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 (flashback) SAIL! • kazhan

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MessageSujet: (flashback) SAIL! • kazhan   (flashback) SAIL! • kazhan EmptySam 15 Fév - 13:13



UN MOIS AUPARAVANT,

Sienna ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Elle observa tout autour d’elle, embrassa l’assemblée du regard. Les regards consternés, fuyants et gênés qu’elle rencontra lui confirmèrent ce qu’elle avait entendu, ce qu’elle avait craint. Ouvrant grands les yeux, elle resta figée sur place quelques secondes… avant qu’on ne la tire par les bras et ne la conduise vers l’extérieur. Dès qu’elle mit les pieds en dehors du Ministère, le cerveau de Sienna se remit en route et carbura à toute vitesse. Elle avait vingt-quatre heures de liberté, elle avait le droit à encore vingt-quatre heures avant qu’on ne l’enferme à Azkaban. Vingt-quatre heure d’air pur, vingt-quatre heures pour rassembler quelques affaires, pour régler quelques détails techniques concernant son compte en banque, son logement… Vingt-quatre heure pour dire adieux à ses proches. Ça, au moins, ça ne serait pas très long. Ce n’était pas comme si elle avait beaucoup d’attaches ici. Elle ravala ses larmes et tenta de garder une respiration régulière. Elle tenta de contenir ses jurons qui avaient du mal à ne pas s’échapper de ses lèvres. Il n’y a avait pas de temps à perdre.
Vingt-quatre quatre heures contre la fin de sa vie à Azkaban. Elle voulut se débattre. Elle voulut leur balancé à la gueule en personne ce qu’elle avait confié dans son putain de journal intime. Mais elle avait encore juste assez de bon sens pour se retenir. Si elle dérapait, elle ne les aurait pas, ces vingt-quatre heures.

Or, elles étaient cruciales dans son plan.

Sienna courut jusque chez elle. Elle ferma la porte à clef à double tour, prononça un sortilège pour renforcer la sécurité et se laissa glisser le long de la porte. Elle s’accorda une pause, la tête contre ses genoux repliés. Son cœur menaçait d’exploser dans sa poitrine, elle était couverte de sueurs froides mais tentait de contenir les tremblements de ses membres. Elle leva enfin ses petits yeux fatigués, fixa un point dans le vide, en se demandant si c’était bien la fin. Car elle aurait presque préféré qu’on la fasse exécuter là, tout de suite. Croupir dans une prison pleine de détraqueurs et de malfrats ce n’était pas vraiment dans ses objectifs de carrière. Non. Ça ne pouvait pas être possible. Tout ça pour un malentendu. Tout ça parce qu’elle avait laissé trainé son journal. Elle ne faisait absolument pas partie de l’Ordre du Phénix, et n’avait jamais envisagé d’en faire partie !
Elle ne pouvait pas rester ici toute sa vie. Ils allaient défoncer la porte. Ils allaient venir la chercher, et si elle opposait ne serait-ce qu’un semblant de résistance, ils n’hésiteraient pas à employer les sortilèges impardonnable… voire la tuer sur le champ. Ils étaient sanguinaires, sans pitié. Sienna frissonna, encore une fois.
Oui, mais d’un côté, elle ne pouvait pas partir comme ça. Elle ne pouvait pas laisser tout ce qu’elle avait construit ici. En fait, le vrai problème c’était surtout laisser ses quelques amis et… Kazhan. Sienna se mordit la lèvre et secoua la tête, comme si ça lui permettrait de s’échapper de ce mauvais rêve. Non ma pauvre. C’est la réalité : tu es condamnée à Azkaban, et tu n’as pas vraiment le choix.
Après s’être lamentée sur son sort pendant quelques minutes, Sienna se leva en un sursaut et se jeta littéralement sur son armoire à la recherche d’un objet bien précis. Où était-il, par Merlin ? Il n’y avait pas trente-six mille cachettes. Sienna se mit à balancer des vêtements dans tout l’appartement, et il devint vite difficile de se déplacer dedans sans marcher sur quelque chose. Mais elle s’en foutait. Son appartement allait vite être remis à louer et elle ne tenait pas particulièrement à passer ses dernières heures à le nettoyer.


