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 It's Raining Men • Elrick [Terminé]

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MessageSujet: It's Raining Men • Elrick [Terminé]   It's Raining Men • Elrick [Terminé] EmptyVen 19 Oct - 3:30

It's Raining Men
Elrick G. Grindelwald & Rose Weasley

La pluie tombait. Elle tombait en trombe. Ca ne s’arrêtait pas, ça ne s’arrêtait plus. Rose fixait froidement les fins fils qui se dessinaient dans l’espace. Elle les défiait du regard, espérant ainsi qu’ils cèdent et finissent par disparaître. Mais ils ne s’effaçaient pas. Le monde était déjà assez désolant pour qu’il fasse si gris. Si noir. Ca pourrait en déprimer plus d’un ce temps. Ca ne l’étonnerait pas si les éclairs frappaient bientôt le ciel, si les grondements effrayaient bientôt les plus jeunes. Elle pourrait courir vers les portes, mais elle n’avait plus le courage de bouger, elle n’avait plus le courage d’avancer. Son corps refusait d’obéir et elle ne faisait rien pour le réveiller. Elle n’avait plus la force. Elle ne voulait plus. Le temps s’assombrissait de minutes en minutes, et plus le temps passait, plus elle était trempée. Mais elle ressentait avec plus d’intensité, le besoin de rester là. Immobile. Cette douche froide n’était pas aussi mauvaise qu’elle paraissait l’être. C’était peut-être même vraiment revigorant. Rose soupira en suivant des yeux les quelques élèves qui couraient pour se mettre à l’abri à l’intérieur. Elle n’avait rien contre la pluie, c’était plutôt la sensation d’être collante qui l’obligeait en général à suivre ces élèves près des cheminées de l’école. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant.

Quelques heures plus tôt, elle était allée étudier les plantes et avait voulu rester travailler en extérieur. Toujours l’envie de travailler. Toujours. Depuis toujours d’ailleurs. Mais il était de plus en plus difficile pour elle de se concentrer, ce qu’elle ne pouvait accepter. Mais il était de plus en plus difficile pour elle de se concentrer, parce qu’il y avait tous ces reproches qui l’écrasaient, il y avait les problèmes de Lew, il y avait les amis, il y avait les cousins, la famille. Il y avait tout et il ne devait rien y avoir. Pourquoi n’y était-elle plus aussi hermétique ? Etait-elle en train de faiblir ? C’était inimaginable, surtout de sa part. Elle devrait être irréprochable. Irréprochable. Rose s’appuya sur le tronc à sa gauche. En sentant les premières gouttes, elle avait commencé à se diriger vers l’école, mais l’averse était vite arrivée et elle avait pensé se protéger sous cet arbre. Ce qui ne fut pas du tout le cas. Les larmes du ciel passaient à travers les feuilles et les branches fatiguées du vieux chêne venant s’écraser sur la peau blanche de la Gryffondor. Elles roulaient le long de ses joues, sur ses tâches de rousseurs, puis dans son cou et s’évaporaient ensuite sur ses épaules. Elles disparaissaient entre ses mèches rousses et venaient caresser sa nuque. Elles la faisaient frissonner, trembler. Instinctivement ses mains vinrent frotter ses bras, comme si cela allait la réchauffer. Pourtant, elle n’avait toujours pas envie de rentrer. Elle souffla bruyamment. Toute cette réflexion était ridicule, toutes ces pensées étaient stupides, rester là était une décision idiote. Tout n’avait aucun sens. Une nouvelle fois, un soupire résonna dans le silence royal. Elle devrait rentrer, ça ne lui apportait rien de bon de ruminer ainsi. Les souvenirs, le ressassement, ce n’était vraiment pas bon ce mélange. Rose se redressa soudainement décidée. Elle attrapa sa sacoche en vieux cuir marron foncé, posé jusqu’alors sur la pelouse humide. Il y avait quelques bouquins à l’intérieur, elle ne donnait pas cher de leur état à présent, mais elle les réchaufferait pour les rattraper. Les livres. Les livres étaient sans doute les choses les plus présentes dans sa vie. Etait-ce mal après tout ? Etait-ce mal d’être autant consacré au travail ? Rose secoua la tête. Il fallait arrêter. Arrêter ! Un pied devant l’autre, la Gryffondor avançaient avec détermination. Sortant de derrière le tronc, elle aperçut une silhouette sur un banc au loin. La jeune fille s’arrêta net, fixant le jeune homme assis sous la pluie.

Elrick.

N’attendant pas qu’il finisse par la voir, elle recula lentement pour retourner derrière son fameux tronc. Dos plaqué contre le chêne, elle resta immobile. Il était bien la dernière personne qu’elle désirait voir. Ou revoir plutôt. Il faisait parti de ces personnes sur sa liste, ces personnes qui ne l’appréciaient pas, ces personnes qui ne la comprenaient pas. Une liste assez longue en vérité. Cependant elle savait que le problème ce n’était pas eux, mais elle. Mais quoi faire quand on ne veut pas changer ? Quoi faire quand on ne ressent pas le besoin de changer ? Pourquoi changer ? Changer pour quelle personnalité ? Non. Rien ne pourrait changer, encore moins nous-même. Une question existentielle : peut-on changer ? Elle n’était pas sûre d’avoir la réponse. Non, en fait, elle ne l’avait pas et ne voulait pas l’avoir. C’était plus rassurant de savoir qu’on ne pouvait pas changer. Plus rassurant. Rose ferma les yeux. Il y avait ses mots, ses mots qu’il lui avait lancé en pleine figure devant la Résistance. D’habitude, elle ne réagissait pas aux remarques, aux reproches. Mais là … Et puis, elle l’avait cherché. Elle devait l’admettre. Il s’était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. A ce moment, elle avait été énervée par une raison, dont elle ne pourrait se souvenir maintenant. Stupide. Elle n’avait pas pensé qu’il riposterait si durement. Elle n’avait pas pensé que cela la toucherait étrangement. Elle n’avait pas pensé aux larmes. Les larmes. Ces choses si futiles et pourtant si dévastatrices. Du bout de ces doigts, elle effleura sa joue, là où les gouttes, remplaçant les larmes, creusaient leur chemin sur sa peau. Elle était si ridicule. Elle devait retrouver sa force d’antan. Elle devrait s’excuser aussi. Non. Non, elle ne pouvait pas s’excuser. Elle ne pouvait pas après ce qui avait été dit. Ce qu’il avait dit … Elle refoula les souvenirs.

