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 Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]

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Anjelica M. d'Alvarez


Moi Je, capricieuse et médisante MODO
Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyDim 13 Oct - 7:02

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Fred et Anjelica

« Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable. »

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Le plus étrange dans tout cela était peut-être le fait que cela ne la touche plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle en avait parlé qu'une et unique fois : sa conversation avec Benjamin, puis plus rien. Sa sœur, la seule qui lui restait, elle, était rentrée dans un mutisme complet et devait sûrement haïr la désinvolture d'Anjelica. Les mains de la brune se crispèrent sur le petit sac qu'elle tenait à la main tout en accélérant le pas. Elle se fichait bien de ce que pensait les autres. Son problème était tout autre. Depuis combien de temps n'avait-elle pas fait cela ? Son cœur se serra un instant. Elle ressentait à présent le besoin fort d'expulser ses émotions. Pourquoi au plus profond d'elle même, elle avait ressenti l'envie de le faire de cette manière, elle ne saurait l'expliquer. Il n'y avait pas de mots, pas de réponse. Juste un besoin irrépréhensible. Le froid régnant dans les cachots accompagnée de son amie l'humidité, vinrent faire frissonner l'Espagnole. Il y avait plusieurs avantages à avoir une salle commune dans les sous-sols mais aussi beaucoup d'inconvénients... Notamment la température ambiante. Anjelica aimait pourtant la tranquillité des lieux aussi lugubres soient-ils.

Son ombre glissa sur le sol tandis qu'elle tournait à droite dans un des couloirs illuminé par les torches enflammées. Elle s'arrêta devant une porte. Le silence. Elle espérait que personne ne soit déjà là. Sa main tourna la poignée en métal qui était glaciale. Ses yeux se posèrent sur cette pièce délabrée mais assez grande pour qu'elle puisse se défouler en toute tranquillité. Elle referma la porte derrière elle et s'appuya contre cette dernière jetant à terre son sac avec haine. Elle inspira profondément tout en le fixant. Comme si tous les problèmes venaient de lui. Elle passa ses doigts sur son front. Pendant un instant elle se trouva ridicule. Elle n'allait pas le faire. C'était idiot. Elle se baissa et saisit sa sacoche mais au moment de sortir, elle n'y parvint pas. Un cri de rage s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle jetait à nouveau son compagnon de fortune contre la porte. Ce dernier rebondit mollement contre le bois avant de s'échouer à ses pieds. Ce dernier s'était ouvert laissant s'échapper une paire de ballerine. Par Merlin, qu'elle pouvait haïr le destin.

Délicatement, elle s'agenouilla pour récupérer ses précieuses. Elle les avait gardé comme un souvenir. Quand Naranja avait commencé elle aussi à faire de la danse, Anjelica avait vu cela d'un mauvais œil. Encore une fois, elle n'était plus l'unique danseuse des enfants d'Alvarez. Encore une fois, son père ne regarderait plus qu'elle mais aussi sa benjamine. Les années avaient passé et Naranja persistant, l'ainée avait arrêté de pratiquer. De toute façon, ce n'était pas en dansant qu'elle allait réussir sa vie. Elle allait rentrer au ministère. Elle ferait carrière. Anjelica attrapa les vêtements qu'elle avait emmené. Elle n'avait jamais caché avoir fait de la danse. D'ailleurs, un bon observateur l'aurait deviné seul. Son maintien, son port de cou, ses gestes gracieux : tout venait de la danse. C'est ce qui était le plus troublant chez elle. Une jeune femme fine et délicate qui dès qu'elle ouvrait la bouche était déplacée, obstinée et parfois plus que vulgaire.

La brune retira ses chaussures pour enfiler le collant couleur chaire qu'elle avait. Elle fit glisser sa jupe d'uniforme et enfila rapidement celle qu'elle avait emporté. Noire et fluide. Elle se défit de sa chemise pour mettre son débardeur tout aussi sombre que le reste. Elle laça ses chaussons de danse toujours aussi inconfortables. D'un geste, elle termina le tout en saisissant son miroir de poche qu'elle agrandit d'un coup de baguette. Elle pourrait ainsi s'observer. Elle commença quelques étirements. Elle se trouva quelque peu rouillée par rapport à avant mais qu'importe... Elle se dressa devant son miroir, croisa les pieds, puis monta sur ses pointes accompagnant ce geste d'un mouvement gracieux des bras. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait. S'imprégnant d'un air de musique, elle commença alors à danser tout en fermant les yeux. Quelques pas, quelques sauts. Ses cheveux libérés suivaient ses déplacements dans les airs. Juchée sur ses pointes elle se mit alors à tourner sur elle même. Ses yeux s'ouvrir pour fixer toujours le même point. Son reflet dans le miroir. La haine qu'elle ressentait était encore plus présente. Mais était-ce vraiment de la haine ? Elle continuait de tourner s'infligeant des douleurs dans les pieds. A chaque fois qu'elle retrouvait son reflet, elle se voyait alternativement elle, puis sa sœur, Lara. Ce fut une silhouette qu'elle aperçu près de la porte dans la glace qui lui fit perdre sa concentration. Sa cheville plia et elle perdit l'équilibre. Elle se rattrapa de justesse à une vieille table en bois. La respiration d'Anjelica était difficile, presque douloureuse. A bout de souffle, elle se tourna vers l'intrus. Elle ne mit pas longtemps à reconnaître celui qui portait fièrement le blason or et noir. Fred Weasley. Elle était restée silencieuse tandis qu'ils s'observaient.

Ce beau blond, l'Espagnole l'avait d'abord rejeté avant de se rendre compte qu'il n'était pas si inintéressant. Il était populaire et ça, personne pouvait le nier. S'approcher de lui, le glisser dans ses filets pouvait lui apporter une certaine notoriété. Si elle était une obscure reconnue, lui était son opposé. Si elle pouvait récupérer quelques informations au passage... Le soucis ? C'est qu'il avait la rancune tenace. Loin d'être aveugle, la verte et argent savait qu'il n'aimait absolument pas ce qu'elle était. En réalité, rien ne les accordait. Pourtant, il était presque devenu un défi aux yeux d'Anjelica.

La brune se redressa doucement, puis élança sa jambe en avant avec délicatesse tout en s'inclinant vers Fred. Relevant son buste, elle fit quelque pas sur ses pointes puis s'avança tout en tournant deux fois sur elle-même. Ferme, rapide et précise. Elle s'arrêta juste devant Fred. Anjelica le fixa dans les yeux. « Si tu voulais une danse Weasley, c'est au bal que tu aurais dû me la demander.» Elle avait murmuré ses paroles à son oreille. Avait-il seulement eu le temps de sentir le souffle chaud de l'Espagnole au creux de son cou ? Avait-il sentit sa jambe inquisitrice qui s'était refermée derrière la sienne et qu'elle remontait doucement mais sûrement presque à sa taille ? Les mots étaient à peine soufflés qu'elle s'était déjà éloignée. A dire vrai, elle n'avait aucunement envie que quelqu'un ne la voit ainsi. Si elle n'en montrait rien, Anjelica trouvait la situation inconfortable. Elle aurait dû penser à sceller magiquement la porte derrière elle. Elle ramassa son uniforme qu'elle avait laissé trainer à terre. Anjelica se tourna vers le jaune et or. Un sourire en coin s'empara de ses lèvres. « Tu sais Weasley, si je te connaissais pas, je penserais que tu cherches à te retrouver seul avec moi. » Anjelica s'amusa de sa remarque le regard pétillant tout en posant le tas de tissus sur la vieille table. Elle s'appuya sur cette dernière cherchant le regard du Poufsouffle. « Que viens-tu faire ici ? Cela fait longtemps que tu es là ? » Il ne fallait pas se voiler la face. Soit il était venu tout comme elle pour s'isoler, soit il savait qu'elle était là et voulait lui dire quelque chose. La deuxième proposition semblait fortement improbable. Elle croisa les bras tout en reprenant doucement son souffle. Elle qui se croyait endurante...

