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 Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]

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Mahault G. Peverell

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MessageSujet: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyDim 5 Oct - 21:57

Comme tous les samedis, la fin de soirée avait été plutôt calme et tranquille pour la couleuvre et les quelques élèves restant dans la salle commune.

Dînant en compagnie d’Anjelica, qui lui avait voué son après-midi  à des cours particuliers, puis rejoignant Juliet pour leur habituelle séance de tricot.Décembre approchant, les deux vertes et argents commençaient la confection des cadeaux de Noël. Bien que la brunette n’ait plus de famille à gâter, elle ne restait pas inactive, ayant décidée de confectionner des liseuses pour les patients de long séjour à St Mangouste. De plus, seconder efficacement Juliet qui faisait ses premiers pas dans l’univers de la laine, demandait aussi beaucoup de temps, de patience et de pédagogie. Mahault était toutefois ravie des progrès rapides de sa jeune élève.

Vers vingt-deux heures, il ne restait plus qu’elles dans la salle commune, les plus jeunes ayant rejoints leurs dortoirs, les plus âgés s’étant rendu à une quelconque soirée. Mahault posa les aiguilles sur ses genoux et bascula la tête en arrière, contre le dossier du fauteuil en velours vert où elle s’était installée. Fermant les yeux, elle fouilla dans sa mémoire.  La jeune fille ne se souvenait même plus de sa dernière soirée. Tous les souvenirs remontant plus loin que les deux dernières années lui semblait plus tenir du rêve que d’un évènement réellement vécu. Elle soupira puis, rouvrant les yeux, elle s’étira et bailla, en avisant l’heure sur la pendule en bois sombre, au-dessus de l’âtre.  Juliet était particulièrement concentrée à ne pas faire sauter de mailles, elle fixait les fils, fronçant légèrement les sourcils, lèvres pincées. Sa première réalisation était une écharpe épaisse pour son père. Mahault eu un petit sourire attendri, sa petite protégée y mettait tellement de cœur.

Ju’ …

La jolie rouquine ne broncha pas.

Juliet !

Elle sursauta.

Pardon ! Excuses moi ! Tu disais ?

Je ne disais rien de particulier, mais je tenais à te signaler qu’il était déjà dix heures passées et qu’on ferrait peut-être bien d’aller se coucher si on veut être en forme pour voir le match demain matin.

Elle pointa l’ouvrage de la jeune fille :

C’est vraiment du très bon travail. Tu es douée. Ton père aura de la chance d’avoir une si belle écharpe. Pour ta prochaine réalisation, on pourrait soit abordé un point légèrement plus complexe, soit un modèle de vêtement qui demande un peu plus de travail, réfléchis à ce que tu veux faire et dis le moi.

Juliet hocha la tête, visiblement ravie, puis se leva, rangea ses aiguilles, ses pelotes et son embryon d’écharpe dans le sac qu’elle utilisait à cet effet. Tout en la regardant  se rendre d’un pas joyeux vers son dortoir, en lui souhaitant une bonne nuit, la couleuvre réfléchissait, indécise sur la marche à suivre. Devait-elle allait se coucher et se relever à deux heures ? Ou était-il préférable de s’assoir ici et de prendre un bon roman en attendant le moment de partir ? Le mal de tête qui commençait à poindre derrière son front fit pencher la balance. Elle rejoignit également son dortoir, qui était vide. Quelle cinquième année saine d’esprit se serait couché à vingt-deux heures un samedi ? C’était risible.

Après avoir fourré son matériel de tricot dans la malle au pied de son lit, Mahault fila prendre une douche bien chaude puis rejoignit son lit, vêtue d’une élégante nuisette en soie verte émeraude, bordée de dentelle. Elle aimait le contact de la soie contre sa peau nue mais appréciait encore plus le contraste entre la douceur de la soie et le côté rêche des draps. C’était divin. La couleuvre, éreintée par sa longue journée, ne tarda pas à sombrer dans un sommeil de plomb.  

A deux heures dix, réveillée par une sorte de sixième sens, Mahault sortit de son lit et enfila un peignoir en soie beige décoré de magnifiques broderies toutes en nuances de vert, d’argent et de noir ainsi que des ballerines assorties. C’était un cadeau que son père lui avait ramené d’un voyage en Inde et elle l’aimait par-dessus tout. Elle le croisa sur sa poitrine, fourra la petite fiole dans la poche, rattacha ses longs cheveux dans un lourd chignon bas, attrapa sa baguette puis se faufila hors du dortoir, aussi silencieuse qu’un fantôme.

Depuis qu’Hermès l’avait pris sous son aile, la brunette s’appliquait particulièrement à sa nouvelle tâche de taupe. Ils avaient ainsi convenu d’un stratagème. Mahault devait noter les informations dont elle disposait sur une feuille, qu’elle mettait ensuite dans une fiole. Le soir venu, elle se rendait dans les toilettes des garçons du sixième étage et cachait la fiole dans le réservoir des toilettes se trouvant au bout de la rangée. Hermès se contentait alors d’une banale excursion aux WC pour récupérer les informations. Sur le papier, c’était d’une simplicité folle. En réalité, c’était une véritable expédition. Ainsi, elle avait aussi longuement peaufiné le baratin qu’elle servirait si elle se faisait prendre.  

Par chance, son trajet jusqu’au sixième étage se déroula sans encombre et sans âme qui vive. En jetant un dernier coup d’œil  autours d’elle, Mahault poussa doucement la lourde porte en bois qui menait aux toilettes des garçons. L’antiquité émit un son lugubre, ce qui la fit grimacer .Ce n’était pas le moment de se faire remarquer. La brunette renonça à l’ouvrir d’avantage et se faufila dans le minuscule interstice. Une fois à l’abri, elle prit une profonde inspiration. Ce n’était pas le moment de se faire prendre, ce n’était pas non plus le moment de flancher. Par chance, la lumière de la lune inondait la pièce ce qui la dispensait d’utiliser sa baguette. Mahault se glissa dans le dernier toilette, referma la porte avec précaution puis entreprit de placer la fiole à l’endroit indiqué par Hermès. Une fois tout remis à sa place, elle ressortit, toujours aussi silencieuse, se retourna et poussa un gémissement de terreur.

Par la barbe de Merlin, Ewen ! Tu m’as fait une de ces peurs !

Ewen McDonagh se trouvait à quelques mètres d’elle. Si elle le connaissait déjà de vue à l’époque, en tant qu’obscure, on se doit de connaitre le maximum de monde, Mahault n’avait fait sa réelle connaissance  que quelques semaines plus tôt, dans des circonstances assez particulières. En effet, ce dernier s’était, depuis, fait connaître pour les enquêtes qu’il menait contre quelques gaillons. Mahault avait donc saisit la balle au vol et était allé le trouver pour lui proposer un marché. Elle le payait vingt gaillons, soit le double de son tarif habituel, et il acceptait de l’aider à récolter les informations dont elle avait besoin. L’affaire fût rapidement entendue.

Bien que maintenant une certaine distance à son égard, afin de ne pas parasiter leur travail, Mahault appréciait beaucoup le jeune homme. Il était agréable à vivre, avait toujours un bon mot, une plaisanterie ou une gentillesse en réserve et surtout il était d’une fiabilité sans pareil. Elle ne l’aurait jamais avoué, même pas sous la torture, mais si Mahault avait dû parier sa fortune sur quelqu’un de ce château, elle aurait choisi Ewen les yeux fermés. Avec une pointe de regrets, sentiments et affaires ne faisant pas bon ménage, la couleuvre se contentait  d’une relation polie mais néanmoins joviale. Tandis que le sang recommençait à affluer dans le corps qu’il avait déserté instantanément sous l’effet de la peur,  Mahault le dévisagea. Il était bien habillé, sans doute revenait-il d’une soirée. La couleur de sa chemise faisait ressortir le bleu de ses yeux. Elle ne chercha pas à justifier sa présence en ces lieux. D'ailleurs, elle aurait pu inventer n'importe quoi : somnambulisme, baron sanglant faisant la java dans les toilettes des cachots, rendez-vous galant loupé ...Il n'en aurait jamais eu la certitude. Cependant, Ewen était Ewen et il était fort probable qu’il se fiche de ses petites magouilles.

Tu es très élégant. Ta chemise te va très bien. J’espère que Lucy se rend compte de ce qu’elle loupe.

Ce n’était un secret pour personne qu’Ewen était encore sous le charme de son ex. Malheureusement, cette dernière avait, de toute évidence, tourné la page puisqu’elle sortait avec un autre garçon. Mahault se mordit la lèvre. Il faisait frais et son par-dessus en soie ne suffisait plus à la réchauffer. Elle croisa les bras sous sa poitrine, ce qui, involontairement, fit légèrement remonté le tissus sur ses cuisses, tout en mettant en valeur ses seins ronds, fermes et d’un blanc laiteux. Si elle avait eu conscience de son potentiel érotique à cet instant précis, elle se serait sûrement enfuie en courant. Mais ce n’était pas le cas, alors elle se contenta de pointer la porte du doigt, en esquissant un gentil sourire :

Bon. Je vais retourner me coucher, avant d’attraper une pneumonie. Bonne nuit, Ewen !
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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyLun 13 Oct - 10:38

Quand les caméléons dansent au clair de lune


Ewen avait été invité à cette petite fête et du départ il avait su que c’était une bonne idée. La plupart des autres invités étaient des septièmes années ou des serdaigles. En même temps, c’était son meilleur ami Aidan qui l’organisait. Si au départ, il avait commencé en douceur, cela avait bien changé au cours de la soirée. Dans la salle sur demande, ils étaient des plus tranquilles. Les lumières ainsi que les personnes dansaient, la musique était sympathique et les boissons étaient enivrantes. Cela faisait si longtemps qu’une petite soirée n’avait pas été organisée au château. La dernière soirée clandestine à laquelle Ewen s’était rendue datait de plusieurs semaines et il trouvait toujours agréable d’avoir quelque chose à faire pour meubler ses soirées du samedi. Non pas qu’il n’ait pas de travail à faire mais il les faisait à l’avance justement pour se permettre ces extras. C’était sa dernière année à Poudlard, mis-à-part s’il se décidait pour une classe préparatoire, et il comptait bien en profiter. Le seul point noir à son tableau restait Lucy, mais ce soir, il avait prévu de ne pas y penser. De ne pas penser à elle dans les bras d’Adrian. D’ailleurs il avait disparu, Ewen ne s’en réjouissait pas mais il était conscient que ça éliminait la concurrence. Ou au moins un petit peu. Mais il n’était pas dupe et savait que ce serait d’autant plus dur. Celle qu’il voulait reconquérir était encore plus brisée qu’avant et aucun impair ne lui serait permis.
 