Rose ne pouvait pas non plus rester ici à attendre qu’il s’en aille. Ce n’était pas elle. Elle devrait être indifférente à sa présence. Indifférente ! Pourquoi ne pas l’être ? Pourquoi ne plus l’être ? Elle n’arrivait à rien. Elle ne voulait pas rentrer, elle ne voulait pas être vu, elle ne voulait pas se souvenir, elle ne voulait pas les problèmes, les fardeaux, les … Que voulait-elle dans tout ça ? Que voulait-elle ? Cette question pourrait-être si ridicule. Si ridicule et pourtant, sans réponse. Encore une. Encore une question qui reste dans le vague, dans le vide, dans le néant. Elle cogna sa tête sur le tronc, les yeux rivés sur la cime de l’arbre millénaire. Les arbres paraissent si sages, si calmes, si reposés. C’est parce qu’ils n’ont pas de problèmes. Pas de soucis. Mais ils sont aussi terriblement seul. Comme elle. Si seule. Rose avança doucement, toujours collé au tronc. Elle tourna la tête et observa Elrick un peu plus. Mais que faisait-il ? Il mangeait des bonbons. Il mangeait des bonbons ce crétin. La rousse soupira, agacée. Il paraissait si indifférent. Si indifférent au reste. Elle serra le poing, c’est elle qui devrait être sur ce banc à s’en foutre du monde, des gens, de la vie. Ce devrait être elle ! Il était si énervant, même en ne faisant rien il l’horripilait. Mais bizarrement, elle sentait qu’il fallait allait le voir, lui parler. Lui parler de tout ça. Peut-être. C’était une mauvaise idée, ce n’était pas … Ce n’était pas une bonne idée. Non ? Et puis, il l’avait vu faible, si faible. C’était sûrement pour cela qu’elle avait dû mal à supporter sa présence, le fait qu’il l’ait vu ainsi. Pleurnicheuse. Elle avait tellement honte. Tellement honte de cette fragilité qu’il avait pu, ne serait-ce, qu’apercevoir. Elle avait peur aussi, peur qu’il ne dise tout, peur que son image « d’indifférente » ne soit brisée par cette scène pitoyable. Sa mâchoire se crispa. Il en était capable, elle le sentait, elle le savait. Ca faisait longtemps qu’elle était là, trempée jusqu’aux os. Elle allait être malade c’était inévitable. Si seulement elle était rentrée plus tôt. Si seulement elle était à l’intérieur en ce moment. Il n’y aurait peut-être pas toutes ces questions, il n’y aurait peut-être pas toutes ces pensées. Elle frissonna. Le vent commença à la pousser de plus en plus, le courant s’engouffrant sous son t-shirt déjà collé contre son corps. Il fallait qu’elle rentre, mais elle devra passer par lui avant. Pour s’expliquer ?

Le banc n’était pas très loin finalement, très vite elle se retrouva devant lui. Elle se sentait si bête, présentée ainsi. Si bête, c’était le mot. Rose ne savait plus vraiment ce qu’elle faisait là, ce qu’elle voulait dire, à quoi elle servait. Et il mangeait ses bonbons, ses foutus bonbons. Elle n’arrêtait pas de penser à ce qu’il lui avait dit, mais que lui avait-elle balancé de son côté ? C’était sûrement son côté égoïste, penser à ses problèmes, ses émotions, son malheur. Quelle égoïste. Quelle égoïste : « Hum … Je … ». Elle souffla le plus discrètement possible. Ce n’était pas dans son habitude de ne pas trouver les mots. Les bons. Elle toussota, inutilement : « Je suis désolée » marmonna-t-elle dans sa barbe. Au moins ça, c’était fait. Ridicule.



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Dernière édition par Rose Weasley le Dim 28 Oct - 12:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's Raining Men • Elrick [Terminé]   It's Raining Men • Elrick [Terminé] EmptyVen 19 Oct - 9:57

« Elrick. Fais-moi plaisir s'il-te-plaît : arrête de respirer. ». Elros était agacé, et il y avait de quoi. A cause de la pluie qui s'abattait, presque incessante, depuis trois jours sur le château, son grand benêt de frère n'avait pas pu aller courir. Et s'il y avait une chose à savoir sur Elrick Grindelwad, c'était qu'il était un peu comme les chiens de traîneaux. S'il ne courait pas son content, il devenait intenable, insupportable, hyperactif. Plus tôt dans la journée, il s'était accroché à une barre de fortune, suspendue dans l'encadrement de la porte des dortoirs masculins, pour faire des tractions. La barre avait tenu une bonne heure avant de s'effondrer sous le poids du serpentard, qui avait manqué de se fendre le crâne dans un tourne-boulé magistral du haut des escaliers. Son frère l'avait d'ailleurs copieusement enguirlandé dès sa réception manquée, aggravant le mal de crâne qui pointait déjà dans la caboche de l'écervelé. « Trou du cul, t'es inconscient, bordel ! Bien fait pour ta poire ! Non mais tu te vois, un peu ? Débile, crétin, imbécile ! Tu t'es cassé quelque chose ? » Rien ne lui avait été épargné, et tout ce à quoi son jumeau eu droit fut un grognement de négation. Il se releva très vite, trop vite, pour éviter qu'on en fasse tout un foin malgré les rires environnant qui se répandaient comme une traînée de poudre. Elros le vit loucher, tituber... Mais Elrick ne cessait jamais de fanfaronner « Z'avez vu ça, bande de moules ? Même dans les chutes j'suis hors catégorie moi ! » Il parlait comme un saoule. Sans l'attention de son frère, il aurait bien mis... Deux heures à s'en remettre. Mais Elros était trop attentionné envers lui pour calculer en heures de tranquillité. Aussi, moins d'une demi-heure après la chute magistrale, Elrick était de nouveau opérationnel, au grand dam de son jumeau. C'est donc au taquet qu'il s'était mis à faire des pompes près de la table où Elros s'était installé pour rédiger son devoir de potion. Le cancre aurait bien fait de l'imiter mais... Il tenait trop à sa réputation de cancre. Alors il se contentait de compter de temps à autres, et respirait de plus en plus fort en fonction du temps qui passait, tirant un peu plus sur la corde, tapant un peu plus sur les nerfs déjà sensibles de son jumeau. Jusqu'à le pousser à lui demander d'arrêter de respirer. « Je te signale... Que si on arrête... De respirer... On meure... Face de zez... » Insulte à deux ronds commune entre les deux jeunes hommes, mais qui contribuait à faire monter le ton, pour amuser l'un, et agacer l'autre. Chacun ses jeux. « Rien à battre, crève, comme ça je pourrais finir mon devoir tranquille ! » Et voilà, le gant était jeté, tous les coups étaient permis, pile ce que cherchait Elrick, une justification pour faire chier un peu plus son « petit » frère. Alors, feintant la colère, il se redressa, bondissant sur ses pieds comme monté sur ressorts, attrapa le devoir de son frère, et le déchira en quatre avant de le jeter à la trogne de ce dernier. « Tiens voilà ! Ça t'apprendra à accorder plus d'importance à un devoir qu'à la vie de ton frère ! » Le moment qui a suivi ? Priceless. Elrick était fringuant, debout près de son frère, le fou rire le menaçant... Et Elros, la bouche ouverte, éberlué que son frère ait osé... Mais vraiment, non, il n'y avait pas de quoi être surpris. « Cours... Cours Elrick. Je vais t'arracher les yeux !! » La suite, une parodie de Benny Hill. Un grand dadet qui court partout dans la salle commune, prend des gens pour les mettre en bouclier entre son frère, hors de lui, et lui, qui recule, qui court encore, qui saute... Qui renverse le canapé avec les gens dessus, qui se sert de coussins comme boucliers...