© Chieuze



Dernière édition par Anjelica M. d'Alvarez le Jeu 19 Juin - 10:02, édité 1 fois
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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptySam 23 Nov - 13:30


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué
Il était mal. Détruit, triste, en colère. Sa tristesse suite à la mort de sa mère avait laissé la place à la colère et à l’isolement. Fred ne parlait plus à grand monde. Il était perdu dans ses idées de vengeance. Il savait que la vengeance n’était pas la bonne solution si elle était mise immédiatement en place mais là, ça serait lent. Ce serait plus une revanche. Il était déjà en train d’établir son plan. Il allait botter le cul de Voldemort hors du château et du ministère. Il allait délivrer sa famille emprisonnée et plus jamais on n’oserait s’en prendre à l’un d’entre eux. C’était sa dernière idée en date.

Mais avant tout ça, il fallait qu’il arrive à contacter James. Une fois à l’extérieur s’il n’était pas directement emmené à Askaban, il serait surveillé. C’est pourquoi il devait agir durant les quelques semaines le séparant de sa sortie de Poudlard. C’est ainsi qu’une idée avait germée. Il savait que sa liberté était plus que compromise alors pourquoi ne pas en tirer parti ? Il irait à Askaban, alors autant s’y préparer ? Et il avait un peu de temps pour ça. Ce serait le début de la vraie guerre, l’offensive enclenchée. Il ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Il se battrait jusqu’au bout s’il le fallait. Et il était prêt pour ce qu’il allait faire.

Ce matin là, lorsque Fred prit le journal, une autre mauvaise nouvelle avait rejoint celle de la mort de sa mère. Le gros titre était la mort de Fleur. De nouvelles larmes se mirent à couler le long de ses joues. Qui serait le prochain ? Quand serait le prochain ? C’était une question que se posait plus que régulièrement Fred. Il avait peur pour les autres, très peur, mais aussi pour lui. Il pouvait très bien être celui qui disparaitrait de la circulation. Il n’attendit pas d’entendre les remarques des autres. Il quitta la table. Il n’avait plus faim de toute façon. Comme souvent. C’était dur de manger lorsque l’on se sentait mal. Il alla donc chercher la seule chose qui pourrait lui apporter du réconfort. Il s’agissait de son balai.

Un petit tour sur le terrain de quidditch. Là-bas, il se laissait aller. Des larmes coulant sur ses joues tandis qu’il s’envolait loin au dessus du château. Il fit beaucoup d’aller et retour, canalisant sa colère et tristesse dans le physique. Lorsqu’il fut un peu calmé, son flot de larmes s’étant un peu calmé, il prit le chemin de la salle commune des poufsouffles. Il ne parlait presque plus à Louis qui semblait l’avoir viré de sa vie à la fin du Code Phénix, mais il voulait être là pour lui. Malheureusement, il ne le trouva pas. Il le chercha dans quelques endroits du château sans le trouver et décida alors d’aller à un endroit où il pourrait être seul, tranquille. Un endroit où il pourrait laisser aller sa colère et sa rage. Il savait exactement où il pourrait être seul. Il avait reçu une nouvelle lettre de son père et n’avait pas envie de la lire en public. La salle oubliée serait donc l’endroit idéal pour l’ouvrir. Il y serait tranquille et surtout seul.

Il traversa le château en vitesse. Heureusement, cette salle n’était pas loin de la salle commune des poufsouffles et il en connaissait l’existence ce qui était un réel avantage pour le fêtard qu’il avait pu être. Il ne l’aimait pas particulièrement mais au moins, on y était tranquille.

Il poussa la porte est tomba de très haut lorsqu’il vit Anjelica d’Alvarez, la grande sœur de Naranja en train de danser. Faisait-elle également de la danse ? Il l’ignorait en tout cas. Cette fille, Fred ne la supportait pas. Ne la supportait plus aurait été plus vrai. Plus de puis qu’elle avait été odieuse avec lui lorsqu’il lui avait demandé de sortir avec lui alors qu’il était en troisième année. Par la suite, il avait compris comment elle était vraiment et ne voyait même plus ce qui pourrait l’attirer en elle. Elle était trop superficielle, trop tout sur le sang, trop obscure. Rejetait sa famille, fourbe, sournoise. Tout ça lui faisait fortement penser à quelqu’un d’autre. A tout bien réfléchir, il était même content qu’elle l’ai rejeté. Parce qu’il n’y aurait jamais rien pu avoir entre eux de toute façon. Elle était trop, bien trop obscure pour lui.

Mais désormais, elle semblait avoir changé de point de vue auprès de lui. Elle tentait petit à petit de se rapprocher de lui et ça n’avait pas échappé au rouquin. Et pourtant, ce n’était pas demain la veille qu’il changerait. Il n’aimait pas ce qu’elle représentait, ce qu’elle faisait, ce qu’elle était et surtout comment elle se comportait. Elle lui faisait trop penser à quelqu’un sans qu’il puisse mettre un visage sur cette personne, ni même un nom d’ailleurs.

Il la vit alors s’approcher de lui tout en sur elle-même après s’être incliner en sa direction. Il ne savait pas qu’elle dansait mais il devait bien avouer qu’elle était plutôt belle quand elle dansait. Très gracieuse aussi. Une fois qu’elle fut arrêtée devant lui, elle le fixa et lui dit  « Si tu voulais une danse Weasley, c'est au bal que tu aurais dû me la demander.» Elle lui avait murmuré ses mots dans l’oreille. Il avait pu sentir son souffle dans son cou. Mais ce n’était rien par rapport à sa jambe. Il fit comme s’il n’avait rien sentit même s’il était troublé. Pourquoi était-il venu dans cette salle ? Il voulait y être tranquille mais ce ne serait visiblement pas le cas.

Elle s’était éloignée. Fred se demandait ce que penseraient les amis obscurs de la verte et argent s’ils la voyaient en sa compagnie. Et surtout s’il la voyait se comporter comme elle pouvait le faire. Il doutait de leur approbation. Lui s’en moquait, il n’y aurait jamais rien entre eux. Il était certes un jour tombé amoureux d’elle mais ce jour était passé depuis bien longtemps et il ressentait uniquement du dégoût pour la jeune femme.

« Tu sais Weasley, si je te connaissais pas, je penserais que tu cherches à te retrouver seul avec moi. » Elle semblait contente de sa petite blague. Ne voyait-elle donc pas qu’il avait envie de tout sauf de rire. C’était du Anjelica tout craché. Elle ne pensait qu’à elle. De toute façon, s’il était avec elle, ce serait uniquement parce qu’elle aurait profité de lui sous l’emprise de l’alcool. Il ne savait pas si pour elle il était un défi, un action vérité ou quelque chose qu’elle voulait sérieux, mais elle aurait dû se rendre compte que ce n’était pas possible. En tout cas la dernière idée. Elle lui faisait des blagues, ne voyant même pas qu’il avait les yeux complètement rouges d’avoir pleuré pendant des heures suite à la mort de sa tante. Il la plaignait. Vraiment. Cette fille n’avait pas de sentiments ou pas vraiment. Pourtant, s’il avait bien tout compris, elle aussi avait perdu un membre de sa famille. Etait-ce pour cela qu’elle dansait, pour se défouler comme lui pouvait faire du quidditch ? Mais ça ne l’empêchait pas de continuer d’être comme elle était. De vivre joyeusement et à sa façon. Dragueuse, vulgaire, obscure. Chose que lui-même ne faisait même plus. La résistance était derrière lui. Il ne lui servait plus a rien de se rendre à leurs stupides réunions. De toute façon, ils ne l’avaient pas soutenu à la fin du Code Phénix et il valait mieux faire semblant de ne plus s’y intéresser. L’Ordre du Phénix serait certainement bien plus utile.

