dalia, louise et roxanne

En couple il existe 3 catégories de femmes : celles qui sont heureuses, celles qui sont malheureuses mais qui assument, et il y a celles qui sont malheureuses mais qui ne se l'avouent pas. l'arnacœur

La lumière traversait la fenêtre du dortoir des verts et argent, venant éclairer de ses pâles rayons les lits encore occupés de la pièce. Dans l’un de ces lits se trouvait Roxanne Weasley, profondément endormie. Les jambes emmêlées dans les draps, elle se remettait doucement de sa nuit passée en compagnie d’April Alterman, cette prof odieuse qui l’avait trainé au beau milieu de la forêt interdite pour aller chasser des bêtes étranges et dangereuses. Cette nuit avait été horrible et la jeune fille ne voulait plus jamais se lever de sa vie. Elle avait déjà passé le week-end entier dans son lit, mais ce lundi matin elle n’était toujours pas motivée à se lever pour se rendre en cours. A croire que cette maudite prof lui avait lancé un sort pour qu’elle ne puisse plus jamais se lever de son lit. Elle était condamnée à rester allongées au milieu de ses draps blancs, et ce pour l’éternité. Bon y a pire comme malédiction, je l’admets. « Roxanne lève-toi ! » Une voix criarde parvint aux oreilles de la blonde qui grimaça sans pour autant ouvrir les yeux. Elle se contenta de tourner la tête dans le sens opposé, histoire d’être tranquille. « Putain Roxanne bouge de ton lit, on est lundi ! » Ta gueule et laisse-moi crever en paix. Va faire un tour en forêt avec l’autre tarée et après on reparle. Pour seule réponse, la blonde émit un grognement pour montrer qu’elle n’était pas prête de se lever pour aller en cours qui plus est. Tant pis, elle resterait ici et dirait qu’elle était malade et puis basta. Surtout qu’elle avait métamorphose et qu’elle n’aimait pas la métamorphose, même si elle aimait bien son prof. C’était bien le seul truc intéressant de ces deux heures du lundi matin. La jeune fille entendit une porte claquer et elle comprit que sa camarade de classe avait abandonné l’idée de la faire lever de son lit. Soupirant d’aise, elle s’enfonça davantage dans les couvertures, enfin seule et tranquille. Les minutes s’écoulèrent, bien trop vite au goût de la jeune fille, et bientôt un bruit de cloche parvint à ses délicates oreilles. La demoiselle daigna enfin ouvrir les yeux et se releva lentement avant de se mettre en position assise sur son lit. La vipère jeta un coup d’œil à la pièce vide, ses yeux s’arrêtant quelques secondes sur le sol jonché de vêtements et un sourire sadique traversa ses traits. Puis elle s’étira quelques secondes avant de soupirer et de poser enfin un pied sur le sol froid de la salle. Un frisson remonta le long de sa jambe et se propagea dans tout son corps tandis qu’elle posait son second pied à terre et qu’elle se levait. Se dirigeant vers la salle de bain elle bailla ostensiblement et commença à se déshabiller pour aller prendre une douche. Si elle ne sortait pas de la journée, elle serait officiellement cataloguée comme déchet humain, et elle ne voulait vraiment pas se trimballer cette étiquette sur le front jusqu’à la fin de sa scolarité. La jeune fille ouvrit donc le robinet de la douche et un jet d’eau chaude jaillit de la poire de douche. La blonde pénétra dans la douche et profita de la sensation de l’eau sur ses muscles meurtris par cette foutue excursion nocturne. Après de longues minutes passées sous l’eau, la jeune fille sortit de la douche et alla attraper une serviette verte dans laquelle elle s’enroula avant de passer sa main sur le miroir embué. Adressant un sourire à son miroir, elle entreprit de se peigner puis retourna dans le dortoir où elle s’habilla avec l’uniforme réglementaire. Enfilant sa jupe puis sa chemise blanche, elle ajouta sa veste noire mais lorsqu’elle voulut prendre ses ballerines habituelle, elle se rappela qu’elles étaient pleines de boues, et donc impossible de les mettre aujourd’hui. Lançant la paire de chaussure à travers la pièce dans un geste rageur, elle sortit ses chaussures à talons de sa valise et les chaussa avant d’attraper son sac et de sortir enfin de son dortoir. Dans les escaliers, elle jeta un coup d’œil à sa montre qui lui indiquait qu’elle avait encore une bonne heure avant d’aller manger. Traversant la salle commune quasi-déserte, la blonde s’arrêta au niveau d’un canapé où elle repéra un quatrième année de sa connaissance qui comatait à moitié, un livre sur le ventre. Un sourire traversant ses traits, elle alla donner une légère claque sur la tête du rouquin qui se réveilla en sursaut. « Bah alors on est pas en cours ? » Marcus Cauldwell était en quelque sorte son petit protégé. Elle avait fait sa connaissance lorsqu’il était arrivé dans sa maison, et puisqu’il était le frère d’une de ses amies de l’époque, elle était directement allée le voir. Et puis Blake et elle s’était engueulé, mais Roxanne avait continué à traîner avec Marcus, écoutant ses récits sur sa vie sentimentale mouvementé. Entre Cheryl et Dalia, elle en bouffait de la quatrième année, mais bon elle n’allait pas se plaindre d’être digne de confiance. Un comble non quand on sait que c’est la première à aller répéter chaque potion qui parvient à ses délicates oreilles. « J’ai pas cours ce matin » marmonna le serpent. Bon, il n’avait pas l’air opérationnel pour une conversation et de toute façon la jeune fille avait besoin de cette salle commune qu’elle avait squatté tout le week-end. Il était grand temps qu’elle prenne l’air, ça lui ferait le plus grand bien. Saluant Marcus en souriant, elle tourna les talons, arriva bientôt dans les couloirs des cachots et entreprit de monter dans les étages supérieurs. De toute façon elle devait tuer le temps, elle ne pouvait pas se présenter en cours à cette heure-ci et devait donc attendre ceux de l’après-midi. Elle avait peu de chance de croiser des personnes de sa connaissance vue l’heure qu’il était, mais avec un peu de chance elle aurait de quoi s’occuper avec un ou deux première année qui avaient décidé de sécher et dont elle s’occuperait avec joie. Mais non, aucune victime à l’horizon tandis qu’elle gravissait les étages. Toujours rien, le désert complet. Elle entendait parfois la voix des professeurs traverser la porte de leur salle pour venir résonner dans les couloirs, mais hormis cela elle ne croisa personne digne d’intérêt. Ses talons claquant contre le sol glacé, la jeune blonde continua son ascension dans les étages, prenant garde à ne pas se faire trop piéger par les escaliers malicieux et capricieux.

