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 no more Mr. nice guy | Kayliam

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Andréa A. Aschton

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MessageSujet: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyDim 23 Mar - 12:02


« One of us is goin' down »




Un bâillement déchirant envahit la pièce et le jeune homme s’étira. « Oh putain de sa mère. » Le juron traversa ses lèvres naturellement tant la douleur était grande. Ses muscles semblaient bloqués et endoloris, la tête lui tournait et ses yeux n’y voyaient que flou. Où était-il ? Alors qu’il tentait de trouver une explication logique, la porte s’ouvrit et une femme entra. Enfin il le devina au son de ses talons sur le sol, il essayait d’y voir plus clair mais la douleur semblait lui interdire la vue. Il s’empêchait de crier car c’était un grand bonhomme, mais bordel, c’était atroce. La demoiselle parla et il ne comprit pas les mots employés. Soudain une aiguille s’enfonça dans son cou et il sombra dans un univers noir. La guérisseuse venait de l’endormir avec un surplus de morphine pour calmer la douleur.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, le jeune homme était sur un terrain de quidditch, comme à son habitude. Face à lui : Kayla. Sa binôme batteuse. Cette salope qui lui avait gâché la vie, cette connasse qui l’avait fait jouir avant de le plaquer en public avec humiliation. La haine qu’ils partageaient se retrouvait aisément au milieu du terrain. La coopération était impossible entre les deux, si bien qu’aucun entraînement n’avait bien terminé. Oh, ce n’était que des choses simples : des joutes verbales, des insultes, un cognard qui s’échappait par-ci, par-là. Généralement Charles intervenait, en tant que capitaine de l’équipe, seulement ce gros lard prenait toujours position et sauvait Kayla. Alors ce jour-là, Liam avait fait son choix : il se vengerait de toutes les injustices. Le début de l’entraînement se passa ‘bien’. En effet, Liam ne répondait pas aux anicroches de la demoiselle et se contenait de travaillait, il lui avait même dit à un instant. « Excuse-moi, j’essaie de me qualifier pour permettre à mon équipe de gagner, donc si tu ne veux pas faire des progrès, quitte le terrain. » Comme si tout avait changé dans son esprit, comme s’il était devenu raisonnable. Evidemment, Kayla et Charles avaient flairé le piège et ne l’avait pas quitté des yeux. Sauf qu’à la fin de l’entraînement, alors que tout le monde était en train de remonter vers les vestiaires, Liam retint quelques instants Kayla pour un dernier échange. Une fois que tout le monde fut hors de vue Liam lâcha toute sa rage. Un cognard, puis la batte, puis un autre coup. Il déversait sur elle, avec violence, tout ce qu’il avait retenu. Parce qu’elle l’avait regardé de haut, parce qu’il s’était promis une vengeance, parce qu’il la haïssait pour ce qu’elle était, parce qu’elle sortait avec Gabe, parce que c’était une traînée, parce qu’elle était putain de canon, parce qu’il en avait marre. Tout était incroyablement confus dans son esprit alors il ne réfléchissait plus à rien, il frappait. Or, elle lui rendit les coups, elle s’énervait sur la balle elle aussi, elle frappait aussi fort. Tous deux étaient ultra entraînés et sportifs. Leur bagarre se déroulait avec violence. Puis, dans un dernier souffle, les deux tombèrent au sol, roués de coups, couverts de bleus et quelques os en moins.

Liam sursauta hors de son lit en criant. Le cauchemar qu’il venait de faire était trop réaliste pour lui paraître réel et pourtant. Son regard traversa la pièce … puis s’arrêta sur son coup. Bordel de merde, cela n’avait rien d’un cauchemar, c’était la réalité. Oh la garce, oh la garce. Elle l’avait envoyé à l’hôpital. La morphine faisait encore effet, si bien que le brun n’avait pas mal. C’était toujours cela de gagné. Il regarda ses bandages qui parcouraient son corps, ils étaient nombreux. Il aurait aimé voir son visage, voir ce qu’elle avait osé lui faire, si jamais elle avait abîmé sa gueule d’ange, oh elle allait voir ce qu’elle allait voir ! Le brun respira avec force et son regard se fit dur. S’il était dans cet état-là, elle devait l’être aussi. Un sourire sadique traversa ses lèvres. Au moins ils étaient dans la même merde. Bon par contre, c’était lui qui avait commencé, mais ce n’était qu’un détail. Il souleva la couverte et posa un pied au sol. Une chance qu’il n’ait pas besoin de perfusion car il n’était pas collé à son lit. La pièce était plongée dans la pénombre, même la fenêtre montrait la nuit. Liam savait bien que cette fenêtre ne donnait sur rien et encore moins sur un parc plein d’arbres et de fleurs trop mignonnes. Pour la santé des patients, les guérisseurs avaient installés ces artifices pour faire croire à une vie extérieure, mais l’avantage était que cela reflétait l’heure de la journée. C’était une nuit noire et au vu des étoiles, il n’était pas loin de deux heures du matin, le personnel était donc réduit et pas de visites dans les couloirs, il était tranquille. A cause de son genou dans le plâtre, le batteur ne se déplaçait pas bien vite, mais sa force et sa volonté l’aidaient grandement à presser le pas. Il sortit dans le couloir, vide. Parfait. Il ouvrit la première porte à sa droite, un homme ronflait. Il la referma délicatement, puis celle à gauche, vide. Il continua, ouvrant toutes les portes du couloir, jusqu’à la bonne. Il arriva devant la chambre d’hôpital 313, elle portait malheur rien qu’à son nom, Liam ricana en l’ouvrant et sourit avec délice en voyant la chevelure brune de Kayla étalée sur l’oreiller. Quand il vit qu’elle était dans un état encore plus critique que le sien, il jubila. Bien fait, grognasse. Il s’approcha à pas de loup de son lit, se pencha à son oreille et hurla. « BOUH. » Son cri, qu’elle n’avait pas du comprendre la réveilla en sursaut. Un sourire sadique s’étira sur les lèvres du jeune homme. Il luisait dans l’obscurité, Kayla, si elle n’avait pas reconnu cette voix si particulièrement énervante, aurait pu croire à un fantôme. « Pas trop de bobos … connasse ? » Ouh, l’insulte volait haut. Bravo monsieur le roi de la force moral. Seulement Liam n’était pas là pour faire l’intelligent, il faisait le malin et il voulait juste sa vengeance. Qui sérieusement, commençait bien.

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Dernière édition par Liam A. Windsor le Lun 24 Mar - 3:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyLun 24 Mar - 2:40

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Tout était noir, comme un voile sombre et épais qui recouvrait la totalité de l'environnement de la brune, allant jusqu'à étouffer les particules d'air, comme si tout ce qui était autour d'elle n'existait plus et qu'elle se retrouvait dans un monde où la matière avait rendu l'âme. Seule la douleur, lancinante, brûlante, était encore là, bien présente, s'élançant dans ses muscles meurtris, meurtrissant son crâne défoncé, compliquant l'arrivée d'air qui venait brûler ses poumons. La douleur avait posé ses valises dans le corps fragile de la brune qui ne se rendait pas complètement compte des dégâts causés par les coups sur son corps, ne sentant pas les hématomes qui grossissaient sur sa peau ambré, la rendant verte et violette voire noire d'ébène à certains endroits. Elle ne sentait pas non plus les bandages qui recouvraient son corps, elle ne sentait pas les coupures et le sang coagulé sur certaines parties visibles de ses membres détruits. Non. On l'avait plongé dans un sommeil artificiel lorsqu'elle était arrivée, bien que cela ne soit que peu nécessaire puisque les dernières forces de la brune s'étaient échappées de son être durant le voyage entre le terrain d'entraînement et l'hôpital pour sorciers. La douleur avait prit le dessus sur l'esprit et elle s'était elle-même mise à somnoler, ou plutôt à s'évanouir pour ne plus lutter. Et la batteuse était toujours plongée dans son sommeil, un sommeil sans rêve, sans rien autour, rien que le noir, terrifiant et menaçant, le noir opaque et la douleur présente, les ténèbres et le mal, rien d'autre qu'un vie sans fond où la jeune femme n'avait aucun repère si ce n'est celui de ses membres douloureux qui lui rappelaient qu'elle était encore en vie, qu'elle était encore humaine, et qu'elle avait mal.

Tout cela à cause de son connard de coéquipier, cet imbécile qui avait attrapé sa batte et s'était acharné à frapper dans le cognard pour blesser la brune. Cet imbécile qui avait lâché toute sa force, sa haine et sa rage pour la blesser, lui faire mal. Et elle avait contré les efforts de cet abruti en lui rendant ses coups, la rage déformant ses traits et ses muscles se bandant pour pouvoir frapper davantage, encore plus fort, encore plus puissamment. Leur lutte avait continué, pendant de longues minutes, où seule la force physique et l'absence de raison subsistait, où seul le mal qu'ils s'infligeaient l'un et l'autre comptait. Ils étaient seuls, sur ce terrain balayé par le vent puissant qui venait soulever les cheveux de la brune et faisait vibrer le cognard en plus fortement, cette balle qui sifflait encore à ses oreilles tant elle allait vite. Seuls sur ce terrain désolé par le temps, où l'herbe n'était presque plus verte ou même existante à cause des impacts des balles et des pieds de l'équipe de Quidditch. Ils s'étaient entre tué pendant de longues minutes, la fatigue étant désormais oublié dans leurs deux esprits complètement aveuglés par la haine qu'ils nourrissaient l'un pour l'autre. Et elle qui avait cru que Charlie pouvait la protéger en toutes circonstances, elle qui avait été rassurée de la présence de son meilleur ami dans l'équipe lorsqu'elle avait vu le cadet Windsor débarquer la bouche en cœur dans leur équipe. Mais cette fois-ci, l'ancien serpent avait été plus malin que le duo qu'elle formait avec son lion. Ils avaient été dupés par la sournoiserie maladive et la haine incommensurable que Liam nourrissait pour la brune, cette haine qu'elle avait elle-même nourrit au fil des années, bien trop dérangée pour aller s'excuser, trouvant même un certain plaisir à alimenter la rage qui animait cet être sans vie. Puis ils avaient fini par s'épuiser, par tomber dans les limbes tant leurs muscles avaient été mis à mal, tant les impacts de la balle de cuir épais sur leurs corps avaient mis à mal leurs dernières forces. La brune avait entendu un cri, un cri qui avait percé ses tympans bourdonnant, et elle avait sombré dans le noir total, incapable de lutter plus.

Et là, elle était encore plongée dans ces ténèbres, incapable de dire où elle se trouvait et en quelle compagnie, dans quel état et combien de temps avait passé depuis cet épisode de destruction mutuelle. La seule chose qu'elle ressentait, c'était la douleur. Mais elle se sentait plutôt bien, dans ce vide, sans aucune préoccupation, sans aucune pensée. Endormie. Mais c'était sans compter un cri, un hurlement plutôt, qui résonna dans ses tympans et lui fit ouvrir les paupières dans un élan rapide et douloureux. La lumière tamisée de la pièce lui brûla la rétine et une grimace déforma ses traits tandis que son cœur battait à vive allure dans sa poitrine. Sa bouche s'ouvrit et e referma dans un geste idiot et elle parvint à soulever ses paupières afin de discerner les alentours. Ses yeux sombres se posèrent devant elle, sur un drap immaculé et ses mains recouvertes de bandages blancs et rouges. Une grimace se dessina de nouveau sur son visage tandis qu'elle se relevait, encore dans les vapes, complètement déboussolée.