Désormais, le septième était perdu. Le sol semblait pencher dans un sens différent à chacun de ses pas. Sa tête tournait, ses pas le guidaient dans différents endroits de la pièce sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. Il discutait avec des différentes personnes sans qu’il ne les reconnaisse toujours. De toute façon, il ne s’en souviendrait plus le lendemain. Mais là, au milieu de cette nuit, jamais il n’aurait plus croire qu’il aurait oublié une partie de cette formidable soirée. La fête battait son plein. Leur DJ se dépassait en passant uniquement des musiques de soirée pour danser mais ça aurait pu être n’importe quoi, l’aiglon aurait réussi à danser dessus – si on pouvait appeler ses mouvements de bras de la danse.
 
La bierraubeurre coulait le long de sa gorge. Il la déposa alors et s’éclipsa en direction des toilettes. Bizarrement, même s’il aurait pu y aller dans la salle sur demande, il ne réagit pas et décida de se rendre à celles des garçons situées à l’étage du dessous. Ce ne serait pas long, il ne risquait pas de se faire prendre. Malheureusement, c’était sans calculer le sol et les murs qui semblaient tourner et se déformer à chaque pas qu’il pouvait faire. Mais l’air frais présent en cette nuit de novembre dans le château lui fit le plus grand bien. Il sentit qu’il reprenait légèrement le contrôle. Il vit alors au loin une lumière. Malgré ses sens un peu engourdi, il eut une réaction rapide en se précipitant dans un des recoins du mur pour s’y cacher. Malheureusement, il réussit à se cogner la tête contre un rebord qu’il n’avait pas vu en hauteur. « Ouch ! » Son cri ne fut pas très étouffé. Il était à présent collé contre le mur et tentait -s’il avait pu- de rentrer à l’intérieur même de celui-ci afin de disparaitre. « Bouh ! » La voix d’Aidan le fit sursauté et pousser un cri de terreur. Et ils éclatèrent de rire. « Avoue que t’as cru que j’étais un pion. » Ewen était soulagé, il faut le dire que ce ne soit qu’Aidan. Pour trois principales raisons, parce que ça voulait dire que ce n’était pas un pion et que donc il risquait rien et parce qu’il était un bon ami et qu’il ne le dénoncerait pas. Et troisièmement parce que… Il n’y a pas de troisièmement, l’obscur avait fait une légère erreur de nombre en pensant aux principales raisons. Ils restèrent assis dans l’enclave pendant un petit moment à discuter aussi calmement que leur taux d’alcool dans le sang leur permettait et puis le septième année reprit sa route en direction du lieu pour lequel il avait quitté la soirée battant son plein. Même s’il dû à quelques instants se reposer sur le mur, la suite du trajet jusqu’aux toilettes se déroula sans encombre. Ewen ne savait pas l’heure qu’il était mais il savait qu’il retournerait à la soirée au plus vite.
 
Perdu dans ses pensées, il n’entendit même pas la personne qui entrait discrètement dans ces mêmes toilettes alors qu’il venait de finir. Le Serdaigle se dirigea vers les lavabos. C’est alors qu’il réalisa qu’il n’était pas seul. Il entendit un léger bruit au fond. Tel un espion, il décida de se rapprocher silencieusement pour faire une blague à la personne lorsqu’elle sortirait. Mais il comprit très vite à la vue de jambes nues et du tissu soyeux de la chemise de nuit que portait la personne sortant qu’elle n’avait rien à faire là. Il allait dire quelque chose lorsque la jeune femme se retourna. Ewen put alors reconnaitre Mahault qui poussa un gémissement de terreur lorsqu’elle se retrouva face à lui. « Par la barbe de Merlin, Ewen ! Tu m’as fait une de ces peurs ! » Il connaissait bien la jeune femme. Elle était sa principale source de revenus du moment. Elle lui avait demandé quelques mois plus tôt, alors que la rentrée venait d’avoir eu lieu de l’aider à trouver des infos. Et elle payait bien. Elle doublait le prix normal pour chaque recherche. Et opportuniste comme il était le septième année n’avait pas craché dessus. Chacun y retrouvait son compte, la jeune femme avait les informations qu’elle cherchait et il gagnait quelques gallions. Et puis, elle n’était pas la personne la plus désagréable avec laquelle il aurait pu travailler… Mais malgré les heures passées en compagnie l’un de l’autre, ils n’étaient pas si proches que ça. Ewen appréciait la compagnie de la jeune femme mais il ne la connaissait pas tellement. Il ne l’avait jamais questionné sur son passé et l’année précédente. Il y en avait certainement suffisamment d’autres pour le faire. Alors il se contentait de sa gaité et sympathie à défaut de son histoire. Si elle avait voulu lui en parler, elle l’aurait fait, mais ce n’était pas le cas parce que ce n’était pas d’eux qu’ils parlaient.
 
Passé sa première surprise de voir la jeune fille dans les toilettes des garçons, le regard de l’espion se posa sur sa tenue, sa tenue courte qui dévoilait une bonne partie de son corps. Il ne réagit même pas qu’elle était en train de faire la même chose – si ce n’est que lui était plus habillé qu’elle. « Tu es très élégant. Ta chemise te va très bien. J’espère que Lucy se rend compte de ce qu’elle loupe. » Ewen sourit à la remarque de la jeune fille qui se voulait sympathique. « Merci. Ouais on avait une petite soirée. » Pas si petite que ça, mais bon elle devait l'avoir remarqué… Mais si ça lui fit penser sur le départ à son ex qu’il voulait reconquérir, cela s’arrêta lorsque la serpentarde croisa les bras faisant remonter le bas de sa chemise de nuit et dévoilant un peu plus encore ses cuisses. Le regard du jeune homme si arrêta un instant avant de remonter pour se fixer sur la poitrine de Mahault. « Bon. Je vais retourner me coucher, avant d’attraper une pneumonie. Bonne nuit, Ewen ! » 
 

Et là, tout gentilhomme aurait dû la laisser rentrer et voir qu’elle n’était pas à l’aise dans cette tenue, mais ce ne fut pas le cas du Serdaigle. Ses yeux ne pouvaient lâcher le corps de la jeune femme. Et pourtant c’était tout sauf son genre, tout le château savait qu’il n’avait d’yeux que pour Lucy et que rien ne s’était passé depuis elle. Rien ? Enfin, mis-a-part une inconnue au cours d’un bal masqué. Mais avec l’alcool coulant dans son sang, il la rattrapa par la main avant qu’elle ne quitte le lieu, la forçant à faire demi-tour. Il plongea ses yeux bleus dans ceux marron de la cinquième année. « Qu’est-ce que tu faisais ici en pleine nuit ? » Même éméché, son incroyable curiosité ne pouvait s’empêcher de se mettre en action. Mais si parfois, il se retrouvait déranger une fois la question posée, ce n’était pas le cas ce soir là. Il était content de se retrouver un peu plus longtemps en présence de la jeune femme. Son regard dévia de nouveau quelques instants pour revenir se fixer dans le regard sombre de la serpentarde. « Tu reviens d’un rendez-vous secret ? » Il l’avait dit sur le ton de la blague. Après tout, elle avait bien le droit, mais il était bien content de s’être trouvé sur son chemin du retour si c’était vraiment le cas. Et dire qu’à quelques minutes près, s’il n’avait pas eu à se cacher de son meilleur ami et s’ils n’avaient pas eu une conversation de personnes bourrées dans le couloir ce ne se serait pas produit…

Spoiler:


Dernière édition par Ewen McDonagh le Ven 21 Nov - 14:47, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyMar 14 Oct - 0:11

Quand Ewen saisit son poignet entre ses doigts, elle eut un léger mouvement de protection, comme piquée par un insecte, mais se radoucie presque immédiatement. Sa poigne était douce et chaude. Rassurante. Il était éméché, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, mais un agneau ne se transformait pas en loup après avoir bu quelques bières, Mahault le savait pertinemment. Surtout que l’aiglon semblait avoir l’alcool plutôt joyeux. Dégageant son poignet de son emprise, elle serra sa main dans la sienne, effleurant avec ses pouces les doigts légèrement secs et calleux du Serdaigle, dans un doux massage. Celui que sa mère lui faisait le soir quand elle ne parvenait pas à s’endormir.

Qu’est-ce que tu faisais ici en pleine nuit ? Tu reviens d’un rendez-vous secret ?


Les épaules de Mahault s’étaient affaissées et une fatigue intense commençait à se lire sur ses traits. Ewen lui faisait l’impression d’être un sas de décompression, sans qu’elle ne sache expliquer pourquoi. A moins que ce ne soit la nuit. Le froid. Ou la combinaison des trois. Elle poussa un profond soupir, comme s’il elle sortait d’une longue période d’apnée.

Depuis qu’ils se connaissaient, la verte et argent avait toujours gardé ses distances, évitant de se raconter, de se confier.  La couleuvre ne voulait pas baisser sa garde devant lui, comme elle l’avait fait devant Anthony,  de peur que sa fragilité n’entache leur efficacité. D’ailleurs, il ne lui avait jamais rien demandé jusqu’alors et elle lui en avait toujours été secrètement reconnaissante. Son cerveau se mit en pilote automatique. Pirouette et faux semblants. Continuant de masser ses doigts avec douceur, elle laissa un petit sourire aguicheur poindre sur ses lèvres. Elle le regarda par – dessous, clignant des cils à la manière des stars de cinéma, puis susurra :

Peut-être …

Elle éclata ensuite d’un rire franc, puis le visage d’Anthony passa furtivement devant ses yeux et elle se rembrunit. Se mordant la lèvre, le rose aux joues, elle pencha la tête sur le côté puis rectifia le tir avant qu’il ne se fasse des idées.

