What's your name already ? ; ft Emily

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Le réveil était difficile pour plusieurs raisons. Déjà, Oli était dans son lit et il n’avait pas l’habitude de dormir dans son lit. Ensuite, il était bizarrement fatigué et avait mal partout. Il ne savait pas quelle heure il était, mais le soleil illuminait la chambre. Le mangemort se leva en imaginant tous les scénarios possibles dans sa tête. On l’avait drogué, il s’était évanoui quelque part et quelqu’un l’avait ramené, il avait été traîné dans son appartement pour une raison précise et c’était un test. Voir sa réaction à une situation incongrue et inhabituelle. En passant devant son miroir, il se rendit compte qu’il n’était qu’en caleçon alors qu’il détestait dormir comme ça. On l’avait violé, c’était probablement ça. A cette pensée, Morgan ricana. Ridicule. Le bibliothécaire s’approcha de son armoire et ouvrit la porte pour trouver quelque chose à se mettre. Tant qu’il y pensait, autant s’habiller. Il allait finir par sortir en caleçon sinon. Au moment où il attrapait un jean, il entendit un mouvement derrière lui qui le fit se retourner rapidement. Par réflexe, il chercha à attraper sa baguette. Mais il était en caleçon : comme quoi, ça s’oublie vite. Les couvertures de son lit étaient en mouvement et ça ne rassurerait pas du tout Oli. Il se dirigea vers sa cuisine en gardant les yeux fixés sur son grand lit. En se cachant derrière la porte de la petite cuisine, il vit une touffe de cheveux sortir des couvertures et s’approprier un des oreillers. En reculant, Stoker renversa la moitié de ses couverts qui tombèrent par terre dans un bruit métallique. Métallique, parce qu’il n’avait jamais pris des couverts en verre. A force de tout casser, c’était plus prudent d’éviter tous matériaux facilement réduis en pièce. La jeune fille dans son lit, au bruit qu’il venait de faire, se retourna en articulant quelque chose que le bibliothécaire ne comprit pas. Il reconnut cependant une jeune élève de Serpentard dont le nom avait temporairement disparu de son esprit. Son prénom importait peu de toute façon, il n’avait aucune idée de la raison pourquoi elle était là, comment elle était arrivée là et pourquoi… Oli failli avoir une crise cardiaque en voyant les vêtements de la jeune fille près de la porte, et au moment où il se convainquait lui-même que c’était une erreur, il aperçut les siens au pied du lit. La crise de panique mis très peu de temps à suivre et c’est une demi minute plus tard qu’il était hors de son appartement. Il avait claqué la porte, et se rendit compte juste à temps qu’il était en caleçon. Et voilà, il avait oublié de s’habiller. Rentrant à nouveau dans son appartement, il attrapa les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main. Réalisant que c’était un soutien-gorge qu’il avait dans la main, il le lâcha aussi vite qu’il l’avait attrapé et se concentra une demi seconde. Il récupéra sa chemise et son pantalon, et croisa le regard de l’étudiante qui était assise dans son lit, absolument pas réveillée. Le temps qu’elle comprenne ce qui se passe, Morgan avait de nouveau claqué la porte et était parti loin.

Il rentra dans la Grande Salle en courant, s’approcha de William et lui demanda à l’oreille ce qu’il avait fait la veille. Le professeur haussa un sourcil et réfléchit un instant. « On a bu un verre, et après t’étais dans la bibliothèque… et moi je dormais pendant ce temps-là, je suis pas resté avec toi. Pourquoi ? » Le Poufsouffle eut un rire nerveux et attrapa le premier truc qui lui passait sous la main. Du jus de citrouille, soit. Il but le verre d’une traite. Son meilleur ami le regardait, interloqué. « Tu as encore perdu la mémoire sur ce que tu as fait hier ? Ou tu t’es réveillé cette fois, dans ton lit ? » C’était une boutade que lui lançait le professeur, et pourtant elle avait un goût amer pour Oli. Il ne croyait pas si bien dire. Stoker ne dit rien et s’assit à la place libre à côté de Will, qui ne rajouta rien de plus. Quelques minutes plus tard, une tête un peu trop familière au bibliothécaire fit son entrée dans la Grande Salle. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois avant que Morgan se lève précipitamment et traverse la Salle dans l’autre sens, faisant de son mieux pour ne pas fixer la table des Serpentard. La journée promettait d’être longue, et ce n’était que le début. Après avoir déambulé une bonne demi-heure dans les couloirs, toujours essayant de régler ses problèmes amnésiques, il rentra dans la bibliothèque pour essayer de se changer les idées. Une heure tranquille passa, et le mangemort essayait toujours de se rappeler de la veille et pourquoi diantre il avait terminé dans ses appartements, à moitié nu avec… avec… une élève dont il ne se rappelait toujours pas le nom. Alors qu’il reprenait espoir quant à l’avenir de sa journée, une brune débarqua d’un pas décidé dans la bibliothèque. Elle se dirigea vers le bureau de Stoker mais avant qu’elle ait pu dire un seul mot, Oli s’était déjà vaporisé hors de la grande salle silencieuse.

La matinée passait à la vitesse d’une limace et Morgan sentait constamment que quelqu’un le suivait, et il savait qui c’était. Et il se désespérait lui-même. Il y eut cependant plusieurs heures de répit : c’était un jour de cours, et l’étudiante avait ce désavantage de devoir assister à de longues heures de différentes matières. Il croisa cependant la Serpentard à la pause midi et s’éclipsa où il pouvait pour l’éviter. Fatalement, le destin n’était pas avec Oli. Alors qu’il tournait au coin d’un couloir désert, celui du deuxième étage, il rentra de plein fouet dans une étudiante. A force de regarder derrière lui, il perdait le réflexe de fixer là où il avançait pour éviter ce genre d’incidents malheureux. Pourtant, le nombre de fois qu’on lui avait répété de faire attention quand il marchait, décidément ça non plus ne rentrait pas dans sa tête. « ENFIN ! » « Non, non, non » Le mangemort n’eut pas le temps de faire demi-tour lorsqu’il reconnut les cheveux de la brune, et se sentit tiré contre un mur. La jeune fille ouvrit une porte et poussa Oli à l’intérieur de ce qui semblait être un petit couloir. « Rappelle-moi ton prénom ? » La Serpentard eut l’air choqué quelques secondes, et lui précisa finalement comment on l’appelait. Le bibliothécaire claqua des doigts et répéta pour lui-même. « Emily… C’est ça, Emily. » Prenant le ton le plus innocent possible, ne sachant pas ce qu’il était censé faire et étant bien trop intimidé par la cinquième année, il lui demanda simplement « Que puis-je faire pour t’aider ? »

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Lorsqu'Emily ouvrit les yeux, la belle verte et argent se se retrouva face à un dilemme de taille, ayant glisser à ce qui ressemblait être le fond d'un lit : hurler ou se débattre de toutes ses forces. En effet, la demoiselle était emprisonnée dans cette cloison de tissu depuis une bonne dizaine de minutes désormais, et elle commençait à désespérer quelque peu, de ne plus jamais pouvoir sortir de... Ces draps. La chaleur ardente des premiers rayons de soleil du petit matin se faisait sentir sur les draps qui l'entouraient, et elle sentit qu'elle ne tarderait pas à devenir rouge écrevisse si elle ne sortait pas de ce confinement très rapidement. La jeune fille réfléchit durant quelques instants à la situation présente. En retournant bien la première proposition que son cerveau avait formulé dans son esprit, elle trouvait la première solution quelque peu excessive pour la situation dans laquelle elle se trouvait. Ce n'était pas comme si elle avait été séquestrée, ou quelque chose du même genre, au contraire. Du noir, du noir, du noir, tout autour d'elle, voilà la seule chose qu'elle apercevait, mais elle savait bien où elle se trouvait. Et pas dans n'importe quelle tanière ça non. Elle pourrait peut-être même saluer son habitant si celui-ci se décidait à montrer le bout de son nez. Et à l'aider, peut-être ? Nom d'un singe en pyjama, où était cette fichue sortie ? Le fuseau de la lumière, et oh ? Prise d'une désespérance qui n'était pas sienne, la jeune fille tenta, dans un murmure, un mince « Il y a quelqu'un ? » absurde, certes, mais toutefois timide, et tentant de masquer - bien que là où elle se trouvait personne ne viendrait en démordre - son agacement, avant de lâcher prise et de se laisser tomber à plat ventre sur le matelas qui se trouvait sous son fin corps. La deuxième partie du plan semblait elle aussi être compromise, car il semblait qu'elle ait trouvée le seul lit au monde qui ne contenait pas d'issue de secours, d'échappatoire. Mais Emily allait bien trouver une façon de se sortir de ces beaux draps, tout de même, elle était coincée dans un lit, pas dans un mur. Et d'ailleurs, qu'attendait-elle pour se révolter contre les couvertures ? La verte et argent aspira une grande bouffée d'air qui emplit grandement ses poumons, avant de se placer en position assise, et de pousser de toutes ses forces - et quelles forces - sur les draps de ce lit inconnu. « Whouahtchaaaaaaaa ! » cria la belle brune d'une voix de guerrière, avant de se rendre compte que son cri n'était plus utile, puisqu'elle avait bien atterrit à l'endroit désiré, dans un air enfin pur et abondant. BOUM. BAM. BOUM. « Ehhh » se mit-elle à hurler malgré elle, sous le fracas assourdissant que venait de produire des bruits métalliques insupportables dans on dos. La jeune fille se retourna en deux temps trois mouvements vers la source de ce bruit, et se retrouva, étonnamment, devant le visage - terrifié ? - de celui avec qui elle avait passé la nuit. Un sourire s'élargit sur son magnifique visage et, les yeux toujours fixé sur le bibliothécaire, la serpentarde lâcha, avec le plus grand humour qui soit, mais peut-être également dans un ton qui se voulait de reproche « SOS, demoiselle en détresse ? » avant de lui décocher un clin d'œil. L'homme semblait déboussolé, perdu et, sans qu'Emily n'ait eut le temps de dire un mot de plus elle le vit sortir en trombe de l'appartement. Quoi ? Sérieusement ? Il la fuyait après avoir passé une nuit pareille à ses côtés, et sans dire un mot ? Emily ne le laisserait pas s'enfuir comme ça, eh. La demoiselle, bien que fatiguée, se levant d'un bond, habillée comme Ève, et se dirigea vers la penderie où semblaient se trouver ses habits. Cependant, elle s'était levée beaucoup trop rapidement pour le peu d'heures qu'elle avait dormi, et elle retomba donc immédiatement sur le lit, aussi vite qu'elle en était sortie.