« Pas trop de bobos … connasse ? » La mâchoire de la brune se contracta dans un spasme nerveux et elle serra les dents tandis qu'elle relevait son regard vers le propriétaire de cette voix si horrible et si ignoble. Ses yeux lancèrent des éclairs à Liam qui la regardait avec son petit sourire satisfait, l'air bien trop heureux de la voir dans un tel état, même si elle-même ne savait pas à quoi elle ressemblait. Mais à en juger par l'éclat de fierté qui brillait dans les yeux du brun, elle devait être misérable à voir. Le regard de la brune parcourut rapidement le corps du jeune homme, s'arrêtant sur les ecchymoses qui recouvraient ses bras pâles, et un sourire se dessina lorsque ses yeux s'arrêtèrent sur les yeux du jeune homme, dont l'un était entouré d'un cercle noirâtre et violacé. Comme quoi elle ne l'avait pas loupé non plus, sa lèvre supérieure étant entaillé et l'une de ses pommettes étant d'un rouge peu naturel. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la brune mais il fut bien vite ravalé lorsque les paroles du brun s'imprimèrent dans son cerveau, lorsqu'elle réalisé véritablement l'ampleur de la situation. Ce connard, cet imbécile, cette erreur de la nature avait osé. Il l'avait envoyé à Ste-Mangouste, parce que oui, vu l'état de la pièce et l'espèce de chemise en tissu ignoble dont les deux batteurs étaient vêtus, ils étaient à l'hôpital. Elle allait le tuer. La main droite de la jeune femme arracha littéralement les couvertures qui recouvraient son corps, dévoilant ses jambes couvertes de bleus dont les couleurs étaient immondes et elle posa les pieds sur le sol frais, retenant un frisson et une grimace tant les mouvements basiques qu'elle effectuait lui donnaient envie de hurler de douleur. Lorsqu'elle se redressa, relativement vite par rapport à son état mais de manière très lente en réalité, la sud-africaine leva sa main et vint l'étaler contre la joue de son pire ennemi.

Le claquement retentit contre les murs et le visage de Liam tourna de quelques millimètres sous l'impact du coup avant de revenir à sa place, les lèvres du jeune homme s'étant légèrement ouverte sous l'effet de la surprise, peut être. « Espèce de … » Les mots se bloquèrent dans la bouche de la brune et elle leva les mains pour venir agripper le haut de la chemise de Liam, ses ongles s'enfonçant à travers le tissu jusque dans la chair du serpent. « C'est quoi ton putain de problème, t'as besoin de prouver que t'es quelqu'un en essayant de me buter ? Mais prend ta baguette ça ira plus vite espèce de sale con » Tout en secouant le torse du brun, la jeune femme vociféra ces paroles qui s'embrouillaient dans sa tête. Ses mots n'étaient même pas cinglants mais mous, sortant d'une gorge irritée, sa voix étant plutôt lente. Mais la rage qu'elle contenait était pourtant bien présente et le seul visage de la jeune femme permettait de juger de son état intérieur, un état où se mêlaient des sentiments et des émotions qui menaçaient de la faire exploser. Tandis que ses bras tremblants secouaient le corps tout aussi abîmé de son coéquipier, la jeune femme le faisait reculer. Seulement, au vu de leur état à chacun – et c'est là que la brune se rendit compte que la jambe de Liam était recouverte d'un plâtre – les jambes de la jeune femme finirent par fléchir sous tant d'efforts. Un cri s'étouffa dans sa gorge tandis qu'elle sentait son corps vaciller dans le vide et elle s'accrocha davantage à la chemise de Liam qui sombra lui aussi sur le sol dans un bruit sourd. Le dos de la brune heurta avec force le sol et elle ne pût retenir un hoquet de douleur tandis que ses dents pénétraient sa lèvre inférieure pour lui passer l'envie de hurler. Sa tête tournait et elle se sentait nauséeuse mais elle n'en avait pas finit avec l'autre abruti. Posant sa paume sur le sol, elle se redressa mais resta à genoux pour éviter de fatiguer trop ses pauvres jambes. « Je te jure que dès que je suis en état, je te tue. Je te jure, je vais te faire souffrir même si une merde comme toi mérite même pas que je m'en occupe. Mais je vais te faire regretter d'être né » Ses yeux lançaient des éclairs et un rictus malveillant se forma sur ses lèvres tandis qu'elle reprenait la parole. « C'est quoi ton problème ? Un petit sentiment d'infériorité ? C'est vrai que tu vaux pas grand chose mon pauvre, même ton frère aîné avait plus de couilles que t'en auras jamais. Frapper les filles, ta maman t'as jamais appris que c'était mal ? Quoique ça m'étonne pas d'elle » Elle allait se prendre une main dans la gueule mais au diable la douleur, elle ne pouvait pas être pire que maintenant et la seule chose que Kayla cherchait, c'était de blesser le batteur. Et en plus sa mère étai vraiment une vraie conne, alors tant pis. « Frapper ta belle-sœur c'est pas la meilleure idée du monde »
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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyLun 24 Mar - 4:13


« be my little rock and roll queen  »




La morphine, délicieuse drogue, coulait dans les veines du brun qui remerciait mentalement la jolie -il supposait- jeune femme qui la lui avait administré. Vu ce qu’il avait ressenti durant le cours laps de temps d’éveil, il avait peur de ce qu’il aurait pu ressentir actuellement. Il continuait d’avancer, à la vitesse d’un escargot certes, mais déterminé. Enfin, il arriva à destination et la batteuse dormait. Il aurait pu l’admirer, dans cette position, elle semblait pure, innocente, mais il la haïssait tellement que s’en était impossible. Sa simple vue lui donnait envie de vomir. Tout son être la rejetait. Il secoua la tête, se forma un air sadique et passa à l’action. Il ne fallut que très peu de temps à la demoiselle pour s’activer. Un spectateur extérieur aurait ri devant la lenteur de la scène, mais pour les deux animaux qui se battaient dans une chambre sordide de l’hôpital, ce n’était qu’une bagarre cruelle et rapide. La jeune femme s’avança et Liam recula instinctivement, mais pas assez cependant pour recevoir la gifle monumentale qu’il se prit sur la joue. La main de Kayla se déposa avec force et sa jugulaire dû garder la marque des doigts  de la demoiselle tant elle y avait mis sa haine. Le brun tangua un court instant et soupira pour lâcher l’air qui bloquait ses poumons. « Espèce de … » Si ses insultes ne volaient pas haut, celles  de la brune se perdaient dans sa gorge. Ils étaient faits pour s’entendre, enfin en théorie, parce que la vérité était bien différente. Elle planta ses ongles dans sa peau, il frissonna à ce contact. Elle n’y allait pas avec douceur, elle profitait de la situation pour tenter de lui faire encore plus mal, mais il était immunisé. Il tenta de rester impassible. « C'est quoi ton putain de problème, t'as besoin de prouver que t'es quelqu'un en essayant de me buter ? Mais prend ta baguette ça ira plus vite espèce de sale con » Le jeune homme leva les yeux au ciel avant de soupirer. Elle n’y comprenait rien, il ne voulait pas sa mort, oh non, il la voulait vivante. Et torturée. Une fois agonisante, là, il serait vengé, mais pas avant. La voix de la brune retentissait dans son esprit, les mots étaient pleins de rage, mais la voix était traînante. Pourtant les sons claquaient avec violence dans ses pensées. Ils étaient pareils tous les deux, alimenté par la même haine. Rha, il ne voulait rien à voir avec cette hija de speculoos. « Oh mais non, te tuer n’es pas mon but, gueule d’ange. Je t’assure, ça n’a aucun intérêt actuellement. La seule chose que je veux te toi, c’est te voir me supplier, par deux fois. Tu ne mérites rien de mieux. » Déjà elle méritait quelque chose, c’était extraordinaire. Il était bien trop aimable en réalité. Il la poussa doucement -car il ne pouvait pas faire grand-chose de plus-, mais tout deux perdirent l’équilibre. Elle s’étala sur le sol et sembla décider d’y rester là. Lui se rattrapa au mur sur la gauche pour éviter de s’humilier. Imaginez la scène si jamais des infirmiers entraient et voyaient les deux adultes au sol en train de s’injurier mutuellement. Ridicule. Il inspira avec douleur et se rendit compte que les effets de la morphine se dissipaient peu à peu. Oh putain de sa mère, il souffla l’air de ses poumons et essaya de contrôler la douleur. Après quelques secondes, il la regarda au sol et se sentit fier d’être meilleur qu’elle à ce petit jeu. « Je te jure que dès que je suis en état, je te tue. Je te jure, je vais te faire souffrir même si une merde comme toi mérite même pas que je m'en occupe. Mais je vais te faire regretter d'être né » Elle était mignonne, sincèrement. Comme si elle était capable de lui faire de mal. Ok, oui, elle en était capable. Mais de le tuer, non. Il était bien plus fort, un peu comme les russes invincibles oui j’en suis au passage de rock’n’rolla où ils vont presque se faire buter lalala Liam la regarda droit dans les yeux et ne répondit pas. Il n’avait pas besoin de lui répondre, elle savait déjà ce qu’il pensait. Elle savait combien il se jugerait supérieur à elle, combien son égocentrisme était puissant. Il la regarda alors qu’elle se remettait à parler. Enfin à vociférer à voix basse. A S’exciter contre lui. « C'est quoi ton problème ? Un petit sentiment d'infériorité ? » Le brun réagit au quart de tour, la coupant même dans sa phrase. Il avait besoin de la remettre à sa place. « Mon problème c’est toi, pas besoin de me le demander plusieurs fois, tu le sais déjà. » cracha-t-il avec rage à la brune. Cependant elle reprenait déjà la parole, ne s’arrêtant que pour respirer quelques secondes, sans lui laisser le temps d’en placer une. « C'est vrai que tu vaux pas grand-chose mon pauvre, même ton frère aîné avait plus de couilles que t'en auras jamais. Frapper les filles, ta maman t'as jamais appris que c'était mal ? Quoique ça m'étonne pas d'elle » Il parlait de sa mère, oh elle n’avait pas le droit de toucher à la famille, elle le savait. Même si la famille Windsor n’avait rien de soudé, même si les membres se haïssaient entre eux, c’était la famille et rien ne pouvait y faire. Liam détestait lorsqu’on parlait de Gabe, il lui en voulait tellement, tellement de ne pas être son frère. Seulement aujourd’hui il voulait penser à autre chose, il voulait haïr Kayla en paix, il ne voulait pas parler de Gabe. Non. Réellement pas. « Frapper ta belle-sœur c'est pas la meilleure idée du monde » Il s’étouffa avec l’air qui restait dans la pièce, putain de merde. Pensait-elle l’atteindre avec cette connerie ? Comme s’il était susceptible et touché par un détail qui le faisait plus rire qu’autre chose. Il se fit rouler la tête autour du cou, comme pour s’échauffer et lâcha, en détachant chacun de ses mots, avec violence. « FERME. TA. PUTAIN. DE. GUEULE. » Il avait parlé un peu plus fort que prévu et sa respiration s’accéléra, mais cela était plutôt dû à la haine qu’il avait envers elle. « Tu penses que ça m’atteint ce que tu dis sur Gabe ? Tu peux baiser avec lui autant que tu veux, j’en ai rien à foutre, sois une traînée, amuse-toi. Tu veux que je te présente mon père aussi ? »  Il était méchant dans ses propos et n’avait aucune envie de se mesurer. Il la haïssait tellement. « Et laisse ma mère là où elle est. Elle a bien plus de classe que toi. » Faux, entièrement faux, mais il fallait défendre quelqu’un et dans ce cas précis il préférait défendre sa mère plutôt que cette jeune fille. « Et puis tes vieux ne t’ont pas appris les bonnes manières non plus je te ferais dire. Sauf si être une traînée se transmet de mère en fille, là peut être que tu les as rendus fiers. » Il s’était retenu de ne pas la frapper une fois de plus, comme quoi il préférait les mots plutôt que de jouer des poings. Peut être qu’elle allait lui en remettre une droite, mais au point où il en était, tant pis. Un bleu de plus ou de moins, ça ne faisait plus de différence sur son corps, qui était déjà couverts de blessures.

