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 (Grindelty) i can live my story differently

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Chelsea M. Moriarty

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MessageSujet: (Grindelty) i can live my story differently   (Grindelty) i can live my story differently EmptyLun 9 Juin - 4:32


« un professeur et son élève »


Chelsea ferme les boutons de sa cape avant de descendre les marches du dortoir. Si on la regarde rapidement, on n’y voit que la tenue habituelle de l’uniforme de Poudlard, mais si on s’approche un peu, on peut apercevoir ses barrettes roses dans ses cheveux, ses boutons dorés de paillettes qui ornent sa cape et chaussures luisantes du luxe. Chelsea aime montrer son argent et ses goûts de luxe. Oh bien sûr, ce ne sont pas toujours les goûts de tout le monde, mais la jolie petite princesse fait comme elle l’a toujours appris. « Hey Anna, on a quoi comme matière aujourd’hui ? »  demande la demoiselle d’une voix fluette. Ce serait contraire à ses principes d’apprendre son emploi du temps et d’y retenir ses matières, elle préfère suivre son groupe d’amis et s’installer au premier rang pour faire la bonne élève alors que c’est Angie qui lui avait préparé son sac le matin même. « Botanique. » répond rapidement la demoiselle à qui Chelsea avait posé la question. La poufsouffle acquiesce, attrape son sac toujours dans les bras d’Angie et descend prendre son petit déjeuner en compagnie de Noah. Sa seule amie chez les poufsouffle… d’ailleurs Chelsea se demande toujours pourquoi elles ont atterrit là toutes les deux. Enfin, après cinq années passées dans cette maison, Chelsea commence à en ressentir les avantages. Personne ne connaît les poufsouffle, ce qui fait qu’elle peut se cacher, faire des crasses et reporter la faute sur les autres. Et puis avec son blason jeune elle a l’air inoffensif, elle peut taper avec plus de force. Et enfin, elle peut être chieuse et personne ne l’embête. C’est la maison des bisounours, alors un fois qu’elle leur a bien fait comprendre qu’elle n’y appartenait pas, ils l’ont laissé tranquille. Son bras se pose sur celui de sa meilleure amie alors qu’elles atteignent les portes de la grande salle. « Je meurs de faim. » murmure-t-elle en regardant les plats pleins de bonne nourriture. A peine a-t-elle fini de prononcer sa phrase qu’Anna lui a rempli une assiette de ses plats préférés. Un sourire de satisfaction s’installe sur ses lèvres avant qu’elle n’ouvre sa bouche pour dévorer son toast au lard et à l’œuf brouillé.

Le chemin pour aller aux serres se fait dans le silence total, le cours est commun avec les élèves de serpentard et elle n’a aucune envie de voir la tête de Marcus. Elle lève les yeux au ciel quand ces idiots s’approchent de la porte. « J’ai pas envie. » lâche-t-elle dans un soupire. Noah, qui est au courant de tout, pose une main compatissante sur son épaule et lui secoue la tête acquiesçant, mais Anna s’approche avec un doux sourire pour tenter de la rassurer. « Pourtant le professeur Grindelwald est ta tante par alliance, cela devrait te remonter le moral. Et les serpentards, ne t’inquiète pas, Judes est à l’infirmerie en ce moment, il ne t’embêtera plus et tu aimes bien voir Cheryl non ? » Chelsea lève les yeux au ciel, mais tend les mains pour serrer son autre meilleure amie dans les bras. Cheryl Baker, l’adorable sœur de l’épouvante Ellio. Comment une même famille a-t-elle pu disjoncter à ce point ? Chelsea fait signe à Anna de se retirer et reste entourée de ses meilleures amies. Qu’est-ce que la poufsouffle ment bien, si certains ont des doutes, nombreux sont ceux qui pensent qu’en effet le professeur Grindelwald l’apprécie. Souvent Chelsea se paie des remarques désobligeante et doit rester à la fin des cours pour nettoyer la serre ou autre… mais elle a fait croire que Grindelwald était sa tante par alliance et vu que sa famille est exilée en Amérique personne ne peut rien vérifier… Ainsi les autres pensent qu’elle est dure avec sa nièce pour ne pas montrer son attachement à l’enfant et qu’elle la garde à la fin des cours pour lui parler. Quelle idiotie. La vérité c’est que Chelsea ne comprend pas pourquoi la professeur se déchaîne sur elle. Ses notes sont excellentes, ses bases sont fortes et elle fait toujours bien comme il faut. Seulement la tête de la blonde ne doit pas lui revenir. Les élèves à Poudlard ne cherchent pas trente-six mille solutions, les professeurs sont des mangemorts et par conséquent, ils ont leurs chouchous et les autres. Pour la énième fois de la matinée, Chelsea soupire en voyant la prote s’ouvrir et entre dans la salle de classe. Comme à son habitude, elle se place au premier rang, le plus proche possible de la demoiselle entourée de Noah et Cheryl.

