« Tu es prêtes ? », demandais-tu à Tess qui t’accompagnais. Elle hocha la tête et te fis signe que oui. « Autant en finir je suppose ».  Tu toquas à la porte de la salle où se trouvait le réseau de Cheminette relié à Azkaban et attendis. Au bout de quelques minutes un Mangemort à l’air patibulaire en sortit en grognant. « Oui ? ». Tu sortis un papier officiel du Ministère et le lui tendis. « C’est pour un interrogatoire à Azkaban. Voici l’autorisation ». Il attrapa à la volée la feuille et parcourut rapidement les quelques lignes. Ton interlocuteur prit ensuite sa baguette et murmure une incantation afin d’authentifier le document. Finalement il acquiesça. Il retoqua à la porte pour qu’un autre garde leur ouvre l’accès et y faire pénétrer les deux envoyés du Ministère. Tu détaillas la pièce, n’y aillant jamais mis les pieds. Elle était relativement petite. Au fond quatre grandes cheminées trônaient avec à leurs côtés de grands bols posés sur le devant contenant sans doute la poudre de Cheminette nécessaire pour le voyage. La deuxième garde en prit une bonne pognée et la lança dans l’âtre en citant le nom de la prison. Tu fis signe à Tess de passer la première, galanterie oblige et la suivis rapidement dans les flammes vertes. L’effet de transfert était assez désagréable pour toi. Tu préférais largement l’usage de Balais mais ton temps était précieux. Depuis combien de temps attendais-tu ce moment depuis que le nom de Méryt commençait à apparaitre régulièrement sur certains rapports officiels ? Beaucoup trop selon toi. Tu savais également que les interrogatoires à Azkaban s’intensifiaient. Le temps jouait donc contre toi. Falsifier certains dossiers était relativement facile. Mais empêcher une personne de parler d’elle… Une personne qui se trouvait en plus à Azkaban… Tu ne savais toujours pas pourquoi tu faisais tout ça. Prendre autant de risque pour une fille que tu n’avais cessé de harceler durant Poudlard. Une fille traîtresse à son sang. Mais pas n’importe laquelle. La discussion que vous aviez eut lors de ta crémaillère te hantait encore. Certes tu étais sous le coup de l’alcool à ce moment là mais tout de même. Pourquoi lui avoir dit toutes ces choses ? Tu secouas la tête en chassant ces questions. Il y avait également une autre raison de ta volonté de parler avec une Phénix aussi importante. Le transfert se terminait enfin et tu arrivas derrière une Tess blanche comme un linge. Et ça se comprenait : deux Détraqueurs gardaient l’accès à la prison. Tu sortis ta baguette magique et fis sortir ton Patronus : un loup. Celui-ci fit reculer les deux horreurs. « Nous sommes envoyés par le Ministère ! », crias-tu. Les gardiens d’Azkaban s’écartèrent et te laissèrent passer avec ta collègue. Tu passas une nouvelle porte et la ferma sans regret. « Saloperies », pesta Tess. Tu hochas la tête, entièrement d’accord avec elle. Un nouveau Mangemort vous intercepta. Tu sortis de nouveau le document officiel. « Je viens interroger Victoire Weasley ». Le garde acquiesça. « Ouais, Salle 21. Je vous accompagnes pendant qu’on l’amène ». Tu suivis donc l’homme, jetant des coups d’œil un peu partout. Sûr que tu n’aimerais pas résider ici. Tu entendis quelques cris venus d’on ne sait et croisas même quelques Détraqueurs de plus avant d’arriver dans la section abritant les salles d’interrogatoires. On te mena à la 21. « Elle va arriver. J’vous préviens ces derniers temps elle a reçu pas mal de monde, sûr qu’elle doit en avoir marre ». « Je garderais ça à l’esprit », lui dis-tu en entrant dans la salle. Elle était assez simple avec un bureau et deux chaises placées au milieu. Une unique lumière éclairait les lieux, le reste étant plongé dans la pénombre. Comme tu l’avais spécifié, elle ne comportait pas de