Arrivée au deuxième étage, elle repensa à sa brève entrevue avec Marcus quelques minutes plus tôt, et ses pensées furent détournées vers Dalia et Cheryl. Vu ce que le rouquin lui disait, il était partagé entre les deux filles, parce que lorsqu’un garçon parle de cette manière de deux filles, ça va bien plus loin que de l’amitié. Bon, Cheryl était son ex-copine, mais Dalia n’était censée être qu’une simple amie. C’était sans compter la fouine qu’était Roxanne. Elle avait entreprit de faire tomber les deux dans les bras l’un den l’autre. Mais voyant que du côté de Dalia il n’y avait pas beaucoup de réponse, elle avait reporté son intérêt sur une autre rouge du nom de Wallis. Ça n’avait pas plus marché, à croire que personne ne voulait sortir avec le serpent. Mais la blonde n’était pas du genre à baisser les bras, et elle adorait fourrer son nez dans les affaires des autres, alors elle n’allait pas abandonner la tâche aussi vite. Elle s’était promis d’aller voir Dalia et de revenir à la charge. Ils allaient finir ensemble, foi de Weasley. Ou avec une autre. La fille n’était pas vraiment importante, elle voulait juste le caser avec quelqu’un. Quelqu’un qu’il appréciait ce serait mieux cependant. La blonde marchait dans les couloirs lorsqu’elle repéra le fameux loup. En effet, une chevelure brune passa sous ses yeux et un sourire apparut sur les lèvres de la vipère lorsqu’elle reconnut la jeune fille en question. « Dalia, arrête-toi ! » La voix de la blonde résonna dans les couloirs et la brune se retourna vers elle, l’air surprise. C'est bien esclave. La blonde fit quelques pas en direction de la lionne qui ne bougeait plus. « Faut que je te parle, viens » Lui attrapant le bras sans lui demander un quelconque avis, elle se dirigea vers les toilettes, poussa la porte d’une main et pénétra dans l’antre des filles, Dalia sur ses pas. Enfin arrivée à l’intérieur, elle sourit à la jeune fille et lui lâcha le bras avant de se passer une main dans les cheveux. « Comment ça va ? » On s’en fout raconte-moi tes histoires de cœur. Lançant un regard au reste de la pièce, la jeune fille reporta ensuite son attention sur la jeune fille qui se tenait en face d’elle et qui devait sans doute la prendre pour une folle, ce qui ne devait pas être très loin de la réalité en ce moment-là. Souriant de plus belle à la brune, jeune fille reprit, n’ayant même pas écouté la réponse à sa précédente question. « Sinon, t’as vu Marcus ces derniers temps ? Parce que moi je l’ai pas trop croisé, je voulais savoir comment il va » Ce qui était à moitié faux. La blonde avait en effet croisé le Serpentard dans la salle commune et dans la Grande Salle comme ce matin, mais hormis quelques mots échangés, rien de bien intéressant ne s’était passé cette semaine. La preuve ce matin, ils avaient à peine échangé deux phrases et la demoiselle s’était sauvée comme une voleuse. Elle n’avait donc pas eut le droit à son épisode hebdomadaire des « Aventures de Marcus, Dalia et Cheryl, et les autres » cette semaine. Mais ça Dalia n'était pas censée le savoir. Alors elle allait avoir le droit à une autre version, peut-être tout aussi intéressante. La Weasley avait été bien trop préoccupée par ses propres problèmes pour aller s’occuper de ceux des autres ces derniers temps. Mais aujourd’hui elle avait besoin d’une activité qui ne la laisse pas seule avec ses pensées, elle avait besoin d’une occupation et la vie amoureuse des quatrièmes années était une activité parfaite en ce début de semaine. Entre Alistair et sa déclaration, Lucy et son changement de camp, Louise et ses crises de folie, Alterman et sa forêt maudite, la blonde n’arrivait pas à voir le bout du tunnel et elle avait vraiment besoin de faire pause dans sa vie. Jetant un regard à sa montre, la jeune fille s’étonna de voir qu’elle avait vagabondé un bon quart d’heure dans les couloirs avant de croiser Dalia. Elle n’avait plus que quarante-cinq minutes pour parler avec la lionne, et elle ne pouvait pas louper le repas, elle avait trop faim pour ça. Certes elle ne mangeait pas énormément en temps normal, mais là ça devait bien faire un jour et demi qu’elle n’avait rien avalé hormis un gâteau que lui avait donné une camarade de dortoir. Et son ventre lui faisait savoir. Donc elle n’avait pas toute la journée devant elle, et elle devait attaquer de front si elle voulait récolter des informations intéressantes pour sa mission commando ‘caser marcus dans les prochaines semaines’. Et ce n’est pas si facile qu’on aurait pût le penser. Soupirant, la jeune blonde plongea son regard azur dans celui de la quatrième année. « Et sinon » Tu rêves de Marcus ? T’es vierge ? T’aimerais coucher avec lui ? Bon ok fallait peut-être pas être aussi directe que ça, contrôle toi ma grande, soit forte. Rester dans son lit trop longtemps avait dû lui atteindre les neurones, parce que là elle divaguait un peu quand même. Remarquant qu’elle avait laissé sa phrase en suspens, elle essaya de se raccrocher aux branches de la meilleure manière dont elle été capable. « Niveau cœur ça va ? J’ai vu que t’étais allée au bal avec Adrian c’est ça ? » Bah oui bien sûr, comme si elle allait te raconter sa vie comme ça, dans les toilettes. C’est vrai que vous êtes trop sistah bestah, c’est bien connu, t’as dû lui parler deux fois dans ta vie. Je vous jure les gens. Mais Dalia n’eut pas le temps de répondre puisque la porte des toilettes s’ouvrit soudainement. La blonde tourna la tête pour voir qui osait la déranger dans sa mission commando, et ce qu’elle vit ne lui donna qu’une envie : retourner se coucher. Elle qui pensait être tranquille ici, elle devait être dérangée par la personne qu’elle avait le moins envie de voir depuis une semaine. Londubat avait vraiment la classe pour faire chier son monde, y a pas photo.

« Mister Hadler O c'est très bien, Miss Hale A, Miss Hanswork D j'en attends mieux de vous, ah ! Miss Harrison... » La jeune fille sursauta en entendant son nom et leva les yeux vers son professeur un air innocent plaqué sur le visage. « Vous vous souvenez que je vous avais dit que vous ne pourriez pas faire pire que le dernier devoir ? » Évidemment comment oublier de telles paroles ? « Eh bien en réalité je me suis trompé, vous venez de le faire. » Et sur sa table il jeta presque les rouleaux de parchemins qu'elle avait rendu. Un T luisant noté à l'encre rouge était lisible sur le haut de la première page, juste à côté de son nom. Un vague soupire s'échappa de ses lèvres. « Faites attention, la prochaine fois je serai à court de lettre. » T, qui signifiait Troll était déjà si rarement obtenu – s'en était presque une légende -, que Dalia ne doutait pas qu'effectivement il n'y ai rien après cela. Peut-être valait-il mieux ne même plus rendre ses devoirs. Et donc ne plus les faire au moins ce serait du temps de gagné. En revanche pas sur que sa famille soit ravie de l'apprendre. En même temps ce n'était pas de sa faute si la vie de tel ou tel sorcier ayant vécu des siècles avant elle, ne l'intéressait pas. Et de toute façon ses parents n'étaient pas prêts d'avoir de ses nouvelles. Le professeur s'éloigna pour distribuer les autres copies et la jeune fille chiffonna sans ménagement la sienne jusqu'à obtenir une boule bien compacte. L'enseignant les lâcha enfin. Cela signifiait que les cours étaient terminés pour la matinée, les quatrièmes années de Gryffondor et de Poufsouffle étaient enfin libres de vaquer à leurs occupations et avant qu'il ne soit temps d'aller déjeuner. Certains allaient travailler, d'autres passeraient leur temps à discuter ou à élaborer des plans pour embêter leurs camarades. En sortant de la salle la jeune fille balança sa boule de papier dans la corbeille dans un tir excellent. Si seulement il pouvait y avoir une matière de lancer de boule de papier, ou un concours des plus belles droites, ou de la grasse matinée la plus longue, enfin un truc dans lequel elle serait douée. En ce moment elle réussissait à s'en sortir un peu mieux que d'habitude dans certaines matières et ce grâce à son nouveau professeur particulier le beau Kenneth. Mais elle était toujours allergique à l'Histoire de la Magie, qu'il y ai un grand et sexy Gryffondor pour l'aider ou non. Elle avait tout de même pas trop mal fait de s'être levée pour assister à ce cours, ça lui avait quand même permit de finir sa nuit correctement sans avoir à se coltiner une punition pour absence non-justifiée. C'est que les mangemorts de professeurs ne rigolaient pas avec la ponctualité. Ils rigolaient pas beaucoup tout court d'ailleurs. Un bras passa autour de ses épaules et elle sentit le souffle de son meilleur ami sur sa joue tandis qu'il y déposait un baiser. Il était arrivé en retard et Dalia n'avait pas pu lui garder de place à côté d'elle, faut dire que les places du fond étaient très demandées, aussi elle le voyait pour la première fois de la matinée. « Ca va? » Elle haussa les épaules. Au début elle s'était énervée, mais sincèrement c'était qu'un prof, qu'un cours, qu'une sale note parmi d'autre. Elle s'en était déjà remise. « J'ai trop faim. » « Tiens je suis hyper surprise! » rit-elle. Le déjeuner était encore dans une heure, c'était suffisant pour elle bien qu'elle soit gourmande et jamais contre un encas. Mais pour le ventre sur patte qu'était Isaac, une heure alors que son ventre criait famine ça devait être une réelle torture. Il lui proposa de l'accompagner au cuisine, mais Dalia déclina gentiment l'invitation, elle avait pas très envie d'aller manger avec lui pour une fois. Peut-être parce que les beaux jours revenaient et qu'elle voulait faire un peu attention à sa ligne. Ou peut-être juste qu'elle avait pas envie un point c'était tout. De toute manière tout le monde aimait Isaac, il n'aurait aucun de mal à se trouver un accompagnateur s'il en avait réellement besoin. Elle embrassa rapidement sa joue et tourna les talons prétextant avoir quelque chose à faire avant le déjeuner. En réalité elle était libre comme l'air, s'en était presque ennuyeux. Pour être honnête elle aurait bien passé un peu de temps avec Annie-Brooklyn histoire de discuter et de rigoler un peu entre filles, mais la Serpentard n'ayant pas cours de la matinée, elle aurait du mal à la trouver sachant qu'elle pouvait être n'importe où. Et s'il y avait une chose que Dalia n'était pas c'était patiente. Sans réel but précis elle marchait dans les couloirs du première étage battant le rythme avec ses chaussures à talons et cherchant simplement à s'éloigner de la salle de classe. Les couloirs étaient assez vides, ça n'arrivait pas souvent et la jeune italienne n'aimait pas trop ça. Elle préférait largement le château lorsqu'il était animé et bruyant, elle était alors beaucoup plus dans son élément.