L’interphone sonna. Sienna, comme si elle était atteinte d’un stupéfix, cessa tout mouvement. Elle  arrêta même de respirer pendant quelques secondes. Elle attendit une minute, plantée au milieu de sa chambre et s’autorisa une expiration. Puis, la peur au ventre, elle prit son courage à deux mains et  jeta un regard par la fenêtre…

Soupirant de soulagement, elle ouvrit la porte et guetta l’arrivée de Kazhan. A peine eut-il pointé le bout de son nez qu’elle se jeta contre lui. Sienna s’empara de ses lèvres et l’embrassa fougueusement. Il n’y avait pas d’amour là-dedans, non, pas aujourd’hui, pas maintenant. C’était un baiser désespéré. Comme si c’était le dernier fil qui la liait à la vie. Comme si elle risquait de mourir si elle osait rompre le contact. Instinctivement, elle l’entraina dans sa chambre, cet endroit où ils avaient partagé bien plus que de simples baisers. Elle l’embrassait encore,  sans s’arrêter pour respirer, presque sauvagement, comme c’était la dernière fois. Et c’était probablement le cas. Elle s’agrippait fort à lui. Elle ne le lâchait pas. Elle ne lâchait pas son visage. Les larmes coulaient, ces traitresses, elle ne pouvait rien faire pour les empêcher. Elle l’embrassait encore, comme si elle espérait quelque part que ce baiser la réveillerait d’un mauvais rêve.  Mais ma pauvre fille, tu n’es pas dans un conte de fées. Tu n’es pas une princesse, même si tu as toujours voulu t’en donner des airs. Cette journée marque le début de ta mort, ma belle, ta mort lente et douloureuse. Cette prison va te consumer à petit feu.

Kazhan devait être au courant, c’était sûrement pour ça qu’il était venu. Sienna passa ses mains dans le cou, dans les cheveux en bataille de son aimé. Elle caressait les moindres parcelles de sa peau. Lorsqu’elle fut vraiment à bout de souffle, elle délia leurs langues, rompit le contact de leurs lèvres. Elle prit quelques secondes pour respirer, et tenter de calmer ses tremblements. Ne me quitte pas. Voulut-elle dire, sans le quitter des yeux. Mes ses lèvres refusaient de bouger, d’émettre le moindre son. J’en t’en prie, ne me laisse pas partir. Elle le regarda droit dans les yeux. Reste avec moi. Implorait-elle intérieurement.

« Tue-moi. » Fut tout ce qu’elle parvint à formuler. Deux mots, si simples, mais qui en disaient tellement long sur sa détresse.
Il y avait bien une autre option. Elle l’avait bien envisagé. La fuite. Mais la vue de Kazhan avait ébranlé toutes ses certitudes. Elle n’était plus sûre de vouloir partir, elle n’était plus sûre de pouvoir partir dans un endroit où il n’était pas.
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MessageSujet: Re: (flashback) SAIL! • kazhan   (flashback) SAIL! • kazhan EmptyMar 15 Avr - 3:10

