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 Do you mind if I make fun of you, Nara ?

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MessageSujet: Do you mind if I make fun of you, Nara ?    Do you mind if I make fun of you, Nara ?  EmptyMar 8 Avr - 10:58

La journée s’annonçait froide et maussade. Une pluie interminable était tombée sur le château toute la nuit durant et avait laissé la terre sombre et détrempée derrière elle. Mais Alexander préféra la fraîcheur humide de novembre à la chaleur étouffante dans la salle commune des Serdaigle. Pourtant il avait fini par l’apprécier cette petite salle douillette. Les fauteuils étaient plus que confortables, la vue plus que magnifique, le feu à la bonne température, et les autres élèves étaient d’une distraction agréable. Mais pas aujourd’hui. Ce samedi-là l’ambiance était trop électrique à son goût, à croire que tout le monde s’était levé du pied gauche. Non vraiment, rien d’agréable là-dedans. Et lui-même était d’humeur tout aussi maussade. En fait, depuis deux mois, depuis la rentrée plus exactement, Poudlard lui tapait sur le système, et les derniers décrets établissant le couvre-feu à 18h00 pétantes avaient été le coup de grâce. Jouer à cache-cache avec les surveillants ne l’amusait plus tant que cela. Pour tout vous dire, le vil Serdaigle était entrain de lasser de ces jeux d’enfant. Il en était même à se demander s’il ne devait pas se faire prendre une fois, pour voir ce qui pourrait bien arriver ensuite. Autrement dit, le jeune homme était en manque de danger et de sensations fortes. Peut-être s’était-il « rendormi » après son  été assez inactif…Peut-être attendait-il que les choses se pimentent un peu…
Mais quoi qu’il en soit, ce samedi-là, Alexander avait plus envie de solitude et d’air frais qu’autre chose et voilà donc pourquoi il marchait, emmitouflé dans sa cape de fourrure et chaussé de bonnes chaussures de cuir. Il ne pleuvait plus et on pouvait même deviner un soupçon de lumière solaire perdu derrière la fine couche de nuage gris. Et il marchait ainsi, les mains dans les poches, sans but précis, profitant du calme que lui offrait la fin de matinée. Chemin faisant, notre jeune sorcier se mis à penser, de manière fortuite, à ses finances. En tant qu’orphelin il ne roulait pas sur l’or, loin de là, et maintenant qu’il avait atteint ses dix-sept ans, le besoin de ressource se faisait de plus en plus sentir. C’était bien beau de gambader gaiement dans les couloirs du château la nuit et de martyriser quelques personnes naïves, mais ça ne rapporte pas beaucoup d’argent. Un pli se dessina même sur le front du jeune homme, juste entre les deux yeux, trahissant ses pensées soucieuses.  Depuis l’été l’idée lui trottait dans un coin de la tête, mais il ne savait pas comment s’y prendre. En dehors de ces quelques « amis » et connaissances au château, il ne connait pas grand monde dans le monde magique. Cette faiblesse l’enrageait. Dans ces moments-là, il haïssait sa condition d’orphelin plus que tout. Si le jeune homme avait réussi à en faire une force depuis son plus jeune âge, il arrivait parfois qu’elle devienne un handicap. Au final, il connaissait mal le monde magique, son fonctionnement, ses règles, ses réseaux et ses filons bien qu’il s’acharnait à en maîtriser tous les aspects depuis qu’il avait mis un pied de l’autre côté du monde. Avait-il vraiment le droit de se dégotter un petit boulot à côté des cours ? Au vu des restrictions actuelles et de la rigidité des règlements et comportements, il doutait fortement qu’on lui autorise de telles libertés. Un gros micmac que cette histoire. Et pourtant, il ne pouvait se permettre de continuer à ce train-là. Il avait bien un ou deux petits de première année à qui il arrivait à soudoyer quelques galions par-ci par-là, mais pas de quoi lui faire un petit matelas stable et acceptable pour quelqu’un de son envergure.
Vous voyez le problème dans lequel se trouve notre jeune aigle ! Surtout qu’il n’est pas du tout question pour lui de demander de l’aide à qui que ce soit. S’il y a bien une chose que ses années d’orphelinat lui ont appris, c’est à ne jamais se placer dans la situation de demandeur. Ce serait se griller pour toujours auprès des autres et perdre un certain respect. C’est retomber au même niveau que les autres en somme et ça, ce n’est même pas imaginable.

