LOUISE ET ROXANNE

La journée était déjà bien entamée lorsque Roxanne Weasley émergea des couvertures. C’était le week-end et la jeune fille s’était couchée tard hier soir, une soirée improvisée par sa maison l’ayant coupée dans sa résolution de se reposer. La blonde sortit la tête de sous les couvertures aux couleurs de sa maison et bailla ostensiblement. Ses cheveux étaient emmêlés et les traces de la soirée de la veille se lisaient sur son visage qui ne perdait pourtant pas de son éclat. Juste une petite mine, rien de bien méchant. La demoiselle ôta les couvertures de son corps et posa un pied sur le sol du dortoir. Le contact entre sa peau et le sol froid la fit frissonner mais elle continua sa marche en direction de la salle de bain, ramassant au passage ses affaires éparpillées sur le sol. Arrivée dans la salle de bain la jeune blonde ouvrit le robinet de la douche et s’engouffra dedans. L’eau lui fit du bien et elle commença à émerger des bras de Morphée. Elle avait quelques trous noirs quant aux évènements de la veille, mais c’était souvent le cas lorsque les verts et argent décidaient de faire la fête. Baillant, la jeune fille coupa le jet d’eau après être resté dessous une bonne dizaine de minutes puis sortit de la douche. Elle attrapa une serviette verte qu’elle enroula autour d’elle puis lança un regard à son reflet. Ça aurait pu être pire. On voyait qu’elle n’avait pas énormément dormi mais personne ne pouvait deviner qu’elle avait fait la fête la veille. La verte attrapa une brosse et se démêla la chevelure, puis sécha ses cheveux d’un coup de baguette avant de s’habiller. Lorsqu’elle fut prête, elle ressortit de la salle de bain et attrapa un pull qu’elle enfila par-dessus son t-shirt. Il ne faisait pas vraiment très chaud à cette période de l’année dans les couloirs de l’école. Roxanne jeta ensuite un coup d’œil à sa montre qui indiquait 14 heures. Il était trop tard pour qu’elle aille manger quelque chose, et elle ne voulait pas aller directement aux cuisines. Tant pis elle patienterait jusqu’au dîner, de toute façon elle était connue pour avoir un appétit de moineau. La demoiselle descendit les escaliers pour se rendre dans sa salle commune où les débris de la veille étaient encore présents. Apparemment elle était l’une des premières à émerger de son sommeil puisque la salle commune était quasiment déserte. Elle reconnut Ariel sur un fauteuil de la salle commune et se dirigea vers la jeune brune. Elle lui dit bonjour et s’installa sur le fauteuil face au sien. La conversation s’engagea sur les potins de la soirée de la veille, car les soirées étaient la plus belle occasion de glaner des potins sur les membres de sa maison. L’alcool délie beaucoup de langues, même celles qui rechignent habituellement à parler. Durant ces occasions, la jeune blonde était toujours au premier rang et avalait toutes les informations que les gens pouvaient révéler. Elle augmentait ainsi sa connaissance sur les potins et autres ragots qui tournaient dans tout-Poudlard.

La salle commune commençait à se remplir petit à petit lorsque la blonde se rappela qu’elle avait un devoir à rendre pour lundi en métamorphose. Ça lui était complètement sortit de l’esprit, mais il n’était pas trop tard pour le faire. Ou plutôt pour le faire faire. La demoiselle se releva de son fauteuil en faisant un signe de main à Ariel, remonta dans son dortoir pour aller récupérer son sac de cours et redescendit dans la salle commune. Il était temps de faire appel à Louise pour accomplir cette tâche. Non pas que la verte et argent ne soit pas capable de rédiger le devoir que le professeur Blake leur avait donné à faire, seulement elle n’avait pas envie de passer une heure à gratter sa plume sur du parchemin, et préférait de loin laisser Louise le faire, elle qui aimait tant rester le nez plongé dans ses livres. Son sac sur l’épaule, la blonde traversa la salle commune puis passa par la porte de sortie et se retrouva dans le couloir des cachots. La question était de savoir où pouvait bien se trouver Louise. Soit dans sa salle commune, mais Roxanne n’avait pas le mot de passe et espérait bien que Louise ne s’y trouvait pas puisqu’elle se voyait mal attendre une heure devant la porte de la salle jusqu’à ce que quelqu’un arrive. Peut-être à la bibliothèque ? Roxanne décida de commencer ses recherches par-là, après tout on était le week-end et beaucoup d’élèves travaillaient à cette heure-ci histoire d’avoir leur fin d’après-midi de libre. La jeune Weasley monta donc les escaliers pour se rendre dans la bibliothèque. Lorsqu’elle franchit les portes de la salle, elle ne repéra la jaune qu’elle cherchait. Elle fit tout de même quelques pas sous les regards curieux de quelques élèves mais elle ne trouva toujours pas la trace de Louise. Bon, elle n’était donc pas dans la bibliothèque. La verte ressortit de la salle en soupirant. Louise ne pouvait pas être dehors, il faisait trop froid pour que quelqu’un ose sortir le nez dehors. La salle commune n’était pas une hypothèse à écarter et en lâchant un soupir la demoiselle redescendit les escaliers pour se rendre devant la salle commune des jaunes et or. Mais à peine fut-elle arrivée au troisième étage qu’elle entendit un boucan énorme. On aurait dit des morceaux de ferraille qui étaient tombés les uns sur les autres et le bruit résonnait dans les couloirs de l’étage. Tout de suite, Roxanne pensa à un mauvais coup de Peeves mais décida de quand même aller voir ce qui se tramait par là-bas. Peut-être une bagarre ? La demoiselle voulait voir ça et décida donc de faire un détour avant de descendre dans les cachots. Le bruit s’était stoppé, mais Roxanne avait cru comprendre qu’il venait de la galerie des armures, ce qui n’était pas étonnant étant donné que cette galerie était remplie d’armures pouvant faire un tel raffut. La verte et argent poussa la porte de la salle et ce qu’elle vit ne put l’empêcher de rire.

Face à elle se trouvait la fameuse Louise Londubat, l’air totalement paniquée, qui regardait une armure qu’elle venait vraisemblablement de faire tomber, avec sa maladresse habituelle. D’une pierre deux coups pour la jeune verte qui trouvait celle qu’elle voulait voir et qui avait en prime le droit à un petit spectacle délicieux. Roxanne fit quelques pas dans la salle en essayant de ne pas éclater de rire. « Louise ça va ? Tu t’es pas fait mal ? » La jaune et noir sursauta lorsqu’elle entendit son nom mais elle reconnut bientôt Roxanne et sembla plus rassurée. La verte et argent continua son chemin jusqu’au niveau de Louise et pu admirer les dégâts. Une armure entière s’était écroulée sur le sol et gisait à présent, en mille morceaux. Franchement, la maladresse de la demoiselle était de plus en plus remarquable, elle se surpassait à chaque fois que Roxanne la voyait. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Et comment est-ce que t’as réussi à faire ça Louise ? » demanda-t-elle tout en se penchant pour attraper un morceau d'armure. Pour réparer ça il fallait utiliser la magie, chose interdite en dehors des cours. Et si jamais quelqu’un venait ici voir ce qu’il s’était passé, ce qui allait sûrement être le cas puisque le raffut avait dû alerter la moitié de Poudlard au moins, les deux filles allaient prendre une punition plus que sévère. Et Roxanne n’avait pas vraiment envie de se taper des heures de retenue à cause des idioties de Lousie. « T’as pas ta baguette pour lancer un reparo ? Parce que si un pion débarque on est vraiment mal là » Et encore, c’était un euphémisme. Quoique ça dépendait de qui débarquait. Avec un peu de chance elles pourraient tomber sur un pion plutôt sympa, tout est relatif, mais elles pouvaient aussi se retrouver face à un pion sadique et là c’était foutu. Soupirant en voyant que Louise ne faisait rien pour arranger les choses, la verte se massa les tempes. Soudain, elle entendit des bruits de pas et se redressa de toute sa hauteur. Il était temps de se tirer d’ici, et vite. La jeune blonde attrapa la jaune au poignet en la serrant fortement puis la tira en direction du couloir. Elle ne lâcha pas la main de Louise tandis qu’elle se mettait à courir, obligeant la jeune fille à courir en même temps qu’elle. Roxanne entendit au loin une porte qui claque, des bruits de pas précipités et des éclats de voix. Quelqu’un venait de découvrir le crime de Louise, et on pouvait parier que cette personne allait se mettre en quête du ou de la responsable. La verte et argent accéléra le pas et aperçut une porte ouverte. Elle bifurqua en direction de la salle de sortilèges dans laquelle elle pénétra et entraîna Louise. La verte referma ensuite la porte et la verrouilla avant de faire signe à Louise de se taire et de ne pas bouger – surtout de ne pas bouger, il valait mieux qu’elle ne touche à rien. Elle posa ensuite son oreille sur la porte et fut satisfaite d’entendre que les pas passèrent devant la porte sans s’arrêter. Soupirant de soulagement, elle se retourna vers la Poufsouffle qui avait le poignet rouge. « Sérieusement Louise quand est-ce que tu vas arrêter de tout détruire ? » lui lança-t-elle, un sourire aux lèvres. Cet épisode c’était bien terminé, heureusement pour la jaune qui aurait dû subir la colère de Roxanne si jamais elle s’était faite collée par sa faute. « Bon alors qu’est ce qui c’est passé ? C’était quoi ce bordel ? » Elle voulait quand même éclaircir la situation et savoir dans quoi Louise s’était encore fourré.

