Ian ♔ Stefan

« On est pas sortis d'l'auberge ... »

Un froncement de sourcils et des yeux mécontents. Voilà le regard que jetais le Serdaigle à son frère, qui à peine le cours commencé regardait déjà par la fenêtre, comme s’il voulait sortir, partir. N’importe quoi. Toujours à rêvasser celui-là. Mais comment l’obliger à se concentrer sur une seule chose à la fois, à arrêter de se perdre en cours de route ? Il allait encore s’attirer des ennuis. Et bien sûr ce qui devait advenir arriva bien assez rapidement. L’écossais ne le regardait plus qu’en coin, histoire de le garder à l’œil alors que l’enseignante se pointait devant lui pour lui faire la morale et l’humilier au vu et au sus de tous. Il sursauta. Il sursautait tout le temps. A croire qu’on le réveillait à chaque fois qu’on lui parlait. Quelques ricanements dans la salle. Lui, serra les poings discrètement, se crispa. Son voisin ne lui fit aucune remarque. Tant mieux. Il avait probablement compris depuis le temps que le sujet de son frère était un tantinet sensible. Le reste du cours s’ensuivit sans trop de problème, quelques remarques, quelques bavardages, mais le silence était tout du moins majoritaire. Avoir un mangemort en tant que professeur était quelque chose qui défavorisait étrangement les perturbations pendant leurs cours. D’autant plus qu’ils avaient regagné une certaine crainte dans le cœur de leurs élèves depuis que toute cette histoire de trahison venait de commencer, car tout un chacun savait à présent qu’ils n’étaient pas que vaines paroles, que le Lord avait de quoi asseoir son autorité, et que si sa poigne sur la château s’était peu faite sentir récemment c’était uniquement car il avait d’autres affaires à régler, des affaires plus importantes sans doutes au ministère. Son père n’avait pas pour habitude de s’étaler sur son travail, mais le garçon savait qu’il y travaillait à un rôle important au sein du Magenmagot, restructuré depuis que le Lord était à la tête du Ministère. Un grand homme que son père, dommage qu’il s’en prenait toujours à Arthur, peut-être pouvait-il le rendre fier pour deux ? « Finissez-ceci pour le prochain cours. McMillan vous viendrez me voir, j’ai à vous parler. ». Rangeant ses affaires, le regard jusqu’à baissé sur sa copie, le Serdaigle, se leva comme le reste de la classe. Il essayerait d’avancer ce soir, leur prochain cours n’étant que dans deux jours, ils avaient supposément le temps, mais quand on savait le genre de choses qu’il fallait finir … D’autant plus qu’il n’était pas véritablement sûr d’avoir mémorisé les derniers points … Quelle idée de leur faire écrire autant de demander à ce qu’ils aient tout à apprendre d’un coup, beaucoup d’entre eux avaient sûrement du retard, mais l’année scolaire touchait à sa fin, il aurait toutes les vacances pour parfaire ce qu’il ne maitrisait que moyennement. Passant la bandoulière de sa sacoche par-dessus son épaule, le bleu tourna les talons, ne souhaitant même pas entendre son frère se faire embêter d’avantage. Il avait sûrement écopé d’un double devoir ou de quelque chose de ce genre … Déjà qu’il n’était pas dit qu’il aurait fait ce qu’il y avait à faire, alors si en plus on lui en rajoutait … Il l’aiderait s’il était décidé à répondre enfin à ses obligations. « McMillan, ou croyez-vous aller comme ça ? Je ne vais pas vous courir après. ». Le ton était froid, la sentence proche. Se retournant surpris, Ian eu le déplaisir de voir qu’on s’adressait à lui. La mangemort d’ores et déjà assise à son bureau, venait de sortir une feuille détachée de son calepin sur laquelle elle écrivit rapidement, lui tendant le mot nouvellement écrit, l’incitant de son regard à le prendre. Revenant sur ses pas, le garçon le prit, hésitant, le confondait-elle avec son double ou … « Vous remercierez Monsieur Durden à nouveau pour son assiduité navrante en cours. Deux heures chaque soir par semaine, le stade de Quidditch a depuis longtemps besoin de quelques rénovations, je veillerai personnellement à ce qu’on vous y attribue une tâche des plus utiles là-bas. Allez-y pour 18h30, peut-être que si vous sautez tous deux quelques repas, votre si bienveillant tuteur se décidera enfin à suivre les règles de conduite. ». Ses paroles mordantes sonnaient comme une prescription d’un médicomage, sauf que cette fois la pilule passait difficilement. Non mais c’était vrai, quel … abruti ! « Ah et bien sûr je vous laisse le lui dire, si vous n’êtes pas là tous deux, inutile de vous préciser que je doublerai la chose. ». Aquiesçant, les lèvres pincées et le regard contrarié devant l’affront injustifié qu’on venait de lui faire, le bleu et argent s’empara de la missive, regardant sa sentence écrite à l’encre noir que buvait le papier. Stefan … Où pouvait-il bien être … Car non content de toujours se créer des problèmes, il partait toujours en vagabondage à gauche à droite avec une nouvelle fille à chaque fois. Cette histoire de tuteur et de tuté était injuste. Pourquoi avait-il écopé d’un tel phénomène. Nul doute, il devait être l’un des élèves les plus malchanceux du château. Quelle règle idiote que celle où on obligeait les deux membres d’un même duo à effectuer leurs colles respectives ensemble … A la base ce genre de système n’était-il pas fait pour dissuader les plus jeunes ? Avec Stefan c’était l’inverse ! Et quand c’était lui qui imposait à l’autre une punition, le vert et argent de sixième année le rabrouait méchamment, comme s’il avait été dérangé. À d’autres, visiblement il adorait ça les colles. Agitant le papier devant lui alors qu’il sortait de la salle agacé pour faire sécher l’encre, le garçon chercha des yeux quelqu’un qui pourrait l’aider… Stefan … Où es-tu … Viens-là, n’ai pas peur… « Hmmm excuses-moi, on m’a dit de donner ça à un Serpentard pour qu’il le donne à Stefan Durden en sixième année. Voilà, tiens. ». Se retournant, content de s’être débarrassé de cette tâche en l’ayant délivré à autrui, le gamin au sang pur alla retrouver l’une des rares personnes pour qui il avait de l’estime dans sa promotion. Au moins il était tranquille jusqu’à 19h, et il n’avait sûrement pas à se soucier de la présence du Serpentard à la colle, le Serdaigle avait bien choisi son messager, et contrarier Stefan n’était pas osé par beaucoup de personnes, surtout au sein de sa maison… Finalement il y avait du bon à être son tuté. Le brunet se souvenait sa première rencontre avec lui en première année. Il était arrivé comme une fleur alors que les deux jumeaux se faisaient embêter par des élèves d’un an leurs ainés, tout ça encore de la faute d’Arthur - et parce que lui avait peut-être réagi trop vivement en les insultant comme il l’avait fait-, s’imposant par sa présence et menaçant littéralement les trouble-fêtes. Il avait même osé poser sa main sur son épaule, comme s’il était sa propriété. Son tuté. Le détestant immédiatement pour son air dédaigneux et sa nonchalance, le Serdaigle s’était braqué, il n’avait pas besoin de lui pour défendre son frère. Mais en y repensant à contrecoup, son intervention était …cool. Au fur et à mesure finalement, ils s’étaient un peu rapproché … Il faut dire que tout le temps qu’ils passaient en colle à cause de Stefan avait un peu aidé. Non Stefan était sympa … Sympa mais spécial, un peu trop lâché. Mais il n’empêche qu’il avait rejoint les obscurs, ça et d’après ce qu’on disait, son sang était pur.

18h15, il était temps de prendre la direction du stade. Essayant de ne pas penser à son estomac et du fait qu’il allait jeûner, le gamin serra les dents, maudissant cette stupide prof qui poussait un peu le bouchon trop loin. Qu’elle n’aille pas non plus prendre de telles libertés … Le repas du soir commençait tôt. 18h30. Et deux heures après, il serait déjà terminé… Bon, il avait une boite de gâteaux dans sa chambre, mais pour le reste de la semaine il allait devoir faire discrètement des provisions. Stefan allait le lui payer. Apercevant une silhouette sur le chemin devant lui alors qu’il s’approchait du stade, le gamin le rejoignit. Non pas qu’il avait peur de se faire agresser s’il était tout seul à traîner dans un endroit désert à une heure si ‘‘tardive’’ mais on savait jamais… Pour peu qu’il tombe sur un mangemort en mal de torture, ou un groupe d’élèves rebelles qui ne comptait pas manger tout de suite. Le soleil était encore là, dieu merci on était presque arrivés en été, sinon il aurait eu encore plus de raisons de maudire la prof. Hâtant le pas pour arriver à sa hauteur, le Serdaigle regarda le Serpentard qui avait dû l’entendre arriver à cause du crissement de ses semelles sur les cailloux du sentier. « T’es en avance. ». Simple constat. C’était bizarre. Pourquoi était-il en avance ? Il se voyait déjà attendre jusqu’à la dernière seconde là-bas, tout seul, ou pire, avec un pion. C’était bizarre mais il n’allait pas s’en plaindre, et en plus il n’allait pas doubler sa semaine de colle … Enfin bon il restait tout de même six jours, mieux ne valait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Montrant à quel point il n’était pas content et fier de son tuteur, le gamin s’amusa à continuer son manège avec lui, lui parlant avec dédain et froideur. « Et sinon, pourquoi je suis ‘‘encore’’ collé à cause de toi ? J’ai une vie autre que les colles hein… ». Insistant sur le ‘‘encore’’, le gamin savoura ce moment de réprimande. Il allait l’envoyer paître, mais tant pis. Et puis il savait que dans le fond il l’aimait bien, et qu’il était content de voir son tueur même si une nouvelle fois c’était pendant une colle. Qu’allaient-ils devoir faire cette fois ? Avec les récurages, les plantations, le rangement, et tout le reste, le gamin avait déjà tout vu. Et dire qu’en arrivant ici et qu’il avait été collé pour la première fois, il avait fait la gueule tout ça parce qu’il devait se salir les mains dans la terre … Il était né avec une cuillère en argent dans la bouche, mais ce Serpentard la lui avait enlevé aussitôt qu’il était arrivé… Nettoyer les balais. Ça allait sûrement être ça qu’ils allaient devoir faire. La prof mentait … Des rénovations … Genre. Pfff si ses parents apprenaient qu’il était obligé de faire l’elfe de maison aussi fréquemment, ils trucideraient le Serpentard rebelle, mais bon, lui, il gardait juste en tête que plus tard il serait celui qui ferait frotter les sols aux autres, et cette idée lui plaisait.

Et voilà qu’il était encore collé. Bon il l’avait cherché cette fois-ci, il faut dire que pour les beaux yeux de sa Eden il ferait un peu n’importe quoi … donc il l’a fait. Il est parti, pouf comme ça, quittant le cours, laissant le professeur parler. Tant pis si celui-ci avait quelque chose à dire. D’ailleurs le professeur l’avait repris, lui demandant de rester encore un peu en sa présence. Sauf que, plein d’adrénaline, il avait répondu. Maintenant il regrettait, parce que la mangemort n’allait pas le laisser s’en sortir comme ça, il était presque sûr de se retrouver pour des travaux forcés, ou des séances de tortures improvisées, bref il allait souffrir. Voilà pourquoi il évitait soigneusement d’être vu en public, espérant que la professeur l’oubli. Ahah, doux rêve.

La journée se passait plutôt correctement, il avait les bon cours, c’était presque parfait. Presque seulement car vers midi, une gamine de quatrième année s’est approché pour lui tendre un papier. « C’est Ian qui te l’envoie. » Pardon ? Ian ? Stefan soupira en pensant à son protégé. Enfin façon de parler, le gamin était son tuté, normalement c’est à lui, le grand, de s’occuper de lui, de l’empêcher de faire des conneries, de l’éduquer. Voilà pourquoi l’un et l’autre devaient chacun faire les heures de colles de l’autre. Et vu le comportement de Stefan, qui ne s’y habituait toujours pas, pensant à lui en premier, oubliant son tuté, ils passaient beaucoup de temps ensemble. Généralement il empêchait Ian de se faire coller, l’enlevant du lieu du crime juste à temps, dénonçant les autres. Seulement quand c’était pour lui, il n’était pas très doué pour les éviter. Il prit le papier et renvoya la fille d’un geste de la main. A l’intérieur c’était les heures et le lieu de la colle. Eh merde, puisque la professeur ne l’avait pas vu aujourd’hui elle avait transmis le message par son tuté. Il était foutu pour de bon. En plus l’heure était mal choisie, enfin si elle était très bien choisie mais pour eux, cela gâchait tout. Il poussa un soupire et chercha une occupation pour se calmer. Cette occupation s’appelait Emily.

Il s’adossa contre le mur du hall d’entrée, de façon à être dos à elle quand elle arriverait. « Quelqu’un connaît la raison de cette odeur ? » Deux élèves se retournèrent étonnés. « Ah c’est celle de la débilité, Emily, tu y es pour quelque chose peut être ? » La jeune femme se mit face à lui, l’air très calme, comme elle savait si bien faire. « Mais t’as sérieusement une vie de merde ma parole pour venir me faire chier. » Un sourire s’étala sur les lèvres du beau brun. « Oh que si j’ai une vie passionnante, d’ailleurs hier j’ai vu un nain, mince je ne me souviens plus de son nom. Un serdaigle tout moche tu sais ? » Elle faisait mine de ne pas comprendre mais il voyait ses narines se dilater, signe qu’elle commençait à s’énerver. Or passer sa colère sur elle, était l’une des choses qu’il aimait le plus faire, au même niveau que de se battre avec Shane, que de passer du temps avec Eden et que de coucher avec Ariel. « Ah ça y est, je me souviens. Ellio. Et donc ce gamin a essayé de se battre avec moi. Je n’ai pas compris parce que tu vois, je ne touche pas aux enfants. » La main d’Emily se leva pour le gifler, mais il réussit à la rattraper avant qu’elle n’atteigne sa joue. Il avait prémédité cette baffe, voilà pourquoi il avait réagi si vite. Elle essaya de se dégager mais il avait beaucoup plus de force qu’elle et sa rage se lisait maintenant dans ses yeux. Cette rage de vaincre, d’être méchant, de se battre pour ce que l’on aimait. Cette rage il la connaissait bien et il la respectait. Voilà pourquoi il avait besoin d’Emily. Il la haïssait parce qu’elle était passé de lui à Ellio. Enfin il l’avait jeté mais tout de même ! D’un autre côté, il l’appréciait pour ce qu’elle était. « Allons ma poupée, aurais-je touché un point sensible ? Cela ne se plaît pas trop que je parle du nain de jardin ? » « Putain mais tu ne lui arrives même pas à la cheville. » Il haussa ses sourcils. Bien sûr, le traiter d’inférieur cela allait lui faire plaisir. Il lui sera le poignet un peu plus fort, pour lui dégager un petit cri de douleur. « Oh mais, où est ton prince charmant ? Personne ne vient de sauver, quel dommage, tu es as moi. » Elle lui cracha au visage. Wah, cette fille avait du cran. Il ragea. Il ne pouvait pas laisser passer cela, mais il ne pouvait pas la frapper non plus, ce n’était vraiment pas raisonnable. La réponse lui vint de quelqu’un d’autre. « Laisse-la-moi s’il te plait. » Avant même que le jeune homme ne puisse réagir, la main de sa copine s’écrase sur la joue de son ex-copine. « Mais voyons ma puce, c’était à moi de me venger. » Il lâcha le poignet de la jeune fille qui se tenait la joue maintenant et il sorti sa baguette. « Calvesco. » Les cheveux d’Emily tombèrent un à un. Soudain elle était chauve, ses cheveux à ses pieds. Elle hurla. Alors que les deux autres rigolaient. Stefan se recula pendant qu’Emily était près à céder à la panique. S’il avait un cœur il aurait peut être essayé de réparer sa connerie, mais il n’en avait pas, du moins pas pour elle. Et la laissant là dans sa merde, Stefan s’en alla.

L’horloge sonna, il était dix-huit heures, dans trente minute il serait sur le terrain de quidditch pour faire sa colle, dans trente minutes le repas commencerait. Il râla et passa dans les cuisines pour se ravitailler. Il valait mieux manger avant, pour être sûr d’avoir quelque chose dans l’estomac. Le ventre plein et l’esprit calme, il s’en alla vers le terrain de quidditch. Il avait un peu d’avance mais en sept minutes il n’avait pas grand-chose d’autre à faire. Il était trop tard pour chercher Ariel qui était de toute manière au courant de sa colle, ni Eden qui elle aussi savait, puisque c’était en partie de sa faute. « T’es en avance. » Ah bah tiens, le minot était là aussi. Stefan e regarda en haut en bas et lâcha un. « Bah ouais. » Même si la phrase du serdaigle n’était qu’un simple constat, ni un reproche ni une congratulation. Juste une remarque comme une autre, même s’il avait l’air étonné. Il n’était pas si souvent à la bourre que cela tout de même. Le vert et argent réfléchit un instant. Oui, donc d’accord, il était souvent en retard, c’était un fait. De toute manière à quoi cela sert d’arriver en avance si c’est pour se tourner les pouces ? « Et sinon, pourquoi je suis ‘‘encore’’ collé à cause de toi ? » Le gamin était énervé, cela se sentait dans ses paroles et Stefan ricana. En sept ans, il en avait récolté des heures de colles, beaucoup, au début cela le faisait un peu chier quand même, mais à force il s’était habitué. Il était collé parce qu’il jouait avec le feu, c’était comme ça. « J’ai une vie autre que les colles hein… » Oh le brave bébé, il avait une vie ? Féliciation, Stefan est heureux pour toi, sincèrement.

Le vert et argent s’esclaffa. « C’est un travail d’intérêt public, les professeurs ont cherché des volontaires pour s’occuper du pauvre terrain de quidditch qui tombait à l’abandon puisque personne ne peut plus voler à cause de ce traitre … et je t’ai tout de suite inscrit. Je sais que tu adores passer du temps avec moi. » Devant le regard désespéré du gamin qui ne devait pas aimer qu’on se moque de lui, Stefan lui mit la main dans les cheveux pour les décoiffer. « J’rigole ma poule. » Il adorait tester les limites du serdaigle, depuis qu’il l’avait récupéré il l’avait transformé. Il s’était peu à peu habitué à sa présence. Peut être bien qu’un jour il finirait par l’apprécier, enfin peut être. « J’t'apprendrai à être comme moi un jour si tu veux. » Avant que le gamin ne puisse répondre, un pion arriva. « Bon les enfants, vous devez récupérer tous ce qui traîne dans les gradins, les restes du dernier match, soit ya un mois. Ça va être bien dégueulasse. Et ensuite vous irez ranger les vestiaires vérifiant que rien ne reste. Vous enlèverez les cheveux des filles dans les douches. Et après vous reviendrez demain pour commencer réellement. » Stefan resta choqué. C’était dégueulasse vraiment, les cheveux des filles, eurk. « Dois-je préciser que la colle se passe sans baguette ? Donnez-les-moi. Vous passerez les récupérer dans deux heures dans mon bureau. Je vous fais confiance pour faire le boulot, si ce n’est pas fait, demain je reste les deux heures avec vous. » Eh merde. Le jeune homme tendit sa baguette au pion.