« Dalia, arrête-toi ! » Surprise d'entendre une voix qu'elle ne reconnaissait pas particulièrement l'appeler ainsi, son premier réflexe fut d'obéir. Non seulement elle s'arrêta, mais elle se retourna pour faire face à une Serpentard qu'elle reconnut finalement comme étant Roxanne Weasley. Elle haussa un sourcil, qu'est-ce que cette sixième année à qui elle avait à peine parlé dans sa vie pouvait bien lui vouloir. « Faut que je te parle, viens. » Confuse, mais piquée par la curiosité Dalia se laissa entraîner par la blonde qui lui avait attrapé le bras et la traînait jusqu'aux toilettes des filles. Elle ne la lâcha que lorsqu'elles arrivèrent et Dalia recula d'un pas. Ok elle avait bien envie de savoir ce que la Serpentard avait à lui dire, mais elle n'aimait pas trop se faire trimballer de cette manière. Pour la forme elle se frotta le bras, même s'il elle n'avait pas eu mal du tout. « Comment ça va ? » La Gryfondor du retenir un éclat de rire. De qui se moquait-on? Si c'était pour poser une question aussi banale, pas besoin de la traîner comme ça jusqu'aux toilettes comme si elle avait un secret d'état à lui raconter. Elle haussa les épaules, se doutant que la conversation ne s'arrêterait pas à ça, ou alors c'était que la Weasley n'allait pas bien du tout ce matin-là. Elle hésita à répondre. « Ch'ais pas ça va à part que t'es hyper louche à m'avoir prise comme ça pour poser une question à la con » ça irai? Pas sûr. De toute façon, Roxanne enchaîna sans trop attendre. « Sinon, t’as vu Marcus ces derniers temps ? Parce que moi je l’ai pas trop croisé, je voulais savoir comment il va. » Depuis quand on venait lui parler à elle lorsque qu'on voulait des nouvelles de Marcus? Ils étaient amis, certes, mais déjà il y avait à priori des gens plus proches de lui qu'elle à commencer par Ellio et puis elle n'était même pas dans la même maison que lui, contrairement d'ailleurs à son interlocutrice. Comme elle ne connaissait pas vraiment la blonde, elle lui laissa le bénéfice du doute et répondit franchement à sa question bien qu'elle ne voyait toujours pas ce qui avait pu nécessiter qu'elles s'isolent ainsi. À moins quand fait Roxanne ne souhaite tout simplement pas être vu avec la brunette? Auquel cas, celle-ci le prendrait mal, parce qu'elle n'avait pas la lèpre non plus. C'était peut-être pas la fréquentation la plus évidente pour la Serpentard, vu leur maison, leur clan opposé, leur différence d'âge, il y avait de quoi se demander ce qui pouvait bien les rapprocher. Rien en fait. Elles se parlaient pas en temps normal. Bref, c'était bien bizarre tout ça. « Bas..je l'ai vu hier. En cours. J'sais pas il m'a l'air d'aller bien, enfin tranquille quoi. Mais on a pas trop parlé et puis si tu veux de ses nouvelles t'as qu'à aller lui parler. » C'est vrai qu'elle s'en fichait un peu de tout ça. Pas de Marcus, non lui elle l'adorait, mais si Roxanne voulait savoir comme il allait elle n'avait qu'à le choper dans leur salle commune comme l'avait elle-même chopée dans les couloirs. « Et sinon » allait-on enfin en venir au vif du sujet? Dalia en retenait presque son souffle. Toutefois Roxanne mit du temps à finir sa phrase, à tel point que la lionne s'inquiétait presque à son sujet. Y avait pas à dire Roxanne Weasley était vraiment pas normale comme fille. Ou alors qui sait peut-être qu'elle réservait sa bizarrerie à Dalia..cette dernière ne savait pas comment elle devait le prendre. « Niveau cœur ça va ? J’ai vu que t’étais allée au bal avec Adrian c’est ça ? » La brune eut une moue presque choquée. C'était une blague ou quoi? Est-ce que cette fille qu'elle connaissait après tout ni d'Ève ni d'Adam venait vraiment de lui poser une question si personnelle? Elle pensait vraiment qu'elle allait lui répondre et lui raconter sa vie? Dalia ne parlait même pas à Annie-Brooklyn de ses histoires de cœur, non sa meilleure amie devait toujours deviner. Alors c'était pas à l'autre blondasse qu'elle allait tout dire. Même si c'était vrai que parfois c'était plus simple de confier les chose à quelqu'un d'extérieur qui ne nous connait pas vraiment. Elle avait quand même des principes et puis surtout elle ne voyait pas trop ce que ça pouvait lui faire à Roxanne de savoir avec si elle sortait avec un tel ou un tel. C'était pas comme si la Weasley était lesbienne et intéressée par Dalia. Là elle pourrait comprendre, même si c'était quand même pas très subtile comme approche. Quoiqu'il en soit, la Gryffondor n'eut pas le temps de répliquer et ne prendre une décision que les deux élèves étaient interrompues par l'ouverture à la volée de la porte des toilettes. Une blonde de Poufsouffle fit son apparition et du coin de l'œil Dalia pu voir que son interlocutrice était loin d'être ravie de cette arrivée surprise. Son regard alla de l'une à l'autre des deux blondes. Elle ne savait pas trop ce qu'elle devait faire, répondre à Roxanne, partir, ou parler à l'autre fille? D'ailleurs pourquoi elle était là celle-là? Elle avait pas cours? Et puis même, elle avait une envie pressante ou elle les espionnait? « T'es qui toi? » fut la seule chose qu'elle prononça à voix haute. Bas ouais, autant commencer par le commencement. Mais comme en fait elle s'en moquait un peu, elle se retourna vers Roxanne et lança « Ah et euh..j't'en pose des questions moi? Pourquoi ça t'intéresse d'abord? » Oui oui elle réalisait bien qu'elle parlait à la plus terrible des Weasley, mais Dalia elle n'en avait rien à faire. Elle n'avait pas peur. Et puis de toute façon si elle voulait vraiment savoir la blonde devrait forcément lui parler gentiment.

∞ Roxie & Dalia & Louise

« HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII » Un hurlement strident déchira le dortoir des filles tandis qu’une cinglée nouvellement blonde se mettait à sautiller partout en serrant contre sa poitrine une sorte de papier cadeau chiffonné. L’une des amie de l’hystérique en question l’a regarda en grimaçant, se frottant théâtralement les oreilles pour appuyer sa remarque à suivre « Louise bon sang tu as dû me percer un tympan avec tes conneries, il t’arrive quoi encore ? » la jeune fille commençait à avoir le mal de mer à force de regarder sa tarée de copine sauter sur le lit comme une gamine le soir de noël. En soit elle n’était même plus étonnée de voir Louise Londubat se comporter comme tel, ça avait toujours été le cas, cette fille est une gamine dans l’âme et semble refuser de grandir ce qui quelque part fait son charme, ou sa tare ça dépend des personnes. Soupirant bruyamment, la jaune et noir attrapa la main de Louise pour qu’elle arrête de sauter « Arrête tu me donnes mal au cœur ! » ayant un gloussement pour toute réponse constructive, la jeune fille prit l’initiative elle-même de prendre le paquet des mains de son amie pou regarder. Une sorte de petit instrument carré était dans la boite, reliée à un fil blanc avec deux embouts bien distinct. Elle ne savait pas ce que c’était que ce truc mais elle se doutait que c’était un cadeau des parents de Louise et que une fois de plus le papa de Londubat s’était laissé tenté par les nouvelles découvertes du grand père Weasley. « C’EST UN MP333333 !!! » retrouvant enfin l’usage de la parole, Lou se laissa tomber comme une grosse bouse de dragon sur son lit, rebondissant sur les fesses avant de prendre son petit objet rose des mains de son amie qui regardait la chose comme ci c’était un cafard trimbalant la peste. « Pourquoi 3 ? Il y en a d’autre ? » Gloussant une nouvelle fois, la jaune et noir secoua l’objet près de son oreille comme ci quelque chose de magique allait en sortir avant d’hausser les épaules et de se lever comme une perdue, courant dans la chambre pour chercher ses chaussures. « Peut être ! Mon papa m’a dit dans sa lettre que c’est pour écouter de la musique même si je ne comprends pas comment des messieurs et des dames peuvent rentrer dans un objet aussi petit ! Ils doivent être à l’étroit dedans tu ne crois pas ? Et il faut peut être que je les nourrisse…faut que j’aille montrer ça à Kikiiiii ! » N’attendant de toute façon pas de réponse de son amie, elle enfila ses chaussures, la droite pour la gauche et inversement et entama un pas avant de s’étaler par terre, bouffant le parquet comme si c’était la chose la plus naturelle au monde pour elle, même son amie l’a regarda le plus normalement possible en soupirant. Riant de sa bêtise, Louise échangea ses chaussures et adressa un grand sourire à son amie avant de quitter le dortoir à toute allure, sa nouvelle trouvaille dans la main. Elle savait parfaitement où se trouvait son binôme et accessoirement nouvel amoureux à cette heure ci, elle lui avait piqué son emploi du temps il y a une semaine. Sautillant dans les couloirs comme ci sa vie était un monde de conte de fée, la belle se figea un instant en reconnaissant une petite tête brune et poussa un hurlement dans le couloir avant d’aller directement sauter sur le dos de Kenneth Shaun qui non loin d’être surprit, l’a stabilisa sur son dos en riant. « Bonjour ma Louloute. » riant sans raison apparente ce qui à force pouvait vite être agaçant, Louise déposa un baiser dans le cou de son Gryffon avant de le soulager enfin de son poids, et puis elle avait quelque chose à lui montrer, de deux c’est difficile non ? Attendant qu’il se retourne enfin, Londubat lui adressa un sourire radieux à vous faire mal aux joues avant de lui foutre juste devant le nez son nouveau cadeau. « REGAAAARDE !!! C’est un appareil moldu pour écouter des gens qui chantent et qui font de la musique…attends euh ça…ça se met dans les oreilles je crois mais il y a des lettres…L…ba L comme Louise alors celui-ci il est pour moi haaan il est trop fort mon papa tu as vu !! Et le R ba ça doit être pour…toi ! Hihi » Le rapport entre R et Kenneth ? Aucun mais Louise arrivait à voir des liens et des coïncidences à peu près partout.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et glissa avec douceur le petit embout dans l’oreille du Gryffondor puis le sien dans son oreille, et elle appuya sur la petite flèche au milieu de l’appareil. Un son s’échappa alors des écouteurs et par réflexe Louise regarda en l’air puis sur les côtés avant d’attraper une fille qui passa par là « Tu entends toi !! Tu entends la musique ??? » Bien évidemment la fille la regarda comme une aliénée avant de tracer sa route et Louise haussa les épaule avant de regarder le brun qui écoutait aussi la musique sans la lâcher du regard, elle ne se priva pas de lui voler un baiser tout doux et tout mignon. « Oh. J’ai envie de pipi. » Très classe en effet. Se détachant de Kenneth, Louise arracha au passage l’écouteur de son oreille et celui de son amoureux « ON SE RETROUVE DANS LA GRANDE SAAALLE KIKIIII » lui envoyant un bisou de loin sous le rire de son beau brun, Louise repartit en sautillant comme une gamine dans les couloirs, remettant les écouteurs dans ses oreilles avant de se mettre à danser et à chanter une chanson que personne n’entendait, finalement ça changeait pas de d’habitude. « Un oiseau, un crayon, une chèvre…Le bleu du ciel, un peu de sucre, un peu de sel…Un crocodile, quelques fleurs, une abeille…Et ce soir je m'endors au pays des merveilles !! Un…Oups ! » Louise s’arrêta net en poussant la porte des toilettes, se retrouvant alors nez à nez avec Roxanne et une autre fille qu’elle connaissait aussi de vue. Elle n’avait pas vu Roxanne depuis l’incident dans la salle désaffectée et ne se doutait pas qu’elle puisse encore lui en vouloir. « T'es qui toi? » Hein ? Louise regarda tour à tour les deux filles en entrouvrant les lèvres, elle remarqua vaguement que la brune s’était adressée à elle mais elle n’entendait rien avec sa musique. Tiltant alors, la jeune fille retira les embouts de ses oreilles « PARDON J’ENENDAIS RIEN AVEC CA ! » elle se rendit à peine compte qu’elle gueulait, la musique ayant été mise bien trop forte dans ses oreilles. Sans réfléchir, Louise se rua sur Roxanne avec un grand sourire, sautillant sur place. « Roxiiiiie tu remarques rien hein hein hein HEIN ! Mais si regarrrde !! Regarde bien ! JE SUIS BLONDE COMME TOI HIHIIIII !! » Comme ci ça ne se voyait pas comme le nez au milieu de la figure, Louise lui montra une longue mèche de ses cheveux pour appuyer sa révélation qui en fait n’en est pas tellement une. Elle était super fière de son coup quand elle avait fait ça avant-hier même si Kenneth avait moyennement apprécié et pour cause il détestait profondément la serpentard. Se tournant finalement vers la blonde, Louise alla lui déposer un bisou sur la joue sans même se dire que c’était inapproprié. « Salut Daliaaaaa ! Ça va ?? » Et le pire c’est que ne doutait même pas que cette fille ne connaissait même pas son prénom, achevez là et vite.

