Une fête de fin d'année était organisée dans la salle commune des Gryffondors et Pete était partagé entre l'envie d'aller à cette fête et l'envie de ne pas y aller. D'un côté il n'avait pas envi de faire la fête car il était malheureux. Malheureux de ne pas pouvoir vivre pleinement un amour partagé, de quitter chez lui où il avait ses amis pour rejoindre ses parents qu'il détestait et surtout malheureux parce qu'il était toujours fiancé à Iseult Crowley. D'un autre côté cette fête s'était l'occasion d'oublier tous ses soucis, de partager une dernière soirée avec ses meilleurs amis et de rigoler pleinement parce que de retour chez lui ça n'allait pas être folklorique ! De toute façon, il n'eut pas l'occasion de choisir car Albus lui disait déjà de se dépêcher. Sacré Albus ! Pete n'avait donc aucune emprise sur lui. Mais qui disait fin d'année, disait aussi bilan, et quel bilan pour Pete Levingston. Il avait enfin dit à Blake qu'il l'aimait, ils s'étaient embrassés mais étaient arrivés à la conclusion que leur amour était impossible pour le moment. Roméo et Juliette à côté d'eux à vie une facile. Il s'était battu environ une trentaine de fois aux côtés d'Albus, cinq passages à l'infirmerie pour grandes blessures, avait eu à peu moins de vingt copines cette année, avait enlevé une quarantaine de points à Serpentard grâce à son poste de préfet, ça avait été réjouissant ! Un bilan ça pouvait prendre dix ans mais au moins là, on avait présenté le minimum syndical et c'était ça le plus important. Pete commença cependant à s'habiller sinon Albus allait péter un câble. Pour la soirée il avait décidé de porter une chemise légèrement ouverte en haut pour laisser apparaître le début de son corps parfait (a) avec un jean délavé. Une tenue simple mais efficace. Pete n'était pas le genre de garçon à mettre deux heures pour se préparer. Il enfilait un pantalon, une chemise et c'était bon. Il fila tout de même dans la salle de bain pour vérifier que ces cheveux ressemblait à quelque chose. Comme à l'ordinaire, ils étaient un peu en pagaille mais ça irait bien comme ça. Il retourna alors s'asseoir sur son lit pendant qu'il attendait qu'Albus soit fin prêt. Quand ce fut le cas, les deux jeunes hommes descendirent dans la salle commune.

Pete redoutait un peu de passait toute une soirée avec Blake alors qu'il ne pourrait pas la prendre dans ses bras, l'embrassait ou faire tout ce que les couples faisaient habituellement. Non il devrait se contenter de sourire, de lui faire bise et de prétendre que tout était normal. Normal c'était un bien grand mot. Après tout, qu'est-ce qui était normal ? Jamais de sa vie, il n'avait connu quelque chose de normal, en tout cas c'est ce qu'il avait toujours ressenti. Pendant qu'il faisait ses réflexions, Albus et lui venaient d'entrer dans la salle commune. Ils sentit quelques tapes dans le dos, des « salut » qui étaient échangés, des sourires qui montraient qu'on était content de se voir. La bonne humeur régnait chez les rouges et soudain des feux d'artifices explosèrent dans la salle commune. Pete se joignit aux autres pour applaudir, c'était splendide. Soudain il aperçut Clarisse qui fonçait vers lui alors il courut jusqu'au banquet pour attraper une bièreaubeurre et se placer de façon à ce que la demoiselle ne la voit pas. Elle avait mal dirigé leur rupture, oh oui elle avait beaucoup pleuré exaspérant Pete qui s'était demandé comment avait-il pu sortir avec elle. Il avait été vraiment désespéré. Il bu alors une gorgée. Il tourna son regard et croisa celui de Penelope. Ils avaient été amis, ils l'étaient normalement et ils avaient été plus mais leur relation était assez tendue, dirons nous c'est pourquoi Pete n'osa pas aller la voir. Il n'était pas sûr que ça lui plairait... C'est donc pourquoi il rebut une gorgée. L'alcool il n'y avait rien de mieux dans une soirée !