« Arrêtez, non ! Mais non ! Mais... Faîtes pas ça j'suis torse nu bordayl ! Non, stop !!! ... » Quand ils se sont mis à six pour le sortir de la salle commune à grands coups de pieds dans le derrière, elle ressemblait à Beyrouth. A Beyrouth après des bombardements et douze apocalypses. Et le pire dans tout ça ? C'est qu'Elrick Grindelwald était fier de lui. Au moins, il avait mis un peu d'ambiance. Mais il était surtout question de ne pas trop traîner dans les couloirs dans cette tenue, c'était un coup à se faire attaquer pour attentat à la pudeur... Alors sa bouche se fendit jusque ses oreilles... « Accio veste d'Elros ! » Le sortilège fut lancé. Quelques secondes plus tard, la veste lévitait près de sa main. Le temps que son frère sorte pour hurler son nom à tue-tête, Elrick était déjà bien loin, couvert, et n'avait laissé dans son sillage que son rire narquois et moqueur. A sa grande satisfaction lorsqu'il franchit les lourdes portes de l'école, le jeune homme s'aperçut que le ciel était gris, mais qu'il ne pleuvait pas encore. Il avait trois jours d'oisiveté à rattraper, il se mit donc au travail sans hésiter et se lança dans une course soutenue. La boue alourdissait ses chaussures et représentait un défi intéressant. Plusieurs fois, il glissa et se vautra lamentablement. Mais toujours il se relevait pour continuer. Il n'était pas fatigué. Il devait donc continuer jusqu'à ce qu'il le soit. La pluie s'était déjà mise à tomber, drue, en trombes, depuis un long moment quand il s'arrêta enfin. Ses joues s'étaient empourprées sous l'effort, et il avait couru à la recherche de son souffle pendant au moins plusieurs kilomètres. Ses pieds pesaient bien cinq ou dix kilos chacun, et si la pluie faisait glisser de son visage le plus gros de la boue qui s'y était fiché, le reste de ses vêtements (autant de son jogging que la veste d'Elros), jusque son slip, en étaient maculés. Il ne savait pas depuis combien de temps il courait, mais il savait qu'il avait eu son compte. Essuyant son visage autant que faire se pouvait, il gagna d'un pas mesuré, puis lent, l'un des bancs du parc, son préféré, et s'assit sur le dossier.

Face au lac, il pouvait se taire, écouter, profiter. Il aimait la pluie. La pluie rendait les choses plus jolies qu'elles ne l'étaient réellement, les nimbait d'une aura éthérée qui plaisait à son œil inexpérimenté. Et elle faisait du bruit. Elle couvrait tout. Les chants des oiseaux, le bruit du vent. En particulier lorsqu'elle était aussi drue. Sur le lac, elle produisait une véritable symphonie pour le novice qu'il était. Mais, le plus beau avec la pluie, c'était que tout le monde rentrait s'en cacher, courait se mettre bien à l'abri... Et donc on avait la paix. Avec une nonchalance de classe internationale, le serpentard sortit un patacitrouille de sa poche et se le colla dans le bec, avec un soupir d'aise à fendre l'écorce des chênes millénaires de l'école. Dans cette ambiance, inutile de préciser que la dernière chose à laquelle il s'attendait, c'était de se retrouver nez à nez avec l'une des rouquines Weasley. Et autant vous dire que la voir là, près de lui, sortie de nulle part, trempée comme ça... Elle lui a filé une sacrée frousse, monsieur a violemment sursauté ! « Oh putain Weas... » Il s'interrompit net quand elle se racla la gorge. Honneur aux dames comme on dit. « Je suis désolée ». Trois mots. Les trois mots qui coûtent le plus, avec « je t'aime ». Des mots que lui ne serait jamais allé lui dire, et qu'il ne lui dirait jamais, compte tenu qu'il avait bien trop d'orgueil et de fierté, d'une, et de deux qu'il s'était senti dans son bon droit de l'humilier devant toute la Résistance, vu que c'était elle qui avait déclenché les hostilités. Et quelque part, ce qu'il avait dit, il le pensait toujours. Mais après l'avoir entendue pleurer, il avait fini par se dire qu'il était peut-être allé beaucoup trop loin... Pour lui, c'était match nul, la balle au centre. Et puisqu'elle lui offrait l'occasion de marquer un penalty... Lui choisi le match nul, et de crever le ballon. Sans répliquer, il baissa les yeux sur sa poche et en sortit un patacitrouille qu'il tendit à la jeune femme. « Assieds-toi, on va discuter. ». Calme et serein, pas menaçant. C'était une invitation. Un peu bizarre, un peu décalée. Comme quand deux amis se retrouvent après des années de silence, ou une grave dispute, et qu'ils ont décidé d'un commun accord d'enterrer la hache de guerre. Ces entrevues là se déroulaient soit à merveilles, et les protagonistes se rendaient compte que rien n'avait changé en plusieurs années, soit viraient à la troisième guerre mondiale. Pour sa part, Elrick, qui n'avait pas vocation à faire pleurer les filles, espérait que ça se passerait bien. « Tu sais Rose... Je dis pas ça pour enfoncer le clou hein, mais si quand tu craques ton slip, tu te défoules sur le premier qui te reviens pas, il va t'arriver des bricoles... »