Spoiler:

dalia, louise et roxanne

En couple il existe 3 catégories de femmes : celles qui sont heureuses, celles qui sont malheureuses mais qui assument, et il y a celles qui sont malheureuses mais qui ne se l'avouent pas. l'arnacœur

Il arrivait souvent à Roxanne de se jeter dans la gueule du loup en pensant que tout ce qu’elle voulait effectuer allait se passer sans encombre. Malheureusement pour elle, elle sous-estimait un peu trop facilement les autres élèves de cette école et il arrivait parfois qu’elle se retrouve confrontée à un mur. La blonde n’avait jamais réellement comprit comment fonctionnaient les autres, et surtout elle n’avait jamais voulu comprendre. Dans son monde, il y avait elle et les autres, et elle était au centre, les autres n’étant que de vulgaires subalternes dont elle se servait pour parvenir à ses fins, choisissant ceux qui pouvaient lui servir et jetant ceux qui lui étaient inutiles. Parfois il lui arrivait de véritablement apprécier une personne, mais ce cas de figure était rare et ne durait de toute manière pas très longtemps, puisque son égocentrisme et son orgueil revenaient toujours au galop. Parfois bien sûr elle faisait les mauvais choix, et s’en rendait compte assez tard, mais elle réussissait toujours à s’en sortir d’une manière ou d’une autre avec une quelconque acrobatie. Toute la vie de la blonde était réglée comme du papier musique, tous ses choix étaient calculés au millimètre près et elle ne s’accordait jamais un échec, parce qu’elle savait très bien que tout ce qu’elle avait construit était aussi fragile qu’un château de cartes et qu’un simple coup de vent pouvait tout faire effondrer. Mais parfois elle prenait ce risque, comme aujourd’hui où elle s’était enfermée dans les toilettes avec une gamine de quatrième année tout ça pour savoir ce qu’elle pensait réellement de Marcus. Il s’agissait à la fois de passer le temps et d’aider son ami, mais de toute manière tout ce qui allait sortir de cette conversation ne la concernait en rien, alors elle ne se faisait pas trop de soucis. Et de toute façon, tout ce que cette fille pouvait aller raconter sur la vipère n’avait aucune importance puisque peu de personnes prenaient en considération les dires d’une Gryffondor de quatrième année. La verte commença donc la discussion de manière frontale, sans tenter de passer par un quelconque détour, et écouta à peine les quelques réponses de la jeune brune. « Bas..je l'ai vu hier. En cours. J'sais pas il m'a l'air d'aller bien, enfin tranquille quoi. Mais on a pas trop parlé et puis si tu veux de ses nouvelles t'as qu'à aller lui parler. » La seule réaction de la blonde fut de hausser un sourcil devant l’agressivité de la brune mais elle ne répondit rien d’autre, de toute manière sa mission n’était pas de faire pleurer Dalia mais de la faire parler. Bien que quelques répliques cinglantes lui brûlait la langue, mais elle se retint et continua son interrogatoire comme si de rien était. Cependant, elle eut à peine refermé la bouche que la porte des toilettes s’ouvrit en grand et qu’une tornade blonde déboula dans la pièce. Lorsque les yeux bleus de la vipère se posèrent sur l’élève qui osait venir la déranger dans son interrogatoire, une forte envie de sortir des toilettes s’empara d’elle. Louise Londubat, dans son exubérance habituelle, entrait en chantant une chanson horrible et complètement débile de sa voix aiguë. Mais que quelqu’un l’achève par pitié. Déjà que cela faisait une semaine à peine que la vipère évitait tout contact avec la jaune et noir, voilà que cette dernière déboulait en trombe dans les toilettes, le dernier endroit où Roxanne s’attendait à la croiser. Une forte envie de faire bouffer l’objet moldu que Louise tenait dans sa main à cette dernière s’empara de Roxanne qui serra les poings pour éviter de devenir violente, ses ongles s’enfonçant dans sa chair tandis que Dalia prenait la parole. « T'es qui toi? » Les yeux de la blonde se posèrent quelques secondes sur la brune qui se tourna enfin vers elle pour lui parler. « Ah et euh..j't'en pose des questions moi? Pourquoi ça t'intéresse d'abord? » Respire, calme, zen.

