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 Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne

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MessageSujet: Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne   Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne EmptyMar 18 Juin - 20:35


Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne
Feat Aleksander


Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Orion? Adossée contre un mur du septième étage, tu toisais ton ancien meilleur ami avec toute la froideur dont tu pouvais faire preuve. Tu le vis baisser la tête, visiblement déçu que tu ne veuilles émettre aucun jugement par rapport à la situation. Il aurait sans doute préféré te voir exploser de rage, il aurait sans doute préféré que tu lui hurles dessus comme jamais, parce que cela prouverait que tu en avais encore quelques choses à foutre. Il détestait cette indifférence dont tu faisais preuve à son égard. Tu l'entendis soupirer, tu avais détourné le regard de lui, espérant qu'ainsi, il partirait, tout simplement. Tu ne savais même pas pourquoi Tu étais venue le retrouver. Tu aurais sans doute mieux fait de ne pas quitter le confort de ta salle commune. Il aurait probablement attendu pour rien, pendant de longues minutes, mais il ne s'en serait pas formalisé , car ton absence était plus habituelle que ta présence. Tu avais cru voir une lueur de joie mêlée à la surprise lorsqu'il t'avait vu apparaître à l'autre bout du couloir. Tu entendis du mouvement, tu avais cru qu'il s'éloignait de moi, mais il était toujours là. Vous aviez été tellement proche que tu le connaissais par cœur. Tu te sentais oppresser, comme s'il venait de franchir les limites, comme s'il envahissait ton espace vital. Tu laissais ton regard vogué avec lenteur jusqu'à lui. Était-ce de la rage qui faisait danser les lueurs chocolatés de son regard? C'est en tout cas ce que tu pensais. Tu étais loin d'être impressionnée par ce genre de comportement, te soutenais ce regard sans faillir. Son poing se souleva et frappe le mur, juste à côté de ton visage. Cette force te bouleversa mais tu n'en montrais rien, ne voulant pas te reconnaître vaincue. Tu n'étais pas suffisamment armée pour l'affronter aujourd'hui. Bordel, mais réagis Plum. Depuis quand étais-tu redevenue cette petite chose fragile qui se laisse aussi facilement impressionné.Tu étais si proche de lui. Tu ne l'avais plus été depuis bien longtemps. A cette distance, tu avais l'impression de pouvoir ressentir toutes ses émotions. De la détresse, de la peine, de la déception et de la rage, beaucoup de rage. Tu avais levé la main avec lenteur, venant la déposer contre sa joue avec une telle douceur qu'on aurait pu y voir un geste affectueux. Mais il n'y avait rien d'affectueux. C'était un affront de plus. Tu reprenais le dessus, tu reprenais le contrôle de la situation. Tu le gratifiais de ce sourire détestable et hautain, lui infligeant de petite tape, comme pour le réveiller. Il avait sembler paralyser, il ne s'était pas attendu à se revirement. Pourtant, venant de toi, rien ne devrait plus l'étonner. Tu n'étais plus celle qu'il avait connu. Je croyais que tu avais compris depuis le temps...Mon pauvre Orion.

Tu le laissais seul avec sa solitude, avec ses problèmes, avec sa colère, incapable de réagir comme la meilleure que tu avais été et que tu aurais du continuer à être durant toutes ces années. Même si tu le voulais, tu n'étais pas certaine de pouvoir redevenir celle que tu étais auparavant. Tu y avais déjà penser à de nombreuses repprises, lorsque le masque était trop lourd à porté. Mais la vérité revenait te frapper. Tu ne pouvais pas redevenir cette fille parce que tu ne le voulais tout simplement pas. C'était bien trop de souffrance, trop de douleur. Tu l'abandonnais à son triste sort, tu le laissais se débrouiller tout seul. Est ce que tu l'avais entendu se heurter au mur et se glisser contre le sol? Probablement, mais tu n'osais pas te tourner pour lui faire face. Tu n'osais pas affronter son regard car tu étais incapable de réagir pour arranger les choses. Tu t'éloignais de lui. Plus tu t'éloignais, plus tu te détestais, plus tu te méprisais. Pourquoi? Tu n'en savais rien. Ce n'était pourtant pas la première fois que tu étais aussi cruelle avec lui. et pourtant, c'était la première fois que j'éprouvais de la culpabilité. j'étais juste faible, plus fragile que jamais. Tu devais arrêter de te tracasser pour lui, tu devais tourner la page, pour toi, pour ton équilibre. Tu ne pouvais continuer à jouer sur les deux tableaux, tu ne pouvais plus être cette moitié de personne. Tu étais perdue, mais tu maintenais les apparences, comme tu l'avais toujours fais. Tu semblais intouchable, alors que paradoxalement, le moindre événement te blessait. Tu descendais les marches rapidement, agile et gracieuse, tu avais l'impression de flotter, les jupons de ton uniforme se balançant au rythme de tes pas, caressant tes cuisses. Tu laissais ta main traîner sur la rampe en bois des escaliers, gardant un ainsi un contact avec la réalité. Tu avais besoin de prendre l'air, de sentir le froid, tout simplement pour que tu te sentes vivre. Tu en avais terriblement besoin. Tu avais descendu rapidement tout les escaliers qui te séparaient du parc, tu en étais essoufflée, tu sentais ton cœur cogner violemment contre ta poitrine, se rebellant contre l'effort physique que tu lui avais infligée. Tu poursuivais ton chemin, rapidement et pourtant, sans courir. Tu traversais le parc pour rejoindre le ponton qui s'imposait sur le lac noir. Tu affectionnais particulièrement cet endroit, mais tout était différent ces derniers temps, au point que tu te demandais si tu pouvais encore aimer ces lieux de cette même façon. Tu marchais sur le ponton, ralentissant la cadence jusqu'à ce que tu n'arrives au bord de celui-ci, jusqu'à ce que tu ne puisses plus avancer.