« Que viens-tu faire ici ? Cela fait longtemps que tu es là ? » A présent, elle reprenait son souffle. Comment pouvait-elle croire qu’il était là depuis longtemps ? Il était sûr qu’elle l’avait entendu arriver. Il détestait cette façon de faire des sous-entendus dans le mauvais sens. Ce n’était pas lui qui draguait ou même qui était intéressé. Alors pourquoi voulait-elle s’en convaincre et l’en convaincre. Il haïssait ce qu’elle était et représentait.

« Je cherchais la tranquillité mais apparemment je suis pas vraiment au bon endroit pour ça. » C’était dit. Parfois, il se disait qu’il faisait des choix bizarres. Mais même s’il ne sortirait jamais avec, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce que ça aurait donné si elle avait dit oui. Aurait-il vu qu’elle avait ce coté désagréable, obscur, mesquin ? Il n’en était pas si sûr, après tout, il ne l’avait pas vu lorsqu’il lui avait proposé. Heureusement, ses ex étaient bien mieux qu’elle. Il y en avait eu plusieurs, des histoires assez sérieuses. La première, ils étaient sortis ensemble pendant plusieurs mois et étaient toujours de très, très bons amis. Il y avait même des rumeurs disant qu’ils étaient toujours ensemble. La seconde était en réalité amoureuse de quelqu’un d’autre et tentait de l’oublier en partie avec lui, ou de le rendre jaloux, lorsque Fred s’en était aperçu, ils avaient rompu mais il était désormais son confident sur ce sujet étant au courant de la situation. N’en étant pas follement amoureux, il ne l’avait pas mal vécu. Sa rupture avec sa dernière petite amie en date avait été différente. D’abord, il l’aimait vraiment, ça avait duré longtemps, c’était sérieux, il croyait que ça durerait. Mais les choses en avaient décidé autrement. Il avait toujours ses lettres, les lisaient de temps en temps même si ça lui faisait mal. Il l’aimait toujours et n’était pas prêt à passer à autre chose. En plus, il aurait vraiment eu besoin d’elle vu ce qu’il traversait. En était-elle au courant ? Ce n’était même pas sûr étant donné qu’elle était à l’autre bout du monde.

« Et avant que je m’en aille trouver ma tranquillité ailleurs, rassure toi, le traitre à son sang que je suis ne te demandera pas de danse et ne cherche pas à se retrouver en ta compagnie. Il ne faudrait pas que ton image de future mangemorte parfaite soit ternie. » Il lui fit un petit sourire moqueur. Mais il y avait un certain dégoût dans sa phrase. Déçue ? Et le pire c’était qu’elle était une sang mêlée, c’était vraiment un comble cette fille. « Je ne sais même pas comment tu peux être comme ça. Continuer à faire comme si de rien n’était devant tout le monde. Mais peut-être que ce qui t’arrive ne te touche pas ? Ce n’est pas mon cas quand je perds des membres de ma famille. Et si tu me connaissais vraiment, tu aurais su pourquoi j’étais là et qu’il y a bien une chose dont je n’ai pas envie en ce moment c’est des stupides blagues. » Il avait les larmes aux bords des yeux depuis le début, mais elle n’y avait certainement pas prêté attention. Elle était trop intéressée par d’autres choses. Par ce qu’elle voulait, par sa petite personne.

Il commença à reculer, il ne voulait pas rester avec elle. Il ne s’y sentait pas bien et puis il voulait lire la lettre que lui avait envoyée son père. Il avait peut-être des choses importantes à lui dire. Peut-être pourrait-il lui remonter le moral. « Alors, je te laisse à ta danse, à tes occupations. Et sache que tu ne sais rien de moi et tu n'en sauras jamais rien, alors arrête de prétendre me connaitre. » Il se dirigea vers la porte la lettre dans la main. Il trouverait bien un autre endroit où l’ouvrir. Ici, il savait qu’il ne pourrait pas. Il n’allait tout de même pas la lire devant elle.
Spoiler:


Dernière édition par Fred Weasley le Lun 10 Fév - 3:06, édité 3 fois
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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyLun 25 Nov - 5:21

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Fred et Anjelica

« Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable. »

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La danse avait toujours été un échappatoire pour Anjelica. La musique, les mouvements, cette concentration... C'était une bulle imperméable qui vous permettait d'oublier durant quelques minutes toutes vos pensées disparates. Les années avaient passé sans qu'elle ne danse. Sans que grand monde ne le sache. Elle se moquait bien assez de Naranja  et de cette passion saugrenue qui ne la mènerait nul part... Mais cette obsession sur sa soeur disparue l'avait mené là. La foule de sentiments qui s'étaient bousculés en elle avait besoin de s'évacuer. De sortir. Elle voulait se défouler et c'était bien la seule manière qu'elle connaissait. Lorsqu'elle avait passé le seuil de cette porte, Anjelica n'avait pas pensé que quelqu'un pourrait y venir. Encore moins Fred Weasley. Les deux extrêmes qu'ils étaient ne se connaissaient pas vraiment. Certes, l'Espagnole était amie avec la soeur de ce dernier mais au vu des relations qu'ils entretenaient, ce n'était pas ainsi qu'elle aurait pu en savoir d'avantage sur lui. Dans le fond, ce n'était pas bien compliqué de comprendre qu'il n'y avait rien pour les lier. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment ce que recherchait Anjelica. Elle se souvenait encore parfaitement de la fois où elle l'avait expédiée sans aucune retenue. Elle avait vu en lui un simple Poufsouffle turbulent. Elle n'avait jamais vraiment su expliquer comment elle était parvenue à changer d'idée. Elle lui avait fait des avances, avait fait mine de s'intéresser à ses passe temps. Même au Quidditch, c’est pour dire ! Cela n'avait eu pour résultat que de l'agacer plus encore. Personne ne la rejetait. Si c'était le cas, elle était à l'origine des coups bas... Kingsley étant un cas à part dont elle allait s'occuper, tout comme Fred Weasley.