Loin de sonner comme une menace, sa voix exprimait beaucoup plus un constat. D'une certaine façon, Weasley avait eu de la chance de tomber sur quelqu'un comme Elrick, qui en dehors de cet incident, ne ferait pas de sa vie un enfer, à moins qu'elle ne continue à le chercher. Mais d'autres auraient été plus mesquins, plus sournois. Ils ne se seraient pas contentés de l'humilier sur le coup, comme lui l'avait fait, mais lui auraient aussi lancé des sortilèges dans les couloirs, lui auraient volé des affaires, et autres joyeusetés du même type. Les filles en particulier étaient tout à fait redoutables en la matière. A côté des filles, lui n'était qu'une petite frappe de rien du tout. Et le fait que Rose se soit mise à pleurer à cause de ce qu'il lui avait dit lui avait montré qu'elle était loin d'être aussi froide et détachée qu'elle en avait l'air. Cette fille pouvait être bien, il en était persuadé, si on la faisait un peu s'ouvrir. Et puis... Même si elle lui avait fait peur de prime abord, ou plutôt l'avait surpris... Elle était belle avec ses longs cheveux roux trempés, et ses beaux yeux bleus. Elrick avait toujours aimé les cheveux longs...
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MessageSujet: Re: It's Raining Men • Elrick [Terminé]   It's Raining Men • Elrick [Terminé] EmptyLun 22 Oct - 11:28

Perfect
Elrick G. Grindelwald & Rose Weasley

Il a eu peur. Elle aurait pu en rire, trouver cela amusant. Mais, elle n’en avait pas le courage, et puis, sachant qu’elle allait s’excuser, ce n’était sûrement pas la bonne réaction. Non, sûrement pas la bonne réaction. Et puis, ce n’était pas vraiment dans son caractère. Il eut l’air choqué des trois mots qui sortirent d’entre ses lèvres rosées : « Je suis désolée », pourquoi ? La réponse était tellement simple, il ne devait pas s’attendre à ce qu’elle vienne le voir, à ce qu’elle vienne le dire. Bien qu’elle ne montre aucun enthousiasme à s’excuser. Pour elle, ces trois mots étaient des piques lancées sur son honneur. Blessant, brisant, son amour-propre. Elle pourrait avoir honte. En fait, elle avait honte. Terriblement. Ce n’était pas dans son habitude de s’excuser. Non vraiment pas. En général, elle s’en fichait. En général, elle était indifférente. En général, elle oubliait et ne venait pas s’excuser. Alors pourquoi, pourquoi être là ? Poster devant lui ? A se questionner. A l’observer. A se demander quelle sera sa réaction ? Est-ce qu’elle avait bien fait ? Ne devrait-elle pas rentrer et oublier ? Faire comme si rien ne la touchait ? Faire semblant d’être inatteignable ? Et pourquoi tout ne pouvait-il pas être plus simple ? Et s’il n’y avait plus de questions à se poser ? Tant de questions devraient être interdit. Interdit. Rose fixait toujours le jeune homme. Pourquoi était-elle là ? Il n’y avait peut-être pas de réponses. Elle n’arrivait peut-être plus à faire semblant. Faire semblant de quoi ? Elle était forte, elle était indifférente. Il n’y avait aucun doute. Aucun doute ? Elle était incompréhensible. Incompréhensible. Pitoyable. Avant, tout avait été si simple. On la critiquait, elle s’en fichait. Elle était totalement hermétique aux rires, aux remarques. Pourquoi maintenant doutait-elle de tout ? Elle avait toujours su qu’elle ne pourrait pas continuer ainsi. Elle l’avait toujours su mais ne l’avait jamais accepté. Jamais. Pour elle, pour sa famille, pour l’honneur, elle devait être parfaite et rien d’autre. Parfaite. Il n’y avait donc eu que les cours et le travail. Pourquoi maintenant dans son esprit tout changeait ? « Tu vas exploser à force de travail », c’est ce qu’on lui avait dit. Elle n’y avait pas cru. Comment Rose pourrait exploser ? Elle qui est si sereine, elle qui est si sage ? Et si elle avait tord ? Et si elle pouvait être une tout autre personne ? Non, impossible. Tout simplement impossible. Elle était Rose, la Weasley discrète et solitaire qui se fichait bien de ce qu’on pouvait lui dire. Voilà ce qu’elle était. Voilà ce qu’elle devait être pour toujours.  « Assieds toi, on va discuter ». Elle sortit de ses songes comme si elle n’en avait jamais eu. Elle remarqua le bonbon, l’attrapa doucement et obéit en s’asseyant à côté de lui. Le banc était totalement mouillé, mais cela ne pouvait pas aggraver l’état dans lequel ils étaient déjà. Elle apporta le bonbon à sa bouche et le garda sur sa langue un moment pour en préserver plus longtemps le goût. Les bonbons, choses si sucrés et si délicieuses qui font pétillés les yeux des enfants et des plus grands. Elle se souviendra toujours de les avoir adoré quand elle n’était encore qu’une enfant innocente. Maintenant, il n’y avait plus vraiment de place pour ces petits plaisirs de la vie. C’est triste non ? Pourtant ce n’est qu’un petit bonbon. Mais il rappelait de bons souvenirs. Souvenirs si lointains. Elle se surprend souvent à regretter le temps de l’enfance, où elle jouait avec son frère. A ce moment, ils n’avaient pas encore connaissance de Voldemort ou du reste de ce monde si noir. A ce moment là, tout était simple. Bien plus simple. Heureusement, comme avant, elle peut toujours compter sur son frère. Même si ce devrait être l’inverse. Honte à nouveau. Une amie misérable, une sœur inutile. Finalement, elle n’était bonne qu’à être une fille idéale pour deux parents. Tout le reste passait à la trappe. Tout le reste n’était que néant. Rose ferma les yeux et avala la sucrerie. Elle ouvrit à nouveau les paupières vers le ciel noir. Qu’aurait-elle de plus à dire que « Je suis désolée » ? Y avait-il quelque chose de plus à dire ? Elle ne pouvait se souvenir de la raison pour laquelle, elle l’avait « agressé ». Pourquoi s’en était-elle prit a lui ? Elle ne le connaissait pas et elle s’était permise de le juger, chose qu’elle n’aimait pas qu’on lui fasse. Elle avait été injuste. Injuste. C’était le mot. La jeune rousse appréciait néanmoins qu’Elrick accepte discuter, ça signifiait qu’il voulait mettre lui aussi les choses au clair et peut-être même, oublier, mettre de côté. Il faut dire que ça l’arrangerait énormément. Il n’y aurait plus ce poids, cette culpabilité si insupportable à porter.  « Tu sais Rose... Je dis pas ça pour enfoncer le clou hein, mais si quand tu craques ton slip, tu te défoules sur le premier qui te reviens pas, il va t'arriver des bricoles... ». La façon dont il sortait les choses aussi simplement ne put l’empêcher de finalement décrocher un sourire. On avait l’impression qu’il prenait avec tellement de facilité, de légèreté, les évènements. S’en était presque soulageant déjà pour la Gryffondor. Cependant, si ses paroles prêtaient au sourire, elles n’en restaient pas moins vraies. Il avait raison. Et elle ne trouva pas d’excuses pour alléger sa cause. Elle ne trouva rien : « Tu as raison. Mais je n’ai pourtant vraiment pas l’habitude de … « Craquer mon slip » … », elle sourit encore à cette expression puis reprit son sérieux tout en posant son regard au loin : « Après tout, je m’en fiche pas mal que les études t’intéressent ou pas. Je m’en fiche vraiment. Je … Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai commis une erreur ». Cette journée là, elle n’avait pas été la fille parfaite que l’on attendait d’elle. Il y avait peut-être trop de pression. Parfaite. Elle finit par regarder à nouveau le jeune homme, un peu dans le vague. Elle avait du mal à trouver les mots. Heureusement, même s’il s’était montré rancunier, Elrick semblait compréhensif, ce qui la rassurait un peu sur le prochain sujet à aborder. Pour Rose, ce qui la tracassait, c’était le fait qu’elle avait pleuré. Elle avait pleuré. Elle n’arrivait toujours pas croire qu’elle s’était autorisé à tant de faiblesse. Elle avait pleuré. Elle se souvient encore des larmes coulant sur ses joues flots. Elle se souvient d’avoir essayer de les arrêter. Elle se souvient d’avoir eu peur qu’on ne l’entende. Elle se souvient de la honte qui l’avait envahit. Et puis la tristesse. La tristesse qui s’était accablée. Elle n’avait jamais pleuré. Peut-être que les larmes s’accumulent et qu’au bout d’un moment, avec la fatigue, elles sortent telle une cascade ? Peut-être qu’elle n’aurait jamais pu les contrôler. Peut-être que cela ne se control pas ? C’est sûrement cela. Mais elle s’était toujours crue assez indifférente pour ne jamais pleurer de sa vie. Elle mentait. Elle se mentait à elle-même. Bien sûr qu’elle avait déjà pleuré. Tout le monde pleur. Non ? Quoiqu’il en soit, Elrick l’avait entendu, elle le savait. Il fallait donc en parler. Il fallait donc le prier, le supplier s’il le fallait, de se taire. Rose se tourna un peu plus vers lui et ne cessa de le fixer, sans froideur, sans noirceur, sans pitié, sans cet air menaçant qu’elle prenait sans le vouloir : « Je sais que, tu m’as entendu … » Il se tairait « J’aimerais si c’est possible … » Il sera compréhensif « … Que cela reste entre nous. » Il devait comprendre, parce qu’elle devait être parfaite. Parfaite.