Le cours commence sans encombre, ils ne doivent que récolter du bus de bubobulb et une fois la technique acquise, le travail est relativement aisé. Voire amusant, quand certains se plantent et s’en prennent plein la figure. Oh bien sûr, les éclats de rire n’ont pas leur place durant le cours, puisque la professeur est intransigeante : ils sont là pour travailler et pour apprendre. Très vite les fouteurs de troubles l’ont compris et plus personne n’ouvre la bouche à part pour poser une question ou y répondre. Après quelques longues minutes de travail silencieux, madame Grindelwald passe dans les rangs pour inspecter le travail, du moins c’est ce que pense Chelsea. « Regardez, Madame, j'ai déjà récolté le niveau de pus demandé. » annonce-t-elle, fière de son avance, en montrant le tube à essai plein de pus verdâtre et malodorant. Chelsea est une lèche-botte, mais c’est dans sa nature, c’est ce qui marche pour attendrir les plus âgés et récolter l’admiration des élèves. Seulement avec cette professeur-là, cela ne semble jamais marcher. Comme si Chelsea ne faisait jamais assez bien, comme si elle n’était pas la meilleure élève de la classe. Alors que Chelsea crie à l’injustice, les autres crient à la justice. Chacun son point de vue après tout….
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Cyanure M. Grindelwald


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MessageSujet: Re: (Grindelty) i can live my story differently   (Grindelty) i can live my story differently EmptyLun 9 Juin - 23:51

La table des professeurs, comme souvent, est animée. Comment peut-il en être autrement quand autant de cinglés l’occupent ? Tous ou presque versent dans le sadisme, sont impulsifs, orgueilleux, et on la langue fort bien pendue. Il en résulte donc des scènes souvent violentes au cours desquelles ils se battent pour affirmer leur domination, sans se soucier du regard des élèves sur eux, ou de l’exemple qu’ils leur donnent. Et cet exemple est bien piètre en vérité… Des adultes incapables de prendre sur eux, capricieux, sans tenue. Un manque de raffinement et de froideur d’esprit indiscutable. Ce n’est pas ce qui les sauvera, lorsqu’ils seront dans le besoin. Ce sera même ce qui les y précipitera. Cyanure, elle, se tient loin de tous ces débats animés. Fréquemment provoquée, elle ne prend jamais la peine de répondre, laissant les piques glisser sur son indifférence comme l’eau glisse sur les plumes d’un oiseau. Son rituel matinal est toujours le même. Elle quitte ses appartements, toujours des plus élégamment vêtue et les cheveux savamment coiffés, légèrement maquillée et sobrement parfumée, s’installe calmement à la table des professeurs et savoure son petit déjeuner en toute quiétude. L’affaire n’est pas mince quand elle se sait entourée d’ennemis de toute part, Taylor et Natalya en tête de cortège. Aucune des deux n’apprécie sa façon d’enseigner, la première parce qu’elle l’empêche d’aller au bout de ses penchants sadiques, la seconde parce qu’elle l’estime sadique justement, mais envers la mauvaise personne. Toutes ces considérations se noient dans l’océan d’indifférence du professeur de botanique qui ne laisse rien l’empêcher de se servir un thé à la cannelle et au miel, et de le savourer en toute quiétude.

Ce matin-là, elle a tressé et élevé ses cheveux en couronne dorée. A ses oreilles pendent des larmes d’émeraudes qui mettent en valeur le vert d’eau de ses iris. Plus grande et plus en chair que ses collègues, Cyanure n’en conserve pas moins une certaine beauté, plus froide que celle de ses collègues, moins délicate, plus charismatique. Le professeur de botanique est brutale, presque tout en elle trahit ses origines nordiques. Face aux formes plus fines et féminines de ses collègues, elle est consciente de faire figure de monstre, à l’exemple d’Echidna, même si ça ne l’empêche pas d’exprimer sa propre féminité malgré tout. Jusque-là silencieuse, elle est tirée de son mutisme alors qu’elle étale de la confiture sur un toast par le professeur d’astronomie. « Est-ce vrai ce que j’ai entendu, Miss Grindelwald ? Vous déclassez vraiment les élèves ? » Après un mois à ne pas l’en croire capable, ses collègues finissent enfin par la prendre au sérieux. Les lippes de Cyanure s’étirent d’un sourire tranquille. « En effet. » Elle n’en dira pas plus, à moins qu’on ne lui pose des questions, ce que ses collègues ne font pas. Aucun d’entre eux ne sait ce qu’elle vaut, aucun d’entre eux ne l’ayant jamais vue user de magie. Ils la savent sévère et suffisamment compétente aux yeux du Lord pour mériter son travail, mais aucun des mangemorts en présence n’est en mesure de se situer vraiment par rapport à elle. Cyanure suppute que, n’écoutant que leur orgueil, ils se persuadent sûrement de parvenir à l’écraser d’un coup de talon, et ça lui convient parfaitement. Elle estime qu’elle n’a rien à prouver à personne, et que moins ses ennemis en savent sur son compte, mieux ça vaut. Du bout des lèvres, elle achève sa tasse de thé, et c’est toujours emprunte de cette même élégance charismatique qu’elle se lève et quitte la table, flattant ses collègues d’un léger et chaleureux « Bonne journée ! », avant de prendre la direction des serres, ses talons claquant sur les dalles du château.