sail
kazienna
« Coupable » le mot tomba comme une sentence, le glas annonçant une fin sans retour en arrière possible. Le coup de fouet d'une vie qu'on achève sans autre forme de procès. Le brouhaha causé par l'annonce du procureur fit l'effet d'une vague, se répercutant sur les murs, prenant de plus en plus d'ampleur à mesure les esprits s'échauffaient. Certains protestaient cette décision, d'autres l’appréciaient, la félicitaient, insultant copieusement la jeune femme brune présente au milieu de cette jungle, son regard apeuré balayant l'assemblée certainement dans l'espoir de comprendre, de croiser un regard familier, réconfortant. Kazhàn resta bien sagement en arrière, le dos appuyé contre le mur, ses bras croisés sur sa poitrine. Il observa la scène dans un calme olympique, l'aura dangereuse qu'il dégageait limitant les personnes présentes à ses côtés. Son regard glacial ne quitta pas la silhouette fragile de la jeune femme, observant les mains liées comme si elle était la chose la plus dangereuse de cette planète. Pauvre petite fille. Elle n'était qu'une victime de plus dans cette guerre, une condamnée à l'exil totale pour un crime qu'elle n'avait pas commis uniquement parce qu'elle s'était trouvée au mauvais endroit et qu'elle avait écrit les mauvaises choses dans un bouquin. Un soupire s'échappa des lèvres du brun qui pencha la tête pour se pincer l'arrêt du nez alors que des vigiles reconduisaient la jeune femme plus loin, vers la sortie, lui laissant vingt-quatre heures pour régler ses petites affaires futiles. Il n'avait pas prévu les choses comme ça, et autant dire que ça lui niquait pas mal de plan de voir la demoiselle envoyée à Azkaban où elle ne lui saura plus d'aucune utilité. Redressant le visage, Kazhàn balaya du regard les animaux autour de lui qui ne cessaient de déblatérer sur la sentence rendue, bande de cons, à croire qu'ils pensaient réellement que leurs avis avaient une quelconque importance. Décollant son dos du mur, le mangemort tourna les talons, traversant la foule pour atteindre à son tour la sortie du ministère. Le vent s'engouffra sous sa veste alors qu'il sortit son paquet de cigarette, en glissant une entre ses lèvres, l'allumant d'un coup de baguette alors que son regard émeraude chercha une tête brune qu'il connaissait par cœur. Trop tard elle semblait déjà partit. Plissant légèrement les yeux en expirant la fumée nocive de ses poumons, le brun regarda l'heure affichée sur la pendule du ministère. Il allait être en retard à son rendez-vous avec Nim. Elle allait le tuer et d'autant plus si elle savait que son retard était dû à Sienna. Autant dire que sa moitié s'était mise en tête d’écharper la brune par jalousie, autant il trouvait ça mignon, autant il refusait que Nim touche un seul cheveux de Sienna temps qu'il l'a jugeait encore utile. Et puis il aimait bien cette gamine. Sous ses airs de prude, elle était loin d'être une sainte et ça lui plaisait. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, Kaz décida de transplaner directement devant l'appartement de la belle. Il ne fut pas étonné de trouver la porte fermée à double tour. Il aurait pu la défoncer sans mal, le faible sort lancé par la demoiselle ne changeant pas grand chose mais avec elle il ne montrait pas réellement son véritable visage même si elle savait qui il était. Il ne l'épargnait pas et au final il savait qu'elle aimait cela. Prenant la peine de sonner comme un homme civilisé, Artelis ne pu s'empêcher de sourire en entendant les bruits de pas se stopper net dans l'appartement. Il imaginait aisément la petite Sienna en panique dans son salon, les nerfs à vif et les sens aux aguets se demandant s'il n'était pas un détraqueur venu déjà la chercher pour la prison de l'enfer. Jetant sa clope sur le sol en l'écrasant du bout de sa chaussure, il attendit simplement qu'elle se rassure en remarquant sa présence par la fenêtre, feignant de ne pas la voir .La porte se déverrouilla dans un craquement alors qu'il la poussa, traversant le couloir pour atteindre la porte de l'appartement de la brune. Tendant la main pour actionner la poignée, il fut pris de court puisque le battant s'ouvrit à la volée, laissant apparaître une Sienna au bord de la crise de nerfs qui se jeta littéralement sur lui. Loin de s'en offusquer, Kazhan lui rendit son étreinte en glissant ses mains sur ses hanches fines, sa bouche dévorant de baisers brûlants les lèvres de la douce demoiselle. Son corps s'alluma instantanément par les souvenirs de leurs étreintes passionnées, remontant une main pour agripper ses cheveux, écrasant d'avantage sa bouche sur la sienne. Le mangemort se laissa tirer dans la chambre sans jamais lâcher prise sur le corps enflammée de la jeune femme, il connaissait le chemin par cœur et n'eut aucun mal à se reconnaître à l'aveugle. Il aimait être accueillit de la sorte même si se doutait du pourquoi du comment.

