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 MARLHÀN ∞ don't sulk me

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MessageSujet: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptyLun 9 Sep - 10:23




DON'T SULK ME.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


« Le cours ne vous intéresse pas Monsieur Ryker ? » Le concerné releva la tête, un sourire bêta et des yeux rieurs. Rien ne pouvait plus l’amuser que d’emmerder sa partenaire Marloes. La voir s’énerver et l’entendre lui répondre était vraiment divertissant, et puis il aimait la voir se mettre en colère. Nolhàn ne répondit pas. D’ailleurs, la réponse avait-elle une quelconque importance, surtout que les profs posent toujours cette question en sachant très bien la réponse. « Bien. Je vais vous demander de sortir et de prendre avec vous Mademoiselle Ferretti qui ne semble pas bien plus concentrée que vous. Je vous retrouve pour trois heures de retenues ce soir, ça vous laissera le temps de vous amusez tranquillement tous les deux. » Il adressa un immense sourire à sa camarade, mais au vu de son regard noir, il l’effaça bien vite,  rassembla ses affaires et sortit en vitesse, avant que le professeur ne change de sentence. Qu’avait-il fait ? Mais rien de méchant ! Il avait juste rajouter quelques ingrédients dans la potion de Marloes, ce qui avait provoqué une légère explosion, pas besoin dans faire une histoire. Enfin la jeune fille ne semblait de cette avis ce qui était fort dommage. Enfin dehors, il l’attendit. Elle partit dans la direction opposée. Tête de mule. Le jeune homme la rattrapa et prit une démarche naturelle. Ils traversèrent alors un couloir vide : « Tu pourrais me remercier quand même, grâce à moi, nous échappons à un cours fatalement ennuyeux ! » Bon certes grâce à lui, ils avaient aussi gagné trois heures de retenues, mais ce serait vite fait. Fier de lui il gonfla le torse et sourit. Du coin de l’œil il observa la serdaigle pas forcément d’accord. Elle n’était pas très reconnaissante franchement. Nolhàn soupira : « Allez arrêtes de bouder c’est pas grave, tu vas t’en remettre » Apparemment elle le prit mal puisque sans prévenir, elle le poussa. Un excès de rébellion sans doute. Bon, ce n’était pas grand chose, normalement il n’aurait pas dû tomber, mais il y avait cette flaque d’eau, et ce saut. Obstacles qu’il ne put malheureusement pas éviter, et qui provoquèrent une chute pour le moins monumentale. Battant des bras comme un oiseau, la seule chose à laquelle il put se retenir était … Marloes elle-même. Il arriva tout de même à se tourner et à amortir la chute grâce au corps de la jeune fille qu’il tenait très fort contre lui. Ouf, sauvé. Avachi sur la fille aux cheveux roses il entendit une porte claquer derrière eux. Il ne mit pas très longtemps à comprendre. Quatre murs très rapprochés, une faible lumière, des balais et autres. Un placard. Combien de chances avaient-ils pour tomber dans un placard ? Pratiquement aucunes. Peut-être une sur cent, bah ils étaient ce petit un. Ce pauvre petit un. Merveilleux. Ne trouvant pourtant pas cette situation dérangeante, Nolhàn resta ainsi au-dessus de Marloes : « On est bien là non ? » Dit-il ironiquement et avec un sourire en coin. Il savait pourtant qu’elle n’aimait pas le contact, enfin, le contact avec les hommes. Et oui, la dernière fois qu’il avait essayé une approche tactile avec celle qu’on surnommait la « reine des coucheries », il s’était fait rembarré royalement par la demoiselle. Alors reine des coucheries mon cul. Enfin il s’était bien vengé depuis puisqu’il l’avait faite chanté. Avec tous ces mensonges elle l’avait bien mérité et maintenant c’était de l’histoire ancienne puisqu’elle était retombée en bas de l’échelle. Restant ainsi un moment, prenant son temps, il finit par se dire qu’il devait être un peu lourd quand même. Il finit donc par se lever et lui tendit une main pour l’aider, qu’elle refusa. Evidemment. Levant les yeux au ciel il répondit : « Tu vas m’en vouloir encore longtemps ? Je t’ai sauvé d’un cours emmerdant et maintenant tu te retrouves enfermée avec moi ; je crois que tu ne mesures pas la chance que tu as ! » Bien sûr il rigolait, il n’était pas sérieux quand il disait ça. Nolhàn n’était pas narcissique, loin de là, mais il aimait jouer avec ce trait de caractère. Et puis ce n’était que des taquineries, rien d’agressif, enfin pas encore, parce qu’il était arrivé que ça parte un peu en vrille dans leurs chamailleries. Le poufsouffle se dirigea vers la porte et appuya sur la poignée qui bien sûr, était bloquée, ça aurait été trop facile sinon. Il se tourna vers Marloes, elle était si minuscule à côté de lui, et il y avait si peu d’espace qu’il avait l’impression de devoir beaucoup baisser la tête pour la regarder. Bon il ne ferait pas la remarque, elle était déjà bien enragée : « Qu’est-ce que t’as à tout le temps faire la gueule en ce moment ? Tu ne t’es toujours pas remise d’avoir perdu ton trône ? » Au fond, il l’aimait bien Marloes, en plus, avec elle, il pouvait parler français et ça lui faisait un bien fou de parler sa langue. Ca lui rappelait son pays aussi. Ca lui rappelait un peu le passé obligatoirement, mais ça, il l’oubliait vite et l’enfouissait bien au fond de sa mémoire, enfermé dans un coffre poussiéreux. Oui, il appréciait Marloes, mais il n’aimait pas son côté peste. Enfin ici, elle s’était faite rabaissée par les autres garces de la population ; il ne comprenait pas ces filles, ne comprenait pas ce besoin d’être agressives et dominantes. Ca leur apportait quoi ? Et pourquoi vouloir être populaire ? Il lui suffisait de quelques bons potes et il était entièrement comblé. N’était-ce pas épuisant d’être constamment obligé de soumettre les autres ? N’était-ce pas dérangeant de se savoir entouré de personnes qui se considéraient comme votre ami par peur ? Peut-être allait-elle laisser tomber, peut-être allait-elle se contenter de ce qu’elle avait et profiter. N’y avait-il pas que cela d’important ? D’essentiel ? Il avait l’impression qu’il y avait un fossé entre eux deux, mais peut-être pas si grand. Il avait l’étrange sensation qu’il y avait quelque chose en dessous de toute cette grande supercherie, s’agissait-il d’une illusion ? Il avait toujours interprété ses agissements à Beauxbâtons comme une grande pièce de théâtre, oui, une grande pièce de théâtre dans laquelle elle était le personnage principal. Mais lui se fichait des rôles et des personnages, lui, il voulait les raisons. Pourquoi faisait-elle ça ? N’y avait-il pas toujours une raison à ce genre de comportement ? Sortant de ses pensées, il reprit son petit jeu : « Si tu veux, je connais un moyen sympa de faire passer le temps ? » dit-il d’une voix chaleureuse, se rapprochant un petit peu d’elle, joueur. La pièce n’étant pas bien grande, il n’avait pas besoin de faire nombre de pas pour diminuer l’espace entre leurs deux corps. Nolhàn n’étant pas non plus une bête, il n’allait pas se jeter sur elle mais, il ne savait pas pourquoi, aujourd’hui, il avait envie de la faire chier.

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A. Marloes Ferretti

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MessageSujet: Re: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptyMar 10 Sep - 3:12

MARLHÀN


« Marloes arrête toi s’il te plait je voudrais te parler. » la jeune fille en question sentit son sang se glacer dans ses veines en même temps que son corps se figea sur place. Cette voix, cette présence. Elle ne voulait pas le voir, elle n’était pas encore prête à le voir, à lui sourire comme la bonne petite cruche qu’elle semblait être, elle avait juste envie de partir en courant et de se vider la moitié de la bouteille de vodka près du lac. Mais elle là elle n’avait aucun échappatoire, aucune porte de sortie, pas même une connaissance qu’elle pourrait appeler au secours de son regard bleuté comme Thiago qui aurait sans doute su quoi faire là maintenant. Non une fois de plus elle était toute seule face à cet homme à l’esprit pervers et dérangé. Déglutissant difficilement, la jeune fille resta bien sagement à sa place, droite comme une statue, le cœur battant la chamade. Elle n’osa pas tourner la tête vers son oncle, de toute façon le bruit de ses pas lui permettait d’évaluer facilement la distance entre eux. Elle attendait seulement comme le ferait un condamné à mort. Marloes sentit alors des doigts glisser sur son bras, lui hérissant les poils. « Que t’arrives-t-il ma chérie, si je ne te connaissais pas aussi bien je dirais que tu m’évites. » bien évidemment que je t’évite espèce de malade mental dégueulasse. Serrant la mâchoire, Alissa usa une fois de plus de l’art de tromper son monde, s’en tirant avec un pirouette alors qu’elle se tourna enfin vers son oncle, dégageant ainsi l’air de rien son bras de sa main. Un sourire figé sur son beau visage, elle joua la carte de la surprise à merveille. « Quoi ? Mais non pas du tout voyons ! J’ai juste beaucoup à faire dans cette école tu sais, il faut encore que je m’habitues et puis avec tous les examens qui arrivent je dois travailler…oh d’ailleurs tu as vu l’heure ! Je vais être en retard à mon cours de potion je dois filer on se voit plus tard sans faute ! » Ni une ni deux Marloes se détacha de son oncle avec un signe de main aussi bidon que son sourire mais lui y croyait et c’était le principal. La fille aux cheveux roses dévala alors les marches qui la menaient aux cachots pour son cours de potion. En réalité elle était en avance comme à son habitude mais ça son oncle nouvel arrivant dans l’école n’avait pas besoin de le savoir. Arrivant hors d’haleine devant la salle de classe, la serdaigle tenta de calmer les battements frénétique de son cœur mais surtout de refouler cette furieuse envie de vomir, pas sûr que ses petits camarades apprécient la blague. Expirant doucement, Alissa s’engouffra dans la salle de classe dès que la porte fut ouverte et elle alla rejoindre sa table, installant ses affaires avec le chaudron, sa baguette, son livre et toute la panoplie, attendant sagement de savoir qui allait être son binôme aujourd’hui. Et là ce fut le drame. Son visage se décomposa en voyant un grand brun s’avancer vers elle tout sourire, ses yeux charmeurs et taquins s’accrochant au sien au fur et à mesure qu’il venait vers elle, jetant son sac comme un sauvage sur la table avant de la saluer en français. Nolhàn Ryker. Oh non pitié tout mais pas lui. Marloes ferma un instant les yeux pour tenter de retrouver un peu de sang-froid mais c’était sans compter le caractère taquin et puéril de son camarade qui visiblement avait bien décidé de la faire chier aujourd’hui. Elle tenta par bien des moyens de l’ignorer mais en vain, il était très difficile d’ignorer un homme comme Nolhàn. Déjà certes à cause de son physique mais aussi et surtout à cause de son comportement exubérant qu’il adoptait toujours face à elle et cela depuis des années puisqu’elle avait dû aussi se le coltiner à Beauxbâtons et visiblement Merlin avait une dent contre elle puisqu’il lui avait également envoyé ce boulet ici. « Non Ryker ne met pas le… ! » trop tard. Une détonation raisonna dans la pièce suivit un léger nuage de fumée qui fit tousser la bleu alors qu’elle tenta de dissiper la fumée avec sa main. Elle allait le buter. Vraiment elle allait le buter.