Deux minutes plus tard, ils étaient dans les gradins. « Super la soirée, avoue que tu en rêvais ? » Le serdaigle n’allait pas tarder à péter un câble ou alors son capital de patience avait beaucoup augmenté depuis sa première année. « Et ce que j’ai fait pour être collé, c’est tout simple. Je suis sorti de cours, tu vois la professeur parlait un peu trop et j’en avais marre, alors j’ai quitté la pièce. » Il n’y avait aucune fierté dans sa voix, il parlait comme il aurait commenté les nuages d’Angleterre. Il avait demandé une réponse non ? Il aurait pu lui expliquer la vérité, qu’il était partit pour voir Eden, mais ce gamin ne pourrait pas comprendre pourquoi il irait rejoindre cette fille qui est tout pour lui sans être sa copine. Non. « Bon, on commence par les gradin. Tu fais celui des bleus, des jaunes et des rouges. Et moi celui des verts. Je ne peux pas mettre les pieds ailleurs que dans le mien, navré. » Et il attrapa un sac poubelle avant de lancer le tas à son tuté.

il commença à ramasser les merdes restés ici depuis un mois. Ce n’était vraiment pas beau à voir, entre les paquets de pop-corn et les drapeaux à moitiés massacrés. Il ne manquerait vraiment qu’un rat pour que leur soirée soit parfaite…

Bon … Il se moquait de lui … Après tout quoi de plus normal. C’était Stefan. Et Stefan c’était … et bien … c’était Stefan. Pas vraiment d’adjectif pour le qualifier, ou tout du moins pas spécialement d’adjectif positif. Pour le coup, il ne voulait pas lui accorder ceci. Stefan c’était Anton, il était aussi lourd, le côté Arthur en moins, pas étonnant qu’ils soient amis. Mais bon si seulement ça avait pu être son tuteur qui embêtait Arthur et son frère qui le défendait … Ou même si seulement aucun des deux pouvait ne pas l’agresser... « C’est un travail d’intérêt public, les professeurs ont cherché des volontaires pour s’occuper du pauvre terrain de quidditch qui tombait à l’abandon puisque personne ne peut plus voler à cause de ce traitre … et je t’ai tout de suite inscrit. Je sais que tu adores passer du temps avec moi. ». Blague. Qu’il était marrant. Pas du tout le genre à se dévouer volontairement, peut-être à l’inscrire lui de force, mais à le faire ensemble ? Jamais. Il pensait que le bleu et argent aimait passer du temps avec lui ? Pfff … Ne répondant pas, fronçant les sourcils méchamment peu content de la blague douteuse du Serpentard, le jeune Serdaigle n’aimait pas qu’il se moque de lui puis ensuite qu’il insinue qu’il l’aimait bien. Qu’il l’apprécie bien, ça il n’avait pas besoin de le savoir même s’il pouvait en effet largement s’en douter. « J’rigole ma poule. ». Comment ça ma poule ? Pourquoi pas poulet ? Ou coq ? Il n’était pas une fille à ce qu’il sache, et il n’aimait pas l’insinuation de son ainé. Bon qu’elle différence y avait-il entre un coq et une poule, ça il ne le savait pas. Le sexe, ça c’était sûr, mais pour le reste, il n’était pas expert en poulet … Il faudrait qu’il demande. Ou qu’il fasse des recherches à la bibliothèque, si bien sûr un tel livre existait. Les coqs ça se pavanait si ses souvenirs étaient corrects … Si ce n’était que ça, ok, Stefan était un coq et lui une poule. « J’t’apprendrai à être comme moi un jour si tu veux. ». Manquant de s’étouffer, le bleu qui continuait de marcher aux côtés du vert en devant accélérer la cadence à chaque fois pour se maintenir à son niveau, le regarda avec des yeux ronds alors qu’ils avaient enfin le terrain en visuel. « A être aussi vulgaire ? Trop ‘’guedin’‘ ». A peine l’avait-il ramené qu’ils furent agressés par le pion, qui s’adressait plus à Stefan qu’à lui. Tant mieux, c’était son erreur pas la sienne. Au programme ce soir : ordures et cheveux sales. Le rêve de toute petit McMillan qui se respecte … Si on savait qu’il avait ce genre de choses à faire … Anton devait le savoir … ça devait même le faire rire. Mais Cora ? Les colles répétées étaient l’une des choses que le bleu ne disait jamais à ses parents dans ses lettres… Après tout lui était innocent ! Aucun remord à avoir, rien. Il avait été collé quoi ? Deux, trois fois ? Bon peut-être un peu plus, certains surveillants et professeurs étaient pas des plus amicaux et se plaisaient à montrer leur domination sur de simples élèves. Certains méritaient des claques en effet, mais pourquoi le punir lui ? Il ne faisait jamais rien de mal… Ou quand il le faisait ce n’était pas si grave non plus, et bien souvent c’était la faute des autres … Surtout la faute des autres d’après Stefan quand il intervenait à la dernière minute pour s’éviter des heures de colle supplémentaire. Il évitait les siennes, mais lui quand il en avait, il fallait qu’ils les fassent hein. Et dire que c’était lui l’aîné, qui était censé être un modèle. Echec de cette histoire de tuteur/tuté vraiment …

« Super la soirée, avoue que tu en rêvais ? ». Il allait s’en prendre une… Ah si seulement on pouvait lui apprendre à se battre correctement. Parce qu’une chose était certaine tout de même : il frappait le grand dadais, il finissait la tête la première dans le tas d’ordure qu’ils auraient ramassé au final… Peut-être le forcerait-il même à manger l’entièreté des cheveux dégueulasses des filles… Erk. Le garçonnet avait faim, mais pour rien au monde il se nourrirait de déchets … Plutôt mourir. Il avait sa fierté tout de même. « Et ce que j’ai fait pour être collé, c’est tout simple. Je suis sorti de cours, tu vois la professeur parlait un peu trop et j’en avais marre, alors j’ai quitté la pièce. ». Relevant ses sourcils, le gamin regarda le Serpentard. Il était sorti de cours. Quoi de plus normal. Et ça ne lui paraissait même pas choquant. Et dire que les professeurs étaient mangemorts. Peut-être que si le vert se faisait torturer correctement … Non c’était horrible de souhaiter ça… Enfin horrible de souhaiter ça à lui. Malgré tout Ian l’aimait bien. Un peu. Mais genre un tout petit peu. Choisissant de ne pas relever, le gamin décida de se murer dans son silence. On disait souvent que la pire des vengeances c’était l’ignorance ? Et bien il allait se venger pleinement de ce que lui faisait endurer Stefan. Son idée était parfaite, et tenait pour lui vachement bien la route. Ne plus parler, et laisser l’autre le chercher encore et encore sans lui donner d’occasion de se réjouir de sa frustration ou autre. Une idée de génie oui. Mais c’était sans compter l’autre Serpentard. C’était vicieux un Serpentard… Et on disait souvent pourtant que les Serdaigles l’emportaient en intelligence… Pourtant là c’était le McMillan qui s’était fait moucher : « Bon, on commence par les gradin. Tu fais celui des bleus, des jaunes et des rouges. Et moi celui des verts. Je ne peux pas mettre les pieds ailleurs que dans le mien, navré. ». Comprendre par là : ok tu veux pas parler, bah on parle pas, chacun son coin, et toi le plus gros vu que t’as voulu faire ton gros malin. Ok. Si c’était comme ça qu’il voulait la jouer … Se prenant un sac alors que sa colère était à son compte, déchirant sauvagement la limite de partage entre deux sacs différents, Ian agita le bout de plastique en séparant les bouts de l’ouverture pour le gonfler pour faciliter la suite de son ramassage. C’était genre un gros sac … Vraiment gros. Prenant la direction de la tour des Serdaigles en faisant traîner son sac de mécontentement alors que son tuteur avait pris la direction de celle des Serpentards, le gamin espéra que les Serdaigles étant les élèves les plus dignes, peut-être que leur tour serait la moins crade.

*Fiouuuu* bon il était presque en haut, s’étant déjà arrêté deux, trois fois dans les escaliers pour ramasser des trucs pas si gros mais que le pion s’il les voyait les lui reprocherait. Peut-être que se faire engueuler serait bien au final … Le pion avait menacé de les assister … Cela voulait dire que Stefan ne ferait plus le malin… Hop arrivé en haut, Ian se mit à ramasser le tout, se promettant de frotter encore et encore les mains … après se les être essuyé sur les vêtements de son si gentil et généreux tuteur. Quel bonheur vraiment il avait raison. « Putain quel con, merde, chiottes, pourriture. RHA LA FERME. ». Bon. Extériorisation. Là voilà, ça allait mieux. Et en plus il avait ramassé les trucs écœurants… Des porcs vraiment … Et encore il avait les Poufsouffles et les Gryffondors qui restaient … Ô joie. Allait-il vraiment faire les deux autres maisons ? Hmmm non une seule et après si Stefan le forçait, il essaierait de lui faire son regard le plus attendrissant. Il cédait tout le temps. C’était marrant quand même, mais bon, il n’était pas du genre à utiliser ce genre de méthode si basse à tout va. On l’avait mieux éduqué que ça tout de même… Déjà fatigué, et ayant surtout faim, le ventre du garçon gargouilla un peu. Regardant le contenu de son sac qui s’était quand même bien rempli sans pour autant déborder, le garçon réfléchit un moment, trouvant alors la solution parfaite. Empoignant le sac, il pivota sur lui-même, le lançant sur le terrain de Quidditch. Bam il irait le chercher en bas et rien n’irait l’éventrer… A part s’il percutait un oiseau qui l’ouvrirait avec son bec, mais ceci avait très peu de chance de se prod… Le sac… Il … il ne l’avait pas fermé… Quel crétin ! Se précipitant à la rambarde l’air surpris de sa propre idiotie, il regardait le sac tomber, encore heureux pour l’instant dans sa chute, seuls quelques papiers s’envolaient par ci par là. C’était pas sa faute ! C’était l’autre ! C’était à cause de lui qu’il n’avait pas réfléchi ! … Se préparant à dévaler les escaliers pour aller récupérer tout ça, le bleu se mordait d’avance les lèvres. Il allait encore plus se moquer de lui décidément … Si c’était possible !

C’était tout à fait n’importe quoi ! Le bleu et bronze osait rechigner et se plaindre… Comme si cela plaisait à Stefan de ramasser des ordures sur le terrain de Quidditch ! Ok, ok, il l’avait cherché et c’était de sa faute à lui puisque c’était son heure de colle à la base mais tout de même, il n’avait rien à dire, il était là et hop il devait y aller. Le bleu et bronze attrapa de mauvaise grâce un sac pendant Stefan en prenait un autre. Et ensemble ils commencèrent à travailler, l’avantage de cette séparation organisée par Stefan, c’était qu’il n’entendait pas son tuté se plaindre. Parce qu’il n’y avait pas de doute Ian était forcément en train de se plaindre et d’en vouloir à son tuteur qu’il aime très fort, mais puisqu’ils sont éloignés il ne pouvait pas vraiment oser le critiquer. « Putain quel con, merde, chiottes, pourriture. RHA LA FERME. » Il ne faut jamais penser trop vite Stefan. Le vert et argent leva les yeux au ciel et sans être perturber d’avantage, il remplit son sac poubelle. Plus vite, il aurait terminé, plus vite ils pourraient arrêter. Parce que soyons honnêtes, le vert et argent n’avait pas l’intention de rester là toute la nuit.

Plus qu’une volée de marche et il atteignait le haut du gradin. Plus que deux déchets peu ragoûtant et il avait fini la tribune des serpentards. Enfin, il était en haut. Rêveur, il s’assit sur la rambarde, laissant trainer le sac poubelle plein à ses pieds. La vue aurait pu être jolie si le terrain n’avait pas été laissé à l’abandon. Certes le mage noir était occupé à gérer cette histoire de traitre, mais les elfes de maisons auraient pu faire leur travail, ou alors un sortilège aurait pu empêcher cette dégradation, non ? Apparemment non. Son regard s’arrêta sur son tuté qui semblait vraiment énervé. Soudain tout se passa très vite, sans que le sixième année ne comprenne, le sac du gamin vola et tomba au milieu du terrain. Déversant tous les déchets qu’il contenait. Finalement, le sac presque vide, se posa au milieu du terrain, à l’endroit précis où il s’était allongé avec Ariel l’autre jour. Il eut un petite grimace de dégoût s’il avait su que des choses pareilles arrivaient, il n’aurait pas déposé sa copine à cet endroit précis. Etonné de voir le sac dans cet état, il crut que le sac avait échappé aux mains du serdaigle ou qu’il avait perdu l’équilibre, ou une toute autre connerie de ce style-là. Il ne pouvait pas l’avoir jeté alors qu’il était ouvert. Il n’était pas aussi débile. Stefan ne voulait pas le croire. Seulement lorsque les regards des deux élèves se croisèrent, le vert et argent comprit. Ok, on lui avait confié un gamin crétin, dommage car il commençait à peine à l’apprécier.

Du haut de son gradin, Durden leva les bras au ciel et poussa un cri de désespoir. Inspirant longuement, même s’il savait qu’il n’avait pas besoin de se calmer, s’il pouvait crier sur le gamin, c’était tant mieux. Il attrapa le sac, qu’il ferma, et descendit. Il se positionna au niveau du gamin. « Je peux savoir ce que tu as fait ? » Il plongea son regard noir dans celui du garçon, cette fois-ci il ne se ferait pas avoir par ses yeux doux. « Non parce que si c’est une blague ce n’est pas vraiment très drôle. Si tu as deux mains gauches je suis désolé pour toi. Mais alors si tu voulais passer plus de temps avec moi, il suffisait de me le dire. » Au départ il voulait l’engueuler, mais en fait cela ne servait à rien devant Ian. Certes il était son tuté, il devait lui apprendre la vie à Poudlard, mais il n’avait aucun droit sur lui et il avait bien comprit depuis le temps que l’engueuler ne servait à rien. Il était juste un peu dépassé par les évènements. « Mais s’il te plait, dis-moi que tu as fait exprès, je ne veux pas, je ne peux pas croire l’inverse ! » Il tapa du poing … dans l’air puisqu’il n’y avait pas grand-chose d’autre. Il se passa la main sur le visage et s’assit sur un banc derrière lui. « Tu te rends compte que je suis assis sur les gradins des Serdaigle là quand même ? Pour te dire à quel point tu es perturbant. » Perturbant n’était peut être pas le bon mot mais il était celui qui correspondait le plus. Il hésita un instant, il n’avait pas envie de recommencer le boulot, il ne voulait pas faire deux fois plus de truc et pire il voulait que Ian répare ce qu’il avait fait. Seulement quelque chose le retenait, il n’avait pas envie de s’asseoir en haut et de regarder le gamin bosser. Par Merlin que se passait-il … était-il en train de devenir gentil ? Ok, il fallait qu’il se ressaisisse. « Je vais rester là te surveiller pendant que tu répares tes conneries. » Il n’avait même plus envie de se moquer de lui, il voulait juste que Ian ne prenne pas son air de chien battu. « OK c’est bon, je vais te tenir le sac pendant que tu le remplis, j’aime pas me sentir trop inutile, mais j’ai pas envie de me baisser. » S’il cédait avant le regard attendrissant, peut être que cela être mieux. Il attrapa le sac et se sentit con. Comment en était-il arrivé là ? Être le porteur de sac à merde d’un gamin de treize ans, à quel moment avait-il sombré ? Qu’est-ce qui l’avait rendu si vulnérable ? Il soupira, comme à son habitude et tendit le sac. « Bah alors, qu’est-ce que tu attends, on a pas toute la nuit non plus. J’ai envie de faire autre chose. » De dormir, de sortir, de boire, de voir Eden, de voir Ariel, de rire, de manger. Tout ce qui était possible –ok sauf bosser– mais surtout ne pas rester ici et finir encore plus tard parce que monsieur Sturridge l’avait décidé.

« Je peux savoir ce que tu as fait ? ». En bas déjà le gamin redescendu en quatrième vitesse avait déjà repris son sac en main. C’était pénible de devoir se baisser à chaque fois et de devoir traîner le tout… Mais du coup les déchets recouvraient tout le terrain … Enfin pas vraiment non plus mais bon tout de même un peu… Un petit bout en tout cas, plus large qu’une tribune quoi. Efforts inutiles bonjour. La honte… Stefan l’avait vu, et avait sûrement compris. Plus honteux qu’en colère à présent, le gamin continua comme si de rien n’était, plus tant que ça dans l’optique de bouder son tuteur mais de limiter la casse.« Non parce que si c’est une blague ce n’est pas vraiment très drôle. Si tu as deux mains gauches je suis désolé pour toi. Mais alors si tu voulais passer plus de temps avec moi, il suffisait de me le dire. ». Non mais il se moquait de lui ! Enfin l’engueulade n’était pas si prononcée que ça. Il avait déjà vu le Serpentard plus énervé dans les couloirs. Non pas qu’il avait peur de lui, mais pour le coup c’était sa faute et il avait suffisamment honte comme ça après tout …Pas besoin d’en rajouter… Ce n’était pas non plus son meilleur ami ou qui que ce soit d’autre de très proche. C’était juste son tuteur. Et même s’il l’avait protégé des fois –ce qui au final devait être pour lui dans une certaine mesure-, il devait le considérer lui comme un vulgaire gamin, et à présent encore plus… Et bah d’abord s’il pensait vraiment ça, il pouvait aller se faire cuire un œuf ! Il n’allait pas non plus se faire Arthuriser ! De toute façon les sixièmes années étaient tous des crétins arrogants, y avait qu’à voir Anton. « Mais s’il te plait, dis-moi que tu as fait exprès, je ne veux pas, je ne peux pas croire l’inverse ! ». Non mais c’était là maintenant. Pas besoin d’en rajouter, le petite bleuet avait très bien compris qu’il avait raté. Mais bien sûr, il l’enfonçait… Il ne savait jamais quand s’arrêter. Comme Anton ! Anton ce lourd ! Stefan, son pote ! Lourds tous les deux, voilà pourquoi ils trainaient ensemble… De toute façon pour trainer avec son frère ainé il ne fallait pas être très malin, ou également pas très sympathique. Au final Stefan lui avait juste croire qu’il l’aimait bien. Oui c’ était ça. Dommage. Tant mieux. Il frappait du poing dans l’air, le regardais dans les yeux avec un regard noir… Il allait le frapper c’est ça ? Tout ça pour cinq minutes de plus ? Il avait fini la tribune des Serpentards ? Et bah il allait qu’à aller en faire une autre ! « Tu te rends compte que je suis assis sur les gradins des Serdaigle là quand même ? Pour te dire à quel point tu es perturbant. ». Assis était un bien grand mot… Mais plus important … perturbant ? Quel sens ce mot avait-il dans la parole du Serpentard ? Genre dérangé ? Attardé ? Embêtant ? … ‘‘Chiant ?’’ . « Je vais rester là te surveiller pendant que tu répares tes conneries. » . La goutte qui faisait déborder le vase. « Quoi ? ». Se tournant vers le Serpentard, le blondinet fronça les sourcils. Il avait le don pour le faire réagir. Non mais ce sixième était vraiment … vraiment … « OK c’est bon, je vais te tenir le sac pendant que tu le remplis, j’aime pas me sentir trop inutile, mais j’ai pas envie de me baisser. » … raisonnablement gentil. Tendant son sac, un début d’insolence en lui, le McMillan n’aimait pas être en position de faiblesse … Il l’avait toujours été avec son frère ainé et sa sœur, mais c’était toujours rebellé. Mais là rien.

