Il était une fois...
Épisode 1 : Un Mangemort à Poudlard
« Je vous souhaites le bienvenu dans notre équipe ». Tu hochais la tête avec ton aimable sourire si travaillé dans la glace et répondit d’une voix assuré mais encore servile : « merci monsieur ». Il te fit signe de le suivre et c’est ensemble que vous vous allez vers tes futurs appartements. Ton regard s’attarda en chemin sur les longues tapisseries, ces couloirs, ces escaliers si capricieux… Tous ces lieux si chers de ton enfance. Tu étais de retour et tes souvenirs se ravivaient au fil de ta marche. Tu te revoyais, toi, petit garçon de onze ans passer les grandes portes de la Salle en compagnie de tes deux amis d’enfance, Tess et Tobias. Tu avais été répartit à Poufsouffle et ça t’allait très bien en tant qu’enfant d’une famille préférant demeurer neutre dans la guerre. Et puis tu étais avec tes amis. Inséparable, un trio rêvé. Puis tu avais grandit, le clan des Obscurs avait grandit et tu t’étais dit qu’il te faudrait un jour choisir. Que valait-il mieux ? Se faire des connaissances avec les rejetons de ceux qui étaient au pouvoir ou rester de côté ? Alors tu les avais rejoints. Ton amitié avec Tobias s’arrêta là et le Trio fût dissout. Grâce à ton charme et à ton charisme tu fédéras très vite plusieurs autres élèves autour de toi. En bon petit tyran tu trouvas quelques personnes sur qui assoir ton autorité et tu t’en délectas. Ainsi s’était déroulée ta scolarité. Joies, peines… Tout y était. Mais maintenant, autrefois simple élève, tu étais désormais l’un des maîtres de cette école. Une bouffée de fierté et d’orgueil te monta à la tête. L’homme en fasse de toi ne cessait de continuer à débiter son flot ininterrompu de conseils et d’ordres. Il adorait l’autorité te dis-tu lucide. En gros il te gonflait déjà mais tu n’avais pas le choix. « Et bien sûr des rondes toute les nuits, cela va sans dire. Même si Poudlard a changé depuis la fin de votre scolarité, ça reste une école remplie de petites pestes prêtes à faire toutes les bêtises imaginables ». Tu ne l’écoutais plus que d’une oreille, fatigué de cette longue journée qui t’avait vu renaître de simple Sorcier en véritable Mangemort. Ton bras droit te démangeait un peu, pile là où la Marque des Ténèbres s’inscrivait fièrement dans ta chair depuis ce matin. A la fin de ta scolarité l’idée de te faire tatouer t’avais un peu refroidit mais si tu voulais avancer dans cette nouvelle société, c’était un passage obligé. Donc tu l’avais fait. Et désormais tu étais là, à Poudlard en tant que gardien obscur et implacable des lieux. Désormais on te craindrait et on te respecterait encore plus qu’avant. Un sentiment qui t’enivrait. La domination sur les autres. Sur des élèves. Tes pensées se tournèrent encore une fois vers cette fille… Cette… Méryt-Ahmès. T’avait-elle oublié ? Tu espérais bien que non. Pas après tout ce que tu lui avais fait vivre adolescent. Et même si c’était le cas, à partir d’aujourd’hui elle ne pourrait plus t’échapper. Pourquoi te sentais-tu si heureux à cette idée ? Elle restait… Une fille. Banale. Rêveuse. Etrange. Sang-de-bourbe selon certains, même si au fond de toi tu en doutais. Elle était juste… Méryt. Celle qui s’incrustait insidieusement dans tes rêves et tes pensées sans que tu saches pourquoi et que tu maudissais pour ça. Celle qui restait de marbre face à toi alors que toutes les autres étaient à tes pieds. Était-ce pour cette raison que tu étais là ? Non, ça tu te refusais à la penser. C’était pour ta carrière, point. Encore moins pour une fille. Non pas pour une fille. Pour Méryt-Ahmès. Enfin...Tu passas ta main dans tes cheveux en soupirant tandis que ton accompagnateur te désignait une porte. « Voici votre chambre, Mangemort Everglade. Je vous dit à demain ». Tu le remercias d’un geste et pénétra dans tes nouveaux quartiers. Un lit, une armoire, ta valise. Rien de bien fantastique mais ce n’était que le début de ta carrière. Un simple tremplin pour l’avenir. Tu te laissas choir sur ton lit pour t’allonger et réfléchir. Le sommeil ne tarda pas à venir te prendre. Demain serait une longue journée.