En général c'était Nim qui l'accueillait de la sorte, pas Sienna. Mais son étreinte avait un goût de désespoir qui rendait la chose encore plus érotique, allumant totalement les reins du brun. Glissant ses mains expertes sous le tee-shirt de la brune, il caressa son dos, puis son ventre plat alors qu'ils se stoppèrent dans la chambre, collant son bassin au sien avant de lâcher un léger grognement de frustration quand elle rompit leur étreinte, les laissant tous les deux à bout de souffle, son front collé au sien. Kazhan garda un instant les yeux fermés, essayant de faire chuter la température de son corps, il n'était pas là pour cela et il n'avait pas beaucoup de temps. Il sentit la petite chose trembler entre ses bras et redressa son visage pour observer la jolie brune. Il pourrait presque être attendrit par son désespoir, il pourrait, mais il en était totalement incapable. Levant une main, il glissa ses doigts sur la joue de la demoiselle, redessinant l'os de sa mâchoire avec douceur. « Tue-moi. » Pour le coup le brun fut obligé d'admettre qu'il ne s'attendait pas à une telle demande de sa part, une demande qui réveillait en lui ses bas instincts, ceux qui avaient terminé de créer sa réputation de bête sanguinaire. Glissant sa main au niveau du cou de la jeune femme, Kaz fut tenté de raffermir sa prise et de briser d'un mouvement de la main ce petit cou si fragile comme on brise la nuque d'un oiseau. Ça serait tellement facile. Mais il se contenta de déposer une caresse aérienne sur la peau diaphane, glissant vers la naissance de sa poitrine. Il avait envie de lui dire que son tour viendrait mais pas sûr qu'elle le comprenne et il avait besoin qu'elle reste en confiance, qu'elle soit toujours cette petite sotte folle amoureuse de lui et des illusions qu'il lui a construit. Pour toute réponse il se contenta de se pencher pour poser ses lippes sur les siennes, l'embrassant cette fois ci avec une tendresse et une douceur qui lui donnait la gerbe, une attitude qu'il n'utilisait qu'avec elle, des caresses qu'il ne prodiguait qu'à elle, une illusion d'un amour qu'il ne donnait qu'à elle parce qu'elle était la seule idiote à penser qu'il était capable d'éprouver un tel sentiment. Franchissant la barrière de ses lèvres avec sa langue, il caressa tendrement sa jumelle, son palais, ses mains prenant en coupe son doux visage pour la maintenir en place, pour qu'elle arrête de trembler, qu'elle se calme. C'était certain qu’après cet entrevue dégoulinant de guimauve il allait avoir besoin de dépecer un moldu, et de baiser sauvagement sa frangine. Relâchant doucement son étreinte, il observa le visage triste de Sienna, la poussant un peu en arrière pour la forcer à s'assoir sur le lit, s'accroupissant face à elle, ses mains posées sur ses cuisses qu'il caressa machinalement à l'aide de ses pouces. « Calmes-toi Sienna. » son regard plongé dans le sien, il lui laissa le temps de reprendre ses esprits. Il ne lui parlait pas comme à une enfant, au contraire sa voix était dure, sans appel. Il détestait les gens faibles et ça même elle le savait. Après tout il restait un mangemort, il ne s'en était jamais caché. S'il était doux dans ses actes, il ne l'était pas toujours dans ses paroles mais c'était comme ça, il était comme ça, même si elle ne voyait elle que la partie émergée de l'iceberg. Exerçant une légère pression sur les cuisses de la jeune femme, Kazhan se redressa pour balayer du regard la pièce. Ayant l’impression qu’un cyclone était passé par ici. « Il s'est passé quoi ici au juste ? » s'éloignant de la jeune femme, il observa plus attentivement les vêtements qui jonchaient le sol. « Tu cherchais quelque chose ? » cette fois ci le jeune homme se tourna directement vers la jeune femme, observant son visage en fronçant légèrement les sourcils. Pour le coup il ne savait pas du tout ce qu'elle avait en tête et autant dire qu'il voulait être au courant du moindre de ses faits et gestes. Il n'avait pas joué toute cette comédie avec pendant des mois pour tout perdre à cause d'un abrutit de juge. Sortant de nouveau son paquet de clopes de sa poche, Artelis en alluma une avant d'expirer la fumée, regardant silencieusement la brune face à lui, ses doigts tapotant sur sa lèvre inférieure. « On va trouver une solution, je peux peut-être essayer de négocier une diminution de ta peine ou que tu sois envoyé ailleurs qu'à Azkaban. Tu as prévenu ton père ? » il savait que ce sujet restait épineux mais il devait prendre des précautions si elle était envoyée en prison. Putain elle faisait chier, quelle idée de tout écrire dans un journal aussi merde. Tentant tant bien que mal que cacher son exaspération et sa colère, Kaz resta de marbre, tirant une nouvelle latte de son bien nocif.