Tournant la tête, Marloes fusilla du regard son camarade français qui apparemment était très fier de son coup. Gamin. « Le cours ne vous intéresse pas Monsieur Ryker ? » Et merde. Fermant doucement les yeux, la serdaigle se laissa tomber sur son tabouret en en appelant à toute sa patience pour ne pas enfoncer la tête du blaireau dans la potion ratée. « Bien. Je vais vous demander de sortir et de prendre avec vous Mademoiselle Ferretti qui ne semble pas bien plus concentrée que vous. Je vous retrouve pour trois heures de retenues ce soir, ça vous laissera le temps de vous amusez tranquillement tous les deux. » Rouvrant brutalement les yeux, Marloes tourna les yeux vers le professeur. « Quoi ? Mais je… » Le mouvement de main qu’il lui rendit la dissuada d’aller plus loin et elle rencontra alors le sourire satisfait de Nolhàn. Plissant les yeux dans une menace silencieuse, elle fut au moins ravit de voir qu’il effaça son sourire niais pour ranger ses affaires. Retenant milles et une insulte à son égard, Alissa rangea à son tour ses affaires sous les murmures et les regards de ses petits camarades avant de finalement quitter la salle de classe où bien évidemment son cher binôme l’attendait. Sans lui adresser un regard, elle se contenta de tourner les talons et de partir à l’opposer, le plus loin possible de cette catastrophe ambulante qu’il représentait dans sa vie. Ça avait toujours été comme ça entre eux. Ils se cherchaient, se testaient, se taquinaient mais au fond ils s’appréciaient bien et d’autant plus que ici ils étaient les deux étrangers, les deux français mais à côté de ça Marloes avait du mal à supporter son comportement puéril comme lui ne supportait pas son comportement de princesse. Ils se rendaient bien la pareille. Espérant être enfin seule pour ruminer dans son coin, c’était sans compter l’obstination sans borne de Nolhàn qui la rejoignit en deux trois pas, se plaçant à sa hauteur, lui arrachant un soupire lasse qu’elle accentua pour bien lui montrer son agacement.  « Tu pourrais me remercier quand même, grâce à moi, nous échappons à un cours fatalement ennuyeux ! » Dans ce cas-là autant me faire renvoyer abrutit ça nous évitera des heures de colles interminables. Ne répondant même pas, la serdaigle continua son chemin en regardant droit devant elle, ignorant ainsi royalement la présence du jaune et noir, ou du moins en apparence. Mais bon autant tenter d’ignorer un hippogriffe dans une salle de cours.  « Allez arrêtes de bouder c’est pas grave, tu vas t’en remettre » Hein quoi ? Stop on rembobine il est sérieux en prime de ça ? S’arrêtant net, la serdaigle tourna enfin la tête vers son camarade qui effectivement avait l’air le plus sérieux du monde. Alors cet abrutit pensait réellement qu’elle allait le remercier de l’avoir fait virer de cours ce qui allait apparaitre dans son dossier et en prime de lui avoir fait écoper de trois heures de colles, vraiment ? « Putain mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi Ryker ! » excédée par le comportement du pouffssoufle, Alissa leva les mains pour les poser à plat sur le torse du jeune homme, le poussant de toutes ses forces dans l’espoir qu’il déguerpisse d’ici avant qu’elle ne le tue pour de bon. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce que sa maigre tentative fonctionne, après tout elle n’avait pas ce qu’on pouvait appeler une force herculéenne mais elle pensait au moins que ce geste aiderait Nolhàn à comprendre qu’elle ne voulait pas de lui ici. Puis ce qui se passa par la suite était une autre histoire. Une grosse blague envoyée par Merlin pour pourrir encore plus la vie de la jeune fille afin qu’elle devienne complètement tarée. Ouai ça devait certainement être ça puisque par le plus grand des hasards, un saut contenant un balai se trouva juste derrière le brun qui bien évidemment dans sa grâce naturellement se prit les pieds dedans. Marloes n’eut pas le temps d’esquiver sa prise quand elle le vit tenter de se raccrocher à n’importe quoi. Et là en l’occurrence le n’importe quoi c’était elle. Sentant ses mains agripper fermement ses bras, Alissa se sentit partir en avant incapable de pouvoir se retenir alors elle attrapa à son tour le tee-shirt du garçon dans un réflexe idiot de survie. C’était sans compter la galanterie de ce gros tas puisqu’il se servit d’elle comme amortisseur et elle sentit son corps pivoter à mesure que le sol se rapprochait, enfoiré. Fermant avec force les yeux, Marloes se prépara au choc qui fut pour le moins violent puisque son dos entra brusquement en contact avec le sol, lui coupant le souffle alors qu’un autre poids mort vint s’abattre sur elle pour rajouter à son malheur.

Elle allait le buter, que Merlin lui vienne en aide elle allait vraiment le buter là maintenant tout de suite. Rouvrant lentement les yeux, la jeune fille se retrouva nez à nez avec le brun qui visiblement appréciait beaucoup la situation. Il était bien trop proche d’elle comme ça, elle sentait son corps sur le sien mais surtout son souffle venir se percuter à ses lèvres seulement séparés par quelques risibles centimètres. Déglutissant légèrement, Marloes refusa tout de même de montrer sa gêne et elle resta le regard bien planté dans le sien, attendant que ce gros lourd se lève enfin. « On est bien là non ? » Oh putain mais pourquoi, pourquoi ça lui arrivait à elle hein ! Pourquoi elle se retrouvait une fois de plus dans ce genre de situation ! S’étouffant à moitié, Alissa tenta de se dégager du poids de Nolhàn mais il pesait un mort, bizarre ça se voyait pas trop comme ça. « Mais pousses-toi merde ! » autant parler à un mur. La serdaigle savait que lui faire entendre raison était peine perdue alors elle cessa tout mouvement, reposant sa tête sur le sol en soupirant, excédée. Elle attendit finalement sagement qu’il se lève enfin, la libérant de son poids, lançant un regard noir à la main qu’il lui tendait. Se relevant toute comme une grande, la blonde lissa sa jupe puis remit en place ses cheveux, espérant ne pas avoir l’air d’une clocharde comme ça, elle avait une réputation à regagner et ce n’était pas en trainant avec un boulet pareil qu’elle allait y parvenir. « Tu vas m’en vouloir encore longtemps ? Je t’ai sauvé d’un cours emmerdant et maintenant tu te retrouves enfermée avec moi ; je crois que tu ne mesures pas la chance que tu as ! » Arrêtant son mouvement sur sa jupe, Marloes releva la tête vers le pouffssoufle avant de lever les yeux au ciel, ne prenant même pas la peine de lui répondre, même si au fond elle devait admettre qu’elle aurait pu se retrouver avec pire que lui mais ça plutôt lui arracher la langue que de l’admettre au brun. Le suivant du regard, elle le vit tenter de rouvrir vainement la porte. Non c’est une blague là ? Laissant retomber son sac sur le sol, elle le dévisagea comme s’il était une sorte d’insecte écœurant, plissant les lèvres pour retenir les remarques acides qui lui venaient à l’esprit au fur et à mesure que les secondes passaient. « Qu’est-ce que t’as à tout le temps faire la gueule en ce moment ? Tu ne t’es toujours pas remise d’avoir perdu ton trône ? » Se crispant violemment, la jeune fille détourna le regard vers une étagère sans importance. Cette pièce était bien trop petite. « Ta gueule » ses mots sonnèrent plus comme une menace que comme une véritable demande. Elle savait que la gifle n’était pas loin et un mot de plus de sa part et il y aurait droit. Tentant de reculer le plus possible de lui, son dos rencontra bien évidemment le mur. Oui bien trop petite, elle sentait même la chaleur qui émanait du corps de Nolhàn et ça la dérangeait, pour plusieurs raisons et elle détestait ça. Déglutissant une nouvelle fois, la jeune fille releva le visage vers le jaune qui affichait un sourire en coin, ses yeux brillant d’une nouvelle idée tordue, fronçant doucement les sourcils, Marloes n’attendit pas bien longtemps avant de connaitre la dîtes idée. « Si tu veux, je connais un moyen sympa de faire passer le temps ? » Le cerveau de la blonde marqua une courte pause quand elle le vit lier le geste à la parole en se rapprochant d’elle, l’acculant pratiquement contre le mur. Il faisait chaud ici non ? Alissa serra la mâchoire en se rendant compte que d’une certaine façon elle aimait cette proximité mais de l’autre elle se connaissait, s’il la touchait, elle partirait en crise et aucun des deux ne voulaient voir ça, il l’avait déjà vu alors pourquoi recommencer, à croire qu’il n’apprenait rien de ses erreurs cet abrutit.

Redressant un sourcil, Marloes ne prit même pas la peine de le repousser, le laissant jouer son petit jeu alors qu’un sourire se dessina lentement sur ses lèvres. Sourire qui n’avait rien d’amical et chaleureux. « Sérieusement Ryker ? Le râteau que tu t’es pris en France ne t’as pas suffi tu en veux également un en Angleterre ? » Plus elle parlait et plus son sourire s’agrandissait au souvenir du visage déconfit du brun quand elle l’avait rembarré assez violemment. Bien évidemment il n’en connaissait pas la raison, mais elle aimait savoir que pour le coup elle avait une des rares filles à lui dire non même si à cause de ça elle s’était plus ou moins grillée au sujet de ses histoires de coucheries mais passons, de toute façon il n’avait plus aucun moyen de pression sur elle ici. Se penchant comme elle le pouvait, Alissa retira lentement ses escarpins qui lui martyrisaient les pieds, diminuant sa taille de quelques centimètres encore. Puis l’air de rien elle combla à son tour les quelques centimètres dérisoires qui les séparaient encore, glissant une main sur sa nuque pour le forcer à se pencher, ses lèvres s’approchant dangereusement des siennes avant de finalement dévier vers son oreille pour murmurer d’une voix chaude « C’est simple, tentes quoique ce soit et je t’enfonces ce magnifique talon de créateur dans le cul c’est clair ? » se détachant lentement en lui montrant la fameuse chaussure, elle lui adressa un grand sourire avant de finalement tenter de le pousser pour le contourner. Elle savait qu’il faisait exprès de la gêner et elle était obligée de frôler son corps du sien pour atteindre la porte. Un frisson entre le dégoût et le désir lui secoua l’échine mais elle ne le montra pas, se postant devant la porte pour essayer de l’ouvrir à son tour en vain. « Putain mais qu’est-ce que tu as foutu encore Ryker, pourquoi chaque fois que tu es dans les parages je me retrouve dans ce genre de situation, à croire que me pourrir la vie et ton unique but dans la tienne ! » Excédée, la serdaigle donna un coup de pied dans la porte en oubliant bien évidemment qu’elle venait de retirer ses chaussures. Une douleur aigue monta alors le long de ses orteils et elle se mit à sautiller sur place en poussant des jurons, manquant de perdre l’équilibre à plusieurs reprises avant de finalement s’appuyer dos contre la porte en croisant les bras sur sa poitrine, fixant d’un œil noir son camarade responsable de ses malheurs avant que son regard bleu ne soit attirer par un objet au sol, un sourire satisfait se dessinant sur ses lèvres pleines. « Finalement il y a une justice dans ce monde. Ta baguette Ryker. » Montrant le fameux objet avec son menton, Marloes regarda avec délectation le visage décomposé de Nolhàn quand il découvrit sa baguette cassée sur le sol, elle avait bien dit qu’il était lourd ce con. « Comme c’est bête, en plus on a cours de Défenses cette aprèm, la prof va surement apprécier la petite blague non ? tu peux toujours demander à une de tes pouffes de te prêter la sienne.» affichant une moue faussement désolée, Marloes se délecta finalement de cette situation cocasse, la roue tourne pas vrai ?


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MessageSujet: Re: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptyMar 10 Sep - 12:15