Lorsqu'Emily trouva enfin la force de sortir du lit qu'elle s'était approprié, elle se rendit compte que son ventre hurlait à la faim, et entreprit donc de se rendre dans la grande salle afin de manger tout ce qui se trouverait sur son passage, sans exception. Elle enfila ses vêtements de la veille et partit en direction de la salle commune des serpents afin de prendre des vêtements propres. « Avec qui as-tu passé la nuit ? »murmura Ezéckiel, au creux de son oreille, la faisant sursauter dans le même temps, tandis qu'elle fouillait dans l'armoire d'Andy, afin d'en dénicher une robe nouvelle. Le dortoir des filles était désert, et la demoiselle regardait le vert d'un air suspicieux, se demandant si il l'avait suivit jusqu'ici. Un sourire s'étira sur son visage, et ses yeux délivrèrent une expression enjouée à son "amant" de certaines nuits « C'est conventionnel que tu sois là ? » Le garçon sourit et rétorqua sur le champ « Ce serait pas la première fois. » Emily éclata de rires avant de donner une petite tape dans l'épaule du jeune homme, qui répondit en l'attrapant par la taille et en lui glissant un baiser dans le cou. « Pas maintenant » lâcha la vert et argent en se dégageant de son étreinte. Elle chipa une robe blanche en dentelle qui lui arrivait aux genoux, à son amie, et fila en direction des douches communes, abandonnant Ezéckiel à son loisir de se balader dans les dortoirs féminins.

Après s'être mis tout au propre, coiffée et habillée de façon à ne plus avoir l'air d'une délurée, la vert et argent rejoint la grande salle d'un pas dansant, heureuse de pouvoir enfin se remplir le ventre. La brunette rejoint la table des serpents et s'installa aux côtés de Andy, Nina et Cheryl. Elle se jeta instantanément sur la nourriture qui se trouvait face à elle, et engloutit deux portions de sorciers à elle toute seule, sous le regard interloqué de ses amies. Le jus de citrouille qu'elle avala était bon, et lui laissa un goût délicieux dans la gorge. Croquant dans un autre bout de pain, Andy se décida finalement à lui faire une remarque sur son appétit d'ogre ce matin-ci « A te voir dans MA robe, on dirait pas que tu manges pour quatre. Calme tes appétits sexuels, mon chou. » « Très drôle, Einstein. » rétorqua Emily avant de croiser le regard de la personne même qu'elle avait le plus envie de voir en cet instant présent. Se levant précipitamment, Emily murmura un ciao avant de partir à la poursuite de l'adulte. « Oli ! Hm, Mr. Stoker, attendez ! » cria-t-elle, modifiant la fin de sa phrase sous le regard de certains élèves, à travers la salle tandis que celui qu'elle appelait s'enfuyait à vive allure. Lâche, pensa Emily, presque certaine que celui-ci l'avait entendu. Lors de la suite de la matinée, Emily passa le plus clair de son temps à courir après un Oli qui l'évitait de toute évidence, et ce petit jeu, qui avait fini par l'amuser, commençait à devenir long. Elle songea sérieusement à le coincer quelque part où il ne pourrait plus la fuir, mais ce moment n'arrivait jamais, c'était qu'il était rapide, quand même, ce biblio. BAM. Emily écarquilla grand les yeux, la fatalité était là, devant elle. Oli Stoker, trop occupé à la fuir lui était finalement tombé dessus par l'éclair du destin. « ENFIN ! » lâcha la verte et argent, en recouvrant son sourire habituel. La demoiselle était fatiguée d'avoir autant couru, cherché, poursuivit, elle souffla donc un grand coup, reprenant ses esprits tant bien que mal, soulagée d'avoir enfin atteint son but, mais cela avant d'entendre, presque immédiatement après qu'elle n'ait ouvert sa douce bouche, le bibliothécaire s'écrier « Non, non, non » Non ? Quoi non ? Oli se moquait-il de lui ? N'allait-il pas une bonne fois pour toute prendre son courage à deux mains et l'affronter enfin ? La nuit qu'ils avaient passé ensemble n'était pas vaine, et elle avait même était extraordinaire, alors Emily ne le laisserait pas faire l'impasse dessus, oh ça non. Avant que la brunette n'ait le temps de répliquer ses pensées, l'homme qui se tenait devant elle demanda, sans la moindre ironie « Rappelle-moi ton prénom ? » Le cerveau d'Emily lui cria de rétorquer TU TE FOUS DE MOI ?, mais la jeune fille était plus sereine de l'extérieur que de l'intérieur. Elle mit donc son mauvais elle - si si, il n'y en avait qu'une part - de côté, et dit, non sans une certaine fierté « E-m-i-l-y » en articulant bien chacune des lettres de son prénom pour lui signifier que la situation lui déplaisait très certainement. « Emily… C’est ça, Emily. Que puis-je faire pour t’aider ? »

La serpentard replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille, elle se tenait toujours face au bibliothécaire, qu'elle avait plaqué contre le mur du deuxième étage quelques secondes plus tôt, et posa une main sur le torse de l'homme, le regardant droit dans les yeux. Elle rétracta finalement sa main et, plongeant ses yeux bleus dans ceux d'Oli, elle dit, d'une voix mielleuse, bien que quelque peu contrariée « Tu te fous de moi ? » Ah, son mauvais-elle était finalement sortit. La situation était étrange car Oli avait l'air intimidé par la jeune fille, alors que c'était lui l'adulte, dans l'histoire. La belle brune enchaîna donc « Notre farouche nuit ne te rappelle rien ? » Emily, elle, gardait pourtant des souvenirs très exact, frais et précis de leurs ébats de la veille, et elle se demandait comment Oli pouvait jouer la carte de la perte de mémoire, car elle était une personne qui ne s'oubliait pas. « Tu veux que je te la remémore ? » lâcha-t-elle, au creux de son oreille, tentant de le déstabiliser Oli - une action qui était loin d'être inconnue pour la demoiselle Spencer. Finalement, la vert et argent glissa ses fines mains sur les épaules du bibliothécaire, jusqu'à son cou et ses doux cheveux auxquels elle s'agrippa, et elle se pencha en avant pour déposer ses lèvres sur celle de son interlocuteur.

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« Non, non, non » Malgré toute sa volonté, tristement, Oli était tiré par une jolie brune bien plus petite que lui dans un petit couloir discret. Le destin avait voulu qu’ils se retrouvent, même si Morgan avait passé toute sa journée à fuir la jeune verte et argent. Quelqu’un là-haut devait le détester profondément, de toute son âme pour lui infliger des trucs pareils. « Rappelle-moi ton prénom ? » Le bibliothécaire ne cherchait même plus à paraître délicat. Ce n’était pas une question qu’on posait cash avant un bonjour à une demoiselle avec qui on avait passé la nuit, et pourtant… Son prénom l’avait torturé toute la journée. Il ne se souvenait de rien, ce n’était quand même pas sa faute. Il ne fallait pas l’emmener faire des folies nocturnes et après lui demander de se souvenir de son prénom. C’était la faute de… « E-m-i-l-y » Ah ben voilà, Emily. Ce n’était pas si dur de répéter son prénom. La jeune Serpentard avait l’air vexé. Tant pis pour elle. Oli fixa la demoiselle un instant. Quel âge pouvait-elle donc avoir ? Il réfléchit, l’observant du coin de l’œil. Elle n’était pas en classe préparatoire, ni en septième année. Peut-être sixième ? Elle avait redoublé alors, elle semblait assez mature pour être avoir au moins 17 ans. Quelque chose cependant lui disait qu’elle était plus jeune. Ses parents pouvaient être fiers de leur demoiselle, ceci dit, ils ne l’avaient pas loupé et c’était sans doute pour ça qu’il avait tristement cédé la nuit dernière. Rien d’étonnant quand on voyait de quelle détermination elle faisait preuve. « Emily… C’est ça, Emily. Que puis-je faire pour t’aider ? » Oli avait essayé d’afficher une mine innocente sur son visage, la plus candide possible. Bien évidemment, ça ne fonctionnait pas. Il se posait cependant réellement la question : que voulait la verte et argent ? Il avait déjà beaucoup donné, non ? Même s’il aurait bien aimé savoir comment Emily avait réussi son exploit. Mais c’était encore trop tôt pour qu’on lui raconte cette histoire. Il aurait bien aimé récupérer avant. « Tu te fous de moi ? » La main posée sur le torse du garçon, la brune semblait bien décidée à lui faire passer un mauvais quart d’heure, ce qui poussait Oli a se reculer instinctivement. Il était bloqué contre un mur mais faisait de son mieux pour se glisser hors de l’étau mur-Emily, bien que toutes ses tentatives fussent vaines. Il n’arrêtait pas de gigoter pour rien, dans le vide, et sans aucun résultat. Les yeux bleus de Spencer étaient plongés dans les siens, ce qui faisait se poser des questions au Mangemort, se demandant si aujourd’hui était le dernier jour de sa vie ou si elle allait lui sauter dessus. « Notre farouche nuit ne te rappelle rien ? » Oli serra les dents avec un petit sourire. Il sentait qu’elle n’allait pas aimer une réponse honnête, mais il était quelqu’un de franc et n’allait pas mentir pour faire plaisir à une jeune demoiselle. Bien plus jeune que lui. Ce qui l’inquiétait un petit peu, mais il n’osait pas demander son âge. Farouche. Elle venait de décrire la nuit de farouche. Le pire était qu’il n’avait même pas un mauvais souvenir de sa soirée. Juste un vague sentiment plutôt positif, ce qui l’amenait à penser qu’elle devait y être pour quelque chose. Il ne répondit rien. Plus désolé qu’autre chose ceci dit, il ne savait vraiment pas de quoi elle parlait.

