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 xander&scorpius&louis • « dark hearts marching » (Abandonné)

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Louis Weasley

    Loulou national
Louis Weasley


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► date d'inscription : 01/11/2011
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MessageSujet: xander&scorpius&louis • « dark hearts marching » (Abandonné)   xander&scorpius&louis • « dark hearts marching » (Abandonné) EmptySam 19 Nov - 10:48

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La pluie, toujours et encore la pluie. Les gouttelettes ruisselant sur les carreaux du dortoir des garçons, de la salle commune, des salles de cours et même des misérables et innombrables couloirs finissaient par éprouver l'adolescent. La détestable impression qu'il pleuvait continuellement l'étreignait, si bien que son seul désir du moment était que le ciel s'éclaircisse enfin et que le soleil pointe le bout de son nez, même seulement une heure. Bien sûr, étant d'origine cornique, il était forcément habitué au mauvais temps, aux nuages omniprésents. Deux cents cinquante jours par année, le ciel n'était pas bleu de l'endroit d'où il venait. Mais au moins, le climat était doux, s'il pleuvait, on ne frisait pas la congélation instantanée. A Poudlard, la pluie vous agressait avec tant de force et d'acharnement qu'au final, vous possédez l'insatiable sentiment que des grêlons vous assaillent. Ce foutu temps prenait sérieusement la tête du jeune homme, de sorte que la nuit il se réveillait à cause du tapage pluvial incessant sur les vitres. Elle le tenait hors de la portée des bras de Morphée des heures durant, l'obsédait et l'agaçait tellement qu'en définitive, il passait des nuits à blanc et travaillait sur ses compétences scolaires. Au final, ceux qui l'avaient surpris endormi dans la salle commune des Poufsouffle au petit matin s'inquiétaient davantage sur la santé mentale de leur curieux camarade de maison, bien qu'ils ne s'intéressaient rarement à lui plus que quelques minutes.

Un solitaire, voilà ce qu'était Louis Weasley. Il n'était pas sociable, il n'avait pas beaucoup d'amis. Si l'on enlevait les membres de sa famille nombreuse, il avait davantage de bourreaux que d'alliés dans ce monde. Le château était en quelque sorte son purgatoire, sa prison, tout ce qu'il souhaitait était de le quitter et partir loin de cette fichue Écosse et de ces murs de pierres indélicats. S'en aller aux quatre coins de la Grande Bretagne et vivre sa vie comme bon lui semblerait, poursuivre ses ambitions et se battre pour ce en quoi il croit, sans ressentir un perpétuel jugement l'oppresser. Mais surtout, être libre. Obtenir la capacité de marcher des kilomètres vers le nord sans qu'aucune barrière ne vous arrête. Malheureusement, il ne touchait même pas cette utopie du bout des doigts. Il venait d'entrer en sixième année d'étude au collège de sorcellerie et il faudrait être bien naïf pour croire qu'un jour, il pourrait vivre selon ce mode de vie. Il se connaissait trop bien, et augurait assez grossièrement son futur pour savoir pertinemment que quoi qu'il advienne de sa personne, il finirait étouffé, d'une manière ou d'une autre. Il pouvait bien tenter de s'évader d'une quelconque manière, ses vaines tentatives lui avaient prouvé sans merci qu'il ne pourrait jamais vraiment se couper du reste du monde totalement. Qu'un beau jour, lorsqu'il s'y attendrait le moins, celui-ci viendrait le happer cruellement et le ramener sur les dalles glacées de l'école où il avait une place si peu enviable. Ses journaux en avaient été la preuve la plus publique et cruelle pour conforter sa théorie.

Sa plume en suspens, une larme sombre qui s'abat sur la surface rugueuse du parchemin et s'y étale en toute théâtralité. Les yeux azurés de Louis fixaient le vide quelques instants. Ses paupières se firent lourdes pendant un millième de seconde et alors qu'il ouvrait de nouveau les yeux sur le monde, ses pupilles se déposèrent sur une adolescente plus âgée que lui qui tirait avantage de l'inusité de la bibliothèque pour orner ses lèvres d'un rouge sang qu'il estimait plutôt macabre, bien que totalement hypnotisant.

