GIRLS PAJAMA PARTY

girls talk; guys out

Zofia s’était réveillée en plein milieu de la nuit avec une idée en tête. C’était le genre d’idée qui vous venait en rêve et qui vous réveillait avec enthousiasme même s’il n’était que minuit. Cette brillante idée était d’organiser une super soirée pyjama avec les filles de sa maison. La relation de Zofia avec les autres filles de sa maison n’était pas des meilleurs. Zofia voyait donc cette pyjama party comme une façon de se rapprocher des filles de sa maison, de créer de vrais liens. Ce qui lui manquait avant tout, c’était des amies à Gryffondor. Elle ne pouvait pas se contenter de simplement les connaître et de les oublier dès qu’elle aurait eu ses ASPICs. Un sourire aux lèvres, elle se rendormit en se promettant d’en parler dès le lendemain à Erin. Erin était peut-être la personne à laquelle le terme amie allait bien dans leur maison, à part peut-être Vanity. Mais la différence d’âge entre Zofia et Vanity était trop grande pour qu’on puisse réellement les qualifier de telles pour Zofia. Cette nuit là, elle fit un beau rêve, mais il ne resta pas dans ses souvenirs. A son réveil, Zofia chercha Erin partout. Elle ne la trouva pas tout de suite dans la salle commune, ni dans la Grande Salle quand elle alla prendre son petit déjeuner. Elle était si excitée qu’elle faillit la rater quand elle la croisa dans un des escaliers du château. Zofia fit demi-tour et appela son amie « Erin ! Attends ! » Cette dernière se retourna, le sourire aux lèvres. Entre les cours et leurs amis respectifs, cela faisait un moment qu’elles ne s’étaient pas parlées. Même si elle avait déjà pris son petit déjeuner, Zofia avait le temps et suivit Erin jusqu’à la Grande Salle. Elle prit place à côté d’elle, ce qu’elle faisait rarement d’ailleurs puisque la plus jeune des deux évitait de la fréquenter trop en public. Zofia était trop populaire pour elle, ce que la concernée trouvait étrange puisqu’elle ne se sentait pas plus populaire que ça. Erin la fit sortir de ses pensées « Alors, craches le morceau, qu’est-ce que tu es si impatiente de me dire ? » Zofia répondit à l’impatience de son amie par un sourire. Elle chercha quels mots dire pour lui faire part de son idée. A vrai dire, elle n’y avait pas encore réfléchi, mais elle était sûre que cette idée plairait. Autant ne pas tourner autour du pot, elle lui en parla « Alors voilà, cette nuit je me suis dit ‘Et si on faisait une soirée pyjama ?’ Oui je sais.. c’est peut-être plus de notre âge mais.. avec Poudlard et tout ça, je n’en ai jamais fait » Erin se mit à rire. Zofia pensait qu’elle se moquait d’elle et qu’elle trouvait son idée ridicule. Mais la lueur dans ses yeux lui fit penser qu’elle avait peut-être tord. Erin ne se moquait pas d’elle « J’aime bien. Ce n’est pas une mauvaise idée. Et je n’ai jamais entendu parler d’une soirée pyjama à Poudlard avant. Ça peut être marrant. Tu avais une date en tête ? » Zofia fut très heureuse que son idée soit supportée par Erin. Elles parlèrent de la soirée en essayant de définir la date, les invités, ce qu’il fallait ramener et surtout, de l’endroit où elles pourraient l’organiser. La jumelle prit la parole, après avoir longuement réfléchi « Vendredi soir ? Je me disais qu’un dortoir, ce n’est pas l’idéal. Il y aura forcément des filles qui ne voudront pas participer et dormir. Et puis j’ai pensé à la salle commune. Je ferais en sorte que les autres restent dans leurs dortoirs » Comment allait-elle faire ça ? Elle n’en avait absolument aucune idée. Elle se demandait aussi combien de filles allaient vouloir venir puisqu’elles n’avaient jamais organisé une telle soirée. Erin et Zofia se quittèrent en se promettant de réfléchir à cette soirée et son organisation toute la semaine.

C’est ainsi que Zofia se retrouva dans la salle commune, vendredi en fin de soirée, en train de prévenir les garçons qu’ils devaient retourner dans leur dortoir ce soir là après le couvre-feu, et que les filles ne voulaient pas d’eux dans la salle commune. Zofia avait eu l’accord des préfets de la maison. Même si quelques garçons avaient émis une certaine résistance, ils finirent par capituler. Toutes les filles étaient bien sûr invitées, mais beaucoup avaient déclinés l’invitation de Zofia, prétextant une foule de devoirs ou bien des choses à faire tôt le lendemain. La jumelle Vladmirova se demandait si elles ne refusaient pas de venir que parce que c’était elle qui leur demandait. Peu importe, Zofia s’était activée voyant l’heure du couvre-feu approcher. Elle avait déjà tout préparé dans son dortoir et il ne lui restait plus qu’à descendre tout et à se mettre en pyjama. Zofia croisa Blake sur le chemin du dortoir. Elle lui sourit. Ces deux là n’étaient pas vraiment amies, à cause d’une histoire entre Zofia et Juyne, la meilleure amie de la sixième année. Elle avait décidé de mettre cette histoire de côté pour cette soirée « Blake, tu viens toujours tout à l’heure ? » Elle avait dit à Erin qu’elle viendrait et Zofia ne voulait pas qu’elle change d’avis parce que Zofia venait aussi, ce qui aurait été assez bête. Mais heureusement, Blake lui sourit, ce qui la soulagea « Bien sûr, j’ai encore quelques trucs à faire, je mets mon pyjama et j’arrive » Suite à ces paroles, les deux jeunes filles retournèrent dans leurs dortoirs. Zofia avait parlé à Vanity plus tôt dans la journée et elle lui avait promis de venir aussi. Quelques autres filles avaient à moitié confirmés, elle aurait peut-être une surprise en voyant une ou deux personnes inattendues. Zofia espérait que les garçons allaient respecter leur volonté et ne pas débarquer. Dans son dortoir, la jeune fille enfila son pyjama aux couleurs de Gryffondor. Elle prit ensuite quelques couvertures et les descendit sur le sofa. Zofia fit plusieurs aller-retour. Elle apporta aussi quelques magazines, quelques produits de beauté et des coussins. Elle n’avait aucune expérience en soirée pyjama, mais elle en avait déjà vu des films quand elle était plus jeune.

Légèrement fatiguée d’avoir tout transporté, Zofia s’assit sur l’un des fauteuils. L’heure du couvre-feu allait presque être atteinte et les élèves finissaient de rentrer. Beaucoup étaient déjà dans leurs dortoirs, respectant la volonté des préfets et des quelques élèves. Une soirée dans leur dortoir n’allait pas les tuer. « Très beau pyjama, Zofia. Je ne suis toujours pas invité ? » dit une voix masculine derrière elle qu’elle reconnut aussitôt. Zofia se leva et se mit à sourire, c’était Adrian. Ils ne se connaissaient pas bien, mais elle l’aimait bien. Les garçons étaient toujours bien trop curieux quand les filles ne faisaient qu’une soirée entre elles. « Désolé Adrian, les filles seulement sont invitées.. » dit Zofia en haussant les épaules, et elle ajouta, pensant qu’il était bien capable d’inventer un coup tordu consistant à se déguiser comme une fille. Oui, c’était bien son genre, lui et son groupe d’amis « ..les vraies filles » ce qui le fit sourire à son tour, prouvant à Zofia qu’elle n’avait pas eu tord de se méfier. Adrian retourna à contrecœur dans son dortoir. Plus loin, Zofia aperçut Erin qui arrivait, les bras chargés. Elle se leva précipitamment pour l’aider. Elle avait les bras remplis de choses à manger et boire, prête à nourrir une armée « Bah dis donc, t’as eu tout ça à la cuisine ? Tu sais.. on ne va pas être tant que ça » Zofia ne savait pas que les Elfes de Poudlard étaient si généreux, ou bien ils aimaient beaucoup Erin. Elle aida son amie à tout installer. L’excitation commença à monter. Elle avait hâte que d’autres filles arrivent et qu’elles se mettent toute à parler. Zofia n’avait jamais vraiment pris le temps de discuter avec les filles de Gryffondor, un de ses plus grands regrets. Les discussions entre filles, tout ce qu’elles pouvaient se dire et qu’elles ne pouvaient pas dire aux garçons, elle ne faisait que ça avec Mirka. Même le meilleur amie de la belle brune était un garçon, Nicéphare. Parfois, discuter entre filles, ça lui manquait. « Diana, tu restes ? » dit Zofia à la volée à une fille de quatrième année avec qui elle avait un peu parlé de la soirée pyjama. « Ah, désolé Zofia, je peux pas. La prochaine fois, peut-être ? » Un sourire un peu déçu apparut sur les lèvres de la Gryffondor. Et si cette soirée pyjama était un fiasco total ? Zofia se demanda si c’était finalement une si bonne idée. Est-ce que les gens se méfiaient d’elle parce qu’elle était la sœur jumelle de Mirka, une Obscur ? Ou ils l’évitaient parce qu’ils pensaient qu’elle avait un traitement de faveur parce qu’elle était la fille du ministre de la magie Biélorusse. C’était injuste, elle était une fille comme les autres.

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« Vanity, ouhouh ! » Comment cela se faisait-il que quelqu'un doive sortir la jeune gryffondor de ses pensées ? Elle qui était toujours si joyeuse et gaie, voilà qu'elle broyait du noir pour aucune raison. « Ça fait trois minutes qu'une fille t'appelle là-bas je crois que c'est une serdaigle chez les obscurs là, une russe ou j'sais pas quoi... » Vanity se retourna. Une serdaigle russe ? Hum, non. Elle ne connaissait pas cette fille ce n'était pas possible. Un sourire immense se forma sur son visage quand elle reconnu la jeune fille. Une serdaigle haha, elle était bien loin du compte. « Eh bah Vanity je ne t'avais jamais vu comme ça, j'ai un bon remède pour toi d'ailleurs. » Vanity avait enfin retrouvé sa joie et son sourire. Un ami voilà un bon remède. Impatiente et trop curieuse, la gryffondor la pressa de lui dévoiler son remède. « On organise une soirée pyjama chez les gryffondor est-ce que tu voudrais venir et ... » Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car elle fut coupée par un grand cris « OUIIIIIIIIIIII ! OUI, oui oui oui ! OUIIII ! Oumhff » Impossible de se calme seule, Zofia eut le bon reflexe que de placer sa main sur la bouche de la première année. Une fois silencieuse, c'était ses yeux qui continuaient de parler : pleins d'étoiles et d'empressements. Elle allait participer à une soirée pyjama, elle – allait - participer - à - une - soirée - pyjama! Elle n'en avait jamais trop fait et c'était une bonne occasion pour apprendre et surtout voir les autres gryffondor. Ce n'était pas que Vanity était timide -au contraire- mais elle ne se sentait pas vraiment d'aller aborder toutes les personnes de sa maison, plus âgées et plus grande. Si certains s'intéressaient à la petite Vanity, d'autre n'avait rien à faire d'elle et de ses onze années. « Parfait, c'est rendez-vous à la salle commune à l'heure du couvre-feu. » lui expliqua la belle Zofia « J'y serais promis ! » répondit la petite brune avant de partir précipitamment en cours.« Invite tes amies ! » lança Zofia pendant que la porte de la classe se refermait sur la jeune gryffondor. Avait-elle entendu ? Mystère.