« Tu veux que je te la remémore ? » Sans qu’il ne puisse rien faire d’autre, Oli sentit Emily se rapprocher d’elle et lui chuchoter à l’oreille. L’ancien Poufsouffle déglutit et toussota, ne sachant pas vraiment s’il devait répondre oui ou non. Une partie de lui était tout à fait pour, ça semblait être plus une agréable qu’une bonne idée, et une autre partie de lui criait NON parce que c’était une mauvaise idée, quelque chose de dangereux et qu’il ne voulait pas réellement. Du coup, il ne savait pas quoi faire. Le temps qu’il comprenne qu’Emily n’attendait pas particulièrement une réponse précise, rapide, elle était déjà passée à l’action et ses mains glissaient contre son coup, pour arriver dans ses cheveux. Il aimait bien ses cheveux. Essayant de penser à autre chose qu’à la situation présente, les pensées de Morgan dérivaient un peu partout, mais il fut ramener sur terre en sentant les lèvres d’Emily sur les siennes. Elle était donc très douée. Oli fut une fois de plus confronté à la question ‘que faire’, et n’avait une fois de plus pas de réponse précise. Il décida finalement de profiter de l’instant, et ensuite de réagir. Mais il savait très bien qu’il ne s’en sortira pas aussi finalement, alors il décida de profiter de la situation dans tous les sens du terme. Il rendit son baiser à la Serpentard, et passa ses mains sur ses hanches. Il resta quelques secondes avec ses bras autour d’elle, caressant sa peau avec son pouce. Quand il sentit que la jeune fille était tout à lui, il se retourna et la plaqua sur le mur, attrapa ses deux bras dans une seul main et se retira d’elle, restant assez près pour qu’elle ne s’enfuit pas mais suffisamment loin pour qu’elle ne recommence pas à utiliser ses atouts féminins dans le but de corrompre un innocent et pur aide bibliothécaire. Emily avait l’air tout à fait déconcerté, les mains bloquées et la situation inversée. « Désolé, mais tu l’as cherché. » Il y eut un petit silence et Oli toussota. « Dis-moi que t’as au moins 17 ans. » La Serpentard gardait sa bouche fermée, mais elle avait une lueur amusée dans les yeux qui conforta Oli dans la pensée qu’il était dans une situation pour la moins gênante et qu’en plus elle était beaucoup trop aimée par la nature pour faire ses 15 ans. Les jeunes filles étaient bien bizarrement éduquées, ces derniers temps. Ou alors elles n’étaient pas du tout éduquées, ce qui menait à des situations comme celles-ci. « Bon. Je sais vraiment plus comment t’as réussi ton coup, et je ne me souvenais plus de ton prénom, et j’en suis désolé mais c’est comme ça. » La Serpentard essayait de gigoter, aussi Oli eut un petit sourire et posa sa main libre sur la hanche de la cinquième année, la plaquant un peu plus sur le mur pour qu’elle arrête de bouger dans tous les sens. « Et ne m’embrasse plus sans me donner l’autorisation. C’est pas quelque chose que les gens font, comme ça. Surtout pas à moi, c’est vraiment dérangeant tu sais ? Je sais pas comment réagir et me poser la question à moi-même ça me donne mal à la tête. Et maintenant tu sais que tu n’es pas la seule à être douée dans ce domaine-là, alors tu peux répondre à mes questions s’il te plait. » Oli avait tout débité d’un coup, désirant finir sa phrase avant qu’elle ne puisse protester. « Comment t’as fais pour… me faire réveiller dans mon appartement en caleçon ? » En posant cette question, Stoker leva les yeux au ciel devant sa propre pudeur. Il avait couché avec l’étudiante devant lui et devenait tout rouge pour un rien. Ce n’était définitivement pas sa journée.

Gigotant, Oli était gigotant contre Emily, tentant apparemment de sortir des griffes de la jeune fille, ce à quoi Emily ne semblait même pas avoir fait attention, trop absorbée par l'ardeur du souvenir de leur folle nuit. Si Oli souhaitait jouer la carte des oubliettes, Emily, elle, ne se laisserait pas oublier si facilement. Et si le bibliothécaire ne l'avait pas encore remarqué, cela n'allait pas tarder, car la verte et argent était des plus entreprenantes, et leur différence d'âge était assurément le lointain cadet de ses soucis. « Notre farouche nuit ne te rappelle rien ? Tu veux que je te la remémore ? » Une question posée plus pour la forme que pour le fond, Emily était déjà passée à l'action et avait glissé ses doigts autour du cou de l'homme. Si celui-ci semblait être en proie à un débat intérieur de taille, les lèvres de la jeune fille semblèrent le ramener à la réalité, et le mangemort, après quelques secondes d'inattention, rendit les baisers à la Serpentard, avec autant de fougue qu'elle lui avait voué précédemment. Ah, elle retrouvait quelque peu l'homme avec qui elle avait passé la nuit. Bien qu'il fut bien plus entreprenant la nuit dernière, et beaucoup moins résistant, il avait tout de même était lui même la cause de leurs ébats. Oli glissa ses mains sur les hanches de la jeune fille et la serra contre lui. Emily, plus petite que le bibliothécaire, se hissa sur la pointe des pieds pour suivre le mouvement du grand brun, et sentit les doigts du mangemort se promener sur sa douce peau, ceci lui donnant des frissons dans tout son être. Brr, Emily aimait être caressée, chouchoutée, en proie à de la tendresse. Elle aimait également se trouver dans les bras de Oli, elle s'y sentait rassurée, et l'âge de l'homme y ajoutait une touche. Qui plus est, le désir était là, et plus que jamais encore, c'était comme si le bibliothécaire l'attirait plus que quiconque ne l'avait jusqu'à présent attiré, et cela était étrange. Mais loin d'être dérangeant. Les lèvres des deux jeunes gens se scellant toujours, Emily sentit le mur se coller à son dos en deux temps trois mouvements et ses mains se rejoindrent en une seule. La brunette crut d'abord à un jeu. La violence de sa propulsion contre le mur étant telle qu'il ne pouvait s'agir que de cela. Surtout que l'action précédente l'avait laissée bouche bée, la poussant à en redemander encore. Mais si le jeune homme voulait jouer, pourquoi s'était-il quelque peu éloigné d'elle et exerçait-il toujours une pression sur ses poignets ? Quelque chose cloché, et Emily était loin d'être sotte. Elle ne mit pas longtemps à comprendre comment la situation s'était retournée, mais elle ne comprit pourtant pas le pourquoi de ce geste. N'était-elle pas la plus sexy et sensuelle de toutes ? N'attirait-elle pas l'homme ? Bien sûr que si, voyons. Ses yeux allèrent chercher ceux de Oli afin de trouver la réponse à ses questions, et les paroles de l'homme ne se firent pas attendre. Il lâcha « Désolé, mais tu l’as cherché. » Cherquoi ? Emily avait fait quelque chose de mal ? Non, vraiment pas. Sauf si avoir des atouts féminins valorisants était considéré comme quelque chose de mal, et que la tentation qu'elle représentait l'était elle aussi, mais sinon, elle ne voyait pas. Le bibliothécaire reprit donc « Dis-moi que t’as au moins 17 ans. » La verte et argent comprenait à présent l'angoisse et la pression que devait ressentir l'homme qui se trouvait devant elle. Si il disait juste et qu'il ne se souvenait réellement pas de la soirée qu'il avait passé avec Emily - mais elle en doutait tout de même -, l'effrayement qu'il avait montré jusqu'à présent à son égard s'expliquait quelque peu. Surtout qu'Emily malgré sa maturité d'esprit et d'apparence était loin d'avoir l'âge que son corps lui donnait. Elle devait bien en faire 18, mais n'en possédait que trois ans de moins, en réalité. Et Oli devait savoir qu'il risquait le jackpot en ayant couché avec une mineure. Au moins, la Serpentard avait la majorité sexuelle. Mais ça, elle s'abtenait pour le moment de lui dire. Elle ne souhaitait pas qu'il lui fasse une crise cardiaque tout de même. Le bouche à bouche de secourisme, c'était quand même pas trop son truc.

Mais Emily était amusée. Ca oui. Car la situation avait tout pour être hilarante, vu de l'extérieur. Ou du moins, elle l'était lorsque l'on voyait la mine et l'air effaré qu'arborait Oli. Ses propos aussi étaient tordants, par moment. Mais ce qui amusait le plus la jeune fille, malgré elle, était le désarroi total qui l'habitait, le rendant presque touriste à la situation. « Bon. Je sais vraiment plus comment t’as réussi ton coup, et je ne me souvenais plus de ton prénom, et j’en suis désolé mais c’est comme ça. » Emily ne scilla pas. Elle n'avait strictement rien à répliquer de plus à cela. Si ce n'est qu'il s'agissait bel et bien de la faute de Oli si ils se retrouvaient dans cette situation, car, une fois de plus, c'était lui qui s'était jeté sur elle la veille, et non l'inverse. La verte et argent essaya tout de même de se dégager de l'étreinte du bibliothécaire, elle n'aimait guère se laisser enfermer de la sorte, la jeune fille. Mais Oli était un homme fort, il n'y avait pas à dire, et lorsqu'il la plaqua un peu plus contre le mur en déposant une de ses mains sur sa hanche, la Spencer fut forcée de jeter l'encre, bien trop fine pour espérer le vaincre. Le bibliothécaire reprit alors « Et ne m’embrasse plus sans me donner l’autorisation. C’est pas quelque chose que les gens font, comme ça. Surtout pas à moi, c’est vraiment dérangeant tu sais ? Je sais pas comment réagir et me poser la question à moi-même ça me donne mal à la tête. Et maintenant tu sais que tu n’es pas la seule à être douée dans ce domaine-là, alors tu peux répondre à mes questions s’il te plait. » Il était dérangeant de l'embrasser elle ? La caméra. Où était la caméra ? Non car c'était forcément une blague. Emily n'avait presque pas écouté la fin de la phrase de l'homme, tant elle était outrée. Mais, une fois de plus, la réaction qu'elle fit paraître ne colla pas avec son sentiment intérieur. C'est pourquoi elle lui sourit malicieusement, et de toutes ses dents.