Non, j’aurais bien aimé que ce soit la raison pour laquelle je me gèle les fesses mais c’est bien moins glamour et romantique que ça, en réalité.


Après une brève hésitation, elle se décida à le taquiner un peu, après tout, il était deux heures du matin, c’était dimanche, sa vie était une succession de catastrophes depuis quelques temps, Ewen était adorable, elle lui vouait toute sa confiance, d’ailleurs pourquoi ne pouvait-elle pas tomber amoureuse d’un homme comme lui, pour une fois, ça la changerait, il était à moitié saoul et il était fort probable que le matin ne transforme cette rencontre impromptue en souvenir brumeux. De toute façon, plaisanter entre amis n'avait jamais porté à conséquence. Mahault s’approcha de lui, passa une main affectueuse dans ses boucles brunes et le badina légèrement :

Mais vous êtes bien curieux, Monsieur McDonagh, pour une heure si tardive …

Avec douceur, elle lui caressa la nuque, frôla sa joue, tout en gardant son regard vrillé au sien. Ne sachant pas si elle allait trop loin, si ces gestes étaient déplacés ou non, si elle maitrisait encore la situation comme elle semblait le croire. Son air devient soudain grave, et elle fit la moue :

Je peux te demander une faveur ? Tu veux bien m'accorder une danse ? Je ne me souviens même plus de ma dernière valse dans les bras d'un aussi charmant cavalier ..

Ce n'était pas un mensonge. Sa dernière danse remontait à une éternité. A une autre vie. Une vie qui avait explosée il y a deux ans sans qu'aucune autre ne parvienne à se bâtir dans le vide intersidéral que les ruines de son ancienne existence avaient laissé. Un sourire étira les lèvres de la Serpentard quand Ewen s'inclina devant elle dans une parodie de courbette. Lorsqu’il lui prit la main, une décharge électrique parcourut son bras. Violente. Étrange. Différente.

C’était de la folie.

Elle se sentait heureuse. Ils valsèrent un long moment, elle se moquant de ses titubations alcooliques, lui la raillant sur son attitude guindée. Mahault loupa un pas quand elle se surprit à penser qu'elle aurait voulu l'embrasser, là, comme ça.Sans raisons. Spontanément. C’était mal. Il voulait Lucy. Elle le savait. Il n’avait d’yeux que pour elle. Cependant, rien ne semblait pouvoir stopper la spirale qui se mettait lentement en place. Ni leur conscience, ni la crainte de se faire prendre, ni l’instinct de préservation, ni la culpabilité. Mahault baignait dans une sorte de torpeur. Elle se sentait si bien, là, contre son torse. Une étincelle de conscience en elle s’étonnait de sa passivité, de sa docilité, mais elle brillait avec moins en moins de force au fur et à mesure que la vague de désir devenait plus intense au creux de son ventre. La couleuvre continua de s’enfoncer dans l’acceptation de la situation qui, bien qu’absurde et totalement surréaliste, l’emplissait d’aise et réveillait en elle des sensations nouvelles.

Si la jeune fille n’avait jamais douté de l’existence du désir, elle tenait maintenant entre ses doigts son expression la plus pure, la plus brute, la plus sauvage et la plus incontrôlable. L’envie de se laisser aller déferla sur elle, obsédante, irrésistible. Perdant tout sens commun, Mahault se réfugia dans ses bras, comme un enfant apeuré qui cherche le réconfort dans ceux de sa mère. Elle frissonna quand il l’enlaça, sans marquer la moindre hésitation, posant le menton sur le sommet de sa tête. Se laissant bercer de longues minutes, fermant les yeux, s’enivrant de son odeur, appréciant la douce caresse du tissu de sa chemise contre sa joue. Elle passa une main dans son dos  pour y disperser quelques caresses, puis la faufila sous l’étoffe, sa peau froide contre sa peau brûlante. Mahault esquissa un petit sourire quand elle sentit ses muscles se contracter sous ses doigts.

Merci pour cette danse, c'était très agréable ...


Relevant le menton, elle chercha à capter son regard mais ce fût leurs lèvres qui se trouvèrent et elle abandonna. Ses lèvres sur sa peau, la laissait chancelante de plaisir et d’expectative. Toute idée de protestation lui semblait dorénavant inconcevable mais également absurde. Comme dotées d’une autonomie propre, ses mains se promenaient avec fièvre sur les hanches d’Ewen, remontaient le long de son dos, le désir annihilant toutes ses facultés. Sa bouche, ses mains, son poids, sa force, son odeur. .

Elle le voulait, tout entier, elle voulait qu’il lui fasse l’amour, là, au milieu de la nuit, dans le froid, dans les toilettes. C’était comme une lame de fond qui la submergeait toute entière. Enfin. La chaleur de son souffle,  ses mains rugueuses qui remontaient le long de ses cuisses, sa bouche avide dans le creux de son cou. Mahault claquemura les élancements de panique et de déraison dans un coin de son cerveau pour se concentrer sur les boutons de son pantalon. Ses mains tremblaient. Détail mortifiant dans une situation pareille. Elle claqua la langue devant sa propre impatience et perdit le fil quand l’aiglon explora de ses mains, ses hanches, son ventre, lui arrachant un gémissement sourd.

Tentant une nouvelle fois de revenir sur Terre, la verte et argent attrapa le visage d’Ewen entre ses doigts et l’obligea à la regarder droit dans les yeux. Son regard se fit interrogateur mais patient. Rempli d’une extrême douceur.

Ewen, je…

Boule de désir s’agitant dans son ventre. Elle ferma les yeux, se concentra. Elle devait mettre fin à tout ça avant qu’il ne soit trop tard et qu’ils ne regrettent tous les deux. Il était saoul, il ne savait pas ce qu’il faisait, c’était mal, elle ne devait pas profiter de sa faiblesse de la sorte. Ils étaient malheureux tous les deux mais ce n’était pas une raison pour se comporter de la sorte. Elle secoua la tête. L’aiglon s’était légèrement détaché d’elle, sentant le changement d’atmosphère. Rouvrant les yeux, elle caressa la commissure de ses lèvres. Sa voix se fêla quand elle tenta de poursuivre :

Ewen, ce n’est pas bien. On ne devrait pas faire ça.

Son corps clamait autre chose pourtant. Une litanie délicieuse. Encore. Encore. Encore. Tout doucement, elle se rapprocha de lui et effaça d’un geste doux le pli de contrariété qui barrait son front. Incapable de finir là-dessus, elle captura ses lèvres et l’embrassa avec ardeur, tandis que le désir la transperçait à nouveau de part en part. Finalement, la raison, ça sera pour une autre fois. Passant ses bras autours de son cou,  elle se cramponna lascivement à lui, ses longues jambes nues s’enroulant autours de sa taille, puis guidant sa main sous l'enveloppe de soie, elle murmura à son oreille :

Finalement, ne t'arrête pas ...
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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyVen 31 Oct - 1:22

Quand les caméléons dansent au clair de lune


Ewen lui avait attrapé le poignet pour qu’elle ne parte pas. Sa curiosité légendaire avait encore frappé mais il était presque heureux que ça est été le cas. Ses yeux ne pouvaient se détacher du regard de la brune ou de son corps. Ses jambes étaient à peine recouvertes par le tissu de sa chemise de nuit en soie et il en était de même pour sa poitrine. Si ce n’était pas l’habitude du serdaigle de se comporter ainsi, l’alcool qui coulait dans son organisme lui faisait légèrement perdre la tête. Il était d’humeur festive et avait envie de parler. Alors qu’elle avait d’abord eu un mouvement de protection envers lui, Mahault tenait toujours sa main dans la sienne. Il frissonna lorsqu’elle effleura doucement dans un léger massage ses doigts à l’aide de son pouce. Elle lui sourit avant de répondre à sa question. Le regard du septième année fut captivé par ses yeux après qu’elle ait cligné des yeux de manière aguicheuse. Peut-être n’aurait-elle pas du faire ça ce soir là devant un jeune homme éméché. « Peut-être » Ce n’était qu’un murmure. Ewen sourit en entendant le rire cristallin  et franc qui suivit cette déclaration. Il avait envie de savoir au plus profond de lui. Il ne savait pas grand-chose de la jeune femme mis-à-part qu’elle cherchait des informations et faisait appel à lui. Ils ne se confiaient pas l’un à l’autre sur leur vie privée, peut-être avait-elle donc un petit-ami. « Non, j’aurais bien aimé que ce soit la raison pour laquelle je me gèle les fesses mais c’est bien moins glamour et romantique que ça, en réalité. » Ewen sourit, il aurait bien aimé en savoir un peu plus sur ses raisons. En effet, encore ça aurait été dans un couloir, il aurait pu croire à du somnambulisme, une petite ballade, qu’elle était sur le retour des toilettes des filles. Bon d’accord, normalement il y en a dans les salles communes, mais on ne sait jamais… Mais là, elle était dans les toilettes des garçons, un lieu où elle n’avait clairement rien à faire, même si elle revenait d’un rendez-vous secret d’ailleurs.

 
Elle s’approcha de lui et passa sa main dans ses cheveux avant de répondre. A quoi jouait-elle avec lui ? Ils n’avaient jamais été aussi proche et Ewen le sentait bien. « Mais vous êtes bien curieux, Monsieur McDonagh, pour une heure si tardive … » Sa main glissa ensuite dans son cou dans une caresse qui le fit légèrement frissonner. Ewen perdit son regard dans celui de la jeune femme. « Y a pas d’heure pour la curiosité. » Mais il y avait un état pour la curiosité et ce n’était définitivement pas celui du serdaigle en ce moment précis. Devant la proximité inhabituelle mais non désagréable de la jeune femme, il perdait légèrement la raison. Il n’en montra rien mais espéra qu’elle resterait encore un peu. « Je peux te demander une faveur ? Tu veux bien m'accorder une danse ? Je ne me souviens même plus de ma dernière valse dans les bras d'un aussi charmant cavalier... » Aux premiers mots qu’elle avait prononcé, le septième année s’était demandé ce qu’elle attendait de lui. Eh oui, c’était elle qui revenait en vitesse, sa curiosité. Mais il eut bien vite sa réponse. Il n’allait pas dire non. Comment aurait-il pu dire non alors que tout en elle l’appelait ? Il fit un semblant de courbette, manquant de basculer à cause de son taux d’alcoolémie un peu trop élevé, mais Mahault ne le remarqua même pas alors on ne va pas insister dessus. Il s’approcha d’elle et l’attrapa par la main.
 
