La rumeur était parvenue jusqu’aux oreilles de la jeune femme. Elle s’était répandue comme une trainée de poudre balayée par le vent, disséquée en brides incompréhensibles que Prue n’avait pas manqué de décoder en une fraction de secondes. Elle s’était rendue au département des mystères quelques mois plus tôt pour confirmer ses hypothèses et ne manqua pas de remarquer qu’elle était, encore une fois, tombée dans le mille. Une mission avait été confiée à une autre langue de plomb voilà plusieurs mois et, d’après les plaintes des secrétaires, cette affaire n’avançait pas vraiment. Elles disaient qu’un contre-temps était intervenu dans cette affaire et qu’elle avait compromis son bon déroulement. Amusée, Prue s’était demandée quel type de contre-temps pouvait bien berner une langue de plomb. Elle avait imaginé mille et une péripéties mais aucune, à ses yeux, ne pouvait être tant chronophage. La blonde venait de boucler une mission plutôt simple en moins d’une semaine qui consistait à éliminer une cible beaucoup trop bavarde. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour trouver son logement et connaitre ses habitudes. Un accident était si vite arrivé de nos jours… Prue n’aimait pas se servir de sa magie si elle n’y était pas obligée. Elle trouvait que c’était une solution beaucoup trop simple et moins… excitante. Mettre en scène un accident, un suicide, quelque chose de moldu requérait beaucoup plus de connaissances, de russe et d’habilité. Bien évidemment, elle ne disait pas non à l’utilisation de sa baguette notamment pour le nettoyage, la rapidité ou contre des cibles un peu trop entrainées. L’évocation de ses crimes l’avait fait sourire. Son supérieur ne lui avait pas donné de nouvelle mission sous prétexte qu’il attendait un dossier plutôt intéressant et complexe qui, il en était sûr, allait beaucoup plaire à Prue. Elle avait râlé, elle avait demandé une autre mission, même courte, mais elle n’avait rien eu. Elle n’avait rien eu pour étancher l’ennui qui régnait dans son cerveau. Elle n’était pas faite pour ne rien faire et attendre ainsi sa prochaine mission ne lui convenait pas. Elle devait trouver une occupation et c’est pourquoi elle se précipita sur l’occasion en apprenant l’existence de cette mission non achevée. Prue Moore allait être le second contre-temps.
Prue regardait les nombreuses photocopies et photos qui décoraient son mur. Cela faisait un mois qu’elle était sur l’affaire et elle avait compris pourquoi cette dernière trainait. La cible était difficile à trouver. Une personne passe partout dont l’emploi du temps changeait horriblement d’un jour et d’une semaine à l’autre. Une cible volage, invisible, que l’on n’attrapait pas avec un simple filet à papillon. Le genre de personne que l’on voit seulement une fois dans une rue. Ce genre de personne qui ne reste jamais au même endroit. Décrypter ses habitudes n’avait pas été chose aisée vu qu’elle n’en avait presque pas. Un jour dans un bar, un jour dans l’autre. Un jour dans cette épicerie, un jour dans une autre. Un jour sorcier, un jour simple moldu. Il avait fallu le traquer, trouver son chemin, le suivre, apprendre à le connaitre. Disons que théoriquement, c’est comme cela que la mission aurait dû se passer : trouver, traquer, achever. Et, bien évidemment, aucun de ces points n’avait pu être réalisé pour la simple et bonne raison qu’il avait disparu de la circulation depuis quelques temps sans la moindre trace de sa destination. Volatilisé. Mais Prue l’avait retrouvé après de longue nuit acharnée. L’hypothèse d’une escapade étrangère s’était imposée à son esprit à la vue de son silence et l’étendue de son empire lui avait permis de le localiser. Cet homme n’avait pas transplané, pas pris le réseau de cheminées, pas pris l’autoroute, pas pris l’avion, pas pris le bateau. Du moins, officiellement. La blonde avait découvert qu’il s’était rendu sur les côtes de l’Angleterre à vélo, à pieds, en auto-stop, qu’il avait pris un bateau de pêche qu’il avait acheté sous un faux nom quelques années plus tôt et qu’il s’était rendu à Moscou en Russie par divers moyens de transports sous une fausse identité totalement différente, sous couvert de sortilèges de protection et passe partout. Mais il avait commis une erreur. Une seule et futile erreur qui sauta aux yeux d’un de ses informateurs et remonta bien rapidement aux oreilles de l’anglaise. Il avait été mis au courant de cette traque dirigée contre lui et il avait fuis. Naturellement. Prue sourit. Il n’allait pas courir encore bien longtemps. Délicatement, elle laça ses bottines noires en se remémorant son plan mentalement. Il était clair et précis. Efficace. Prue rajusta son short en cuir noir et y glissa son t-shirt à l’intérieur. Rapidement, elle récita mentalement les habitudes de sa victime, ses qualités, ses défauts, ses erreurs. Elle se mit à rire. Et lui qui pensait être hors d’atteinte… Il n’allait pas être déçu. Vraiment pas. L’anglaise enfila son long manteau noir et transplana.
Machinalement, la demoiselle se colla contre le premier mur à proximité pour ne pas se faire remarquer. Du bout de ses doigts manucurés de noir, elle rabattit sa large capuche sur sa tête afin de cacher le contraste tranchant que la blondeur de ses cheveux faisait avec l’obscurité de la ruelle. Lentement, elle rajusta les sangles de cuir qui cerclaient ses cuisses et recala ses pistolets. Prue adorait transplaner mais bon sang ce n’était pas de tout repos. Passons. Ses yeux océans balayèrent le lui dans lequel elle se trouvait. Une ruelle pavée à moitié abritée, de la neige sur l’autre moitié, des lampadaires éclairant faiblement les lieux, une impasse un peu plus loin. Si ses sources étaient bonnes, il habitait dans l’une des maisons de cette impasse. Elle regarda l’heure. 17h13. Il allait bientôt arriver, il ne fallait pas trainer. La jolie blonde se dirigea vers l’impasse et trouva bien vite la seule maison suspecte à ses yeux. Prue ouvrit la porte avec une rapidité déconcertante et dans le silence le plus absolu avant de se réfugier dans la maison et lancer le sortilège inverse. Il n’avait pas piégé la maison, oh non. Il ne pouvait pas le faire, ce serait bien trop suspect. Piéger la maison signifierait sortir sa baguette et se faire remarquer et sa cible souhaite simplement passer inaperçu. Erreur de débutant. Elle sourit de nouveau. Il n’y avait plus qu’à attendre maintenant.
La porte s’ouvrit dans un grincement. C’était maintenant. Elle resserra sa poigne sur le couteau qu’elle avait pris le soin de sortir de sa bottine et se tint prête. Elle n’avait que quelques secondes avant qu’il ne donne l’alerte, que quelques infimes secondes. Prue retint sa respiration le temps qu’il franchisse le pas de la porte puis elle s’élança à une vitesse ahurissante. La lame s’enfonça douloureusement dans la chair et elle plaqua sa main contre la bouche de sa victime pour étouffer ses cris. Il était tonique, il se débattait. Il cherchait la vie, il cherchait l’air mais il n’atteignait rien. Lentement, il dépérit dans les bras de la blonde qui le laissa retomber sur le sol. Elle soupira. Encore un qui n’avait pas tenu. Elle retira son couteau de la plaie de l’homme, l’essuya sur les vêtements de sa victime et le remit dans le logement prévu dans sa bottine. « Tergeo » dit-elle pour nettoyer les éclaboussures qui pourraient la trahir ainsi que ses empreintes de pas et de doigts. Elle vérifia qu’aucun de ses cheveux n’était tombé puis elle s’en alla comme si de rien n’était. Cela donnerait un peu de travail aux moldus.
