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Sujet: Welcome Sister ! Ariette Sam 24 Mai - 21:38
[quote="Israël D. Everglade"]
Welcome my sister - Ariane et Odette
Alors que tu reviens d’une après-midi shopping, arrivée à ta porte, tu entends un bruit sourd venir de ton appartement. Affolée, le cœur battant à tout rompre, tu sorts ta baguette et pénètre dans ton Domaine, alerte et prête à tout. Le salon est nikel comme à son habitude. Tu jettes un sorts de détection. Rien. Encore plus inquiétant. Tu laisses tes deux sacs de course par terre et referme la porte derrière toi doucement. Un nouveau bruit d’objet se répercute. Maintenant tu identifies sa provenance : ta chambre. Tu trottines jusqu’à elle, et déboule dedans, arme brandie et courage en bandoulière. Tu constates que le sol en parquet est jonché de cadavres. Ta chambre. Par la barbe de Merlin ; Tu t’agenouilles, dévisageant l’un d’entre eux. Il n’est pas beau à voir. Tu soupires au milieu de ce carnage tout en réfléchissant. Comment en es-tu arrivée là ? Tes yeux s’attardent sur ton armoire, elle aussi vaincue. Elle repose à terre, éclatée et en pièces. Tu ne peux t’empêcher de sentir une colère sourde en toi. Un mélange d’énervement et de quiétude que tu veux retrouver après tout ce désastre. Une attaque de Mangemort ? Un Cambriolage ? Rien de tout ça. Non. Juste un excédent. Un excédent de fringues !! Tu te sais pas très bonne en magico-bricolage, mais tout de même ! « Une si belle armoire », murmures-tu pour toi-même. Heureusement la garantie est, d’après ta mémoire, encore valable. Une aubaine. Mais peut-être est-ce un signe ? Un signe du destin du Dieu de la Mode ? Juste après avoir il y a de ça quelques heures aperçues un nouveau modèle rendue sans fond grâce à un sortilège. Oui un signe. C’est un signe. Les cadavres qui sont à tes pieds te serrent le cœur. « De si beaux vêtements… Je vais mettre des heures à tout arranger ». Car pour toi, Ariane, il est hors de question de tout ranger à la va-vite. Chaque habit se doit d’être à sa place. Une partie pour l’hiver. Une autre pour l’été, ainsi de suite. Et a l’intérieur de chaque partie, des sous-parties divisées elles-mêmes en sous-partie. L’ensemble peut paraître maniaque pour certains, mais au moins tu ne mettais pas une éternité pour chercher tel ou tel fringue. « Bon… ». Tu te redresses et décide de t’atteler à la tâche après t’avoir fait un en-cas. Ba quoi ? Une journée comme celle que tu viens de vivre sa creuse. Entre les boutiques de chaussures, de maroquineries et de vêtements en tout genres, tu n’as pas eut un moment à toi ; Selon ton opinion bien sûr. Une journée sans Résistance et Ministère corrompu. Une journée de soleil faîte de flâneries et d’insouciances, le tout en bonne compagnie. Des journées comme tu aimerais en avoir plus souvent. Entre ton boulot, les Phénix, les Mangemorts et ta famille… Pfiou. Tu vas dans la cuisine, attache un joli tableir autour de ta taille et commence à préparer un bol d’une délicieuse soupe dont tu as trouvé la recette il y a deux jours dans “Sorcière Actuelle“. Un parfait équilibre entre diététique et goût. Tout en touillant ton velouté, tes yeux se baladent sur le calendrier que tu as accroché juste au-dessus d’un panier à herbes aromatiques. Une croix. Qu’est-ce… Tu te tapes le front de ta main, envoyant par-là même voler quelques gouttes de ta pitance. Anniversaire. Père. Tu as oublié. Quelle sotte ! Surtout que tu avais décliné l’invitation de tes géniteurs, prétextant une chose urgente à faire. Personne cependant n’est dupe. Même si tout est fait pour l’étouffer, ta relation avec le reste de sa famille reste cordiale mais tendue. La cause ? Tes choix, tes convictions et ton mode de vie. Alors lorsque ton paternel l’avait invité à une soirée au Manoir familial… Très peu pour toi. Un diner Mangemoresque avec des convives que tu vomissais. Peut-être même ton père avait-il organisé une rencontre avec un jeune freluquet dans le but de te trouver enfin un fiancé respectable. Respectable. Entendez par là : Mangemort, riche et abruti. Tu hausses les épaules. Tu lui enverras un Hiboux. Tu l’aurais bien appelé par téléphone mais ; Ils n’en avaient pas. Toujours coupé du monde moderne, rester à l’âge de pierre. Affligeant. Pendant que tu nettoies tes cochonneries, tu entends frapper à la porte. Qui ça peut bien être ? « J’arrive ». Tu trottines jusqu’à celle-ci et la déverrouille. Bim. Si tu t’attendais à ça. « Odette ? », dis-tu étonnée. Ta sœur. Ta chère petite sœur. Celle que tu n’as pas réussit à préserver des idéaux malsains de la famille. Celle dont tu désespérais de voir un jour revenir dans le droit chemin. Tu te retiens pour l’enlacer. Elle ne prendrait sûrement pas la chose très bien. « Entre, ne reste pas dehors », l’accueilles-tu un peu émue. Car oui, elle te manque. Horriblement. Une fois passé l’entrée, tu refermes la porte. Que peut-elle bien faire là ? Elle qui n’avait jamais mit les pieds chez toi ? « Qu’est-ce qu’il se passe ? Il y a un problème ? », t’inquiètes-tu donc. Une mauvaise nouvelle ? Un problème personnel de ta cadette ? Tu lui offris un petit sourire en attendant sa réponse.