Ils dansèrent. L’obscur était incroyablement bien. Certes la serpentarde se moquait de ses titubations, mais il trouva de quoi répliquer. La jeune femme semblait un peu coincée. C’est sûr que ce soir là, ça n’allait pas être le jeune homme qui le serait. Les lèvres de la jeune femme n’étaient qu’à quelques centimètres des siennes et plusieurs fois il hésita à se pencher pour poser les siennes dessus. Elles semblaient l’attirer d’une façon incontrôlable. Le visage de Lucy passa alors dans son esprit, l’arrêtant de justesse. Ce n’était pas elle qu’il voulait, c’était la poufsouffle. En plus maintenant qu’elle lui avait accordé une seconde chance il ne devait pas faire d’erreur ou il ferait tout foirer. Ils finirent de danser et Ewen bien qu’à regret s’écarta de la brunette. Il essaya de ne pas la regarder, parce que oui, dans sa toute petite chemise de nuit, elle l’attirait énormément. Mais là, alors que d’un coté, il priait pour qu’elle parte et qu’elle ne soit qu’un souvenir flou d’une soirée bien arrosée, et de l’autre il voulait la retenir, elle se jeta dans ses bras. C’était malin ! Et Lucy là dedans ? Eh bien, c’était trop tard, l’espion l’entoura de ses bras et posa son menton sur le haut de son crane. Ses cheveux étaient doux, l’odeur de la jeune femme enivrante. Lorsque sa main passa dans son dos, il frissonna. Il la sentit ensuite passer sous sa chemise. Ses muscles se contractèrent sous les caresses de ses mains froides. Ewen était ailleurs. Elle le rendait dingue. Il entendit à peine ses paroles. « Merci pour cette danse, c'était très agréable... » Agréable, oui, ça l’était. Lorsqu’elle releva la tête, il se pencha pour l’embrasser. Ses mains qui pour l’instant n’avaient pas bougé descendirent le long du dos de la jeune femme. Ce n’était absolument pas le genre d’Ewen mais ce soir, il avait abandonné. Ses mains caressèrent le dos de la jeune femme puis descendirent le long de ses cuisses nues. Si un peu plus tôt il avait espéré qu’elle s’en aille, il ne regrettait plus qu’elle soit restée. Il avait envie d’elle et l’image de Lucy qui quelques minutes plus tôt avait encore flottée dans son esprit avait disparu. Ses lèvres descendirent dans le cou de la jeune femme. Il huma son odeur fruitée. Sa raison avait disparu dès l’instant où leurs lèvres s’étaient unies. Ses mains commencèrent à remonter le long des hanches de la jeune fille alors qu’elle tentait de défaire les boutons de son pantalon. De son coté, il continua de faire glisser ses doigts le long du corps de la jeune fille. Sa peau était si douce, si parfaite. Elles étaient au niveau de son ventre lorsque son visage fut légèrement écarté de celui-ci de la jeune fille. Il plongea ses yeux dans les siens. Autant le dire, il ne comprenait plus tout. Un instant plus tôt c’était elle qui prenait l’initiative. Bon pas entièrement mais quand même et là elle arrêtait tout ? Mais il attendit même s’il avait envie d’elle, là, dans le silence de la nuit, dans cette pièce froide mais vide. « Ewen, je... » Le bleu et bronze se recula un peu lui laissant un peu d’espace. Même saoul il comprenait qu’il y avait un changement d’attitude du coté de la brune.
 
Il détacha lentement ses mains du corps de la jeune femme, non sans regret. Il sourit au contact de la main de la cinquième année sur son visage. Vu dans l’état dans lequel il était il faisait preuve de patience. « Ewen, ce n’est pas bien. On ne devrait pas faire ça. » Quoi ? Il y avait bien longtemps que l’aiglon avait perdu la raison. Et ce n’était pas les belles paroles de la serpentarde qui allait lui remettre les idées en place. Non, il aurait fallu bien plus que cela. « Si c’est ce que tu veux. » La déception devait s’entendre dans sa voix mais il n’allait pas la forcer non plus. Mais il n’en pensait pas moins que c’était idiot. Ses yeux se promenèrent une nouvelle fois sur le corps dénudé de la verte et argent. Il commençait à s’éloigner pour ne pas faire de bêtises lorsqu’elle se rapprocha de nouveau de lui et lui caressa le front d’un geste doux. L’obscur ne put alors s’empêcher de capturer une nouvelle fois ses lèvres. Autant le dire, la serpentarde n’avait pas l’air contre. Elle passa ses bras autour de son cou alors que le serdaigle l’attrapait au niveau des reins pour la coller contre son corps. Lorsqu’elle glissa sa main sous sa chemise de nuit, elle n’eut pas besoin de demander deux fois. Ewen les fit remonter depuis ses cuisses jusqu’à ses hanches. « Finalement, ne t'arrête pas ... » C’était un murmure dans le creux de son oreille. Les lèvres du serdaigle remontèrent le long du cou de la jeune fille pour revenir se poser sur ses lèvres. Comme s’il allait s’arrêter ! Tout en lui l’en empêcherait. Leurs lèvres se mêlent alors qu’Ewen commence à relever la chemise de nuit de la jeune femme, dévoilant encore plus de sa peau pâle. Sa bouche descend avec envie de long du cou de Mahault, puis le long de son épaule pour aller sur sa poitrine. Avant d’enlever entièrement la chemise de nuit de la jeune femme il se recule et lui lance un regard interrogateur. Mais devant son air, il ne se pose pas de question et termine ce qu’il a commencé à entreprendre plus tôt. Il s’attaque ensuite à sa propre chemise, déjà à moitié entrouverte par la verte et argent. Il l’envoie rejoindre la tenue en soie de la jeune femme, dévoilant la grande cicatrice qui barre son ventre, vestige d’une attaque de loup-garou.
 

Oui, l’aiglon était en train de commettre une belle erreur. Mais la regretterait-il ? Pour l’instant il ne semble pas.

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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyDim 2 Nov - 4:38

Mahault ne laissa rien transparaître devant la cicatrice d'Ewen. Ni répulsion, ni compassion. Ce qui était peut-être une rareté fut un temps était devenu monnaie courante depuis l'arrivée du Lord au  pouvoir. Elle se contenta de l'effleurer du bout des doigts. Gigantesque, sombre, impressionnante. Aucun humain n'aurait était capable d'une telle sauvagerie. Aucun animal non plus. Seul la combinaison de la cruauté de l'homme et de la bestialité animale serait parvenu à ce résultat. Loup-garou. Sans aucun doute possible. La verte et argent inclina la tête, songeuse. Ewen était un jeune homme courageux. Ce qu'il avait enduré n'avait strictement aucune mesure avec ses propres drames. Ce qui se tramait sous son regard n'avait rien à voir avec les entrelacs de filaments argentés qui couraient dans son dos depuis les sévices de Syrina.

Soudain, elle eu honte. Honte d'elle même. Honte de s'être apitoyée sur son sort. Honte d'avoir cru un seul instant d'avoir été la seule à souffrir. Elle sentit ses joues s'empourprer et ses yeux se brouiller. Afin de reprendre contenance, elle déposa une série de petits baisers, plus légers qu'une plume, le long de la balafre qui courait sur l'abdomen de l'aiglon. On dit souvent que le temps guérit les blessures et la couleuvre n'était pas d'accord. Le temps ne guérissait rien. Ni les blessures visibles. Ni les invisibles. Marqués à jamais. Déposant un ultime baiser au bout de la ligne rouge, au creux de l'aine de l'aiglon qui tremblait sans quelle sache dire si c'était de froid ou de désir, Mahault se concentra sur les dernières barrières de tissus les éloignant l'un de l'autre.

D'un geste doux, elle déboutonna son pantalon, puis le fit glisser le long de ses jambes, tout doucement, comme un peintre soulève le voile qui dissimule son chef-d'oeuvre. Elle ne pensait à rien, si ce n'est au fait que la présence d'Ewen lui faisait énormément de bien. C'était comme un baume sur ses douleurs.Elle déposa une autre myriade de baisers à l'intérieur de ses cuisses. Il serait bien temps d'avoir des regrets demain. Se redressant, elle avisa le tas de tissus que formaient leurs vêtements. Se détournant un instant du bleu, elle farfouilla dans l'étoffe soyeuse à la recherche de sa baguette puis lança rapidement une série de sort, condamnant ainsi la porte des toilettes et transformant leurs  tenues en de confortables coussins de sol, moelleux et accueillants. A dire vrai, elle était vaguement mal à l'aise. Que devait-il penser ? Sans doute qu'elle était une fille facile. Une petite allumeuse. Doublée d'une paumée.  A se comporter ainsi alors qu'ils ne se connaissaient pas. Enfin, pas aussi intimement qu'une telle entreprise le nécessitait. La couleuvre se mordilla la lèvre à ce constat. On était tellement loin de la réalité en affirmant cela. Pourtant, jusqu'à présent, rien ne venait le démentir. La vague de chaleur s'agita à nouveau dans le creux de son estomac. Tout en se demandant,encore, comment l'aiglon pouvait provoquer un tel chambardement en elle, elle se secoua mentalement. Ce n'était pas le moment de faire la mijaurée ou la précieuse. Elle l'avait voulu, elle l'avait eu, il fallait qu'elle assume pleinement.