Spoiler:

Roxie & Louise

Louise se réveilla ce matin là en se prenant un coup de coussin en pleine face de la part de sa charmante meilleure amie, visiblement elle n’avait encore une fois pas entendu son réveil et avait à peine quinze minute pour arriver à son cours de potion. Oh non pitié pas la potion. Rien qu’a cette idée, Louise voulait déjà se rendormir mais elle n’avait pas vraiment le choix, elle s’était déjà faite exclure du cours la dernière fois et en avait séché un autre il y a quelques jours parce qu’elle se faisait une journée déprime en mode pyjama. C’est donc en soupirant que la belle finit par sortir de sous les couvertures, les cheveux en l’air avec une mine boudeuse. Lucy l’a regarda avec un air désespéré et posa une brioche sur sa table de nuit lui rappelant que les minutes s’écoulaient. Sans lui laisser le loisir de l’envoyer pètre, la pouffssoufle prit son sac et finit par sortir du dortoir, laissant Louise seule dans le dortoir. Cette rumina dans sa barbe inexistante et attrapa la brioche, la fourrant dans sa bouche avec une classe digne de Godzilla mais elle s’en foutait royalement. Se levant enfin avec la brioche entière coincée entre sa bouche qu’elle mâchouillait à intervalles réguliers, elle attrapa son uniforme et se dirigea vers la salle de bain d’un pas lourd. Ni une ni deux elle se doucha l’eau froide, n’ayant pas le temps d’attendre que l’eau chaude daigne venir, c’était un luxe qu’elle ne se permettait plus depuis longtemps. La douche dura donc deux minutes top chrono avec le savonnage et tout, un nouveau record pour la jeune fille ! toute fière, elle sortit de la douche et manqua de glisser sur une des flaques d’eau, se rattrapant à une serviette qui bien sûr ne retint pas du tout son poids et elle s’ecrasa comme une merde sur le carrelage de la salle de bain. Une journée qui commence normalement en soit. Pestant toute seule, Louise se levant en grimaçant de douleur et s’habilla, elle ne prit pas la peine de se coiffer, laissant ses longs cheveux mouillés dans son dos et se mit juste de la crème hydratant teintée sur le visage pour se donner bonne mine, rien de plus, rien de moins. Elle n’avait jamais été une grande adepte du maquillage, pour elle c’était inutile de se cacher sous toutes ces couches parce que après, quand on regarde en dessous la plupart du temps ça peut faire flipper. Au moins Louise était toujours telle qu’elle paraissait, et puis elle avait l’avantage de ne pas avoir besoin de tout ça pour être jolie, même si c’est vrai qu’un peu de maquillage pourrait l’embellir encore plus. Elle se brossa les dents après avoir finit sa brioche et retourna dans son dortoir pour mettre ses chaussures et attraper son sac. Comme a son habitude, Louise courut dans les couloirs comme une folle, les cheveux encore mouillé et sa chemise même pas rentrée dans sa jupe, elle laissait derrière une douce odeur de framboise signe qu’elle sortait à peine de sa douche. Le gens qui la croisait ne l’a regardait même plus, une Louise qui court comme ça c’est quotidien. Devalant les escaliers vers les cachots, Louise arriva juste à temps avant que le prof ne referme la porte. Elle lui fit un petit sourire d’excuses qui le fit soupirer, il était habitué aux frasques de la jeune Londubat et il l’a laissa passé. Automatiquement elle alla se placer à côté d’une de ses amis, regardant du coin de l’œil Lucy et Louis assis l’un à côté de l’autre.

Le cours se passa pour une fois sans trop d’encombre, elle renversa juste le contenu de sa potion sur son camarade, lui brûlant la moitié de ses affaires. Elle avait déjà fait bien pire et c’était un miracle qu’elle ne soit pas exclue de la classe ou que la classe elle-même n’est pas eut besoin d’être évacué. Toute fière, Louise rangea ses affaires avec un grand sourire tandis que son amie en faisait de même. « Tu as fait ton devoir pur Blake ? moi j’y arrive pas ! franchement il abuse de nous demander autant de parchemins en si peu de temps ! » Londubat termina de ranger ses affaires et fit un sourire éclatant à son amie, toute fière. Même si elle était d’une maladresse légendaire, Louise était aussi très intelligente, personne ne pouvait le nier, et même ce genre de devoir était un jeu d’enfant pour elle. Elle hocha donc la tête avec frénésie « Ouep je l’ai finit avant-hier ! Une fois qu’on s’y met ça passe tout seul ! » Son amie l’a regarda en secouant la tête visiblement désespéré par la bonne humeur constante de Louise et son éternel optimiste. Cette dernière lui tira la langue et la contourna pour sortir de la salle « J’ai un truc à faire, on se retrouve dans la grande salle ! » elle lui fit un signe de la main et parcourut les couloirs presque en sautillant et en chantant. Cette fille se croyait vraiment dans un monde de conte de fée avec des moutons arcs en ciel, elle ne faisait jamais la gueule en public, rigolait tout le temps et ne se prenait pas la tête, s’en était souvent très agaçant, on avait envie de la secouer pour lui dire que les gens ne sont pas tous mignons et gentils. Louise monta les escaliers en courant, ce qui était très dangereux pour une empotée comme elle, et l’accident ne tarda pas à arriver. Elle se prit dans les pieds dans la dernière marche et s’étala de tout son long sur le sol, ses affaires glissant partout dans sa chute dans un bruit sourd. Deuxième chut. Normal. Un peu sonnée, Londubat se redressa à genoux et regarda avec une moue boudeuse ses affaires, et l’a voilà en train de les ramasser à quatre pattes devant tout le monde (n’oublions pas que l’uniforme comporte une jupe…). La jeune fille s’attela à rassembler ses affaires pour les mettre dans son sac se fichant bien de l’image qu’elle donnait en cet instant et finit par se cogner la tête dans une porte qu’elle n’avait pas vu, trop concentré a se souvenir ce qu’elle avait dans ses mains avant l’incident. Lentement elle redressa la tête et se retrouva face à une porte qui ne lui disait rien, en même temps elle ne s’était jamais arrêtée longtemps à cet étage. Sa curiosité piquée à vif, Louise se releva doucement sans quitter la porte des yeux et se mordit la lèvre comme une gamine prête a faire une connerie, un regard à gauche, a droite puis derrière et c’est avec un sourire malicieux que la jeune fille actionna la poignée qui ne montra aucune résistance. Elle retint un petit cri de victoire et ouvrit lentement la porte, passant la tête par l’encadrement. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise et d’émerveillement quand elle se rendit compte qu’elle était dans la fameuse salle des armures. Elle en avait déjà entendu parler mais elle ne l’avait jamais vu et franchement ça valait le coup d’œil ! En voulant encore plus, Louise se glissa dans la salle et ne prit pas la peine de refermer la porte, trop en admiration devant toutes ces armures qui billaient de milles feux. Elle se croirait au moyen âge, au temps des princesses. Ah qu’est-ce qu’elle aurait voulu être une princesse avec des belles robes tout ça ! Londubat se rapprocha d’une des armures et s’amusa à contempler son reflet dans le ventre brillant en gloussant puis elle tendit la main comme une gamine vers le pot à biscuit, la langue sur la lèvre comme en pleine concentration. Mais la statue ne devait pas être très stable et bascula vers l’avant, Louise paniqua et tenta de la rattraper en vain, elle du se pousser pour ne pas risquer de se faire écraser et se boucha les oreilles quand le métal toucha brillamment le sol, lui arrachant un petit cri de sourie. Merlin, elle allait se faire tuer.

Louise regarda paniquer la statue décomposée sur le sol. « Louise ça va ? Tu t’es pas fait mal ? » « Hiiiiiiii » La jeune fille plaqua sa main sur sa bouche pour retenir son cri, sursautant violemment en entendant cette voix, elle se retourna paniquée vers la personne, et souffla de soulagement en voyant son amie Roxanne. Qu’est-ce que tu fais ici ? Et comment est-ce que t’as réussi à faire ça Louise ? » Mal à l’aise, Londubat regarda la blonde se pencher pour regarder les dégâts, elle regarda ses pieds en se tortillant sur place comme si elle avait envie de faire pipi. « J’ai…tu…enfin….tu vois quoi…c’est pas…fiou » Alors voici le langage Louise spécialement pour vous mesdames et messieurs, il demande bien évidemment un interprète spécialisé sinon vous ne risquez pas de comprendre grand-chose. « T’as pas ta baguette pour lancer un reparo ? Parce que si un pion débarque on est vraiment mal là » Louise redressa la tête et regarda presque choquée Roxanne, non mais la magie est interdite en dehors des cours, elle n’allait pas faire ça ! En plus sa baguette et ba elle l’avait pas…elle était restée sur sa table de nuit. Qui a dit que Louise était irrécupérable hein ? Apparemment Roxie était en proie à une grande colère, après c’est normal, Louise était son amie, enfin ça c’est que cette dernière pensait, donc si Louise plonge, Roxie plongerai aussi et pas sûr que la serpentard allait apprécier. « Non j’ai pas maaaaaaaaaa…. » Louise ne continua jamais sa phrase, apparemment la verte et argent avait entendu un bruit et l’avait attrapé sans aucune douceur par le poignet pour la tirer. La jeune fille manqua de tomber plusieurs fois dans la course, vous vous souvenez que Louise a deux pieds gauches ! Elle ne court pas aussi vite d’habitude, même quand elle est en retard, et puis là le fait que son amie l’a tire ça l’a perturbait et ses pieds ne semblaient pas apprécier, ils partaient dans tout les sens sauf vers l’avant, comme indépendant de son corps et elle se rattrapa plusieurs fois au bras de Roxanne qui ne stoppa sa course qu’en l’ayant poussé dans une salle vide. Londubat ouvrit la bouche pour parler mais une fois de plus se fit couper. Elle fit une moue boudeuse en croisant les bras et regarda autour d’elle tandis que Roxanne faisait un câlin à la porte. Etrange ça. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle reconnut la salle de sortilèges et avança pour aller voir quelque chose mais Roxie l’en empêcha, visiblement elle ne voulait pas qu’elle casse tout ici aussi, bon, elle avait raison. Louise se tint tranquille et ne savait pas quoi de faire de ses mains, jouant avec sa jupe. « Sérieusement Louise quand est-ce que tu vas arrêter de tout détruire ? Bon alors qu’est ce qui c’est passé ? C’était quoi ce bordel ? » La jeune fille rougit instantanément sous l’accusation de son amie et marmonna des mots incompréhensible dans sa bouche tout en fixant ses pieds devenu très intéressant « Non mais tu vois ! J’ai….et boum ! Et après ba…enfin ça brille et….comme les princesses tu sais youhouuuu beau prince ! Et c’est paf…et tu… » Louise ne se rendait même pas compte que ce qu’elle disait ne voulait rien dire, elle finissait même par parler avec des grands gestes pour ponctuer ses phrases puis elle se stoppa net en voyant le visage complètement choquée de son amie qui visiblement l’a voyait comme une créature magique qu’elle venait de découvrir et qui était très très bizarre. Londubat percuta facilement qu’elle venait encore une fois de partir dans un monologue incompréhensible et inspira doucement et se grattant la nuque. « Je suis tombée par terre et j’ai ramassé mes affaires et après je suis tombée sur la porte…et j’ai voulu voir ce qu’il y avait derrière et c’était plein d’armures !! Tu te rends compte tout plein d’armure quoi !! Et bon ba…j’ai touché et c’est tombé…j’ai pas fait exprès… » Louise détourna la tête comme un gamin prit la main dans le pot de biscuits et se mordit la lèvre mal à l’aise et honteuse d’avoir une fois de plus déclenché une catastrophe, heureusement que Roxanne était une amie fidèle sinon elle l’aurait déjà jeté.