Spoiler:

C’est carrément le chaos dans le dortoir des rouge et or. Enfin, surtout dans celui d’Adrian. Déjà parce qu’il y était et qu’il ne tenait pas en place, mais surtout parce que tout le monde se préparait pour la fête de fin d’année qui allait se dérouler dans leur salle commune dans quelques minutes. Dire que tout le monde se préparait est bien une grande phrase, car notre lion n’est pas tout le monde. Bien connu pour être une vraie pile électrique quand une soirée est prévu, le brun dansait et chantait, sa baguette en guise de micro. Amusant ses camarades, il n’était vêtu qu’un caleçon au couleur de « superman » -un super héro moldu qu’il appréciait beaucoup-, d’un marcelle blanc et d’une chemise bleu jean, ouverte, qui lui recouvrait les fesses. Oui, il lui manquait encore quelques vêtements pour pouvoir sortir de son dortoir. Sifflé comme on pourrait siffler une jolie demoiselle dans la rue, ses amis n’étaient pas du genre à vouloir qu’il s’arrête. Alors pourquoi devrait-il s’arrêter ? Avec un public aussi bon que celui-ci, Adrian n’était pas près d’être près et pourtant l’heure tournait rapidement. Les autres garçons faisaient des allers-retours vers la salle de bain pour se regarder dans un miroir et se faire beau, pas besoins de ça pour Adrian, il se savait déjà assez mignon pour aller faire la fête. Quoi ? Il ne fallait pas se voiler la face, il était beau, il le savait et le vivait bien. Terminant sa chanson dans une position assez pathétique –on évitera les détails-, il reprit son souffle avant de s’incliner sous les applaudissements et les rires de ses amis. Oui, la soirée commençait vraiment très bien dans le dortoir des cinquièmes années des gryffondor.

Alors quand il arrêta son cirque, il était quasiment l’heure de descendre. Quelque part, heureusement que ce fût dans leur salle commune, parce qu’il y avait juste un nombre de marches à descendre et non tout le château à traverser. De plus, il n’avait aucune cavalière à faire poireauter dans un couloir glaciale. Peu importante qu’il arrive en retard au final et puis, y avait-il une heure déterminé ? Il en était plus très sûr.. Mais bon, il n’allait pas perdre plus de temps à « penser ». Prenant son jean posé sur son lit défait, il l’enfila en quelque seconde, boucla sa ceinture et enfila une paire de chaussette. Il se mit à quatre pattes près de son lit pour aller chercher ses victorias blanches qui, normalement, devaient se trouver sous le sommier. Pas de chaussure. Entendant ses amis pouffer de rire, il comprit qu’on venait de lui jouer un sal tour « Ah vous vous croyez malin les gars. Bon, elles sont où mes pompes ? » demanda-t-il avec un sourire amusé et les sourcils arqués. Se redressant, il balaya le dortoir du regard, espérant qu’il ne retrouve pas ses chaussures au fond des toilettes... Il blêmit à cette pensée. Non, ils n’auraient osés ! Il se prépara à bondir sur ses pieds pour aller vérifier, mais il découvrir son bien jeté au dessus d’un lit. Soupirant, il prit sa baguette et attira la paire de chaussure vers lui. Celle-ci en main, il se retourna pour se vanter, mais il n’y avait déjà plus personne autour de lui. Du bruit se fit entendre en bas et il comprit que la fête commençait. Roh, il allait rater le meilleur ! Enfilant une de ses chaussures assit sur son lit, il chaussa l’autre à cloche pied tout en quittant le dortoir. Passant une main dans ses cheveux en pagailles, il passa sa langue sur ses dents avant de descendre. Arrivé en bas des marches, il vit la fin d’un petit feu d’artifice qui avait été lancé. Voilà, il avait manqué ça ! Pestant tout en rejoignant son groupe, il prit une Bièreaubeure en passant tout en saluant la plus part des élèves.