Le Jaune et Or était rentré dans la pièce tandis qu'Anjelica ne s'y était pas attendue et elle avait trébuché sous le coup la surprise tellement elle était éprise dans sa propre colère. La colère. Anjelica était toujours sous son emprise. Dans ce genre de situation, la Vipère n'était pas fichue d'exprimer un autre sentiment, remplaçant les larmes par des jetés d'objets à travers les salles, remplaçant les nuits sans sommeil par un amant. Elle s'était toujours cachée derrière la colère pour emmitoufler ses émotions. Mais la discussion  avec Naranja l'avait troublée. Cette faiblesse qu'elle étouffait était parvenue à s'insinuer en elle. Et cela lui avait fait peur... Jamais personne ne devait connaître cela. Anjelica voulait rester cette Serpentard froide aux yeux de tous sauf de ces amis. Ceux qu'elle considérait comme une élite. Non, il était vrai que l'Espagnole ne réagissait pas comme la plupart des gens. Mais était-ce obligatoire de montrer au monde que l'on souffrait ? A quoi cela servait-il de montrer sa vulnérabilité aux gens ? Alors oui, seul Ben avait été là pour elle. Lui seul avait vu les larmes qu'elle avait pu verser. Des amis comme lui étaient bien rares. Ces gens qui vous vont sentir important et précieux. Ces gens auxquels vous donneriez toute votre confiance. Ces gens pour qui vous feriez n'importe quoi sans y réfléchir... Peut-être bien qu'elle n'était pas tout à fait normale comme disaient certaines personnes. Ses agissements, manipuler des personnes, elle adorait cela. Terrifier Naranja, oui elle avait toujours aimé. Il fallait simplement savoir quelles étaient les limites a ne pas dépasser avec la brune. Le problème, c'était qu'elles étaient facilement franchissables et l'humeur lunatique de la Vipère n'aidait pas à savoir sur quel pied danser...

Lorsqu'elle avait tourné le regard vers lui, le souvenir de son visage vexé lui revint en tête tandis qu'elle l'avait repousser sans sous-peser ses mots. Dire qu'elle regrettait ? Ce n'était pas totalement vrai. A l'époque, il n'était qu'un garnement et un farceur. Un Poufsouffle de surcroit. Il lui semblait tellement désuet et inutile d'intérêt. Les années passant, elle avait observé le garçon d'un autre oeil. Si sa chevelure rousse l'avait faite rire à une époque, elle trouvait qu'à présent elle lui donnait un charme certain. Ses trait étaient éthérés lui donnant un petit air suffisant surtout lorsque sa bouche fine mais plus qu'attrayante l'envoyait promener. De sa taille, il n'avait pas de mal à regarder Anjelica de haut qui elle même n'était pas bien grande. D'ailleurs, elle était persuadée que ce dernier n'allait pas tarder à lui répondre tout aussi sèchement que d'habitude.

Jusqu'à présent, elle s'en était toujours moquée, les mots ne l'atteignant pas vraiment. Qui plus est, elle trouvait cela amusant que quelqu'un lui tienne tête. Il était son exacte opposé et c'était peut-être en cela qu'elle était intriguée par lui. Il était un résistant impliqué, une sorte d'aura de gentillesse l'encerclait. L'idée de l'attirer vers elle, d'éteindre un peu cette lumière de bonté s'était infiltré en elle. Un jeu, elle n'y voyait rien de plus. Cependant, lorsqu'il avait commencé à parler, elle ne s'était absolument pas attendue à ça. Ses yeux s'attardèrent sur lui un instant observant méticuleusement les émotions qu'il laissait paraître. Elle détourna le regard presque gênée. Comment pouvait-il suinter la tristesse à ce point ? N'arrivait-il pas à se contrôler lui ? « Je cherchais la tranquillité mais apparemment je suis pas vraiment au bon endroit pour ça. » Le premier round était lancé. Que croyait-il qu'elle faisait ici ? Du tricot en cachette pour que personne ne la voit ? Son regard charbonneux devint immédiatement plus froid. Elle se sentait tellement à fleur de peau ces derniers jours... Elle était agressive avec presque tout le monde. La moindre remarque qui l'aurait en temps normal amusée devenait source de disputes et de colère. Elle resta néanmoins silencieuse tandis qu'elle commençait à dénouer les lanières de ses pointes, geste qui s'arrêta lorsqu'elle entendit les paroles suivante qui avaient fusées. « Et avant que je m’en aille trouver ma tranquillité ailleurs, rassure toi, le traitre à son sang que je suis ne te demandera pas de danse et ne cherche pas à se retrouver en ta compagnie. Il ne faudrait pas que ton image de future mangemorte parfaite soit ternie. » Sans pour autant lui adresser un regard, elle détacha enfin les liens et retira ses ballerines. La colère l'envahissait à nouveau. De quoi se mêlait-il lui ? A bien y regarder, on voyait parfaitement que les mains d'Anjelica tremblaient. Elle inspira fortement tentant de retrouver un minimum de calme. Une main passa dans ses cheveux afin de les recoiffer. Elle n'avait jamais été agressive avec le Poufsouffle depuis cette fameuse demande. Elle avait toujours su se contenir. Garder les silences au moment opportun. « Je ne sais même pas comment tu peux être comme ça. Continuer à faire comme si de rien n’était devant tout le monde. Mais peut-être que ce qui t’arrive ne te touche pas ? Ce n’est pas mon cas quand je perds des membres de ma famille. Et si tu me connaissais vraiment, tu aurais su pourquoi j’étais là et qu’il y a bien une chose dont je n’ai pas envie en ce moment c’est des stupides blagues. » La main de la Vipère se crispa sur une ballerine qu'elle tenait toujours en main. Cela recommençait. Cela lui bouffait les entrailles. Qu'avaient-ils à se soucier de ce qu'elle pouvait ressentir ou non ? Une impatience dans sa main vint trahirent l'agacement qui l'envahissait petit à petit. « Alors, je te laisse à ta danse, à tes occupations. Et sache que tu ne sais rien de moi et tu n'en sauras jamais rien, alors arrête de prétendre me connaitre. » L'objet qui lui servait à canaliser ses émotions venaient de lui échapper des mains. Elle allait le tuer. Ce fut la pensée qui traversa son esprit. Tant pis que ce visage d'ange soit terrassé par ses ongles et que cela en fasse un beau gâchis. Et maintenant, il lui tournait le dos et s'apprêtait à sortir ? « Weasley ! » S'écria-t-elle soudainement. Elle s'était hissée jusqu'à lui, sa main sur son épaule pour le forcer à se tourner vers elle. La couleur de ses pupilles la troublèrent un instant. Ses yeux étaient rougis, ses traits marqués. C'est à ça qu'il voulait qu'elle ressemblent ? Elle se mordit la lèvre inférieure comme si elle cherchait à contrôler la verve qui allait en sortir. Mais Anjelica était bien trop impulsive, bien trop franche et sans aucun tact pour parvenir à ce genre de détails. « Je n'ai jamais prétendu te connaître. Mais toi, tu te permets de me juger ? » Sa main s'était resserrée sur l'épaule du jeune homme, cette main même qui glissa sur son torse pour le percuter. Certes, elle devait avoir la force d'une mouche mais elle ne s'était pas retenue. « Qu'est-ce qui te perturbe tant Weasley ? Que ton nom m'importe peu ? Car si c'était le cas pourquoi ta soeur serait l'une de mes amies ? Je me fiche complètement de ce que pense les gens. Je ne sais même pas pourquoi je cherche à me justifier auprès toi. » Après tout, c’est l’image qu’elle souhaitait, non ? A nouveau, un doigt accusateur vint pointer son torse en le tapant. « Tu es arrogant et prétentieux ! Parce que tu pleures et est démoralisé, il faudrait que je sois pareille ? Il faudrait que je me traine dans les couloirs le regard vide, les yeux brouillés par les larmes ? Que j'arrête de parler ? C’est ça qui à vos yeux à tous montrent la peine ? Qu'est-ce que cela peut bien te faire la façon dont je ressens les choses ? Et si moi il me plait de me défouler pour évacuer ces sentiments qui ne sont que faiblesse ? Et si j'ai envie de continuer à vivre et que mes épreuves me rendent simplement plus forte et me montre à quel point je dois profiter de ce que j'ai ? » Sa main était remontée et s'était crispée sur le col de la chemise de Fred. Elle l'avait alors repoussé dans un geste de dégout, détournant la tête un instant, puis lui avait tourné le dos. Elle passa ses mains sur son visage. C'était à ça qu'elle ressemblait lorsque ses émotions prenaient le dessus. La tentative de se contrôler était veine. Elle ne comprenait pas en quoi ses paroles l’avaient tant heurtée. Avec vélocité, elle se tourna légèrement et attrapa la lettre qu’il tenait entre ses doigts. « Mais monsieur Weasley, si votre théorie était entière, pourquoi viendriez-vous vous cacher ici pour lire ceci ? » Elle tenait la précieuse du jeune homme entre ses doigts. Elle mit alors ses mains dans son dos, la gauche tenant le poignet de la droite qui gardait le parchemin au creux de sa paume. Elle attendait ses réponses et elle était persuadée qu’en gardant son bien, il serait obliger de soutenir ses propos et le regard accusateur qu’elle lui lançait. Il était évident qu’en un tour de baguette, il se serait  facilement jouer d’elle. Anjelica avait laissé la sienne avec son uniforme aux couleurs de Serpentard. Qu’importe ce qu’il lui réservait après tout. Anjelica n’en serait pas à sa première menace, ni à son premier sort, en témoigne quelques cicatrices.