glace teintée, juste quatre murs solides et une porte. Personne ne pourrait donc espionner votre entretient. Tess, qui était également entrée dans la salle, fit plusieurs moulinets du poignet. « Pas de mouchards. J’ai insonorisé la pièce », finit-elle par dire. Tu la remercias d’un geste sous son regard inquisiteur. Tu savais qu’elle se doutait d’une des raisons de ta venue. Mais en tant qu’amie fidèle elle n’avait pas posé la moindre question. C’était inutile. Par ces temps troublés accorder sa confiance était dangereux. Mais Tess était différente. Un lien indéfectible les unissait. Israël serait toujours là pour elle et inversement. Officiellement les deux Mangemorts étaient là pour interroger la fille Weasley concernant un attentat survenu sur le Chemin de Traverse. Ta sœur comptait parmi les victimes innocentes et elle se trouvait désormais dans un coma profond dont elle ne se réveillait pas. L’espoir était cependant toujours là. La traque des responsables de cet acte t’obsédait depuis lors. Peut-être cette Victoire, pourrait t’aider à y voir plus clair. Autant pour l’attentat que pour Méryt. Tu te mis à une des chaises, dos à la porte et parcourus rapidement le dossier de la prisonnière tandis que Tess continuait à inspecter la pièce. Effectivement la jeune femme avait reçu par mal de monde en effet. Mais elle ne semblait jamais avoir craqué. Pas complètement du moins. Ça promettait. On toqua à la porte mais tu ne relevas pas le visage. Des bruits de pas. Dont certains qui semblaient traîner un peu les pieds. « Assis ! » ordonna la voix du Mangemort. Un bruit sourd te fit enfin relever le regard. Victoire Weasley se trouvait en face de toi. Tu fis signe à l’homme qui l’avait amené de prendre congé. En la détaillant tu ne pus t'empêcher de penser que c'était une véritable beauté malgré sa fatigue apparente ainsi que les signes de mauvais traitements. Tu esquissas un sourire à la détenue qui te renvoya un regard glacial. Oui ça promettait. « Tess… ». « Dis-moi si tu as besoin de quelque chose. » Elle sortit également de la pièce sous l’air suspicieux de la Résistante. Une fois seuls à seuls tu dis: « Je m’appelles Israël Everglade. Si je suis ici c’est pour vous poser quelques questions, comme vous vous en doutez ». Tu tapotas sur son dossier sans prendre en compte sa réaction. « Mais je ne voudrais pas que vous vous mépreniez. Je n’ai pas l’intention de vous extorquez ces informations de… Force. En tout cas ce n’est pas mon souhait. Ni de vous menacer inutilement car si je lis bien les précédents comtes-rendus, ça n’a mené à rien ». Tu fermas donc le classeur et désigna le verre en face d’elle. « Vous n’avez pas soif ? ». Tu attendis sa réponse. Elle n'était pas très coopérative alors tu passas à la vitesse supérieure. « Bon. Autant allez à l’essentiel. Vous ne le savez sans doute pas mais il y a eut une explosion récemment sur le Chemin de Traverse. Un attentat visant un indic du Ministère qui a fait une dizaine de victimes collatérales. Tout me porte à croire que se sont des Résistants qui ont organisé ça ». Tu balanças le journal de la Gazette sur la table. « Je sais que tout comme moi vous n’approuvez pas ce genre de choses : des morts, des blessés innocents… J’ai besoin que vous m’aidiez à empêcher ceux qui ont fait ça de recommencer ». Tu te renfonças dans ton siège. « J’aimerais également savoir si vous ne connaitriez-pas une certaine… Calloway. Certains soupçons pèseraient sur elle… Mais je n’aimerais pas m’en prendre à une innocente alors est-ce que vous la connaissez ? Etait-elle capable de telles actions ? ». C’était en partie vrai, même si aucun indice ne désignait Méryt complice de l’explosion. C’était une manière comme une autre d’aborder son sujet. « M’aiderez-vous ? ».