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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyLun 24 Mar - 6:58

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Un sourire carnassier restait collé aux lèvres de la brune tandis qu'elle levait son regard sombre et profond sur la carcasse de son coéquipier mal en point, à moitié boitant et horriblement marqué pas les bleus qui semblaient changer de couleur à chaque fois qu'elle posait les yeux sur eux. Ils ne s'étaient pas loupés et les marques de leurs coups réciproques n'allaient sans doute pas partir avant quelques jours, voire même quelques semaines. Même la magie ne pouvait faire des miracles, et leurs onguents puaient tellement que la jeune femme aurait bientôt le choix entre ressembler à un bout de viande qui sert de punching-ball ou à puer comme une décharge moldue. Le choix allait se montrer difficile à affronter mais de toute manière, ce n'était pas la question la plus importante à régler en ce moment. Non, pour l'instant, le combat continuait, alors même que les deux titans arrivaient au bout de leurs forces, luttant avec cette rage qui les motivait tant, avec cette haine qui coulait dans leurs veines et leur donnait de l'air plus pur, du courage, des forces. Pas besoin de manger ou de dormir lorsque la haine vous anime, c'est un moteur bien plus nocif et bien plus destructeur que n'importe quoi d'autre. Sur leurs lits d'hôpital, ils étaient là, à se lancer des insultes au visage, à se frapper pour ajouter quelques bleus de plus à leurs corps décharnés et mutilés, à agir comme des enfants. Ils étaient beau à voir, elle qui venait de s'étaler sur le sol, ses jambes étant à bout de force, lui complètement adossé contre le mur, luttant pour ne pas sombrer sur le sol aussi.

Ah, ils étaient beaux, ils étaient fiers, emplis d'un ego qui les étouffait, emplis d'une haine qui leur faisait pousser des ailes, à se penser plus important, plus fort, plus intelligent que l'autre. Mais un témoin de la scène n'y aurait vu que deux adultes perdus dans le passé, bloqué dans leurs histoires d'adolescents, incapables d'avancer et obligés de se blesser pour se sentir vivre. Parce que tout tournait autour de ça : faire mal pour se sentir exister. Parce qu'ils jouaient avec leur existence pour prendre conscience qu'ils étaient là, paumés dans leurs vies de merde, à jouer avec l'autre pour le voir souffrir et avoir la satisfaction d'avoir été le plus cruel pour cette manche-là. Au fond, ils s’entraînaient mutuellement dans une guerre qui ne faisait que les aveugler et les détruire, mais c'était si bon que toute raison les abandonnait à chaque fois que leurs regards se croisaient. L'adrénaline qui coulait dans leurs veines comme un poison délicieux, les mains qui tremblaient, les lèvres qui se pinçaient, les chairs qui se heurtaient, c'était bien mieux que tout le reste. Il n'y avait qu'avec cette ordure que la brune avait vraiment conscience de cet état d'euphorie morbide, de cet état survolté où elle ne contrôlait plus rien. « Mon problème c’est toi, pas besoin de me le demander plusieurs fois, tu le sais déjà. »  La sud-africaine ne répondit même pas à son attaque, déjà lancée dans ses propres mots, dans ses propres répliques qui cinglaient l'air. Les deux avaient atterri dans la maison des verts et argent, et ils avaient côtoyé des orateurs bien meilleurs qu'eux, ils s'étaient rodés bien qu'ils aient encore chacun une longue route à parcourir pour arriver à la cheville de certains de leurs anciens camarades. Mais tous deux maniaient les mots à merveille, surtout lorsqu'il s'agissait de les utiliser pour blesser l'autre. Et la jeune femme ne se fit pas prier pour engager les hostilités une nouvelle fois, en utilisant un moyen qu'elle savait pouvoir être gagnant. La famille. Les Windsor. Parce qu'elle commençait à les cerner, ces fils et ces parents, cet organe familial qui n'était qu'une façade mais qui était bien éclatée. Malgré tout, elle savait que Liam y portait plus d'importance que son aîné, et même si Gabe et elle s'étaient déjà engueulé à mort à cause de leur mère, cela ne valait jamais les réactions de son imbécile de benjamin.

« FERME. TA. PUTAIN. DE. GUEULE. » Le sourire de la brune ne fit que s'accentuer, laissant apparaître une lignée de dents blanches qui se détachaient de sa peau ambré, faisant ressortir davantage toute la méchanceté qui transpirait de ses lèvres. Oh oui, elle savait qu'il bouillait, en tout cas l'espérait-elle. Parce qu'elle savait qu'il la haïssait à cause de leur « histoire » , de cet épisode de son adolescence où elle avait joué avec ce pauvre abruti. Elle savait qu'au fond, il détestait dès qu'elle abordait le sujet de Gabe, et elle en jouait. Dans les vestiaires, durant les entraînements, lorsqu'elle parlait avec Charlie et que Liam était dans le coin. Parce qu'il détestait ça, parce qu'il détestait le couple que son frère et sa pire ennemie formait. Les jambes de la brune se redressèrent lentement, encore tremblantes, et elle posa sa main contre un mur pour s'appuyer afin de ne pas retomber sur le sol. Elle avait trop de fierté pour montrer qu'elle souffrait, mais putain que ça faisait mal de rester debout de la sorte. Serrant les dents, elle releva le regard vers Liam et tenta de reprendre son air mesquin et sadique tandis qu'il rouvrait la bouche. « Tu penses que ça m’atteint ce que tu dis sur Gabe ? Tu peux baiser avec lui autant que tu veux, j’en ai rien à foutre, sois une traînée, amuse-toi. Tu veux que je te présente mon père aussi ? » Une grimace de dégoût passa furtivement sur le visage de la brune lorsqu'elle eut l'image du père Windsor dans son esprit. Pensait-il vraiment l'atteindre en sortant des insultes aussi basses et peu créatives que ça ? Et puis merci, mais elle ne faisait pas dans la gérontophilie donc son père pouvait continuer à baiser sa mère en toute tranquillité. La brune se contenta de sourire davantage, un ricanement s'échappant de ses lèvres. « Et laisse ma mère là où elle est. Elle a bien plus de classe que toi. » Cette fois, c'est carrément un rire qui s'échappa des lèvres de la jeune femme qui laissa retomber sa tête en arrière. Cette mégère avait autant de classe qu'une bouse de vache fumante alors merci bien. Et puis pour avoir élevé aussi mal ses mômes, elle pouvait bien retourner se cacher en Nouvelle-Zélande parce que c'est pas la joie. Un traître, un baiseur et un connard. Bravo la famille. -Gabe je t'aime hein. « Et puis tes vieux ne t’ont pas appris les bonnes manières non plus je te ferais dire. Sauf si être une traînée se transmet de mère en fille, là peut être que tu les as rendus fiers. »  Le sourire de la brune disparut lentement de ses lèvres épaisses et elle planta son regard dans les yeux du jeune homme, la mâchoire fermée et contractée. Que elle parle de sa mère, elle avait le droit, elle la connaissait. Que lui ose aborder le sujet était complètement hors de propos, surtout que la jeune femme n'avait justement jamais connu sa mère. Et sa belle-mère étant quelqu'un de carrément exécrable, la jeune femme n'avait pas été gâtée niveau repères féminins durant son enfance.

Faisant un pas tremblant en direction de Liam, la jeune femme arriva bientôt à sa hauteur et posa sa main sur le mur contre lequel il s'était adossé, levant le visage pour pouvoir le regarder dans les yeux, un sourire narquois flottant sur ses lèvres. « C'est peut-être ça qui te manque mon chou. Prend exemple sur Gabe, il est beaucoup moins nerveux que toi. Va tirer un coup parce que sérieusement ça doit jouer sur tes humeurs. Tu peux te trouver des putes pas trop cher tu sais » Son sourire se refroidit mais resta bien ancré sur ses lèvres tandis qu'elle avançait son visage, les mots sortant de manière irrégulière à travers ses dents serrées. « Mais t'aime pas qu'on insulte maman hein ? Écoute, c'est pas ma faute si tu sors du bide d'une connasse tout aussi aigrie que toi. Pas étonnant que tu l'aime ta maman d'amour, t'es aussi frustré. Parce que ça se résume à ça hein ? Parce que ton problème en fait, c'est que tu vaux pas mieux que ton frère, que c'est lui que tout le monde préfère. Que c'est lui que moi j'ai préféré aussi hein ? » Bon, il n'avait pas à savoir que c'était la merde dans leur couple, elle ne lui ferait pas ce plaisir. « Et une dernière chose, parle pas de trucs que tu connais pas. Je suis sûre que ma belle-mère serait fière de voir que moi, au moins, je profite de la vie t'vois. Traite moi de traînée si ça te fais plaisir, venant de toi ça me fait absolument rien. » Un voile tomba sur les yeux de la brune qui tituba et se rattrapa au mur avant de fermer les yeux. Putain de mal de crâne, elle devait avoir une commotion cérébrale ou une connerie du genre à cause de ce connard qui n'avait rien d'autre à foutre de sa vie que de frapper les demoiselles qui n'avaient rien fait à ce pauvre Merlin. Roulant sur le côté, elle s'appuya contre le mur à son tour et laissa sa tête basculer contre la pierre froide avant de rouvrir les yeux. Puis elle donna un coup de bassin tout en poussant Liam des bras pour l'éloigner de lui. « Dégage de ma chambre, tu me donne mal au crâne avec tes crises de gamin trop gâté » Un soupir s'échappa de ses lèvres et elle se tût.
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Andréa A. Aschton

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no more Mr. nice guy | Kayliam Empty
MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyMer 26 Mar - 0:35


« One of us is goin' down »




La violence de leur parole surpassait celle de leurs gestes car leurs forces étaient plus que faible. Ils se haïssaient verbalement, ne pouvait retenir ce surplus de colère en eux. Souvent, Liam avait laissé ce sentiment enfoui profondément en lui, par exemple lorsque Charles protégeait Kayla. Ou alors qu’il croisait Gabe à la fin d’un entraînement de quidditch qui attendait Kayla. Liam ne lui adressait pas un mot, c’était officiellement son frère, officieusement son ennemi. Il le détestait pour toutes ces années de silence, toutes ces années où Gabe l’avait humilié, à la plage, à la maison, pendant les vacances. Liam, en tant que chouchou, n’avait que trop peu profité de cette place. Le jeune homme reporta son attention sur Kayla et un frisson parcourut son échine. Etait-ce de la haine qui le stimulait ? De la jalousie qui l’habitait ? Il n’en savait rien. Pourquoi cette haine ? Lui-même n’avait pas de réponse, c’était instinctif, comme si tout son être lui interdisait d’appréciait la jeune femme. Oh, certes, elle l’avait brisé dans sa fierté, elle l’avait humilié publiquement, mais la haine qu’ils partageaient été plus que démesurée. Ce n’était pas sain, ce n’était pas normal. Est-ce qu’il la haïssait d’autant plus qu’elle se tapait son frère ? Sûrement. Il voyait cela comme une revanche de la part de Kayla, comme un couteau qu’elle retournait dans sa plaie ouverte, car oui, il l’avait aimé. Un amour d’adolescent, un amour démesuré, un amour obsessionnel. Et voilà qu’elle l’avait trompé et trahi. Des larmes de rages que l’on pouvait confondre avec des larmes de douleurs, quittèrent ses yeux. Le jeune homme avait abandonné sa fierté alors il s’en fichait. Son corps était trop meurtri et trop abîmé pour qu’il pense encore à lever la tête et baisser son regard hautain. Il était au pied du mur, littéralement, et il n’avait plus le choix. Pourtant il venait de perdre son calme -pour le peu qui lui restait- et avait hurlé. Cette fille savait le faire sortir de ses gongs, cette femme savait le blesser. Il aurait tellement aimé lui faire aussi mal qu’elle lui avait fait. Il aurait souhaité la détruire émotionnellement. Seulement la seule chose qu’il savait faire, c’était la destruction physique, mais cela ne suffisait pas, loin de là. Un homme un jour, Abdul-Aziz Al-Rahim, avait décidé de mesurer la douleur pour pouvoir la dénombre en unité. Alors qu’il faisait des tests sur des témoins, il avait compris que la douleur émotionnelle possédait un poids bien plus douloureux que la douleur physique, qui peut -généralement- se rattraper. Liam détourna le regard du sourire victorieux de la brune. Elle était si fière de le mettre à bout alors qu’elle était à genoux comme une loque. Ses jambes ne lui obéissaient plus, tout comme celles de Liam. Et pourtant, Kayla arborait un sourire satisfait, elle lui montrait qu’elle était victorieuse face à lui, toujours. Il ne savait toucher le point sensible, il ne savait pas faire. Il s’en voulait tellement. Pourquoi n’y arrivait-il pas ? Devait-il demander de l’aide ? JAMAIS. Liam était trop orgueilleux pour demander de l’aide, mais il en avait grandement besoin. Seul il n’y arriverait pas. Finalement, la jeune femme se releva et s’approcha de lui. Elle tremblait sur ses jambes, elle était ridicule, mais Liam ne pouvait pas se moquer, il était précisément dans le même cas. Il était aussi faible, aussi mutilé que la jeune femme. Ils étaient maintenant face à face. Son sourire au niveau des lèvres du garçon, leurs deux paires d’yeux se fusillaient, leurs deux êtres semblaient se lancer des défis. Pas comme tenir debout le plus longtemps possible, plutôt comme essaie de te montrer meilleur que moi, si tu le peux.