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Odette T. Carrow
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Sujet: Re: Welcome Sister ! Ariette Dim 1 Juin - 6:31
Welcome Sister
Ariette
A peine arrivée, tu ôtes tes talons et les jettes dans les airs avant de les faire léviter jusqu’à ton armoire. Tu ne lâches pas ta baguette et te prépares un side-car tout en épluchant rapidement ton courrier. Sorcière Hebdo, la Gazette, une lettre d’Anjelica ta chère pupille. Quelques autres courriers sans importance. Tu as encore une bonne heure et demie devant toi avant de te rendre à l’anniversaire de votre père et décides de t’accorder une dizaine de minutes de pause. Tu te saisis de ton cocktail et t’installes sur le canapé tout en ouvrant la lettre de la Serpentarde. Alors que tu la parcoures des yeux, tu commences à te dire que ton timing risque d’être serré. Après tout, il ne s’agit pas là d’un anniversaire comme les autres. Non. Ton père va fêter ces cinquante-cinq ans. Tu n’as jamais compris pourquoi on portait d’avantage d’intérêt sur les anniversaires qui sont des multiples de cinq mais c’est inscrit dans les mœurs. Tant et si bien que les Carrow allaient ce soir, sortir le grand jeu. Des centaines d’invités, des décorations à en couper le souffle et quelques milliers de gallions dépensés entre la nourriture, les boissons et le groupe devant animé la soirée. A tes rares heures perdues tu as aidé ta mère à tout organiser dans le dos de ton paternel. Tu doutes fortement qu’il sera réellement surpris mais tu as néanmoins joué le jeu. Tu reposes la lettre et laisses ton verre sur la table, le temps de prendre une douche rapide.
« Harper-Rhodes ! » Tes mains serrent ta serviette autour de ta poitrine alors que tu contemples la robe noire étendue sur ton lit. Cette elfe de maison te rend parfois folle. Tu te demandes presque pourquoi tu t’es décidée à l’acheter. Tu te débrouillais presque mieux par toi-même. Tu entends le craquement familier qui accompagne un transplanage suivit d’un léger couinement. Tu ne te retournes pas, ne lui jettes pas un regard. « Articules quand tu parles, tu sais que je déteste les marmonnements. » Elle ne faisait bien évidemment que de répondre à ton appel, mais tu prends un malin plaisir à la rabaisser, d’avantage depuis que tu la rebaptisée comme cette snobinarde de directrice du département des mystères. C’est un peu comme ton exutoire quotidien. Tu lui ordonnes de préparer ta robe rouge pendant que tu arranges ton maquillage et ta chevelure. Fin prête, tu termines de siroter ton verre histoire de te donner du courage. Tu n’as rien contre tes parents et tu sais qu’être leur fille t’as ouvert plus de portes que tu ne l’aurais imaginé mais ces dernier temps, ils ont tendance à te rappeler que tu ne rajeunis pas de jour en jour et qu’à ton âge, ta mère était déjà enceinte de toi. Tu es prête à parier que si Windsor n’est pas là, ils auront quelqu’un de tout aussi inintéressant à te présenter. Tu soupires et regardes ton horloge. Tu as encore une bonne demi-heure, mais décides tout de même à te rendre sur place préférant être en avance qu’en retard. Alors que tu t’apprêtes à ouvrir la porte, une mente-religieuse argentée s’introduit dans ton salon. Evidemment, il fallait qu’il y ait des complications de dernière minute.
Tu frappes trois coups secs contre la porte en bois non sans avoir vérifié une nouvelle fois que tu es à la bonne adresse. Tu te demandes brièvement si depuis que tu as quitté Poudlard tu as jamais rendu visite à ton aînée, si elle a déménagé ou toujours habité ici avant de décidé que cela n’a de toute manière aucune importance. Tu lis la surprise sur son visage alors qu’elle ouvre la porte. « Odette ? » Non c’est Nicolas Flammel. Tes lèvres te brûlent, mais tu te retiens d’exprimer ta réplique sarcastique à haute voix et te contentes d’opiner du chef. « Entre, ne reste pas dehors ». Tu ne te fais pas prier et pénètre dans sa demeure non sans remarquer sa tenue que tu juges quelques peu pittoresque. Il n’y aucun doute sur ses intentions de ce soir, elle ne compte pas venir. Tu ne vois pas comment tu parviendras à la faire changer d’avis, mais tu as promis à ta mère d’essayer. Vingt-deux minutes. Tu as vingt-deux minutes pour convaincre ta sœur de se joindre aux festivités et de se montrer un semblant présentable à la haute-société sorcière. Mission quasi-impossible en soit. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Il y a un problème ? » Tu devines que tes traits sont tendus et secoues la tête de façon négative. « Ariane… » Le drame ça te connais, tu joues la comédie presque tous les jours dans le but de manipuler tes collègues et sous-fifre. Tu n’auras aucun mal à lui faire croire que tu es malheureuse à l’idée qu’elle ne vienne pas ce soir. Pourtant cela te dérange. Tu n’as pas ce que l’on peut nommer une éthique très développée, cependant jouer avec ta sœur, celle qui partage ta chair et ton sang, ça te gênes. Tu as néanmoins conscience de l’importance de la situation. Cet anniversaire sera sans aucun doute mentionné dans un des hebdomadaires magiques et l’absence de l’une des filles soulèverait nombre de rumeurs. Surtout, si les sorciers savent qu’elle a délibérément boycotté la soirée et non subi un aléa qui l’a empêché d’y assister. Tu te mords la lèvre, finissant de peser le pour et le contre. « Ariane, tu sais quel jour nous sommes n’est-ce pas ? Tu sais à quel point cet évènement est important. Ce n’est pas tous les jours que notre père fête ses cinquante-cinq ans. J’ai conscience que nous ne sommes pas très soudés les uns aux autres, que nous avons nos différents mais cela nous ferais extrêmement plaisir que tu te joignes aux festivités. Nous avons beau ne pas comprendre ton choix de vie, ton nom est toujours Carrow, tu fais toujours partie de la famille et cela ne changera jamais. Je ne suis pas du genre à supplier, mais je t’implore Ariane. Viens à l’anniversaire de père. S’il te plaît. » Vingt minutes avant que votre paternel n’entre dans le manoir. Le timing est plus que serré et c’est pour ça que tu as décidé de ne pas y aller par quatre chemins. Quitte à être un peu trop directe.