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« Bon bah démerde-toi hein ! » Zofia fit une proposition. Erin haussa les épaules. Elle espérait qu’elle devienne plus enthousiaste. Toutefois, elle était contente de pouvoir compter Erin parmi les participantes. Elle s’en alla satisfaite après avoir confié pour mission à Erin d’aller chercher de quoi manger et boire à la cuisine. Ainsi, avant que la soirée pyjama ne commence réellement, elle la vit arriver avec un tas de choses dans les bras. Zofia lui dit qu’il y en avait trop, elles n’étaient pour l’instant que quatre – ce que la biélorusse trouva absolument dommage. Pourquoi n’y avait-il pas plus de monde ? Mais peu importe, qu’elles soient deux ou dix, elles allaient tout autant s’amuser. A cette idée, la Gryffondor retrouva son plus beau sourire. Elle remarqua ainsi qu’Erin avait une mine un peu pâle et se demanda si elle était malade, elle n’était absolument pas au courant de son petit séjour à l’infirmerie. « T’inquiète, au pire, on laissera le reste aux garçons.. ou a mon chat. C’est la même chose » lui dit Erin, en plaisantant. Zofia se mit à rire. Le fait qu’elle compare ainsi les garçons à son chat, elle avait trouvé ça très drôle. Ce n’était pas si faux. Mais les garçons allaient être contents d’avoir des choses à manger et boire, même si ce ne serait probablement que des restes. Elle décida de remercier son amie pour les efforts qu’elle avait fait « Merci beaucoup en tout cas, c’est vraiment du beau travail ! » Elle avait définitivement de bonnes relations avec les elfes de la cuisine. Erin alla ensuite se changer. Zofia continua sa mise en plus en étalant plusieurs choses sur la table basse de la salle commune, joyeuse comme tout. Erin revint quelques minutes plus tard dans une sorte de pyjama gris à carreaux. Il était mignon, mais pas vraiment aux goûts de Zofia, mais elle voulait être gentille avec Erin alors elle la complimenta, car que serait une soirée pyjama sans pyjama ? « Très mignon ton pyjama, Erin ! » Zofia lui offrit un sourire pendant que la plus jeune des deux prit place dans un des fauteuils. Zofia s’assit sur le canapé de l’autre côté de la table, en face d’Erin.

Blake arriva la deuxième avec une pile de magazines qu’elle posa sur un coussin. Zofia en avait déjà amené, mais il n’y en avait jamais assez. Elle était heureuse de voir qu’elle s’impliquait autant, c'est-à-dire au point de ramener quelque chose elle aussi « J'ai l'impression que vous avez déjà ce qu'il faut.. » dit-elle en apercevant la pile de magazines de Zofia et les boissons et nourritures en grande quantité qu’Erin avait amené « Mais bon, je me suis dit que ça pouvait toujours servir. Ils sont à Juyne, mais on peut gribouiller dessus pour faire les divers tests si vous voulez » Ah. Juyne. Cette fille qui n’avait pas hésité à flirter avec Ezéckiel alors qu’elle était déjà fiancée. Cette fille que Zofia détestait à cause de cette histoire, elle était parfois assez jalouse. Puisque ce n’était pas le moment de ressortir les rancœurs, Zofia sourit à Blake « C’est super Blake, merci. Il n’y en a jamais assez et je suis sûre que ce ne sont pas les mêmes » La biélorusse et Juyne avaient peut-être des goûts similaires en ce qui concernait les garçons, mais peut-être pas en ce qui concernait la mode et tous ces magazines. C’est alors qu’un silence un peu gênant s’installa, peut-être dû au fait que Blake et Zofia ne soient pas très amies, mais la première décida de ne pas le laisser s’installer trop longtemps et intervint « Je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire, mais je pense que c'est une super idée ! » Cette remarque fit très plaisir à Zofia, qui sourit de toutes ses dents, sincèrement. Elle remercia Blake puis s’éloigna un peu pour mettre un fond musical. Elle avait choisi une playlist des dernières chansons à la mode dans le monde des sorciers. De toute façon, les CDs moldus ne fonctionnaient pas à Poudlard. Elle se retourna en entendant une voix familière crier « COUCOU ! » avec beaucoup d’enthousiasme. Cela lui rappela le moment où elle avait parlé de la soirée pyjama à Vanity. Elle se souvenait encore très bien de son « OUIIIIIIIIIIII ! OUI, oui oui oui ! OUIIII ! Oumhff » avant que Zofia ne l’empêche de parler en plaçant sa main devant sa bouche. Elle avait cette innocence que Zofia adorait. Elle était sûre que si Vanity savait voler, elle se serait déjà cognée au plafond tellement elle semblait heureuse. Vanity était passée d’un état de tristesse – de ce que la septième année en avait perçu, à une joie intense « Et ouais j'approuve c'est une idée trop géniale qui déchire à fond ! » Zofia se mit à rire. Vanity allait sans doutes apporter beaucoup de peps à cette soirée et malgré son jeune âge, elles allaient bien s’amuser avec elle.

« Je te connais pas toi je crois, tu es ? » dit Vanity s’approchant des filles et en s’adressant à Erin. Zofia lui sourit et rigola. Vanity était absolument trop mignonne. Elle se demanda si elle s’entendrait bien avec leur petit frère Timofei, surnommé affectueusement Tim. Il n’avait qu’un an de plus qu’elle, après tout. Qui sait ? Elle aurait peut-être un jour Vanity dans la famille, ahah. Elle sourit de plus belle à cette idée. Elle devrait lui parler de son frère un jour. Zofia laissa Erin répondre et se présenter. Elle partit un peu dans ses pensées quand son regard tomba sur la plus jeune et son pyjama. « Oh Vanity, on est assorties ! » fit remarquer Zofia tout d’un coup, avec le même genre d’enthousiasme innocent. Elle parlait bien sûr des couleurs de leurs pyjamas, aux couleurs de Gryffondor. Elle était très fière de porter ces couleurs et elle était contente de voir que Vanity aussi alors qu’elle n’était qu’en première année. Cette fille était incontestablement très prometteuse. Zofia avait beau avoir dix-sept ans, elle avait l’impression parfois d’en avoir beaucoup moins. « Je ne sais pas si vous avez demandés à d’autres personnes de venir.. mais je crois qu’on ne sera que quatre » annonça Zofia, même si les jeunes filles avaient probablement devenir. Pour elle, ce nombre ne comptait pas. Elle était déjà heureuse. Si la soirée pyjama se passait bien cette fois-ci, d’autres filles voudraient venir la prochaine fois. C’était comme ça qu’on organisait de bonnes soirées, le bouche à oreille. « Alors, pas quoi on commence ? » dit la jeune fille en prenant un paquet de bonbons devant elle et en l’ouvrant. Elle mit un bonbon dans sa bouche puis tendit le paquet à Vanity, qui était la plus près d’elle. Quand elle eut les mains libres, elle ouvrit une bouteille de Bièraubeurre et en versa dans quelques verres pour Blake, Erin et elle. Elle leur donna leurs verres. Pour Vanity, pas de Bièraubeurre, qui contenait de l’alcool. Par chance, Erin avait amené avec elle du jus de citrouille « Tu en veux ? » demanda-t-elle à Vanity en débouchant la bouteille du jus orangé.

Zofia la remercia et fila mettre de la musique. « COUCOU ! Et ouais j'approuve c'est une idée trop géniale qui déchire à fond ! » Ce cri avait annoncé l'arrivée d'un adorable bout de chou dans la salle commune. Une première année que Blake avait déjà repéré comme étant la plus adorable de toutes. Si elle avait moins de retenue elle lui aurait déjà fait un énorme câlin alors qu'elles n'avaient jamais jusque là échangé le moindre mot. En même temps Vanity venait d'arriver à Poudlard c'était normal. La brunette se contenta de lui adresser un énorme sourire, l'air ravie de la voir avant de rejoindre Erin qui répondit à sa question d'un hochement positif de la tête. Blake lui aurait bien demandé ce qui lui était arrivé pour qu'elle soit dans un tel état, mais elle se dit qu'elle ne la connaissait malgré tout peut-être pas suffisamment bien pour ça et que de toute manière elles n'étaient pas là pour ça. « Je te connais pas toi je crois, tu es ? » Blake éclata de rire, décidément cette petite avec son petit air innocent et sa sacré franchise, lui plaisait beaucoup. Pour certains ça aurait pu être trop direct pour que ça ne provoque pas une réaction négative, mais Erin n'était pas de ce genre là, surtout que ça venait d'une première année, c'était pas comme si c'était pensé pour être antipathique. Elle s'installa un peu mieux sur son fauteuil les jambes croisées en tailleur tandis que sa camarade répondait à l'enfant. « Oh Vanity, on est assorties ! » Blake releva les yeux pour les poser sur Zofia qui venait de parler. À ce qu'il lui semblait la septième et la première année s'entendaient très bien, c'était sûrement elle qui avait invité la fillette et vu la manière dont elles avaient l'air d'être proches, Zofia jouait probablement un rôle de grande sœur pour sa puinée. « Je ne sais pas si vous avez demandés à d’autres personnes de venir.. mais je crois qu’on ne sera que quatre » Blake eut une petite moue gênée. Elle n'avait eut le temps de n'en parler à strictement personne après tout on l'avait prévu le jour même, elle n'avait pas franchement eut le temps de faire de la publicité pour la soirée, même si elle aurait été ravie de le faire. En arrivant elle avait déjà eut ce sentiment qu'elles seraient peu nombreuses, sans trop pouvoir en être sûre et tout en espérant qu'elles seraient rejointes par d'autres Gryffondor qui pour une raison x ou y avait eu un léger contretemps. Le fait que Zofia elle-même pense qu'elles étaient sûrement au complet voulait très certainement dire que c'était vrai. Elle devait savoir qui était invité et avait probablement eut beaucoup de retour, apparemment négatifs pour la plupart. Blake avait du mal à comprendre qu'on refuse de venir, parce qu'il paraissait très peu plausible que les autres aient rejeté l'invitation dans l'idée que c'était puéril. Il n'y a pas d'âge pour les soirées pyjamas et puis sincèrement si quelqu'un comme Erin ou même tout simplement comme elle-même avait fait l'effort de venir les autres n'avaient aucune excuse. Mais alors quelle pouvait en être la raison ? Très honnêtement Blake avait du mal à comprendre, c'est pas comme si Zofia était mal aimée, si ? En fait elle n'en savait rien, elle n'avait jamais prêté attention à sa côte de popularité comme elle ne prêtait jamais attention à celle des autres. Il lui semblait juste que la Vladmirova était loin d'être le centre ou la cause de nombreuses disputes au sein des Gryffondor. Celle-ci prit un paquet de bonbon qu'elle ouvrit avant de prendre un et de le faire passer. « Alors, par quoi on commence ? » Blake se mordit le coin de la lèvre tout en réfléchissant et en regardant les autres pour leur laisser l'occasion de répondre. Pendant ce temps-là l'organisatrice en chef ouvrit une bouteille de Bièraubeurre et en versa un peu dans trois verres. Évidemment il ne lui était pas venu à l'esprit d'en servir à Vanity qui était beaucoup, beaucoup trop jeune pour boire de l'alcool, même aussi peu fort que la Bièraubeurre. Elle trouva cependant de quoi étancher la soif de la première année avec du jus de citrouille. Tandis qu'elle trempait ses lèvres dans le liquide mousseux, Blake faisait dans son esprit une liste de toute ce qu'elles pouvaient faire. Disons, que si c'était vrai qu'elles avaient des magasines, la jeune fille se rendait bien compte que c'était pas en faisant les tests – même les plus stupides – que l'ambiance allait s'améliorer, enfin pas qu'elle soit mauvaise, mais disons qu'on pouvait espérer un peu mieux. D'après elle ce dont elles avaient besoin c'était un jeu qui achève de détendre l'atmosphère, qui les déride un peu et qui leur permette ensuite de continuer la soirée dans l'euphorie habituelle de ce genre de « fête ». D'ailleurs elle avait peut-être une idée du jeu en question, un grand classique, mais bon au moins son effet avait été maintes et maintes fois prouvé.


