Spoiler:

Spoiler:

Cours d’astronomie ; ô joie. Cassiopée faisait partie des élèves qui ne voyaient pas l’intérêt d’une telle matière, et qui auraient bien abandonnés si ça n’était pas facile d’avoir une bonne note et donc des points en plus aux ASPICs : ce qui était essentiel, bien évidemment. Elektra n’arrivait jamais en retard et une rencontre inopinée avec Louis qui s’était terminée dans un coin ou personne ne les verrait l’avait retardé d’une dizaine de minutes. Non pas qu’elle regrettait quelque chose, au contraire, ça avait illuminé sa journée, mais elle devait maintenant presque courir pour arriver à l’heure dans un cours qu’elle détestait. Sa jauge de bonne humeur descendait à une rapidité proportionnelle à la vitesse de sa marche, chute en flèche digne de la réputation de Lily Potter après avoir annoncé son couple avec Sin. C’est-à-dire très très rapide. Enfin bref, les escaliers étaient une torture quotidienne, et même en ayant l’habitude elle faisait la grimace en grimpant les marches quatre par quatre, campée sur ses talons trop haut pour qui que ce soit. Bousculant au passage avec son sac tous les élèves qui n’avaient pas cours alors que elle oui, l’arrêt brusque des escaliers mouvants la plaqua contre la rampe, qu’elle agrippa avec un petit cri pour éviter de lamentablement tomber dans les escaliers. Ceux-ci, capricieux, ne semblèrent pas volontaires pour bouger, aussi la Cayrel se laissa tomber sur une marche avec un soupir. Ce n’était pas sa journée. Levant les yeux elle vit une jeune fille, manifestement dans la même situation qu’elle, s’approcher pour lui parler. Ça lui semblait bizarre d’avoir envie de parler aux inconnues, mais elle la laissa approcher sans rien dire. Fouillant dans sa mémoire pour trouver le nom qui collait au visage qu’elle avait déjà vu, elle essaya de remettre en marche ses talents de commère qui lui permettaient de connaître chaque visage qui avait mis un pied dans le château. Alienor, Alienor Twain. Les mots qui venaient à l’esprit de Cassiopée étaient Poufsouffle, et Quidditch. Bref : rien d’intéressant quand on ne s’appelait pas Louis. « Salut ! » La jovialité de la jeune fille lui tapait déjà sur les nerfs. C’était quoi le problème avec tous ses gens heureux quand elle avait juste envie de frapper quiconque se mettait en travers de sa route ?

« Il me semble que je te connais... » Cassiopée ne réagit pas. Oui, il semblait que tout le monde la connaissait de toute manière. Alienor manquait cruellement de pertinence. « Je suis Al.... Oh ! J'y suis ! Tu es Isis Cayrel ! » Douche froide. Instantanée, comme ça, d’un coup. Isis. C’était fou ça, pourtant elle avait suffisamment de différences avec sa jumelle, non ? Le maquillage, par exemple. Les talons. La façon de porter l’uniforme. Et pour les moins experts, l’expression globale. Isis avait l’air renfermée, Elektra avait elle toujours une certaine fierté dans son regard, et quiconque croisait ses pupilles savaient que c’était à la préfète Serpentard qu’ils avaient à faire, et pas à la Gryffondor. L’uniforme, pour l’amour de dieu, l’uniforme. « On s'était vues à une fête, je crois... » La verte haussa un sourcil, ne rajoutant rien. Vous vous souvenez de la jauge de bonne humeur qui descend ? Inversement proportionnel classique pour la jauge d’énervement. « Oh, pardon, désolée Isis, j'ai pas finis de dire qui je suis. J'imagine que tu ne te rappelles pas de moi ? À vrai dire je ne pense pas que je t'aurais reconnue dans la rue, enfin bref. Je suis Alienor Twain, je ne sais pas si ça te dis quelque chose ? Je ne suis plus à Poudlard, mais j'étais à Poufsouffle l'année dernière, en septième année. » Je sais. Cassiopée fulminait. Twain parlait trop, de trucs inutiles, en pensant parler à quelqu’un d’autre. Qu’elle se jette dans le vide avant que la sixième année décide de le faire : ça sera moins douloureux. Le rire de la jaune fit battre des sils la Cayrel. Il n’y avait rien de drôle dans la situation. Ni dans ce qu’elle venait de rire. Ni dans rien. Alienor riait pour rien.

« Alors, qu'est-ce que tu deviens ? Tu es en... sixième année, c'est ça ? Tes B.U.S.Es se sont bien passées ? Je me rappelle que tu les révisais l'année dernière, en même temps que moi qui révisait les A.S.P.I.Cs. » « ARRÊTE DE PARLER. » Il y eut un long silence. La préfète avait parlé plus fort que prévu, mais de toute façon tout était désert. Seuls les tableaux avaient tournés la tête, curieux. Et l’escalier ne bougeait toujours pas. Cassiopée leva les yeux au ciel. « Quelques petits détails essentiels à la longévité de ta vie sur la planète : numéro un je suis Cassiopée Elektra Cayrel, et pas Isis. » La Poufsouffle fronça les sourcils. « Avant que tu ne dises quoique ce soit, OUI c’est essentiel comme information, je ne tolère pas qu’on me confonde avec… elle. Et si tu connaissais si bien, tu verrais la différence. » Levant un deuxième doigt pour appuyer ses paroles, elle reprit sans laisser le temps de répondre quoique ce soit à la blonde qui perdait progressivement son sourire. « Numéro deux, je vois pas en quoi ça m’intéresserait de te parler, surtout en considérant le fait que tu as réussi à m’énerver en moins de cinq minutes. Ce qui n’est potentiellement pas très dur aujourd’hui, mais je crois que tu mérites une médaille. » Se pinçant les lèvres, toujours aussi énervée, Elektra posa son dos contre la rampe et étendit ses jambes sur une seule marche, de manière à ne plus souffrir de ses talons. Elle ne l’aurait jamais avoué, évidemment, puisqu’elle portait ça tous les jours, mais il fallait souffrir pour être belle. Et Cassiopée était la personnification vivante de ce proverbe. « Et enfin, qu’est-ce que tu fous là ? Tu fais du Quidditch maintenant, depuis quand Poudlard est un moulin ? Alors je serais toi j’irais m’asseoir en haut de l’escalier sans rien rajouter et en me laissant tranquille. » Il y eut un nouveau silence. La verte fit un petit signe de la main, qui aurait pu équivoquer à un petit geste de renvoi dans le genre schoo schoo loin de moi. Sentant le besoin de rajouter quelque chose, la sixième année ouvrit une dernière fois la bouche. « Et évidemment que mes BUSEs se sont bien passées. Je ne rate jamais rien, un truc de plus que tu rajouteras dans ta tête la prochaine fois que t’auras envie de me poser une question. »