Et encore une soirée avec les serpentard d’organisée, encore une. Il y avait de quoi s’amuser, il y a toujours de quoi s’amuser après tout. Stefan avait bien hâte d’être à ce soir, surtout que Roxanne lui avait promis de l’animation, il ne savait pas encore ce qu’elle allait ramener, une personne insolite avait-elle dit. Tant mieux, plus il y avait de monde, mieux c’était. Le brun, s’habilla en conséquence et descendit dans la salle. Il regarda mais ne vit pas son amie, c’est vrai qu’ils étaient amis pour l’instant. Malgré la crise que lui avait piqué Eden, malgré les regards qu’il avait eu droit de la part d’Ariel, malgré tout, il continuait à l’apprécier, c’est pourquoi il avait décidé de l’appeler « amie ». Stefan prit un verre et l’avala cul sec, il n’avait pas le temps de faire dans les formes s’il voulait que la soirée soit chaude dès le départ. Il attrapa un second verre, mais cette fois directement dans les mains d’une demoiselle. « Tu ne vas pas boire tout cela toute seule ma jolie, ça va te mettre dans un sale état. » Et deux actions eurent lieu simultanément : le verre vidé dans le gosier du brun, la main brûlante de la blonde s’écrasant sur la joue gauche du serpentard. « Aucun sens de l’humour ces serdaigle. » marmonna-t-il avant de se déplacer vers la table, d’où il avait une meilleure vue sur l’entrée pour y apercevoir Roxanne. Enfin la porte s’ouvrit et … Oh non, elle n’avait pas osé ? Le brun regarda la scène d’un œil amusé. Mandleton dans une salle remplie de serpentard ou serdaigle plus âgé. Rares étaient les poufsouffle, invisibles étaient les gryffondors. C’est vrai que les deux maisons ne s’entendaient pas des masses et puis Palina avait quelque peu dégoûté le vert de la maison ennemie, malgré tous les efforts qu’Eden avait fait pour le faire changer d’avis. Il hallucina devant la candeur de la jaune et noire, c’était impossible d’être comme ça à moins que… oh bah oui, elle se devait bien d’être vierge. Dire que lui  ne l’était plus depuis bien longtemps, n’empêche cela expliquait son air bêta. Stefan leva les yeux au ciel et attrapa un verre -oui il  fallait faire passer la nouvelle- avant de se retourner vers les deux filles. Il eut un petit arrêt sur image, normalement quand on boit trop, on voit double. Or il n’était pas encore bourré et il ne voyait plus qu’une personne, petit soucis technique. Enfin, tant mieux pour le brun, il ne restait que la meilleure : la belle blonde. Il prit une bouteille -beaucoup plus pratique que dix verres- et s’approcha de la jeune fille.. qui s’éloignait déjà. Le brun attrapa la main de la demoiselle et l’empêcha de s’en aller, il ne fallait pas qu’elle joue à plus conne qu’elle n’était déjà. Il fallait qu’elle aille voir Mandleton, comme si cette gamine était intéressante pour un sous, autant s’amuser tous les deux. Seulement quand la blonde prononça la phrase de trop « Elle est avec Montgomery. » Stefan arrêta d’écouter et but une plus longue gorgée. OK, il fallait qu’il s’en occupe. De Sarah, il n’en avait rien à faire, mais du brésilien, outch, il avait envie de lui exploser la gueule. Est-ce que vous connaissez ce con ? Bien sûr que vous connaissez un con, il y a tellement de con que vous connaissez tous au moins un con, mais ce con, dépasse tous les autres cons que vous avez pu connaître, si bien que je n’ai jamais prononcé autant de fois le mot con dans une seule phrase. Con. Non, mais sérieux, il lui avait démoli la gueule parce qu’il ne voulait pas boire. Ce n’est pas normal, quand on vient en soirée c’est pour s’amuser, ou pour draguer, pas pour rien faire bordel. Il remarqua qu’il ne put retenir la blonde qui s’élança telle une furie vers le couple improbable de la soirée qui s’était formé à cause d’un pari débile entre les deux serpentard. Stefan suivit, tel un bon chien ami, la blonde et regarda la situation. Roxanne tenait un poil moins bien que le brun et elle avait tout de même pas mal bu, si bien que la situation lui échappait. Les proposes hargneux que la blonde tenaient indignaient même Stefan. Il attrapa le bras de la jeune fille comme pour la retenir, mais croisa le regard de l’autre serpentard qui semblait s’amuser de la scène. « Attends, verse pas toute ta rage sur la pauvre mandlethon, il en faut pour ce connard aussi. Regarde-le qui jouit de sa position, il semble s’éclater