Le premier cours de la journée voit se réunir Poufsouffles et Serpentards de cinquième année. Il est peu probable que Cyanure s’y ennuie, les uns cherchant les autres à un âge de pleine rébellion. Cocktail détonant s’il en est. Avant qu’ils ne se présentent, le professeur achève d’arroser les plantes qui en ont besoin, ôte feuilles et fleurs mortes des pousses, ainsi que les mauvaises herbes des pots. Quand les élèves arrivent, elle les accueille d’un « Bonjour à tous ! » neutre, mais dynamique, et débute rapidement son cours. Le sujet du jour est le bubobulb, une plante à la forme singulière, puisqu’elle ressemble vaguement à une limace noirâtre, recouverte d’énormes pustules. Chaque binôme d’élèves, ainsi que le professeur, en ont une devant eux. Les mains recouvertes de gants en peau de dragon, des lunettes de protection sur les yeux ainsi qu’habillée d’une blouse, Cyanure commence par montrer. « Vous devez être délicats quand vous pratiquez de l’extraction de pus de Bubobulb. Ce sont des plantes agressives, dont les pustules explosent quand elles se sentent menacées. Le pus non distillé est particulièrement irritant. Si vous en avez dans les yeux et que vous n’êtes pas traité dans les dix minutes, vos chances de le conserver intact sont presque nulles. Pour limiter les risques, il faut anesthésier le bubobulb. Pour cela, vous utiliserez les spray à disposition sur le rail qui vous fait face. Ils contiennent de l’essence de citronnelle diluée dans de l’éther. Ca a le même effet sur le bubobulb qu’un lait chaud à l’heure du coucher. » Preuve en images, puisqu’à peine Cyanure arrose-t-elle sa plante qu’elle se détend de façon visible et indiscutable. « Vous prenez ensuite le scalpel et vous pratiquez une incision nette sur le côté de la pustule, et pas sur le dessus. La peau peut être un peu épaisse, tout dépend de l’âge du bourgeon. Si l’incision est trop difficile à faire, changez de pustule, n’insistez pas. Au plus la peau est dure, au plus le pus à fermenté et au moins il est utilisable. » Exception faite de quelques potions qui n’étaient pas de leur niveau. Du tout. Joignant le geste à la parole, Cyanure entaille son bubobulb avec aisance, un liquide jaunâtre se mettant à suinter sitôt après. Rapide, elle place une fiole sous la plaie, jette un sort de lévitation sur elle, et retrouve ainsi les mains libres pendant que le pus s’y déverse tranquillement et sans besoin d’elle. « Vous sentez cette odeur d’essence ? Méfiez-vous en. Le pus de bubobulb est aussi inflammable que ça, et l’éther que vous avez entre les mains plus encore. Des précautions doivent être prises pour leur conditionnement et leur conservation, je vous laisse y réfléchir pendant le cours et vous me soumettrez vos idées avant de partir. Maintenant au travail. » Elle ôte ses gants, et prend un bloc-notes, puis commence à circuler entre les travées pour observer le travail de chacun.

Globalement, ses élèves s’en sortent bien. Beaucoup sont lents parce qu’ils essaient de s’appliquer un maximum, aussi Cyanure ne leur fait pas de remarque. Pour cette fois, tout du moins. Secourable, elle corrige postures, faits et gestes qui ne seraient pas conformes et/ou peu pratiques et remet ceux de ses élèves qui en ont besoin sur les rails, et ainsi le cours suit son cours, dans un calme appréciable, jusqu’à ce que la voix fémininement haut perchée et familière de Chelsea Moriarty s’élève. Cyanure, qui était occupée à répondre à une question d’un autre élève poursuit sur sa lancée, laissant l’élève dessécher jusqu’à ce qu’elle ait terminée. Quand c’est le cas, elle se redresse et regagne l’estrade de laquelle elle montre avant de faire faire. « Miss Moriarty, vous faîtes perdre cinq points à votre maison. Vous avez une main, c’est pour la lever. Qui plus est, vous avez terminé, soit. Que dois-je faire selon vous ? Vous applaudir ? M’extasier ? Est-ce cela que vous attendez de moi, Miss Moriarty ? Que je m’ébahisse devant votre travail ? » Les bras croisés, elle dévisage Chelsea de son habituelle sévérité. N’en ayant pas terminé avec la Poufsouffle, Cyanure se mit à arpenter l’estrade d’un pas lent, poursuivant sur sa lancée. « Je suis certaine que vos camarades ont goûté autant que moi la pertinence de votre intervention, qu’ils en auraient tous fait de même plutôt que… Oh, je ne sais pas moi, avoir l’intelligence de poursuivre ? Ou bien d’aider son binôme en difficulté ? Ou encore… Trois fois rien, juste prendre connaissance des informations contenues dans votre manuel ? Indubitablement, me héler comme vous l’avez fait était le comportement le plus approprié à adopter. » Les lippes du professeur s’étirent alors d’un sourire tendrement ironique, avant que ses traits de poupée nordique ne retrouvent leur brutalité. « Estimez-vous contente que votre impertinence ne coûte pas plus cher à votre maison. Il y a des fioles au fond des serres, allez en chercher, continuez et cessez de m’interrompre pour de telles âneries. Et puisque vous êtes en avance, vous aurez largement le temps de revenir ce soir pour passer un coup de balais après les cours. » Le ton du professeur est sec, cassant, sans appel. Sans ajouter quoique ce soit, elle quitte l’estrade et retourne à ceux de ses élèves qui avaient réellement besoin de son attention.
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MessageSujet: Re: (Grindelty) i can live my story differently   (Grindelty) i can live my story differently EmptyMer 11 Juin - 13:43


« un professeur et son élève »