Fort heureusement, Ewen semblait être dans une tout autre optique. Il avait envie d'elle et se fit plus entreprenant, maintenant qu'il avait acquis la certitude de ne pas se faire refouler.Abandonnant son pantalon, il lui prit la main et l'attira vers les coussins. Doucement mais sûrement. Sans jamais la quitter des yeux. Elle le laissa faire. S'allongeant sur les coussins précédemment créés, elle s'ouvrit à lui et l'attira tout contre elle. Sa peau, brûlante, suffisait à la réchauffer de la froideur humide de la pièce. Il sentait tellement bon. Elle enfouie son visage dans son cou, caressant son dos jusqu'à toucher du bout des doigts l'ultime barrière qui se dressait entre eux. Mahault savait que lorsqu'il l'aurait enlevé, le sort serait jeté et le destin scellé. Ils ne pourraient plus revenir en arrière. Jamais. Ils leur fraudaient vivre avec ça, tous les jours. Elle passa tout doucement une main sous l’étoffe bleu marine puis interrogea l'aiglon du regard. Une question muette. Une question cruciale. Il hocha doucement la tête et elle déposa un baiser sur sa joue, avant de lui ôter son boxer, espérant que le courage ne la quitte pas dans l'intervalle.

Ewen était beau. Il n'y avait rien à redire à ce sujet. Sa peaux laiteuse, ses cheveux noirs, ses yeux de glace, ses muscles bien dessinés lui donnant les allures d'une statue antique. Mahault se garda bien de lui dire qu'elle le trouvait encore plus attirant quand il se laissait pousser la barbe, elle avait déjà griller toutes les cartouches de la bienséance pour l'année complète. Derek ne cessait de clamer qu'ils ferraient un beau couple, c'était sans doute vrai. Physiquement parlant, ils se complétaient indéniablement. Le monstre nommé désir était affamé. Il ne cessait de se tordre et de rugir, allumant un incendie dans ses veines à chaque effleurement de l'aiglon. Elle se cala contre ses hanches puis l'attira à elle d'un mouvement souple du bassin. Un gémissement se fit entendre sans quelle ne sache si c'était d'elle ou de lui qu'il provenait. Le soulagement. La béatitude.

Ewen fut extrêmement doux. Extrêmement fort. Il la caressa avec volupté, attentif à son plaisir, et elle lui répondit, comme un magnifique instrument au diapason. Chaque caresse, chaque soupir, chaque plaisir montait crescendo au rythme des coups de reins du septième année. Elle était brûlante de désir. Et il se retenait. Lorsqu'elle l'implora, geignant sous lui, il se refusa encore. Fébrile, elle tenta de prendre la main mais il ne lui céda rien, la rendant complètement dingue , avec sa langue, avec ses doigts. Dans un effort désespéré de le faire plier, elle lui prit la tête entre les mains, et , tout en l'embrassant, elle chuchota :

Ewen, s'il te plait... s'il te plait ...

Les suppliques devenaient de plus en plus faibles, au fur et à mesure qu'elle sombrait dans les affres de la passion. Soudain, ruisselant de sueur, ses yeux bleus verrouillés dans une concentration sans faille, Ewen se déplaça de quelques millimètres et commença un lent va-et vient, s'arrêtant juste avant qu'elle ne craque. Mahault ferma les yeux, épuisée, ondulant sous lui, attendant la délivrance qu'il ne semblait pas vouloir lui offrir. Elle lui caressait doucement la nuque, s’arrimant à ses hanches et laissant son esprit divaguer tranquillement quand il se décida enfin à accélérer le rythme. Il s'empara de sa bouche et s'abandonna en un vigoureux coup de reins, lui arrachant par la même occasion un cri sourd et l'orgasme le plus intense qu'il lui fut donné de connaître. Il se dégagea ensuite de ses bras, se laissant retomber à ses côtés, tout aussi vidé et pantelant qu'elle.

Plusieurs minutes passèrent ainsi. Mahault était incapable d'articuler le moindre mot. Seuls leurs souffles haletants retentirent dans la pièce. Elle se blottit contre lui, afin de profiter encore un peu de la chaleur de ses bras. Il semblait rincé. L'alcool aidant, la couleuvre se doutait bien qu'il ne tarderait pas à sombrer dans les bras de morphée. Sa phrase lui revient en mémoire. Il n'y avait pas d'heure pour la curiosité. Si c'était vrai, il fallait qu'elle mette cartes sur table immédiatement. Elle chuchota :

Ewen, dis, j'ai une question ... un peu niaise, sans doute, voir totalement inappropriée, mais ... Tout ça ... ça ne changera rien ... pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyMar 18 Nov - 2:06

Quand les caméléons dansent au clair de lune


Alors que la chemise de l’aiglon avait rejoint la chemise de nuit de la vipère, il avait prit peur. Il se demandait comment la cinquième année allait réagir face à l’immense cicatrice barrant son abdomen. Mais elle ne dit rien, ne fit rien et ne laissa rien paraitre. Et Ewen en fut particulièrement content. Il avait eu peur que cette cicatrice ne la repousse. Après tout, tout le monde y aurait reconnu le signe d’une attaque de loup-garou et tous n’étaient pas au courant que ce n’était qu’une griffure. Dans les toilettes sombres, elle aurait pu croire qu’il était un loup-garou, et cela n’était pas du goût de nombreuses personnes. Mais Mahault se contenta de déposer de doux baiser le long de sa cicatrice. Une nouvelle vague de chaleur envahit le bleu et bronze à chaque fois que les lèvres de la jeune femme frôlaient son corps. Frôlaient cette marque rouge. Au fur et à mesure qu’elle descendait, le désir se faisait de plus en plus fort à tel point que l’espion en tremblait lorsqu’elle déposa le dernier tout en bas de sa cicatrice à quelques centimètres seulement de sa ceinture. Il ne voyait même pas les filaments argentés qui courraient le long du dos de la serpentarde tellement ses pensées étaient occupées par autre chose.
 
Avant même qu’il n’ait eu le temps de dire quelque chose, son pantalon s’était retrouvé en bas de ses pieds et il n’était plus vêtu que d’un caleçon. La jeune femme, quant à elle, déposait des baisers au creux de ses cuisses n’arrangeant en rien le désir déjà présent dans tout le corps de l’obscur. Lorsqu’elle se redressa Mahault se dirigea vers leurs habits. Et Ewen se posa des questions. Et si elle décidait de tout arrêter, de se rhabiller et de le laisser ainsi ? Il aurait tout voulu sauf ça. Mais il comprit lorsqu’il la vit viser d’un sortilège le tas d’habits qui se transforma instantanément en un endroit confortable. Qu’est-ce qu’elle pouvait être intelligente ! C’est sûr que serdaigle ou non, ce n’était pas dans son état qu’il aurait pensé à jeter un sort pareil, mais il avait tellement envie d’elle qu’il aurait bien été n’importe où. Il se rapprocha d’elle et l’attrapa dans ses bras, collant le dos de la jeune verte et argent contre son torse et déposant quelques baisers dans son cou. Il aimait le contact de sa peau froide contre la sienne.
 
Ewen ne se posa ensuite pas trente-six mille questions. Peut-être était-ce le cas de la jeune femme mais ce n’était en aucun cas la même chose pour lui. Il l’attrapa par la main et l’attira lentement vers les coussins. Il plongeait ses yeux dans ceux magnifiques de la jeune femme. Ou ils lui paraissaient être magnifiques dans tous les cas. Ils s’allongèrent dans les coussins. C’est vrai qu’ils étaient agréables, ça l’était certainement plus que si Ewen n’avait pas attendu avant de laisser son désir prendre encore plus le dessus. Il se colla contre Mahault. Alors qu’elle enfouissait son visage dans son cou, il déposa quelques baisers sur ses longs et soyeux cheveux. Ses doigts glissaient dans le dos de la jeune femme et le long de ses cuisses tout autant que ceux de Mahault le long de son propre corps. Lorsqu’elle toucha son caleçon, dernière barrière entre eux, il se contenta de hocher la tête. Clairement ce soir-là, il ne fallait même pas demander. Il n’y aurait eu qu’elle qui aurait pu arrêter ce qui était en train d’arriver entre eux deux. Il ne se posait pas de questions sur le futur, les réactions, le fait qu’ils seraient amenés à se reparler. Non, il n’était pas en était de se poser toutes ses questions complexes. Il avait juste envie de coucher avec la serpentarde. Ce n’était peut-être pas le genre du serdaigle qui avait couché avec très, très peu de personnes mais ce soir là, c’était comme ça.
 
Le désir était présent dans toutes les parties de son corps, fort, puissant, inarrêtable et insatiable. Il ne pouvait s’empêcher de regarder le corps parfait pour lui de la verte et argent. Les doigts du septième année jouaient avec la peau douce de celle qui se tenait à ses cotés. Ses lèvres capturèrent une nouvelle fois celles de la serpentarde avec encore plus de passion que les premières fois. Lorsqu’elle l’attira à elle, le serdaigle ne put s’empêcher de lâcher un gémissement. Il opéra avec douceur. Caressant chaque partie du corps de la jeune femme tout comme elle pouvait faire de même. leur corps semblaient avoir été créés pour se rencontrer un jour. Le désir du serdaigle ne cessait d’augmenter à chacun de ses coups de reins. Il entendait les gémissements de la jeune femme mais se retenait. Leurs corps étaient en harmonie. Il ne céda pas alors qu’elle tentait de prendre la main et ses caresses se firent encore plus importantes. Et puis, sa tête se retrouva prise entre les mains de la jeune femme qui l’embrassa. « Ewen, s'il te plait... s'il te plait... » Ce n’était qu’un murmure qui devint encore plus faible au fur et à mesure du temps et encore plus lorsqu’Ewen déposa ses lèvres sur celle de Mahault. Si avant c’était le désir qui contrôlait Ewen, il avait désormais fait place à la passion. La chaleur était présente dans leur deux corps transpirant. Le serdaigle plongea de nouveau ses yeux bleus dans ceux bruns de la jeune femme et l’embrassa. Puis, il commença un va-et-vient. Le corps de la jeune femme se mouvait en parfait accord avec le sien. Ses hanches suivant les siennes à la perfection alors que son corps entier ondulait sous le sien. Leurs souffles étaient plus rapides, leur respiration plus forte alors qu’Ewen accélérer le rythme de ses mouvements de reins. Ses yeux étaient toujours fixés sur le visage de sa partenaire alors que celle-ci avait fermé les siens. Il sentait la présence des ses doigts glissant dans son cou. Il attrapa ses lèvres une dernière fois avant de s’abandonner totalement dans un dernier coup de rein plus puissant que les autres.
 

