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 Le cœur d'une femme est un océan de secrets ♠ Blakie

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N. Blake Cauldwell

    Blake et non Black : groupies s'abstenir. + MODO
N. Blake Cauldwell


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MessageSujet: Le cœur d'une femme est un océan de secrets ♠ Blakie   Le cœur d'une femme est un océan de secrets ♠ Blakie EmptyVen 25 Nov - 10:51

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CAULDWELL, BLAKE NARCISSE ATHÉNÉA

17 ans Septième année Née à Brighton Le 20 août A un frère de deux ans plus jeune Résistante Batteuse En couple


Ce qu'elle est :
Surdouée rebelle courageuse franche acharnée quand elle s'y met impulsive farceuse simple active souvent surexcitée naturelle bavarde têtue comme une mule sportive généreuse sauvage drôle trop directe folle joueuse je m'en foutiste cultivée autoritaire joyeuse.


Dernière édition par N. Blake Cauldwell le Mer 23 Avr - 9:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le cœur d'une femme est un océan de secrets ♠ Blakie   Le cœur d'une femme est un océan de secrets ♠ Blakie EmptySam 31 Mar - 3:30

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♕ Les débuts

©lighted fireflies


SEPTEMBRE - première année à Poudlard
« Je peux m'asseoir là ? » Timidement je tripotai le bout de ma natte brune. C'était pas trop mon genre de prendre de telles précautions, mais je le connaissais pas encore ce garçon et puis j'étais encore impressionnée par Poudlard et pas tout à fait sortie de ma bulle. J'espérais qu'il allait accepter ma compagnie et qu'on pourrait faire connaissance, parce qu'il était dans ma maison et que c'était le premier jour de cours donc il était grand temps pour moi de me faire des amis ! Il ne releva pas vraiment la tête mais me répondit « Oui bien sûr. » Je m'installai donc pour mon premier cours de potion. J'avais hâte de savoir comment concocter mes propres mélanges et j'espérais qu'on aurait tout de suite l'occasion de s'y mettre. En attendant que les autres arrivent je décidai de faire la conversation à mon camarade. « Tu t'appelles comment ? » Il releva cette fois la tête pour me regarder. « Pete Levingston et toi ? » J'attrapai sa main tendue vers moi et la secouais doucement. « Blake Cauldwell. » Je pris le temps de l'observer. Il avait des yeux gris profonds et de jolis traits. Je lui souris, mais avant de pouvoir en dire plus le professeur ferma la porte et commença le cours.



DÉCEMBRE - première année à Poudlard
« PEEETE ! » m'écriai-je à l'intention du garçon qui marchait à quelques mètres de moi pour qu'il s'arrête. Mais n'étant pas très patiente je courus pour le rattraper bien qu'il se soit stoppé. J'hésitai à le prendre dans mes bras, mais ne le fit finalement pas. J'avais peur que ce soit...je sais pas..bizarre ? Pourtant depuis la rentrée c'était devenu un très bon ami. Mais j'avais l'impression que si on se faisait un câlin ça serait pas comme avec les autres. Je savais pas trop pourquoi, alors je me contentai de lui déposer un timide baiser sur le joue en me mettant sur la pointe des pieds. « J'avais peur que tu rentres chez toi sans dire au revoir. » expliquai-je alors. Pete m'avait dit qu'il était obligé de rentrer chez lui pendant les vacances, il allait beaucoup me manquer et j'aurais pas voulu qu'il s'en aille sans me voir avant. « Je t'aurais jamais fait ça voyons.  » Je lui souris, satisfaite de sa réponse qui paraissait sincère. « Mais surtout j'ai quelque chose pour toi !  » Un air mystérieux s'afficha sur mon visage. Je mis ma main dans ma poche pour farfouiller dans les divers papiers, bonbons et autre qui s'y trouvait. Après quelques instant où une expression de concentration intense passa sur mon visage j'en ressortis un petit paquet emballé par mes soins. « « L'ouvre pas maintenant hein ! C'est ton cadeau de Noël, mais tu voudras bien m'écrire pour me dire s'il t'a plût ?  » J'étais plutôt contente de mon présent. C'était pas grand chose - je n'avais pas beaucoup d'argent de poche malgré la remise à flot de l'entreprise de papa -, mais j'y avais mis du cœur à réfléchir à quelque chose qui pourrait lui plaire et qui ne serait pas trop commun. En effet dans le paquet Pete trouverait un insigne de préfet - un faux bien sûr - et une petite note qui lui disait de manière amusante que c'était en attendant qu'il ai le vrai. J'étais sûre qu'il allait devenir préfet plus tard, c'est vrai il était intelligent, sérieux, responsable, mature. Honnêtement si on ne le choisissait pas j'étais prête à porter plainte.  « Bien sûr Blake, et merci beaucoup, je suis sûr que c'est un truc génial !  » Mon visage s'éclaira immédiatement. Il me proposa alors de l'accompagner jusqu'à la tour des Gryffondor car il n'avait pas tout à fait terminé sa valise et d'un vif hochement de tête j'acceptai et lui emboîtai le pas.