Tu t'étais laissée choir sur le ponton, te débarrassant de tes chaussures, tu avais plongé tes pieds nus dans le lac noir qui t'émerveillait tant. Pour la première fois depuis bien longtemps, tu te sentais bien, simplement bien. Peut-être parce que tu n'avais plus besoin d'user du moindre artifice. Peut-être parce que tu avais chassé la moindre de tes pensées, même les plus obscures, les laissant se déverser dans l'immensité de ce lac trop calme. Tu avais défait le chignon qui nouait tes cheveux, Tu t'étais débarrasser du serre-tête, laissant tes cheveux retomber dans ton dos. Une sensation étrange de bien être t'envahissait alors, sans que tu ne puisses l'expliquer. Tu te couchais sur le dos, tes paupières venant voiler ton regard clair. Tu étais bercée par le rythme de ta respiration qui, doucement, redevenait régulier. Tu avais l'impression d'avoir toucher à l'une ou l'autre drogue aux effets exaltants et agréables. Tu te sentais légère, tout simplement. Tu planais sans avoir toucher à aucune substance illicite, c'était une sensation merveilleuse qui te faisait doucement sourire. Tes bras se soulevaient dans les airs pour se balancer doucement, au même titre de tes pieds qui étaient plongé dans la froideur du lac et formaient de petites vague sur la surface lisse. Si tu te laissais aller à de pareil futilités, aussi plaisante soit-elle, c'est bien parce que tu te savais seule. C'est en tout cas ce que tu avais cru. Des bruits de pas se firent entendre au loin. Il aurait été difficile de passer à côté avec le silence qu'il faisait. Tu avais laissé tes bras retomber mollement contre ta poitrine. Tu espérais que la personne qui s'approchait n'allait pas troubler ta quiétude... Tu n'étais pas spécialement d'humeur à affronter quelqu'un. Tu attendais simplement, les paupières closes, Tu attendais l'instant fatidique où cette personne, qui t'était encore inconnue, viendrait troubler ce calme et te ferrait retrouver la réalité. Tu étais comme une coupable qui attendait sa sentence, qui attendait qu'on le prive de toute liberté. Tes cheveux encerclaient ton visage, tel un halo de lumière. Ton sourire s'était évaporé, laissant place à une frimousse impassible. Tu redevenais le bourreau. intouchable et inébranlable. Tu redevenais l'apparence.
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Aleksander K. Loevan

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MessageSujet: Re: Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne   Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne EmptyDim 30 Juin - 9:20



amorces de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne.