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Ariane E. Carrow
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Sujet: Re: Welcome Sister ! Ariette Mar 3 Juin - 21:12
Welcome my sister - Ariane et Odette
Tandis qu’elle entre dans ton chez-toi, tu sens à sa démarche que quelque chose cloche. Lorsque ton regard distingue la manière dont ta cadette est habillée tu comprends alors. Chic, classe. Pas de doute possible : elle se rendait à une soirée. Tu imagines sans peine laquelle. Ce qui t’étonnes par contre c’est sa présence en ce lieu. Tu ne pensais pas que quelqu’un viendrait. Encore moins ta sœur. A croire que ta mère, car ce ne pouvait être qu’elle qui envoie ainsi Odette, ne pouvait se passer de ta présence à l’occasion de cette petite sauterie de sang-purs. Non, rectifies-tu dans ton esprit. Ça n’a rien à voir avec un quelconque sentiment de manque mais sans doute plus pour sauver les apparences, une fois de plus. Tu en as marre. Vraiment assez de tout ce cirque. Si tu les exaspérais tant, ils ne pouvaient pas un peu t’oublier ? Ta cadette ne s’attarda guère sur la décoration. « Ariane… » Ton plaintif que tu pourrais qualifier de suppliant si tu ne connaissais pas aussi bien la personne en face de toi. Tu choisis plutôt de prendre ça comme une exaspération personnelle de ta cadette. « Ariane, tu sais quel jour nous sommes n’est-ce pas ? Tu sais à quel point cet évènement est important. Ce n’est pas tous les jours que notre père fête ses cinquante-cinq ans. J’ai conscience que nous ne sommes pas très soudés les uns aux autres, que nous avons nos différents mais cela nous ferais extrêmement plaisir que tu te joignes aux festivités. Nous avons beau ne pas comprendre ton choix de vie, ton nom est toujours Carrow, tu fais toujours partie de la famille et cela ne changera jamais. Je ne suis pas du genre à supplier, mais je t’implore Ariane. Viens à l’anniversaire de père. S’il te plaît. » Tu fronçais les sourcils. Nous ferais ? Tu te demandais en ton âme et conscience à qui elle faisait allusion. Ta mère ? Même si vos relations restaient cordiales, tu ne l’imaginais pas se languir de toi. Ton père ? Encore moins. Mangemort réputé et craint, il n’avait toujours pas dirigé ton choix de ne pas intégrer le Ministère. Manque d’ambition, trop avenante envers les autres ; Autant de critiques que tu avais de plus en plus de mal à encaisser. Alors oui, qu’Odette soit là te surprenait. « Ecoute… », dis-tu en stoppant la cuisson de ton souper d’un geste sec de baguette magique. « A la base je ne devrais même pas être chez moi, c’est pour ça que j’ai décliné l’invitation. C'est une copine qui m'a fait faux bond, je ne suis même pas prête. ». Mensonge, faux-semblant. Aucune de vous deux n’étais dupes, mais aucune ne pouvait se permettre de traiter l’autre de menteuse. Car vous étiez les filles Carrow ; Et même si ça ne se voyait pas, le même sang coulait dans vos veines. Un même tempérament, un même caractère secret et manipulateur, même si à l’inverse de ta cadette tu savais le cacher. Preuve en est : ton appartenance au Phénix. Pour ta cause tu avais tué, menti et trahi. Tu jouais un double-jeux dangereux qui à tout moment pouvait s’avérer fatal. Pas le moindre faux pas, pas le moindre soupçon ne devait transparaître dans ce que tu étais. Un jour sans doute ceux qui te dénigrent le constateront. Mais lorsque ce jour arrivera il sera trop tard. Ce jour arriverait, tu en étais persuadé. Le Régime du Lord s’essoufflait, ses partisans doutaient, incapable de mettre un terme à la Résistance. Le combat continuait malgré les brimades, les tortures et la répression. La liberté triomphera, tu en étais convaincue. Tu reposas tes yeux sur Odette une petite moue gênée sur ton visage de poupée. « Je suis sûre que père et mère m’excuseront de cette absence ». Tu défis ton tablier et le posa à une accroche faîte dans le mur. « Il y aura plein de personnes du Ministère, je n’ai pas ma… ». Ton esprit se bloqua. Des personnes du Ministère ? Comment n’y avais-tu pas pensé ? Cette fête était le moment idéale pour glaner quelques infos susceptibles d’aider les Phénix. Combien de gringalets idiots seraient là ce soir ? A se vanter de telle ou telle chose ? Beaucoup. Énormément. Ta sœur de dos, tu laissas un sourire de prédatrice parcourir tes lèvres. Oui, finalement sa pouvait être une bonne idée. Cependant il n’était pas question d’abdiquer devant ta cadette comme ça. Tu te retournas, le sourire cette fois envolé. « Qui t’as envoyé ? Mère ? Ou c’est une initiative personnelle ? Pourquoi voudrais-tu ma présence ? ». Tu espérais toujours qu’elle se rapproche de toi car au fond de ton cœur, elle te manquait.