Le froid qui régnait dehors obligea la jeune femme à rapprocher les pans de son long manteau noir. La neige empêchait ses talons de claquer contre les pavés, ce qui était tout à son avantage, et elle put se diriger à allure normale vers la ruelle. Personne ne l’avait vu entrer et personne ne l’avait vu sortir, elle était, comme ainsi dire, passée comme une douce brise printanière… et mortelle. Pourtant, elle vit une silhouette au loin, certainement un moldu qui passait par là. Ses fins doigts se refermèrent discrètement sur la baguette qui se cachait dans sa manche, prête à user du sortilège d’oubliette pour l’effacer de sa mémoire. Lorsque la silhouette fut assez proche pour être détaillée, elle se relaxa et se mit à sourire intérieurement. « Tu es en retard Petrova. » Vraiment en retard. Sous entendu… J’ai déjà tué ta cible, tu peux rentrer dans ta cage.
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J'espère que ca te plaira (: Ma couleur est cadetblue
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La récompense se trouve là mélangée aux histoires d'amours & les crises de larmes du forum. MOT : POTTER
Natalya A. Petrova
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Analyse, préparation, discernement, action. La brune termina d’éplucher le dernier rapport de son indic tout en jouant de ses ongles sur le bureau miteux de la chambre qu’elle louait. Un hôtel anonyme dans une ville Moldue qui ne la distinguait des autres que de par sa température. Rien à voir avec le sable et les cocotiers de sa dernière mission. Elle avait dût retrouver un officiel du Ministère Français qui s’opposait ouvertement au Lord. Le séduire pour l’amener dans son lit n’avait pas été très difficile. Et lorsque le moment fût propice, elle avait mit un terme à sa vie sans autre forme de procès. Nat’ ne regrettait rien. Elle avait été formée et entraînée pour ça. La brune ne faisait que son travail et son devoir. Ces dernières semaines n’avait pas été des plus trépignant avec son affectation à Poudlard. Bien sûr ce qu’elle y faisait était utile : surveiller ses collègues d’un œil discret, corrompre quelques élèves en même temps que tenter de leur inculquer quelques notions de Magie. Mais à côté, elle sentait laissé passer sa chance lorsqu’une enquête un peu pointue lui passait sous le nez au profit de certains de ses collègues. La Petrova savait avoir fait ses preuves, assez pour entrer dans le cercle de confiance de Voldemort, mais au fond d’elle elle sentait qu’elle était capable de plus. De mieux. De s’élever hiérarchiquement et techniquement en écrasant ses rivaux sous le bout de ses talons. Ce n’était qu’une question de temps. La preuve en est : elle avait été rappelée en urgence du collège de Sorcellerie et mise sur cette affaire qui piétinait de puis des mois. Le Lord était mécontent que les choses traînent ainsi. Quelques Doloris de motivations avaient même dût pleuvoir. Elle étira un sourire satisfait. Tant mieux pour elle, tant pis pour les autres. Elle plia la feuille dans ses mains et se releva. Elle ajusta son brassard qu’elle dissimulait sous sa manche à son avant-bras droit, l’esprit déjà tournée vers la suite. Elle l’avait trouvé. Enfin ses sources mais s’étaient tout comme. Il avait fallut compiler des dizaines de témoignages, intimider certains, torturer deux Moldus peu bavards mais ça y est. Elle touchait enfin au but. Elle fit un geste brusque de la main, déclenchant la lame cachée dans ledit brassard. Une arme discrète et mortelle, tout à son image. Sa baguette n’était également pas loin. La brune en aurait besoin. Autant pour interroger la cible que pour couvrir son travail. « Jaina… ». Elle détourna le regard et posa ses yeux sur l’être immonde qui se trouvait à terre. Un née-Moldu. Son dernier informateur. Elle vint à sa rencontre et se baissa, se tenant en équilibre sur ses pieds pour mieux voir son visage meurtri. Il faut dire qu’elle n’y était pas allez de main morte avec les maléfices. Elle attrapa une touffe de ses cheveux pour le forcer à la regarder. « Merci de votre coopération mais je n’ai plus besoin de vous ». Elle se releva et pointa sa baguette sur lui, le visage impassible. «Dit-bien à la Faucheuse que c’est Natalya Petrova qui t’envoie vers elle ». L’homme ouvrit de grands yeux terrifiés lorsqu’elle lança l’Impardonnable. « Avada Kedavra ! ». Une douce lueur verte illumina les lieux en même temps que la vie du sorcier s’éteignait de concert. Elle lança ensuite un sort sur le rideau élimé de la seule fenêtre de la pièce afin d’y mettre le feu. L’incendie finirait de couvrir ses traces. Elle ramassa ses dernières affaires et transplana dans un bruissement d’étoffes. Elle arriva dans une ruelle jouxtant une allée principale où quelques badauds déambulaient, inconscients de la guerre en cours dans le monde magique. De simples animaux, pensa-t-elle. Depuis toute petite elle méprisait les Moldus. De par son nom peut-être, le tout renforcé par son entraînement et ce qu’elle avait vu au cours de ses missions à leurs contacts. Des animaux violents et idiots. Elle haussa les épaules et vit droit devant elle l’impasse qu’elle visait, la reconnaissait grâce au nom qui ornait la plaque attachée au mur attenant. Elle agrandit son sourire, sentant la conclusion proche et avança après avoir jeté un coup d’œil discret aux alentours. On n’était jamais trop prudente. A peine eut-elle passé les premiers mètres de l’Impasse qu’elle aperçut une silhouette encapuchonnée se diriger droit vers elle. Un Moldu ? Sa cible peut-être ? Elle frôla le manche de sa baguette furtivement lorsqu’une voix la fit sursauter. « Tu es en retard Petrova. » Natalya n’était pas quelqu’un qu’on prenait par surprise facilement. Mais là… Son sang ne fit qu’un tour. Cette voix… Elle serra sa main gauche sur sa baguette de colère. « Moore ». Elle s’arrêta à quelques mètres d’elle, la toisant d’un regard hautain. « Le monde est petit... ». Prue Moore. Une nouvelle recrue au Ministère. Une bonne traqueuse. Une belle traqueuse... La Petrova avait tout de suite sentie à l’arrivée de la blonde qu’elle serait une adversaire de taille dans le boulot. Une fille qui sortait de l'ordinaire. « Qu’est-ce que tu fiches ici Prue ? Y'a personne a impressionner dans le coin », lâcha-t-elle acerbe. Natalya laissa son regard dérivé derrière elle. Pas de doute, vu l’air satisfait de son interlocutrice le travail avait déjà été fait. La brune prit un air carnassier et ajouta : « Je suppose qu’on ne tirera plus rien de la cible… J’espère que tu lui as arrachés ses secrets avant de l’exécuter ? ». Elle ricana, devinant la réponse d’elle-même. « Ou alors… Tu as laissé tes pulsions de petite sadique impatiente prendre le dessus en l’égorgeant sans l’interroger ? Hum ? ».
