© bedshape & miss volchok

« Blake ! Réveille-toi ! »

La jeune fille émergea avec difficulté du sommeil dans un lit complètement défait qui était le sien. Il lui fallut quelques minutes pour réaliser qu'elle était dans sa chambre, chez elle et non à Poudlard. Elle passait tellement peu de temps chez elle en fait qu'elle considérait cette maison comme « la maison de mes parents » et Poudlard comme chez elle. Quoique chez elle elle était plus libre de dire ce qu'elle pensait qu'à Poudlard où l'ont pouvait facilement être écouté ce qui était un plus indéniable lorsqu'on était contre le pouvoir en place. Elle se mit en position assise sur son lit et se prit la tête dans les mains essayant désespérément de se réveiller. Sa mère, qui avait crié pour qu'elle se lève toqua à la porte et puisqu'elle n'eut pas de réponse entrouvrit la porte et trouva sans surprise sa fille dans cette position. En effet chaque matin c'était la même scène.

« Blake ! Tu sais quelle heure il est ? »

Sa fille leva ses yeux ensommeillés, vers sa mère, bien qu'étant sur le point d'entrer dans sa crise d'adolescence, elle lui avait manqué pendant cette année de cours qui avait été haute en couleurs. D'ailleurs sa mère avait eu l'honneur d'en connaître certains détails plus ou moins croustillants durant une heure où sa fille se trouvait d'humeur particulièrement bonne et surtout bavarde. Après avoir caché un bâillement avec sa main, Blake qui se doutait bien qu'à son habitude elle avait très probablement trop dormit, répondit enfin d'une voix pâteuse.

« - Nan j'en sais rien...dis moi donc ?
- Deux heures de l'après-midi. »

Ces paroles eurent l'effet d'un électrochoc, l'adolescente se leva brusquement et atteignit avec une rapidité surprenant pour quiconque l'aurait vu deux secondes seulement plus tôt son armoire à moitié ouverte. Ses vêtements étaient mal plié et certains pendouillaient même. « Merde, merde, merde » répéta-t-elle malgré les toussotements affectés de sa mère. Elle attrapa un short en jean délavé et un T-shirt rose pâle et les lança sur le lit. En se retournant elle constata que sa mère était encore là, les bras croisés, dans l'ouverture de la porte.

« - Quoi ?, lâcha Blake.
- On peut savoir ce que tu fais ?
- Pas l'temps...»

Et elle courut dans la salle de bain ou elle put échapper à sa mère pendant les cinq minutes que durèrent sa douche. Néanmoins, en sortant en serviette elle trouva sa mère assise sur son lit encore défait. A force d'arguments en faveur de son empressement elle parvint à la faire sortir le temps qu'elle s'habille et enfila ce qu'elle avait sortit en attrapant au passage un sac à main qui traînait sur le sol et dans lequel elle fourra le strict nécessaire (à savoir, sa baguette, un rouge à lèvre, son porte-monnaie, des chewing-gums et ce genre de choses). Elle ouvrit sa porte à la volée et pour une fois dans la journée fut soulagée de trouver sa mère dans le couloir.

« - M'man s'il te plaît j'ai pas le temps d'utiliser le machin moldu là, tu m'sèches les cheveux ?
- Où tu vas ?
- M'man ! Dépêche ou je sors les cheveux mouillés et ensuite tu te retrouves avec une fille enrhumée en plein été sur les bras..
- Tu vas voir Albus ? Ou Pete ? Ou bien cette délicieuse fille...comment s'appelle t-elle déjà...Juyne ? Ou peut-être Johane ?
- Laisse tomber tu le connais pas c'est un...ami. »

Sa mère parut soudainement très intéressée par la conversation, mais devant l'impatience grandissante de sa fille laissa tomber l'interrogatoire et accepta de lui sécher les cheveux d'un mouvement de baguette, elle fit d'ailleurs plus que cela elle les lui boucla avec un sort qu'elle avait elle-même apprit durant son adolescence.

« Va donc, et ne le fais pas attendre. Rentre avant le dîner ! »

Blake leva les yeux aux ciel et se dirigea vers le salon, la maison était loin d'être spectaculaire, elle était plutôt petite et on y trouvait que peu d'objets qui avaient l'air d'être là sans avoir une utilité particulière. Mais dans le salon il y avait une cheminé, chose peu commune à un époque ou le radiateur électrique était préféré par la majorité, cependant elle permettait avec la bonne poudre de se rendre à peu près n'importe où...où il y avait une autre cheminée. Le rendez-vous de Blake se trouvait à Londres dans un café du chemin de traverse et pour elle qui habitait à Brighton la poudre de cheminette était bien l'unique solution pour s'y rendre dans les temps. Elle prit donc un peu de la poudre verte dans sa main la lança dans l'âtre fit un pas pour y entrer et cria « Chemin de traverse ! ». Quelques secondes et quelques flammes vertes plus tard elle se retrouvait dans le lieu désiré. Elle marcha quelques minutes afin de trouver le café avec la bonne enseigne puis s'arrêta finalement devant. Elle était surprise de l'endroit choisit, en fait elle n'y avait tout bonnement jamais mit les pieds bien qu'en y pensant elle était persuadée être déjà plusieurs fois passé devant. Le café était très sympathique dans un style qui lui plaisait à elle sans qu'elle puisse imaginer que ça plaise vraiment à son ami. Elle jeta un coup d'œil à sa montre, quatorze heure vingt-huit, elle était légèrement en avance, c'était bien la première fois que ça lui arrivait ! Elle sourit et s'installa a une table en terrasse avec un parasol multicolore pour protéger sa pauvre tête d'un éventuel coup de soleil chose qui ne risquait pas d'arriver vu la puissance très peu...puissante des rayons de soleil qui pour une fois perçaient les nuages du ciel britannique.. Ses pensées s'orientèrent bien sûr vers la personne qu'elle attendait, Ethan Ward, Serpentard d'un an plus âgé qu'elle, elle ne lui aurait probablement jamais adressé la parole s'il n'avait pas fait le premier pas. Et encore ! Elle s'était longtemps demandé pourquoi et encore aujourd'hui elle se méfiait toujours, mais curieuse, plutôt que de l'envoyer balader comme elle aurait sûrement dû le faire elle décidait de jouer le jeu, de rester avec lui et de répondre à ses invitations. Comme ce jour-là où elle n'aurait de toute façon pas trouvé vraiment mieux à faire que de sortir profiter un peu du soleil qui pour une fois avait décidé de pointer le bout de son nez. Et puis il fallait dire que la compagnie du jeune homme ne lui était pas désagréable, il pouvait être drôle parfois, enfin principalement malgré lui. Un autre regard vers sa montre, quatorze heure trente. Il ne devrait plus tarder.