Le deal à ne pas rater :
Tablette 11″ Xiaomi- Mi Pad 6 global version (coupon + code promo)
224.97 €
Voir le deal

Partagez
 

 Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Prue Moore

Prue Moore


personal informations

► date d'inscription : 30/03/2014
► parchemins : 91


Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty
MessageSujet: Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche    Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  EmptyLun 14 Juil - 7:09







Et même si tes yeux
Dissolvent les comètes
Qui me passent une à une
Au travers de la tête
Gia R. Byron


Le monde s’éveillait tendrement en cette matinée glaciale. Le soleil étendait lentement ses longs bras invisibles et venait lécher les monstres de béton posés ci et là au cœur de Londres. Chaque matin, il détaillait un peu plus la misère humaine. Chaque matin, il contemplait en silence les divergences de cette humanité qu’il dominait. Il était certain qu’il ne comprenait pas le moins du monde ce qui pouvait bien passer par la tête de ces bipèdes pour qu’ils s’acharnent à ce point à s’autodétruire. Une sorte de pulsion, un besoin compulsif, l’addiction maladive de la décadence, le plaisir viscéral de la perte, l’adrénaline du jour le jour. Alors il les voyait, chaque matin, ces pions sur l’échiquier. Il les voyait se promener, se courir après, s’éviter, se retrouver. Il les voyait pleurer, rire, chanter, jouer. Il les voyait se lamenter, se battre, se laisser aller. Il pouvait dire précisément qui, de cette humanité, gagnerait la guerre des clans. Pour lui, le destin était tout tracé. Pas de doute possible, ces noms étaient gravés en lettre dorées sur le papier de l’éternité. Et lui, il ne faisait que regarder. Qu’arbitrer. Il rythmait leurs vies monotones, monochromes, dans une alternance lumineuse de peintures folles. Et pourtant, parmi cette foule de cerveaux gélatineux, il y en avait une, de vie, dont l’horloge nycthémérale était défaillante. Ce genre de pièce fêlée aux antipodes des uses et coutumes sociétales, le vilain petit canard que l’on cachait sous le pli du long rideau de la salle à manger. Malgré le règne de l’obscurité, elle ne s’était pas réfugiée dans son appartement comme les autres, préférant se déplacer sur la table, sautant de case noire en case noire.

Sans vraiment s’en rendre compte, elle s’était arrêtée près d’une bouche de métro encore déserte pensant certainement qu’un évènement chamboulerait la monotonie de sa vie. Les yeux fixés sur le vide, elle avait rajusté le col de son long manteau noir sous le regard d’un ou deux passants. Il était tôt. Trop tôt et pourtant, Londres était doucement en train de se réveiller. L’heure de l’embauche allait bientôt sonner, résonner. Prue imaginait ces gens pressés, ces moldus enchainés par la misère et le temps, ces êtres sans importance parqués dans une monotonie maladive. Elle les imaginait se dépêcher, enfiler leurs vêtements avec hâte, sauter dans leurs chaussures et courir pour ne pas arriver en retard. Pour ne pas être viré. Pour ne pas sombrer. Une sorte d’esclavage admis par la société, des menottes acceptées avec le sourire. La jolie blonde cligna des yeux pour soulager ses yeux océans irrités par le froid. Elle reposa son regard sur la bouche de métro qui vomirait dans quelques secondes de multiples parasites. Sans vraiment savoir pourquoi, elle se décida à suivre la première personne qui respirerait l’air pollué du centre-ville. Et elle arriva. Elle la suivit, cette femme. Sans comprendre pourquoi, elle lui emboita le pas et lia son destin à l’insignifiante humanité.