M'aiderez-vous ?

Depuis combien de temps Victoire était-elle coincée là ? Le peu d'informations qu'elle recevait de l'extérieur venaient des mangemorts eux-mêmes et elle ne pouvait être certaine que chaque fois ce fut la vérité, la haine dans leurs yeux la faisant douter à chaque fois. Pourtant quand ces nouvelles étaient des nouvelles de mort, la mort de ses oncles, de sa tante, elle ne pouvait faire autrement qu'y croire. C'était bien dans les plans des Mangemorts et surtout de Voldemort d'exterminer tous ses anciens ennemis, plus particulièrement les amis de Harry Potter. Ainsi il annihilait toute trace de la résistance qui l'avait combattu depuis la fin des années 1970. Victoire était perdue et surtout son dernier interrogatoire avec McGregor l'avait horriblement malmenée. Elle n'avait certes pas abandonné, mais le poids de ces entretiens, si on pouvait les appeler ainsi, devenaient de plus en plus lourd à porter. Les jours se suivaient et se ressemblaient, devenaient parfois les mêmes, de passages en passages de ses tortionnaires, toujours les mêmes questions, les mêmes réponses, les mêmes tortures. Elle en était fatiguée. Si elle n'apprenait pas à chaque fois, eux n'en tiraient pas de plus grands enseignements. Au final, on vint une fois de plus la chercher avec toujours la même raison au bord des lèvres : interrogatoire. Qui était-ce cette fois ? McGregor ou cette horrible bonne femme ? Victoire n'avait en plus de ça pas tellement le choix et elle suivit le mangemort sans chercher à faire quelque chose d'irréfléchi. Les couloirs d'Azkaban se faisaient décidément de plus en plus lugubres et elle reconnut sans peine la salle dans laquelle on voulait l'envoyer. Oh oui, cette salle, elle commençait à la connaître par cœur. Et comme le bourreau l'ordonnait, elle s'assit sans plus de cérémonie sur l'horrible chaise en fer qui faisait un bruit strident dans la pièce. Or, pas de vitre, apparemment rien sur écoute, voilà un interrogatoire qui semblait bien différent des précédents. En plus de ça, l'homme en question lui disait vaguement quelque chose. Une fois toutes les autres personnes sur place parties, et eux deux se retrouvant seuls, Victoire détailla un peu plus le jeune homme.

« Je m’appelles Israël Everglade. Si je suis ici c’est pour vous poser quelques questions, comme vous vous en doutez. » Ca y était, à présent elle savait qui il était, puisqu'elle se souvenait de lui comme d'un élève de Poudlard. Ses doigts sur son dossier ne lui arrachèrent aucune réaction, elle se demandait juste ce qu'il venait faire là sachant qu'il n'avait pas l'air d'un officiel chargé à tout prix d'arracher des informations à ses prisonniers par la force. « Mais je ne voudrais pas que vous vous mépreniez. Je n’ai pas l’intention de vous extorquez ces informations de… Force. En tout cas ce n’est pas mon souhait. Ni de vous menacer inutilement car si je lis bien les précédents comtes-rendus, ça n’a mené à rien » Elle sourit presque, à demi satisfaite de voir que le message était bien remonté et que personne ne tirerait rien d'elle. « Vous n’avez pas soif ? » Ce à quoi elle fit non de la tête, on lui avait déjà fait le tour de lui proposer à boire et à manger, et elle se méfiait toujours autant de ce que ça pouvait cacher en potions ou autres substances, le véritaserum étant certainement le liquide dont elle se méfiait le plus. « Bon. Autant allez à l’essentiel. Vous ne le savez sans doute pas mais il y a eut une explosion récemment sur le