« Comment t’as fais pour… me faire réveiller dans mon appartement en caleçon ? » Oli leva les yeux au ciel, et Emily fit de même. Dépitée, oui, elle l'était. Mais le s'il te plaît que l'homme avait formulé dans sa précédente phrase la poussa à finalement lui répondre. Elle devait cependant régler un petit détail, afin d'éviter la confusion et l'arrogance qu'Oli employait dans certaines des phrases à son égard « Oli, mh, c'est ça ? Dis moi, tu n'es pas bête. » C'était là une affirmation, aucune trace de question, et la demoiselle poursuivit immédiatement « Regarde notre différence de gabarit, tu crois réellement que moi, fine comme je suis, j'aurais pu te forcer à quoi que ce soit ?! Enfin je sais pas, réveille toi, si tu ne t'en souviens pas, je vais te le dire moi ce qu'il s'est véritablement passé. » Emily avait prit le soin de parler calmement et de façon détacher afin de bien se faire comprendre, et de montrer l'absurdité de la situation à celui qui semblait vouloir l'accuser. « Quand je t'ai croisé, hier, je me rendais en douce dans la salle commune des Gryffondor. Je devrais peut-être pas te le dire, mais voilà. Je marchais tranquillement quand je t'ai vu déboulé, bourré comme un trou. J'ai rigolé, parce que t'étais assez drôle à regarder, quand même, et puis tu m'as demandé ce que je faisais là. T'as commencé à me débiter des tas et des tas de trucs sur William, auxquelles je ne comprenais rien, puis tu t'es jeté sur moi. Genre, littéralement. » Emily revoyait la scène dans son esprit, et un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle se souvenait de l'air d'innocence qui habitait le visage de Oli. Et la beauté qu'elle lui avait trouvé, ainsi que le contentement qu'elle avait ressenti lorsque celui-ci s'était jeté sur elle et l'avait embrassé à pleine bouche. « Tu m'as embrassé à pleine bouche et tu m'as dit qu'on devrait peut-être aller ailleurs pour pas qu'on nous voit ensemble de la sorte dans les couloirs. J'ai dis d'accord et on est partit dans ton appartement. » La demoiselle avait plongé ses grands yeux bleus dans ceux du grand brun, cherchant à desceller une quelconque réaction, un souvenir, peut-être même. Comment réagirait-il face à ce qu'elle lui disait ? Elle l'ignorait, mais elle le fixait, non sans un sourire sur ses douces lèvres rosies. « Je te passe la suite. »

Tentant de se dégager quelque peu la demoiselle dit « Tu vois, je n'y étais pour rien moi... Tu peux me lâcher maintenant ? » Elle avait envie de l'embrasser, très envie, et leurs visages ne se trouvaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Peut-être qu'Oli avait lui aussi envie de l'embrasser. Après tout, elle lui avait forcément plus pour qu'il agisse de la sorte, la veille, c'était certain. Et il faut dire qu'Emily était une fille drôlement jolie et séduisante, pas grand monde avait jamais réussi à lui résister. La jeune fille fit une petite moue séduisante et, d'un air angélique, demanda « Ça te revient ? Parce que ma proposition de te remémorer tout ça tiens toujours. » C'était dit. Maintenant, la balle était dans le camp d'Oli. Arriverait-il à lui résister encore ? Ou céderait-il pour les beaux yeux de la Serpentard ?

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Oli était fatigué de ne plus se souvenir de la veille. Surtout qu’Emily avait l’air de garder pour elle des informations pour le moins intéressantes. Dans tous les cas, Morgan voulait la vérité et juste la vérité. Et il la voulait maintenant. Il pressentait que la Serpentard se ferait un plaisir de lui dire. Il voyait ça dans ses yeux. Elle était bloquée contre le mur par un mangemort qui faisait de son mieux pour paraître menaçant plus que gêné par la situation, ce qui était un exercice difficile, vraiment. La jeune fille finit par ouvrir la bouche. « Oli, mh, c'est ça ? Dis moi, tu n'es pas bête. » Le bibliothécaire leva un sourcil. Non, il n’était pas bête. Enfin, on lui avait déjà dit qu’il était bête mais lui ne se considérait pas comme bête. Et puis Emily avait l’air d’accord avec ça. Il avait un cerveau et il savait s’en servir. Seulement parfois il avait quelques défaillances, mais ça arrivait à tout le monde, hein ? « Regarde notre différence de gabarit, tu crois réellement que moi, fine comme je suis, j'aurais pu te forcer à quoi que ce soit ?! Enfin je sais pas, réveille toi, si tu ne t'en souviens pas, je vais te le dire moi ce qu'il s'est véritablement passé. » Oli considéra avec beaucoup de sérieux les paroles de la verte et argent. Après tout, elle n’avait pas tort. C’était elle qui était bloquée à cause de lui et pas l’inverse. Et il ne l’avait certainement pas retenu la veille, sinon il aurait réussi. Enfin, probablement. Elle avait des arguments auquel il avait du mal à dire non. En tant qu’homme, pas en tant que bibliothécaire et adulte responsable. En tant que ces deux fonctions, elle serait en colle. Mais il n’avait jamais l’impression d’être l’un ou l’autre à Poudlard de toute façon. « Quand je t'ai croisé, hier, je me rendais en douce dans la salle commune des Gryffondor. Je devrais peut-être pas te le dire, mais voilà. Je marchais tranquillement quand je t'ai vu déboulé, bourré comme un trou. J'ai rigolé, parce que t'étais assez drôle à regarder, quand même, et puis tu m'as demandé ce que je faisais là. T'as commencé à me débiter des tas et des tas de trucs sur William, auxquelles je ne comprenais rien, puis tu t'es jeté sur moi. Genre, littéralement. » Oli ouvrit de grands yeux. Il aurait voulu protester, mais il ne pouvait pas dire un seul mot. Il était muet. Heureusement qu’il n’était pas en train de manger, parce qu’il se serait étouffé. Il avait fait quoi ? Il s’était jeté sur une élève ? Après avoir parlé de William ? BOURRE ? Ca l’étonnait énormément de lui-même, compte tenu du fait qu’il était incapable de boire de l’alcool sans la recracher parce que c’était trop fort. « Mais. Je. Attends. » « Tu m'as embrassé à pleine bouche et tu m'as dit qu'on devrait peut-être aller ailleurs pour pas qu'on nous voit ensemble de la sorte dans les couloirs. J'ai dit d'accord et on est partit dans ton appartement. » Elle continuait à parler, en plus. Il ne comprenait plus rien à sa pauvre vie. Le pire dans l’histoire, c’est qu’elle lui rappelait vaguement quelque chose. « COMMENT CA T’AS DIS D’ACCORD ? » Emily avait plongé son regard dans le sien. Une vraie charmeuse. Il prenait ça pour un compliment, ceci dit. Mais depuis quand les élèves réagissaient de cette façon, hein ? « Je te passe la suite. » Oli connaissait bien la suite. Elle était revenue avec le baiser de la vicieuse Serpentard. Oh, ça il s’en rappelait. Il avait juste oublié l’avant. En gros, il n’avait gardé que les bons souvenirs.

Emily gigotait. « Tu vois, je n'y étais pour rien moi... Tu peux me lâcher maintenant ? » Oli étant toujours sous le choc, il ne réagit pas. Il posa ses yeux sur son beau visage, se pinçant les lèvres. Devait-il des excuses à la jeune verte et argent ? Apparemment, elle ne regrettait rien. Elle avait sa part de responsabilité dans l’histoire, elle aussi, de toute façon. Mais il avait été pour le moins mal poli. Surtout qu’au matin il avait oublié jusqu’au nom de la brune, ce qui n’était pas élégant. « Je… » « Ça te revient ? Parce que ma proposition de te remémorer tout ça tiens toujours. » Morgan était pour le moins mal à l’aise. Il ne savait plus comment réagir. Comme tout à l’heure. Comme d’habitude. Il avait besoin d’un temps de réflexion. Qu’il n’avait pas concrètement, puisqu’Emily devenait entreprenante. Non pas que ça le gêne vraiment, mais si, quand même, un peu. Il essayait de parler, d’enchaîner des mots compréhensibles mêlés aux souvenirs de la veille. « Tu sais je bois pas. » En jetant un coup d’œil à la Serpentard, il remarqua qu’elle n’en avait rien à faire.

« Y’a que Eros qui arrive à me faire boire autant, parce qu’il me fait peur, mais il m’aurait pas bourré quand même. Si ? » Après tout, le pion en était capable. Et le récit d’Emily le prouvait. Et après tout, après tout, il s’était bien réveillé dans un endroit absolument pas prévu en ayant oublié comment il était arrivé là : c’était pas les syndromes d’une bonne gueule de bois, ça ? « Arrête de gigoter, je te laisserais partir quand j’aurais envie de te laisser partir. » Au bout d’une bonne minute, après s’être regardés dans les yeux pour voir qui allait ciller le premier, Emily arrêta de bouger. La Serpentard battait des sils. Morgan roula des yeux, et se maudit lui-même d’être aussi faible. La seconde d’après, il embrassait la verte et argent. Elle avait eu une infime partie de ce qu’elle voulait. Il retira sa bouche quelques longues secondes plus tard, et se mordit la lèvre. « Je fais pas ça d’habitude. Enfin. Ça. Je veux dire. » La cinquième année avait un sourire amusé sur les lèvres. Elle pouvait bien rire, elle. Elle ne se trouvait pas dans position d’Oli. « Et je suis désolée de t’avoir sauté dessus. » Il posa ses lèvres sur les siennes, les retira. « Et d’avoir oublié ton prénom. » Il l’embrassa à nouveau, cherchant une autre excuse pour arrêter de faire quelque chose d’aussi interdit. « Ah et, tu es très jolie. » Débile. Mais quel débile. Cette fois-ci, ce fut la brune qui avança son visage vers lui, pour glisser sa langue dans sa bouche. Il mit du temps à réagir, mais finit par lui rendre son baiser, sans hésitation aucune. Finalement, il trouvait que même bourré il était plutôt lucide dans ses choix. Avec un sourire et un clin d’œil, il contempla Emily. « J’ai bon goût. » Glissant ses mains sur les hanches de la jeune fille, il réfléchit un instant. Concrètement, qu’est-ce qu’il pourrait lui arriver s’il faisait ce dont il avait désespérément envie. Faisant une liste dans sa tête, il se rendit compte que beaucoup de choses, concrètement. Mais personne n’était censé savoir. Et si quelqu’un les avaient vus ? Et il avait parlé de William. Qu’est-ce qu’il avait bien pu dire à propos de William. Elle n’avait rien compris, c’était l’essentiel. Il plongea à nouveau son regard dans le bleu de la jeune verte et argent. « On va s’arrêter là. J’ai pas le droit de faire ça. » Emily fit la moue. Lui aussi faisait la moue. Il sortit son dernier argument. « J’ai dix ans de plus que toi. » Le dire à voix haute fut comme un coup de fouet. Il recula d’un seul coup. « YOLEH j’ai dix ans de plus que toi, j’ai un problème, que se passe-t-il, rien il ne se passe rien et ne se passera rien, il ne s’est rien passé et oh, tu m’énerves. » Versatile, le mangemort n’avait même pas fini de parler qu’il repassait sa main dans les cheveux d’Emily en contemplant son beau visage et ses lèvres parfaites.