« Bah alors, qu’est-ce que tu attends, on a pas toute la nuit non plus. J’ai envie de faire autre chose. » . Ah parce que lui n’avait pas envie ? Echauffé, le gamin ne réalisait même pas la soi-disante gentillesse du Serpentard. Il l’avait toujours connu sympa avec lui, enfin, relativement sympa, mais pas méchant. Bref comme là quoi, sauf qu’il n’avait pas eu ce comportement cruel de le prendre pour son elfe de maison. Lui, un McMillan, un sang pur, le fils de son père, et le descendant d’une longue ligne d’incroyables sorciers qui avaient participé à la mise en esclavage des gobelins, à la maîtrise des troupeaux de centaures, et à l’isolement des géants, lui, réduit à ramasser des immondices sous ses yeux goguenards ? On disait le vert de sang pur, mais il n’avait jamais fait de vraies recherches sur lui. Certes Anton trainait avec lui, ça aurait dû être suffisant, mais Anton était juste qu’un, qu’un… qu’un connard ! « Quoi ? Non mais je devrais même pas être ici déjà ! J’en ai marre que tu saches pas te tenir en cours, nulle part. Pourquoi on partage nos colles hein ? C’est injuste ! J’en ai parlé à d’autres, et pour eux ce système débile c’est pour que le tuté ne fasse pas de bêtise, pas pour que le tuteur ait des mains supplémentaires pour ses punitions débiles ! ». Le ton était lancé. Ramassant une cannette vide en parlant, le blondinet la montra au vert avant de la jeter dans son sac qu’il avait gardé ouvert. C’était tout de même sympa de sa part de … « Tu veux que ça aille plus vite ? Fais les autres ! C’est pas ma faute si … si le sac est tombé hein ! Pas la peine de me faire la morale ! Je suis pas ton esclave, vas-y forces-moi à faire le ménage, j’ferai que la tribune de Serdaigle ! Pas question que je fasse Gryffondor et Poufsouffle en plus, et surtout tout seul ! C’est des porcs sans éducation, on m’a pas élevé à ramassé la saleté des autres, et tout ça j’le dois à toi ! Creuser la terre, passer la serpillière, à la limite c’est marrant, mais c’est quoi ce stade délabré hein ?! ». Montrant avec ses deux bras le stade tout autour d’eux, le gamin était au plus haut point dégouté. Défiant le Serpentard du regard rapidement, le gamin avait l’impression qu’il était à deux doigts de se prendre une claque. Il l’aimait bien Stefan pourtant … Mais et lui hein ? Baissant finalement son regard furibond, ses yeux se posèrent sur une bouteille vide à portée. S’accroupissant pour la ramasser, le Serdaigle se mordilla les lèvres comme s’il s’en voulait de s’être énervé. C’était pas si mal les colles d’habitude, et puis il remboursait en quelque sorte les choses que le grand faisait pour à ces moments, mais là, c’était trop … trop sale quoi. Il savait qu’il ne pouvait même pas s’agenouiller dans l’herbe qui commençait être irrégulière au risque de sentir les ordures et de salir ses vêtements en un rien de temps. Il n’y avait pas tant que ça de saletés, mais elles étaient un peu étalées. C’était surtout des bouts de papiers, cartons, emballages ou autre mais tout de même. « En plus j’ai pas mangé du coup, et j’suis sûr on va pas manger … Toute la semaine j’vais manger des gâteaux etc , génial. Je sais pas, on sort pas de cours comme ça quoi… J’ai peut-être menti quand j’avais une vie autre que les colles, la tienne est sûrement plus remplie, mais bon, j’en ai marre de faire l’elfe trop souvent… J’veux pas faire les autres tribunes … On pourrait pas mentir ? ». Ton plus doux que précédemment, le blond releva son regard vers son tuteur, la bouteille toujours en main, comme s’il attendait la décision de l’autre pour la mettre dans le sac. Quoique c’était peut-être lui qui allait atterrir dans le sac au final…

Ian ne semblait pas satisfait de ce que Stefan lui demandait, pourtant presque gentiment. Cela en devenait rageant à la fin, le vert et argent ne savait plus quoi faire. Quand il n’était pas là, le bleu et bronze faisait des conneries et lorsqu’il était présent près de lui : il est énervé. Que fallait-il qu’il fasse pour que le gamin arrête de se plaindre ? En réalité, la question ne se posait pas et Stefan savait précisément ce qu’il fallait : qu’il arrête d’être collé. « Quoi ? Non mais je devrais même pas être ici déjà ! J’en ai marre que tu saches pas te tenir en cours, nulle part. Pourquoi on partage nos colles hein ? C’est injuste ! J’en ai parlé à d’autres, et pour eux ce système débile c’est pour que le tuté ne fasse pas de bêtise, pas pour que le tuteur ait des mains supplémentaires pour ses punitions débiles ! » Et voilà que Stefan se faisait engueuler en plus, génial. Il avait tout gagné, pour de bon. Qu’avait-il fait de mal sérieusement. Ok, ce partage de colles ne lui plaisait pas, cela le vert et argent l’avait bien compris, mais de là à tout lui lâcher dessus. Cela allait bien dix minutes mais c’était tout. Peu heureux de se faire engueuler, le jeune homme leva les yeux au ciel, mais il n’eut pas le temps de répliquer qu’il remarqua que le bleu et bronze remplissait son sac à lui au lieu de mettre les déchets dans celui qu’il tenait ouvert devant lui. Ok, donc en plus il le faisait passer pour un débile, super, merci Ian !

« Tu veux que ça aille plus vite ? Fais les autres ! » Nianianiania. Les mots du jeune garçon ressemblaient aux piaillements d’un poulet. Il se refuse de s’abaisser à cette tâche, déjà il était venu le voir, il ne fallait pas trop en demander non plus ! « C’est pas ma faute si … si le sac est tombé hein ! Pas la peine de me faire la morale ! » Pas de sa faute, oh le pauvre bébé, que la vie était dure avec lui. Pour peu il en aurait ressenti de la compassion, pour peu. Dommage Ian, c’était trop tard. « Je suis pas ton esclave, vas-y forces-moi à faire le ménage, j’ferai que la tribune de Serdaigle ! Pas question que je fasse Gryffondor et Poufsouffle en plus, et surtout tout seul ! C’est des porcs sans éducation, on m’a pas élevé à ramasser la saleté des autres, et tout ça j’le dois à toi ! » ‘Et tu devrais en être honoré’ répondit Stefan pour lui-même. Pour une fois qu’il était d’accord avec un bleu et bronze, il fallait que cela parle de la propreté des deux autres maisons. Heureusement que le jeune homme avait été là pour aider le garçon à plonger à pleines mains dans la boue. Stefan s’était retrouvé seul du jour au lendemain et il avait dû apprendre à risquer sa vie pour de bon, alors pourquoi le petit péteux de serdaigle ne pourrait pas ? Il avait cru Ian plus doué que cela. « Creuser la terre, passer la serpillière, à la limite c’est marrant, mais c’est quoi ce stade délabré hein ?! » Amusant, tout était relatif mais une fois de plus, il était d’accord. Il s’était fait la même réflexion il n’y a pas deux minutes. C’était n’importe quoi ce stade, lui qui aimait tant passer du temps par ici, cela en devenait désolant.
Soudain la voix du garçon se fit plus douce, moins agressive. Seulement pour Stefan ça ne changeait rien, c’était trop tard. Il avait été touché dans son orgueil. Voilà ce que cela faisait que d’être gentil ? Très bien, plus jamais il ne retenterait l’expérience. « En plus j’ai pas mangé du coup, et j’suis sûr on va pas manger … Toute la semaine j’vais manger des gâteaux etc , génial. » Et il était censé s’apitoyer à ce moment-là ? On ne la lui faisait pas à lui. Il n'avait cas connaître l’emplacement des cuisines, les elfes lui auraient fait cuire un poulet s’il le leur avait demandé. Il devait être trop jeune et Stefan ne lui avait pas encore tout appris, tant pis. « Je sais pas, on sort pas de cours comme ça quoi… J’ai peut-être menti quand j’avais une vie autre que les colles, la tienne est sûrement plus remplie, mais bon, j’en ai marre de faire l’elfe trop souvent…» Tiens, il reconnaissait ses torts, comme c’était facile de s’excuser après avoir crié. Comme c’était aisé de ramper quand le mal était fait. Trop tard. « J’veux pas faire les autres tribunes … On pourrait pas mentir ? » La seule réaction de Stefan fut de ricaner. Mentir ? Quelle bonne idée, c’était lui qui passerait devant le mage noir alors… « Bien sûr, excuse-moi de t’avoir pris pour un esclave, je suis vraiment navré, tu me pardonnes ? » la voix douce et attendrissante, il avait envie de jouer un peu, de se venger. D’où est-ce qu’un gamin lui parlait comme cela ? « Et après j’irai te cirer les chaussures et te laver tes vêtements à la main ? Parfait ? » Le dernier mot avait été craché méchamment. « Non mais sérieusement, tu es débile. Mentir à qui, aux mangemorts legimens ? Très bien, bravo, vingt sur vingt, au moins ! » Il jeta le sac par terre et, une fois de plus, s’assit sur la rambarde. De sa poche, il sortit un paquet de chips au poulet, ses préférées. « Tu vois, tu vas peut être manger des gâteaux, mais moi j’ai prévu un petit pique-nique, j’avais même songé à toi, durant un court instant, mais en fait j’ai trop faim, je mangerais tout. » C’était faux, il n’avait même pas faim. Il croqua dans un chip et il fit résonner le bruit, comme pour bien l’enfoncer, enfin non pas comme, pour bien l’enfoncer. Il en prit une seconde, puis encore une. « Et ça ne me dérange pas, pas du tout, on a qu’à arrêter le travail là. Comme ça demain Eros nous accompagnera. Là tu fais le malin parce que je n’ai pas ma baguette et que je ne frappe pas les nains, mais Sturridge lui, n’hésitera pas. Ne crois pas que tu seras sauvé parce qu’il sera là. » Il ricana encore. En plus si Eros les surveillait, il serait de mauvaise humeur et là ça barderait. « Enfin comme tu veux. » Il renversa son paquet par terre. « Oh que je suis maladroit, il m’a échappé des mains, tu connais ça non ? C’est dans tes mains et soudain, pouf, ça ne l’est plus. » Il se moquait ouvertement, mais Ian devait apprendre qu’on ne se bat par contre son protecteur. Si Stefan n’était plus là, Ian allait avoir du fil à retordre, mais tant pis pour le gamin après tout, lui il n’y perdait pas vraiment au change. Juste peut être encore plus d’heures de colles passés tous les deux, mais c’était Ian qui allait être le plus énervé dans l’histoire. Stefan enfin lui sourit en sortant un morceau de tarte aux pommes et croqua avidement dedans. « Ah j’adore les tartes aux pommes. »

Bon il rigolait au moins. Un bon signe ? Le bleu lui avait peut-être crié dessus un peu pour rien. Pendant un court espace il avait vu le Serpentard à la place de son frère… Mais il fallait dire n’empêche qu’il était particulièrement lourd et pénible tout de même … et vulgaire. Et gamin. Et irresponsable. Et paresseux. Et autoritaire. « Bien sûr, excuse-moi de t’avoir pris pour un esclave, je suis vraiment navré, tu me pardonnes ? ». Ah. Qu’avait-il dit plus tôt hein ? Le coup des yeux marchait à chaque fois. Content de l’avoir engueulé sans aucune retombé quelconque, le Serdaigle, s’apprêtait à lui répondre, un début de sourire pointant au coin des lèvres qu’il s’excusait lui aussi, et qu’il voulait aussi être pardonné… Qu’il était son ainé, qu’il n’avait pas à lui parler comme ça, et qu’il était content d’être tombé sur lui plutôt que sur un autre même si cette règle idiote était quand même un fardeau. Des étoiles plein les yeux, le garçonnet fut ramené bien vite sur terre. « Et après j’irai te cirer les chaussures et te laver tes vêtements à la main ? ». Han … Il n’avait pas le droit, il lui avait fait le regard … « Parfait ? ». Comment ça parfait ? Non ça ne l’était pas, parfait. N’importe quoi. Que voulait-il qu’il lui réponde sérieusement ? Que tout allait comment un charme ? Qu’il voulait bien qu’il lui cire les chaussures et qu’il lui lave ses vêtements à la main ? Il n’était pas non plus aussi bête que l’autre le croyait hein ! Il avait compris son ironie tout de même … Et en plus, nul doute que Stefan ne savait pas laver ses vêtements à la main … Ou en tout cas, lui ne savait pas le faire … Les elfes était là pour ça après tout. Quand on avait toujours eu deux elfes au minimum derrière soit, il était normal que ces basses besognes leur reviennent quand même.« Non mais sérieusement, tu es débile. Mentir à qui, aux mangemorts legimens ? Très bien, bravo, vingt sur vingt, au moins ! ». Vingt sur vingt … C’était la note qu’il n’obtiendrait pas s’il continuait à rester ici, à faire la bonniche de monsieur ! Et puis les mangemorts n’étaient même pas tous legilimens ! Son père ne l’était pas ! Enfin … Peut-être que si, père était fort, mais les autres pas tous ! Et puis quel était leur intérêt dans un stade miteux hein ? De toute façon le grand faisait ça rien que pour l’embêter … Sûr et certain … Ah. Confirmation. Il venait de sortir un paquet de chips d’une de ses poches et les mangeait devant lui. Son ventre gargouillant pour de simples chips, le McMillan posa inconsciemment sa main sur son ventre avant de la retirer bien vite. « Tu vois, tu vas peut être manger des gâteaux, mais moi j’ai prévu un petit pique-nique, j’avais même songé à toi, durant un court instant, mais en fait j’ai trop faim, je mangerais tout. ». Il le faisait bel bien pour l’embêter… Disait-il la vérité quand il affirmait qu’il avait pensé à lui ? Oui sûrement. Il avait ramené à manger … Il n’avait sûrement pas pensé qu’à lui, ils étaient supposés s’entendre pas trop trop mal tout de même… C’était … gentil… de sa part. Mais même s’il n’allait pas manger des chips, surtout après qu’il ait les mains couvertes de bactéries et autres, c’était quand même gentil … Enfin à la base. Regardant le vert et argent prendre une autre chips –dieu qu’il mangeait lentement … C’était cruel de sa part-, le bleu ne put s’empêcher de trouver ça bien de savoir que Stefan n’allait pas mourir de faim, comme ça il n’aurait pas de remords à avoir oublié de ramener ses gâteaux pour qu’ils partagent. « Et ça ne me dérange pas, pas du tout, on a qu’à arrêter le travail là. Comme ça demain Eros nous accompagnera. Là tu fais le malin parce que je n’ai pas ma baguette et que je ne frappe pas les nains, mais Sturridge lui, n’hésitera pas. Ne crois pas que tu seras sauvé parce qu’il sera là. ». Fronçant les sourcils comme il fallait, le gamin n’aimait pas sa méchanceté trop prononcée. Quand il n’en était pas la cible il s’en fichait habituellement, mais là ça allait un peu trop loin … Et contre lui. Que lui aurait-il fait avec sa baguette, avec ses poings hein ? Venait-il l’insulter de nain ? Il n’était pas le dernier des traînes misères puérils de Poudlard, qu’il l’insulte encore une fois comme ça, et ce sixième année allait voir… Pffff … Et puis après tout pourquoi pas hein ? M. Sturridge était peut-être moins tolérant, mais au moins Stefan se tairait … Quoique ce surveillant pouvait facilement s’amuser à leur faire récurer encore plus de choses… C’était vrai qu’ils l’obligeraient à se garder deux heures chaque soir rien que pour eux, et ça ça ne lui plairait pas trop … Mais bon ce serait Stefan qui prendrait sûrement tout … C’était lui qui avait le profil du mauvais garçon arrogant… La preuve il avait voulu faire qu’une seule tribune tout demême. « Enfin comme tu veux. ». Surpris dans ses pensées, le redévisagea, toujours sa bouteille en plastique à la main. Avait-il lu dans ses pensées ou quoi ? Bon, pour l’aide ça risquait d’être raté au final… Surtout qu’il mangeait ses chips… Entendant un bruit de crissement répété, le gamin s’alarma, constatant avec stupeur et mécontentement Stefan qui écrasait du pied ses chips dont il venait de vider le paquet par terre. « Oh que je suis maladroit, il m’a échappé des mains, tu connais ça non ? C’est dans tes mains et soudain, pouf, ça ne l’est plus. ». Quoi ? Non ! Menteur ! Il avait encore l’emballage vide dans ses mains, si ce n’était pas une honte. Le maudissant pour gâcher la seule nourriture, le bleu était néanmoins satisfait du fait que même s’il se moquait ouvertement de lui et du fait qu’il commençait à avoir faim, le vert n’avait plus rien à manger … Pas très malin, mais bon … Ah. Non. Le voyant sortir une partie de gâteau –mais de gâteau, vraie pâtisserie-, le garçon se mordit la lèvre, rentrant le ventre pour que celui-ci ne crie pas au désespoir. « Ah j’adore les tartes aux pommes. ». Pfff il la mangeait exprès sa part encore, qu’avait-il d’autres dans ses poches sans fond ? Un rôti ? Un poulet entier ? Ian lui n’aurait pas été contre un peu de viande… Mais pour rester dans le style, entre lui et Stefan ça allait devenir saignant.