Tandis que la blonde sentait une vague de, colère s’emparer d’elle et qu’elle ouvrait déjà la bouche pour rétorquer quelque chose à cette gamine qui pensait pouvoir lui parler de la sorte, Londubat hurla quelque chose et obligea la vipère à se taire et à se tourner vers elle. « PARDON J’ENENDAIS RIEN AVEC CA ! » On s’en fout de ta vie, dégage. Mais c’était trop tard. Déjà Louise arrivait à côté de la vipère, un grand sourire niais aux lèvres, et la blonde esquissa un mouvement de recul devant tant d’énergie. « Roxiiiiie tu remarques rien hein hein hein HEIN ! Mais si regarrrde !! Regarde bien ! JE SUIS BLONDE COMME TOI HIHIIIII !! » Une grimace traversa les traits de la blonde tandis que Louise lui foutait une mèche de cheveux doré sous le nez. Alors comme ça elle se teignait les cheveux pour ressembler à Roxanne ? Mais elle n’avait rien compris du tout. EN temps normal, cela aurait été flatteur pour la verte et argent et elle aurait pris ça à la légère. Mais aujourd’hui elle n’était pas d’humeur. Entre Dalia qui faisait comme si elle parlait à une quelconque élève de première année en s’adressant à elle, Louise qui l’avait envoyé en retenue avec Alterman, et Alterman qui avait failli la tuer dans la forêt interdite, la blonde commençait légèrement à péter un plomb, et malheureusement pour les deux élèves qui se tenaient face à elle, elle n’allait pas se retenir très longtemps. Se tournant vers les dites jeunes filles, la blonde inspira une grande bouffée d’air pour éviter de s’énerver mais cela ne fonctionna absolument pas. Déjà elle sentait qu’elle perdait le total contrôle, ses mains serrées tremblant et son cœur commençant à battre bien trop vite par rapport à la normale. Fermant les yeux, elle se pinça l’arête du nez avant de rouvrir les yeux et de les poser sur une Louise toute souriante. « Qu’est-ce que c’est que ce délire Louise ? » Sa voix était froide et tremblotait un peu sous l’effet de la colère. Elle savait qu’elle était sans doute en train de faire une énorme erreur en envoyant les quatre vérités à la gueule de la jaune et noir, mais elle ne pouvait plus se retenir aujourd’hui. Elle perdrait peut-être une esclave très docile, mais au moins elle n’aurait plus le poids de l’idiotie de cette fille à supporter jour après jour. « Le blond te va très mal. Et je ne vois pas du tout pourquoi tu t’obstine à vouloir me ressembler alors que tu n’y parviendras jamais, même en changeant de couleur de cheveux. Alors arrête, reste à ton niveau et n’essaye pas de te hisser à celui des autres » Soupirant, les mains tremblantes, la blonde plongea ses yeux dans ceux de Louise, l’observant sans ciller, pour lui montrer que tout cela n’était pas du tout une blague mais qu’elle était bel et bien sérieuse. La jaune et noir allait peut-être redescendre sur terre si la blonde lui disait clairement ce qu’elle pensait d’elle. Mais avant elle devait aussi s’occuper de la rouge et or qui ne perdait rien pour attendre non plus. Détournant donc le regard vers Dalia, elle la jugea de haut en bas avant de plonger à son tour ses yeux dans ceux de la quatrième année. « Quant à toi, changes de ton. Je suis pas ta copine. Je te pose une question tu me réponds, c’est comme ça que ça marche. » Marquant une pause, la blonde s’appuya contre le lavabo qui se trouvait derrière elle. « Et tu devrais plutôt être flattée que quelqu’un s’intéresse à ta vie au lieu de te braquer » La blonde cracha ces quelques mots en y ajoutant une légère de grimace. Si la rouge et or ne voulait pas lui répondre, grand bien lui fasse, le monde de Roxanne n’allait pas s’arrêter pour autant. Si elle avait fait ça, c’était pour aider Marcus, mais après tout le vert et argent était bel et bien capable de se débrouiller seul face à cette furie. « Non mais sérieusement, vous pensez à quoi ? » lâcha la blonde en lança des regards en direction des deux autres filles. Bon, et bien les plans de Roxanne ne se déroulaient absolument pas comme prévu. Elle qui pensait régler cette histoire rapidement et sans encombre, voilà qu’elle se retrouvait à balancer tout ce qu’elle avait sur le cœur à ces deux filles qu’elle n’aimait pas réellement. Et étrangement, cela faisait un bien fou de vider tout ce qu’elle pensait, sans se retenir. Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas agi de la sorte, qu’elle ne s’était pas défoulée, préférant être hypocrite que de dire tout ce qu’elle pensait. Mais aujourd’hui, les derniers évènements et la fatigue aidant, elle n’avait aucun scrupule à balancer tout ça dans la tête des deux autres élèves. Les conséquences ? Elle les craignait à peine. Dalia n’était qu’une simple connaissance qu’elle croisait de temps à autre sans même lui parler, et sincèrement elle ne lui faisait absolument pas peur, Roxanne était capable de la maîtriser comme elle le voulait. Louise quant à elle, était à peu près aussi inoffensive que son crapaud, et à part la baver dessus elle ne voyait pas vraiment comme elle pouvait l’atteindre. Le seul problème c’est qu’à partir de maintenant elle devrait faire ses devoirs toute seule. Ou bien trouver une autre victime, ce qui pouvait se révéler être une bien meilleure solution. Elle n’avait donc que faire de tout ce qu’elle pouvait dire ou faire dans ces toilettes, parce que de toute manière, c’était la meilleure chose à ses yeux. Si elle se retenait encore trop longtemps de dire quoi que ce soit, elle allait exploser et là, ce serait encore pire que tout.

Spoiler:

La blonde était vraiment timbrée. Alors que Dalia ne savait pas si son apparition était un miracle pour la sauver des griffes de Weasley ou tout au contraire une interruption tout à fait regrettable de leur discussion elle était certaine d'une chose : la poufsouffle avait vraiment une case en moins. Déjà, pourquoi est-ce qu'elle gueulait comme ça? Et ensuite pourquoi elle ne réagissait pas, alors qu'elle venait quand même de lui demander son prénom, comme une personne normale? Et puis l'énergumène sortit des trucs ronds bizarres de ses oreilles et gueula un peu plus. « PARDON J’ENENDAIS RIEN AVEC CA ! » Elle leur montra l'objet que la lionne crut reconnaître. Elle avait grandit dans le monde moldu avec des amis moldus et s'y connaissait un minimum. Ce truc c'était des écouteurs, donc il était facile de deviner ce qu'il devait y avoir au bout du fil et la fille devait écouter de la musique lorsqu'elle était arrivée. Ok. Enfin ça n'enlevait pas grand chose à sa folie. Et Dalia n'était pas sûre de lui pardonner...Mais de toute façon l'intrus sans moquait puisqu'elle couru plutôt vers Roxanne. « Roxiiiiie tu remarques rien hein hein hein HEIN ! Mais si regarrrde !! Regarde bien ! JE SUIS BLONDE COMME TOI HIHIIIII !! » Attendez..Roxanne Weasley était amie avec ça? C'était une blague ou bien..? Y avait anguille sous roche, obligé. La Gryffondor ignorait s'il fallait qu'elle rigole ou qu'elle sorte immédiatement de ces toilettes qui commençaient à se transformer en asile de fous furieux - et clairement elle n'avait pas la moindre envie d'en faire partie. Toutefois la grimace qu'elle aperçut sur le visage de la Serpentard la rassura un peu quant à son état mental et elle resta. Elles devaient avoir un avis similaire sur ce spécimen qu'était la jeune fille. La question restait tout de même ce qu'il fallait faire d'elle. La folle parut alors se rendre compte de la présence de la quatrième année. « Salut Daliaaaaa ! Ça va ?? » Pardon? Elle connaissait son prénom? Devait-elle se sentir flattée ou brusquement inquiète qu'une demeurée, peut-être dangereuse, la connaisse. Si ça se trouve elle l'avait suivie dans les couloirs et tout. Le moins que l'on puisse dire c'était que la jeune fille n'était pas très rassurée. Trop étonnée, Dalia ne répondit même pas fixant la jaune et noire sans savoir quoi en penser. Elle ne remarqua donc pas les signes annonciateurs d'une explosion du volcan Weasley. Le fait qu'elle soit à Serpentard ne voulait pas dire qu'elle manquait du tempérament de feu propre aux membres de sa famille, bien au contraire. Mais ça Dalia ne le savait pas. Elle fut tout de même capable de reconnaître la colère dans sa voix et de deviner que ça sentait mauvais, très mauvais. « Qu’est-ce que c’est que ce délire Louise ? » Alors comme ça elle s'appelait Louise. Bon ça devait être un prénom relativement courant, mais Dalia avait bien entendu parler d'une Louise un peu - ok carrément - spéciale : Louise Londubat. Cependant aux dernières nouvelles celle-ci était brune. Ce qui expliquait probablement le fait qu'elle ait montré, comme si ce n'était pas évident, sa couleur de cheveux à Roxanne. Il fallut quelques instants à la jeune fille pour faire le lien, mais elle le fit. Bien, ce n'était pas un cas désespéré finalement. « Le blond te va très mal. Et je ne vois pas du tout pourquoi tu t’obstine à vouloir me ressembler alors que tu n’y parviendras jamais, même en changeant de couleur de cheveux. Alors arrête, reste à ton niveau et n’essaye pas de te hisser à celui des autres. » Ce fut plus fort qu'elle, un ricanement mauvais s'échappa des lèvres de la brunette. Ricanement qui se transforma rapidement en un éclat de rire qu'elle ne pouvait stopper. Si sous beaucoup d'aspects Dalia était "une gentille", notamment de part sa présence dans les rangs des Résistants, elle pouvait se montrer très mauvaise et plutôt moqueuse. Et là, elle devait admettre que c'était très bien envoyé de la part de la Weasley, d'autant qu'elle devinait que ça devait être mérité. Elle ne connaissait rien de la Londubat, mais du peu qu'elle avait vu, il fallait vraiment que quelqu'un lui explique la vie. Et vite.

