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 De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica

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Fred Weasley

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MessageSujet: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptySam 21 Juin - 15:56

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Quand deux personnes brisées se rencontrent


Il venait de passer plus de quinze jours à Ste Mangouste, caché par Aleksei qui lui prodiguait son traitement. Certes, il n’était pas encore au top de sa forme, certes il était encore faiblard, mais il était libre. Oui libre. Vous savez ce que ça veut dire ? Ca veut dire plus de torture, des bons repas, un vrai lit avec une couette bien chaude où se réfugier. Ca voulait dire un sourire éternel. Fred avait l’impression de revivre. Bien sûr ses nuits étaient encore comblées de cauchemars, de torture et de tristesse mais il se sentait bien. En même temps, il aurait été dur qu’il se sente plus mal qu’à Azkaban. Il allait bientôt pouvoir retrouver James qui était également soigné dans une autre unité de l’hôpital. Fred avait été bien réparé. Sur le plan matériel, après tout, il s’était fait brisé le bras par Taylor que psychologique. Ces quelques mois passés derrière les barreaux lui avaient détruit l’esprit. Il avait cru qu’il ne pourrait plus jamais rire n’y même sourire, mais les soins et surtout l’absence de détraqueurs avaient nettement amélioré son état. Mais leurs pertes étaient lourdes. Deux des leurs étaient décédés durant leur évasion. Et puis, surtout, il manquait à Fred la chose qui comptait le plus au monde dans ce monde de terreur. Sa baguette. Ils n’avaient pas eu le temps d’aller les récupérer même s’il savait où elle se trouvait. Il se sentait vulnérable, il se sentait divisé, il lui manquait une partie de lui-même. il ne savait pas quand il aurait sa nouvelle. Elle était en fabrication lui avaient dit un membre de l’Ordre qui était passé lui rendre une légère visite sur son lit d’hôpital. Il avait hâte de l’avoir.

Aujourd’hui, c’était le jour de sa sortie. « C’est bon, tu es définitivement libre. » C’était ce que lui avait dit son médecin. Fred avait sourit. Oui, ca lui faisait du bien de l’entendre. Il ne savait pas où se rendre. Il savait juste qu’il ne pouvait pas attendre de membre de l’Ordre dans l’hôpital. Ils n’y venaient pas. Beaucoup se doutaient que l’Ordre devait soigner ses blessés et donc Ste Mangouste était surveillé de près. Ce n’était que grâce au médecin en chef qu’ils avaient pu rentrer. Le dernier membre lui avait dit où les rejoindre avant la suite. Il allait devoir opérer discrètement car ils n’avaient pas réussi à faire rentrer du polynectar pour lui permettre de cacher son identité. Fred avait si hâte de retrouver James et tous les autres. Mais avant il allait devoir faire un petit tour par le chemin de traverse et sans baguette, pas moyen de transplaner.  Il allait devoir la jouer espion, homme invisible. Heureusement, la pluie qu’il entendait taper sur le toit allait grandement l’aider. Pour une fois, il appréciait d’être en Angleterre, ce pays où il ne cessait de pleuvoir ! Il enfila un grand manteau de pluie et rabattit la capuche sur son visage. Et il sortit.

Il inspira un grand bol de l’air frais et pollué de Londres, mais il s’en moquait. Ca faisait des mois qu’il rêvait de ça. Du vent fouettant son visage comme lorsqu’il était sur un balai volant. Il tendit la main et des gouttes de pluie s’y déposèrent. Il sourit. Il était libre. Il aurait aimé hurler sa joie mais il la retint. Une larme glissa lentement sur sa joue alors qu’il réalisait qu’il avait survécu, qu’il avait réussi, là où tant d’autres avaient échoué. Ses séances de torture n’avaient pas été vaines, ses nuits entières où il n’avait pu fermer l’œil n’avaient pas été vaines. Il réalisait enfin ce qu’ils avaient fait. Il aurait pu mourir ce soir-là. Il pensa à Oli et Camelote qui avaient donné leur vie pour lui, ça lui avait été dit lors de la visite du Phénix. Fred pensa à tout ce qu’il avait pu faire subir à Oli. Dire qu’ils avaient ensuite été enfermés ensembles. La vie prend parfois des tournants étranges. Mais il ne les avait pas vu mourir, il était déjà loin à ce moment là. Sienna l’avait déjà fait transplaner.

Il marcha, marcha dans toutes ses petites rues qu’ils connaissaient bien. Personne n’aurait pu deviner qui il était. Tête baissée, capuche rabattu, son visage était caché dans son ombre. Et il le vit. Le fameux bar. Ce serait l’un des endroits les plus risqués. Il ne fallait pas qu’il se fasse repérer. Il était bondé de moldus comme de sorciers, comme d’habitude. Il ne regarda personne, ne s’arrêta pas, il le traversa. Et il se retrouva sur le Chemin de Traverse. Il y avait des sorciers partout. Mais ils étaient occupés, ils avançaient sans regarder, marchant sans se préoccuper des autres. C’était typique. Sur un mur, il vit son portrait, affiché en grand. Des avis de recherche. Même pas étonnant. Il résista à son envie de les arrachés. D’arracher son visage et celui de ses amis Phénix de ce mur. Mais il n’allait pas faire ça en plein jour, devant autant de témoin, en possession d’aucun moyen de se battre. Son cœur s’était mis à battre plus vite à la vue de cette affiche. Serait-ce de la peur ? Il se ressaisit. Qu’il y ait des affiches ne changeait rien. Affiches ou pas, il était recherché. Et tout le monde connaissait son visage grâce à la Gazette alors il ne servait à rien de paniquer pour quelques morceaux de papier.

Il vit de loin l’endroit où il devait se rendre et accéléra malgré lui son rythme. Mais ce n’était tout de même pas aussi près qu’il ne l’avait imaginé. Il sentit dans ses jambes que ça faisait des semaines qu’il n’avait pas marché à proprement parlé. Il ne put tenir son rythme car elles commencèrent à tirer au bout d’une trentaine de mètre. Il s’essoufflait plus vite. Alors il fut obligé de ralentir. Un rayon de soleil perça les nuages et vint chauffer son visage. Il sourit. Mais il ne fut que de courte durée. Quelques instants plus tard, la pluie reprenait de plus belle.

Fred regardait ce lieu si spécial. Celui où chaque jeune sorcier commençait sa vie. Lui, il recommençait sa vie. Il revivait. Il faisait son retour dans le monde des humains dans ce lieu. Il était joyeux et triste en même temps. Les détraqueurs avaient eu un effet sur son cerveau. On lui avait dit qu’il guérirait, mais qu’il lui faudrait du temps. Il lui manquait des souvenirs heureux. Il était en permanence dans le malheur au niveau de ses pensées profondes. Ce n’était pas le malheur à proprement parlé mais sans les souvenirs de joie, il n’y avait plus grand-chose qui donne le sourire. Il faudrait qu’il les rebâtisse petit à petit, qu’il crée ses souvenirs. Aleksei lui avait dit qu’il n’était pas sûr que ses anciens souvenirs reviennent. Ce fut une des choses les plus dures pour Fred. Il voulait se souvenir du sourire de sa mère, de tous les moments de bonheur qu’ils avaient pu avoir en famille, mais ils s’étaient envolés, comme tout le bonheur qu’il avait pu avoir avec Alienor, avec ses amis. Envolés, disparus, les moments de joie, de bonne humeur et de rigolade. Le fait qu’il soit libre était la seule touche de gaité de sa vie pour le moment. Mais le reste allait venir. Il se battrait pour se souvenir, pour redevenir la personne qu’il était avant tout ça. Il faisait son retour à la vie, ici, dans ce lieu où tout avait commencé. Où tout avait commencé le jour où Voldemort y avait reçu sa baguette. Où sa vie de sorcier à lui Fred Weasley avait commencé. Ils regardaient toutes ses boutiques où il s’était rendu avec sa famille, avec sa mère et son père mais rien ne remontait. Il savait qu’il y avait reçu sa baguette mais il n’avait plus la joie qu’il avait ressenti lorsqu’elle l’avait choisi ce jour-là, il savait qu’il avait dû être heureux mais ça avait disparu. Tout comme sa baguette. Il regarda le magasin d’à coté. Des chaudrons, des centaines de chaudrons. Il se rappelait ses cours de potions mais il n’avait plus le bonheur qu’il avait lorsqu’il arrivait à produire une immense explosion dans toute la salle. Il savait qu’il le faisait, que ça devait lui en procurait, mais il n’avait plus le souvenir de ce bonheur. Juyne, sa binôme. C’était un de ses souvenirs heureux. Le jour où il avait entendu sa voix à travers la porte de sa cellule. De tout le temps qu’il avait passé en prison, c’était son seul souvenir heureux. Cette voix à travers une porte close. La joie qu’il avait pu ressentir ce jour-là. C’était gravé en lui. Elle l’avait empêché de sombrer, de sombrer dans la folie, dans le désespoir. Cette voix lui avait redonné espoir alors qu’il était en train de couler.  Juyne, il allait bientôt la revoir. Sa petite rouquine préférée, sa binôme de potion embêtée, sa partenaire de quidditch adorée, sa camarade de colle attitrée. Peut-être pourrait-elle l’aider à retrouver tout ce qu’il avait pu avoir ensemble, a retrouver une partie de ses souvenirs heureux.

Coup de vent. Avant que Fred ne puisse faire quelque chose sa capuche découvrit sa tête. Il s’empressa d’aller la rechercher à l’arrière de son cou et il la remit sur sa tête. Il regarda dans toutes les directions. Personne ne venait vers lui, personne ne semblait avoir fait attention, personne ne semblait l’avoir reconnu ou même vu. Alors il reprit sa marche. Ses jambes le faisaient souffrir. En même temps, Ste Mangouste, même si elle n’était pas très loin, n’était pas non plus tout près du Chemin de Traverse. Il avait péniblement. Il trouvait cette fin de trajet longue. Et ça parait d’autant plus long lorsque l’on va lentement et qu’on est sans baguette. Il voyait qu’il se rapprochait de son objectif, mais il pouvait encore se passer tant de chose durant ce petit bout de chemin. Il avait fait quelques mètres depuis cet incident de capuche, il vérifia que personne ne le suivait, faisant semblant de le laisser tranquille pour trouver le repère de l’Ordre. Mais il avait l’air d’être tranquille. Les gens étaient trop centrés sur leur petite personne pour faire attention aux autres passants qui marchaient à leur coté.


Dernière édition par Fred Weasley le Jeu 3 Juil - 20:50, édité 1 fois
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Anjelica M. d'Alvarez


Moi Je, capricieuse et médisante MODO
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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyDim 29 Juin - 3:41

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De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif


Le ministère avait toujours fait rêver Anjelica. Son avenir ne pouvait que grandir en ces lieux. Oui, il ne pouvait qu’être dans cette bâtisse. Mais maintenant qu’elle était assise sur cette chaise, l’endroit lui semblait bien hostile. Les mains plaquées sur les genoux et les yeux rivés sur ces dernières, l’Espagnole n’arrêtait pas de repenser aux propos de Demyan. Combien de fois lui avait-il dit de faire attention à ses fréquentations, de ne plus se fier à son instinct mais de choisir de manière appropriée ses relations ? Ses doigts se crispèrent autour de ses cuisses. Convoquée. Voila ce qu’elle était. Au sujet de Fred Weasley. Elle, qui ne cachait rien de ses aspirations, elle, qui savait se montrer plus exécrable que la majorité, allait devoir répondre à des questions au sujet de l’ancien Poufsouffle. Il y avait des gens bien plus proche de lui au sein du château mais il fallait croire que les bruits de couloirs étaient bien plus intéressants. Etait-il possible qu’une personne ait entendu leur dernière conversation ? Pensait-on qu’elle avait à voir avec l’évasion qui venait d’avoir lieu ? L’hôpital qui se fout de la charité, non ? Les battements de son coeur semblèrent irradiés au travers de ses veines dans tout son corps. Ce fut pire encore lorsque le bureau de Jeremiah McGregor s’ouvrit et qu’une femme du ministère l’invitait froidement à pénétrer dans la pièce. Odette était-elle au courant de sa présence ? Après tout, c’était elle sa mentor et si elle apprenait tout d’elle, elle était aussi quelque part sous sa protection. ‘Pas aujourd’hui’ semblait lui dire une petite voix moqueuse au creux de sa tête. Son regard resta fixé sur la lourde porte en bois se refermant sur elle scellant ce rendez-vous.

Si un rayon de soleil avait percé les nuages pour éclairer un instant le bureau, ce furent les gouttes de pluies martelant la fenêtre qui lui tinrent compagnie le temps de cet entretien. Lorsque l’eau vint réellement picoter son visage, Anjelica se sentit soulagée. Elle n’avait pas eu grand chose à raconter et avait passé sous silence leur dernière conversation. Le Mangemort n’était pas un idiot et même s’il n’était pas dupe, il semblait avoir compris que les rumeurs ne faisaient pas tout. Anjelica avait beau avoir couru après le rouquin plusieurs mois, elle ne le connaissait pas pour autant. Du moins pas assez pour connaitre ses secrets… Tirant sur les pans de sa veste, elle resserra le tissu autour d’elle. Maintenant, une chose la tracassait. Cette rencontre allait-elle jouer en sa défaveur ? Elle n’avait pas réussi à croiser Odette se faisant refouler à l’entrée de son bureau. Vous comprenez bien qu’il faut un rendez-vous pour rencontrer Miss Carrow.

Quittant le ministère, Anjelica tenta de retrouver son chemin jusqu’au Chaudron Baveur. Ses yeux ne cessaient d’observer le milieu moldu dans lequel elle était en train d’évoluer. Cela ne lui avait pas manqué. Elle préférait à ce monde de débauche l’univers restreint de la magie.  Sans réellement se rendre compte, la brune avait foulé d’un pas léger les rues de Londres perdues dans ses pensées. Le Bar fréquenté par les sorciers mais aussi par les moldus était noyé de monde. Elle se faufila au milieu de la foule afin de regagner le Chemin de Traverse. Lorsqu’elle passa le mur de briques, Anjelica respira enfin se trouvant bien plus à son aise. Elle regarda les pierres rouges de certaines bâtisses, les enseignes des boutiques… Elle n’avait jamais aimé cette ville car c’était là que tout avait commencé. Elle avait été arrachée à son Espagne natale se retrouvant dans cette grisaille. Ses yeux s’arrêtèrent sur une grande affiche. Il y avait plusieurs portraits, mais un attira son regard plus que les autres. Il avait beau être en noir et blanc, il avait l’impression de percevoir la lueur rousse de ses cheveux. Elle avait souvent pensé à lui alors qu’elle avait appris qu’il était enfermé à Azkaban. Sa fuite avait été relatée dans les journaux et Anjelica s’était surprise à être heureuse qu’il se soit échappé de là.

Anjelica s’arrêta un instant. Sa convocation avait duré moins longtemps que prévu. Elle avait encore du temps avant que le porte-au-loin la ramenant à Poudlard ne s’active pour de bon. L’air humide s’infiltra dans ses poumons lui donnant un instant une impression de liberté qu’elle avait perdu en intégrant Poudlard. Personne ne lui avait interdit de vagabonder sur le Chemin de Traverse. Il serait idiot de ne pas en profiter, non ? Si Pré-au-Lard avait tout de même de nombreuses boutiques, il fallait reconnaitre que Londres offrait un choix bien plus large. Si elle arrivait à dégoter une robe que personne n’avait vu dans le château, ce serait juste parfait ! La pluie n’était pas très forte mais elle préféra ajuster sa capuche avant de se lancer à l’assaut des ruelles sorcières. Elle commença à déambuler dans les rues sans réellement savoir où aller. Entre les boutiques de chaudron et de quidditch, il y avait toute une étendue qui s’offrait à elle. Arrivant vers Fleury et Bott, Anjelica ne résista pas à l’envie de faire un tour dans la librairie. Parcourant les rayons, la brune sourit, s’imaginant aller narguer Rhys pour lui dire qu’elle avait un bouquin qui collait parfaitement à leur prochain devoir. Elle pensa aussi à Marloes qui allait la tuer si elle ne lui ramenait pas des réserves de clopes qui se trouvaient plus facilement à Londres en raison de cette mixité moldue. D’ailleurs, se rappeler au tabac, lui donna une forte envie de tirer sur quelques lattes. Ce n’était pas comme si elle venait de passer un entretien étrange où on lui avait fait comprendre que si elle mentait, on saurait lui faire payer. Un frisson parcouru son échine et ses doigts tripotèrent nerveusement une mèche de ses cheveux. Reposant l’ouvrage qu’elle feuilletait, Anjelica sortit rapidement de la librairie. Elle attrapa nerveusement son paquet de cigarettes de sa veste avant d’en porter une aux lèvres afin de l’allumer. Un jour, elle penserait à arrêter. Abritée sous un vieux porche, les pans de sa veste s’envolèrent alors qu’une bourrasque s’élevait. Son regard fut irrémédiablement attiré par un reflet roux un peu plus. C’ était officiel, elle devenait obnubilée ou ce McGregor lui avait retourné le cerveau. Pourtant, elle avait beau l’avoir aperçu de profil le temps que les mains précipitées du propriétaire ne cachent à nouveaux son visage, elle restait troublée. Cela ne pouvait pas être lui. Il venait de s’échapper d’Azkaban, il ne serait pas assez fou pour venir marcher au milieu des gens sur le Chemin de Traverse ? Piquée au vif, Anjelica avança en direction de cette silhouette encapuchonnée. Ils finiraient par se croiser allant tous les deux dans une direction opposée. La pluie semblait se calmer et afin d’être plus à l’aise, Anjelica retira la capuche de sa veste. Plus que quelques mètres avant qu’elle n’arrive à son niveau. Sa cible semblait être bien plus occupée à surveiller ses arrières. Tant et si bien que lorsqu’elle fut à côté de lui, il ne la remarqua pas. Elle apposa sa main sur son bras pour l’arrêter dans sa marche. « Excusez-moi, vous pourriez me dire comment rejoindre Gringott ? » La brune chercha le regard du jeune homme et se pencha légèrement. Elle se sentit comme paralyser quand elle reconnut l’éclat bleu de ses yeux. La cigarette qui était restée non consumée entre ses doigts s’échappa et tomba sur le sol. Le destin était un royal fouteur de merde ! Il y avait combien de chances pour qu’ils se croisent ? Franchement ? Elle avait gardé sa main sur son bras tellement la stupeur l’avait immobilisée. « Mais tu es complètement frappé ! »  murmura-t-elle soudainement. Il n’y avait pas d’autres mots. Frappé. Taré. Inconscient ! Et si quelqu’un d’autre l’avait reconnu ? Si ça n’avait pas été elle qui avait croisé son chemin ? Et encore aux yeux de Fred, Anjelica restait une personne aux attaches douteuses. La confiance n’était pas toute tracée entre les deux jeunes. Un sentiment d’angoisse la traversa. Elle sortait du ministère, elle avait été interrogée sur lui et maintenant, voila qu’elle le croisait dans la rue. C’était peut-être un piège ? Quelque chose pour la tester ? Elle le relâcha sans réellement s’en rendre compte. Non, ce regard, il était simplement inimitable. Encore moins par un mangemort… Ils ne devaient pas restés plantés au milieu de la ruelle. Cela finirait par attirer l’attention des passants. Elle ne savait pas ce qu’il faisait ni où il comptait se rendre, mais elle fit mine de lui emboiter le bas. Elle ne savait même pas quoi lui dire. De manière étrange, elle avait simplement envie de l’engueuler pour le danger qu’il prenait en se promenant ici. Elle lui lançait quelques regards en coin. Ils ne pourraient jamais échanger le moindre mot. L’air de rien, leur chemin prit la direction d’une impasse accompagnée d’une demeure abandonnée. La ruelle n’était pas fréquentée et semblait désertée même par les chats. Anjelica finit par prendre la parole. « Mais tu as des envies suicidaires ? Tu pourrais au moins t’arranger pour bien fixer ta capuche non ? » Anjelica croisa les bras sur sa poitrine tandis que la pluie recommençait à tomber de plus belle. Elle soupira et se mit à l’observer. Il était fatigué. Il avait maigri. Le regard dur de l’Espagnole s’adoucit. « Merlin. Qu’est-ce qu’ils t’ont fait. Est-ce que… ça va ? » La question semblait complètement désuète et perdue de sens pourtant elle avait ressenti le besoin de la poser.


