle. Certes il se complait dans son célibat, mais au moins, il y est. Tu n'es pas vraiment jalouse mais tu aimes savoir que les instants qu'Hippolyte partage avec toi son uniques, même si quelque peu platonique, tu dois bien l'avouer. Tu lui demandes « Quoi, aucune minette pour te faire tourner la tête ? Arrête ! » un petit rire s'échappe de tes lèvres, tu préfères parler de lui que de toi, c'est sûr. « J'vais bientôt avoir une promotion. » tes dents se découvrent et ton visage s'illumine.  « Sérieusement ? C'est génial ! » lâches-tu, et le jeune homme poursuit en guise d'explication « C'est Lyna, une de mes collègues qui me l'a dit. Je vais avoir plus de responsabilités au sein de l'équipe. Tu sais bien, j'ai commencé la formation vachement tard, mais du fait de mes extraordinaires capacités, j'ai déjà validé toute la partie théorique. Et en pratique, je me défends hyper bien. Alors ils sont contents de moi à ce qu'il paraît. » Tu souris, tu es réellement heureuse pour lui. Ça te fait plaisir. « Tu es le meilleur. Je suis contente pour toi, vraiment, va falloir fêter ça ! » Pour donner de la contenance à tes paroles tu tournes la dernière carte sur le plateau, tu comptes bien fêter cela maintenant. La carte qui sort ne t'arrange pas vraiment, mais tu as tout de même un bon jeu. Le visage d'Hippolyte change de couleur, il semble plus heureux que jamais et te dit « Prête à perdre le reste de tes vêtements ? » tu émets un petit rire. « Plus que jamais. » lâches-tu, bien que tu penses qu'il sera celui qui perdra tout Il semble sûr de lui, pourtant tu n'es pas à l’abri d'un bluff. Tu montres tes cartes, lui aussi, merde ! Il t'a battu. Ton visage se contracte, comment pourquoi ? Tu étais si bien partie ! Tu regardes ton corps déjà si peu habillé. Bon. C'est le jeu. Tu es en sous-vêtements, tu décides d'ôter tes boucles d'oreilles. Tu le dévisages d'un air prude et dit innocemment  « Quoi ? Tu croyais pas que ce serait si facile, si ? » Tu lui décoches un clin d’œil et ramasse les cartes. Tu les lui tends  « A toi de mélanger. » Tu t'approches de lui et passe derrière lui, déposant tes mains sur ses épaules.  « Un massage avant de reprendre ? » Tu n'attends pas son approbation et commence à le masser. Tendrement, et pourtant tu sens bien que tu le désires. Ce n'est pas de ta faute, Hippolyte est un jeune homme très séduisant. La douleur est toujours présente dans ton cœur, mais Hippolyte est dans cette pièce avec toi. Et il semble qu'il ait l'avantage sur ta douleur. Tu souris bien qu'Hippolyte ne puisse pas te voir et demande « Alors dis moi, ce célibat, ça te plaît vraiment ? » Quoi ? Tu as le droit de demander après tout. Sans pensée cachée aucune, non non, voyons, ce n'est pas ton style...

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Hippolyte L. Deveraux


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MessageSujet: Re: You're a loaded gun + Hippily   You're a loaded gun + Hippily EmptyLun 26 Mai - 10:19

I play my part, you play your game, oh, you give love a bad name.
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Tu relèves les yeux sur elle, gêné de t'être si ouvert à elle alors que tu détestes parler de cette partie là de ta vie. C'est le passé : un passé révolu et enterré depuis tellement longtemps pour être franc... Parfois, tu regardes derrière toi, et tu cherches dans ton esprit la force d'oublier. Oublier les mauvais traitements qu'on t'avait fait subir, les farces humiliantes dont tu avais été la victime et tout le reste, les blagues sur ton physique, sur ton intelligence, sur tout ce que tu faisais. Emily parut choquée. Il est vrai que lorsqu'on le voyait désormais, fier, digne et fort, on ne pouvait imaginer ce que tu avais vécu durant ton adolescence. Les élèves de Poudlard étaient et sont toujours cruels entre eux, c'est bien connu. Personne ne se fait de cadeaux. Bien entendu, la jeune serpentarde ne pouvait pas savoir ce que c'était de se faire humilier de la sorte parce qu'elle était parfaite. Elle devait plutôt faire partie de ceux qui martyrisent les autres, partie des méchantes, du groupe des leaders. Tu es content pour elle. Il fallait qu'elle s'impose si elle ne voulait pas souffrir et avoir mal. Et c'était bien la dernière chose que tu souhaitais : qu'elle souffre. Voir son joli