A cet instant, elle avait l’impression d’être transpercé par son regard bleuté. « Quoi ? Ce n’est pas le rôle que tu veux que je tiennes ? Celui de la peste insouciante et sans coeur qui repousse ta tranquillité. » Le regard sombre d’Anjelica s’accrocha à ses prunelles. « Moi je dirais que je t’offres un instant de distraction. Vas-y, continues, défoules ta colère sur moi. » Elle était passée d’une humeur à une autre en quelques minutes. Même s’il ne comprenait pas ces derniers propos, l’intention cachée, Anjelica était persuadée qu’il avait besoin d’évacuer toutes les émotions qui guidaient ses pensées.

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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyMar 26 Nov - 11:53


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué
Il était face à Anjelica. Et il n’avait pas envie de lui parler. Elle ne pouvait pas le comprendre, elle ne pourrait jamais. Elle ne savait pas ce que pouvait être d’avoir réellement de la peine. Elle ne semblait pas être apte à le comprendre. Et pourtant, elle avait tout fait pour être proche de lui. Mais il n’était pas dupe. C’était ce qu’elle aimait draguer. Ce n’était pas trop son truc. Il aimait bien mais il était aussi très fidèle une fois en couple et elle ce n’était pas le cas. Et puis, rien ne les liaient. Ils faisaient partie de deux clans opposés, ils n’avaient pas le même attachement à la famille. Ils n’avaient pas les mêmes passions, ni les mêmes caractères. Et pourtant, il en était tombé amoureux. Fred se disait qu’il devait avoir à l’époque quelque chose de bien dans cette fille. Mais il ne voyait désormais plus ce qu’il avait pu lui trouver de si bien à cette époque.

Elle se tenait face à lui et au fur et à mesure qu’il lui parla, il sentit qu’elle s’énervait. Mais il s’en moquait, il n’était pas là pour lui faire plaisir. L’époque où il aurait tout fait pour elle était abolit depuis bien longtemps. Il ne lui accorda pas vraiment de regards. Ce qu’il voulait c’était qu’elle comprenne et qu’elle arrête, mais également qu’il puisse lire sa lettre. Il était en colère, il voulait être seul. C’était trop demandé. Il était sans arrêt entouré des autres qui lui faisaient des remarques sur les morts de sa famille. Mais lui au moins ne cachait pas ses sentiments lorsqu’il apprenait la mort d’un des membres de sa famille. Elle n’était peut-être pas au courant. Il en doutait mais elle ne savait peut-être pas.

En même temps qu’il parlait, il la regardait défaire ses ballerines. Celle-ci mettait plus de temps que prévu à le faire. En effet, elle tremblait. Colère ? Tristesse ? Fred n’en savait rien mais d’un autre coté il était content de la faire réagir un peu. Lorsqu’il dit sa derrière phrase, il la vit lâcher sa ballerine. Mais il ne s’en soucia pas et lui tourna le dos en direction de la porte de sortie par laquelle il allait bientôt passer.

« Weasley ! » Il fut arrêté dans son élan par la main que posa la jeune femme sur son épaule qui le força à se retourner. Il vit dans ses yeux toute sa colère. Mais était-elle dirigée contre lui ou contre elle-même. Il n’arrivait pas trop à savoir. Ce qu’il savait par contre, c’est que ce serait lui qui prendrait cette colère. Mais peut-être que ça le ferait réfléchir, et elle aussi. « Je n'ai jamais prétendu te connaître. Mais toi, tu te permets de me juger ? » Il sentit que sa main se resserrait autour de son épaule mais sans lui faire mal. Et puis, elle le frappa à la poitrine. Il y avait de la violence dans ce geste même s’il ne fit pas beaucoup de mal au rouquin. Cela eu même l’effet de lui arracher un sourire, ce qui était plutôt rare ses derniers temps.

« Qu'est-ce qui te perturbe tant Weasley ? Que ton nom m'importe peu ? Car si c'était le cas pourquoi ta soeur serait l'une de mes amies ? Je me fiche complètement de ce que pense les gens. Je ne sais même pas pourquoi je cherche à me justifier auprès toi. » C’était ridicule. Il ne voulait pas avoir cette conversation avec elle. De toute façon, il ne connaissait pas sa sœur. Elle avait disparu de ses pensées mais elle avait tout pour lui correspondre à ce qu’il en avait ouï dire. Ce qui le perturbait c’était qu’elle n’arrête pas. N’avait-elle pas compris que ça ne servait à rien ? Il aimait bien se chamailler avec elle, mais il se portait tout aussi bien sans la voir. Elle représentait ce qu’il haïssait, elle avait été plus qu’odieuse avec lui alors qu’il était jeune et maintenant il voyait plus que clair dans son jeu. Ce qui le perturbait, c’était sa réaction suite à la mort d’un proche. Il ne lui demandait pas de pleurer mais faire comme si de rien n’était, c’était quelque chose de complètement différent.

Il vit le doigt qu’elle pointait sur sa poitrine en le tapant. Il en disait long sur ce qu’elle pensait de lui. « Tu es arrogant et prétentieux ! Parce que tu pleures et est démoralisé, il faudrait que je sois pareille ? Il faudrait que je me traine dans les couloirs le regard vide, les yeux brouillés par les larmes ? Que j'arrête de parler ? C’est ça qui à vos yeux à tous montrent la peine ? Qu'est-ce que cela peut bien te faire la façon dont je ressens les choses ? Et si moi il me plait de me défouler pour évacuer ces sentiments qui ne sont que faiblesse ? Et si j'ai envie de continuer à vivre et que mes épreuves me rendent simplement plus forte et me montre à quel point je dois profiter de ce que j'ai ? » C’était du pur délire mais ça le faisait réagir. Non, il n’était pas comme ça. Il ne pleurait pas toute la journée. Il se ressaisissait rapidement. Enfin, plutôt rapidement. Ca avait pris un peu plus de temps après la mort de sa mère mais c’était normal. Sinon, ça allait plus vite. Et puis, comment pourrait-il faire autrement ? Elle c’était plus simple, elle ne voyait pas les photos des cadavres des membres de sa famille, ça ne faisait pas les gros titres, tout le monde ne parlait pas que de ça, ravivant de plus en plus leur peine et leur colère.