Lorsqu’elle reprit ses esprits, la Norvégienne se trouvait nez à nez avec un mannequin en plastique d’une blancheur impeccable. Rapidement, elle jeta un coup d’œil autour d’elle pour comprendre où elle se trouvait et elle constata avec mécontentement qu’elle avait encore erré sans but. Déchéance. Lassée de ces virées nocturnes, la blonde voulut faire demi-tour mais c’était sans compter la merveilleuse idée de l’une de ses connaissances. Là-bas, à l’entrée du magasin… Gia. Prue manqua de s’étouffer. Prise au dépourvu, elle se baissa rapidement et se réfugia derrière un large portant de vêtements. Ses fins doigts se serrèrent pour former un poing hypertendu. Elle serra fermement les dents et les paupières en rejetant la tête en arrière dans un soupire agacé. Que faisait-elle là ? Que faisait-là maintenant ? La blonde enfonça ses ongles dans la chair de sa paume de main. Il ne fallait surtout pas qu’elle la voit. Surtout pas après ce qu’il s’était passé. Il en était hors de question. Pas après ce qu’elle savait. La brune en savait trop. Beaucoup trop et Prue n’aurait pas hésité à l’achever si quelque chose ne l’en avait pas dissuadé. Elle ne savait pas quoi et elle ne voulait pas le savoir. Le résultat était que Gia devait penser qu’elle avait disparu et ce n’était pas maintenant que le plan devait tomber à l’eau. Dans la prudence la plus totale, elle hasarda un regard vers l’entrée du magasin où elle constata, rassurée, que cette brune ne l’avait pas vu. Pas encore. Prue jura entre ses dents. Elle était dans de beaux draps. Son regard clair se posa sur le côté opposé du magasin. Les cabines, des vêtements, la caisse. Il ne fallait pas qu’elle reste là. Si Gia cherchait vraiment quelque chose à acheter, elle allait la voir, c’était presque obligé. Lentement, Prue se décala sur le côté et contourna le portant de pantalons colorés qui lui donnèrent la nausée. Elle reporta son regard sur la brune encore assez loin.

« Madame ? Je peux vous aider ? » La blonde se retourna vivement pour détailler cette vendeuse un peu trop curieuse. Prise de court, Prue n’eut d’autre choix que de se relever en l’envoyant balader d’un geste de la main. Là, c’était sûr. Elle était repérée. Sans prêter garce au monde qui vivait autour d’elle, sans même faire attention à ce que son être bousculait, la blonde fonça tête baissée vers la sortie du magasin dans l’espoir d’échapper à son destin.


Spoiler:


Code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas

Gia R. Byron

    reine des neiges
    glace, mon cœur glace
Gia R. Byron


personal informations

► date d'inscription : 22/06/2014
► parchemins : 112


Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty
MessageSujet: Re: Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche    Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  EmptyMer 16 Juil - 6:10



Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche

Gia se réveilla de bonne humeur ce matin-ci, on était samedi, et le samedi, elle ne travaillait pas. Souriante ainsi, bien que fatiguée de sa semaine à Gringotts, la belle alla prendre son petit déjeuner vers neuf heures. La semaine avait été intense, elle avait dû briser des tas de sorts dans l'établissement des gobelins, et la tâche s'avérait de plus en plus intense avec l'intensification des projets des mangemorts. Gia s'entendait mieux avec les gobelins qu'avec les mangemorts, c'était pour dire. Elle ne pouvait pas les voir en peinture. Ils étaient des meurtriers, et semaient le chaos sur Terre. La brune sortit un bol et le remplit à rabord de céréales, avant d'y rajouter son café. Mélange assez spécial, mais dont elle ne pouvait cependant pas se passer chaque matin. Et comme à son habitude, dès les premières bouchées, Alexis - sa colocataire et meilleure amie - arrivait, et s'écriait « Beurk, non ! Dégoûtant. » Gia, ignorant la jeune fille et continuant de lire son journal moldu - car elle aimait se tenir au courant de ce qui se passait dans les deux mondes -, prit une nouvelle cuillère de ses céréales, bien que le boucan que faisait Alexis pour prendre ce qu'il lui fallait pour son petit déjeuner ne pouvait être, en soi, ni ignoré, ni ignorable. « Alors, quelles sont les nouvelles chez les moldus ? » Justement, Gia était en train de lire un article parlant du chaos dans les rues de Londres, les boutiques dévastées, il n'en restait que peu d'encore ouvertes. Les gens avaient peur, ils étaient effrayés, et les individus "capuchonnés" comme le journaliste les appelait, semblaient impossible à arrêter. Si seulement ils savaient. L'ampleur de la situation, de ce qui se passait dans le monde magique. Mais les mangemorts ne gagneraient pas, les Phénix faisaient tout pour que cela n'arrive pas, et ils se battaient. Gia tendit l'article à sa meilleure amie, qui le lut rapidement d'un air indigné, en poussant des soupirs à en faire trembler les murs, avant de rendre le morceau de papier et d'en déblatérer avec la brunette.