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Emily se trouvait toujours coincée entre les griffes d'Oli, qui la bloquait quelque peu douloureusement, dans ce maudit couloir au passage secret. Qu'elle idée avait-elle eût de poursuivre l'aide bibliothécaire jusqu'à un coin aussi tranquille, je vous le demande ? Même si elle avait poussé des cris, ici, personne ne l'aurait entendue. Bien entendu, la Serpentard était loin d'être en danger, et la compagnie à laquelle elle faisait face était loin d'être dérangeante, mais il faut dire que l'amnésie passagère de l'homme la refroidissait quelque peu. Soupirant, Emily comprit qu'elle n'aurait aucun moyen de s'échapper de la pression de ce mur avant qu'Oli connaisse la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, sur la veille. La jeune fille se lança donc dans une tirade, expliquant à l'homme comment ils s'étaient rencontrés, l'état dans lequel celui-ci - bourré - se trouvait la veille, et la façon dont il avait agit, lui sautant littéralement dessus pour l'embrasser fougueusement ce à quoi Emily n'avait - évidemment - pas dit non. Pendant que la verte et argent débitait tout un tas de paroles afin d'expliquer en détail - oui, elle y tenait franchement - à Oli, la belle cinquième année vit des tas de réactions très différentes traverser le visage du mangemort, un coup il se renfrognait, un coup il ne comprenait, mais surtout l'expression la plus récurrente : le choc sous la découverte des mots d'Emily. « Mais. Je. Attends. » La "phrase" d'Oli, si l'on peut appeler cela une phrase, était loin d'être concrète pour la jeune fille, elle ne prit donc pas le temps de se taire, continuant sur sa lancée de leur périple de la veille, et ce n'était pas sans la stupeur du bibliothécaire. Hébété, l'homme se mit à parler plus fort - hurler, on peut le dire - « COMMENT CA T’AS DIS D’ACCORD ? » Emily le scuta de ses longs yeux bleu de biche et sourit. Évidemment qu'elle avait dit oui, qu'aurait-elle pu dire d'autre ? Petit un, le mangemort s'était immédiatement montré très entreprenant, petit deux, elle ne voyait absolument pas où était le mal, ça non. Ne prenant donc apparemment pas la peine de répondre quoi que ce soit au mangemort, Emily se contenta de le charmer malgré elle, c'était qu'elle avait des atouts, la petite. « Je… » commença l'aide bibliothécaire. Ouuuui ? Emily ignorait totalement ce que l'homme allait lui dire, mais cela promettait d'être marrant. C'était vrai, quoi, cet homme était totalement polyvalent. S'il avait crié quelques secondes auparavant, Emily aurait été prête à parier qu'il allait à présent changer de sujet, et ce en s'exprimant le plus calmement du monde. Bien entendu, cela ne manquait pas, la jeune fille commençait à plutôt bien le cerner. Il dit donc « Tu sais je bois pas. » Oli semblait avoir le besoin répressible de se justifier auprès de la verte. Très honnêtement, Emily s'en fichait bien, mais cela semblait avoir de l'importante pour l'homme, et de toute manière, il ne semblait pas décidé à la laisser s'échapper, non, pas encore. « Y’a que Eros qui arrive à me faire boire autant, parce qu’il me fait peur, mais il m’aurait pas bourré quand même. Si ? » Elle hocha la tête comme si cela était d'une importance capitale pour elle, évidemment, c'était loin d'être le cas. Après tout, qu'en savait-elle, elle, de si Oli avait été bourré par ses amis ou pas ? Le seul professeur avec qui elle avait eût une grande affinité au point de boire en vomir dans les couloirs du château avait été son professeur de vol, Ambroise de Sade, pour le reste, il était vrai qu'elle connaissait plutôt bien William, mais cela était tout. Et de toute manière, le dernier professeur ne lui aurait jamais confié une chose pareille, pas à elle, non. Mais Oli semblait tellement perdu qu'il commençait à lui faire de la peine. Allez, la verte allait répondre quelque chose d'inutile pour lui faire plaisir « Tu sais, Eros et moi on est pas très amis, tu m'aurais dit Ambroise d'accord mais là... j'en sais rien. » si cet élément pouvait le rassurer, tant mieux. Elle, elle n'y voyait pas réellement une réponse aux attentes du mangemort, mais bon. « Arrête de gigoter, je te laisserais partir quand j’aurais envie de te laisser partir. » la belle en avait presque oublié qu'elle bougeait autant. C'est qu'elle parlait avec tant de mouvements depuis le début qu'il lui était sorti de l'esprit qu'elle continuait à s'acharner. Mais maintenant qu'elle s'en était rendue compte, elle n'allait pas s'arrêter, l'homme lui faisait mal aux poignets, elle n'aimait pas beaucoup cela. Elle était folle mais pas maso, la cinquième année. Plongeant donc son regard charmeur dans celui d'Oli, elle tenta de remuer les cils afin de le faire craquer le premier mais, voyant qu'il s'était apparemment immunisé - du moins momentanément - contre son charme, la Serpentard leva les yeux au ciel et arrêta de bouger. Peut-être cela accélérerait-il les choses.

Scrutant l'aide bibliothécaire en guise de l'attente d'une réponse, la verte et argent ne comprit pas immédiatement ce qu'il se passa, mais ce que l'on peut dire, c'est que la sensation était géniale, et qu'elle se serait attendue à tout sauf cela. Oli s'était collé à elle et l'avait embrassé en pleine bouche - comme la première fois. Elle ne se trompait pas lorsqu'elle le disait polyvalent, mais elle omit de le lui dire, ce baiser l'arrangeant bien, dans le fond, car oui elle en rêvait depuis un bon quart d'heures à présent. Oli mit court à ce baiser, ayant comme la nécessité de parler encore et encore « Je fais pas ça d’habitude. Enfin. Ça. Je veux dire. » Se jeter sur les petites élèves sexys dans son genre, c'était cela, qu'il voulait dire ? Oh, il n'y avait pas vraiment de mal à cela, il n'avait pas à s'inquiéter. Le jeune homme ramena ses lèvres sur celles de la Serpentard, et Emily ne put arriver qu'à une seul conclusion : elle adorait indéniablement le contact qu'il y avait entre Oli et elle-même. C'était grandiose. Et il faut dire que l'homme embrassait bien, également. Ça jouait pas mal dans ce fait, si l'on rajoute aussi la maturité - dans le sens propre de l'âge, pas de la personne - dont Oli était pourvu. « Et je suis désolée de t’avoir sauté dessus. Et d’avoir oublié ton prénom. » un baiser entre chaque mot pratiquement, Emily répondit, elle aussi entre deux souffles « Tu es tout pardonné. » cherchait-elle à le faire taire ? Très certainement. Mais l'embrasser, c'était genre mille fois mieux. Néanmoins, Oli s'avérait être un véritable moulin à paroles, et les baisers qu'ils échangeaient ne le calmait strictement pas. Il rajouta « Ah et, tu es très jolie. » ah, voilà une vérité qui faisait plaisir à attendre, Emily sourit, elle n'était pas le genre de personne qui disait merci à des évidences, elle servit donc au mangemort un baiser grandiose, en guise de réponse, faisant glisser sa langue dans la bouche de l'homme. L'aide bibliothécaire répondit - bien entendu - à ce droit qu'elle s'était donné et, lui souriait pleinement, ajoutant même un léger clin d’œil à la belle, il se remit à parler. La Serpentard avait du mal à reconnaître l'homme qui se la jouait prude quelques minutes plus tôt, et qui la repoussait sans chercher à comprendre. Maintenant, il se montrait carrément entreprenant, et lui servait même des petits regards aguicheurs. Ah bah pour une surprise, s'en était une belle. « J’ai bon goût. » évidemment qu'il avait bon goût, qui aurait dit le contraire en voyant Emily ? Personne, c'était clair net et précis.

« On va s’arrêter là. J’ai pas le droit de faire ça. » quuuuuuuoi ? Non non, enfin SI SI, il avait le droit de faire cela. Elle lui donnait la permission... ça marchait pas ? Lunatique, Oli était totalement lunatique, c'était à perdre le cours de ses pensées, et la suite des événements. La verte et argent se mit donc à râler grandiosement. L'homme ne pouvait pas se laisser avec elle quand bon le lui chanter et la jeter comme une dépouille lorsqu'il avait des moments de lucidité. C'était tout ou rien. Et comme "rien" n'existait pas pour Emily, ce serait tout. Se jetant à son tour sur l'aide bibliothécaire - c'était un coup chacun - elle lâcha entre deux baisers « Si si je te donne l'autorisation » magnifique. La réplique d'Emily était... non, il n'y avait pas de mot. BREF, elle voulait juste lui signifiait qu'elle était hautement consentante, car oui, il fallait l'avouer, elle l'était. « J’ai dix ans de plus que toi. » Oh et puis quoi ? Il fallait se lâcher un peu dans la vie. Et puis il avait déjà craqué, alors un peu plus un peu moins, qu'est ce que ça pouvait bien changer ? Absolument rien, voilà tout. Mais le mangemort ne semblait pas du tout être de cet avis là. Il se mit à crier, dans les bonnes règles de l'art « YOLEH j’ai dix ans de plus que toi, j’ai un problème, que se passe-t-il, rien il ne se passe rien et ne se passera rien, il ne s’est rien passé et oh, tu m’énerves. » Ce type était taré, non mais, réellement. Il avait toujours les mains sur ses hanches, et il en déplaça une pour la porter dans les mains de la jeune fille, tout en contemplant les lèvres qu'il avait si délicieusement envie d'embrasser, n'est ce pas ? Ah, Emily était véritablement irrésistible, il fallait l'avouer. Quoi ? Non, ses chevilles allaient bien, pourquoi donc ? Ses lèvres vinrent par instinct se coller sur celles de l'homme. C'était leurs place, après tout. Elle posa une main sur son torse et commença à défaire les boutons de la chemise du mangemort. En guise de réponse, l'homme fit lentement basculer sa tête jusqu'au cou de la belle et... LE MORDIT ? Alors ça, pour une surprise, personne n'avait jamais mordu Emily de la sorte, ça en était presque animal. Hum, s'éloignant de l'homme quelques instants, elle le scruta de ses grands yeux bleu, hébétée, avouons le, et lui dit « Ah d'accord, tu veux la jouer comme ça ? » souriant de toutes ses dents, Emily vint à son tour - non sans se mettre sur la pointe des pieds, elle était plus petite que l'homme, ne l'oublions pas - coller sa bouche dans le cou du mangemort et le mordit, délicatement, elle. Lorsqu'elle se retira, elle aperçut dans son cou qu'elle avait laissé une marque de son passage : un suçon. Mieux valait ne pas le dire à Oli si elle ne voulait pas qu'il lui fasse un scandale. Retirant la chemise d'Oli - elle avait la petite, tout de même -, Emily se détacha d'Oli afin d'aller embrasser le torse de l'homme, musclé. Elle partit de son torse pour aller jusqu'à son ventre, et remonta légèrement jusqu'à son oreille pour la lui lécher. Elle était lancée, et Oli ne pourrait plus résister, maintenant. L'embrassant à nouveau à pleine bouche, elle entreprit de détacher les boutons de l'aide bibliothécaire, sans regarder, et ceci marcha. « Viens on s'allonge » dit-elle, et sans lui laisser le temps de répondre, elle l'attira vers le sol, s'allongeant, et regardant l'homme qui se trouvait un peu plus haut qu'elle. « T'es plutôt pas mal toi aussi tu sais. » elle sourit, et marqua une pause « Et puis t'embrasse bien. » elle l'attira vers elle, collant ses lèvres contre les siennes, afin de marquer cette annonce comme il se doit. « T'es musclé aussi, c'est très sexy. » oh ça oui, c'était une chose qu'Emily avait toujours adoré chez les garçons, leurs muscles, plus particulièrement sur leur torse et sur leurs bras. C'était une chose qui l'attirait irrévocablement. Dans un dernier souffle, ramenant à nouveau la bouche d'Oli contre la sienne, la Serpentard lâcha « Tu as des protections ? » essentiel. La verte et argent ne tenait pas à tomber enceinte à quinze ans, ça non. Elle était peut-être entreprenante pour cet âge ci, d'ailleurs, mais elle était elle. On ne viendrait pas le lui reprocher.