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MessageSujet: Re: It's Raining Men • Elrick [Terminé]   It's Raining Men • Elrick [Terminé] EmptyMar 23 Oct - 13:35

Rose n'avait pas l'habitude de craquer son slip. C'était là que se situait le corps du problème, de son problème, et la raison pour laquelle ils avaient cette discussion, là, maintenant. Le tout serait de le lui faire comprendre, sans la vexer... Autant dire que c'était mission impossible. Le tact n'était absolument pas une qualité que possédait Elrick, bien trop brut de décoffrage. Il aurait pu se taire aussi, tout bonnement et simplement, mais, d'une, il était d'une franchise qui le lui interdisait, de deux, se taire l'empêcherait de faire son malinois, et ça, il aurait préféré se couper une main plutôt que d'y renoncer. Sans aller jusqu'à dire qu'il aimait triompher, Elrick appréciait particulièrement de donner des leçons de vie à ceux qui s'amusaient à le prendre de haut. A le prendre de haut lui, ou qui que ce soit d'autre. Le problème de sa génération était évident à ses yeux : l'égoïsme. Lui-même était égoïste. Mais dans son égoïsme, il avait au moins la retenue de ne pas s'estimer meilleur, pas vraiment, à qui que ce soit. Juste à peine en marge. Ses intérêts étaient ailleurs... Mais il comprenait ceux de Rose, et ne s'étonna pas de sa demande. Il aurait pu soupirer, blasé, mais non. Cette fille voulait être parfaite, défi impossible déjà tant la perfection était relative, alors que dans sa course à cette perfection, elle laissait jusqu'à son âme. Du lac, les yeux d'Elrick passèrent à Rose. Ils la dévisagèrent, l'étudièrent longuement, la jaugèrent... Et retournèrent se ficher dans le lac. « J'aurai aucun intérêt à aller me vanter de t'avoir faite pleurer. Sans vouloir te vexer, la victoire elle a d'intérêt que si ton adversaire a ce qu'il faut pour encaisser ce que tu lui envoies, et vice versa. En plus, l'école c'est l'école. C'est pas censé être la guerre... ». Intérieurement, Elrick songea également qu'ils auraient tout le temps qu'ils voudraient pour jouer au soldat une fois leurs sept années de formation terminées. Et s'il y avait bien un truc, en dehors de la solitude, qui lui foutait la trouille aussi, c'était de terminer ses études, et d'être précipité dans une guerre qui n'avait rien à voir avec lui, avec sa famille ou qui que ce soit qui lui soit proche. En tant que résistant, le jeune homme était persuadé, de toutes ses tripes, de faire ce qui était bien, et donc, il ne reculerait pas. Mais à la fois, il trouvait ça carrément injuste que des gens comme lui, comme James ou comme Rose soient privés de leurs existences propres, uniquement pour un idéal qui avait été brisé par quelques uns peu scrupuleux. Au final, les mangemorts étaient prisonniers de ça autant qu'eux. Et les usurpateurs vivaient dans la phobie qu'un jour on les chasse du pouvoir de la même façon qu'eux-mêmes ont chassé leur prédécesseurs. Le camps du Lord était définitivement, à court, moyen ou long terme, celui des perdants. La liberté, c'est comme de l'air. Plus on la comprime, plus elle monte en pression, et à terme, elle vous explose au nez. Bon, dans le cas du Lord, vu qu'il n'en avait pas, il ne risquait pas grand chose... Maiiis... Quand même un peu.