Après ce petit-déjeuner, Gia se prépara et, une fois prête, décida d'aller faire un tour dans Pré-au-Lard. Elle avait envie de se rendre à la librairie dont elle avait été la propriétaire en sortant de Poudlard, et observer comment travaillait la personne qui avait pris la relève. En sortant sur son pallier, la jeune fille put observer que les rues étaient bondées. Étrangement, il semblait que pas mal de personnes veuillent faire un tour dans ces rues si obscures désormais. Gia, elle, s'y rendait plus pour espionner les marchands des rues principales que réellement pour y faire les magasins. Ainsi, lorsqu'elle entra dans son ancienne librairie, elle ne pût qu'observer avec horreur la prolifération des livres de magie noire pour les jeunes et même pour les enfants. Horrifiée, oui, elle l'était. Elle qui avait toujours fait en sorte de posséder le plus de livres "traditionnels" dans son magasin, bien que forcée de posséder des exemplaires de magie noire à cause du Ministère de la Magie, elle était quelque peu médusée face à la tournure du magasin. Peut-être n'aurait-elle pas dû. Après tout, une bonne part de la population pensait sombrement... Ressortant on ne peut plus rapidement qu'elle était entrée dans la boutique, la jeune Byron se dirigea vers d'autres boutiques pour observer des situations similaires. Et, au bout de quelques heures, épuisée de voir tant de choses contre lesquelles les Phénix devraient se battre, elle choisit de se rendre dans un lieu où, peut-être, elle pourrait se changer les esprits : la boutique Gaichiffon. Après tout, elle avait besoin de nouvelles tenues pour Gringotts, suite à quelques "incidents" arrivés dans l'établissement ces dernières semaines. Poussant de la sorte la porte du magasin, la brune se mit à farfouiller entre les rayons, et à chercher de quoi se vêtir d'une manière formelle. En effet, il fallait qu'elle soit habillée de façon classe et sobre en compagnie des mages et des gobelins. Ainsi, elle prit pour mission de se trouver des chemisiers blancs, et des jupes/pantalons ainsi que blazers noirs. Faisant quelques essayages par-ci, par-là, la brune demanda à travers les rideaux magiques « Une taille trente-huit. » et grâce à un stratagème magique installé dans l'établissement, la tenue demandée arriva aussitôt.

Au bout de longues minutes d'essayage, la demoiselle Byron finit par sortir des cabines, avec trois tenues sûres à la main. Au lieu de laisser les vendeuses ranger les vêtements qui ne lui allaient pas, la brune retourna à l'entrée du magasin et déposa les articles concernés. Puis, d'une manière assurée, elle s'avança vers les caisses. Arrivée, elle déposa les vêtements qu'elle désirait acheter sur le comptoir, avant d'entendre un « Madame ? Je peux vous aider ? » Pensant qu'une vendeuse - peut-être la caissière - s'adressait à elle, la Phénix se retourna vivement et, quelle fut sa surprise lorsqu'elle aperçut une connaissance filer net vers la sortie du magasin. Prue Moore, la fille qui avait filé de chez elle aussi rapidement qu'elle lui avait raconté toutes ces choses sur elle, le soir-dernier, alors qu'elle était errante et dans un sale état dans les rues de Pré-au-Lard. Interloquée, la brune ne put que s'avancer vers la jeune femme qui, de toute évidence, fuyait à toute vitesse, et Gia posa alors sa main sur l'épaule de la concernée en lâchant un « Prue. » Dire que la blonde serait heureuse de la voir serait probablement un euphémisme. Après tout, il semblait bien qu'elle la fuyait, et non qu'elle fuyait un de ces pantalons à fleurs affreux que Gia avait aperçu en traversant le magasin. Quoi que, elle aurait pu, aussi. Scrutant la blonde, la jeune fille lui dit avec gentillesse « Dis donc, tu fuis à une de ces allures. » ce ne pouvait être qu'un constat, après tout, c'était la vérité. Gia ne se serait pas permis une réprimande, mais le questionnement qui trottait dans son esprit ne pouvait être gardé à sa place plus longtemps. « Tu me diras, je devrais le savoir, vu comment tu as détalé de chez moi la dernière fois. » ça, c'était dit. Attendait-elle une explication ? Oui, clairement. Allait-elle l'obtenir ? Aucune idée, mais elle était entêtée, et elle ne décamperait pas de ses positions avant de savoir les raisons de la façon d'agir de la blonde qui se trouvait face à elle, dorénavant dos à la sortie du magasin