Tes yeux d'un bleu intense s'étaient ouverts sur ces horribles rideaux rouge et or, qui bordaient ton lit en baldaquins. Tu n'avais jamais aimé ces rideaux. Ces rideaux volants et épais, qui ne servaient qu'à faire joli dans la pièce, et qui n'avaient pas l'effet escompté, à tes yeux. Des rideaux blancs ou noirs t'auraient amplement suffit. Voir pas de rideaux du tout. Mais non, il fallait toujours que les élèves portent en permanence la couleur de leur maison sur et avec eux. Cela devenait lassant. Comme si ils étaient obligés de se colorer pour se reconnaître, ou se différencier. Il n'était pourtant pas difficile de reconnaître les élèves des différentes maisons. Tous avaient des tares, et des traits de caractères, différents. Toi, tu en avais marre de ces étiquettes que tout le monde essayait toujours de se coller au visage, les uns et les autres. Ne pouvait-on pas vivre sa vie tranquillement, sans que personne n'embête personne ? Non. Il y avait des règles. Et tu ne le savais que trop bien, pour les détourner en permanence au quotidien. Tu n'avais jamais été un fanatique des règles. Tu étais un je m'en foutiste de première classe, cela te définissait bien. Le reste, il n'y avait pas grand chose à ajouter, disons. Tu n'étais pas une personne très sociable, et encore moins un suiveur. Tant pis si tu te faisais coller jusqu'à la fin de l'année pour ne pas avoir porté les couleurs de ta maison. Tu étais presque certains que les mangemorts du château seraient prêts à te graver les couleurs sur le crâne, si tu désobéissais encore. Pour ta part, tu te sentirais au moins débarrassé d'une corvée, il n'y avait pas à dire.

Tu t'étais levé avec difficulté, mais tu avais finalement réussi. Cela avait été une dure épreuve, tu ne pouvais le nier. Tu n'avais jamais été un matinal, et tu avais toujours apprécié dormir jusqu'à pas d'heure, chose que tu n'avais plus réellement l'occasion de faire depuis que les professeurs t'avaient collés presque jusqu'à perpétuité, pour avoir sécher tant d'heures de cours. Il fallait dire que les cours n'avaient jamais été ton fort. Et que si tu avais réussi à rentrer en classe préparatoire - alors que l'école de sorcellerie aurait dû te jeter dehors sans t'adresser un seul regard en arrière -, c'était grâce à Mélinda, qui t'avait assidument fait réviser pour tes examens de fin de septième année. Toi, tu n'étais pas un bosseur. Elle en avait bavé, et tu en avais bavé, mais tu avais finalement réussit. Et pour arriver à quel résultat ? Glander, tout simplement. Si tu n'avais pas quitté Poudlard, c'est que tu ne savais pas quoi faire l'année prochaine, ni même les années qui suivraient. Tu ne voyais ton avenir nulle part, et en rien. Cela était terrible, et si tu ne le montrais strictement pas, derrière ton apparence de gros dur qui se fichait de tout, ton avenir te préoccupait tout de même, et tu en avais peur. Peur de réfléchir, peur d'avancer, peur de te destiner à quelque chose, ou peur tout simplement de ne savoir que choisir. La peur, personne ne te l'aurait associé en ne te voyant qu'en surface. Tu dégageais peut-être tout sauf cela, tu aurais pu en être sûr. De toute évidence, quoi que tu fasses, pas un élève du château ne parierait là-dessus, et pourtant. Pourtant. Comme quoi, les apparences étaient fortement trompeuses.

Tu entras en salle de retenue sans dire mot. Tu n'avais pas déjeuner, c'était ta routine. Tu ne mangeais pas le matin, pour te priver d'être la personne que tu étais. Pour te châtier. Le midi, tu ne mangeais guère plus. Une miche de pain, et un verre de jus de citrouille si tu étais en forme. Le soir, la routine continuait de même. C'était un quotidien que tu t'étais infligé, extériorisant la souffrance que tu te cachais à toi-même. Te punissant de recevoir les coups de ton aîné avec impuissance. Tu étais mal dans ta peau, et tu te renfrognais, pour ne le montrait à personne, pas même à toi. Comme prévu, la salle était vide, à l'exception du surveillant qui se trouvait là, et qui ne releva même pas la tête de son livre, lorsque tu entras dans la pièce. Il fallait dire que des élèves collés à huit heures du matin, il n'y en avait pas des masses, dans le château. Les professeurs collaient généralement les élèves en fin de journées, ou lors de leurs mercredis. Toi, tu avais tellement de retenues, qu'elles t'étaient infligées de si bonne heure. Tu t'installais au fond de la pièce, sortit un livre de ton sac, littéralement neuf, montrant à quel point tu ne l'avais pas ouvert de l'année. Et, sans hésiter une seule seconde, tu posas ton crâne sur les pages du livre entrouvert, prêt à récupérer les heures de sommeil dont on te privait. Tu connaissais l'ordre, mais tu n'y réfléchissais pas. C'était tout toi.