« Petit un, ce n’est pas une tarte aux pommes mais une tarte tatin, et petit deux, je n’aime pas ça… ». Se renfermant sur ce qu’il avait appris depuis tout petit, le McMillan jeta à Stefan son regard le plus froid et le plus condensant. Même s’il ne pourrait pas faire aussi bien que Cora, au moins le même sang coulait dans ses veines, il arriverait peut-être à rendre au moins un dixième de son mépris dont elle aspergeait son entourage… Son regard voulant clairement rappeler à Stefan que même s’il était un sang pur, il n’en avait en rien l’éducation, le gamin avait l’impression qu’il allait se faire frapper à tout moment… Tout ça pour rien, pour un peu de fier mal placée, surtout qu’il mentait vraiment mal, la tarte tatin il adorait ça, surtout celle des elfes du manoir McMillan, et ce gâteau-là sortait sûrement du four de ceux de Poudlard… Il aurait pu comparer… Rien que de penser au goût de la tarte dans sa bouche, le gamin en avait l’eau à la bouche. Fichu Stefan. Il n’avait pas à y goûter ! Surtout qu’il ne mangeait que pour l’embêter lui, il n’allait pas croire que quatre chips l’avaient rassasié non plus ! Il n’avait pas faim voilà tout, ou bien avait déjà mangé… Fronçant soudainement les sourcils, le bleu arma son bras et lança la bouteille en plastique sur Stefan, ou plus précisément sur sa part de gâteau. Il n’avait pas le droit de se moquer de lui comme ça, si seulement elle pouvait tomber par terre avec les chips … Non pas qu’il espérait en récupérer les miettes, mais le vert ne méritait pas de manger non plus ! Pas après avoir été si méchant alors qu’il était en tort ! Le bleu avait tenté de s’excuser, il l’avait même fait d’ailleurs, alors que pourtant il était dans son droit de râler ! « Petit trois, désolé, ça m’a échappé des mains, pouf c’est plus dans mes mains, tu connais ça aussi non ? ». Regrettant bien vite ses paroles et son geste, le garçon désira doublement remonter le temps. Tout d’abord parce que son comportement aurait fait honte à père, à mère, et à Cora, et puis parce que lancer quelque chose à la tête de Stefan, un sixième année violent n’était pas la meilleure des idées… Empoignant son sac à pleine main, le gamin le tassa rapidement, agressant une dernière fois Stefan –une de plus ou une de moins …- qui était cependant son seul moyen pour s’en sortir indemne. « C’est bon pardon, je pensais pas qu’on allait lire dans nos pensées simplement pour savoir qu’on avait pas tout nettoyé hein ! Excuses-moi ! Donc bon vas-y va faire la sieste quelque part, j’m’occupe des autres tribunes, content ? J’ferai ‘‘ça’’ après … *’plus envie d’voir ta tronche* … Depuis le temps qu’on faisait TES colles ensemble, j’pensais que t’étais sympa ! Oui bienvenue dans la réalité c’est ça ? De toute façon les grands vous êtes tous débiles, à profiter des plus jeunes, à les frapper et tout… Tu frappes pas les ‘‘nains’’ hein ? Ça serait bien que tes supers amis fassent pareil, même si je sais qu’tu mens encore vu comment tu martyrises les autres ! Vas-y me parle plus, on se parle plus c’est mieux comme ça, tu penses pas que t’as été suffisamment méchant comme ça ? Ah ! C’est bien d’être méchant hein… J’te déteste ! ». Et sur ces mots, le gamin tourna le dos, tout bouleversé qu’il était. Il n’allait pas pleurer non plus non ! De toute façon Stefan n’était rien pour lui, un grand frère il en avait déjà un, même si c’était un con comme lui ! Non un frère il en avait un, Arthur, et c’était suffisant. Peut-être qu’il avait même référence inconsciemment à lui dans ses propos contre Stefan, tout s’était passé si vite. Limite courant vers la tour des Poufsouffles, le gamin accélérait de plus en plus la cadence, à ce train il allait arriver à la tour en trottinant. En espérant que Stefan soit allé en effet faire une sieste ! Cet ingrat ! Ce crétin ! Hors de question qu’il se retourne pour savoir ce qu’il faisait, de toute façon comme lui aurait dit Arthur si lui avait été à la place du vert, lalalala j’écoute pas, j’écoute pas !

Ian avait énervé Stefan en se moquant de lui, voilà que le vert et argent le lui avait bien rendu. Croquant dans son dessert avec bonne humeur, le jeune homme attendait que le garçon lui réponde, c’était à son tour. Il avait hâte de la confrontation. « Petit un, ce n’est pas une tarte aux pommes mais une tarte tatin, et petit deux, je n’aime pas ça… » Son ton ne lui plaisait déjà pas. Cela allait barder : leur conversation allait lui plaire. Stefan n’aimait pas beaucoup s’ennuyer et avec Ian il ne s’ennuyait pas souvent, voilà pourquoi il avait cru l’apprécier jusque-là. Sauf que cette fois-ci, le gamin avait poussé le bouchon trop loin, beaucoup trop loin. Or on ne se mesure pas à Stefan sans rien recevoir en retour. Le regard que le garçon lui lança ne fit qu’ouvrir les hostilités encore plus sérieusement. Très bien, ils allaient se mesurer l’un à l’autre si c’était ce que le troisième année attendait. Avant même qu’il ne comprenne ce qu’il s’était passé, une bouteille lui arriva sur les mains et le tarte tomba au sol. Heureusement qu’il n’avait pas faim, sinon il l’aurait mal prit. Il leva son regard interrogateur vers son tuté, c’était forcément lui l’auteur mais il ne pensait pas qu’il en était arrivé jusque là « Petit trois, désolé, ça m’a échappé des mains, pouf c’est plus dans mes mains, tu connais ça aussi non ? » Stefan rit méchamment. Le troisième année se moquait de lui-même en disant cela. Le bleu et bronze reprenait mots pour mots les paroles de son tuteur, mais ce dernier trouvait cela tellement bas et grossier que c’en était encore plus drôle qu’autre chose. Qu’attendait-il en disant cela ? Il n’allait pas tarder à décrocher le gros lot. « C’est bon pardon, je pensais pas qu’on allait lire dans nos pensées simplement pour savoir qu’on avait pas tout nettoyé hein ! Excuses-moi ! Donc bon vas-y va faire la sieste quelque part, j’m’occupe des autres tribunes, content ? J’ferai ‘‘ça’’ après … *’plus envie d’voir ta tronche* … Depuis le temps qu’on faisait TES colles ensemble, j’pensais que t’étais sympa ! Oui bienvenue dans la réalité c’est ça ? » Il se faisait les réponses et les questions. Il parlait tout seul, haussant le ton par réflexe, il s’énervait et Stefan restait assis à sourire bêtement. C’était la plus simple vengeance à offrir, un silence heureux. Qu’est-ce que le jeune serdaigle devait rager à l’intérieur, qu’est-ce qu’il devait s’énervait et lui en vouloir ! Ah, dieu qu’il s’amusait notre cher serpentard. Plus rien ne l’atteignait. Quelques minutes plus tôt encore cela l’aurait énervé, mais il avait décidé de jouer le méchant, alors son cœur s’était refermé sur la moindre parcelle de gentillesse et seules ses caractéristiques qui font de lui un vrai serpentard étaient activées. « De toute façon les grands vous êtes tous débiles, à profiter des plus jeunes, à les frapper et tout… Tu frappes pas les ‘‘nains’’ hein ? Ça serait bien que tes supers amis fassent pareil, même si je sais qu’tu mens encore vu comment tu martyrises les autres ! » C’était faux, il martyrisait et faisait mal, mais jamais il ne frappait les gamins. Enfin, à partir de quatorze ans, les enfants devenaient des adolescets et là il n’avait plus de scrupules. Bon, c’était vrai que parfois il ne frappait pas mais sa baguette se chargeait de procurer de la douleur. Mais par principe, il ne touchait pas. L’accusation n’avait donc pas lieu. Au revoir Ian. « Vas-y me parle plus, on se parle plus c’est mieux comme ça, tu penses pas que t’as été suffisamment méchant comme ça ? Ah ! C’est bien d’être méchant hein… » On n’est jamais suffisamment méchant, retiens-le bien Ian. Jamais. « J’te déteste ! » Et là, sans crier gare, sous la carapace qu’il s’était créé, un petit morceau venait de se déchirer. Il pensait n’en avoir rien à faire du gamin, que ce n’était qu’un enfant comme les autres et pourtant il s’y était attaché. Il avait déjà remarqué qu’il sentait le besoin de le protéger. Souvent on l’entendait dire que c’était pour s’éviter des heures de colles supplémentaires, mais c’était ridicule, rares étaient les personnes collées car elles se battaient dans les couloirs. Les professeurs s’en fichaient et les surveillants avaient d’autres choses à faire que coller tout le monde. Surtout que chaque fois qu’il se battait c’était par rapport à Arthur. Enfin neuf fois sur dix. Or Stefan n’appréciait pas réellement Arthur, c’était Ian qu’il protégeait. Ian qu’il secourait. Putain, si quelqu’un entendait ses pensées… il allait croire qu’il était tombé amoureux du gamin. « Merde. » cracha-t-il. Il releva la tête. « Merde. » répéta-t-il en remarquant que le bleu et bronze s’était éloigné. Il sauta à terre, écrasa une chips, pesta dans sa barbe et se mit à courir. Il était plus grand et le garçon trottinait, il le rattrapa bien vite. Il lui attrapa le bras et le força à s’arrêter. Ian évitait son regard. « Tu vas où comme ça ? » Le ton était dur, Ian essaya de se débattre. Bon, il s’y était mal pris, ce n’était pas comme ça qu’il allait arranger les choses. Et putain, pourquoi voulait-il les arranger ? Quel était son but, son intérêt ? Ce n’était qu’un serdaigle après tout, un bébé, et ils n’avaient aucun lien de sang. « Attends. » Le ton avait changé, Ian semblait surprit. « Ok, je sais que j’ai pas géré. » Il n’était pas prêt à s’excuser pour autant, mais il avait besoin de dire quelque chose. « Mais en fait sans toi, je peux pas faire grand-chose. Fin je veux dire, regarde le nombre de colles et de punition qu’on a relevés tous les deux hauts la main. J’suis sûr que même Weasley –qui est vachement plus collé que nous, je te promets– ne nous arrive pas à la cheville. » Ok Weasley c’était vaste comme appelation, surtout à Poudlard, mais le seul blond connu pour son lot de colles légendaire c’était bien Fred Weasley. « Je sais, c’est nul et ça te parait bizarre ce que je dis, je comprends pas non plus trop ce qu’il se passe, mais t’as pas le droit de m’abandonner. Je ne suis pas encore près à faire les quatre gradins, mais je peux prendre sur moi et en fait deux et demi. » Depuis quand un serpentard s’abaissait devant un serdaigle, de trois ans son cadet ? Du jamais vu. « Et tu me détestes pas en vrai, hein ? Tu aimes bien que je viens rappeler à tous ces débiles que le patron c’est moi. Et toi aussi du coup. N’est-ce pas ? » Il avait besoin de son approbation, il avait besoin que le gamin retire ce qu’il venait de dire. Il fronça les sourcils en se rendant compte qu’il était ridicule.

Changeant du tout au tout, il reprit d’une voix plus calme. « De toute manière tu ne peux pas partir, ou alors je dirais moi-même à Eros que tu t’es barré et la seule chose que tu auras gagnée, ça sera des heures de colles en plus, navré. » Là il s’excusait parce que c’était différent, de son attitude précédente il ne dirait rien, pas un mot, il avait trop de fierté personnelle pour s’abaisser plus bas encore. Voyant le regard hésitant de son tuté. « Et, si tu restes, je te promets une récompense qui te fera plaisir. Ce sera une surprise par contre, tu n’arriveras pas à me faire parler, mais ça va te plaire, j’en suis sûr. » Son regard était vrai, sincère. Il ne lui mentait pas. « Je peux te jurer sur la tête de ton frère. » Ok mauvais exemple. « Sur ma tête, que ça te fera plaisir. » Qui aimait-il plus que lui ? Deux noms lui vinrent en tête mais ce n’était pas le moment d’en parler. Il fixa le garçon et se baissa pour lui regarder dans les yeux, sans le regarder de haut. « Vraiment, je ne te mens pas là. » Il fallait qu’il le croie, il fallait qu’il l’aide à finir de nettoyer, il fallait qu’il arrête de le détester sinon cela n’allait pas bien se passer… C’était une première pour Stefan, jamais il n’avait ressenti ce besoin d’être aimé. Parce qu’il l’avait toujours été, sans réfléchir sans se forcer, les gens l’appréciaient d’autres non, mais toujours cela lui allait. Par exemple, ce Fred avec qui était sortie Eden en quatrième année, il n’avait pas eu besoin de l’aimer, au contraire, ou alors cette Emily était tombée dans ses bras quand il avait ressenti le besoin d’une nouvelle copine. Mais là Ian lui résistait. Ce n’était pas comme Lucy Weasley avec qui il voulait juste s’amuser, c’était différent. Comme s’il avait besoin d’être estimé par ce gamin, tout ceci était fichtrement ridicule quand qu’on y pensait… Stefan soupira et regarda l’enfant. Il allait répondre positivement, il le fallait. Bon sang qu’il était faible !

C’était ridicule. Il était ridicule. Il entendait derrière lui du mouvement. Stefan se rapprochait. Vite. Il courait. Au dernier moment le Serdaigle se mit lui aussi à courir mais fut arrêté par Stefan qui s’interposait entre lui et le gradin des Poufsouffles. Il était grand. Genre vraiment grand. Et n’avait pas l’air très commode. Fuyant son regard, le gamin voulut le contourner mais le vert lui attrapa violemment le poignet pour pas que l’expérience se reproduise. « Tu vas où comme ça ? » . Il lui faisait mal, son ton était dur. « Mais vas-t’en, lâches-moi, lâches-moi, lâches-moi, tu m’fais mal ! » . A chaque il essayait de s’échapper, se tordant lui-même le poignet dans ses contorsions. Le bleu et bronze en aurait pleuré de frustration. Mais qui était-il ce balourd pour vouloir dicter sa loi comme ça ? Et puis d’abord ne lui avait-il pas dit qu’il ne tapait pas les élèves ? Prêt à relever la tête, et à se faire passer à tabac, le petit aiglon avait dans l’optique d’être fier, comme l’aurait voulu père. Il avait perdu, que l’autre y aille, ce lâche, ce traître… « Attends. » . Hein ? Ne réussissant pas à cacher ses émotions, sa surprise fut sûrement clairement visible sur son visage à ce moment-là. Le ton de l’autre avait changé, il était plus doux, moins autoritaire, mais que voulait-il à la fin. Calmé et curieux de connaître la suite, le bleu se mordit la lèvre, comme subitement mal à l’aise, ne sachant comme réagir. Ne sachant plus quoi faire, le gamin lâcha son sac et tint son bras droit, penaud, avec une expression d’enfant contrariée sur le visage. « Ok, je sais que j’ai pas géré. » . C’était bizarre. Il semblait vouloir s’excuser. Mais trop tard, non, oui c’était trop tard. Qu’il n’aille pas croire que tout était réglé, qu’il allait tout changé d’un simple pardon ou juste en disant qu’il avait tout fait raté ! Parce que bien sûr c’était sa faute à lui seulement même si le petit bleu aurait pu évité de chercher les ennuis. De toute façon, Stefan lui avait montré son autre visage ce soir, cruel, froid, méchant. Envers lui. Et c’était ce dernier point qu’il n’appréciait pas. Le vert et argent n’avait pas hésité à lui faire du mal, enfin psychologiquement parlant. Lui pensait qu’ils s’entendaient bien, pour l’autre il n’était apparemment qu’un gamin. Pourquoi essayer de rabibocher les choses alors ? « Mais en fait sans toi, je peux pas faire grand-chose. » . Ah nous y voilà il voulait de l’aide… « Fin je veux dire, regarde le nombre de colles et de punition qu’on a relevés tous les deux hauts la main. J’suis sûr que même Weasley –qui est vachement plus collé que nous, je te promets– ne nous arrive pas à la cheville. » . C’en aurait été limite touchant. Et puis Weasley… De qui il parlait, le gamin qui fixait leurs pieds à tous deux en guise de vengeance et de semi-ignorance commença à laisser filtrer un petit sourire, qu’il tenta de réprimer bien rapidement. C’était vrai que Fred Weasley passait sa vie en colle...Non, ne pas sourire, ce n’était pas marrant. Weasley méritait ses colles, Stefan aussi… En espérant que ce dernier ne l’ait pas vu sourire…. « Et alors hein ? » . Agressif même s’il ne s’était pas senti convaincant alors qu’il avait essayé de cracher ces mots à la figure de son tuteur, le gamin boudeur détourna à nouveau la tête, les sourcils froncés… « Je sais, c’est nul et ça te parait bizarre ce que je dis, je comprends pas non plus trop ce qu’il se passe, mais t’as pas le droit de m’abandonner. Je ne suis pas encore prêt à faire les quatre gradins, mais je peux prendre sur moi et en fait deux et demi. » … qu’il défronça rapidement. Hein quoi ? L’abandonner ? Deux gradins et demi ? C’était trop beau pour être vrai … Et trop gentil. C’était une mauvaise blague comme tout à l’heure c’était ça hein? Quand il lui avait parlé de lessive et compagnie ? Pourquoi continuait-il encore à se moquer de lui ? A lui courir après comme ça pour lui dire ça ? Non Stefan était pas sympa, il le lui avait montré… Et pourtant. « D’accord… » . Sceptique, le gamin ne savait pas si vraiment il pouvait continuer à croire en l’autre.

« Et tu me détestes pas en vrai, hein ? Tu aimes bien que je viens rappeler à tous ces débiles que le patron c’est moi. Et toi aussi du coup. N’est-ce pas ? » . Sa résistance passant aux oubliettes, le gamin regarda son tuteur, essayant de cacher son air radoucis, pour essayer d’enfin croiser son regard et d’essayer de deviner s’il était sincère. Il était naïf, crédule. On aurait dit Arthur. Les Serpentards mentaient très bien, c’était un fait avéré. Pourtant le vert et argent semblait vraiment croire à ce qu’il disait. S’il ne le détestait pas ? S’il aimait se faire protéger ? Pourquoi lui demandait-il ça ? Tout ça avait-il une réelle influence sur lui ? Vraiment ? Ce n’était qu’une bruter impitoyable de Serpentard pourtant… Et puis ce n’était pas tant le fait qu’il aimait se sentir le ‘‘patron’’ comme disait Stefan, mais le fait que du coup les gens approchaient moins son frère jumeau que ce qu’ils auraient dû. Le sixième année avait été jusqu’à présent comme une ombre derrière Ian, lui-même protecteur d’Arthur, et même s’il ne voulait pas l’admettre, il était content que Stefan soit là. Alors non il ne le détestait pas vraiment … Enfin pas du tout. Même si là il l’avait blessé. Mais de toute façon, il avait l’habitude que les gens le blessent, mais usuellement on ne le blessait pas en s’en prenant à lui, mais à son double … Comme Anton, comme Cora, comme ses parents, et comme d’autres personnes qu’il croyait pouvoir apprécier. Stefan, lui ne s’en était jamais pris à son autre, malgré le fait qu’il trainait avec l’ainé des fils McMillan, non, là il s’en était à lui. Pas physiquement, mais ça avait fait mal quand même. « De toute manière tu ne peux pas partir, ou alors je dirais moi-même à Eros que tu t’es barré et la seule chose que tu auras gagnée, ça sera des heures de colles en plus, navré. » . Le Serpentard essayait de se reprendre, c’était visible, et pas très fin. Il semblait vraiment vouloir se faire pardonner. Vraiment. Hésitant, ne sachant pas s’il pouvait lui faire confiance, il fut coupé dans son élan de finalement répondre une fois encore par le grand vert. « Et, si tu restes, je te promets une récompense qui te fera plaisir. Ce sera une surprise par contre, tu n’arriveras pas à me faire parler, mais ça va te plaire, j’en suis sûr. » . Baissant et tournant la tête comme pour que Stefan ne voit pas sa réaction, à savoir un sourire timide, le bleu se hérissa en l’entendant jurer sur la tête de son frère avant de l’entendre jurer sur la sienne à lui. « Vraiment, je ne te mens pas là. » … Qu’est-ce qu’il fallait faire hein ? Le sourire réprimé, le gamin tentait de faire comme si il n’avait rien entendu de tout ça, reregardant son aîné dans les yeux, ses propos timides et hésitants allant sûrement le faire passer pour un faible, chose qu’il n’aimait pas du tout. Mais avec Stefan il s’était conduit et se comportait encore comme un gamin malgré le fit que depuis tout petit il avait toujours voulu grandir trop vite pour ne pas avoir à être dépendant des autres, pour leur faire face, pour ne pas avoir le genre de réaction enfantine, vexée, troublée, qu’il avait à cet instant précis.