Chemin de Traverse. Un attentat visant un indic du Ministère qui a fait une dizaine de victimes collatérales. Tout me porte à croire que se sont des Résistants qui ont organisé ça. » Comme il lançait la Gazette, Vitoire s'en empara pour prendre conscience de la date, tout en déduisant qu'il s'était passé au minium quelques jours depuis l'affaire. « Je sais que tout comme moi vous n’approuvez pas ce genre de choses : des morts, des blessés innocents… J’ai besoin que vous m’aidiez à empêcher ceux qui ont fait ça de recommencer » Elle fronça légèrement les sourcils. La résistance face à Voldemort n'avait pas à se faire au prix de victimes innocentes qui n'avaient pas encore pris leur décision. Certes la majorité des gens laissaient faire le régime en place, mais ils ne tuaient pas tous non plus à tord et à travers. Cet attentat avait été certainement organisé par quelqu'un qui n'avait aucune expérience, ou aucune scrupule. Ou encore par un parfais imbécile. Malheureusement, elle savait qu'elle ne pouvait pas l'aider à empêcher ça, après tout elle était ici et non là-bas, et si on lui demandait des noms et bien... On savait où cela menait. « J’aimerais également savoir si vous ne connaitriez-pas une certaine… Calloway. Certains soupçons pèseraient sur elle… Mais je n’aimerais pas m’en prendre à une innocente alors est-ce que vous la connaissez ? Etait-elle capable de telles actions ? »  Elle reporta le regard sur le jeune homme en face d'elle en haussant un sourcil. Jamais elle n'aurait pensé elle-même que Méryt puisse êre impliquée dans ce genre d'affaire, certes elle ne la connaissait pas beaucoup et l'avait un peu perdue de vue, mais dans sa tête, Méryt était incapable d'une chose pareille. « M’aiderez-vous ? »

Je souriais de nouveau, assez surprise moi-même. « Par Merlin... Vous l'aimez ? » Et comme pour répondre à sa surprise j'enchaînai. « Ce genre de regard ne trompe pas, monsieur Everglade, et c'est une femme amoureuse qui vous le dit. Je me souviens de vous, vous étiez... au sein de la maison Poufsouffle, je crois. Vous lui tourniez déjà autour à l'époque. » J'étais, il me semble, de deux ans leur aînée mais il y a des signes qui ne trompent pas. Voilà l'une des conséquences d'un choix politique, on perd de vue les amours de jeunesse, mais parfois c'est une chose qui perdure. « Vous l'avez plus cotyée que moi, non ? Mais pour moi, Méryt est plus une jeune femme agréable qui se soucie des autres qu'une terroriste. Elle ne mettrait pas en péril la vie d'autrui, surtout quand il s'agit d'innocents. » Si c'était la simple chose qu'il voulait savoir, cet interrogatoire allait mieux se passer que prévu. « L'amour est une bonne chose, quand elle nous met sur le droit chemin. »

Spoiler:

« J’aimerais également savoir si vous ne connaitriez-pas une certaine… Calloway. Certains soupçons pèseraient sur elle… Mais je n’aimerais pas m’en prendre à une innocente alors est-ce que vous la connaissez ? Etait-elle capable de telles actions ? »  Tu retins ton souffle avant de finir par lui demander :«M’aiderez-vous?». Tu savais avoir fait appel à sa sensibilité naturelle. Des vies innocentes en jeu, une accusation un peu agressive de leur organisation… Elle était forcée de de réagis. Mais sa réponse te pétrifia. « Par Merlin... Vous l'aimez ? » Tu ouvris de grands yeux, littéralement abasourdi. Pourquoi te disait-elle ça ? Avais-tu laissé échapper un indice ? Peut-être avais-tu trop insisté sur le problème Méryt. La prisonnière enchaîna