Dernière édition par Anjelica M. d'Alvarez le Sam 1 Nov - 6:33, édité 2 fois
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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyJeu 3 Juil - 20:48

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Quand deux personnes brisées se rencontrent


Stupide vent, il était libre et voilà qu’à cause de ce stupide mauvais temps, il risquait tout. Et dire que quelques minutes plus tôt il était content qu’il pleuve sur Londres et pensait que ça l’aiderait ! Qu’est-ce qu’il pouvait se tromper par moments. Stupide capuche qui ne tenait pas en place. Le fait qu’il enlève toujours les cordons parce qu’ils le gênaient quand il voulait ensuite faire du quidditch avec ses sweats avait failli lui être fatal. Mais en même temps, il n’aurait jamais pu se douter avant qu’il aurait un jour besoin de se cacher le visage en plein Chemin de Traverse. C’était une bonne idée de la part de l’Ordre d’avoir un point de chute à cet endroit mais c’était aussi vraiment dangereux. Ce serait polynectar ou rien pour Fred une fois qu’il serait en sécurité. D’ailleurs il ne comprenait toujours pas pourquoi il n’avait pas réussi à en faire rentrer à Ste Mangouste. Si ça avait pu avoir lieu, il n’aurait pas eu besoin de se cacher ainsi et de se mettre inutilement en danger. Heureusement personne ne semblait l’avoir reconnu. Fred pensa avec un sourire que c’était mieux ainsi, il n’avait pas vraiment envie de perdre de nouveau sa liberté fraichement retrouvée ou même de perdre la vie. il restait persuadé qu’il n’aurait pas une deuxième chance de la part des mangemorts. Ils savaient maintenant qu’ils s’étaient trompés sur son compte, qu’il était bien plus dangereux qu’ils ne le pensaient après le Code Phénix et ils ne feraient pas deux fois la même erreur. Mais ca montrait qu’il avait bien joué son rôle la fin de l’année précédente. Juyne était également parfaite dans son rôle de petite cuisinière pour les prisonniers d’Azkaban.

Il se retournait régulièrement – et discrètement – pour vérifier qu’il n’était pas suivi. Il n’en avait pas l’impression. Mais l’ennemi était n’importe où, il savait qu’il pouvait faire semblant de ne pas le voir. Qu’ils pouvaient juste le suivre pour voir où il se rendait et attaquer plus tard. C’était à en devenir paranoïaque et c’était ce que Fred était en ce moment précis. Il était presque content que sa condition physique ne puisse lui permettre d’accélérer. En effet, ça aurait montré qu’il avait quelque chose à cacher et il ne fallait en aucun cas que ce soit le cas. Sa capuche cachant sa tête, son visage baissé et sa façon de regarder autour de lui pour vérifier que personne ne le suivait étaient amplement suffisants. Le rayon de soleil qui perça brièvement les nuages lui fit chaud au cœur. Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas senti, qu’il n’avait pas senti sa chaleur. En effet, il pouvait résumer Azkaban en cinq mots : torture, faim, froid, fatigue, tristesse. C’était à peu près à ça que c’était résumée sa vie pendant ses derniers mois. Ca vend du rêve, non ? Je suis sûre que vous mourrez tous d’envie d’avoir cette expérience inoubliable. Inoubliable, oui, elle l’était. Elle occupait les pensées de Fred, les pensées brisées. Il sentait dans son corps, dans son esprit le reste de toutes ses interminables séances de torture, de ses nuits sans dormir, le froid des détraqueurs passant devant sa porte et lui enlevant petit à petit les pensées heureuses qui restaient dans sa mémoire et les remplaçants par une tristesse qui ne semblait jamais partir. En effet, comment aurait-elle pu partir alors qu’il n’avait pas de moments heureux pour la remplacer ? Mais ce cauchemar était désormais un vrai cauchemar, il n’occupait plus que les nuits de Fred, et ses pensées mais c’était terminé. Il se réveillait souvent dans sa chambre d’hôpital en larmes, hurlant de douleur en se souvenant des sortilèges qu’on avait pu lui infliger. Comment aurait-il pu oublier ? Comment aurait-ce pu sortir de sa mémoire ? Il aurait presque aimé que la personne qui lui avait supprimé par mégarde les moments passés avec sa sœur ne pourrait pas réitérer l’exploit. C’était trop dur, il était épuisé et il voulait dormir, mais il ne pouvait pas.

Malgré son incident, il continuait sa route. Il jetait des coups d’œil dans toutes les directions possibles dans l’espoir de prévenir un futur problème. Il n’avait pas vraiment envie de passer de celui qui a réussi à s’évader d’Azkaban à celui qui a fait chuter l’intégralité de l’Ordre du Phénix. Et il fut arrêté. Quoi ? Pourquoi lui ? Il ne l’avait pas vu venir car il était retourné à ce moment précis. La main s’était posée sur son bras. Il se retourna rapidement par reflexe. Il était fait comme rat sans sa baguette. « Excusez-moi, vous pourriez me dire comment rejoindre Gringott ? » Cette voix, il l’aurait reconnue entre milles. Que faisait-elle là ? Il reconnut son visage, ses yeux qui plongèrent dans les siens. Elle l’avait reconnu, il n’y avait pas d’autre possibilité. Fred ne pouvait pas répondre, ses muscles, son cerveau, tout semblait à l’arrêt. Il ne savait pas quoi faire. Il était bloqué. Il regarda la cigarette que la jeune espagnole tenait à la main tomber au sol. Ca ressemblait à un film au ralenti. Tout avait cessé de fonctionner en ce qui concerner Fred. Jamais il n’aurait pensé la recroiser un jour, ou tout du moins pas aussi rapidement. Il ne pouvait s’empêcher de penser à leur dernière conversation, elle lui revenait. Il se rappeler à quel point il s’était senti bien après ça, tout ce que ça avait pu lui apporter. C’était grâce à elle qu’il avait su ce qu’il devait faire, qu’il avait prit la décision de se faire emprisonner. C’était une décision qu’il avait eu du mal à prendre mais il savait qu’il avait fait le bon choix et malgré tout ce qu’il avait pu se passer, il ne regrettait pas. Grace à ce choix, il était libre et surtout ses cousins avaient pu sortir de la prison également. « Mais tu es complètement frappé ! » Fred lui sourit, il regarda la main qui restait sur son bras. Bizarrement, il n’avait pas peur d’elle. Il savait que c’était une obscure, mais il était content que ce soit sur elle qu’il soit tombé. Aurait-il dû se méfier plus que ça ? Peut-être… C’est pourquoi il préféra ne rien répondre et continua sa route. Bien sûr, il ne s’arrêterait pas où il avait prévu. Même si elle ne parlerait pas, c’était trop simple pour certains mangemorts de lire dans les pensées des autres. Il vit qu’elle le suivait. Bien qu’il ne se plaignait pas d’être tombé sur elle, il aurait préféré être seul et surtout à l’abri. Mais il comprit qu’il ne se débarrasserait pas d’elle. Bien qu’il ne soit pas extraordinairement content d’avoir de la compagnie, il ne pouvait s’empêcher de lui jeter des coups d’œil. Il se serait menti s’il s’était dit qu’il n’était pas content de la voir. C’était le fait d’être reconnu en pleine rue qui le dérangeait et non la personne. Il se dirigea alors vers une petite ruelle. Il était hors de question qu’ils se fassent une petite réunion pour se raconter leurs histoires au milieu de l’allée contenant le plus de sorciers de Londres. Pourquoi pas dans le bureau de Voldemort tant qu’ils y étaient ! L’idée que ce soit un piège avait tout de même effleuré Fred, mais il savait qu’il ne pouvait rien faire et il préférait que lui seul soit prit plutôt que sa famille retourne faire un petit tour à Azkaban. C’était surtout le fait qu’Anjelica soit à Londres qui l’étonnait. Elle n’avait rien à y faire, elle aurait dû être à Poudlard comme tous les autres élèves. D’un autre coté, il n’y avait aucun raison que les mangemorts soient au courant que sa sortie de Ste Mangouste avait lieu ce jour-là, ni même qu’il se rendrait sur le chemin de traverse. A moins qu’il n’y ait un traitre parmi eux… Avant d’entrer dedans il y jeta un petit coup d’œil, vérifiant qu’elle était vide. Pour être vide, elle l’était. On aurait entendu les mouches voler tellement elle était calme et silencieuse.

Il s’arrêta et se tourna vers la jeune femme. Il ne put s’empêcher de lui faire un léger sourire. Ca faisait du bien de sourire… Il resta silencieux, il ne savait pas quoi dire. A vrai dire, c’était délicat, il ne savait pas ce qu’elle pensait de lui. La dernière fois qu’ils avaient discuté était cinq mois plus tôt, avant que l’école ne soit terminée, avant qu’il ne passe par la case prison. C’était comme au Monopoly, il avait eu le droit à son aller-simple en prison sans passer par la case ‘Au revoir’. Il tenta de décrypter les émotions sur le visage de la serpentarde mais elle ne laissait pas transparaitre grand-chose. Ses yeux le regardaient sévèrement, son visage semblait froid, mais d’un autre coté, elle semblait se faire du soucis pour lui aux vues de ce qu’elle avait dit plus tôt. « Mais tu as des envies suicidaires ? Tu pourrais au moins t’arranger pour bien fixer ta capuche non ? » Il le savait. Il haussa légèrement les épaules avec un petit air d’enfant pris en train de faire une bêtise n’ayant rien à dire pour sa défense. Il la regarda croiser les bras alors qu’il sentit les gouttes le frapper avec plus de force. C’était vraiment l’Angleterre, ça n’avait pas changé en cinq mois. Il l’observait, elle ne semblait pas avoir changée, elle restait Anjelica ne montrant pas ses sentiments, se cachant derrière un masque. Mais le masque se décomposa peu à peu alors que son regard s’adoucissait. « Merlin. Qu’est-ce qu’ils t’ont fait. Est-ce que… ça va ? » C’était une question si simple mais que pouvait-il lui répondre ? Oui ça allait, mais en même temps ça allait si mal. Elle devait l’avoir vu. Il avait perdu tant de poids, il était épuisé, il n’était pas bien dans sa tête. Il restait un peu sans voix, ça lui faisait bizarre de lui raconter sa vie même s’ils l’avaient déjà fait une fois. Il n’arrivait pas à savoir si elle lui avait posé cette question sur le coup ou si elle voulait des détails. « On va dire que ça va mieux qu’il y a quinze jours, les médecins m’ont bien rafistolé… en surface… le reste, c’est à moi de le faire… » Il lui fit un léger sourire. Aleksei avait été si parfait, Fred n’y croyait pas encore lui-même, le médecin en chef était un espion des Phénix. C’était lui qui l’avait soigné… Les mangemorts avaient vraiment perdu la main, ils ne devaient pas encore à quel point ils allaient se faire avoir sur la prochaine bataille. Ils avaient foiré à Azkaban et ça allait continuer. Mais ce n’était pas pour autant qu’il allait bien, il fallait qu’il reconstruise son mental, ses souvenirs, son caractère. Il était parano, faisait des crises de panique, des cauchemars, se mettait bien plus vite en colère qu’avant, pouvait se mettre à pleurer d’un seul coup sans raison. Il était devenu violent. C’était ce qui était ressorti pendant son séjour à Ste Mangouste et son changement de caractère le terrifiait. Il ne supportait pas la personne qu’il était devenu. Cette personne qui attaquait une personne qui lui attrapait le bras. Anjelica avait eu de la chance de seulement poser sa main et non de l’attraper. A Azkaban, il était content de se dire qu’il n’était pas devenu fou, mais en réalité, son caractère était plus qu’instable et tous ses sentiments et réactions exagérés depuis sa sortie. Mais devait-il lui dire tout cela ? Et pour ce qui s’était passé dans Azkaban, que devait-il dire de plus, elle savait très bien ce qu’il lui était arrivé. Il était encore trop traumatisé pour pouvoir en parler. C’était trop dur, trop présent, trop récent. Il ne voulait pas en parler, ça lui rappelait trop l’enfer qu’il avait pu vivre et il n'avait pas envie de le revivre pour l'instant.

« Tu avais raison pour le quidditch, c’est dangereux… C’est parce qu’ils me gênaient quand je volais que j’ai enlevé les cordons de ma capuche. » Il se rappelait de leur dernière conversation lorsqu’ils en avaient parlé. Et puis, un peu d’humour faisait du bien et permettait de rendre leur début de conversation un peu plus léger. Et il y en avait eu si peu dernièrement pour le rouquin. « Qu’est-ce que tu fabriques à Londres en semaine ? T’as eu le privilège d’une sortie ? » Ah Fred, si tu savais ! C’est vrai qu’elle n’avait rien à faire en plein Chemin de Traverse en semaine. Ca aurait été Malefoy il aurait pu comprendre mais elle n’était pas fille d’une éminente famille de mangemort.

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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyLun 28 Juil - 11:50

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De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif


Pour l’avoir observé sur les bancs de l’école plusieurs heures, c’était une silhouette qui lui était plus que familière. Peut-être un peu trop. Surtout lorsque cela faisait plusieurs mois qu’ils ne s’étaient pas vu. Le fait d’avoir été convoquée pour ce flirt à sens unique lui montrait à quel point le ministère avait la main sur leur misérable vie. Elle qui avait toujours tout fait pour être la parfaite petite Obscure avait été piégé sur une corde sensible et cela, elle était loin de l’avoir vu venir. Elle aurait dû s’en douter mais comme l’avait toujours averti Demyan, elle n’en avait fait qu’à sa tête, suivant ses instincts plutôt que sa raison. A l’époque elle n’y voyait là qu’une façon d’obtenir davantage de popularité. Son plan avait raté lamentablement, le jeune Weasley ne faisant pas parti de ces garçons uniquement intéressé par le fait d’attirer une fille dans son lit. Bien qu’elle ait eu vent d’une rumeur concernant une professeur. Les ragots et Poudlard n’étaient vraiment rien l’un sans l’autre. Lorsqu’elle était sortie du bureau de McGregor, Anjelica ne s’était pas sentie bien. Il lui avait retourné le cerveau, l’avait troublé la faisant douter dans ses propres certitudes. Persuadée de n’avoir strictement rien à se reprocher, la brune tentant de retrouver ses esprits. Il ne s’était jamais rien passé entre eux. Pas même une amitié. Un simple rapprochant discret aux yeux de tous. Comment cela avait-il pu attirer l’attention ? Comme si la première chose que Fred Weasley avait faite, était de l’avoir contactée elle pour lui dire où il était… Loin d’être un idiot le Mangemort avait su faire la part des choses mais lorsqu’il avait accompagné la Serpentard à la sortie de son bureau, il lui fit de grand sous-entendus, la mettant très mal à l’aise. Elle se voulut imperturbable mais en un instant, elle avait vu son rêve de ministère s’éloigner. Elle n’avait pas réussi à trouver Odette, mais dès ce soir, elle lui ferait parvenir une missive pour s’assurer qu’une épée damoclès n’était pas au dessus de sa tête.

Depuis que la silhouette rouquine avait perdu sa capuche, il avait adopté une démarche incertaine, voir apeurée. Anjelica secoua légèrement la tête. Et si c’était réellement lui ? Cela lui semblait si invraisemblable. Autant que le fait d’admettre que la dernière conversation qu’ils avaient eu ensemble lui avait manqué. Cet échange avait très constructif pour elle. Elle s’était longtemps accroché à ses paroles. Jusqu’à… jusqu’à ce qu’elle sache pour Laura. Son regard s’assombrit alors qu’elle continuait de le fixer. Elle s’était d’une façon étrange attaché à son être, à sa façon de penser. Lorsqu’elle avait découvert la réalité, c’était un voile de désillusion qui lui était tombé dessus. Comment croire en de si belles paroles alors que des gens comme lui avait tué sa propre chaire ? Pourraient-ils un jour se faire confiance, incarnant l’un l’autre leurs ennemis respectifs. Pourtant bien au fond d’elle, elle avait envie de suivre cette silhouette. Son instinct, le fameux, lui disait qu’il le fallait. Qu’elle ne pouvait pas passer à côté de lui. Lequel de ses amis, amants, pouvaient se vanter de l’avoir comprise autant que lui en si peu de temps ? Temps si court qu’ils les avaient déjà mis sur des voies différente.

La curiosité était bien trop forte. Il fallait qu’elle le suive et si ce n’était pas lui, tant pis. Elle passerait juste pour une idiote qui a confondu une personne avec une autre. Elle avait élancé son pas en sa direction. Dès qu’elle posa sa main sur son bras, elle le sentit sursauté. Elle avait rapidement parlé. Si c’était lui, il devait être rassuré. Si c’était une autre personne, il fallait qu’elle ait une bonne excuse même si cette dernière était complètement bateau. Bien vite son regard plongea dans le sien. Ils étaient tous les deux plantés au milieu de la ruelle sans parvenir à réagir. Perdu dans ses yeux, elle fit tomber sa cigarette. C’était lui. Pas un mirage, pas le fruit de son imagination. Non, il était là. Pourquoi ressentait-elle une crainte pour lui ? Il n’était pas en sécurité en plein milieu de cette ruelle. Anje resta silencieuse. Perdue dans ses pensées, perdue derrière le choc de retrouver ses yeux d’un bleu si pur. Elle lui avait alors murmuré qu’il était frappé. Ce qui était parfaitement vrai. Elle secours la tête d’un air désespéré alors qu’il lui adressait un simple sourire. Digne de lui ça. Comme s’il semblait lire dans ses pensées, il continua sa route dans une ruelle déserte dont la maison semblait abandonnée. Ils en prirent le chemin. Au moins, ils seraient à l’abri des regards. Surtout qu’après sa convocation, ils risquaient de la surveiller de près. Ils avancèrent naturellement dans cette rue déserte et passèrent le seuil de cette maison abandonnée. Il serait ainsi à l’abris des regards curieux. La Serpentard finit tout de même par reprendre la parole. « Mais tu as des envies suicidaires ? Tu pourrais au moins t’arranger pour bien fixer ta capuche non ? » Anjelica le regardait les bras croiser dans sa poitrine. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiète pour lui. C’était peut-être cela qui lui faisait le plus peur. Il était là devant elle, lui tenant un petit air qui se voulait innocent, celui de l’enfant pris la main dans le sac. Elle soupire fortement se prenant la tête entre les mains. Elle posa alors cette question complètement idiote qui lui brulait pourtant les lèvres. « On va dire que ça va mieux qu’il y a quinze jours, les médecins m’ont bien rafistolé… en surface… le reste, c’est à moi de le faire… » Tortures. Mentales, psychologiques. Et il se trouvait en face d’elle comme si rien ne lui était arrivé. Comment ne pas admirer sa force de caractère, sa témérité ? Elle observait ses traits fatigués, aminci. Elle avait mal pour lui. Elle ne savait même pas quoi faire pour l’aider. D’ailleurs, elle ne devait pas faire ça. L’aider. Non mais, il lui faisait perdre la tête le rouquin. « Tu avais raison pour le quidditch, c’est dangereux… C’est parce qu’ils me gênaient quand je volais que j’ai enlevé les cordons de ma capuche. » Anjelica écarquilla les yeux surprise. C’est tout ce qu’il avait à dire. Mais il était fou. Il lui manquait une case ! La Serpentard s’approcha de lui. Elle allait lui prendre la température du bout de sa main. Non, ce n’était pas ça. Elle s’arrêta dans son geste. Il faisait simplement comme d’habitude. De l’humour. Non mais sérieusement de l’humour ! Anjelica lui lança un regard noir. Il se fichait d’elle. Il aurait pu faire un retour illico à la case Azkaban. « Tu te fous de moi Fred ? Sérieux ? Tu te fiches de moi ? » La vipère s’était soudainement approchée de lui menaçante. Arrivée près de lui, elle le fixa dans les yeux. « Hein, c’est ça ? » La réponse du garçon ne sembla pas la satisfaire et bien au contraire, il lui enclencha automatiquement son côté lunatique insupportable. Se fichant de ses os sûrement encore brisés, la brune le poussa brusquement à plusieurs reprises. « Tu pourrais mourir à trainer ici sans faire attention à toi ! Trop de gens ont soufferts, tu ne crois pas ? » Sa lèvre inférieure tremblait d’énervement. Ses mains se glissèrent autour de son visage aquilin, le fixant dans les yeux. « Tu n’as pas le droit de disparaitre pour une raison aussi stupide que le Quidditch Fred ! » Elle le secoua une dernière fois de ses mains frêles. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui disait tout cela. Elle ne voulait tout simplement le perdre. Relâchant la pression sur ses épaules, Anjelica se laissa aller un instant et l’encercla vivement de ses bras. Le silence s’installa entre eux. Elle n’était pas du genre à exprimer ses émotions. Alors une simple accolade était déjà beaucoup pour elle. Cela dura plusieurs secondes. Ce rapprochement si inattendu. Quand elle se décida enfin à le laisser respirer, Anjelica s’éloigna doucement, sans pour autant relâcher ses mains.« Qu’est-ce que tu fabriques à Londres en semaine ? T’as eu le privilège d’une sortie ? » Anjelica prit une mine soucieuse. Il ne lui manquait plus que cela. Elle relâcha l’une de ses mains afin de fouiller dans sa veste. Elle lui adressa un sourire gêné. « Visiblement, quelqu’un a du nous voir sortir de la salle isolée dans les cachots… » Elle lui tendit le parchemin sur lequel se trouvait la convocation au sujet « Fred Weasley ». « Tu sais, je n’ai pas dit grand chose. Tu sais juste les banalités d’une fille cruche qui tente de flirter avec un beau jeune homme. Mais ce McGregor ne semble absolument pas être un idiot! » Elle baissa les yeux. Elle savait que cette nouvelle était ennuyeuse pour lui. Que si, elle, simple flirt était convoquée, bien d’autres risquaient de suivre. Elle soupira. Depuis quand elle se sentait autant attaché à lui. Elle tendit la main afin de récupérer sa convocation. « Ils sont sur ton dos… Fais attention à toi Fred. » Elle fouilla dans son sac et en sortit une chocogrenouille et la lui tendit. « Tu as faim ? C’est tout ce que j’ai ? » Elle s’installa sur un fauteuil fatigué de la maison abandonnée. Egoïstement, elle avait envie de profiter de lui. De cet instant à l’abri des regards de tous. Au bout de quelques minutes de silence, Anjelica lui dit : « Tu m’as manqué. » Un petit sourire esquissa ses lèvres. « Un peu… »


Dernière édition par Anjelica M. d'Alvarez le Sam 1 Nov - 6:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptySam 2 Aoû - 16:34

De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica Tumblr_lwjcxpcFJp1qliaap
Tu m'as manqué... Un peu...