Lorsque tu sortais de la salle de retenue, tu fus bien content que tes trois heures de colle soient terminées. Tu étais exténué. Le mangemort surveillant qui se trouvait en salle de retenue ne t'avais strictement pas laissé te reposer, et pire, il t'avait forcé à travailler. Tu aurais du t'y attendre, mais tu avais pourtant eût l'once d'espoir que de si bonne heure, le surveillant t'aurais fiché la paix de façon royale. Pour t'être trompé, tu t'étais bien trompé. Tu te sentais vidé, c'était absolument le cas de le dire. Il était onze heures, et tu n'avais pas faim. De toute manière, la Grande Salle n'aurait pas été ouverte à cette heure-ci. Tu décidais ainsi de te rendre dans un endroit calme, où tu pourrais profiter du beau temps, et de la tranquillité. Passant rapidement dans ta salle commune, tu montais dans ton dortoir vide, et dénichais la came que tu avais caché dans une boîte sous ton lit. Trois heures sans substances, il fallait clairement remédier à cela. Glissant un pochon dans la poche de ton jean, tu remis la boîte à sa place, t'assurant que personne n'était en train dans le dortoir pendant ce temps, et tu te dirigeas vers le parc. Le soleil brillait de plein feu, et les élèves qui n'avaient pas cours étaient tous de sortie, se faisant bronzer sur l'herbe fraîche et verte. Tu n'allais certainement pas te glisser dans la foule, ça non. Ce n'était tellement pas ton style. Tu marchais donc plus loin, vers un endroit éloigné, où tu serais tranquille. C'est alors que l'idée du lac te parvint. Même si des élèves s'y trouvaient, il y avait suffisamment d'espace pour que tu ne te mêles à personne. Tu avanças avec cet esprit, jusqu'à ce que tu atteignes le ponton du lac. Une personne s'y était assise, au bord, et il fallait avouer que cela t'embêtait quelque peu. Certes, le lac était assez grand pour tout le monde, mais le ponton, lui, était étroit. Tu levas les yeux au ciel, blasé, puis tu reconnus la chevelure rousse de la personne qui occupait la place que tu convoitais. Oh. La jeune fille était de dos, mais tu n'avais aucun doute sur l'identité de celle-ci. Il n'était pas dans tes habitudes d'agir de la sorte, mais tu décidas d'avancer vers elle. Les planches de bois du ponton craquaient sous ton poids, mais tu n'y prêtas pas attention. La rouquine ne pouvait que t'avoir entendu et pourtant, elle ne bougea pas d'un poil, gardant les paupières closes. Tu t'installas à ses côtés sans dire mot, et tu sortis ton joint de ta poche. Tu te mis à rouler, jusqu'à ce qu'il soit fin prêt. Tu parlas finalement « Si t'essayes de faire semblant de pas m'avoir entendu, c'est raté, tes paupières scillent. » tu souris pour toi-même. La situation avait de quoi t'amusait. Portant ton joint à tes lèvres, tu sortis ton briquet de ta poche, et alluma ton dû, t'allongeant sur le ponton, comme si Plum n'était pas là. Et pourtant, tu lui parlais. Étrangement. La fumée de ce que tu t'étais roulé n'allait pas tarder à arriver à ses narines, la jeune rousse ne pourrait alors plus faire semblant de t'ignorer. Au mieux, elle n'allait pas apprécier l'odeur, et allait partir, laissant le ponton à ton entière disponibilité. Au pire... Tu ne préférais pas y penser. Tu fis un rond avec la fumée puis te redressas, te tourna pour faire face à Plum. La serdaigle te ressemblait, un peu trop à ton goût. Et c'était peut-être pour cela que tu parlais, tu ne savais guère comment l'expliquer. Tu dis « T'as quel âge déjà ? T'as pas cours à cette heure-ci ? » de la provocation pure et dure. Cela allait si bien à votre relation. Tu avais du mal à cerner Plum, car tu avais l'impression que tu devais te cerner toi-même, pour cela. Ou peut-être la cernais-tu trop bien. Quoi qu'il en soit, tu attendis patiemment, une esquisse de contentement collée aux lèvres, bien que tu tâches de le cacher.

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MessageSujet: Re: Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne   Amorce de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne EmptyVen 5 Juil - 23:04



amorces de sourires et de bombes et du mal qu'on s'donne.