Leur respiration était toujours forte, ils avaient du mal à reprendre leur souffle même après plusieurs minutes. Mahault avait la tête posée sur son épaule alors qu’il l’entourait de ses bras en la serrant fort contre son corps. Les yeux du serdaigle commençaient à se fermer. Il était épuisé et l’alcool présent dans son organisme n’aidait certainement pas à le garder éveillé. « Ewen, dis, j'ai une question ... une question con ... Tout ça ... ça ne changera rien ... pas vrai ? » Ah cette question. Il ne se l’était même pas posée. Elle ne lui était même pas venue à l’idée dans son état de demie-conscience à présent. Il ne savait pas quoi répondre. Il ne voulait pas être lâche, mais comment pouvait-il prétendre qu’ils pourraient faire comme si de rien n’était la prochaine fois qu’il la verrait. Comment pourrait-il ne pas l’imaginer nue alors qu’il avait vu l’intégralité de son corps ce soir-là ? Comment pourrait-il ne pas oublier ses baisers et ses caresses ? Il aurait aimé savoir ce qu’elle pensait vraiment. Voulait-elle vraiment que ça ne change rien ? C’était une question trop complexe pour un homme. Et puis, il y avait quelqu’un d’autre avec qui il voulait sortir même s’il n’y avait pas trop pensé avant de faire l’amour avec la serpentarde. « Je sais pas, ça dépend ce que tu veux. » Il marqua une pause et se détacha légèrement d’elle pour pouvoir plonger ses yeux dans les siens. Il prit sa main dans la sienne. « On peut faire comme s’il s’était rien passé, reprendre notre relation d’avant comme si de rien n’était, c’est toi qui voit. » Ewen, ou la personne qui donnait des réponses pour qu’elle se pose encore plus de questions et que ce soit elle qui prenne la décision. « Mais ça ne changera rien pour moi de ce que je pensais de toi avant. Et c’est pas pour ça que j’arrêterai les enquêtes, sauf si c’est ce que tu veux. » Il la serra contre lui et déposa un léger baiser sur le haut de son front comme pour la rassurer du futur. De toute façon, personne ne saurait, personne ne pourrait savoir. 


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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyMar 18 Nov - 21:26

Bercée par la respiration lourde et lente de son compagnon, Mahault demeura silencieuse un long moment, voguant dans ses pensées. Elle ne savait plus où elle en était. Elle aurait aimé se confier à sa mère, à une soeur, à un adulte, à quelqu'un qui aurait un peu de recul sur la situation. Mais comment expliquer, ça ? Ewen n'était pas son petit ami, il était son rien du tout d'ailleurs. Même pas vraiment ami. Juste un collaborateur. Alors pourquoi avait-elle l'impression d 'avoir tant besoin de lui ? Cela ne changerait rien à ce qu'il pensait d'elle. Mais que pensait-il justement ? Elle n'osa pas demander des précisions, de peur d'être déçue. Puis une autre pensée lui traversa l'esprit, aussi vive qu'un feu follet. Est-ce que c'était aussi bien avec ... Lucy ? Mahault piqua un fard rien que pour avoir eu l'audace d'y songer. En quoi ça la regardait exactement ? Elle qui avait toujours pensé que sa première fois serait un cadeau à son premier amour, la voilà qui avait bien désenchanté depuis.

La couleuvre se pelotonna un peu plus fort contre l'aiglon, l'agrippant comme s'il était le dernier repère tangible dans son monde dévasté. Elle songea avec amertume à la fierté qu'elle avait tiré de ne pas reproduire ce qui s'était passé avec Anthony. Pourtant, cela y ressemblait étrangement, si ce n'était pas pire. Comme avec le serpent, elle avait baissé la garde. Volontairement ou non, Ewen faisait naître en elle l'espoir d'une autre sorte d'amour. Une relation douce et sereine, une relation équilibrée sans pleurs ni heurts.

Tout en dessinant des arabesques sur le torse de l'aiglon somnolent, elle pensa à Anthony. Cet homme qui la poussait à l'auto-destruction. Cet homme qui attisait son désir pour ne jamais le satisfaire. Pourquoi lui faisait-il ça, à elle ? Pourquoi le laissait-elle faire ? Ewen s'était endormi. Elle le regarda dormir, apaisé, en se disant qu'elle aurait préférait vivre toute sa vie en s'imaginant qu'une telle douceur n'existait que dans ses rêves plutôt que de savoir que cela existait réellement, mais qu'elle n'y aurait jamais droit. Mahault n'était pas dupe. Elle savait bien qu'au matin toute cette parenthèse s’effondrerait, qu'il retournerait courtiser la Weasley, qu'elle se languirait à nouveau sous les regards sombres de son héros-bourreau personnel, et qu'elle finirait sans doute par mourir de tout cet amour empoisonné. D'un geste doux, elle repoussa une mèche de cheveux qui courait sur la joue du bleu. Quel beau gâchis !

Elle finit par s'assoupir un moment. Combien de temps, elle ne le sut pas exactement mais  ce fut un courant d'air froid qui la sortit de ses songes horrifiques. Mahault se leva, grelottante, les mains glacées,  puis alla se poster devant la vitre pour regarder les flocons tomber. La nuit était encore bien sombre, l'aube encore loin. C'était une chose de se sacrifier par amour. Cela en était une autre de se détruire pour quelqu'un qui ne vous aime même pas. C'est un sacrifice dont personne ne veut et qui ne sert à rien. Elle était une tragédie.

Suivant du bout du doigt le trajet d'un flocon fraîchement écrasé contre les vitraux, la couleuvre eut un petit rire désabusé. Elle qui se croyait si indépendante, si forte ! A peine un garçon la serrait-il dans ses bras, lui témoignait un peu d'attention et d'affection, et la voilà qui se retrouvait plus affamé de tendresse que quiconque. Elle revient vers l'aiglon, attrapa sa baguette et l'agita en direction de son coussin. Récupérant sa parure de nuit, elle se vêtit puis se fit une place tout près de lui. Et si elle avait transposer les sentiments qu'elle éprouvait pour Anthony sur Ewen ? Pour atténuer la douleur de son rejet ? C'était pathétique. Risible. Elle secoua la tête pour chasser cette pensée. Non. Cela ne pouvait pas être ça. En venant ici ce soir, elle ne savait absolument pas que sa vie allait prendre un tel virage. L'angoisse lui nouait le ventre et elle eu vaguement l'impression que son coeur s'était mis à battre un peu partout dans son corps. Mahault hésita un instant puis lui caressa doucement la joue pour le faire sortir de sa torpeur. Il lui adressa un regard un peu perdu qui aurait fait fondre n'importe quel glaçon. Elle lui adressa un bébé sourire timide. Tout en continuant de caresser sa joue, elle murmura :

Je voudrais que tu saches que je n'ai rien prémédité. Je n'essayais pas de te piéger, ni de sortir avec toi. Je sais que tu aimes Lucy ...que tu veux la reconquérir... et je l'accepte. Je ne voulais pas m'interposer de la sorte dans tes projets ..ou entre vous deux. Si tu es heureux avec elle, je suis heureuse pour toi. Je te jure que c'est sincère. Je m'en veux un peu... beaucoup ... pour ce soir. J'aurais dû tout arrêter. C'est ce qu'il aurait fallut que je fasse, et tu le sais, toi aussi. Mais j'ai céder parce que tu en avais envie aussi. Ce n'était pas bien.

Elle osait à peine le regarder dans les yeux, alors elle contempla les articulations de ses doigts.

Ce n'était pas bien.


Pourtant, hormis pour Anthony, elle n'avait jamais éprouvé une telle attirance physique, immédiate, irrésistible.Et si le temps avait stoppé sa course, Mahault aurait recommencer sans hésitation, malgré la culpabilité sourde qui couvait en son sein. Après tout, s'il acceptait une nouvelle fois de lui faire l'amour comme ça, en étant sobre et en pleine possession de ses moyens, cela prouverait qu'il n'y avait pas qu'elle qui se noyait dans ce désir irrationnel.  

Mais, en toute franchise,  je n'ai pas envie de faire comme s'il ne s'était rien passé. Je ne veux pas reprendre notre relation, comme avant. Je ne veux juste pas que cela gâche tout. Je ne veux pas que tu t'éclipses de ma vie, que tu sois mal à l'aise à l'idée de me parler, je ne veux pas non plus que tu es de regrets, ni que tu te sentes redevable de quelque chose.

Ewen écoutait, impassible. Il semblait avoir légèrement dégrisé mais elle se trompait peut-être. Ayant réussi à détacher son regard de ses mains, elle s'évertuait à ne pas flancher, à soutenir son regard, au comble du désespoir. Tout son corps lui envoyait un signal invisible. Le sang battait à ses tempes.Il était si près, si près qu'elle n'aurait eu qu'à se pencher pour l'embrasser, beau à lui crever le coeur et ... les larmes commençaient à lui picoter les yeux. Un éclair de jalousie pure lui tordit le ventre quand elle l'imagina dans les bras de Lucy. Elle aurait dû faire comme si de rien n'était. Ou bien essayer d'écrabouiller la menace naissante avant qu'elle ne prenne racine. Une grande lassitude l'envahit, elle en avait vraiment assez d'être comme ça. Assez d'être incapable de dire ce qu'elle voulait dire ou de faire ce qu'elle voulait faire et même de vouloir ce qu'elle voulait. Une partie de son cerveau carburait à cent à l'heure tandis que l'autre croulait sous la fatigue. Ils avaient ouvert une porte, elle ne voulait plus la refermer. Elle s'approcha tout doucement, se mettant à genoux pour poser ses lèvres sur les siennes, et c'est d'une voix étranglée par les sanglots retenus qu'elle acheva sa pensée :

Je ne veux plus avoir à dire au revoir ...
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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyMer 19 Nov - 13:46

Quand les caméléons dansent au clair de lune


Il avait répondu puis s’était endormi comme une masse. L’effort et l’alcool le faisant plonger dans les bras de Morphée. Il ne pensait à rien, ne rêvait même pas. En fait, il était comme apaisé. Ce serait certainement différent au réveil lorsqu’il se rendrait vraiment compte de l’erreur qu’il avait pu commettre. Il pensait sincèrement ce qu’il avait dit. Il ne voulait pas oublier, de toute façon il ne le pourrait pas. Mais il se rendrait également compte que rien ne serait possible pour l’instant entre lui et la jeune serpentarde. Il était toujours sous le charme de quelqu’un d’autre. Il sentit que Mahault se serrait plus fort contre lui mais cela ne suffit pas à le réveiller. Il se contenta d’un léger murmure.
 