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« Putain mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi Ryker ! » Mais tout va bien. Parfaitement bien d’ailleurs. Il lui aurait bien dit on ne peut mieux d’ailleurs, mais il n’en eut pas le temps en fait. Puisqu’il se retrouva par terre. Bon il n’était pas très fier de l’avoir écrasé, oui, il l’avouait, ce qu’il avait fait ce n’était vraiment pas sympa. Mais franchement, la bousculer, la provoquer, c’était presque jouissif. Bon c’était peut-être un peu exagéré mais quand même. Ils se retrouvaient si proches et elle cachait si bien sa gêne ; mais il savait, il le savait qu’elle n’aimait pas ça. Son souffle, son corps, sa chaleur. Elle haïssait tout ça et pourquoi ? Une sainte nitouche ? Sûrement pas. Mais finalement comment savoir ? Marloes avait ce don de pouvoir jouer n’importe quel rôle et de porter n’importe quel masque. Elle se cachait, constamment. Et il voulait la pousser, il voulait aller au bout pour que tout éclate. Il était sûr d’y parvenir. C’était sûrement égoïste de sa part car il ne prenait pas en compte l’état dans lequel cela mettait la française, mais il ne voyait pas complètement à mal. C’est qu’il l’avait tellement de fois en rabaisser, c’est qu’il l’avait vu tellement de fois en traiter comme des moins que rien qu’il se disait, que toutes ces personnes méritaient peut-être des explications. Lui de son côté aimerait bien savoir.  Elle avait fait la forte, l’inatteignable. Alors oui, oui, la voir ainsi se débattre pour se dégager de son poids, la voir si impuissante, c’était inédit, il ne pouvait que s’en délecter. « Mais pousses-toi merde ! » Oui bon elle avait l’air de s’étouffer donc il était temps de se lever, sinon il allait se retrouver avec un cadavre, et c’était trop peu pour lui. Enfin ce n’était pas son chien, alors il attendit un peu, hors de question de lui obéir comme à l’un de ses sbires à Beauxbâtons. « Tu vas m’en vouloir encore longtemps ? Je t’ai sauvé d’un cours emmerdant et maintenant tu te retrouves enfermée avec moi ; je crois que tu ne mesures pas la chance que tu as ! » Elle leva les yeux au ciel et cela le fit sourire. Qu’elle montre à quel point cela l’agaçait, à quel point elle était exténuée de le supporter, il adorait ça, cette petite moue désespérée qu’elle prenait. Enfin c’était triste quand même, de ne jamais sourire, c’est vrai, elle ne souriait jamais. Toujours blasée, toujours triste, toujours remontée. Etait-ce parce qu’il la croisait toujours au mauvais moment, ou était-elle réellement malheureuse ? Dans un sens, c’était compréhensible, elle avait tout perdu et elle se retrouvait ici avec des filles qui n’étaient pas très tendres avec elle. Dans un pays inconnu, avec une langue inconnue. Elle avait tout perdu, mais lui aussi. Et il n’avait pas seulement perdu sa maison et ses amis, il avait réellement tout perdu depuis le début. Depuis le début il n’avait jamais rien eu pour lui, il n’avait jamais été entouré par des personnes qu’il était persuadé de garder à vie, par une famille par exemple. Il ne connaissait rien de sa vie, peut-être avait-elle perdu plus ? Qu’en savait-il ? Il était curieux. La blessure était peut-être plus profonde. « Ta gueule » Il sourit en coin, amusé : « Ca c’est de la répartie. » Il se foutait de sa gueule, mais au fond, elle aimait ça aussi, parce qu’elle faisait pareil. Il était même sûr que ça lui faisait du bien de s’en prendre à quelqu’un, de lui crier dessus, de le pousser, de le taper, oui ça arrivait. Elle se défoulait sur lui, et lui, il s’en foutait. En échange, il pouvait faire pareil aussi. Chacun avait son compte, et ils étaient bien comme ça ; car ça faisait un petit moment qu’ils fonctionnent ainsi. Déjà à Beauxbâtons ils marchaient comme ça, ils s’étaient rapprochés de cette façon, en faisant des crasses à l’autre. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une fois il avait essayé quelque chose, en se disant qu’ils auraient pu tenter un truc. Alors oui, il s’était pris un monumental râteau, mais, ça il s’en foutait, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus de fierté avec toutes ses conneries stupides. Il ne pouvait pas non plus dire qu’il avait prit cela avec indifférence, forcément que cela lui avait fait quelque chose, mais Nolhàn avait toujours réussit à passer au-dessus des choses, il trouvait que c’était une qualité. Il se souviendra toujours de ce moment, ce n’était pas comme si elle ne l’avait pas voulu, mais comme si elle n’avait pas pu, ou alors il se faisait des illusions. Il ne savait plus. Au fond, il avait voulu comprendre pourquoi cette fille aux cheveux roses, l’avait repoussé avec tant de violence, après tout, il n’était pas un violeur, un « non » aurait suffit. Bon c’est ce qu’elle a dit, mais après. Nolhàn détestait entendre dire qu’aucunes filles ne lui résistaient, qu’il avait toujours ce qu’il voulait. Justement, il ne voulait pas tout avoir, il voulait qu’on lui dise non, pas seulement avec les demoiselles, avec des trucs débiles comme : est-ce que je peux entrer ? Non ! Est-ce que je peux faire ça ? Non ! C’est pour cette raison qu’il faisait tant de conneries, on ne lui disait jamais non, il n’avait jamais eu personne pour lui poser des limites, il n’avait jamais eu de parents pour le faire, jamais de père pour le gronder, jamais de mère pour le punir, jamais de frère à qui reposer la faute. Jamais personne. Alors si Marloes disait non, forcément elle l’intriguait. C’était aussi simple et aussi con. Oui, complètement con. « Sérieusement Ryker ? Le râteau que tu t’es pris en France ne t’as pas suffi tu en veux également un en Angleterre ? » Isaïah sortit de sa rêverie, il détestait quand il était ailleurs, il perdait le fil. Rapidement il réafficha un sourire niais : « Bah je me disais qu’il fallait faire les choses en grand, alors autant prendre un râteau international. » La jeune fille se baissa pour retirer ses chaussures, elle était vraiment minuscule. Minuscule. En se redressant elle se rapprocha de lui, ce qui l’étonna, mais il n’en fit rien et la laissa faire. Il sentit sa main glisser le long de sa nuque et la pression qu’elle exerça pour qu’il se penche, le fit sourire. Docile il se pencha et laissa ses lèvres s’approcher des siennes. Il croyait très peu à cette situation, il savait parfaitement qu’elle ne ferait rien, ou alors elle serait vraiment pleine de surprises : « C’est simple, tentes quoique ce soit et je t’enfonces ce magnifique talon de créateur dans le cul c’est clair ? » Pour mieux illustrer ses propos elle désigna sa chaussure : « Tu peux pas savoir à quel point ça m’excite. » Après avoir difficilement utilisé un ton sérieux, il ne put s’empêcher de rire ; il aurait beaucoup aimé voir ça : Ferretti en train de lui enfoncer son talon. Il la voyait mal lui courir après, l’arme du crime dans la main. Il chassa cette image ridicule de son esprit lorsque la jeune fille voulut traverser le placard pour rejoindre la porte, il ne se gêna pas pour lui rendre la tâche plus difficile qu’elle ne l’était. Est-ce qu’elle aimait ça ? Est-ce que cela la gênait ? Est-ce qu’elle y était indifférente ? Est-ce que cela ne lui faisait rien ? Elle tenta d’ouvrir la porte, il ouvrit la bouche, voulant lui dire qu’il avait déjà essayé. Mais il se ravisa, cela ne servait à rien, elle était têtue. Elle échoua et bien sûr, ça lui revint à la gueule : « Putain mais qu’est-ce que tu as foutu encore Ryker, pourquoi chaque fois que tu es dans les parages je me retrouve dans ce genre de situation, à croire que me pourrir la vie et ton unique but dans la tienne ! » Il s’appuya contre un mur et croisa les bras sur son torse, secoua la tête et lâcha dans un soupir : « C’est vrai qu’en ce moment je m’emmerde … » Il l’observa avec de grands yeux taper dans la porte avec son petit pied et sautiller ensuite sur place, manquant de se casser la figure : « Et on dit que c’est chez moi qu’il y a un truc qui ne va pas … » Il inspira profondément et s’appuyant contre la porte, il se retrouvèrent face à face. Son regard noir accusateur voulait tout dire, mais cette fois le jeune homme leva les mains en l’air, innocent : « Ah non là ce n’est pas ma faute si tu t’es fais mal » Marloes sourit satisfaite de quelque chose, mais il ne savait pas quoi alors il ne comprit pas. « Finalement il y a une justice dans ce monde. » Il l’interrogea du regard, hochant naïvement la tête : « Ta baguette Ryker. » Suivant le mouvement du menton de la serdaigle, effectivement, il se décomposa. Sa baguette. Cassée. Brisée en deux. Il se pencha pour les ramasser : « Oh putain de putain. » Il les examina mais cela ne servait à rien : « C’est ton gros cul qui la massacré ! » Si si, il était sérieux. « Comme c’est bête, en plus on a cours de Défenses cette aprèm, la prof va surement apprécier la petite blague non ? » Et le cours de défense, il allait se faire défoncer. Il releva des yeux un peu paniqués vers Marloes : « Je vais mourir. » Il fallait dire que Solveig n’était pas vraiment très tendre, et là, ce n’était pas des heures de retenues qu’il allait se coltiner, mais peut-être bien pire : des heures de tortures ? On pouvait s’attendre à tout ici. Ils étaient tous dingues. Des fous. « Tu peux toujours demander à une de tes pouffes de te prêter la sienne. » Une de ses pouffes ? Elle était sérieuse ? Isaïah abandonna son air anéanti pour sourire à nouveau. Il n’avait pas de pouffes, certainement pas. Il n’était pas comme elle, à avoir ses petits toutous derrière, même si elle ne les avait plus : « Arrêtes, tu sais bien que les pouffes ce n’est pas mon genre. » Il se redressa et lâcha ce qui avait été sa baguette, elle ne lui serait plus d’aucune utilité maintenant : « Mais si tu es jalouse on peut régler les choses maintenant, y a pas de problèmes ». Taquin il revint à la charge, s’avançant doucement vers la porte et donc, vers Marloes. Elle faisait un blocage, ok, mais elle finirait bien par se débloquer non ? Pourquoi elle bloquait d’ailleurs avec les mecs ? Une mauvaise expérience ? Vif comme un kangourou, oui comme un kangourou parait que c'est vif comme bête, il la désarma en lui arrachant ses chaussures de la main et en les balançant derrière lui. Il esquiva de justesse tout mouvement de sa part et pour éviter la main qui venait dangereusement vers sa joue, il choppa son poignet et le plaqua contre la porte : « Toi qui m’aimes tellement, qui me vénères, tu pourrais me prêter ta baguette ? » Oui il y pensait encore. Il la fixa un moment, la surplombant, son ombre l’envahissant. Il ne savait pas si c’était vraiment bien de faire ça, alors qu’elle avait l’air traumatisé par ce genre de chose. De son autre main il attrapa son visage en appuyant sur ses joues, on aurait dit un bébé : « T’aimes pas quand je fais ça hein ? » Question stupide puisqu’il n’attendait pas forcément de réponse. Nolhàn l’observa un moment, elle n’était pas une petite fille fragile comme toutes les autres, nan, elle était forte et en même temps, détruite. C’était peut-être leurs seuls points communs, en plus d’être français. Il fit glisser sa main vers sa mâchoire, puis vers sa gorge, qu’il entoura avec douceur. Il ne voulait pas l’étrangler non plus. Elle avait vraiment une tête d’enfant : « C’est quoi ton problème à toi ? »
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A. Marloes Ferretti

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MessageSujet: Re: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptyMer 11 Sep - 5:57

MARLHÀN

Le buter. Voilà ce dont rêvait Marloes en cet instant. Oh oui, milles et une façon de faire mal à ce type, de toutes les manières possibles, qu’elles soient physiques ou mentales, elle rêvait juste de lui faire mal afin de lui ravaler ce sourire satisfait qu’il se trimballe tout le temps. Un sourire niais presque insultant pour les autres communs des mortels, un sourire qui disait je suis heureux, la vie est belle et je vous emmerde. Un sourire que la jeune fille ne supportait plus du tout. Déjà en France elle avait du mal avec ses allures de paon qui paradait au milieu de SON école, mais là-bas au moins elle avait beaucoup de moyens de le rabaisser, elle était quelqu’un et peu de gens avaient osé lui tenir tête, tout le monde savait que là-bas, elle pourrissait la vie des inconscients qui avaient osé un jour barrer son chemin, mais lui elle n’avait jamais vraiment réussit à me mater. Il n’en avait rien à foutre de tout et ça elle ne le comprenait pas. Comment peut-on être aussi détaché, aussi heureux comme s’il était sous coke H24, au final c’est peut-être ça son secret. Marloes sait très bien que Nolhàn traine avec Shane, le camé de l’école du coup ça ne l’étonnerait pas tellement que ce type soit drogué à chaque heure du jour comme de la nuit. Pathétique. Elle ne savait pas vraiment pourquoi le brun arrivait autant à la mettre hors d’elle, à croire qu’il avait un don pour cela. Chaque fois qu’elle le croisait dans un couloir, dans une classe, ou même dans la grande salle, elle se sentait toujours bouillir d’une rage qui n’avait pas de nom, aucune provenance réelle. Il ne lui avait jamais rien fait de bien méchant. Certes comme beaucoup de mecs il avait déjà essayé de la chopper pendant une soirée mais il s’était mangé la claque de sa vie alors au final les rôles devraient être inversé. L’être bafoué et humilié c’est lui, pas elle, et puis ce n’est pas comme si elle n’en avait pas distribué à d’autre des gifles, forcément jouer les garces pour au final garder la culotte ça peut en énerver plus d’un mais avec lui c’était différent, presque viscéral. Elle le haïssait à un point qui lui faisait peur mais d’un autre côté elle avait besoin de cette rage, elle avait besoin de ses altercations avec lui, elle avait besoin de le croiser au moins une fois par jour pour avoir sa dose d’adrénaline et son compte d’insultes. Avec lui elle avait l’impression d’être de retour à Beauxbâtons, d’être de nouveau cette petite peste princière à la tête d’une école de pecnos français. Elle se sentait revivre et quelque part avec lui elle laissait tomber les masques, seules restaient les émotions, la rage, la haine. Des émotions qu’elle se refusait toujours d’afficher aux yeux des autres, la cachant sous une couche de mesquinerie et de sarcasmes. Il lui permettait d’évacuer ce qu’elle refoulait depuis son enfance et quelque part - même si elle préférait s’arracher les deux yeux pour les donner à manger à un porsion plutôt que de l’admettre – il était devenu presque vital dans sa vie. Autant dire que penser ça, elle avait l’impression d’être encore plus tarée que ce qu’elle ne le pensait.  Mais là en l’occurrence il fallait admettre qu’il s’était surpassé dans l’art de la rendre folle de rage, vraiment là chapeau bas le garçon parce que après l’avoir fait virer de cours, lui avoir fait écoper de trois heures de colles, puis de s’être servit d’elle comme amortisseur sur le sol, voilà que maintenant elle se retrouvait enfermée dans un placard à balai exigüe à l’odeur douteuse avec pour seule compagnie le pouffssoufle. Vraiment génial, journée à marquer d’une pierre blanche. Elle était obligée de supporter les idées tordues pondues par son cerveau malade, supporter son corps trop près du sien et surtout la chaleur qui commençait doucement à remplir la pièce bien trop petite pour contenir deux personnes de corpulence moyenne. Bon ok dans son cas Marloes ressemblait plus à un moustique à côté de Nolhàn mais quand même, il faisait chaud ici. Ignorant les remarques douteuses et perverses du brun, la blonde avait décidé vainement et surtout par esprit de contradiction de tenter d’ouvrir elle-même la porte. Bien évidemment elle échoua lamentablement, elle le savait déjà mais ça avait été aussi un moyen de s’éloigner le plus possible du corps du jaune.