La main de la jeune femme était maintenant au niveau du col de chemise du rouquin. A ce moment, plus qu’à tout autre il était fier de ressembler à son père. De porter des beaux cheveux roux flamboyant. Il les avait toujours particulièrement aimés. Parce qu’il était fier d’être un Weasley, peu importe ce que les autres pouvaient penser. Et puis, il y eu un geste de dégoût de la part de la jeune femme. Comme si lui ne l’était pas par elle lorsqu’elle lui faisait certaines remarques et par son comportement. Il avait été repoussé et elle lui avait tourné le dos. Quelle gamine elle pouvait aussi faire par moment ! On ne lui disait pas ce qu’elle voulait alors elle tournait son nez.

Mais arrogant ? Prétentieux ? Elle ne le connaissait vraiment pas. Il se faisait remarquer mais il n’avait jamais pris les autres pour des personnes inférieures. Et puis alors qu’il était en train de penser à ce qu’elle venait de lui dire et qui l’avait un peu retourné, d’un geste brusque elle réussit à s’emparer de la lettre de son père. La tête de Fred changea du tout au tout et il sut qu’il allait se mettre en colère. Cette lettre, c’était son unique lien avec son père. Et les lettres de son père, c’était tout pour lui en cette période difficile. « Mais monsieur Weasley, si votre théorie était entière, pourquoi viendriez-vous vous cacher ici pour lire ceci ? » C’était idiot. Idiot comme question. Déjà, il ne la comprenait pas vraiment. Pourquoi n’aurait-il pas pu la lire là, tranquillement plutôt que dans une salle commune pleine de bruis et de personnes ne le laissant pas tranquille. Il fit un geste dans sa direction tentant de récupérer la lettre mais celle-ci était désormais hors de portée. Anjelica l’avait mise à l’abris derrière son dos.

Ses yeux lui lançaient des éclairs et il les fixait droit dans les siens.  « Quoi ? Ce n’est pas le rôle que tu veux que je tienne ? Celui de la peste insouciante et sans coeur qui repousse ta tranquillité. » Qu’elle se rassure, elle le jouait à merveille ce rôle là. Ses yeux dégageaient autant de colère qu’elle devait pouvoir en lire dans les siens. « Moi je dirais que je t’offres un instant de distraction. Vas-y, continues, défoules ta colère sur moi. » Il n’allait pas se gêner. En tout cas, elle allait vraiment savoir ce qu’il pensait d’elle. Il prenait ses dernières paroles très au sérieux et n’allait pas s’en priver.

« Qu’est-ce que le fait que je veuille lire une lettre au calme peut bien te faire ? De toute façon, tu ne t’intéresses qu’à toi. C’est dans ce but que tu fais semblant de t’intéresser à moi, mais tout reviens toujours à ta petite personne. Je sais pas quels sont tes plans me concernant mais je n'ai pas envie de le savoir. » Il marqua une pause. Il allait lui parler avant de récupérer sa lettre. « Tu crois que tu es plus forte en cachant tes sentiments ? Tu te trompes. Et je ne vois pas le mal à pleurer la mort d’un proche. De toute façon, je ne pense pas que tu pourrais me comprendre. Toi, tu ne vois pas leur cadavre. C’est un membre de ta famille que tu l’aimes ou non qui t’a annoncé la mort de ta sœur. Nous, c’est qui ? Les gros titres, les autres élèves au cours de leurs moqueries. »

Il se mit à trembler de colère. « Crois moi, j’aurais aussi préféré apprendre la mort de ma tante dans la lettre venant de mon père que tu tiens dans tes mains qu’en lisant le gros titre du journal accompagné de son cadavre. » Peut-être allait-il réussir à la faire réagir ? Peut-être le comprendrait-elle ? Il avait des doutes, mais peut-être arriverait-il à la faire changer un peu. Ce serait déjà un bon début. « Et puis, qui sera le suivant ? Mon père ? Celui de Louis ? Ou bien la mère de Lucy ? A moins que ce soit mon oncle Percy ? Ah non, j’oubliais, celui là, c’est déjà fait. Décapité. A moins que ce soit celui qui ait été brulé ou dévoré par un loup-garou. Comment a été tuée ta sœur ? Un avada kedavra ? C’est tellement simple et rapide. Franchement, ils ont manqué d’originalité. » La colère était bien plus forte qu’il n’y paraissait et parce qu’elle l’avait énervé, c’était sur elle qu’il passait ses nerfs. En même temps, c’était peut-être ce qu’elle voulait. « Alors maintenant, voilà tu me connais. Tu connais ce que je vis depuis trois mois. Tous les jours je me demande de qui ce sera la mort dans mon entourage, qui je ne reverrai plus. Toi, tu n’aimes peut-être pas ta famille mais ce n’est pas le cas de tout le monde à Poudlard. Après, est-ce que tu peux me comprendre et comprendre ce que je vis, c’est pas moi qui est la réponse à cette question. Alors oui, j’ai eu du mal à me remettre de la mort de ma mère mais j’étais loin d’être le seul dans ce cas. La preuve, ma sœur dont tu es si proche est venue me voir pour en parler. »

Il commença à se rapprocher d’elle. Ses yeux lançaient des éclairs, il avait du mal à se contrôler. Toute la colère et la tristesse qu’il avait accumulé venait d’être rejetée. Et d’un coté, ça lui faisait du bien, parce qu’il ne pouvait pas être ainsi avec sa famille. « Et tu ne peux même pas imaginer les vraies raisons de mon état… » Il fit une courte pause. « Après tout, tu n’es pas responsable de tous les morts de ta famille. » Sur ses mots, il fondit en larmes. C’était ça la vraie raison de son état. Chaque nouveau mort, il en était responsable à cause du Code Phénix. Et à chaque mort, sa culpabilité augmentait. Mais elle devait être contre le Code Phénix alors ce ne serait pas elle qui lui dirait le contraire. Elle ne serait pas celle qui lui dirait qu'il avait bien fait de se battre.

« Fais ce que tu veux de la lettre, de toute façon, j’ai déjà tout lu dans le journal. » Avoir mis un mot pour la première fois sur ce qu’il se passait vraiment dans sa tête avait fait retomber sa colère. Il venait de lui tendre une perche. Elle pouvait lui prouver qu’elle était différente, encore fallait-il qu’elle arrive à la saisir.
Spoiler:


Dernière édition par Fred Weasley le Lun 10 Fév - 4:02, édité 4 fois
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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyJeu 28 Nov - 15:18

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Fred et Anjelica

« Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable. »

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Cette vieille pièce n’avait beau être qu’un tas de vieux objets à moitié cassés et poussiéreux, elle était à l’instant même orageuse. La tension était palpable dans les airs et les deux jeunes étudiants suintaient la colère à travers les moindres pores de leur peau. Ils avaient bien des difficultés à se comprendre. Les remarques de l’autre devenaient une attaque sourde et implacable. Ces remarques, Anjelica ne comprenait pas pourquoi elle y accordait tant d’importance. Pourquoi était-elle touchée et heurtée ? Ces mots, elle les avait entendu plus d’une fois et en particulier dans la bouche de sa propre soeur. Alors pourquoi lui, avec sa petite gueule d’ange, parvenait-il à la secouer plus que les autres. Ce qui la perturbait d’avantage, c’est qu’au delà de ces paroles, c’était ce qu’il pensait d’elle qui ne lui plaisait pas. Elle ne ressentait jamais le besoin de se justifier auprès des autres. Elle avait un naturel franc et spontané qu’elle savait apaiser en temps utiles. Mais parfois, la colère était bien trop forte et alors le naturel revenait au galop et Fred ne faisait rien pour calmer la tempête qui était en elle. Ils avaient tous les deux une vision de la vie et de comment la ressentir très différente. Si elle ne comprenait son flot d’émotions, il restait presque choqué par l’indifférence qu’elle affichait en toutes circonstances.  