Épisode 2: Cette élève, ton Obsession…
Tu étais là, à ton bureau, entrain de terminer de rédiger les derniers formulaires administratifs qui te permettraient d’intégrer le Département de la Justice Magique, lettres de recommandations en support. Tu jetas un œil à Méryt-Ahmès qui se trouvait en face de toi, occupée à retranscrire des énièmes registres dont tu n’avais de toute façon que faire. La savoir là, près de toi était la seule chose qui importait. Au cours de ces trois ans passées, tu n’avais cessé de la tourmenter, lui infligeant des retenues à tout va sous des prétextes plus que contestables. Mais qui s’opposerait à tes décisions ? Les élèves ? Tu étais un Mangemort craint. Les professeurs ? Ils n’avaient finalement que faire de ceux à qui ils devaient enseigner, alors si un adulte abusait un tant soi peu de son autorité, où était le problème ? Ces heures de colle où tu lui réservais à chaque fois une ribambelle de tâches ingrates et inutiles. Pas plus tard qu’hier elle récurait encore les toilettes du deuxième étage sous ton œil amusé. Pourquoi ressentais-tu ce besoin irrépressible de te trouver avec elle ? A cette question tu ne trouvais aucune réponse.
« C'est mon cadeau de fin d'année ? ». Tu levas la tête, surpris qu’elle te parle en affichant un de tes sourires qui se voulaient charmeur. Son cadeau de fin d’année ? C’est vrai que pour son dernier jour tu l’avais ménagé : recopier de banals registres ? Ton imagination serait-elle en baisse ? Tu ne lui répondis cependant pas et continua ton propre travail. Une Ce n’est qu’au bout d »une heure que tu lui dis :
« Bon allez, vas-y ! ». Elle te regarda avec de grands yeux, surprise que tu la laisses partir avant l’heure prévue. Elle ne se fit pas prier et rangea au plus vite son sac avant que tu ne changes d’avis. Pour ta part tu avais finis et tu attendais ta victime préférée auprès de la porte.Lorsqu’elle allait ouvrir la porte, tu la stoppas dans son élan en lui attrapant le poignet.
« J'ai bien fait de rester pas vrai ? Tu te serais ennuyée sans moi, sans personne avec qui avoir des altercations. ». Tu la maintenais fermement pour ne pas qu’elle s’échappe tout en te rapprochant d’elle.
« Je suis certain que ta vie sera triste sans moi. » « Le contraire plutôt. Ma vie ne tourne pas autour de ta petite personne ». Peut-être était-ce sa répartie qui te plaisait finalement ?
« Je sais très bien que je te manquerais... » Alors ni une ni deux tu posas tes lèvres sur les siennes. Elle se retira aussitôt mais tu l’attrapas encore une fois pour cette fois échanger un baiser qu’elle finit par te rendre. Tu sentais son cœur s’activer en harmonie avec le tiens tandis que tu augmentais l’intensité de votre échange. Elle posa alors ses mains sur ton cou, comme pour approfondir ce que vous étiez entrain de faire. Puis tout d’un coup, sans crier gare, elle ouvrit la porte d’un geste et se sauva en courant à travers le couloir. Tu la laissas partir, le goût de ses lèvres encore sur les tiennes en arborant un sourire victorieux.
«Voilà ton véritable cadeau de fin d‘année Calloway». Tu avais beau faire le fier, jamais encore tu n’avais ressentie ça en embrassant une fille. Une chose troublante pour toi. Cependant tu balayas ces pensées d’un geste et continua ta route.