Comment sa capuche avait-elle bien pu tomber ? Fred maudissait en ce moment même le fait d’avoir retiré les cordons pour pouvoir jouer au quidditch. Quelle idée stupide il avait eu ce jour-là ! Mais c’est vrai que sur un balai, s’il aimait le vent fouettant son visage, il n’aimait pas la force des cordons de son sweat le frappant avec force. Une fois, il était ressorti le visage rouge des marques laissées par ceux-ci et avait prit la décision juste et réfléchie de les retirer de tous ses pulls afin d’être tranquille. Maintenant, cette décision lui semblait débile. Juste parce que ça lui avait fait un peu mal au visage un jour… A l’époque, il ignorait vraiment la vraie douleur. C’était en troisième année mais le réflexe était resté, alors que les séances de torture avaient commencé. Il avait rapidement remis cette maudite capuche mais était maintenant aux abois. Il savait qu’il était recherché pour avoir vu son visage placardé dans toute la ville. Il n’avait pas envie d’être pris. Et si quelqu’un l’avait reconnu ? Il ne cessait de se retourner et de jeter des coups d’œil dans toutes les directions pour être sûr que ce n’était pas le cas. Ce n’était pas le comportement à adopter mais bon… Il savait qu’il ne pouvait se permettre de guider un mangemort jusqu’à la planque de l’Ordre du Phénix située en plein milieu de la rue magique la plus connue de Londres. Il avançait donc du plus rapide que son état le lui permettait. Fatigue, faiblesse, ce n’était pas bien rapide. Il savait que s’il était pris il était bon pour un retour dans son endroit préféré au monde, Azkaban ! Parce que déjà avec sa faiblesse il n’aurait pas été des plus efficace au cours d’un duel magique, mais il était actuellement dénué de magie suite à la perte de sa baguette.

Il sursauta lorsqu’une main se pose sur son bras et qu’on lui posa une question. Mais il reconnut instantanément la voix et la personne qui se tenait en face de lui. Il n’aurait su dire s’il était content ou non de la voir. C’était une obscure, la protégée d’Odette Carrow. Mais il aurait menti s’il n’avait pas admis bien contre lui qu’elle lui avait manqué alors qu’il était à Azkaban. Que leur dernière conversation ne lui était pas revenue de nombreuses fois et qu’il ne s’était pas posé beaucoup de question par rapport à elle et à lui, à ce qu’ils avaient pu se dire. Elle l’avait compris malgré leurs nombreuses différences et l’avait aidé plus que n’importe qui. Mais là, non il n’aurait tout donné pour ne pas l’avoir croisé au milieu du Chemin de Traverse alors qu’il n’était même pas sous polynectar. Elle représentait son principal danger en le stoppant au milieu de la foule. Il ne lui répondit pas et continua son chemin. Lorsqu’il vit qu’elle le suivait, il tourna en direction d’une petite ruelle vérifiant d’abord qu’elle était vide. Deux rats se faufilèrent dans leur trou de l’autre coté du mur à leur approche. Ils étaient désormais seuls. Le soleil filtra avec difficulté dans cette sombre ruelle lui rappelait de mauvais souvenirs. Mais ils s’éloignaient désormais. Et lorsqu’il regardait au bout, la lumière était bien réelle et n’était plus un rêve.

Il observa le visage de l’espagnole qui se tenait en face de lui. Elle n’avait pas changé. Si ce n’est qu’elle arborait désormais un air énervé et inquiet. Elle ne répondit rien lorsqu’il lui dit comment il allait. Elle devait savoir qu’il n’allait pas si bien que ça. Il vit ensuite la surprise dans ses yeux alors qu’il tentait de détendre l’atmosphère d’une petite blague. Il regarda la main d’Anjelica s’approchait de son visage. Qu’allait-elle faire ? Et puis elle s’arrêta et lui lança un regard noir. Si ses yeux avaient pu lancé des éclairs Fred était sûr qu’elle l’aurait fait. Le rouquin vit qu’elle n’était pas contente du tout de son humour. C’était vrai que ce n’était peut-être pas le moment mais quand même. Il pensait que ça lui ferait plaisir qu’il lui dise qu’elle avait raison pour le quidditch. Apparemment non… « Tu te fous de moi Fred ? Sérieux ? Tu te fiches de moi ? » La serpentarde s’approcha de lui. Elle lui aurait presque fait peur. Et puis ses yeux se fixèrent dans les siens. « Hein, c’est ça ? » Fred ne savait pas trop quoi dire. Il savait juste qu’il ne fallait pas qu’il refasse d’humour. « Non, c’est vrai. Je sais que c’est pas très très malin, mais j’avais oublié avant de sortir ce matin... » Il avait un petit air désolé. Il l’était en vrai. Il n’avait pas tellement réfléchi avant de sortir, si heureux d’être libre.

Autant le dire, Fred sentit directement, alors qu’elle le poussait avec force à plusieurs reprises que sa réponse ne l’avait pas satisfaite. La douleur se propagea dans ses côtes encore légèrement faibles suite à leur réparation. Doucement ! Elle savait d’où il sortait, elle aurait pu faire preuve d’un peu plus de douceur. « Tu pourrais mourir à trainer ici sans faire attention à toi ! Trop de gens ont soufferts, tu ne crois pas ? » L’évadé savait qu’elle avait parfaitement raison. Il ne savait pas quoi lui répondre et baissa les yeux. Ses yeux noirs fixèrent à nouveau les yeux bleus du rouquin alors qu’elle attrapait son visage. Ses yeux se posèrent sur sa lèvre qui tremblait tellement elle était énervée. Qui aurait cru qu’il comptait tellement pour elle ? « Tu n’as pas le droit de disparaitre pour une raison aussi stupide que le Quidditch Fred ! » Elle le secouait et il était secoué. Ce n’était plus comme lors de leur précédente rencontre. Elle avait un vrai impact sur lui affaibli comme il l’était. Et puis elle le lâcha. Fred sentit enfin ses épaules respirer. Il ne su par contre pas quoi faire alors qu’elle l’encercla de ses bras. Que de changement en si peu de temps ! Fred ne savait pas quoi dire mais il était bien. Ce n’était qu’une accolade, mais c’était Anjelica, la fière serpentarde qui ne montrait jamais ses émotions. C’était donc bien plus que ça et Fred le savait. Il ne dit rien, le silence s’installa entre eux. Et dire que cinq mois plus tôt c’était la guerre entre ces deux-là.

Elle le laissa ensuite respirer. Fred ne put s’empêcher de lui sourire. Il ne savait pas quoi lui répondre, il n’y avait rien à dire. Elle avait raison du début à la fin dans ce qu’elle lui avait dit. Elle détacha une main de la sienne alors qu’il lui demandait ce qu’elle faisait à Londres. Il avait beau être à l’extérieur depuis seulement quelques heures, il savait très bien qu’ils étaient en semaine. Et donc par conséquent, qu’elle n’avait rien à faire à l’extérieur de Poudlard à ce moment précis. Encore un samedi, mais en semaine, il devait y avoir une bonne raison. « Visiblement, quelqu’un a du nous voir sortir de la salle isolée dans les cachots… » Il regarda ce qu’elle avait sorti de la poche de sa veste. Un parchemin. Elle semblait gênée. Lorsqu’elle lui tendit, Fred comprit tout de suite ce que c’était. Comment ne pas comprendre alors qu’il y avait inscrit en gros son nom en haut de ce qui était un papier officiel du ministère. Autant le dire, cela effraya le rouquin. Convoquée pour parler de lui. C’était de ça qu’elle venait de sortir. Si elle l’était, il savait que ce ne serait pas la dernière. Ils avaient épluché toutes ses connaissances, tous y passeraient. Sa famille, ses amis, ses cousins, Juyne… C’était à elle principalement qu’il pensait. Ses cousins n’avaient rien à craindre, ses amis encore à Poudlard non plus. Mais Juyne risquait vraiment gros. « Ju… » Il étouffa la fin de sa phrase. Il n’avait pas eu l’intension de le dire à haute voix. Mais sous le choc et à la pensée qu’elle était en train de risquer sa vie, c’était sorti tout seul. Il fallait qu’il la prévienne. Et Alie… Fred se prit à penser qu’il était heureux qu’elle soit en Australie. C’était la première fois. Au moins elle était en sécurité là-bas. Personne ne la trouverait. Le souvenir douloureux de leur rupture s’effaçait peu à peu désormais qu’il avait quitté Azkaban et avait été guéri, mais il ne voulait tout de même pas qu’il lui arrive un malheur. « Tu sais, je n’ai pas dit grand chose. Tu sais juste les banalités d’une fille cruche qui tente de flirter avec un beau jeune homme. Mais ce McGregor ne semble absolument pas être un idiot ! » Fred ne put s’empêcher de sourire à l’écoute de cette phrase. Elle n’avait rien dit d’important et c’était amusant de l’entendre dire ainsi ce qu’elle avait pu faire l’année précédente. Il lui rendit sa convocation. Le nom de McGregor restait dans l’esprit de Fred alors qu’il était toujours sous le choc. Jamais il n’aurait cru qu’ils auraient pu aller si loin, convoquer des gens qui n’avaient rien fait. Il était outré. Il avait peur pour tous. « Je suis désolé. » Il l’était, c’était de sa faute depuis le début. Depuis le Code Phénix. Tout ça, c’était à cause de lui. Il espérait que ça n’avait pas été trop dur. « Ils t’ont fait du mal ? » Il voulait être sûr. Il n’avait pas envie que des gens souffrent à cause de lui. Il avait peur pour elle désormais. Il savait que si elle avait été convoquée une première fois, rien ne les empêcherait de la convoquer une autre fois. Et obscure ou non, il n’avait pas envie que son rêve de travail au ministère soit compromis à cause de lui. Il espérait que ce ne serait pas le cas. « Ils sont sur ton dos… Fais attention à toi Fred. » Il ne savait pas pourquoi mais il était heureux de l’entendre dire ces paroles. Il voyait qu’elle les pensait, qu’il comptait désormais vraiment pour elle. Elle semblait lui montrer bien plus ses sentiments que ça n’avait été le cas par le passé et avec tout le monde. Elle était réellement inquiète pour lui et ne lui cachait pas. Mais en voyant les panneaux dans les rues magiques des villes, il avait compris qu’ils étaient prêts à tout pour le rattraper. Si aujourd’hui il était dehors, il n’était pas prévu qu’il ressorte de si tôt. « Je sais, j’ai pu observer mon magnifique visage une centaine de fois depuis une petite heure. Je suis sûr que tu rêverais d’avoir autant de portrait de toi dans toute la ville. » Il lui fit un sourire moqueur.  « Mais il n’est pas prévu que je refasse des sorties comme celle-ci de si tôt. » Il se tut. Il était effrayé par tous ces avis de recherche. Il savait qu’Anjelica comprendrait en voyait comment il en plaisantait, mais il fallait qu’il le dise. Qu’il en parle. « Je suis effrayé. J’ai l’impression de devenir parano, que tout le monde m’observe, est à ma recherche pour me dénoncer. J’ai pas l’impression d’être vraiment libre. » Il se tut. Sa liberté n’était qu’une illusion. Il allait désormais être emprisonné dans les planques les plus secrètes de l’Ordre du Phénix pour ne pas être repris. Quel changement. Bien sûr il pourrait sortir, de temps en temps. Mais jamais sans prévenir quelqu’un. Il savait que c’était pour son bien, mais ce n’était pas ce qui s’appelait la liberté.

« Tu as faim ? C’est tout ce que j’ai ? » Il prit la chocogrenouille que lui tendait la verte et argent en souriant. Ca faisait si longtemps qu’il n’en avait pas mangé. A Ste Mangouste, au cours des quelques visites qu’il avait reçu personne ne lui en avait amené. Ce n’était pas l’infirmerie de Poudlard ! « Merci. » Il déballa le paquet et attrapa la grenouille en chocolat avant qu’elle ne se fasse la malle. Il croqua dans le chocolat. Qu’est-ce que c’était bon ! « Meilleur que les potions de Ste Mangouste. L’infirmerie de Poudlard et son vacarme m’a manqué pour ça. Que des visites officielles sous polynectar et pas un seul bonbon. C’était trop triste. » Un léger voile de tristesse passa sur son visage alors qu’il pensait à la fois où il avait discuté pendant si longtemps avec Lucy à l’infirmerie. Il se demandait ce qu’elle pensait de tout cela, elle qui ne lui avait plus adressé la parole de la fin de l’année, qui avait changé de clan. Il réagit seulement quelques instants plus tard qu’il n’aurait peut-être pas dû dire qu’il s’était fait soigné à Ste Mangouste. Cela montrait qu’il y avait des Phénix à l’intérieur de cette place forte. Mais malgré son camp, il faisait confiance à l’espagnole. Et elle ne relèverait pas forcément.

Le silence s’était installé entre eux. Fred se sentait à l’abri, ici, avec elle. Il était content de l’avoir vue. Il s’était posé de nombreuses questions sur leur prochaine rencontre la fois précédente et n’était pas déçu. Elle aurait pu l’ignorer, le dénoncer, l’attaquer mais elle n’avait rien fait de tout cela. Elle avait tout fait pour qu’il la voie et qu’ils puissent parler tranquillement. C’était parfait. « Tu m’as manqué. » Les lèvres de Fred esquissèrent un léger sourire à ces paroles tandis que celles de l’espagnole faisaient la même chose. « Un peu… » Il leva les yeux au ciel à cette remarque. « Arrête, je suis sûr que tu n’as fait que penser à moi. Tu ne peux pas te passer de moi, je te suis trop indispensable. » C’était dit sur un ton un brin moqueur. « Toi aussi tu m’as manqué. » Peut-être même plus qu’il ne l’avait imaginé. « Tu sais pas à quel point notre dernière conversation m’aura aidé. » Il se demandait si ça avait été la même chose pour elle. Peut-être après tout… Et comme lors de leur rencontre de juin, ça oscillait entre gravité et humour, passant d’une chose à une autre sans intermède.

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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyDim 10 Aoû - 11:26

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De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif


La Serpentard avait cru à un piège. Lorsque le reflet roux de ces cheveux étaient apparus à ses yeux, elle avait réellement pensé qu’il ne pouvait pas s’agir d’un hasard. Le ministère voulait la tester. Voir si elle n’avait rien à cacher. Inconsciemment, son instinct, sa curiosité la guidaient. Elle voulait savoir même si cela devait lui attirer des ennuis par la suite. Lorsque ses yeux avaient croisés les siens, cette profondeur azure, Anjelica avait su. Etrangement, elle était persuadée que personne ne pourrait exprimer autant de choses à travers ses iris si ce n’était pas Fred lui même. Elle lui avait fait peur. Egoïste comme toujours… Elle avait suivi son impulsivité sans penser un instant qu’elle pourrait inquiéter le jeune homme. Il passa dans son regard de la peur, de l’angoisse peut-être une sorte de soulagement lorsqu’il reconnu son interlocutrice. Du soulagement tinté d’une pointe d’inquiétude, non ? Elle s’était figée alors qu’elle avait reconnu tous les traits de son visage. Un visage si doux en temps normal. Un visage si fatigué, si amaigri aujourd’hui. La loi du hasard était tout de même bien moqueuse. Il y avait eu cette dernière rencontre. Celle à Poudlard en cette fin d’année. Pourquoi les faire se sentir si proches alors qu’ils se perdraient forcément de vue ? Que s’ils avaient du se rencontrer à nouveau, se serait chacun derrière la barrière bien marquée de leur camp ? Pourquoi aujourd’hui à présent ? Elle avait souvent pensé à lui s’accrochant aux paroles qu’il avait prononcé alors qu’ils avaient entamé cette danse dont le souvenir semblait ressembler à un rêve. Et puis, il y avait eu son escapade chez Seth, le mari de sa soeur. Lorsqu’elle avait appris comment sa Lara était finalement décédée. Elle avait jeté à la poubelle la moindre faille entamée par les propos de Fred se disant que cela n’était que foutaises. Pourtant, alors qu’elle se trouvait maintenant à côté de lui, elle ne pouvait s’empêcher de se souvenir de la sincérité de ce rouquin qui l’avait transpercé de part et d’autres. Cette sincérité qui l’avait troublée.

Sans réfléchir, elle lui avait emboité le pas. Elle n’allait pas le laisser repartir sans lui avoir parlé non ? Lui tourner le dos et rien savoir de son état. Cela était simplement inconcevable. Elle ne put s’empêcher de faire un petit bon de côté vers lui alors que deux gros rats fuyaient devant leur arrivée. Elle avait une sainte horreur de ces bestioles. Elle ignora délibérément le petit air moqueur qui était apparu sur le visage du rouquin. Elle n’avait même pas besoin de le regarder pour le deviner.La ruelle était sombre, la maison qui s’y trouvait était dans un état délabré. Il était certain qu’un tel endroit ne devait pas attirer l’attention. A bien y regarder, aucune personne censée ne se serait amusée à trainer ici toute seule. Sombre et isolée, il n’y avait rien de tels pour vous foutre dans des histoires troubles. Il lui avait alors expliqué pourquoi sa capuche s’était envolée ce qui avait énervé Anjelica au plus haut point. Si la Serpentard savait se montrer complètement indifférente, ceux qui comptait pour elle se devait de supporter ce côté protecteur voir possessif. Surtout qu’elle avait une drôle de manière de montrer aux gens qu’ils comptaient à ses yeux. Elle les disputait lorsqu’elle était inquiète, les raillaient lorsqu’ils allaient bien. Une personnalité parfois difficile à saisir. « Non, c’est vrai. Je sais que c’est pas très très malin, mais j’avais oublié avant de sortir ce matin... » Merlin ! Il tentait de l’amadouer avec ce petit air désolé en plus. Cela ne marcherai pas. Ne se souciant pas de ses blessures à peine guéries, la brune lui était rentrée dedans au sens propre comme au figuré. Elle s’était alors lancé dans un monologue lui faisant la morale. Il savait tout ça non ? Si cela n’avait pas été elle qui l’avait vu ? Si cela avait été un sorcier prêt à tout pour quelques gallions ? Tout ça pour des putains de cordons, tout ça à cause de ce sport complètement idiot ? Puis elle s’était calmée. Envahit par quelque chose comme la culpabilité de lui crier dessus, par ce surplus d’émotions qui la contrôlaient. Ses bras avaient entrainé le jeune homme dans une étreinte. Profitant égoïstement de cet instant. Comme pour voir s’il était bien réel. Doucement elle l’avait relâché. Il souriait tout simplement. Anjelica ne put retenir un sourire désabusé levant doucement les yeux au ciel.

