vis ma vie
«
Seth ! » Le cri de la jeune fille résonne dans la maison. «
On va dans notre cabane dans les bois ? » Elle court à travers la maison en direction de l’entrée. Dans une semaine, elle va devoir lui dire au revoir parce qu’il s’en va à Poudlard. Alors elle veut en profiter. Il va lui manquer. «
Il va y avoir un orage June, on ira demain. » Un air déçu traverse le visage de la petite fille. Elle a six ans. Fille du célèbre mangemort Walden Macnair, elle est élevée avec son frère par son père dans l’idéologie mangemorte. Il est parfois sévère, mais peut quand même être gentil. Qui ne serait pas sous le charme de la jeune demoiselle ? «
Regarde, le ciel est tout bleu et les nuages sont loins, je suis sûre qu’on peut aller jusqu’à notre cabane ! » Elle avait déjà enfilé ses chaussures avant même d’avoir l’avis de son frère. Elle se dirige vers le porte-manteau pour prendre son manteau. «
Et puis j’ai mon manteau de pluie. » Elle lui fait un grand sourire. «
Pense à la réaction de papa s’il nous voit rentrer trempés alors qu’il a dit ce matin pas de sortie aujourd’hui. » La blondinette fait une moue déçue. Elle n’est pas contente, elle voulait une ballade. Elle retire ses chaussures, jette son manteau et monte s’enfermer dans sa chambre. «
June, on peut faire un puzzle si tu veux. » Elle ne répond pas, elle ne veut pas faire un puzzle, elle veut aller dans leur cabane. «
June ouvre-moi, on pourra y aller demain, il fera beau. » «
Je m’en fiche, c’était aujourd’hui que je voulais y aller. »
«
June Macnair. » La jeune fille sent tous les regards rivaient sur elle alors qu’elle avance en direction de tabouret et qu’on lui pose le Choixpeau sur la tête. Elle ne pense qu’à ce à quoi elle ressemble. Pas trop décoiffée, bien présentable ? Elle fixe son regard dans celui de son frère pour se donner un peu de courage. «
Poufsouffle ! » Elle ne voit même pas l’air déçu de son frère et de tous les Serpentards. Poufsouffle… Elle se dirige vers sa table avec un grand sourire. Toutes les maisons ont leurs avantages ! Elle est fière de faire partie de la maison des plus loyaux de Poudlard. Tous auraient voulu qu’elle soit chez les Serpentards ou au moins chez les Serdaigles mais elle s’en moque. Elle préfère être vue comme quelqu’un de loyale que comme quelqu’un de fourbe. Après tout, ce n’est qu’une maison, ce n’est pas grand-chose. Qu’est-ce que ça change au bout du compte qu’elle ne soit pas chez les Verts et Argents. C’est pas pour ça que son père ne sera pas content, il le sait que ce n’est qu’une maison et que ça dure que 7 ans. Et puis, Seth est chez les Serdaigles, elle peut bien être à Poufsouffle.
«
C’est qui celui-là ? » La voix de Seth est dure. June décroise ses doigts de ceux du jeune homme à ses cotés et détache avec regret ses lèvres de celles de celui-ci. Le Serpentard change de tête. Qui ne craindrait pas la colère du grand frère ? La colère de Seth Macnair ? «
Seth, calme toi, c’est bon, je suis plus un bébé. » June est en troisième année, elle sait ce qu’elle fait. Et puis il est si populaire, avec lui tout le monde la remarque et il l’aime, elle l’aime. Il est plus vieux, beau gosse, attrapeur chez les Serpentards. «
Toi dégage. » Le sixième année disparait instantanément devant le regard de tueur du classe préparatoire. «
Un sixième année ? C’est une blague June ? » Le regard de son frère s’adoucit. Elle lui sourit. Elle ne voit pas où est le problème ils s’aiment. «
Non non, j’aurais préféré que tu le rencontres autrement mais bon… » C’était dit sur le ton de la blague mais elle voit bien que ça ne plait pas à son frère. Mais c’est pas vraiment ses affaires non ? «
June, il a trois ans de plus que toi, déjà que je suis contre le fait que tu es un petit ami, tu pourrais au moins choisir quelqu’un de ton âge. Il se sert de toi. » Les mots sont durs et s’enfoncent profondément dans le cœur de la jeune poufsouffle. «
Arrête, c’est faux, tu dis n’importe quoi. Et puis, c’est ma vie, pas la tienne. Je fais ce que je veux, je l’aime. » «
June, c’est sérieux, c’est pas un jeu. Je le connais, il va te briser le cœur comme celui de toutes les autres qui sont passées avant toi. » Elle ne veut même plus en parler. C’est sa vie, son futur, son histoire d’amour. Elle restera avec lui quoi qu’il en pense. «
Laisse moi, c’est mon choix, c’est lui que je choisis. » Elle n’écoute même pas la réponse de son frère. Elle s’en moque. Elle déteste se disputer avec lui mais là il ne lui laisse pas le choix.