rapidement : « Ce genre de regard ne trompe pas, monsieur Everglade, et c'est une femme amoureuse qui vous le dit. Je me souviens de vous, vous étiez... au sein de la maison Poufsouffle, je crois. Vous lui tourniez déjà autour à l'époque. » Ta surprise s’agrandit. Il est vrai que vous étiez à Poudlard à la même période mais elle ne semblait pas faire attention à un certain détail de sa relation de l’époque avec la Poufsouffle. « Vous l'avez plus côtoyée que moi, non ? Mais pour moi, Méryt est plus une jeune femme agréable qui se soucie des autres qu'une terroriste. Elle ne mettrait pas en péril la vie d'autrui, surtout quand il s'agit d'innocents. » Ça tu le savais déjà avant cet interrogatoire. Calloway en était incapable. Pas par faiblesse bien au contraire. Elle ne s’abaisserait simplement pas à ça. Mais ton objectif n’était pas de savoir si elle avait participé à cette action.« L'amour est une bonne chose, quand elle nous met sur le droit chemin. » Tu ricanas. Il fallait bien qu’elle mette ça sur le tapis. « Le droit chemin », dis-tu sarcastique. « Le chemin qui mène aux Phénix peut-être ? ». Tu pris un peu de temps avant d’enchaîner : « Et si vous vous rappelez bien, je ne lui tournais pas autour ». Tu souris de toutes tes dents. « Elle était mon petit punching-ball attitré, ça ne fait pas de moi un de ces stupides étudiants amoureux ». Tu sais que tes paroles ne la convaincraient pas. Ses gênes de Vélanes étaient-ils à l’œuvre ? Il fallait que tu fasses attention. Se dévoiler face à elle serait très dangereux. De toute façon tu n’étais pas là pour débattre du bien-fondé des Résistants et tu l’avais amené justement là où tu le voulais, même si elle avait été un peu plus vive que prévue. En clair tu avais encore le contrôle de cet entretien. Dans une pose pensive, tu croisas les doigts et fixa un point imaginaire sur la table. « Dans l’hypothèse, je dis bien l’hypothèse, que vous aillez raison et que j’attache une certaine importance à cette fille… Vous comprendrez que si elle fait partie des Phénix je vais devoir… La protéger ». Tu relevas le regard sur Victoire. « Mais pas que contre mes collègues Mangemorts, ça c’est mon domaine, mais aussi de dénonciations… Dénonciations qui pourraient venir de prisonniers… Comme vous ». Tu te renfonças dans ton siège. Elle déjà avoir compris om tu voulais en venir. Dans le cas contraire tu serais déçu. « Nous en sommes donc là… », Déclaras-tu. Tu levas les bras. « Nous sommes seuls, pas de témoins gênants. Alors comment pourrions-nous nous entendre pour que jamais le nom de Méryt ne passe le seuil de votre bouche étant donné que vous intimider ne servira à rien ? ». C’était maintenant que tout se jouait.

M'aiderez-vous ?

Les mangemorts avaient toujours cette fichue manie de ramener chacune de mes paroles à l'Ordre du Phénix, quoi qu'on en dise, pour eux, dès qu'on parlait de quelque chose de positif, c'était forcément pour vanter les mérites de l'Ordre. Les pauvres, ils n'avaient pas encore compris que l'Ordre n'était qu'un second degré, l'amour n'a pas attendu sa création pour être une bonne chose. Chez les partisans de Voldemort il n'y a pas d'amour, ça ne peut pas fonctionner ainsi, ceux qui le servent réellement n'ont plus de notions de famille, d'amour, de fraternité. C'est en cela que ce sentiment pouvait le ramener sur le droit chemin, pas pour en faire un parfait phénix bien gentil et bien docile mais au moins pour l'éloigner de Voldemort. « Et si vous vous rappelez bien, je