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Sam 31 Mai - 0:44
You're late, Petrova
« Moore » Un sourire de prédateur étira les lèvres de la belle blonde. Elle jubilait intérieurement en voyant la surprise de la brune. Voir sa silhouette se dessiner de dépit dans la neige qui s’étalait au sol était un spectacle que Prue n’aurait raté pour rien au monde. Elle l’avait coiffé au poteau, devancé avec aisance, détrônée de sa mission. Elle était meilleure et elle adorait ca. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait gravi les échelons aussi rapidement. Elle était née pour ca. « Le monde est petit... » Elle se mit à rire poliment. « Pas assez petit pour que tu trouves ta cible rapidement. » Ce n’était pas tout à fait faux. Au fond d’elle-même, Prue se demandait pourquoi Natalya avait mis autant de temps à faire ce qu’elle avait réussi à faire en vraiment peu de temps. Avait-elle laissé la mission de côté ? Avait-elle rencontré des ennuis ? Pas que la blonde se soucie de la santé d’une collègue mais elle était curieuse de comprendre les mécanismes d’un échec. Histoire de ne pas les reproduire. « Qu’est-ce que tu fiches ici Prue ? Y'a personne à impressionner dans le coin » Elle se mit à sourire. « J’ai fait le travail que tu n’as pas fait. Le Lord n’était pas content, la mission trainait alors on m’a affecté sur l’affaire. J’exécute les ordres. » Elle capta le regard de la brune qui venait de comprendre. Elle avait simplement rempli une mission. Elle avait servi les ordres. Ni plus, ni moins. « Je suppose qu’on ne tirera plus rien de la cible… J’espère que tu lui as arrachés ses secrets avant de l’exécuter ? Ou alors… Tu as laissé tes pulsions de petite sadique impatiente prendre le dessus en l’égorgeant sans l’interroger ? Hum ? » Ah, Natalya. Quelle langue de vipère. Une concurrente qui ne l’était pas tant. La blonde marcha dans sa direction, son long manteau noir trainant sur le sol. Une fois à sa hauteur, elle se planta devant elle. Il n’y avait aucun doute : Prue la dépassait d’au moins 5 bons centimètres naturellement. Et encore plus avec ses hauts talons. Elle la dominait. Et elle adorait ca. Elle était le genre de femme qui n’aimait pas être à la traine, au second plan ou bien même dans les perdants. Elle était faite pour gagner, faite pour réussir ce qu’elle entreprenait. Faite pour apprendre, encore et encore. Evoluer. Toujours évoluer et ne jamais se contenter de ce qu’elle avait acquis. « Tu supposes bien, Petrova. » Elle la détailla. C’était vraiment une belle femme. Une belle femme, venimeuse, guerrière. Une femme avec du caractère. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. De toute manière, il ne fallait pas. Si on courbait l’échine, Prue était certaine que quelqu’un de mal intentionné viendrait y poser son pied pour vous rapprocher un peu plus du sol. Et cette personne, c’était belle et bien la Moore. Prue se décala sur le côté et se mit à tourner autour d’elle. Lentement. Une fois derrière elle, elle approcha son visage de son épaule. « Je vois qu’une réputation s’accroche à ma personne. J’apprécie le fait qu’elle soit parvenue à tes oreilles. Elle se répand. » Tel un poison. Du napalm à l’état pur. Son souffle s’était perdu dans les boucles de la chevelure brune. Elle se décala une nouvelle fois et se replaça devant elle en soupira. « Hélas, tu me connais mal. J’ai déjà eu les informations qu’il nous fallait. C’est chose aisée lorsqu’on a l’aide d’un legilimens du département attaché à la mission. » Elle s’arrêta. « Ne me dis pas que tu pensais lui tirer les informations avant de l’achever. Oh, Natalya, tu me fais de la peine. La cible n’aurait jamais parlé. Il suffit de voir comment il se comportait. Il aurait donné sa vie plutôt que de vendre la mèche. » Ses yeux surmaquillés d’un noir ténébreux révélaient des pupilles d’un bleu ciel envoutant. Elle les planta dans ceux de son interlocutrice en rajustant son col puis sa large capuche. « En tout cas, c’est terminé. Tu n’es peut être plus faite pour ca Petrova. » D’un geste assuré, elle décala une mèche blonde qui lui barrait la vue.
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Natalya A. Petrova
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Sam 31 Mai - 3:34
You Are Late Petrova
Natalya la dévisageait, tendue et prête à tout. Car oui, il fallait l’être avec cette saleté de Prue ! Son air suffisant, ses yeux si envoutants la regardaient des quelques centimètres de haut de plus qu’elle. Elle le faisait exprès ! Salope ! Salope ! Pensa fort la brune en rageant. « Tu supposes bien, Petrova. » Et elle en était fière ! Que d’impertinences dans ses propos, que de fiertés si insolentes ! La colère s’infiltrait dans l’esprit de la Petrova à mesure que le temps passait. Elle la détestait ! Elle la détestait ! Du moins c’est ce qu’elle tentait de se persuader tandis que la blonde se mettait à tourner autour d’elle comme un professeur le ferait avec l’un de ses élèves. Son visage si horripilant s’approcha alors du sien, si près que l’effluve de son parfum monta au nez de la brune. « Je vois qu’une réputation s’accroche à ma personne. J’apprécie le fait qu’elle soit parvenue à tes oreilles. Elle se répand. » Natalya se permit un petit rire. « Il est certaines réputations qu’on préférerait ne pas avoir Moore. Mais tu l’apprendras bien un jour lorsque tu seras grande ! ». Elle s’empêcha d’ajouter rageusement plus insultes qui lui venaient à l’esprit en accompagnement. Non seulement se n’était pas nécessaire mais en plus ça ne ferait que la rabaisser au niveau de sa rivale. Et ça il en était hors de question ! La blonde alla se repositionner en face d’elle et ajouta : « Hélas, tu me connais mal. J’ai déjà eu les informations qu’il nous fallait. C’est chose aisée lorsqu’on a l’aide d’un legilimens du département attaché à la mission. » Elle s’arrêta, comme pour reprendre son souffle. « Ne me dis pas que tu pensais lui tirer les informations avant de l’achever. Oh, Natalya, tu me fais de la peine. La cible n’aurait jamais parlé. Il suffit de voir comment il se comportait. Il aurait donné sa vie plutôt que de vendre la mèche. » La brune eut un sourire à ces propos. « Finalement malgré toutes tes bravades tu restes une débutante Moore ». Elle ricana en se couvrant la bouche d’une main pour accentuer sa moquerie. Un rôle qui lui allait à la perfection. « Le méchant conspirateur aurait donné sa vie plutôt que de craquer ?! Oh le vilain ! C’est vraiment pas de chance pour nous ! ». Les yeux de la blonde s’accrochèrent aux siens lorsqu’elle ajouta alors : « En tout cas, c’est terminé. Tu n’es peut être plus faite pour ca Petrova. » La Mangemort garda son air de petite peste. « Non Moore, tu te trompes. C’est toi qui n’est pas encore faite pour ça. » Sans crier gare, Natalya fit un croc-en-jambe à sa collègue pour la forcer à mettre un genou à terre. Désormais en position de force, elle se positionna dans on dos et d’un geste prit sa baguette pour pointer son extrémité dans la gorge de la blonde. La brune savourait sa prise, arborant un sourire de prédateur lorsqu’elle approcha ses lèvres de son oreille droite. « Il ne voulait pas te dire ce que tu voulais ?! Il aurait préféré mourir ? Mais ma chère, la