JANVIER- première année à Poudlard
« Bouh » criai-je en sautant sur le dos de mon nouvel ami. C'était un Potter, chose qui m'avait grandement impressionnée. J'avais tout de suite repéré son air malicieux et je l'avais approché immédiatement. Rapidement il était devenu un excellent ami voir même le meilleur, enfin égalité avec Pete, l'autre garçon que j'avais rencontré le premier jour. Albus parut content de me voir et m'attrapant par le poignet il m'entraîna à sa suite dans un dédale de couloir. On s'arrêta uniquement une fois arrivés derrière une statue représentant une vielle sorcière borgne. « Tu tombes bien je t'attendais ! » Un sourire éclaira mon visage. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : on allait bien s'amuser ! Albus était un parfait bout-en-train et avec lui je rigolais tout le temps, c'est pour ça que je l'aimais bien. En plus d'être adorable c'était un pro des farces. Et puis je l'admirais beaucoup pour sa famille et tout ce qu'il pouvait m'apprendre. « Je t'écoutes. » dis-je impatiente. « J'ai obtenu des bombabouses, enfin deux seulement en fait et je sais qu'un groupe de Serpentard, tu sais celui de Scorpius et toute la compagnie vont passer par là dans quelques minutes...» Il attendit que je fasse le lien, ce qui ne tarda pas. On avait à peu près le même esprit quand il s'agissait de ce genre de choses. J'hochai vivement la tête pour lui signifier que j'étais plus que motivée. Il plaça entre mes mains l'une de ses précieuses farces que j'observai d'un œil curieux. J'avais pas souvent eut l'occasion d'en tenir une et en jeter serait pour moi quelque chose de nouveau. « J'espère qu'ils vont se dépêcher j'ai hâaaate ! » Finalement mon vœux fut exaucé car une minute plus tard des éclats de voix nous parvinrent. Je sentis les muscles d'Albus se tendre à côté de moi et à mon tour j'entrepris de me préparer à tirer. Sur les lèvres de mon ami je pu lire le décompte qu'il me faisait. Cinq. Quatre. Mes doigts se resserrèrent sur leurs prises. Trois. Deux. Je respirais un grand coup. Un. Zéro. Je lançai de toutes mes forces la bombabouse tout en ayant pris la peine de viser au préalable. Je touchai un des Serpentards de plein fouet tandis que celle d'Albus s'écrasa sur les cheveux blonds d'une des filles. On se regarda avant de s'enfuir en courant. Ce n'est qu'à l'abri, au détour d'un couloir éloigné, qu'on prit le temps de respirer. Albus leva le pouce dans ma direction « Bien joué ! » me lança-t-il. « Merci, ton tir n'était pas mal non plus. » ris-je. Il eut l'air pensif. Je le laissai réfléchir tandis que je repensais aux élèves victimes de notre farce et à leurs têtes au moment où on avait tiré. « Tu t'y connais en Quidditch ? » La question me surprit tant parce qu'elle brisa le silence qu'à cause de son contenu.  « Ouais, mais j'ai pas vachement eut l'occasion de jouer. Pourquoi ? » Il me sourit. « Je pense que tu serais pas une mauvaise joueuse. On devrait passer les sélections ensemble l'année prochaine. » J'approuvai alors immédiatement.



MARS - première année à Poudlard
« Alors, ils se parlent toujours pas ? » J'étais assise sur l'herbe verte du parc de Poudlard avec Juyne. Les premières lueurs de soleil étaient apparus et évidemment on avait avait décidé d'en profiter. En guise de réponse à la question de mon aînée de Poufsouffle j'hochai vivement de la tête de façon négative. Il était facile de savoir de qui elle parlait. Depuis le début de l'année je m'étais mise en tête de rapprocher les deux garçons que j'adorais le plus à Poudlard, Pete Levingston et Albus Potter. Ce n'était pas une mince affaire parce que ces deux-là se détestaient proprement et jusque là toutes mes tentatives avaient échoué. En fait, plus ça allait et plus ils se tapaient dessus. Ils étaient vraiment irrécupérables. « Je te jure un de ces quatre ils me tueront. Mais je n'abandonnerai pas tu peux en être certaine !  » Elle éclata de rire et  je levai le poing comme pour accentuer mes propos. Tant pis si ça devait me prendre un an ou même cinq. Parce que je savais que ce n'était pas une cause perdue, ils avaient tout pour s'entendre, ils faisaient juste les têtes dures. Plus tard, ils me remercieraient des les avoir fait devenir amis, j'en étais certaine! D'ailleurs c'est ce que j'avais dit à Albus la dernière fois. Je lui avais dit « Bubus j'te jure que si tu prenais le temps de le connaître tu l'adorerais autant que moi. Fais un effort et tu le regretteras pas ! » Mais comme d'habitude il a fait son têtu. C'est pas grave moi aussi j'étais suis têtue.  «  Cela dit s'ils pouvaient arrêter de constamment se disputer ça m'aiderait un peu ... » lâchais-je pensive. La tâche n'était en effet pas facile, mais ça c'était parce que c'était des garçons et donc par définition des êtres pas franchement matures. J'étais sûre que ça allait finir par s'arranger.

¥


OCTOBRE - deuxième année à Poudlard
J'étais assise sur les marches menant au troisième étage, le menton dans le creux d'une main. Je sentis alors un poids sur l'une de mes épaules. Quelqu'un y avait posé une main. Je relevais la tête pour voir de qui il s'agissait. Une sourire égaya mon visage. Pete. Je me levais brusquement pour le prendre dans mes bras. C'était loin d'être la première fois que je le voyais depuis le début de l'année, mais je ne l'avais pas trop vu de la journée et je détestais être loin de lui, même si ça je ne me l'expliquais pas très bien. « Dis moi tu voudrais être ma partenaire pour le devoir de potion ? » J'avais presque oublié cette histoire. On nous avait donné ce devoir à faire en groupe ce matin-là et je n'avais pas eu le temps de penser à la personne avec qui je voulais me mettre. Pete était un choix plus qu'excellent, mais il y avait Albus que je ne voulais pas laisser tomber. Si seulement ces deux-là s'entendaient on aurait pu se mettre tous les trois. Qu'allais-je faire ? Si je disais non à Pete maintenant il le prendrait mal, mais Albus...« Euh...d'accord si tu veux, mais...» Oserais-je lui proposer de laisser le Potter nous rejoindre. Je connaissais déjà ça réponse. « Non rien. » dis-je avant qu'il n'ai pu me questionner. Je me débrouillerais pour trouver un bon partenaire à Albus, quelqu'un qui lui ferait obtenir une bonne note, parce que j'adorais Albus, mais on pouvait franchement pas dire qu'il était génial en classe. J'affichais un grand sourire à l'intention de mon ami pour ne pas qu'il se méprenne sur mon hésitation.