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas

Prue Moore

Prue Moore


personal informations

► date d'inscription : 30/03/2014
► parchemins : 91


Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty
MessageSujet: Re: Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche    Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  EmptyDim 27 Juil - 6:23







Et même si tes yeux
Dissolvent les comètes
Qui me passent une à une
Au travers de la tête
Gia R. Byron


On se dit fourmis dans la foule, l’insignifiance d’une vie peinte sur un tableau temporel. On se dit caillou égaré sur la montagne, une vie qu’on ne connait pas, qu’on ne connaitra pas. Penser, repenser, fuir, détaler, approcher, décrocher, rebuter, rejeter. Des instincts primitifs qui marquent, triturent, rayent, raturent le papier musical des vies humaines. Ce pas aura une incidence, ce sourire aura des conséquences, cette pensée finira par germer, cette tristesse finira par s’assécher. Des peurs, des envies, des pensées qu’on sème, qu’on déterre, qu’on enterre. Des « et si » dans l’oubli. Et si, elle n’avait pas déconné. Et si, elle s’était promenée ailleurs. Et si, elle n’avait pas changé. Et si, elle avait survécu. Et si. Et si. Et si Gia ne la voyait pas. Et si elle l’avait oublié. Non. Elle ne l’avait pas oublié. Et comme Prue l’avait craint, Gia l’avait repérée. La fourmi dans la boue. La blonde avait pourtant marché d’un pas déterminé vers la sortie, la tête haute et les yeux vissés sur l’extérieur en se disant que « Et si elle pouvait être rapide. Assez rapide. Invisible. ». Elle n’avait jeté aucun regard sur le monde qui tournait autour d’elle, n’avait prêté aucune attention aux objets qui trônaient de ça et de là. Il était certainement futile de la part de Prue d’avoir pensé que la brune pourrait ne pas la remarquer. Prue était remarquable et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Nulle personne ne portait de longs manteaux noirs, ne se perchaient sur de vertigineux talons, n’avait une attitude si étrange sans savoir que le monde allait poser ses yeux sur elle. Elle en était consciente. Elle était une attraction. Et étrangement, parfois, elle préférait passer inaperçue. Alors, lorsque la jeune femme sentit une légère pression sur sa frêle épaule, elle se stoppa nette, les muscles bandés, consciente que le passé la rattrapait et la suivrait comme une ombre. Elle était là, plantée dans cette enseigne détestable, retenue par l’infime contact d’une peau familière, retenue par cette fichue petite voix dans sa tête. Elle allait devoir faire face à cette femme qu’elle souhaitait pourtant tant éviter. Au fond d’elle-même, une chose était brumeuse. Cette envie d’évitement n’était pas son habitude. Prue Moore était connue pour être l’une des plus intransigeantes monstruosités humaines que pouvaient supporter cette planète. Une femme, d’os et d’animosité, emplie d’une rage sans fin. L’ombre de la faucheuse, la sœur de la souffrance. Le tableau d’une jeunesse brisée repeint brusquement de noir. La mort d’un espoir. La jeune femme reporta son regard clair sur la sortie qui se trouvait en face d’elle. Là-bas, elle la narguait.