Et puis, il sentit une main qui caressait sa joue avec douceur. Il ne savait pas combien de temps cela avait duré depuis qu’il s’était endormi. Il ouvrit lentement les yeux. Il faisait toujours nuit noir et il n’avait remis que son caleçon. Il posa ses yeux endormis sur celle avec qui il avait partagé sa nuit, son esprit encore embrumé de sommeil. L’alcool était redescendu et il commençait à voir l’étendu des dégâts que leur action allait provoquer. Il ne put s’empêcher de répondre au sourire de la verte et argent. « Je voudrais que tu saches que je n'ai rien prémédité. Je n'essayais pas de te piéger, ni de sortir avec toi. Je sais que tu aimes Lucy ...que tu veux la reconquérir... et je l'accepte. Je ne voulais pas m'interposer de la sorte dans tes projets ..ou entre vous deux. Si tu es heureux avec elle, je suis heureuse pour toi. Je te jure que c'est sincère. Je m'en veux un peu... beaucoup ... pour ce soir. J'aurais dû tout arrêter. C'est ce qu'il aurait fallut que je fasse, et tu le sais, toi aussi. Mais j'ai cédé parce que tu en avais envie aussi. Ce n'était pas bien. » Il chercha à capter son regard mais elle ne le laissa pas faire préférant reporter le sien sur ses doigts. Ewen ne savait pas quoi dire. Il savait qu’il n’aurait jamais dû faire ça, mais il savait aussi qu’il ne devait pas y avoir eu que l’alcool pour le guider. Il n’était pas dupe. Peut-être qu’il l’aurait arrêté si ça avait été quelqu’un d’autre. Enfin, il n’en était pas vraiment sûr. Il ne savait pas. Il n’arrivait pas à savoir si son attirance avait été envers Mahault parce que c’était la personne sur qui il était tombé ou si ça aurait été différent avec quelqu’un d’autre. Lui aussi s’en voulait mais d’un autre coté, ce n’était pas comme s’ils étaient en couple par ailleurs. Ou c’était une erreur, mais Ewen était célibataire tout comme elle. « Ce n'était pas bien. » Qu’aurait-il pu répondre à ça ? Il savait qu’ils n’auraient jamais dû coucher ensemble. Il était saoul, elle aurait dû l’arrêter, mais il ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas l’avoir fait. Il avait eu envie de le faire lui aussi. Certes, elle était celle qui était sobre, mais il était celui qui avait posé ses lèvres sur les siennes.
 
Son regard se replongea dans celui de la jeune femme qui soutenait à présent le sien. « Mais, en toute franchise,  je n'ai pas envie de faire comme s'il ne s'était rien passé. Je ne veux pas reprendre notre relation, comme avant. Je ne veux juste pas que cela gâche tout. Je ne veux pas que tu t'éclipses de ma vie, que tu sois mal à l'aise à l'idée de me parler, je ne veux pas non plus que tu es de regrets, ni que tu te sentes redevable de quelque chose. » Ewen se contentait d’écouter. Il essayait de comprendre tout ce qu’elle lui disait. Il avait certes dessaoulé en grande partie mais il devait toujours faire preuve d’un minimum de concentration pour se rendre compte de ce qu’il se passait. Il faisait partie de ce qui aurait pu être le film le plus improbable de sa vie. Alors qu’il avait enfin fixé une date pour un rendez-vous avec Lucy Weasley, il faisait le con quelques semaines plus tôt. Il prenait conscience de son acte. Et si elle l’apprenait ? Il n’avait pas envie de tout foutre en l’air ! Mais d’un autre coté, il y avait Mahault devant lui et c’était peut-être d’abord avec elle qu’il devait régler le problème.
 
Le visage de la serpentarde s’approcha à nouveau du sien et il put de nouveau gouter ses lèvres. « Je ne veux plus avoir à dire au revoir ... » Même s’il n’avait pas retrouvé entièrement son esprit, il entendit les sanglots qui perçaient dans la voix de la cinquième année. Il l’entoura de ses bras. Il savait juste que quelle que soit l’erreur qu’ils avaient pu commettre, parce que c’était ainsi qu’il le voyait, il ne pourrait pas lui en vouloir. Il relacha légèrement le contact pour poser ses mains sur les joues de la brunette et l’obliger à la regarder dans les yeux. « Ne t’inquiète pas, je ne t’en veux pas. » Il marqua une légère pause, réfléchissant à là où il voulait en venir. « Je sais que ce n’était pas forcément la meilleure chose à faire, mais ce n’est pas plus de ta faute que de la mienne. Je m’en veux aussi. C’est pas de cette façon que j’ai l’habitude de me comporter. » Il se tut quelques instants, cherchant sa chemise du regard. Lorsqu’il la vit, roulée en boule un peu plus loin mais désormais de nouveau sous sa forme de vêtement, il l’attrapa. Tout en la reboutonnant il reprit ce où il en était. « Mais bon, d’un autre coté, ce n’est pas comme si j’étais actuellement avec Lucy. C’est vrai que j’ai envie de me remettre avec mais d’un autre coté, elle a aussi vu des personnes depuis que l’on est plus ensemble. Je ne vois pas en quoi elle pourrait m’en vouloir. » Oh si, tu vois très bien mon vieux ! Elle a toutes les raisons de te détester si elle l’apprend. Après tout, tu lui as dit être toujours amoureux d’elle.
 
Ewen ne savait plus quoi penser de ce qui s’était passé. Il ne voulait pas laisser son amitié pour Mahault mais il ne savait pas comment il allait pouvoir se comporter avec elle. Elle voulait qu’ils restent amis mais elle ne pouvait pas imaginer à quel point ce serait dur pour lui. Il allait avoir l’impression que tout le monde était au courant, peut-être parce que lui-même était toujours au courante de tout. « Je respecte ton choix. Je n’ai pas non plus envie de tout gâcher. Mais je ne sais pas si je ne pourrais pas m’empêcher d’avoir des regrets si un jour ça s’ébruite et ce pour toi comme pour moi. » Il fallait être logique, ils prendraient tous les deux si ça venait à se savoir. Il se rapprocha d’elle et la prit dans ses bras. Puis il glissa dans le creux de son oreille. « Mais je peux t’assurer que ca ne sera pas un adieu. Je te respecte trop pour t’ignorer. Et puis avoue que notre duo d’enquêteur fonctionne à merveille, ce serait dommage d’abandonner. » Il lui fit un sourire malicieux, puis glissant ses mains dans son dos dans une légère caresse, il lui déposa un doux baiser sur le front à la base de ses cheveux.


Dernière édition par Ewen McDonagh le Ven 21 Nov - 14:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyJeu 20 Nov - 2:50

Elle ne réagit pas quand il enfila sa chemise. Elle était pétrifiée, il se levait, s'habillait, il allait partir et elle se retrouverait toute seule. Non, non, elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas que ce moment s'achève déjà. Alors qu'un tas de suppliques puériles se bousculaient pour sortir de sa bouche et qu'elle luttait pour la garder close, il parla de Lucy et du fait qu'elle n'avait pas à lui en vouloir. Mahault eu l'impression que son cerveau se contorsionnait comme un asticot sur un hameçon. Sa vision devient floue et elle du cligner des yeux pour faire la mise au point. Elle s'efforça de garder son calme, de ravaler ses larmes et de paraître détachée. Elle inspira profondément alors que l'idée de le voir avec la brune la révulsait, lui tordait l'estomac, lui mettait les nerfs en pelote. La couleuvre mourrait d'envie de lui demander ce qu'il ressentait exactement pour elle mais ç'aurait été avouer que cela la peinait plus que ce qu'elle voulait bien admettre et c'était impossible. Elle n'avait aucun droit sur lui. Elle se ressaisit. Elle aurait bien le temps de craquer plus tard. Elle se leva et s'adossa contre le lavabo en pierre puis dit d'une voix si basse qu'on aurait pû croire qu'elle se parlait pour elle même :

C'est sûr. Vous n'êtes plus ensemble. Elle peut sortir avec qui elle veut, ça la regarde. Pareil pour toi...

La verte et argent pianotait sur la pierre, dans une piètre tentative pour feindre la nonchalance. Elle était plutôt contente de sa répartie, c'était exactement ce qu'il fallait dire, même si elle n'en pensait pas un mot. Elle s'efforça de reprendre sa respiration. Si seulement son cœur pouvait arrêter de battre aussi douloureusement. Elle avait son goût dans la bouche. Il avait laissé l'empreinte de son corps sur le sien. Ils avaient vécus des choses qui ne s'oublient pas et qu'on ne pouvait pas reprendre. Ils avaient franchis toutes les limites, les laissant en lambeaux à leurs pieds. Ils avaient vu tous les deux l'endroit où ils auraient dû faire demi-tour et ils l'avaient dépasser sans s'arrêter ...

Je respecte ton choix. Je n’ai pas non plus envie de tout gâcher. Mais je ne sais pas si je ne pourrais pas m’empêcher d’avoir des regrets si un jour ça s’ébruite et ce pour toi comme pour moi.

L'expérience était vraiment un professeur cruel.