Elle finit sa gorgée de Bièraubeurre et posa son verre par terre près du fauteuil ou elle était installée. Elle se racla la gorge, elle aurait pu ne pas être des plus à l'aise, après tout elle n'avait aucune vraie amie parmi ses trois camarades présentes. Cette soirée était l'occasion de changer la donne, mais en attendant c'est sûr qu'elle n'était pas dans la position la plus agréable possible. Aussi elle aurait pu faire le choix de se taire de les laisser donner leurs idées et hocher la tête quoi qu'elles seraient amenées à décider. Mais franchement ce n'était pas du tout son genre. « Alooors, moi j'ai peut-être une idée. » Annonça-t-elle un sourire aux lèvres. Elle marqua une légère pause comme pour faire durer le suspense. « Je vous propose un petit action ou vérité pour se mettre dans l'ambiance d'une soirée pyjama ! » Lâcha-t-elle d'un ton enjoué. Elle ne les laissa pas répliquer et éventuellement refuser de jouer. Elle les observa une par une puis son regard ambré se figea sur l'une de ses camarades. « Je commence et je choisis Erin. Action ou vérité ? » Blake espérait très sincèrement qu'elle se prendrait au jeu, parce que sinon pour le coup le malaise risquait réellement de la toucher. La réponse ne tarda pas. « Action. » La batteuse de l'équipe des lions, fit la moue tout en réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien lui dire de faire. Il ne fallait pas que ce soit trop demander à quelqu'un dont elle n'était pas très proche et qui était encore très loin d'être éméché et en même temps il fallait que ce soit un minimum amusant pour elles comme pour Erin. Dans le silence qui plana pendant qu'elle était plongée dans ses pensées le fond musical parut plus bruyant et une idée lui toucha brusquement l'esprit. Elle se leva et s'approcha du lecteur de Cds magique. D'un regard elle demanda à la biélorusse l'autorisation d'y toucher et elle changea ensuite la chanson à la recherche d'un rythme un peu plus marqué qui permettrait à Erin d'accomplir un peu mieux l'action qu'elle allait lui proposer. « Miss Joyce, je vous demande de nous faire une petite danse sur cette chanson. » dit-elle une fois qu'elle eut trouvé un morceau parfait pour une petite chorégraphie improvisée. Enfin parfait si on a l'habitude de danser dans un cabaret... Sans un mot de plus Blake repartit s'asseoir un sourire amusé aux lèvres. Plutôt que de récupérer sa place cependant elle choisit de se poser à côté de la benjamine de la soirée, Vanity. Elle tendit le bras vers le paquet de bonbons qui après avoir tourné avait été posé et en attrapa une petite poignée pour le spectacle. Elle en proposa aux autres avant de s'installer juste à temps pour voir Erin commencer à danser, pas forcément ravie de le faire ni très engagée. Mais au moins elle réalisait son action sans broncher et une fois qu'elle eut finit, l'éclat de rire – pas méchant – de Blake l'attrapa elle aussi. « Merci Erin pour ce très beau moment ! » Ca avait duré une minute trente chrono et elle était ravie d'avoir eu cette idée. On ne pouvait pas dire que l'atmosphère n'était pas détendue en tout cas, du moins c'était son ressenti à elle. « Je vous en prie ma chère c'était de gaieté de cœur.» Cette phrase n'était pas autant faite pour rassurer Blake qu'on aurait pu le croire. Elle était au contraire dite avec pas mal d'ironie, mais ce fut loin de la déstabiliser. C'était au tour d'Erin de questionner quelqu'un. Elle les regarda toutes et un instant Blake crut qu'elle allait la choisir pour se venger. Pas que cela puisse réellement l'inquiéter, mais c'est sûr que ce serait beaucoup moins drôle. Finalement le regard d'Erin se fixa sur Vanity. « À toi la miss. Je te préviens, si tu choisis action, tu te souviendras de moi ! »

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« Merci. Je vais lancer une mode à base de carreaux défraîchit, ça va avoir la classe je le sens » dit Erin avec son sens de l’humour particulier. Zofia rigola des propos de son amie alors qu’elle venait tout juste de la complimenter sur l’originalité de son pyjama. Quand Vanity arriva, elle fut curieuse de connaître Erin, cette dernière se présenta « Je suis Erin, en cinquième année, et j’ai réussi à sécher un cours de potion grâce à une overdose de berlingots de fièvre. Blake, si tu veux un conseil, n’en prend qu’un seul. Sauf si tu veux mourir toute une journée. Enfin, là ça va mieux t’inquiète pas » Cette présentation fut rire Zofia. Erin était adorable, même si ce n’était pas tout à fait le genre de chose qu’il fallait raconter à une fille de onze ans prête à faire le plein d’idées de bêtises. Zofia s’inquiéta un instant pour la santé d’Erin, mais elle les rassura rapidement. Enfin, elle changea de sujet et complimenta Vanity « Et très beau pyjama miss » Le compliment mena Vanity à sourire jusqu’aux oreilles. Alors en espérant lui faire encore plus plaisir, Zofia lui fit remarquer qu’elles étaient assorties. En fait, elles avaient même le même pyjama aux couleurs de Gryffondor. C’était une belle coïncidence et c’était adorable, on aurait dit qu’elles avaient fait exprès de s’habiller pareil. La biélorusse demanda aux autres si elles avaient invité d’autres filles, mais aucune ne semblait réellement convaincu que d’autres allaient arriver. Erin répondit « Normal, c’était trop select’ pour que tout le dortoir vienne raconter des ragots et autre choses du même genre. J’ai du faire une croix sur plusieurs personnes. C’était dur tu sais » Elle fit à nouveau rire Zofia et la jeune fille s’en voulu un peu moins d’avoir organisé une soirée pyjama un peu ratée. Au moins, elles se connaissaient toutes plus ou moins et elles s’entendaient bien toutes plus ou moins. Le sourire de la belle Gryffondor ne la quitta pas tout en demandant aux autres ce qu’elles pouvaient faire. C’est Blake qui eut l’idée la première.

« Alooors, moi j'ai peut-être une idée » dit-elle simplement. Tout le monde la regarda. Zofia était curieuse de connaître son idée et elle n’allait pas être déçue. « Je vous propose un petit action ou vérité pour se mettre dans l'ambiance d'une soirée pyjama ! » Mais c’était une excellente idée ! Quand elle était petite, Zofia jouait beaucoup à ce jeu avec Mirka même si elle n’avait rien à lui cacher et que les vérités étaient dures à trouver. Zofia était donc totalement partant pour ce jeu, elle montra son enthousiasme par un grand sourire. Toutes les filles semblaient partantes pour ce jeu. « Je commence et je choisis Erin. Action ou vérité ? » officialisa la jeune fille en choisissant sa première victime. Zofia fut contente de ne pas commencer. Elle tourna la tête vers Erin qui choisit de faire une action. Blake commença donc avec le premier gage. « Miss Joyce, je vous demande de nous faire une petite danse sur cette chanson » dit Blake en choisissant un morceau rappelant un peu les cabarets français. Zofia sourit, elle avait hâte de voir Erin relever le défi. Au passage, Zofia attrapa un bonbon que Blake lui proposa. Erin fit semblant d’être super passionnée par son action, ce qui fit rire Zofia. Elle fit même semblant de s’échauffer. L’enthousiasme d’Erin disparut bien vite et heureusement, elle finit par se rasseoir. Mais elle avait relevé le défi haut la main. « Merci Erin pour ce très beau moment ! » dit Blake en la voyant se rasseoir. Erin répondit « Je vous en prie ma chère c'était de gaieté de cœur »

« À toi la miss. Je te préviens, si tu choisis action, tu te souviendras de moi ! » C’était Erin qui venait de parler, elle s’était adressée à Vanity, la plus jeune du groupe. Naturellement, Vanity choisit « Action » Elle semblait bien loin d’être intimidée mais pourtant, Zofia sentait qu’elle était un peu stressée et c’était normal. La biélorusse espérait qu’Erin ne soit pas trop dure avec la première année. Elle regarda son amie pour voir le gage qu’elle allait donner « C’est simple. En face de l’escaliers menant au dortoirs des filles, y’a celui des garçons. Tu montes, et tu redescends » Oh ! C’était assez facile comme action et c’était aussi très bien trouvé. Les yeux de Zofia se dirigèrent à présent sur Vanity. La première année n’avait pas l’air trop rassurée. Erin en rajouta un peu en lui disant « Et je vais surveiller si tu montes vraiment ou pas » Zofia essaya de se rappeler sa première année, elle n’aurait sans doute jamais osé monter dans le dortoir des garçons. La jeune fille pensa un instant à son grand frère Demyan. Il était en classe prépa et ils avaient un dortoir spécialement pour eux, mais elle aurait bien aimé croiser son frère de temps en temps. « Zut » dit Vanity en ramenant Zofia sur terre. Zofia lui offrit un sourire pour la rassurer, elle aussi la surveillerait, Vanity n’avait rien à craindre et les garçons n’étaient pas méchants. La belle brune sourit en voyant Vanity essayer le dortoir des filles, mais Erin la grilla tout de suite et lui précisa qu’il s’agissait de l’autre escalier. Cette petite l’étonnera toujours.