sourire disparaître de son visage n'était tout simplement pas envisageable. « J'arrive pas à le croire. Toi, pas aimé, c'est genre inconcevable. Regarde moi cette bouille d'ange. »  Tu souris doucement. Elle est mignonne. Au sens figuré comme un sens propre. Elle s'insurge, s'indigne, ne peut pas croire qu'on t'ait infligé de tels traitements, pourtant, c'est la vérité. Elle s'approche de toi et pose ses doigts sur ton visage, en signe de triomphe, comme pour montrer que tu es le plus beau. Tu en doutes sincèrement. Certes, ton physique est bien moins ingrat qu'il ne l'a été. Tu ne portes plus tes lunettes que pour lire ou pour te donner un style. Tes cheveux sont bien plus disciplinés qu'auparavant. Tu n'es plus aussi maigre qu'avant. Tu n'es plus ce gringalet immense. Les autres ont grandi et t'ont rattrapé. Bref. Tu ne dénotes plus dans le décors. Tu es même plutôt satisfait de ton apparence actuelle, même si tu ne t'en formalises pas. Tu te fiches de savoir à quoi tu ressembles. Tout ce qui t'importe, c'est ton cerveau. Et ton cerveau, il est bien au chaud dans ta boîte crânienne : personne ne pouvait t'humilier de ce point de vue là. Ton intelligence avait souvent été la cible de convoitise. On t'enviait d'être si brillant.  « Si on recroise ces écervelés je t'assure que je leur en ferais voir de toutes les couleurs. »  Tu ricanes méchamment, te souvenant ta précédente rencontre avec Odette Carrow. Elle l'avait bien regretté celle là. Et tu es plutôt ravie d'avoir pris ta revanche sur elle. Tu ravales ton rire, Emily n'a pas besoin de connaître cet aspect là de ta personnalité. Et en vérité, il ne valait mieux pas pour elle qu'elle l'apprenne, tu pourrais bien baisser dans son estime. Peut-être même que tu lui ferais peur aussi. Et c'est bien la dernière chose que tu voulais : la perdre. Au moins, même si ton amitié avec elle n'était pas réellement sincère étant donné que tu lui mentais, ou plutôt omettais de lui dire certaines choses, elle te permettait de penser à autres choses qu'aux cerveaux découpés et aux cadavres qui pourrissaient dans la pièce secrète de ton appartement. En ce moment, tes petites expériences marchaient plutôt bien, et tu avais l'impression d'avancer. Mais ce n'était peut-être qu'une impression. Il ne vaut pas vendre la peau du dragon avant de l'avoir tué, dit le dicton, et tu es plutôt d'accord avec ça. « T'inquiète pas, c'est déjà fait. »  Une lueur vengeresse dans le regard, un sourire narquois sur tes lèvres, tu soupires d'une profonde satisfaction. « Y a que ça qui compte. Les autres, on les emmerde. »  Tu acquiesces. Cependant, tu n'as pas envie de passer totalement pour un pauvre looser, alors tu ajoutes : « Mais t'en fais pas, j'avais acquis une certaine notoriété lorsque j'ai commencé à m'intéresser au Quidditch. »  Tu sens le regard surpris d'Emily sur toi et tu ris. C'est pas crédible pour un sou. « Non, je jouais pas, tu le sais bien, le sport et moi, ça fait deux. Mais j'ai contribué à la victoire de l'équipe de Serdaigle deux années de suite en aidant le capitaine à élaborer de nouvelles tactiques d'attaque. Et puis, j'arrivais à neutraliser les stratégies adverses, ce qui était très utile pour gagner. Après ça, on m'a laissé tranquille. Enfin, du moins dans ma propre maison. Bon, certes, après je suis devenu la cible préférée des autres équipes de Quidditch. Mais, entre temps, j'avais grandi, et je m'étais endurci. »  Tes pensées naviguèrent vers Kaz. Tu souris doucement. Kaz, ton maître, ton mentor, ton frère, ton camarade de tuerie, ton meilleur ami et compagnie. Il t'a sauvé, et tu lui dois tout, tu le sais fort bien. Tu décides de ne pas entrer dans les détails avec Emily. Tu déclares seulement : « J'ai juste eu à faire un exemple. Rien qu'une fois. J'ai fait sa fête à un des gars qui me maltraitaient, après, on m'a respecté. Enfin, non, disons qu'on m'a oublié, et on m'a laissé tranquille. J'en demandais pas moi, alors ça m'a suffit. »  Tu ajoutas doucement : « Mais bon, malgré ça, je peux te dire que j'étais ravi de quitter Poudlard. »  Tu clos le sujet et tu changes de conversation. Tu ne veux plus parler de ça, ce sont des mauvais souvenirs que tu préfères largement oublier. Tu enchaînes sur la vie d'Emily. Elle t'intéresse beaucoup. Mais tes yeux s'assombrissent lorsque tu