Tout le monde arrivait peu à peu et la salle se remplit à toutes vitesses, du moins, c’est l’impression qu’il avait. Assit sur l’une des tables dans un coin de la salle, Adrian riait et chantait avec ses amis, essayant de suivre la musique. Sans grand succès. Faute d’être un piètre chanteur, il était plutôt bon danseur. Alors il descendit de la table et une fois les pieds sur le sol, tourna sur lui-même à la Michael Jackson. Le centre de la salle commune était dégagé, laissant place à une piste de dance, du moins, c’est comme ça qu’il voyait les choses. Sans plus attendre, il rejoignit le centre de la pièce, invitant tout le monde à venir danser. Peu importe qui venait le rejoindre, le jeune homme accepta d’échanger quelque pas avec tout le monde. Il était comme ça, ouvert d’esprit, proche de tout le monde. Un vrai sociable. Remarquant Penelope dans un coin tranquille de la salle, Adrian lui sourit et l’invita à venir d’un signe de la main. Il connaissait la jeune femme seulement par le Quidditch et il ne pouvait pas dire qu’il la détestait –de toute façon, il aime tout le monde. Manifestement, la jeune fille ne comptait pas bouger. Toujours en souriant et en dansant, il s’approcha d’elle et de son petit-coin-tout-calme. C’était peut-être débile, mais il avait envie d’aller lui parler. Surement l’une des rares fois où il va la voir en dehors du sport qu’il partage. Il n’est jamais trop tard n’est-ce pas ? Arrivé près d’elle, il arrête de bouger dans tous les sens, un peu essoufflé. Pendant un instant, il resta silencieux, puis sans attendre, il commença à prendre la parole « Je sens que la soirée va être mouvementée » il sourit « C’est dommage que tu te sois déjà tapissée dans un coin sombre et calme de la salle alors que tout le monde s’amuse au milieu.. » il dit ça sur un ton angélique, du genre moi-je-dis-ça-je-dis-rien. Il la regarda un instant, la trouvant particulièrement jolie dans sa robe. A l’autre bout de la salle, ses amis riaient sans aucune gêne, faisant des grands signes dans la direction d’Adrian. Rigolant, il en fit de même avant de se pencher vers la jeune femme « Je te trouve particulièrement jolie. » il lui fit un clin d’œil. Oui, Adrian était comme ça. Ce genre de gars qui ne laisse jamais quelqu’un à l’écart, mais qui est loin d’être le lourd de service ou le pot de colle.

Examens. Un mot crée pour filer des boutons à Albus. Lui qui est toujours le premier à rendre sa feuille remplie au quart, à se taper les pires notes que Poudlard n’aie jamais connu, à compter les mouches par flemmardise de ne serait-ce que prendre le stylo en main… Un sacré défi. On connait Albus. Impossible de laisser passer l’occasion de devenir Auror, même si l’envie de sauter dans un lac de soupe à la grand-mère Weasley était beaucoup plus tentant à son goût. Tout le monde le sait : refuser un défi, c’est comme se promener en minijupe et talons aiguilles pour Albus. En gros, inadmissible. C’est signer l’abandon de sa virilité quoi ! Pas question de montrer son côté chochotte. Il allait leur montrer aux autres, qu’il avait beau de pas être intello ou avoir la mémoire d’hippogriffe de Blake, il pouvait très bien s’en tirer avec des A presque partout. Il n’avait pas encore eu une note en dessous de D, ce trimestre. C’est ainsi que ces deux dernières semaines précédant les examens (quoi ? vous n’espériez pas quand même qu’Albus s’y mette trois mois à l’avance ?) il avait travaillé comme jamais. Il se forçait à bosser au moins deux heures le matin, deux heures l’après midi, et deux heures le soir. Avec la gentille compagnie de ses deux meilleurs amis qui, limite plus désespérés que lui de le voir dans cet état, lui passaient leurs notes et l’accompagnaient durant ce long périple. Il pensait avoir plutôt bien réussi, presque tout sauf les soins aux créatures magique, l’histoire de la magie, l’étude des moldus et l’épreuve de métamorphose. En revanche, il pensait avoir complètement tout déchiré en potions, qui n’était pourtant pas sa matière favoris – oh non, loin de là – et en botanique. S’il arrivait à avoir la moyenne un peu partout… Ça pourrait passer. Enfin, il espérait que ça irait plutôt… Les cours étaient une des deux choses dont il n’avait malheureusement pas le contrôle et qui l’effrayaient le plus… On devine aisément la deuxième. Mouais. Bilan amoureux pas top au final.