« UNE FILLE ! » entendirent les filles du haut de l’escalier. Un garçon venait de griller la petite Vanity. Elle avait définitivement validé son action. Alors les filles attendirent de voir la jeune fille redescendre d’une seconde à l’autre, mais elle n’arriva pas. Zofia commença à s’inquiéter, elle était très protectrice quand il s’agissait de Vanity parce qu’elle lui rappelait un peu elle quand elle avait son âge. « Je vais aller voir ce qu’elle fait » dit Zofia aux autres tout en se levant et en gravissant les escaliers à la recherche de Vanity. Elle fut surprise de ne pas la trouver dans l’escalier et se demandait où elle était passée. Zofia se retourna d’un coup quand quelqu’un la percuta. C’était Vanity, elle sortait d’une des chambres. Zofia la regarda, perplexe. Elles redescendirent toutes les deux dans la salle. « C'est bon, mon gage est validé ? » demanda la première année. La septième année hocha la tête tout en lui offrant un sourire. Bien sûr que son gage était validé. Mais quelque chose tracassait Vanity. « Je sais j'ai mis du temps mais ya Adrian qui a parlé, j'ai stressé et.. je me suis cachée » C’était donc Adrian qu’elles avaient entendu en bas lorsqu’il avait été surpris de voir une fille. Zofia sourit, elle ne pensait pas qu’il avait cette voix là quand il criait, elle ne l’avait pas reconnu. Donc Vanity s’était cachée dans une chambre. « Cachée dans la première chambre que j'ai trouvé. Je sais que ce n'était pas intelligent du tout » Zofia lui sourit tendrement. Qui en voudrait à Vanity ? Personne n’allait lui crier dessus parce qu’elle était entrée dans la chambre d’un garçon. « Bref, dans cette chambre, j'suis restée un peu parce qu'il y avait.. Ainsley » Zofia situait très bien qui était Ainsley puisqu’il était en même année qu’elle. Elle hocha la tête pour montrer qu’elle suivait l’histoire que la jeune fille lui racontait « ..avec une fille, mais elle je l'ai pas vu. Elle a juste parlé quand elle m'a entendu et j'ai pas reconnu la voix, je sais pas qui c'est » Tiens donc, Ainsley invitait donc des filles dans sa chambre. Bizarrement, Zofia n’en fut pas surprise mais elle fut un peu triste que Vanity ait vu ça. Elle se demanda un instant qui était la fille, mais elle préféra ne pas y penser. « Elle était peut-être là pour réviser avec lui » dit Zofia en essayant de sauver les apparences. Mais bien sûr. Au moins, Vanity ne semblait rien avoir vu d’autres de plus traumatisant.

« Mais c'est booon ! J'ai passé mon tour ? Hein Erin, c'est validéé ? » supplia Vanity à Erin. Elle semblait être pressée d’être débarrassée de son action. Le visage de Vanity était trop mignon, Zofia ne pourrait rien lui refuser si elle la regardait comme ça. Elle continua sur sa lancée. « Ok donc là si j'ai bien compris, c'est à moi de jouer ? » Blake lui répondit à l’affirmative. « Alors je vais demander à.. Zofia ! » Cette décision n’étonna pas vraiment la septième année. Devant l’enthousiasme de la première année, Zofia lui offrit un grand sourire. Vanity s’amusait et elle le sentait, c’était super. « Alors, tu choisis quoi ? Action ou vérité ? » Zofia réfléchit un instant. Elle n’était pas très fan des actions parce qu’elle avait toujours peur d’être ridicule, elle choisit donc très vite ce qu’elle allait faire. « Vérité » prononça rapidement Zofia. Ce n’était pas vraiment une surprise non plus, la douce Zofia n’était pas prête à relever n’importe quel défi pour l’instant, il fallait encore qu’elle boive un peu pour ça. D’ailleurs, elle porta un verre de Bièraubeurre à ses lèvres. Cette boisson était délicieuse. « Hum, raconte nous ton plus beau souvenir » demanda Vanity en guise de gage. La biélorusse se mit à réfléchir. Quel était son plus beau souvenir ? C’était difficile d’en choisir un. Il y avait beaucoup de beaux moments qu’elle avait passé avec sa sœur jumelle, ces moments étaient tous merveilleux. Mais récemment, Zofia était amoureuse, folle amoureuse du bel Ezéckiel. Rares étaient ceux qui étaient au courant car il était le fiancé de sa sœur. Elle se risqua tout de même « Je dirais que c’est la première fois qu’un certain garçon m’a embrassé » Zofia ne préférait pas prononcer le nom d’Ezéckiel même si les jeunes filles devaient s’en douter. Elle ne savait pas exactement qui était au courant ou pas et généralement on évitait de lui en parler. Zofia ne voulait pas alimenter les potins de la soirée. Elle but une nouvelle gorgée de Bièraubeurre. Pour éloigner l’attention d’elle, Zofia se tourna vers Blake. « Blake, action ou vérité ? » demanda traditionnellement Zofia. Elle essaya déjà de trouver des idées dans sa tête, mais elle n’avait jamais beaucoup d’imagination. « Puisqu’on a eu deux actions, allons-y pour une vérité » répondit-elle à la biélorusse. Super, maintenant Zofia devait trouver un truc à lui demander. La belle eut soudain une idée. Pouvait-elle demander ça devant Vanity. Elle se pencha et demanda quand même « Combien de garçons as-tu embrassé en tout ? »

Spoiler:

Adrian avait entendu parler d’une soirée dans la salle commune des Gryffondors vendredi soir. En vérité, ce qu’il avait entendu, c’était une soirée pour les filles, mais ça, il ne pouvait se résoudre à l’idée de ne pas être invité. Comme s’il était possible que le jeune homme reste tranquillement dans son dortoir alors qu’un groupe de fille –en pyjama en plus de ça- se racontent les derniers potins et rigolent en mangeant des bonbons et en buvant des bièreaubeurres. C’était comme enfermé une personne qui n’avait pas mangé depuis trois jours dans une salle remplit de nourriture. Le brun aimait faire la fête, passer du temps avec les autres. Il était comme ça. Alors quand il apprit, par une Vanity tout contente, que seules les filles étaient conviées, il fit une mine dépité face à la première année qui, par compassion, lui donna une petite tape amicale avant de partir en trottinant, toute joyeuse. Un rire s’échappa d’entre ses lèvres. Oubliant cette histoire de pyjama partie entre fille, il rejoignit sa salle de cours avec ses camarades.
La journée terminé, les élèves rejoignirent, pour la plus part, leur salle commune. Chez les Gryffondors on pouvait dire qu’il y avait foule. En traversant la salle, Adrian foudroya amicalement du regard Vanity et monta dans son dortoir. Tout en fermant la porte, il se colla à celle-ci, attirant l’intention des garçons présents. « Les filles font une ‘’pyjama partie’’ vendredi soir et vous savez quoi ?! On n’est même pas invité ! » Il se pinça les lèvres et fit des oui avec les têtes, comme si la nouvelle était grave. Etrangement, cette nouvelle avait l’air d’embêter que lui. Les autres le regardaient de manière à vouloir dire « Et alors ? » et cela vexa le brun qui se laissa tomber sur son lit en trainant des pieds. Tant pis, pas de super soirée vendredi. « On a cas se faire une petite soirée entre mec. » à ces mots, le bébé du château se retourna pour regarder Pete. « Un poker, ça vous dit ? » acquiesçant, un grand sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme qui aimait beaucoup se retournement de situation. Les autres approuvèrent et décidèrent d’en parler un peu autour d’eux pour être sûr d’être assez nombreux. Les filles avaient leur soirée, ils avaient la leur.

Prenant ses derniers parchemins, il se leva et quitta la salle d’étude sous le regard sombre du surveillant. C’était rare de voir le jeune homme en salle d’étude et quand c’était le cas, c’est qu’il y avait un coup qui se préparait. Mais pour une fois, Adrian n’avait rien derrière la tête, juste envie de rejoindre son dortoir et de passer une soirée cool entre mec. Sac sur l’épaule, il regagna sa salle commune calme. Le couvre-feu n’allait pas tarder et il savait que Zofia chassait les garçons dans leur dortoir pour avoir la salle pour la soirée. D’un air amusé, il s’arrêta non loin du fauteuil sur lequel elle était assise « Très beau pyjama, Zofia. Je ne suis toujours pas invité ? » La jeune femme se retourna vers lui en se levant. Un sourire aux lèvres, il comprit que non avant même qu’elle ne dise un mot. Il ne connaissait pas beaucoup la demoiselle, mais il l’appréciait. Elle n’était pas prise de tête, contrairement à certaine personne. « Désolé Adrian, les filles seulement sont invitées.. » Il arqua un sourcil, une idée derrière la tête. Quelque part, il se demanda pourquoi il n’y avait pas penser avant : une perruque ! Il enfile une perruque et le tour est joué ! Ne l’appelez plus Adrian, mais plutôt Adriana.. « ..les vraies filles » Et mince ! Est-il si prévisible que ça ? Souriant, il haussa les épaules et traina des pieds vers les escaliers menant à son dortoir. Dortoir dans lequel l’attendait déjà Pete, Albus ainsi qu’un paquet de carte et des jetons typique du poker. Souriant, il laissa la porte du dortoir ouvert pour que des futurs invités puissent rentrer et tout en s’avançant vers eux sortie deux grandes bouteilles de bièreaubeurres. « Je n’ai, malheureusement, trouvé que ça, les filles ont surement déjà tout dévalisé… » Les égoïstes ! Elles auraient pu en laisser un peu. Jetant son sac à moitié vide sur son lit, il prit place à côté des autres gars, ouvrit une des bouteilles et servit un verre à tout le monde. Il ne savait pas exactement combien ils allaient être, mais ils commencèrent une petite partie, tout en expliquant les règles aux personnes qui ne les connaissaient pas. Après tout, le poker était un jeu moldu et tout le monde ne connaissait pas forcement.

La soirée filait dans la bonne humeur. Les garçons avaient fini par ne pas seulement jouer, mais à se donner des gages. Ainsi, Adrian s’était retrouvé à porter un short superman et à passer la soirée avec. Il portait aussi un tee-shirt rouge en guise de cape, mais ça, il ne savait plus trop pourquoi. Entamant une nouvelle partie, Adrian distribua les cartes qui, assit face à la porte vit une silhouette passée. Surpris, le jeune leva la tête et sans attendre reconnut la demoiselle « UNE FILLE ! » hurla-t-il tout sourire. Il surprit tout le monde et l’espionne aussi par la même occasion. Il se demanda ce que les filles pouvaient bien faire. Il les avait entendus un peu rire et quand le silence se faisait total, il pouvait percevoir un fond de musique. Regardant les autres garçons, il ne manqua pas de rire avant de finir de distribuer les cartes « Si on allait faire un petit coucou en bas ? » il ne savait pas si son idée allait plaire, mais lui avait très envie de jeter un coup d’œil en bas « On peut faire qu’un aller-retour, mais bon, il faut marquer notre passage ! » Tout le monde sourit et il comprit qu’ils étaient d’accord. Prenant sa male sous son lit, le brun sortie un sachet de poudre d’obscurité instantanée et une balle lumineuse. Il avait acheté le sachet et trouver la balle dans un couloir. « Et si on leur faisait une petite blague ? » Rien de bien méchant. Plonger les filles dans l’obscurité pour qu’ils puissent se glisser dans la salle et crier surprise quand la lumière revient ? C’était enfantin, mais c’était toujours les actes les plus puérils les plus drôles. Il ne savait pas trop quoi faire de la balle le lumineuse et la lança à Albus. Lui avait toujours de bonnes idées quand il s’agissait de farce. Qu’il laisse libre court à son imagination.