Dans d’autres circonstances, si Alissa n’était pas aussi bloquée, si Nolhàn n’était pas aussi grossier, peut-être qu’elle aurait pu se laisser tenter. Après tout elle était peut-être en rage contre lui mais pas complètement aveugle, il était plus que canon et en prime il puait le sexe à trois kilomètres à la ronde mais bon, avec des si on refait le monde alors même pas en rêve. Dans un geste excédé, et soyons honnête complètement débile, la serdaigle donna un coup de pied dans la porte en oubliant bien évidemment qu’elle ne portait plus ses chaussures, résultat elle se retrouva à sautiller comme une cruche en couinant, perdant l’espace de quelques secondes tout sex-appeal et crédibilité mais bon, ce n’était pas comme si l’avis et le regard du pouffssoufle sur sa personne lui importait. Enfin si un peu mais peu importe de toute façon elle ne comptait certainement pas lui dire. Attendant que la douleur passe, la jeune fille tenta de se masser les orteils en ne retenant pas les insultes qui fusaient à travers ses lèvres roses, la plupart étant bien évidemment destiné au brun qui enchainait les remarques inutiles lui donnant juste envie de se jeter sur lui pour le frapper comme elle le pouvait, mais elle ne voulait pas écailler son vernis alors elle se contenta des insultes avant de finalement s’adosser sur la porte, le souffle court et des revolver à la place des yeux. Au moins il comprit le message puisqu’il leva les mains en signe de paix. Paix mon cul c’était de sa faute si elle se trouvait ici, jamais elle n’aurait eu l’idée de venir s’enfermer ici, surtout avec lui elle n’était pas complètement maso non plus. A deux doigts de lui sauter à la gorge, Marloes pu tout de même remarquer la vie avait une certaine justice par moment. Bon pas toujours sinon son oncle serait mort tué dans d’affreuses souffrances, mais pour des conneries là elle savait remettre les choses à leur place et c’est avec une délectation à peine voilée qu’Alissa montra à son camarade sa baguette cassée en deux sur le sol. Oh oui que c’est jouissif. Elle regarda son beau visage se décomposer sur place, elle s’attendait presque à le voir chialer et entre nous, elle aurait adoré voir ça. « C’est ton gros cul qui la massacré ! » mais oui bien sûr espèce de gros tas. Levant les yeux au plafond, Marloes resta de marbre face à cette réplique douteuse et infondée. Son cul était parfait, comme le reste de son physique il n’y a que lui pour ne pas le savoir allô ! Affichant un sourire satisfait, la blonde resta sagement contre la porte les bras croisés sur sa poitrine alors que Nolhàn semblait prendre conscience de l’ampleur des dégâts quand elle aborda le cours de défenses de cette après-midi. La réputation de leur prof n’était plus à faire et ils savaient tous les deux qu’il allait prendre très cher s’il débarquait en cours la bouche en cœur avec sa baguette à casser. Oh oui très très cher et cette simple perspective ne fit qu’agrandir le sourire de la serdaigle. Bon bien sûr dans sa grande bonté et générosité elle lui proposa une alternative, après tout avec toutes les cruches qui lui courent après dans cette école il y en aurait bien une d’assez stupide pour lui prêter une baguette alors qu’il arrête de jouer au dégonflé il y a pas mort d’homme. Enfin pas encore. Mais visiblement la remarque n’eut pas l’effet escomptée puisque le brun se tourna de nouveau vers Alissa, affichant son éternel sourire de séducteur ce qui bizarrement lui fit perdre le sien. Connard. « Arrêtes, tu sais bien que les pouffes ce n’est pas mon genre. » Ouai et moi je baise Casimir aussi. Soulevant un sourcil qui voulait bien sûr dire tu me prends pour une conne ou ça se passe comment, Marloes regarda le jeune homme jeter les débris de sa baguette sur le sol, ne bougeant pas d’un iota toujours le dos contre la porte. Quelque part elle n’avait pas peur de lui, bon bien sur jusqu’à un certain point, mais elle savait qu’au fond il ne lui ferait pas de mal alors autant pousser les choses jusqu’à leurs limites, ils le faisaient tous le temps. « Mais si tu es jalouse on peut régler les choses maintenant, y a pas de problèmes » Pardon hein comment ? Ne le voyant pas tellement venir pour le coup, Marloes manqua de s’étouffer avec sa salive en entendant les mots du jaune.

Genre elle jalouse ? De quoi ? De lui ? Des pouffes qu’il tronche dans les couloirs entre deux cours ? Ahah ouai c’est ça plutôt crever, qu’est-ce qu’elle en avait à foutre qu’il baise la moitié de la populace d’Angleterre non mais sérieux c’te blague. Mais avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, Nolhàn se jeta sur elle comme un malpropre, lui arracher ses chaussures des mains. « Hey ! » elle regarda ses magnifiques chaussures se faire traiter comme la dernières des bouses de dragons, atterrissant à l’autre bout du placard. Enfin l’autre bout faut le dire vite vu la taille de l’endroit. Il était trop proche maintenant, beaucoup trop proche et la serdaigle bouillonna de l’intérieur en le fusillant littéralement des yeux. Sans réfléchir vraiment à son geste et plus dans un mouvement de réflexe, elle leva la main pour le gifler - chose qu’elle rêvait de faire depuis que ce con avait jeté le mauvais ingrédient dans leur potion – elle fut surprise de voir que une fois de plus il avait anticipé son mouvement, li attrapant fermement le poignet pour le plaquer durement contre la porte. Ça n’avait rien de douloureux en soit, mais juste pour la forme Marloes grimaça légèrement de douleur. Quelle grande comédienne. Se retrouvant étroitement bloquée entre la porte et le corps chaud de Nolhàn, Alissa arrêta de bouger pour lui enlever toute satisfaction, se contentant de planter son regard bleu dans le sien, le menaçant en silence de milles morts quand il l’aura lâché. « Toi qui m’aimes tellement, qui me vénères, tu pourrais me prêter ta baguette ? » cette fois ci Marloes ne put retenir le rire qui lui échappa des lèvres. Un rire sans aucune joie plein de sarcasme. Fixant le pouffssoufle avec un sourire en coin qui n’avait rien de gentil, elle secoua doucement la tête, il était vraiment désespérant au possible. Tentant dans une vaine tentative de dégager son poignet de sa poigne, la serdaigle abandonna bien vite face à la détermination sans borne du brun. Aussi buté qu’une mule. Ou con comme une moule au choix. Ouvrant la bouche pour lui répondre d’aller se faire voir chez les grecs, une fois de plus la blonde fut prise de court par les réaction de Nolhàn qui remonta sa main libre vers son visage, l’attrapant entre ses doigts pour lui pincer les joues, lui donnant l’air d’une abrutit finie. Fronçant les sourcils, cette fois ci la jeune fille tenta de se dégager avec plus de force mais autant se débattre face à un mur, ce mec à une poigne aussi fermée qu’un étau. Soupirant doucement complètement exaspérer, Marloes ferma un instant les yeux pour tenter de trouver au fond d’elle la force de ne pas simplement hurler comme une perdue pour que quelqu’un vienne la libérer de cet enfer sans nom.  « T’aimes pas quand je fais ça hein ? » Bien sûr que si sale con, j’adore quand tu m’écrases avec ton corps de gros et que tu me pinces les joues comme le ferait une grand-mère me donnant l’air d’un poisson repêché trop vite de l’eau. La serdaigle n’essaya même pas de répondre une fois de plus, elle ne voulait pas se ridiculiser encore plus en parlant avec les joues pincées, autant dire que le résultat risquait d’être comique. Alors elle se contenta de planter ses ongles dans la paume de ses mains pour garder son calmer au maximum alors qu’une véritable tempête faisait rage dans son corps, menaçant de tout envoyer balader et surtout un certain jaune et noir à la gueule de beau gosse. Elle sentit alors sa main glisser, lâcher ses joues pour venir sur sa mâchoire dans une caresse presque tendre, puis lentement aller se poser sur sa gorge, sans serrer. Ce geste aurait pu, ou plutôt aurait dû déclencher chez elle un mouvement de panique, mais au lieu de ça un long frisson lui secoua l’échine, la faisant fermer les yeux pendant une fraction de seconde, humectant ses lèvres avec sa langue« C’est quoi ton problème à toi ? » Son problème ? Elle n’en avait aucun pourquoi il demandait ça. Rouvrant lentement les yeux, elle les plongea dans ceux chocolat du pouffssoufle. Elle sentait sa main chaude sur sa gorge et pourtant elle ne cherchait même pas à se dégager de cette prise pourtant pleine de sous-entendu.

Elle sentait son corps frôler le sien et son souffle se percuter contre son visage mais elle ne ressentait pas cette peur viscérale, au contraire elle aimait bien cette proximité nouvelle mais elle ne savait pas vraiment pourquoi. Peut-être parce qu’en regardant dans ses yeux elle décela quelque chose de nouveau, une étincelle de douleur qu’elle n’avait jamais auparavant, une étincelle qu’elle voyait tous les jours dans son propre regard en se préparant devant son miroir. Finalement ce sourire qu’il se collait sur son visage était aussi fictif que le masque de garce qu’elle portait. « Lâches-moi Ryker » malgré toute sa bonne volonté, Marloes savait que sa remarque n’avait rien de convainquant, tout simplement parce qu’elle n’y croyait pas elle-même. Et c’est ce qui la dérangeait le plus, de voir que finalement ce grand con avait réussi là ou d’autre n’avait pas voix au chapitre. Il était collé à elle dans une pièce exigüe, dans une position presque intime et elle n’avait pas peur, ou du moins pas comme elle aurait dû avoir peur d’ordinaire. Elle n’aimait pas ça tout simplement parce qu’elle refusait que ce soit ce type qui arrive à la débloquer, il était comme tous les autres, voire pire, un baiseur de première qui se contente de se vider sans penser aux conséquences, sans savoir si cette fille baisée la veille n’était pas amoureuse et venait d’avoir le cœur brisé, sans savoir si par amour elle ne venait pas de lui offrir sa virginité, sans savoir que la fille était complètement déchirée et refusait son geste, il y avait tellement de conséquences et ce genre de type ne les mesurent. C’est une chose que Marloes a toujours reproché à Thiago, même s’il reste son meilleur ami, elle ne supporte pas son comportement de goujat avec les filles, pensant plus avec sa bte qu’avec son cerveau, laissant derrière lui des cœurs brisés et des estimes de soi au plus bas. Ce genre de mec ne se rend pas compte des dégâts qu’ils peuvent causer en ayant eux juste pour idée de simplement s’amuser, de prendre du bon temps, cela pourrait presque partir d’un bon sentiment au final. « Tu veux savoir mon problème Ryker ? » finalement c’est en prenant conscience de tout cela que la rage s’infiltra de nouveau dans ses veines, elle refusait d’être une fille de plus sur un tableau de chasse, elle avait subi ça trop longtemps déjà avec son oncle, elle voulait être quelqu’un sur cette liste, pas un numéro, elle voulait être le titre en haut de la liste, celle après qui aucune autre fille ne serait à la hauteur, celle après qui les autres filles n’auraient aucune saveur, voilà ce qu’elle voulait.  « Mon problème c’est que je suis enfermée dans un placard à balai qui pue le rat crevé avec comme… » se débattant violemment, Marloes parvint à se dégager de la prise de Nolhàn, le repoussant plus loin, ponctuant chacun de ses mots en tapant son torse avec son index. « …seule compagnie un mec complètement camé et pervers qui m’a fait écoper de trois heures de colles parce qu’il n’est pas foutu de savoir lire correctement un bouquin le voilà mon problème Ryker ! » très vite Alissa vit le dos du brun entrer en contact avec une étagère, l’empêchant de reculer d’avantage alors qu’elle s’approcha de lui à son tour, collant presque son corps au sien. « Et ne t’avises pas de me toucher, je ne veux pas risquer de choper toutes les MST que tu trimballes capiche ? » arrêtant enfin de taper le torse du brun avec son index, Marloes resta comme ça un instant le souffle court d’avoir trop parlé, la montée d’adrénaline faisant pulser son sang dans ses veines. Elle reste le corps quasiment collé à celui du jaune, son index encore posé sur son torse alors qu’elle remarque que la chemise du brun n’était pas fermée jusqu’en haut la laissant voir une peau lisse et bronzée, son index pile en contact avec cette peau chaude. Brusquement elle retira sa main comme si elle s’était brûlée le doigt, reculant à son tour au maximum en entrant en contact avec une étagère, elle entendit alors un vacarme derrière elle puis quelque chose de glacée lui tomber dessus, la recouvrant d’eau intégralement alors qu’un sceau à l’origine de cet affront vint rejoindre le sol, le bruit raisonnant quelques instants avant que le silence ne reprenne ses droits dans le placard. Non pourquoi, sérieusement mais pourquoi, qu’est-ce qu’elle avait fait à Merlin ou autre pour mériter tout ça. Serrant étroitement la mâchoire pour ne pas simplement hurler de rage comme une hystérique, Alissa resta figée sur place, compétemment trempée, son uniforme lui collant désagréablement à la peau alors qu’un long frisson la secoua, mais de froid cette fois ci. Levant finalement les yeux vers le pouffssoufle, elle l’empêcha de dire tout commentaire en posant deux doigts sur sa bouche. « Un mot. Un seul. Et je te jure que tu ressortiras de ce placard les pieds devant c’est clair ? » Retirant ses doigts de ses lèvres en tentant d’ignorer son souffle chaud qui a caresser ses doigts glacés l’espace d’un instant, la blonde attrapa ses cheveux pour les essorer avant de taper rageusement dans le sceau avec son pied. « Putain mais quel est l’abrutit qui a posé un sceau d’eau ici sérieusement ! Tous des incompétents dans cette école à la con. » Soupirant doucement, Marloes finit par se laisser glisser sur le sol pour s’assoir. « Je déteste cette école. Je déteste ce pays. Je déteste les anglais. La France me manque. » Alissa se rendit à peine compte de ce qu’elle disait ou plutôt elle en oublia la présence de Nolhàn l’espace d’un instant avant de relever la tête vers lui. « Et toi comme un con tu t’es fait viré alors que tu aurais pu rester là-bas, j’aurai donné n’importe quoi pour avoir cette chance. » Ouai, elle le détestait jusqu’au bout pour le coup.

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MessageSujet: Re: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptySam 14 Sep - 10:36




DON'T SULK ME.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.