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Odette T. Carrow
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T u t’étonnais toi-même de ta franchise. Certes, il s’agissait d’Ariane et tu n’avais que peu d’intérêt à lui mentir, mais même avec elle tu te montrais d’ordinaire d’avantage diplomatique. Il fallait croire que les secondes qui défilaient trop rapidement t’avaient ôté ton tact et ton raisonnement. Les mots avaient filés de ta bouche les uns après les autres balançant d’un coup tous les arguments que tu avais à la figure de ta sœur. Malgré son choix de vie singulier et son manque d’ambition elle n’était pas stupide. Tu étais même persuadée que si elle s’en était donné la peine, au jour d’aujourd’hui elle pourrait facilement se tenir à ta place. Aussi, tu te doutais qu’elle n’était pas dupe et savait parfaitement ce qui t’avais poussé à passer à l’improviste. L’image. Vos parents avaient beau être considérés comme des vétérans et n’effectuer que des missions sollicitant peu d’action ils n’en restaient pas moins des images publiques et l’absence de l’une de leur descendante se ferait affreusement ressentir. Certaines presses ne manqueraient pas de radoter et de souligner le manque d’investissement de l’aînée Carrow non seulement au sein de la communauté mangemoresque mais également eu sein de sa propre famille. Bien que l’évènement à venir ne te concerne pas directement, tu savais que tu serais également liée à cette histoire et que cela allait jouer contre toi. Tu étais généralement fière de porter le nom de ton père, d’être fille d’une grande lignée de sang-purs mais dans des cas comme celui-ci tu souhaiterais être une simple sorcière qui a gravi les échelons uniquement grâce à son talent, qui n’est liée à personne d’autre qu’elle-même et n’a à répondre des actions de personne d’autre si ce n’est les siennes. Mais ce n’est pas ce que la vie t’a donné. Non. Elle t’a donnée une sœur réticente à l’idée d’honorer son nom. Une sœur rebelle qui se moque bien des répercussions de ses actes sur la vie de ses proches. Certes, vous ne pouvez réellement dire que vous tenez les uns aux autres. Si le Seigneur des Ténèbres en personne te demandait d’assassiner tes parents pour le bien de votre cause, tu ne le questionnerais même pas. Pour autant, vous êtes tous dans le même bateau à cause de votre patrimoine génétique et cela est une raison suffisante pour vous soutenir les uns et les autres. Pour toi du moins ça l’est. Ariane, elle, c’est une autre histoire. Tu ne peux t’empêcher d’esquisser un sourire sarcastique alors qu’elle te sort une excuse à deux noises. Tu as parfaitement conscience que cette soi-disant sortie annulée n’est qu’un amas de foutaises. « Tu n’es pas une cracmol à ce que je sache. Tu as une baguette, te préparer ne te prendrais pas plus de cinq minutes si tu daignais t’en donner la peine. » Avais-tu réussi à la faire un temps soit-peu culpabiliser ? C’est la brève sensation que tu possédas avant qu’elle ne l’écrase. « Je suis sûre que père et mère m’excuseront de cette absence ». Oui c’est vrai qu’ils sont connus pour leur compensation et leur compréhension. Une fois de plus, tu retins le sarcasme de quitter tes lèvres. Tu étais déjà en bien faible position et avais peu de chances de la faire changer d’avis. Un ton cinglant et moquer n’aiderait pas. Tes yeux dérivèrent sur une horloge accrochée au mur. Quinze minutes. Alors qu’Ariane te tournait le dos tu cherchais de nouveaux arguments à lui balancer. Aucun ne te vint. Toi-même tu t’en tamponnais le chaudron de cette soirée. Tu ne t’y rendais que par obligation et parce que cela te serait utile auprès du public sorcier. Si elle n’était pas suffisamment prise de remord ou si par un coup de baguette elle n’avait soudainement un désir d’aider sa famille tu n’avais aucun moyen de la faire venir. « Qui t’as envoyé ? Mère ? Ou c’est une initiative personnelle ? Pourquoi voudrais-tu ma présence ? ». Ou c’est du moins ce que tu croyais.