Elle du s'arrêter de rire lorsque le regard de la vipère se posa sur elle, la jaugeant d'une façon qui ne présageait rien de bon. Bas quoi? « Quant à toi, changes de ton. Je suis pas ta copine. Je te pose une question tu me réponds, c’est comme ça que ça marche. » Surprise la jeune fille haussa les sourcils. Elle avait toujours eu l'habitude de parler comme elle le voulait. Surtout qu'elle n'avait pas eut l'impression d'avoir particulièrement mal parlé, en tous cas pas plus mal que d'habitude et pas plus mal que Roxanne venait de le faire. Et jusqu'à preuve du contraire c'était elle qui l'avait cherchée et non l'inverse. Si elle n'était pas contente alors pourquoi lui parler? Dalia n'avait pas à lui répondre, elle ne lui devait rien du tout. Elle ne représentait rien à ses yeux. Que la Weasley soit plus veille, elle s'en moquait complètement, que sa réputation la fasse apparaître comme plutôt terrifiante, vous l'excuserez de son inconscience, mais elle s'en moquait aussi. « Et tu devrais plutôt être flattée que quelqu’un s’intéresse à ta vie au lieu de te braquer » L'adolescente eut une moue mi-choquée mi-énervée. Non, mais pour qui elle se prenait celle-là? Genre sa vie n'était pas intéressante. Genre elle en avait quelque chose à faire qu'une stupide Serpentard de sixième année s'intéresse à elle. « Non mais sérieusement, vous pensez à quoi ? » Les nerfs mis à mal par le fait d'avoir été mise dans le même panier que la demeurée, Dalia jeta un coup d'œil à Louise pour voir sa réaction. Mais de toute évidence si quelqu'un devait répondre à Roxanne c'était plutôt elle. Enfin sauf si on voulait entendre des bêtises, voire pire : des excuses venant de l'autre idiote. « Mais euh..je rêve? J'en ai rien à foutre que quelqu'un s'intéresse à ma vie. Déjà c'est pas comme si t'étais la première et ensuite, ça m'est égal, je fais ce que je veux. Je réponds si j'ai envie, après tout je t'ai rien demandé, c'est toi qui est venue me parler pour me poser des questions. J'ai pas dit que j'étais contre, mais j'suis pas une pauvre Poufsouffle qui va se laisser faire comme ça, trop contente que Madame Weasley s'intéresse à elle. J'aime bien savoir pourquoi ça intéresse les gens. Tu l'as dit on est pas potes, bas j'ai beau être plus jeune je suis pas à ta disposition contrairement à ce que t'as l'air de penser. J'ai pas à répondre surtout si c'est pour qu'on m'insulte à moitié. » Elle n'était pas folle au point de commencer une bagarre avec Roxanne - quoiqu'à mains nues l'issue du combat était loin d'être une évidence -, mais elle n'allait certainement pas se retenir de dire ce qu'elle pensait. Dalia n'avait jamais été du genre à se laisser faire, surtout quand elle ne se considérait pas en tord. Alors Roxanne ou pas, pratiquement reine des Serpentard ou pas, c'était le même traitement. Non mais! « Bon. Et si tu tiens vraiment à savoir ouais je suis aller au bal avec Adrian, que tu l'apprécies ou pas, j'm'en fiche. Mais si c'que tu veux savoir c'est s'il est libre, j'peux te dire qu'on est pas ensemble et qu'on y est allés comme amis. » Fallait vraiment qu'elle veuille savoir pour l'agresser à moitié, aussi pour une fois préférant éviter la violence Dalia avait préféré répondre, en manquant bien évidemment d'un quelconque tact ou de politesse, parce que fallait pas pousser non plus. Se mordant l'ongle l'air détaché elle reposa le regard sur l'autre blonde - la vraie blonde bien que teinte - en fronçant les sourcils. Louise était pas méchante, mais bon sang qu'elle était..« T'es con toi un peu non? » Voilà. « On a pas été présentées, mais bon tu connais mon nom. Un conseil, la prochaine fois que t'entres quelques part, gueuler - quoique ce soit, même des paroles de chansons, c'pas le problème - c'est une mauvaise idée, ok? Ca te donnes l'air carrément timbrée. Et j'te conseille pas non plus de mettre super fort le volume de ton mp3 là ou tu vas te défoncer les oreilles. Ensuite, tu devrais moins te laisser faire parce que je te ferais dire que là tu m'apparais quand même comme une super victime. » Pas gênée le moins du monde, Dalia hocha la tête et offrit un sourire un brin compatissant à la pauvre Louise. Au fond, elle ne devait pas être super dangereuse, mais juste con. C'est pas grave ça se guérissait, même si à son âge c'était un peu grave quand même. La Gryffondor ne réalisait pas qu'au fond elle venait de faire plus ou moins la même chose que Roxanne avant elle et ce, alors qu'elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam la sixième année. La Weasley et elle n'était pas bien différentes finalement.

Spoiler:

∞ Roxie & Dalia & Louise

Louise avait toujours le chic pour se foutre dans la merde, c’était un secret pour personne. Elle était tellement naïve, qu’elle fonçait droit dans le mur, tête baissée et en rigolant à l’impact en plus de ça, c’était Louise. Et cette fois ci ne déroba pas à la règle puisque une fois de plus la petite blonde, nouvellement blonde plus exactement, se retrouva au mauvais endroit, au mauvais moment, sans même le réaliser. Accompagnant son petit ami en cours avec son nouvel instrument moldu récemment offert par son super papounet, Louise se dirigea ensuite vers les toilettes en chantant à tue tête, les écouteurs enfoncés dans ses oreilles l’empêchant d’entendre autre chose que sa musique quelque peu régressant, enfin pas pour elle, il était presque impossible qu’elle régresse plus bas ou alors peut être au stade de nourrisson…ou de légume au choix. Louise a toujours rêvé d’être une fougère. Quoiqu’il en soit, la belle pénétra dans les toilettes des filles sans se douter une seule seconde qu’elle était en train de déranger une véritable réunion de sommet entre Roxanne, sa grande amie, son idole, avec Dalia la petite fille trop mignonne dont Kenneth lui avait parlé une fois, elle était chou cette fille on aurait dit un bébé. Quand les autres voyaient une furie gueulant comme un putois rentrer dans les toilettes, elle voyait deux copines qu’elle était heureuse de retrouver, surtout Roxanne parce qu’elle voulait absolument lui montrer sa nouvelle couleur de cheveux, la même que la sienne. Elle ne percuta même pas qu’avec son nouveau jouet il lui était impossible d’entendre les paroles des deux filles et elle mit un certain temps à le comprendre, ba oui son neurone se perd vite dans le vide intersidéral de son crâne hein, elle retira donc enfin ses bouchons bizarres des oreilles pour sauter sur les deux filles comme si elles étaient les meilleures amies du monde. Pauvre Louise, tellement naïve, on avait envie de lui foutre des claques pour qu’elle ouvre les yeux et visiblement c’était le but de la verte et de la rouge en voyant cette gamine à côté de ses pompes débouler et leur gueuler dans les oreilles. Montrant fièrement ses cheveux blonds cendrés à sa grande amie Weasley, Louise ne pouvait se retenir de trépigner d’impatience comme si elle avait une forte envie de faire pipi, son hyperactivité l’empêchant de rester sagement en place plus de quelques secondes, surtout quand elle était aussi heureuse que maintenant, ce qui ne semblait pas être le cas de Roxanne mais ça la fausse blonde ne le remarqua même pas, regardant avec grand intérêt une de ses longues mèches de cheveux nouvellement blondes. Kenneth avait eut du mal avec cette couleur de cheveux mais maintenant il adorait et elle aussi d’ailleurs. C’est beau le blond en fait. « Qu’est-ce que c’est que ce délire Louise ? » Hein qui me parle ? Redressant la tête, Louise mit un court laps de temps à réaliser que c’était Roxanne qui s’adressait à elle, elle en avait même presque oublié pourquoi elle était là. Non en fait, pourquoi elle était là à la base. Entrouvrant la bouche comme une demeurée, Louise fixa la verte et argent qui visiblement était sur le point d’exploser comme une cocotte et surement pour la première fois de sa vie, Londubat ferma sa bouche pour ne pas la pousser à bout mais c’était trop tard, sans même s’en douter sa simple présence suffisait à faire exploser la cocotte Roxanne. « Le blond te va très mal. Et je ne vois pas du tout pourquoi tu t’obstine à vouloir me ressembler alors que tu n’y parviendras jamais, même en changeant de couleur de cheveux. Alors arrête, reste à ton niveau et n’essaye pas de te hisser à celui des autres » Louise avait déjà du mal à se rappeler de son prénom alors comprendre ce que venait de lui dire son amie relèverait de l’exploit. Elle comprenait juste que le ton de voix de la verte et argent n’avait rien d’engagent et elle préféra s’éloigner un peu sans cesser de sourire comme une abrutit en hochant frénétiquement la tête. Mais le regard noir que lui lança la blonde la stoppa dans son manège, elle sentit une sorte de malaise dans sa poitrine sans en comprendre la cause, elle se contenta alors d’arrêter d’hocher la tête comme une débile et de rester sagement à sa place en se mordant la lèvre avant de baisser a tête pour regarder ses jolies chaussures trop mignonnes qui n’étaient pas du tout pou son âge. Elle ressemblait à une gamine que sa mère venait de gronder, certaines la trouveraient attendrissante et d’autre complètement retardée, au choix. La fausse blonde des jaunes et noirs n’osa rien répondre, chantonnant tout doucement comme s’il était impossible pour elle de cesser de parler au même titre que de bouger. « Quant à toi, changes de ton. Je suis pas ta copine. Je te pose une question tu me réponds, c’est comme ça que ça marche. » Risquant un regard, elle comprit que là Roxanne parlait à la mignonne petite Dalia alors elle rebaissa la tête et reprit son manège de chanson s’en se mêler de tout ça. « Et tu devrais plutôt être flattée que quelqu’un s’intéresse à ta vie au lieu de te braquer » Sifflote sifflote Louise, tu es invisible. « Non mais sérieusement, vous pensez à quoi ? » Ah une question à laquelle elle pouvait répondre ! Redressant la tête, la jeune femme fronça les sourcils dans une intense réflexion, un peu comme si elle allait chier ses paroles quoi. Alors elle pensait à quoi. Ah elle avait envie de faire pipi déjà. Et elle avait encore faim aussi. Son crapaud Trevor junior elle doit le nourrir. Et elle veut voir Kenneth mais il est en cours. Ah et elle n’a pas répondu à son post-it dans la salle de sortilège, Stefan va la gronder mais elle le croise jamais. Tiens pourquoi elle le croise jamais ? Elle pense aussi que Roxanne elle est belle même quand elle n’est pas contente et que ba elle est contente d’être blonde. Elle pense que Dalia ressemble un peu à une sourie toute mignonne aussi. Elle pense que son jouet moldu est trop cool. Qu’il fait beau aussi, c’est trop bien elle va pouvoir aller jouer dehors. Ah mince elle a potion aussi cette après midi ça va encore être l’horreur mais pas grave parce qu’après elle voit Sarah sa tortue ninja. Elle pense que la vie c’est cool et que Voldemort il n’est pas très très beau quand même, il lui manque un truc sur le visage mais elle n’arrive pas à savoir quoi. Et elle pense aussi que…