Vas-y sourit. Vas-y étales moi un sourire sur ses lèvres. Repeindre le visage des gens tristes. Nolhàn aurait aimé pouvoir scotché la bouche de ces personnes péniblement déprimées. C’était niais, c’était utopique et totalement con parce que c’était tout simplement impossible, mais il aurait quand même aimé. Oui, il y avait des problèmes dans ce monde gris, et tout le monde ne pensait qu’à une seule chose : le pouvoir. Il n’y avait que ça d’important, ils couraient tous après. Il en avait marre de ça, il n’en voulait pas, même si au fond, ça le faisait chier d’avoir « sans pif » comme directeur, parce que oui, c’était à cause de lui si le monde était gris. Tiens d’ailleurs, d’où lui venait cette passion pour le noir, le gris et le mal ? Etait-il heureux ? Cela l’étonnerait vraiment. Alors voilà le but de ce type : faire chier tout le monde quitte à ne pas être heureux lui-même. Faire mal. Quel avenir incroyable. Pathétique oui. Gâcher sa vie pour gâcher celle des autres. Qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver dans le passé pour qu’il soit aussi noir ? Peut-être faisait-il souffrir les autres pour oublier sa propre souffrance ? Ou alors il était juste et purement malade, ce qui serait plus probable. Finalement c’était triste. Tout était triste. Et en ce moment les cadavres pleuvaient comme jamais. Mais il ne fallait pas laisser tomber, Nolhàn refusait de montrer une once de malheur, il refusait de se rabaisser à tout ça. Il s’était toujours battu contre la vie, il n’avait aucune raison de ne pas continuer ainsi. Et puis après tout, la vie ne devrait pas être un combat ! Elle devrait être simple, pleines de bonnes petites choses comme des sucreries, on devrait pouvoir se contenter de si peu, pourquoi est-ce qu’il y avait toujours des connards pour vouloir toujours plus ? Alors Marloes pouvait bien le détester, le frapper, lui gueuler dessus ; même s’il voyait bien que sa bonne humeur ambiante la mettait hors d’elle, il continuerait, parce qu’elle finirait par sourire aussi. Oh il ne se prenait pas pour le sauveur des désespérés, loin de là, il n’était qu’un jeune homme pleins de bonnes intentions et sûrement un peu trop rêveur. Ce n’est pas avec ce genre de personnes qu’on refait le monde, il ne pourrait que changer le sien. Il avait tout de même du mal à comprendre comment il pouvait autant l’agacer ? Parce qu’il pouvait être chiant avec tout le monde sans pour autant qu’ils réagissent avec autant de vivacité ; bon certes avec elle, il n’y allait pas de main morte. En même temps, elle réagissait si bien que ça l’amusait d’autant plus. Et bien qu’ils disent se détester mutuellement, ils se voyaient tout les jours, et parfois plus. Certes c’était seulement pour s’envoyer des merdes dans les yeux, mais quand même. Isaïah ne le dira sûrement jamais, mais parfois il la cherchait presque dans les couloirs pour lui en mettre pleins la gueule. Alors elle avait peut-être besoin de lui pour se défouler, mais lui avait également besoin d’elle, pour les mêmes raisons. Car être gentil, attentionné, et tout ça, c’est bien mignon, mais le Poufsouffle avait également besoin de colère, de rage, le défouloir. Il ne voulait pas finir dans un costume de bisounours jusqu’à la fin de ses jours. Hum. Et il n’avait pas encore trouvé meilleure réceptionniste que Marloes. Pas de chance. Try again.

Il ne fallait pas être aveugle pour remarquer à quel point sa présence était insupportable pour la rose. Mais elle n’était pas qu’insupportable, elle était également gênante. Nolhàn voyait bien à quel point le fait qu’ils soient si proches, la perturbait. D’un côté ça l’amusait parce qu’elle l’avait repoussé mais qu’en même temps, et d’un autre ça l’embêtait un peu ; Nolhàn n’était pas un mauvais bougre, il aimait bien l’emmerder, parfois ils atteignaient tous les deux des stades d’engueulades encore jamais connues, mais il savait aussi quand s’arrêter, il savait quand ça faisait trop. Il voulait s’amuser, pas faire mal. Bon, quand s’était la Serdaigle qui se faisait mal toute seule, là, il ne pouvait se retenir, c’était impossible. Franchement la voir sautiller ainsi, c’était juste mémorable, cette fille était un sketch à elle toute seule. Et après elle se demandait pourquoi il se foutait autant de sa gueule ? Si elle arrêtait de faire autant de conneries aussi, ça l’aiderait. Et s’il arrêtait d’en faire ce serait pas mal non plus. Parce que dans toute cette histoire, la véritable injustice était, qu’il n’avait plus de baguette ! Alors effectivement, elle n’avait pas tord, il y avait quelques filles qui étaient souvent derrière lui, donc oui, lui-même était persuadé que l’une d’entre elles accepteraient de lui prêter sa baguette sans plus de cérémonie. Affaire régler. « Arrêtes, tu sais bien que les pouffes ce n’est pas mon genre. » Elle leva un sourcil. Comment ça elle levait un sourcil ? Mais il était sérieux ! Parfaitement sérieux. Les minettes en chaleur, très peu pour lui. De toute façon, lui et les relations avec les filles ce n’étaient pas son truc. Il voulait des choses simples et refusait de s’attacher. L’amitié c’était à fond mais l’amour, jamais, il refusait. A cause du passé, c’était sans aucun doute, et du coup, c’était une bonne raison, donc pas de regret. La réaction de Marloes l’énerva, le jaune afficha une petite moue et se tourna vers sa baguette. Il en avait marre de cette étiquette. Il ne pouvait pas nier que lorsqu’il était en manque de sexe, il ne disait pas non à celle qui tombait dans ses bras, mais ce n’était pas pour autant qu’il sautait dessus, ce n’était pas pour autant qu’il était un animal.

Le rapprochement ne plut forcément pas à la jeune demoiselle, bien fait pour elle, elle n’avait qu’à pas sous-entendre qu’il était un baiseur international de pouffes. Mais alors, la voir faire sa petite grimace de douleur comme s’il lui avait arraché le poignet du reste de son bras lui tira un soupire : « Chochotte ! » Apparemment, le fait qu’il lui demande sa baguette la fit marrer et alors qu’elle s’apprêtait à riposter, il l’obligea à fermer sa grande gueule en lui pinçant les joues. Ok c’était une réaction complètement stupide et il se demandait bien ce qui avait pu lui passer par la tête à ce moment là, mais bon, c’était hilarant. Cette fille qui se la jouait garce et supérieure, genre j’suis la reine d’un monde de merde mais c’est pas grave, et qui se retrouvait avec une gueule de poisson pas frais, c’était mémorable. Il avait cessé le massacre et avait transformé son geste qu’il savait puéril, en caresse. Le jeune homme s’était attendu à se prendre un truc dans la gueule, un coup de boule pourquoi pas ? Il n’en fut rien. Cela parut même lui plaire, il ne put donc s’empêcher de sourire discrètement ; décidément, elle était pleine de surprises. Elle resta immobile et ils se regardèrent un moment. Ca en devenait presque étrange et nouveau, pour eux deux. Il aurait bien retenté, mais il s’en empêcha. « Lâches-moi Ryker ». Il avait quand même réussit à aller plus loin que la dernière fois, disons qu’il avançait lentement mais sûrement sur le chemin du décoinçage. Il était presque fier de lui, mais il n’en montrerait rien sinon il se ferait rapidement renvoyer au point de départ. Finalement, peut-être que ce qui la bloquait était ses préjugés sur les mecs ? Comment savoir après tout ce qui n’allait pas là-haut ? Non non, ce n’était pas un gros salaud, il n’était pas de ceux qui bourraient les filles en soirée pour pouvoir se les choper vite fait bien fait. Et encore, ceux-là, c’étaient vraiment de gros salauds, ça en devenait presque dégueulasse. Mais il ne savait pas pourquoi, il savait qu’il n’arriverait pas à lui faire entendre raison, surtout pas à cet instant précis, enfermé dans un placard à balais. « Tu veux savoir mon problème Ryker ? » Bizarre, il sentait qu’il n’allait pas aimer la suite. Peut-être qu’elle non plus, en fait, ne voulait pas s’attacher. Peut-être qu’ils avaient tous les deux un problème avec l’amour ? Ou alors il se trompait totalement, ce qui ne serait pas étonnant. « Mon problème c’est que je suis enfermée dans un placard à balai qui pue le rat crevé avec comme… » Marloes commença à se débattre, plus que violemment, et bien sûr il la libéra de suite, il n’était pas un tortionnaire. Elle le poussa brutalement mais il ne fit rien pour se débattre. La tension commençait à monter, ce qui était devenu commun comme revirement de situation dans leurs chamailleries. Et elle avait raison pour l’odeur. « …seule compagnie un mec complètement camé et pervers qui m’a fait écoper de trois heures de colles parce qu’il n’est pas foutu de savoir lire correctement un bouquin le voilà mon problème Ryker ! » Son doigt accusateur et rageur venait taper son torse à chacun de ses mots. Elle était un peur dure avec lui quand même « Camé et pervers ? » Camé ok, d’ailleurs il avait fumé un truc juste avant le cours de potion que Shane lui avait donné vite fait, ce qui était d’ailleurs peut-être la cause de tout ce bordel. Sûrement même. Mais pervers ? Ah non, là il n’était pas d’accord. S’apprêtant à riposter d’avantage, il rencontra une étagère qui lui ferma son clapet et tapa dans la nuque, qu’il frotta par la suite. Cette fois ce fut elle qui se rapprocha de lui : « Et ne t’avises pas de me toucher, je ne veux pas risquer de choper toutes les MST que tu trimballes capiche ? » Il éclata de rire. Oui c’était nul mais la réplique était pas mal alors bon. Elle resta un moment essoufflée à le regarder, alors que lui-même était un peu sous le choc de cette crise soudaine, quelle mouche l’avait piqué d’un seul coup ? Il sentait son petit doigt appuyé sur son torse à moitié dénudé, c’était mignon. Il lui sourit et encore une fois, le contact la fit reculer. Entrant en contact avec une étagère, elle fit tomber un sceau d’eau sur elle-même avec le choc. Le temps, la scène, l’instant, ce que vous voulez, mais il y eu un arrêt de quelques secondes. Nolhàn resta juste figé, déconcerté par autant de mal chance. En fait c’était elle qui portait la poisse, c’est à cause d’elle s’ils étaient enfermés dans ce placard ! Nan parce que c’était impressionnant, il y avait quoi, plusieurs étagères dans cette pièce minuscule, elle était quand même rentrée en collision avec la seule qu’il ne fallait pas ! Oui, impressionnant. Respect presque. Il voulut faire part de ses réflexions pertinentes, mais encore une fois il n’en eut pas la liberté puisqu’elle posa deux doigts sur ses lèvres : « Un mot. Un seul. Et je te jure que tu ressortiras de ce placard les pieds devant c’est clair ? » Une nouvelle fois il sourit doucement et n’ajouta rien, elle avait eu son compte pour aujourd’hui, elle essora ses cheveux et tapa dans le sceau. Nan mais c’était quoi cette manie de taper dans tout ? Sérieusement il fallait qu’elle arrête, elle allait finir par se faire mal, ah non, c’était déjà fait. Bon. « Putain mais quel est l’abrutit qui a posé un sceau d’eau ici sérieusement ! Tous des incompétents dans cette école à la con. » Il elle voulait qu’ils le mettent où ? Au milieu des escaliers ? Il ne dit rien. Il allait s’en prendre une. Pas qu’il avait peur hein, quoique là, elle était terrifiante dans cet état là. Une vraie sorcière.