La salle de classe reste silencieuse pendant que tout le monde se met au travail. Chelsea est l’une des première à terminer et paraît fière de son avance, malheureusement ce n’est pas du goût de la professeur. Chelsea se racle discrètement la gorge, pensant tout d’abord que mademoiselle Grindelwald ne l’a pas entendue, mais lorsqu’elle la voit se retourner vers elle avec son regard mauvais, le sang de la jaune et noire ne fait qu’un tour. Elle baisse le regard tout le long de la remontrance. La jeune fille fait tout ce qu’elle peut pour s’attirer les bonnes grâces de la jeune femme, mais rien n’y fait, elle a toujours tort. Elle a essayé une fois de faire la rebelle en cours, elle s’en est tirée avec six heures de colles. Non, sérieusement, elle ne comprend pas ce qu’attend la professeur. « Vous avez une main, c’est pour la lever. »  Le regard toujours au sol, Chelsea se flagelle intérieurement. Comment a-t-elle pu oublier de lever la main ? Elle sait pourtant que la mangemorte retient toujours chaque détail et demande la perfection. Il faut toujours qu’elle se trompe quelque part, mais il faut dire que l’ambiance du cours de botanique est bien plus joyeuse que n’importe quel autre cours. Les plantes, le bruit, la terre et la saleté, oui, les élèves ont plus l’impression de s’amuser. Seulement elle sait qu’elle vient de commettre sa première erreur.  « Qui plus est, vous avez terminé, soit. Que dois-je faire selon vous ? Vous applaudir ? M’extasier ? Est-ce cela que vous attendez de moi, Miss Moriarty ? Que je m’ébahisse devant votre travail ? » La blonde sait qu’elle ne doit en aucun cas ouvrir la bouche, même pour se justifier. Pourtant cela la démange. Elle aurait tellement voulu lui expliquer ce qu’elle attendait. Elle aurait tellement voulut lui dire qu’elle ne cherchait qu’un sourire et une bonne note. La voix sévère de la professeur ne la laisse, pourtant pas, parler. « Je suis certaine que vos camarades ont goûté autant que moi la pertinence de votre intervention. »  Elle se mord maintenant les lèvres, les larmes risquent de bientôt atteindre ses yeux, il faut à tout prix éviter cela. Elle déteste les rumeurs et la ragot contre elle. La blonde aime pourtant les lancer. Elle n’ose relever le regard, mais sous la table elle sent le pied de Cheryl qui s’appuie contre le sien. Ce n’est qu’un simple mouvement, mais elle sait que cela veut dire beaucoup. Son amie verte et argent la soutient et est de son côté. La professeur ne semble pas avoir terminé son discours humiliant, Chelsea aurait pourtant tout donner pour se boucher les oreilles ou s’enfuir loin d’ici. « Avoir l’intelligence de poursuivre ? »  Elle écarquilla des yeux sans toutefois oser lever la tête. Comment cela poursuivre ? En tirer une plus grande quantité encore ? Et se mettre du pus partout, merci mais non. « Ou bien d’aider son binôme en difficulté ? »  Cette fois-ci Chelsea relève son regard interrogatif, jamais elle n’aurait osé faire le travail à la place de son amie. Ce serait lui montrer qu’elle n’était que plus mauvaise qu’elle. Alors que toutes les trois sont aussi compétentes, ah oui oui madame. « Ou encore… Trois fois rien, juste prendre connaissance des informations contenues dans votre manuel. » Encore une fois, le rouge monta aux yeux de la poufsouffle. Oui, elle aurait pu. Non, mieux, elle aurait , mais l’idée ne lui était pas venue. D’ailleurs elle l’a déjà lu ce manuel, elle voulait être incollable en cours. « Estimez-vous contente que votre impertinence ne coûte pas plus cher à votre maison. »  Le ton de la mangemorte ne semble pas s’adoucir. Rien ne présage une fin imminente. Pourtant qu’est-ce qu’elle prie Merlin pour qu’il lui accorde un peu de répit. Enfin si en une année entière elle n’a pas réussi à faire sourire Mademoiselle Grindelwald, pourquoi y arriverait-elle soudainement ? Il lui faudrait l’aide de Merlin et de tous les dieux sorciers, au moins. « Il y a des fioles au fond des serres, allez en chercher, continuez et cessez de m’interrompre pour de telles âneries. » La voix de la professeur est descendue à la fin de la phrase. Chelsea n’en croit pas ses oreilles. L’exécution sur la place publique est enfin terminée. Bon, elle a un nouveau travail à faire et la seconde heure risquerait bien de passer plus lentement qu’une course de botrucs endormis, mais tout de même. « Et puisque vous êtes en avance, vous aurez largement le temps de revenir ce soir pour passer un coup de balais après les cours. » Ah, c’était bien trop beau pour être vrai. Le rouge désormais monté bien haut sur les joues de la demoiselle ne semble plus vouloir s’éteindre. Au moins elle est honteuse et non pleurnicharde. « Bien mademoiselle. » Acquiesça la jaune et noire avant de filer vers l’armoire pour récupérer des fioles et les remplir de pus de bubobulb qu’il restait. Dans sa précipitation elle oublia une étape : celle avec le spray qui calmait la plante. Elle se mordit la lèvre quand elle remarqua son erreur et se dépêcha d’arranger le coup, mais le regard de la professeur s’était attardé sur elle. C’était trop tard. Chelsea retint ses larmes et se concentra pour calmer la plante. Malheureusement la plante s’anima et versa son jus sur le pied de Marcus qui passait par là. L’effet fut immédiat et la réaction de Marcus fut encore plus sublime que tout ce qu’avaient pu imaginer les trois amies.  Celle de mademoiselle Grindelwald par contre n’était pas plaisante. Avant que celle-ci n’intervienne Chelsea se jeta au sol et murmura d’une voix rapide comme si elle parlait à elle-même. « Non, s’il vous plait, je vais tout arranger. J’ai lu dans le manuel, je prends mes gants en peau de  dragon et je manie le couteau en argent pour enlever toute trace de pus sur sa chaussures » Elle attrapa ledit couteau et enleva le maximum de pus. « Mais bouge pas gros bêta ! » grogna-t-elle entre ses dents. Normalement personne n’aurait dû entendre l’insulte, mais les oreilles des gens sont parfois bien plus attentives que l’on ne le croit. Malheureusement, comme le serpentard s’amusait à bouger, le pus de l’espèce de plante qui ressemblait en réalité à une limace se retrouva en contact avec ses doigts et… outch, la brûlure était intense. Des cloques commençaient déjà à se forcer sur ses mains, simultanément aux larmes de rages qui envahissaient ses yeux. Chelsea jeta le pus -sali par la chaussure du bêta- dans un sachet qui ne craignait rien avant de le mettre dans la poubelle spéciale. On ne riait pas avec les précautions à prendre. Chelsea, qui avait évité avec soin de se tourner vers la professeur, regarda sa montre. Encore un bon quart d’heure de cours. Chelsea savait que jamais elle ne lui permettrait de quitter la salle en avance. Elle n’avait qu’à prendre son mal en patience et attendre que la cloche sonne pour filer à l’infirmerie. Elle s’empêcha de regarder dans la direction du bureau et se força à vaincre la douleur pour remplir d’autres fioles avec du pus de bubobulb, mais c’était bien trop difficile avec les deux pieds gauche qu’elle avait à la place de ses habituelles jolies mains….