Spoiler:

LOUISE ET ROXANNE

Tandis que les pas s’éloignaient, la jeune verte et argent se rendit compte qu’elle était coincée dans la même pièce que Louise, et donc que ses chances de mourir étouffée sous une armoire que la jaune aurait fait tomber étaient grandes. Parfois la jeune fille se demandait vraiment pourquoi elle s’obstinait à la garder avec elle, parce que même si elle lui servait énormément, les concessions que la blonde devait faire pour ne pas exploser à chaque connerie de la jaune étaient considérables. Et après qu’on ne vienne pas dire que Roxanne était méchante, parce que ce qu’elle supportait lorsque Louise était dans les parages relever de la torture. Mais bon, au fond Louise était une brave fille, toujours prête à venir en aide à sa fidèle amie Roxanne, et ça elle ne pouvait pas le nier, même s’il aurait été très facile pour elle de trouver quelqu’un d’autre pour faire ses devoirs. Quoique. Quelqu’un d’aussi naïf que Louise dans la même année, c’était quand même assez difficile à trouver. Donc il fallait bien endurer tout ça. « Non mais tu vois ! J’ai….et boum ! Et après ba…enfin ça brille et….comme les princesses tu sais youhouuuu beau prince ! Et c’est paf…et tu… » La blonde soupira et porta sa main à ses yeux. C’était de pire en pire, elle commençait carrément à délirer, elle n’avait pas vraiment besoin de ça pour se ridiculiser encore plus. Soufflant pour garder un calme qu’elle commençait à perdre devant la bêtise de son homologue jaune, la jeune blonde enleva sa main et releva la tête, un sourire qui se voulait gentil collé aux lèvres. Elle qui pensait juste trouver la jaune, lui demander de faire son devoir et se barrer, c’était foutu. Déjà qu’elle était fatiguée de sa nuit, la jaune ne faisait rien pour arranger son état. Elle remarqua que Louise sentait qu’elle était en train de dire n’importe quoi et elle la vit se gratter la nuque tandis qu’elle parlait. « Je suis tombée par terre et j’ai ramassé mes affaires et après je suis tombée sur la porte…et j’ai voulu voir ce qu’il y avait derrière et c’était plein d’armures !! Tu te rends compte tout plein d’armure quoi !! Et bon ba…j’ai touché et c’est tombé…j’ai pas fait exprès… » Elle n’en ratait vraiment aucune. Y avait-il un seul jour où elle n’avait pas cassé quelque chose ? Que ce soit un objet ou un de ses propres os ? Roxanne n’en était même sûre. C’était quand même un peu triste d’être aussi maladroite, elle ne savait pas comment la jaune faisait pour supporter d’avoir deux mains gauches tout le temps. Par contre elle était toujours si crédule. Une salle des armures était bien sûr remplie d’armures, il ne fallait pas être ministre de la magie pour le deviner.

Mais bon, Roxanne tenta d’occulter cela de son esprit et ravala la remarque méchante qui lui brûlait la langue. Louise pensait qu’elles étaient amies et autant lui faire miroiter ça le plus longtemps possible, histoire qu’elle continue à remplir les moindres demandes de la verte et argent. Même si il s’agissait de Louise Londubat, cela servait toujours d’avoir quelqu’un pour faire son travail et d’autres tâches diverses. Roxanne ne pouvait et ne devait pas se plaindre. La blonde fit quelques pas en direction de la blonde et alla s’assoir à une table à côté d’elle. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et plongea ses yeux dans ceux de la jeune fille qui avait la tête d’une enfant ayant commis une grosse bêtise. Puis, se rendant compte qu’elle n’avait rien dit depuis l’explication de son amie, elle prit une légère inspiration avant de parler. « Le principal c’est que personne n’ai vu que c’était toi qui avait fait ça. » Elle marqua une légère pause avant de reprendre « Ils n’auront pas de mal à la réparer, par contre si ils t’avaient pris en plein flag, ils t’auraient pas loupé. » Elle ne disait pas nous, parce que sûr et certain que la verte n’aurait pas hésité à balancer Louise pour se sortir du pétrin dans lequel elle l’aurait fourré. Heureusement que ce n’était pas arrivé, Roxanne ne voulait même pas imaginer comment elle aurait pu réagir si jamais elle avait été punie à cause d’une faute commise par la jaune et noir. « Au pire on ira accuser quelqu’un d’autre, j’ai vu un troisième année traîner dans le couloir pendant qu’on courrait. » C’était bien le genre de Roxanne d’aller dénoncer quelqu’un d’autre pour éviter de se faire pincer, et puis rares étaient les troisièmes années assez intelligents ou courageux pour aller accuser une Serpentard de sixième année. La plupart du temps ils se laissaient faire et baissaient la tête lorsqu’un surveillant venait les punir. Et puis il n’était même pas dit que ceux qui avaient poursuivis les deux jeunes filles n’avaient pas déjà trouvé un coupable idéal à se mettre sous la main. A Poudlard, les surveillants prenaient souvent le premier venu plutôt que de faire des longues enquêtes qui les ennuyaient. Punir un élève ou un autre, au final pour eux ça ne changeait pas grand-chose, et ils devaient même se dire que ça les empêcherait de faire une connerie dans l’avenir. Ou quelque chose dans le même genre. Un Mangemort n’a pas réellement d’éthique, et ça profitait pas mal aux serpents, plus qu’aux élèves des autres maisons de l’école. Heureusement que Roxanne avait atterrit chez les serpents en soit.

« Fin bref, je te cherchais justement » Autant attaquer le sujet principal dès maintenant, parce qu’elle avait pas réellement envie de passer toute la journée à entendre la vie de Louise, elle voulait juste retourner dans son dortoir, s’allonger sur son lit et ne pas y bouger jusqu’à nouvel ordre. Mais bien sûr rien n’est jamais simple lorsque Louise Londubat est dans le coin, et voilà que maintenant elle avait été obligée de courir comme une dératée dans les couloirs. « J’arrive pas à faire le devoir pour Blake, je comprends rien à ce qu’il nous demande » Chose fausse puisqu’elle savait exactement quoi écrire mais qu’elle n’avait juste pas envie de sortir plumes et parchemins pour s’isoler une heure histoire de remplir une copie entière de trucs qui ne lui serviraient au final pas dans sa vie future. Et puis bon, la métamorphose n’était pas réellement sa matière préférée, alors quitte à ne pas le faire. La blonde se releva de sa table pour se diriger vers la porte. « On va à la bibliothèque ? Comme ça tu pourras m’aider ? Ça te dérange pas trop j’espère ? » Lorsqu’elles seraient arrivées devant la bibliothèque, la jeune blonde prétexterait avoir oublié quelque chose d’important dans son dortoir, et ne reviendrait qu’une bonne heure plus tard, inventant une excuse totalement bidon, et son devoir serait fait. Plan parfait en somme, qui marchait à chaque fois. Seulement il y eu un hic. Et même un énorme hic. Lorsque la blonde posa sa main sur la poignée de la porte, celle-ci refusa obstinément de s’ouvrir. Sentant une vague de malaise s’emparer d’elle, la blonde essaya une nouvelle fois avant de se rendre compte que la porte était bel et bien verrouillée et que les deux jeunes filles étaient donc enfermées. Non mais franchement, Merlin se foutait d’elle depuis ce matin, y avait pas d’autres explications. « Putain, quelqu’un nous a enfermé » annonça-t-elle en donnant un coup de pied dans le bois de la porte. Voilà qu’elle était coincée dans une pièce en compagnie de Louise Londubat, qui n’était donc pas la meilleure compagnie qu’elle aurait pu espérer. Leurs poursuivants avaient-ils vu qu’elles étaient rentrées ici ? Si jamais c’était le cas et que Roxanne utilisait sa magie, sûr que le pion sadique de l’autre côté n’allait pas la louper. Elle pourrait demander à Louise mais elle avait cru comprendre que cette dernière avait oublié sa baguette, et de toute manière jamais elle ne l’aurait utilisé en dehors des cours. La blonde lança un regard noir à la porte qui ne bougea pas pour autant avant de balancer son sac sur le sol et s’approcher de la fenêtre. Impossible de sortir par-là, mais ça elle le savait bien. Un balai n’allait sans doute pas apparaître sous ses yeux juste parce qu’elle en avait besoin, ce serait trop beau, donc impossible puisque cette journée avait été maudite par Merlin. Soupirant, la jeune fille se retourna et s’adossa contre ladite fenêtre avant de regarder Louise qui semblait ne pas trop savoir que faire, et attendait sans doute que la verte se décide à agir. Enfin ce n’était pas non plus wonderwoman, elle ne pouvait les faire sortir de la salle juste parce que Louise le voulait. Pourquoi avait-il fallut que ça lui arrive à elle ? Bloquée dans une salle de cours avec la fille la plus maladroite de l’école. Et si elle tenait celui qui leur avait fait cette blague pourrie, même un pion, elle se vengerait d’une façon ou d’une autre. « Bon on fout quoi ? On peut pas utiliser la magie, je me vois mal défoncer la porte à mains nues et on va pas non plus sauter du troisième étage, donc je pense qu’on est coincées Lou » Elle avait envie de hurler, de détruire tout ce qui se trouvait à portée de main mais elle tenta de contenir sa rage et ferma les yeux avant de respirer lentement. Si seulement Louise n’avait pas défoncé une armure juste parce qu’elle trouvait ça beau, rien de toute cette histoire ne serait arrivé. A cette heure-ci Roxanne serait tranquillement dans son lit ou devant la cheminée de la salle commune tandis que Louise serait en train de faire son devoir. Une situation normale en somme, mais non. La verte et argent n’avait vraiment pas de chance ces derniers temps, et apparemment se retrouver coincée dans des pièces avec d’autres élèves devenait une habitude. Après Fred et Rose, voilà que c’était au tour de Louise de lui tenir compagnie. Elle devait vraiment se poser des questions, il y avait quelque chose de déréglé dans l’univers pour que ça lui arrive à elle. Bon, il fallait garder son calme et attendre les remarques de Louise, après tout elle avait peut-être quelque chose d’utile à dire.