C’est à cet instant qu’il se demanda ce qu’elle faisait là. Question légitime… Elle n’avait strictement rien à faire à Londres, encore moins en pleine semaine. Pas elle, la petite sang-mêlée. Les passe-droits étaient réservés à l’élite, aux sang-purs. Elle était embêtée de lui ajouter ce poids sur les épaules. Elle savait à quoi il penserait. Elle savait quel chemin prendrait ses pensées. Si elle qui n’était rien de particulier à ses yeux était convoquée, qu’en serait-il concernant les autres ? Ses proches ? Ses amis ? Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qu’était la lettre alors qu’elle lui tendait. « Ju… » Le regard d’Anjelica dériva un instant. C’était exactement cela qu’elle craignait. Il s’inquiétait déjà et si seul le début d’un prénom était sorti, elle restait persuadée qu’il avait fait un inventaire mentalement. Elle voulut alors le rassurer lui donnant des explications un peu désuètes. En même temps, cela était la vérité… Elle ne savait rien de particulier sur Fred ou ses proches. Il ne lui avait pas dévoilé de secrets ou quoi que ce soit. Personne ne pouvait se douter de ce qu’il s’était passé dans cette salle perdue dans les cachots. Les mauvaises qui les avaient dénoncé ne pouvaient se douter que le rouquin avait gagné la fidélité de la Serpentard ce jour là. Elle ne savait pas pourquoi d’ailleurs. Elle s’était encore persuadée il y a peu de temps qu’il n’était qu’un éberlué dans ce monde sauvage. « Je suis désolé. Ils t’ont fait du mal ? » Elle hocha négativement la tête. Oh bien sûr, elle avait bien compris les menaces sous-jacentes, elle savait qu’un pas de travers suffirait à entrainer une nouvelle convocation bien plus corsée. « Pourquoi tu es désolé ? J’ai pu visiter le ministère grâce à toi, j’ai même déjà repéré où sera mon bureau. » Elle lui adressa une moue amusée. A son tour de faire un peu d’humour. Espérons qu’il ne soit pas aussi lunatique que la brune et qu’il s’en offusquerai pas. Elle l’avait alors mis en garde. Mais comme tout ce qu’elle pouvait lui dire, ne le savait-il pas déjà ? « Je sais, j’ai pu observer mon magnifique visage une centaine de fois depuis une petite heure. Je suis sûr que tu rêverais d’avoir autant de portrait de toi dans toute la ville. » « Si tu savais à quel point je jalouse… Que tout le monde me reconnaisse, sache mon nom. Une vraie star. » Elle se mit à rire légèrement même si l'envie n'était pas là. En effet, il était plutôt connu dans le monde sorcier à présent. Pas forcément pour les bonnes raison… « Mais il n’est pas prévu que je refasse des sorties comme celle-ci de si tôt. Je suis effrayé. J’ai l’impression de devenir parano, que tout le monde m’observe, est à ma recherche pour me dénoncer. J’ai pas l’impression d’être vraiment libre. » Le sourire d’Anjelica s’effaça doucement. « C’est parce que tu ne l’es pas vraiment. Les barreaux sont toujours là, ils sont juste autres et non fait d’acier à présent. » Triste réalité, mais ce n'était pas elle qui allait lui mentir pour le consoler. Cela ne servait à rien. Elle était tout de même rassurée qu’il lui dise qu’il n’avait pas prévu de faire d’autres sorties de la sorte avant un moment. Elle se demanda d’ailleurs ce qu’il faisait ici ? Pourquoi ? Comment ? Trop de questions qu’elle n’osait pas poser. Trop indiscrètes. Surtout pour elle. Elle lui avait alors tendu une chocogrenouille. « Merci. Meilleur que les potions de Ste Mangouste. L’infirmerie de Poudlard et son vacarme m’a manqué pour ça. Que des visites officielles sous polynectar et pas un seul bonbon. C’était trop triste. »  Anjelica inspira profondément. Pourquoi sa peine à lui l’affectait autant ? Saint Mangouste. Anjelica ferma les yeux l’espace d’une seconde. Il valait mieux qu’elle omette ce… petit… détail. McGregor n’en ferrait qu’une bouchée de ce genre d’informations. Elle observait Fred silencieusement. Comment pouvait-on vivre dans cette angoisse permanente ? « Quoi, il n’y avait de petite infirmière jolie à ton chevet ? » Petite boutade pour le sortir de ses pensées sinistres dans lesquelles il était en train de s’enfoncer. Elle comprenait parfaitement cette impression d’être épié et suivi de toutes parts. Enfin, elle l’imaginait. Pour comprendre, il fallait le vivre. C’était des choses complètement différentes. Elle ressentait une certaine angoisse alors qu’il lui expliquait cela, alors, qu’est-ce que cela devait être alors qu’on était le principal intéressé.

Elle lui avait alors dit du bout des lèvres qu’il lui avait manqué. « Arrête, je suis sûr que tu n’as fait que penser à moi. Tu ne peux pas te passer de moi, je te suis trop indispensable. » Anjelica prit une mine boudeuse et ses mains se posèrent sur quelque chose qui ressemblait à un vieux coussin poussiéreux. Elle le lança en sa direction. « Si tu savais… J’ai d’ailleurs pris un de tes portraits dans la rue, je pensais l’accrocher au plafond de mon lit à Poudlard. M’endormir auprès de toi tous les soirs, le rêve. En plus depuis que tu es parti, je n’ai même plus de challenge… Pas un mec pour me résister ! » Elle lui adressa une petite grimace moqueuse. « Toi aussi tu m’as manqué. » La grimace laissa rapidement place à un léger sourire. Ses yeux s’étaient adoucis. Elle était contente de la savoir. De le revoir. Dans des circonstances étranges, certes, mais heureuse. « Tu sais pas à quel point notre dernière conversation m’aura aidé. » La brune l’observa silencieusement. Enfoncée dans son fauteuil humide, elle semblait analyser cette phrase sous tous les angles. Elle avait de nombreuses fois repenser à leur échange, repasser comme une musique les paroles qu’ils s’étaient dites. C’était la première fois qu’elle ne s’était pas sentie inférieure à cause de son sang alors qu’il l’avait faite tournoyer dans ses bras durant cette danse improvisée. S’il l’avait amené à réfléchir, elle ne pensait pas qu’il en était de même pour lui. Il avait créé une brèche l’espace de quelques semaines, la brune étant persuadée que des Mangemorts avaient tué Lara. Non pas des résistants. « Tu devrais t’asseoir, tu vas fatiguer.» Elle s’était relevée subitement pour lui laisser sa place. « Enfin, tu devais peut-être faire quelque chose de plus important ? » Après tout, s’il se promenait, c’est qu’il y avait forcément une raison. Pourquoi prendre un aussi gros risque. Elle n’avait pas répondu à sa dernière remarque. Elle aurait voulu lui dire qu’elle aussi il l’avait touché, plus qu’elle ne l’aurait jamais cru. Mais devait-elle réellement enfoncer le clou en lui annonçant qu’elle était persuadée d’avoir fait les bons choix ? Ses yeux bruns s’attardèrent si la silhouette amincie du rouquin. Après quelques instants de silence, elle reprit tout de même la parole. « J’y ai beaucoup repensé moi aussi. Je crois que je pourrais jamais oublier cet instant hors du temps… Tu vas t’asseoir par Merlin ? »  Elle s’approcha de lui afin de le saisir par doucement par le bras pour l’obliger à aller se reposer dans le fauteuil. Une de ses spécialités. Avouer à moitié une chose et distraire pour le faire passer discrètement. Sans qu’elle le veuille elle s’était réellement attachée à lui. Rien qu’en cet instant, le fait d’être avec lui sans jamais le dénoncer la liait à lui. Elle s’agenouilla juste à côté de lui, posant ses mains sur le vieil accoudoir. Silence apaisant, interrompu proprement par le grincement des volets en bois de cette vieille demeure. « Dis ? Comment ai-je pu t’aider ? » Elle marqua une pause, ajoutant moins sérieuse. « C’est pas comme si j’avais menacé de tuer ou quelque chose dans ce goût là…» Ses prunelles se perdirent dans les siennes. Elle ne savait pas combien de temps il pourrait lui accorder mais ce qui était certain, c’est qu’elle voulait en profiter au maximum, quitte à arriver en retard à Poudlard.[/font]

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Dernière édition par Anjelica M. d'Alvarez le Sam 1 Nov - 6:35, édité 1 fois
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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyVen 5 Sep - 16:30

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Tu m'as manqué... Un peu...


Lorsque la main d’Anjelica s’était posée sur son bras, il avait eu peur, très peur. Et puis il l’avait reconnu et la peur avait peu à peu disparut. Mais que ce soit elle ou quelqu’un d’autre, il ne voulait en aucun cas rester dans cette rue passante. Il savait que c’était dangereux pour lui. Si elle l’avait arrêté, c’était forcément parce qu’elle l’avait reconnu. Elle le suivit jusque dans cette ruelle. Les pensées de Fred avançaient bien plus vite que ses jambes fatiguées. Il marchait depuis un bout de temps déjà, depuis sa sortie de l’hôpital quelques heures plus tôt et il était déjà épuisé. Son physique de sportif d’avant lui manquait. Il était tout de même inquiet, malgré tout ce qui avait pu se passer dans cette salle, elle restait une obscure et la protégée de l’assistante personnelle de Voldemort, et oui, ça avait de quoi l’effrayer. Il l’entraina donc à sa suite dans une ruelle sombre habitée uniquement par quelques rats. Ceux-ci effrayèrent d’ailleurs l’espagnole ce qui amusa le rouquin. Ah, les filles et les souris, Oli et les araignées… Un voile de tristesse masqua le regard de Fred lorsqu’il pensa à Oli tué au cours de l’évasion. Il l’avait tellement embêté en mettant des araignées dans la bibliothèque et désormais, il n’était plus. Lui qui était simplement tombé amoureux de la mauvaise personne pour les autorités en place. Anjelica commença ensuite à lui faire la morale, mais Fred voyait derrière sa colère de l’inquiétude, pour lui ? Il n’aurait jamais cru que ça puisse arriver quelques mois plus tôt, mais les voilà maintenant, après une dispute, une danse et une discussion, réunis. Réunis au moment le plus improbable, le jour-même de sa sortie. Elle la première personne extérieure qu’il connait qu’il voit. Les coïncidences sont parfois troublantes car jamais il n’aurait cru la croiser ou même lui reparler et encore moins en plein cœur de Londres en plein milieu de la semaine. Il avait cru que cette conversation resterait la seule et unique fois où ils auraient vraiment parler, que leur prochaine rencontre serait au cours d’une bataille. Mais non, elle était là, lui demandant des nouvelles de sa santé et inquiète pour lui.

Il avait tenté de la calmer en s’excusant pour les cordons de sa capuche après sa tentative d’humour ratée. Mais ça n’avait pas fonctionné du tout, malgré l’air d’enfant prit sur le fait qu’il avait tenté de prendre. Elle l’avait poussé et Fred l’avait senti dans tout son corps meurtri. A retenir : ne pas faire d’humour lorsqu’une espagnole est en colère, c’était noté. Et puis, après lui avoir crié dessus pendant un petit bout de temps, lui disant des choses que Fred savait bien entendu, elle s’était calmée. Parce que même s’il avait fait l’erreur d’oublier de remettre ses cordons, le rouquin était plus que conscient de celle-ci, il avait vu son portrait placardé à tous les coins de rue. Il savait ce qu’il risquait mieux que quiconque car il y avait déjà été. Et puis, elle l’avait pris dans ses bras et bien évidemment, Fred n’avait pu s’empêcher de sourire. Mais elle lui avait répondu cette fois, malgré qu’elle lève les yeux au ciel. Quoi ? Il n’avait pas le droit d’être un peu heureux ? Il était dehors, dehors ! Mais désormais, il voulait savoir ce qu’elle faisait à Londres en semaine, elle n’était pas une fille de mangemorte, il devait donc y avoir une excellente raison. Et puis, il n’avait de toute façon rien à rajouter sur leur sujet de conversation précédent, l’erreur avait été faite et il ne se sentait pas de se confier sur Azkaban. C’était trop dur, trop tôt aussi. Lorsqu’elle lui montra le bout de parchemin, les pensées de Fred se tournèrent directement vers sa famille et Juyne. Elle risquait gros. Tous savaient ce qu’elle était pour lui et le fait qu’elle soit cantinière à Azkaban ne serait pas ignoré. Le fait qu’Anjelica aie pu recevoir une convocation l’horrifiait parce qu’elle n’était rien pour lui et tout le monde le savait. Sauf celui qui avait vendu la mèche. Tout le monde savait qu’ils ne pouvaient en surface pas se supporter même si ça avait changé ce jour-là. Alors qu’est-ce que ça allait pouvoir être lorsque ce serait au tour de sa famille et de ses amis, parce qu’ils savaient vraiment des choses et les mangemorts seraient plus durs. Il fut rassuré qu’elle n’ait rien dit, mais pensa au fond de lui qu’elle ne savait de toute façon rien. Ce n’est pas comme s’ils se voyaient souvent ou s’il avait pris contact avec elle dès sa sortie de la prison magique.

Et là, il avait eu peur pour elle, peur de ce qu’elle avait pu subir à cause de lui. Il voulait être sûr que rien ne lui arriverait et rien n’arriverait à tous les autres. Il souffla lorsqu’elle lui fit signe que non de la tête. Mais elle n’était pas de sa famille ou même une résistante, tout le monde savait qu’elle était proche d’Odette. Ce ne serait pas pareil lorsque ce serait au tour des autres… « Pourquoi tu es désolé ? J’ai pu visiter le ministère grâce à toi, j’ai même déjà repéré où sera mon bureau. » Fred sourit. « Et il est bien ? » Autant le dire, Fred n’aimait pas les gens travaillant pour le ministère mais elle avait bien le droit de faire de l’humour elle aussi. Bien qu’elle n’ait pas apprécié le sien. Ça changeait des médecins, des mangemorts ou détraqueurs sérieux qu’il avait pu croiser ces derniers mois. Elle l’avait mis en garde, mais il se sentait déjà en danger. Les portraits, il les avait vu, ils l’avaient terrifié. « Si tu savais à quel point je jalouse… Que tout le monde me reconnaisse, sache mon nom. Une vraie star. » Eh ouais ! C’était une star que voulez-vous ! A vrai dire, Fred aurait préféré que ce soit pour des exploits en quidditch ou parce que sa boutique de farces et attrapes était extraordinaire, ça aurait plus été dans son intérêt. Libre, c’était ce qu’on disait qu’il était. Mais il savait que c’était loin d’être le cas. il l’avoua à la verte et argent. Il était tout sauf libre. Désormais, il allait être enfermé autre part. ce ne serait pas son choix non plus, lui aurait voulu pouvoir se balader, voir des amis, monter sur un balai, alors qu’il resterait juste dans une maison la plupart du temps. Au moins il pourrait toujours parler et dire ce qu’il pensait, c’était un bon début. « C’est parce que tu ne l’es pas vraiment. Les barreaux sont toujours là, ils sont juste autres et non fait d’acier à présent. » Il eut un petit regard triste vers elle. C’était la dure réalité même si elle ne lui plaisait pas. Il n’était pas libre et il le savait aussi bien qu’elle. C’était les autres qui le gardaient prisonnier. Les autres qui pouvaient à tout moment le reconnaitre et le dénoncer.

Il prit la chocogrenouille que lui avait donné Anjelica. Un délice, lui qui en mangeait régulièrement avait été déçu de ne pas en trouver une seule sur sa table de chevet alors qu’il était dans son lit d’hôpital. C’était ça devenir adulte et ne plus être dans sympathique infirmerie de Poudlard, c’était peut-être ça aussi d’être un fugitif et de ne pas recevoir de visites… Il avait alors fait l’erreur de parler de Ste Mangouste. Mais malgré tout, Fred était persuadé que les mangemorts savaient qu’il y avait forcément quelques Phénix dans l’hôpital magique et il n’avait prononcé aucun nom. Si ça sortait, ça ne ferait que confirmer leurs doutes, ça ne leur donnerait pas le nom des médecins sur un plateau d’argent. Son regard s’assombrissait alors qu’il repensait à Poudlard, à l’infirmerie de l’école, à ses amis là-bas, à ses cousins. Et à sa longue discussion avec Lucy dans le lit à coté de lui. « Quoi, il n’y avait de petite infirmière jolie à ton chevet ? » La remarque d’Anjelica le sortit de ses noires pensées avant qu’il ne s’y enfonce. Un sourire naquit sur ses lèvres. « Si par jolie infirmière tu vois un médecin décrépi ayant prit la pire apparence possible pour son polynectar, oui il y en avait une. » Mais non, il y avait seulement eu Aleksei. Il était souvent là. Sinon, il y avait eu quelques membres haut placés des Phénix qui lui avaient rendu visite une ou deux fois, sous polynectar bien entendu. Ils ne voulaient certainement pas risquer qu’il parle. Ils n’avaient juste pas compris qu’aucun mot n’avait dépassé la barrière de ses lèvres alors qu’il était à Azkaban, ce ne serait certainement pas maintenant que ça commencerait.

Et là, elle lui avait avoué à demi-mots, c’était Anjelica, il ne faut pas exagérer qu’il lui avait manqué. Fred n’en revenait pas… Ce n’était pas l’Anjelica qu’il avait rencontré quelques mois plus tôt qui aurait réagit ainsi. Il en blagua. Il n’eut pas le temps de lever le bras pour protéger son visage qu’un vieux cousin miteux le frappait au visage. La poussière s’en échappa dans un nuage qui le fit éternuer plusieurs fois. Il ne se gêna donc pas pour le renvoyer à l’expéditeur. « Si tu savais… J’ai d’ailleurs pris un de tes portraits dans la rue, je pensais l’accrocher au plafond de mon lit à Poudlard. M’endormir auprès de toi tous les soirs, le rêve. En plus depuis que tu es parti, je n’ai même plus de challenge… Pas un mec pour me résister ! » Fred rit, c’est vrai qu’elle avait mis le paquet. N’importe quel mec normalement constitué ne se serait pas gêné. « Si tu veux, je peux te le dédicacer, comme ça tu auras un exemplaire unique. » Mais elle lui avait manqué aussi. Il avait repensé de nombreuses fois à leur dernière conversation. Celle-ci l’avait tellement retourné. Il s’était passé quelque chose ce jour-là, quelque chose qu’il n’aurait jamais cru possible. Il était tellement perdu dans ses pensées repensant à ce moment vraiment hors du temps qu’il ne la vit pas se lever pour lui laisser sa place. « Tu devrais t’asseoir, tu vas fatiguer.» Il resta debout. « Enfin, tu devais peut-être faire quelque chose de plus important ? » La question le sortit de sa rêverie. Il leva de nouveau les yeux dans sa direction. Que répondre à ça ? Non, il n’était pas pressé, il rentrait chez lui. Mais devait-il lui dire ? Moins elle en savait mieux c’était. Pour elle comme pour lui. Les membres de l’Ordre lui avaient bien spécifier d’en dire le moins possible. Mais il ne voyait pas en quoi cela pourrait causer des problèmes. Il n’allait pas lui dévoiler la planque des Phénix, il n’était pas suicidaire. « T’inquiète j’ai rien à faire, les membres de l’Ordre n’ont pas été capable de me faire transplaner de Ste Mangouste, ils peuvent bien attendre un peu mon arrivée. » Après tout, c’était vrai. Plutôt que de le laisser marcher sous la pluie ils auraient pu aller le chercher s’ils ne voulaient pas risquer ce genre de choses. « Après tout, s’ils voulaient que je me dépêche et que je ne rencontre personne, ils m’auraient pas laissé rentrer à pied. » Il lui fit un grand sourire.

« J’y ai beaucoup repensé moi aussi. Je crois que je pourrais jamais oublier cet instant hors du temps… Tu vas t’asseoir par Merlin ? » Il obtempéra lorsqu’elle l’attrapa par le bras pour l’asseoir. Il s’était longtemps demandé si elle y avait repensé, ce qu’elle en avait pensé. Si comme lui, cette conversation avait laissé une trace en elle et l’avait aidé. Il la regarda s’agenouiller sur le sol à coté de lui les mains sur l’accoudoir de la relique lui servant de fauteuil. « Tu peux prendre le coussin si tu veux. » Il lui lança le coussin, qui avait atterrit de l’autre coté du fauteuil, avec un sourire. Le silence s’installa entre eux. C’était calme, paisible, loin de l’agitation de la rue principale de Londres. « Dis ? Comment ai-je pu t’aider ? » Et puis, elle ajouta sur un air complètement différent, beaucoup moins sérieux. « C’est pas comme si j’avais menacé de tuer ou quelque chose dans ce goût là…» Fred eut un air amusé. Il était toujours impressionner de voir comment leur conversation pouvait passer du sérieux à l’humour en si peu de temps. Il réfléchit quelques instants avant de répondre. Ce n’était pas très facile à expliquer. Il plongea ses yeux bleus dans ceux sombres de l’espagnole. « C’est dur à expliquer. » Il se tut pendant quelques secondes, le silence étant brisé par le bruit des rats se baladant à l’étage supérieur, puis reprit. « Je crois que même si le début de cette conversation n’était pas des plus sympathiques, ça m’a permis de parler. Et je pouvais pas le faire avec ma famille parce qu’elle vivait trop la même chose. Et même mes amis les plus proches avaient été détruits par la fin du Code Phénix. » Aussi bizarre que ça puisse paraitre l’autre unique personne qui l’avait vraiment aidé était la petite sœur de la serpentarde, mais il préférait ne pas en parler. « Albus avait perdu son père, ta sœur, sa meilleure amie. Lucy nous parlait plus et c’était pareil pour elle. C’était les seuls qui pouvaient vraiment me comprendre avec Hermès et Adrian, ils avaient été lynchés tout autant que moi de tout coté, mais ils avaient leur propres problèmes. » Il marqua une pause. « Tu étais la personne extérieure qui me fallait, aussi incroyable que ça puisse paraitre. » C’est sûr qu’il n’aurait jamais cru cela possible. Ils étaient opposés en tous points. Il ne comprenait toujours pas comment ils avaient pu se rapprocher ce jour-là. « Et ça m’a permis d’avancer, de comprendre que tout n’était pas de ma faute et que ce serait arrivé à un moment ou à un autre. Et de savoir ce que je devais faire pour me rattraper, faire quelque chose d’utile. » Se constituer prisonnier pour délivrer les autres. Etait-ce une bonne idée ? Oui, mais le résultat était un peu différent de celui escompté. Il y repensa et s’effondra d’un coup. « Jamais j’aurais cru que ce serait si dur quand j’ai pris la décision d’aller à Azkaban. Ils m’ont détruit. » Des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues alors qu’il avait comme des flashs sur tout ce qui avait pu se passer là-bas. Des séances de tortures interminables d’où il ressortait couvert de sang, la douleur, les hurlements des autres prisonniers, de Dominique, Ted, Victoire, Oli. Ils les reconnaissaient par cœur. Les nuits passaient sans fermer l’œil, ses doigts gelés qu’il n’arrivait pas à réchauffer et qui le faisait souffrir. C’était de l’enfer qu’il était revenu. Détruit, ils avaient détruits qui il était, sa personnalité de base. Il avait tout fait pour la conserver là-bas, mais ce n’était qu’une illusion, il fallait qu’il se réadapte à la vie réelle. Cette vie où il y avait des dangers partout mais où il n’avait pas à avoir peur de ne pas manger, ni de ne pas avoir de couvertures. Il avait peur de lui-même. Il ne savait plus ce qu’il serait capable de faire. Avant, il disait être incapable de tuer, de torturer, mais l’était-il encore ? Il était tellement impulsif désormais. Il l’avait toujours été mais jamais il n’avait déclenché la moindre bagarre de sa vie ou avait blessé quelqu’un volontairement, maintenant sa colère le contrôlait et non l’inverse. Mais ce n’était pas ce qu’il était, ce n’était pas ce qu’il voulait être…

« En vrai, tout ça c’est de ta faute. » Il venait de se reprendre et changeait de ton. Il n’avait pas envie d’en parler, c’était trop dur. Alors, il tentait de changer un peu la conversation. Mais ses pensées n’étaient plus tournées vers leur précédente conversation mais vers cet endroit sombre, froid et noir. Les larmes qui s’étaient arrêtées de glisser le long de ses joues quelques instants avaient à présent repris et il n’arrivait plus à sortir Azkaban de ses pensées.