« Et … Et qu’est-ce qui me dit que t’es sincère là hein ? Que tu continues pas à être méchant comme tout à l’heure ? Ça t’amuses ? Pourquoi tu fais ça hein ? Pourquoi à moi ?» . Agressif, le ton du gamin allait décroissant, plaintif, suppliant. C’était vrai après tout, Stefan, il l’aimait bien, il devait s’en être rendu compte. Pourquoi avoir été comme ça ? Ok il n’aurait pas dû le provoquer, mais l’autre n’aurait pas dû lui répondre de cette manière… Tel un petit animal blessé, le gamin le regarda à nouveau avant de reprendre d’un ton qui se voulait un peu plus maître de soi. « Et en quoi ça t’intéresse que j’te déteste ou pas ? Fais pas comme si j’comptais pour toi ou autre. Tu l’as dit, je suis juste une autre paire de mains pour t’aider avec tes colles… » . Bon certes ce n’était pas vraiment ce que l’autre avait sous-entendu, mais tout de même… « Alors pourquoi tu veux être gentil, faire deux gradins et demi ? Tu voulais à peine en faire un tout à l’heure ! Et puis c’est quoi ta surprise hein ? » . Un autre de ces fichus sourires trahissant ce qu’il ressentait, le gamin, hésitant, approcha ses mains de la veste du sixième année sans mouvement brusque. Pas de recul de sa part… Ouvrant le manteau et regardant les poches intérieures en mimant une frustration enfantine sur son visage, le gamin regarda le brun, contrarié, les sourcils froncés. « Me dis pas que tu caches encore du gâteau dans tes poches hein… C’est dégoutant ! … et puis de toute manière j’allais au gradin des Poufsouffles … Je partais pas. Je l’avais même dit je crois… » . Comme par magie il s’était rabiboché avec l’autre. C’était dur de lui tenir tête à ce niveau –là. C’était peut-être l’aiglon qui avait treize ans, mais l’autre semblait tout aussi boudeur et attendrissant quand il s’y mettait… rhaa. Mal à l’aise, voulant conclure sa tirade, le gamin hésita, sourit, se ravisa, resourit, pour finalement adopter une expression contrariée à nouveau. « Et puis sinon … non jtedetestepas … Content ? ». Il avait à peine articulé correctement, disant qu’il ne haissait pas l’autre très rapidement comme si c’était une honte… Il n’avait pas intérêt à le lui faire répéter… Lui ne le redirait pas !

Stefan ne savait pas ce qui lui prenait, il ne se sentait pas comme d’habitude. Son tuté avait pris plus de place que prévu et cela l’embêtait. Sûrement que Ian lui rappelait son petit frère, celui qui avait brulé dans l’incendie dévastatrice qui avait tué ses parents, huit ans plus tôt. Il baissa les yeux au sol, attendant la réponse du gamin. Le garçon avait d’abord essayé de se débattre puis d’éviter son regard, mais cela le vert et argent n’avait pas remarqué, il souhaite juste qu’il l’écoute, qu’il comprenne, qu’il réponde. Finalement l’enfant releva la tête planta son regard dans celui du sixième année, comme pour le tester et vérifier ses paroles. Il commença à parler, d’abord très agressif, mais le ton changeait peu à peu. Stefan comprenait l’arrogance du garçon parce que lui-même ne se reconnaissait plus en tant que brute de serpentard. Il le laissa parler « Pourquoi à moi ? » ce n’était pas une question banalement posée comme il aurait demandé s’il allait pleuvoir ou si les trois balais fermaient tôt les soirs de pleine lune. C’était une question poignante qui attendait une vraie réponse. Or Stefan ne pouvait se permettre de répondre ‘parce que tu es une proie facile’ ou bien ‘parce que tu es jeune’ ou encore ‘parce que c’est comme ça’ de toute manière les trois réponses ne lui allaient pas et elles ne plairaient sûrement pas au garçon non plus. Ian parla encore, d’une voix plus assurée. Il avait envie de lui couper, de l’arrêter, de lui dire qu’il ne savait pas ce qu’il disait, mais il le laissa parler. Il le laissa lui dire des conneries, Ian n’était pas qu’une paire de mains pour l’aider dans ses colles, non il était aussi une bouche qui parlait et se plaignait, une petite tête adorable avec qui rire, des bras pour jouer. Bref, il était un être, un enfant, un protégé, peut être que plus tard il deviendrait même un ami, mais cela se produirait dans quelques années. Il ne fallait pas trop imaginer le pire non plus, c’était plus compliqué que cela. Ian le questionnait encore, ‘pourquoi’ demandait-il, toujours des questions, toujours des envies de réponses… seulement le vert et argent n’avait pas de réponses à lui fournir. Ce n’était pas qu’il voulait travailler plus dur, qu’il voulait faire plus de gradin, mais plutôt qu’il voulait se faire pardonner, seulement il ne l’avouerait pas. « Et puis c’est quoi ta surprise hein ? » Il souriait, victoire. Stefan se retint lui de sourire, il avait presque gagné, le troisième année allait se plier. Il soupira d’aise très doucement, il ne voulait pas troubler le jeune garçon avec un air mécontent alors que c’était presque fini. Ian s’approcha de Stefan, ce dernier fronça les sourcils mais le laissa faire. Après tout il ne pouvait pas lui faire très mal. Stefan rit quand il remarqua qu’il cherchait quelque chose dans ses poches. Oh non la surprise n’était pas dans ses poches, elle n’était pas ici, mais cela il ne lui dirait pas. C’était dégoûtant d’après ses dires, c’était comme il voulait, mais au moins Stefan avait mangé. Il lui offrit un sourire charmeur. « Je partais pas. Je l’avais même dit je crois.. » Ah, il n’avait pas du bien écouter, ou alors il était trop perdu dans ses pensées pour prendre la remarque en compte. Tant mieux s’il avait prévu de rester, c’était toujours cela de gagné. Le jeune homme baissa les yeux vers l’enfant voyant qu’il n’avait toujours pas décidé s’il l’aimait bien et qu’il souriait, ou s’il lui en voulait et donc il fronçait les sourcils. « Puis sinon … non jtedestestepas … Content ? » Oh. Le jeune homme ressentit comme un baume sur son petit cœur. Il le regarda avec un sourire franc et sincère même s’il avait à peine articuler ses derniers mots, choisissant de le taquiner, il dit. « Mouais, tu peux faire mieux je suis sûr. » La réaction attendue fut immédiate et Stefan rigola doucement. « Mais non je rigole et je vais te dire un secret » Il baissa la voix et fit semblant de regarder par-dessus son épaule, pour vérifier qu’il n’y avait personne… évidemment le terrain était vide, tout le monde mangeait à cette heure-là. « Moi non plus jtedestepas. J’espère que tu mesures ta chance. » Toujours aussi modeste et altruiste ce serpentard ! Il balança ses bras, ne sachant pas quoi en faire et fini par dire. « Bon alors, allons tous les deux ensemble à la tour des Pousfouffle, puisque c’était ce que tu avais décidé. » Il l’entraina et ils s’y rendirent ensemble. Il se pencha pour attraper une bouteille de jus de citrouille vide. « Tu as raison, ils sont vraiment dégueulasses ces blaireaux, qui voudrait être dans leur maison, t’en connaît des cools toi ? » Ian ne devait plus le suivre, depuis quand Stefan était-il de bonne humeur de faire ses tâches ménagères ? Qui sait, peut être que le jeune homme serait une très bonne mère de famille… Future femme au foyer, belle ambition. Le jeune homme ramassa un nouveau déchet en attendant la réponse du jeune homme. « Et tu peux fouiller dans mes poches ça sera en vain, ma surprise est bien cachée et puisque je t’ai dit que je ne te dirais rien… tu ne sauras rien, la patience est mère de vertu. » Il était poète en plus. Super. « Car oui, je te l’offrirait quand même, bien que tu n’avais pas prévu de t’enfuir, et tu ne trouveras pas ça dégueulasse, enfin j’espère. » Il fit mine de réfléchir, histoire de lui faire peur un peu, puis rigola. Trop généreux ce vert et argent. Il était heureux sans raison, c’était étrange mais autant en profiter. Remarquant qu’il restait là, à côté, ne comprenant pas tout, il lui lança. « Ça te tente pas de venir m’aider plutôt ? » Ce n’était pas un reproche, ce n’était ni sec ni méchant, c’était une remarque quelconque comme il lui aurait demandé s’il préférait la glace au chocolat ou à la vanille. D’ailleurs il fallait qu’il lui demande, s’il répondait la mauvaise réponse cela ne pourrait pas coller entre eux deux… « Au fait, tu préfères la glace au chocolat ou à la vanille ? » La tête du garçon était magnifique, il aurait tellement voulu immortaliser cela toute sa vie. Il rit encore et jeta un nouveau paquet de chips dans le sac poubelle.

« Mouais, tu peux faire mieux je suis sûr. » . Regard méfiant. Est-ce que c’était une critique ? Et si c’en était une pourquoi le grand ricanait et souriait comme un ahuri dans son coin ? Il se moquait de lui à tous les coups, de lui et du fait qu’il avait reconnu qu’il avait menti en disant qu’il détestait le Serpentard. Et bah tant pis, il l’avait reconnu une fois, il ne le reconnaitrait pas une deuxième fois ! Stefan avait qu’à écouter, et c’était presque sûr qu’il avait compris son baragouin, le Serdaigle n’était pas si crédule quand même, et ce même s’il avait vraiment cru que Stefan l’excusait tout à l’heure alors qu’il ne faisait que l’enfoncer. Mais ça… Il ne l’avouerait jamais. Même sous la torture. C’était vite dit, certes, mais il n’avait pas le droit de s’humilier ainsi… Son jumeau, son autre lui, le faisait déjà pour tous les deux. Merci Arthur. « Mais non je rigole et je vais te dire un secret » . Il rigolait ? Han trop bien… Enfin non … Bien. Oui voilà, bien, c’était cool tout court, mais sans plus. Un évènement banal. Haussant un sourcil alors que le grand dadais parlait de surprise, le gamin s’interrogea davantage. Il n’était pas ouvertement curieux d’habitude mais là le vert le tourmentait avec ses cadeaux surprises, ses secrets rhaaa lui voulait savoir ! S’apercevant que Stefan regardait autour comme pour vérifier s’il n’y avait personne, le gamin regarda lui aussi derrière-lui histoire d’être sûr, emporté dans toute cette histoire de conspiration et de secret malgré lui. « Moi non plus jtedetestepas.. » . Ravi. Le bleu se mordit la lèvre pour ne pas sourire franchement. D’un ce n’était pas lui de toute façon, et de deux ce serait comme dire au vert et argent qu’il avait gagné… « J’espère que tu mesures ta chance. » . N’en pouvant plus, le gamin sourit légèrement puis de son plus beau sourire. Ok… Pas mal. Il retrouvait bien là son tuteur imbu de lui-même… Pendant un court instant il avait cru qu’il s’était transformé en personne ‘‘normale’’ … Il était content de voir que ce n’était pas le cas. « Ah oui alors ! » . Jouant aussi le jeu de l’ironie, pour le peu qu’il connaissait de celle-ci, le gamin regarda son aîné l’air innocent… Bon il ne pouvait pas croire que son tuté était devenu si admirateur tout de même, non ? Parce que sinon il allait falloir préciser que c’était une blague tout de même. « Bon alors, allons tous les deux ensemble à la tour des Poufsouffles, puisque c’était ce que tu avais décidé.» . Tout se passait … comment dire … à merveille. Non mais vraiment. Bon soit, ils étaient tout de même en colle, mais là le Serpentard avait promis de faire 2 gradins et demi, et il l’incitait à venir l’aider faire le ménage. Eh ! Parfait non ? Bon le troisième année aurait pu lui rappeler qu’il s’était engagé à faire un autre gradin seul, mais bon, mieux ne valait pas trop pousser … Et puis il aimait à nouveau bien Stefan … Une vraie girouette… Enfin l’autre était aussi en cause avec son comportement bipolaire… Il y en avait beaucoup dans cette école décidemment… Pourquoi les gens n’étaient-ils pas… normaux tout simplement ? Et par normaux, il sous-entendait soit gentils, soit méchants… Stefan ? Il était à cheval entre ces deux notions. Méchant avec les autres, et … bizarre avec lui. Traitement de faveur ? Peut-être, mais bon au moins les personnes que Stefan agressait savaient à quoi s’attendre, alors que lui, jamais. « Ok d’accord, puisque c’est moi qui l’ai décidé … ça compte comme un de mes gradins alors ? » . Hmm il ne fallait pas non plus rêver et l’autre ne se donna même pas la peine de répondre, lui adressant un sourire ironique qui en disait looong. Arrivés à la tribune, il vit le Serpentard qui commença à se pencher empoignant ni plus ni moins qu’une bouteille. Tout à fait logique. Une bouteille, à boire pendant un match. Ils ne pouvaient pas se retenir ces gros poufsouffles ? Pas étonnant que leur salle commune soit à côté des cuisines. « Tu as raison, ils sont vraiment dégueulasses ces blaireaux, qui voudrait être dans leur maison, t’en connaît des cools toi ? » . Souriant un peu à l’écart au début de la phrase, Ian s’arrêta dans son air rieur. Des cools… A Poufsouffle ? Hmmm … Il y avait Arthur déjà… Arthur le Poufsouffle à la grande honte de ses parents. Non mais les Poufsouffles n’étaient pas des déchets tout de même hein… Mais cool n’était peut-être pas le bon mot. Non pas qu’il dépréciait mais bon en suivant stipuleusement la definition, la norme, de ce qu’était une personne cool, Arthur n’en faisait pas partie. Il n’était pas populaire, ou tout du moins parmi les personnes dignes d’intérêt, se faisait rabaisser, et avait des idées saugrenues. Bon les gens bizarres pouvaient être cools d’accord mais définitivement par Arthur. Et puis Arthur avait bien d’autres qualités de toutes façons … Euh … Il était son frère… jumeau… Et il avait sûrement bien d’autres qualités, voilà !

« Et tu peux fouiller dans mes poches ça sera en vain, ma surprise est bien cachée et puisque je t’ai dit que je ne te dirais rien… tu ne sauras rien, la patience est mère de vertu. » . Regard noir. Outré. En plus de le ramener à la réalité, il se moquait de lui et l’incitait à la patience. Non mais non ! Pourquoi il reparlait de sa surprise –enfin de celle qu’il était supposé lui donner- à nouveau ? Il le faisait exprès ! Le monstre ! Et pourquoi alors qu’il ramassait les déchets hein ? Non parce qu’il aurait pu le rappeler après… De toute façon, pas besoin de cadeau, la surprise était suffisamment de taille de voir son tuteur l’aider dans les corvées qu’il lui avait attribué, il n’allait pas pousser non plus. Oui même pas besoin de cadeau en plus ! C’était déjà Stefan sa surprise… Hmm dit comme ça c’était bizarre. Heureusement qu’il avait gardé cette idée pour lui, mais bon on comprenait bien le sens non ? Le sens ? Bah … Qu’il était agréablement surpris de voir le grand l’aider… et être gentil et souriant pour de vrai. « Car oui, je te l’offrirai quand même, bien que tu n’avais pas prévu de t’enfuir, et tu ne trouveras pas ça dégueulasse, enfin j’espère. » . Euh… Enfin j’espère ?... Scrutant le serpent comme s’il pouvait lire ses pensées, le gamin se doutait quand même qu’il jouait avec ses nerfs … non il ne réussirait pas … Ok. C’était quoi cette surprise !!!! « Ça te tente pas de venir m’aider plutôt ? » . Ah oui c’est vrai. Secouant la tête le gamin rejoignit son tuteur pour l’aider dans son coin au lieu d’optimiser la chose et d’attaquer les gradins sous un autre angle. De toute façon laissé tout seul il aurait eu envie de s’apitoyer encore sur son triste sort d’enfant depuis toujours assisté qui devait à présent faire la bonniche dans toute sa splendeur. Bon au moins Stefan n’avait pas semblé agacé qu’il ne l’aide pas tout de suite. « Au fait, tu préfères la glace au chocolat ou à la vanille ? » . Hein ? Quoi ? Comment ça ? Quel était le lien ? Et puis comment ça de la glace au chocolat ou à la vanille ? De la glace … Comme la glace aux marrons qu’il mangeait chaque noël avec ses parents c’était ça ? Mais pourquoi lui demandait-il ça tout de suite ? Le bleu et bronze avait vérifié les poches ! Il n’y avait rien … Et puis elles n’étaient pas assez grandes pour contenir une buche entière ! Encore heureux parce que l’autre aurait peut-être essayé de la faire rentrer même si allait fondre du coup. Hésitant, le gamin se figea, comme perdu par la question avant de se ressaisir rapidement ramassant ce qui ressemblait à un mouchoir sale … Surtout … Ne pas vomir. Après cette soirée il allait tellement se frotter les mains avec sa brique de savon qu’il s’en arracherait la peau … « Comment ça de la glace au chocolat ou à la vanille … Je sais pas … J’aime bien celle aux marrons. » . Bon certes c’était le seul parfum qu’il avait jamais goûté mais ça i n’allait pas le dire sinon il allait le lui reprocher pour X raison. Bon bien sûr le bleu savait quel goût avait la vanille et le chocolat. Mais dans une glace ? Ça devait être bizarre… Stefan ne pouvait-il pas lui proposer quelque chose de plus habituel ? La citrouille… oui la citrouille devait être un parfum normal pour une glace non ? Hmmm de la glace à la citrouille. « C’est ça ta surprise ? … » . Sa voix dégoûté et son ignorance en la matière transcendant peut-être trop malgré lui ses paroles. Se mordillant la lèvre, Ian continua son travail d’elfe de maison, cherchant subitement à changer de sujet. « Sinon oui les jaunes ils sont sales mais apparemment d’après … enfin apparemment ils sont pas tous dégoutants comme ça, mais c’est vrai que y en a pas mal qui ne devraient même pas être sorciers … Comme cette Sarah Mandleton. Apparemment elle s’est fait virer de l’équipe de Poufsouffle. Je sais même pas ce qu’elle y faisait … » . Cette jaune et noir empotée était en sixième année d’après ses souvenirs. Une pauvre magicienne bâtarde qui le collait de manière excessive sans aucune raison. Elle était bizarre. Est-ce que Stefan la connaissait ? Et si oui, est-ce qu’il l’aimait bien ? Non pas possible, il ne pouvait pas être ami avec cette fille tout de même. Tenant son petit discours méprisant et hautain comme s’il eut parlé de la pluie et du beau temps, et ne s’apercevant pas qu’il sortait un peu des chemins battus des banalités en sous-entendant clairement que le fait que Sarah soit de sang mêlé et qu’elle était un boulet en faisant une honte pour le genre sorcier, le gamin regarda innocemment Stefan. C’était ce qu’on lui avait toujours dit. Donc c’était vrai. Stefan ne pouvait qu’acquiescer de toute façon, il était de sang pur et obscur. Un obscur, un autre. Tout comme Cora et Anton. Il aurait pu en faire partie à de nombreuses reprises, mais s’il rejoignait les obscurs, Arthur allait lui en vouloir, et s’ils se faisaient la gueule, pas moyen de le reconvaincre de repasser du bon côté ! « Et sinon, merci de m’aider … C’est gentil… T’es bizarre quand même. Un coup tu cries et t’es pas un sympa, un coup t’es gentil et tu me proposes de la glace ... Parce que c’est ça la surprise hein ? Mais bon j’t’aime bien comme ça quand même… Enfin non pas que j’t’aime bien … Enfin si, enfin non. T’es pas à cent pour cent désagréable voilà quoi. Mais en fait ça se trouve les colles tu fais vraiment exprès de les avoir pour être avec moi c’est ça hein ? Hein avoue, j’suis sûr que c’est ça… » . Au début hésitant, le gamin de plus en plus en confiance s’amusa à retourner contre Stefan toutes ses petites piques et à se jouer de lui, comme lui se moquait des autres et en particulier de son tuté. Qu’il ne vienne pas dire qu’il le déteste quand même maintenant… Ou alors ce serait la confirmation qu’il était bizarre. Continuant à ramasser, le bleu et bronze s’essuya le front. Erk il allait devoir se frotter de partout décidemment. Mais bon au moins ils en avaient presque fini avec la tribune des jaunes… Enfin peut-être pas mais ce coin commençait à être mieux. Et il ne fallait pas oublier cette histoire de cheveux dégoutants… Stefan jouait au Quidditch, ce n’était pas à lui d’aller enlever les cheveux après ? Dans sa tête tout était logique… Stefan –ou plutôt ses coéquipières- avaient tout sali ! Mais bon s’il le présentait comme ça, il allait redevenir méchant, comme tout à l’heure. Peut-être que s’il le complimentait après en lui disant qu’il était trop fort au Quidditch et qu’il était son plus grand fan … ça pouvait peut-être marcher même si ce n’était pas vrai. Bon il le supportait un peu pendant les matchs quand même mais bon, chaque chose en son temps.