DÉCEMBRE - deuxième année à Poudlard
J'avais réussi ! Albus, Pete et moi on était assis tranquillement dans la salle commune et moi je jubilais. À force de persévérance j'étais parvenue à les rapprocher. Enfin ils étaient pas encore vraiment amis, pas comme moi je l'étais avec chacun d'eux mais ils se tapaient pas dessus et se supportaient plus ou moins, c'était déjà ça. Albus nous expliquait une idée qu'il avait eut. «...et c'est pour ça qu'il faut qu'on aille voir ça ce soir. » Sans réfléchir je hochai la tête. C'était toujours moi la plus grande fan des plan d'Albus puis s'ils étaient pas tout à fait à mon goût on pouvait toujours les rectifier un petit peu. « Tu veux qu'on aille traîner dans la tour d'astronomie ce soir après le couvre-feu, juste pour voir si Peeves y a vraiment une planque de bombabouses ? T'es vraiment sérieux ? » Quelque chose me disait que Pete n'était pas franchement emballé par l'idée, ça m'étonnait pas vraiment de lui pour tout dire, mais j'espérais juste que mon autre meilleur ami, n'allait pas prendre trop mal le ton légèrement condescendant qu'avait utilisé Pete. « Pourquoi t'as un problème avec mon plan ? » Évidemment...il était beaucoup trop fier pour ne pas réagir au quart de tour. J'étais plutôt rangée du côté d'Albus pour tout dire, mais je ne voulais pas du tout froisser Pete aussi je préférais essayer d'arrondir les angles. Comme je sentais la tension monter entre les deux garçons, assise entre les deux je mis une main sur l'épaule de chacun. « Arrêtez les gars...c'est bon. Albus moi je suis partante, mais peut-être que Pete peut nous aider à améliorer ton idée, pour pas qu'on s'attire d'ennuis tu vois ? » Jouer les médiateurs, tenter de trouver des compromis, c'était ce que je devais constamment faire. Mais ces deux-là en valait vraiment la peine.



MARS - deuxième année à Poudlard
« Et là Pete a dit à Maxyme que Grace était pas mal et... » Je m'arrêtai brusquement de marcher. Je regardai ma camarade, l'air surprise. « Attends, quand tu dis Pete...tu veux dire Pete Levingston? » Elle hocha la tête, mais elle ne semblait pas du tout comprendre ce qui me paraissait étrange dans tout ça. « Grace Hooper? »  Je me retins d'en faire la description pour ne pas vexer Amanda qui après tout aimait bien Grace dont elle était l'amie. Mais pour moi ce nom évoquait une idiote superficielle et un peu trop précoce si vous voyez ce que je veux dire. Comme là encore, elle me fit signe que oui, j'hésitai un instant avant de laisser échapper un petit rire. « Dois y avoir erreur, Pete intéressé par Grace? Ca m'étonnerait! » C'était la vérité, je croyais sincèrement qu'il devait plus s'intéresser à des gens qui étaient plus de son niveau. Bon j'avais pas vraiment des tas de noms de filles à la proposer, mais je savais que si j'avais dû faire une liste, Grace n'en aurait pas fait partie. « Mais je t'assure que.. » Elle continua à m'expliquer ce qu'il s'était passé et à me citer ses propres mots. Je hochais la tête, pour faire mine de comprendre et pour qu'elle en finisse enfin, mais en réalité je ne l'écoutais déjà plus. Il fallait que j'en ai le cœur net, rien que pour déjà me prouver à moi même que je le connaissais et aussi parce que étrangement la pensée qu'il puisse être intéressée par elle avait le don de réellement me déranger. Une petite voix tenta de me faire savoir que ça n'avait rien à voir avec Grace, mais je l'ignorai proprement.