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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyVen 3 Oct - 4:20

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En vrai, tout ça c’est de ta faute..


L’Espagnole avait suivit Fred sans se méfier un instant, sans réellement faire attention où ses pas la menaient. Elle n’avait jamais vraiment su se repérer dans Londres et ses excursions dans la ville étaient bien rares. Surtout lorsque vous étiez enfermée dans une château avec pour seules perspectives Pré-au-Lard. C’était peut-être la solution trouvée par les Mangemorts pour pousser les étudiants à étudier davantage. Leur faire miroité une liberté dont ils n’étaient plus les maitres avant de sortir de ces murailles épaisses. Etrangement, Pré-au-Lard était loin de faire rêver la brune autant que Londres. Londres et toutes les promesses d’avenir qui s'associaient à cette grande ville. Oh ça oui, des promesses d’un futur où elle pourrait prendre un réel contrôle sur sa vie et sur les vengeances qui la démangeaient. D’un geste vif, elle avait fait mine de resserrer sa veste autour d’elle tandis qu’elle avait sursauter en apercevant les rats. Digne et terrible démonstration d’une fille pleine de rage et de convictions. Dans le genre flippante et fille assurée, on avait légèrement vu mieux tout de même. Un frisson de dégoût s’empara tout de même d’elle tandis que ses prunelles observaient l’espace de quelques secondes la maison abandonnée dans laquelle ils avaient pénétrer pour rester à l’abri des regards indiscrets. C’était pire encore à l’intérieur. L’épaisse couche de poussière sur les vitres teintait d’un voile opaque la lumière qui traversait ce qui semblait avoir été un salon. Décidement, les rendez-vous impromptus qu’ils avaient n’avaient jamais rien de romantique, bien au contraire. La maison grinçait de part et d’autres et l’humidité qui y régnait était comparable à celles des cachots. Difficile d’imaginer qu’un jour elle avait été habitée. D’ailleurs, qu’avait-il pu se passer pour que des gens laissent leurs biens ainsi ? Partir du jour au lendemain et oublier leurs souvenirs d’un temps passé ? Si l’Espagnole s’était installée dans un vieux canapé, le rouquin était resté debout. Lui qui avait été si vaillant semblait à présent capable de s’écrouler à tout instant. Chose que l’impulsive qu’elle était, avait oublié alors qu’elle l’avait un coup rabroué, enlacé pour mieux le secouer. Il en avait toujours été ainsi avec la brune. Une émotion à une autre. Un manque de tacts flagrant. Une sincérité révulsante, piquante. Voir insupportable.

Il avait fait de l’humour ? Elle l’avait incendié. On ne faisait pas de plaisanteries alors qu’on avait failli se prendre un retour express pour Azkaban. Elle lui avait fait la morale. De choses qu’il savait déjà, c’était certain. Mais comment s’en empêcher ? Et comment rester énerver ? Ils aurait pu jamais se croiser. Ne jamais se reparler depuis leur dernière rencontre fortuite. Etrangement, elle avait plusieurs fois imaginé le retrouver baguette à la main et non dans une maison délabrée sur le point de s’écrouler. Ils tentaient alors d’échanger malgré tout. Le plus difficile était tout même de trouver une conversation… ‘bien ton séjour à Azkaban ? elle était chouette la cuisine ?’ Depuis qu’ils avaient quitté Poudlard, les règles étaient encore pire. Les gens avaient été obligés de faire des choix marqués. La vie était de plus en plus rigide et ça tout le monde le ressentait. Le moindre écart engendrait la peur de se faire conspuer. Une simple fille tentant de flirter avec un jeune homme se retrouvait convoquer dans un bureau du ministère. Etait-ce réellement sérieux ? La tyrannie était à son comble et le Lord, s’il ne l’avait déjà fait, perdait la tête resserrant ses griffes sur sa couronne invisible.

Il s’était alors inquiété, amusant légèrement la brune. Il avait déjà bien à faire avec ses problèmes. Pas la peine qu’elle lui en rajoute une couche.« Et il est bien ? » Un sourire étira ses lèvres. « Parfait. Il donne sur une issue proche de la galerie commerciale.  » Pas folle la guêpe. Il fallait bien associer plaisir et travail après tout… Le sujet avait alors glissé sur les affiches de Fred étalé un peu partout. Elle était d’ailleurs étonnée qu’il soit seul. Où étaient ses amis ? Ils étaient plusieurs à s’être échappés. Il était étonnant qu’ils n’aient pas réussi à se rejoindre à présent. Un petit silence s’installa donnait une étrange sensation que tout ce dont ils parlaient n’était qu’une illusion idiote. Elle l’était en partie. C’était ridicule. Les lieux confits les enveloppaient réellement d’une barrière camouflant de la triste réalité. Ou presque. Surtout lorsqu’Anjelica constatait avec douceur qu’il n’était pas vraiment libre. C’était le moment de tenter autre chose. Un chocolat pour se faire pardonner ? Cela semblait encore pire. Telle la madeleine de Proust ou le chant de la grive pour Chateaubriand, la sucrerie semblait d’une vue extérieure faire ressurgir un tas de souvenirs emplis de nostalgie pour Fred. Et elle lui donnait une corde directement ? Elle serait peut-être plus efficace. Si les amis de la brune savait qu’ils pouvaient toujours compter sur elle, ce n’était pas évident de savoir comment elle allait vous ramasser à la petite cuillère. Ou vous démolir bien malgré elle. Sa meilleure arme avait toujours été l’humour. Lui permettant de se cacher derrière un voile tranquille. Un voile qui cachait ses réels sentiments. « Si par jolie infirmière tu vois un médecin décrépi ayant prit la pire apparence possible pour son polynectar, oui il y en avait une. » Anjelica laissa échapper un rire devant une telle description. Pas gâté le pauvre Fred. Elle avait pourtant un souvenir charmant du guérisseur en chef, qui lui avait promit de l’aider dans sa recherche de vengeance par rapport à Lara. L’hilarité qui l’avait gagné ne s’échappait pas, bien au contraire, alors qu’elle voyait Fred éternuer à plusieurs reprises à cause de l’oreiller qu’elle venait de lui envoyer. Elle eut à peine le temps de voir l’effet boomerang de son acte le coussin revenant à sa case départ. « Si tu veux, je peux te le dédicacer, comme ça tu auras un exemplaire unique. » « Ca pourrait valoir quelques galions un tel poster. Tu me donnes deux minutes que j’aille récupérer un de tes portraits dans la rue ?  » annoncé sur le ton de la plaisanterie, elle fit mine de se lever pour aller chercher son bien. En réalité, elle poussa Fred à prendre sa place dans le fauteuil.



« Tu peux prendre le coussin si tu veux. » Anjelica attrape l’oreiller pour le caler contre le fauteuil et appuya son dos dessus. Elle ne voyait pas vraiment Fred ainsi mais c’était toujours plus confortable que d’être installée sur les genoux. Elle fouilla dans ses poches pour sortir son paquet de cigarette. « Je vais faire avec vu que le mec qui me tient compagnie n’est absolument pas gentleman et ne se tasse pas pour me faire de la place !  » L’Espagnole lui avait alors demandé comment elle avait pu l’aider. Elle était loin d’imaginer les réponses qui allaient suivre. « C’est dur à expliquer. » « Rien n’est simple avec moi.  » répondit-elle avec un sourire amusé qu’il ne pouvait même pas apercevoir. « Albus avait perdu son père, ta sœur, sa meilleure amie. Lucy nous parlait plus et c’était pareil pour elle. C’était les seuls qui pouvaient vraiment me comprendre avec Hermès et Adrian, ils avaient été lynchés tout autant que moi de tout coté, mais ils avaient leur propres problèmes. » Nonchalamment Anjelica écoutait les paroles du rouquin appuyant l’arrière de sa tête contre le bras de son fauteuil. Ses doigts jouaient distraitement avec sa clope au lieu de l’allumer. Doigts qui se crispèrent à la mention de ses soeurs. Pensées si divergentes sur l’une et l’autre… Elle ferma les paupières et ne put retenir un léger tremblement tandis que l’image fantomatique de Lara se présentait à elle. «  Tu étais la personne extérieure qui me fallait, aussi incroyable que ça puisse paraitre. Et ça m’a permis d’avancer, de comprendre que tout n’était pas de ma faute et que ce serait arrivé à un moment ou à un autre. Et de savoir ce que je devais faire pour me rattraper, faire quelque chose d’utile. » Anjelica tourna la tête pour l’observer. Elle ne comprenait pas bien ce qu’il voulait dire. « Jamais j’aurais cru que ce serait si dur quand j’ai pris la décision d’aller à Azkaban. Ils m’ont détruit. » Attendez. Pause. Minute papillon. Anjelica se retourna vivement à ses paroles. Il ne pouvait pas être sérieux. Les seuls mots qui purent sortir des lippes de la brune furent aussi charmants qu’à son habitude. « Tu déconnes là ? » Mais vu les larmes qui coulaient le long de ses joues, il était loin de rire. Loin de souvenirs joyeux et des blagues qu’il avait tant eut l’habitude de faire à Poudlard. La respiration d’Anjelica sembla se couper. Elle avait l’impression de recevoir comme un coup de poignard sous la puissance de ses révélations.« En vrai, tout ça c’est de ta faute. » Ses paupières clignèrent plusieurs fois sous la surprise de ses dernières paroles. « Si j’avais su… » Déboussolée, voila ce qu’elle était. Elle avait à peine murmurer ses derniers mots. L’ancien Poufsouffle avait une case en moins. Ne se laissant pourtant pas abattre, l’Espagnole ajouta : « Si j’avais su, j’aurais dis ça au type du ministère. Ca aurait fait joli sur mon cv. » Elle lui donna une légère tape sur la jambe avant de se plonger dans un silence troublant. Elle savait qu’à travers ses larmes, il revivait sûrement de dures épreuves. Elle aurait pu le prendre dans ses bras, lui dire des paroles réconfortantes mais est-ce que cela aurait été utile ? Sûrement pas. La brune cherchait ses mots. Comment tourner ses phrases, les façonner pour les dire de la façon la plus honnête mais cela ne venait pas. Surtout lorsqu’elle cherchait à les adoucir. Elle finit par allumer sa cigarette pour se donner bonne contenance. «Moi je t’en ai voulu. » Oui, dans le genre tacts et compagnie, on repassera plus tard… « J’ai vraiment cru tout ce que tu m’avais dit dans les cachots. Tu sais toutes ses belles paroles sur l’égalité des sangs, sur la loyauté. J’ai trouvé ça… beau. » Elle avait de nouveau tourné la tête s’échappant à son regard azur. Ses prunelles observaient le parquet avec un intérêt complètement fin. « Et puis j’ai su ce qui était arrivé à Lara. » Elle se releva soudainement comme si quelque chose venait de la piquer. En réalité, depuis qu’elle en avait parlé à Naranja, elle en avait parlé qu'à près peu de personnes. Et le dire à Lui, c’était presque pire. S’arrêtant de parler, elle s’avança vers une vieille commode. Elle tira négligemment sur un tiroir. Il y avait des feuilles et des crayons de couleurs. Sur certains papiers gisaient les traces d’esquisses d’enfants. Elle finit tout de même par se tourner pour lui faire face. « Au final, un clan ou l’autre on est pas mieux. » Lorsqu’elle avait découvert en rentrant dans l’appartement de Seth que Lara avait tué par des extrémistes qui se voulaient résistants, elle avait failli ne pas y croire. La colère avait davantage pris place dans son esprit, dans son coeur. Puis les fois où elle avait repensé à Fred, elle l’avait détesté le traitant mentalement d’hypocrite, de menteur. « La seule faute qu’elle a eu, c’est de tomber amoureuse d’un mangemort. Du coup, y’a des petits malins qui ont pensé qu’elle devait servir d’exemple. Dans le genre c’est mal d’éprouver des sentiments pour un mauvais garçon. Comme si elle avait pu contrôler ça… » S’il parvenait à comprendre le moindre de ses mots, cela risquait de relever du miracle. Elle tournait autour du pot comme si elle ne parvenait pas à dire ce qui était réellement arriver à Lara. Lorsqu’elle en avait parler à Naranja, cela avait été plus facile. Elle avait voulu blesser sa cadette. Lui envoyer en pleine figure sa naïveté. La colère avait encore une fois dictée ses envies, ses paroles. Elle préférait heurter sa soeur plutôt que de l’avoir à ses côtés pour son soutien. Avec Fred, c’était différent. Peut-être parce qu’elle l’avait élever à un rang de bonté trop haut. Vous savez ce genre de personne qu’on trouve trop parfaite pour être vraie. Elle avait peur que ces mots ne brisent à jamais cette image, ce reflet qu’elle aimait tant contempler. Peut-être qu’elle les comparait un peu trop à sa soeur et à Seth. Les rôles s’inversant. « Elle est devenue un fantôme. Je l’ai vu. Je sais pas ce qui était le pire. Savoir que des résistants l’avaient torturé ou de me retrouver nez à nez avec cette silhouette argentée… » Elle observa un instant sa cigarette qui se consumait toute seule. Elle n’avait pas remis les pieds chez Seth. Elle n’avait même pas pris la peine de lui écrire une lettre pour lui demander ce que cela voulait dire. D’après les rumeurs, il avait disparu. Elle écrasa d’un geste brusque sa cigarette dans un vieux vase quand elle aperçu une cordelette dépasser du tiroir qu’elle avait ouvert. Elle s’empara de l’objet puis s’approcha de Fred avant de se pencher vers lui. Passant un bras de part et d’autre de sa nuque, elle attrapa doucement sa capuche pour rentrer le morceau de ficelle d’un côté de celle-ci. jouant avec le replis, elle la fit petit à petit glisser dans la couture. « Je savais bien que je te passerai un jour la corde au cou. » Son regard se perdit une nouvelle fois dans le sien. Un mince sourire étira ses lèvres alors qu’elle terminait difficilement sa besogne. Quelle idée de retirer les cordons de cette maudite capuche. « Voila, au moins je t’éviterai d’y retourner une deuxième fois pour aujourd’hui… » Remettant à peu près correctement en place l’objet du délit, elle ne put s’empêcher d’essuyer les dernières traces de larmes qui avaient sillonnées son visage. Se penchant un peu plus, elle ne résista pas et déposa un baiser, aussi léger qu’une plume à la commissure de ses lèvres. « Et arrête de pleurer quand tu es avec moi, je vais vraiment finir par croire que je t’effraie… »

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Dernière édition par Anjelica M. d'Alvarez le Sam 1 Nov - 6:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyDim 26 Oct - 7:17

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Moi je t'en ai voulu


Cette maison était vraiment miteuse. Mais l’avantage lorsque l’on est dans une maison abandonnée, c’est que le pourcentage de chance qu’un autre que vous y entre est vraiment faible. Surtout que dans ce cas précis, il était évident qu’elle ne cachait pas de fugitif quelconque. La dernière trace d’un semblant d’habitation semblait dater de plusieurs années au vue de la poussière présente en grande quantité sur le mobilier. La seule trace d’être vivant était le bruit des rats se déplaçant à l’étage supérieur. Mais maintenant, ils étaient deux dans cette maison. Un fugitif et une serpentarde. Rien n’aurait dû les lier et pourtant, elle l’avait suivi. Et il avait semblé au rouquin qu’elle tenait vraiment à lui. Elle l’avait frappé juste parce qu’il avait osé faire un peu d’humour sur les raisons pour lesquelles sa capuche s’était retirée. Mais malgré tout, le début de leur conversation fut difficile. Fred n’avait pas envie de parler de ce qu’il avait vécu et de la même manière, il était dur pour Anjelica de lui poser des questions sur la manière dont il allait. Parce qu’à moins qu’il n’aime vraiment souffrir, personne de normalement constitué aurait répondu ‘Azkaban c’était génial ! Je me suis éclaté pendant quatre mois là-bas, je pête le feu et j’ai envie d’y retourner !’ Mais c’était la serpentarde, et en présence du rouquin, ils avaient le don pour passer d’un sujet sensible à du délire, de la tristesse à la rigolade.

 
Ainsi désormais Fred savait que son futur bureau serait : « Parfait. Il donne sur une issue proche de la galerie commerciale. » Fred lui sourit. Il n’allait pas faire de commentaires sur son choix de vie future, elle savait très bien ce qu’il pensait du ministère et des mangemorts. Mais il savait aussi ce qu’elle avait choisi comme voie pour le moment et ce n’était pas la même que celle qui semblait être tracée devant lui. C’était là que cette conversation entre les deux était des plus intéressante. Ils parlaient de son portrait, cet avis de recherche placardé à chaque coin de rue mais ils en riaient. Au vue de la personnalité d’Anjelica, ca n’aurait pas dû être le cas. Et quand bien même, cette relation qu’ils avaient de nouveau, qu’ils avaient déjà eu une fois dans la salle oubliée, elle ne pourrait jamais être révélée au grand jour. Ils étaient de parfaits opposés, elle risquait gros. Pour preuve cette convocation par le ministère qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt et qui était la raison de leur heureuse rencontre. Fred réussit cette fois-ci à la faire rire avec son humour et non à se faire secouer. Bon ,elle lui avait tout de même lancé un vieux coussin miteux et plein de poussière mais il lui avait été réexpédié en vitesse.
 
« Ca pourrait valoir quelques galions un tel poster. Tu me donnes deux minutes que j’aille récupérer un de tes portraits dans la rue ?  » Fred fit une petite courbette. « Mais je t’en pris. Et si tu pouvais ramener un stylo par la même occasion parce que j’en ai plus… Je te promets que je le ferais que pour toi. » Il avait répondu sur le même ton de plaisanterie que celui qu’elle avait employé. Mais alors qu’elle faisait mine de se lever, elle le força à prendre sa place dans le vieux fauteuil qui grinça sous son poids. Qu’est-ce que cela aurait été si Fred avait encore été en grande forme physique ? Il lui donna un coussin et la regarda s’installer silencieusement le dos contre le fauteuil. Pour dire vrai, Fred trouvait ça étrange de ne plus pouvoir lui parler en face à face. Il entendit le froissement du tissu de ses poches sous l’action de la recherche de quelque chose. il vit alors qu’elle sortait de ses poches un paquet de cigarette et qu’elle en prenait une. « Je vais faire avec vu que le mec qui me tient compagnie n’est absolument pas gentleman et ne se tasse pas pour me faire de la place !  » L’évadé eut un léger rire. « Je suis pas sûre qu’il supporterait nos deux poids vu comment il grince déjà. » Il attendit qu’elle se retourne et lui fit un sourire moqueur. La serpentarde était loin d’être grosse, elle devrait comprendre que c’était une blague.
 