Un léger filet d’air s’échappa des lèvres d’Alexander, il lui fallait sincèrement trouver une solution à cette situation. Mais depuis que les hiboux n’arrivaient plus à bon port, toute communication avec le monde extérieur était rendue encore plus ardue et incertaine. Peut-être que s’il arrivait à poser quelques questions de la façon la plus discrète qu’il soit, l’air de rien…Restait à trouver la bonne personne, assez naïve, pour ne pas prendre ses questions comme une marque de faiblesse, mais aussi assez futée pour pouvoir lui apporter des réponses sérieuses et fiables.

Pendant qu’il réfléchissait ainsi, ses pas l’avaient mené jusqu’aux abords du lac. Son regard de vipère se posa sur sa surface lisse que la faible luminosité rendait encore plus sombre. Alexander se planta face au lac, les mains toujours dans les poches de sa longue cape d’un bleu très sombre lui aussi. Il leva son regard d’un vert émeraude vers l’immensité de l’eau et, comme s’il cherchait à en deviner les contours orientaux perdus dans la légère brume. Debout, oubliant un instant le reste du monde, il ne put que sursauter légèrement au son léger et furtif d’un pas. D’un rapide mouvement des yeux il devina la forme élancée d’une jeune femme, au vu de la longueur de la chevelure, qui se mouvait sur sa droite. Tirer brutalement de ses réflexions il concentra son attention sur la nouvelle venue dans le coin et un léger sourire étira lentement ses fines lèvres…

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Naranja L. d'Alvarez

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MessageSujet: Re: Do you mind if I make fun of you, Nara ?    Do you mind if I make fun of you, Nara ?  EmptyDim 13 Avr - 10:55

Tu ne m'auras pas comme ça.
Alexander & Naranja ∞ Alexanja


Naranja regarda par la fenêtre où la pluie n'avait cessé de tomber depuis l'aurore. Le temps grisâtre rendait la jeune espagnole totalement maussade. Où était le soleil d'Espagne ? Les douces brises d'automne, la chaleur environnante et le ciel bleu azur ? Loin, tellement loin des plaines anglaises où la voûte céleste grise et pigmentée de nombreux cumulus ne laissait entrevoir aucun rayon de soleil. Soupirant fortement, elle se demanda à quoi elle allait bien pouvoir occuper sa journée. Il fallait l'avouer, Nara était une personne qui s'ennuyait très rapidement, et encore plus rapidement lorsqu'elle n'était pas avec ses meilleures amies Maddison et Madelyn, qui avaient tenu à terminer leur exposé de métamorphose à la bibliothèque. Elle les aurait bien accompagné si la chaleur étouffante du temple du savoir et de la connaissance ne l'avait pas dégoûté de la pièce. Et puis, elle avait déjà conclu son devoir elle. Oui, vous lisez bien, Naranja Luz d'Alvarez était à jour dans ses parchemins. Il fallait l'avouer, c'était devenu monnaie courante depuis le début de l'année. Elle était un peu loin la jeune fille délurée de l'an dernier qui finissait ses devoirs à trois heures du matin une chandelle à la main dans son dortoir. Peu à peu, elle était devenue studieuse, par Merlin, cela lui faisait froid dans le dos rien qu'en y pensant. Néanmoins, elle était encore loin de ressembler à ces petits rats de bibliothèque qui passaient leur journée et leur nuit entière affalés sur une table de travail à apprendre et réciter par cœur tous les cours dispensés. Nara faisait son travail en temps et en heure, et c'était déjà très bien comme cela. Mais du coup, elle se retrouvait seule un samedi après-midi. Elle se mit alors en quête de trouver quelqu'un avec qui discuter. Quelqu'un, n'importe qui. Un maigre espoir naquit dans sa poitrine en pensant qu'elle pourrait peut-être croiser Albus. Elle chassa cette idée dans la tête. Leurs rencontres étaient souvent planifiées d'un rendez-vous à l'autre, pour éviter les mots, les hiboux, les interactions, quoi que ce soit qui pourrait mettre les autres élèves sur la piste de leur histoire d'amour. Bien entendu, elle était plus qu'heureuse d'être de nouveau avec lui, de pouvoir de nouveau le voir, lui parler, le toucher, l'embrasser, mais il fallait aussi qu'elle l'avoue, ce n'était pas vraiment ainsi qu'elle envisageait une relation amoureuse parfaite. Mais elle s'en contenterait. Au moins, elle était avec un homme qu'elle aimait et qui l'aimait aussi : peu pouvait se vanter de cela, surtout à dix sept ans.