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La petite voix dans la tête d’Oli disparaissait progressivement. C’était la chose la plus simple au monde, de faire taire sa conscience. Sa moralité. Son sens de l’intégrité. Tout ça, pouf, envolé, gone, au loin. Pourtant il venait de bien faire comprendre à la Serpentard qu’il était trop vieux pour elle, que ce n’était pas raisonnable. Visiblement, ce n’était pas suffisant. Même lui-même n’avait pas réussi à s’auto convaincre, ce qui aurait pu être triste si l’issue du choix n’était pas aussi agréable. Voilà qu’Emily l’embrassait, encore. Il n’allait pas se plaindre, il ne se plaignait plus, décidant comme un enfant boudeur que de toute façon elle l’aurait violé, qu’elle aurait pu prendre ses responsabilités et que de toute façon silence petite voix dans ma tête, tu n’as pas à me dicter mes choix je suis libre. La cinquième année faisait glissait ses doigts connaisseurs sur la chemise de Morgan, détachant ses boutons de chemise d’un geste plus qu’expert. Encore une fois, le bibliothécaire n’allait pas s’en plaindre. La jeune fille était douée, et avait une certaine expérience qui était un tantinet douteuse. Stoker savait aussi qu’il était un bon coup, il avait eu tout le loisir d’avoir les filles qu’il voulait dans sa jeunesse – à défaut d’avoir l’amour de sa vie – et avait eu une plus que bonne réputation de ce côté-là de sa vie, ce qui avait maintes fois compensé son côté bizarre qui en aurait fait fuir plus d’une. Dans tous les cas, c’était maintenant toute la frustration des minutes précédentes qui était relâchée d’un coup. Souriant vicieusement, il s’approcha du cou de la verte et argent, et au lieu de lui faire un tendre baiser dans le cou, il ouvrit la bouche et mordit sa peau. Pas assez fort pour qu’elle ait mal, juste assez significativement pour qu’elle s’en rende compte. Le résultat fut immédiat. Elle le fixa un instant, surprise. Morgan n’avait aucune idée de comment elle allait réagir, mais n’avait aucun doute sur le fait qu’elle le prendrait bien. Si elle comptait sur son romantisme et non sa plus ou moins bestialité, elle s’était trompée de personne. « Ah d'accord, tu veux la jouer comme ça ? » Le bibliothécaire sourit et haussa un sourcil. Oh que oui, il voulait la jouer comme ça. Emily se mit sur la pointe des pieds et le mordit à son tour, donnant un agréable frisson au garçon qui n’était pas du tout contre ce genre de pratiques. L’âge et la situation de la brune lui était presque sorti de la tête.

La seconde d’après, sa chemise tombait au sol. Il se laissait totalement faire, passant sa main dans les cheveux de la cinquième année à mesure qu’elle lui embrassait le torse, l’oreille, les lèvres de nouveau. Il répondit à son baiser avec une volonté évidente d’aller plus loin, et plus aucune envie d’arrêter. C’était bien trop tard, maintenant. Emily commençait déjà à déboutonner le bas de ses vêtements avant qu’il n’ait rien pu faire d’autre, aussi il attrapa les hanches de la jeune fille pour reprendre un tantinet le contrôle. « Viens on s'allonge » Sans avoir le temps de réagir, le bibliothécaire était allongé par terre, contemplant Spencer au-dessus de lui. Elle s’en sortait très bien toute seule, finalement, et le mangemort hésitait presque à lui laisser les rênes. « T'es plutôt pas mal toi aussi tu sais. » Oli répondit au sourire de la Serpentard. « Et puis t'embrasse bien. » L’embrassant pour appuyer sa phrase, le brun faillit répondre qu’il le savait, mais se tut. Elle n’était pas la première à lui faire remarquer. « T'es musclé aussi, c'est très sexy. » Morgan haussa un sourcil et embrassa la brune. Il fallait qu’il pense à lui demander quel étudiant pouvait bien arriver à son niveau. Parce que tant qu’à faire, elle embrassait tout aussi bien, et était un bon coup : c’était une affaire qui marche. Autant en profiter.

« Tu as des protections ? » Stoker roula des yeux et tâtonna sa poche, sortant sa baguette avec un clin d’œil. Glissant sa langue dans la bouche d’Emily, il entreprit d’enlever son haut en le faisant passer au-dessus de sa tête. « T’es trop habillée, je vais pas être d’accord avec ça. » Faisant glisser sa jupe autour de ses jambes, elle se retrouva en quelques secondes en sous-vêtement, ce qui ne déplaisait en rien aux deux. Oli décida qu’il n’allait pas se laisser faire, et fit tourner la jeune brune sur le sol, de manière à être au-dessus d’elle et pas en dessous. Plongeant son regard dans le sien, il déposa un rapide baiser sur les lèvres de l’étudiante et murmura, sachant très bien que c’était inutile, une dernière petite phrase. « Aucun regret, demoiselle ? » Ayant pour seule réponse un roulement des yeux accompagné d’un hochement de tête négatif, il élargit son sourire.

Quelques longues et plaisantes dizaines de minute plus tard, Oli ouvrit les yeux. Emily avait la tête appuyée sur les muscles son bras, ce qui l’empêchait de se relever et de partir en courant. Il ne savait plus quoi faire. Il n’avait pas envie de parler, certainement pas, et il commençait à regretter un tantinet d’avoir couché deux fois avec une étudiante. Enfin, regretter. Il avait l’impression qu’il se forçait à regretter pour l’éthique alors qu’il n’en avait absolument rien à foutre. Qui le réprimanderait de toute façon ? Personne ne saurait jamais et il restait le bibliothécaire fantôme. Il fallait juste que la jeune fille à côté de lui ferme sa bouche, mais il ne doutait pas qu’elle le ferait. Fixant le plafond d’un air absent, il finit par sentir du mouvement à côté de lui et tourna la tête. La brune s’étirait. Il croisa son regard et tourna soudainement la tête. Se frottant le coup mécaniquement, il eut un moment d’arrêt en sentant quelque chose sous ses doigts qui était tout sauf une bonne surprise. « Oh non c’est une blague. » Se tournant vers la jeune fille, il se releva tant bien que mal, s’asseyant sur le sol froid. « Emily. C’est un suçon. Tu m’as fait un suçon. Tu te fous de moi. » Voyant que ça faisait plus rire la demoiselle qu’autre chose, il fronça les sourcils. « Mais c’est pas drôle. Ça se voit. Il a l’air gros en plus. Un suçon. » La Serpentard se releva sur ses coudes et regarda un instant le bibliothécaire. Il s’approcha d’elle, et passa son bras sous son dos pour la relever et la tirer vers lui. Elle n’eut pas le temps de réagir qu’il posait ses lèvres sur son cou et se vengeait de son triste sort. Quelques secondes plus tard, une marque rouge apparaissait sur sa peau. Il sourit et déposa ses lèvres sur celles de la verte. « Nous sommes quittes. »

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L'ambiance entre l'aide-bibliothécaire et Emily était devenue des plus incongrue et interdite. C'était comme si tout le joli petit discours qu'avait tenu Oli auparavant s'était littéralement matérialisé, comme si il n'avait jamais existé. Leurs vêtements tombés un à un sur le sol, et ce plus sous la rapidité et l'expérience d'Emily que celle de son interlocuteur, qui se laissait totalement faire. Au fur et à mesure de leurs gestes et de leurs baisers, de morsures même, les deux jeunes gens s'allongèrent sur le sol frais du couloir, Emily prenant la position dominante, cela va de soi. Le bibliothécaire rendit chacun de ses baisers à la jeune Serpentard et bientôt l'ambiance devint si attrayante qu'Emily se décida à poser la question que tout le monde posait toujours dans ces moments là. Ah oui, la sécurité, c'était une chose essentielle, primordiale, indispensable, car se retrouver en cloque à quinze ans, non merci. L'homme ne sembla même pas penser une fois de plus à son âge ou à leur situation inconventionnelle, et il se mit à chercher les éléments dans sa poche, qui était vide, apparemment. Sortant sa baguette magique, l'homme en fit apparaître sous les yeux de la belle, qui sourit. « T’es trop habillée, je vais pas être d’accord avec ça. » la bouche d'Oli se mêlant à celle de la cinquième année, elle sentit ses vêtements glisser à son tour pour disparaître totalement de toute surface de son corps. En effet, si le mangemort avait perdu ses habits depuis quelques minutes à présent, la Serpentard, elle, ne s'en était pas dévêtit pour un sou jusqu'à maintenant. D'une main, Emily se sentit soudainement rouler et sa peau toucha la fraîcheur du sol. Elle comprit alors qu'Oli avait inversé leur place, et elle le concevait, les garçons qui se respectaient aimés rarement se trouver en position d'infériorité. Le laissant donc faire, Emily croisa cependant le regard de l'homme mêlé à un doux baiser, et l'entendit demander, plus pour la forme que pour le fond « Aucun regret, demoiselle ? » ne prenant même pas la peine de répondre quoi que ce soit au bibliothécaire tant la réponse à cette question était évidente, la jeune fille se contenta de remua le crâne négativement et de rapprocher ses lèvres de celles d'Oli. Ce qui devait arriver arriva alors... encore une fois.