Elle se mit à l’attaquer, ses paroles de vipère coulaient le long de son corps. Si les mots n’avaient pas été qu’une vibration de l’air, le jeune homme aurait pu les sentir se frayer un passage dans son être, mais non, ils se contentèrent d’appuyer là où il avait déjà des plaies. Oh, il avait tiré son coup comme elle disait, la nuit dernière et la nuit précédente. Cela n’avait rien à voir, elle tentait juste là où elle pensait toucher et cela marchait. Il ne voulait pas juste se vider, il voulait partager un moment intime. Et là était toute la différence. Il voulait une femme, une vraie, pas juste une manque. Cela dépannait, mais cela ne le comblait pas. « Je n’ai pas besoin d’aller aux putes pour baiser, tu sais. Toi par contre tu as besoin d’un semblant de relation pour jouir, c’est génial, félicitation pour votre couple si glamour ! Mazel Tov ! » Ironique, il l’était. Blessé, il l’était aussi. Comment lui dire qu’il les haïssait ? Comment lui cacher que cela le touchait, comment lui cacher que ses paroles avaient du vrai ? Oui, il n’était pas le préféré, sauf de ses parents. Il n’était pas l’ami souhaité, il avait été solitaire. Il avait tellement craché à la gueule des gens que sitôt Poudlard terminé, tout le monde lui avait tourné le dos. Enfin, pas toujours, des lits, des chambres, des portes s’ouvraient, mais ce n’était qu’un instant partagé, ce n’était pas une amitié réelle. Le pauvre petit rejeton des Windsor n’avait que peu d’amis malgré ce qu’il aurait pu faire. Rejeté par les mangemorts à cause de son frère, rejeté par ses camarades à cause de sa suffisance, rejeté par son amour à cause de … à cause de quoi ? Pourquoi Kayla l’avait rejeté ? Il s’en fichait, c’était du passé. « Tu aimes qu’on insulte Charles ? Non. Alors n’insulte pas ma mère. Elle ne t’a rien demandé. A moins que tu la vois souvent, comme c’est ta future belle-maman, oh mais vous préparez le mariage main dans la main, c’est merveilleux. » Toujours tout revenait à Gabe et à leur couple. C’était la seule chose qu’il connaissait d’elle en réalité. Il l’avait perdu de vue, il ne la connaissait pas. Elle était étrangère depuis qu’ils avaient quitté Poudlard. Ils étaient trop différents. Il plongea son regard dans celui de la brune. Leurs pupilles se confrontèrent quelques secondes avant qu’elle ne finisse par lâcher des mots cinglants, comme à son habitude. Il ne lui faisait pas mal ? Elle n’avait pas peur de lui ? Tant mieux, il essaierait d’en jouer. Cela avait déjà marché, il s’était fait passer pour un gentil innocent et il lui avait laminé la face après l’entraînement. La prochaine fois, il la touchera directement au cœur. Alors qu’il allait répondre, la jeune femme bougea. Elle semblait perdre l’équilibre, il allait ricaner quand il sentit ses bras contre lui. Elle le poussait et il dut se retenir une table de chevet pour ne pas s’étaler au sol. Elle soupira et le renvoya. Pff, elle savait que cela ne suffisait pourtant elle essayait. « Que je sois là ou non, tu ne dormiras plus. D’ailleurs, si je partais ce serait peut être pire pour toi. Tu ne me verrais plus et ton imagination ne pourrait qu’essayer d’entrevoir tout ce que je pourrais te préparer. Non, je vais rester là, je suis trop aimable avec toi, tu vois, je te sauve de la folie. » Un rictus s’étala sur ses lèvres, à lui de s’amuser un peu. Il s’approcha d’elle et la poussa vers son lit de fortune. « Relax, je ne vais pas te violer, je suis calmé tu vois. Tes mots ne m’atteignent pas. Tu peux toujours essayer, vu ton état, je sais que je suis bien plus fort que toi. » Faux, faux, entièrement faux. Sa tête lui faisait un mal de chien, ses jambes ne lui obéissaient plus, sa colonne vertébrale le faisait souffrir. Un réelle martyre, mais il ne pouvait rien faire. « Te toucher me dégoûte. » murmura-t-il. C’était une pensée plus qu’une parole, mais son esprit était occupé par une douleur innommable, alors il ne pouvait plus agir comme il le souhaitait, c’était son corps qui tenait de survivre qui prenait le dessus. Finalement, elle s’assit sur son lit. Pourquoi faisait-il cela ? Lui-même ne savait pas, peut être qu’il essayait une nouvelle méthode, même s’il était bien conscient que l’amadouer ne servait à rien. Elle ne lui faisait aucunement confiance. Ou alors il rêvait de s’asseoir sur le lit lui aussi. Avant qu’elle n’allonge ses jambes, il posa son derrière sur le matelas pas vraiment confortable. Maintenant qu’il avait calmé le jeu, il fallait qu’ils repartent de plus belle, être calme dans la même pièce qu’elle, était du jamais vu. « Ok, j’suis amorphe, mais cela n’arrivera plus. J’ai putain de mal à cause de toi, et je vais te le payer. Ne crois pas que tu vas t’en sortir. Ne crois pas que tu vas être victorieuse, jamais, plus jamais. » Durant un quart de seconde il s’était trahi, elle avait déjà été victorieuse et malgré tout ce qu’il avait pu dire ou penser ; il l’avait reconnu. Il inspira une grande bouffée d’air et repris. « Tu n’es qu’une connasse sans vie qui a besoin de s’approprier celle des autres. Très bien, continue comme ça. Fais-toi plaisir, mais le jour où tu seras seule, traînée dans la poussière et oubliée, grâce à moi, je te promets que même ta salope de belle-mère détournera les yeux sans t’aider. » Car oui, l’égocentrisme du jeune homme était tel, qu’il était persuadé qu’elle n’était pas sortie avec Gabe pour Gabe, mais à cause de lui. Et puis la fin de sa tirade s’adressait plutôt à lui. C’était sa famille qui lui tournerait le dos, pas celle de Kayla, mais qui s’en souciait ? Pas lui.

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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyMer 26 Mar - 12:07

hit me like a man, love me like a woman





Un combat de fauves, lâchés l'un contre l'autre comme des bêtes affamés qui avaient besoin de déchirer la chair de l'autre pour se nourrir, comme si seule la douleur qu'ils infligeaient à l'autre était la seule chose qui leur permettait de survivre en ce moment, comme s'ils ne vivaient que pour cela. Et au fond, ils adoraient ça parce qu'ils continuaient alors qu'ils auraient put abandonner ce jeu vicieux et malsain depuis de longues années déjà. Pourtant ils s'acharnaient, comme si tout l'univers faisait en sorte que leurs routes se croisent de nouveau, comme si Merlin là haut s'amusait lui aussi de les voir s’entre tuer pour le simple plaisir sadique qui les animait, ces pauvres corps sans autre but dans la vie que d'être médisant et suffisant. Parce que c'était là la clé de tout, leur pauvre existence. Ils médisaient sur tout et haïssaient tout le monde, à quelques exceptions près, ils maudissaient leurs existences et crachaient sur leurs passés. Et au fond, s'ils adoraient tant se cracher dessus, se frapper, s'arracher de la sorte, c'est parce qu'ils étaient tous les deux pareils, et que jamais ni l'un ni l'autre n'avait trouvé d'autre adversaire à sa taille. Un adversaire si puissant que son moteur était la haine et non pas un simple ego doublé d'une certaine fierté. Non, leurs défauts étaient exacerbés par cette haine cuisante qui brûlait en eux comme une flamme avide de charbon, et ce charbon c'était leurs rencontres, leurs attaques, leurs blessures et les blessures de l'autre. Ils jetaient de l'huile sur le feu parce qu'ils avaient besoin de ça pour se sentir respirer, pour se sentir exister. Parce qu'ils ne faisaient que boire, s'entraîner, baiser, et c'est tout, et qu'au fond, faire souffrir l'autre, voir les larmes de désarroi et de douleur couler sur ses joues calcinés, c'était prouver au monde entier, c'était se prouver à soi, qu'ils étaient là, qu'ils étaient bien là, sur cette putain de terre ravagée, et qu'ils avaient une raison de respirer cette air pollué et lourd. Parce qu'ils avaient un but, une raison de se lever le matin en sachant qu'ils allaient pouvoir laisser libre court à leur frustration, leurs plaies, leur sadisme. C'était fou, c'était aliénant, mais c'était bon, et, même si jamais la brune ne l’aurait avoué et encore moins à voix haute, elle adorait se battre avec lui, parce qu'au fond ça lui faisait du bien. Et qu'au fond, elle savait qu'elle avait engendré le monstre qui lui faisait face, que la figure crispée par la haine émanait complètement de ses actions à elle, de la façon dont elle avait joué avec lui. Trop de sentiments se mêlaient dans son esprit lorsque son regard ambré croisait les yeux azur du batteur. La haine, mais aussi le regret, l'admiration parfois, la suffisance, l'empathie, la jalousie, l'envie. Des sensations qui se mêlaient pour ressortir de manière abrupte et méchante, sans trier les informations que son cerveau recevait. « Je n’ai pas besoin d’aller aux putes pour baiser, tu sais. Toi par contre tu as besoin d’un semblant de relation pour jouir, c’est génial, félicitation pour votre couple si glamour ! Mazel Tov ! » Ce sourire, ce sourire qui planait sur les lèvres de la brune ne la quitta pas plus lorsque les mots du brun imprégnèrent son cerveau embué par la douleur, la fatigue et les médicaments. Il avait beau dire tout ce qu'il voulait, elle sentait bien qu'être relégué au rang de second, encore et encore, lui faisait mal. Et même si elle avait besoin d'un « semblant de relation » comme il semblait le croire, au moins elle n'avait pas besoin de se justifier devant lui. Même si, d'un côté, la jeune femme ne voulait pas croire qu'il pouvait aussi facilement finir dans le lit d'une fille. Par jalousie malsaine ou juste par dégoût, son esprit actuellement ravagé par les potions ne pouvait pas le définir clairement, mais il y avait fort à parier pour qu'elle penche du côté du dégoût.