Épisode 3: Le jour où tout bascula…
Tu exultais tout en s’asseyant à ton nouveau bureau. Après toutes ces années, tous ces sacrifices tu y étais enfin arrivé. On pouvait lire à présent sur la plaque ornant ton bureau « Israël D. Everglade, Inspecteur au Département de la Justice Magique ». Tu pris une pochette devant toi et en sortis plusieurs fiches avec pour en-tête le nom d’un Sorcier et d’une Sorcière ainsi que leurs photos animées. Tu devais désormais sélectionner ta propre petite équipe, comme te l’avais autorisé exceptionnellement ton supérieur encore stupéfait de ce que tu avais accomplit. Comment avait-il dit déjà ? La « nouvelle génération est là ». Certes. Tu t’étais tout de même retenu de lui rétorquer que par définition l’ancienne devait disparaître. Peut-être plus tard, te dis-tu. Chaque chose en son temps. En tout cas tu avais attiré l’attention et c’était le principal. Tes méthodes avaient payé et il avait fallut cette simple histoire de traître au ministère pour qu’enfin tu sois propulsé sur le devant de la scène. Peu importait les fausses accolades de la veille des mondains en tout genre, tu avais franchit une nouvelle étape grâce à la seule force de ta volonté et personne à cet instant précis ne pouvait assombrir ta victoire. Du moins c’est ce que tu croyais jusqu’à ce que ta première recrue et amie de longue date, Tess Williams, ne déboule dans ton espace de travail comme une tornade.
« Duncan ! ». Tu tiquas à l’utilisation de ton deuxième prénom. C’était comme un code entre eux deux : la manière de signaler à l’autre que quelque chose d’important était arrivé et qui impactait directement leurs vies ou leurs proches.
« Quoi ? ». Tess attrapa ta veste et te la lança.
« Il y a eut un attentat à Près-au-Lard ».
« Comment ça ? ».
« Des Résistants ont fait sauter une maison d’un de nos indics. La déflagration est allée jusque dans la rue, il y a une dizaine de blessés ». Le cœur d’Israël manqua un battement.
« En quoi… ».
« Ta sœur », dit ta coéquipière d’une voix blanche.
« Elle était sur les lieux entrain de faire des achats ». Tu te relevas d’un bond et acculas Tess contre un des murs en vitre de ton bureau.
« Où est-elle ? ».
« Elle a été transféré à Ste Mangouste, elle… ». Tu l’écartas de ton chemin et arrachas presque ta porte de ses gongs en actionnant la poignée. Tous ceux qui se trouvèrent sur ta route furent tout simplement éjectés de ta trajectoire. Il ne te fallut qu’une vingtaine de minutes pour arriver à l’accueil de l’hôpital des Sorciers. Celui-ci était en effervescence : plusieurs blessés patientaient qu’on s’occupe d’eux pendant que les Médicomage s’affairaient comme des abeilles.
« Je cherche Morgane Everglade, elle a été amené ici suite à une explosion à Près-au-Lard ». L’infirmière ne t’écoutait qu’à moitié, ce qui accentua ta colère.
« Ecoutez nous sommes débordées nous… ». Tu la fis taire en lui attrapant le bras et en dévoilant la Marque des Ténèbres.
« Je vous conseilles vivement de me répondre rapidement ». La peur se lut dans les yeux de ton interlocutrice qui hocha la tête vigoureusement avant d’aller fouiner dans ses feuilles d’admissions.
« Morgane EVerglade, niveau 3, chambre 321 ». Tu te ruas vers l’endroit indiqué, expulsant encore une fois de ton passage ceux qui te gênaient. Arrivé dans la porte arborant le chiffre donné, tu pénétras dans la pièce. Elle était là, étendue sur un lit, les paupières closes. Un Médicomage et une infermière s’occupaient d’elle. Ils tournèrent la tête vers toi.
« Qui… ».
« Je suis son frère. Comment va-t-elle ? », Demandas-tu en inspectant la malade.
« Plusieurs commotions suite au souffle de l’explosion. Elle s’est cognée la tête et a sombré dans le coma quelques minutes après son arrivée ». Coma. Coma. Ce mot repassa en boucle dans ta tête. Tu caressas son visage de poupée alors qu’une larme commençait à apparaître sur le coin de ton œil.