Comme s'ils assistaient à un véritable spectacle d'une nouvelle magie, les deux enfants analysaient leur mère avec des yeux à la fois avides et curieux, tandis que celle-ci peignait son visage de différentes couleurs en vue d'embellir son visage – et non le camoufler, selon les dires de Dominique, sa seconde sœur. Certes, Fleur était d'origine française, certes, elle était coquette, néanmoins, jamais ses enfants n'avaient eu le loisir de la voir maquillée véritablement. Elle avait opté pour le naturel pendant ces années à élever sa marmaille, ressortant ses armes de séduction seulement pour les grandes occasions, lorsqu'elle estimait que son sang de vélane pouvait obtenir un petit coup de pouce. Et à chaque instant, ça ne ratait pas, les cadets s'inquiétant de l'absence de leur génitrice finissaient par entrer en trombe dans la chambre de leurs parents et s'hypnotisaient par les mouvements habiles de leur mère. Les couleurs vives venaient animer son visage et bien qu'en fin de compte, l'on reconnaissait toujours la personne derrière l'artifice, celle-ci en revenait changée, métamorphosée. Plus belle, sans aucun doute, si bien que d'une certaine manière, le regard subjugué de ses enfants pouvaient autant la vexer que la flatter. Mais ce que Louis préférait dans les mouvements de sa mère, c'était ce rouge qu'elle déposait sur ces lèvres. Cette couleur indéfinissable, ni sombre ni claire. Cette couleur sur laquelle il n'était jamais parvenu à poser un terme, une définition, bien qu'elle s'harmonisait parfaitement au teint de sa mère comme à la couleur de ses yeux. La jeune femme maîtrisait cet art de la séduction féminine à sa manière, il en était ainsi. Mais malgré tout, le garçon avait toujours été fasciné par cette couleur, par l'étrange de sa teinte, par l'intensité de son rouge tout comme sa fragilité. Cet équilibre artistique qui reposait sur seulement des nuances, alors que jamais lui-même ne pourrait acquérir la patience ou tout simplement la faculté de savoir harmoniser quelconques couleurs ensemble, cette incapacité se reflétant même à sa manière de s'habiller lorsqu'il n'arborait par son uniforme de l'école.

Pendant quelques secondes, il ne pouvait décoller ses yeux de ces lèvres rougissant progressivement et ce ne fut seulement lorsque le mouvement se stoppa et que la jeune femme lui lança un regard des plus accusateurs que le garçon baissa les yeux sur sa copie parsemée d'encre, ses joues empruntant une teinte rosée par l'embarras. Un soupir fila entre ses lèvres, il déposa ses mains contre son front puis extirpa sa baguette magique d'une poche de son pantalon afin d'ôter les taches d'encre une à une de son devoir d'arithmancie. Pourquoi avait-il choisi cette option, déjà ? Ce cours que la plupart des élèves dotés d'un cerveau et d'une certaine paresse fuient comme la peste ? Parce que le jeune Weasley était le genre de garçon qu'on fourre dans la catégorie « bourreau de travail », « rat de bibliothèque », « sans amis » et « bizarre ». Parce qu'il enchaînait les cours et accumulait les options dans le seul dessein d'obtenir plus d'ASPICs qu'il en fallait. Parce que d'une certaine manière, il voulait se prouver à lui-même qu'il n'était pas si dérisoire. Il avait ce profond désir de faire ses preuves qui l'animait, tout comme celui de vouloir surpasser l'homme qui l'avait engendré. Cet homme parfait, admiré continuellement, à la gloire quasi éternelle alors qu'il n'était qu'un pauvre mortel. Même ses défauts semblaient être des qualités, lorsqu'ils s'apparentaient à lui. Et Louis, à côté, il se voyait comme un avorton. Celui qui ne parviendrait jamais à faire le quart de ce que son père avait réalisé, celui qui n'avait pas hérité d'un dixième de ce qui avait fait de son père ce qu'il était et ce qu'il avait été. Celui qui avait fatalement perdu à la loterie de l'univers lorsqu'il avait fallu que ses parents le créent et qu'il se retrouve démuni de toutes forces pour devenir quelqu'un qui valait le coup d'être connu et surtout, d'exister, tout simplement. D'une certaine manière, l'optimisme incertain de pouvoir être un jour au même niveau de son père le préservait d'une sombre dépression. Il devait posséder ce genre de force malsaine que les scélérats ou autres êtres indésirables sont dotés pour continuer son chemin sans jamais s'arrêter. Ce n'était pas du courage à proprement parler, c'était plutôt un état borné, de la détermination maladive, une façon de voir les choses assez étrange et peu recommandable.