La force de persuasion propre à lui-même que possédait Oli étonnait encore la Serpentard. L'homme qui, jusqu'à ce matin, n'avait cessé de la fuir, et de refouler ses investissements d'approche et de séduction, n'avait guère fait long feu. En effet, la preuve était bien là, Oli était allongé aux côtés d'Emily, et celle-ci gardait sa tête prêt de son torse dévêtit, sur son bras, et la situation ressemblait à tout sauf à un homme qui n'avait point été consentant de ce qui avait pu se passer. De toute manière, et de toute évidence, il paraissait évident qu'Emily ait eût la force suffisante pour le forcer à quoi que ce soit, tout le monde en aurait convenu. Roulant sur son flanc, la verte et argent aperçut dans le cou du mangemort une marque excessivement violette et immense, qui fit immédiatement détourner le regard en un autre sens. Un suçon, elle lui avait fait un suçon, et pas un petit, loin de là. Ayant presque honte d'avoir osé regarder le cou de l'homme, et d'avoir ainsi faillit risquer que l'aide-bibliothécaire ne s'en rende compte, car elle ne doutait pas qu'il rentrerait dans une colère noire étant donné qu'il n'était déjà pas trop pour qu'elle le ré-embrasse au début, la jeune fille prit la position de celle qui niait et s'étira magnifiquement à côté du mangemort, l'air de rien. Après tout, elle aurait le temps qu'ils se séparent puis qu'il s'en rende compte ou qu'on ne lui fasse la remarque avant qu'il ne s'en aper... « Oh non c’est une blague. » Quoi ? De quoi parlait-il ? Venait-il encore de perdre la mémoire ? Avant même de tourner la tête vers l'homme, Emily lâcha « Tu sais, je pense que tu as un problème de boisson. » le croisement du regard interloqué de l'aide-bibliothécaire fit comprendre à la cinquième année qu'il n'avait absolument pas perdu la mémoire. Pire, il avait la paume de la main posée sur son cou. Sur le suçon, plus exactement. Graou, ça ne s'annonçait pas bien pour elle. Fuir ? Impossible, il était bien trop fort, et se trouvait dans une position plus rapide qu'elle pour se mettre debout. Bon, la jeune fille baissa les yeux. « Emily. C’est un suçon. Tu m’as fait un suçon. Tu te fous de moi. » La voix énervée d'Oli le rendait terriblement sexy et pas du tout autoritaire, et en redressant son doux minois vers l'homme, Emily ne put retenir un tressaillement de rire. Son visage était si dramatique que cela en devenait hilarant. « Mais c’est pas drôle. Ça se voit. Il a l’air gros en plus. Un suçon. » Emily retint cette fois-ci un éclat de rire, car gros, ce n'était pas un moment suffisant, on aurait dit qu'elle l'avait presque étranglé, et cela ne plairait très certainement pas à Oli. Enfin, si elle arrivait à fuir avant qu'il ne se rendre compte de l'ampleur du suçon, peut-être que la colère passerait...

Pourtant, Oli ne semblait plus si énervé, et lorsqu'Emily se redressa afin de mieux lui faire face, elle le vit s'approcher d'elle comme pour l'embrasser à nouveau. A la place, il plaça ses mains sur le dos de la Serpentard, ce qui était loin de lui déplaire également, et il l'attira plus près de son torse musclé. Mais sans qu'elle n'ait le temps de comprendre ce qu'il se passait, elle sentit qu'on lui aspirait on ne peut plus la chair de son cou, et la demoiselle comprit alors lorsqu'une légère douleur s'extirpa de son cou. Pour mieux marquer son geste, et avec un sourire ajouté d'un baiser, Oli lâcha « Nous sommes quittes. ». Elle voulut d'abord le traîter de sale petit gnome, puis se rendit compte qu'il était bien plus grave pour lui de se retrouver avec un suçon que pour elle. Et encore, heureusement qu'il n'était pas professeur ! « C'est si gentil. » lâcha la belle, avec un sourire narquois et amusé. Se redressant un peu plus et passant ses bras autour du cou du mangemort, Emily s'approcha un peu plus de lui pour le ré-embrasser à nouveau. C'était agréable d'embrasser quelqu'un de plus âgé que soi, cela donnait l'impression à la verte et argent de se sentir plus forte, plus plaisante et importante, qu'elle l'était déjà tant. Voulant quelque peu embêter l'aide-bibliothécaire, le taquiner mais également tester les réactions à son égard, la jeune fille tenta une phrase, avec la plus grande difficulté du monde à garder son sérieux et à ne pas éclater de rires « Alors, dis moi, tu es ami avec le professeur William, non ? » ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire, surtout ne pas rire. Cela s'annonçait bien plus dur que de coutume. « je le trouve vraiment très beau » continua-t-elle, dans sa supercherie qui avait pour but de voir comment Oli allait réagir. Peut-être serait-il jaloux ? Elle déposa un baiser sur ses lèvres. « et sexy lui aussi dans son genre. » La cinquième année s'accorda cette fois-ci un sourire mesquin, et elle plongea le magnifique bleu de ses yeux dans les pupilles du mangemort. Il ne pourrait pas résister à un regard pareil, forcément qu'il allait réagir à ce qu'elle s'appliquait à faire. Il devait réagir, elle le voulait. « Alors... » reprit-elle, faussement intimidée par cette demande. « Tu crois que tu pourrais me brancher avec lui ? » Voilà, c'était la cerise sur le gâteau de la supercherie, et pourtant Emily en était tellement fière. Gardant ses yeux d'ange dans ceux du Stoker, la Spencer se contenta de garder le plus de sérieux qu'elle le pouvait.

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Oli était étrangement bien avec Emily. Il se sentait vraiment bien. Leur relation était pour le moins étrange, pour le moins prohibé, aussi, mais il ne s’ennuyait pas, il n’était pas énervé pour une raison ou pour une autre, ni triste. Il était juste de bonne humeur. Ceci dit, une voix dans sa tête lui disait qu’il se sentirait aussi bien que ça avec n’importe quelle fille avec qui il avait couché deux fois en moins de vingt-quatre heures. Il ne savait donc pas vraiment si c’était la cinquième année en elle-même ou le corps de la cinquième année. Tant pis. A l’occasion, il irait lui parler pour voir si elle était aussi sympathique quand elle n’essayait pas de séduire un homme. Ça se trouve elle était toujours comme ça et il était condamné à avoir des agréables parties de jambe en l’air avec Spencer chaque fois qu’il lui parlerait. Riant à cet idée, ne la trouvant pas détestable, il contempla la jeune brune qui se rapprochait de lui avec un sourire narquois. « C'est si gentil. » Morgan lui rendit son sourire, amusé, et répondit à son baiser, regardant du coin de l’œil le suçon qu’il venait de lui faire. Ça devait être normale pour une fille comme elle d’en avoir un. Pas pour lui. Il était passé des années depuis que le bibliothécaire avait eu à arborer un suçon dans le coup. Le dernier devait dater de son adolescence, probablement. Il n’avait aucun souvenir d’un jeu comme ça avec son ex-femme, et en était bien content, finalement. Approcher son cou de ses dents était quelque chose de dangereux, qu’il avait toujours évité le plus possible. Quelques exceptions venaient se glisser dans ce parcours de sécurité comme, entre autres, leur nuit de noce, mais globalement il s’en était bien sorti vivant. « Alors, dis moi, tu es ami avec le professeur William, non ? » La phrase d’Emily fit redescendre le mangemort sur Terre. Il fronça les sourcils, perturbé dans ses pensées. Il était en train de se remémorer sa nuit de noce, et voilà que William, son meilleur ami, arrivait au milieu comme s’il y avait un lien ce qui rendait la globalité extrêmement bizarre, déplacée, et… ew. « je le trouve vraiment très beau » Oli secoua la tête, l’air étonné, ne comprenant pas vraiment ou la verte voulait en venir. Enfin, si, il comprenait exactement où elle voulait en venir mais il n’avait pas envie de le savoir. Ni qu’elle le dise. Ni rien en fait. Will. Oh non. La brune l’embrassa distraitement, ayant manifestement envie de continuer dans ce sujet là. « et sexy lui aussi dans son genre. » Morgan regarda un instant Emily. Elle souriait. Le fait qu’elle ait rajoutée dans son genre était peu crédible. Nah, Will n’était pas sexy. Le bibliothécaire n’était absolument pas objectif mais il ne voulait pas le croire de toute façon. La verte et argent le regardait droit dans les yeux. « Alors... » Stoker leva la main, faisant signe à la jeune fille de s’arrêter sur le champ avant qu’elle continue dans sa lancée. Il vivrait très bien sans la suite de la phrase.

« Tu crois que tu pourrais me brancher avec lui ? » Sans pouvoir se retenir, le mangemort éclata de rire. Il en avait presque mal au ventre. Il releva finalement les yeux pour croiser le regard bleu de la jeune fille. Il y avait presque cru, et sa tête avait dû être belle à voir. Voyant que la cinquième année se retenait de rire et restait sérieuse, attendant manifestement une réponse, il décida de rentrer dans son jeu. Après tout, elle l’avait cherché. Et même si l’idée le dégoutait simplement, il haussa les épaules avec un sourire, déposant un baiser dans le cou d’Emily. « Tu sais quoi ? Je peux toujours essayer. » Captant le regard de la brune, il attendit une réaction, s’amusant à son tour. « T’as qu’à venir à la bibliothèque le mercredi après-midi, généralement il m’y rejoint et je pourrais vous présenter. » Avec un petit clin d’œil, il reprit. « Et puis t’es assez douée la dedans, tu sais convaincre les hommes et tu as des arguments de poids, je suis sûr que tu pourrais t’amuser. » Il y eut un long silence pendant lequel les deux se fixèrent, attendant de savoir lequel craquerait en premier. Rien qu’avoir formulé l’idée était horrible pour Oli mais la tête de la Serpentard en face de lui valait vraiment le coup. Au bout d’une longue minute de sourires échangés comme si de rien n’était, ils éclatèrent tous les deux de rire. Morgan, taquin, s’approcha de la brune et lui fit un rictus faussement charmeur. « Ou si un plan à trois t’intéresse… » Elle rit et il se recula en secouant la tête. « Rien que l’idée… Ew. Non. Plus jamais tu me fais ça. » Oli soupira et se rallongea sur le sol, fermant les yeux à demi. Il sentit la cinquième année s’allonger à ses côtés, et jeta un coup d’œil pour la voir blottie contre lui avec un sourire. Il se mordilla la lèvre, un brin soucieux. « Bon c’est pas tout mais. Grace doit se demander où je suis. J’étais censé l’aider avec je sais plus trop quoi. » Haussant les épaules, il reprit, ne sachant vraiment pas en quoi elle avait besoin d’aide. « Des livres, probablement. Et toi tu ne devrais pas être en cours ? » Le jeune homme eut un moment de blanc. Il ne savait même pas quelle heure il était, et où il était censé être. Il avait perdu toute notion du temps et était en train de se demander s’il ne ferait pas mieux de se rhabiller et de partir au lieu de glander ici au risque de se faire choper.