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Cyanure M. Grindelwald


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MessageSujet: Re: (Grindelty) i can live my story differently   (Grindelty) i can live my story differently EmptyMer 11 Juin - 21:32

Cyanure apprécie la contrition de Chelsea, et de l’estrade où elle se tient, impitoyable, elle sent presque la chaleur des joues de l’élève, provoquée par l’humiliation qu’elle lui imposait, irradier jusqu’à elle. La question qu’elle se pose, durant son laïus, est de savoir si la jeune poufsouffle va craquer et se mettre à pleurer. Evidemment, ça ne serait pas la première fois que Cyanure pousse un élève aux larmes. Certains d’entre eux arrivent presque malades dans son cours à l’idée de l’affronter. Tous partent d’un mauvais raisonnement. Le professeur n’est pas fait pour être affronté. Il est fait pour être écouté. Dès lors que ce fait est compris, le cours de botanique n’est pas plus ou moins intéressant qu’un autre. C’est un cours, voilà tout. Quoiqu’il en soit, le Poison fait femme abandonne sans regrets ni remords l’élève à sa nouvelle tâche et s’en revient à ses camarades… Du moins, jusqu’à ce que Chelsea régale son auditoire d’un nouveau spectacle.

Le talent de pédagogue n’est pas donné à tout le monde. Rares sont ceux à même de discerner d’un coup d’œil le genre de comportement à adopter pour qu’un élève retienne le maximum d’informations en un minimum d’efforts. Cyanure, elle, est totalement dénuée de pédagogie, mais n’est pas un mauvais professeur pour autant. Plus dure que la moyenne, elle confronte ses élèves à l’échec et aux conséquences de ces derniers, surtout, afin de apprendre à ne rien négliger, à se dégourdir en situation d’urgence et à garder la tête froide malgré la panique. C’est une façon d’enseigner indéniablement cruelle, mais aussi diablement efficace. N’importe quel élève recevant sur lui ou ses vêtements du pus de bubobulb en garderait le souvenir et ne risquerait plus d’en manipuler à la légère à l’avenir. Pire, ledit élève serait d’une attention à toute épreuve chaque fois qu’une odeur d’essence viendrait chatouiller ses narines… En réalité, la maladresse de la jeune poufsouffle rend un immense service au professeur. Evidemment, deux gaffes par la même personne dans le même cours est un mauvais concours de circonstances, mais le mal est fait, donc autant en profiter. Histoire de faire perdre un peu plus ses moyens à la jeune femme, Cyanure se poste derrière elle, bras croisés. Elle ne dit rien, ne bouge pas, elle se contente d’observer. Et quelle observation ! Sans emprise sur elle, se mettrait à rire à gorge déployée. Mais elle est professeur, aussi s’abstient-elle. Patiente, elle attend que Chelsea termine ce qu’elle désirait « arranger » de tout son être, même si sa maladresse fait peine à voir, aux dépends du garçon qui hurle, bouge, crie, et lance à son professeur une œillade humide et suppliante qu’elle comprend tout à fait, à laquelle elle répond pourtant d’une œillade éloquente. « Vois ça avec ta camarade, elle a les choses en main. » Non, elle ne les a pas. Mais c’est important qu’ils constatent. Après tout, une démonstration vaut mieux qu’un long discours. Elle peut répéter à sa classe un millier de fois que le pus de bubobulb est gravement irritant, ils ne la prendront pas au sérieux une seule du millier fois. Par contre, qu’ils s’en prennent un éclat la mille et unième fois et là, l’histoire serait différente.