JUIN - deuxième année à Poudlard
« Eh Blake ! » J'avais déjà parlé à Pete de ce que je pensais de Grace. Je ne l'aimais pas, c'était plutôt clair. C'était une allumeuse, stupide et bruyante, quelqu'un je ne voulais jamais voir traîner avec nous et encore moins accrochée à la main de Pete. Non ce n'était pas de la jalousie. J'admettais qu'elle était belle, sûrement bien plus que je le serai jamais, mais je m'en fichais tant qu'elle ne sortait pas avec mon meilleur ami. Parce que c'était évident qu'il méritait tellement mieux. C'était pour ça que je m'étais tant énervée ce jour-là et puis l'idée de le voir avec elle, non, ça me faisait tiquer sans que je ne sache trop pourquoi. Du coup quand Grace m'avait appelé ce jour-là, je ne voulais pas me retourner, le rapprochement entre les deux était indéniable et ne me faisait pas plaisir. Moi je ne voulais pas lui parler à elle. Pourtant je m'étais arrêtée quand même pour la laisser courir me rejoindre. « Oui Garce ? Euh je veux dire Grace ? » Lapsus, juste un brin révélateur et sûrement inconsciemment voulu. Peut-être que j'aurais pas été jusqu'à l'insulter directement, mais faut dire que je le pensais quand même très fort. Cette gourde était plus proche d'être une belle garce qu'une fille pleine de grâce. D'ailleurs le mot même lui devait être inconnu. À flirter avec tout ce qui bougeait elle était loin de connaître le sens de l'élégance. En plus on était qu'en deuxième année, c'était vraiment pas des manières !  Non vraiment, je ne l'aimais pas. « Je me demandais si tu avais vu Pete ? » Et elle gloussa. Je me demandais si ce serait vraiment grave si je la frappais. Juste une petite claque, ça ne pouvait pas lui faire de mal ? Je voyais rouge, mais me retint malgré tout. « Non » mentis-je. «  Vas voir près des serres. » Et hop ! Au moins j'avais pu me venger en l'envoyant à l'autre bout du château. Évidemment que Pete n'était pas dans les serres, nous avions rendez-vous dans la salle commune et le temps que Grace revienne j'aurais tout fait pour qu'on soit déjà ailleurs. Je pouvais pas les empêcher d'être ensemble s'ils le voulaient, mais en tout cas une chose était sûre je les aiderai pas.

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SEPTEMBRE - troisième année à Poudlard
« On est partit chez la cousine de ma mère.» Assise dans un couloir peu fréquenté en compagnie d'Isis, je lui racontais, comme elle me l'avait elle-même demandé mon été. « C'était pas mal, parce que son voisin avait un fils pas tellement plus âgé, Winston. Il est à Poudlard en fait, en cinquième année. Très sympas. » Isis parut réfléchir, tentant sûrement de se remémorer le jeune homme. Je trouvais pas ça d'une importance incroyable pour être honnête, mais je savais que c'était ce genre de chose que les gens aimaient entendre. Les rencontres je veux dire. « Ah oui je vois! » lâcha-t-elle enfin. « Un Poufsouffle non? Je lui fit signe que oui. « Il est pas mal ! »  Mes sourcils se haussèrent immédiatement face au sous-entendu. C'était tout à fait le genre de réaction à laquelle j'aurais dû m'attendre, mais tout de même ça me surprenait. Dans le sens où, je ne voyais pas du tout les choses de cette manière. Pour moi ces vacances m'avaient permis de me faire un ami, c'était tout. Et puis contrairement à beaucoup de filles de mon âge, je n'avait pas encore cette façon de regarder les garçons et de les juger physiquement. Oui j'étais capable si on me posait la question de dire si untel était beau ou non, mais c'était loin de me venir naturellement. Et quand bien même j'aurais fait le constat...je voyais mal ce que ça pouvait m'apporter. Albus aussi était pas mal dans ce cas-là et Pete aussi d'ailleurs ne pu-je m'empêcher de penser. Mais ça ne les empêchait pas d'être mes amis. Je détestais cette ambiguïté que les gens cherchaient toujours à placer partout.  «  S'tu l'dis. »


NOVEMBRE - troisième année à Poudlard
« Blake tu viens jouer avec nous? » J'haussai un sourcil. Jouer? On avait treize ans quand même, j'espère qu'elle pensait pas à s'amuser avec des poupées ou des cordes à sauter. Devant ma surprise, mes camarades de dortoir échangèrent un sourire et me firent signe de m'approcher. « Viens, on va jouer à action ou vérité. » Je m'approchai d'elles, mais restai un peu en retrait. Je connaissais ce jeu de nom et si j'étais curieuse, je n'étais pas sûre d'avoir très envie d'y jouer. Surtout avec elles pour tout dire. J'avais pas forcément envie de leur révéler des trucs personnels. « Aller viens, t'as rien à cacher j'suis sûre? » Je secouai la tête et acceptai de m'asseoir avec elle en cercle. J'avais rien à cacher c'était vrai. Nous étions en pleins milieu du dortoir et elles étaient toutes là, Isis et Ashara comprises. C'était les deux seules à ne pas, en apparence en tous cas, partager le goût des commérages et des gloussements qui était très répandu dans notre dortoir et pourtant, elles aussi avaient accepté de jouer. « Bon je commence avec Kaylie comme ça je vous montre comment ça marche. » J'hochai la tête, contente d'avoir un exemple parce que c'était vrai que moi je n'avais pas la moindre idée de comment on jouait. Les deux filles nous montrèrent donc comment ça se passait et le jeu continua. Vu le genre de questions qu'elles posaient lorsqu'on choisissait vérité je me contentai de choisir "action". « Bon Blake c'est ton tour. Action ou vérité? » Je m'apprêtai à répondre, mais elle m'interrompit. « Et tu peux plus choisir action. » Je fronçai les sourcils, mais ne bronchai pas. Haussant les épaules je répondis donc. « Bon bas vérité. » Kaylie et sa complice se jetèrent un regard malicieux avant que la première ne reporte son attention sur moi. Je savais déjà que je n'allais pas aimer. « Sur qui est-ce que tu as des vues? » Si je compris la question, j'en étais quand même très surprise. Ca allait bien avec le genre d'autres questions qu'elles avaient posé depuis qu'on avait commencé le jeu au fond, mais quand même. « Qu'est-ce qui vous dit que j'ai des vues sur quelqu'un? » Elles éclatèrent de rire, et je croisai le regard désolé d'Ashara. Je ne comprenais pas. C'est vrai quoi j'avais bien le droit de ne pas être intéressée par les garçons. Je mentais pas en plus. J'avais un petit pincement au ventre, mais je mentais pas, j'en étais certaine. « Tout le monde à des vues sur quelqu'un chérie. » Je tiquai à l'entente du surnom et surtout devant le ton condescendant. « Bas pas moi. » Kaylie secoua la tête. Pourquoi est-ce qu'elle ne me croyait pas? « Blake la vraie question c'est en pinces-tu pour Albus ou pour Pete? » Mon cœur rata un battement. Elles disaient n'importe quoi c'était pas possible. Pourquoi avais-je accepté de jouer avec ces idiotes? « C'que vous pouvez être gamines, ce ne sont que des amis, les deux. » Je ne mentais pas. Je refusais que ce que je dise soit à moitié faux. « Moi je mise plutôt sur Pete. » lança une de mes camarades, m'ignorant ostensiblement. « Pete sort avec Grace. » lâchai-je sèchement. Je ne me cachai pas que je détestais Grace et que je détestais encore plus voir Pete avec elle. Certaines aurait toutefois appelé ça de la jalousie et c'est pour ça que je voulais pas trop en parler. Aussi je refusai de m'attarder plus longtemps. Je me levai sans rien ajouter. « Ca veut rien dire ça. Meg a bien admis en pincer pour Nate et pourtant il est pas libre. » Je hochai les épaules. Peut-être que ça marchait pour Meg, mais moi je voulais pas être am..en pincer pour quelqu'un qui n'étais pas disponible. Quelqu'un qui ne serait jamais disponible pour moi.