Le sujet était maintenant plus sérieux. Le fils Weasley lui avait avoué que leur précédente conversation l’avait aidé. Mais pas qu’un peu, cette conversation avait été plus importante qu’il ne le pensait encore maintenant. Elle voulait bien entendu en savoir plus mais ce n’était pas évident pour le rouquin de s’exprimer. « Rien n’est simple avec moi.  » Fred ne répondit rien mais il pensait comme elle. C’était trop étrange, trop dérangeant. Ce qui s’était passé, c’était tout sauf simple et de devoir le dire c’était encore plus étrange. Il se lança. C’était la première fois qu’il en parler. Et au fur et à mesure qu’il en parlait, bien que ça ne lui rappelle pas de bons souvenirs, il comprenait à quel point il avait eu besoin de cette conversation à ce moment précis. Elle l’avait fait réagir, l’avait fait comprendre qu’il n’y était pas vraiment pour quelque chose, elle l’avait aidé à comprendre comment se rattraper. Il vit la tête de l’espagnole se retourner vivement dans sa direction à travers ses larmes lorsqu’il dit sa dernière phrase. Parce que oui, c’était suite à leur petite rencontre et discussion qu’il avait prit la décision de se constituer prisonnier pour faire évader les autres. « Tu déconnes là ? » Fred voyait qu’elle était sous le choc, il tenta de se rattraper avec une petite touché d’humour. C’était aussi pour tenter de se changer les idées alors qu’il était en train de revivre ses pires moments à Azkaban. Il lut la surprise sur le visage de la brune. Elle semblait un peu perdue. Qui ne le serait pas quand on lui annonce ce qu’une simple petite conversation peut avoir eu comme répercutions. « Si j’avais su… » Fred eut un petit sourire malgré les larmes qui continuaient de glisser le long de ses joues. Il commençait à sortir de ses cauchemars petit à petit, même s’ils étaient encore présents à ce moment précis dans son esprit. Il savait qu’ils l’accompagneraient encore longtemps. « Si j’avais su, j’aurais dis ça au type du ministère. Ca aurait fait joli sur mon cv. » Fred la regarda alors qu’elle le frappait doucement sur la jambe. Et puis, le silence s’installa entre eux. Lui cherchait toujours à se sortir de ses pensées et l’espagnole semblait troublée, encore plus qu’elle ne l’était lorsqu’il lui avait dit que c’était un choix d’aller à Azkaban. Quelle idée avait-il eu ce jour là ? Elle avait certes payer mais les séquelles laissées n’étaient pas petites.
 
« Moi je t’en ai voulu. » Le fils Weasley reporta son regard sur la serpentarde. Ca lui faisait bizarre d’entendre ça. En fait, il ne s’attendait pas à entendre ça, il ne voulait pas entendre ça. Il chercha à capter le regard sombre de la jeune femme, mais elle avait détourné la tête et fixait le sol. Dans sa main, elle tenait désormais une cigarette allumée. « J’ai vraiment cru tout ce que tu m’avais dit dans les cachots. Tu sais toutes ses belles paroles sur l’égalité des sangs, sur la loyauté. J’ai trouvé ça… beau. » Fred ne comprenait plus. Ce n’était pas des belles paroles, pour lui c’était la vérité, il n’y avait personne en dessous des autres. Quand le comprendrait-elle ? Il n’en avait rien à faire que ses deux parents ou l’un d’entre eux soit un moldu. « Et puis j’ai su ce qui était arrivé à Lara. » La tête de l’évadé changea immédiatement. Pour qu’elle le prenne comme ça, ce devait être bien différent de ce que Fred avait imaginé dans un premier temps. Désormais, la brunette était debout et se diriger vers une vieille commode. Elle en ouvrit même un tiroir. Qu’y avait-il dedans ? La curiosité du rouquin était légèrement piquée mais il ne dit rien et ne posa pas de question. Il se doutait que c’était grave pour qu’elle lui en veuille. Il avait compris qui était le véritable responsable. Il ne fallait pas être idiot pour le comprendre. Certainement un groupe des Phénix qui voulaient se venger des mangemorts. Pourtant, Lara n’en était même pas une… « Au final, un clan ou l’autre on est pas mieux. » Fred resta silencieux. Qu’aurait-il pu ajouter ? Peut-être avait-elle raison ? Des deux cotés certains prenaient plaisir à tuer ou à se venger. Mais il restait sur ses positions, lui n’en serait jamais capable, il n’avait pas envie que la famille vive ce qu’il avait pu vivre. Ce n’était pas les enfants ou la femme qui se moquait de la politique du régime qui avait à en pâtir. Et pourtant, il était terrifié. Il savait qu’il ne maitrisait plus sa colère, qu’elle était forte, puissante. Il avait peur de jusque où il serait prêt à aller s’il se retrouvait face à un geôlier. Il ne voulait pas être comme ça, mais si Azkaban l’avait changé en ce genre de personne qu’il détestait. « La seule faute qu’elle a eu, c’est de tomber amoureuse d’un mangemort. Du coup, y’a des petits malins qui ont pensé qu’elle devait servir d’exemple. Dans le genre c’est mal d’éprouver des sentiments pour un mauvais garçon. Comme si elle avait pu contrôler ça… » Fred était crispé. S’il n’arrivait pas à comprendre tous les éléments qu’elle lui donnait parce qu’elle ne lui racontait pas toute l’histoire, il comprenait en revanche qu’elle ne ferait plus machine arrière. Et c’est peut-être ce qui lui faisait le plus de mal. Il avait espérait que ce soit des mangemorts qui l’avaient tuée au point de le faire croire également à l’espagnole. Ainsi, elle serait revenue du bon coté, et aurait peut-être mis ses plans de vengeance à l’arrêt. « Elle est devenue un fantôme. Je l’ai vu. Je sais pas ce qui était le pire. Savoir que des résistants l’avaient torturé ou de me retrouver nez à nez avec cette silhouette argentée… » Mais au vue de la situation, ça semblait fichu, non ? Il ne savait pas vraiment quoi dire… En même temps, il était du même coté que ceux qui avaient tué Lara alors il n’était pas le mieux placé pour en parler. Et de loin ! « Je suis désolé pour ta sœur, je pensais vraiment que c’était des mangemorts. Ou peut-être que j’essayais de me persuader que tous les Phénix étaient comme moi. » Il plongea son regard dans le sien alors qu’elle venait de tourner la tête vers elle, et puis il baissa les yeux vers le plancher recouvert de poussière. « Je… Je sais même plus si ce que je t’ai dit la fois dernière vaut toujours pour moi. J’ai pas envie d’être comme ça, mais… mais depuis ma sortie, je suis différent... » Il marqua un léger temps de silence, ne sachant pas vraiment comment développer. « Ils m’ont changé, je veux pas être comme eux, mais ma colère, ma douleur, elles sont si fortes maintenant. Je sais pas ce que je ferais si je me retrouvais un jour en face d’eux. J’ai juste envie que ça n’arrive jamais. J’ai trop peur de devenir comme eux. Ce n’est pas moi. C’est tout ce que je ne veux pas être… » Il n’osa même pas relever le regard. Il n’était pas fier de ce qu’il était devenu ou de ce qu’il allait peut-être devenir. Il donnerait tout pour ne pas être ainsi mais peut-être était-ce déjà trop tard. Les effets d’Azkaban, les détraqueurs, la torture, l’empoisonnement qu’il avait subit l’avait peut-être déjà trop changé, trop détruit pour qui ne reste cette personne innocente et insouciante qu’il pouvait être avant.
 
La main d’Anjelica venait de jeter sa cigarette dans un des vases de la maison. Et puis, le rouquin la regarda se diriger de nouveau vers la commode et prendre un objet dans le tiroir ouvert. Lorsqu’elle revint, Fred vit que c’était une cordelette qu’elle tenait dans ses mains. Allait-elle le tuer de ses propres mains suite à ce qu’il venait de lui dire ? Le rouquin trembla légèrement lorsqu’elle se pencha vers lui. Il voyait le mal partout, des ennemis partout alors que si elle avait voulu le dénoncer ça aurait fait bien longtemps que ça aurait été le cas. Elle avait attrapé sa capuche et faisait glisser doucement le cordon à l’intérieur de celle-ci. C’était le genre de chose que Fred détestait faire et qu’il n’aurait jamais pris le temps de faire mais il savait que ça pourrait lui être très utile. Il sourit à Anjelica. « Je savais bien que je te passerai un jour la corde au cou. » Le regard de Fred plongea dans celui de la jeune femme. Elle semblait avoir un peu de mal à remettre le cordon elle aussi. « Voila, au moins je t’éviterai d’y retourner une deuxième fois pour aujourd’hui… » Fred lui fit un léger sourire alors qu’elle essuyait les dernières larmes ayant séchées sur ses joues. « Merci de penser à mon futur. »
 
Un frisson traversa le corps du rouquin alors que la jeune femme déposait un baiser au coin de ses lèvres. « Et arrête de pleurer quand tu es avec moi, je vais vraiment finir par croire que je t’effraie… » Fred lui fit un léger sourire. « C’est peut-être le cas. » Il l’avait dit sur le ton de la blague. Il plongea ses yeux azur dans ceux de l’espagnole. Il ne savait plus trop quoi dire. Une fois de plus il était perdu dans ce qu’il pensait de la jeune femme. Ils étaient si proches tout en sachant que ça n’aurait pas dû être ainsi entre eux. Elle aurait dû lui en vouloir mais ça ne semblait pas être le cas. Il ne comprenait toujours pas comment il pouvait se sentir si proche d’elle malgré l’éloignement d’idées qu’ils pouvaient avoir. « Tu sais, c’était pas des bobards ce que je t’ai dit sur l’égalité du sang. Moi j’y crois et je sais que c’est vrai. Tu ne me seras jamais inférieure juste parce que d’un coté ton sang n’est pas sorcier. De toute façon, qui peut dire qu’il a le sang entièrement pur à notre époque ? A moins, que ce soit une famille de consanguin à moitié fou… » Il lui fit un sourire. C’était tellement idiot tout ça. Quand il voyait tous les né-moldus à qui on retirait leur baguette ou qu’on tuait, ça le révoltait. Ils étaient des sorciers désormais. Et s’ils le devenaient il devait bien y avoir une raison, il serait temps que les mangemorts les plus radicaux commencent à le comprendre. Mais bon, il ne fallait pas trop rêver. « J’aurais tellement aimé vivre à un autre endroit, à une autre époque… A un endroit, où j’aurais pas à me planquer pour vivre. » A un endroit où tu ne serais pas interrogée pour m’avoir parlé, à un moment où ma famille et mes amis ne diraient rien non plus sur le fait que je te parle. Si tout avait été différent. Fred savait qu’il pouvait dire ce qu’il voulait, il était pareil. Il avait jugé Louis, il avait jugé Lily pour être sorti avec des obscurs, il leur disait de se méfier d’eux, et avec qui était-il actuellement planqué dans une maison ? Mais il lui faisait confiance, bien plus qu’à Cassiopée Cayrel. Anjelica ne venait pas d’une famille de mangemorts dans laquelle on inculquait leur valeur depuis la plus tendre enfance. C’était entièrement différent. Enfin, c’était de cela que le Phénix tentait de se persuader. Pourquoi le voulait-il tant, se persuader que la serpentarde se tenant devant lui était si différente des autres ? « A un endroit où je pourrais faire ce que je voudrais sans avoir peur des conséquences pour moi comme pour les autres. » Il plongea ses yeux azurs dans ceux de la jeune femme. Ils étaient très proches. Un peu trop peut-être. Fred se pencha vers l’espagnole et posa ses lèvres sur les siennes. ‘Un endroit où je pourrais faire ça sans avoir peur des conséquences pour moi comme pour toi.’ Ses lèvres étaient douces et sucrées. Il ne savait pas pourquoi il avait posé ses lèvres sur celles de la serpentarde. Mais pourquoi pas après tout… 

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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptySam 1 Nov - 10:22

De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica 141101063148730504
En vrai, tout ça c’est de ta faute..


La maison était devenu un cocon. Une ruine témoin d’une rencontre interdite. Une rencontre prohibée par le pays et ses dirigeants. Dirigeants qui réclamait la tête du jeune homme, lui d’une famille qui était pourtant à leurs normes. Dirigeants qui toléraient une petite sang-mêlée à l’ambition bien trop développée. Tout et son contraire qui se retrouvaient une fois de plus à s’affronter, à s’apprivoiser. A se comprendre. Le rouquin. La brune. Les yeux azurs, les prunelles foncées. Leurs différences allaient s’affronter jusqu’à leurs enveloppes charnelles. Elle, qui, si sa mère n’avait pas été Anglaise, n’aurait jamais mis les pieds dans un tel pays. Le hasard remontait-il ses sources aussi loin ? Jusqu’au moment où leurs propres parents s’étaient rencontrés créant ainsi leurs vies, leurs destinées ? N’avaient-ils pas été égoïstes de les faire venir dans un tel monde ? Un endroit où il fallait se battre pour survivre ? Un endroit où des innocents pouvaient mourir juste à cause de leurs convictions ? La vie avait tout de même de drôles d’occupations. Merlin, Dieu, le Hasard ? Sur lequel de tout ces maitres du destin pouvions-nous réellement mettre la faute ? En Espagne, Dieu était à l’image d’un grand mage qu’Anjelica avait vite réfuté. Les moldus n’étaient que des idiots qui avaient trouvé ce subterfuge pour expliquer ce qui ne l’était pas. La Vipère avait toujours eu cette impression. Celle qu’elle était inférieure aux autres. Rien que lorsque Naranja avait su accaparer toute l’attention au sein leur famille. Qui lui avait rendu confiance ? Odette. Tel un petit soldat, elle s’était évertuée au fil des années à son suivre son sillon. Jusqu’à aujourd’hui. Elle pouvait, quelque part, s’empêcher de se demander ce qu’elle penserait d’elle si elle surprenait Anjelica ici, en compagnie de Fred. Que penserait-elle des tourments qu’apportait le rouquin dans ses sentiments ? Savoir qu’elle apporterait une déception certaine à celle qui l’avait érigé si haut, troublait Anjelica. Pourtant, lorsqu’elle s’attardait sur les traits de Fred, sur ses paroles, la brune ne pouvait s’empêcher de passer outre. Elle aurait dû rentrer immédiatement après sa convocation mais elle ne résistait pas à l’envie de rester avec Lui.

Lui, qui par bien des aspects auraient du inciter sa haine. Poufsouffle, résistant, Weasley… Cela avait commencé comme cela. Elle se souvenait à peine de cette fois où elle l’avait envoyé promener alors qu’il lui avait proposé d’aller à Pré-au-Lard avec lui. Fred, lui, n’avait jamais oublié. En particulier lorsque ce fut elle qui avait voulu se tourner vers lui ensuite… Avec sa subtilité si… tranchante. Avec des tentatives si puérile. Si peu habituée à ce qu’on lui résiste finalement. A croire qu’ils avait réussi à faire table rase du passé. Comme quoi, on ne juge pas un livre à sa couverture. Il n’y a que les trolls qui ne changent pas d’avis… Tous les deux passaient d’une conversation sérieuse à une touche d’humour. Des boutades, des brimades. Des sourires, des confessions. Une marque de confiance inhabituelle. Anjelica se confiait rarement. C’était si facile avec Fred. Il ne s’offusquait pas de ses mots parfois crus, peu tendres. Il répondait, surenchérissait.« Mais je t’en pris. Et si tu pouvais ramener un stylo par la même occasion parce que j’en ai plus… Je te promets que je le ferais que pour toi. » Anjelica se mit à rire. « Quel privilège, je vous remercie monsieur Weasley !  » Combien aurait hurlé au scandale devant de tels propos ? Elle voyait déjà l’air outré de Naranja. Combien de fois Anjelica s’était moquée de sa soeur en compagnie de Marloes ? Elle et ses petits airs de Sainte-Nitouche avait le don d’occuper les deux amies durant plusieurs minutes…

Forçant le rouquin à s’asseoir dans le fauteuil miteux, Anjelica s’installa au sol près de ses jambes se plaignant pour rire de sa non galanterie. « Je suis pas sûre qu’il supporterait nos deux poids vu comment il grince déjà. » Anjelica releva la tête pour lui lancer un regard noir. Lui, se dardait d’un sourire moqueur et était bien content du résultat escompté bien évidement. « Vu le gringalet qui se trouve dessus, ça devrait compenser.  » avait-elle alors renchérit avant que le sujet ne dérive sur des choses bien plus sérieuses. Bien plus oppressantes. Le fait qu’il veuille se rendre à Azkaban suite à leur conversation fut un réel choc. Jamais elle n’avait voulu qu’il finisse là-bas. Encore moins à cause d’elle. Même s’il s’était rendu de lui même, c’était de la folie complète. Il avait du souffrir le martyr. Savoir qu’elle en partie responsable de cette séquestration lui brulait une partie de ses entrailles. Il ne méritait pas un tel sort. Pas lui. Elle ne saurait dire pourquoi elle se fichait complètement de tous les autres. De tous ceux qui étaient enfermés torturés pour les mêmes raisons que lui. A ses yeux, Fred était peut-être le seul qui semblait un tant soit peu honnête. Ceux qui avaient torturé Lara pouvaient-ils se targuer d’être des gens bien ? Certainement pas. Tous étaient de la vermine. Tous sauf lui ? Pourquoi cela la tiraillait autant. Un sentiment de mal être qui l’avait déjà envahi lors de leur première rencontre était en train de faire surface à nouveau. Cette impression de plus être sûre de ses positions. D’où venait cette envie de tout lui pardonner quand d’un autre côté vous vouliez la peau de tous ses semblables ? Où était la logique ? Anjelica ne savait plus comment reprendre pied de ce tourbillon de sentiments qu’elle découvrait à peine. « Je suis désolé pour ta sœur, je pensais vraiment que c’était des mangemorts. Ou peut-être que j’essayais de me persuader que tous les Phénix étaient comme moi. » Anjelica releva la tête pour l’observer dans les yeux. Ses iris si claires avaient toujours ce maudit don de la troubler. Comment un tel regard pouvait mentir ? C’était juste impossible. « Je… Je sais même plus si ce que je t’ai dit la fois dernière vaut toujours pour moi. J’ai pas envie d’être comme ça, mais… mais depuis ma sortie, je suis différent... » A son tour, elle baissa les yeux pour observer les replis de son vêtement. Elle ne pouvait que le comprendre. C’était de cette même colère dont elle était animée. Il ne pouvait pas ressortir d’une telle situation sans avoir changé.« Ils m’ont changé, je veux pas être comme eux, mais ma colère, ma douleur, elles sont si fortes maintenant. Je sais pas ce que je ferais si je me retrouvais un jour en face d’eux. J’ai juste envie que ça n’arrive jamais. J’ai trop peur de devenir comme eux. Ce n’est pas moi. C’est tout ce que je ne veux pas être… » L’Espagnole soupira. Il fuyait son regard sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi. Après tout ce qu’elle avait pu lui dire, il fallait bien admettre que côté pensées meurtrières, il ne pouvait plus la choquer… Elle releva le bras pour que sa main aille rejoindre celle du rouquin et la resserra doucement autour de sa paume. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre mais elle savait que ce simple geste pourrait exprimer tout ce  qu’elle ne savait pas exprimer. Comment pouvait-il avoir honte de ressentir de la haine pour des gens qui avaient torturé et tué sa famille ? Qui avait profité de son enfermement pour lui faire du mal à son tour ? « Tu as beau dire cela, tu restes quelqu’un de bien. Même si tu venais à te venger, tu t’en voudrais. Parce que dans le fond, tu es gentil. Ce que tu ressens, c’est de leur faute. Ce n’est pas dans ta vraie nature. Ils l’ont provoqué. C’est presque normal, c’est… justifié.  » La brune s’était éloignée de lui relâchant sa main, jetant sa cigarette qu’elle n’avait même pas fumée. Elle cherchait quelque chose pour détourner ses idées, ses pensées. Un truc pour occuper ses doigts, pour ne plus réfléchir. Réfléchir, chose qui devenait bien trop compliqué lorsqu’il était dans les parages. « Tu ne devrais pas avoir honte de ce que tu es à cause des autres.  » avait-elle conclu alors qu’elle s’était mise à fouiller dans les tiroirs d’une commode.  Lorsqu’elle revint vers lui avec la petite corde, elle ne réalisa pas la crainte qu’elle avait pu éveiller en lui. Elle s’efforça juste, en gardant patience, de remettre en place sa capuche.« Merci de penser à mon futur. » « Je m’y prends plutôt mal si à chaque fois tu finis en prison…  » Puis elle n’avait pas résisté. Un léger baiser. Elle qui pourtant faisait comme cela lui chantait.« C’est peut-être le cas. » Ses prunelles sombres cherchèrent à sonder tous les traits de son visage. Quelque part c’était peut-être la vérité ? Il pouvait bien se méfier d’elle. Craindre ses faits et gestes. Il y avait de quoi. Elle n’était pas une sainte. Il avait de quoi douter.« Tu sais, c’était pas des bobards ce que je t’ai dit sur l’égalité du sang. Moi j’y crois et je sais que c’est vrai. Tu ne me seras jamais inférieure juste parce que d’un coté ton sang n’est pas sorcier. De toute façon, qui peut dire qu’il a le sang entièrement pur à notre époque ? A moins, que ce soit une famille de consanguin à moitié fou… » Avec ses paroles, c’est comme s’il l’avait empoignée par les tripes. Finalement, de tous les garçons qu’elle avait connu, lequel serait capable de lui dire ça ? Rhys ? Coincé par son père avec des fiançailles ? Demyan ? Bien trop imbu de sa personne ? Qui aurait voulu s’embêter d’une sang-mêlée après tout ? Anjelica répondit doucement à son sourire. « J’aurais tellement aimé vivre à un autre endroit, à une autre époque… A un endroit, où j’aurais pas à me planquer pour vivre. » Si seulement… Le pays serait plus serein. Les familles anglaises seraient certainement plus heureuse. Depuis quand arrachait-on les enfants à leurs parents pour les enfermer sept ans durant dans une école ? De quoi créer de vrai petits soldats formatés. Seulement cela n’avait pas marché. Chacun avait choisi son clan. Cela avait créé des Fred, des Anjelica. Chacun avec ses idéaux. Rivalités, haines. Voila ce qu’ils avaient engendré. Des gamins perdus repoussant ce qu’ils auraient pu être : des jeunes pleins d’insouciance. « A un endroit où je pourrais faire ce que je voudrais sans avoir peur des conséquences pour moi comme pour les autres. » Peut-être aurait-elle du s’éloigner alors qu’elle avait franchi un premier pas. L’envie de s’écarter de lui n’était pas du tout ce qu’elle ressentait à l’instant présent. Leurs regards se confrontèrent une dernière fois. Puis c’est lui qui franchit le cap alors qu’elle s’était contenue. Comme quoi il avait de drôles d’effets sur elle pour qu’elle se retienne sur ce genre de chose. Lorsqu’elle sentit ses lèvres charnues se poser sur les siennes, le palpitant d’Anjelica sembla faire un bon dans sa poitrine. Douloureux. Elle avait l’impression que son sang affluait dans ses tempes. Trop de choses passèrent dans son esprit, la raison tentant de reprendre le dessus. Encore une fois, ses sentiments chavirèrent, ne sachant plus quoi penser. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’il représentait pour elle. Sans rompre le contact de ce baiser si doux, Anjelica se glissa sur ses jambes, repliant les genoux de part et d’autre de ses hanches. Pendant ce temps là, une voix lui martelait de s’éloigner sans parvenir à contrôler ses mains qui se glissèrent autour de la nuque de Fred. Elle éloigna pourtant un instant ses lippes. Elle n’avait pas vraiment répondu, pas renchérit comme paralysée mais ses yeux cherchèrent les siens avant d’apposer son front contre celui de Fred. Elle murmura alors : « Je te crois.  » D’une main, elle caressa doucement les traits de son visage. Oui, elle le croyait. Tous les mots qu’il pouvait dire, elle le savait sincère. Voila pourquoi, elle ne lui en voudrait jamais. Peut-être même n’avait-elle jamais rencontré une personne comme lui. Ils étaient aussi entier l’un que l’autre malgré leurs idées si opposées. Mais ils faisaient sûrement une belle connerie… Mais qui pouvait leur dire ? Cachés à l’abris des regards, la maison délabrée était comme un bouclier au monde extérieur. Une protection temporaire qui laissait la place le temps d’un instant à un moment particulier entre eux. Combien de fois avait-elle rêvé de cet instant alors qu’ils étaient à Poudlard ? Pourquoi à présent cela semblait complètement différent ? Anjelica ne parvenait même pas à s’expliquer cet attachement qu’elle éprouvait pour lui. Elle lui donnait sa confiance sans réfléchir. Il parvenait à la toucher de bien manière et cela en était troublant. Cette fois, ce fut elle qui posa ses lèvres sur les siennes. Plus gourmande. Plus sensuelle. Ce fut un baiser beaucoup moins chaste alors que sa langue cherchait celle de l’ancien Poufsouffle avec envie. Les paupières de l’Espagnole s’étaient fermées comme pour profiter davantage de l’instant. Elle avait doucement resserré l’étreinte entre eux alors que ses bras s’étaient enroulés autour de sa nuque. Il lui faisait perdre la tête c’était certain. Ses doigts filèrent le long de sa capuche, terrible coupable de leur rencontre, puis firent glisser la fermeture de son sweat pour mieux aller se lover contre son torse le faisant glisser de ses épaules puis le long de ses bras. Anjelica releva le visage, ses yeux se perdant à nouveau dans les siens. « Je suis perdue.  » Perdu. C’était mot. Un trouble total s’était installé en elle sans qu’elle ne puisse rien contrôler. Elle avait beau vouloir remettre de l’ordre dans ses idées, rien ne semblait vouloir s’emboiter correctement. Toute logique semblait avoir disparue. La seule chose qu’elle percevait en l’instant, c’était qu’elle était bien au creux de ses bras. La chaleur de son corps l’enveloppait avec une protection agréable dans laquelle elle avait envie de se réfugier sans fin. Et que dire alors que l’envie de l’embrasser se faisait de nouveau présente ? Une envie irrépréhensible, incompréhensible. Un tourbillon de sentiments étranges l’avait enveloppé sans vouloir la quitter. Il avait raison. Un autre monde, un autre endroit. Ce serait tellement mieux. Tellement plus simple pour eux, pour tout le monde. Peut-être que sa famille serait encore là. Peut-être que Lara ne serait pas morte. Oui tout serait différent et tellement plus facile. A croire que cela ne leur était pas réservé. Dans leur monde à eux, il fallait se battre. L’un contre l’autre même… terrible hasard, terrible Merlin ou terrible Dieu. Qui que cela fut, cela n’était que de la torture. Un sort qui se moquait d’eux. Trop de questions filaient dans son esprit alors qu’elle cherchait à se persuader que rien n’avait changer dans son âme. Que quoi qu’il advienne elle garderait ses positions. Il restait une exception. Cette exception qui semblait tout chambouler sur son passage.  « Finalement, je retire ce que j’ai dis…  » Elle marqua une pause avant de relever la tête. « Tu as bien fait de retirer ces cordons. Sinon je ne t’aurais jamais reconnu.  » Oui elle lui avait crié dessus à cause d’eux mais finalement ce n’était pas plus mal. Jamais elle n’aurait retrouvé sa chevelure rousse au milieu de toute cette foule londonienne sinon… Destin, hasard, Dieu. Ce que vous voulez.