Nara tomba par hasard sur Emily qui lui fit un doigt d'honneur, ce à quoi elle répondit sans aucune hésitation. GROSSE TEPU VA pensa aussitôt la jeune espagnole. Parfois, elle se demandait par combien de garçons cette fille avait bien pu se faire tringler, parce qu'à chaque fois qu'elle la croisait, elle était en compagnie d'un nouveau jeune homme. Bref, cette fille n'avait vraiment AUCUN respect pour elle-même. Nara était bien contente de ne pas lui ressembler. Elle n'avait peut-être pas une dizaine de garçons à ses pieds, mais au moins, la plupart des gens ne la prenait pas pour une traînée, contrairement à la Serpentarde... Parfois, Nara la comparait à Anjelica, même si sa sœur aînée avait tout de même le mérite de ne pas exhiber ses conquêtes devant tout le château. Enfin, bref... Elle continua son chemin jusqu'à la sortie. Ken était sans doute dehors. Peut-être... Il fallait l'avouer, depuis peu, Nara l'évitait. Peut-être parce que lui apprendre qu'elle ressortait avec Albus ne lui avait pas vraiment fait plaisir ? Elle ignorait pourquoi, mais ce choix ne faisait franchement pas l'unanimité  parmi ses proches. Maddison avait pris la nouvelle comme une nouvelle attaque personnelle et Ken n'avait rien dit, mais Nara savait fort bien qu'il n'en pensait pas moins. Heureusement, pour elle, Madelyn l'avait soutenu. Cela en faisait déjà une sur trois.

L'air frais et vigoureux de l'extérieur frappa la jeune femme en plein fouet et elle resserra son manteau autour de sa poitrine. Brrr. Qu'est-ce que son pays natal lui manquait... Elle imaginait la plage sur laquelle elle avait grandi, tout près de Barcelone, là où le sable est chaud et l'eau de mer tiède, même en hiver. On était bien loin des températures ibériques. Malgré tout cela, la jeune femme se forçait souvent à prendre l'air, même lorsque le thermomètre n'était pas très élevé pour conserver son teint halé typique des Espagnoles. Un petit bain de soleil, cela faisait toujours du bien, n'est-ce pas ? Persuadons-nous en, s'il-vous-plaît, parce que pour le moment, les frissons qui envahissaient son corps tout entier tentaient de la convaincre de retourner immédiatement auprès d'un bon vieux feu de cheminée. Néanmoins, Nara était têtue, plus obstinée qu'elle, vous ne trouverez certainement pas. Résolue, elle marcha tranquillement vers le parc et se dirigea sans vraiment s'en apercevoir vers le lac noir. Cet endroit était très apprécié de la jeune fille, peut-être parce que paradoxalement, le vent y était bien moins agressif que dans le parc, où rien ne freinait la course du blizzard anglais. Ses rives n'étaient certainement pas aussi jolies qu'une plage méditerranéenne, mais Nara aimait s'y retrouver, peu importait le reste. Elle avançait, tel un automate et aperçut au loin une silhouette qu'elle ne reconnut pas. Elle plissa les yeux tout en continuant son chemin. Elle soupira en reconnaissant la dite silhouette. Alexander machinford, elle ne savait plus trop quoi. Elle n'aimait pas ce gars là, bien trop sûr de lui, manipulateur, fourbe et rancunier, bref, tout ce que Nara n'aimait pas. Cela faisait vraiment un bail qu'elle ne s'était pas retrouvée seule à seul avec lui, et cela ne lui avait franchement pas manqué. Puisqu'à l'instar d'Anjelica, il y a quelques mois, si ce n'était des années, elle avait été victime de ce gars là, lorsqu'elle était encore faible et soumise. Mais ce temps là avait changé, et elle n'était plus la petite Poufsouffle qu'il avait connu. Peut-être s'en était-il rendu compte, peut-être pas. Mais désormais, Nara était une jeune femme qui s'assumait, qui prenait partie et qui se rebellait contre n'importe qui qui se mettait en travers de sa route. Anjelica en avait déjà fait les frais une fois, lorsqu'elle lui avait mis une claque, mais la mort de Lara avait brusquement entraîné la cessation des hostilités entre les deux sœurs. Pour être tout à fait honnête, cela faisait également de longues semaines qu'elle n'avait pas adressé un seul mot à son aînée. Peut-être était-ce mieux ainsi après tout. Elle n'en savait fichtrement rien, et en réalité, cela lui était égal. Anjelica était sortie de sa vie au moment même où elle avait rejoint les obscurs, où elle avait commencé à la martyriser comme lorsqu'elles étaient petites, à lui marcher dessus et à l'humilier. Et même si le temps où elle se laissait faire était révolu, Nara n'en éprouvait pas pour autant une petite satisfaction. Renier une personne de sa propre famille était difficile, et encore plus lorsque cette personne était la seule sœur qu'il nous restait. Certes, elle avait encore ses quatre frères, mais c'était différent.