Quand la Poufsouffle achève ses miracles, il ne reste qu’un quart d’heure de cours. La persévérance qu’elle montre, malgré ses mains, Cyanure n’en doutait pas une seconde, effroyablement douloureuses est le genre d’attitude qui lui plaît, le genre d’attitude que la loi de Darwin sur l’évolution des espèces implique. Reprenant sa déambulation dans les travées, elle abandonne Chelsea et Marcus à leurs douleurs pendant cinq bonnes minutes, avant de regagner l’estrade. « Bien, vous pouvez commencer à nettoyer et ranger. Venez ici vous. » Autoritaire, elle fait boiter le jeune homme jusqu’à elle, et appuie durement sur ses épaules pour le faire asseoir sur la marche qu’est l’estrade. « Miss Moriarty, observez. Et c’est valable pour vous tous. » Cette dernière phrase est lancée d’une voix quelque peu plus forte, afin de reconquérir l’attention de son auditoire. Une fois fait, après s’être emparée d’une pissette d’eau distillée, elle s’agenouille tranquillement près de l’élève, et avec délicatesse, ôte tout simplement sa chaussure, sa chaussette, et arrose copieusement le pied nu du garçon, couvert de plaques rouges, d’eau distillée. Le soulagement est visible sur son visage. Cyanure lui donne la pissette. « Continuez à arroser. » Puis se redresse et montre ensuite chaussure et chaussette à l’ensemble de la classe. « La panique est l’ennemi du bon sens. » Les yeux verts du Poison fixent tour à tour les élèves, jaugeant leurs réactions à ses paroles. «Miss Moriarty savait comment réagir en cas de contact de pus de bubobulb à même la peau, mais la panique et la pression lui ont fait totalement occulter la solution la plus rationnelle à adopter, dans la mesure où la peau n’a pas été touchée, mais les vêtements… » Elle brandit la chaussure et la chaussette. « Ôter lesdits vêtements. » La sentence tombe tel un couperet, comme une évidence. Elle se laisse une seconde pour poser chaussure et chaussette souillées à bonne distance de leur propriétaire et reprend. « Quand vous savez que la substance est très irritante, ou en cas de contact avec une substance inconnue, n’essayez pas de sauver vos vêtements ou votre pudeur. Sauvez-vous vous-même, enlevez toutes les pièces qui ont été souillées, y compris celles pour lesquelles vous avez un doute, et douchez-vous le plus vite possible. » Le sérieux du ton du professeur est incisif. « Vous vous remettrez sans mal si quelqu’un vous voit nu, en revanche, il se peut que si la pudeur vous enchaîne, vous ne viviez plus assez longtemps pour vous en soucier. Le pus de bubobulb est très irritant, mais c’est une substance relativement inoffensive. Certaines sèves de plantes sont acides, d’autres nécrosantes, d’autres très inflammables. Imaginez-vous enduit de cette sève et lancer un sort comme le flambios …? » Cette question posée, elle laisse à ses élèves quelques secondes pour mesurer les conséquences d’un tel acte, voir s’imprimer sur leurs rétines leurs propres silhouettes en flammes… Puis regarde sa montre, et reprend avec un débit beaucoup plus rapide. « Bien. Pour la prochaine fois, je veux que vous réfléchissiez à des façons de conserver des substances inflammables et commenciez à tester vos idées. Deux ou trois par personne minimum. Elles peuvent être sur base du même concept. Et vous ferez des recherches sur les plantes dont les sécrétions sont nocives, leurs effets sur l’anatomie humaine et leur taux de mortalité. Vous pouvez y aller. Miss Moriarty, venez par ici s’il vous plaît. » Ôtant ses gants, Cyanure va s’appuyer sur son bureau, soutire un parchemin vierge de l’un de ses tiroirs, y griffonne rapidement un mot qu’elle paraphe, ferme et scelle avant de le tendre à la jeune femme, accompagné d’une fiole contenant un liquide d’un jaune translucide. « Conduisez votre camarade à l’infirmerie, avec ceci. Quelques gouttes pour lui, le reste pour vous, dilué dans de l’essence de murlap. Vous devriez pouvoir retourner en cours après une petite demi-heure à faire trempette, quelques minutes pour votre camarade. » Les objets en question étant douloureusement préhensiles, Cyanure les glisse dans le sac de la jeune femme. « Je compte sur vous pour me dire si l’entracte que vous nous avez offert a suffisamment plu à vos camarades pour qu’ils cancanent. N’hésitez pas à me tenir au courant, noms à l’appui. Maintenant, filez. » Ceci dit, elle se désintéresse de l’élève et se prépare à accueillir le cours suivant.

***

Au soir, les serres sont dans un état apocalyptique. Le dernier des cours, un de septième année, avait vu s’affronter quelques-uns des élèves les plus téméraires à un datura carnivore, une plante absolument sublime dépassant les deux mètres, dont les exhalaisons plongeaient les victimes dans un monde illusoire. Les plus prompts à avoir réagi s’étaient tout de suite infligé un sortilège de tête en bulle sous l’œil appréciateur de leur professeur, et s’étaient lancé dans un combat épique pour leur survie. Le tout avait, évidemment, fait des dégâts, dégâts auxquels ferait face Chelsea dès son arrivée, imminente. Cyanure, plongée dans le silence qu’induit la correction de copie, l’attend patiemment. Elle sait que l’élève ne se défilera pas, elle est trop à cheval sur les règles et désireuse de l’impressionner pour cela, aussi ne se fait-elle aucun souci.