Spoiler:

Roxie & Louise

Louise aurait tout donné pour être ailleurs et visiblement Roxanne aussi. Elle pouvait lire la colère dans ses yeux et ça l’a fit rougir de honte, en même temps qui ne le serait pas, risquer de se faire punir a cause d’une tierce personne est souvent pas super agréable, même si Roxanne est son amie, elle pouvait comprendre sa colère. Elle tenta de s’expliquer mais étaler les faits à voix haute ne faisait que confirmer qu’elle s’était comportée comme une idiote une fois de plus, elle s’enfonçait encore plus en gros avec ses explications. Elle n’osa pas regarder la verte et argent qui semblait partagé entre passer un savon à son amie ou juste rire de sa connerie légendaire, quoi qu’il en soit elle se doutait qu’elle n’allait pas apprécier la suite. Elle l’entendit marcher dans la salle et se risqua à lui jeté un regard quand elle vint s’asseoir à côté d’elle en croisant les bras sur sa poitrine l’a mettant encore plus mal à l’aise. Elle lui rappelait sa mère quand elle venait de faire bêtise et qu’elle allait la punir, la même expression sur le visage et la même façon de se tenir, c’était déconcertant. C’est pourquoi elle fut extrêmement surprise par le calme apparent de Roxie quand elle prit enfin la parole. « Le principal c’est que personne n’ai vu que c’était toi qui avait fait ça. Ils n’auront pas de mal à la réparer, par contre si ils t’avaient pris en plein flag, ils t’auraient pas loupé. » Un frisson parcourut la pouffssoufle en imaginant un surveillant comme Taylor l’a surprendre. Mon dieu elle l’aurait massacré, torturé, découpé en petits morceaux avant de les bouillir et de donner le tout à manger aux chats du bibliothécaire. Une grimace apparut sur son visage en imaginant la scène mais elle ne dit rien, en fait elle l’aurait mérité surtout si Roxanne avait été prise sur le fait avec elle et donc aurait aussi été punie. Roxanne était tellement gentille avec elle qu’elle ne l’aurait surement pas laissé toute seule et aurait fait front avec elle, c’était une vraie amie pour elle. Enfin ça c’est ce qu’elle pensait bien sûr. Jeune pouffy naïve. « Au pire on ira accuser quelqu’un d’autre, j’ai vu un troisième année traîner dans le couloir pendant qu’on courrait. » Louise cette fois ci regarda son amie profondément choquée. Elle n’était pas dupe (enfin seulement pour certaine choses), elle savait que Roxanne n’était pas à serpentard pour rien et qu’elle aimait contrôler les plus jeunes mais la voir en action, ou du moins en parler l’a choquait, pour elle qui vit dans un monde de bisounours c’est dur à encaisser toute cette violence voyons ! « Euh…non je me serais dénoncé, je vois pas pourquoi une autre personne aurait été puni à ma place… » Pour elle ça dépassait l’entendement que quelqu’un paye pour un crime qu’il n’a pas commit et puis elle avait été élevé dans les règles par Neville Londubat himself, hors de question qu’elle joue les lâche et accuse quelqu’un d’autre pour se couvrir ! Son père l’a renierai ! Louise était encore plus mal à l’aise maintenant et regardait ses petites chaussures vernis, enfin elles avaient du l’être un jour, avec beaucoup d’intérêt tandis que Roxanne ne s’arrêtait plus de parler. C’était étonnant, vu la situation déjà et en plus venant d’elle. En général c’était la jaune et noir qui parlait, et Roxie qui l’écoutait ou la stoppait suivant son débit de paroles à la minute mais là les rôles étaient inversés en quelque sorte. Et puis elle ne comprenait pas non plus pourquoi maintenant elle ne sortait pas de cette salle avant que Louise se mette à faire une nouvelle connerie.

« Fin bref, je te cherchais justement…J’arrive pas à faire le devoir pour Blake, je comprends rien à ce qu’il nous demande » Louise releva brusquement la tête contente que son amie lui demande de l’aide. Elle adorait rendre service, surtout aux personnes auxquelles elle tient, pour elle c’était normal, naturel, aider son prochain était profondément ancré dans ses veines comme sa maladresse et sa naïveté d’ailleurs. Son regard s’illumina et elle se mit à sourire bêtement comme un soir de noël. « On va à la bibliothèque ? Comme ça tu pourras m’aider ? Ça te dérange pas trop j’espère ? » La jeune Londubat hocha frénétiquement la tête à sa demande. « Oui oui pas de soucis je vais t’aider ! Tu verras c’est super simple je l’ai déjà fait moi, tu vas tout comprendre promis ! Et comme ça après tu auras une super note, en plus Blake est pas trop sévère comme professeur, s’il voit que tu t’es investit il te mettra au moins la moyenne ! » Louise était aux anges, elle se sentait utile, appréciée. Sa journée qui avait si mal commencée n’allait finalement pas finir et tout ça grâce à Roxanne. Merlin seul sait à quel point elle adorait cette fille qui malgré ses côtés froids de garce manipulatrice, elle était adorable et Louise se réjouissait chaque jour de l’avoir comme amie et en plus fidèle. Ils y avaient bien des jaloux qui venaient la voir pour lui dire de se méfier, que Roxanne se servait d’elle pour ses devoirs ou autre mais elle ne les écoutait pas. Elle avait déjà perdu l’amour de sa vie à cause des commérages des élèves alors elle refusait de perdre en plus son amie, et puis Roxanne ne lui ferait jamais ça. Louise sauta de sur la table et se pencha pour prendre son sac tandis que la serpentard s’apprêtait à ouvrir la porte qui finalement résista. Ne percutant pas le problème, la jeune fille resta en retrait à regarder son amie s’acharner sur la poignée sans comprendre, se demandant si elle avait essayé de tourner simplement. « Putain, quelqu’un nous a enfermé » Le bruit lourd du sac que Louise lâcha résonna dans la pièce tandis que Roxanne donnait un coup de pied dans la porte. « Bon on fout quoi ? On peut pas utiliser la magie, je me vois mal défoncer la porte à mains nues et on va pas non plus sauter du troisième étage, donc je pense qu’on est coincées Lou ». La jeune pouffssoufle mit plusieurs secondes à réaliser les mots de la serpentard, l’a laissant faire ce qu’elle voulait dans la pièce, fixant la porte d’un regard neutre, ne réagissant pas le moins du monde. Son sac toujours à ses pieds tandis que Roxanne l’a regardait attendant surement une réaction de sa part, après tout Louise devait avoir l’habitude de ce genre de situation non ? Elle allait trouver une solution, elle était intelligente, ça devait être ça que pensait la verte et argent en cet instant. Mais prenant peu à peu conscience de la situation, Louise se jeta sur la porte pour secouer la poignée comme une folle en criant. « NON NON NON !!! Je peux pas rester bloqué ici !!! Je suis claustrophobe !! Et en plus j’ai plein de choses à faire, j’ai des devoirs et et je dois faire d’autres trucs, je dois voir Lucy, et Sarah et Kiki JE VEUX SORTIIIIIIIIIR JE VEUX SORTIIIIIR AU SECOUUUURS A L’AIDE A MOIIIIIIII » La blonde se mit à hurler comme une folle en secouant la poignée dans tout les sens, la porte refusant de s’ouvrir. Elle paniqua purement et simplement espérant que le surveillant de tout à l’heure vienne leur ouvrir, elle se foutait d’être puni, elle voulait sortir d’ici et vite. Mais vu qu’un malheur n’arrive jamais seul, la poignée finit par lâcher à force que Louise tire dessus comme une taré. La jeune fille partie en arrière entrainé par son élan et s’étala de tout son long sur le sol, la poignée encore dans sa main. Elle mit quelque seconde à réaliser et resta sur le sol à fixer le plafond. « Je suis maudite. Ça doit être ça, quelqu’un m’en veut là haut. Je suis sûr que c’est ma grand-mère, elle ne m’a jamais aimé ma grand-mère, elle disait que j’étais une gamine trisomique et qu’on aurait dû me noyer à la naissance, je suis sûr que c’est elle. MAMIE VA EN ENFER ET LAISSE MOI TRANQUILLE ESPECE DE VIEILLE PEAU ! » Louise parlait toute seule vous n’avez pas rêvé oui. La jeune fille finit par se redresser, jetant la poignée dans un geste rageur et regarda Roxanne les larmes aux bords des yeux comme une enfant que l’on vient de punir « Je veux pas rester ici toute ma viiiiiie je veux sortir et voir le soleil ! En plus on va mourir de faim et tu seras obligé de me manger parce que moi je pourrais pas te manger je suis végétarienne mais aussi parce que je me sacrifierai pour toi…tiens mon bras mange ! » Et le pire c’est qu’elle était complètement sérieuse ! Elle tendit son bras à Roxanne avec une lueur d’espoir dans les yeux et finit par le rabaisser avant de se rallonger sur le sol en soupirant bruyamment. « Je comprends pas c’est les escaliers qui sont vivants ici pas les portes ! Pourquoi elle s’est fermée ! Peut être un sort pour les voleurs… »

Spoiler:

LOUISE ET ROXANNE

« Euh…non je me serais dénoncé, je vois pas pourquoi une autre personne aurait été puni à ma place… » La réponse de la jaune et or n’étonna guère Roxanne qui n’y prêta pas vraiment attention. Louise était le genre de personne à se poser en héros, à ne jamais faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre. Mentalité que Roxanne ne comprenait pas. Comment pouvait-on renoncer à se sortir d’une mauvaise situation si l’occasion se présente ? La verte elle, profitait de ce pouvoir pour pouvoir faire ce qu’elle voulait sans jamais être inquiétée. Être chez les verts aidait grandement puisque, même si ce n’était pas officiel, les vipères avaient une protection par rapport aux autres maisons. La blonde ne répondit donc pas à la remarque de la jaune et préféra parler du devoir qu’elles avaient toutes deux à rendre. Aussitôt, le visage de son amie s’éclaira et elle s’empressa de lui dire qu’elle l’aiderait pour qu’elle puisse le comprendre et le faire. Un sourire illumina le visage de la verte tandis qu’elle se disait qu’elle avait vraiment trouvé la cruche parfaite pour faire ses devoirs. Sans prononcer un mot, elle se dirigea vers la porte afin de se rendre à la bibliothèque mais cette dernière opposa une forte résistance et la blonde compris aussitôt qu’elles étaient toutes deux enfermées sans aucune solution de sortir, si ce n’est attendre que quelqu’un se rende compte de leur présence ici et les délivre. Merlin tout puissant, c’était une blague. Une blague de très mauvais goût, une blague qui ne faisait rire personne et surtout pas Roxanne. Se faire enfermer dans une salle de classe au beau milieu de la journée sans pouvoir en sortir était déjà peu comique aux yeux de la demoiselle. Se faire enfermer dans une salle de classe en compagnie d’une hystérique dont le surnom pouvait être « catastrophe ambulante » c’était encore moins drôle, voir même tragique. Adossée contre la fenêtre, la verte et argent vit sa compagne prendre conscience de ce qui venait de se passer et sa réaction ne fit qu’accentuer la colère et la fatigue de la blonde. Louise se précipita vers la porte et commença à secouer la poignée de porte comme une hystérique qui aurait oublié de prendre ses calmants. Se prenant la tête entre ses mains tremblantes d’exaspération, la blonde tenta de ne pas écouter les hurlements de la jaune et or qui débitaient des inepties qui n’intéressaient aucunement la verte et argent. Qu’elle soit claustrophobe était son problème, pas celui de Roxanne. Soudain, elle entendit un bruit sourd et rouvrit les yeux pour découvrir Louise allongée par terre, la poignée de porte encore dans la main. Non, franchement c’était pas possible d’être aussi débile que ça. Elle faisait un concours avec le reste de sa maison ou quoi ? En tout cas elle pouvait se vanter d’être l’une des meilleures de la catégorie, parce que là on atteignait des sommets dans l’idiotie. Tandis que Louise hurlait des injures portées à l’encontre de sa grand-mère, Roxanne se décolla de la fenêtre et se dirigea vers son amie d’un pas enragé. Louise lança la poignée sur le sol et se retourna vers Roxanne qui s’immobilisa dans son avancée, attendant de voir si elle allait enfin lui sortir quelque chose d’intelligent. « Je veux pas rester ici toute ma viiiiiie je veux sortir et voir le soleil ! En plus on va mourir de faim et tu seras obligé de me manger parce que moi je pourrais pas te manger je suis végétarienne mais aussi parce que je me sacrifierai pour toi…tiens mon bras mange ! » Loupé. Mais qu’elle se taise, par pitié qu’elle arrête de parler parce que là c’était à la limite du supportable, même pour quelqu’un de moins patient que Roxanne. Ramassant la poignée de porte et la regardant d’un air de dégoût, la jeune verte lança un regard à Louise qui commençait à comparer les escaliers vivants de Poudlard aux portes.

« Louise arrête de crier, par pitié. » Elle avait une voix calme et posée, ce qui l’étonna étant donné qu’elle bouillait littéralement à l’intérieur. La blonde fit quelques pas pour se rapprocher de la porte et tenter de remettre la poignée à sa place initiale, sans succès. Bon, au moins elle aurait essayé. La faisait tomber sur le sol, elle se retourna pour regarder Louise qui semblait au bord des larmes. La blonde avait toujours sût que quelque chose ne tournait pas rond chez la jaune et maintenant elle était assurée de ce qu’elle pensait. Complètement hystérique, voilà ce qu’elle était. Fallait qu’elle se fasse soigner à St-Mangouste, parce que là c’était franchement grave. « A moins que tu veuilles ameuter tout Poudlard et qu’on se fasse torturer toute la nuit pour nuisances sonores ? » lança-t-elle, espérant que cette menace ferait comprendre à Louise qu’il fallait qu’elle se taise. Les pions ne devaient pas être très loin et Roxanne était étonnée qu’ils se soient pas encore rentrés dans la salle pour voir d’où venait tout ce bruit. Ou peut-être qu’ils étaient juste en train de bien se marrer de l’autre côté de la porte, fiers de leur blague pourrie. La verte donna un coup de pied dans la poignée de porte qui trainait à ses pieds, l’envoyant à l’autre bout de la salle dans un bruit de métal qui tombe. Elle ne savait pas quoi faire. Elle pouvait lancer un sort mais elle ne voulait pas prendre le risque de se faire prendre et endurer beaucoup plus qu’une seule heure de retenue. Louise quant à elle n’allait pas sortir sa baguette, c’était sûr. « Ça sert à rien de paniquer, c’est pas comme ça qu’on va réussir à sortir de là. » Comparée à Louise, Roxanne était d’un calme olympien même si ce qui se passait à l’intérieur ne reflétait pas son apparente sérénité. Dans sa tête, un milliard de scénario de vengeance défilaient, Roxanne cherchant le plus douloureux pour faire regretter au petit rigolo qui venait de les enfermer sa blague minable. En même temps, toutes les répliques qu’elle voudrait bien balancer en plein visage à la jaune qui commençait à lui taper sur les nerfs se livraient bataille, et la verte luttait dur pour ne pas en lâcher une par inadvertance.

Retournant vers la fenêtre, la blonde tourna la poignée et l’ouvrit, laissant entrer une légère brise qui la fit frissonner. Un peu d’air frais leur ferait sans doute du bien à toutes les deux. Se penchant vers l’extérieur, la blonde regarda la hauteur qui la séparait du sol et fut déçue de voir qu’elle avait eu raison : impossible d’attendre le parc sans risquer de se rompre les os et d’y laisser sa peau. Elle tourna la tête et vit qu’elle ne pouvait pas non plus atteindre la fenêtre de la salle voisine, qui semblait vide puisque aucun son ne sortait de la fenêtre grande ouverte. Normal, à cette heure-ci tout le monde était dans sa salle commune en train de parler et de s’amuser, tandis qu’elle, elle était coincée dans cette salle avec Louise. La vie est parfois injuste. Se retournant vers Louise qui était toujours assis à même le sol, elle épia les moindres recoins de la salle dans l’espoir de trouver quelque chose qui puisse leur venir en aide. Mais non, rien. Dans un coin se trouvait un tas de coussins, pour les sorts de répulsion, quelques plumes éparpillées çà et là, sans doute pour les premières années, et toutes sortes d’autres objets inutiles pour se sortir de cette situation désespérée. La verte et argent sortit sa baguette de sa poche en soupirant. Le dilemme était cornélien. Si elle utilisait la magie et que quelqu’un les attendaient dehors, elle était foutue. Elle ne pourrait même pas accuser Louise, bien que cette dernière soit capable de ne rien dire si jamais Roxanne l’accusait. Si elle ne faisait rien par contre, elles allaient rester bloquées ici toute la journée, voir toute la nuit, jusqu’au prochain cours, qui n’avait lieu que le lendemain matin. Faisant tourner sa baguette entre ses doigts, le regard dans le vague, la blonde réfléchissait à toute vitesse. Finalement, elle laissa tomber son bras le long de son corps, sa baguette en main. Elle ne savait pas quoi faire, elle en avait marre et voulais juste rentrer dans son dortoir et être tranquille une bonne fois pour toute. Tout était si compliquée à Poudlard ces derniers temps qu’elle en avait marre et voulait juste se tirer de cette école, enfin être tranquille, sans avoir des imbéciles sur le dos, et la peur de se faire prendre pour une quelconque erreur tout le temps en tête. « J’en ai marre. » Elle avait à peine prononcé ces trois mots, et ce n’était même pas dit que Louise les ai entendu. Mais qu’importe, il fallait que ça sorte et Roxanne sentait qu’elle n’allait pas tarder à exploser. « J’en ai vraiment marre. » répéta-t-elle, un ton plus haut cette fois-ci, la voix presque tremblante de toutes les émotions qui remontaient à la surface, se mélangeant les unes aux autres pour donner un cocktail détonnant et effrayant. Tant pis si Louise la prenait pour une folle, elle n’en était plus à ça près, mais alors vraiment plus. Levant sa baguette en direction de l’autre fenêtre de la salle, elle prononça un sortilège et la vitre explosa quelques secondes plus tard. Le bruit de l’éclat de verre résonna dans la pièce et les débris de ce qui était une fenêtre quelques secondes plus tôt se déversèrent sur le sol comme une cascade de pluie. L’explosion de la fenêtre, le bruit des éclats de verre qui tombaient sur le parquet de la salle, tout cela avait calmé la blonde qui voyait à présent son esprit beaucoup moins encombré par des pensées mauvaises qui ne lui étaient d’aucune utilité à l’heure actuelle. Rangeant sa baguette dans sa poche, elle se retourna vers Louise qui semblait abasourdie par ce qu’elle venait de voir. « Désolée pour ça. » furent les seuls mots de la blonde pour expliquer son acte. Tant pis si Louise souhaitait en savoir plus, elle n’allait pas être satisfaite aujourd’hui. « Maintenant tu te calmes, on trouve une solution pour sortir de cette foutue salle, on passe à la bibliothèque et toute cette histoire sera enfin terminée » dit-elle d’une traite. Mais encore fallait-il trouver une solution pour sortir d’ici. A part défoncer la porte, Roxanne ne voyait vraiment pas ce qu’elles pouvaient faire, et c’était bien là le problème majeur de la situation.