Du coin de l'oeil, elle vit Alexander sourire, et elle fit de même intérieurement. Pas qu'intérieurement d'ailleurs, puisque ses lèvres s'étirèrent à son tour. Un léger rire émana même de sa bouche. « Qu'est-ce que t'as à sourire comme ça ? On dirait un débile attardé. » Belle entrée en la matière n'est-ce pas. Au moins, cela donnait le ton de la conversation. Il ne prendrait certainement pas cette insulte à la légère, pauvre petit serdaigle qui avait foi en ses capacités intellectuelles. Bien sûr qu'il était intelligent, mais cette qualité ne faisait malheureusement pas tout. Pourtant de très bonne humeur en sortant dehors, cette étrange bonne humeur s'était transformée en mauvaise humeur rien qu'en le voyant. Comme quoi, il ne suffisait d'un rien. D'un regard qui se voulait méprisant, elle le scruta de haut en bas, forcée d'admettre que même si elle le détestait, il était très séduisant. Elle le contourna et s'assit tout contre un arbre. Il croyait peut-être qu'il allait pouvoir s'amuser avec elle aujourd’hui ? Grave erreur. Qu'il essaie seulement de la toucher, de faire un pas vers elle, ou quoi que ce soit d'autre, elle se ferait une joie de lui donner un coup de pied rapide et bien placé à l'entrejambe. Attention, elle s'était entraînée, et cela faisait très mal. Optimiste l'espagnole ? Peut-être bien. Au fond, elle savait fort bien qu'elle ne ferait pas ça. Elle était trop bien élevée pour cela. « T'as perdu ta langue aujourd'hui ? Tant mieux, ça me fait des vacances. » déclara-t-elle. Mais pourquoi faisait-elle cela ? Pourquoi cherchait-elle la petite bête ? Des fois, Nara, ma fille, tu ferais mieux de la fermer lui insuffla sa petite voix intérieure. Mais de toute manière, c'était trop tard. Elle avait encore une fois oublié de tourner sept fois sa langue dans sa bouche et allait peut-être en payer le prix fort. Elle ne savait pas trop encore, étant donné qu'Alexander ne bougeait toujours pas d'un millimètre.

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MessageSujet: Re: Do you mind if I make fun of you, Nara ?    Do you mind if I make fun of you, Nara ?  EmptyVen 2 Mai - 2:52