Valhalla Keynes avait été la première, vers la fin de sa quatrième année, la toute première personne sur qui Albus avait eu un coup de cœur. Après l’avoie rejeté comme une vieille chaussette, il avait été le sujet de Poudlard pour s’être fait rembarrer par la copine de l’époque de Malefoy. Fallait le préciser, Albus n’était pas au courant que la fille sortait avec son pire ennemi… En même temps, elle est tellement belle et populaire qu’elle ne pouvait pas ne pas être passée par lui, le garçon de Serpentard le plus détestable de Poudlard. Trouvez l’erreur. Bien sur, Valhalla était aussi surtout odieuse, superficielle et cruelle, mais Albus, bien que la voyant agir cette façon tous les jours ne veut pas se l’avouer, même si c’est de l’histoire ancienne : il a honte de s’être entiché d’une pareille garce.

Ensuite Isis-Andromède Cayrel, une deux jumelles, la plus douce et la plus attachante des deux. Comment ne pas tomber sous ses charmes ? Cela semblait tellement vrai, il semblait vraiment qu’elle l’appréciait un tant soit peu, aussi. Avec ses yeux bleus brillants, son sourire et sa fossette craquante, elle avait tout d’un ange tombé du ciel. Et elle était gentille. Pas comme l’autre, ni comme sa jumelle. Mais apparemment, Cupidon avait un problème avec lui, parce qu’alors tout avait l’air de bien fonctionner (ou pas, en fait, être enfermé dans le placard à balai avec une fille et lui faire une déclaration de la façon la plus émouvante possible, ça a été l’expérience la plus gênante de toute la vie d’Albus), elle ne veut pas. Non. Elle l’a rejeté. Pourquoi ? La famille. Ouais, une Cayrel. Il avait oublié que c’était des pro-Voldemort, et que lui ben… Est-il nécessaire de le préciser ? Bon sang, il serait tombé amoureux de… Sarah par exemple, une fille sans problèmes ça n’aurait pas été aussi compliqué quoi ! Mais Sarah est comme sa deuxième petite sœur. Pourquoi fallait-il toujours qu’il se mette dans de telles situations ? Trop ambitieux, ce garçon, ça doit être ça. Espérons qu’à seize ans, l’année prochaine, il finisse enfin par se dégourdir un tant soit peu et à embrasser (enfin) une fille.

Albus ne savait pas trop quoi porter pour ce genre d’occasion, mais il fallait dire qu’il avait hâte de décompresser un peu, surtout après avoir sué toute l’eau de son corps dans ces fichus examens. Et puis, ce n’était pas tous les jours qu’on faisait une fête à Poudlard, et entre Gryffondor (dont les très minoritaires traîtres obscurs parmi eux se sont abstenus de participer, bien évidemment) ça ne peut que bien tourner. Il prit distraitement une chemise et un pantalon, sans même regarder vraiment s’ils allaient ensemble.

Mais, aussi étrange soit-il, avec Pete, ça se voyait depuis quelque temps, ça n’allait pas. Désireux d’en savoir d’avantage, il avait préféré jouer l’imbécile qui ne se doute de rien (rôle dans lequel il avait une certaine aisance naturelle, il faut dire) pour plus de discrétion, alors qu’en temps normal, il se serait fait un malin plaisir à charrier son meilleur ami. Mais là, ça impliquait Blake. Oui, Blake aussi, avait l’air ailleurs - et ça changeait tout. Parce qu’Albus n’était pas dupe au point de ne pas avoir remarqué qu’ils étaient en réalité fous amoureux l’un de l’autre, et que genre, ils n’étaient pas fait pour être ensemble depuis le début !