Roxie & Louise

Louise était littéralement en train de péter un câble, rester coincée dans une pièce comme celle-ci, noir, froide et en compagnie de Roxanne qui ne cessait de la regarder comme si elle allait trouver une solution miracle, elle avait éclaté. S’étant mise à hurler des choses complètement incohérentes en secouant la poignée comme une folle qui bien sûr au bout d’un moment avait finie par lâcher, l’envoyant valser un peu plus loin par terre, la poignée restée dans sa main alors qu’elle repartait dans ses délires, jetant la poignée plus loin dans un geste rageur. Elle voulait sortir d’ici et vite, déjà elle avait l’impression de suffoquer juste en sachant qu’elle était bloquée ici sans possibilités de sorties. Roxanne ne semblait même pas savoir quoi faire mais surtout quoi dire face à la folie de Louise, cette dernière lui proposant même de se sacrifier et de l’a laissé l’a bouffé. En même temps n’importe qui d’a peu près sain d’esprit ne saurait pas vraiment comment réagir, rire ou gueule, voilà entre quelles émotions son amie serpentard devait être en train de se battre en l’a regardant comme ça. La pouffssoufle regarda son amie qui venait de s’avancer, les larmes aux bords des yeux et une moue presque adorable plaquée sur son visage, comme une enfant qui demande un biscuit. Là entre autre elle espérait juste que Roxie trouve une solution miracle pour sortir, elle voulait sortir et vite. « Louise arrête de crier, par pitié. » la concernée ouvrit puis referma la bouche plusieurs fois comme si elle allait dire quelque chose mais qu’elle se ravisait à chaque fois, puis dans un soupire lasse, elle se rallongea sur le sol en chouinant, fixant le plafond d’un air boudeur. Elle entendit Roxie prendre la poignée sur le sol et tenter de la remettre sur la porte. Là pour le coup elle s’en voulait un peu de l’avoir arraché mais elle n’avait pas fait exprès, si les poignées ici ne sont même plus fiables, ou allons-nous je vous le demande ! « A moins que tu veuilles ameuter tout Poudlard et qu’on se fasse torturer toute la nuit pour nuisances sonores ? » Londubat ouvrit les yeux d’horreur en s’imaginant se faire torturer pendant des heures dans les cachots de l’école. Déjà qu’en temps normal elle détestait les cachots ça lui faisait toujours penser aux films de vampires et autres, mais en plus si c’est pour s’y faire torturer au secours quoi. En même temps, ni elle ni Roxanne n’avait la preuve que les professeurs torturaient bien leurs élèves. C’était un fait entendu dans toute l’école mais en même temps personne n’en parlait haute voix et encore moins les professeurs. Louise aurait surement dû aider la serpentard à réparer sa connerie mais elle ne bougea pas, nouant ses doigts sur son ventre tout en bougeant les pieds comme si elle entendait une musique imaginaire ce qui était le cas. Tout était bon pour elle pour se détendre et ça en faisait partie. La blonde ferma les yeux en continuant de danser tout en restant allonger, restant quand même plus ou moins en alerte aux mouvements de Roxie dans la pièce qui abandonna l’idée d’essayer de remettre la poignée et redonna un coup de pied dans la poignée de porte, faisant sursauter la jaune et noir. « On va mourir ici de toute façon alors ça sert à rien de s’acharner. » Louise parla d’une voix étonnamment…joyeuse. C’était flippant en soit. En même temps elle ne se laissait jamais aller à une réelle fatalité, pour elle tout ce qui arrivait devait trouver quelque chose de positif, c’était un exercice difficile mais ça permettait de ne jamais se laisser aller à la tristesse. « Ça sert à rien de paniquer, c’est pas comme ça qu’on va réussir à sortir de là. ».

Au bout d’un moment Louise se redressa enfin en regardant Roxanne qui continuait de chercher activement une solution alors qu’elle restait assise comme un légume sur le sol, la moue boudeuse même si elle n’était pas vraiment triste. C’était chouette de mourir avec une de ses meilleures amies. Au moins on ne meurt pas seule c’est déjà ça et puis il y a pire comme mort non ? Elle regarda la serpentard ouvrir la fenêtre et elle afficha un léger sourire en sentant le vent frais sur son visage et en voyant le soleil dehors, l’a calmant encore plus. « Il fait super beau dehors t’as vu ! » Oui phrase complètement inutile mais Louise avait toujours adoré parler de tout et de rien même dans ce genre de situation. La jeune fille ramena ses jambes en tailleur contre elle en regardant presque avec admiration Roxanne qui faisait tourner sa baguette entre ses doigts en cherchant une solution, elle pouvait presque voir les rouages de son cerveau s’activer comme jamais, c’était super intéressant à voir. Elle n’osait rien dire de peur de déranger l’intense concentration de son amie, c’était rare qu’elle l’a voit autant concentrer, en fait c’était bien la première fois mais bon. « J’en ai marre. » Ne s’attendant pas à ça, Louise releva son menton de la paume de sa main sur laquelle elle était appuyée, son sourire d’effaçant graduellement en regardant Roxie qui semblait rendre les armes, elle n’aimait pas ça, elle n’aimait pas voir sa copine aussi démoralisée. « J’en ai vraiment marre. » Sa voix était plus dure, plus tranchante mais surtout plus forte, inquiétant fortement Louise. Elle n’avait pas l’habitude de la voir énervée, enfin si mais jamais contre elle-même si là ce n’était pas vraiment contre elle mais elle s’en voulait quand même. C’était quand même sa faute tout ça. La pouffssoufle décroisa ses jambes et amorça un mouvement pour se relever mais une vitre explosa, les bouts de verres volant dans la pièce dans le souffle de l’explosion causée par la colère contenue de son amie. Louise lâcha un petit cri et tourna la tête pour ne pas recevoir de morceau de verre dans les yeux mais elle sentit une petite coupure au niveau de son cou mais elle n’en tint pas compte. Tournant de nouveau la tête vers Roxie d’un air choquée. « Désolée pour ça. Maintenant tu te calmes, on trouve une solution pour sortir de cette foutue salle, on passe à la bibliothèque et toute cette histoire sera enfin terminée » Louise hocha simplement la tête les yeux aussi ronds que des soucoupes et regarda l’état de la fenêtre par où s’engouffrait maintenant la fraicheur de l’extérieur, lui donnant la chair de poule. Comme elle l’avait prévu avant ça, Londubat se leva lentement en faisant attention de ne pas appuyer ses mains sur les bouts de verres et porta la main à son cou. Elle saignait un peu à cause d’une des morceaux de verres qui l’avait égratigné mais c’était rien. « Je suis désolée Roxie…tout ça c’est ma faute si je n’avais pas été aussi curieuse avec les armures on ne serait pas ici…vraiment désolée. » La blonde regarde son amie d’un regard implorant espérant qu’elle lui pardonne et surtout qu’elle se soit calmer ELLE parce que là en l’occurrence, celle qui avait besoin de se calmer était la serpentard et non Louise qui avait dépassé son moment de folie. La jeune fille se mordit la lèvre et se retourna vers la porte fermée, faisant à son tour fonctionner ses méninges se demandant comme elles pouvaient sortir sans avoir à utiliser la magie mais quelque chose l’a tilta et elle tourna son visage horrifié vers son amie. « Tu…tu viens d’utiliser la magie Roxanne ! TU AS UTILISE TA BAGUETTE ! Ils l’ont forcément détecté et donc ils vont venir ici mais ils vont aussi nus punir et…et… » Louise se stoppa en voyant déjà la scène de se qui allait se passer se dérouler dans sa tête. Les pions allaient débarquer après avoir su que Roxie avait utilisé sa baguette, en plus ils allaient voir les débris de verres par terre, la fenêtre n’a pas explosé comme ça sans magie, si ça se trouve ils les ont enfermé ici justement pour qu’elles soient obligé de dérogés à la règle et d’utiliser la magie. C’était tordue mais plausible quand on connaît certains de ces pions. Louise plongea son regard dans celui de son amie plus déterminée que jamais alors qu’elle li tendait la main. « Donne-moi ta baguette. Quand ils débarqueront ici ils verront que c’est moi qui avais la baguette même si c’est la tienne, au pire tu diras que…je te l’ai volé ! Et que j’ai cherché à te faire peur en faisant exploser la vitre comme ça je serais punis et toi non ! » Louise avait peur bien évidemment mais elle voulait aussi se racheter et là c’était l’occasion en plus Roxanne était son amie et elle voulait la protéger naïvement.

Spoiler:

LOUISE ET ROXANNE

Lorsque la vitre explosa sous l’impulsion du sortilège lancé par la blonde, les éclats s’éparpillèrent dans toute la salle et la verte et argent entendit un léger cri. Lorsqu’elle se retourna, elle vit que l’un des débris de verre avait atterrit sur la jaune et or et l’avait entaillé au niveau du cou. Étrangement, la vipère n’en ressentait aucun regret, pas une seule once de remord ne suintait de son être. Après tout, c’était de la faute de Louise si elles étaient enfermées toutes les deux dans cette salle, et même si Roxanne avait été assez stupide pour prendre parti dans cette histoire et qu’elle avait aidé Louise, la faute revenait quand même à la jaune. Une égratignure comme celle-ci n’était donc qu’amplement méritée, et elle devait même s’estimer heureuse de n’avoir été coupée qu’au cou, tant la verte et argent bouillonnait de rage, ressassant les dernières minutes dans sa tête et s’énervant de plus en plus. Le silence s’installa dans la pièce et seul le bruit du vent qui s’engouffrait à travers la fenêtre explosée venait perturber le calme ambiant et l’atmosphère tendue qui y régnait. Faisant quelques pas dans la salle, marchant au passage sur les morceaux de verre qui crissèrent sous ses pieds, la verte et argent entendit à peine les excuses de Louise qui continuait à se rejeter la faute. On avait compris, elle était désolée, et c’était la moindre des choses de l’être en ces circonstances. Fermant les yeux, la verte et argent prit une inspiration pour se détendre et laissa sa main retomber le long de son bras. Elle venait d’utiliser la magie, pour une chose aussi futile en plus. Son cas devenait de plus en plus inquiétant, il fallait vraiment qu’elle sorte de cette école une bonne fois pour toute, sinon elle ne donnait pas cher de sa santé mentale. « Tu…tu viens d’utiliser la magie Roxanne ! TU AS UTILISE TA BAGUETTE ! Ils l’ont forcément détecté et donc ils vont venir ici mais ils vont aussi nus punir et…et… » La vipère se retourna vers son amie lorsqu’elle entendit le son de sa voix. Louise affichait une mine horrifiée qui aurait pût faire ricaner la verte si elle n’avait pas été aussi énervée et peu apte à rire. Sa main la démangeait et elle aurait bien voulu l’éclater contre la joue blanche de la jaune et noir pour qu’elle se taise enfin une bonne fois pour toute. Serrant le poing pour éviter d’en arriver à cette extrémité-là, la blonde secoua la tête en roulant des yeux, tant la bêtise de la jaune l’exaspérait. « Louise, personne ne va venir. Et puis on pourra toujours dire qu’on a balancé quelque chose par la fenêtre, ils auront aucune preuve qu’on a utilisé la magie » dit-elle d’une voix calme. Son cerveau fonctionnait toujours à plein régime et elle cherchait une solution pour sortir enfin de cette pièce infernale lorsqu’elle vit que Louise lui tendait la main, le regard déterminé. « Donne-moi ta baguette. Quand ils débarqueront ici ils verront que c’est moi qui avais la baguette même si c’est la tienne, au pire tu diras que…je te l’ai volé ! Et que j’ai cherché à te faire peur en faisant exploser la vitre comme ça je serais punis et toi non ! » La verte et argent mit son bras en arrière pour éviter que la jaune ne lui arrache sa baguette dans un accès de folie. Puis elle regarda la jeune fille en lui lançant un regard noir, la mettant au défi de la toucher, ne serait-ce que l’effleurer même. « J’assumes Louise. Et puis si quelqu’un débarque, ils chercheront pas de coupable, ils en auront deux et ça leur plaira plus qu’un seul, crois-moi. » Ce qui était vrai. Si jamais des pions venaient les trouver dans la pièce, ils se feraient un plaisir de les punir toutes les deux : deux élèves à punir état toujours mieux qu’un seul, en tout cas dans la logique des Mangemorts. La vipère soupira une nouvelle fois tandis que Louise semblait être en proie à un sacrifice humain extrême. Elle devait plutôt mourir de peur à l’idée que quelqu’un ne les découvrent, Roxanne la connaissait bien depuis le temps qu’elle se la coltinait presque tous les jours.