D’un coup, elle lui avait répondu et la colère transperçait sa voix, elle trouvait cela complètement injuste qu’il se permette de lui dire de telles choses se basant uniquement sur les propos d’autres personnes. Comme il l’avait si bien fait remarquer, ils ne se connaissaient pas. Ils évoluaient dans deux univers complètement différents avec des idéaux opposés sans jamais s’en être caché. Bien au contraire, ils étaient tous les deux bien trop fiers de montrer leurs attachements. Son aversion lui vrillait les entrailles. Submergée par ce sentiment, elle se demanda un instant pourquoi il était devenu ce précieux petit défi à ses yeux. Durant une fraction de seconde, elle se jura de laisser tomber. Cela en devenait ridicule. Ce qui se passait dans cette salle montrait à quel point ils étaient fait pour se détester. Rien de plus. En même temps, ce n’est pas comme si mademoiselle d’Alvarez s’attendait à trouver le prince charmant comme dans les histoires moldues. Elle n’avait jamais accordé la moindre importance à une relation. Pour être honnête, elle n’était jamais sortie avec un garçon. Elle s’amusait comme bon lui plaisait. Etre en couple ne l’intéressait pas. Elle n’était à personne et ne voulait jamais le devenir. Alors oui, on pouvait librement se poser la question : pourquoi s’attaquer à Fred Weasley qui n’avait eu à son actif que des relations sérieuses ? Elle voulait être une tentation, être celle qui aurait fait craquer ses idéaux. Lorsqu’elle le vit sourire alors qu’elle venait de marteler son torse, elle poussa un râle énervé tandis qu’elle lui avait tourné le dos. Il fallait mettre cela sur la mort de Lara. Oui, si elle était troublée, qu’elle se laissait autant toucher par ses propos, cela était uniquement à cause de cela. Pourquoi Lui l’attendrait plus qu’un autre sinon ? Alors, elle avait fait ce qu’elle faisait si bien : la peste. Elle avait attrapé sa lettre rien que pour l’énerver encore plus et ne laisser paraitre  aucun doute sur sa personne. D’ailleurs, elle comprit rapidement que son stratagème avait fonctionné… Son regard la glaça un instant sur place mais elle eut tout de même le réflexe de cacher la lettre dans son dos. Elle releva la tête fièrement, presque hautaine pour le dévisager. Elle avait ce petit air buté et si exaspérant. Elle soutenait son regard sans la moindre hésitation, une once de provocation au fond de ses iris. « Qu’est-ce que le fait que je veuille lire une lettre au calme peut bien te faire ? De toute façon, tu ne t’intéresses qu’à toi. C’est dans ce but que tu fais semblant de t’intéresser à moi, mais tout reviens toujours à ta petite personne. Je sais pas quels sont tes plans me concernant mais je n'ai pas envie de le savoir. » Le terme ‘semblant’ n’était pas tout à fait exacte. Certes, s’intéresser à lui, c’était surtout pour elle un moyen d’être celle qui aurait accroché le très populaire Fred Weasley… Mais elle n’avait pas fait semblant, c’était peut-être ça le piège. « Pourtant, tu ne sais pas ce que tu rates. » Sourire en coin, ne lâchant pas son regard un instant. Anjelica, celle qui ne perdait pas son contrôle, venait de reprendre le dessus. Du moins c’est ce qu’elle pensait. « Tu crois que tu es plus forte en cachant tes sentiments ? Tu te trompes. Et je ne vois pas le mal à pleurer la mort d’un proche. De toute façon, je ne pense pas que tu pourrais me comprendre. Toi, tu ne vois pas leur cadavre. C’est un membre de ta famille que tu l’aimes ou non qui t’a annoncé la mort de ta sœur. Nous, c’est qui ? Les gros titres, les autres élèves au cours de leurs moqueries. » Bon, tu marques un point Weasley… Seulement sur ce qui est des gros titres, qu’on s’entende. Elle voulu lui répondre, mais il ne lui en laissait pas le temps. Il tremblait de colère. Peut-être que son idée allait fonctionner. Qu’après avoir craché toute sa verve brulante, il se sentirait plus apaisé.« Crois moi, j’aurais aussi préféré apprendre la mort de ma tante dans la lettre venant de mon père que tu tiens dans tes mains qu’en lisant le gros titre du journal accompagné de son cadavre. » L’Espagnole avait bien du mal à se mettre à sa place, à comprendre ce qu’il pouvait ressentir. Elle même évitait ce type d’épanchement et après tout, ce qui arrivait à sa famille, c’était à cause de leurs idéaux qui étaient de mauvais gouts et déplacés… « Et puis, qui sera le suivant ? Mon père ? Celui de Louis ? Ou bien la mère de Lucy ? A moins que ce soit mon oncle Percy ? Ah non, j’oubliais, celui là, c’est déjà fait. Décapité. A moins que ce soit celui qui ait été brulé ou dévoré par un loup-garou. Comment a été tuée ta sœur ? Un avada kedavra ? C’est tellement simple et rapide. Franchement, ils ont manqué d’originalité. » Elle ouvrit la bouche mais resta sans voix. Elle avait l’impression de suffoquer, de manquer d’air. Il venait d’appuyer là où cela faisait mal. Elle ne savait même pas si elle avait été tuée. Naranja était restée muette, elle n’avait pas su lui dire. Cette idiote submergée par le choc de la nouvelle n’avait même pas pensé à le demander. Le pire, c’est qu’elle s’en fichait. Anjelica, elle, s’imaginait le pire. Après tout, Lara n’avait jamais été engagée politiquement et être avec Seth n’était pas anodin. Les mangemorts l’avaient-ils considéré comme indigne ? Elle détourna le regard. Ses idées noires tournaient à travers son esprit depuis qu’elle avait su et semaient le doute. Son coeur avait raté un battement en repensant à tout cela. Si elle tenta de se raccrocher aux paroles de Fred se fut avec difficulté et son trouble devait transpercer ses iris. Elle l’entendit parler de sa soeur, de ce qu’il vivait depuis trois mois. Elle avait presque envie de lui crier égoïstement à la figure que lui au moins il avait su. Qu’il savait pourquoi contrairement à elle. Mais non, rien ne sortit, surtout lorsqu’il termina par cette phrase lourde de sens. « Et tu ne peux même pas imaginer les vraies raisons de mon état… Après tout, tu n’es pas responsable de tous les morts de ta famille. » Anjelica l’observa tout en penchant légèrement la tête sur le côté reprenant comme elle le pouvait ses esprit. Elle vit alors les larmes franchir les barrières de ses yeux pour frôler ses joues. L’Espagnole lui lança un regard d’incompréhension. Pourquoi se sentait-il coupable ? Elle n’avait jamais vraiment pensé que ces agissements pouvaient avoir cet impact. Après tout, au-delà de la résistance, il avait mené des actions qu’elle qualifiait de terroristes. Ce fut la résignation dans ces dernières paroles tandis qu’il lui disait de faire ce qu’elle voulait de la lettre, qui la fit la laisser tomber au sol. Sans réellement réfléchir, elle s’était doucement approché de lui. Une personne normale l’aurait sûrement déjà prise dans ses bras l’étouffant d’une étreinte. Anjelica était avare de ce genre de démonstrations. Sa main se leva doucement vers le visage de Fred pour essuyer les sillons marqués par ses peines et ce fut son revers qui s’occupa de l’autre joue. Le silence avait emplit la pièce accompagnant ce geste presque tendre. Que pouvait-elle dire ? Peut-être n’aimait-elle pas sa famille, peut-être avait-elle perdu une soeur mais elle avait toujours su vers qui se tourner pour être épaulée dans la plus grande discrétion. Et lui ? « Est-ce que ça va mieux, maintenant ? » Sa main glissa dans son cou et s’arrêta à l’endroit où elle sentit les pulsations de son coeur. Elle ne saurait dire combien de temps elle resta ainsi. Toutefois, elle coupa soudainement ce contact comme si elle avait senti un pincement. Se perdre dans ses yeux bleus étaient presque trop facile, trop dangereux. Elle observa ses mains puis tira sur son débardeur le trouvant soudainement hideux. Ses mains s’attardèrent sur le tissus de sa jupe. Elle se sentit obligée de s’éloigner de lui et se précipita avec hâte vers son uniforme. Cette tenue n’était plus elle. Elle ne devait plus jamais recommencer. Lui tournant toujours le dos, elle arracha presque son haut et enfila sa chemise puis sa jupe par-dessus celle qu’elle portait déjà pour la faire glisser le long de ses jambes en même temps que ses collants. Elle fourra rageusement le tout dans son sac. Un souffle, les yeux fermés. Elle se sentait complètement perdue. «Pour te répondre, je ne sais pas ce qui est arrivé à ma… à ma soeur. Elle a peut-être simplement succombé des suites d’une maladie mais je pense que non, toi même tu es bien placé pour comprendre mes doutes. Pourtant, elle n’a jamais été engagé, son seul tord c’est d’avoir aimé un mangemort. Je ne suis pas sûre que ce soit très juste… » Elle ne le disait pas clairement, les mots étaient voilés. Pourtant plus que tout, c’était cela qui la dérangeait. Cette mort l’avait touché dans ses convictions les plus profondes. Elle avala difficilement sa salive se promettant à elle même qu’elle ne pleurait pas. « Je crois que dans le fond, on se pose la même question Fred, est-ce qu’on se bat pour la bonne cause ? Faisons nous les bons choix ? »  Pourquoi se confiait-elle soudainement à lui ? Allait-elle dire à ses amis, elle qui plaçait une foi inébranlable chez les Obscurs, qu’elle doutait ? Elle qui voulait depuis qu’elle avait rencontré Odette Carrow suivre la même destinée ! Le doute n’avait pas sa place dans l’univers qu’elle s’était créé. Il ne devait même pas exister.