Tous parés, les garçons sortirent du dortoir. Adrian, son sachet de poudre à la main, murmura aux autres d’être le plus discret possible. Commençant à descendre les marches, le brun ouvrit son sachet. « Et Zofia sera ta « Déesse ». Ça commence à partir de maintenant ! » Avant que quelqu’un puisse ajouter quelque chose, Adrian jeta sa poudre dans la pièce et la lumière disparue en quelques secondes. Un épais nuage sombre se forma dans la salle commune et les garçons se dispersèrent dans la pièce. Le bébé longea le mur, s’approchant des fauteuils. Il ne manqua pas de se prendre une chaise qui grinça. Pour ce qui est de la discrétion, c’était raté.

Spoiler:

Ҩ Gryffindors Ҩ
A best house

Juste le mauvais jour. Par Merlin, pourquoi avait-elle dû être collée juste aujourd'hui ? C'était la question qu'elle se passait en boucle et en boucle dans la tête tout en suivant le chemin qui menait aux cachots. Collée. Elle. Isis ne l'était presque jamais ! Surtout depuis qu'elle était préfète. Pas qu'elle respectait le règlement à la lettre, seulement, généralement, elle trouvait de bonnes excuses pour éviter ses fautes, et elle évitait la retenue. Sauf que lorsqu'un professeur vous prend à vous battre en duel avec un Serpentard au milieu d'un couloir, et même si vous jurais que c'est lui qui a sorti sa baguette le premier, c'est plutôt dur de trouver une excuse. Donc, retenue. Et bien qu'elle ait supplié le prof de la déplacer au lendemain soir, il avait été intraitable ...

Mais que se passait-il donc de si important ce soir-là pour qu'Isis veuille à tout prix éviter la retenue ? Un match de Quidditch ? Une fête chez les Gryffondors ? Presque ... Une Pyjama Party ! Bon, certes, à la base, Isis n'était pas trop fan. Mais une soirée entre filles, c'était toujours partant ! Sans même pour leur pourrir la vie, avec leur humour douteux et leurs allusions perverses. Non, elle exagérait, la plupart des garçons étaient sympas. Mais tout de même, une soirée entre filles, c'était plus que tentant. La demoiselle Cayrel se promit donc de finir le plus vite possible de récurer les chaudrons pour filer à la Salle Commune et rejoindre ses copines. Surtout qu'il y avait Blake. Une fois arrivée aux cachots, elle toqua à la porte de la classe de Potions. Le prof lui ouvrit, et elle marmonna un vague salut, pas vraiment encline à être polie. Pendant que les autres s'amuseraient à elle-ne-savais-quoi, elle, elle allait astiquer des chaudrons ... Super !

« Mademoiselle Cayrel, je ne vous attendais plus. » Isis le fusilla du regard. Elle était de mauvaise humeur, alors s'il était là pour la chercher, franchement, c'était pas le moment. « On avait rendez-vous à 18h30 monsieur. J'suis pas en retard. » Le professeur arqua un sourcil, visiblement mécontent de la répartie de son élève. Ce n'était pourtant que la vérité, il était 18h30 à peine passé ... « Oui, et bien cela fait cinq minutes que la demi est passée, Miss Cayrel, je vous prierai d'être à l'heure la prochaine fois. Allez, donnez moi votre baguette et astiquez moi tout cela. » Isis lui refila son précieux bien en maugréant, attrapa le chiffon et le produit moldu que le prof lui donnait, et s'accroupit aux pieds du premier chaudron. Deux heures durant, la miss frotta et frotta encore, jusqu'à en avoir mal aux mains. Fichu chaudron. Et dire que le lundi suivant, de nouveau, des sales petits morveux verseraient de sales mixtures dedans ... Elle songea soudain qu'elle n'avait jamais réfléchi à tous les pauvres élèves qui avaient dû passer avant elle en préparant ses potions ... Elle aurait bien juré de ne plus rien verser dans ces chaudrons, mais elle n'était pas sûre que le prof apprécierait.

Après deux heures de ce travail long et fastidieux, le professeur, qui c'était enfermé dans la pièce adjacente, son bureau, daigna enfin sortir, et avec un mince sourire, lui annonça que son travail était terminé. Sans prendre ne serait-ce la peine de le remercier Isis récupéra sa baguette et fila en direction de la Salle Commune le plus vite possible. Elle allait emprunter quelques passages secrets qu'elle avait découvert pendant ses six années passées au château, ça lui ferait gagner du temps ... Quelques minutes plus tard, elle arrivait enfin à la Salle Commune. Après avoir donné le mot de passe à la Grosse Dame, elle entra dans la Salle, et aperçut ses copines. Elle s'apprêtait à les rejoindre, en demandant si elle pouvait s'incruster, quand soudain, tout devint noir. Isis s'arrêta immédiatement. Que se passait-il ? Elle entendit quelque chose racler sur le sol, sûrement une chose, et elle comprit que quelqu'un d'autre que elle et les filles étaient dans la Salle Commune. Elle avança doucement vers l'endroit où se trouvaient les filles, les mains brandies devant elle pour ne pas cogner quelque chose, ou quelqu'un.

Spoiler:

« Si mon père l'apprends... » La demoiselle pinça ses lèvres gourmandes avant de se recroqueviller de malice sur le lit du garçon. Tiraillée entre l'excitation de l'interdit et la tentation de la débauche, la jeune fille attirée dans l'antre luxuriante de Ainsley posait ses grands yeux émeraude partout dans la chambrée, à la fois impatiente et féline. « Je suis dans la chambre d'un garçon, avec Sin. Je suis dans la chambre d'un garçon, avec Sin. » ne cessait-elle de se dire, exaltée et frénétique, à tel point qu'un couinement nerveux de souris passa ses lèvres griotte. Ainsley alors posté à l'autre bout de la pièce, se retourna vers son amante éphémère d'un oeil luisant de surprise avant d'esquisser un rictus gentiment railleur. « Comment veux-tu qu'il l'apprenne. Par hibou ? » Précisément, oui. Ce qui devait être une boutade ironique demeurait a priori une réalité : il n'était pas à exclure qu'un jour de grand ennui, le licencieux Ainsley s'affairerait d'une plume grattant un parchemin sur lesquels il poserait sans doute cette première tirade ; « Voilà que je me vante de dépuceler de ma plume ce parchemin vierge, tout comme votre fille avant lui... » Ecoeurant, mais passablement amusant. Un soupir glacé et glaçant s'échappa de ses lèvres alors qu'il faisait sauter nonchalamment les premiers boutons de sa chemise, lorsque soudain... « UNE FILLE ! » La demoiselle sursauta non sans étrangler un gazouillis stupéfait, Ainsley quant à lui se contenta de poser un regard d'abord intrigué puis agacé vers la porte close. Il avait juré avoir reconnu la voix malicieuse d'Adrian, se doutant dès lors que quelque chose se tramait : « Relax, c'est Tymers qui fait une orgie. » Ainsley esquissa un sourire amusé avant de se diriger vers l'armoire usée, sentant néanmoins la nervosité de la demoiselle monter d'un cran. Il était vrai que toute cette agitation n'avait rien de très rassurant pour une vierge farouche dont la seule préoccupation était : « Et si je passe à l'acte, est-ce que ça se verra sur mon visage ? » Rembruni et agacé par la demoiselle qui avait de plus en plus l'air d'une cruche, le jeune homme ouvrit les portes grinçantes de la vieille armoire et se contenta d'un « J'espère que tu aimes les rubans. » suave et voluptueux, et qui eut pour toute réponse...  « C'est qui celle-là ? » Pas vraiment la tirade espérée. Sin se retourna vers elle d'un regard intrigué, ses yeux fauves se posant sur la petite silhouette furtive s'échappant par la porte. Il eut à peine le temps d'observer les traits de la fillette – ou d'un nain en pyjama ? – que déjà la jeune fille devant lui servir de friandise se leva d'un bond. « Elle m'a vue, elle m'a vue. Elle va tout dire à mon père. » Ahuri par la nervosité presque hystérique de la demoiselle, Ainsley demeura d'abord sans voix mais finit par s'approcher de la jeune fille remballant ses affaires. « Elle va rien dire du tout... Qu'est-ce que tu fais ? » « J'y vais. » Les yeux à la fois attristés et paniqués de la demoiselle se posèrent sur le jeune homme ; elle daigna même lui poser un baiser alangui sur la joue avant de passer le seuil de la porte. « Mais attends... Laura ! »  « Lara ! » siffla-t-elle soudain énervée. « Tu ne vas pas t'emporter pour une lettre près. » fit-il dans un sourire charmeur et goguenard. La porte de la chambre claqua avec vigueur. Elle s'était emportée. Quelques secondes silencieuses et un profond soupir plus tard, Ainsley braqua son regard blasé sur un point invisible au sol. « Laura c'est quand même vachement plus joli. » souffla-t-il d'un air las.

Puisque sa soirée était fichue, autant tenter de rattraper le coup... Attiré par l'agitation alentours, Ainsley finit par sortir de sa chambre, passablement agacé et le regard durci. Monsieur Blackwood ne semblait pas très heureux d'avoir été privé de la sorte de sa friandise du soir – certes pas franchement intelligente, avec un prénom laissant à désirer, mais qui avait le mérite d'être savoureuse – , ainsi prit-il les escaliers d'un air rembruni. Ses traits se détendirent néanmoins dès lors qu'il vit devant lui les silhouettes masculines (il reconnut celles de Pete et Adrian) dont le pas félin ne présageait rien de bon. Et pour preuve, à peine eut-il posé le pied dans la salle commune que déjà cette dernière fut plongée dans le noir, provoquant des « Heyyyyyy ! » offusqués, des rires et des gloussements. L'idée agréable d'en profiter pour embrasser une demoiselle au passage effleura l'esprit d'un Ainsley amusé... qui finalement changea aussitôt d'avis. N'ayant pas vu quelles demoiselles peuplaient les lieux avant que la lumière ne s'éteigne, il préférait autant éviter d'embrasser une jeune fille à la beauté toute relative (dans le langage courant, les garçons appelaient galamment ce type de demoiselles des 'trolls') et finalement alla se hisser sur une table non loin de lui. Assis et taciturne, il écoutait les plaintes et les rires d'un sourire en coin.