« Emily. » La verte semblait inactive au possible, ne bougeant pas d’un poil. « Faudrait que je me lève. Que je parte. Donc. Si tu pouvais. » Il bougea son bras et n’eut qu’un genre de ruminement complainte en guise de réponse. Levant les yeux au ciel, il reposa sa tête contre le sol. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait devenir. A partir du moment où il sortait de cette pièce, il ne pourrait plus regarder Emily dans les yeux en la croisant dans le couloir, il le savait déjà. Ça faisait sûrement rire la cinquième année, mais lui détestait ce genre de situation. Mais il n’avait qu’à se blâmer lui-même. Ce n’était pas que de la faute de la brune. Jusqu’à preuve du contraire, ils étaient deux et il fut consentant à un moment ou à un autre. Décidément, prendre ses responsabilités était bien trop dur.

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RP se situant avec qu'Emily sorte avec Ellio._

Emily avait une sacrée gueule d'ange, cela était indéniable. Elle arrivait toujours à ses fins, et par n'importe quels moyens qui soient. La preuve était bien là : Oli avait succombé une fois, et il n'avait su lui résister une seconde fois. Il fallait dire que la Spencer avait plus d'un tour dans son sac aussi. Ainsi, donc, Oli et Emily partageaient un instant ensemble, cachés dans les couloirs secrets du château, là où personne ne pouvait les voir. Ce moment était inédit, interdit, et cela avait quelque part quelque chose d'excitant. Bon, en même temps, nous parlions de la demoiselle Spencer, tout de même, être avec un aide-bibliothécaire sexy, il ne lui en fallait pas plus. C'est pourquoi, sans même s'en rendre compte - ou presque - elle fit un sublime suçon dans le cou de l'homme. Eh quoi, c'était cool les suçons. Enfin, ça, ce n'était pas ce que semblait penser Oli, qui lui demandait si elle se foutait ou non de lui. Bien sûr que non, elle ne se moquait pas de lui, au contraire même, elle était très sérieuse. Ahem... Quoi qu'il en soit, le bibliothécaire se vengea, et marqua le cou de la belle d'une grosse marque violette à son tour. Dent pour dent, coûte que coûte, mais cela était bien loin de déranger la verte et argent. Elle avait quinze ans après tout, c'était l'âge. Mais si la jeune fille avait toujours été une forte séductrice, elle n'en restait pas moins une grande blagueuse, et l'envie lui vint soudainement de taquiner Oli à propos de son ami William, un des professeurs qu'Emily avait, en s'amusant à faire croire à l'homme qu'elle s'intéressait à William. D'abord, l'homme sembla interloqué, il semblait perdu dans des pensées dont Emily l'avait apparemment sorti. Puis, il leva la main, intimant à la brunette de ne pas continuer sur ces paroles, qui de toute évidence ne devaient pas être le genre de choses qu'un garçon voulait entendre à propos de son meilleur ami, après être sorti avec la fille en question qui parlait du meilleur ami. Emily souriait, trop amusée de la situation, et cela mit probablement la puce à l'oreille de l'homme car, sans prévenir, il éclata littéralement de rires. Ne pouvant visiblement pas stopper son amusement. Zut. Foutu sourire. Elle aurait du afficher une tête d'enterrement, elle aurait été plus crédible qu'avec la banane jusqu'aux oreilles.

Oli haussa alors les épaules et, embrassant le cou de la cinquième année, il parla à son tour. « Tu sais quoi ? Je peux toujours essayer. T’as qu’à venir à la bibliothèque le mercredi après-midi, généralement il m’y rejoint et je pourrais vous présenter. Et puis t’es assez douée la dedans, tu sais convaincre les hommes et tu as des arguments de poids, je suis sûr que tu pourrais t’amuser. » Eh, euh, beurk, caca. Non non, elle ne voulait pas sortir avec son professeur William. No no no, ils s'entendaient super bien et tout et tout, mais sortir avec lui, ahem, jamais. Certes, il était beau garçon, mais il fallait arrêter les conneries à un moment, les vieux c'est drôle un moment, mais voilà quoi... Et d'ailleurs, Emily avait bien plus que des arguments, elle était la perfection incarnée ! Aucun homme ne pouvait lui résister, et Oli en était clairement la preuve. Pourtant, il en avait eût de la volonté, au début... Quoi qu'il en soit, les deux jeunes gens se contemplèrent sans bouger durant quelques instants. Ils ne parlaient plus, ils ne souriaient plus, leur faciale n'affichait même pas une quelconque expression. Mais cela ne dura qu'un dixième de seconde, bien trop rapidement les deux personnes se mirent à sourire l'un après l'autre, et à réfléchir peut-être à tout ce qu'ils venaient de dire. Oui, clairement, la situation était excessivement comique. Trop, même. Et cela n'échappait à aucun des deux. C'est pourquoi, presque d'un commun accord, Oli et Emily éclatèrent dans le même temps de rires, trop amusés par tous ces mots et cette comédie, venant de leur part à eux deux. « Ou si un plan à trois t’intéresse… » La jeune fille rit malgré elle, qu'il était bête alors. D'ailleurs, l'idée même qu'il venait de prononcer sembla le dégoûter avant même que la cinquième année ne puisse répondre. Ah bah oui, c'était cela de faire le malin, pour finalement s'imaginer dans le même lit que son meilleur ami. Jamais, oh grand jamais, Emily n'aurait partagé un lit avec Eowyn, dans un cadre qui ne rentre pas de l'amitié. Par merlin non, l'idée était horripilante. « Rien que l’idée… Ew. Non. Plus jamais tu me fais ça. » La cinquième année émit un nouvel éclat de rires, et suivit du regard l'homme qui se rallongeait sur le sol frais. Elle le rejoint finalement, un sourire parsement ses douces lèvres roses. « Bon c’est pas tout mais. Grace doit se demander où je suis. J’étais censé l’aider avec je sais plus trop quoi. Des livres, probablement. Et toi tu ne devrais pas être en cours ? » Emily réfléchit un instant, hm, si ses souvenirs étaient bons, ce matin elle avait cours de défense contre les forces du Bien, potions et... Métamorphose. Oups. Ironie du sort, vous croyez ? Prenez alors tout son sérieux, Emily lâcha « Sans déconner, j'ai cours de métamorphose. Mais genre... Vraiment. » la demoiselle se mordit la lèvre, s'étant quelque peu redressée, puis reposant finalement à nouveau sa tête contre le torse d'Oli, retrouvant son calme et sa légereté. « Après tout, tu me trouveras bien une excuse. Sinon je te balance. » dire à quelqu'un qu'elle avait couché avec Oli ? Très tentant, mais hormis Eowyn, la jeune fille n'avait envie de le dire à personne. C'était son mémorable souvenir à elle. Et puis, ce n'était pas trop son genre de balancer ainsi l'aide bibliothécaire, elle se fichait bien de ces petites affaires et tout cela. Faisant comprendre à l'homme qu'elle blaguait, Emily lui sourit et ferma les yeux. Elle l'entendit quelques secondes, ou quelques minutes peut-être, elle était crevée la pauvre petite, s'adresser à elle, mais la jeune fille ne prit pas la peine d'ouvrir ses paupières, même si elle savait qu'il le fallait. « Emily. Faudrait que je me lève. Que je parte. Donc. Si tu pouvais. » Roh. Elle était bien là, et tout. Elle avait tellement la flemme d'en bouger une, que ce n'était pas humain. Malheureusement, l'homme semblait vraiment être sincère, et il tenta de se dégagea de l'étreinte de la belle. Ce n'était pas gagné, la Serpentard jouait la morte, elle n'avait vraiment mais vraiment pas envie de se décaler. Eh, quoi, elle était bien là, elle aurait même put se taper un petit somme, elle en était certaine. Mais Oli ne semblait pas non plus très motivé, ne faisant pas même une nouvelle tentative pour se sortir des griffes de la cinquième année, il se rallongea à ses côtés, et ne bougea plus non plus. Ah, elle était belle, la nouvelle génération.

Emily aurait pu continuer à rêvasser et à faire sa loque, mais c'est qu'elle avait des occupations, elle aussi. Et puis manquer toute une matinée de cours, il lui en faudrait une bonne, d'excuse. Bien entendu, cela n'était pas sa préoccupation majeure, elle demanderait à Oli de lui signer un papier, comme quoi il avait besoin d'Emily pour l'aider à ranger des livres importants, une sorte de punition ou quelque chose dans le genre, et elle serait sûrement toute excusée. Après tout, elle savait être suffisamment convaincante pour toujours s'en sortir. Encore fallait-il qu'elle bouge sa petite masse de là, hein. Dans un effort ultime de volonté extrême, Emily se redressa d'un coup sec, faisant sursauter l'aide-bibliothécaire et, en position assise, elle le regarda dans les yeux, lâchant « Allez go go. J'ai des choses à faire, moi aussi. » Elle semblait bien plus réveillée qu'auparavant. Comme quoi, la volonté, ça réveille dans le fond. Se levant totalement, la jeune fille tira sur le bras inerte de l'homme, et mit toutes ses forces pour aider Oli à se relever. Qu'il l'aide pas, surtout, hein. Se trouvant à présent face à face, Emily ne put s'empêcher de sourire, un sourire qui était loin d'être interdit et, s'approchant d'Oli, et passa sa main dans son cou, le tirant avec férocité à elle, et l'embrassant sans chasteté. Le baiser durant quelques instants, et elle sentit qu'elle ne devait pas l'éterniser si elle voulait réellement qu'ils se séparent - ce dont elle ne semblait pas bien sûre non plus -. Ainsi, elle recula un peu, admirant le bel homme qu'elle avait face à elle, et dit, dans un sourire éclatant. « Dis, tu me fais un papier ? Une petite excuse pour avoir loupé les cours. Genre que je t'aidais à faire... Certaines choses. Pas besoin de préciser. Des livres, ils comprendront. Merci ! » Le question réponse était la spécialité de la belle, et il fallait dire qu'elle était forte, pour se permettre et s'accorder des choses à elle-même. Mais bon. Faisant des nœuds entre ses mains, comme une timide enfant, la belle, ne tenant pas sur place, ne pouvait s'empêcher de divaguer dans tous les sens. Elle ne savait pas comment elle devait dire au revoir à l'homme. Souriant ainsi niaisement durant quelques secondes, elle finit finalement par commencer « Eh ben, donc, euh, salut hein... Toute façon, on se recroisera et... » S'accrochant au cou de l'homme, la jeune fille l'embrassa à nouveau. Bah dis donc. Fougueusement, cette fois-ci, et Emily s'arracha à ses sublimes lèvres après plusieurs minutes d'un échange fortement plaisant. Elle plongea ses prunelles bleutées dans les iris de l'homme, clignant des paupières malgré elle et, sans un mot de plus, elle se dirigea vers la sortie du couloir, s'éloignant de ce long et agréable moment qu'elle avait passé avec un homme qui avait plus du double son âge.

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