« Quand va-t-elle se réveiller ? ». Le Médicomage regarda son assistante avant de te dire :
« nous ne savons pas ». Tess choisit ce moment pour arriver à son tour. Elle posa sur ton épaule une main compatissante que tu écartas.
« On a une piste sur ceux qui ont fait ça. » te souffla-t-elle. Tes yeux s’illuminèrent à ces mots. Ils en tenaient un. Tu te tournas vers le Médicomage et l’attrapa par le devant de sa blouse en arrachant son badge où son nom apparaissait.
« Je vous la confies. Faites en sorte qu’elle se réveille. Sinon c’est vous aussi qui la suivrez dans la mort ». Ta tirade eut son petit effet. Tu fis signe à Williams de venir avec toi.
« Il es temps de se mettre en chasse ».
Épisode 4: Coucou, tu m'avais oublié?
La chasse… La piste. Tout le menait à cet endroit, lieu si connu et si propice aux Résistants. Tu avais donc tout naturellement décidé d’y loger afin de surveiller d’un peu plus près l’endroit. Et puis lorsque tu avais vu sur les rapports de tes hommes qu’une certaine « Méryt-Ahmès » y apparaissait, tu avais sauté le pas, non sans avoir effacé son nom du compte-rendu. Tu mènerais ta propre enquête sur elle, pas question qu’un abruti du Ministère vienne fourrer son nez dans ton enquête. Tu avais attendu que son colocataire s’en aille avant de monter les escaliers et de déposer tes cartons. Ta porte se trouvait juste en face de la sienne. Tu arboras ton éternel sourire et toquas. Une dizaine de secondes après elle apparût… Puis claquas la porte avec un sursaut. Amusé, tu insistas jusqu’à ce qu’elle rouvre.
« C'est ainsi qu'on accueille son nouveau voisin, Calloway ? » « C'est une blague ? ». Tu continuais à lui sourire, savourant la vue qu’elle t’offrait. Depuis leur dernière rencontre tu ne pouvais t'empêcher de penser qu'elle était véritablement magnifique. Rien à voir avec les petites gourdasses que tu fréquentais d'habitude.
« Ça ne te suffisait pas de me pourrir la vie à Poudlard ? Il faut que tu viennes le faire ici aussi ». Elle t’avait manqué n’est-ce pas ?
« En effet, je me suis dit que ça pourrai être amusant d’être voisin. » , dis-tu en t’approchant d’elle.
« Et je me suis dit qu’on en n'avait pas fini la dernière fois qu’on s’était vu ». Sur ces mots tu l’attiras à toi par l’une des anses de son mini-short avant de l’embrasser sans aucune douceur. Tu en avais besoin. Ces deux derniers mois t‘avaient littéralement vidé. Ta sœur était toujours plongée dans le sommeil, ton enquête piétinait… Tu commençais à réaliser qu’elle était la bouffée d’oxygène qui te manquait. Votre baiser s’intensifia, et sans que tu saches comment tu te trouvais avec elle dans son appartement. Ses jambes enlaçaient ton bassin pendant que tu commençais à déboutonner sa chemise. Mais d’un coup, tu te stoppas. Non, tu ne pouvais pas. Pas maintenant. Tu ne pouvais pas tomber amoureux de cette fille. Alors tu la repoussas avant de dire.
« Doucement… Tu devrais savoir que je ne couche pas avec les sang de bourbes. » . Elle te lâcha un regard d’incompréhension avant de fulminer.
« Sombre crétin ! ». Tu échappas de justesse à son lancé de pot de fleur et t’éclipsas rapidement de l’appartement. Tu regrettais déjà tes paroles, mais trop fier pour ça tu fis mine de rien en rentrant chez toi, juste en face de celle qui t’avais totalement pis au dépourvu. Cette fille et l’effet qu’elle te faisait étaient une énigme pour toi. Tu étais devant la glace de la salle de bain.
« Pourquoi… ». Puis il se souvint de pourquoi il était là et donna un grand coup de poing dans le miroir.