JANVIER- troisième année à Poudlard
« Al' ça m'énerve vraiment...»  Il soupira, mais ne fit pas de commentaire, je savais que ça l'embêtait lui aussi. Fallait dire que j'en parlais quand même très souvent. « Non mais je veux dire, regarde on le voit presque plus. À croire qu'elle lui bouffe tout son temps! » Voilà que je commençais vraiment à être en colère. Je ne supportait pas qu'une potiche comme Grace Hooper, me pique mon Pete. Pas alors que j'avais réussit à lui faire supporter Albus, à les faire devenir amis même. Maintenant il passait plus de temps avec elle qu'avec nous et ça durait quand même depuis quatre mois! «T'inquiète ça va pas durer! » Je me rasseyais à côté de lui. Nous étions dans la salle commune, il était tard il n'y avait presque que nous deux. Ce qui ne m'aidait pas à me calmer c'était que Pete et l'autre gourde étaient même pas encore revenus. Je savais pas où ils étaient et j'aurais tout donné pour m'en ficher. Mais c'était pas le cas. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était peut-être ma faute finalement s'il passait moins de temps avec nous pour être avec elle. Oui parce que je lui avais bien fait comprendre que je voulais pas d'elle dans le groupe, alors forcément ça l'obligeait à couper son temps en deux. Cela dit, je le regrettais pas vraiment, parce si j'avais dû supporter sa voix stridente et ses remarques débiles, je crois que j'aurais commis un meurtre. « Ouais enfin c'était ce qu'on disait y a deux mois déjà... répondis-je enfin à Albus. Leur relation était un peu plus longue que prévue, bon on savait que c'était loin d'être la femme de sa vie, mais pour des gens de treize ans c'était pas rien quatre mois quand même! « Aller! Je suis sûr que d'ici un mois c'est finit ! »  Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres. «  On parie? » « Un paquet de chogrenouille qu'en mars au plus tard Grace est de l'histoire ancienne et Pete est complètement de retour parmi nous. »  C'était un peu débile de parier, sans compter que c'était pas très sympas pour Pete. Mais je lui attrapais quand même la main pour la serrer. J'avais jamais tant voulu perdre de ma vie.


JUIN- troisième année à Poudlard
Allongée dans l'herbe avec mes deux meilleurs amis j'étais vraiment heureuse. Pete avait - enfin - rompu avec Grace et on était enfin de  nouveau tous les trois avec aucune pimbêche pour nous déranger. Bien sûr l'idée qu'il puisse se trouver une autre idiote m'avait traversée l'esprit, mais je ne voulais pas y penser. « Tu vas me manquer. » lâchai-je à son attention, tournant la tête vers lui. Je posai une main sur son avant bras et exerçai une petite pression dessus. Cette année on s'était disputée de façon sérieuse pour la première fois, mais ça n'enlevait rien à ce que je ressentais pour lui. J'espérai juste qu'il le comprenne. Albus laissa échapper un sifflement moqueur avant que Pete ait eu le temps de répondre et je lui assénai un petit coup de coude dans les reins. « Oh tais-toi Al'! Fais pas genre, je sais très bien qu'il va te manquer aussi. » Nous étions enfin devenu un trio et même si ils n'avaient pas oublié leur année et demi de haine et de rivalité, je savais très bien qu'ils étaient plus proches qu'ils ne l'admettaient. J'en étais presque jalouse puisqu'ils n'avaient plus du tout besoin de moi désormais. Mais j'étais trop contente pour leur en vouloir. C'était juste dommage que comme tous les ans, Pete doivent rentrer chez lui et nous laisser. Il ne partait jamais si longtemps que ça, mais c'était suffisant pour que son absence me pèse.