« Mais euh..je rêve? J'en ai rien à foutre que quelqu'un s'intéresse à ma vie. Déjà c'est pas comme si t'étais la première et ensuite, ça m'est égal, je fais ce que je veux. Je réponds si j'ai envie, après tout je t'ai rien demandé, c'est toi qui est venue me parler pour me poser des questions. J'ai pas dit que j'étais contre, mais j'suis pas une pauvre Poufsouffle qui va se laisser faire comme ça, trop contente que Madame Weasley s'intéresse à elle. J'aime bien savoir pourquoi ça intéresse les gens. Tu l'as dit on est pas potes, bas j'ai beau être plus jeune je suis pas à ta disposition contrairement à ce que t'as l'air de penser. J'ai pas à répondre surtout si c'est pour qu'on m'insulte à moitié. Bon. Et si tu tiens vraiment à savoir ouais je suis aller au bal avec Adrian, que tu l'apprécies ou pas, j'm'en fiche. Mais si c'que tu veux savoir c'est s'il est libre, j'peux te dire qu'on est pas ensemble et qu'on y est allés comme amis. » Hein ? Louise mit quelques secondes à percuter que pendant tout ce temps elle n’avait pas sortit un mot, elle pensait pourtant l’avoir fait mais en réalité non et du coup ça lui faisait bizarre d’entendre la voix de Dalia à la place de la sienne. Regardant la concernée avec de gros yeux, elle n’écouta même pas ses paroles, de toute façon elle ne s’adressait pas à elle, enfin du moins pas jusqu’à maintenant puisqu’elle vit alors la petite brune se tourner vers elle pour la dévisager comme une bête de foire. Ba quoi elle a un truc sur le front ? Par réflexe Londubat porta la main à son front pour s’en assurer. « T'es con toi un peu non? » Hein non. « Non je suis Louise. » Quoi comment ça c’était pas la question ? Restant interdite par la petite Gryffondor, Louise se contenta de la regarder, presque attendrit par ce bout de chou. « On a pas été présentées, mais bon tu connais mon nom. Un conseil, la prochaine fois que t'entres quelques part, gueuler - quoique ce soit, même des paroles de chansons, c'pas le problème - c'est une mauvaise idée, ok? Ca te donnes l'air carrément timbrée. Et j'te conseille pas non plus de mettre super fort le volume de ton mp3 là ou tu vas te défoncer les oreilles. Ensuite, tu devrais moins te laisser faire parce que je te ferais dire que là tu m'apparais quand même comme une super victime. » N’écoutant comme à son habitude pas un mot de ce qu’on pouvait bien lui dire, un sourire apparut au fur et à mesure les lèvres de Louise perdu dans son monde alors que la petite Dalia s’activait devant elle à lui dire des mots qu’elle n’écoutait même pas. Non en fait elle était complètement aspirée par la contemplation de la demoiselle avec un sourire tendre sur les lèvres, comme une gamine face à un ours en peluche. « On t’a déjà dit que tu ressembles à un écureuil ? » Et le pire c’est que la jeune fille ne pensait pas à mal en disant cela, elle trouvait justement le minois de la jolie brune attendrissant mais c’est clair qu’aux yeux de n’importe quelle personne censée ça passait clairement pour une insulte, mais bon pour ceux qui connaissent Louise non, malheureusement Dalia ne connaissait pas Louise. Elargissant son sourire, la blonde tandis la main et attrapa une joue potelée de la gryffondor entre ses doigts comme le ferait une mamie. « Siiiii regarde là c’est tout gros potelé c’est trop mignoooooooooooon !!! T’es trop chou Daliaaaa j’ai envie de te faire un câlin je peux ? » Non vous ne rêvez ceci est bien en train d’arriver. Relâchant la joue de la jeune fille, Louise se mit à glousser en se mordant la lèvre, elle n’allait pas la forcer à un câlin quand même, elle a des principes voyons (a) attendant donc sagement sa réponse, la jeune jaune et noir se tourna vers Roxanne, affichant une moue boudeuse sur jouée craquante, enfin c’est ce qu’elle voulait en tout cas par sur que le résultat soit celui escompté surtout sur une fille comme Roxanne. « Roxou pourquoi t’es toute rouge et en colère comme ça on dirait que tu vas exploser genre BOUM comme ça, respire, calme-toi hein, moi j’aime bien le blond tu sais et non t’inquiète pas ça te va mieux à toi hein mais moi j’aime bien ça fait genre, soleil, ou non comme les princesses dans les contes tu vois ? Moi j’aime bien et Kiki aussi. » Affichant un grand sourire, Louise regarda tour à tour les deux jeunes filles comme si tout allait très bien dans le meilleur des mondes. « Vous voulez essayer mon nouveau jouet ? ».

dalia, louise et roxanne

En couple il existe 3 catégories de femmes : celles qui sont heureuses, celles qui sont malheureuses mais qui assument, et il y a celles qui sont malheureuses mais qui ne se l'avouent pas. l'arnacœur