là. Viens m’voir si t’es un homme, plutôt que … »  En réalité, les deux étaient à mettre dans le même moulent et parlaient avec le même taux d’alcool dans le sang. Thiago riait à présent, Sarah n’était pas loin de se mettre à chialer, Roxanne se ridiculisait. Oh et puis merde, il aurait Thiago une prochaine fois, il fallait s’occuper de la septième année d’abord. « Durden lâche moi putain, lâche moi ! » Elle s’excitait, mais le brun tenait bon. Il avait beaucoup plus de force que la jolie demoiselle et la traina vers le couloir. Elle gueula quand il s’approcha de la porte, mais il tint bon, il ne fallait pas qu’elle retourne les voir ou alors s’en était fini de leur réputation à tous les deux. Après tout, elle aussi se donnait en spectacle. Un courant d’air frais les accueillit, comme quoi la chaleur humaine comptait vraiment. Elle se tenait à lui malgré elle pour ne pas s’étaler au sol. .  « T'es pas drôle putain, t'es pas marrant du tout. Pourquoi tu veux pas que je parle à Sarah ? » Un sourire contre un soupire. Devinez qui fait quoi ? Le garçon finit par lâcher son amie et la regarda s’étaler contre lui. Il allait ouvrir la bouche pour lui expliquer quand elle se mit à courir vers la porte. Il la rattrapa avant même qu’elle n’ait le temps de se casser la gueule. « 'Tain Stefan, ça sert à quoi de la faire boire si je peux même pas voir le résultat ? » Et voilà elle boudait maintenant. Bon, c’était un changement radical, mais c’était toujours mieux. « Tu vois, je préfère quand tu m’appelles Stefan, dans ta bouche c’est vachement canon comme nom. » Un rictus s’installa sur les lèvres du beau brun qui, par mesure de précaution, tenait la fille contre lui. Il s’appuya contre le mur et la garda dans ses bras encore quelques instants. « Et je ne veux pas que tu ailles la voir de nouveau parce que je t’assure que c’est ça qui va te gâcher ta soirée, alors que … si tu la passes avec moi, je te promets que ça sera bien mieux. » Un sourire entendu, un air coquin, bref, il savait qu’elle savait de quoi il parlait. Il passa une main derrière sa nuque et sortit son paquet de sa poche. « Fume, ça va te détendre. Et te faire tourner la tête aussi, mais c’est ça que tu kiffes, quand les mecs te font tourner la tête. » Stefan lui glissa une clope entre les lèvres avant de s’en mettre une aussi et, d’un seul coup de baguette, alluma les deux. Ils étaient mignons tous les deux, pratiquement dans les bras l’un de l’autre leur cigarette qu’ils fumaient à l’unisson. « Tu vois, tu te calmes un peu déjà là. » Il commença à lui caresser le bas des cheveux, toutes les filles adoraient ça. Et bizarrement Roxanne se laissait aller dans les mains du garçon, soit elle avait vraiment beaucoup bu, soit elle en avait vraiment envie. Dans tous les cas, cela s’annonçait bien pour le garçon. Il tirait sur sa clope de temps en temps, mais le plus important était de garder le contact avec des yeux de la blonde. Un sourire se dessina même sur ses lèvres. « Ta soirée sera bien mieux que celle de l’autre débile qui, de toute manière, va s’endormir dans quelques minutes et sera une loque demain. Oh putain on va s’amuser à la voir demain, tu verras que tu auras tout gagné avec cette soirée. » Il écrasa sa clope avec son talon et essaya d’avancer un peu, mais se rendit bien compte que Roxanne n’avait pas plus envie de marcher que lui d’attendre. Il eut alors une idée de génie -ou pas- et la prit dans ses bras. Roxanne était une princesse en temps normal et là, elle l’était encore plus. Il fit quelque pas alors qu’elle ne l’aidait pas le moins du monde en bougeant dans tous les sens. Finalement, une porte apparut sur sa droite et il s’y engouffra, la demoiselle toujours dans ses bras. Très cassant, mais du Stefan tout craché, il lâcha. « Heureusement que tu fais un régime parce que sinon, je te raconte pas. » De toute manière, il n’avait pas besoin de faux semblant avec la blonde, leur relation était basée sur des attaques mutuelles et meurtrière et cela paraissait bien plus vrai que des mièvreries fausses pour l’attirer dans son lit -enfin il n’y avait même pas de lit là d’ailleurs-. Il sortit la bouteille qu’il avait toujours dans sa poche et la déposa pas loin d’eux, au cas où. « T’es jolie mais quand tu fais la gueule tu sais ? » lança-t-il pour casser le silence qui s’était formé autour d’eux.