ne lui tournais pas autour. Elle était mon petit punching-ball attitré, ça ne fait pas de moi un de ces stupides étudiants amoureux. » Je souriais. « J'ai été amoureuse avant vous je sais comment les choses fonctionnent. » Quoi qu'elle n'avait pas à se plaindre, sa relation avec Teddy avait commencé à merveille, comme si c'était tout naturel, et jamais ils ne s'étaient castagnés. Aujourd'hui ils étaient plus soudés que jamais. Et ce mangemort en face d'elle, à l'instant, était un mauvais menteur contrairement à ses collègues qui eux avaient le mensonge dans la peau. Il avait toutes les réactions d'un homme qui voulait cacher ce qu'il y avait de meilleur en lui et Victoire avait la nette impression que cela tournerait à son avantage. Non pas qu'elle aime prendre le dessus sur les gens ou profiter de leurs faiblesses, si cet avantage venait naturellement, elle n'était plus en position de refuser une telle chose. « Dans l’hypothèse, je dis bien l’hypothèse, que vous aillez raison et que j’attache une certaine importance à cette fille… Vous comprendrez que si elle fait partie des Phénix je vais devoir… La protéger. » Finalement elle avait eu raison sur toute la ligne. Il était bel et bien amoureux, mais pour ce qui est de la réciproque, la rousse en était un peu moins sûre, elle doutait que Méryt tombe amoureuse d'un mangemort. En cela c'était presque -et vraiment presque- à l'honneur d'Everglade de vouloir la protéger sans même pouvoir l'enlacer ou l'embrasser... Du moins dans l'esprit de Weasley c'était comme ça. Cela lui donnait un peu plus envie de l'aider, Victoire n'était pas une mauvaise personne et même face à ses ennemis, dans ce genre de circonstances, elle avait du mal à rester ancrée sur ses positions, à savoir leur tenir tête jusqu'à la fin des temps. « Mais pas que contre mes collègues Mangemorts, ça c’est mon domaine, mais aussi de dénonciations… Dénonciations qui pourraient venir de prisonniers… Comme vous. » Sauf que Victoire ne dénoncerait jamais d'elle-même Méryt, comme elle avait toujours voulu protéger les siens. Oui, ils en étaient là, et l'esprit de la rousse se montra plus vif que jamais, c'est presque si les nouvelles paroles du mangemort n'avaient servi à rien, elle savait déjà qu'un compromis serait mis en place. « Nous en sommes donc là… Nous sommes seuls, pas de témoins gênants. Alors comment pourrions-nous nous entendre pour que jamais le nom de Méryt ne passe le seuil de votre bouche étant donné que vous intimider ne servira à rien ? » Elle pinça légèrement les lèvres, ses gênes de vélane en ébullition. « Vous n'êtes pas sans savoir que tôt ou tard,  vos collègues finiront par user du veritaserum. Je ne suis pas du genre à vendre mes proches ou mes amis, mais s'ils usent de tels stratagèmes, le nom de Méryt finira bien par tomber et moi non plus je ne le veux pas, en tout cas je fais tout pour que ça n'arrive pas. La meilleure solution vous la connaissez déjà. Tant qu'on a une emprise sur moi, Il y a toujours un risque. » Oui, il saurait bien vite où elle voulait en venir. Personne pour les écouter, elle pouvait donc parler librement. Elle doutait fort qu'il la fasse sortir, elle et Ted, les autres prisonniers, mais s'il pouvait créer une faille, faire en sorte qu'ils sortent sans forcément se salir les mains. Tout était possible. « Si je pouvais être dans la même cellule que Ted... » Oui, Ted saurait quoi faire et ils pourraient enfin penser ensemble. A deux ils étaient beaucoup moins vulnérables.