Un léger souffle glacial vint frapper durement le visage du jeune homme. Mais la phrase de la petite sorcière lui fit un effet plus poignant. « Qu'est-ce que t'as à sourire comme ça ? On dirait un débile attardé. » Il ne lui connaissait pas vraiment ce ton insolent et ces mots râpeux. A l’entendre ainsi japper cette phrase désobligeante et gratuite il ne pût s’empêcher d’y voir l’expression même du fruit de son « travail » sur elle. Depuis plusieurs années il s’était employé à implanter dans l’espagnol sa présence détestable et à lui torturer l’esprit. Et voilà qu’après des semaines de silence les premiers mots qu’elle lui adressait étaient des mots amers. Des mots de crainte aussi, comme l’animal qui reconnait dans le visage de son tortionnaire la certitude d’un mauvais moment et qui commence déjà à glapir avant même de recevoir un châtiment quelconque. Certes, la Pouflsouffle montrait plus d’hardiesse que ne le ferait un pauvre animal, mais ses premiers signes de rébellion avaient presque quelque chose de touchant aux yeux d’Alexander. S’il les prenait pour pathétique pour l’instant, il n’en trouvait pas moins un certain charme et à voir le visage de la petit Nara qui essayait tant bien que mal de se confectionner une expression  à la fois dégagée et légèrement méprisante, il lui trouvait presque les traits mignons. Pendant qu’il se faisait ses remarques intérieures, le sourire n’avait pas quitté ses lèvres et il continuait de la fixer d’un regard perçant sans rien dire, légèrement perturbé par son entrée en matière. Déjà il s’imaginait la suite des conversations qu’ils pourraient avoir par la suite si elle gardait cette ligne de conduite. Et déjà il s’en réjouissait. Il n’y avait rien de plus excitant que de jouer avec une souri qui essaye enfin de se débattre, qui trouve un dernier élan pour reprendre le dessus. Il le visualisait dans ses yeux ce coup de pied que l’on donne quand on touche le fond dans l’histoire de remonter à la surface. Il en aurait presque rit.
La jeune sorcière continua sa route pour aller s’asseoir contre un arbre à quelques pas de lui. Il aimait presque se petit regard méprisant qu’elle avait pour lui et sans tenter de s’approcher tout de suite, il n’eut pas longtemps à attendre. De nouveau ses lèvres laissèrent échapper une remarque qui se voulait cinglante.
« T'as perdu ta langue aujourd'hui ? Tant mieux, ça me fait des vacances. » A croire qu’elle cherchait la petite mouche, qu’elle cherchait à confronter ses nouvelles déterminations à son irascible personne. Non, il ne rêvait pas, elle lui cherchait les poux. Elle le provoquait même ! Incroyable ! Jamais la petite espagnole n’aurait fait cela l’année dernière. Ce que les gens peuvent changer en quelques semaines. L’être humain peut vraiment être surprenant.
Son attitude lui rappelait celle d’un de ces camarades de jeu d’enfance. Nathan ou Nathaël…A moins que ce ne soit un Matt…Il n’avait pas gardé en mémoire tous les noms des orphelins qui avaient fait partie de ses années de liberté. Il était arrivé trois ans après Alexander et était très vite tombé sous les griffes de ce dernier. Il avait été une proie facile, sans défense, et déjà presque martyr. Encore une histoire faussement tragique de parents dépassé par leurs responsabilité, encore une famille détruite par les mauvais calculs, encore une vie forcée de se battre corps et âme pour trouver un sens à tout ça. Du jour au lendemain pourtant ce petit bout d’homme c’était soudain rebiffé contre l’autorité de l’aiglon en puissance. Un simple « non » sorti du profond de son cœur avait surgit à l’improviste et il avait dans son regard la même lueur de défi que le sorcier pouvait deviner aujourd’hui au fond des iris de Naranja. Espérons que la jeune fille s’en sorte mieux au bout du compte…Le petit homme avait fini complètement brisé par cette ultime épreuve de son âme se débattant contre les forces de la vie. Mais ils avaient à peine dix ans à l’époque, et il est bien connu que les enfants sont plus sanguins et fragiles que des jeunes personnes dans la force de l’âge. Et Alexander n’avait pas les mêmes pouvoirs autoritaires ici qu’à l’époque, dans le huit clos de l’orphelinat.

Toujours immobile il se contentait de la dévisager son sourire s’était peu à peu transformer en rictus mauvais. Enfin, d’un geste désinvolte il remit en place les pans de sa longue cape de fourrure. L’espace d’un court instant il pensa même à continuer son chemin et à laisser là les envies de confrontation de la demoiselle. Mais en lui offrant cette frustration immense, il s’infligeait la même douleur d’une chose tant désirée, imaginée, et non réalisée. Non, il bouillait trop d’entrer dans son jeu, de titiller la nouvelle Nara, de tester ses nouvelles défenses et de faire le contour de ses barrières. Il avait besoin de savoir jusqu’où la petite sorcière était prête à aller dans sa mauvaise humeur et dans sa provocation. Son expression s’adoucie et son sourire se fit plus amical et flottant sur ses minces lèvres. Tout son être se fit plus mielleux et ses muscles se décontractèrent malgré la fraîcheur de l’air. Gardant la distance qu’elle avait imposée d’elle-même, il se fit plus respectueux qu’il ne l’avait jamais été avec elle et pris enfin la parole après ce qui semblait être une éternité.