« Monsieur Weasley, quelle agréable surprise ! » L'adolescent sursauta, ne s'attendant pas à être interrompu dans sa lecture. Quelques temps auparavant, il avait emprunté les couloirs en vue de s'orienter vers la classe où son cours devait avoir lieu. Finalement, il était arrivé trop tôt, quelques élèves aussi sain d'esprit que lui s'étaient postés devant la porte et bavardaient gaiement, en toute sociabilité. Pour sa part, il avait opté pour s'asseoir sur le piédestal d'une des armures qui ornait à répétition les couloirs du château, assez loin des autres pour conserver sa solitude intacte, mais aussi assez proche pour les entendre entrer en cours. Du moins, c'est ce qu'il avait cru. Le premier réflexe qu'il avait eu après avoir été extirpé de ses pensées n'avait pas été d'user de politesse et retourner ses compliments au personnage du tableau qui lui avait adressé la parole, mais plutôt de lever les yeux vers le couloir qui était désormais désert. Il se leva avec hâte, tachant au passage une de ses manche avec son encrier mal fermé et dirigea des yeux à la fois alarmés et interrogateurs au personnage avec lequel il parlait de temps en temps. « Bonjour, vous avez l'heure ? » Il n'avait pas finit de prononcer sa phrase qu'il se trouvait ridicule. En quoi pouvait-il avoir l'heure ? En quoi une peinture quasi intemporelle pouvait-elle se soucier du temps qui passe ? Un sourire désolé, ses lèvres se mouvèrent « Malheureusement, je crains que non, mon cher ami. » Louis jeta un dernier coup d'œil à la classe, comme s'il espérait que l'heure soit inscrite sur la porte de celle-ci. Bien sûr, l'option d'avoir une montre en sa possession lui faciliterait énormément les choses dans ce genre de situation, cependant, il n'avait jamais réussi à en conserver une plus de quelques journées. Il n'était pas forcément un jeune homme indélicat avec ses affaires, mais c'est surtout qu'il était une bonne cible pour vols en tout genre. Il déglutit et en désespoir de cause, se rassit sur les marches. Inutile d'entrer dans la classe alors que le cours était commencé, le professeur lui offrirait une copieuse morale sur la ponctualité et il n'était franchement pas d'humeur pour être mis une nouvelle fois en avant devant ses « camarades » de classe dans une situation aussi... héroïque. Au final, il préférait être envoyé en retenue ou profiter des pouvoirs de sa sœur aînée pour obtenir une bonne excuse avec le cachet de l'infirmerie. Fourrant ses affaires dans son sac à bandoulière qu'il jeta sur son épaule, le Poufsouffle ne trouva ainsi rien de mieux que de s'orienter vers l'infirmerie où travaillait sa sœur et son beau-frère, après avoir salué le personnage en peinture.

L'infirmerie constituait, avec sa salle commune et la bibliothèque, l'un des endroits qu'il fréquentait le plus à Poudlard. Non pas qu'il soit d'une santé fragile ou qu'il joue assez bien la comédie pour ne pas aller en cours, mais seulement que le lien qu'il entretenait avec sa sœur était si fusionnel qu'il éprouvait le besoin de lui rendre visite au moins une fois par jour. Elle était en quelque sorte sa seconde mère puis une confidente hors-pair, même si le jeune homme avait une nature assez secrète. D'un air nonchalant, il descendit les plusieurs escaliers qui le mèneraient à l'infirmerie localisée au premier étage, accélérant la cadence lors du dernier escalier, l'idée de se faire interrogé par un membre du personnel ne l'enchantant pas plus que cela lorsqu'il entendit quelques voix graves venir de l'autre côté du couloir. Il poursuivit sa descente mais rejoint le sol du premier étage sur le ventre pour une raison méconnue. Entendant le contenu de son sac se fracasser contre le sol, il ne put s'empêcher de soupirer, devinant son encrier brisé, tandis qu'il se redressait, prétendant à une nouvelle incapacité à descendre des escaliers correctement de sa part. Cependant, son estime de lui eut droit à une promotion toute particulière lorsque ses yeux se posèrent devant les deux adolescents à sa droite qui l'observaient, l'air peu amical et le regard déterminé.
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