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« Et si vous vous rappelez bien, je ne lui tournais pas autour. Elle était mon petit punching-ball attitré, ça ne fait pas de moi un de ces stupides étudiants amoureux. » Elle se mit à te sourire, mais d’un sourire que tu n’aimais pas forcément. « J'ai été amoureuse avant vous je sais comment les choses fonctionnent ». Bien sûr qu’elle savait comment les choses fonctionnent. Cette fille était dangereuse en tout point de vue de par sa nature, son allégeance et son esprit si vif. D’un coup tu  n’étais plus très sûr de qui manipulait qui. Tu finis par émettre l’hypothèse qu’effectivement Méryt comptait pour toi. Tu vis une lueur dans ses yeux qui te mit mal à l’aise. Tu ne faisais que confirmer ses doutes, mais franchement avais-tu le choix ? Et puis c’était Victoire que tu avais en face de toi, pas un vulgaire prisonnier lambda à moitié abruti. Tu lui précisas évidemment ce que tu attendais d’elle.  « Nous en sommes donc là… Nous sommes seuls, pas de témoins gênants. Alors comment pourrions-nous nous entendre pour que jamais le nom de Méryt ne passe le seuil de votre bouche étant donné que vous intimider ne servira à rien ? » Elle pinça légèrement ses lèvres préparant sans doute mentalement ce qu’elle te demanderait. C’était inévitable, et c’est là que les choses se corseraient. Finalement elle te dit : « Vous n'êtes pas sans savoir que tôt ou tard, vos collègues finiront par user du veritaserum. Je ne suis pas du genre à vendre mes proches ou mes amis, mais s'ils usent de tels stratagèmes, le nom de Méryt finira bien par tomber et moi non plus je ne le veux pas, en tout cas je fais tout pour que ça n'arrive pas. La meilleure solution vous la connaissez déjà. Tant qu'on a une emprise sur moi, Il y a toujours un risque. ». Le nom de Méryt finirait par tomber qu’elle venait de dire… Tu avais enfin la confirmation que Calloway faisait parti des Phénix. Tu ne pouvais plus te voiler la face désormais. Elle était une traîtresse vis-à-vis du Gouvernement que tu servais et tu savais où était ton devoir mais que faire lorsque tu cœur s’y opposait ? Si tu arrêtais Méryt… Elle serait enfermée à Azkaban, interrogée et même torturée sans aucun doute… « Si je pouvais être dans la même cellule que Ted... » Tu relevas les yeux sur elle avec un petit sourire satisfait. Avait-elle conscience de l’information cruciale qu’elle avait laissée échappé ? Sans doute pas, et finalement c’était bien toujours toi qui menais l’interrogatoire. Ce que tu t’empressas de lui signaler « Merci de m’avoir confirmé mes doutes concernant Miss Calloway », dis-tu posément. Elle eut un petit temps d’arrêt et cligna plusieurs fois des yeux sans rien ajouter. Sûr que tu l’avais déstabilisé et elle devait désormais avoir compris que tu n’étais pas si facile que ça à manipuler. Tu n’écoutas qu’une oreille distraite ses vaines onomatopées pour se justifier et mordilla le capuchon de ton stylo. « Pour en revenir à ma deuxième demande… Lé Véritasérum… Très dur à annuler… Seules quelques potions en sont capables et je me vois mal m’en procurer et de vous les faire parvenir là où vous êtes… ». Tu étais coincé à ce niveau. Si tes collègues se servaient de ce sérum de vérité, s’en était fait de celle que tu t échinais à protéger. Les seules solutions qui s’offraient à toi étaient dangereuses et relevaient de la trahison pure et simple. « Qui d’autre est au courant de son implication ? ». Tu doutais de sa réponse, mais autant pousser sa chance jusqu’au bout. Tu notas donc sa réponse sur ton calepin. Si elle te donnait des noms tu les trouverais et ferais en sorte de les rendre muets… Définitivement. Tu étais un Mangemort après tout. Pas un amoureux imbécile idéaliste. Une part de toi te disait que tu allais trop loin. Tout ça pour une simple fille alors que tu en avais des dizaines à tes pieds. Tu haussas les épaules. « Pourquoi être dans la même cellule que Mr Lupin vous aiderait à contrer le Véritasérum ? Hum ? », Demandas-tu. Les options qui s’offraient à toi étaient restreintes. Autant les approfondir un maximum avant de se décider car tu savais très bien ce que cette Victoire avait derrière la tête. Et ça tu n’étais pas prêt à le faire.

M'aiderez-vous ?