apprends que son petit ami l'a quitté. Tu tentes de te maîtriser et ne pas laisser la colère t'envahir mais c'est trop tard. Tu sais que tes muscles se sont tendus à l'extrême et qu'Emily l'a sans doute remarqué mais tu t'en fiches. Tu essaies de lui remonter le moral, tu lui dis tout ce que tu penses d'elle. Que c'est une fille qui mérite mieux, tellement mieux qu'un pauvre petit gars de Serdaigle... « Merci, t'es vraiment adorable. »  Tu dodelines de la tête. « Je sais pas ce que je ferai sans toi. »  Tu secoues la tête une fois de plus. Tu n'as pas besoin de ça, ni de remerciements, car tout ce que tu as dit, tu le pensais. « Nan, c'est juste la vérité, c'est tout. »  Tu délaisses ce sujet de conversation là également, car tu sais que si tu continues sur cette voie là, tu vas t'énerver, et ça sera pas beau, il y aura du sang, oh oui, beaucoup de sang. Tu es fatigué de devoir te contenir, alors tu préfères de loin parler de toi, cela te permettra peut-être de te focaliser sur autre chose que sur ta colère. Elle te demande soudainement : « Quoi, aucune minette pour te faire tourner la tête ? Arrête ! »  Tu rigoles franchement, mais tu évites la question. Toi, tu as le droit de poser des questions sur sa vie sentimentale, mais en ce qui concerne la tienne, c'est hors de question. Tu n'as rien eu de sérieux depuis Sienna, et ça commence franchement à dater. Tu n'as nul besoin de quelqu'un dans ta vie, parce que ça te ralentit. C'est difficile pour toi d'être avec une personne qui est différent de toi. Ton cerveau et tes capacités intellectuelles font peur à de possibles soupirantes ou justement, les attirent vers toi. Mais elles sont tellement bêtes et stupides que poursuivre une véritable conversation avec elles relève du miracle.

Tu regardes Emily, elle sourit. Instinctivement, tu souris à ton tour. C'est automatique. Son sourire te fait toujours te sentir mieux. Tu trouves ça d'ailleurs très bizarre, mais tu ne cherches pas à comprendre. Elle se réjouit de ta promotion et te propose de fêter ça. « Allons-y ! »  Tu déclares en riant. Elle tourne la carte. Ah oui, le jeu. Tu as presque oublié que vous jouiez. Tu te reconcentres et scrutes les traits de son visage. Elle se contracte, intérieurement tu jubiles. D'habitude, elle cache mieux ses émotions que cela. Peut-être que tu vas gagner finalement. Elle montre son jeu, un sourire carnassier apparaît sur ton visage. Que va-t-elle enlever maintenant ? Tu sens qu'elle va chercher à négocier, qu'elle ne va pas se dévoiler aussi facilement, tu la connais. Elle va tenter de te berner, elle va trouver un subterfuge. « Quoi ? Tu croyais pas que ce serait si facile, si ? »  Tu rigoles à gorge déployée lorsqu'elle retire ses boucles d'oreilles. « Je savais que tu te déroberais, sale tricheuse !  »  Tu déclares d'un ton amusé. Mais tu n'insistes pas plus, parce que tu sais fort bien que si tu avais été dans son cas, tu aurais sans doute agi de la même manière. Et puis, tu avoues, c'est tout de même assez gênant de continuer le jeu maintenant que vous êtes tous les deux quasi-nus. Elle te fait un clin d'oeil et tu ne peux t'empêcher de lui montrer à nouveau tes dents blanches parfaitement alignées. Qu'est-ce qu'elle te fait rire ! « Non, je n'en attendait pas moins de toi tu sais. »  déclares-tu doucement. Elle ramasse les cartes et te les tends en te disant de mélanger. Tu t'exécutes méthodiquement et efficacement. Attention, le mélange de carte, c'est ta spécialité ! Elle se rapproche de toi et tu ne te méfies pas. Elle pose ses doigts sur tes épaules, et tu te questionnes. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Tu te retournes vers elle, un air surpris et inquisiteur dans le regard. Tu la questionnes des yeux, et elle te dit : « Un massage avant de reprendre ? »  Elle débute sans même te demander. Tes épaules sont tendus à l'extrême, et ton corps tout entier se raidit à son contact. « Alors dis moi, ce célibat, ça te plaît vraiment ? »  Tu arrêtes de mélanger parce que tu n'arrives pas à te concentrer avec ses mains posées sur toi. Tu ne prononces plus un mot mais tu sens que ton cœur s'accélère brutalement. Les pulsations qu'il émet tambourinent dans ta poitrine. Tu ne sais pas pourquoi tu as l'impression que tu stresses. Pourquoi tu devrais te sentir mal à l'aise en sa