Bref, Albus, en cette fin d’année scolaire, semblait plutôt calme. Il essayait d’oublier le fait qu’il allait peut-être redoubler sa cinquième année pour avoir foiré ses exams (car quand en général il pensait que ça c’était bien déroulé, c’en était tout le contraire) et surtout que James allait quitter Poudlard moins d’une semaine et qu’il n’aurait plus de nouvelles de lui pendant quelque temps… Il a beau le critiquer sans arrête et se moquer de ses grands airs, c’est son frère, et le même sang coule dans leurs veines. Il y a toujours eu son frère à Poudlard, et cela n’a jamais été autrement. Il prit une grande inspiration, et aborda le sourire le plus ahuri qu’il était en mesure de proposer à Pete. Pour une fois à l’avance, il se surprit à gueuler après lui parce qu’il tardait à se préparer (alors que lui n’était pas plus avancés).

Ils descendirent ; le sourire d’Albus grandissait au fur et à mesure. Alors qu’il saluait gaiement ses camarades, son regard s’attarda sur une certaine personne. Il fallait dire qu’elle était sublime habillée ainsi.

« Tiens, Blake est là, je suppose que tu n’as pas envie d’aller la voir… » Lança-t-il d’un air distrait (la musique couvrait ses paroles de sorte à ce que seul Pete qui était suffisamment proche puisse l’entendre) Puis dans une tentative de le faire sourire, il ajouta : « Que dirais-tu d’aller parler à Nick Quasi-Sans-Tête ? Il a encore été recalé à son concours de fantômes décapité ou je-ne-sais-plus-quoi, tu devrais aller le réconforter… » Pause. « M’enfin, j’y vais, c’est comme tu veux si tu veux me rejoindre ou pas. Je ne tiens pas particulièrement à passer une soirée à me morfondre avec un Pete complètement saoul - je te vois venir avec l’alcool, fais gaffe. »

Sur ce, il jeta un regard à la salle, qui était bondée de monde. Il parvint malgré tout à reconnaître Adrian, en train de tester probablement une nouvelle technique de drague avec Penelope, puis Amber, seule dans un coin. Il se dit que ce serait une bonne chose d’aller la rejoindre, il n’avait jamais eu l’occasion d’aller vraiment lui parler, mais il préféra plutôt aller danser un peu, auprès d’un groupe de gars qui semblaient pas mal secoués toutefois. Même s’il n’était pas très doué dans ce domaine, ça lui ferait passer le temps. Et puis, il préférait éviter la compagnie d’une fille – seule, surtout. Sait-on jamais.

« Tiens, Blake est là, je suppose que tu n’as pas envie d’aller la voir… » Albus fit sortir Pete de ses pensées, Blake était là en effet. Plus belle que jamais. Pete s'autorisa un regard mais il regretta vite car au moment où il regarda Blake, elle fit de la même. En conséquences leurs regards se croisèrent mais ils regardèrent ailleurs aussitôt après. Au moins ils étaient autant gênés l'un que l'autre. Histoire de se détendre, il but de nouveau une gorgée. Il fallait qu'il se calme, qu'il se détende. « Que dirais-tu d’aller parler à Nick Quasi-Sans-Tête ? Il a encore été recalé à son concours de fantômes décapité ou je-ne-sais-plus-quoi, tu devrais aller le réconforter… M’enfin, j’y vais, c’est comme tu veux si tu veux me rejoindre ou pas. Je ne tiens pas particulièrement à passer une soirée à me morfondre avec un Pete complètement saoul - je te vois venir avec l’alcool, fais gaffe. » Pete le fusilla légèrement du regard avant de répondre. « Hé ! Je ne suis pas ce genre de mec ! Je ne vais pas finir complètement saoul, ce n'est pas vrai ! » Pete avait beau répliqué ces paroles remplies de conviction à Albus, ce dernier ne l'écoutait même plus. Il était parti batifoler ailleurs, ce traître. Enfin il était plutôt parti danser, étrange personnage. Quel garçon aimait danser ? Aucun, sauf lorsqu'il s'agissait d’impressionner une fille ou de danser un slow avec elle. Pete n'était pas un mauvais danseur, en faite il avait quelques pas qui signaient sa marque et qui les faisaient toutes tomber, si, toutes. Ça avait été testé, approuvé et personne n'avait demandé de remboursements, en même temps personne ne l'avait payé pour le voir danser. En tout cas il n'allait sûrement pas danser ce soir, non il n'était vraiment pas d'humeur à ça. Regarder Albus danser lui donna plusieurs satisfactions : premièrement son ami avait l'air de s'amuser, c'était cool, il était déprimé pour deux mais le jeune Potter avait une manière particulière, à lui danser qui était à mourir de rire. Il se fichait du regard des autres, c'était remarquable et Pete aimerait bien être un peu plus comme Albus, insouciant des fois mais ce n'était pas vraiment un luxe qu'il pouvait se permettre. Il avait l'impression de n'avoir pas d'adolescence en faite et ça c'était la faute de ses parents. Oui il se plaignait peut-être beaucoup mais on s'y faisait avec le temps.