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MessageSujet: Re: (flashback) SAIL! • kazhan   (flashback) SAIL! • kazhan EmptyDim 22 Juin - 10:14

Sienna était paniquée. Elle ne savait plus ce qu’elle faisait, ce qu’il fallait faire. Elle avait déjà vécu des épreuves dans sa vie. Elle avait maintes fois été confrontée à l’inconnu, elle avait du plusieurs fois faire des choix sans savoir ce en quoi elle se lançait. Elle avait tout fait pour être renvoyée de Poudlard, juste pour fuir sa famille. Elle avait suivi sans réfléchir son petit ami sans réelle ambition professionnelle. Pourquoi là ça serait différent ? Parce que là, elle risquait pour la première fois sa vie. Parce qu’à chaque fois, ça avait été une décision volontaire. Parce quelque part, à chaque fois, elle avait désiré ce manque de contrôle sur la situation. Alors que là c’était loin d’être le cas. La présence de Kazhan la rendait presque heureuse. Certes, sa mère était morte et elle se remettait indéfiniment en question en ce qui concerne le sens de sa vie, mais au moins, elle avait Kazhan. La seule personne qui comptait à ses yeux, la seule personne pour qui elle était prête à tout. Et ça, ce n’était pas rien. Elle ne voulait pas le quitter en tous cas.

Tue-moi.Elle avait prononcé ces deux mots sans plus réfléchir que ça. Mourir oui. Pourquoi pas ? C’était si simple. Kazhan avait l’habitude de tuer des gens, et même s’il n’en parlait jamais, Sienna savait. Même si elle ne savait pas à quel point, elle se doutait de certaines des activités morbides de son bien-aimé (non, bien sur, elle ne savait pas tout, sinon elle aurait fui depuis des mois déjà), et ça ne la dérangeait pas tant que ça… Tant qu’il restait le même à la maison. Kazhan pourrait très bien passer ses mains autour de son cou, et lentement resserrer leur étreinte, jusqu’à ce que la respiration de Sienna ne soit plus audible. Il pourrait très bien. Sienna était peut-être bien désespérée au point de le vouloir.

Mais non. Elle mentait. Elle le disait, mais elle n’en pensait pas un traitre mot. Au fond, elle savait qu’elle ne voulait pas mourir. Personne n’avait un instinct de survie aussi présent que le sien. Elle était prête à tout pour vivre. Et pas seulement vivre. Mais vivre comme elle le voulait. Car sinon, autant préférer la mort. Sienna se passa les doigts sur les tempes et commença à les masser. Elle sentait que sa tête allait exploser. Elle n’avait jamais été aussi perdue qu’en ce moment. Elle hésitait. Enormément. La vie, la mort, la fuite. Que choisir ? Qu’en pensait Kazhan ? Etait-ce une bonne idée de lui demander ? Il la força à s’assoir, lui demanda de se calmer. Sienna fit tout pour reprendre une respiration normale, pour empêcher d’autres larmes de couler. Pleurer. On aurait dit qu’elle n’était bonne qu’à ça. Elle se mordit violement la lèvre pour stopper ses tremblements. Elle devait avoir l’air atroce. Kazhan n’avait certainement pas envie de l’embrasser dans cet état, tu m’étonnes qu’il n’ait pas voulu aller plus loin. Elle devait faire pitié, peine à voir. Ma pauvre. Cette pensée fut un coup supplémentaire sur le moral. Mais le contact de Kazhan était rassurant. Apaisant. Sienna sentit les battements de son cœur devenir un peu plus régulier.