De ces professeurs qui vous font passer l'examen avant de vous expliquer la leçon. Quand il la prit dans ses bras, elle ne se dégagea pas, bien au contraire. Elle se demanda si son coeur n'avait pas un défaut de fabrication. Dans sa tête, dans ses rêves, elle était toujours éperdument amoureuse  du serpentard. Pourtant deux hommes avaient réussi à l'éclipser de sa mémoire en un temps record. Oui, vraiment, son coeur ne devait pas tourner rond. Comment pouvait-elle oublier aussi facilement quelqu'un pour qui elle aurait donné sa vie, son âme, quelques semaines plus tôt ? Et lui ? Ne venait-il pas de dire qu'il se voyait partager la vie d'une autre fille ? Qu'était-elle alors ? Un interlude ? Une partie de bon temps ? Un moyen de remettre les compteurs à zéro ? Elle posa le menton dans le creux formé par la clavicule de l'aiglon. A moins que l'amour, ce soit simplement dans la tête. Ni plus. Ni moins. Si on le perds de vue, si par hasard il nous sort de la tête, la personne aimé nous devient étrangère. Il n'y avait qu'à voir tout ces patients à St-Mangouste, victime d'un sortilège d'Oubliette, et qui n'étaient plus capable de reconnaître, ni famille, ni époux. Le siège de l'amour devait être la mémoire. Il pouvait donc tomber dans l'oubli ...

Une drôle de sensation lui étreignit la poitrine quand Ewen posa ses lèvres sur ses cheveux. Comme si tout l'amour qu'elle portait à Anthony venait de disparaître. Comme un charme qui se rompt, comme un rêve qui s'achève pour laisser la réalité prendre sa place. Comme si elle reprenait brusquement ses esprits, se rendant compte qu'elle n'aimait pas le serpent. Que tout ceci était ridicule et intolérable. Qu'elle s'était fourvoyé du début à la fin. Tout avait brutalement changé sauf qu'elle ne savait plus ce qui était réalité ou illusion. Mahault s'énuméra toutes les possibilités qui s'offraient à elle, aucune ne lui parut acceptable. Quand il passa les mains dans son dos, elle sentit son corps réagir immédiatement et son bas-ventre se contracter. Merlin, qu'elle aimait la chaleur de ses mains ... Ce n'était plus se désir féroce, douloureux, la souffrance du manque .. C'était plus simple et en même temps tellement plus compliqué. La couleuvre lui attrapa doucement les poignets et les éloigna d'elle, à contre coeur.

Ne me touche plus, s'il te plait.


Devant son air interloqué, elle adoucit le son de sa voix et développa sa pensée :

J'ai terriblement envie de toi, Ewen. Encore plus qu'avant...Si tu me touches ... J'aurais du mal à garder le contrôle. On a frôlé le désastre ce soir, mais je ne peux pas raisonner ce désir qui monte en moi quand je sens ta peau contre la mienne, que ton odeur m'enveloppe ... Ceci dit il faut que je garde la tête froide. Nous n'avons pas le choix. Donc s'il te plait, ne me touche plus ...

Elle se pencha vers lui, sans trop savoir ce qu'elle cherchait. Peut-être avait elle l'intention de le serrer dans ses bras ou de l'embrasser sur la joue, comme elle l'aurait fait en quittant n'importe quel ami. Mais il se méprit sur son geste. Ou peut-être se méprit elle sur le sien. Sa joue frôla la sienne, puis ses lèvres se posèrent sur sa joue. Soudain, il se détourna, pour lui laisser le champ libre, sans aucun doute. En tout cas, il en résultat que, volontairement ou non, leurs lèvres se rencontrèrent. Encore. Premier contact gauche et maladroit. Le second plus volontaire. Le troisième fut avide, comme un baiser d'adieu. Quoi qu'ils en disent. Mahault se força à s'écarter et sans plus lui accorder le moindre regard, elle fonça vers la porte. D'un geste incertain, elle la déverrouilla et s'élança dans le couloir , avant d'être happée par la noirceur de la nuit.
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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptyVen 21 Nov - 14:15

Quand les caméléons dansent au clair de lune


Ewen avait juste remis sa chemise parce qu’il commençait à prendre froid. Mais il restait proche de la jeune serpentarde, tentant de lui faire comprendre que leur relation n’allait pas s’arrêter de si tôt. Il avait besoin qu’elle s’en rende compte. Il n’était pas sûr de ce qu’il avait fait, il ne se rendait pas vraiment compte des conséquences. Il commençait à avoir un peu peur. A présent, Lucy refaisait surface dans son esprit. Il ne savait plus où il en était mais il savait qu’il voulait retenter sa chance aux vues de tous les moments qu’ils avaient pu passer ensemble. C’était simple, beau, magique. Peut-être n’était qu’un souvenir ? Mais pour lui, cela valait la peine de retenter le coup. Mais il se serait menti à lui-même en disant ne pas avoir eu envie de Mahault la veille. Encore maintenant, il semblait y avoir quelque chose en elle qui l’attirait tel un aimant. Il l’avait prise dans ses bras pour la réconforter, humant au passage son parfum parfait. « C'est sûr. Vous n'êtes plus ensemble. Elle peut sortir avec qui elle veut, ça la regarde. Pareil pour toi... » Le serdaigle se crispa à l’idée qu’elle était peut-être avec quelqu’un. Enfin, quelqu’un d’autre qu’Adrian avec qui elle était sortie, il en mettait sa main au feu. La Gazette racontait beaucoup d’histoires mais il ne croyait pas que celle-là puisse en être une. Ca lui avait fait mal quand il l’avait appris mais il avait continué de se battre et obtenir déjà qu’elle lui reparle et un rendez-vous. D’accord, il n’avait toujours pas mis ce rendez-vous en action, mais il voulait que ce soit parfait. Mais Mahault avait raison, Lucy ne pourrait rien dire. Ils n’étaient plus ensemble. C’était juste bête si elle l’apprenait parce que ça pourrait réduire sa seconde chance au néant. Il ne montra pas à la verte et argent ce que cette phrase pouvait lui faire. Il se posait encore plus de questions qu’avant. De toute façon, il était sûr que tout le château allait être au courant. C’était toujours ainsi. Et personnellement, il préférait que ce ne soit pas le cas. Il n’aimait pas faire l’objet de rumeurs. Il détestait ça. D’ailleurs, lui-même n’en lançait jamais, il gardait les informations trouvées pour lui ou le commanditaire de ses recherches. C’était toujours plus utile surtout quand une personne était prête à tout pour que cela reste secret.

Malgré les nombreuses questions qu’il pouvait se poser, il n’avait pu s’empêcher de déposer un baiser sur les cheveux de la jeune femme. Ils étaient si parfaits, si doux, lui chatouillant le visage. Il n’avait pas non plus pu s’empêcher de passer ses mains dans le dos de la jeune femme en de légères caresses. Parce que oui, il aimait le contact du corps de la jeune femme. Surtout que même si elle avait remis sa chemise de nuit, il pouvait presque sentir sa peau à travers. Il sentit que Mahault lui attrapait les poignets et puis qu’elle s’éloigna de lui. « Ne me touche plus, s'il te plait. » Elle l’avait repoussé, enfin, c’était comme ça que le septième année l’avait pris. Il recula encore un peu plus ne comprenant pas vraiment la réaction de la cinquième année. « J'ai terriblement envie de toi, Ewen. Encore plus qu'avant...Si tu me touches ... J'aurais du mal à garder le contrôle. On a frôlé le désastre ce soir, mais je ne peux pas raisonner ce désir qui monte en moi quand je sens ta peau contre la mienne, que ton odeur m'enveloppe ... Ceci dit il faut que je garde la tête froide. Nous n'avons pas le choix. Donc s'il te plait, ne me touche plus ... » Ewen ne pouvait s’empêcher d’être d’accord. Face à elle, il aurait pu de nouveau se faire avoir. Il aimait à présent être à son contact plus que tout. Et il savait que ce qui était vrai pour elle l’était également pour lui. Elle l’aurait laissé continué, il ne savait pas ce qui aurait pu se repasser. Et sur ce coup-là, c’était clairement elle qui avait la tête la plus froide. Elle ne l’avait peut-être pas arrêté plus tôt dans la soirée, mais il était content qu’elle vienne de le faire. C’était déjà assez compliqué comme ça.
 
Ainsi, c’était là que leurs chemins allaient se séparer pour cette nuit-là. Lorsqu’elle se pencha vers lui, certainement pour lui dire au revoir. C’était ce qui lui semblait le plus logique. Il se pencha en direction de celle avec qui il avait passé la nuit. Mais après que ses lèvres se soient posées sur sa joue et qu’il se reculait pour la laisser passer, il ne comprit pas ce qu’il se passa. Les lèvres se joignirent une nouvelle fois. Ewen rompit le contact rapidement, ne comprenant pas ce qui avait pu faire qu’ils se retrouvent de nouveau ainsi. Encore plus vu ce que Mahault lui avait dit quelques secondes plus tôt. Mais il ne put s’empêcher de les reposer sur celle de la serpentarde une deuxième fois. Cette fois-ci, il était conscient de ce qu’il faisait. Ce fut encore plus le cas lorsqu’ils s’embrassèrent une troisième fois. Dans ce baiser, il avait l’impression qu’ils ne voulaient pas se quitter même s’ils en étaient contraints. Ce fut la jeune femme qui le rompit. Elle ne le regarda plus lorsqu’elle se dirigea vers la porte qu’elle déverrouilla et qu’elle quitta les toilettes en direction du couloir et de son dortoir. Ewen lui se lança à la recherche de son pantalon qu’il remit. Il ne savait plus quoi penser. Il savait que quoi qu’ils en disent, leur relation ne pourrait jamais reprendre comme avant, qu’il y aurait toujours quelque chose d’autre. Il n’arrivait juste pas à savoir si ce serait en bien ou en mal. N’ayant pas le courage de retourner à la soirée qui de toute façon devait être finie depuis bien longtemps désormais, il se dirigea vers sa salle commune et son dortoir. Il passait déjà en revue toutes les options pour expliquer sa disparition cette nuit-là. Il savait que pour son propre bien, ce qui s’était passé ce soir là devrait rester caché.
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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] EmptySam 22 Nov - 6:43

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MessageSujet: Re: Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ]   Quand les caméléons dansent au clair de lune ... [PV Ewen McDonag / Interdit - 16 ans ] Empty

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