mort n’est pas la pire des sentences pour certains. » Elle s’humidifia les lèvres avant de compléter : « Je vais te dire ce qu’il aurait fallut faire petite idiote : d’abord une touche de torture physique… Puis, s’il ne coopère pas… Les sentiments ». Le mental avait toute son importance, ce que beaucoup de Mangemorts n’arrivaient apparemment pas à piger au Ministère. Peut-être l’entraînement de Prue en était un signe alors que Nat’ elle avant bénéficier d’un mentor beaucoup plus éclairé en la personne de Kazhan. Menacer de mort était tellement ringard ! « Il t’aurait fallut menacer ses proches… Les amis de ses proches… Une amie même… Quelqu’un à qui il tenait. Tout le monde tient à une personne, pas vrai ? Je suis sûre que toi aussi... ». Natalya se sentait euphorique ainsi, sa main gauche immobilisant ses poignets et la droite tenant fermement son arme. Puis elle relâcha sa jeune collègue en s’écartant rapidement. « Lorsque tu auras comprit que la violence seule ne suffit pas, alors là, tu seras faîtes pour ça et tu pourras jouer dans la cour des grands ». Elle observa la blonde, prête à répondre en cas d’attaque « Et lorsque tu seras capable de remplir une mission tout en secondant le Lord à Poudlard, alors là oui, tu pourras te permettre de juger mes capacités. Mais pas avant ». Natalya garda la tête haute, sachant que l’humiliation ne plairait pas à son interlocutrice. Mais elle-même ne lavait-elle pas humilié en la coiffant au poteau ? Œil pour Œil… « Alors Moore, qu’as-tu à répondre à ça ? Tu restes dans le dénie ou… Ou on peut en discuter comme des personnes civilisées… J’ai vu un bar dans la rue d’en face… Peut-être que tu pourrais m’y expliquer ton point de vue. Si tu es assez fortes bien sûr ». Bien qu’elle ne sache pas vraiment pourquoi la Petrova avait proposé ça à sa rivale, en son fort intérieur elle espérait qu’elle réponde par l’affirmative. Pourquoi ? Peut-être pour en apprendre plus sur elle… Pour pouvoir s’en servir un jour. Mais peut-être y avait-il une autre raison qu’elle se cachait à elle-même…
Prue Moore
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Dim 1 Juin - 0:09
You're late, Petrova
Prue sentait le froid glacial de l’hiver Russe lui mordre la peau. Elle sentait cette multitude de picotements s’étendre sur la surface glacée que formait son visage, elle les sentait attaquer la moindre parcelle découverte, la moindre parcelle dénuée d’une quelconque protection. Le froid l’entourait doucement, tendrement, il étendait ses larges draps autour de son fin corps et se resserrait lentement. La belle blonde glissa ses mains engourdies dans les larges poches de son manteau à la recherche de la moindre source de chaleur. Le froid ne la dérangeait pas mais son corps, comme les autres, avait ses limites. La température négative qui planait en ces lieux resserrait rapidement ses vaisseaux et diminuait considérablement la distribution de l’oxygène. La rougeur de ses doigts ses extrémités disparaissait dangereusement. Il faisait certainement autour des moins quinze degrés Celsius. Debout dans la ruelle déserte, elle faisait face à sa collègue qui semblait prendre part à son jeu. Elle l’écoutait attentivement lancer son venin sur la carapace que la blonde s’était forgée. Elle l’écoutait jeter ses piques contre une ombre, une guerre de paroles qui n’affecterait certainement jamais la jeune femme. Prue s’était protégée, entrainée, forgée. Physiquement. Moralement. Elle avait achevé un à un le moindre sentiment que pouvait produire son corps et son esprit. Elle avait démoli, enterré et oublié la douleur, la peur, l’envie, l’amour, la joie et bien d’autres. Un petit soldat.
« Non Moore, tu te trompes. C’est toi qui n’est pas encore faite pour ça. » Prue releva la tête. Elle avait baissé sa garde quelques secondes, engourdie par le froid. Elle était là depuis un moment, elle errait dans la neige depuis une bonne heure certainement et, forcément, ses mouvements n’étaient plus aussi fluides et amples qu’à leur habitude. Natalya avait l’avantage, le froid n’avait pas eu encore le temps de l’atteindre comme il avait atteint la blonde. Sans que Prue ait le temps de faire quelque chose, elle se retrouva genou à terre dans la neige. Par réflexe, elle réussit à sortir ses mains de ses poches mais la brune les lui attrapa. Soudainement, elle sentit la chaleur de la jeune femme dans son dos ainsi que sa baguette contre sa gorge. Elle déglutit. La garce. « Il ne voulait pas te dire ce que tu voulais ?! Il aurait préféré mourir ? Mais ma chère, la mort n’est pas la pire des sentences pour certains. » Elle osait lui dire ca à elle ? Elle qui se fichait éperdument de cette faucheuse que les autres redoutaient tant ? Elle qui avait vu mourir tant de monde ? « Je vais te dire ce qu’il aurait fallu faire petite idiote : d’abord une touche de torture physique… Puis, s’il ne coopère pas… Les sentiments » Comme si elle ne le savait pas. Seulement, menacer par les sentiments était une chose qui prenait beaucoup trop de temps. La peur était largement plus efficace. Encore un point sur lequel elles étaient désaccord. Prue ne dit rien. Elle préférait la laisser dominer, elle préférait se taire plutôt que de rentrer dans son jeu de domination qui ne l’intéressait pas en ce moment. Elle était meilleure, elle le savait. Le prouver ne servait à rien. A vrai dire, cette situation la faisait assez rire. Elle se mit à rire. La situation était vraiment ridicule. Se fichant éperdument de la baguette que la brune pointait sur elle, Prue relâcha sa tête en soupirant. Ce désir de domination et cet orgueil allaient perdre Natalya, elle en était persuadée.
Lorsque sa prison la libéra, Prue se releva immédiatement et épousseta ses bas résilles. « Lorsque tu auras compris que la violence seule ne suffit pas, alors là, tu seras faîtes pour ça et tu pourras jouer dans la cour des grands. Et lorsque tu seras capable de remplir une mission tout en secondant le Lord à Poudlard, alors là oui, tu pourras te permettre de juger mes capacités. Mais pas avant » Prue planta ses yeux clairs dans ceux de son interlocutrice et se contenta d’afficher un sourire provocateur. Tu peux toujours causer ma belle. « Alors Moore, qu’as-tu à répondre à ça ? Tu restes dans le dénie ou… Ou on peut en discuter comme des personnes civilisées… J’ai vu un bar dans la rue d’en face… Peut-être que tu pourrais m’y expliquer ton point de vue. Si tu es assez fortes bien sûr » Prue s’avança vers elle en replaçant ses mains dans ses larges poches. « Ce que j’ai à répondre à ca ? » La jeune femme se mit à marcher en direction de la brune du haut de ses jambes élancées. « J’ai à répondre à ca que ta petite scène était assez drôle. » Elle arriva à sa hauteur. Elle ne tourna pas la tête, ne s’arrêta pas et se contenta s’avancer. « Tu ne me connais pas Petrova. Pour toi je suis simplement celle qui menace de voler ta place. » Une cible à détruire peut être. « Allez, ramène toi. » La jeune blonde replaça son capuchon sur sa tête et remit quelques boucles blondes en place. Arrivée à un embranchement, elle regarda à droite puis à gauche, scruta le désert à la recherche d’un suiveur. Rien. Elles étaient seules. La blonde se remit en marche en direction du bar.