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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyMar 18 Nov - 12:39

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Je te crois


La maison abandonnée était devenue un lieu de retrouvailles pour les deux jeunes gens. Rien ne les liait et pourtant, malgré le danger, Fred était resté en compagnie de la serpentarde. Il savait qu’elle ne soutenait pas le clan auquel il appartenait, ça n’avait jamais été le cas et encore moins maintenant qu’avant. Mais il était resté. Certainement que les Phénix devaient commencer à le chercher mais il s’en moquait. Il était bien avec elle, comme ça avait été le cas quelques mois plus tôt dans la salle secrète. Une rencontre qui déjà la première fois n’aurait pas dû se produire mais qui avait entrainé la seconde. On ne pouvait faire moins différents que ces deux-là. Ils n’avaient aucun point commun, ils auraient dû se détester mais non, ils restaient encore et toujours. Qu’est-ce qui pouvait bien les lier. Ou les lier de nouveau. Il l’avait détesté pendant des mois après qu’elle l’ai envoyé balader alors qu’il craquait sur elle. Et puis, elle avait tenté de le regagner, ou de l’ajouter à son tableau de chasse,  est relativement dur de savoir. Dire qu’il avait tout fait pour l’éloigner d’elle pour au final se confier. Pourquoi à elle ? C’était une question que le rouquin n’avait toujours pas résolu. Elle était une obscure, elle était odieuse avec sa petite sœur qui était une des personnes dont le rouquin se sentait le plus proche. Elle ne supportait pas d’être une sang-mêlé alors que lui un sang-pur n’y trouvait rien à redire et surtout n’en avait rien à faire. Elle aurait pu être une né-moldue que ça n’aurait rien changé pour le rouquin.

 
Fred savait que les Phénix ne seraient pas contents qu’il rentre si tard. Il les imaginait déjà en ordre de bataille pour partir à sa recherche, mais il n’allait pas partir pour eux. Il se demandait comment il réagirait s’il le voyait en la compagnie de la protégée de l’assistante du ministre de la magie en personne. Ils n’approuveraient pas, c’était une certitude. Mais qui approuverait ? Maintenant qu’il se tenait là avec l’espagnole, il se sentait idiot. Il lui faisait confiance et pourtant, il n’avait pas cru possible l’amour entre certains de ses cousins et des obscurs. Louis, approuverait-il ? S’il apprenait, l’évadé était sûr qu’il le détesterait. Lui n’avait jamais aimé voir Cassiopée se rapprocher de son cousin et sortir avec. Il avait aussi fait des remarques lorsque Lily était sortie avec Sin, mais pour plusieurs raisons dans ce cas précis. Il connaissait bien Ainsley contrairement à la Cayrel. Ils avaient été amis avant de se faire évincer et qu’il ne reçoive plus le moindre mot ou sourire du griffon. Mais que diraient-ils tous s’ils apprenaient ? Fred ne préférait pas y penser. De toute façon, personne ne le croirait. Lui-même ne croyait pas possible qu’il puisse tant apprécier la compagnie de la jeune femme. Mais si d’autres obscures auraient mal pris certaines des remarques qu’il pouvait faire, ce n’était pas son cas. Il se reconnaissait en elle malgré leur faible nombre de points communs.
 
Il sourit lorsqu’un éclat de rire sortit de la bouche de l’espagnole alors qu’il lui proposait de lui dédicacer son poster. Il imaginait la scène, le poster affiché dans le dortoir des serpentards avec sa signature dessus. Là pour le coup, elle aurait eu de sérieux ennuis si quelqu’un y avait prêté attention. Mais bon, il était tellement partout que plus personne ne les regardait ces affiches ! « Quel privilège, je vous remercie monsieur Weasley ! » Pour quelqu’un qui sortait de prison et était vraiment affaibli, le Weasley avait retrouvé ses remarques pleines d’humour. Et ça faisait un moment qu’il ne les avait pas utilisées. Il fit un sourire moqueur à l’espagnole qui lui lança un regard qui aurait pu le pétrifier sur place alors qu’il disait que le fauteuil ne supporterait pas leurs deux poids additionnés. « Vu le gringalet qui se trouve dessus, ça devrait compenser. » Gringalet ? Lui gringalet ? Il se regarda. Bon elle avait raison. « Tu sais ce qu’il dit le gringalet, qu’il va se remettre au sport et qu’on l’appellera plus comme ça. » C’est vrai qu’il était un peu faiblard, maigrichon, mais il n’avait pas prévu de le rester. Bientôt, il pourrait se balader sans souffrir. Ce ne serait plus comme c’était actuellement. Parce que marcher comme un vieillard tellement il manquait de muscles suite aux nombreux mois sans réellement marcher, c’était un véritable problème. Il s’essoufflait rapidement, ses jambes le faisaient souffrir après seulement quelques centaines de mètres, bref c’était la débandade au niveau physique pour le rouquin. Mais il ne désespérait pas de retrouver le physique qu’il possédait quelques mois plus tôt. Celui parfait d’un joueur de quidditch, celui que tous auraient rêvé d’avoir !
 
Mais lorsqu’il apprit ce qui était réellement arrivé à la grande sœur de l’espagnole, l’évadé tomba sous le choc. Comment aurait-il pu croire que c’était ce qu’il s’était passé ? C’était impossible ? Ca ne pouvait pas être des Phénix qui l’avait tué… Fred refusait toujours de croire que son clan était capable de faire la même chose que celui d’en face. Ils étaient meilleurs, tous autant qu’ils étaient. Mais il se posait toujours des questions quant à lui-même. Etait-il devenu comme les mangemorts ? Serait-il capable de tuer, de faire ce qu’il ne voulait pas ? Il se sentait tellement différent depuis qu’il avait quitté ce lieu de désespoir et de tristesse, ce lieu dans lequel il s’était perdu lui-même. Il fit par  de ses craintes à Anjelica. Bizarrement, même s’il avait peur de la réaction qu’elle pourrait avoir, il voulait qu’elle soit au courant. Il le fallait, c’était une évidence pour lui. Il avait honte de ce qu’il était peut-être en train de devenir et fuyait son regard, mais malgré tout, elle attrapa sa main. Son contact le rassura et le calma encore plus lorsqu’elle exerça une légère pression sur la sienne comme pour le réconforter. C’était tellement étrange. Elle aurait dû le haïr pour ce qu’il venait de lui dire. Il venait de lui dire qu’il serait peut-être capable de faire la même chose que ceux qui s’en était prit à Lara et pourtant elle ne lui en voulait pas. « Tu as beau dire cela, tu restes quelqu’un de bien. Même si tu venais à te venger, tu t’en voudrais. Parce que dans le fond, tu es gentil. Ce que tu ressens, c’est de leur faute. Ce n’est pas dans ta vraie nature. Ils l’ont provoqué. C’est presque normal, c’est… justifié.  » Cette phrase eut pour effet de rassurer le rouquin. Parce qu’il croyait en ces paroles que venaient de prononcer la verte et argent. Il ne comprenait pas pourquoi elle réagissait ainsi mais il la croyait. Rien n’aurait pu lui faire plus plaisir que le fait qu’elle ne lui en veuille pas et qu’elle ne croit pas qu’il puisse devenir comme eux. « Tu ne devrais pas avoir honte de ce que tu es à cause des autres.  » De tout ce qu’elle venait de dire, cette phrase fut celle qui eut le plus grand effet sur l’ancien prisonnier. C’était tellement étrange. Elle était presque à dire que tout était de la faute des mangemorts. Ce n’était pas une réaction normale.
 
En voyant la cordelette, il avait vraiment eu peur, peur qu’en fait, elle lui en veuille vraiment pour ce qu’il avait pu lui dire précédemment. Mais en fait, c’était juste pour son sweat. Il était vrai qu’il y aurait moins de risque si la capuche pouvait être fixée. Ce serait mieux que rien. Il lui avait alors dit ce que toutes les théories obscures pouvaient être pour lui. Il n’en avait rien à faire qu’elle ne soit pas une sang-pure. A ses yeux, il préférait une sang-mêlée résistante que n’importe quel sang pur. Malheureusement, elle était une obscure. Une personne que tout éloignait de lui dans le contexte actuelle. Quelqu’un qu’il savait qu’il mettait en danger rien qu’en lui parlant. Si on la voyait avec lui, elle rejoindrait la longue liste des personnes recherchées et ce n’était en rien ce qu’il recherchait. Il voulait vivre sa vie mais il voulait aussi que toutes les personnes qu’il appréciait puissent également vivre leur vie calmement sans risque quelconque. Sans risque qu’il aurait pu leur causer.
 
C’est après avoir dit tout ça qu’il plongea une dernière fois son regard azur dans celui sombre de l’espagnole et qu’il posa ses lèvres sur les siennes. Elles étaient parfaites. Il ne savait pas ce qu’il lui était réellement passé par la tête mais il en avait eu envie. Il avait peur qu’elle ne rompe le contact directement. Parce que même s’il n’arrivait pas à comprendre ce qu’il lui avait prit il en aimait le contact. En même temps, il essayait de comprendre pourquoi il avait fait ça, de démêler le fil de ses sentiments qui était très emmêlé. C’était le cas depuis sa rupture avec Alienor, la fin du Code Phénix, la mort de ses proches, son emprisonnement. Mais bizarrement, il avait l’impression qu’Anjelica aussi horrible qu’elle ait pu être avec lui précédemment était ce qui lui était arrivé de mieux depuis un bout de temps, que c’était celle amenait de la lumière au milieu de la noirceur de son esprit. Il avait besoin d’elle maintenant comme il avait eu besoin d’elle quelques mois plus tôt. Quelques instants plus tard, la jeune femme était assise sur les jambes du rouquin, les genoux de chaque coté de ses hanches. Heureusement le fauteuil était solide ! Alors que les mains de la jeune femme glissaient dans le cou du rouquin, les siennes passaient dans le dos de l’ainée des d’Alvarez comme pour la retenir de tomber. Les lèvres de la serpentarde s’éloignèrent de celles du rouquin pendant quelques instants. « Je te crois. » Cette phrase, le rouquin était heureux de l’entendre. Il avait besoin de savoir qu’elle le croyait. Il savait qu’il ne pensait pas comme les amis de l’espagnole pouvait le faire, mais il voulait qu’elle sache et accepte que pour lui c’était la vérité. Pour tous les autres obscurs, il s’en moquait, mais bizarrement ce n’était pas le cas avec Anjelica. Il savait qu’elle ne partageait pas son point de vue. Il aurait aimé le contraire mais ce n’était pas possible, ce n’était plus possible. Alors il lui disait pourquoi il ne pensait pas comme ça. Et si elle croyait qu’il pensait réellement ce qu’il lui disait alors c’était le principal. Il espérait qu’un jour, elle changerait peut-être de coté, chose à présent compromise parce que lui ne le pourrait jamais. Fred n’était jamais proche d’obscur. Elle était une exception. S’il avait déjà était proche de certains d’entre eux, jamais il ne leur avait révélé de choses personnelles, ce qu’il arrivait à faire avec la fille d’Alvarez aussi étrange que ça puisse toujours lui paraitre. Parce que lui aussi croyait en elle, croyait qu’il y avait quelque chose de meilleur en elle que ce qu’elle laissait échapper et si elle lui avait déjà à moitié montré, il savait que ça se reproduirait. Elle n’était pas ce qu’elle disait être, ou pas entièrement. Il comprenait qu’elle puisse penser comme ça, mais pas pour tout. Il détestait cette époque, le fait de devoir être dans un clan, que certaines personnes ne lui parlent plus pour ce qu’il était. Mais plus jamais il ne pourrait changer de clan, pas après les récents événements. Il avait perdu des personnes avec qui il s’entendait vraiment bien pour des histoires de nom de famille. Ainsley, Scorpius, avant qu’ils ne sachent qu’il était un Weasley, ils en avaient fait des blagues ensemble !  Mais ils avaient été éloigné par quelque chose de plus grand qu’eux. Il était content que ça ne se passe pas ainsi avec Anjelica. Et ça semblait parti pour ne pas se passer ainsi, elle ne l’avait pas dénoncé après tout…
 
Ce fut au tour de la brune de poser ses lèvres sur celle du rouquin. Si leur premier avait été léger celui-là l’était beaucoup moins. Leurs langues se mêlèrent alors que l’espace qui était toujours présent entre eux se resserrait. Un léger frisson parcouru le rouquin lorsque les doigts de l’espagnole le frôlèrent alors qu’elle faisait glisser la fermeture éclair de son sweat. Il resserra ses bras autour de l’espagnole alors qu’elle se posait sur son torse. « Je suis perdue.  » Fred avait du mal à se détacher du regard de la jeune femme. Mais il la comprenait. Il en était de même pour lui. Il commençait à se demander si ce n’était pas une énorme erreur qu’ils avaient faite. Mais au plus profond de lui, Fred pensait le contraire. Il ne pouvait pas croire que ce qui venait de se passer entre eux était une erreur, pas après leur précédente conversation. Elle avait été plus pour lui que bien des gens. Il y avait quelque chose qui les rapprochait, qui faisait qu’ils arrivaient à se comprendre malgré toutes leurs différences. Si le fils Weasley avait du mal à faire la part des choses, il était sûr d’une chose, les lèvres de la jeune femme l’appelaient. Il se sentait attiré bien malgré lui par son contraire. Il ne répondit rien parce qu’il ne pouvait rien dire. Il était tout aussi perdu quelle au niveau de ses sentiments. Il ne pourrait rien se passer de bon entre eux dans tous les cas. Ils étaient voués à se déchirer entre deux camps au milieu de cette guerre qui allait débuter. Il aurait tout donné pour être dans un autre pays, dans une autre époque. Il haïssait tous les mangemorts encore plus qu’avant, il n’appréciait pas les obscurs, mais il y avait Anjelica. L’exception. Celle contre laquelle il ne pouvait rien faire. Il avait blessé des obscurs au cours du Code Phénix sans remord. Ca avait d’ailleurs était l’objet d’une de leur dispute. Mais à présent, jamais il ne pourrait délibérément lever sa baguette et viser la serpentarde. Il espérait juste qu’il en était de même pour elle.
 
« Finalement, je retire ce que j’ai dis…  » Fred leva sur elle un regard interrogatif. Il ne voyait pas où elle voulait en venir. «Tu as bien fait de retirer ces cordons. Sinon je ne t’aurais jamais reconnu.  » Fred eut un léger rire. Il lui lança un regard moqueur. « Tu vois après tout ce temps, tu en viens enfin à aimer le fait que je fasse du quidditch. Je savais que je réussirais à te faire changer d’avis sur cette question… » Ca au moins, ce ne serait pas sujet à quelque chose de très dangereux. Quelques mois plus tôt, il lui avait dit qu’il l’emmènerait voir un match pour qu’elle voit à quel point ce pouvait être beau. Elle ne semblait pas trop y croire, mais bon. Des légères traces de malice brillaient toujours dans ses yeux lorsqu’il reporta son regard sur la jeune femme.
 
Il allait ajouter quelque chose lorsque le fauteuil sur lequel ils étaient à présent tous les deux assis se brisa. Ils se retrouvèrent tous les deux par terre. Heureusement le fauteuil avait un peu amorti la chute du rouquin dont le dos heurta seulement légèrement le sol. Le dossier étant mou, les dégâts ne furent que léger. Mais la tête d’Anjelica vint se taper contre la sienne, le sonnant un peu. « Ca va ? » Il se redressa légèrement ce qui n’était pas évident vu que la jeune femme le bloquait encore plus à présent. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. « Je te l’avais dit que ce fauteuil était sur le point de céder ! Et encore, comme tu l'as dit, je ne suis qu'un gringalet ! » Fred ne put s’empêcher de rire en repensant à ce qui venait de se passer. Heureusement que personne n’avait vu la scène…

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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptyDim 28 Déc - 14:25

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En vrai, tout ça c’est de ta faute..