En un mouvement réflexe, le jeune homme se passa une main dans sa tignasse blonde, qui commençait à être un peu longue, et se leva du banc pour se poster face à la rouquine. Le visage fermé, il chercha son regard. « Le truc Rose, c'est que tu fais pas une erreur, tu fais des erreurs. Par exemple... Tu viens de dire « après tout, je m'en fiche pas mal que les études t'intéressent ou pas. » T'es au courant pour mon échec scolaire, tout le monde le sait, mais ça se fait pas de me le rabâcher comme ça dans la tronche, justement parce que tu sais pas, vu que tu me connais pas, si j'en ai vraiment rien à foutre ou si j'ai de vraies difficultés, que je préfère masquer devant un je m'en foutisme exagéré... » Il fit une pause dans son monologue, pour laisser le temps à la gryffondor d'intégrer ses paroles, et leva les paumes en signe de paix avant qu'elle ne dise quoique ce soit. « T'en fais pas, tu m'as pas vexé. Dans mon cas, je m'en fous vraiment. Mais juste pour te dire qu'il faut apprendre à te méfier des « on dit » et de tes impressions. Tu peux te faire un avis sur les gens qu'en les côtoyant, et moi j'suis pas encore trop redoutable. C'est vrai que tu m'as gavé sur le coup et que je t'ai mis une charge, mais t'auras pas plus, à moins que tu me cherches à nouveau. Ce que tu dois comprendre, c'est que t'en as, à ma place, ils t'auraient fait des crasses assez innommables pour moins que ça... ». Elrick aurait pu être gêné de lui dire les choses de façon aussi abrupte, mais en fait, non. Il avait surtout l'impression d'avoir face à lui un robot, ou quelqu'un qui aspirait à en devenir un, et ça lui posait un gros problème moral. Ça n'entrait pas dans sa conception du sorcier, et encore moins de l'être humain. Dans sa course à la perfection Rose perdait toute sa substance, toute son identité, et le serpentard, aussi paradoxal que ça puisse paraître, se sentait les épaules suffisamment larges pour tenter de la rattraper au vol. A tout le moins, il ne perdait rien à essayer.

« C'était quand la dernière fois que tu as fréquenté du monde, Rose ? La dernière fois que tu t'es créé des souvenirs, des vrais, avec quelqu'un ? De ceux qui représenteront tes années à l'école ? Ceux que tu pourras raconter à tes enfants avec le sourire aux lèvres, parce que dix, vingt, trente ans plus tard, ça te fera encore rire ? » La Rose Weasley, il la connaissait de réputation, comme tout le monde. Brillante élève, adulée par ses professeurs, jalousée par ceux qui voulaient sa place... Il tendit pourtant la main, lui, le cancre, attrapa les doigts de la Gryffondor et l'arracha à la retraite que lui offrait le banc, l'attirant doucement à lui. Il était grand, par rapport à elle. Le haut de sa tête rousse effleurait tout juste son menton. Une main glissée autour de la taille de Rose, calée contre ses reins, l'autre serrée dans la sienne, il l'invita en une ébauche de valse. « Ce souvenir là, c'est cadeau. ». Quelques mots à l'oreille, tout bas, et il la faisait danser sous la pluie. Libre à elle de profiter de l'instant, ou de le repousser. Pour ajouter à l'ambiance particulière du moment, le Serpentard se mit à fredonner tout bas quelques paroles de Strangers in the Night, de Sinatra, le sourire aux lèvres. Et puis après un moment à l'avoir faite danser ainsi, il baissa le ton, ajoutant quelques paroles supplémentaires sur le ton de la confidence, pour ne pas briser l'aura particulière de cet instant. « A force de rester le nez plongé dans tes livres, tu seras une parfaite lanceuse de sortilèges... Mais tu seras une pitoyable sorcière, et une humaine lamentable. A quoi bon jeter des sorts, même parfaits, si tu n'es pas capable de différencier les amis des ennemis... ? » Il lui laissa une seconde pour digérer le tout, et la relâcha, reculant d'un pas, sa main toujours dans la sienne... Et puis la lâcha à son tour. Retrouvant son air nonchalant et détaché, il glissa ses mains dans les poches de la veste qu'il avait volée à son frère, et recula de quelques pas, avant de pivoter sur ses talons pour prendre la direction du château. Il avait dit ce qu'il avait à lui dire, espérait, pensait avoir été suffisamment éloquent. Il n'avait peut-être pas convaincue Rose, mais Elrick n'avait pas la prétention de savoir convaincre qui que ce soit. Tout ce qu'il avait voulu, voulait, était qu'elle réfléchisse sérieusement à ce qu'elle était en train de devenir. La gryffondor avait désespérément besoin de contacts humains... Elle était en train de devenir un robot. Pour l'heure, le tir était rectifiable. Elle pouvait encore redresser la barre, les dégâts n'étaient pas encore trop importants. Mais si elle persistait dans cette voie, voie qui n'était viable pour personne, elle finirait par exploser, comme une cocotte minute. Et ça serait moche à voir, c'était sûr et certain...
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MessageSujet: Re: It's Raining Men • Elrick [Terminé]   It's Raining Men • Elrick [Terminé] EmptyDim 28 Oct - 12:50