Cela faisait déjà quelques minutes qu'il était seul dans son coin en train de siroter sa bièreaubeurre. Cette fête était vraiment d'enfer. Personne n'appréciait la fête de fin d'année à priori. Soudain, il tourna son regard et s'aperçut que sa Blake parlait avec un garçon qu'il ne connaissait, ou en tout cas il ne se souvenait pas du garçon en question s'il l'avait déjà vu. Ça ne lui plaisait pas du tout, ça non, qu'est-ce qui lui voulait d'abord ? Et pourquoi il lui avait emmener un verre ? Pete n'était pas d'accord, ah non ! Et voilà qu'elle riait aux grands éclats, non mais c'était quoi ce bordel ? S'il allait voir ailleurs. Oui, oui c'était un très bon plan ! Pete mourrait d'envi d'aller dégager ce mec et de rester avec Blake mais ce n'était pas raisonnable et puis c'était surtout très égoïste de sa part après ce qui s'était passé entre eux mais là c'était fort. Comment pouvait-il rester comme ça ? Subir ce spectacle devant ses yeux : un pauvre type en train de draguer la fille qu'il aimait, qui devrait être sa copine à l'heure qu'il est et elle, ça n'avait pas l'air de la déranger. C'était de la torture. En plus elle savait qu'il était, est-ce qu'elle le faisait exprès ? Non mais parce que si s'était le cas, elle était cruelle. Est-ce qu'il faisait ça lui ? Il avait arrêté toute activité avec ces prétendantes pour elle et voilà qu'elle flirtait sous ses yeux. Plus le temps passait et plus Pete s'énervait, la tension montait, c'était pas super bon. Oh et puis zut, il était un Levingston par Merlin, il ne se laissait pas humilier – le terme est peut-être exagéré – de la sorte. C'est comme l'animal, il marquait son territoire et bah Pete il allait marquer son terrible, non mais oh il était un mal dominant et non un banal être vivant qu'on laissait dans un coin. Il refusait d'être ça ! Il avala donc d'une traite tout ce qu'il restait de sa bièreaubeurre puis il s'avança vers Blake et le morveux qui était en train de la draguer. Sa démarche était semblable à un mannequin, il ne manquait qu'un ventilateur pour faire voler ses cheveux, il avait pris son regard de serial loveur. Hé ! Y avait de la concurrence, il fallait qu'il mette tous ses atouts en valeur, il n'y avait pas de pitié dans ce genre de situation. C'était marche ou crève ! En plus la récompense était telle que Pete n'avait pas se laisser faire, il allait l'écraser ce type, le réduire en bouilli, en faire de la pâtée pour chat ! Et encore un chat digne de ce nom n'en mangerait même pas !