Il resta appuyé contre le mur tandis que Marloes glissait sur celui d’en face : « Je déteste cette école. Je déteste ce pays. Je déteste les anglais. La France me manque. » Etait-elle vraiment malheureuse d’avoir quitté Beauxbâtons ? Il n’arrivait pas à comprendre, enfin si, il savait pourquoi mais vraiment, il ne savait pas comment on pouvait être attacher à ce genre de chose : un poste de garce. Ca n’avait rien de précieux. Ou peut-être était-ce lui qui avait un problème avec l’attachement ? Oui c’était ça en fait. « Et toi comme un con tu t’es fait viré alors que tu aurais pu rester là-bas, j’aurai donné n’importe quoi pour avoir cette chance. » Nolhàn sourit mais secoua la tête en même temps : « A moi aussi la France me manque, mais … Tu aurais vraiment donné n’importe quoi pour rester là-bas ? Pour cette école ? » Il pencha la tête en arrière et observa le plafond : « Ce n’est qu’une école, une putain d’école comme les autres. » Il reposa ses yeux bruns sur la rose : « Pour moi il n’y a aucunes différences … On retrouve les mêmes profs, le même directeur pas net, les mêmes élèves ; les camés, les garces, les naïfs, les salauds, les menteurs, les tricheurs, les masques, les populaires et ceux qui s’en foutent. C’est la même chose, la même situation, la même école. Ceux qui se croient les maîtres, ceux qui restent les chiens par peur et ceux qui restent à l’écart ». Il soupira. Il se fichait tellement de tout ça, de tout ces gens. Il se surprit à penser qu’il n’aimerait pas que Marloes redevienne la garce qu’elle était avant. En fait, il ferait tout pour l’en empêcher. Il lui pourrira encore plus la vie comme ça : « Si tu es prête à tout donner pour une école que tu quitteras l’année prochaine et dans laquelle tu ne reviendras peut-être jamais, je trouve ça con. T’étais peut-être la reine là-bas, et c’est ce que tu essaies de retrouver ici, mais ce n’est pas la vraie vie. Il n’y a plus de roi ou de reine dehors. Dehors, on ne sera plus que des soldats au milieu d’une guerre débile. » En fait ça l’énervait, du coup il en devenait sérieux, ce n’était pas normal pour lui. Il n’aimait pas être sérieux, il aurait tout le temps d’être sérieux plus tard.  Mais il commençait à la gaver avec ses chichis et ses manières crétines. Qu’elle se réveille, elle courait après des choses inutiles, tout comme lui en fait. Il s’énervait lui-même en somme : « Tu devrais arrêter de courir après un trône fictif et profiter du peu "d’innocence" qu’ils nous restent. » Car oui en sortant, ils se prendraient tous une grande claque dans la gueule. Enfin presque tous. Ils devront faire des choix et affronter l’avenir. Ca ne lui faisait pas si peur, il avait déjà vécu dehors, dans la rue, il connaissait. Mais quand même. Il tenta de percevoir la réaction de la française, même si au fond, il ne changerait pas d’avis, il avait raison. Alors qu’il l’examinait, il remarqua que son chemisier était devenu légèrement transparent avec l’eau, il sourit et détourna le regard : « Hum … Ton chemisier Ferretti. » Il rit doucement en imaginant sa tête. Heureusement il faisait chaud dans la pièce, alors elle ne devait pas avoir trop froid, elle ne s’en plaindrait pas comme ça. Mais pour se rattraper de l’avoir écrasé comme une merde tout à l’heure, il commença à déboutonner sa chemise, il n’allait pas la laisser comme ça, pour le coup se serait un véritable connard. Il la défit et la tendit vers Marloes : « Tiens prends ça. » Qu’il était gentil quand même. « Ce me fait plaisir » Tellement généreux. Et puis finalement il était mieux sans, le placard devenait un véritable four. C’était sans doute l’un des seuls trucs sympa qu’il ait fait pour elle. A marquer d’une pierre blanche ! Nan mais en plus c’était l’occasion de montrer de montrer son corps d’athlète. Il la laissa l’enfiler, même si ça devait bien la faire chier de mettre sa chemise. Soudain il entendit des gens passer dans le couloir, il sauta alors sur la porte et la frappa en demandant de l’aide. Mais bien sûr, pas de réponses. Il écouta les jeunes s’éloigner en parlant d’un bal. Ah ouais le bal ! Il se laissa glisser en face de Marloes, dépité d’être passé si près de la libération. En soit, la présence de la Serdaigle ne le gênait pas, il s’en fichait, mais il ne voulait pas mourir étouffer dans un placard à balais. Ce serait trop con : « Tu as entendu parler du bal de fin d’année … » Evidemment qu’elle en aurait entendu parler, c’était le grand événement du moment, tout le monde ne parlait plus que de ça. Même le plus je m’en foutiste de toute l’école était au courant, même Shane, alors c’était pour dire : « Tu supporterais d’y aller avec moi ? » Oui, supporter c’était le mot, il trouvait que ça convenait mieux que « accepterais ». Pourquoi Marloes ? Bah déjà elle était juste devant lui donc ça l’aidait. Ensuite le bal approchait et il n’avait, mais alors pas du tout, pensé à prendre une partenaire ; déjà que les mecs étaient une minorité, les filles seraient encore plus chiantes, donc si elle acceptait, il serait casé et on en parlerait plus. Nan et puis franchement, la meilleure raison pour laquelle il lui avait demandé, c’était aussi parce qu’avec elle, il était sûr de s’éclater ; alors qu’avec une autre greluche, ça aurait été chiant, enfin il l’aurait laissé de côté. Pas drôle quoi. Il savait que Marloes aimait beaucoup l’alcool, il était persuadé de passer une bonne soirée. Les deux français ensemble, ça ne pouvait qu’être amusant. Autre raison ? Marloes n’était pas encore très appréciée, faut dire qu’elle avait vraiment un caractère de merde, il n’était pas sûr que quelqu’un lui demande de l’accompagner, et sa façon de recevoir les mecs avec cette douceur qui lui était propre, ne devait sûrement pas arranger ses affaires. Alors elle pouvait bien refuser par fierté, n’empêche qu’elle finirait toute seule au bal, était-ce vraiment grave ? De son point de vue non, mais de celui de la rose, c’était important si elle voulait faire bonne figure, et comme c’était son but ultime dans la vie. Lui voulait s’amuser, et elle, gagner en grade. Chacun y avait son compte. En plus, ils pourront s’engueuler en direct live. Que du bonus ! Enfin la concernée réussit quand même à lui jeter un regard, comme elle le faisait à chaque fois, ce qui poussa Nolhàn à afficher un sourire en coin : « Si j’étais toi je ne ferais pas la difficile, tu n’auras peut-être pas meilleure proposition Ferretti. »
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A. Marloes Ferretti

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MessageSujet: Re: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptyLun 16 Sep - 4:52

MARLHÀN

Comment elle en était arrivée là, comment est-ce qu’elle avait pu tomber aussi bas alors que tout lui réussissait, qu’un avenir prometteur s’étalait devant elle. Elle n’avait qu’à tendre la main pour avoir tous ce qu’elle désirait, un ordre, un mot, et des dizaines de personnes étaient près à exaucer le moindre de ses désirs. Marloes avait bien comprit qu’elle ne pouvait pas se faire aimer de tout le monde, loin de là même, mais elle avait en revanche vite compris qu’elle pouvait forcer les gens à la craindre et ça, c’était quelque qu’elle avait perdu dans cette école. Ici elle n’était plus personne, une simple petite étrangère française à la grande gueule et aux cheveux roses. Ici c’était elle qui qui souffrait et endurait les désirs des garces de Poudlard, et même si elle était en phase de se faire un nom avec le réseau qu’elle avait constitué depuis son arrivée, jamais elle ne pourrait récupérer la place qui était la sienne, jamais. Trop de choses s’étaient passées et ça Alissa n’arrivait pas à l’accepter. Et maintenant voilà où elle en était, enfermée dans un placard à balai avec pour seule compagnie ce garçon étrange qui a arrive à la faire sortir de ses gonds comme personne. Elle l’aime bien Nolhàn au fond, il lui rappelle cette vie en France, mais elle l’apprécie autant qu’elle a envie de le gifler et ça il le lui rend bien. Elle n’a jamais compris pourquoi il s’acharnait autant sur elle, pourquoi chaque fois qu’elle tournait dans un couloir il était là, pourquoi chaque fois qu’elle rentrait dans la grande salle elle sentait son regard sur elle comme s’il la cherchait. Quelque part elle devait bien admettre qu’elle faisait la même chose mais elle avait ses raisons. Il représentait un peu son punchingball, l’être sur qui elle pouvait passer ses nerfs sans craindre qu’il se rebelle, il avait du répondant et cette manière bien à lui de retourner des situations à son avantage comme en cet instant. Il avait réussi à la faire virer de cours et à l’enfermer dans un placard sans même qu’elle ne comprenne comment, et maintenant au lieu de chercher un moyen intelligible de sortir d’ici, elle baissait les bras. Elle allait peut être crever ici, avec lui, peut-être que un mois ou deux on retrouverait leurs cadavres desséchés ici et personne ne se rappellerait de leurs prénoms, juste qu’ils étaient les deux français qui s’insultaient toujours dans cette langue étrangère au milieu des couloirs. Marloes ne voulait pas rester ici et d’un autre côté être comme coupé du reste de cette école lui faisait du bien, même si c’était avec le jaune. Plus elle restait en sa compagnie, et plus ses réactions devenaient étranges, jamais elle n’était restée aussi longtemps aussi proche de lui et petit à petit elle se rendait compte de choses qui la dérangeait. Son corps collé au sien, sa main qui glisse sur sa gorge dans une caresse subjective, son regard ancré dans le sien, toutes ces petites choses qui lui faisaient doucement perdre ses moyens et elle détestait ça. Alissa connaissait la réputation de Nolhàn, il faut dire qu’il la tenait depuis Beauxbâtons, et elle l’avait toujours repoussé pour cela. Mise à part Thiago, elle ne supportait pas ces garçons au physique d’apollon qui se pensaient tout permis avec les filles, qui pensaient que dans un claquement de doigt la première nana allait écarter les cuisses et dire amen à tout, mais au final elle devait admettre que dans cette situation, elle comprenait un peu mieux le pouvoir qu’ils arrivaient à exercer sur la gente féminine, se faisant elle-même prendre au jeu. Mais finalement la raison l’emporta sur les pulsions et Marloes reprit les choses en mains durant quelques minutes, repoussant violemment le jaune et noir qui ne put rien faire à part encaisser. Elle le poussa aussi loin qu’elle le put, frappant son torse de son index pour ponctuer chacune de ses paroles qui au final n’étaient même pas fondées. Elle libéra sa rage et sa rancœur sur lui comme à son habitude, inversant cette fois ci leurs positions dans cette pièce bien trop petite pour deux personnes, le collant contre une étagère tandis que son propre corps frôlait quasiment le sien. Prise dans sa lancée, la jeune fille se rendit à peine compte de la nouvelle proximité qu’ils échangeaient avant de finalement reculer violemment comme si Nolhàn était porteur d’une maladie contagieuse et mortelle.

C’était instinctif, avec plus de recul elle n’aurait certainement pas réagit de la sorte mais cette pièce commençait à être chargé de testostérones et le toucher n’était pas la meilleure idée qu’elle ait eut. A son tour son dos heurta une nouvelle étagère et dans sa grande malchance, un sceau d’eau lui tomba dessus, déversant intégralement le liquide glacé sur son corps crispé. Non vraiment là elle atteignait les sommets du ridicule, elle était descendu encore plus bas qu’elle ne le pensait. Jamais tout ceci ne serait arrivé en France, jamais, elle aurait pourrit dans les formes le premier pecnos qui aurait osé l’humilier à ce point. Mais le pire dans cette histoire c’est qu’elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle car personne n’avait jeté ce sceau sur elle. Non juste Merlin qui visiblement prenait un malin plaisir à lui rappeler à chaque seconde tout ce qu’elle avait perdu en venant s’installer dans ce trou. Restant un instant figé sous le coup de la surprise, Marloes anticipa d’avance la réaction puéril de Nolhàn et posa deux doigts sur ses lèvres, l’empêchant ainsi d’ouvrir la bouche pour sortir une nouvelle connerie parce que Dieu l’en préserve, s’il disait un mot, un seul, il était mort. Lui sourire qu’il lui adressa alors la fit buguer une fraction de seconde, un pincement contractant son bas ventre alors qu’elle retira prestement ses doigts de ses lèvres en détournant le regard afin de s’essorer les cheveux et de reprendre un minimum de contenance avant de finalement pester contre le personnel de l’école gratuitement. Oui bon ok elle était légèrement sur les nerfs mais n’importe qui dans sa situation aurait réagi pareil non ? visiblement non puisque Ryker la regardait comme si elle était une sorte de bête de foire sortit de n’importe où mais bon, lui était pas vraiment une personne normale alors ça compte pas. Se laissant finalement glisser sur le sol mouillé, Marloes laissa échapper ses états d’âme en parlant de la France. Elle n’aurait peut-être pas dû, après tout Nolhàn n’était pas vraiment la personne à qui elle aimait se confier, il était même le dernier sur la liste juste après Voldemort mais là elle saturait totalement. Elle avait l’impression d’être seule face au reste du monde, comme si elle restait sur le quai de la gare en regardant le train partir sans elle. Elle était déphasée, pas à sa place ici et finalement plus seule que jamais. Alors se confier à un balai ou au pouffssoufle, ça se valait. Mais surtout elle ne comprenait pas comment lui faisait pour toujours sourire, comment il faisait pour dégager sans cesse cette bonne humeur horripilante. Lui aussi avait perdu ses amis en venant ici, lui aussi il avait perdu sa vie là-bas, ses habitudes, sa routine mais surtout sa deuxième maison et pourtant c’est comme si la France pour lui n’avait jamais existée, comme s’il était dans cette école de merde depuis la première année, et ça la dépassait complètement. « A moi aussi la France me manque, mais … Tu aurais vraiment donné n’importe quoi pour rester là-bas ? Pour cette école ? » Bien sûr qu’elle l’aurait fait quelle question stupide. Elle n’avait jamais choisi de venir ici, c’était son oncle qui une fois de plus avait décidé un beau matin de ruiner encore plus sa vie en venant ici. Elle n’avait jamais eut le choix, que ce soit durant son enfance ou maintenant, les adultes ne lui ont jamais donné le choix sur le chemin à prendre, ils lui ont juste imposé les choses. Baissant le regard sur ses mains posées sur ses genoux, Alissa lissa un pli invisible de sa jupe trop courte en ne répondant rien sinon elle allait encore s’énerver et elle n’en avait plus l’énergie. « Ce n’est qu’une école, une putain d’école comme les autres. Pour moi il n’y a aucune différences … On retrouve les mêmes profs, le même directeur pas net, les mêmes élèves ; les camés, les garces, les naïfs, les salauds, les menteurs, les tricheurs, les masques, les populaires et ceux qui s’en foutent. C’est la même chose, la même situation, la même école. Ceux qui se croient les maîtres, ceux qui restent les chiens par peur et ceux qui restent à l’écart » Relevant les yeux vers le brun, la serdaigle plissa un peu le nez tout en l’écoutant.