présence ? Après tout, vous êtes amis, et ce n'est rien d'autre qu'un massage. Tu te détends au fur et à mesure que ses mains dénouent les nœuds logés dans tes muscles et tes nerfs. Tu te sens bien, tu fermes les yeux. « Tu m'avais caché ton talent pour les massages par Merlin. Tu en as d'autres des qualités et des habilités secrètes dont tu voudrais me faire part ? »  demandes-tu d'une voix innocente mais malgré toi empreinte d'une touche de séduction. HEIN. Genre quoi ? Tu insinues qu'elle était bonne au lit ? Non non non, rien de tel voyons. Tu te souviens de sa question et réponds : « Non, pas vraiment en fait, pour être très honnête. »  Bien entendu, tu es amoureux d'une femme qui ne veut pas de toi et qui en aime un autre. Ton esprit s'éloigne loin de la chambre dans laquelle tu te trouves, l'image de Nim s'impose à toi. Quasi instantanément, des pensées concupiscentes et charnelles t'envahissent. Tu soupires doucement et chasses ces idées de ton cerveau, sinon, tu perdras rapidement pied et tu le sais. Tu tournes lentement la tête pour croiser le regard de la jeune femme. Tout à coup, tu te souviens pourquoi tu t'es intéressé à Emily en premier lieu, en dehors du fait qu'elle était une incroyable joueuse de poker : sa ressemblance avec l'ukrainienne lorsqu'elle était plus jeune. Leurs visages se superposent soudainement, et brusquement, tu attrapes sa nuque et tu poses tes lèvres sur les siennes. Ton esprit s'est déconnecté de la réalité en une demi-seconde et tu ne penses plus à rien. Tes mains attrapent sa fine taille et tu la fais basculer sur le lit. Tu te fiches de savoir si elle est surprise ou non, si elle est d'accord ou non, parce que tu crois tenir Nim dans tes bras. Tu ne songes qu'au désir, au désir que tu ressens pour elle, et qu'il te plairait tellement d'assouvir. Tu plonges ta tête dans ses cheveux bruns dont l'odeur t’enivre, tu descends doucement sur son cou et sur ses clavicules où tu déposes une myriade de baisers tendres. Tu veux être différent de Kaz. Kaz est tellement brusque, tellement sauvage, tellement brutal... Enfin, tu l'imagines... Tes mains glissent doucement sur le corps de Nim et le découvrent simplement. Tu retrouves ses lèvres si douces et tu explores sa bouche tendrement. Tu rouvres les yeux et croises son regard. Un éclair de lucidité te traverse et tu te relèves subitement. Tu avales ta salive avec difficulté et t'étouffes. Putain. Qu'est-ce qu'il t'a pris ? Tu deviens fou. Tes membres tremblent de toute part alors que tu t'assoies par terre, au pied du lit, la tête entre les mains. « Excuse-moi. »  L'hallucination que tu viens de subir te fait peur. Durant quelques secondes, tu l'as prise pour elle. Tu croyais vraiment tenir Nim entre tes bras. Tu disjonctes. Tu es quelqu'un de rationnel, un homme de science, un homme de la médecine. Tu sais ce que c'est d'être fou. Des cinglés, tu en croises tous les jours à Sainte-Mangouste. Pourtant, tu ne peux te résoudre à croire que tu commences à l'être. Tu sais ce que c'est d'avoir peur de son propre esprit, ton intelligence te dessert parfois.  « Je... »  Tu perds tes mots. « Je.. sais pas ce qu'il m'a pris. »  Tu sais très bien ce qu'il t'a pris. Mais elle ne doit pas le savoir. Tu murmures : « C'est mal, tu n'as que seize ans. »  Tu cherches un moyen de t'en sortir. Tu n'en vois qu'un seul. Tu attrapes ta baguette. Le sortilège d'amnésie pourra lui faire oublier. « Pardon, il n'y a pas d'autres moyens pour que tu oublies. »  Ta main tremble en levant la baguette. C'est bien la première fois. Tu essaies, mais tu n'arrives pas à lancer le sort. Une partie de toi la veut, même si tu as compris qu'elle n'était pas Nim et qu'elle ne le serait jamais. Ses yeux céruléens te fixent et tu ranges ton arme. Tu pourras pas, et tu le sais. Ta respiration se calme alors que tu t'assois de nouveau en tailleur sur le lit. Tu crains qu'elle n'ait peur de toi désormais. Ta main s'approche doucement de son visage, lui laissant le temps de se reculer si elle le souhaite. Tu touches sa peau douce et murmures : « Parfois, tu me rappelles quelqu'un. »  Tu frissonnes. « On oublie tout, d'accord? » Tu te mords la lèvre, attendant la sentence. Elle n'avait pas le droit de refuser. Sinon, tant pis, elle mourra.

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