C'est donc majestueux que Pete se posta à côté du « petit couple » et qu'il dit avec le sourire ultra-bright made in Hollywood et avec un naturel déconcertant : « Salut. » Il était à TOMBER. Personne ne peut résister à un tel charme. La grosse dame le laissait d'ailleurs rentrer sans qu'il donne le mot de passe, il avait juste à lui dire des mots affectueux et elle lui mangeait dans la main, enfin question de parler parce que techniquement elle en était incapable... C'était dur la vie de tableau ! Mais Pete espérait bien se faire tirer le portrait et qu'il devienne super célèbre, on aspirait tous à la célébrité, d'une manière ou une autre. Ça voulait pas dire forcément être sous les feux des projecteurs mais on voulait toujours être bon dans le métier qu'on ferait, être le top du top. Être excellent dans son domaine en faite. Enfin Pete tourna la tête vers son pseudo rival et lui dit sur un ton pas très gentil : « T'as pas autres choses à faire ? Je crois qu'elle en a finit avec toi. Regarde y a quelqu'un qui t'appelle là-bas. » Ce personnage fut plus faible que Pete l'eut pensé car il déguerpit en vitesse. Il se retourna vers Blake et il lui dit, quoiqu'il aurait peut-être pas du : « Tu me fais quoi là ? Non parce que j'aimerai savoir. C'est une tactique ? Un piège ou je sais pas quoi ? Ou peut-être un moyen pour me faire comprendre que ça voulait rien dire ce qui s'est passé. » Tu t'enfonces, Pete. Là on pouvait vraiment avoir pitié de lui parce qu'à mon avis, la réaction de Blake, elle va pas être sympathique pour lui.

Spoiler:

Les examens de fin d’année avaient toujours étaient un véritable supplice pour la jeune rouge et or qui maudissait chaque minute passée dans ces salles obscures à griffonner sur des morceaux de parchemins jaunis et malodorants. Le seul examen auquel elle prenait plaisir à participer était celui de potions – et davantage l’épreuve pratique et théorique, cela va sans dire. Oui, c’était bien là la seule matière qu’elle aimait, et donc toutes les autres lui semblaient insignifiantes, et inutiles. Mais bon, elle se pliait tout de même à ces épreuves annuelles, et le meilleure moment de l’année était presque lorsqu’elle sortait de la salle de son dernier examen. Sauf que cette année, les rouge et or avaient organisé une petite soirée en l’honneur de la fin de l’année scolaire. Chose à laquelle la jeune rousse n’avait pas trop la tête. En effet, la rouge et or n’avait pas envie d’assister à cet étalage d’amour ou de haine, ce règlement de compte entre deux personnes enivrées par l’alcool – et tout le monde sait que cela arrivait. Pourtant, la jeune demoiselle n’était pas le genre de fille à rechigner de se joindre à une fête, loin de là. La jeune Pálina était en effet une petite fêtarde, toujours prête à s’amuser. Mais ce soir-là, elle n’avait pas la tête à ça. C’est pourquoi elle avait décidé de se rendre à la bibliothèque, au milieu de ces centaines de livres qui lui filaient des boutons. Mais qu’à cela ne tienne, elle serait toujours mieux ici à ressasser tous ses problèmes existentiels. Malheureusement, la bibliothécaire n'avait pas l’air décidée à la laisser tranquille ce soir-là puisqu’elle vint la voir, l’air complètement ahuri comme d’habitude, en lui disant que la bibliothèque fermait. La jeune rousse leva la tête et s’aperçut qu’en effet, la salle était vide et qu’il devait se faire tard. La rouge et or attrapa donc son sac et, saluant Grace Collins, sortit de la salle, se retrouvant dans le couloir sombre. Elle resta quelques secondes dans le couloir, hésitant entre retourner dans sa salle commune au risque d’affronter tous les rouge excité, ou tenter une escapade sur l’une des tours du château, fumer une dernière cigarette. La seconde proposition lui parut plus alléchante et elle se dirigea donc vers le sommet de l’une des tours du château. Ces derniers temps, la jeune fille était de plus en plus sur les nerfs, de par les examens mais aussi à cause des apparitions de plus en plus fréquentes de son ami Matt. Enfin ami … C’était un bien grand mot puisque ce fameux Matt n’était qu’un produit de son imagination. La jeune fille secoua sa longue chevelure rousse pour s’ôter l’image de Matt du crâne et continua son ascension. Elle arriva finalement à destination et sortit dans l’air frais d’un soir de début d’été. Il y avait une légère brise mais rien de très méchant. La jeune fille s’appuya contre l’un des murs et sortit l’une de ses cigarettes de son paquet, avant de l’allumer et de fermer les yeux. Dire qu’elle pourrait être en train de s’amuser tandis qu’elle rechignait dans son coin, se lamentant sur son triste sort. « Alors ma belle, encore en train de se lamenter ? » La jeune fille avala sa fumée de travers et ouvrit brusquement les yeux. En face d’elle se tenait Matt, adossé contre le mur qui lui faisait face. Mais pourquoi elle devait être complètement folle ? Elle avait vraiment un problème au niveau du cerveau, ce n’est pas possible ! Qu’est-ce que tu me veux encore toi répliqua-t-elle, de mauvaise humeur. Ne soit pas si méchante Pal. Attends, je m’inquiète pour toi. T’es toute seule dans ton coin alors que tout le monde fait la fête. C’est triste non ? La jeune rousse ne dit rien, mais n’en pensa pas moins. Elle avait horreur de cette manie qu’avait Matt de tout savoir – en même temps il était le fruit de son imagination, donc ça aide. Lâche-moi. Pal, Pal, Pal, je sais que t’as pas envie de me voir mais j’y peux rien, c’est toi qui m’appelle. La jeune rouge et or tira une dernière taffe sur sa cigarette en tremblant et la jeta avec rage sur le sol froid de la tour. Je t’ai dit de me laisser tranquille maintenant ! dit-elle en se dirigeant vers la porte. Elle descendit les escaliers en courant presque, son esprit s’embrouillant à mesure qu’elle descendait les marches. Et elle savait ce dont elle avait besoin pour ne plus penser à rien. Et ce quelque chose se trouvait justement dans sa salle commune.