Pour être d’une parfaite honnêteté, il s’agissait là d’une excellente question. Non pas celle qu’elle venait de poser, mais celle implicite qui se dessinait sous ses mots. Bien évidemment que tu avais été envoyée par votre mère. Tu avais jusqu’à il y a quelques minutes ignoré le désistement de sa sœur. Tu aurais pu t’en douter, aurait dû le voir venir. La vérité était que tu n’en étais pas souciée le moins du monde. Si jamais tu mettais de côté toute cette question de médias, de gazette et d’image ; souhaitais-tu que ta sœur soit là ? Désirais-tu passer la soirée en sa compagnie ? Il était difficile pour toi de faire la part des choses. Une chose était certaine, tu exécrais la façon dont elle se comportait, tu détestais le fait qu’elle ne soit pas une mangemorte comme le reste d’entre vous. Cependant, elle n’en restait pas moins sa sœur. Tu te mordis la lèvre, perdue dans ta réflexion. Un geste de faiblesse que tu ne te serais jamais accordé en public. « Mère m’a envoyée. » Treize minutes. Il te fallait faire vite. « Je ne peux pas nier qu’elle a raison et je ne vais pas te mentir là-dessus. Ton absence nous mettrait tous dans l’embarras. Tu sais, j’en ai rien à faire que notre père ait cinquante-cinq, quatre-vingt-dix ans ou bien qu’il ait clamsé. C’est la vie, elle suit son cours. Je n’en vois pas l’intérêt mais c’est dans nos traditions depuis des siècles, on fête des choses sur lesquelles nous n’avons eu aucune influence. C’est pénible certes, mais ce n’est que le temps d’une soirée. Et aussi étrange que cela puisse te paraître, je pense que ta présence la rendrait un peu plus supportable. » Une fois de plus tu t’aies laissée emporter par une diarrhée verbale. Douze minutes. Tu ignorais si cela était suffisant ou non, si tu avais réussis à al convaincre ou pas. Tu ne savais même pas où se trouvaient les notes de vérité à l’intérieur de ton monologue. La seule chose dont tu étais certaine c’était que d’ici sept minutes tu transplanerais et te tiendrais aux côtés de ta mère. Ariane ou pas Ariane.
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Ariane E. Carrow
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Sujet: Re: Welcome Sister ! Ariette Ven 13 Juin - 9:39
Welcome my sister - Ariane et Odette
« Qui t’as envoyé ? Mère ? Ou c’est une initiative personnelle ? Pourquoi voudrais-tu ma présence ? » C’était important pour toi. Non pas qu’elle te confirme ce que tu savais déjà : il ne pouvait y avoir que votre mère pour pouvoir forcer ta cadette à venir te chercher, mais bien de laisser filtrer ne serait-ce qu’une miette de l’affection qu’elle te portait. Vos rapports étaient devenus en l’état depuis ton intégration à Poudlard. Poufsouffle pour une Carrow ? Une honte pour ta famille ! Mais qu’y avait-il de déshonorant à rejoindre les jaunes et noirs ? Rien à tes yeux. Tu étais une Sorcière, fière de ses origines et de ses choix de vie. Tu ne voulais pas être « la fille à papa ». Tu tracerais ta propre route. Voilà la promesse que tu t’étais faite à l’époque. Tu as ensuite ouvert les yeux sur les atrocités du Régime de ce lui qui s’était arrogé vaniteusement le titre de Lord. Lord de rien du tout oui ! Sansg-mêlé, d’une ascendance maudite qui avait basculé dans la démence au fil du temps. Il n’y avait pas de quoi se pavaner comme un hypogriffe. Ta cadette avait ensuite rejoint Poudlard et intégré Serpentard. Désormais condisciple avec les fils de Mangemort, tu l’avais vu sombre malgré toi dans une noirceur qui la consumait. Nulle place à l’amour, la compassion. Nulle place à toi dans sa vie. Tu t’étais aussitôt élevé contre tes géniteurs, arguant avec force de laisser Odette faire ses propres choix au lieu de lui bourrer le crâne avec leur idéologie absurde. Se fût l’une des disputes les plus cuisantes que tu avais eut ce jour-là. « Mère m’a envoyée. » La voix de ta sœur te tira de tes songes. Tu te mis à la regarder, les pensées tournées vers ce temps pas si lointain où tu étais là lors de ses cauchemars et de ses doutes. Une époque révolue. « Je ne peux pas nier qu’elle a raison et je ne vais pas te mentir là-dessus. Ton absence nous mettrait tous dans l’embarras. Tu sais, j’en ai rien à faire que notre père ait cinquante-cinq, quatre-vingt-dix ans ou bien qu’il ait clamsé. C’est la vie, elle suit son cours. Je n’en vois pas l’intérêt mais c’est dans nos traditions depuis des siècles, on fête des choses sur lesquelles nous n’avons eu aucune influence. C’est pénible certes, mais ce n’est que le temps d’une soirée. Et aussi étrange que cela puisse te paraître, je pense que ta présence la rendrait un peu plus supportable. » Une lueur d’espoir dût briller dans tes yeux tellement ces mots te touchèrent au plus profond de ton être. Lui paraître plus supportable ? Lui paraître supportable ?! Avais-tu bien entendu ? Peut-être était-ce une ruse, te dis-tu aussitôt. Un moyen de te faire plier, bien que ta décision fût déjà prise. Tu hochas la tête, l’air faussement pensif.