Ce n’était pas une bonne idée de rester enfermée avec Louise. Toutes les pensées de Roxanne se battaient pour sortir, pour enfin être révélées au grand jour, mais elle s’efforçait de retenir le flot de parole qui tentait de s’échapper de ses lèvres. Elle savait que si jamais elle disait ce qu’elle pensait, cela allait avoir des répercussions sur sa relation avec la jaune et noir, et malheureusement elle devait bien admettre qu’elle avait encore besoin de la jeune Londubat pour quelques temps. La jaune était tellement utile et efficace que s’en séparait aussi tôt était de la pure folie. Et surtout pour une raison aussi stupide que celle-ci. Il était sûr que si jamais Roxanne déballait tout maintenant, elle le regretterait énormément au prochain devoir à rendre pour un cours. Et la verte et argent se connaissait : elle avait souvent tendance à parler trop rapidement et se rendre compte trop tard qu’elle avait peut-être dit quelque chose qui lui nuisait à elle directement. Le retour du bâton pour Roxanne Weasley était souvent douloureux, aussi s’efforçait-elle au fil du temps à se contrôler, à peser ses mots avant de parler. Pourquoi fallait-elle toujours qu’elle se retrouve dans de telles situations ? Elle ne voulait pas s’apitoyer sur son sort, loin de là, mais parfois elle se disait que certains de ses choix étaient un peu foireux, comme celui de faire croire à Louise qu’elle était son amie par exemple. La jeune fille se retourna vers la porte, grinçant des dents à force de se retenir de parler. « Maintenant qu’on en est arrivées là, autant utiliser la magie pour faire exploser cette foutue porte aussi. » La vipère s’approcha lentement de la porte, ses chaussures éclatant les morceaux de verre lorsqu’elle marchait dessus. Celui qui allait faire le ménage dans cette salle n’allait pas être très content. Peut-être que ce serait aux deux jeunes filles de devoir s’en occuper après tout. Si jamais, lorsqu’elles ouvriraient enfin cette porte, les deux filles se retrouvaient face à des pions, il y avait fort à parier que leur première décision serait de leur faire nettoyer l’endroit. Sans magie et à mains nues. Histoire qu’elles se coupent bien les mains à force de ramasser les infimes morceaux de verre qui jonchaient le sol. Les mangemorts de cette école pouvaient se révéler très imaginatifs lorsqu’ils le voulaient. Lorsqu’elle arriva enfin devant la porte, la demoiselle leva la main et la posa lentement, délicatement, sur le bois. Elle hésitait à utiliser une seconde fois la magie en dehors des cours, elle hésitait parce qu’elle ne savait pas ce qui se trouvait de l’autre côté de la porte et que cette perspective ne lui plaisait absolument pas. Elle n’aimait pas ne pas savoir, elle détestait qu’on lui cache des choses, et se faisait une mission de tout savoir, ou presque tout en tout cas. Sauf que là elle ne pouvait pas connaître ce qui l’attendait de l’autre côté, elle pouvait simplement s’imaginer les diverses possibilités, qu’elle ressassait sans cesse. Celui qui ne sait pas peut imaginer des choses tellement absurdes, c’est pour cela que la verte et argent faisait un point d’honneur à savoir. Elle n’aimait pas se torturer l’esprit en imaginant des scenarii tous plus farfelus les uns que les autres. En l’occurrence, deux scénarios s’offraient à elle : soit il n’y avait personne, soit il y avait quelqu’un. Jusque-là, tout allait. Si c’était le second scénario qui s’offrait à elle, tout dépendant de qui se trouvait de l’autre côté. S’il s’agissait d’un vulgaire élève content de sa blague idiote, il ne ferait pas long feu sous la rage destructrice de la demoiselle. Par contre, s’il s’agissait d’un adulte, elle n’aurait plus qu’à baisser la tête et obéir, comme tout le monde dans l’enceinte du château. C’était pitoyable d’être aussi soumis, mais c’est ainsi que les choses se déroulaient entre les murs de l’école. Roxanne se retourna soudain vers la jaune et noir qui n’avait pas bougé, coupant court à toutes ses pensées. Elle n’était pas seule dans l’histoire, elle devait demander l’avis de Louise avant de prendre la moindre décision, et c’est ce qu’elle fit immédiatement. « T’en penses quoi ? On tente le coup ou on attend ici comme deux idiotes ? »

En soit, la question sous-entendait que la réponse de Roxanne était déjà toute réfléchie. Elle n’avait en effet pas envie de terminer la journée, voire de passer la nuit, enfermée entre quatre murs avec pour seule compagnie la jaune et noir. Sa tête allait exploser comme la vitre si jamais Louise continuait à hurler des inepties, et ça n’allait franchement pas être beau à voir si jamais Roxanne décidait de libérer toute la colère qu’elle contenait. N’y tenant plus, la verte et argent attendit à peine la réponse de la jaune et noir. La blonde leva sa main, celle qui tenait la baguette, et deux secondes plus tard un jet de lumière jaillit de son morceau de bois pour aller s’écraser sur la porte. Malheureusement, son sortilège n’eut pas l’effet escompté. En effet, au lieu de faire exploser la porte en mille morceaux, le sortilège ricocha sur le bois et se retourna contre les deux jeunes filles qui se le prirent de plein fouet. Roxanne sentit la bourrasque lui percuter le corps et elle fut propulsé plusieurs mètres en arrière, se retrouvant contre le mur opposé. Sa tête cogna la paroi et elle se retrouva bientôt à terre, encore sonnée par le choc qu’elle venait de recevoir. Levant sa main à la tête pour constater les dégâts, elle grimaça avant de se relever douloureusement et regarder où était Louise. La blonde avait elle aussi été victime du rebond du sortilège et elle gisait quelques mètres plus loin. Un instant, Roxanne eut peur de l’avoir … tué. Mais elle se rassura en voyant que la jaune se relevait elle aussi difficilement. Peu à peu la verte et argent prit conscience de ce qu’il venait de se passer. La magie ne fonctionnait pas. La porte ne voulait pas s’ouvrir. Elles étaient coincées. Et véritablement coincées pour le coup. Et ça, ce n’était pas bon, mais alors pas bon du tout. Les sortilèges de protection des salles de classes étaient vraiment une idée pourrie, une idée vraiment … idiote, débile, stupide, tout ce que vous voulez. « Non. Non c’est pas possible. » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour Louise. Puis, haussant le ton de sa voix pour être sûre que Louise l’entende, elle ajoute « On est bloquées, on peut même pas se servir de magie. Comment on va faire pour sortir de là ? Comment on va sortir de là putain ? » Se laissant choir sur le sol, complètement dépitée, la blonde garda le silence. Que pouvait-elle faire maintenant à part attendre ? Attendre comme une idiote que quelqu’un daigne s’apercevoir de son absence et se mette à la chercher. Elles allaient crever là, comme deux débiles, et on allait retrouver leurs corps cinq jours plus tard. Quelle fin heureuse, vraiment. Pourquoi fallait-il que ce genre de problèmes lui arrivent toujours à elle ? Merlin ne pouvait-il pas se trouver une autre victime de temps en temps ? La blonde s’appuya contre le mur, laissant sa baguette tomber à son tour sur le sol. De toute façon elle ne lui servirait plus à rien maintenant, alors à quoi bon s’obstiner ? Se recroquevillant sur elle-même, elle mit ses bras autour de ses jambes, attendant un signe, quelque chose, un peu d’action quoi. Elle ne prit même pas la peine de voir comment allait la jaune et noir, elle était trop désespérée pour faire quoi que ce soit. La vie était vraiment pourrie par moments, c’est le moins que l’on puisse dire.