C'était le début d'après midi, Ilyas était dans la salle commune essayant de finir l'un de ses nombreux devoirs. Malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à se concentrer. Il fallait dire que l'étude des soins des animaux magiques ne l'intéressait pas particulièrement. Il était dans la lune quand quelqu'un s'installa sur la chaise près de lui. Retrouvant ses esprits, il découvrit un Adrian tout sourire. Le jeune homme avait, sans aucun doute, quelque chose d'exceptionnel à lui proposer. Le gryffondor de huitième attendit que le jeune homme lui expose ses plans. Il ne connaissait pas Adrian depuis longtemps. A vrai dire, il n'avait pas sentit réellement le besoin de le connaitre, surtout sachant qu'il était résistant et que, de plus, on l'appelait "bébé", mais le destin les a fait se rencontrer un soir lorsqu'ils étaient que tous les deux dans la salle commune. Ils s'étaient un peu parlé, sans pour autant commencer une réelle relation. Depuis les deux lions s'étaient recroisés. « T'es au courant que les filles organisent une pyjama party ? » Le russe releva un sourcil. Et alors ? Qu'est ce que ça lui faisait ? Les filles pouvaient bien faire ce qu'elles voulaient. « Ah ! je vois. Tu es invité et tu me proposes de t'accompagner ? »dit-il, quelque peu taquinant. Il entendit Adrian soupirer et secouer la tête négativement. Ilyas se retint de rire. Qu'allait-il encore dire. « Non, pas du tout. Vanity m'a dit que c'était une soirée entre filles. » dit-il, comme si il était totalement abattu par cette nouvelle. Ilyas attendait la suite, il se doutait que le jeune homme n'avait pas terminé ses explications. « Du coup, vu que nous, les gars, on a pas le droit devenir, on a décidé d'organiser un poker. Ça te tente ? » Le jeune homme réfléchit un instant. Un poker entre mecs ? Pourquoi pas, ça pourrait être amusant. Il laissa languir le jeune lion un moment. Ce dernier s'impatientait sur sa chaise, ce qui amusa quelque peu Ilyas. « Mmmm. D'accord, je viendrais. Je pense que j'inviterais Demyan aussi. » Le russe fut surpris en voyant Adrian sauter de sa chaise. « Oui, bonne idée ! Plus on est de fou, mieux on rit ! » lui dit-il avec un nouveau sourire. Il ramassa ses affaires et, avant de partir, il s'adressa une dernière fois à Ilyas. « Bon, je te laisse. A ce soir dans nos dortoirs. » Ilyas le salua de la tête et retourna à contre-cœur à son devoir. Ce qui fut, encore une fois, de courte durée. Dans un claquement sourd, il ferma ses gros livres. Il s’empara de ses affaires et monta jusqu'à son dortoir. Il y déposa ses ustensiles scolaires et redescendit les escaliers.

Avant de sortir de la tour des lions, Ilyas décida d'aller voir Demyan. C'est pour cela qu'il arriva en trombe dans le dortoir où se trouvait le garçon, le faisant légèrement sursauter. Ce n'était pas pour autant qu'il daigna lui lancer un regard. « Demyan ! Il y a une soirée poker organisée, tu viens ? » dit-il pour attirer son attention, ce qui fut chose faite. Ilyas remarque que Demyan arborait la tête qu'il faisait lorsqu'il essayait de comprendre l'anglais. Ces deux là se connaissaient depuis le bac à sable, grâce à leurs mères. Leur grande amitié était surtout née lorsqu'ils avaient partagés quelques semaines dans un camp de vacances magiques. Quand Ilyas avait du déménager, ils étaient restés en contact. Et cette année, ils s'étaient retrouvés et Ilyas essayait de lui apprendre les bases de sa nouvelle langue. En attendant, il lui arrivait de se "moquer" de son meilleur ami. Justement un sourire narquois naquit sur les lèvres du russe. Le biélorusse répondit à ce sourire par une réponse sèche : « D'accord, je viendrai. » Ilyas avait toujours son sourire. « Je dois filer, mais on se rejoint plus tard. » lui dit Ilyas, tout en tapotant amicalement l'épaule du rouge. Puis il quitta la salle commune, flânant dans les couloirs à la recherche de sa jumelle. Il tomba, à son plus grand malheur sur la soeur qu'il aimait le moins : Lys. Cette dernière l'avait surement vu arriver depuis un moment car elle l'attendait adosser au mur. « Alors cher demi-frère, que manigances tu aujourd'hui ? » lui demanda-t-elle quand il passa devant elle. Ilyas n'avait aucune envie de s'arrêter. Il soupira et se tourna vers elle lentement. Elle arborait son insigne de préfet, le mettant en évidence devant ses yeux. « On dirait que je te suis indispensable en ce moment. » Il lui avait dit ceci sur un ton narcissique. « Je t’ai déjà dit que ton statut de préfète de me faisait pas peur. Bon maintenant, enlève toi de mon chemin, je n’ai pas que ça à faire. » N’attendant pas sa réponse, il la poussa et continua sa recherche. En vain, il ne vit Blythe nulle part. Il décida de profiter de ses dernières heures de l’après midi en trainant dans le parc, faisant connaissance avec de jolies filles. Après quoi, il passa dans la Grande Salle pour dîner. Quand il remonta dans la salle commune, il vit Zofia commencer à préparer la salle pour leur Pyjama party. Elle chassait tous les garçons, dont Adrian qui essayait, encore une fois, de s’inviter à leur petite fête. Il remarqua que le jeune lion n’avait pas les mains vides, surement pour la soirée des garçons. Ilyas ne traîna pas et monta dans le dortoir des classes préparatoires.

Ilyas regardait ses cartes. Décidément, il n’avait pas de chance aujourd’hui. Son jeu de carte était plutôt mauvais. Il attendit que quelqu’un relance quand soudain la porte s’ouvrit laissant apparaître la jeune Vanity. « UNE FILLE ! » lança Adrian avec un grand sourire. Demyan et Ilyas échangèrent un regard surpris. « Calme toi, Adrian. On a l’impression que tu n’as jamais vu de filles de ta vie. » Cette remarque n’empêcha le concerné de rire, tout en redistribuant les cartes. « Si on allait faire un petit coucou en bas ? » Ilyas leva un œil de ses cartes et regarda le jeune homme. Il ne leur laissa même pas le temps de répondre. Il proposa de faire un aller-retour, mais il avait l’air d’avoir une idée derrière la tête. Le russe lâcha ses cartes et croisa ses bras sur sa poitrine attendant des explications. Il l’observa sortir une malle de sous son lit et en sortit un sachet. En s’approchant, Ilyas pu lire ce qu’il contenait : de la poudre d’obscurité. « Et si on leur faisait une petite blague ? » Ilyas sourit, hochant la tête. La suite des évènements risquait d’être forte en émotion. Le groupe de garçon sortit discrètement du dortoir, essayant de faire le moins de bruit possible. Ils se dirigèrent vers la salle qu’occupaient les jeunes filles. Ilyas entendit la voix fluette de la première année. Soudain la salle fut plongée dans le noir complet.

Un silence royal s’était installé. Chacun d’entre eux s’avança. Ilyas pu entendre un juron étouffé après le bruit d’une chaise qui tombait. « Surement Adrian » pensa le jeune homme. Mine de rien, le ‘bébé’ du forum était un sacré phénomène. Ilyas fit le tour de la salle et aperçut une petite silhouette. Il se dirigea vers cette dernière. En s’approchant, il remarqua que c’était la jeune Vanity. Elle commençait à s’agiter. Le russe était à quelques mètre d’elle, il approcha sa bouche de son oreille et lança un petit « BOUH ! » Il la sentit sursauter, ce qui arracha un sourire de satisfaction à Ilyas. Quelques temps plus tard, il entendit un long grognement qui semblait venir de Demyan. Au même instant, la porte de la salle commune s’ouvrit laissant rentrer une retardataire. Le noir commençait à se dissiper peu à peu, les filles commençaient à crier et s’agiter se demandant qui avaient bien pu oser les interrompre dans leur pyjama party. En attendant que tout redevienne normal, Ilyas s’installa sur un fauteuil, attendant l’intervention d’Albus avec la balle lumineuse.

« On a cas se faire une petite soirée entre mec. » à Okay Pete avait eu une idée géniale : faire en sorte que les gars se rassemblent pour s’incruster ensuite dans la pyjama party des filles. Bah oui il ne passerait pas sur l'occasion de voir sa petite amie officieuse et sa meilleure amie officiellement, Blake Cauldwell en petite tenue ou du moins en pyjama. « Un poker, ça vous dit ? » Il avait balancé la première idée qui lui était venue et qui pourrait être sympa à faire entre mecs et puis on pouvait l'arrêter à tout moment pour aller retrouver les filles... Et non il ne pensait pas qu'à ça ! Mais il fallait le comprendre, vous ne savez pas ce que c'est ! Depuis que Pete avait dit qu'il aimait Blake, ce qui faisait déjà pratiquement huit mois, il n'avait pas été intime avec une fille ou quoique ce soit d'ailleurs. Alors allez-y, riez autant que vous voulez mais pour un gars comme lui, ancien coureur de jupons c'était un manque. Il ne voulait pas forcer la main à Blake parce qu'il l'aimait, qu'elle était à l'évidence vierge et donc c'était quelque chose et tout et il y avait pleins de raisons mais lui aussi avait des besoins. Alors même s'il adorait lui tenir la main, l'embrasser et lui faire des câlins pendant leur rendez-vous secret il voulait plus. Il en avait parlé vaguement avec Albus qui bizarrement ne semblait pas très à l'aise avec le sujet et qui ne voulait pas trop en parler. Surtout que tout ce qu'il avait réussi à lui dire c'était d'attendre que Blake soit prête. Oui mais il avait attendu ! HUIT LONGS MOIS de privation. Huit mois vous savez ce que ça représente pour un adolescent de seize ans, ancien chaud lapin ? C'est comme une éternité. Personne dans sa nature n'y survivrait, Dom Juan se serait déjà tiré une balle ou aurait violé un abricot. Pete lui réussissait à tenir parce qu'il était persuadé que ça en valait le coup mais il lui fallait du changement. Et puis ils étaient faits pour être ensemble alors pourquoi attendre ? Ils étaient jeunes, beaux, sexy, incroyablement sexy c'était le moment ! Ca serait un magnifique moment qu'ils raconteraient à leurs enfants quand ils seront en âge d'écouter ce genre d'histoires... Soit pas avant un bon petit moment. Enfin bref revenons-en à nous moutons.

LE JOUR FATIDIQUE. Le soir fatidique était même arrivé. Voilà qu'ils étaient assis autour d'une table en train de jouer au poker, autour de cette table on pouvait reconnaître entre autre Adrian, Demyan, Albus, Ilyas et lui-même. Enfin voilà qu'ils se donnaient des défis et Pete portait une barrette rose horrible qui devait appartenir à une gamine de six ans car jamais une fille sensée ne porterait un truc aussi immonde. Il avait l'air tellement débile mais à côté d'Adrian il s'en sortait plutôt pas mal tout de même. Ils jouaient tranquillement quand soudain : « UNE FILLE ! » Pete se retourna vers Adrian comme toute l’assistance présente. « Calme toi, Adrian. On a l’impression que tu n’as jamais vu de filles de ta vie. » Pete approuvait Marcovic c'est pourquoi il rajouta : « Ouais sérieusement t'en fais un peu trop. » Il ajouta un sourire moqueur, quoi ils avaient bien le droit de se charrier entre eux. « Si on allait faire un petit coucou en bas ? » Voilà qui était intéressant vu que Pete n'attendait que ça, enfin il n'attendait pas que ça mais disons qu'il en avait très envie. En même temps c'était normal il était le seul qui était en couple même si ce n'était pas officiel et il se trouvait que sa petite amie participait à cette soirée pyjama. Bon il y avait aussi l'une de ses exs mais ça c'est une paramètre négligeable. Ben oui parce que si on commençait à voir les choses par rapport à ses exs, on s'en sortait plus, il y en avait pleins Poudlard. « On peut faire qu’un aller-retour, mais bon, il faut marquer notre passage ! » Absolument d'accord, ils s'en étaient faits exclus autant qu'ils montrent qu'elles avaient mal fait, très mal fait. On exclut pas les garçons des Gryffondors d'une soirée dans la salle commune des Gryffondors surtout lorsqu'on voyait la brochette de beaux gosses qu'ils formaient... « Et si on leur faisait une petite blague ? » Pete écouta le plan du jeune homme attentivement et après quelques mots échangés, les garçons furent tous d'accord et se mirent en route pour réaliser le plan envisagé.