« Il y a tellement de traditions stupides », murmures-tu assez fort tout de même pour qu’elle entende. Ce que tu voulais ? Qu’elle commence à s’interroger. Ne pas prendre pour gallion comptant les paroles d’un pseudo héro de la cause sang-pur ou de tes parents si imbus d’eux-mêmes. Les traditions se devaient d’être remises en cause. C’est ce que tu avais fait très tôt. Pas Odette. Elle s’y pliait, se contraignait à les suivre pour arborer un éternel masque derrière lequel elle ne finissait pas de se cacher. Enfin c’est ce que tu pensais, peut-être naïvement. « Il suffirait pourtant de si peu pour tout changer », complétas-tu en décroisant les bras, un regard complice dans les yeux. « Tu as raison », lui confies-tu. « Il serait dommage que la famille Carrow n’apparaisse pas aussi soudé qu’elle l’a toujours été, pas vrai ? ». Faux-semblant et apparence. Ironie et hypocrisie. Tu n’étais pas une fille Carrow pour rien. « Le temps d’enfiler une robe ! » Dis-tu en trottinant jusqu’à ta chambre. Dedans, tu agitas ta baguette vers une rescapée du carnage. Celle-ci vola vers toi avec légèreté. Quatre minutes plus tard tu étais de retour dans le salon. L’idée de laisser seule ta cadette chez toi sans surveillance t’avait légèrement troublé. Mais de toute façon que pourrait-elle trouver ? Tu n’étais pas assez inconsciente pour laisser traîner des indices compromettants qui pourraient te relier aux Phénix. Encore une fois tu étais une Carrow, tu ne laissais donc rien au hasard. Tu retrouvas Odette là où tu l’avais laissé. Elle se trouvait près d’une commode où reposait un cadre ; Pas n’importe lequel. En bonne manipulatrice des émotions, tu fis semblant de chercher quelque chose dessus et ainsi faire tomber la photo sorcière à plat. « Oh ». Tu la relevas et lui montra. « Ça date pas d’aujourd’hui. Je crois que tu venais d’intégrer Poudlard. Tu étais si... Impatiente », dis-tu en lui montrant vos deux portraits côte à côte dans une étreinte complice. Tu laissas courir tes doigts dessus. « Ce sourire me manque », lui confias-tu doucement en reposant le cadre. Tu t’approchas d’elle en tendant ton bras pour qu’elle le prenne avec une mine réjouie. « Qui sait, on va peut-être bien s’amuser ! Tu penses que père imagine toujours que je vais épouser ce binoclard de Wintchester ? Je continue à penser qu’il est toujours puceau à 35 ans ! Et toi ? Cap’ de le faire un peu boire pour qu’il lâche le morceau ? ».
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prends moi la main et toi la mienneuuu tadadadada
Odette T. Carrow
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T u n’osais le croire, elle avait craqué. Ta sœur allait se rendre en ta compagnie à l’anniversaire surprise de votre père. Tu te savais douée pour manipuler les autres, leur créer des désirs et des envies qu’ils n’avaient pas cinq minutes plus tôt mais là, tu venais de te surpasser. A un point tel que tu doutais être complètement la raison qui avait poussé Ariane à accepter l’invitation. Certes tu avais rempli la mission qui t’avait été confiée par ta génitrice et tu allais revenir victorieuse auprès de ta famille. Certes, vous alliez être sauvées d’un « scandale » médiatique reportant l’absence de l’aînée des Carrow. Mais tu n’étais pas fière pour autant. Tu sentais que quelque chose clochait sans pouvoir mettre la baguette dessus. Ce sentiment t’agaçait au plus haut point. Ta sœur n’avait pas beaucoup de qualité, du moins pas de celles que l’on désignait comme de qualités dans votre famille. Elle n’était ni insensible, ni ambitieuse. Elle n’était pas aussi froide que le reste d’entre vous et n’était pas aussi impitoyable que vous le vouliez. Cependant il y a une chose qu’elle a bien héritée des Carrow, il s’agit de sa pugnacité, de son entêtement. Malgré tous vos efforts pour la ramener à vous, la remettre sur le droit chemin, elle n’avait pas lâché prise, pas montré une once de remord à ne pas être tatouée comme le reste d’entre vous. Vos relations s’étaient dégradées et vous vous évitiez tous comme la peste. Mais voilà qu’elle venait, qu’il ne t’avait fallu qu’un quart d’heure pour la convaincre de transplaner dans la même pièce que vos parents. Facile, c’était trop facile. Tu aimes te jeter des fleurs, te féliciter d’un travail bien fait mais quelque chose t’en empêchait. Tu n’eus pas le temps de pousser ta réflexion outre-mesure, puisque ta sœur réapparu dans la pièce principale au moment où tu te décidais à jeter un coup d’œil plus pressé aux environs. Tu n’émis aucun commentaire bien que tu reconnus en ton for intérieur qu’elle avait fait un excellent choix de tenue malgré le peu de temps qu’elle s’est allouée pour se préparer. Tu suivis distraitement sa main s’afférer sur la commode à côté de toi et mis quelques secondes à réaliser qu’elle te montrait une photo de vous deux prise il y a plus de quinze ans de cela. Ta rentrée à Poudlard. Tu l’observas avec son air nostalgique et te demandas si c’est vrai, si tu lui manquais réellement. Au cas où tu retins le sarcasme qui menaçait de s’échapper une nouvelle fois. Oui tu souriais sur cette photo, mais tu reconnus la grimace déjà hypocrite de laquelle tu es désormais vêtue quotidiennement. Tu ne pouvais être heureuse sur cette photo, cela faisait déjà trois ans que tes parents te menaçaient de punition corporelles si par malheur tu atterrissais dans la même maison qu’Ariane. Oui tu souriais, parce que tu étais heureuse d’être chez les Serpentard, parce que tu étais heureuse de ne pas être associée à elle quotidiennement. Il y avait peut-être une légère joie de l’avoir retrouvée, mais si c’était le cas, elle était aujourd’hui bien morte. Ou du moins c’est ce que tu te plaisais à penser, car si tu taisais tes répliques ironiques c’était forcément parce que quelque part au fond de toi tu ne souhaitais pas la blesser. « Ne t’en fais pas pour moi Ariane. Je suis très heureuse et j’aime me délecter de mon bonheur seule en mon for intérieur. » Bien que tout ton corps repoussa l’idée de saisir le bras de ton aînée tu en fis fit et le saisis. Vous transplanâtes avant que tu ne répondes à ta question.