«
Et voilà, à cause de toi on a un P » Son binôme lui lança un regard mauvais. Elle avait commencé sa partie seulement la veille de la date de rendu du devoir. Comme si elle n’avait pas pu le faire plus tôt ? «
Oh ça va, c’est pas pour ça que tu auras pas ton année. Arrête ton char, c’est rien une mauvaise note dans l’année. » C’est vrai que ce n’était rien, elle ne comprenait pas pourquoi il s’énervait à ce point. «
C’est déjà la troisième fois ce mois-ci June, réveille-toi. » Elle leva les yeux au ciel et partit. Il l’énervait. Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre que ce n’était pas pour ça qu’il n’aurait pas son année ? Elle n’avait pas envie de se fâcher avec lui et de passer des heures à parler de ce devoir raté. C’est fait, c’est fait comme on dit. Elle avait des choses plus importantes à faire. Ce soir, c’était l’anniversaire d’une de ses meilleures amies, il fallait qu’elle aille se préparer. Elle aurait tout le temps de lui parler lors de leur prochain devoir en commun.
«
Tu penses qu’il vaut mieux que je mette la rouge ou la bleue ? » La poufsouffle plongea son regarda dans celui de son amie. Elle ne savait vraiment pas quelle robe porter. Elle les avait toutes essayées mais vraiment, elle n’arrivait pas à se décider. «
La bleue. » Elle la plaça de nouveau devant elle et se regarda dans le miroir. C’est vrai que c’était pas mal, mais en même temps… «
Tu es sûre qu’elle est mieux ? » Elle reprit la rouge pour comparer. Elle était plus courte, et elle préférait les robes courtes sans qu’elles ne le soient trop. Sinon, son frère allait encore lui faire des remarques et lui dire de se changer. «
Si tu ne prends pas mon avis en compte, c’est pas la peine de me poser la question. Mais il serait temps de te décider, ça fait plus d’une heure que tu hésites, je te rappelle qu’on a un parchemin à écrire pour demain en potions. » Oh, ils saoulaient tous à penser qu’au travail. Ils pouvaient pas s’amuser un peu une fois de temps en temps ! La vie sociale, c’était aussi important que les cours. Et puis, elle aurait son année, pas de soucis pour ça.
«
Je suis désolé June, tes résultats ne sont pas assez bons pour que tu sois acceptée en classe préparatoire. » Il pouvait toujours être désolé, elle s’en moquait. C’était une Macnair, une place lui était réservée d’avance au ministère de toute façon, non ? Pourquoi elle aurait eu besoin de faire une classe préparatoire. Elle allait être libre ! Même plus besoin de trouver une excuse pour son père pour lui dire qu’elle ne voulait pas d’une classe préparatoire mais qu’elle voulait directement partir pour travailler.
«
June mais qu’est-ce que tu as fait ? » C’est la voix de son frère, la voix de la raison. Toujours. Elle lui sourit. Elle est contente de le voir. L’an prochain, elle sera avec lui au ministère. Mais là, elle ne le comprend pas. Elle ne voit pas ce qu’elle a fait de mal. «
Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » Le regard de son frère bien que sévère est bienveillant. «
Si tu veux un bon poste au ministère, il te faut une classe préparatoire. » Elle ne voit vraiment pas pourquoi. Et a-t-elle vraiment besoin d’une bonne place ? Tout ce qu’elle veut c’est être avec celui qui a toujours été là pour elle. «
Je veux travailler dans ton département, rester avec toi, tout le reste, je m’en moque. » Elle a hâte de travailler pour lui. Elle ne veut pas être séparée de lui, il est tout pour elle. «
Mais ce n’est pas pour ça qu’il ne te faut pas une classe préparatoire. Et si un jour tu voulais changer, tu resterais bloquée parce que tu n’as pas tout vu. » Elle ne l’écoute déjà plus. Elle n’ira pas en classe préparatoire. Elle veut seulement être auprès de lui et libre. «
Je ne resterai pas un an de plus ici. » C’est dit, important ou pas pour son futur, elle veut vivre à Londres l’an prochain. Soirées d’adulte, plus de surveillants, ballade dans la ville… Ca sera parfait.