Son doux prénom résonna jusqu’à ses oreilles. Tranchant, saillant, frustrant. Quatre simples lettres annonçant la sentence. La jolie blonde tourna quelque peu son visage pour apercevoir la main encore posée sur son épaule. Elle avait cru, pendant quelques infimes secondes, que cette scène n’était que le fruit de son imagination. Elle avait espéré que son cerveau déraille une nouvelle fois, que le train de son imaginaire prenne le pas sur son réel, qu’elle se perde une énième fois à l’horizon de la morale et de l’immoral. «  Dis donc, tu fuis à une de ces allures. Tu me diras, je devrais le savoir, vu comment tu as détalé de chez moi la dernière fois. » Prue se retourna vivement pour faire face à la jolie brune accusatrice dans un balais de mèches blondes virevoltantes. Comme à son habitude, elle fit attention à ce que son manteau cache parfaitement le côté de ses cuisses ainsi que la marque sur son avant-bras. Son appartenance ne regardait pas la brune. Son cerveau marchait à mille à l’heure. L’adrénaline se déversait à une vitesse hallucinante dans ses veines et pourtant, son cœur, lui, restait de marbre. Ses neurones s’activaient, un à un, cherchaient des solutions, des phrases pré-faites… Une porte de sortie. Instinctivement, la blonde voulut la repousser, la blesser, la briser pour qu’elle prenne ses jambes à son cou et ne veuille plus jamais, jamais, la revoir. Et pourtant, ce n’est pas ce qu’elle fit. A contre cœur, Prue tempera ses propos. « Il faut que tu oublies ce qu’il s’est passé. » Son regard se déporta à droite, à gauche. Elle détailla rapidement les lieux avant de reporter son regard sur le visage de la brune. « Ecoute Gia, tu n’aurais jamais dû entendre tout ça, d’accord ? Fais-moi confiance, oublie. Tout. Tout ce que tu as entendu. » Fais-moi confiance. Risible. Elle soupira, regarda l’heure de manière pressée. Il fallait qu’elle s’en aille, qu’elle s’éloigne d’elle, de ce passé qu’elle souhaitait oublier. « Je ne suis pas celle que tu crois, le genre de fille que tu fréquentes. » Si elle savait… Elle, cette jolie alliée du bien. Si elle savait ce qui se trouvait en ce moment même en face d’elle. Là, c’était sûr, elle aurait pris ses jambes à son cou. « Tu vas finir par t’attirer des ennuis à approcher tout et n’importe quoi, surtout en cette période. » Surtout en cette période. Son regard bleuté se porta sur la vendeuse qui passait soigneusement les articles de Gia sur le scanner magique. « Comme si je n’avais jamais existée. » murmura-t-elle, pensive, avant de se retourner sans crier gare et se précipiter sur la sortie.


Code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas

Gia R. Byron

    reine des neiges
    glace, mon cœur glace
Gia R. Byron


personal informations

► date d'inscription : 22/06/2014
► parchemins : 112


Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty
MessageSujet: Re: Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche    Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  EmptySam 16 Aoû - 6:48



Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche

Gia essayait plusieurs tenues avant de voir Prue dans la boutique. Elle avait besoin de refaire la partie "chic" de sa garde-robe suite aux récents incidents qui avaient eu lieu à Gringotts, son lieu de travail. En effet, tout était en train de changer dans le monde magique en ce moment. Et si cela ravivait Gia, car les Phénix étaient plus que jamais en place, il n'en restait pas moins que la demoiselle avait dû briser de nombreux sorts à Gringotts ces derniers temps, et ses habits en avaient pris pour leur grade. Après quelques essayages, la brune fut ravie de sortir des cabines avec trois nouvelles tenues qui lui plaisaient fortement. De la sorte, elle se dirigea avec un léger sourire vers les caisses, prête à payer ses trouvailles. Elle pensait à Alexis qui, la voyant rentrer avec de gros sacs, lui sauterait dessus avec impatience, voulant que Gia essaie tout "pour lui montrer" sur le champ. Alexis avait ce don pour faire rire la brune en toutes circonstances, parfois à l'exaspérer, mais elle aimait sa colocataire pour sa folie également, en plus de tout ce qu'elle lui apportait. Quoi qu'il en soit, Gia se trouvait près des caisses lorsque la voix de la caissière retentit. Pensant tout naturellement qu'elle s'adressait à elle, la jeune fille se retourna et il était clair qu'elle ne s'attendait pas à trouver en ce lieu la demoiselle qui était clairement en train d'essayer de filer à toute vitesse du magasin. Elle était là, Prue, et Gia était, au fond d'elle, heureuse de la trouver en ce lieu. Elle posa une main sur son épaule en prononçant son nom, et attendit la réaction de la blonde. Prue était, comme elle le prouvait à nouveau, le genre de personne à fuir la réalité qui s'offrait à elle, et plutôt deux fois qu'une, c'était le cas de le dire. Gia, ici-même. La brune constata à haute voix ce caractère de la blonde face à elle, la dernière fois entre elles - et la première également - se plaçant comme une preuve à l'appui. Si le masque froid de Prue lui fait face, Gia ne scille pas. Pourtant, son visage devrait l'impressionner, mais Gia a l'impression de percer cette personnalité, une personnalité dure et froide qui se pense impénétrable. D'ailleurs, Prue lui dit « Il faut que tu oublies ce qu’il s’est passé. » Pour le coup, Gia fût à moitié surprise, à moitié hésitante. Qu'elle oublie ce qui s'était passé ? Mais QUE s'était-il passé ? Gia ne voyait vraiment pas de quoi il s'agissait, et elle ne tarda pas d'ailleurs à l'exprimer, d'abord avec l'air sur son visage tout à fait mêlé d'étonnement et d'incompréhension, puis par son interrogation « Ce qu’il s’est passé ? » la répétition était incompréhension. Ce que Prue voulait dire ? Elle l'ignorait. Tout simplement. Mais la blonde ne tarda pas à rétorquer avec une phrase qui faisait guise de réponse. « Écoute Gia, tu n’aurais jamais dû entendre tout ça, d’accord ? Fais-moi confiance, oublie. Tout. Tout ce que tu as entendu. » Prue avait regardé à droite et à gauche, et cette action ajoutée aux paroles de la belle laissa Gia tout à fait perplexe. Là, elle était un peu perdue. Il semblait que Prue avait honte de toutes ces choses qu'elle avait raconté à Gia, et pourtant il n'y avait pas de quoi. La blonde poursuivit « Je ne suis pas celle que tu crois, le genre de fille que tu fréquentes. » Là, Gia était vraiment pensive. Comment Prue pouvait-elle savoir quel genre de fille Gia fréquentait, puisqu'elle ne la connaissait absolument pas ? « Tu vas finir par t’attirer des ennuis à approcher tout et n’importe quoi, surtout en cette période. » La blonde regarda hâtivement la vendeuse, comme bien décider à s'enfuir à toutes jambes, et à planter Gia là, alors que la brune ne s'apercevait même pas que cette dernière était en train de passer ses articles devant la borne magique du magasin. Ses yeux et son attention étaient rivés sur Prue, qu'elle ne comptait pas lâcher. Et pourtant, les intentions de la blonde était bien autres. Doucement, elle lâcha un « Comme si je n’avais jamais existée. », et, comme si de rien était, tourna le dos à la demoiselle Byron, fuyant clairement - une fois de plus - la situation.