Tu lâchas le bras de ta sœur sitôt que vous arrivâtes à la salle de réception, ayant repéré la robe émeraude que vous aviez achetée avec ta mère pour cette occasion spéciale. Celle-ci ouvrit la bouche pour émettre ses sifflements et reproches habituels mais la referma aussitôt voyant qu’Ariane te suivais de quelques pas. En quelques tours de baguette elle ajouta des retouches à vos tenues et vous mis toutes deux au premier rang devant la porte de la salle. Quelques secondes plus tard votre père, le grand Amycus Carrow faisait son entrée avec sa sœur. Vous levèrent vos coupes, lui souhaitèrent un bon anniversaire et posèrent devant quelques photos avant d’être libres jusqu’au moment du dîner. Tu ne savais que faire. D’ordinaire tu serais allée vers des collègues ou des employés afin de parler affaires mais aujourd’hui Ariane était avec toi et tu lui avais dit qu’elle égaierait ta soirée, il était donc hors de question que tu ne lui fausses compagnie. Tu pourrais avec simplicité reprendre le sujet de conversation qu’elle avait lancé. Tu avais deux trois potins à ce sujet et tu ne doutais pas que ta sœur en aurait été friande. Cependant l’envie n’était pas là. Tu n’as jamais eu la tête à discuter de sujets frivoles et ayant toutes deux vécu des adolescences bien différentes, Ariane n’avait jamais été cette sœur jouant le rôle de confidente que certaines de tes camarades ont eue. Ta décision cependant s’envola lorsque tu aperçus l’aîné des McNair un peu plus loin dans la foule. Contre toute attente, il se pouvait que tu passes une bonne soirée. Tu saisis le bras de ta sœur et vous vous mîtes toutes deux à fendre la foule volant au passage une coupe de champagne. Faisant mine de ne pas l’avoir remarqué tu t’installas à quelques centimètres de lui et feins d’observer le comportement de la foule comme si tu voulais t’éloigner des oreilles indiscrètes. Tu te penchas à l’oreille de ta sœur, non sans remarquer dans le reflet d’une vitre proche de vous que vous étiez extrêmement semblables, et fis mine de chuchoter. « Pour répondre à ta question, je n’ai pas besoin de lui demander, je peux t’assurer de première main que ce cher W. est aussi pur que je peux l’être. » Tu bus une gorgée avant de reprendre. « Je peux en toucher un mot à nos parents tu sais. Qu’ils arrêtent de te harceler jusqu’à qu’ils trouvent un prétendant digne de toi. Ce qui risque de s’avérer extrêmement compliqué quand on voit ce qu’il reste sur le marché. » Tu retins un sourire mesquin de s’afficher sur tes lèvres, persuadée que votre voisin t’avait entendue et qu’il ne manquerait pas de se glisser dans la conversation.
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Seth E. Macnair
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► date d'inscription : 13/08/2014 ► parchemins : 70
Tu claquas le dernier dossier qui se reposait sur ton bureau. Un soupir las s’échappa de tes lèvres alors que tes yeux croisèrent l’heure affichée au fond de ton bureau. Tu décroisa tes pieds qui s’étaient nonchalamment installés sur ton bureau pour les mettre à terre. Tu risquais d’être en retard pour ce soir. Un sourire en coin s’empara de tes lèvres à la pensée de croiser la cadette des Carrow. Elle y serait forcément. Après tout, il ne s’agissait pas d’une soirée comme une autre… Ce journée sacrait l’anniversaire du patriarche de l’assistante du Lord. Rien de plus, rien de moins. Comme tout grand sorcier qui se respectait, une réception mondaine avait été prévue pour l’occasion et tu te devais d’y aller. Ce n’était pas si tu avais vraiment le choix. De part ton rang, tu te devais de t’y montrer. C’était une forme de respect à témoigner à la famille Carrow. Une famille puissante, comme la tienne. Une absence injustifiée aurait été très mal perçue, tu ne le savais que trop pour avoir évoluer dans ce milieu. Si un soupir s’échappa de ta bouche, tu décidas néanmoins de te lever. Tu avais à peine une demie-heure pour rentrer chez toi, te doucher et te changer avant de te joindre à la partie. Tu quittais ton département au ministère, à présent désert vu l’heure tardive, afin de rejoindre les ascenseurs et de trouver un lieu afin de transplaner tranquillement à ton appartement. Les avantages que tu avais à être un homme, c’est qu’il ne te fallait des heures pour te préparer. Tu observas une dernière fois ton reflet dans un miroir. Le costume que tu avais enfilé avait été confectionné sur mesure et était parfaitement seyant.