« Tu aimes qu’on insulte Charles ? Non. Alors n’insulte pas ma mère. Elle ne t’a rien demandé. A moins que tu la vois souvent, comme c’est ta future belle-maman, oh mais vous préparez le mariage main dans la main, c’est merveilleux. »  Les sourcils de la batteuse se froncèrent lorsqu'il parla de Charles. « Charles vaut dix fois mieux que ta connasse de mère. Attend non, dix fois mieux c'est encore trop gentil pour elle, donc ne t'avises pas de le critiquer » Puis la brune lâcha un soupir et embraya sur d'autres piques, d'autres insultes, qui semblèrent ricocher sur la peau épaisse de Liam, comme si les mots de la sud-africaine n'étaient désormais plus que des gouttes d'eau venant s'écraser sur une roche déjà soumise depuis trop longtemps aux intempéries. Mais au fond, la roche continuait de se creuser sous les assauts de l'eau, elle le savait, elle le ressentait dans ses tripes, devant les tics qui parcouraient le visage du jeune homme, devant ces réactions minimes et rapides mais qu'elle parvenait parfois, rarement il est vrai mais parfois, à déceler. Puis elle le poussa et lui demanda de quitter sa chambre. Sa tête lui tournait, sans doute à cause du réveil trop brutal, en partie à cause des efforts qu'elle venait de fournir malgré son état, et notamment à cause des paroles et de l'énergie qu'elle s'épuisait à produire pour blesser son coéquipier. « Que je sois là ou non, tu ne dormiras plus. D’ailleurs, si je partais ce serait peut être pire pour toi. Tu ne me verrais plus et ton imagination ne pourrait qu’essayer d’entrevoir tout ce que je pourrais te préparer. Non, je vais rester là, je suis trop aimable avec toi, tu vois, je te sauve de la folie. » Quel connard, il n'allait donc jamais la lâcher. Pour l'amour de Merlin, ne pouvait-il pas la laisser en paix quelques secondes, histoire qu'elle se shoote avec un quelconque produit médicinal et puisse enfin être d'attaquer pour lui foutre un coup bien placé qui éviterait à la famille Windsor de trop se reproduire ? Mais non, il semblait évident pour le jeune homme qu'ils allaient continuer à partager cet agréable moment, entre deux bons vieux amis. Alors que, en toute honnêteté, ils ressemblaient plus à deux vieillards à moitié morts qui se traînent à la force de leurs bras sur le sol qu'à deux sportifs d'une vingtaine d'année. Que la vie était mal faite lorsqu'on avait le malheur de croiser la route d'un Windsor (et dites vous qu'elle en avait deux pour le prix d'un, autant dire que la chance n'était pas prête d'élire domicile dans son jardin).

« Relax, je ne vais pas te violer, je suis calmé tu vois. Tes mots ne m’atteignent pas. Tu peux toujours essayer, vu ton état, je sais que je suis bien plus fort que toi. »  Elle sentit les mains du batteur se poser sur son corps et la pousser en direction de son lit. Une grimace déforma ses traits, à la fois à cause du contact que le brun exerçait sur elle, mais aussi à cause de la douleur qui pénétrait chacune de ses fibres à chaque mouvement qu'elle faisait. Elle aurait certes put résister et lutter contre le jeune homme, mais, même si elle était certaine que ni l'un ni l'autre était plus fort en ce moment précis, elle avait une envie furieuse de retrouver le matelas de son lit. Non pas qu'ils 'agisse du meilleur matelas sur lequel son dos avait eut le loisir de s'étaler, mais c'était une torture de rester debout sur ces genoux pliés qui menaçaient de céder à tout instant. Elle se laissa donc docilement pousser vers le lit, esquissant tout de même un mouvement d'épaule ainsi qu'un sifflement furieux pour montrer qu'elle n'était pas un chien que l'on ramène dans sa niche. « Te toucher me dégoûte. » La brune roula des yeux et émit un nouveau sifflement avant de rétorquer rapidement. « Personne ne t'as demandé de me toucher, et surtout pas moi » Elle aurait voulu lui claquer les mains pour qu'il les enlèvent de ses épaules mais elle n'avait ni la force ni le courage de se retourner vers lui. Les dernières forces de la batteuse s'envolèrent lorsqu'elle posa son derrière sur le matelas qui s'enfonça dans les lattes du lit. Les paupières de la brune se fermèrent quelques secondes et un fin sourire se déposa sur ses lèvres avant qu'elle ne rouvre les yeux. Roulant sur le lit, elle s'apprêta à allonger ses jambes lorsqu'elle vit Liam s'enfoncer à son tour dans SON lit, et tourner son visage vers elle. Lui envoyant un regard noir, elle allongea tout de même ses jambes en prenant bien soin de donner un coup « violent » dans le dos du jeune homme avant d'appuyer sa propre colonne vertébrale contre le mur. Elle laissa tomber sa tête en arrière, ses cheveux raides retombant le long de son visage, et elle ferma les yeux tandis que la voix du batteur s'élevait dans les airs comme une douce litanie qu'elle connaissait désormais par cœur. Elle connaissait tout de cette voix, autant qu'elle connaissait celle de Charlie. Les intonations, les façons d'appuyer plus sur certaines syllabes, de laisser flotter la fin de la phrase, d'avaler quelques lettres voire quelques mots.

C'était une mélodie qu'elle connaissait sur le bout des lèvres et qu'elle aurait put reconnaître entre mille tant ce son lui serrait les tripes. La voix du jeune homme était comme le rugissement qui averti les bêtes que la chasse est ouverte, qu'un prédateur est dans les parages. Dès qu'elle l'entendait, la brune perdait tout contrôle, elle restait aux aguets, elle devenait complètement bestiale et plus rien ne comptait hormis faire taire cette voix. « Ok, j’suis amorphe, mais cela n’arrivera plus. J’ai putain de mal à cause de toi, et je vais te le payer. Ne crois pas que tu vas t’en sortir. Ne crois pas que tu vas être victorieuse, jamais, plus jamais. » La brune redressa la tête et haussa un sourcil tout en plongeant son regard dans celui de Liam, un air complètement las sur le visage. « Sérieusement ? T'es venu pour ça ? Tu crois pas que niveau douleur on est à égalité ? Et je te rappelle que c'est toi qui a voulu jouer au con avec ta batte comme un gamin qui découvre la vie, alors excuse moi de me défendre, mais tes blessures là, j'espère qu'elles font vraiment mal, parce que t'es vraiment con » Il cherchait à alimenter une dispute qui n'avait plus lieu d'être. Ses crises de gamin pathétique et gâté n'étaient plus trop au goût du jour. La jeune femme avait juste envie de s'enfouir sous ses couvertures avec une bonne bouteille de whisky histoire d'oublier la douleur et les derniers moments de son existence et ne sortir de ce lit que lorsque le monde serait beau et que Liam serait moins con, moins canon, moins agaçant, et moins chiant. Autant dire qu'elle avait du temps pour hiberner. Enfin, moins canon elle pouvait s'en charger, et elle devait admettre qu'elle s'était bien démerdée pour le coup. Même si le jeune homme avait encore les traits des Windsor – famille de connards ahem – il avait perdu de ce charisme qu'il avait bâti au fil des années. Et d'ailleurs, pourtant lui en voulait-il au final ? Grâce à elle et son comportement de garce, il était devenu canon et pouvait se taper n'importe quelle fille dans n'importe quel bar. Il devrait plutôt être en train de construire une statut à son effigie plutôt que de lui cracher à la gueule. Quel ingrat. « Tu n’es qu’une connasse sans vie qui a besoin de s’approprier celle des autres. Très bien, continue comme ça. Fais-toi plaisir, mais le jour où tu seras seule, traînée dans la poussière et oubliée, grâce à moi, je te promets que même ta salope de belle-mère détournera les yeux sans t’aider. »  La brune roula des yeux et détourna le regard pour observer la chambre. Son regard sombre se posa sur sa table de nuit où gisaient les affaires qui lui appartenaient, c'est à dire ses clés, son sac, sa baguette ses vêtements et quelques papiers. Et surtout, un paquet de cigarettes.

Sans répondre directement à l'attaque de Liam, la jeune femme se pencha en avant tout en retenant un cri de douleur lorsqu'elle sentit une côte lui faire terriblement mal, elle attrapa du bout des doigts son paquet de cigarettes qui tomba sur le sol. La jeune femme ferma les paupières et prit une forte inspiration d'exaspération avant de se pencher au dessus de son lit et d'attraper son paquet. Elle eut presque envie de le lever en criant « Victoire » mais elle se retint et se contenta de coller son dos contre le mut tout en sortant une cigarette et le briquet qui était aussi dans le paquet. Calant le tube de tabac entre ses deux lèvres, elle appuya sur le briquet qui délivra une flamme, incendiant la cigarette dont le bout se consuma. Un fin nuage de fumée s'envola dans les airs et elle laissa choir le paquet et le briquet sur le lit, au milieu des couvertures. « On a le droit de fumer dans un hôpital ? » Question purement rhétorique puisqu'elle tira sur sa cigarette pour la seconde fois sans même attendre une réponse. Puis elle planta son regard dans celui de Liam, la fumée créant un voile entre leurs deux visages, et elle ouvrit enfin la bouche pour répondre. « M'approprier la vie des autres ? La vie de qui dis moi ? La tienne ? Vu sa gueule ça me tente pas vraiment hein, tu m'excuseras. » Marquant une pause, elle laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres mais son regard était toujours aussi froid et perçant. « Et puis, je sais pas combien de fois va falloir te le répéter, mais c'est pas avec tes piques à deux balles et tes tentatives de meurtre que tu vas détruire ma vie. Parce que t'es rien Windsor, va falloir que ça rentre dans ta tête, t'es rien, et t’arrivera à rien. Parce que t'écoutes papa maman mais t'es pas foutu de réfléchir par toi-même. Parce que t'es là, à rouler des mécaniques mais t'as même pas les couilles d'aller jusqu'au bout. Alors le jour où t'assumeras un peu, là je pourrais avoir peut de toi. Pour l'instant, le seul truc dont t'es capable c'est de m'envoyer à l'hosto. Et un batteur de n'importe quelle autre équipe en est capable, c'est pas la première fois » La jeune femme avait laissé coulé le flot de mots en s'arrêtant à peine, respirant difficilement durant tout le long de sa tirade. Son dos s'était décollé du mur tandis qu'elle parlait, ses jambes s'étaient repliées et elle s'était approché de Liam, ne cillant pas et soutenant son regard, même si la fumée de sa cigarette qui se consumait au bout de ses doigts piquait ses yeux fatigués. « En fait, t'as toujours pas avalé le fait que je t'ai rejeté. C'est pas moi le problème, c'est ta fierté pourrie d'homme blessé. Tu veux quoi, que je vantes tes mérites, que je te dises que t'es le plus fort ? Que je me foutes à poil devant toi ? Pourtant c'est moi qui t'ai montré ce que c'était qu'être un homme, tu me déçois. Grandis un peu, ça arrangera tout le monde » S'approchant davantage, elle chercha l'oreille de Liam avec ses lèvres et s'arrêta à quelques millimètres à peine de celle-ci. « Parce qu'à une époque, ça te dégoûtait pas de me toucher, hein ? » Puis elle lâcha la fumée de cigarette que sa bouche contenait sur l'oreille et la tempe du jeune batteur avant de se reculer. Elle jouait avec le feu, elle pouvait presque sentir son corps s'embraser tant elle sentait qu'elle s'engageait sur une pente glissante, mais elle en avait rien à foutre. Elle gardait son regard plongé dans celui de Liam, portant sa cigarette à a commissure de ses lèvres, attendant une réaction, en espérant qu'elle soit grandiose.
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Andréa A. Aschton

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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyMer 26 Mar - 12:29

PARDON,
J'AI JOUE AU CON
RÉSULTAT J'AI TOUT PERDU
CAR SANS TOI, MON ÂME EST NUE,
REVIENS-MOI JE ME FERAIS PARDONNER
REVIENS-MOI ET JE SAURAIS T'AIMER.
KAYLA, TON NOM RIME AVEC BAMBOULA
OR C'EST CE QUE DANSE MON COEUR QUAND IL TE VOIT.
NE ME TOURNE PLUS LE DOS
ET NE STOPPE PLUS JAMAIS TES MOTS
CAR JE T'AIME PLUS QU'A L'INFINI :
TU ES TOUTE MA VIE.