Dans quoi c’était-elle encore embarquée. La voilà qui se retrouvait coincée dans des toilettes en compagnie d’une gamine qui pensait être la caïd de l’école et la toute nouvelle blonde qui venait de débarquer dans les toilettes en affichant comme toujours son sourire bien trop grand pour être sincère. Et en criant, on ne change pas les bonnes habitudes voyons. Seulement aujourd’hui la vipère n’était pas d’humeur, elle venait de se prendre un coup dans sa fierté personnelle devant la barrière qu’avait imposé Dalia, et elle sentait déjà ses nerfs craquer devant ces deux filles. Un mot de plus, un mot de trop, et elle voyait déjà le sang couler et remplir les toilettes. Un soupir traversa les lèvres de la blonde tandis qu’elle s’appuyait contre le rebord du lavabo, croisant les bras sur sa poitrine. Ses yeux se posaient alternativement sur la brune et la blonde, mais la même expression d’agacement et de lassitude se peignait sur son visage dès que son regard changeait de victime. Ce fut l’italienne qui prit la parole en premier, et les mots qui sortirent de sa bouche ne furent pas ceux qu’espéraient la blonde. Bien loin de là d’ailleurs. « Mais euh..je rêve? J'en ai rien à foutre que quelqu'un s'intéresse à ma vie. Déjà c'est pas comme si t'étais la première et ensuite, ça m'est égal, je fais ce que je veux. Je réponds si j'ai envie, après tout je t'ai rien demandé, c'est toi qui est venue me parler pour me poser des questions. J'ai pas dit que j'étais contre, mais j'suis pas une pauvre Poufsouffle qui va se laisser faire comme ça, trop contente que Madame Weasley s'intéresse à elle. J'aime bien savoir pourquoi ça intéresse les gens. Tu l'as dit on est pas potes, bas j'ai beau être plus jeune je suis pas à ta disposition contrairement à ce que t'as l'air de penser. J'ai pas à répondre surtout si c'est pour qu'on m'insulte à moitié. Bon. Et si tu tiens vraiment à savoir ouais je suis aller au bal avec Adrian, que tu l'apprécies ou pas, j'm'en fiche. Mais si c'que tu veux savoir c'est s'il est libre, j'peux te dire qu'on est pas ensemble et qu'on y est allés comme amis. » Elle allait la buter. Lui faire ravaler ces paroles et lui exploser cet air suffisant contre la cuvette des toilettes. Tant pis si elle se faisait torturer par la suite pour avoir causé la mort d’une élève, là c’était bien trop pour la blonde qui sentait peu à peu sa patience quitter son âme. Ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair, déchirant à vif la peau trop fine et trop blanche qui recouvrait ces mains trop minces. Ce n’est que lorsque la douleur fut enfin perceptible par son cerveau en ébullition que la jeune femme resserra son étreinte, gardant tout de même les poings fermés, pour à la fois contrôler les tremblements de colère qui les agitaient mais aussi s’empêcher de frapper la brune tout de suite. Elle voulait au moins attendre la suite des évènements pour savoir si elle devait juste l’amocher ou carrément la rayer de la carte du monde. Mais la rouge et or préféra se retourner vers Louise qui ne semblait pas comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux enfantins. Non, la demoiselle était encore perdue dans son flot de pensées toutes plus insensées les unes « T'es con toi un peu non? » « Non je suis Louise. » Oh merde. Roulant des yeux de manière fortement exagérée, la blonde ne pût retenir un ricanement méchant s’échapper de ses lèvres. La jaune et noir vivait vraiment dans un monde qui n’était pas à la portée des simples mortels semblait-il. Son esprit avait depuis longtemps déserté la réalité pour aller s’installer confortablement dans une monde de bonheur où le rose est la couleur prédominante. Mais Roxanne supportait ce trait de caractère depuis bien trop longtemps à présent, aujourd’hui elle ne pouvait plus regarder l’ancienne brune sans avoir envie de lui donner une claque pour l’empêcher d’ouvrir ces lèvres dont sortaient toujours des inepties, ou des cris. Six longues années que Roxanne devait jouer la carte de l’amitié avec cette fille qui ne se rendait même pas compte que la verte et argent ne faisait que se servir d’elle. Six longues années durant lesquelles la blonde devait écouter la vie passionnante de la brune et faire semblant qu’elle s’y intéressait juste pour avoir un devoir en échange. Six longues années qu’elle se retrouvait dans des situations incongrues à cause de la maladresse légendaire de la jaune et noir, pour finalement risquer sa vie dans la forêt interdite parce qu’elle s’était retrouvée en colle à cause de ses conneries. Non, six ans c’est beaucoup trop long, et l’expérience de la visite de la forêt avec cette folle d’Alterman avait achevé la bonne volonté de la vipère. « On a pas été présentées, mais bon tu connais mon nom. Un conseil, la prochaine fois que t'entres quelques part, gueuler - quoique ce soit, même des paroles de chansons, c'pas le problème - c'est une mauvaise idée, ok? Ça te donnes l'air carrément timbrée. Et j'te conseille pas non plus de mettre super fort le volume de ton mp3 là ou tu vas te défoncer les oreilles. Ensuite, tu devrais moins te laisser faire parce que je te ferais dire que là tu m'apparais quand même comme une super victime. » Gngngn, on va voir qui va apparaître comme une victime quand elle aura la tête écrasée sous le talon de Roxanne. Ne disant toujours pas un mot, la jeune fille se contenta d’observer les deux autres demoiselles de la pièce, ses dents venant mordre légèrement sa lèvre inférieure tandis qu’elle se retenait de quitter tout simplement cette pièce. Mais les deux filles lui offraient un chaleureux et divertissant spectacle, et elle n’allait pas tarder à devoir entrer sur scène à son tour. Quitter la représentation serait de très mauvais goût, surtout si cela pouvait lui permettre de calmer ses nerfs un peu trop agités ces derniers temps. La réponse de Londubat ne se fit pas attendre, mais alors que Roxanne s’attendait à ce qu’elle réagisse un minimum, la blonde adopta une toute nouvelle façon de se défendre. Façon sans doute encore inconnue de tous. « On t’a déjà dit que tu ressembles à un écureuil ? » Le rapport ? Le connecteur logique de ces deux idées ? Visiblement il n’y en avait pas, mais Louise semblait trouver cela très naturel de parler d’écureuil alors qu’elle venait de s’en prendre plein la gueule. Bon, la logique Louisienne était vraisemblablement une cause perdue, inconnue de tous et à jamais indéchiffrable. « Siiiii regarde là c’est tout gros potelé c’est trop mignoooooooooooon !!! T’es trop chou Daliaaaa j’ai envie de te faire un câlin je peux ? » Un nouveau soupir traversa les lèvres entrouvertes de la blonde tandis qu’elle portait l’une de ses deux mains marquées par les entailles de ses ongles à son visage, ne pouvant même plus faire semblant de trouver que le comportement de Louise était censé. Car il était tout bonnement insensé, incroyable. Et pas dans le bon sens du terme. Se pinçant l’arête du nez avec deux de ses doigts longs et fins, la jeune fille ferma les paupières, ne voulant même plus assister à cette humiliation gratuite, que la jaune et noir s’imposait elle-même. C’est dans cette position, les yeux fermés et la main sur le visage, que la jeune vipère écouta la voix de la jaune résonner dans la pièce. « Roxou pourquoi t’es toute rouge et en colère comme ça on dirait que tu vas exploser genre BOUM comme ça, respire, calme-toi hein, moi j’aime bien le blond tu sais et non t’inquiète pas ça te va mieux à toi hein mais moi j’aime bien ça fait genre, soleil, ou non comme les princesses dans les contes tu vois ? Moi j’aime bien et Kiki aussi. » Hein, que, quoi, on me parle ? Relevant le visage, sa main restant en suspension dans les airs, la blonde posa son regard azur sur le visage de Louise qui affichait une moue exagérée au possible. De quoi donner à Roxanne une envie de vomir son maigre petit-déjeuner, là, tout de suite. Et en plus, elle osait venir lui parler de Shaun, les yeux dans les yeux. De ce satané rouge que Roxanne détestait du plus profond de son être, celui qui pensait pouvoir rivaliser avec elle alors qu’il n’était qu’une misérable poussière sans importance aucune dans ce château. Le principal, c’est qu’il se retrouvait attribué d’un surnom plus que débile, et ça c’était toujours bien. En même temps, ça collait plutôt bien au personnage.

« Vous voulez essayer mon nouveau jouet ? » Faisant claquer sa langue contre son palais, la verte et argent se redressa subitement, décollant le bas de son dos du lavabo contre lequel elle s’était appuyée. Là, c’était la goutte de trop. La phrase de trop. Les mots de trop. Elle allait s’occuper de ces deux idiotes, chacun son tour. A commencer par la brune qui regardait Louise comme si cette dernière était une extraterrestre, ce qui pouvait expliquer bien des choses d’ailleurs. Faisant deux pas en direction de la quatrième année, un sourire en coin collé aux lèvres, la blonde se pencha vers Dalia, se mettant juste à sa hauteur, leurs yeux se rencontrant. « Écoutes moi bien espèce de microbe. T’as raison, t’es pas une pauvre poufsouffle. T’es bien pire, t’es une gryffondor, et franchement à ta place j’en serais pas fière du tout » Se redressant de toute sa hauteur, et surplombant la jeune quatrième de quelques centimètres, elle marqua une pause avant de reprendre. « Ah, et en ce qui concerne ‘Madame Weasley’ comme tu l’appelles » Le bruit de la claque que la blonde administra à la brune se répercuta contre les murs immaculés de la pièce. La vipère ôtait à peine ses doigts de la joue de Dalia que déjà cette dernière se teintait d’un magnifique rouge. Secouant sa main, ses bagues s’entrechoquant les unes contre les autres, la blonde lança un regard à la brune avant de repartir à l’assaut. Cette fois-ci, elle attrapa la lourde et longue chevelure brune de l’italienne, et tira fortement dessus, l’obligeant à se baisser. « Ne t’avises plus jamais de me parler comme ça, j’espère que tu comprends ce que je dis. Et si t’as pas envie de parler, je te retiens pas, tu peux retourner jouer aux poupées et embrasser tes oreillers pour t’entraîner » Relâchant les cheveux de Dalia, dont certains restèrent tout de même dans la main de Roxanne, elle la poussa légèrement histoire qu’elle tombe à terre, puis se retourna, pour s’attaquer à Louise. Prenant une large inspiration, la blonde afficha un sourire amical tandis que ses talons résonnaient sur le sol. Son regard azur se posa ensuite sur l’appareil moldu que la jaune et noir tenait dans sa main. « Montre-moi ça » Attrapant l’objet moldu en question, elle ne lui offrit qu’un regard et une moue dégoûtée avant de l’oublier dans sa main, son regard se reposant sur Louise qui lui souriait. « Londubat, je veux pas être méchante, mais là tu m’y obliges malheureusement. » Se raclant la gorge, la blonde transforma son sourire amical en sourire totalement hypocrite, qui montrait bien tout ce qu’elle pensait véritablement de son interlocutrice. « Tu es fatigante, pathétique, sans aucune intelligence flagrante, et le pire, c’est que tu penses vraiment que les gens t’apprécient. Que je t’explique brièvement la situation. Ça fait six longues années, six putains d’années, que je te supporte. Je supporte ton caractère qui est juste insupportable, tes conversations inintéressantes. Et toi, dans ton monde tout rose tout beau, tu crois que moi » elle pointa son doigt vers sa poitrine « je t’aime bien toi » son index se dirigea cette fois-ci vers la jaune et noir. « Ttt-t, tu rêves éveillée ma grande. Jamais je ne t’ai apprécié, je me suis juste servie de toi et de ta naïveté assez incroyable pour pouvoir glander pendant que tu travaillais à ma place. Sauf que, toutes les bonnes choses ont une fin. Et là j’en peux plus. Je peux plus te supporter, et je ne veux pas me retrouver de nouveau en colle avec cette tarée de prof de merde juste à cause de tes conneries. Et, ce que je te dis là c'est pas une blague » Claquant des doigts devant les yeux de la blonde, pour être sûre qu'elle ai tout suivit, la vipère reprit la parole « Donc, prend bien en compte tout ce que je viens de te dire hein. Histoire de réaliser un peu parce que là c'est plus possible. Sur ce, j’irais essayer ton super engin moldu, et puis si jamais tu veux le récupérer, t’auras qu’à me faire signe hein. » Mettant le fameux mp3 dans la poche de sa chemise, la blonde releva ensuite le visage vers Louise. « Si je daigne m’arrêter pour te parler, bien sûr » Puis, elle tapota l’épaule de sa, désormais, ancienne amie avant de se retourner vers Dalia. « Quant à toi, la prochaine que je te croise, je t’éclate la tête contre un mur. Mais avec ma baguette cette fois-ci. » Il était désormais temps de quitter cet endroit. Premièrement parce qu’elle n’avait pas envie que la gryffondor se jette sur elle pour lui abîmer ses vêtements et/ou sa coiffure, et deuxièmement elle n’avait pas envie de voir la réaction de Louise. Qui pouvait être très farfelue, ce qui n’était pas vraiment le genre de choses que Roxanne voulait voir pour l’instant. Se dirigeant donc vers la porte, la blonde posa sa main sur la poignée de porte. « Bonne journée »

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