¥

SEPTEMBRE- quatrième année à Poudlard
« Coucou Blake! Tu voudrais bien faire te mettre avec moi pour le devoir de sortilèges? » Je me retournais pour faire face à une tête que je reconnaissais bien. C'était un élève de Gryffondor de mon âge à qui je n'avais pourtant jamais vraiment parlé. « Greg c'est ça? Oui bien sûr si tu veux! » Je lui adressais un sourire amical. J'étais jamais contre l'idée de me faire de nouveaux amis. Quant au devoir c'est vrai que j'aurais pu le faire avec Pete et Albus, mais comme on ne nous aurait sûrement pas laissé le faire à trois, quant à Isis ou Apple, elles comprendraient. Je n'aimais pas vraiment dire non à ce genre de proposition qui après tout ne cachait rien. Il s'avéra par la suite que Greg était en plus de tout quelqu'un de très sympathique et d'amusant. Et puis il était toujours très gentil et attentionné avec moi. Alors forcément je décidais de le présenter à Albus et Pete.

« Ils sont vraiment super, Albus surtout est très drôle, mais Pete ne parlait pas beaucoup...» C'est vrai que Pete avait agit de manière très étrange la première fois que Greg était venu manger avec nous. Le but n'était pas qu'il s'incruste dans le trio, mais je voulais simplement lui présenter mes meilleurs amis. C'était normal, non? Mais peut-être que Pete l'avait mal compris et c'était pour ça qu'il avait réagit ainsi. Ou peut-être qu'il avait un soucis qui n'avait aucun rapport? Je me fis comme note mentale d'aller lui en toucher deux mots un peu plus tard et reportait mon attention sur mon camarade. « On est au septième étage pour le prochain cours, c'est loin, tu veux que je te porte tes livres? »


JANVIER- quatrième année à Poudlard
« Je suis fiancé. » J'étais tranquillement assise à la table des Gryffondors dans la Grande Salle avec Albus en train de manger quand Pete était arrivé et avait lâché cette bombe. Oui parce que c'était ce que cette annonce était pour moi. Une bombe qui détruisait tout à commencer par mon cœur. J'osais pas comprendre pourquoi ça me faisait tant d'effet. C'était beaucoup trop fort pour être le simple résultat de la compassion que j'éprouvais pour mon meilleur ami. Comme si j'étais extérieure à la scène j'entendais sans pouvoir les saisir les mots qu'Albus lui disait et la réponse de Pete. Ma fourchette était restée en l'air, mes yeux étaient perdus dans le vide. L'un d'eux, je ne savais même pas lequel m'interpella enfin et me fit sortir de mes pensées. Je les regardais tous les deux comme si je sortais d'un rêve. J'aurais voulu dire quelque chose, pour réconforter Pete, mais rien ne me vint. Avant de l'aider lui, il fallait d'abord que je me soigne moi-même, la première étape consistant à m'avouer, ce qui faisait que les fiançailles de mon meilleur ami, me faisaient tant de mal. « Oui, je ne doute pas que tu vas trouver une solution, Pete. Euh... Excusez-moi, je dois... Apple m'attend.» mentis-je, avant de partir précipitamment.


FÉVRIER- quatrième année à Poudlard
« Aller! Blake vas-y avoue! C'est tellement évident! » Je fronçais les sourcils feignant de ne pas comprendre de quoi Johane me parlait. En réalité c'était vrai que j'étais pas tout à fait certaine de saisir ce qu'elle disait. « De quoi? » Elle soupira, apparemment agacé par mon refus de collaborer. C'était pas de ma faute, elle m'attaquait pour me faire avouer quelque chose que j'ignorais. Il fallait qu'elle se montre plus précise. « Que t'aime Pete enfin! » Immédiatement je lui fis signe de se taire. Elle se fichait de moi? On était dans les couloirs, n'importe qui pouvait l'entendre, elle avait pas à balancer des choses comme ça. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Fut ma seule réponse. La perspicacité de Johane, n'aurait pas du m'étonner, pourtant ce fut le cas. Je pensais vraiment, m'être montrée plus discrète. Car oui j'avais finis par comprendre que j'étais amoureuse de Pete. Que ça c'était fait petit à petit et que si auparavant j'avais éprouvé une admiration toute particulière pour Albus c'était désormais Pete qui occupait la place la plus importante dans mon cœur. Mais c'était pas quelque chose que j'étais prête à avouer aux autres. Déjà parce que c'était pas forcément mon genre. Et ensuite parce que j'allais surtout faire en sorte que ça me passe. Lui il était fiancé et enchaînait les filles, c'était pas comme si j'avais mes chances et puis j'aurais pas voulu gâcher notre amitié pour quelques semaines. Johane ne me crut évidemment pas, mais je tâchais de garder un visage de marbre, heureusement j'étais pas une si mauvaise actrice que ça. « Bon si t'as fini de raconter n'importe quoi, ça te dirais d'aller dans les cuisines? J'ai faim. »


FÉVRIER- quatrième année à Poudlard
« Coucou Blake! » C'était une blague. C'était forcément une blague. L'actuelle petite amie de Pete ne pouvait pas être là, à m'offrir un immense sourire que je n'étais absolument pas en mesure de retourner. Mais c'était pas dans ma nature d'être méchante. « S'lut Mélanie. Par contre je suis un peu pressée là donc si ça t'embête pas...» Autrement dit, je voulais qu'elle dégage de mon chemin et plus vite que ça. Ca suffisait amplement de la voir la langue fourrée dans la bouche de Pete sans qu'en plus elle vienne faire amie-amie avec moi. J'étais pas d'humeur à jouer les hypocrites, de toute façon ça avait jamais été mon genre. « Oh je veux pas te déranger, mais voilà, c'est bientôt l'anniversaire de Pete et j'aurais voulu savoir si t'avais une idée de ce que je pourrais lui offrir. Enfin vous êtes proches et tout. » Je me retenais de justesse de lever les yeux au ciel. Elle croyait sincèrement qu'elle serait encore là dans trois semaines pour fêter son anniversaire? Naïve. Et en plus oser venir me demander ça à moi. Comme si j'allais l'aider! Non mais elle rêvait. C'était vrai qu'elle ne pouvait pas deviner que j'aimais Pete plus que je n'aurais pu l'avouer. Que je n'aimais pas le voir avec d'autres filles. Que je haïssais ces filles. Mais quand même je prenais ça pour de la provocation pure et simple. « Je pense que c'est quelque chose que tu dois faire toute seule. » Simple, mais efficace. Et sans ajouter quoique ce soit je la poussais légèrement pour pouvoir continuer mon chemin.