« Eh bien Naranja, tu sembles être de mauvaise humeur.»Dit-il en fronçant légèrement les sourcils le tout agrémenté d'un léger sourire comme on sermonne un enfant sans vraiment le gronder. «Mais je te pardonne, un temps pareil met tout le monde d’une humeur maussade. Tu es sûre que ça ? Pour sortir par un temps pareil… »Ajouta-t-il, le visage à présent plus souriant.

Ce qu’il cherchait ? La déstabiliser. Allait-il y arriver ? Il n’en était pas convaincu, mais l’aiglon avait envie de jouer un peu avec elle, sans but précis, si ce n’était en effet arriver à cerner les nouvelles résolutions de la jeune femme et définir un peu mieux jusqu’où allait sa capacité de rébellion contre l’oppression. Et pour cela, tous les moyens étaient bons, et il voulait tester chacun d’eux si cela lui était permis.

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MessageSujet: Re: Do you mind if I make fun of you, Nara ?    Do you mind if I make fun of you, Nara ?  EmptyJeu 29 Mai - 10:21

Tu ne m'auras pas comme ça.
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Le vent froid décoiffa la jeune espagnole mais elle ne broncha pas d'un poil. Naranja n'avait pas l'intention de montrer le moindre signe de faiblesse. Elle était forte maintenant. Une femme forte et presque indépendante. Elle n'avait besoin de personne et elle n'avait plus peur de personne (enfin, presque). Elle avait beaucoup changé, surtout depuis cet été. La mort de sa sœur l'avait transformé et elle n'était plus la jeune fille frêle et soumise qu'elle avait pu être. Elle était plus dure avec les autres mais aussi avec elle-même, davantage fière et froide aussi. Certes, avec ses amis et ceux qui comptaient réellement, on ne pouvait pas réellement voir de différences, car ces personnes la connaissaient trop bien et savaient qui elle était. Mais pour ceux qui ne la fréquentaient pas ou peu, elle pouvait bien entendu se montrer plus sèche. Elle avait perdu sa sœur alors, froisser certaines personnes lui était totalement égal. Et froisser Alexander Strampford lui passait totalement au dessus. Ce garçon là était un total idiot et un imbécile de première catégorie. Elle détestait ce Serdaigle qui se prenait pour le nombril du monde alors qu'il était qu'un petit pois dans une jardinière de légume. Et encore. Une goutte d'eau dans un chaudron. Un débile de plus sur la planète qu'on appelait Terre. Parfois, Nara aurait bien aimé lui donner un bon coup de pied bien placé dans les bijoux de famille pour qu'il comprenne à quel point on n'astiquait pas une jeune fille en colère, et encore moins une espagnole dont le sang chaud excitait le moindre de ses mots et agitait le moindre de ses gestes. Elle détestait ce gars qui s’immisçait dans sa vie et qui lui imposait son ignoble présence à chaque fois qu'il le pouvait. Néanmoins, elle avait eu droit à quelques semaines de répit. Elle doutait franchement que ce soit de la compassion envers elle, ainsi qu'envers le deuil et le mutisme dans lequel elle s'était enfermée après la mort de son aînée. Elle avait cru qu'il avait enfin décidé de la laisser tranquille mais en fin de compte, il n'en était rien.