Stefan était ravi de voir le jeune garçon dans cet état-là. Il souriait à chaque fois qu’il lui disait quelque chose de gentil. Etait-il en train de devenir niais ? Ou alors gentil pour de bon ? Quoiqu’il en soit il se rendait compte que cela avait du bon d’être sympa de temps en temps. Même si, heureusement qu’il avait été méchant parce que sinon Ian n’aurait pas compris la chance qu’il avait en comptant Stefan dans ses protecteurs. Car c’était ce qu’il était en réalité, un protecteur, un ami. « Comment ça de la glace au chocolat ou à la vanille … Je sais pas … J’aime bien celle aux marrons. » Il évitait la question et il faisait bien. S’il avait répondu chocolat tu l’aurais planté là et tu serais redevenu méchant. Sérieusement qui est-ce qui aimait la glace au chocolat ? C’était dégueulasse et cela n’avait pas de goût. La glace à la vanille c’était délicieux par contre, il en avait goûté lors de ton voyage en Italie avec ses parents. Le jeune homme fronce les sourcils et revient dans les présents, se perdre dans les souvenirs cela ne lui plaît pas réellement, cela fait trop mal. Cependant il n’a jamais goûté la glace aux marrons. Une bonne expérience à faire sûrement plus tard … « C’est ça ta surprise ? … » Le vert et argent lève les yeux au ciel, toujours là à tout ramener à lui. Le jeune homme explose le rire et montre ses mains vides, comme le font les jeunes voyous devant les policiers pour prouver son innocence. Il riait toujours. Il était tellement adorable quand il s’y mettait. Stefan sourit délicieusement.

Les deux élèves se mirent à nettoyer avec ardeur les gradins. Ian se plaint –pour changer– mais cette fois-ci le vert ne peut que l’approuver. C’est même lui qui avait lancé le sujet. Le vert rigole au discours de son tuté. C’est vrai que Sarah Mandleton n’est pas vraiment ce qu’on peut qualifier de sorcière de mérite, même si le vert et argent ne la connait pas personnellement, sa nouvelle venue dans le clan des obscurs a fait beaucoup de bruit. « Et sinon, merci de m’aider … C’est gentil… » Stefan lui sourit amicalement, un vrai sourire sans méchanceté et sans ironie. Cette fois-ci il était gentil pour de bon, c’était décidé. Puisque Ian l’aimait bien, il n’avait plus besoin d’être violent ou en colère, tout allait bien. « T’es bizarre quand même. Un coup tu cries et t’es pas un sympa, un coup t’es gentil et tu me proposes de la glace ... » Bon, c’est vrai que là il avait totalement changé de caractère, sans raison aucune. Mais bon voilà, cela arrivait à tout le monde, même aux meilleurs. Surtout aux meilleurs. Fin surtout à lui quoi. « Parce que c’est ça la surprise hein ? » Le jeune homme leva les yeux au ciel. Il voulut répondre qu’il fallait qu’il arrête d’être aussi insistant et impatient mais il n’eut pas le temps. Ian enchaînait et parler fort. Il voulait finir ce qu’il avait à dire. Alors en ramassant une nouvelle canette -quels porcs ces jaunes- il écouta. « Mais bon j’t’aime bien comme ça quand même… Enfin non pas que j’t’aime bien … Enfin si, enfin non. » Waouh, la plus belle déclaration d’amour qu’on ne lui avait jamais faite, au moins. C’était gentil et très positif. Ian était adorable quand il s’y mettait et quand il ne trichait pas en lui faisant les yeux doux. En fait quand il était sincère. Stefan arrêta de sourire pour ne pas être vu comme quelqu’un de romantique, niais ou autre, mais à l’intérieur il n’en pensait pas moins. « T’es pas à cent pour cent désagréable voilà quoi. » Le jeune homme rigola en jetant un paquet de chips –tiens elles étaient au paprika, en plus d’être des porc ils n’avaient aucun goût– et attendit la suite du monologue du garçon. « Mais en fait ça se trouve les colles tu fais vraiment exprès de les avoir pour être avec moi c’est ça hein ? Hein avoue, j’suis sûr que c’est ça… » Cette fois-ci il n’y tint plus et explosa de rire pour de bon. Ce gamin était génial. Il hésita un instant puis … il agrippa le gamin par l’épaule. « Je sais ce que tu vas dire, c’est dégueulasse, les bactéries sont partout, ça te dégoûte, mais là tu le mérites tellement tu me fais rire ce soir. » Et, sans une grosse expression de sentiments, sans romantique exacerbé, sans rien de trop ni de pas assez, Stefan déversa un peu de tendresse sur le môme. Le câlin ne dura que quelques secondes mais c’en était un tout de même. Il finit le geste tendre par une main dans les cheveux et les ébouriffa un peu plus. « De toute manière tu vas te laver au kärcher après ça, non ? » Il s’arrêta un instant puis reprit d’un ton plus doux. « Quoique non en fait, tu n’iras pas te coucher avant d’avoir vu ta surprise, or elle n’est pas ici. » Le regard énigmatique que le jeune homme venait de lui lancer dû finir par achever le gamin. Il semblait surexcité et tellement pressé de la découvrir qu’il semblait prêt à tout et motivé par n’importe quoi. Or Stefan se refusait à lâcher le morceau. « Et arrête de croire que tu peux deviner, ou que tu peux la trouver. Si c’était trop facile ça serait nul. » Ian allait le haïr de lui faire attendre comme cela et cela ne faisait que faire rire plus fort. Il se pencha et attrapa un nouveau paquet de chips. « Par Merlin, des chips au ketchup, ils ont vraiment des goûts de merde ces jaunes et noirs. Sérieusement qui mange ça ? » Ok mauvais exemple, il savait bien que c’était les préférées d’Eden, mais à part elle, il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’autre les aimant. « Par pitié ne me dit pas que tu aimes ? » demanda-t-il en jetant l’emballage dans le sachet poubelle ouvert à ses côtés. Il avança sur la dernière rangée et après avoir jeté encore un dernier truc avant de s’arrêter et, une fois de plus, se poser sur la rambarde. « Au fait, tu as essayé d’esquiver la réponse quant à la glace… j’suis fier de toi, tu t’en es sorti comme un chef ! » Son tuté apprenait vite, il fallait toujours s’enfuir et répondre à côté si l’on veut être tranquille et ne pas mettre les pieds dans le plat. « Par contre la glace aux marrons je t’avoue que je ne connais pas trop trop. Il faudra que tu me fasses gouter. » Il se demandait bien où il pourrait en trouver de cette fameuse glace, déjà qu’en Angleterre les jours de chaleurs se comptaient sur les doigts d’une main, les marchands ambulants de glaces ne se trouvaient pas à tous les coins de rues comme à Venise. Pour Ian, Stefan semblait se perdre dans la contemplation du stade… pour le vert et argent ses pensées étaient revenues, une bonne dizaine d’année auparavant, au moment où il courrait parmi les pigeons italien, sans cesse au travers de leur route. Peu à peu le jeune homme se reconcentra sur le terrain. Il aimait vraiment venir ici, c’était bien dommage qu’il soit abandonné de la sorte. Il soupira. Les serpentard et les poufsouffle s’était fait. Les serdaigle était à moitié fait, il fallait rattraper les conneries de son tuté, il ne restait en réalité que les gryffondors à faire entièrement. « Les pouffys c’est terminé, victoire ! Au fait, en parlant de Mandleton, je la connais que de réputation et je ne peux pas dire que j’en ai une bonne image... Tu connais des trucs intéressants sur elle ? » qui sait, il pourrait peut-être l’embêter un peu pour s’amuser, ce n’était pas qu’il s’ennuyait pendant certaines réunions mais presque, un sourire mauvais s’installa sur son visage. Sourire qu’il perdit bien vite en regardant le jeune garçon. Oui, c’était vrai, il n’était pas gentil, il n’était pas méchant. Il était unique. Il était le meilleur ami d’Eden, voilà des mots qui le qualifiaient au mieux. « Au fait, merci du compliment, c’est le plus beau qu’on ne m’ait jamais fait, vraiment. Tu m’apprendras à en faire des aussi beaux ? » C’était une plaisanterie, Stefan le taquinait un peu trop souvent mais son caractère était ce qu’il était. Montrer son amour c’était étrange, il ne le faisait pas souvent, il préférait se ranger derrière des propos railleurs, c’était beaucoup plus efficace et simple. « Dis-moi, tu as déjà fait un vol plané ? Je suis sûr que tu aimerais faire comme ton sac. » Devant le regard horrifié de son tuté, le serpentard rigola. « Mais bien sûr que je plaisante, ne t’inquiète pas… par contre le dernier arrivé au gradin des rouges est une poule mouillé. » Et en prenant le sac à pleine main, de sorte qu’il soit fermé et qu’il ne s’ouvre pas, ça serait con et il se mit à courir le plus vite possible…

Regardant Stefan puis ses mains posées sur ses épaules à lui tout à tour, le gamin se demandait ce qu’il se passait. Le vert avait quelque chose à lui dire c’était ça ? « Je sais ce que tu vas dire, c’est dégueulasse, les bactéries sont partout, ça te dégoûte, mais là tu le mérites tellement tu me fais rire ce soir. » . Comment ça il allait lui dire ça ? Pour les épaules ? Oui c’était sûr et certain mais de toute façon ils allaient brûler ses habits donc bon … Que méritait-il au fait ? Le cadeau ? Emporté dans l’élan d’affection du Serpentard, le gamin bleu ne savait pas trop comment réagir… Les câlins disons que ce n’était pas son truc. Déjà qu’il n’en faisait pas aux autres membres de sa famille, il avait toujours été trop fier pour se lancer dans un tel acte. Et Stefan aussi apparemment vu la longueur de l’étrange câlin. Néanmoins ça en restait un quand même. Ebahit, le bleu et bronze ne savait pas quoi dire à part un « Euuh … » , mais il n’eut pas réellement le temps d’en rajouter d’avantage. Le Serpentard frottait énergiquement ses cheveux comme s’il avait flatté un plus petit que lui ou son animal de compagnie. Courbant et rentrant la tête devant cette marque d’affection humiliante, le Serdaigle regarda son tuteur avec un regard courroucé, se recoiffant à la va-vite en passant les doigts dans ses cheveux avant de regarder stupéfait ses mains. Erk. « De toute manière tu vas te laver au kärcher après ça, non ? » . C’était comme si le vert avait lu dans ses pensées… Un frisson d’effroi le parcourant, Ian savait que les autres de son dortoir allaient râler. Tant pis pour eux, eux, à part faire leurs devoirs, ils n’auraient eu rien d’autre à faire de plus dégradant. C’était donc ça la mystérieuse surprise ? Un surplus de saletés … et une marque d’affection à laquelle il n’était pas habitué certes… ? «Quoique non en fait, tu n’iras pas te coucher avant d’avoir vu ta surprise, or elle n’est pas ici. » . Ah donc c’était pas ça. Mais quoi ? Hein ? Hein ? … Pfff donc c’était en dehors du stade déjà. Et il la verrait ce soir… A manger ? Comme en écho avec sa pensée, son estomac commença à gargouiller. Le blondinet faisant comme s’il n’avait rien entendu continua à ranger, pensif. Oui c’était à manger. «Et arrête de croire que tu peux deviner, ou que tu peux la trouver. Si c’était trop facile ça serait nul. » . Hmmm. Il jouait avec lui. Obligé. A tous les coups c’était à manger, qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? A moins qu’il n’ait un kärcher, rien d’autre ne lui faisait plaisir dans l’immédiat. Stefan risquait d’être déçu, mais bon vu comment il était étrangement gentil, il ferait semblant même s’il ne le tromperait pas, étant peu habitué à mentir ouvertement. « Par Merlin, des chips au ketchup, ils ont vraiment des goûts de merde ces jaunes et noirs. Sérieusement qui mange ça ? » . Relevant la tête vers Stefan, le gamin sourit timidement puis secoua la tête pour dire que non il ne mangeait pas de ça. De toute façon, il ne mangeait que rarement des chips. « Par pitié ne me dit pas que tu aimes ? » . C’était marrant de voir comment il insistait. « Non j’t’assure ! ». Sincère, le gamin n’était pas sûr que Stefan rigolait ou pas. Mieux valait ne pas tenter le diable et dire que ça pouvait être bon… « Au fait, tu as essayé d’esquiver la réponse quant à la glace… j’suis fier de toi, tu t’en es sorti comme un chef ! » . Huh, fier ? Pourquoi ? En tout cas le compliment faisait quand même plaisir même s’il n’était pas justifié. « Par contre la glace aux marrons je t’avoue que je ne connais pas trop trop. Il faudra que tu me fasses gouter. » . Stefan était maintenant accoudé à la rambarde et il voulait apparemment manger de la glace aux marrons… Hmm ça allait poser problème, où voulait-il que le jeune bleu puisse s’en procurer ? Il n’allait tout de même pas l’inviter pour le prochain Noel… Même s’il s’entendait bien avec Anton, ses parents n’étaient pas du genre à inviter des gens comme ça, ou tout du moins sans arrière penser. Désolé Stefan. S’approchant de lui parce qu’il ne voyait plus rien à ramasser, le bleu et bronze s’aperçut que son sac était beaucoup moins remplit que celui du vert et argent. Bon d’un certain côté c’était normal … Il avait renversé presque tout son contenu précédent sur le stade donc bon… « Désolé c’est à Noël que j’en mange à chaque fois … mais c’est pas super super bon n’empêche tu rates pas grand-chose ! Je suis sûr qu’à la citrouille ça doit être meilleur… Stefan ? » .

Il ne l’avait sûrement pas entendu, il semblait perdu dans ses pensées vu comment il regardait l’horizon, et lui l’en avait apparemment sorti vu comment il s’était tourné vers lui avec son habituel sourire ironique. « Les pouffys c’est terminé, victoire ! Au fait, en parlant de Mandleton, je la connais que de réputation et je ne peux pas dire que j’en ai une bonne image... Tu connais des trucs intéressants sur elle ? » . Hmmm Mandleton… Des trucs intéressants… Non pas vraiment, de toute façon il ne se préoccupait pas non plus trop trop des rumeurs. Juste qu’elle sortait avec Xander McClary, avait rejoint les Obscurs pour lui, s’était faite virer, et avait cinq ans d’âge mental… Bon c’était plus que ce qu’il connaissait de bien des gens mais tout ça représentait quand même un trop maigre tas d’informations, Stefan s’en moquerait… « Bahh… Je sais qu’elle a rejoint les Obscurs parce qu’elle sort avec l’un d’entre eux… Et qu’elle a pas l’air très futée… Enfin, elle est bizarre… Elle… Elle me suit des fois quand elle pense que je la vois pas, me parle comme si on était amis, et la dernière fois elle m’a … C’est ridicule hein … ‘fin elle m’a même reniflé les cheveux en me croisant en pensant que j’avais pas remarqué. Elle est plus que bizarre, non ? » . Bon voilà c’était dit, c’était un peu la honte mais bon. Pas longtemps après il lui ébouriffait encore les cheveux. Rhaaa mais qu’est-ce qu’ils avaient tous. « Au fait, merci du compliment, c’est le plus beau qu’on ne m’ait jamais fait, vraiment. Tu m’apprendras à en faire des aussi beaux ? » . Se recoiffant, le gamin jeta un regard mauvais au Serpentard. Il pouvait parler avec ses câlins lui hein ! « Et toi, tu m’apprendras à faire des câlins aussi passionnés ? J’pourrais les montrer à Eden, parce que ceux qu’elle me fait ils sont loin d’être aussi biens que les tiens ! » . Mouhahaha il était diabolique. Il savait qu’Eden et Stefan étaient des sortes de super amis… Nul doute que Stefan allait prendre la mouche. Pour une fois qu’il allait pouvoir se moquer de lui et que ça arrête d’être l’inverse… Le regard de Stefan se fit plus dur, il se crispa, une ombre passa entre eux deux et là le Serdaigle devait avouer qu’il regrettait ses paroles et sa tentative d’insolence. « Dis-moi, tu as déjà fait un vol plané ? Je suis sûr que tu aimerais faire comme ton sac. » . Qu-quoi ? Ils… Ils étaient haut … Il fallait qu’il s’excuse, et vite. « Euh non mais… » . Pas le temps d’en caser plus que le sourire revenait sur le visage du Serpentard. « Mais bien sûr que je plaisante, ne t’inquiète pas… » . Ouf … Quoique il réagissait peut-être pareil que tout à l’heure, à faire semblant et tout. « Par contre le dernier arrivé au gradin des rouges est une poule mouillé. » . Ah non ouf. Voyant le Serpentard partir en courant, le Serdaigle resta en haut des tribunes un moment avant de réagir à contrecoup et en se mettant à courir à sa suite. Arrivé enfin en bas, il voyait déjà Stefan qui rentrait dans celle des rouges. Vexé, s’apercevant qu’il avait été lent en plus de pouvoir descendre les marches moins vite, le gamin s’arrêta de courir. Pffff c’était même pas marrant. Et en plus, oui en plus, ce n’était pas digne de lui… Si on le voyait… La honte. Il n’était pas Arthur, il avait encore un peu de fierté, et il devait faire un effort pour deux vu comment son frère se comportait. Il ne restait que les Gryffondors à faire, et les Serdaigles aussi bien sûr mais bon … En espérant que les rouges étaient plus propres eux. Poussant sur sa voix en espérant que Stefan l’entendrait, le gamin aux cheveux châtains pleins de bactérie s’adressa à lui, ou sinon parla tout seul. « J’suis fatigué ! J’ai faim ! J’ai pas envie de continuer à ramasser des trucs ! … Et c’est quoi la surprise ? » . Non il n’allait pas recommencer à bouder mais bon tout de même. Au moins en râlant, le troisième année avait rejoint la tribune des rouges. Une bonne chose déjà, non ?