Dance with me
Elrick G. Grindelwald & Rose Weasley

Pourquoi ne pas être habitué à « craquer son slip » était un problème ? Elle ne comprenait pas. Et peut-être que c’était dans cette incompréhension que se trouvait tout le problème. Peut-être qu’elle devrait plus souvent le faire ? Mais elle n’y voyait pas l’utilité, le but, ce que cela allait lui apporter. Est-ce qu’Elrick se sentait mieux quand il pétait parfois des plombs ? Ca lui paraissait si stupide finalement. Evidemment que nous avons le droit d’exploser parfois, mais Rose avait réussi, jusqu’ici, à se l’interdire. Pour elle, c’était une force que de ne jamais céder ou même de se laisser aller. Elle était forte. Pour elle. Mais il faut croire qu’il y avait des limites dont elle n’avait jamais prêté attention. Bien sûr que la perfection ne s’atteint pas aussi facilement que la boite de gâteaux dans le placard de la cuisine, mais elle avait toujours pensé en être capable. Est-ce qu’il y avait quelque chose de mal là-dedans ? Les reproches fusaient tellement en ce moment, qu’elle en doutait de plus en plus, de secondes en secondes. Fallait-il se remettre en question ? Sûrement, elle pouvait. Mais changer c’était différent. On peut toujours essayer, mais ça non plus, ce n’est pas aussi simple à dire qu’à faire. C’est d’ailleurs pour cela que les mots ne l’atteignent pas, ou rarement. Ce ne sont que des mots, de simples mots sans valeurs, ils ne sont pas censés atteindre qui quoi ce soit. Que des mots. Mais il faut croire qu’ils ont tout de même un certain impact ; sinon pourquoi les larmes seraient-elles apparues ? Les larmes. Honte à nouveau. On lui a souvent dit que montrer ses faiblesses était une force. Elle n’y croyait pas. Pas du tout. Montrer ses faiblesses donnait une chance à l’adversaire d’attaquer ; heureusement, le bruit des sanglots était tombé sur Elrick : « J'aurai aucun intérêt à aller me vanter de t'avoir faite pleurer. Sans vouloir te vexer, la victoire elle a d'intérêt que si ton adversaire a ce qu'il faut pour encaisser ce que tu lui envoies, et vice versa. ». Elle aurait pu soupirer de soulagement, il n’allait rien dire. Personne ne saura que Rose Weasley a pleuré dans les toilettes après s’être faite renvoyer barrée par un autre Résistant. Personne ne le saura jamais, mais il venait de dire qu’elle n’était pas assez forte pour encaisser. Il venait de dire, dans une phrase un peu détournée certes, mais il l’avait dit quand même : elle n’était pas assez forte pour encaisser et renvoyer. Elle ne venait pas de se prendre une baffe, mais disons qu’elle fut bousculée de se recevoir la vérité en pleine figure alors qu’elle essayait depuis le début de se convaincre qu’elle était forte et indifférente. Alors tout était faux. Toutes ces années à travailler. Toutes ces années à faire semblant. Toutes ces années à ne penser qu’aux études. Toutes ces années à rêver d’être parfaite. Toutes ces années à s’en foutre des remarques. Tout était faux. Tout était détruit. Mais alors que restait-il ? Il venait de le dire. Elle n’était finalement pas assez forte pour ça. Pour cette pression. Pour ce travail. Pour ce nom. Rose fronça les sourcils. « En plus, l'école c'est l'école. C'est pas censé être la guerre... » Ce n’était pas censé, oui, mais ça l’était quand même. Il n’y avait même que ça. Une guerre entre Obscur et Résistant. Une guerre entre cousine. Une guerre contre ses Mangemorts. Une guerre contre soi-même. Les conflits, il n’existait que ça. On pourrait presque croire que ce sont ces choses si mauvaises qui nous faisaient vivre. Et puis, est-ce que nous pouvons vraiment appeler cela une école ? Que nous apprennent-ils au juste ? Que la vie c’est noir et gris ? Qu’il y a les méchants et les gentils de chaque côté ? Et que si vous ne choisissez pas de camps, vous n’êtes qu’un lâche incapable de prendre des décisions ? Que c’est chacun pour soi ? Il n’y avait que les ténèbres ici. Non, on ne pouvait pas dire que c’était une école ; une prison à la limite serait plus adéquate.

Il se leva soudainement, et se posta devant elle. Elle le suivit des yeux et dut lever la tête pour continuer à le regarder, n’arrivant pas à savoir ce qu’il allait faire. Mais elle n’aimait pas ça, regarder les personnes d’en bas. Peut-être avait-elle un problème à propos du rapport infériorité et supériorité ? Oui, ça devait venir de là. Il était froid, le visage fermé. Il allait encore dire quelque chose qui n’allait pas lui plaire. Elle le sentait. Elle avait l’impression d’être prétentieuse, prétentieuse de pouvoir croire qu’il n’y avait aucuns reproches à lui faire. Mais elle n’était pas prétentieuse. Non ? « Le truc Rose, c'est que tu fais pas une erreur, tu fais des erreurs. Par exemple... Tu viens de dire « après tout, je m'en fiche pas mal que les études t'intéressent ou pas. » T'es au courant pour mon échec scolaire, tout le monde le sait, mais ça se fait pas de me le rabâcher comme ça dans la tronche, justement parce que tu sais pas, vu que tu me connais pas, si j'en ai vraiment rien à foutre ou si j'ai de vraies difficultés, que je préfère masquer devant un je m'en foutisme exagéré... ». Elle s’y attendait et elle ne s’y attendait pas en même temps. Elle avait juste l’impression que la scène devant tous les Résistants se reproduisait, sauf qu’ils n’étaient que tous les deux, sous la flotte. Elle n’était qu’une idiote. Elle n’avait, une nouvelle fois, pas mesurée ses mots. Le pire, c’est qu’elle ne s’en fichait pas son « échec » comme il le disait ; Rose était toujours prête à aider les autres si on le lui demandait. Ce sur quoi elle s’en fichait, c’était qu’il cache cela justement derrière ce je m’en foutisme, qui l’avait d’ailleurs bien agacée ce fameux jour. Mais peu importe, elle avait encore commis une belle erreur. Stupide. Elle aurait peut-être pu s’excuser, mais elle était sans doute trop fière pour le faire deux fois dans la même journée. Etait-ce là le problème ? N’y avait-il que des problèmes chez elle ? Pouvait-on trouver ne serait-ce qu’une bribe de positif chez elle ? Elle y croyait de moins en moins. Sans doute était-elle tout simplement irrécupérable. Ce serait plus simple de croire cela. De croire qu’il n’y avait de toute façon rien à changer. Ce serait mieux ainsi : on en peut pas changer. Comme ça le problème était réglé et ils pouvaient passer à autre chose. Elle ne changerait pas. Pourtant, quelque chose l’empêchait de ne pas y croire définitivement. Il y a toujours de l’espoir non ? Partout ? N’est-ce pas cela qui nous fait vivre au final ? « T'en fais pas, tu m'as pas vexé. Dans mon cas, je m'en fous vraiment. Mais juste pour te dire qu'il faut apprendre à te méfier des « on dit » et de tes impressions. Tu peux te faire un avis sur les gens qu'en les côtoyant, et moi j'suis pas encore trop redoutable. C'est vrai que tu m'as gavé sur le coup et que je t'ai mis une charge, mais t'auras pas plus, à moins que tu me cherches à nouveau. Ce que tu dois comprendre, c'est que t'en as, à ma place, ils t'auraient fait des crasses assez innommables pour moins que ça... ». Elle avait juste pété un plomb, « craquer son slip », il était hors de question que cela ne se reproduise. Elle ne le chercherait plus, c’était évident. Pour elle en tout cas. Si elle pouvait d’ailleurs, elle choisirait de ne plus jamais le revoir, histoire de ne pas se souvenir de cette honte qui revient en vague. Il avait raison et chaque mot écrasait un peu plus la fierté de la Gryffondor. Bien fait pour elle me direz-vous. Oui, peut-être. Dans tous les cas, ça la remettait à sa place, encore une fois. Elle l’avait jugé, elle l’avait emmerdé, alors qu’il n’avait rien demandé à personne. Elle se demandait toujours pourquoi en s’en prenait à elle parfois sans qu’elle ne fasse jamais rien, et elle le faisait aux autres. C’était crétin de sa part. Elle qui cherchait à être parfaite, elle s’en éloignait un peu plus chaque jour. Personne n’est parfait, alors pourquoi le serait-elle ? Espoir. Rose continuait de le fixer, les yeux vides de toute expression. Elle partait loin de ses réflexions, peut-être réfléchissait-elle trop. Elle manquait de spontanéité. C’était triste. Tout ce temps perdu.