ACCEPTE CE MODESTE POÈME
QUE TE CRIES MON ÂME EN PEINE. (oui ça rime pas et alors ?)
JE SUIS MAUVAIS, MAIS JE M’AMÉLIORERAI,
POUR TOI, JE CONSTRUIRAIS MAINS NUES UN PALAIS.
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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyJeu 27 Mar - 11:57

« One of us is goin' down »




Kayla n’avait pas cessé un instant de chercher à se battre, c’était une guerre qu’il se menait depuis des années. De longs moments silencieux et inoffensif et d’autres instants court mais intense par leur violence. Kayla et Liam se connaissaient par cœur, ils savaient où toucher l’autre et où lui faire mal. C’étaient deux monstres sans cœur qui n’avaient qu’une envie : gagner. Seulement, quel était le prix de cette victoire ? Liam ne s’imaginait pas encore que l’absence de Kayla serait encore pire que sa présence. En fait, si, il l’avait remarqué. Quand elle l’avait plaqué, quand elle l’avait évité. Puis toutes ces années d’errance où il n’était pas encore batteur, où il ne l’avait pas encore trouvée. Oui, cette absence l’endormait, cette absence le rendait fou, il se trouvait une autre victime, seulement aucune n’était assez forte. Kayla avait cette rage en elle et c’était ce qu’il appréciait. Enfin, son cœur le sentait comme ça, Liam était fermé à tout sentiment positif envers la demoiselle. Jamais il n’aurait admis apprécier quelque chose chez elle. Il la haïssait tellement, qu’il ne pouvait rester neutre ou indifférent, face à elle, il était obligé de se montrer excessif. Il poussait toujours le bouchon plus loin. C’était un besoin inconscient de se dépasser, d’aller plus haut, plus fort. Etait-ce pour lui ? Pour qu’il se prouve qu’il valait quelque chose. Ou alors c’était pour sa mère, mère tant détestée et pourtant tant admirée. Elle lui avait tout appris. D’ailleurs, c’était elle qui lui avait raconté d’affreuses histoires sur les noirs. Liam n’y avait pas cru, pourquoi juger un humain pour sa couleur de peau ? Et pourtant, il avait découvert Kayla, il avait appris grâce à elle, combien les noirs sont perfides et injuste. Et pourtant elle n’était que café au lait. Liam sentit un frisson lui parcourir le corps, il était raciste et il l’admettait. Les noirs ne valaient rien, ils ne devaient pas être sous-estimés car ils avaient beaucoup de parlote, mais ce n’étaient que des traîtres et de animaux. Il les détestait, autant qu’il haïssait Kayla. Oh pourtant, il l’avait aimée, il l’avait chérit de tout son cœur, mais c’était terminé. Plus jamais il ne referait une connerie de ce genre. Qu’il croyait. Liam se craqua les doigts, ce qui lui arracha un cri de douleur. Ce geste normalement naturel avait perdu tout son sens avec ses os cassés. Son mal de tête aurait dû le mettre sur la voie pourtant, il aurait dû se douter qu’il n’était plus en forme. C’était tellement plus simple de faire quoi que tout allait bien, que leurs problèmes physiques n’étaient que secondaires. Il tourna la tête vers la brune et vit que son attaque sur Charles avait marché. Elle détestait qu’on touche à son Charlounet-d’amour. Sobriquet ridicule, mais qui avait au moins pour bénéfice de décrire la situation : ridicule. Deux anciens amants amorphes qui se prenait la tête au sujet d’une mère haïssable et d’un meilleur ami surprotecteur. Les mots coulaient toujours entre eux deux. Des piques plus ou moins féroces, des attaques, des insultes et pourtant ils restaient toujours debout, la tête haute. Même s’ils étaient touchés à l’intérieur, ils ne montraient rien de l’extérieur.

Lorsque Kayla le somma de quitter sa chambre d’hôpital, il sourit. Jamais il ne partirait. Enfin si, mais pas tout de suite. Il avait encore besoin d’hanter sa nuit et de lui rappeler qui il était. Pourquoi se donner tout ce mal alors qu’il n’avait qu’une envie : dormir ? Parce qu’il était masochiste et qu’il avait besoin de la demoiselle pour survire. C’était un mal pour un bien, cela le détruisait intérieurement, mais d’un autre côté, cela lui faisait tellement de bien ! Il sourit encore à son air dépité, elle n’était pas heureuse qu’il reste, évidemment. Il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour l’attrister. Pourquoi l’aida-t-il alors à s’allonger ? Parce qu’il la préférait en forme. Lorsqu’elle était toute puissante, ses attaques étaient bien plus vives et déchaînée. Et surtout parce qu’il avait encore envie de jouer et il n’y avait qu’avec elle qu’il pouvait s’en donner à cœur joie. Il lui annonça son plan de vengeance (pas très futé, mais que voulez-vous) et elle rétorqua étonnée qu’ils s’étaient suffisamment maravés la gueule. Il parlait de douleur mentale, pas physique. Elle était bien loin du compte, bon elle avait mis un doigt au bon endroit : oui il souffrait. Ses plaies étaient grandes ouvertes et Kayla maniait la batte avec adresse. Donc oui, il se sentait con d’un côté d’avoir lancé une guerre et d’avoir perdu ses membres au cours d’une bataille, mais la bataille suivante ne serait que plus cruelle. « La douleur physique n’est que secondaire trésor, je parle de ta future douleur mentale. Tu sais, ce pieux dans le cœur qui te fera si mal que tu ne pourras même plus de regarder dans un miroir. » Il avait voulu être soft, mais cela lui rappelait trop de souvenir. En réalité il parlait de choses qu’il connaissait, de ce qu’il avait vécu lui. C’était sa douleur, son chemin de croix. Il aurait pu espérer qu’elle ne s’en rende pas compte, mais c’était sans compter sur ses talents de fouine et de vipère, elle savait tirer le vrai du faux dans une conversation de fille, alors deviner qu’il parlait de lui dans une phrase comme celle-là, c’était trop facile. Surtout qu’il avait tout de suite changé de sujet pour noyer le poisson, grossière erreur. Liam avait-il perdu ses habitudes de serpentard maître de lui ? Sûrement, les nombreux coups qu’il avait pris sur la tête avaient largement dû jouer.

Il la regarda s’activer sur son lit, même s’il savait ce qu’elle cherchait, il ne l’aiderait pas. Par principe, il l’avait déjà accompagnée à son lit, il ne fallait pas trop lui en demander. Ce n’est que lorsqu’il sentit l’odeur du tabac (au moment où elle ouvrit son paquet) qu’il fit une grimace. Il en aurait bien voulu une aussi, mais il pouvait toujours crever pour qu’elle lui en file. Le crépitement de la flamme sur la cigarette attisa son envie et il serra les poings pour se retenir avant de finalement lâcher prise. Elle lança des remarques sans attendre les réponses et fumait avec délice, non, il ne pourrait se retenir. Tant pis si cela faisait mouton de fumer en même temps, tant pis si cela le rendait plus faible, mais il n’avait pas besoin d’être torturé de cette manière-là. « Merci. » murmura-t-il en attrapant le paquet. Pour cela il avait dû tendre le bras par-dessus elle et se pencher sur ses jambes. Il fit glisser une clope entre ses doigts et « putain, mais ça va pas ? » Elle venait d’écraser son mégot fumant sur le coude du brun, pour le dissuader de continuer à se servir dans ses affaires sans gêne. « Ça va, je te la rendrais, fais pas ta salope. Ah non, tu ne sais pas être autre chose. » Un sourire hypocrite, une clope dans la bouche, une baguette enflammée qui alluma l’objet de ses convoitises. La douleur de la brûlure n’était qu’une douleur en plus, après tout, il avait déjà eu plus mal. Il vira juste les braises qui continuaient à danser entre ses poils et inspira une bouffée mortelle de nicotine.

« Et puis, je sais pas combien de fois va falloir te le répéter, mais c'est pas avec tes piques à deux balles et tes tentatives de meurtre que tu vas détruire ma vie. » La voix la jeune femme était dure, pleine de vérité et de haine. Pourtant elle avait une belle voix, douce et suave. Il est scientifiquement prouvé que l’on peut tomber amoureux d’une voix, et ainsi avant même de la haïr, Liam la chérissait de tout son corps. La voix de Kayla était reconnaissable entre toutes, selon Liam-adolescent. Aujourd’hui aussi il la reconnaissait, mais surtout parce qu’elle annonçait une bagarre proche. Et cette voix tant attendue continuait à parler. Elle lui racontait beaucoup de choses cruelles dans le but de rabaisser Liam. La fierté du jeune homme en prit un coup quand elle parla de leur ancien couple. Oui, la blessure était toujours présente, il avait encore mal. Malgré tout ce qu’il avait pu dire et soutenir, malgré toutes ses tentatives pour aller mieux, il lui en voulait pour cela. La haine était venue d’ici après tout, c’était le point de départ, c’était non négociable. Il soupira et, se forgeant un masque, il ricana. Elle ne devait pas savoir. « Ah ah ah, sérieusement, ah ah ah. Attends que je me remette de ta connerie. » Il fit mine de reprendre son souffle, aspira une nouvelle bouffée et reprit « Je suis sûre que ton orgueil à toi te dit que je t’aime toujours non ? Tu te sens plus péter, c’est bon. Si moi j’ai une ‘fierté pourrie d’homme blessé’ qu’est-ce que tu as toi ? Sérieusement. Je n’ai pas de mot pour décrire combine la situation est pathétique, si je m’acharne sur toi, c’est aussi parce que tu es la seule à répondre. T’es une bonne poire, un bon putching-ball et c’est tout. Ne te juge pas meilleure que tu ne l’es, parce que franchement, t’es décevante. » Il la toisa de haut en bas, avec un regard qu’il voulait méprisant. Les mots quittaient tous seuls son cerveau pour finir sur ses lèvres. Il n’avait pas besoin de réfléchir, les mensonges lui venaient naturellement. Enfin non, il ne l’aimait pas, ça ce n’était pas un mensonge. Il tira une nouvelle fois sur sa -enfin celle de Kayla vous avez compris- clope et reprit sa tirade. « S’il te plaît, ne te rend pas plus détestable que tu ne l’es déjà. Laisse-toi faire et tout ira mieux pour tout le monde. Tu penses que j’ai encore quatorze ans ? Mais regarde toi dans un miroir, tu joues au même jeu que moi, ne fais pas semblant de te croire plus futée que les autres, tu ne l’es pas. » Il reposa la tête contre le mur et ferma les yeux. Il avait fini, il n’avait plus rien à dire.

« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Et .. » la porte s’était ouverte brusquement et une infirmière était entrée. Finalement ils avaient dû faire plus de bruit que prévu car elle les avait entendu. Instinctivement il avait écrasé sa clope contre le mur et jetée au sol (avant de tirer dessus un maximum certes) et avait levé les yeux au ciel. La femme s’approcha « Il est interdit de fumer dans un hôpital et vous, ce n’est pas votre chambre. » avait-elle annoncé en montrant Liam du doigt. Elle avait un air sévère et elle ne cherchait pas à discuter. Kayla espérait que Liam se fasse virer pour finir sa nuit tranquille, mais lui ne voulait pas perdre face à elle. Mais que pouvait-il faire après tout ce qu’il lui avait dit ? « S’il vous plait, je peux rester avec elle ? Elle s’est fait tabassée à mort par un connard au quidditch et ma présence la rassure. Je ne voudrais pas qu’elle passe une plus mauvaise nuit encore. Et puis elle n’est rien sans moi… que voulez-vous, les femmes. » lança-t-il en faisant rouler ses yeux. Il espérait beaucoup de l’infirmière, mais après tout, elle avait sûrement envie de dormir et de ne pas se prendre la tête pour rien. Elle hésita et Liam donna un coup de coude à Kayla. Il fallait qu’elle l’approuve et elle pourrait les laisser tranquille. Le jeune homme lança un regard à la sud-africaine. C’était un regard étrange et beaucoup de choses pouvaient s’y lire. Mais après tout, Kayla avait aussi envie d’être tranquille et elle avait proposé, il n’y a pas une minute, d’admettre qu’il était le plus fort (bon aussi de se mettre à poil devant lui, mais cela n’avait pas d’intérêt actuellement)… Elle lui devait bien ça. Enfin non, elle ne lui devait rien, mais laissez-le croire qu’il possédait une quelconque influence.