« Pete! » Appelais-je alors que je le voyais s'approcher. À mon avis il devait être lisible sur mon visage que j'étais en colère vu la tête qu'il fit en m'apercevant. Il s'approcha tout de même. Il m'offrit un sourire comme pour me calmer, un de ses sourires charmeurs qui semblaient ne pas marcher sur moi contrairement aux autres filles, mais qui me faisaient ressentir un certain chatouillement dans le creux du ventre. « Un problème Blakie? » C'était lui tout craché ça! À essayer de m'amadouer comme ça. Mais je n'allais pas me laisser avoir comme une débutante, j'avais quelque chose à dire et je le dirais. « Ouais. Et elle s'appelle Mélanie. Je veux pas l'avoir dans les pattes. J'ai mes copines, elle a les siennes. Point. C'est pas parce qu'elle sort avec toi qu'elle doit s'immiscer dans ma vie. Je l'ai déjà dit pour Grace je le redis pour elle, je n'en VEUX pas. Si aussi y avait moyen qu'elle soit pas en train de te lécher le visage chaque fois que tu viens nous parler ce serait cool. Je veux dire on te vois déjà beaucoup moins alors si en plus quand t'es là tu l'es qu'à moitié ça va pas du tout. Et puis elle a que toi dans la vie cette fille ou quoi? » J'étais méchante, j'en avais conscience. C'était la seule fois où je m'étais permit de critiquer autant une de ses copines. En réalité Mélanie trinquait pour toutes les autres avant elles et celles qui suivraient également.


MARS- quatrième année à Poudlard
« Al' rends moi service s'il te plaît!  » On était le quinze mars précisément. J'étais plus ou moins en froid avec Pete depuis qu'on s'était disputé par rapport à Amanda cette fois. Enfin elle n'avait été un prétexte pour que je lui avoue enfin que ça me tapait sur le système de devoir faire semblant d'apprendre à connaître ses copines. Franchement vu le temps qu'elles restaient personne n'aurait pu dire que ce n'était pas une perte de temps! Mais aujourd'hui il fallait que je mette ça de côté. « Aller! Donne lui ce cadeau. Je veux pas qu'il ne l'ai pas, mais je veux pas lui donner moi-même. S'il te plaît.  » Je savais qu'Albus trouvait ça débile. Snober Pete le jour de son anniversaire c'était pas sympa. Ca ne me ressemblait pas du tout d'ailleurs. Mais justement je le snobais pas entièrement, je voulais quand même qu'il ai son cadeau. Parce que je savais que ça allait lui fait plaisir et mine de rien c'était toujours ce que je voulais, qu'il soit heureux. « Blake, t'sais ce que je pense de vos histoires? » Je levai les yeux au ciel et j'eu un sourire amusé. « Ouais je sais tu trouves ça débile. Et je sais que ça l'est vraiment. Mais je veux pas être la première à céder. Et puis penses-y, imagines que je lui donne son cadeau, mais qu'on s'engueule juste après? Ca gâcherait tout. Non autant que tu lui files toi.  » Je hochais la tête satisfaite de mon raisonnement. « Bon...mais tu vas lui souhaiter tout de même? » Je haussais les épaules et fit claquer ma langue. « Bien sûr tu me prends pour qui!  »


AVRIL- quatrième année à Poudlard
J'étais assise dans le parc un bouquin ouvert sur les genoux. Je lisais pas, pas vraiment. J'avais refusé de passer l'après-midi avec Juyne, parce que j'avais besoin d'être seule. Je l'avais pas dit comme ça mais c'était la vérité. Des rires s'élevèrent pas très loin et je levai les yeux. Qui s'était approché de mon coin isolé? Je l'avais choisi exprès pour ne pas être dérangée, d'ailleurs j'étais cachée par les herbes hautes et il aurait fallut  s'approcher à moins d'un mètre de moi pour me voir. Moi par contre j'arrivais en tendant le cou à voir les intrus. Mon cœur rata un battement. « Ici c'est parfait. » lâcha Cassandra en gloussant. C'était elle qui avait pris la place d'Amanda. Pete les enchaînait tellement en ce moment que c'était difficile de les connaître toute. Pas pour moi. Si je faisais mine de ne pas vouloir prendre le temps de les connaitre, c'était parce que je savais déjà tout ce que j'avais besoin de savoir sur elles. Je savais que ces filles avaient des droits sur Pete que moi je n'avais pas, je savais qu'elles faisaient avec lui des choses que ne ferai jamais. Et même si ça ne durait que quelque semaines au maximum, même si je me doutais qu'il ne les aimait pas, ça faisait mal. Malgré moi, je vis Pete s'approcher de Cassandra et l'embrasser à pleine bouche. Je voulu me forcer à détourner le regard, mais je ne réussis pas. C'était comme si j'étais obligée de les regarder. Mes yeux commencèrent à picoter lorsqu'ils se détachèrent et je cru voir la tête de Pete se tourner dans ma direction. Rapidement je me tassai dans ma cachette, priant pour qu'il ne m'ai pas vue. Les bruits qui arrivèrent quelques minutes plus tard à mes oreilles me confirmèrent que ma prière avait été entendue. J'étais cependant loin d'être soulagée. Je venais de me rendre compte que je pouvais pas partir sans risquer de me faire remarquer par le couple et en même temps je n'avais pas la moindre envie de rester. Ils se croyaient seuls et je n'avais pas besoin de les voir pour deviner ce qu'ils faisaient, je pouvais presque entendre les vêtements tomber au sol. Me recroquevillant dans ma cachette, je me bouchai les oreilles. Il n'aurait pas eu envie que je les entende et surtout, moi je n'avais aucune envie de les entendre. De l'entendre elle, cette bécasse, se délecter ce que je n'aurai jamais. Je fermai les yeux essayant désespérément de faire abstraction de cette torture.