«
Si vous êtes ici, c’est que vous avez les résultats suffisants et que vous montrez un grand intérêt pour un poste intéressant au sein de notre beau pays. » Tu parles… June ne dit pas ce qu’elle pense, tous le savent déjà. Enfin tous, son père et son frère. C’est à cause d’eux qu’elle est ici. Elle voulait aller vivre à Londres, pas faire un an de plus à Poudlard. En plus, elle est sûre qu’elle aurait eu ce qu’elle voulait. Mais non, il avait fallu qu’ils fassent pression pour qu’elle puisse intégrer l’année préparatoire. Enfin, c’était l’idée de son frère. Sur ce coup là, elle lui en voulait quand même un peu.
«
Hey, June viens ! » La jeune femme suit la voix qui l’appelle. Un Serpentard. Elle se dirige vers la table devant laquelle il se tient. Il lui pose une bierraubeurre dans les mains. Ca travaille dur ! «
Comment tu vas ? Pas trop stressé par l’arrivée des ASPIC ? » Elle parle un long moment avec lui, ne faisant pas attention à tous les regards se tournant vers elle, son maquillage parfait, sa robe courte et échancrée et sa superbe coiffure. Des garçons, elle sait qu’elle peut en avoir comme elle veut, alors elle choisit et ce n’est certainement pas avec un plouc qu’elle finira, elle vaut mieux que ça. Tous les regards ont toujours été dirigé vers elle, ça a toujours été comme ça même si elle n’a jamais rien fait pour. Elle a peut-être seulement passé plus de temps que les autres devant son miroir.
«
Et voilà ton bureau, bienvenue au département des Sports magiques. » June sourit à l’assistante de son frère. Elle est heureuse d’être ici. Ici avec Seth. Leur duo parfait était reformé. Elle n’avait pas eu de mal à intégrer cette branche du ministère, en même temps avec une année de classe préparatoire, ça se comprenait.
«
Ca se passe bien ? » La voix de son frère vient de briser le silence. Elle se tourne vers la porte d’entrée de son bureau avec un grand sourire. Pourquoi ça se passerait mal, elle est avec lui. Elle se dirige vers lui et dépose ses lèvres sur sa joue. «
Salut ! Ne t’inquiète pas c’est parfait. » Il lui sourit en retour. «
Tu avais oublié ça dans mon bureau, tu n’oublieras pas de l’ajouter au dossier des équipes de quidditch. » Pourquoi oublierait-elle ? Elle est capable de le faire seule non ?
«
Bonjour June ! » La jeune femme fait un grand sourire à celle qui vient de lui adresser la parole. Qu’est-ce qu’elle est sympathique Odette. Et puis, elle est si belle, si charmeuse, si parfaite. Elle a un bon poste au ministère, elle n’a qu’une seule personne au dessus d’elle mais elle a toujours du temps pour venir discuter avec elle. «
Bonjour Odette ! » Qu’est-ce que June est fière d’être sa meilleure amie. Qui ne rêverait pas d’avoir la superbe Odette Carrow comme meilleure amie ? En plus, elle a un goût pour la mode si prononcé, elle est vraiment élégante. Elles étaient faites pour s’entendre. Elles discutent de tout, et Odette s’intéresse toujours à elle. Elle aurait pu parler que d’elle mais non, elle a un poste qui fait rêver mais, elle trouve toujours le moyen pour que June se sente à son niveau. Elle est vraiment attentive à ce que la jeune femme peut lui dire même si c’est inintéressant. «
Tu m’accompagnerais pour trouver un cadeau pour Seth ? C’est la semaine prochaine et je préfère avoir un autre avis avant même si je le connais plutôt bien. » «
Bien sûr, tu prévois ça quand ? »
«
Tu sais tu devrais lui organiser un anniversaire surprise. » Quelle bonne idée ! June ne peut s’empêcher de penser que la blonde a toujours de bonnes idées. Elle ne se pose pas la question deux fois, elle va lui organiser quelque chose. «
Mais ça fait court quand même, je suis pas sûre d’y arriver. » Moins d’une semaine, jamais elle n’arrivera à le faire. «
Mais si, aie confiance en toi, et puis, si vraiment à un moment tu as besoin de petites mains mais je suis sûre que ce sera pas le cas. » La jeune femme sourit. C’est ce qu’elle aime bien avec Odette, jamais elle ne vérifie, elle lui fait confiance sur son travail. June peut compter sur elle n’importe quand mais sinon elle sait qu’elle la laissera faire jusqu’au bout
«
Salut June, tu m’aiderais pour les cartons d’invitation du mariage ? » Quelle question, bien sûr. Pourquoi n’aiderait-elle pas un ami. Elle lui fait un grand sourire. Elle est vraiment contente de voir Jeremiah. Ils sont de vrais amis, un vrai duo « J&J ». Ca claque, non ? «
Il me faut juste la liste des invités et les couleurs et je te fais ça. » Elle aime lui rendre service. C’est ce qu’on fait entre amis non ? June lui sourit alors qu’il lui donne tous les éléments nécessaires. Que serait-il sans elle ? En plus, à chaque fois, il est vraiment content de ce qu’elle peut lui donner comme résultat. Alors il lui redemande de l’aider la fois suivante. June réfléchit déjà à ses idées alors que Jeremiah continue sa route. Elle aime vraiment tout ce qui touche au mariage. Les paillettes, les belles robes, il faut définitivement de belles invitations. Et Jeremiah lui fait confiance pour ça, pour le jour le plus important de sa vie. C’est toujours à elle qu’il demande. Il aurait pu engager quelqu’un mais non, il lui fait plus confiance à elle qu’à un organisateur de mariage.