« C'était quand la dernière fois que tu as fréquenté du monde, Rose ? La dernière fois que tu t'es créé des souvenirs, des vrais, avec quelqu'un ? De ceux qui représenteront tes années à l'école ? Ceux que tu pourras raconter à tes enfants avec le sourire aux lèvres, parce que dix, vingt, trente ans plus tard, ça te fera encore rire ? ». Certes, elle n’avait pas beaucoup « d’amis », d’ailleurs, ils étaient en général membres de sa famille ses amis. Mais ça lui suffisait. D’après elle, on ne pouvait pas mélanger le travail et les amis, il fallait choisir. C’était peut-être un peu trop, mais si elle voulait être au top dans les études, il fallait travailler dur, et donc, tout le temps. Ce qui ne laissait pas énormément de répit pour les amis. Alors les souvenirs ? Pour l’instant, il n’y avait que les cicatrices de Lew, les paroles blessantes de Fred et l’humiliation devant les Résistants. Ce n’était pas fameux je vous l’accorde. Rose haussa les épaules, histoire de limiter la casse, ce qui était totalement inutile, puisqu’ils savaient tous les deux que la vie sociale de la rousse était assez réduite. Il tendit la main et attrapa ses mains. Elle décolla du banc mouillé et se retrouva vite auprès du Serpentard. Instinctivement, elle posa sa main sur son torse alors que l’autre était emprisonnée dans celle du jeune homme. Peut-être pensait-elle repousser cette approche trop abrupte pour elle ? Etait-elle coincée ? A cette question elle pouvait répondre oui sans aucune hésitation. Elle était coincée. Il était plus grand, beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé, une tête de plus, pourtant, elle était plutôt grande pour une fille. Elle sentit sa main glissée le long de sa taille : « Ce souvenir là, c'est cadeau. », et ils commencèrent ce qui ressemblait à une valse. Inutile de dire que Rose était un peu perdue. Elle se recevait une réalité crue et dansait la minute d’après avec celui qu’elle pourrait appeler Docteur. Mais ce « souvenir » restera et remplacera pendant quelques jours ceux moins joyeux qui emplissaient son esprit. Il se mit même à chantonner, elle reconnut la chanson, qui collait au moment. Etait-ce cela se laisser aller ? Oublier ? Etait-cela se changer les idées ? Dans ce cas, elle ne voyait pas le mal. Et s’il suffisait de quelques pas de dance pour se sentir mieux, elle se mettrait alors à traverser les couloirs de l’école en tournoyant. Rose décrocha tout de même un sourire discret, Elrick chanter était tout de même amusant. Tout semblait plus simple, même si elle n’oubliait pas ce qu’il lui avait dit plus tôt. Elle s’en voulait toujours de l’avoir aussi mal jugé. Elle s’en excuserait, un autre jour. C’était promis. Et comme la chanson a une fin, la dance aussi. Ils finirent par s’arrêter mais il rajouta encore des mots, qui n’étaient peut-être plus si futiles et incapables que cela : « A force de rester le nez plongé dans tes livres, tu seras une parfaite lanceuse de sortilèges... Mais tu seras une pitoyable sorcière, et une humaine lamentable. A quoi bon jeter des sorts, même parfaits, si tu n'es pas capable de différencier les amis des ennemis... ? ». Avait-il raison ? Depuis le début il n’avait pas dit grand chose de faux. Normalement, c’était elle qui conseillait un minimum, même si elle était assez nulle parfois pour ce genre de chose. Il finit par s’écarter et libéra sa main. Il redevint le Elrick je m’en foutiste. Il pouvait dire qu’elle était plus faible qu’elle ne voulait bien le montrer, lui aussi cachait sans doute quelque chose derrière tout ça. Mais il n’y avait pas qu’eux deux, tous portaient des masques. Menteurs. Ils étaient tous des menteurs. Le jeune homme n’ajouta rien et s’en alla. Elle aurait pu dire quelque chose, rajouter, peut-être même le remercier; mais elle n'en eut pas le courage. Elle n'était plus à l'abris de dire une bêtise. Alors s’en était fini pour aujourd’hui, et c’était déjà bien assez à vrai dire. Il fallait ingurgiter tout cela. Elle avait se triturer encore l’esprit tout le reste de la journée, elle n’allait sûrement pas dormir. Il y avait toutes sortes de problèmes, il y en avait trop d’ailleurs. Mais il y avait un problème chez elle. Le tout était de savoir si elle s’en préoccuper ou le laisser la manger jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Une humaine lamentable ? Une pitoyable sorcière ? Etait-elle à ce point désespérante ? Elle ne voyait pas, elle ne voyait rien. Peut-être était-elle aveugle elle aussi. La Gryffondor se rassit sur le banc lentement, regardant Elrick s’éloigner, nonchalant. Tout compte fait, elle ne voulait pas, ne plus jamais le revoir. Rose laissa sa tête tomber en arrière, la posant sur le haut du dossier. Elle garda les yeux ouverts, fixant le ciel grondant. Des gouttes tombèrent sur son visage et elle ferma les yeux. Il y aurait encore des tas de questions. Des tas de questions sans réponses. Il y aura toujours des questions, comme il y aura toujours de problèmes.



« Rien n'inspire pardon tout à fait comme la vengeance » ► Scott Adams
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