« Merci de m’avoir confirmé mes doutes concernant Miss Calloway. » Sale manie de tirer des jugements hatifs aussi. Victoire soupira un grand coup. Comme si tous ses amis appartenaient à l'Ordre et qu'elle n'en avait pas en dehors. En règle générale elle avait appris, parce qu'elle était l'aînée de la nouvelle génération des Potter-Weasley, à prendre soin des gens plus jeunes qu'elle. C'est ainsi qu'elle avait passé sa scolarité à Poudlard, à aider les plus jeunes, les rassurer sur l'avenir, rendre les punitions ou certains cours moins pénibles. Bien sûr, certains s'en accommodaient bien plus que d'autres, on ne pouvait évidemment pas faire un monde totalement blanc ou totalement noir. « Vous êtes bien placé, pourtant, pour savoir que vos collègues ne se satisferont pas des simples noms des membres de l'Ordre. Vous devez compter aussi leurs proches, leurs amis et même leurs anciens camarades. » La rousse se mordit l'intérieur de la joue, quelques noms ne suffiraient pas, effectivement, Voldemort voulait éliminait toutes les tâches noires qui pourraient entraver son chemin. « Pour en revenir à ma deuxième demande… Lé Véritasérum… Très dur à annuler… Seules quelques potions en sont capables et je me vois mal m’en procurer et de vous les faire parvenir là où vous êtes… » Victoire soupira de nouveau. En effet, elle ne connaissait pas vraiment un moyen de s'en prévenir et elle était sûre qu'ils en arriveraient là, si ils ne l'avaient pas jetée du haut des falaises de la prison avant ça... Elle ne se faisait aucune illusion quant à son destin. « Qui d’autre est au courant de son implication ? » Elle releva la tête vers lui. Décidément il était bien têtu celui-là à vouloir absolument que Méryt soit coupable. Peut-être que c'est ce qu'il voulait et que ça pouvait lui apporter quelque chose, qui pouvait savoir ce qui se passait dans la tête du mangemort. Mais Victoire lui concédait vraiment d'être plus têtu qu'une mule. « Personne à priori puisqu'elle n'est pas impliquée, je me répète. Et puis sérieusement, je suis enfermée dans une prison, c'est évident que je ne pourrais pas en savoir plus sur ce qui se passe à l'extérieur, ni connaître ou donner des directives. » Tous les mangemorts de cette prison avaient l'air de penser qu'elle savait tout sur tout et que de là où elle était, elle avait connaissance de tout ce que manigançaient Phénix et rebelles, c'était à s'en arracher les cheveux mais une Weasley à demi-vélane chauve, on avait vu plus joli dans le paysage. Victoire se doutait que parfois elle allait trop loin, que ses paroles étaient à la limite de la provocation mais il fallait bien qu'il se mette en tête que selon elle, Méryt n'avait rien à voir avec tout ça et qu'elle n'était d'ailleurs pas, à sa connaissance, une rebelle engagée. Si c'était réellement le cas, la rousse n'en serait que contentée, après tout on ne luttait jamais assez ni avec assez d'alliés, mais quand même. Lorsque la conversation en revint à Ted, elle reprit un sang-froid exemplaire. « Pourquoi être dans la même cellule que Mr Lupin vous aiderait à contrer le Véritasérum ? Hum ? » Elle haussa les épaules, la raison n'était pourtant pas si compliquée mais elle omit volontairement de trop insister sur le fait qu'avant tout elle voulait le revoir, s'assurer qu'il était en bonne santé et qu'il tenait le coup. Suite à l'interrogatoire avec Jeremiah elle ne l'avait pas revu et Solveig avait été assez claire dans ses menaces. « On nous fait dire des choses que l'on a pas dites et on passe sous silence des paroles qui ont été énoncées. Si je suis avec lui, on pourra enfin mettre beaucoup de choses au clair et s'accorder sur beaucoup de points. On pourra se mettre d'accord sur le fait que l'on ne doit pas parler de Méryt et on aura beaucoup moins tendance à flancher. »

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