« Stefan ? » Le vert et argent s’était perdu dans ses pensées, c’était quelque chose de rare, il n’aimait pas se rappeler tous les passages éprouvant de sa vie. Cela faisait trop mal et rendait les gens faibles. Et il avait évidemment fallut que ça soit Ian McMillan qui le voit dans cet état-là. Bon, heureusement qu’il appréciait le garçon sinon cela ne lui aurait réellement pas plu. Pour ne pas perdre la face et s’embrouiller dans des mensonges ombreux, le jeune homme parla d’autre chose. N’importe quoi, la première chose qui lui passait par la tête. Le gradin des poufsouffle tiens. Il lui sourit ironiquement, attendant une réponse à sa dernière question. « Bahh… Je sais qu’elle a rejoint les Obscurs parce qu’elle sort avec l’un d’entre eux…» C’était bien la seule chose dont il était au courant. Stefan n’était pas une commère -ou un compère plutôt- mais il aimait bien savoir des faits blessants sur les gens, histoire de leur faire un peu mal et s’amuser un bon coup. Généralement les faits venaient à lui tout seul, sans qu’il ait besoin d’aller les chercher à ses risques et périls. « Et qu’elle a pas l’air très futée… Enfin, elle est bizarre… Elle…» Ian semblait hésiter à vouloir raconter la suite. D’un geste de la tête, le vert et argent se pencha vers lui pour lui demander la suite. Les gens débiles ne l’intéressaient pas trop. « Elle me suit des fois quand elle pense que je la vois pas, me parle comme si on était amis, et la dernière fois elle m’a … C’est ridicule hein … ‘fin elle m’a même reniflé les cheveux en me croisant en pensant que j’avais pas remarqué. Elle est plus que bizarre, non ? » Il y eut un petit blanc avant que Stefan n’explose de rire. Elle lui avait reniflé les cheveux. C’était n’importe quoi, cette fille était totalement folle à lier, c’était sûr. Stefan regardé son tuté, mais il n’arrivait plus à s’arrêter de rire. « Et elle t’a dit quelque chose après ? Ou alors elle kiffe ton shampooing. T’avais les cheveux propres j’espère ? » Ce n’était pas un vrai question, Ian était toujours propre, il faisait bien attention à son image, Stefan devait être une des rares personnes à le voir dans cet état-là : les mains dégueulasses à cause de ces foutues ordures. Enfin, en vrai, Stefan l’avait déjà vu crade plusieurs fois … à cause de tout ce qu’ils avaient dû nettoyer dans Poudlard. Il rit encore un peu. « Cette fille est une catastrophe de la nature, je veux la voir. Je ne serais pas méchant avec elle, sauf si tu me permets. » C’était Ian lui-même qui l’avait traité de méchant, alors il n’allait pas faire pile ce qu’il avait démenti précédemment. Même si Sarah était en cinquième année… ce n’était plus une gamine. Enfin seulement dans sa tête. Stefan lui fit un clin d’œil et ferma rapidement son sac. « J’pourrais les montrer à Eden, parce que ceux qu’elle me fait ils sont loin d’être aussi biens que les tiens ! » Ian s’amusait en se moquant de lui. Pour une fois que c’était l’inverse ! Stefan ne répondit pas tout de suite, laissant quelques instants à son tuté pour profiter de sa blague. En vrai, cela ne le dérangeait pas trop. C’était SA Eden et il n’aimait pas la partager, mais Ian et Eden ne pourrait jamais être que des amis, rien de plus. Ou alors Eden serait. Non, ce n’était qu’une relation amicale. Le vert et argent répondit agressivement à son tuté, juste histoire de lui faire un peu peur … cela marcha comme sur des roulettes. Le jeune homme enleva son masque de méchant serpentard et se mit à lui sourire véritablement pour le rassurer.

Stefan lui proposa une course et partit avant d’entendre la réponse. Bien vite il arriva au niveau des gradins des rouge et or qui semblaient, à première vue, bien plus propre que les gros blaireaux. Il s’arrêta derrière la porte pour reprendre son souffle et attendit que le gamin arrive. « J’suis fatigué ! J’ai faim ! J’ai pas envie de continuer à ramasser des trucs ! … Et c’est quoi la surprise ? » Rholala, quel rabat-joie. Toujours en train de se plaindre. Stefan rigola doucement, cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas plain en réalité. Le jeune homme passa la tête par l’ouverture de la porte et lui répondit. « Tiens, cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu ta douce voix râleuse, elle avait failli me manquer. » Cela n’allait pas plaire au garçon, c’était sûr, mais il fallait qu’il soit un peu plus enjoué et optimiste tout de même « Si cela peut te rassurer, les gryffondor sont un peu mieux que les poufsouffle… enfin niveau bouffe. Quoique même niveau caractère je connais plutôt des gens biens chez les rouges. » Ian boudait toujours sur le terrain, sans bouger. La vert et argent sorti de la tribune. « Je vais pas tout faire tout seul, je t’assure, il faut que tu t’y mettes, t’as bien vu que c’était vachement plus rapide à faire celle des poufsouffle, alors qu’ils étaient six fois plus crade. » Le garçon essayait de lui remonter le moral et l’encourager mais en réalité il n’a jamais été vraiment doué pour faire ce genre de choses. Voyant que Ian hésitait un peu à le rejoindre, Stefan continua. « Allez viens, et arrête de me demander ce que c’est la surprise. Je t’assure que tu ne l’auras qu’une fois terminée. » Il eut une idée mais il hésitait à la mettre en pratique… Bon, allez après tout ça serait amusant. « Ok je propose un jeu. Des petites énigmes et chaque fois que tu en as deux d’affilé de juste, je te donne une indice. Deal ?» Son idée était bonne, le jeune homme ne pourrait qu’approuver. Enfin il allait sûrement d’abord se plaindre, parce que deux d’affilée ce n’est pas cool. « Et en plus tu dois m’en faire une. Sinon ce n’est pas drôle. » Qu’il soit d’accord ou pas, Stefan allait jouer. Le jeune homme s’assit sur une banquette et réfléchit aux deux premières énigmes. Il en fallait des pas trop dures pour commencer mais pas trop simple non plus, il n’avait pas envie de lui donner trop vite des indices. Il chercha dans sa mémoire, il avait pourtant souvent joué aux énigmes petit. Finalement il releva la têt et s’élança. « Pour moi, l’accouchement vient avant la grossesse, l’enfance avant la naissance, l’adolescence avant l’enfance, la mort avant la vie. Que suis-je ? » Il s’arrêta encore un instant, empêchant son tuté d’un geste de la main de répondre et donna la seconde. « Un éléphant rose va dans la mer rouge. Quand il sort, comment est il ? » Ce n’était pas un vraie énigme mais elle l’avait toujours fait rire. Le jeune homme se releva et ouvrit son sac pour nettoyer la première rangée en attendant qu’il lui réponde … La fin de la colle serait sûrement plus plaisante que le début…

A peine s’était-il encore plaint que le garçon regrettait déjà ses paroles. Déjà que son tuteur s’était moqué de lui pour cette fille bizarre de Poufsouffle –bien sûr qu’il avait les cheveux propres ! Il manquait plus que ça !-, et voulait à présent la rencontrer. La rencontrer pour lui dire quoi ? Lui demander quoi ? Quelle odeur sentaient ses cheveux ? Pourquoi elle le faisait ? Se moquer d’elle ne marcherait sûrement pas… Soit elle redoubler d’effort pour le coller d’avantage, soit elle allait l’afficher devant Stefan en lui disant que son shampoing sentait la pastèque ou quelque chose de ce genre… Hors de question. Il n’allait pass perdre la face devant le grand sixième année, non, non et non. Renfrogné comme pas possible, le gamin sourit néanmoins à l’idée que l’autre lui avait proposé d’être méchant avec cette Sarah si lui le permettait. Sûrement juste de l’ironie pure et dure mais se dire qu’on avait le pouvoir à treize ans était tellement agréable. Stefan, attaque ! Hmm … Bon on en était bien loin certes mais … Mais rien du tout en fait. « Tiens, cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu ta douce voix râleuse, elle avait failli me manquer. ». Le vert et argent se tenait dans l’encadrement de la porte, se moquant de luia avec ses grands airs. Plissant les yeux, ridant du coup son front, le gamin tenta de lui faire une fausse grimace-menace, forcément ratée vu son talent naturel pour ce genre de comportement relâché. « Si cela peut te rassurer, les gryffondor sont un peu mieux que les poufsouffle… enfin niveau bouffe. Quoique même niveau caractère je connais plutôt des gens biens chez les rouges. ». Moui. Il avait des arguments … Après la tribune des jaunes rien ne pouvait plus les effrayer, excepté peut-être ce que lui avait renversé sur le terrain de Quidditch… Des gens biens à Gryffondor ? Hmm … Lui devait parler de sa grande copine Eden. C’était une chic fille, qui cassait des vases, mais quelqu’un de gentil. Le petit Serdaigle lui avait à peine parlé jusqu’à son accident dans les escaliers, se disant que c’était la moindre des politesses de lui apporter une boite de chocolats pour son rétablissement. Et puis ils avaient parlé, et il était revenu la semaine d'après, puis la suivante. Interpellé à nouveau par son tuteur, le garçonnet hésita à aller l’aider directement, après tout il se débrouillait très bien tout seul, mais quand il réinsista encore une fois le bleu et bronze soupira profondément. « Bon … d’accord. ». S’avançant en faisant traîner son sac, le gamin choisit une rangée à faire. C’était parti youpi ! Faisant toujours la tête d’être relégué à ce genre de tâche, Ian tourna sa petite tête lassée vers Stefan. Bah oui, il continuerait à bouder. Et c’était sûrement ce que Stefan devait se dire à présent. « Ok je propose un jeu. Des petites énigmes et chaque fois que tu en as deux d’affilé de juste, je te donne une indice. Deal ?» . Hmmm ? Des énigmes ? Deux d’affilé de juste hein ? Un indice ? Sur la surprise… Intéressant… « Et en plus tu dois m’en faire une. Sinon ce n’est pas drôle. ». Bon là par contre il n’y avait aucun intérêt. Retrouvant un sourire timide le bleu et bronze emporté par l’idée du jeu répondit directement, après avoir semblant d’avoir réfléchit : « Deal ! ». Stefan n’avait absolument aucune chance. Les énigmes ? Pouah il était à Serdaigle. Le Serpentard savait-il comment les bleus et bronzes rentraient dans leur salle commune ? Le buste de Rowena Serdaigle leur posait encore et encore des énigmes, ajustant le niveau de difficulté à leur âge et autre. Des fois c’était sûr qu’elle posait des colles même pour lui, mais il n’allait pas se laisser abattre. Sûr de sa victoire, le garçon s’arrêta dans son geste, s’asseyant deux rangs plus haut que Stefan, la rangée qu’il avait commencé à faire. Impatient malgré lui, il se concentrait déjà alors que le grand n’avait pas encore posé son énigme. « Pour moi, l’accouchement vient avant la grossesse, l’enfance avant la naissance, l’adolescence avant l’enfance, la mort avant la vie. Que suis-je ? ». Ouvrant la bouche pas vraiment pour répondre à l’instant, Ian se fit stopper dans sa course par Stefan qui lui énonçait la deuxième énigme. « Un éléphant rose va dans la mer rouge. Quand il sort, comment est il ? ». Bon chaque énigme l’une après l’autre. Il fallait procéder lentement, calmement, réfléchir et ne pas se précipiter. Enigme numéro un : Hmmm … La mort avant la vie. C’était une question piège… Un retourneur de temps ? Non non, si on était mort, impossible de revenir. Ah c’était peut-être plus dur que ce qu’il aurait pensé… Plus dur mais pas plus que celles que posait Rowena. Bon le buste de pierre était plus éloquent que Stefan, s’amusait à faire des vers ou autre parfois, mais il devait s’imaginer qu’il était devant sa salle commune et qu’il avait absolument besoin d’y rentrer sous peine de devoir dormir dehors, ou pire … De demander de l’aide à quelqu’un.

« Un dictionnaire. Accouchement, A, avant Grossesse, G. E avant N. A avant E, M avant V. C’est tout ? Pfff te retiens pas hein, je suis pas un bébé, me sous-estimes pas, à Serdaigle tu sais comment on rentre dans notre salle commune ? En répondant à des énigmes. Et elles sont toujours différentes ! Donc autant me dire ce que c’est tout de suite ta surprise ! ». Fier, arrogant et sur un petit nuage, le bleu et bronze retourna dans ses pensées. Bon une sur une et la deuxième… Un éléphant dans la mer rouge … non non, un éléphant rose dans la mer rouge… Mais c’était stupide … La mer rouge n’était pas rouge, enfin l’eau n’était pas rouge… C’était juste son nom, non ? Réfléchis Ian, réfléchis, tes cours de Géographie ? Oui, non pas rouge ! De l’eau normale ! Mais si l’éléphant était rose … « Et pour ta deuxième énigme, il n’y a pas de réponse, facile, un éléphant rose ça n’existe pas et puis c’est tout, donc ta blague elle marche pas. ». Et de deux sur deux. Coupant la parole à Stefan comme lui l’avait fait, le garçon se gratta le menton comme s’il eut été un grand penseur, sa réflexion intérieure s’exprimant oralement : « Hmmmm ». Ah voilà, une énigme du buste, qu’il lui avait posé en début d’année et pour laquelle il avait donné la réponse pour pouvoir rentrer alors que cette énigme était initialement adressé à un quatrième année, pfff n’importe quoi vraiment. Mais bon, tout le monde n’était pas de sang pur. Car comme disait père, les sorciers légitimes étaient largement plus avantagés et gâtés que les sorciers lambda, issus de mélanges dégradants avec des moldus. « A moi ! Sans voix , il crie; Sans ailes , il voltige; Sans dents , il mord ; Sans bouche , il murmure . » Reprenant le ton prophétique du morceau de pierre animé, le garçon non content de son effet attendait la réponse de Stefan en haussant un sourcil comme pour le mettre au défi. Il allait enfin savoir en partie ce qu’était la surprise. Héhéhé…