Mais Gia était loin d'en avoir fini avec Prue, ça non. Cette discussion ne venait que de commencer, et le comportement de la blonde était clairement en train d'attiser la curiosité de la jeune fille. Ainsi, maîtresse d'une magie très maîtrisée, la brune sortit sa baguette magique et, à la volée, fit se fermer magiquement la porte aux pieds même de Prue. Non mais. S'avançant, elle contourna Prue, et se posta devant elle, lui empêchant l'accès à la sortie. Elle était quelque peu remontée, vexée de l'attitude de la jeune fille, bien qu'au fond d'elle, elle ne soit pas énervée du tout. Elle lui dit « Stop. A toi de m'écouter à présent. » elle avait avancé sa man en signe d'arrêt, et espérait bien capter toute l'attention de ce qu'il se trouvait face à elle. « Je ne sais pas ce qui te perturbe à ce point dans la conversation qu'on a eu l'autre soir, mais si c'est ce qui t'inquiètes, je ne répéterai rien du tout, et à personne. » La brune lui offrit un tendre sourire, comme un encouragement à rester. Elle souhaitait vraiment que tout prenne de son sens. Parce que là, ça semblait la cacophonie dans la tête de la Moore. « Comment peux-tu prétendre que tu n'es pas le genre de filles que je fréquente, sans n'en rien savoir ? Tu ne le peux pas. » Elle marqua une pause. Elle pesait bien ses mots, et se rappelait chacune des paroles que Prue avait prononcé. Gia avait une énorme mémoire, et un cerveau fort fonctionnel. « Et je ne crains pas les ennuis. Ouais dans cette période y a beaucoup d'ennuis, mais toi, tu n'en es pas un. » Gia se sentit rougir alors qu'elle ne l'avait strictement pas prédit. Que se passait-il ? Elle n'aurait su le dire. Mais cela se produisait, et c'était tout. Elle se voulait convaincante, et continuait à l'être. « Pas un du tout. Et je n'ai pas peur de traîner avec toi, non. Je n'ai peur ni des autres, ni de toi. » Tout était dit, sa pensée était exprimée, il n'y avait maintenant plus qu'à atteindre la réaction de Prue. Tout simplement...