Jetant un regard mauvais à son interlocuteur, elle le regarda sourire. Ou plutôt, elle regarda son visage se transformer en un rictus mauvais. Pourquoi restait-elle ici ? Pourquoi ne partait-elle pas ? Pourquoi ? Parce qu'elle en avait assez de fuir ? Parce qu'elle n'en pouvait plus de se laisser marcher sur les pieds ? Peut-être un peu de tout cela à la fois, c'était possible. En tout cas, il commençait déjà à l'agacer. D'ailleurs, il souriait de nouveau, mais presque gentiment. Si elle croyait qu'elle allait se laisser berner par ça, il pouvait toujours courir. Elle n'était pas si idiote non plus. Il la prenait vraiment pour une demeurée !  « Eh bien Naranja, tu sembles être de mauvaise humeur.» NON ? SANS BLAGUE ? Ce garçon était vraiment stupide ! Comment la jeune espagnole avait bien pu se laisser faire ? Elle fronça les sourcils et secoua la tête de droite à gauche, comme pour montrer à quel point elle se fichait de lui. « Nooooooon, t'as deviné ça tout seul ! Mais t'es un génie ! » dit-elle en ricanant. Quel abruti ! En outre, le ton qu'il avait employé ne lui avait pas plu. On aurait dit qu'il se prenait pour son père et qu'il la grondait comme si elle avait cinq ans. Qu'est-ce qu'il croyait cet idiot ? Qu'elle allait être se montrer sympathique avec lui après tous les coups tordus qu'il avait manigancés à son égard ? Il se fourrait la baguette dans le nez ! Et puis, elle ne le laisserait pas dicter sa conduite. «Mais je te pardonne, un temps pareil met tout le monde d’une humeur maussade. Tu es sûre que ça ? Pour sortir par un temps pareil… » Les sourcils arqués, la bouche grande ouverte, elle répliqua aussitôt : « Nan, ça n'a rien à voir avec le temps, en fait, mon humeur a changé en te voyant. Tu peux comprendre ça. Rien que ta simple vue m'insupporte. Tu fais peine à voir. » Il pouvait tenter tout ce qu'il voulait pour la déstabiliser, la mettre mal à l'aise ou la perturber, il pouvait toujours rêver. Les mots sortaient de sa bouche sans qu'elle puisse ne les arrêter. Elle s'entendit parler et elle eut l'impression d'entendre une autre personne : elle n'avait pas pu dire cela. Elle ne réfléchissait plus à rien, juste au fait qu'il l'énervait et qu'elle ne pouvait pas le voir en peinture. Elle n'arrivait tout simplement pas à rester stoïque et de marbre face à lui, ou du moins, elle n'y arrivait plus. Elle ignorait pourquoi elle le provoquait comme ça. Elle avait peut-être envie de se battre à la moldue, avec les poings, les coups de pieds, sentir les jointures de ses doigts sur sa peau, peut-être pour sentir qu'elle était bien vivante elle. Contrairement à sa sœur... Probablement enterrée six pieds sous terre. Dire qu'elle n'avait même pas pu assister à l'enterrement... Tout cela lui fendait le cœur. Elle n'avait pas pu lui parler une dernière fois, voir son sourire une dernière fois, sentir son parfum une dernière fois, serrer la main de son aînée une dernière fois. Quelques gestes pourtant si simples qui auraient sans doute pu l'aider à faire son deuil plus rapidement. Mais cela ne servait à rien de ressasser cette histoire. Pour le moment, elle se contentait de survivre en disant que Lara était dans un monde meilleur. Même si elle savait pertinemment que c'était faux. Une mère qui laissait un bébé de quelques mois derrière elle ne pouvait pas reposer dans un monde meilleur sachant qu'elle laissait son enfant seul au monde. « Je m'ennuyais, c'est tout. Je cherchais quelqu'un avec qui discuter. Mais je suis tombée sur toi. C'est vraiment trop bête. J'aurais encore préféré parler avec le calamar géant. » Nara tourna la tête vers le lac noir, plongeant son regard dans l'eau tumultueuse. Elle avait toujours adoré regarder l'horizon en se demandant ce qu'il pouvait bien y avoir à l'autre bout. C'était reposant. « Dommage, il n'y a que toi. » Elle soupira fortement, marquant son ennui profond. « Je vais devoir m'en contenter. C'est trop triste. » Redirigeant son regard vers le Serdaigle, elle déclara : « J'espère que t'as au moins de bons sujets de conversation. Sinon, ça risque de m'énerver. Et quand je suis énervée, c'est pas joli à voir, je peux te l'assurer. » Bien entendu, Naranja était une belle et jeune espagnole, et les habitants de la péninsule ibérique étaient connus pour avoir le sang chaud, et la Poufsouffle ne faisait pas vraiment exception à la règle. Même si elle était plutôt connue pour bien se tenir, lorsque Nara n'était pas contente, c'était tout Poudlard qui tremblait.

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