Le vert et argent était plutôt fier de son idée. D’abord parce que cela remotiverait le gamin pour l’aider à nettoyer le gradin, ensuite parce qu’il allait du coup arrêter de se plaindre et enfin parce que lui-même était encore un grand enfant et que cela lui plaisait bien de jouer. OK, merde, il était devenu un agneau doux devant ce serdaigle. « Un dictionnaire. Accouchement, A, avant Grossesse, G. E avant N. A avant E, M avant V. C’est tout ? » Trop facile, mince. Peut être qu’après tout, le gamin méritait sa place chez les bleus et bronzes. Il soupira, par habitude, mais la réponse plutôt rapide du troisième année lui plut, ils allaient pouvoir s’amuser un peu plus longtemps, puisqu’ils pourraient augmenter le niveau au fur et à mesure. Le vert et argent acquiesça pour valider sa réponse, il aimait bien cette énigme parce qu’il l’avait trouvé tout seul. Il replongea dans son passé, lorsque les grands de l’orphelinat embêtaient les petits, ils ne les délivraient que s’ils répondaient juste. Evidemment Stefan lui arrivait et frappait ces camarades pour qu’ils libèrent les gamins, mais une fois il avait glissé la réponse à l’oreille du gamin, il avait été fier de trouvé cette réponse tout seul, comme un grand. « Pfff te retiens pas hein, je suis pas un bébé, me sous-estimes pas, à Serdaigle tu sais comment on rentre dans notre salle commune ? En répondant à des énigmes. Et elles sont toujours différentes ! » Eh merde, il avait oublié ce détail. En effet, il partait avec un énorme avantage. Bon, tant pis, il ne se laisserait pas abattre, il allait quand même jouer, parce qu’il aimait ça. « Donc autant me dire ce que c’est tout de suite ta surprise ! » Le vert et argent ne put s’empêcher de rigoler et de lui répondre que non, il ne saurait pas, cela servait strictement à rien de le harceler, il ne dirait rien. Il ramassa encore un papier -eurk, un mouchoir utilisé, ça c’était dégueulasse- et il avait fini la première rangée. « Et pour ta deuxième énigme, il n’y a pas de réponse, facile, un éléphant rose ça n’existe pas et puis c’est tout, donc ta blague elle marche pas. » Stefan fut à moitié satisfait, certes il avait donné la réponse de l’énigme mais il y en avait deux de réponses… il voulut le lui dire mais le gamin était trop fier et il l’empêcha de parler, réfléchissant à la prochaine énigme. Il prit une inspiration tel un grand penseur et se lança « A moi ! Sans voix, il crie ; sans ailes, il voltige ; sans dents, il mord ; sans bouche, il murmure. » Stefan se concentra, il était sûr de l’avoir déjà entendu cette énigme, il passa ses souvenirs en revu, chercha partout où son cerveau le lui permettait mais rha, il ne trouvait pas. Il inspira et ferma les yeux pour essayer de se concentrer pendant qu’il se penchait pour ramasser une nouvelle ordure. C’était une image comme toujours, qu’est-ce que cela pouvait être ? Une brise de vent lui fit voleter les cheveux au moment où il se releva. Il sourit. « Trop facile, le vent. » Ouf, il avait réussi à garder la tête haute, il détestait ne pas savoir et il s’en était plutôt bien sortit. « Par contre toi moyen. » La moue stupéfaite du garçon le fit ricaner. « Non parce que l’éléphant il sort mouillé de l’eau. » Le regard que lui jeta le garçon faillit le tuer de rire sur place. Il était trop fier de son coup et Ian n’allait sûrement pas lui pardonner de sitôt. « Rho ça va, si on ne peut même plus rigoler un peu !» Stefan s’assit sur la banquette et se mit à réfléchir, il devait donner un indice, il en était bien conscient, seulement il ne fallait pas trop dévoiler et en plus il lui avait déjà dit pas mal de chose : que cela ne se trouvait pas sur le terrain de quidditch et que cela allait lui plaire. Il chercha surtout une formulation qui embêterait le gamin, histoire que cela ne soit pas trop facile à trouver. Il l’observa et vit son regard très impatient, ah ah, en plus de se plaindre il n’aimait pas attendre. « Ouvres bien tes oreilles car je ne le répèterais pas, que ton esprit s’éveil car tu comprendras ce que tu cherches au fond de ton estomac. » Bon c’était facile comme indice et puis il devait s’en douter déjà, mais au moins Stefan avait tenu parole. Le jeune homme releva la tête et remarqua qu’ils n’étaient qu’au début du gradin et qu’il leur restait encore un bon nombre de marches. Il soupira et prévint son tuté. « Faut qu’on se bouge, le gradin n’est pas terminé. » Pas de réponse, le gamin devait être en train d’échafauder des théories pour trouver ce qu’il allait bien lui offrir. Stefan leva les yeux au ciel et passa sa main devant le visage du garçon. « Allez, on s’endort pas, on continue à nettoyer… et on relance les énigmes, t’es prêt ? » Il en avait déjà trouvé deux qui lui plaisait bien. Il prit une voix mystérieuse pour déclarer. « Je suis plus fort que Dieu et plus maléfique que le diable. Les pauvres l'ont tandis que les riches en ont besoin. Si on me mange on meurt. Qui suis-je ? » Celle-là faisait partie de ses préférées, il espérait qu’elle donnerait du fil à retorde au serdaigle… Au moins un petit peu, parce que lui avait tourné le problème dans tous les sens avant de trouver la solution. Avant que l’enfant ne puisse répliquer, il continua, toujours avec sa voix mystérieuse, avec la seconde énigme. « On ne peut la voir, on ne peut la sentir, on ne peut l'entendre, on ne peut la respirer, elle s'étend derrière les étoiles et sous les collines, elle remplit les trous vides, elle vient d'abord et suit après, elle termine la vie, tue le rire. » Bon, avec ça, le gamin avait suffisamment de quoi réfléchir normalement, il pouvait se lancer dans le nettoyage du gradin. Ah si seulement ils avaient leur baguette, se serait allé tellement plus vite !

« Trop facile, le vent. ». Fronçant les sourcils, mécontent, le bleu et bronze ramassa un gobelet dans lequel était encore accrochés des popcorns. Les mangemorts n’étaient pas censés avoir pris le pouvoir ? Pourquoi est-ce qu’on laissait les élèves manger comme des porcs ? Un peu de rigueur et de discipline –qu’il avait toutes deux appris avec ses parents-, ne pouvaient pas faire de mal ! Quoiqu’il en était Stefan avait trouvé ça trop facile. Mince. Plus de pitié ! Prochaine fois il allait mettre le paquet et si monsieur n’y arrivait il serait obligé de tout lui dire. « Non parce que l’éléphant il sort mouillé de l’eau. ». Qu-QUOI ? Il s’était trompé ? LUI ? Non. Stefan avait juste fait une blague pas drôle… Comme d’habitude. Ou en tout cas une blague qui ne faisait rire que lui. Quand est-ce qu’il allait grandir franchement. « Quoi ? Non mais n’importe quoi, un éléphant rose ça existe pas, à part si tu changes la couleur de sa peau avec un sort, dans ce cas là c’était pas un éléphant rose mais un éléphant tout court, un éléphant normal. Donc un éléphant rose ça existe pas. Donc j’ai gagné. ». Voilà il s’était défendu. Et il avait raison, ça le vert ne pouvait que le lui accorder, et s’il n’était pas content qu’il aille se le chercher son éléphant rose pure souche. « Rho ça va, si on ne peut même plus rigoler un peu !». Il avouait sa défaite. Excellent… Jubilant intérieurement, le gamin ses oreilles focalisées sur l’indice qu’il allait lui donner. « Ouvres bien tes oreilles car je ne le répèterais pas, que ton esprit s’éveil… ». Oui bon il avait compris, les oreilles, l’esprit, tout était prêt à recevoir l’indice ! La surprise ! La surprise ! « …car tu comprendras ce que tu cherches au fond de ton estomac. » . Hein ? C’était encore une énigme ? C’était pas du jeu ! Et puis ça voulait rien dire ! Repensant à la phrase, le garçon s’aperçut qu’il n’y avait pas réfléchit en la prenant dans son intégralité. Bon alors… « Faut qu’on se bouge, le gradin n’est pas terminé. ». Ouais deux secondes ! Il en était où dans son raisonnement ? Pressé comme pas deux par le Serpentard qui le faisait forcément exprès, le garçonnet se remit en mouvement, n’arrivant pas à faire deux choses à la fois. Bon il la garderait pour tout à l’heure. Sinon pour l’instant c’était de la nourriture. Voilà obligé. Au fond de son estomac il n’y avait rien, à part la faim dooonc vu que Stefan n’allait pas lui donner encore plus faim –ce qui serait soit bizarre soit extrêmement cruel alors qu’il semblait bien l’aimer-, c’était à manger. « Oui oui bon ok, vas-y dis ! ». Exaspéré car à nouveau dérangé le gamin écouta les nouvelles énigmes de son tuteur. « Je suis plus fort que Dieu et plus maléfique que le diable. Les pauvres l'ont tandis que les riches en ont besoin. Si on me mange on meurt. Qui suis-je ? » . Hein ? Les riches en ont besoin ? De quoi avait-il besoin lui ? De quoi père avait-il besoin ? Bah … Non il ne voyait pas, père et mère avaient tout ce qui était nécessaire, peut-être Stefan sous-entendait-il un truc niais comme l’amour ou autre, en tout cas le troisième année lui trouvait que ses parents n’avaient besoin de … « On ne peut la voir, on ne peut la sentir, on ne peut l'entendre, on ne peut la respirer, elle s'étend derrière les étoiles et sous les collines, elle remplit les trous vides, elle vient d'abord et suit après, elle termine la vie, tue le rire. » … rien. Jackpot.

La deuxième semblait un peu plus bizarre, ou plus attendue. Mais l’autre avait dit qu’il allait augmenter le niveau ou au moins l’avait-il sûrement pensé. Rhaaa qu’il était bête ! Il n’aurait dû rien dire et faire comme s’il était bête et stupide dès le départ. Et là il aurait eu pitié de lui, lui aurait donné des énigmes faciles tout le long et il aurait su rapidement ce qu’était que cette surprise. Qu’il était bête bête bête bête bête. Bon alors ça s’étend sous les collines, derrière les étoiles. On peut la respirer ? Hein quoi ? Mais c’est trop bizarre. Qu’est-ce qui termine la vie aussi ? Tue le rire ? Pfff c’était dur. Trop de trucs d’un coup on en prdait le fil. Peut-être que s’il se montrait suffisamment confiant dans une réponse, Stefan l’accepterait en pensant qu’il y avait plusieurs réponses possibles ? Sa blague de l’éléphant avait bel et bien pas marché et il avait quand même continué hein donc bon… « Alors le premier je dirais ‘‘rien’’ parce qu’un pauvre ça n’a rien et quand on est riche on a besoin de rien… ». Moment de brève hésitation… « Sinon pour la deuxième énigme je dirais l’ombre. Vu que ça remplit les trous et que ça s’étend. Mais pour les restes des trucs je vois pas. L’ombre d’un rire, l’ombre d’une vie ? Non ? On dirait que ça marche ! ». Un peu plus convaincu qu’au début, le gamin regarda son tuteur, interrogateur. « C’est à moi là ? … Ah et t’as oublié un papier dans cette rangée. ». Bim voilà, lui aussi embêtait l’autre. Ça lui apprendrait à pas lui laisser le temps de réfléchir, même s’il aurait pu attendre pour le signaler. « Bon j’en ai qu’une seule, donc je t’en dis qu’une seule. Par contre si t’y réponds pas j’veux un indice supplémentaire en plus de celui que tu me dois. Alors … En fait c’est l'histoire d'une femme qui va à l’enterrement de sa mère. Et là-bas elle y voit un homme dont elle tombe follement amoureuse mais elle n’ose pas l’aborder directement. Finalement l'homme s'en va sans qu'elle ait pu savoir qui il était. Quelques jours plus tard sa sœur meurt. Pourquoi ? ». Qu’il la trouve celle-là. Bon dépendamment du type de personne à qui on la posait cette devinette, ça pouvait prendre plus ou moins de temps. On lui avait dit un jour que c’était un simple test utilisé par les médicomages et les médicomages moldus –donc des médecins quoi- pour savoir si leur patient était psychologiquement un psychopathe ou pas. Non il ne dévoilerait pas si la réponse lui était venue tout de suite ou pas… Ni même si on l’y avait aidé. Il y avait une grosse différence entre être un psychopathe et suivre le Lord dans ses idéaux, donc dire qu’on en était un… Non ! Alors Stefan tu trouves ? « Si je te donne un indice ça fera un indice sur la surprise de ton côté… Mais n’hésites pas à demander hein. ». Se remettant au travail, le gamin tout sourire savait que sa proposition était piège. Il répondait avec l’indice, il gagnait un indice, il ne répondait pas, il gagnait aussi un indice. Bon par contre s’il répondait sans, lui ne gagnerait rien, et en plus ne verrait plus son tuteur de la même façon. Si ça avait été inventé par des médicomages c’était que ça devait être fiable tout de même comme moyen de savoir…

Les devinettes devenaient de plus en plus dures, le temps d’attente de plus en plus long, mais les deux garçons s’en sortaient bien. L’un était vraiment intelligent et les trouvaient par la réflexion, l’autre était plutôt un habitué qui les connaissait. Si jamais Ian lui en sortait une qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, il serait foutu. Et même plus encore, parce qu’il n’osait imaginer tout ce que Ian pouvait inventer. Le serpentard le pressait pour qu’il n’ait pas le temps de réfléchir à ses devinettes et pour gagner lui plus de temps, car une fois que les gradins étaient terminés, il pourrait enfin lui offrir la surprise qu’il attendait tellement. Un sourire s’étala sur les lèvres du sixième année, il y avait de fortes chances que le bleu et bronze soit déçu de sa surprise, mais c’était de la faute du gamin, lui n’avait rien dit de si extraordinaire. Stefan continua de ramasser ce qu’il trouvait par terre et sur les sièges quand enfin l’autre élève se réveilla « Alors le premier je dirais ‘‘rien’’ parce qu’un pauvre ça n’a rien et quand on est riche on a besoin de rien… » Son ton de voix était clair qu’il comprenait parfaitement cette phrase. Stefan aurait tellement aimé être riche au lieu de croupir dans cet orphelinat et de ne rien faire à part faire peur aux enfants et lire des livres de blagues. Il aurait aimé avoir des serviteurs à ses pieds au lieu de devoir faire le ménage ‘pour apprendre les dures joies du travail’ qu’ils disaient et astiquer les fenêtres c’était pour intérêt commun ? Quelle injustice, voilà pourquoi Ian n’avait pas l’habitude de se salir les mains -au sens propre- alors que lui baignait dedans depuis toujours -ou presque. Le vert et argent approuva donc la réponse juste du garçon et attendit la solution de la seconde énigme. Ils arrivaient bientôt en haut de la rangée. « Sinon pour la deuxième énigme je dirais l’ombre. Vu que ça remplit les trous et que ça s’étend. Mais pour les restes des trucs je vois pas. L’ombre d’un rire, l’ombre d’une vie ? Non ? On dirait que ça marche ! » C’était énorme de voir un cerveau en marche qui trouve la réponse au fur et à mesure et qui s’approuve. Stefan se mit à rire doucement, non pas pour se moquer, mais ouais un peu d’accord. Il posa encore un papier dans son sac poubelle et mit un pied sur un siège avant de répondre. « Bingo, enfin généralement c’est l’obscurité qu’on attend comme réponse, mais l’ombre ça va très bien. » Il s’était déjà fait engueulé pour l’éléphant il ne comptait pas se faire enguirlander de nouveau pour une réponse aussi futile que l’obscurité à la place de l’ombre. Le vert et argent allait continuer à parler quand l’autre le coupa. « C’est à moi là ? … Ah et t’as oublié un papier dans cette rangée. » Avant qu’il n’ait le temps de faire semblant d’être choqué par tant d’insolence mais fini par se baisser pour ramasser ledit papier en faisant des mimiques -tant qu’à faire- pour se moquer du jeune élève. Le vert et argent finit sa rangée et remonta de l’autre côté. « Bon j’en ai qu’une seule, donc je t’en dis qu’une seule. » Stefan haussa les épaules, parfait, il lui donnerait un indice moins facile à deviner. Il s’assit et attendit la suite, le gamin pouvait bien finir le gradin pendant qu’il réfléchissait non ? « Par contre si t’y réponds pas j’veux un indice supplémentaire en plus de celui que tu me dois. Alors … » N’importe quoi ce gamin, comme si c’était lui qui donnait les règles maintenant. Le serpentard roula les yeux vers le ciel et ouvrit la bouche pour protester mais Ian lui coupa l’herbe sous le pied et commença son énigme. « En fait c’est l'histoire d'une femme qui va à l’enterrement de sa mère. Et là-bas elle y voit un homme dont elle tombe follement amoureuse mais elle n’ose pas l’aborder directement. Finalement l'homme s'en va sans qu'elle ait pu savoir qui il était. Quelques jours plus tard sa sœur meurt. Pourquoi ? » Il écarquilla les yeux, rien ne lui venait, un trou total, cette devinette était vraiment tirée par les cheveux. Le serpentard se frotta le front avec la main droite pour essayer de trouver quelque chose, mais son cerveau était bloqué et comme il ne la connaissait pas… Il regarda autour de lui, comme pour trouver une réponse dans les environs, mais aucune idée ne lui vint en tête. « Si je te donne un indice ça fera un indice sur la surprise de ton côté… Mais n’hésites pas à demander hein. » Le jeune homme sourit, non il n’allait pas tomber dans le piège du gamin aussi facilement, ce serait une honte de s’abaisser à demander un indice et pire encore de devoir lui dévoiler un peu plus la surprise. Stefan se releva et prit son sac poubelle avec lui. « Ah ah ! C’est que tu deviens malin maintenant. Non merci je vais essayer de trouver sans indices, malgré la putain de colle que tu viens de me poser là. T’en a d’autre comme ça encore ? » Stefan ricana, il espérait bien que le gamin n’en ait pas d’autre sinon il était réellement foutu. Le regard du vert et argent se perdit sur le terrain et il remarqua qu’il était presque propre maintenant, du moins il restait encore toute la partie avec l’herbe, mais puisqu’ils étaient collé une semaine… d’ailleurs le jeune homme avait peur car Eros ne risquait pas d’être tendre avec eux, ils auraient sûrement un travail monstrueux à accomplir. Un soupire s’échappa de la bouche du brun qui reprit. « Bon, juste laisse-moi un peu de temps et NON ni ton regard de chien battu ni tes arguments du style ‘ce n’est pas du jeu’ ne marchent. C’est ma surprise c’est moi qui décide. » Il faisait valoir son droit d’aîné qui prend les choses en main, mais en réalité il avait juste peur de ne pas trouver et d’être ridicule. Il ramassa encore une canette -mais quelle porcherie !- et regarda les sièges ; sur certains du jus de citrouille avait coulé et ils devaient être gluant. Il valait mieux éviter de le dire parce que sinon les deux élèves devraient se ramener avec des blouses et des produits moldus pour nettoyer chaque siège. Merde ils faisaient vraiment un travail d’elfe de maison. Le vert et argent ne dit rien sur les pensées qu’il venait d’avoir et continua à vérifier que les rangées étaient plus ou moins propres, enfin il arriva en haut. « Bon, j’ai beau fouillé je ne trouve pas grand-chose… ATTENDS SI. » D’un coup une image prenait forme dans sa tête. Il ferma les yeux, oui, c’était sûrement ça la solution, cela paraissait tellement logique. Le vert et argent sourit, victorieux. « La femme a tué sa sœur, comme ça elle pourrait revoir le mec à l’enterrement dans ladite demoiselle ! C’est ça ? » Un franc sourire maintenant s’était installé sur sa face, il était tellement heureux d’avoir trouvé une idée plausible et de ne pas avoir eu l’air bête devant le gamin qu’il ne prenait même pas conscience de ses paroles. Il regarda le troisième année. « Bah alors tu dis rien … ? C’était pas bon ? » Enfin, le serpentard venait d’atteindre le haut du gradin des rouges et ors. Ils en avaient fini trois, enfin quatre mais comment dire pour celui des serdaigles … Il le fit remarquer à son tuté qui poussa encore une petite gueulante, le vert rigola une fois de plus. « Rho ça va, on descend des gradins et je te donne l’indice quand tu as fini de remplir ton sac. Il ne nous reste plus grand-chose à faire après non ?» Ou comment faire craquer le garçon en deux leçons. Stefan commençait à connaître les meilleures techniques pour que l’élève le haïsse au plus haut point, puis lui pardonne. Le vert descendit les marches tout en réfléchissant à son indice, une fois au niveau du terrain il regarda autour de lui. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher, il vaudrait mieux qu’ils ne terminent pas trop tard. Ramassant encore une canette qui restait au milieu du terrain, il attendit son tuté, avec un visage mystérieux. Puis d’une voix mystique il annonça. « Fier mais sale, c'est près d'eux que tu trouveras la réponse. » Et sans attendre que Ian réponde il s’avança vers les vestiaires. Leur travail dans les gradins était fini, il ne leur restait que les cheveux dans les douches des filles -eurk- et après c’était fini. Ah, récupérer sa baguette était la chose qu’il attendait avec impatience. Il avança d’un pas assuré en supposant que son tuté l’ait suivit et déposa les sacs poubelles à l’entrée du stade et entra dans les vestiaires côtés filles. Il se dirigea vers les douches -ok il y était déjà venu avec Ariel en fait- et il se baissa pour tout récupérer. « Bordel ya pas un sort pour empêcher cette horreur ? » demanda-t-il en levant la masse de cheveux et la montrant à Ian, le garçon allait sûrement être choqué à vie.