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas

Prue Moore

Prue Moore


personal informations

► date d'inscription : 30/03/2014
► parchemins : 91


Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty
MessageSujet: Re: Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche    Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  EmptySam 6 Sep - 22:36







Et même si tes yeux
Dissolvent les comètes
Qui me passent une à une
Au travers de la tête
Gia R. Byron


Prue avait espéré. Elle avait espéré si fort que Gia la haïsse au moment même où ses lèvres rosées avaient formé ces lettres dévastatrices. De l’acide brûlant projeté allégrement sur la toile tissée de leur lien fragile, la brûlure chimique des sentiments refoulés. Ajoutez une once de méprise et d’envie, vous obtiendrez la recette d’une arme destructrice et universelle. Devant Gia, la jeune blonde avait choisi ses mots avec attention, pesant le pour et le contre des sens explicites et des sens cachés, tentant, pour une fois, de ne pas céder à ses impulsions. Prue n’aimait pas cette situation. Elle n’aimait vraiment pas cette situation. Quelle force surhumaine pouvait donc l’empêcher à ce point de s’écouter pleinement ? Pourquoi diable ne l’envoyait-elle pas jouer dans une autre cours ? Gia et elle étaient totalement différentes. Deux opposés. Des aimants qui s’attirent et qui se repoussent inlassablement. Inaccessibles. Au fond, elle se sentait presque piégée comme une brebis galeuse, elle se sentait prise dans des filets qu’elle ne voyait pas. De fins filets qu’elle sentait courir le long de sa peau pâle et qui avaient le goût d’une morsure empoisonnée. Une chose était certaine : elle n’allait pas se laisser faire si facilement. Pour une fois, Prue avait renié sa nature, préférant prendre la fuite que d’aller à la confrontation. N’écoutant que sa conscience, elle avait tourné les talons et s’était dirigée d’un pas pressé vers la sortie du magasin. Ses pieds avalèrent la distance, talons claquant contre le revêtement du sol au rythme des tambours que son esprit martelait paisiblement dans sa tête. Ses pensées se bousculaient, trébuchaient dans sa matière grise réactive créant ainsi une bouillie informe de données que la jeune mangemorte n’arrivait pas à interpréter. Pensant être sur le point de sortir, Prue relâcha son attention et prépara tous ses muscles à courir. Malheureusement, Gia ne semblait pas non plus vouloir se laisser faire puisque la lourde porte en verre de l’entrée du magasin se referma instantanément devant son fin corps. Surprise, Prue apposa furtivement sa main sur le gardien des lieux avant de la laisser retomber le long de son corps en entendant les bruits de pas de Gia. La blonde ne bougea pas. Elle ne voulait pas se retrouver face à cette brune qui en devenait presque déstabilisante. Elle était trop curieuse, trop… joyeuse. Une ressemblance avec la jeune Stanhope qui lui donnait la nausée.

Pourtant, Gia ne semblait pas du même avis qu’elle. Sans la moindre gêne, la jeune femme se glissa entre la porte en verre et la Norvégienne. Proches. Beaucoup trop proches. « Stop. A toi de m'écouter à présent. » La main de la jolie brune s’avança vers elle, menaçante, obligeant Prue à reculer. « Je ne sais pas ce qui te perturbe à ce point dans la conversation qu'on a eu l'autre soir, mais si c'est ce qui t'inquiètes, je ne répéterai rien du tout, et à personne. » Les yeux bleus océan de la mangemorte furent instantanément attirés par le sourire tendre que son interlocutrice lui adressait. Et pourtant, Prue restait de marbre. Son visage d’une blanche porcelaine n’exprimait aucun sentiment, aucun ressenti. Elle se devait de rester distante. S’en était une obligation. « Comment peux-tu prétendre que tu n'es pas le genre de filles que je fréquente, sans n'en rien savoir ? Tu ne le peux pas. » Oh si, elle le pouvait mais Gia ne semblait rien vouloir savoir et ajouta : « Et je ne crains pas les ennuis. Ouais dans cette période y a beaucoup d'ennuis, mais toi, tu n'en es pas un. Pas un du tout. Et je n'ai pas peur de traîner avec toi, non. Je n'ai peur ni des autres, ni de toi. » Si elle savait. Prue posa ses yeux sur les avants bras de cette jolie brune. Des avants bras si vierges de toute inscription. Une pureté que Prue n’enviait pas. La mangemorte avait déjà remarqué ce détail. Elle avait déjà remarqué que Gia ne faisait pas partie des siens. Après tout, comment une femme avec un aussi bon fond pouvait rejoindre la noirceur qui les animait tous ? Prue était pourrie jusqu’à la moelle et elle le savait. Son sang avait été remplacé par de la haine, de la rancœur et de la violence depuis bien trop longtemps pour qu’elle puisse un jour remonter la pente. Et puis après tout, elle s’y plaisait bien et certainement ce qui la rendait irrécupérable. Furtivement, Prue s’assura que ses longues manches recouvraient ses avants bras. Gia ne devait pas savoir. Après tout, si elle l’apprenait, elle finirait peut être pas la détester. N’était-ce pas ce que Prue souhaitait ? … La blonde était certaine que son identité n’avait pas encore était découverte. Gia ne savait pas. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire et, étrangement, Prue n’avait pas envie qu’elle le sache.