Au bout d'un moment il me sembla que c'était fait. Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé quand je rouvrit les yeux, laissant libre cours à mes larmes. Avec rage je les essuyai violemment. Ils étaient partit. Et moi je faisais que je ne faisais jamais: je me pleurais et je détestais ça. Pourquoi pourquoi fallait-il que je sois amoureuse de lui.

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SEPTEMBRE- cinquième année à Poudlard
« Eh ! » interpellai-je un inconnu de la maison Serpentard juste devant sa salle commune. « Ca va ? Dis moi tu connais sûrement le mot de passe de ta salle commune toi, non ? » Le jeune garçon trop timide pour oser ouvrir la bouche hocha simplement la tête en signe d'approbation, mais fit une grimace. « Allons ! Je ne te demandes même pas de me le donner. J'ai juste besoin que tu entres là-dedans et que tu ailles dans le dortoir des garçons de troisième année, tu peux faire ça ? - P..p..pourquoi ? - C'est pas le problème ça. J'ai juste besoin que tu ailles dans ce dortoir et que tu réveilles Marcus Cauldwell, tu vois qui c'est ? » Il hocha à nouveau la tête et je lui souris d'un air gentil qui bizarrement effraya le petit plus qu'autre chose. « Parfait ! Tu le réveilles et tu lui dis de sortir. » Le jeune garçon esquissa un pas vers sa salle commune, mais je le retins d'un geste. « N'hésites pas à lui donner une claque pour le forcer à se réveiller, d'accord ? S'il t'embête dis lui que s'il touche à un de tes cheveux sa grande sœur le démonte, ok ? » Le serpentard fila et cinq minutes plus tard Marcus sortit, ses cheveux roux ébouriffés par le sommeil. « Quoi ? » demanda-t-il d'un ton endormit et en grimaçant. « Un bonjour ne serait pas de trop, souris-je, au cas où tu aurais oublié c'est l'anniversaire de maman aujourd'hui. Tu as de la chance que j'y ai pensé à la dernière sortie à Près-Au-Lard sauf que maintenant il faut lui écrire sa carte. » Mon frère soupira et s'assit à même le sol m'invitant à en faire de même, je sortis une plume et un bout de parchemin et dix minutes plus tard on avait terminé la « fichue carte » pour reprendre les termes de mon cadet. Je le pris alors dans mes bras malgré ses nombreuses protestations et je quittai bien vite les cachots. Je n'étais pas franchement fan des lieux pour être honnête et puis surtout j'étais pressée de rejoindre la volière et d'en finir. Les lettre hypocrites à mes parents, avaient le don de m'énerver plus qu'autre chose. La preuve en était leur longueur. J'étais tellement frustrée de ne pouvoir écrire la vérité, que j'écrivais quasiment rien du tout.


NOVEMBRE- cinquième année à Poudlard
Pete était là assis sur un canapé de la salle commune, en train de visiblement ruminer les paroles d'Albus dans son cerveau. Je croisais le regard de se dernier qui me fit un signe encourageant de la main. Je lui offrit un sourire et m'approchait de Pete par-derrière. Je passais mes mains autours de son cou et me penchais en avant de sorte que ma tête soit juste à côté de la sienne et que me cheveux l'aveuglent presque. « COUCOU » Je lui déposais un léger baiser sur la joue avant de m'asseoir à côté de lui. « Albus dis que tu veux pas venir avec nous dans la forêt interdite? » demandais-je l'air déçue. « Pete, tu sais bien qu'on peut pas le faire sans toi! On a besoin que tu viennes, déjà pour nous empêcher de faire complètement n'importe quoi et ensuite, parce que c'est pas drôle si t'es pas avec nous! » Certes Albus m'avait poussé à parler à Pete pour le convaincre de nous accompagner. Mais c'était surtout pour moi que je le faisais. Je voulais vraiment qu'il vienne, que notre trio se retrouve pour faire ce qu'il faisait de mieux. Je doutais de parvenir à le convaincre à moi seule, mais on pouvait pas dire que j'essayais pas. Il parut hésiter. Je saisis l'occasion pour le regarder avec mon expression de chiot abandonné. Ce truc-là je le connaissais depuis toute petite. Je l'utilisais pas très souvent et à vrai dire j'imaginais mal que ça pouvait marcher sur lui, mais au vu de la situation ça m'était apparu comme parfaitement approprié. À ma grande surprise, il soupira et finit par me dire. « C'est d'accord Blake. » Ravie, je le pris immédiatement dans les bras. « T'es le meilleur! »
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Le cœur d'une femme est un océan de secrets ♠ Blakie

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