D’une certaine façon il avait raison, terriblement raison mais elle ne voyait pas les choses comme cela, ça serait trop simple, bien trop utopique et sa vie n’avait rien d’un conte de fée alors non, même si ce qu’il disait avait une grande part de vérité, elle refusait de voir les choses aussi simplement que cela. Mais une fois de plus elle préféra se taire et le laisser continuer dans sa lancée, pour une fois qu’il lui parlait sérieusement elle n’allait pas le couper en si bon chemin. « Si tu es prête à tout donner pour une école que tu quitteras l’année prochaine et dans laquelle tu ne reviendras peut-être jamais, je trouve ça con. T’étais peut-être la reine là-bas, et c’est ce que tu essaies de retrouver ici, mais ce n’est pas la vraie vie. Il n’y a plus de roi ou de reine dehors. Dehors, on ne sera plus que des soldats au milieu d’une guerre débile. » Alors quoi c’est tout ? La vie se résume à cela ? Se contenter de ce qu’on a parce que demain on les perdra peut être ? Ne pas se battre, ne pas s’imposer, rester dans l’ombre dans une petite vie formatée, se contenter du minium vitale, n’avoir aucune ambition au risque de se planter, c’est ça la vie pour lui ? Marloes se sentait une nouvelle montée en pression, serrant les poings en plantant ses ongles dans la paume de ses mains pour ne pas simplement exploser une nouvelle fois. Elle était partagée entre hurler et pleurer, mais elle refusait de se laisser aller à la deuxième solution, jamais. « Tu devrais arrêter de courir après un trône fictif et profiter du peu "d’innocence" qu’ils nous restent. » Cette fois ci ce fut trop, la serdaigle laissa échapper un rire sans joie. Son innocence hein. Quelle innocence, elle n’en avait plus depuis que son oncle avait posé ses mains sur elle, depuis que son père avait foutu le camp comme un lâche et que sa mère l’avait abandonné aux griffes d’un pervers pédophile. Alors oui peut être qu’elle vivait dans un monde remplit de masques et d’apparats mais au moins ce monde-là elle l’avait choisit. Fixant la porte d’un œil noir, Marloes ignora le regard insistant de Nolhàn sur elle. Elle bouillonnait littéralement de l’intérieur et se demandait comment elle faisait pour ne pas exploser, ses ongles s’enfonçant toujours plus dans sa chair. « Hum … Ton chemisier Ferretti. » Quoi tu veux t’acheter le même ? Tournant enfin son visage vers le jaune, elle le vit pour la première fois détourner le regard, elle aurait presque pu penser qu’il était vraiment gêner s’il n’avait pas eut cet éternel sourire aux lèvres. Baissant finalement le regard vers le fameux chemisier, Alissa remarque l’origine de la remarque quand elle se rendit compte que son chemisier blanc trempé était collé à sa peau, laissant parfaitement voir sa peau mais surtout la dentelle blanche de son soutien-gorge. Et merde. Immédiatement la belle ramena ses jambes contre sa poitrine afin de minimiser les choses même si bon, autant dire que là il en avait déjà bien assez vu. Redressant la tête elle le vit alors…déboutonner sa chemise. Quoi pardon ? On peut rembobiner s’il vous plait ? Il fait quoi là ? C’est bon il a pu admirer ses seins et du coup il se dit que c’est open bar ? Ouvrant la bouche choquée, Marloes s’empressa de détourner le regard en piquant un fard. « Je...je peux savoir ce que tu fous Ryker ? T’imagine pas des trucs j’y suis pour rien s’il est transparent alors ne t’avises pas de… » « Tiens prends ça. Ce me fait plaisir » » Hein ? tournant la tête une nouvelle fois vers le jaune non sans une certaine réticence, Marloes se retrouva face à quelque chose qu’elle n’avait pas prévu, mais alors pas du tout. Son cerveau se mit alors sur off, regardant comme une conne un Nolhàn torse nu, lui tendant sa chemise de bon cœur. Malgré elle ses yeux bleus glissèrent sur ce torse parfait, ne prenant même pas la chemise. Il avait toujours été foutu comme ça ou c’était nouveau ? La jeune fille ne sut pas vraiment combien de temps elle resta ainsi à le dévorer ouvertement des yeux avant de finalement secouer la tête et d’attraper la chemise d’un geste sec, baissant le regard. Il faisait chaud là non ? Oui beaucoup trop chaud il fallait qu’elle sorte d’ici et vite. « Je…merci. » bon ces mots lui écorchèrent la bouche mais elle savait quand même être reconnaissante.

Serrant la chemise contre elle pour cacher sa nudité partielle, Marloes sentit l’effluve du parfum du brun lui parvenir aux narines. Un parfum boisé qui était littéralement un appel au sexe. Que Merlin lui vienne en aide. Heureusement le silence de gêne fut coupé par l’intervention quelque peu hystérique du pouffssoufle qui se précipita sur la porte pour la tambouriner en hurlant. Encore sous le choc, Alissa se contenta de le regarder faire en silence, le cerveau encore embrumé et pas tout à fait en état de fonctionner. Elle n’eut même pas l’idée de se foutre de sa gueule pour cette intervention inutile c’est pour dire. Au lieu de cela elle continua de le regarder jusqu’à ce qu’il se pose en face d’elle, ses jambes frôlant les siennes à cause de la taille du placard, la faisant une fois de plus détourner le regard. Elle sentait ses joues la brûler mais espérait que ça ne se voyait pas trop et bizarrement elle aurait bien reprit un sceau d’eau glacée sur la tronche. « Tu as entendu parler du bal de fin d’année … » hein ? Putain comment il faisait pour passer d’un sujet à un autre aussi vite c’était hallucinant mais au moins ça avait le mérite de détourner l’attention de Marloes qui planta de nouveau son regard dans celui de son camarade. « Bien sûr, qui n’est pas au courant franchement. » elle fut satisfaite d’entendre que sa voix avait repris toute son assurance, ne bafouillant plus comme une collégienne face à son béguin de cours de récré. « Tu supporterais d’y aller avec moi ? » sans pouvoir se contrôler Marloes s’étouffa avec sa propre salive, se mettant à tousser comme une damnée, en réalité elle avait voulu éclater de rire mais la surprise avait été trop grande. S’étouffant quelques instants elle releva ensuite les yeux vers l’origine de cette crise, ne cachant nullement la surprise sur son visage, sa main posée sur sa gorge dans un réflexe inutile. « Attends t’es sérieux là ? » visiblement oui puisque lui ne semblait pas rire. Il n’avait même pas cette étincelle de malice dans les yeux quand il disait ou faisait une connerie. Tentant de reprendre son sérieux et son calme, Alissa dévisagea un instant Nolhàn. Ils s’observèrent dans un silence lourd de sens, la température grimpant encore de quelques degrés. « Si j’étais toi je ne ferais pas la difficile, tu n’auras peut-être pas meilleure proposition Ferretti. » Là il marquait un point. Marloes n’avait pas vraiment encore décidé si elle irait au bal ou non. D’un côté c’était un bon moyen de se faire voir, et de l’autre s’y pointer toute seule n’était pas vraiment très glorieux. Il faut dire pour sa défense que son cavalier et accessoirement meilleur ami lui avait fait faux bonds pour y aller avec une de ses pires ennemies, donc elle n’avait pas vraiment prévu le coup. Et puis bon, admettons-le, Nolhàn n’était pas le plus mauvais partit de l’école, loin de là même, et encore plus quand elle le voyait dans cette tenue. Hum. Se mordillant la lèvre, Alissa continua d’observer son camarade quelques instants. Il devait être bien satisfait de cette situation parce qu’il savait qu’il venait de la coincer et qu’elle était au pied du mur. « Très bien j’accepte. » un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle fit claquer sa langue contre son palais, détaillant de ses yeux bleus le visage du jaune en essayant par le plus gros effort du monde de ne pas glisser trop bas. « Mais je te préviens je ne danse pas avec toi. Et je ne veux pas de fleurs aussi, et tu as intérêt à être devant ma salle commune à 19h précise. Et pas de nœud papillon, c’est ringard. » Exigeante, chiante vous avez dit ? Oui mais là elle faisait aussi exprès d’en rajouter, elle le tenait aussi d’une certaine façon puisqu’il venait de s’engager à y aller avec elle et il allait comprendre sa douleur. Bougeant lentement de sa place, la jeune femme s’avança vers le jaune et noir avec un sourire en coin dont elle avait le secret, allant poser ses mains sur ses cuisses pour s’appuyer afin que la proximité de leurs visages dépassent les bonnes mœurs. Elle pouvait sentir son souffle se percuter sur ses lèvres, elle n’avait que quelques centimètres à combler pour sceller leurs deux bouches, mais ce n’était pas vraiment son but, même si maintenant qu’elle y était l’expérience était tentante.

Finalement elle se contenta d’en rester à sa première idée en murmurant chaudement. « Et ne te fais pas d’idées Ryker, j’y vais avec toi uniquement parce que je n’ai personne d’autre, mais ça ne veut en aucun cas dire que tu as tes chances, alors une main baladeuse, une réflexion douteuse ou autre et je te promets que tu te souviendras de cette soirée mais pas dans le bon sens du terme. » son sourire s’accentua alors qu’elle exerça une légère pression sur les cuisses du jeune homme, restant un cours instant dans cette position aguichante. Elle jouait avec le feu, surtout maintenant, elle pouvait sentir la chaleur du corps de Nolhàn mais elle était comme ça, jouer les garces est ce qu’elle savait faire de mieux alors il ne couperait pas à la règle. Se détachant finalement, Marloes recula pour sa rassoir en face de lui, son éternel sourire en coin malicieux toujours accroché à ses lèvres pulpeuses. Elle garda sa chemise sur ses genoux, n’essayant plus vraiment de se cacher, de toute façon il avait déjà tout vu et il faisait trop chaud, mais elle ne lui rendit pas sa chemise pour autant. Le regardant un long moment, elle repensa à ce qu’il lui avait dit tout à l’heure au sujet de cette école, et elle se dit que c’était le meilleur moment pour réagir. « Et pour ce qui est de ton avis sur l’école je ne penses pas comme toi. Je ne pense pas que la vie dehors mérite qu’on ne fasse rien avant. Moi j’ai envie d’être quelqu’un, d’exister tu comprends ? En France c’était le cas mais ici…ils sont tous pourris jusqu’à la moelle. Et arrête de vivre dans ton monde utopique Ryker, l’innocence dont tu parles on l’a tous perdu depuis bien longtemps. La mort, la souffrance, la peur, c’est le quotidien ici, tu ne vas pas me dire que voir ton prof de métamorphose se faire tuer devant tes yeux ne t’as rien fait. Ici c’est comme le monde extérieur mais en condenser. » Marloes appuya l’arrière de son crâne contre l’étagère, jouant avec le tissu de la chemise du jaune. Elle ne savait pas vraiment comment lui expliquer les choses parce qu’il ne semblait pas comprendre l’importance de se faire un nom dans cette vie de merde et de chaos. « Je ne veux pas mourir en laissant rien derrière moi, que personne ne se souvienne de mon prénom, de qui j’étais, je ne veux pas être une victime de plus de cette guerre tu vois ? La fille-là qui a été tué au bal, en dehors des gens de cette école, qui l’a connaissait ? Personne. Personne ne sait ce qui s’est passé ici, elle était juste un nom de plus dans les news de la gazette. C’est les gens de cette école qui portent son souvenir et qui le véhiculeront dehors. » Marloes savait de quoi elle parlait puisque elle-même ne connaissait même pas cette fille avant qu’elle ne se fasse tuer. Elle est morte en martyre mais au final c’est tout ce qu’elle sera, une morte de plus. « C’est les gens de cette école qui feront de toi ce que tu es plus tard alors non, je ne laisserai pas tomber, même si tu penses le contraire j’ai des convictions et ce n’est pas juste un trône fictif que je veux récupérer, c’est ma vie Ryker. Après si toi tu te contentes du minimum, tant mieux pour toi mais ce n’est pas mon cas. »


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MessageSujet: Re: MARLHÀN ∞ don't sulk me   MARLHÀN ∞ don't sulk me EmptyJeu 26 Sep - 9:45




DON'T SULK ME.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


« Je... je peux savoir ce que tu fous Ryker ? T’imagine pas des trucs j’y suis pour rien s’il est transparent alors ne t’avises pas de… » Nan mais regardez moi cette parano, franchement elle avait vraiment les idées mal placées. Genre il enlevait sa chemise et tout de suite elle s’imaginait des trucs ! Nan mais je vous jure. Bon en même temps, il avait été un peu lourd avec ça quelques minutes avant, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir d’avoir des doutes sur ses bonnes intentions. Lui tendant généreusement sa chemise, elle mit un long, très long moment avant de la saisir. Il ne put que s’amuser de la voir dévisager son corps, elle le dévorait du regard, c’était presque étrange venant de Marloes. Bah oui, elle le prenait pour une sous-merde. La serdaigle finit enfin par lui prendre sa chemise, nan, plutôt à lui arracher des mains en fait. « Je … Merci. » MIRACLE. Jamais il n’aurait cru qu’elle serait capable de prononcer ce mot : merci. Ca avait dû être dur pour elle. Et c’est pour cela qu’il reste un moment à la fixer, presque choqué. Ouais c’était un choc.