Spoiler:

Roxie & Louise

Louise n’en revenait pas que Roxanne venait d’utiliser la magie pour des fins aussi peu louable. Faire exploser la vitre de la sorte ne servait à rien mise à part se faire repérer par le personnel de l’école qui allait se donner un malin plaisir à punir les deux jeunes filles. Louise n’était pas prête à affronter une horreur pareille. Elle qui n’avait toujours vécu que dans son petit rose plein de paillettes elle n’était pas prête à affronter l’horreur des tortures dans les cachots de l’école, elle avait entendu bien trop d’histoire dessus, bon certes des histoires à se raconter le soir d’halloween avec une bougie placée sous le menton, attention ça brûle quand même, mais des histoires quand même et elle avait peur. En plus de ça, son amie, surement une des meilleure venait de la blesser presque délibérément en faisant exploser cette vitre, un morceau de verre lui ayant entaillé le cou sous le souffle de l’explosion et quand elle regardait la serpentard, elle n’y lisait aucun remord ce qui l’horrifia. Mais pour l’heure elle ne pensait pas vraiment à ça mais plutôt au fait que Roxanne venait de faire usage de la magie et que en cet instant les pions sadiques devaient être en chemin pour mettre la main sur l’inconscient qui avait commit ce crime abominable. Elle péta littéralement un câble, encore une fois oui, pour faire comprendre à Roxanne l’étendue de sa bêtise de faire ça, en plus si elle avait au moins fait exploser la porte ça aurait été utile mais là la fenêtre quoi…Louise n’était pas sûr d’avoir envie de sauter par cette fenêtre au risque de se péter les deux jambes juste dans l’optique de quitter cette salle qui finalement n’était pas si désagréable hein. Un peu de couleur et d’encens et ça serait cosy pour y vivre, en plus si elle se retrouvait bloqué ici avec Roxanne elle serait heureuse alors pourquoi dramatiser ! Mais elle évita d’énoncer ses pensées à haute voix en voyant la verte et argent au bord de la crise de nerfs. « Louise, personne ne va venir. Et puis on pourra toujours dire qu’on a balancé quelque chose par la fenêtre, ils auront aucune preuve qu’on a utilisé la magie » la Poufsouffle baissa les yeux sur la main de Roxanne qui serrait compulsivement ses doigts pour essayer de se canaliser ce qui étrangement fit sourire Louise. Bon en même temps il fallait dire qu’un rien l’a faisait sourire, un sombral qui allait faire un bon gros caca l’aurait fait sourire alors une Roxanne énervée qui sert le poing je vous laisse imaginer. Elle l’aimait bien sa copine et elle ne voulait pas qu’elle se fasse punir, Louise restait une Londubat après tout, une héroïne dans l’âme selon elle-même si la torturer pourrait se résumer à lui arracher des poils des bras à la pince à épiler, elle était douillette pas la peine d’en faire tout un plat ! Mais elle était prête à se sacrifier en grande héroine de son temps pour sauver la peau de son amie et elle tendit la main en levant le menton pour demander sa baguette à Roxanne. Elle se dénoncerait à sa place et puis voilà, son amie serait libre et elle dirait qu’elle a voulu tuer une mouche et que ça s’est mal passé. En même temps vu sa réputation il était fort à parier que n’importe qui goberait cette histoire, elle était tellement maladroite qu’elle aurait largement pu essayer de lancer un Expulso à une petite mouche et encore, fallait vraiment que la mouche soit agaçante parce que Louise aimait même les mouches…bref. La jeune femme essaya d’attraper la baguette mais manque de bol Roxie l’a connaissait trop bien quand elle était dans cet état et elle écarta son bras pour ne pas qu’elle l’attrape. Une moue boudeuse apparut alors sur le visage de Londubat qui croisa les bras sur sa poitrine comme une enfant à qui on vient de refuser un bonbon. « J’assumes Louise. Et puis si quelqu’un débarque, ils chercheront pas de coupable, ils en auront deux et ça leur plaira plus qu’un seul, crois-moi. ». Bon elle marquait un point effectivement.

Quand on voyait les pions sadiques tels que Taylor, on savait déjà qu’elle ne chercherait pas le responsable de ce carnage, elle prendrait chacune des élèves par les oreilles et les trainerait de force dans les cachots. Rien qu’a cette pensée, Louise eut un frisson d’horreur en imaginant Taylor et son rire sadique lui arracher les poils des bras avec une pince. Elle en mourait de peur et de douleur ! La jaune et noir laissa donc passer Roxanne qui semblait déterminer maintenant à faire exploser la porte. Au moins elle espérait que la deuxième tentative serait la bonne. « C’était pas plus judicieux de faire d’abord exploser la porte plutôt que la fenêtre ? » Louise ne contrôla pas ses paroles qui étaient pourtant aussi innocente que maladroite. Elle ne pensait pas à mal en disant cela en fait elle ne se rendait pas compte la plupart du temps que ses pensées étaient exprimées à haute voix mais là elle croisa le regard noir de Roxanne qui visiblement n’avait pas apprécié et Louise ravala sa salive. « Oups. Désolée. » Elle lui adressa un grand sourire et s’installa sur une des tables, regardant la serpentard qui se postait face à la porte. Elle l’a regarda avec émerveillement pointer sa baguette vers la porte en bois comme une grande duelliste. Elle avait tellement de classe ! Si seulement Louise en avait autant. Quand elle pointait sa baguette elle on avait plus l’impression d’une poule qui trouvait un couteau, ce n’était pas une seule seconde crédible et elle ne faisait peur à personne. Pas qu’elle voulait peur à qui que ce soit mais quand même, elle aurait aimé dégager autant de classe que son amie. Balançant ses jambes dans le vide en se mordant la lèvre, elle attendit tandis que Roxanne semblait en proie à un gros doute, utilisé ou non la magie, et elle s’adressa à elle. « T’en penses quoi ? On tente le coup ou on attend ici comme deux idiotes ? ». Louise écarquilla les yeux de surprise. Elle lui demandait son avis à elle ! C’était noël avant l’heure là ! La jeune fille hocha vigoureusement la tête avec un grand sourire en regardant Roxanne des étoiles plein les yeux. De toute façon elle avait déjà utilisé la magie une fois, alors autant recommencé pour les sortir de là non ? Londubat avait mal au crâne d’avoir réfléchit et penser à un truc logique mais elle n’en démordra pas et regarda Roxanne lancer le sort la bouche entrouverte d’admiration. Malheureusement tout ne se déroula pas comme prévu et Louise n’eut pas le temps de dire mouton qu’une boule d’énergie leur arriva en plein dessus. Éblouit par la lumière elle ne vit pas où Roxanne fut expulsé, quand a elle, elle se sentit projeté plus loin hors de la table où elle était assise, son dos entra en contact avec la pierre froide du mur tandis que l’arrière de son crâne y tapa avec force avant qu’elle ne s’effondre sur le sol dans un bruit sourd. Elle dû avoir un petit moment d’absence avant de rouvrir les yeux en grimaçant de douleur, sa tête et son dos lui faisait affreusement mal et elle découvrait en cet instant le véritable mot douleur. Un gémissement étouffé s’échappa de ses lèvres alors qu’elle tournait la tête pour voir si Roxie allait bien et elle l’a vit déjà sur pied en train de vérifier l’arrière de sa tête, visiblement elle aussi avait atterrit contre le mur mais elle semblait plus résistante que la pauvre pouffy qui n’arrivait même pas à se relever. « Ça fait maaaaal ! » la jeune fille se mit à geindre en essayant de se relever tant bien que mal, tandis que Roxie se mettait à pester contre la porte qui refusait de s’ouvrir, sa voix résonnant dans la tête de la jaune et noir comme des coups de marteaux l’a faisant grimacer de douleur. « Pitié doucement Roxie… » Elle ne se rendit même pas compte que pour une fois elle avait parlé à voix basse, presque un murmure, sa propre voix étant un supplice. C’était la première fois qu’elle connaissait une pareille douleur et pourtant elle se doutait que ce n’était rien. Elle parvint enfin à se mettre à genoux et vit Roxanne en proie au désespoir, assise dos contre la porte, sa baguette tombant mollement sur le sol.

Louise l’a regarda avec tristesse tandis qu’elle portait la main à l’arrière de son crâne, gémissant en sentant quelque chose d’humide. Quand elle retira ses doigts elle vit un peu de sang sur sa main ce qui lui fit écarquiller les yeux. « HAAAN JE VAIS MOURIIIIIR JE SAIIIGNE ROXIE JE SAIIIGNE OH MERLIN ! » a deux doigts de tourner de l’œil, Louise essaya de prendre sur elle en respirant calmement avant de rouvrir les yeux pour voir que Roxanne n’avait même plus la force et l’envie de lui lancer une de ses remarques dont elle avait le secret. Doucement, la jeune fille avança à quatre pattes jusqu'à son amie et une fois arrivée à côté d’elle, elle lui prit la main avec tendresse. « Ce n’est pas si mal ici ; imagine des couleurs et tout on peut en faire quelque chose de sympa non ? » et croyez moi elle était sérieuse. Elle essayait de faire comprendre à son amie qu’elle aurait pu tomber plus mal même si l’idée de ne pas sortir de cette pièce glaçait le sang de Louise. Elle avait encore tellement de choses à vivre, elle voulait revoir ses amis, sa famille… « Je… » Mais avant qu’elle a pu terminer sa phrase, une voix étouffée se fit entendre de l’autre côté de la porte, une voix féminine. Les poils de Louise se dressèrent de terreur et elle serra plus fort la main de Roxanne comme une condamnée à mort. La porte s’ouvrit alors sans aucune délicatesse, les faisant toutes les deux tomber par terre. La jaune et noir s’accrocha à son amie et blêmit d’horreur en voyant April Alterman le professeur de soins aux créatures magique dans l’encadrement de la porte, les regardant froidement. Elle connaissait sa réputation et pour être honnête elle aurait préféré une toute autre personne comme le gentille bibliothécaire ou même le professeur de métamorphose mais certainement pas cette méchante qui tuait les membres de sa famille. Les mots restèrent bloqués dans la gorge de la pouffssoufle qui serra la main de son amie avec force. Le regard dur du professeur les scruta avant de balayer la pièce du regard. Elles allaient mourir, c’est sûr et certain. Quand le regard chocolat de la brune revint sur elles, Londubat se crispa et ferma les yeux ne voulant pas assister à sa propre mise à mort. « Levez vous toutes les deux et aller vous faire soignez à l’infirmerie. » Louise rouvrit les yeux en regardant leur professeur avec effarement. Hein, quoi, comment ça ? Elle ne les tuait pas ? Ne les dénonçait pas ? Ne les torturait pas ? Louise aurait presque put être déçue. Bon je dis bien presque hein. Sans attendre qu’elle change d’avis, la pouffy se leva avec la serpy et passa à côté d’April la tête baissée, entrainant avec elle Roxanne qui semblait ne pas vouloir baisser le regard devant Alterman. Louise tira alors sur sa main pour qu’elle arrête et l’entraina dans le couloir où la voix du professeur raisonna une dernière avant qu’elle ne rentre dans la salle de classe pour surement nettoyer les dégâts. « Et Miss Weasley je vous attends demain matin à la première heure pour votre punition. ».

TERMINE