Pálina se dirigea donc avec hâte en direction de sa salle commune et donna le mot de passe à la Grosse Dame. Lorsque le tableau pivota, un bruit assourdissant lui parvint aux oreilles et elle grimaça légèrement. La jeune fille entra dans la pièce et jeta un rapide coup d’œil aux autres personnes présentes. La plupart des filles étaient bien habillées, tandis qu’elle était en jean et pull, les cheveux attachés en un chignon plus qu’approximatif et empestant sans doute la cigarette. Mais qu’à cela ne tienne, elle n’était pas venue pour draguer. La jeune fille était arrivée assez tardivement apparemment, car la soirée était déjà bien entamée à première vue. Elle vit un couple se disputer, une fille en larme se faire réconforter par une amie, une bande de garçons apparemment déjà bien inhibés, et enfin un garçon assis dans un fauteuil, endormit avec ce qui ressemblait à une bouteille vide à ses côtés. La soirée semblait bien être ce à quoi la jeune rousse s'était attendue, et elle ne regretta pas son arrivée tardive. Elle aperçut ce qu’elle voulait et se dirigea avec hâte vers une table où se trouvait une bouteille de Whisky Pur-Feu. Elle attrapa un verre à la volée et avala cul sec la ration qu’elle s’était servi. Ceci étant fait, elle jeta un nouveau regard sur la pièce, cherchant des gens qu’elle pouvait connaître. Elle remarqua quelques uns de ses camarades de classe qu'elle salua d'un sourire, mais elle n'avait guère envie de passer la soirée avec eux. Elle les avaient déjà supporté toute une année, et l'année prochaine allait être encore pire donc, autant prendre une soirée de repos. Elle aperçut ensuite Adrian dans un coin en grande conversation avec Pénélope. Cette dernière était vêtue d’une courte robe dorée. Bien que la jeune rousse n’apprécie pas vraiment la brune, elle décida de se diriger vers Adrian et cette dernière, puisqu’elle ne connaissait qu’eux. Et puis après tout, quitte à passer une soirée pourrie, autant rire un peu de ses ennemis. Elle se posta donc juste à côté d’Adrian et le salua, sans prêter attention à la brune qui se tenait à côté. Adrian ! Comment tu vas ? La jeune écossaise tenait encore la bouteille de Whisky à la main et semblait tout droit sortie d’une nuit blanche, mais elle décida de garder fière allure devant les autres membres de sa maison – du moins, autant que sa santé mentale le lui permettait pour l’instant.