Il commença à lui poser des questions, auxquelles Sienna se voyait tout simplement incapable de répondre. Ce qui s’était passé ? Si elle cherchait quelque chose ? Elle ouvrit la bouche à chaque fois mais pas un son ne sortit. Elle allait fondre en sanglot c’était sûr.

Kazhan, n’obtenant aucune réponse, commença à fumer sous les yeux médusés de sa copine. Elle n’en croyait pas ses yeux. Il prenait la situation avec un calme déconcertant. Ohé, elle allait à Azkaban coco, t’as déjà oublié ?  Sienna tenta de se détendre. S’il était détendu, lui, c’était qu’il n’y avait forcément vraiment pas de quoi s’inquiéter… Non ?
« On va trouver une solution, je peux peut-être essayer de négocier une diminution de ta peine ou que tu sois envoyé ailleurs qu'à Azkaban. Tu as prévenu ton père ? » Sienna se figea. « Une diminution ? » Dit Sienna d’une toute petite voix. « Non non non, je veux pas. » Sienna se leva et commença à faire les cents pas. Ses tremblements avaient repris, elle n’arrivait plus à les contrôler. « Même un mois, même une semaine, même un jour je n’irais pas. Je peux pas partir là bas. Tu me vois en prison, toi ? Putain de Merlin. » Sienna était catégorique. Elle était au moins sûre de ça : elle n’irait ni à Azkaban, ni dans une autre prison d’ailleurs. Elle se savait bien trop faible pour survivre à un tel enfermement, pour survivre aux détraqueurs et à l’isolement. De rage, elle frappa de son poing la porte de l’armoire pour la refermer, et y laissa même une marque. Néanmoins elle laissa s’échapper un petit cri avant de se retrouver à secouer sa main afin d’atténuer la douleur du coup.

«Mon Père ?! T’es pas sérieux, je refuse de lui parler, je veux pas compter sur lui pour quoique ce soit…  »  Sienna continua de marcher, encore et encore dans la pièce, dans tout l’appartement, jusqu’à se cogner contre une porte d’armoire ouverte et tomber à la renverse. Elle resta assise au sol, en se massant la tête, en jurant et en faisant perler quelques larmes sur ses joues. Comme un bébé. « JE PREFERE ENCORE FUIR  » Hurla-t-elle soudainement, sans prévenir. Comme si elle faisait un gros caprice. Elle était complètement ridicule. Elle sentait que Kazhan la regardait avec pitié. Lui était quelqu’un d’autonome. Quelqu’un de fier, quelqu’un qui savait se débrouiller seul, sans gémir, sans pleurer. Sans se cogner et se faire mal dans toute la maison. Elle faisait tellement pitié à côté. C’était comme si toute sa fierté s’était envolée. Elle se releva, fit quelques pas avant de trébucher et de retomber au sol. Elle était d’une maladresse indescriptible.
« Ils vont venir me chercher. Ils pensent que je fais partie de l’Ordre. Fais quelque chose ! Tu es haut-placé. Il doit surement  y avoir une solution… » Dit Sienna sans trop y croire. Elle savait que c’était peine perdue. « ...Sinon la fuite. » Souffla Sienna, sans parvenir toutefois à cacher la panique qui la submergeait petit à petit, et qui lui faisait perdre la raison.
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