Après avoir tambouriné sur la porte comme un dingue, il abandonna et se rassit en face de la rose. Il se laissa glisser désespérément en soupirant légèrement. Il détestait être enfermé ainsi entre quatre murs. Une mini pièce qui devenait un four humain. Ca faisait presque cliché, combien de jeunes étaient restés enfermés là-dedans ? Qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans ce placard durant toutes ces années ? Il quitta ces questions stupides pour se concentrer sur le bal de fin d’année, car oui, monsieur n’avait encore personne. Il n’y avait jamais vraiment réfléchi, en même temps, ce n’était pas le genre de choses qui préoccupaient Nolhàn. Peu de choses préoccupaient Nolhàn. « Bien sûr, qui n’est pas au courant franchement. » Ce n’était pas vraiment une question qu’il avait voulu poser, mais une sorte de phrase introductive, histoire de ne pas passer du coq à l’âne. Et alors il posa la question. Pourquoi ? Comment ? Pas de réponses, c’était comme ça. Il avait pitié de ce petit bout de femme brisé. C’est beau. Mais il n’était pas aveugle, il y avait dans ses iris ce faible éclat de malheur, cette couleur terrible qui dit que dans la vie, il y a eut des coups durs. Ils étaient beaucoup à l’avoir. Et il n’y avait pas quoi en être fier, parce qu’on s’en passerait bien. « Attends t’es sérieux là ? » Et voilà qu’elle s’étouffait à moitié – il leva les yeux au ciel – pas besoin d’en faire tout une histoire, c’était une simple question. Ok ils formeraient un couple totalement improbable vu leur merveilleuse entente qui devrait être un modèle pour tous, mais enfin est-ce que ça valait vraiment une telle scène ? Il la regarda exaspéré : « Si j’étais toi je ne ferais pas la difficile, tu n’auras peut-être pas meilleure proposition Ferretti. » Et il fut content de voir qu’elle était d’accord puisqu’elle ferma son clapet. Un point pour le poufsouffle, un ! Nolhàn ne fit pas attention au regard vagabond de Marloes, après tout elle pouvait se rincer l’œil, ça le flattait. « Très bien j’accepte. » Grand sourire. Grand moment. « Mais je te préviens je ne danse pas avec toi. Et je ne veux pas de fleurs aussi, et tu as intérêt à être devant ma salle commune à 19h précise. Et pas de nœud papillon, c’est ringard. » Le jeune homme soupira à nouveau en secouant légèrement la tête : « C’est pas possible … » Murmura-t-il : « Comme si j’avais pensé t’apporter des fleurs … Et je hais les nœuds papillons, alors ça c’est réglé. » Il ne s’y attendit pas, mais la rose se rapprocha lentement de lui, un sourire en coin. Elle le cherchait quand même ? Elle posa ses mains sur ses cuisses mais lui ne la lâcha pas des yeux. Elle s’approcha encore, leurs deux visages séparés de quelques centimètres seulement. Il serait tellement simple d’attraper ses lèvres. « Et ne te fais pas d’idées Ryker, j’y vais avec toi uniquement parce que je n’ai personne d’autre, mais ça ne veut en aucun cas dire que tu as tes chances, alors une main baladeuse, une réflexion douteuse ou autre et je te promets que tu te souviendras de cette soirée mais pas dans le bon sens du terme. » Il sourit amusé. Elle lui disait tout ça, tout en le chauffant ? Sérieusement, il y avait un truc qui n’allait pas là ? Il ne devait pas y avoir tous les neurones connectés là-haut. Je vous le dis. Il répondit quand même : « Compris » avec un sourire en coin. Valait mieux ne rien ajouter de plus, il sentait que ça aggraverait les choses sinon. Et il en avait ras le bol là. Elle accentua la pression sur ses cuisses mais il continua de la regarder dans le blanc des yeux. Espèce de garce. Ah elle était forte pour jouer à ce genre de jeu. C’est comme ça qu’elle aguichait les mecs à Beauxbâtons, et là où elle les frustrait, c’est qu’elle arrêtait au dernier moment. Il en avait entendu parler de sa manière de traiter les autres, une vraie garce elle était. Mais sa descente du trône n’avait pas arrangé les choses on dirait. Nolhàn était un peu déçu, il ne pouvait pas dire qu’il n’aimait pas ça, qui n’aimerait pas ? Mais ça le gavait parce qu’elle le repoussait, le traitait sûrement de pervers, le comparant à d’autres jeunes hommes plus entreprenant ; et de son côté elle faisait pareil. Pétasse. Il aurait finit par la repousser aussi, mais elle se décala d’elle-même. Il ne savait plus comment il fallait si prendre avec Marloes, on avait l’impression qu’elle jouait sur plusieurs plateaux, différents rôles. C’était possible ou pas ? Une vraie tarée … Et d’un seul coup, sans prévenir, elle reparla de leur vision de la vie. C’était rare les conversations sérieuses entre eux. Fallait en profiter, mais quand même, passer du coq à l’âne là ! Elle aurait pu le prévenir quand même … « Et pour ce qui est de ton avis sur l’école je ne penses pas comme toi. Je ne pense pas que la vie dehors mérite qu’on ne fasse rien avant. Moi j’ai envie d’être quelqu’un, d’exister tu comprends ? En France c’était le cas mais ici…ils sont tous pourris jusqu’à la moelle. Et arrête de vivre dans ton monde utopique Ryker, l’innocence dont tu parles on l’a tous perdu depuis bien longtemps. La mort, la souffrance, la peur, c’est le quotidien ici, tu ne vas pas me dire que voir ton prof de métamorphose se faire tuer devant tes yeux ne t’as rien fait. Ici c’est comme le monde extérieur mais en condenser. » Dans un sens elle n’avait pas tord, il savait qu’il était un peu trop naïf. Mais il avait toujours été ainsi, espérer le meilleur. Du moins à l’école, il se disait que c’était justement le moment d’en profiter, après, lorsqu’il sortirait d’ici, il n’en aurait plus le droit, du tout. Ce serait terminé les petites blagues, les conneries. Quand il sortira d’ici, il devra choisir un camp, il devra se battre pour ce qui lui paraitra juste et les sourires se feront plus rares. Lorsqu’il partira, il retrouvera la vie qu’il avait laissé derrière lui en entrant à Beauxbâtons. Il retrouvera peut-être l’horreur de vivre dans une maison solitaire, et l’abandon deviendra chose commune. Certes ici c’était déjà terrible, il ne voulait pas imaginer ce que se serait dehors. Alors oui, elle avait raison, il se faisait des illusions, il rêvait. Mais putain qu’on le laisse faire, qu’on le laisse espérer un peu. Qu’on le laisse croire au meilleur avant qu’il ne reçoive la claque qu’il mérite dans la gueule. « Je ne veux pas mourir en laissant rien derrière moi, que personne ne se souvienne de mon prénom, de qui j’étais, je ne veux pas être une victime de plus de cette guerre tu vois ? La fille-là qui a été tué au bal, en dehors des gens de cette école, qui l’a connaissait ? Personne. Personne ne sait ce qui s’est passé ici, elle était juste un nom de plus dans les news de la gazette. C’est les gens de cette école qui portent son souvenir et qui le véhiculeront dehors. » La popularité. Que ça fait mal. Non, Nolhàn ne comprenait pas, il s’en fichait tellement d’être connu, il n’y voyait même pas l’intérêt. Oui cette fille était morte, c’était triste et elle finira pas disparaître totalement des mémoires, elle ne sera bientôt plus qu’un vague souvenir. Les morts tombaient les uns après les autres, et ils se ressemblaient tous, et personne qui ne soit vraiment proche ne se souviendra d’eux. A quelques exceptions près, mais ils sont très peu à marquer l’histoire et les esprits. Alors que croyait-elle ? Si elle tombait à son tour, elle aurait sa photo dans la gazette, comme les autres. Marloes cherchait les privilèges, elle cherchait la reconnaissance. Peut-être était-ce ce qu’il fallait faire ? Mais Nolhàn n’échangerait rien pour que les gens le connaissent. Au sein de l’école, très peu le connaissait et ça lui convenait. Il aimerait mourir en ayant fait quelque chose de bien, pas en s’assurant de marquer l’esprit des gens, pas en espérant être plus que la news du lundi matin. A la limite il voudrait mourir dans un coin bien tranquille avec personne autour pour le faire chier. Voilà. « C’est les gens de cette école qui feront de toi ce que tu es plus tard alors non, je ne laisserai pas tomber, même si tu penses le contraire j’ai des convictions et ce n’est pas juste un trône fictif que je veux récupérer, c’est ma vie Ryker. Après si toi tu te contentes du minimum, tant mieux pour toi mais ce n’est pas mon cas. » C’était tellement triste d’être un insatisfaite. Alors c’est ça ? Elle allait courir après eux, elle allait leur courir après, agiter les bras dans tous les sens pour qu’on la regarde ? Alors oui, c’était triste de voir qu’elle voyait sa vie ainsi. Toutes ces belles phrases moralisatrices, tous ces mots enchainés. Il en avait marre de tout ces chichis, de toute cette fatalité que l’on devinait entre les lettres : « Je ne suis pas d’accord avec toi. » Il secoua la tête, commençant à ressentir une oppression, comme s’il devenait claustrophobe : « Je ne suis pas d’accord » Répéta-t-il en passant une main dans ses cheveux : « Sérieusement tu les traites de pourris jusqu’à la moelle ? Mais tu crois que t’étais quoi toi à Beauxbâtons ? T’étais aussi pourrie … » Il plongea son regard dans le sien, une intensité qui l’agaça à nouveau : « Alors c’est ça pour toi exister ? Ecraser les faibles et faire « ami ami » avec les forts ? C’est comme ça qu’on devient quelqu’un ? C’est comme ça que tu veux te faire un nom ? Alors non, désolé, je préfère rester dans mon monde encore un peu, plutôt qu’exister de cette manière. » Il soupira, pourquoi avaient-ils des idées si divergentes ? Ils étaient tellement différents. Que deviendraient-ils après ? Après tout ça ? : « Evidemment que ça me fait quelque chose quand un prof torture un ami, mais je refuse de leur montrer ma peur, je refuse de me battre pour faire partit de leur univers, je refuse de me laisser sombrer à nouveau dans le noir ! » Il pensait à son enfance, à l’enfermement, à cette sensation de malheur constant. A sa mère. Il n’était plus lui même et ça l’exaspérait de débiter toutes ces conneries pour une fille qui ne le comprendrait pas : « Je ne vois pas à quoi ça sert d’exister ici, je ne vois pas à quoi ça sert d’avoir un nom dans une putain de liste de personnes populaires ! » Nolhàn se releva brusquement et tourna le dos à Marloes quelques instants. Fallait qu’il sorte, fallait qu’il respire de l’air frais. Il se retourna vers la rose et l’observa un moment. Il connaissait déjà le monde extérieur, il savait déjà ce qui les attendait. « Nous sommes déjà des victimes de leur guerre … Tu veux devenir quelqu’un en redevenant la garce que tu étais ? Et bien la seule chose dont on se souviendra quand tu crèveras, ce sera ça. » Il était peut-être trop dur et froid, mais être enfermé ainsi ce n’était pas possible. Après tout sa mère était morte en ayant été enfermé. Fallait qu’il sorte. Respires : « Je suis désolé, après tout j’ai aucune leçon à te donner, tu fais ce que tu veux … » Il s’approcha de la poignée, la serrant fermement, sa mâchoire se contracta. Il laissa son front se poser sur la porte quelques minutes : « Je ne laisserais personne faire de moi ce que je ne suis pas ; ce que je serais plus tard, c’est moi qui le déciderait et c’est tout. Ce que tu auras été ici n’aura aucune importance, c’est ce que tu feras en sortant qui aura de l’importance ; tu ne marqueras pas les esprits par le nombre de personnes qui te vénèrent, mais par tes actes. » Il la regarda à nouveau, presque noir : « Et si tes actes sont pourris, alors on ne se rappellera que de ça. Je vis peut-être dans un monde utopique, je me fous certes de tout, mais je préfère encore crever inconnu, que crever en laissant aux autres une image de moi aussi déplorable ! Est-ce si stupide de penser ça ? » La tension contracta ses muscles, sa main se crispa, il enroula la poignée avec tellement de rage, que la poignée céda, entrouvrant la porte. Un filet d’air traversa la pièce, Nolhàn ferma les yeux et laissa la porte s’ouvrir davantage. Il se sentait con, un vrai crétin ; il avait plombé l’ambiance, mais c’était un sujet qui fâchait. L’avenir lui rappelait sans cesse le passé. Cela lui rappelait inévitablement que des personnes n’avaient pas eu la chance d’en avoir, d’avenir … Il prit sa tête entre ses mains puis se massa la nuque tout en regardant la serdaigle du coin de l’œil : « Excuses-moi, je suis mal placé pour te dire ce que tu dois faire, je n’ai pas à critiquer la manière dont tu mènes ta vie, je te sors des phrases hypocrites qui pourraient sortir tout droit d’un livre de philosophie. Mais … Je voudrais simplement qu’on puisse se battre pour ce qui nous tient à cœur et pas pour être garanti d’avoir la vie. » Marche ou crève. Dans ce monde, les gens ne mouraient plus de maladies, d’infections ou de morts naturelles, mais parce qu’ils n’avaient pas les mêmes convictions. Mourir pour ses idées. C’était si désolant. Enfin … Ce qu'il pouvait raconter de la merde parfois quand même ... « Tu sais quoi ? Oublies, tu ne changeras pas d’avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi c’est si important pour toi. En plus être enfermé là ça m’a rendu dingue … » Il se frotta les yeux, torse nu devant la porte ouverte. Les cours allaient se terminer et les élèves allaient bientôt remplir l’espace. Il s’accroupit devant Marloes, proche mais sans être provoquant, comme un enfant qui veut dire un secret à un autre. Il resta un petit moment immobile, à la dévisager : « Juste une dernière chose Marloes, si tu veux bien … Il me semble que si tu veux devenir quelqu’un, il faudrait déjà essayer de redevenir toi-même » Il lui sourit. Il était persuadé qu’elle n’avait jamais vu ce côté là de lui-même. Oui, il était philosophe au fond de lui.Tout au fond. Faut dire qu’il prenait rarement Ce qu’il venait de dire était peut-être incompréhensible, mais lui comprenait ce qu’il voulait dire par là. Certes, tout le monde porte un masque, certains plus que d’autres, et il ne pouvait s’empêcher de penser que Marloes se cachait derrière ça. Il s’était passé quelque chose dans sa vie, il en était persuadé. Nolhàn regarda sa chemise, que la jeune fille tenait bien fermement entre ses doigts. Il se dit qu’elle en aurait sûrement plus besoin, il courait en chercher une autre ça ne faisait rien. Oui il était galant et généreux. Quel homme ! Le poufsouffle se releva et se tourna vers la sortie : « On se retrouve en cours de soins aux créatures magiques ! » Dit-il en lui faisant un vague petit geste de la main ; et il galopa dans les couloirs, il n’avait pas envie de se faire remarquer à moitié nu dans Poudlard, se serait encore bon pour sa poire.
love.disaster


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