Ensemble à l’abris des regards indiscrets sous ce toit à moitié percé, aux tuiles dégarnies, les deux jeunes se retrouvaient pour mieux se découvrir. Tous les deux risquaient gros en restant dans cette cachette improvisée. Elle allait certainement de se faire remonter sévèrement les bretelles en ne rentrant pas à l’heure et lui allait sûrement alerter toute la garde nationale des Phénix. Mais merde après tout. Ils étaient jeunes, libre -ou presque de faire ce qu’ils voulaient non. Si cela leur chantait à eux, de rester là encore des heures et des heures ? Au delà de tout pourtant, ils étaient en danger. Lui de se faire piéger dans cette maison, elle d’avoir été en sa compagnie. Ils étaient presque néfastes  l’un pour l’autre, alors pourquoi se sentait-elle si bien avec lui ? Ils échangeaient quelques paroles, des nouvelles et surtout entre eux, des petites piques, des boutades. Le rouquin tiqua notamment lorsqu’elle le traita de gringalet. La brune lui adressa un sourire bien placé histoire de montrer qu’elle était fière du surnom qu’elle venait de lui trouver. « Tu sais ce qu’il dit le gringalet, qu’il va se remettre au sport et qu’on l’appellera plus comme ça. » La brune lui adressa un regard qui se voulait aguicheur. A dire vrai, elle n’avait pas bien de mal à afficher ce genre d’attitude étant la provocation incarnée. D'ailleurs Fred avait souvent été observé avec ses prunelles... « Hm, intéressant. On s’envoie un hiboux dans quelques mois Weasley que tu me montres le résultat ? » Combien de fois avait-elle pu le provoquer ainsi avant de comprendre que cela ne marchait pas sur lui ? Il devait bien être l’un des rares à l’avoir rembarrer. Un juste retour de cognard après tout. A la différence qu’Anjelica avait toujours été habituée à avoir ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. Elle n’avait jamais vraiment lâché prise avec lui. Au départ car il était populaire avec le temps car il était celui qui n’arrivait pas à faire craquer. Une sorte de défi. Le lion indompté. Qui le resterait sûrement toujours.  

La conversation était devenue alors beaucoup plus sérieuse. Elle arpentait un terrain glissant où les deux jeunes adultes n’arrivaient pas à se retrouver malgré tout ce qui semblait les lier. Leurs idéaux. Leurs principes. Leurs croyances. Leurs envies. Elle lui avait dit pour Lara. Il avait répondu ce qu’il avait sur le coeur. Les paroles d’Anjelica se voulaient rassurantes quant aux pensées du rouquin. Elle se les appliquait à elle même lorsqu’elle s’imaginer quelqu’un. Ce n’était sa faute. Ce n’était pas leurs fautes. Il y avait des camps. Ils avaient été obligés de choisir. Chacun ressentait leur vengeance à cause des agissements de leurs ennemis. Cela devenait ainsi un cercle vicieux. Une boucle sans fin qui ne s’arrêterait jamais. Tout en parlant elle s’était approchée de lui afin de lui remettre en place sa capuche. Approchée trop près peut-être ? Perdus tous les deux. Perdus dans leur cachette. Dans leurs sentiments. Leurs lèvres s’entrechoquèrent une première fois, timidement presque mais Anjelica voulu davantage s’approcher de lui, s’installant doucement sur ses genoux. Au bagne la timidité, la brune plus fiévreuse avait accrochée ses mains à sa nuque engageant entre eux un baiser bien moins chaste tandis qu’elle sentait les mains de Fred dans sa dos. Reprenant un instant son souffle, elle lui avait dit. Lui, elle le croyait. Elle le savait sincère. Elle ne savait pas pourquoi mais c’était différent pour Fred. Elle comprenait même pas pourquoi son coeur battait si fort, pourquoi son sang semblait vouloir exploser ses veines ou bien comment cela se faisait qu’elle sente des pulsations aux creux de ses tempes. La seule chose qu’elle parvenait à raisonner c’était que le responsable de tout cela, elle se trouvait assise dessus. Logée au creux de ses bras, appuyée contre son torse Anjelica aura voulu que cet instant ne s’arrête plus. Dommage qu’une telle potion n’existe pas. Ne serait-ce que pour quelques heures… Aussi proche, la brune tenta de combler le silence. Un silence qui laissait place à l’incompréhension des deux protagonistes improvisés pour cette scène amoureuse. Un silence à combler si elle ne voulait pas se jeter sur lui pour goûter à nouveau à ses lèvres charnues si tentantes. Alors, elle parla du Quidditch… Elle… « Tu vois après tout ce temps, tu en viens enfin à aimer le fait que je fasse du quidditch. Je savais que je réussirais à te faire changer d’avis sur cette question… » « Ce n’est pas le fait que tu fasses du Quidditch que j’aime pas c’est le sport en lui même qui aaaaah ! » Anjelica n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le fauteuil qui les supportait encore jusque là venait de céder. A moitié allongée sur Fred dans la même position qu’ils avaient sur le fauteuil, la brune porta la main à son front, là où ils s’étaient cognés. « Ca va ? » « Un peu sonnée mais ça va et toi ? » Il s’était alors redressé comme pour s’assurer qu’elle allait bien mais ce petit mouvement ne fit que faire disparaitre le peu d’espace qui pouvait rester entre eux. De nouveaux, la brune sentait son sang lui chauffer la parcelle de son corps. « Je te l’avais dit que ce fauteuil était sur le point de céder ! Et encore, comme tu l'as dit, je ne suis qu'un gringalet ! » Anjelica se mit à rire avec Fred mais elle n’allait sûrement pas le laisser s’en tirer ainsi. « Dis donc le gringalet est-il encore une fois en train d’insinuer que je suis une grosse vache ? » Les yeux plissés qui se voulaient fâchés s’ancrèrent dans ceux de l’ancien Poufsouffle. Aussi rapidement qu’elle le put, la brune plaqua le rouquin au sol qui s’enfonça dans le dossier moelleux du fauteuil détruit. Elle se saisit de ses bras pour les bloqués au-dessus de sa tête. Un air victorieux se dessinait sur les lèvres de la Vipère. Avec Rhys, ils s’entrainaient souvent à se battre, malheureusement pour elle, la brune ne tenait jamais bien longtemps le dessus dans cette position. Elle était bien meilleure à coup de sortilèges… Elle plongea ses prunelles noires dans celles si claires du Rouquin et déclara avec une légère provocation :« Et bien je te signale que la grosse vache espagnole vient de te faire prisonnier Gringalet, que dis-tu de cela ? » C’est à cet instant qu’elle réalisa à quel point elle venait de resserrer leurs corps. En fait, elle s’était complètement allongée sur lui alors qu’elle avait voulu lui bloquer les mains au-dessus de sa tête. Et rien que cette idée la troubla. Elle ne parvenait plus à lâcher son regard de celui de Fred. C’était presque addictif. Son regard se perdait entre ses lèvres et ses yeux. Elle approcha doucement son visage du sien. « En tout cas, moi je dis que les prisonniers, il faut les punir… » Pour la troisième leurs lèvres se scellèrent. Toujours aussi impétueuse, Anjelica avait jeté aux oubliettes toutes barrières qui l’avaient retenues jusque là. Lentement, elle avait relâché sa prise sur les poignets du jeune homme. Elle avait comme un besoin viscéral de le toucher, de le sentir contre elle. Oubliant son pseudo prisonnier, l’Espagnole glissa ses mains le long de son cou et puis de son torse. Elle se redressa un peu pour soulever le t-shirt de Fred mais arrêta un instant son geste voyant les cicatrices qui parsemaient à présent sa peau. Doucement, ses doigts les caressèrent, traçant des chemins imaginaires entre elles. Dire qu’il lui avait dit qu’il était parti la-bas à cause d’elle… Elle se pencha à nouveau contre lui, son visage juste au-dessus du sien. « Je crois que mes punitions sont bien plus sympathiques que celle que d’autres. » murmura-t-elle à son oreille avec son ironie qui lui était si propre. Ses lèvres posèrent un léger baiser sur celles du jeune homme. Elle resta silencieuse ne sachant plus quoi faire. Son corps entier réclamait bien plus que les baisers qu’ils s’échangeaient. Cela n’aurait pas été la première fois, mais pourquoi cela la troublait tellement ? Il parvenait à la troubler jusque dans ses moindres petites pensées. Etait-il dans le même état qu’elle ? Aussi troublé ? Aussi perdu ? Aussi submergé d’idées peu sages ?

La brune rejeta ses cheveux à l’arrière de sa nuque. Elle n’avait pas fait le moindre geste pour se lever, pour s’éloigner de lui. Ses petits jeux avaient allumés bien des idées tiraillées par des sentiments étranges qu’elle ne parvenait pas à définir. « Pourquoi tu me perturbes autant Gringalet ? » Elle esquissa un léger sourire. Elle n’allait plus le lâcher avec ce surnom. Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres. « Mais c’est vrai que se laisser coincer sous une fille, faut vraiment être un petit Gringalet quand même ! » La brune continuait de le provoquer gentiment. Approchant son visage plus près du sien si possible, elle frôla ses lippes des siennes, déposant à nouveau un baiser à la commissure de ses lèvres tout comme elle avait fait la première fois avant que lui ne l’embrasse réellement. Sa bouche glissa le long de joue, s’engouffra un instant aux creux de son cou, continua simplement à survoler sa peau avant d’aller murmurer à son oreille : « Ou bien serait-ce juste la vilaine Obscure qui te trouble ? » Elle releva doucement le visage pour observer la moindre de ses réactions. Elle tentait de retourner la situation. De prêcher le faux pour entendre le vrai. Elle cherchait à le sonder. A voir s’il était dans le même état qu’elle ou si elle était juste en train de devenir folle de son côté. Ses prunelles fixaient ses yeux, sa bouche tandis que ses mains étaient restées sur la peau torturée de son ventre. Peut-être qu’il allait la repousser comme il l’avait si souvent fait après tout. Mais ce n’était pas comme toutes les autres fois. Son regard l’observait sans vraiment le voir. Elle était perdue dans ses pensées, dans ses doutes. Elle ne savait pas ce qu’il en était pour lui, mais elle était en train de plonger dans une folie certaine. Mais une bien douce et agréable folie.

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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica   De belles choses se produisent lorsque tu t'éloignes du négatif ♥ Fredlica EmptySam 7 Mar - 4:42

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Je te crois


Fred n’ignorait pas les risques qu’il courrait et qu’il faisait courir à la serpentarde en se cachant en sa compagnie dans cette vieille maison délabrée. Mais malgré tout, ici, en sa compagnie, il se sentait en sécurité. Il savait que les Phénix devaient à présent être à sa recherche car ça aurait dû faire bien longtemps qu’il aurait dû être arrivé à la base. Là-bas, il serait en sureté, c’était ce qu’on lui avait dit. Il savait surtout qu’il serait de nouveau prisonnier. Il n’y aurait pas de torture, mais il ne pourrait tout de même pas sortir, pour sa « propre sécurité ». Il avait toujours détesté les personnes qui lui dictaient sa vie et membres de l’Ordre du Phénix ou pas, ça resterait ainsi. Ici au moins, il était libre pour encore quelques temps. Et puis la conversation n’était pas déplaisante. Il ne comprenait pas comment il pouvait être si propre de celle qui était un peu son opposée. Opposée qui venait de le traiter de « gringalet ». Gringalet ? Sérieusement ? Ca ne pouvait pas être vrai, certes il était un peu déplumé mais de là à le traiter de la sorte. Une fois de plus, il lui répondit, répondant à cette pique qu’elle venait de lui lancer. « Hm, intéressant. On s’envoie un hiboux dans quelques mois Weasley que tu me montres le résultat ? » Il ne comprenait pas comment ils pouvaient ainsi se chercher en continu, se provoquer. « Bien sûr, et ce sera plus tôt que tu ne le penses. » Il lui fit un grand sourire narquois. Il était capable de le faire. Elle ne pourrait peut-être pas lui répondre, mais elle allait bientôt recevoir une photo de lui par hibou postal. « Mais tu es sûre de ne pas avoir peur de te faire arrêter si tu reçois du courrier d’un fugitif, même d’un qui possède un corps de rêve ? » Quelques mois plus tôt, jamais Fred n’aurait ainsi parlé avec la serpentarde, mais leur rencontre un beau jour avait tout changé. Elle avait balayé ce en quoi pouvait croire Fred concernant la jeune femme, et il semblait qu’il en soit de même pour elle. Elle était la seule obscure avec qui Fred semblait pouvoir être lui-même. Elle ne comprenait peut-être pas ses choix, mais elle le comprenait lui, comme il pouvait la comprendre. En attendant, elle semblait avoir changé d’optique en ce qui le concernait. Il était loin le temps où elle semblait prête à tout pour le faire tomber sous son charme.
 
Désormais, ils étaient capables d’entretenir des conversations intéressantes, c’était d’ailleurs le cas de celle qu’ils étaient en train d’avoir. Ils pouvaient parler de clans, d’idées, et bien qu’ils ne s’approuvent pas, ils s’écoutaient et se comprenaient à moitié. Ils étaient pareils mais victimes chacun d’un camp différent et aucun d’entre des deux ne pourraient jamais changer. Ils s’étaient rapprochés peu à peu au cours de cette conversation. Et le serpentarde eut enfin ce qu’elle avait tant désiré pendant des mois. Fred avait enfin baissé ses barrières. Leurs lèvres se posèrent l’une sur l’autre avec timidité une première fois, puis beaucoup moins. Au bout de quelques instants qui semblèrent au rouquin encore plus hors du temps qu’ils ne l’étaient déjà, le silence s’installa entre eux. Il n’y avait qu’une seule différence majeure par rapport à quelques instants plus tôt. La serpentarde était à présent au creux des bras de l’évadé. « Ce n’est pas le fait que tu fasses du Quidditch que j’aime pas c’est le sport en lui même qui aaaaah ! » Ah leur éternel débat sur le quidditch. Fred avait pourtant cru qu’elle allait enfin aimer le fait qu’il puisse faire ce sport. Il y était presque, elle avait failli dire qu’elle aimait ce sport.
 
Mais avant qu’elle n’ait pu finir, le fauteuil avait cédé. Un fauteuil en mauvais état du départ, il fallait bien le reconnaitre et qui n’aurait jamais pu supporter leur deux poids. « Un peu sonnée mais ça va et toi ? » En la voyant toucher son front à l’endroit où il avait cogné celui de Fred, le fugitif ne put s’empêcher de penser qu’elle allait avoir une magnifique bosse à cacher. Parce que leurs deux têtes ne s’étaient tout de même pas cognées l’une contre l’autre avec douceur. Il ne s’aperçut qu’une fois trop tard qu’ils s’étaient de nouveau rapprochés. Leurs visages n’étaient à présent une fois de plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Ses yeux se posèrent quelques instants sur les lèvres de l’espagnole puis il se décida à l’énerver une nouvelle fois. Il fut heureux de la voir rire en même temps que lui. Comme d’habitude, elle n’avait pas mal prit sa remarque pourtant fort peu sympathique. « Dis donc le gringalet est-il encore une fois en train d’insinuer que je suis une grosse vache ? » Il lui lança un grand sourire. « Non, jamais j’oserai dire… » Il avait été coupé par le mouvement rapide de la serpentarde qui venait de lui clouer le dos dans le fauteuil et le bec par la même occasion. Quelques secondes plus tard, ses bras se retrouvaient bloqués au dessus de sa tête. Le rouquin tenta en vain de se soustraire à l’espagnole mais sa forme physique étant au plus bas, il ne put rien faire. Il avait comme perdu l’ensemble de sa force à rester toute la journée dans sa petite cellule d’Azkaban. Il tenta de se dégager avec un peu plus de force mais c’était fichu, la verte et argent avait bel et bien réussi son coup. « Et bien je te signale que la grosse vache espagnole vient de te faire prisonnier Gringalet, que dis-tu de cela ? » Fred plongea ses yeux bleus dans ceux sombre d’Anjelica. Il hésita quelques instants avant de répondre à cette dernière provocation. C’était si simple pour elle de le maintenir au sol. « Pas trop étonnant, ça doit être simple pour elle de capturer un ‘gringalet’. » Fred continuait de regarder la jeune femme droit dans les yeux sans pouvoir vraiment les lâcher. Il s’était demandé de nombreuses fois comment il était possible qu’ils soient si proches malgré leurs différences, il n’avait toujours pas trouvé la réponse. « En tout cas, moi je dis que les prisonniers, il faut les punir… » Leurs visages s’étaient une de fois de plus rapprochés, à l’initiative de la jeune femme une fois de plus, le rouquin ne pouvant pas réellement bouger. Mais il devait bien avouer qu’il n’était pas contre. Leurs lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois. En même temps, Fred sentit la pression sur ses poignets diminuer et il fut bientôt de nouveau libre de ses mouvements. Un frisson parcourut le corps du rouquin alors que les mains d’Angelica glissaient le long de son cou, de son torse pour aller soulever son T-shirt.  Il observa sa réaction lorsqu’elle vit l’ensemble des cicatrices parsemant son ventre. Le contact de ses doigts le long de celles-ci le troubla. « C’est de l’art abstrait made in Azkaban. » Elle se pencha alors vers lui, le troublant de plus en plus. Une vague de chaleur empli son corps alors que la brunette jouait doucement des hanches au dessus des siennes. « Je crois que mes punitions sont bien plus sympathiques que celle que d’autres. » C’était un murmure dans le creux de son oreille. Fred sourit alors que les lèvres de la jeune femme se posaient une nouvelle fois sur les siennes. Il ne savait plus ce qu’il voulait, il était perdu, il n’aurait pas dit non si tout cela devait aller plus loin, mais d’un autre coté, ce n’était pas non plus son genre. Mais il ne pouvait pas ignorait ce que son corps pouvait réclamer.
 
« Pourquoi tu me fais un tel effet Gringalet ? » Fred lança un regard plein de malice à l’énonciation de la question. « Moi aussi je me pose la question. J’hésite entre mes cheveux flamboyants, mes yeux d’un bleu profond envoutant ou bien mon corps de guerrier. » Il lui adressa un sourire plein de douceur, bien loin des regards qu’il avait pu un jour lui lancer. « Mais c’est vrai que se laisser coincer sous une fille, faut vraiment être un petit Gringalet quand même ! » Oh ce qu’elle pouvait l’énerver avec ce surnom… Il tenta de se relever pour se dégager mais étouffa une plainte sourde. Son corps venait de le rappeler à la raison. Ses abdos avaient en partie disparu au cours de l’emprisonnement et il devait avouer qu’il ne faisait pas le poids. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. Alors que la bouche d’Anjelica effleurait sa joue puis son cou, l’évadé glissa ses bras dans le dos de celle-ci. « Ou bien serait-ce juste la vilaine Obscure qui te trouble ? » La serpentarde avait reculé son visage. Fred ne savait plus comment réagir, oui il était troublé, pas par le fait qu’elle soit une vilaine obscure bien entendue, mais par elle. Ses yeux ne pouvaient se détacher de ceux de l’espagnole que pour se fixer sur les lèvres de celles-ci. Il s’était attendu à tout sauf ça, comme souvent en compagnie de la d’Alvarez. Mais il devait avouer que le contact des mains de la jeune femme sur son ventre commençait à le rendre dingue. Avant elle, il n’y avait eu qu’Alienor pour avoir un pareil effet sur lui, mais ils étaient ensembles, c’était un contexte différent, un contexte bien différent. Il ne mit pas bien longtemps à chasser son ex petite amie de ses pensées et à se recentrer sur l’espagnole. Il ne savait pas trop à quoi pensait la jeune femme en ce moment précis mais ça ne devait pas être loin des pensées qui pouvaient l’habiter. Une douce chaleur se répandait au creux de son ventre. Il glissait une main dans le cou de la jeune femme et l’attira à lui, posant ses lèvres sur les siennes une énième fois dans un long baiser. « Je dirais que c’est plutôt toi qui es troublée par le délinquant que je peux être. C’est pas tous les jours qu’on rencontre un évadé. » Il posa sa main en haut des reins de la jeune femme. Il ne savait pas s’ils étaient en train de faire une bêtise mais à vrai dire, il n’y pensait pas vraiment. Sa main glissa sous le T-shirt d’Anjelica. Sa peau était douce. Il enleva doucement le T-shirt de la jeune femme. Sa peau était parfaite, bien loin de la sienne remplie de cicatrices. Il parsema le cou de celle-ci de légers baisers et descendit long de son épaule. Il fit glisser ses mains dans le dos de celle-ci puis enleva son propre T-shirt. Leurs deux corps étaient à présent l’un contre l’autre. Les lèvres de Fred capturèrent une nouvelle fois celles de la serpentarde. Ils étaient bien sur ce fauteuil en miette. Mais le rouquin sembla un instant prendre conscience de l’erreur qu’ils pouvaient faire. Il éloigna son visage de l’espagnole, enfin, autant qu’il le pouvait… « On serait pas en train de faire une connerie ? » Peut-être espérait-il qu’Angelica allait le persuader que oui…

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