Prue avait commandé en russe deux boissons au serveur avant que la brune n’ait le temps d’ouvrir la bouche. Elle prit place à une table au fond de la salle et se dévêtit de son large manteau. La chaleur qui régnait dans ce bar était presque étouffante. « Je te laisse le soin de nous isoler lorsqu’il aura apporté les boissons. » lâcha-t-elle en scrutant la salle. Il y avait des moldus, elle en était certaine. Y’avait-il des sorciers ? Peut-être. Il fallait éviter que des informations confidentielles parviennent aux oreilles des ennemis. Nonchalamment, elle se retourna vers la brune, posa son coude sur la table et appuya sa tempe sur son poing. « Alors. Qu’est-ce que tu veux ? »
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Natalya A. Petrova
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Dim 1 Juin - 1:09
You Are Late Petrova
« Ce que j’ai à répondre à ca ? » Natalya hocha la tête, curieuse quant à sa réaction. Allait-elle laissé sa fierté prendre le dessus ? Tenter de l’attaquer ? La Mangemort était prête dans ce cas, même si elle doutait qu’elle en viendrait jusque là. Même si elles avaient théoriquement le même statut, elle comptait sur sa plus grande, bien que minime, expérience pour prendre le dessus. Ses muscles étaient tendus et sa main flirtait avec le manche de sa baguette pendant que la blonde s’approcha un peu plus d’elle. « J’ai à répondre à ca que ta petite scène était assez drôle. » Elle la dépassa alors, chose surprenante pour la brune. « Tu ne me connais pas Petrova. Pour toi je suis simplement celle qui menace de voler ta place. » Voler sa place ? En un sens elle avait raison. Natalya avait peur. Peur que de par sa nouvelle affectation elle ne s’encroûte dans une monotonie cruelle qui lui ferait perdre toutes ses facultés su difficilement acquises. Elle avait été entraînée par l’un des meilleurs, et plus durs, instructeurs. Elle était faîte pour ça. Ton son être le réclamait. « Allez, ramène toi. » La brune s’offusqua un peu du ton autoritaire de sa collègue mais ne pipa mot. Elle l’avait assez titillé à son sens et si elle voulait en apprendre plus sur la blonde et ses projets, il convenait de ne pas pousser ses provocations trop loin. La Petrova restait derrière, observant d’un œil critique la démarche de Moore. Elle restait sur le qui-vive, cherchant un quelconque ennemi tapi dans l’ombre. Prudente. Un bon point. Jugeant sans doute qu’elles ne risquaient rien, elle se dirigea vers le bar, la brune sur ses talons.
Natalya laissa sa camarade prendre la commande dans un russe parfait que même-elle ne trouvait rien à dire. Enfin si forcément, hors de question de l’avouer. « Pas trop mal », murmura-t-elle. Prue avait choisit une table situé un peu à l’écart des autres de telle manière qu’on pouvait garder un œil discret sur les autres clients. Encore un bon point, ce qui exaspéra un peu plus une Natalya qui faisait jouer ses ongles sur la table en bois. Elle regarda la blonde ôter son manteau, dévoilant une plastique attirante qui leur valu quelques regards appréciateurs. Un regard noir de la Petrova suffit à les forcer à retourner à leurs affaires. « Un problème, camarade ? » lâcha-t-elle à un homme qui détourna aussitôt le regard. « Je te laisse le soin de nous isoler lorsqu’il aura apporté les boissons. », lâcha Moore en observant la salle. Natalya esquissa un sourire ironique. « Trop aimable ». La blonde s’affaissa sur elle-même en la dévisageant. « Alors. Qu’est-ce que tu veux ? » La professeur de Métamorphose soupira, détournant les yeux du regard charbonneux si envoûtant de son interlocutrice. « A vrai dire je ne sais pas trop. Maintenant que tu as accompli la mission, j’ai un peu de temps devant moi avant de faire mon rapport et rejoindre Poudlard ». Natalya se décala lorsque le serveur vint apporter les commandes. Nat’ le congédia d’un ton sec lorsqu’elle s’aperçut qu’il regardait un peu trop longtemps Pruevpuis jeta un sort informulé d’insonorisation. Pourquoi ? Pourquoi sentait-elle une telle colère en elle ? Peut-être à cause du fait que cette blonde provocante attirait un peu plus les regards qu’elle. Il en était de même au Ministère. Elle était plus jeune, plus pétillante en un sens par rapport à la froideur de la brune. La Langue-de-Plomb comprit à contrecœur qu’elle avait encore beaucoup à apprendre. Mais une autre idée germa dans son esprit. La jeune femme laissait rarement ses émotions prendre le dessus, aussi s’étonna-t-elle de sa soudaine agressivité envers ceux qu’elle avait surprit à regarder d’un regard lubrique la blonde en face d’elle. Un seul mot résumait son attitude : jalousie. Jalousie. Mais de quel type de jalousie s’était-elle imprégnée ? Professionnelle ou… Plus personnelle ? L’analyse de son comportement était primordiale pour elle. Elle se devait de savoir la raison de son comportement. « Je pensais que nous pourrions en profiter pour faire connaissance ? », dit-elle en tendant son verre. « Prosit, camarade ». Elle descendit son verre. « Pour être honnête », continua-t-elle en laissant le feu dans sa gorge s’éteindre, « tu m’intrigues ». Elle dévisagea Prue en se renfonçant dans son siège. « Rare sont les recrues de ton âge qui peuvent se réclamer de ton niveau… Qui t’a entraîné ? ». Une question des plus légitimes. « Et qui est ce légilimens qui t’aide ? Ils sont plutôt rare au Ministère et je les connais tous ». Informations, analyse. Natalya laissait sa curiosité naturelle prendre le pas. « Tu as raison je ne te connais pas si bien que ça, et si on est là c’est pour te proposer d’y remédier ». La professeur haussa un sourcil. « Alors ? Tu as de la famille ? C’est eux qui t’ont amené à devenir Langue-de-Plomb ? C'est ce que tu as toujours voulus? ». Natalya espérait qu’elle n’ennuierait pas sa collègue avec toutes ces questions, mais elle devait et voulait en savoir plus à son propos. Peut-être alors pourrait-elle avoir une autre image de la blonde.