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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyMar 1 Avr - 11:37

hit me like a man, love me like a woman





Une forte douleur venait écraser le crâne de la brune et elle leva deux de ses doigts libres pour venir serrer l’arête de son nez, inspirant un grand coup pour tenter de canaliser les assauts vif de ses blessures. La fumée de la cigarette de la jeune femme ne devait en rien arranger l'état dans lequel elle était, mais la jeune femme tirait tout de même sur le tube empli de tabac et de nicotine comme si sa vie en dépendait. Les joutes verbales dont elle était victime et actrice depuis de longues minutes déjà ne faisaient qu'accentuer la douleur de son corps et de son esprit, mais au fond, elle savait bien que si le brun quittait les lieux, elle allait s'ennuyer ferme, le sommeil l'ayant désormais quitté pour de longues heures. Mais d'un autre côté, la jeune femme sentait qu'elle commençait à perdre pied dans la situation qui se dessinait sous ses yeux. La fatigue, la colère, la fierté peut-être, quelque chose l'avait motivé à jouer avec le feu, à se brûler en laissant échapper des paroles et des gestes qu'elle n'aurait pas dût prononcer ou effectuer. Un goût âcre se propageait dans sa bouche tandis que son regard ambré parcourait le visage de Liam, s'arrêtant en dessous de ses yeux, endroit où la peau commençait à noircir de manière violacée, puis sur la tempe du jeune homme, avant de descendre sur son nez, seul rescapé du naufrage, et enfin sur les lèvres pleines du jeune batteur. La brune n'avait jamais été un exemple de gentillesse. A la manière d'un prédateur, elle se nourrissait de la peur et de la colère des autres, jouait avec eux comme s'ils n'étaient que de simples poupées de chiffon dont elle se débarrassait bien rapidement. Elle avait besoin de porter atteinte à l'autre, de manière physique ou psychique, pour se sentir respirer, pour se sentir exister. Elle était, à l'image des figures sombres t flottantes de la prison des sorciers, une créature qui souriait lorsque l'autre pleurait, riait lorsque l'autre enrageait. C'était son mode de fonctionnement, un échappatoire à sa vie, un échappatoire à ses pensées qui se mêlaient dans un tourbillon écœurant dans son esprit, un échappatoire à tous ces souvenirs qu'elle préférait enfouir au plus profond de son être. Alors elle se cachait, derrière cette épaisse carapace de méchanceté et de froideur, ce tempérament qu'elle s'était forgé au fil des ans et qui, désormais, appartenait aussi à Liam. Parce que, malgré le fait que la jeune femme n'ait jamais été l’élève la plus brillante de Poudlard, elle possédait tout de même quelques bribes de discernement. Elle savait que cette bête en face d'elle n'était debout que grâce à son travail, à elle. A elle, la vipère qui avait forgé un monstre de fierté en rabaissant son ego, en jouant avec ses sentiments, en piétinant ses espoirs, en s'affichant sous ses yeux emplis de larmes. Elle avait instrumentalisé cet élève, c'était grâce à elle qu'il était passé d'un élève tout à fait banal à un monstre de cruauté, esseulé comme elle l'était mais bien trop fier pour le montrer. Parce qu'au final, ils étaient pareils. Parce que Liam avait décidé de calquer le maître pour mieux l’enfoncer, rentrant dans son jeu vicieux et ignoble, se hissant jusqu'à son niveau. Ils n'étaient que deux élèves continuant à se battre pour gagner la couronne du plus gros connard de l'histoire. Parce que tout se résumait finalement à ça. Ils n'étaient rien, ils ne valaient rien, mais au moins, ils étaient deux à être au fond du caniveau, et cela les rassurait. Ils se disaient que, finalement, s'ils n'étaient pas tout seul, ce n'était pas si grave. Et surtout, une profonde idée de supériorité les animait tous deux : et ils étaient intimement persuadé d'être toujours mieux que l'autre. Un jeu d'ego et de pouvoir, un jeu de sang et de larmes, de vengeance et de satisfaction, d'envie et de frustration, toute cette histoire n'était qu'un jeu, un jeu d'adultes. « Ah ah ah, sérieusement, ah ah ah. Attends que je me remette de ta connerie. » Le regard de la brune se détacha des lèvres du jeune homme qui venaient de remuer, le hissant au niveau de ses yeux d'un bleu clair. Puis elle porta sa clope au coin de ses lèvres, un sourire planant sur ces dernières. « Je suis sûre que ton orgueil à toi te dit que je t’aime toujours non ? Tu te sens plus péter, c’est bon. Si moi j’ai une ‘fierté pourrie d’homme blessé’ qu’est-ce que tu as toi ? Sérieusement. Je n’ai pas de mot pour décrire combine la situation est pathétique, si je m’acharne sur toi, c’est aussi parce que tu es la seule à répondre. T’es une bonne poire, un bon putching-ball et c’est tout. Ne te juge pas meilleure que tu ne l’es, parce que franchement, t’es décevante. » La belle roula des yeux et tira une nouvelle fois sur sa cigarette tout en se laissant aller en arrière, quittant le brun des yeux.

Son buste retomba mollement sur le lit et elle se sentit s'enfoncer à travers le matelas. Ses cheveux dégringolèrent autour de son visage, à la manière d'un oreille brun et tentaculaire. Seules ses jambes restèrent pliées puisque le jeune homme l'empêchait de les étaler librement. Elle aurait put les mettre sur lui, mais il ne fallait pas pousser mémé dans les orties. Elle avait peut-être mal au crâne, mais elle n'était pas complètement défoncée non plus. Allongée, les yeux rivés sur le plafond duquel elle discernait toutes les imperfections, la jeune femme continua à tirer sur sa clope, laissant la cendre tomber en dehors du lit, à même le sol. « S’il te plaît, ne te rend pas plus détestable que tu ne l’es déjà. Laisse-toi faire et tout ira mieux pour tout le monde. Tu penses que j’ai encore quatorze ans ? Mais regarde toi dans un miroir, tu joues au même jeu que moi, ne fais pas semblant de te croire plus futée que les autres, tu ne l’es pas. » Un profond soupir s'échappa des lèvres de la jeune femme mais elle ne prit pas la peine de se redresser pour faire face au batteur. Elle avait juste une violente envie de lui donner un coup de pied bien placé avant de le faire virer de sa chambre. Peut-être pourrait-elle crier au viol, à la limite il se ferait enfermé à Azkaban et elle serait enfin libérée de sa tête de fion pour l'éternité. Mais non, ce connard était capable de revenir la hanter sous forme de fantôme. Et il valait mieux qu'il la fasse chier sous forme humaine plutôt que sous forme d'ectoplasme, parce que voir sa sale tête passer par un mur pendant qu'elle s'adonnait aux plaisirs charnels avec le frère du dit fantôme n'était pas réellement une très bonne image. « Écoute tête de con, je t'empêche pas de te barrer. Monsieur tu-vaux-pas-mieux-que-moi va redescendre d'un étage. Quoique, si ça peut t'aider à te faire pousser des couilles, peut-être que tu devrais continuer à penser ça, mais sérieusement, c'est pathétique. Mais ça ne m'étonne même pas de toi, t'as toujours été pathétique, je vois pas pourquoi un miracle aurait eu lieu » La brune posa ses coudes sur le lit et releva son buste pour faire face au batteur, ses lèvres s'ouvrant de nouveau. Mais son flot de paroles fut intercepté par le mouvement de la porte qui s'ouvrit à la volée, laissant apparaître une silhouette vêtue d'une blouse blanche. Trop de blanc tue le blanc, fallait peut-être qu'ils s'en rendent compte. Une grimace traversa les lèvres de la brune tandis qu'elle percevait la voix criarde et nasillarde de la médicomage. « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Et .. » Un soupir traversa les lèvres de la batteuse tandis qu'elle laissait échapper sa cigarette sur le sol, dans un geste dédaigneux des doigts. Elle vit le brun faire de même et retint de justesse un sourire. Elle ne devait pas sourire, surtout pas, c'était juste la dernière chose à faire si elle voulait que Liam puisse encore passer les portes. Le regard sombre de la jeune femme se posa de nouveau sur l'infirmière qui venait de faire quelques pas dans la pièce, adoptant une attitude maternelle qui donnait à Kayla l'envie de rouler des yeux et de lui tourner le dos. Mais c'était peut-être là la seule occasion pour que Liam quitte enfin les lieux, à coups de pieds dans le cul. « Il est interdit de fumer dans un hôpital et vous, ce n’est pas votre chambre. » ALLER. Dégage. Casse toi. La brune afficha alors un sourire satisfait mais elle fut complètement prise de court par l'esprit dérangé et machiavélique du brun, dont le cerveau devait vraiment être un sujet d'étude passionnant. « S’il vous plait, je peux rester avec elle ? Elle s’est fait tabassée à mort par un connard au quidditch et ma présence la rassure. Je ne voudrais pas qu’elle passe une plus mauvaise nuit encore. Et puis elle n’est rien sans moi… que voulez-vous, les femmes. » Les lèvres de la jeune femme s'ouvrirent en un O parfait sous la surprise, complètement sidérée par l'imagination malsaine dont venait de faire preuve le bru.n. Lentement, comme au ralenti, la jeune femme tourna la tête vers lui, les lèvres toujours entrouvertes dans une forme qui devait lui donner un air très con. Et elle sentit même un coup de coude de la part de son coéquipier, comme si monsieur voulait qu'elle l'aide. Mais qu'il aille manger de la terre cet enfoiré, il ne pensait quand même pas qu'elle allait l'aider. Reprenant enfin ses esprits, la jeune femme secoua la tête légèrement avant de reporter son attention sur l'infirmière. Puis elle ouvrit la bouche, prenant une voix teintée de toute l'ironie dont elle était capable. « Mais oui vous voyez, je ne peux pas supporter la distance avec lui, ma vie est vide de sens quand il n'est pas là, vous me sauveriezzzzz la vie si vous acceptiez qu'il reste là » Seulement, la jeune femme se fit prendre dans son propre jeu puisque la pouffiasse qui lui faisait face semblait en fait avoir le QI d'une moule amorphe. Elle vit le visage de la femme se contracter, hésitante, puis elle haussa les épaules et tourna les talons, refermant la porte derrière elle.