La Norvégienne soupira en tournant la tête pour chercher discrètement une seconde sortie. Aucune seconde sortie. Ne sachant pas quoi faire, elle reporta ses yeux sur la brune et lui dit, simplement : « Tu ne comptes pas lâcher l’affaire… hein ? » Bien sûr que non, Prue le voyait gravé dans ses yeux. Gia ne comptait pas la lâcher d’une semelle. La mangemorte ne comprenait pas ce soudain engouement. Pourquoi ne l’oubliait-elle pas ? Etait-ce si compliqué ?! Et elle. Et elle, pourquoi ne la menaçait-elle pas comme elle avait l’habitude de le faire ? Pourquoi ? Perturbée par cette incompréhension et sa jeunesse, Prue égara sa main droite, vierge de tout tatouage, dans ses cheveux comme si ce geste allait l’aider à comprendre. « Pourquoi tu fais ça Gia ? » murmura-t-elle. Agacée, la blonde finit par écarter les bras en signe de renonciation. « Très bien, j’abandonne. Tu ne veux pas m’écouter ? Tu veux jouer les dures ? Pas de soucis. » La blonde laissa retomber ses bras fins le long de son corps et marqua une pause. Prue ne saurait dire si Gia le faisait exprès ou pas. Rapidement, la blonde leva son bras droit et désigna la rue qui desservait le magasin. « Allons-y. Trainons ensemble. Qu’est-ce que tu proposes ? » dit-elle ironiquement. « Cinéma ? Café ? » Ou bien achever quelques âmes innocentes ? Pourquoi ne pas commencer par la brune justement ? La mangemorte siffla entre ses dents. Ça ne rimait à rien. Ce manège ne rimait à rien. Gia n’avait rien à faire avec Prue et s’en était de même pour elle. La Moore aurait mis sa main à couper que cette brune ne faisait pas partie des sorciers non impliqués dans cette guerre qui régissait leur univers. Si elle ne faisait pas partie de l’Ordre, ça n’allait pas tarder. Reprenant vivement ses instincts primaires, la partisante du Lord posa ses paumes de mains sur la porte fermée, de part et d’autre de la tête de cette brune presque insolente. Son visage cadavérique était proche de celui de Gia. Très proche. Elle sentait son souffle courir sur ses lèvres, remonter sur ses joues et mourir dans sa longue chevelure blonde. Ses yeux bleus plantés dans ceux de la Britannique, elle prononça : « A quoi tu joues Gia ? » Prue sentait les regards des sorciers qui marchaient paisiblement à l’extérieur, elle sentait aussi celui des vendeuses qui commençaient à se poser des questions, elle sentait sa marque la démanger. Elle aurait pu la dénoncer, appeler le Lord. Elle aurait dû…. Mais elle n’y arrivait pas. Elle ne le voulait pas. La blonde voulait comprendre, comprendre pourquoi Gia s’accrochait tant à elle, pourquoi elle la retenait, elle, Prue Moore qui affichait clairement qu’elle ne voulait pas de ça. Et pourtant, c’était certainement à Prue de s’expliquer sur cette fuite, sur ce désir de l’oublier. Elles avaient certainement toutes les deux une bonne raison.



Spoiler:

Code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



personal informations



Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty
MessageSujet: Re: Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche    Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Et même si tes yeux dissolvent les comètes qui me passent une à une au travers de la tête ❖ Bryooche

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» PETE ♘ dans ma tête.
» Nathanaël K.C ✘ les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.
» Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]
» On veut pas tous la même chose [PV Aspen] (terminé)
» Des informations, on peut même en trouver dans des lettres [Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
D i s s e n d i u m :: MAGICAL WORLD :: PRE-AU-LARD :: rues principales :: gaichiffon-