Prue Moore
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Dim 1 Juin - 4:20
You're late, Petrova
Les iris bleus océans de la jeune blonde détaillaient avec intérêt les moindres faits et gestes de son interlocutrice. Sa manière de se tenir, sa manière d’observer, sa manière de se comporter, de parler. Elle était entrainée, cela se voyait. Elle n’avait nul doute que cette langue de plomb était loin d’être la plus inutile du Ministère. Elle était douée, certainement, mais les deux jeunes femmes avaient un mode de fonctionnement totalement différent. Et pour le moment, la brune ne semblait pas totalement dans son élément. Quelque chose clochait, Prue le voyait. Elle semblait… presque protectrice. Peut-être éprouvait-elle un minimum de compassion pour sa semblable. La blonde fronça les sourcils. Elle était persuadée que cette raison n’était pas valable. Les langues de plomb avaient beau travailler pour la même cause, il était assez rare qu’elles se serrent les coudes. Chacun sa mission, chacun sa cible. Du moins, c’est ce que la blonde avait pu remarquer dans ses nombreuses altercations avec des langues de plomb à son arrivée. Ou.. peut-être avaient-ils tentés de lui mettre des bâtons dans les roues. En tout cas, cela n’avait pas fonctionné.
La jeune Anglaise ne se redressa pas le moins du monde lorsque le serveur arriva. Machinalement, elle lança son bras libre à la rencontre du verre et le rapprocha près d’elle. Elle hasarda ses fins doigts sur les arrêtes du verre puis le porta à ses lèvres. « Je pensais que nous pourrions en profiter pour faire connaissance ? » Elle manqua de s’étouffer. Prue reposa rapidement le verre et planta ses yeux clairs dans ceux de son interlocutrice. Pensait-elle vraiment que ses questions allaient trouver des réponses ? Elle n’avait jamais parlé d’elle à quelqu’un et ce n’était pas maintenant que ca allait commencer. La blonde se renfrogna. « Pour être honnête, tu m’intrigues » La blonde vida son verre. « Allons bon. » Elle soupira, faisant rouler ses yeux pour exprimer sa lassitude. Et la brune débita ses questions. Elles fusaient, fraichement sorties d’une cervelle en ébullition. La brune cherchait, décortiquait, trouvait des pièces à un puzzle qui ne se finirait jamais. Des questions qui ne trouveront aucunes réponses. Prue la laissa terminer. Lorsque ce fut fait, elle se contenta de la regarder en jouant avec son verre vide. A ce moment-là, elle se rendit compte que cette femme ne connaissait strictement rien d’elle. Vraiment rien. Elle n’était que la petite inconnue, la nouvelle qui montait dangereusement les échelons et qui menaçait de conquérir les sommets. Des notes défilèrent dans sa propre tête. Elle savait tout. Elle savait tout de cette femme qui se tenait devant elle. Elle l’avait cherché, elle l’avait lu. Son passé, son caractère, sa manière d’être n’avaient quasiment aucun secret pour elle. Elle savait ce que le Ministère savait, elle savait ce que le Lord savait, elle savait, tout simplement. Elle avait fait de nombreuses recherches sur ses collègues pour savoir à qui elle avait à faire. Elle avait fouillé, décortiqué, analysé les profils des mangemorts pour savoir vers qui se tourner et qui éviter. Son travail n’était pas encore terminé mais il avait bien avancé.
« Ecoute.. » Prue se redressa et attrapa l’une des cigarettes qu’elle avait précédemment glissé dans son décolleté puis l’alluma avec l’assurance d’un fumeur expérimenté. Sans attendre, elle porta le poison à ses lèvres en rangeant son briquet. « Toute information se trouve lorsqu’on la cherche. » Bon, phrase toute faite. Elle n’avait pas envie de se prendre la tête. « Dis-moi plutôt pourquoi tu as tant traîné à remplir la mission. Ce n’est pas pour rien qu’on m’a envoyé. » Elle tira sur sa cigarette puis souffla la fumée en direction de la table. Rapidement, elle scruta la salle du regard. Les hommes étaient agités mais tout semblait plutôt normal. Pour le moment. La blonde étendit son bras libre pour rapprocher la chaise inoccupée qui se trouvait non loin des deux femmes et elle y posa ses pieds, jambes croisées. « Concernant mon entraineur. Je dirais que c’est un mélange entre de l’arrogance, de l’observation et de la persévérance. » Elle reposa ses yeux bleus sur la blonde. « En ce qui te concerne, je parierai sur Kazhan. » Et elle aspira une nouvelle fois le poison.
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Natalya A. Petrova
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Dim 1 Juin - 6:02
You Are Late Petrova
« Ecoute.. » Natalya comprit à l’air ennuyé que ses craintes étaient fondées. Elle devait la barber royalement avec ses questions idiotes. Rien d’anormal car si les rôles avaient été inversés, elle l’aurait sans doute envoyé balader. Elle regarda Prue s’allumer une clope et patienta qu’elle reprenne la parole. « Toute information se trouve lorsqu’on la cherche. » Boum ça c’est fait ! Au moins sa avait le mérite d’être clair. « Dis-moi plutôt pourquoi tu as tant traîné à remplir la mission. Ce n’est pas pour rien qu’on m’a envoyé. » La blonde posa négligemment ses pieds sur la dernière chaise inoccupée tout en tirant quelques coups. Nat’ s’humecta les lèvres et offrit un sourire de façade à sa rivale. Maintenant elle comprenait son air hautain. « Ce n’était pas ma mission à la base », révéla-t-elle. « Je l’ai repris en cours des mains d’un de nos abrutis de collègues ». La brune fit un signe au serveur pour qu’il revienne la servir. Parler lui donnais soif. Sans compter les effluves de cigarette qui l’irritait. « On m’a détaché de Poudlard pour faire accélérer les choses mais apparemment j’ai perdu un peu la main ». Nat prit la nouvelle boisson qu’on lui apportait et la porta à ses lèvres. Après avoir but une gorgée elle continua. « J’ai été envoyé là-bas parce que le Lord a eut vent de mon travail. Bref, je n’ai pas eu le choix, j’ai quitté le service actif pour enseigner au Collège et surveiller ses occupants. » Elle soupira. « Le terrain me manque. Cette mission était la première depuis 1 mois… Et tu as tout fait foiré... Merci... ». Elle se mit à rigoler en regardant de travers Moore. « Ne te méprends pas, je suis peut-être hors-course là où on m’a mise, je reste néanmoins très productive lorsque c’est nécessaire. Mes petites questions n’étaient qu’une manière comme une autre de voir comment tu réagirais. Depuis tu es au Département je t’observe de très près parce que tu me semblais être la seule à pouvoir me dépasser. Me crois-tu incompétente au point de ne pas me renseigner à ton sujet ?». Oui, elle en savait une partie. Mais pas tout et c’est ce qui l’énervait même si elle ne le mentionna pas. La Petrova esquissa un sourire. « Et apparemment j’ai eu raison ». Ses yeux se mirent à pétiller de malice avant qu’elle ne dise : « Lorsque l’on me laissera partir de Poudlard, sois sûre que tout ne sera pas aussi facile. » ça oui, elle avait hâte. La compétition, la brune adorait ça. L’idée de doubler Moore dans un avenir plus ou moins lointain l’excitait fortement. Voir sa mine déconfite, la lueur de la défaite briller dans ses yeux… Oui, elle avait hâte ! Tandis qu’elle allait boire une nouvelle fois, Prue reprit la parole. « Concernant mon entraineur. Je dirais que c’est un mélange entre de l’arrogance, de l’observation et de la persévérance. » Natalya haussa les épaules, s’attendant à ce genre de réponse. « En ce qui te concerne, je parierai sur Kazhan. » La brune posa bruyamment son verre. Bien sûr qu’elle le savait si elle s’était renseignée. Reste à voir de quoi précisément était-elle au courant. « Pourquoi tu penses à lui précisément? ». Très bonne question. Le Mangemort s’était montré très… strict et brutal lors de son entraînement. Il l’avait entièrement façonné en la brisant. Prue ne devait pas avoir vécu ce genre de chose, d’où sans doute ce petite truc que Natalya lui enviait. « Tu es une énigme très attirante », dit soudain Natalya sans vraiment savoir pourquoi. Attirante. Les mots qu’elle utilisait habituellement étaient soigneusement calculés. Mais là, ça lui était venu assez spontanément. La présence de la blonde lui rappelait une partie de sa personnalité qu’elle gardait bien enfuie. La brune claqua des doigts pour attirer le serveur. « Devenons frivoles! Dans mon école on avait un jeux très amusant ». Elle se tourna vers le jeune homme : « Une bouteille de Vodka ». Elle patienta le temps qu’il aille la chercher et le congédia. Elle servit un verre à Prue et un à elle-même. « Une question, une réponse. Si tu ne veux pas répondre tu bois cul sec ». Elle étira son sourire. « Alors, tu te sens à la hauteur ? ».