C'était une blague ? La blague de l'année même. La jeune sud-africaine ouvrit alors la bouche pour protester contre cette injustice. « Non mais hey ho revenvdhsnfbvw » Une main venait de se coller sur sa bouche, l'obligeant à ravaler ses paroles. Le bâtard, elle allait le castrer, le dépecer, l'étriper. Les dents blanches de la jeune femme s'enfoncèrent dans la chair de la main du jeune homme, l'obligeant à l'enlever. Puis elle leva sa main et la déposa avec force contre les côtes du batteur. Ses pieds s'agitèrent aussi, et bientôt elle se retrouva dans une position étrange, son corps formant un angle qui n'avait rien d'habituel. « Putain, mais elle est conne ou quoi cette débile ? L'ironie elle connaît pas ? Putain, mais les gens me soûlent » Son pied droit eut un mouvement et elle sentit, au bruit étouffé qui s'échappa des lèvres du brun, qu'elle venait de toucher le corps de ce dernier. Ne s'excusant même pas, la jeune femme entreprit de se redresser sur le lit pour reprendre une position normale. Une fois que cela fut fait, elle laissa échapper un soupir avant de replacer quelques mèches de cheveux derrières ses oreilles cuivrées. « Quant à toi » La brune leva son doigt et le pointa en direction du visage ovale du jeune homme, plongeant son regard dans ses yeux bleus, les mêmes que ceux de Gabe, à quelques nuances près. « Si t'as décidé de gâcher ma journée, bravo, t'as réussi. Alors maintenant, retourne faire le guignol dans ta chambre, va chauffer une ou deux infirmières aveugles, et laissa-moi-tranquille. Compris ? Parce que merde, il te faut quoi pour te tirer ? Non sérieusement parce que là je suis fatiguée, je te jure, tu me fatigue et tes putains de coup m'ont donné un mal de crâne horrible. Alors dis moi, tu veux quoi pour te tirer ? Hein ? » La brune laissa retomber son bras le long de son corps et se rapprocha de Liam, posant son visage juste en face du sien, ne cillant pas, les yeux sombres. L'ancienne verte pouvait sentir le souffle ardent du jeune homme frapper son nez et le début de ses lèvres, mais elle ne cilla pas, tentant de respirer le plus normalement du monde. De toute manière, elle n'avait aucune raison de changer sa respiration, aucune raison. « Aller Windsor, tu vas bien m'épargner au moins dix minutes de la journée ? » Sa voix était plus faible, moins agressive. Le brun avait réellement les mêmes yeux que son frère. A croire que ces deux cons avaient en plus scellé un pacte pour faire chavirer les cœurs avec leurs yeux à la con. Bande d'enfoirés. Et alors, le noir recouvrit entièrement l'esprit de la brune. Complètement perdue, confuse, désemparée, elle sentit son esprit s'éteindre et son corps prit les manettes, sans aucune restriction morale. Rien que ses gestes, dictés par la fatigue et l'ennui, par l'envie de provoquer aussi, quelque part. Elle ne sentit alors plus que son corps avancer davantage vers le visage du brun, elle ne sentit plus que ses lèvres se poser sans force sur celles du batteur, elle ne sentit plus que la caresse sucrée des lèvres du jeune homme, elle ne sentit plus que le souffle du brun sur elle, leurs lèvres scellées l'espace d'un instant. Et tout se remit en marche. Comme si la jeune femme venait de se réveiller d'un mauvais rêve, elle réalisa la posture dans laquelle elle était. Son cerveau tira le signal d'alarme et elle sentit une vague de panique la submerger avec force. Putain de merde. Se détacha de manière vive mais pas trop précipitée non plus pour ne pas perdre la face, la jeune femme leva sa main et vint essuyer ses lèvres du rebord de sa paume. Enfin, elle releva les yeux vers Liam, haussant un sourcil avant de reprendre la parole. « C'est bon, ça suffira à monsieur ? Maintenant, dé-ga-ge » La brune voulait, désormais, être seule pour pouvoir vomir, pleurer, et essayer de comprendre pourquoi elle était tombé aussi bas sur l'échelle de la dignité humaine.
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Andréa A. Aschton

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MessageSujet: Re: no more Mr. nice guy | Kayliam   no more Mr. nice guy | Kayliam EmptyMer 2 Avr - 6:52

« One of us is goin' down »




La douleur suivait le coup, c’était le cycle normal de la vie. Seulement nous sommes en droit de nous poser une question : pourquoi ? Pourquoi cherchent-ils tant à se battre ? La réponse était simple et évidente, mais aucun de deux ne voudra l’admettre. Jamais serait trop fort, mais plus longtemps ils resteraient dans l’ignorance, mieux se serait pour les deux. Liam ne se sentait pas fort face à Kayla, il se montrait fort, il se voulait fort, mais il ne l’était pas. Il savait qu’elle était bien plus grande que lui dans ce domaine, qu’elle avait commencé bien plus jeune, lui n’était qu’un suiveur, un fils à sa maman qui récolte ce qu’on lui donne. Il n’avait pas inventé l’eau chaude et en était bien loin. Voilà pourquoi il n’était que batteur alors que son frère était directeur d’un journal, voilà pourquoi il n’était que second. En l’éduquant à haïr les sangs-impurs, on l’avait privé de sa personnalité, de ses idées bien trempées, de ses envies. La première à vouloir le changer, c’était Kayla. Voilà pourquoi il s’était autant attaché à la demoiselle : elle semblait forte, fière et assurée. Elle était libre de ses actes, libre de faire ce qu’elle souhaitait. Il l’avait suivi et cette admiration s’était transformée rapidement en un amour, un véritable amour, un de ceux qui ne meurt pas. Pourtant il avait dû le réprimer, ce sentiment ne lui était pas permis ; alors il l’avait transformé en sa sœur jumelle : la haine. En dix mots, Liam venait de se résumer sa vie depuis les dix dernières années. Le jeune homme leva les yeux au ciel et tira sur sa clope. C’était si bon de s’arrêter le temps d’une respiration, ce court laps de temps lui permet d’oublier et de ne se concentrer que sur lui. C’est si bon d’avoir un égo-surdimensionné parfois. Liam expire et toute la réalité lui revient droit dans la gueule. Kayla n’a pas fini de parler, elle n’a pas fini de le rabaisser. Chaque mot est plus dur que le précédent, chaque phrase est plus poignante, chaque vibration lui transperce le cœur. Elle, son maître dans l’art de fausseté et du mensonge, reste bien trop supérieure à lui. Il n’atteindra jamais son niveau, il pouvait aller se rhabiller ou alors descendre d’un étage, comme elle le supposait. Après tout, peut être qu’il pourrait cesser tout ce baratin, il pourrait se réorienter, devenir pion à Poudlard et finir sa vie entouré de babouin braillards et empotés parce qu’il n’était pas capable de mieux ? La porte s’ouvrit et coupa court à ses pensées morbide, l’empêchant même de répondre à Kayla.

« Non mais hey ho revenvdhsnfbvw » Liam avait été plus rapide que l’infirmière débile et sa main se retrouvait collée contre les lèvres de la brune. Sa poigne était forte tant pis s’il l’étouffait. D’ailleurs pourquoi pas le faire maintenant ? Tous ses problèmes seraient résolus et au vue des heures sombres un meurtre de plus ou de moins ne changerait rien. Au pire il dirait qu’elle n’était qu’une traitresse du mauvais côté, qu’elle avait eu des rapports avec des phénix, oh ce n’était pas bien difficile de falsifier une vie. « Putain, recommence et je te tue. » Jura-t-il quand la demoiselle lui mordit la paume. Il regarda sa main, la trace de ses dents sautait aux yeux. Et le pire était qu’il y pensait, oh oui, il allait la tuer et tout serait résolu. Plus besoin de chercher une excuse pour se retrouver en sa compagnie, plus besoin de se battre contre elle, plus besoin de chercher une vengeance, tout serait terminé. Il s’ennuierait un peu, mais que valait un peu d’ennui contre une vie de souffrance ? Liam allait lui jeter un regard noir quand un obstacle à sa respiration lui coupa le souffle. Voilà qu’elle se mettait à battre des pieds pour lui laisser plus de bleu, super, avec un peu de chance elle rouvrirait ses blessures et il se mettrait à saigner sur son lit. « Si t'as décidé de gâcher ma journée, bravo, t'as réussi. » Même si l’envie de sourire avec démence le démangeait, le jeune homme garda son air blasé et fatigué, car c’était ce qu’il était. Ivre de fatigue, mais cela il ne le devait qu’à lui-même. C’était son choix de se relever et d’aller la chercher. Il soupira et leva les yeux au ciel. Elle ne méritait pas de réponse. Seulement la batteuse semblait en désirer une pour de bon. Leurs deux visages se rapprochèrent, il voyait ses pupilles dilatées, ses mèches de cheveux qui bougeaient au grès de sa respiration, ses lèvres divinement attirante, mais interdite. Et elle lui demanda une fois de plus de la laisser tranquille. Voulait-elle le déstabiliser ? Mission accomplie. Liam resta impassible, mais interdit aussi. Comment réagir face à ce visage tant chéri, face à cette proximité tant désirée. Non, c’était de la haine qu’il éprouvait à son égard désormais, rien d’autre. Il ne voulait plus avoir affaires avec elle. C’était terminé. Et pourtant ! Malgré toute la bonne volonté du monde, Liam ne pouvait pas lui résister, elle était bien trop forte. Le contact fut aussi doux que brutal. La violence de cette action se résumait par sa soudaineté, Liam n’avait pas imaginé un seul instant que cela viendrait d’elle. L’aspect doux s’expliquait par la volupté et la suavité de ses lèvres. Leurs bouches semblaient scellées, pour une fois elle était unies et semblaient d’accord. Leurs paroles violentes et cruelles s’étaient envolées loin d’ici, seul comptait ce baiser. Liam ferma les yeux pour profiter pleinement, il était faible et lâchait toutes ses convictions, mais il ne pouvait résister. Non, mieux, il ne pouvait lui résister. Repousser des femmes ivres et déterminées semblait aisé face à cet échange. Il n’avait jamais vécu ça. Etait-ce l’amour ? Une voix en son for intérieur, ricana. Non, ce n’était pas cela, mais c’était bien plus puissant : la passion. Une passion destructrice, violente, mais passion tout de même. L’instant aurait pu durer un siècle que cela n’aurait pas dérangé le brun. Soudain l’air frais toucha son visage, celui de Kayla s’était éloigné et il était de nouveau seul. C’était elle qui avait tout mené d’une main de maître, elle l’avait manipulé et il ne l’avait pas repoussé. Il lui avait répondu, c’était pire. Il était réellement bien en dessous d’elle. Il venait de perdre la face et voilà qu’elle non. Elle s’essuyait les lèvres d’un geste de dégoût et répliquait encore. Il devait partir. Oui, il devait aller se cacher, aller s’enterrer vivant et ne plus jamais revenir. Pourrait-il un jour refaire face ? Pourrait-il un jour la regarder en face et lui dire qu’il n’avait rien ressenti durant ce baiser ? Rien regretté d’avant non plus ? Non, il était encore trop dirigé par ses passions et ses sentiments. Il n’était qu’un suiveur en fin de compte, voilà on revenait au début. La boucle était bouclée. Oh, ou alors il allait changer d’attitude et lui faire croire que c’était elle qui avait flanché. Car oui, c’était elle et non plus. Il se redressa sur le lit et sorti sa poitrine. Un sourire taquin sur ses lèvres, un sourire qu’il maitrisait si bien, il lança. « Fait pas ta sainte nitouche, c’est toi qui t’es jetée sur moi je te rappelle. Tu fais genre, mais ça ne prend pas. » Il mima même un ricanement. De toute manière, dans l’était dégoûté d’elle-même elle ne devait pas remarquer ses efforts pour montrer son indifférence. Il soupira et se passa une main dans les cheveux, pour les décoiffer un peu plus, histoire d’avoir l’air viril peut être, mais qu’est-ce signifiait ses débilités, ils n’étaient plus des adolescents en chien, oh non. Il sourit encore, bien que l’effort lui coûte de faire semblant il devait jouer son rôle jusqu’au bout. « Je sais que t’es dingue de mes lèvres, fait pas ta prude, allez rapproches-toi. » S’il voulait la dégoûtait à tout jamais, il était sur le bon chemin. Il approcha ses lèvres pour un bisou, mais de manière surjouée et fit les yeux de biches. Il était ridicule, mais il voulait lui montrer que c’était leur histoire qui l’était. Il ne pouvait pas s’embrasser comme cela. Même si cela faisait beaucoup de plaisir à Liam à cause de Gabe. Il la regarda paniquer un court instant avant de rire pour de bon. « Tu vois comme c’est ridicule, je ne sais pas ce qui t’a fait flanché, mais regarde toi, tu es à ramasser à la petite cuillère et je laisse Gabe faire cela. Tu veux que je l’appelle peut être ? » Il se faisait mal lui-même ne disant cela. Jamais il n’appellerait Gabe, malgré tout ce qu’il pouvait dire, son propre frère n’était pas assez bien pour le brune. Elle méritait quelqu’un de son niveau. Quelqu’un de plus grand que Liam même. Il détourna les yeux un quart de seconde et se leva de son lit. « Va, je te rend ta liberté. » Il aurait voulu lui dire quelque chose de plus poétique, de plus dramatique, de plus méchant peut être ? Mais rien ne lui était venu. Il tourna les talons et quitta la salle sans se retourner. Le cœur lourd et la tête chamboulée. Que voulait dire se baiser ? Qu’allait-il devenir maintenant ? Il ne savait plus. Il continua d’avancer dans le couloir, il se perdit d’ailleurs et s’endormit dans un lit qu’il pensait être le sien. Le lendemain au petit matin on le trouva dans la chambre d’un autre, endormi avec un sourire aux lèvres, mais sitôt réveillé il insulta les infirmières. Il lui fallait plus de temps que cela pour changer, mais qui ne tentait rien n’avait rien après tout…

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