Tu détestais sourire, tu haïssais tout ces faux semblants pourtant tu n’avais pas le choix. Tu t’y prêtais. Certes certains regards froids que tu jetais vis à vis de certaines personnes ne passait pas inaperçu, mais il ne fallait pas trop t’en demander non plus. Comme tu t’en doutais, tout le beau monde était là. Le gratin sorcier. Tu te plaisais au milieu de cette foule. Tu savais que ton nom, ton poste, ta stature suscitait l’admiration de certains, l’envie des autres, la haine de ceux qui restait. Ce qui te délectait le plus, c’était le pouvoir que tu possédais. Savoir que la plupart d’entre eux t’était inférieur était un réel plaisir. La réception battait son plein. Les plats, les décors éclataient de luxe, de richesses. Tout était fait pour impressionner et montrer la puissance de la famille Carrow. Personne ne pouvait nier la puissance de cette famille. L’espace de quelques instants, tu te retrouvas en tête à tête avec le grand Amycus Carrow. Il imposait le respect et tes meilleurs voeux passèrent la barrière de tes lèvres sans que tu n’aies à te forcer. Si tu t’amusais à jouer avec sa fille, ce n’était pas le cas avec lui. Il aurait fallu être fou pour le faire… C’était déjà bien beau qu’il t’adresse la parole. Il ignorait la plupart de la vermine qui s’était mêlée à la soirée. Ceux qui étaient venus espérant être remarqué.
Tu fendis la foule vers un buffet. Tandis qu’une serveuse passait non loin de toi, tu t’accaparas une coupe qui trainait sur son plateau. Tu ne lui prêtas que peu d’attentions. A tes yeux, une simple soubrette n’avait que très peu d’intérêts. Alors qu’elle te tournait le dos, tu observas sa silhouette qui n’était même pas distrayante. Ton champagne à la main, tu levas ton verre alors qu’un toast était prononcé en l’honneur d’Amycus. Tu détournas finalement ton attention pour finir ton avancée vers le buffet. Un ou deux entremets et tu pourrais t’éclipser. Le principal intéressé t’avait rencontré ainsi que quelques autres convives. Pas besoin de s’attarder davantage. Enfin, c’est ce que tu croyais jusqu’à ce que ton regard ne tombe sur deux blondes incendiaires. Tu ne les avais pas encore croisées de la soirée et à présent que tu te décidais à bientôt quitter les lieux, voila qu’elles se retrouvaient non loin de toi. Enfin, surtout Odette. Si tu t’amusais souvent d’Ariane pour exaspérer sa cadette, si tu te devais d’être honnête c’était bien la deuxième que tu te délectais d’énerver et de frustrer au plus haut point. L’assistante du Lord était brillante. Elle n’était pas arrivée là où elle était par hasard. Elle manquait tout de même d’un peu de subtilité. Surtout lorsqu’elle t’avait fait du rentre dedans. Tu te souviens encore de sa première offensive, du regard froid que tu lui avais jeté et du silence que tu avais laissé trainer entre vous avant de te détourner de sa présence. Tu pensais l’avoir blessé dans sa fierté, mais au contraire tu semblais avoir animer en elle une sorte de défi. Défi que tu t’amusais à envenimer depuis quelques temps, lui cédant de temps en temps un peu de terrain pour mieux t’éclipser la laissant sur sa faim. « Pour répondre à ta question, je n’ai pas besoin de lui demander, je peux t’assurer de première main que ce cher W. est aussi pur que je peux l’être. Je peux en toucher un mot à nos parents tu sais. Qu’ils arrêtent de te harceler jusqu’à qu’ils trouvent un prétendant digne de toi. Ce qui risque de s’avérer extrêmement compliqué quand on voit ce qu’il reste sur le marché. » Ah cette Odette. Elle feignait d’observer la foule, de ne pas t’avoir remarqué mais quelque chose te disait que c’était pourtant le contraire. Tu fis les quelques pas qui te séparaient des deux soeurs. A côté l’une de l’autre, leur ressemblance était presque troublante. Si l’une avait des traits doux et juvéniles, l’autre était plus froide, plus distante. Tu entrechoquas ton propre verre avec celui d’Odette un sourire ironique en coin de lèvres. Ce qu’elle avait dit, tu n’avais pas pu faire autrement que l’entendre. Tu te doutais d’ailleurs à moitié que cela t’était destiné indirectement. Tu te glissa au côté de l’ainée des Carrow, ta main se posant sur sa taille. « Effectivement, quand on voit le fiancé que vous vous trainez, il est évident que vous n’avez pas eu grand choix, Odette. » Ton regard s’attarda dans le sien pour la narguer. Gabe et toi, il était de notoriété publique que vous ne pouviez pas vous voir. Tu te penchas vers Ariane afin de lui faire une bise respectueuse. « Ariane. Vous êtes ravissante. » Tu attendis qu’elle te réponde avant de parler sur le ton d’une discussion banale. Tu empruntais un petit ton moqueur, te voulant complice avec Ariane. Tu savais que ça l’énervait. Tu te doutais que loin d’être idiote, elle savait pertinemment pourquoi tu faisais cela. « Quoi qu’en fait, c’est peut-être lui qui n’a pas eu le choix. Qu’en pensez-vous Ariane ? » Il porta sa coupe à ses lèvres, balayant des yeux les deux sœurs.