Prue Moore
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La fumée envahissait petit à petit l’espace dans lequel se trouvaient les demoiselles. Le bar avait beau être grand, le peu d’aération et l’alimentation continue en fumée créaient un climat suave et dérangeant. La jolie blonde s’était remise dans sa position initiale : pieds croisés sur la chaise adjacente, dos négligemment appuyé contre le dossier de sa chaise en bois, le coude de son bras libre joignant le rebord de la table et sa magnifique tête blonde. Ses yeux vagabondaient dans les environs, cherchant, traquant, analysant les moindres faits et gestes, les moindres personnes, les moindres mouvements de lèvres. Elle passait simultanément de l’espace à la brune qui lui faisait face sans vraiment s’en occuper. Elle l’écoutait, lui répondait, mais Natalya ne l’intéressait pas. C’était une femme, une belle femme, qui lui ressemblait certainement néanmoins elle n’avait pas ce petit truc qui faisait que elle, Prue Moore, s’attacherait à dépenser la moindre seconde à son égard pour mieux la connaitre. Elles étaient collègues. Rivales peut être. Et c’était très bien comme ca.
L’attention de la blonde se reporta sur la Petrova. Elle semblait bien bavarde ce soir. Petit à petit, Prue comprenait ce qui était en train de se passer. Le monde magique allait mal, il allait très mal. Si le Lord prenait le risque de bouger ses meilleures pièces, c’est que quelque chose menaçait de tout renverser. Lentement, elle fit courir son index sur l’arrête de son verre. « Les temps vont mal. » commenta-t-elle pensivement « Le déplacement des pions du Lord ne me dit rien qui vaille. Je ne remets pas en doute ses choix, loin de là, mais n’as-tu pas l’impression qu’une tempête se prépare ? » Prue planta ses yeux brillants dans ceux de son interlocutrice. Elle n’attendait que ca. La guerre. Elle l’attendait et avec impatience. Elle avait soif de sang, soif de vengeance, soif d’injustice. Un sourire naquit sur son visage avant qu’elle ne porte son verre à sa bouche pour noyer sa jubilation. « Le terrain me manque. Cette mission était la première depuis 1 mois… Et tu as tout fait foiré... Merci... » Elle se mordilla la lèvre inférieure et lui fit un salut militaire sans lâcher sa cigarette. « A ton service. » La brune enchaina. « Ne te méprends pas, je suis peut-être hors-course là où on m’a mise, je reste néanmoins très productive lorsque c’est nécessaire. Mes petites questions n’étaient qu’une manière comme une autre de voir comment tu réagirais. Depuis tu es au Département je t’observe de très près parce que tu me semblais être la seule à pouvoir me dépasser. Me crois-tu incompétente au point de ne pas me renseigner à ton sujet ? Et apparemment j’ai eu raison. Lorsque l’on me laissera partir de Poudlard, sois sûre que tout ne sera pas aussi facile. » La blonde souffla doucement la fumée qu’elle venait d’aspirer. « Je t’attends avec impatience, je m’ennuie comme un rat mort avec ces novices. » Provocation. Elle ne rajouta rien.
Sans prévenir, Natalya posa brusquement son verre sur la table. Du coin de l’œil, Prue l’observa. Elle venait de toucher un point sensible et cette idée la réjouissait. « Pourquoi tu penses à lui précisément ? » C’était donc ca, elle venait de frapper dans le mille. Lentement, la blonde décroisa ses longues et fines jambes avant de se rasseoir plus ou moins, surtout moins, correctement. Elle écrasa sa cigarette en fin de vie sur la table et fit face à la brune. « Tes yeux. » Elle se tut, laissant un silence dérangeant planer entre leurs deux corps. Au bout de quelques secondes, elle se ravisa et continua. « Tes yeux ne mentent pas. Les yeux ne mentent jamais. Puis… Ta manière de faire, de parler. Je connais Kazhan. Lui ne me connait pas mais moi je sais comment il procède. Je sais comment chaque membre procède. Il a laissé sa marque de fabrication sur toi. Même un aveugle pourrait le voir. » Elle soupira. « Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi tu n’as pas repris le dessus. » Provocation ou vérité ? Certainement les deux. Prue ne pouvait pas concevoir le fait d’être redevable à quelqu’un, ni le statut de victime, ni quoi que ce soit d’autre. Elle était forte, elle avait de la hargne et de la jujotte et pourtant, cette partie de l’humanité lui était encore affreusement obscure.