La personne s'était installé à tes côtés. Pas un mot. Pas un geste. Tu n'en attendais pas moins. L'espace d'un instant, tu avais espéré que ta simple présence suffirait à lui faire rebrousser chemin. Cela n'avait pas été le cas. Mais puisque cette personne se complaisait dans le silence que tu avais instauré, tu n'allais certainement pas te manifester. L'odeur désagréable de l'herbe s'éleva dans l'air. Tu ne laissais rien paraître. Cette odeur t’accommodais fortement. Peut-être parce que tu savais ce que son inhalation provoquerait chez toi. Tu ne pouvais pas te permettre de lâcher prise et de t'abandonné à ce genre de plaisir. C'était pourtant tentant. Terriblement tentant. Si t'essayes de faire semblant de pas m'avoir entendu, c'est raté, tes paupières scillent. Aleksander. Tu aurais dû t'en douter. Ta mâchoire se crispa, presque imperceptiblement. Sa présence ne te dérangeait qu'à demi mesure. Ce que tu éprouvais pour lui était particulier. Une débâcle de sentiments. Tu gardais le silence encore un instant, alors que la fumée néfaste venait envahir tes poumons. Il te narguait. Tu en avais parfaitement conscience. Il n'était quand même pas suffisamment naïf pour croire qu'en agissant de la sorte, tu allais lui donner la satisfaction d'abandonner ta place sur le ponton? Parce que ce n'était pas près d'arriver. T'as quel âge déjà ? T'as pas cours à cette heure-ci ? Le voile de chaire finissait par s'ouvrir. Tu plantais tes orbes glacées dans celle du jeune homme. Par la barbe de Merlin, que ce garçon pouvait t'insupporter. face à lui, tu perdais tes moyens. C'était étrange. C'était comme si tu ne pouvais pas agir de la même façon avec lui qu'avec n'importe quel autre élève de Poudlard. Avec lui, tu avais l'impression de marcher sur un fil. Une simple parole pouvait te faire basculer dans le vide. Une simple parole pouvait te mettre à nu. C'était déstabilisant. Heureusement, l'idée que ta présence provoque la même gêne te réconfortait. La vérité, c'était que vous n'étiez pas si différent l'un de l'autre. Et c'était justement bien là le problème. Vous vous sentiez en danger en présence l'un de l'autre. Il était plus facile de voir chez l'autre, les problèmes et les failles que vous refusiez de voir chez l'autre. Vous vouliez creuser, découvrir l'autre, sans se découvrir soi même, ce qui n'était évidemment pas possible. Tout en lui te déstabilisais. Et pourtant, curieusement, tout en lui te fascinait.

On va réellement jouer à ce petit jeu? Tu te redressais, laissant échapper un soupire, lasse, alors que ta chevelure rousse tombait en cascade contre ton dos.Tu soutenais son regard sans sciller. Tu n'avais pas envie de jouer. De toute façon, c'était plutôt évident, ce jeu était perdu d'avance et ni l'un ni l'autre ne gagnerait. Je ne partirais pas. Et vraisemblablement, toi non plus. Ta voix claquait, doucereuse et tranchante à la fois. Tu étais jeune et pourtant, tu dégageais une certaine maturité. Elle était feinte, créée de toute pièce pour que nulle ne puisse voir les failles du personnage dans lequel tu te cachait. Au fil des années, ce personnage était devenu difficile à porter. Il pesait contre ton cœur. Mais chaque jour, tu endossais ce rôle, ignorant comment faire machine arrière. Puis, tu avais peur, peur de retrouver cette fille qui se laissait meurtrir en silence. Tu avais bien trop souffert en étant cette fille, tu n'imaginais pas une seule seconde le redevenir. Tu étais prise au piège. Il n'avait pas de retour en arrière possible. Tu finissais par détourner ton regard de lui pour le plonger dans la profondeur des eaux troubles. Tu aimais s'imaginer que ce lac te reflétait. Sombre et ténébreux, il camouflait dans ses eaux des mystères, des dangers et des blessures que nul ne pouvait suspecter. Tu caressais sa surface de ton regard azure, en oubliant presque la présence de ton camarade de fortune. Malheureusement la fumée néfaste du joint sur lequel il continuait de tirer venait d'incommoder, s'insinuant dans tes narines pour envahir tout ton être. Tu en revenais à lui, venant t'emparer du tube d'herbe pour l'écraser contre le ponton, un sourire on ne peut plus satisfait venant peindre tes lèvres. Autant rendre la situation un peu plus viable. Nous sommes condamnés à passer un bout de temps ensemble, alors autant que ce ne soit pas trop désagréable ni pour toi, ni pour moi. Un sourire marqué par l'hypocrisie cette fois. Tu savais parfaitement que cela ne rendrait pas la situation plus viable et agréable. Tu savais aussi qu'un tel comportement l’agacerait au plus au point. Tu prétendais ne pas vouloir jouer à ce petit jeu là, mais tu t'y plongeais à corps perdus, tu jetais de l'huile sur le feu après avoir prétendu vouloir l'éteindre. C'était toi, dans toute ta splendeur. Tu ne contrôlais plus cette partie sombre, malsaine et hypocrite. Tu en avais fais tes armes et tu les utilisais sans plus en avoir aucune conscience.

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