Quand la poufsouffle arrive, elle rassemble tout de même les copies de ses élèves et les range dans son sac, pendant que d’un sortilège, la porte des serres s’ouvre doucement pour lui libérer le passage. Elégamment désinvolte, le Poison se lève pour accueillir sa victime, et va s’asseoir négligemment sur le rebord de son bureau, croisant ses bras sur sa poitrine, un fin sourire aux lèvres. « Bonsoir Chelsea. J’espère que tu as bien dîné, puisque tu as du travail devant toi. Oh, et ça ne t’ennuie pas que je te tutoie n’est-ce pas ? Une tante peut bien tutoyer sa nièce à loisir, non ? » Sournoises, les lippes du professeur s’étirent d’avantage encore. Sans l’un de ses collègues pour lui poser la question durant le dîner, Cyanure n’aurait jamais été au courant de cette aberrante rumeur. Elles et Chelsea auraient tout le temps d’en discuter ce soir. De la terre est répandue partout, des pots brisés jonchent le sol çà et là, des luminaires pendent et se balancent, glauques dans leur mouvement, ne distillant plus qu’un faible éclairage vacillant… Tout, absolument tout, du décor est post-apocalyptique. La Poufsouffle mettrait probablement des heures à nettoyer… Cependant… « Mais avant, n’as-tu pas quelque chose à me dire ? » Beau joueur, le Poison offrait une possibilité unique à la jeune fille de tenter une sortie élégante… Pari qui est loin d’être gagné d’avance.
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Chelsea M. Moriarty

Chelsea M. Moriarty


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(Grindelty) i can live my story differently Empty
MessageSujet: Re: (Grindelty) i can live my story differently   (Grindelty) i can live my story differently EmptyJeu 23 Oct - 7:41


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La honte est un sentiment si dur à éprouver. Beaucoup l’expérimente une fois dans leur vie et se disent ‘plus jamais’ et voilà que, de nouveau, le rouge leur monte aux joues. Il y avait différentes expérience : une honte d’un enfant dans la rue, un éclat de rire d’un frère envers sa sœur, entre deux amies, la honte d’un père pour son fils, la honte d’un fils pour son père, la honte d’une enfant devant des amis. Mais une honte est toujours violente et directe. On ne peut s’échapper, se cacher. Et si par miracle on y arrive, quelqu’un sera toujours là pour le lui rappeler. Et Chelsea était en train de sentir ses joues qui lui brulaient le visage, ses mains qui tremblaient, son cœur qui battait plus vite. Le professeur était en train d’apprendre aux autres élèves, en train de corriger ses erreurs. Ce n’était pas que de la méchanceté, ce n’était pas uniquement de la haine, c’était le rôle du professeur. Chez les cinquièmes années, plus personne ne trouvera que le pus de bubobulb est une plaisanterie… mais surtout, plus personne ne passera devant Chelsea sans se rappeler son regard honteux et ses joues cramoisies. En cet instant, la jaune et noire haïssait son professeur. Elle qui avait toujours tout fait pour être bien vue, qui avait toujours travaillé avec ardeur et motivation, elle qui avait toujours tout donné recevait une des pires récompenses. Les larmes n’allaient pas tarder à lui monter aux yeux. Elle devait rester forte. Elle regardait ses pieds pendant que le professeur parlait. Elle écoutait avec attention et pourtant elle aurait tout fait pour ne plus entendre cette voix qui hurlait dans ses oreilles. Cette voix qui lui rappelait ses bêtises et ses fautes.

« Miss Moriarty, venez par ici s’il vous plaît. » La punition de la honte publique n’avait pas suffi. Il en fallait une personnelle maintenant, une remontrance personnelle. Chelsea tremblait comme une feuille quand elle vit que la professeur leur inscrivait des notes pour l’infirmerie. Les yeux de la petite s’ouvrirent en brillant. Elle mesurait sa joie, mais elle était si soulagée. Elle continuait cependant à fixer le sol -pour ne pas voir ses mains peut être- et à ne pas parler. « Je compte sur vous pour me dire si l’entracte que vous nous avez offert a suffisamment plu à vos camarades pour qu’ils cancanent. N’hésitez pas à me tenir au courant, noms à l’appui. Maintenant, filez. » La professeur n’était pas si cruelle en réalité. Elle était juste … juste. Cependant cela coûtait tellement à la jaune et noire qui voulait être la chouchoute partout. Elle tenta d’articuler un « Bien, merci. » mais les mots ne quittèrent pas sa gorge. Ils se formèrent juste sur ses lèvres. Elle espérait que la professeur comprenait l’état de la demoiselle et ne la forcerait pas à répéter, elle n’en avait pas le courage. Elle regarda Marcus et ils filèrent tous les deux. Marcus la haïssait déjà, il ne lui pardonnerait jamais. Cependant elle n’était pas prête à l’entendre la maudire, elle avait déjà trop mal au cœur, elle était au bord du gouffre, elle ne voulait pas entendre ses jérémiades. Alors elle parla la première. « Marcus, je suis sincèrement désolée. Je me rattraperai.» Et elle lui donna ses gouttes avant de courir à l’infirmerie. Elle voulait être seule pour pleurer tout son soul. Les larmes quittèrent ses yeux et elle ne s’orienta dans le château que parce qu’elle le connaissait par cœur, car les larmes lui brouillaient la vue. Devant la porte de l’infirmerie elle s’arrêta pour sécher ses larmes, mais son maquillage avait sûrement coulé, tant pis. Elle tendit le mot au mangemort qui remplaçait Victoire et s’assit sur un coin de lit. Dos à la porte, le plus loin possible de l’entrée. Elle plongea sa main dans la potion et attendit.