« Devenons frivoles! Dans mon école on avait un jeux très amusant. » Prue se redressa prudemment et la regarda faire. « Une question, une réponse. Si tu ne veux pas répondre tu bois cul sec. » Elle planta ses yeux bleu pâle dans ceux de la jeune femme. « C’est un jeu que tu as récupéré de Poudlard ? » Elle était moqueuse, oui. « Alors, tu te sens à la hauteur ? » La blonde se mit à rire hautainement. « Je te fais mordre la poussière. » Un éclair d’excitation traversa ses prunelles et elle lui tendit son verre vide. « Ne crois pas qu’on sera copines pour autant. » Ca, c’est fait. « A toi l’honneur. »
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Natalya A. Petrova
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Dim 12 Oct - 9:38
You Are Late Petrova
« Tes yeux. » Natalya haussa un sourcil, intriguée quant à cette réponse étrange. Où voulait-elle donc en venir ? « Tes yeux ne mentent pas. Les yeux ne mentent jamais. Puis… Ta manière de faire, de parler. Je connais Kazhan. Lui ne me connait pas mais moi je sais comment il procède. Je sais comment chaque membre procède. Il a laissé sa marque de fabrication sur toi. Même un aveugle pourrait le voir. » Elle soupira, comme si elle tout ça l’ennuyait. « Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi tu n’as pas repris le dessus. » La Langue-de-Plomb se retint de sortir sa baguette et de l’enfoncer dans la gorge de Prue jusqu’à ce qu’elle s’étouffe. Qu’insinuait-elle exactement ? Qu’elle n’avait pas de caractère ? Qu’elle était… Faible ? Sale gare ! La Petrova garda un sourire de façade, comme si tout cela ne la touchait pas plus que ça finalement. « Il y a tant de choses que tu ne comprends pas ma belle… ça remplirait une bibliothèque », dit-elle sur un ton amusé… Alors qu’il n’en était rien. Désireuse de passer à autre chose, elle déclara : « Devenons frivoles! Dans mon école on avait un jeu très amusant. Une question, une réponse. Si tu ne veux pas répondre tu bois cul sec. » Les yeux pâles de sa collègue vinrent se planter dans les siens juste avant qu’elle ne demande : « C’est un jeu que tu as récupéré de Poudlard ? » Ah ! Petrova resplendissait. Elle agrandit son sourire et lâcha : « Poudlard ? Tes sources ne doivent pas être si bonnes que ça. Tu aurais dût savoir que je n’ai jamais fréquenté ce collège ». Par cette simple phrase, elle lui dévoilait inconsciemment que finalement non, et ce malgré ses bravades, elle ne savait pas tout. Elle ne contrôlait pas tout. La brune estimait avoir encore un coup d’avance sur elle. A moins qu’elle ne l’ait fait exprès ? Tout était possible avec cette diablesse. Natalya la provoqua une nouvelle fois, doutant de son esprit de compétition. Un rire assez froid lui répondit. « Je te fais mordre la poussière. » Elle tendit son verre vide à la Mangemorte. « Ne crois pas qu’on sera copines pour autant. A toi l’honneur. » Natalya se permit un léger ricanement tout en servant la demoiselle à ras-bord. « Comme si j’en avais envie. Franchement Moore… ». Elle prit soudainement une mine exagérément songeuse. « A moins qu’on puisse vraiment le devenir ? T’en dis quoi ? ». Question plus ou moins inutile lorsque l’on savait la compétition que se livrait les deux femmes. « En fait j’ai pas confiance en toi Moore. Tu es trop instable et immature ». Ouf, ça s’était fait. Natalya plongea ses prunelles dans ceux de la blonde et entama le jeu : « Tu as de la famille quelque part ? Un petit ami ? Quelqu’un qui pourrait tenir à toi ? ». Histoire de se mettre en jambe. La Petrova espérait bien glaner quelques infos sur la demoiselle histoire d’affermir sa prise sur elle. Elle imaginait bien derrière cette façade de poupée mortelle une âme déchirée qu’il serait aisé de manipuler si tenté qu’on disposait des bonnes cartes pour ça. Elle répondrait… Ou elle boirait. Et si elle ne parlait toujours pas… Qui sait… Il se pourrait que la brune ne lâche par inadvertance cette drogue qu’elle détenait dans un des verres de Prue…
Prue Moore
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Sujet: Re: You're late, Petrova. { Russie } Dim 9 Nov - 4:05
You're late, Petrova
Petrova la provoquait. Elle la cherchait de manière aussi effrontée que Prue pouvait lui répondre. Il y avait entre ces deux femmes une rivalité d’une densité surprenante. Les gestes, les rumeurs, les mots avaient tissés de longs fils de mensonges et d’animosité autour de leur corps respectif. Ils reflétaient leur mépris, ils reflétaient leur abandon et leur dévouement toujours plus endoctrinant. Toutes deux avaient leurs convictions profondément encrées dans leur chair, toutes deux avaient commis des actes sombres, réfléchis et immoraux. Elles étaient, l’une et l’autre, la peinture d’une décadence incontrôlable, une tornade de violence et d’atrocités qui menaçait de s’abattre sur le monde. Des bombes à retardement indomptables. Ces deux êtres n’étaient pas si différents, quoi qu’ils aient pu dire. La blonde le savait, elle l’avait compris depuis bien longtemps, Natalya était loin d’être ce mouton docile que l’on promenait d’un parc à un autre. Elle était fourbe, manipulatrice, arrogante et surtout prête à tout pour arriver à ses fins. Le mensonge colorait sur ses lèvres rosées, son être entier semblait être fait pour piéger ses proies. Prue n’avait jamais connu quelqu’un d’aussi faux. Elle entendait le peu de conscience qui lui restait marteler de remettre cette brune à sa place et de s’en aller. Elle entendait cet embryon de sagesse lui murmurer de retourner vaquer à ses occupations mais le défi était prenant. Du plus loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours adoré la confrontation, l’affrontement. Il scintillait devant ses yeux tel un diamant, attirait la moindre de ses cellules comme un aimant. Ses pupilles détaillèrent le verre désormais noyé d’hypocrisie.
« Comme si j’en avais envie. Franchement Moore… A moins qu’on puisse vraiment le devenir ? T’en dis quoi ? » Prue haussa un sourcil, étonnée. Elles, amies ? Il ne manquait plus que ça. Ses yeux se levèrent au ciel. « En fait j’ai pas confiance en toi Moore. Tu es trop instable et immature » Elle ricana. « Tu nourris surtout une jalousie et une amertume contre moi. Ça blesserait beaucoup ton égo d’évoquer une quelconque collaboration. » Et ça elle ne pouvait pas le nier. « Tu as de la famille quelque part ? Un petit ami ? Quelqu’un qui pourrait tenir à toi ? » On y arrivait. La norvégienne contemplait ce serpent en reptation, ce reptile venimeux qui tentait de trouver un angle d’attaque, une faille dans cette muraille qu’elle était devenue. Elle le savait, il n’était pas possible de trouver une faille dans une faille. Les murs de son monde s’étaient érodés depuis longtemps et ce gouffre dans lequel elle vivait ne faisait que de plonger un peu plus chaque jour. Tout avait disparu, dévastés par cette tempête d’une violence inouïe. Elle vivait dans un désert, un désert de sentiments, un désert d’attaches ; un désert dans lequel elle glissait lentement sans jamais trouver d’accroche. Et certainement ce désert qui la rendait si redoutable. Pas de proche, pas de famille, pas d’amis. Pas de tierce personne à prendre en otage, pas de talon d’Achille. Elle n’était pas intouchable ni invincible de par son enveloppe charnelle mais elle s’en rapprochait. Prue reporta son attention sur la brune qui se tenait devant elle. Ses doigts s’élancèrent vers le verre pleurant son contenu, caressèrent doucement les arrêtes saillantes. « Tu perds ton temps Petrova. Ce n’est pas comme ça que tu vas réussir à me détruire. » Un sourire se percha sur ses lèvres alors qu’elle repoussait le verre vers son adversaire. « Et toi Natalya, dis moi… A quel point tu tiens à ta sœur ? » Prue ne savait pas tout et elle ne saurait jamais tout mais elle connaissait assez de choses qui lui étaient utiles. « Et cet élève ? Ce mangemort ? Ces… » Elle fit mine de réfléchir. « Mais si, tu sais, ceux avec qui tu couches. » Elle reporta ses prunelles avec défi dans celles de la brune. Natalya n’aimait pas cet air effronté qu’elle prenait, elle l’avait déjà remarqué et elle le voyait encore maintenant. Cette vipère impulsive était certainement à deux doigts de passer à l’attaque. « A la tienne. » dit-elle en désignant le verre d’un geste de tête, un sourire carnacier crocheté sur les lèvres.