Pete était juste derrière Adrian lorsque celui-ci lança la poudre rendant la salle commune complètement sombre. Ce n'était pas un hasard s'il s'était mis en deuxième, ça non c'est parce qu'il voulait repérer comment étaient placées les filles. Ben oui parce que pendant que les autres allaient s'amuser à terroriser les filles, lui il allait profiter du moment d'obscurité. MEC INTELLIGENT ICI. Voilà qu'il faisait à présent tout noir et le jeune homme s'était déjà mis en route malheureusement dans son avancée il tomba sur quelqu'un apparemment il s'agissait d'Isis parce qu'il avait l'impression de reconnaître ses cheveux mais bon il ne voulait pas trop s'avancer. Il continua à moitié à quatre pattes, accroupi et debout, oui c'était assez périlleux mais ça en valait le coup. Il tâtonna un peu dans tous les sens et il trouva enfin ce qu'il cherchait, enfin disons qu'il senti avant tout la jambe nue de Blake et oui dans son cerveau ça commençait plutôt à fuser mais il fallait qu'il la prévienne parce que la connaissant elle allait crier dans toute la salle commune et adieu ses plans. « Ne panique pas, ce n'est que moi. » Il avait murmuré ses mots dans l'espoir qu'elle soit la seule à les avoir entendus mais rien n'était sûr, il y avait tellement de personnes présentes dans la salle commune et dont on ne connaissait pas la localisation avec certitude. Enfin bref Pete continua d'avancer pour faire ce pourquoi il était venu, non pas violer Blake en seulement deux minutes, mauvaises langues ! Pete était bien plus endurant que ça. Bon et puis il ne ferait pas ça, tout de même, il avait des valeurs morales. Enfin bref pour reprendre, il embrassa sa chère et tendre, chose qu'il n'avait pas fait depuis la veille puisqu'il n'avait pas pu se retrouver seule avec elle depuis. Le baiser ne dura pas très longtemps parce que la pièce commençait de nouveau à redevenir clair mais Pete murmura tout de même dans l'oreille de Blake parce qu'il fallait toujours tenter sa chance. « Si tu veux qu'on s'en aille tous les deux, tu n'as juste qu'à me faire signe. » Pete sourit et s'assit à côté de Blake attendant l'intervention de son meilleur ami avec sa balle lumineuse comme si de rien n'était. Et voilà c'était une nouvelle mission réussit pour CAPTAIN AMERICA PETE.

Il n'avait pas fallut prévenir Albus deux fois, pas même une : il était toujours partant pour tout ce qui pouvait un tant soit peu pimenter son quotidien, même en période de crise.

Néanmoins... étrangement, depuis le début, Albus n'avait pas pipé mot. Il boudait grave même. Moi, c'est la balle. Ok. Vous m'prenez pour quoi ? Un mec bon qu'à faire mumuse comme un bon toutou bien sage ? Non mais ça n’va pas ?!

Le poker, Albus avait trouvé ça super chiant déjà. Il avait tout de suite regretté cette soirée, pensant même à descendre tout seul négocier pour son incrustation avec les filles tellement il se faisait chier (pour vous dire à quel point. Mais il fallait dire que s'il avait avait su que les filles avaient joué à Action/Vérité ou envisageaient de lire des magazines, il aurait ni une ni deux prit ses jambes à son coup). Les autres, quant-à-eux, semblaient bien plus apprécier la soirée et passer un bon temps entre potes.

Alors je ne vous dis pas quand Adrian lui a lancé la balle. Comme pour lui dire « t'as été bien sage mon grand, tu peux jouer avec ». En fait, pour être sage, il le paraissait mais... Albus bouillonnait intérieurement. Le poker, ça craint un max. Albus avait perdu toutes les parties et n'en avait carrément rien à fichtre, donc il boudait, purement et durement.

En fait, il l'avait un peu cherché. C'est juste que quand ils avaient expliqué les règles, il était déjà en train de penser à un plan super classe pour faire peur aux filles, quand elles seront toutes endormies dans la salle. Du coup, mauvais perdant qu'il était, il n'avait pas cessé de se plaindre et à pester contre ses voisins de table à savoir Pete et Ainsley qu'il soupçonnait de tricher sur lui (alors que lui naan pas du tout, plus fairplay qu'Albus, tu crèves... hum, ouais c'est à vérifier quand même). De toute façon, en réalité, il ne considérait pas qu'il perdait. C'était une juste une erreur de stratégie, techniquement c'était eux qui étaient en faute. Ils trichaient tant et si bien qu'au bout du compte le pauvre Albus ne savait plus où se mettre, avec même toute la bonne volonté du monde. Au bout de trois parties dans lesquelles il était perdant, et de loin, il se retira du jeu, marmonnant qu'on ne pouvait décidément plus compter sur personne dans ce triste monde, mais gardant les oreilles tendues au cas où il se passerait quelque chose de moins barbant qu'un jeu de cartes en bas dans la salle commune.

Il s'était efforcé de garder un semblant de dignité et de ne pas montrer trop d'enthousiasme vis à vis de l'intervention de la petite Vanity. Même quand Adrian proposa de faire une blague, Albus se retenait d'en rajouter une couche et même de prendre carrément les commandes. Non, il allait la jouer peaceful. C'est ça, l'honneur d'un Potter, voyez-vous.

Mais MERDE on allait se grouiller pour descendre ou quoi ?

Euh oui, la patience et lui ça fait deux. Honneur avant tout, mais la patience non surement pas. Après bien sur, on se demande pourquoi Albus s'est senti outré d'avoir une balle dans les mains. C'est indigne d'un leader dans sa catégorie. Mais bon, il allait faire avec. Cependant, il avait eu le temps qu'il fallait pour réfléchir à un plan (pour une fois !). Qu'il fasse bien son truc avec la balle au moins, ça allait en jeter un max. C'est pourquoi, inhabituellement, alors que les gars se mettaient en file, Albus se débrouilla pour se retrouver dernier. Les filles ne devaient pas savoir qu'il était là. L'effet de surprise ne serait que plus spectaculaire.

Adrian lança la poudre. Albus regretta amèrement une énième fois la cape d'invisibilité, ENCORE et TOUJOURS avec ce salaud de grand frère qui n'en faisait même pas un usage décent. Même si on ne voyait pas beaucoup, il n'y aurait pas de doute sur son identité, avec la lumière phosphorescente qui se dégageait de la balle et qui éclairait une partie de son visage. Albus sortit sa baguette, et se concentra. Bon. Plus qu'à se rappeler du sort... ça devrait pas être compliqué. Ils apprenaient ce sort en quatrième année... Mais pour un Albus nul en sort, si, justement, c'était là toute la difficulté.

La balle luminescente grossit et s'éleva dans la pièce, zigzaguant dans les airs. Elle changea de forme plusieurs fois, pas tout le temps très réussites : un triangle, une chocogrenouille, une tête de lion, un carré, un signe de la main pas très catholique, une langue tirée, un œuf de pâques et puis enfin le signe des résistants, le phénix. Oui, fallait bien finir en beauté. Albus décida de mettre un peu plus d'ambiance. Vous croyiez vraiment qu'il allait en finir là ? Le but était de faire peur aux filles, non ? Il eut un bref sourire en pensant à Vanity qui devait bien regretter son geste et être enfouie dans les bras de Zofia Vladmirova, l'organisatrice de toute cette mascarade. Oui c'était méchant de penser comme ça, mais une petite frayeur de temps en temps, pour la forme, ça ne faisait pas de mal, non ?

Il se racla la gorge puis, sans faire attention aux autres Gryffondors qui devaient probablement paisiblement dormir dans leurs lits douillets, il modifia sa voix et hurla d'une grosse voix rocailleuse à en faire peur à plus d'un : « VOUS L'AVEZ CHERCHE ! VOUS L'AVEZ VOULUUUUU ! ON N'ECHAPPE PAS A LA FORCE DU GRAAAAND MANITOUUUU » Si les gars lui en voulaient, c'était LEUR problème. Ils avaient pas qu'à tricher, et puis on n'avait pas installé de règles pour l’incrustation donc s'il voulait gueuler, c'est son droit. Pas vrai ? Il se retint d'ajouter « Bubuuuuus ». La honte. Personne à part Pete et Blake ne l'a jamais appelé comme ça. Il a d'ailleurs eu du mal à accepter ce surnom dans un premier temps, mais depuis il s'y était habitué. Et puis d'ailleurs, c'était Blake qui lui avait trouvé ce nom : il ne pouvait décidément pas lui en vouloir, à elle.

« ON VA SEMER LA TERREEEEUUUR, BOUAHAHAHA » La phrase de trop ?

Puis la balle explosa en une pluie de mini boules phosphorescentes, de la taille de billes qui s'éparpillèrent partout dans la pièce.

*quelques minutes auparavant*

« Ilyas, tu pourrais me rendre un service ? » « Mmh ? » Le Marcovic était placé juste devant lui, alors qu'ils descendaient vers la salle commune. « Je prévois de faire un coup de maître... Mais je voudrais que tu fasses un truc genre avec ta baguette... Comme un feu d’artifice, tu vois ? Enfin pas un vrai, mais un truc bien lumineux. Faut vraiment leur faire peur, parce que la balle, bah c'est qu'une une balle après tout. Tu veux bien ? Je suis vraiment un boulet en sorts... »

*
**

Dans le noir, Albus ne voyait presque plus rien, mais il avait bien sentit qu'au fur et à mesure les gars avaient commencé à se faufiler parmi les filles. Après avoir fini son magnifique (mais pas moins ridicule et stupide) sketch, la lueur de la boule lui avait permis au fur et à mesure de discerner qui était où et il fit de même. Il s'approcha donc sans nulle discrétion et commença, la surprenant par dernière, à faire des chatouilles à la jeune Vanity en lui murmurant à l'oreille d'un ton plaisantin, et toujours de cette voix très grosse et déformée : « Je suis le grand-méchant Albouuuus ouuuuuh, tu vas subir mon courrouuuux »

Spoiler:

Vanity parut surprise de la question de Blake. Elle sembla la scruter quelques instants avant de finalement être satisfaite et de répondre. Elle leur raconta donc sa vie, expliquant que la personne qu'elle détestait le plus à Poudlard était une certaine Misha McClary – tiens un rapport avec Xander peut-être ? - qui était sa pire ennemie. Elle prit le temps de la décrire et apparemment elle aurait pu continuer longtemps à expliquer ce qu'elle détestait chez la Serpentard de première année si Erin ne l'avait pas faire taire d'un regard exaspéré. Même si Blake y serait allé plus gentiment, c'est vrai qu'elle était pas contre le fait que Vanity arrête un peu de parler, pas que c'était pas intéressant...mais euh si un peu. Et puis elle parlait vite et la sixième année aurait bien aimé que le jeu continue. « Bon, sans surprise, j'interroge Erin ! Tu choisis quoi action ou vérité ? » Pour la seconde fois, la cinquième année opta pour la première solution. Le moins qu'on pouvait dire c'était qu'elle n'avait pas froid aux yeux. Mais apparemment la benjamine du groupe n'était pas prête à lui donner son gage parce qu'elle se mit à chercher des excuses, notamment en se trouvant une soif soudaine. Maintenant qu'elle y pensait Blake n'était pas contre un verre de plus, c'était son quatrième déjà, mais comme de toute façon ce n'était que de la Bieraubeurre elle se sentait à peine euphorique. Elle vida donc celui qu'elle s'était servit avant, mais en revanche considéra qu'il valait mieux qu'elle ne s'en resserve pas un de si tôt. Sinon Merlin seul savait dans quel état elle finirait la soirée et surtout ce qu'elle serait alors capable de faire. Enfin Vanity revint s'asseoir parmi elles. « Tu as déjà dansé et le sujet garçon est bien entamé, moi je change un peu. » La jeune Cauldwell sourit en réponse au regard amusé qu'elle leur lança. Décidément cette petite avait tout compris et elle lui plaisait vraiment beaucoup. « Tu vas devoir m'appeler « Votre Altesse » jusqu'à la fin de la nuit. » Blake pouffa chose assez inédite chez elle. « Pour Blake ce sera « Ma Seigneurie » » Là, surprise d'être prise en compte elle éclata de rire. Elle faillit s'étouffer lorsque vint le tour de Zofia que Erin devrait désormais appeler sa « Déesse ». C'était enfantin comme gage, mais cela pouvait s'avérer très drôle et Blake trouvait que c'était une excellente idée. Mais avant qu'elle n'ai pu commenter, se déplacer pour se rapprocher de Vanity et lui ébouriffer les cheveux la pièce devint soudain totalement noire. Elle cligna des yeux d'abord persuadée que le problème venait d'elle, mais elle se rendit vite à l'évidence. Et immédiatement la réponse lui vint. Elle devina que c'était un coup des garçons. Déjà parce qu'elle reconnaissait l'effet de la poudre d'obscurité instantanée qu'elle avait déjà utilisé et ensuite parce qu'elle ne les connaissait – pour la plupart – que trop bien et elle savait que pour rien au monde ils ne louperaient cette soirée sensée être réservée aux filles. Forcément ils avaient trouvés le moyen de s'incruster, elle se demandait même pourquoi elle n'y avait pas pensé plus tôt. C'était sûrement la visite de Vanity sur leur territoire qui avait lancé l'assaut. Elle resta donc calme attendant que l'effet de la poudre ne se dissipe. Un bruit se fit entendre, quelqu'un s'était cogné contre un meuble qui venait justement de grincer. Elle sursauta, mais ne cria pas. Les bras croisés contre la poitrine elle hésitait entre bouder les garons qui osaient s'incruster et les applaudir pour leur jolie entrée. Techniquement elle n'était pas contre le fait qu'ils les rejoignent, à la base les soirées entre filles ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. Mais elle n'oubliait pas qu'elle s'était habillée en prévision d'une soirée exclusivement féminine et elle ne savait pas quels garçons exactement étaient présents. De toute façon ça ne changeait rien elle ne voulait qu'aucun d'eux ne la voit dans un short si court qu'une culotte seule aurait presque été plus couvrante. Enfin sauf peut-être....oui bon d'accord il y avait bien quelqu'un. Elle en vint à se demander si la-dite personne, son petit-ami secret, était parmi les intrus. Son intuition lui disait que oui. S'il avait entendu parlé de la soirée pyjama alors forcément il faisait partie des garçons perturbateurs. Elle pouvait même sans problème l'imaginer l'instigateur de cette mission.

Ca ne faisait que quelques instants, une minute tout au plus, que le noir s'était fait sur la salle commune des Gryffondors, quand Blake sentit quelque chose lui frôler la jambe. Sa bouche s'entrouvrit, elle était sur le point de crier, simple réflexe, lorsqu'une voix se fit entendre à proximité d'elle. Première nouvelle, déjà c'était pas une bête inconnue, mais bien un humain. « Ne panique pas, ce n'est que moi.  » Deuxième nouvelle comme elle aurait pu reconnaître cette voix, même lorsqu'elle murmurait n'importe où n'importe quand, elle savait qu'il s'agissait donc de Pete Levingston. Heureusement qu'il n'y avait pas de lumière parce que le sourire béat qu'elle afficha à la pensée de Pete probablement accroupit près d'elle, à sa recherche dans le noir était quelque chose qu'elle voulait que personne ne voit jamais. Elle ne s'inquiéta pas vraiment du fait que quelqu'un d'autre ai put l'entendre parce qu'elle était installée sur un fauteuil isolé et que ses camarades étaient probablement occupés, du moins elle l'espérait et elle n'avait pas envie de s'embêter avec ça très longtemps. De toute manière elle n'en eut pas l'occasion puisque quelqu'un – et donc Pete évidemment – s'empara alors de ses lèvres. C'est à ce contact qu'elle fut certaine que c'était bien lui parce que ses baisers ne trompaient pas. Elle le savoura parce que ces temps-ci s'ils pouvaient échanger ne serait-ce qu'un baiser une fois par jour c'était déjà très bien. Il y avait des jours où ils pouvaient se retrouver plusieurs fois et longtemps seuls, mais d'autres où c'était très difficile à caser. De plus ils ne voulaient pas éveiller les soupçons. De crainte que la lumière ne se fasse, l'échange fut vite rompu. Il lui souffla cependant rapidement dans l'oreille : « Si tu veux qu'on s'en aille tous les deux, tu n'as juste qu'à me faire signe.  » Sa simple voix, son simple souffle dans le creux de son oreille suffisait à lui donner des frissons. La proposition qu'il lui adressa ne fit qu'accentuer cet effet. C'était...tentant. Vraiment, parce que depuis la veille au soir ils n'avaient pas eut de moment seul à seule et ça lui manquait déjà. Et puis surtout comment résister à de telles avances venant de quelqu'un comme lui. Son corps aussi bien que son esprit le réclamait. Autant la soirée pyjama était très amusante, autant entre ça et Pete le choix était vite fait. Y avait même pas de choix en fait parce que la première option faisait tellement pas le poids que Blake ne la considèrerait même pas. Dans l'obscurité ses doigts cherchèrent ceux de Pete qu'elle sentit s'asseoir à côté d'elle. Lorsqu'elle les trouva elle opéra une légère pression sur ceux-ci, déjà pour signifier qu'elle l'avait bien entendu. Puis elle se pencha vers lui et ce fut son tour de lui murmurer, la bouche très près de son visage, « C'est quand tu veux. » Elle ne pouvait qu'imaginer sa réaction. Surprise ? À priori puisqu'il s'était assis c'était qu'il n'y croyait pas trop. Jubilation ? Sûrement aussi, sa proposition était tellement pleine de sous-entendu Blake pouvait à peine faire semblant de ne pas les avoir compris. Mais bien sûr ils n'allaient pas vraiment le faire, parce qu'autant la disparition de Pete passerait inaperçue au sein des filles présentes, elles ne manqueraient pas de remarquer celle de Blake et inversement pour les garçons. Et même si Albus faisait le lien et trouvait une excuse pour eux, c'était tout simplement trop risqué. En plus impossible de savoir quand la lumière serait faite et donc il était impensable qu'ils, ne serait-ce que tentent, de monter les marches des dortoirs des garçons – pour finir la partie de poker à deux c'est tout qu'est-ce que vous croyez ? - ou même qu'ils s'éclipsent carrément de la tour des Gryffondor. Par conséquent puisqu'elle ne s'était pas encore éloignée de lui elle ajouta sur le même ton lui aussi plein de sous-entendu « Quand tout le monde sera partit ce sera à notre tour d'avoir une soirée pyjama. Seul à seule. ». Et elle l'embrassa sur la joue avant d'écarter sa main et de s'éloigner un tout petit peu pour ne pas qu'ils soient trop proches aux yeux des autres. Soudain un point lumineux surgit dans l'obscurité. Divers signes apparurent ainsi dans les airs devant ses yeux ébahit. Certains plutôt drôles et d'autres plus sérieux, comme le phénix qui fut le dernier avant que la lumière ne disparaisse à nouveau. C'est ce dernier qui lui mit la puce à l'oreille quand à l'auteur de cette farce. Déjà parce que savoir que Pete était là signifiait toujours plus ou moins que son meilleur ami était dans le coin et que donc avant même tout ça elle s'était demandée où lui pouvait bien être. Et ensuite parce que ça lui ressemblait totalement et que quand elle pensait phénix comme lui et comme très certainement la plupart des gens dans la pièce, elle pensait Résistant et elle ça la liait tout de suite à Albus. Y avait que lui de toute façon pour vouloir leur faire honneur, même dans une farce. D'ailleurs si y avait des Obscurs dans le coin, pas sûr que ça leur plaise. « VOUS L'AVEZ CHERCHE ! VOUS L'AVEZ VOULUUUUU ! ON N'ECHAPPE PAS A LA FORCE DU GRAAAAND MANITOUUUU » La jeune fille sursauta, pas parce que la voix lui faisait peur en soi, mais juste parce qu'elle ne s'y était pas attendue. Elle était hésitante, mais là encore elle misait sur son meilleur ami. En plus fallait admettre que ça lui ressemblait également vachement de faire dire des choses pareilles. Puisque le noir n'avait pas vraiment l'air de vouloir partir de suite, elle attrapa la main du jeune homme assis à ses côtés, autant un profiter et puis ça c'était facile à lâcher au cas-où ils auraient une mauvaise surprise. « ON VA SEMER LA TERREEEEUUUR, BOUAHAHAHA » Non là vraiment plus de doute. « Albus ? » lança-t-elle à l'adresse de Pete plus pour la forme qu'autre chose puisqu'elle en était déjà convaincue. Mais en même temps c'était parce qu'elle le connaissait trop bien, pas sûr que les autres fassent le lien. Plusieurs mini balles phosphorescentes se disséminèrent partout dans la salle commune. La première pensée de Blake fut que c'était vraiment une jolie vision. La deuxième fut, que leur mascarade avait quand même suffisamment duré. Elle, ça ne la dérangeait pas comme ça, mais elle doutait que ses camarades féminines prennent la chose aussi bien qu'elle. D'ailleurs fallait pas qu'ils traumatisent la benjamine de leur soirée avec leurs bêtises. « Bon, ça suffit bande d'idiots ! Vous vous débrouillez pour me ramenez la lumière et plus vite que ça !! » En réalité, elle savait bien que rien d'autre qu'un objet, tel que la balle d'Albus justement, ne pouvait percer l'obscurité de cette poudre. Pas le moindre sortilège, c'était bien pour ça que c'était un outil très utile et performant pour certaine farce. Elle ne savait pas quelle dose exactement les jeunes gens avaient utilisés, mais ce serait bien que ça finisse par se dissiper un jour, non parce qu'en plus ça y est elle avait des plans pour la fin de la soirée donc dans un sens elle était pas contre que leur petite fête se termine très bientôt.