Quand la douleur se fut calmée, que sa main ressemblait à une main normale et que tout semblait revenu dans l’ordre, la demoiselle quitta la salle. Marcus était déjà parti depuis longtemps et il ne lui restait que quelques minutes de cours de métamorphose. La poufsouffle n’avait aucune envie de voir les regards moqueurs de ses prétendus camarades et amis de classe, alors elle alla directement dîner. Quel soulagement de savoir que l’histoire ne s’était pas encore ébruitée, que personne ne savait réellement ce qu’il s’était passé et surtout que tout le monde s’en fichait. Pour se donner courage pour la soirée qui arrivait, la blonde tenta de bien manger, seulement son estomac était noué. Elle avait peur de ce que la professeur allait lui dire. Elle avala tout ce qu’elle pouvait puis fila dans son dortoir, car il restait encore du temps avant l’heure annoncée. Impossible de dormir ou de se concentrer sur une livre, la blonde passa le temps à se répéter qu’elle était forte, qu’elle était capable, qu’elle était puissante et que tout allait bien se passer. C’était une technique que lui avaient apprise ses parents pour se donner du courage quand tout semble perdu.

Elle s’approcha de la porte, elle n’osait pas toquer, mais celle-ci s’ouvrit toute seule. Comme si le professeur Grindelwald contrôlait le tout. Elle prit une profonde inspiration et entra dans le lieu de sa punition. « Bonsoir Chelsea. J’espère que tu as bien dîné, puisque tu as du travail devant toi. Oh, et ça ne t’ennuie pas que je te tutoie n’est-ce pas ? Une tante peut bien tutoyer sa nièce à loisir, non ? » Chelsea n’avait jamais eu un coup aussi violent au cœur, d’entrée de jeu la professeur lui montrait qu’elle savait tout et qu’elle dominait. Cyanure avait plus d’un tour dans son sac, mais Chelsea n’avait plus envie de se laisser faire. Soudainement elle se sentait pousser des ailes, comme si elle allait pouvoir tenir le coup. Elle s’était écrasée durant les cinq premières années, ses heures de colles avaient été nombreuses, elle avait baissé la tête, elle avait tout donné et les résultats avaient été médiocre. Pourtant elle était forte, elle était puissante et elle avait du pouvoir. Ce dernier affront -ou le premier d’un nouveau genre- était de trop. Elle releva son visage d’ange vers la professeur et sourit. Elle n’avait plus peur. Elle avait connu des douleurs, des tortures, elle avait été faible, mais c’était terminé. « Mais avant, n’as-tu pas quelque chose à me dire ? » Les yeux de la blonde brillait, elle allait répondre, ça c’était sûr. Ce qui ne l’était pas par contre, c’était qu’elle ne savait pas quoi. Que pouvait-elle dire ? Elle se mordit la lèvre, releva son joli minois face à son professeur, cligna des yeux fraichement remaquillés et tenta. « Oh, vous avez entendu ses rumeurs vous aussi ? Savez-vous que je suis tellement célèbre dans le château que je n’ai pas osé les démentir lorsqu’on m’en a parlé. J’ai cru qu’elle venait de vous, je comprends que m’avoir dans votre famille est un honneur, donc je n’ai rien dit. Et les bruits continuaient de courir, ils finiront par s’estomper, comme toujours.» Elle haussa les épaules, montrant qu’elle n’en avait rien à faire. Oh bien sûr que cette rumeur venait d’elle, mais comment le prouver ? En la détruisant, Cyanure arriverait peut être à blesser Chelsea, mais elle réussirait à retomber sur ses pattes, ses vraies amies l’aideraient. « Enfin, si ça vous gêne bien sûr, j’irai rebattre le clapet que ceux qui nous apparente, je ne voudrais pas vous gêner. Après je pense que cette rumeur est née à cause du nombre d’heures de colle que j’ai passé en votre compagnie, les élèves ne trouvaient pas cela normal que j’y aille aussi souvent, puisque je suis plutôt une bonne élève. Il est vrai que c’est étrange que vous vous en preniez toujours à moi sans raison. Enfin après c’est vous le professeur, c’est vous qui choisissez, après tout nous sommes dans l’école du Seigneur des Ténèbres. » Les paroles de la jeune blonde n’étaient qu’une critique de la professeur, nullement du Lord, seulement elle s’embrouillait les pinceaux et cela n’allait pas tarder à lui coûter cher. Elle se passa une main dans les cheveux et regarda la salle. « Bon, je suppose qu’il faut que je nettoie la salle ? Non parce que je veux bien discuter avec vous, mais je crois que du travail m’attend. » Elle devenait peste, elle parlait à Cyanure comme si ce n’était qu’une connaissance et non comme une prof. Elle allait se faire frapper si cela continuait, mais elle était prête à se battre verbalement s’il le fallait. Elle n’était pas faible. Elle l’avait peut être été, mais elle ne le serait plus jamais.
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