La jeune femme ne voit juste pas la différence de coût entre un organisateur de mariage et elle qui le fait bénévolement. Elle pense juste que sans elle Jeremiah ne serait rien, il a besoin d’elle, de leur duo. Elle compte vraiment pour lui pour qu’il lui fasse confiance à ce point.
«
Seth, une copine ? Non. Y a bien son assistante qui passe régulièrement le voir, même après le boulot mais c’est pour les papiers. » Naïve ! Elle parle à Odette. Le nom de la personne, vraiment, elle ne voit pas pourquoi elle ne pourrait pas le dire. Odette, veut sûrement rencontrer cette personne, c’est génial. Maintenant, elle va réussir à être ami avec son frère et même avec cette dame. «
Je me renseigne et je te le dis. » Elle rend à Odette le sourire que celle-ci vient de lui faire.
«
L’assistante de Seth a démissionné, elle n’aimait plus son travail. » Ca fait à peine deux jours que la conversation avec Odette a eu lieu. «
Vraiment. Je vais lui en trouver une autre. Si tu veux, tu peux me faire une liste de personnes potentiellement intéressées dans ton département. Et n’oublie pas de leur demander si elles sont prêtes à faire des heures supplémentaires après 18h si nécessaire. » En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire la jeune femme avait débuté. Elle était heureuse de voir qu’Odette avait une fois de plus confiance en elle et la laissait faire d’elle-même cette liste. Les personnes pour les heures supplémentaires d’un coté, les autres de l’autre. Pourquoi devrait-elle se poser des questions sur le tas dans lequel va choisir la fille Carrow ? C’est vrai, ne pas vouloir faire d’heures supplémentaires au cas où c’est vraiment se moquer du monde.
«
Mais le sport t’aime vraiment ça ? » Les lèvres de son petit-ami viennent de se décoller des siennes. «
Bien sûr. » En vrai, non, elle n’aime pas, elle n’aime pas son boulot, elle n’aime pas le sport. Mais elle aime son frère plus que tout et c’est avec lui qu’elle veut être. D’ailleurs, il ne cesse de lui dire que son petit-ami se sert d’elle et qu’elle n’est rien pour lui. Elle ne le croit pas. Il dit ça de tous de toute façon. Il ne supporte pas qu’elle puisse avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. Alors pourquoi celui-là lui plairait-il ? N’a-t-il pas compris que de toute façon rien ne le remplacerait lui ? Que personne ne serait son grand-frère ? Mais son copain, ça ne le regarde pas. Et comment pourrait-il se servir d’elle ? Il est si charmant, beau, sportif, parfait…
«
Salut Ariane ! Tu as quoi de beau à me proposer cette semaine ? » Ce magasin, elle l’adore. Et Ariane est si sympathique, autant que sa sœur. Vraiment June ne comprend pas pourquoi elles ne s’entendent pas. Les robes, les tuniques, les jupes, pantalons, chaussures… défilent. «
J’arrive pas à me décider, tout est si parfait, mais qu’est-ce qui me met le plus en valeur ? » Elle sourit à la vendeuse. Elle est toujours de bons conseils. Il faut qu’elle soit parfaite. «
J’aime bien la robe verte, elle va bien avec ton teint. Et sinon, comment va ma sœur et le ministère ? » Elle va bien avec son teint, merveilleux. Va pour la verte alors. Et elle répond à sa question. Ariane est une fille de mangemorts, pourquoi devrait-elle se poser des questions ? Et puis, elle est si gentille… Ce n’est pas parce qu’Odette ne l’aime pas que c’est pareil pour elle. Si elle venait faire ses achats ici, elle ne pourrait s’empêcher de penser de la même façon qu’elle !