Elle n’avait pas réussi à lui faire face en dévoilant tout cela. C’était plus simple que de supporter son regard. « Je ferais tout pour savoir ce qu’il s’est passé. La personne qui lui a fait ça, le paiera. Alors oui, je ne montre rien mais je t’assure que la rage qui est en moi est plus forte que le reste. Oui, je n’aime pas Naranja et je n’en serais sûrement jamais capable. J’adore mes frères et imaginer ce que tu me dis leur arrivant à eux m’est inconcevable. Quant à mes parents, je ne les estime pas beaucoup, c’est vrai. Je sais ce que pense les gens et pour honnête, je m’en fou. Je ne vis pas pour eux, mais pour moi. Ceux que j’aime, ceux qui se sont donnés la peine de me connaitre, savent que je laisse apercevoir ce que je veux à qui je le veux. Et il y a les autres qui s’arrêtent sur les ‘on dit’. » Elle se tourna enfin pour lui faire face. « Et ceux là, je sais que je n’en veux pas dans ma vie. Je sais que je suis meilleure qu’eux et que je suis plus forte. Mais toi Fred, as-tu des gens à qui parler honnêtement comme tu viens de le faire avec moi ? » L’image qu’elle renvoyait devait être complètement désordonnée. Son regard était trouble, sa chemise boutonnée à moitié et par dessus sa jupe. Sa cravate pendait sur ses épaules tandis qu’elle n’avait pas eu le courage de faire un nœud. Ses pieds nus sur ce carrelage si froid la faisait frissonner. Mais était-ce bien ce foutu sol ou cet échange avec le noir et or ? Elle se pencha pour ramasser la lettre qu’elle avait laisser choir sans réaliser l’importance de cette dernière et la lui tendit. « Je sais ce que tu penses de moi et pour être tout à fait honnête, tu as raison sur beaucoup de choses. Ce que je sais, c’est que lorsque je suis dans le même état que toi, j’ai des épaules sur lesquelles m’épancher et des idées à un galion pour m’occuper l’esprit. » Elle avait terminé sa phrase avec un léger sourire faisant référence aux quelques pas de danse qu’elle avait fait ou bien encore à la façon dont elle s’y était prise pour qu’il lâche ce qu’il avait sur la conscience. « Naranja dit que je n’ai plus de cœur, que je suis un monstre, qu’elle aurait préféré que je sois morte. J’imagine qu’elle aurait aimé que je sois à la place de Lara. Et tu sais ce que j’ai fait, je l’ai prise dans mes bras. Pendant quelques secondes j’ai perdu la tête me laissant aller à cette maudite compassion qui te fais tout perdre. Ce jour-là, j’ai perdu définitivement deux sœurs, pas une seule. Je ne suis peut-être pas responsable de leur mort, mais de ma solitude, c’est certain. » Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui déballait tout cela. Peut-être parce qu’il était plus aisé de parler avec un inconnu ? Jusqu’à présent tout cela lui semblait normal, elle ne s’était jamais rendue compte que dans le fond, cela lui pesait. « Mais je devrais me taire, tu as raison, je suis égoïste. Je ne suis pas quelqu’un de bien.» Elle relâcha la lettre, cette sorte de relais entre eux, tandis qu’il s’en était saisi. Elle apposa doucement sa main au creux du torse de Fred, là même où elle l’avait cogné quelque minutes plus tôt. « Félicitations Monsieur Weasley, votre coeur pur aura eu raison de ma personne et il aura su résister, ce qui, je dois l’admettre, me vexe légèrement. En temps normal, je n’aime pas franchement qu’on me tienne tête. » Elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser sur sa joue encore humide. Une façon détournée de s’excuser sans avoir à prononcer un mot, ce qui, entre nous, était déjà une belle avancée. Elle apposa son front contre la tempe du rouquin, profitant du silence qui enroulait la pièce, s’imprégnant du calme ambiant qui à présent les entourait. C’était peut-être l’une des dernières fois qu’ils se voyaient, le Jaune et Or devant quitté Poudlard en cette fin d’année. Quelque part, elle savait qu’il lui manquerait. Un peu.

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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyVen 13 Déc - 22:53


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué
La pièce qui l’entourait, l’ambiance, les mots qu’avaient prononcés Anjelica. C’était une accumulation qui avait conduit au fait que Fred explose. Car c’était ce qui allait se passer. Pour la première fois, Fred se confiait vraiment. Pas forcément à la bonne personne mais au moins cela allait lui faire du bien. Ca allait lui permettre de repartir de l’avant ce qui était loin d’être facile et possible ces derniers temps. Les assassinats massifs dans sa famille, une rupture, une convocation par Voldemort en personne. Ce ne sont pas les choses les plus joyeuses pouvant arriver surtout lorsque tout ce déroule en deux mois. Et c’était une serpentarde, une des meilleures amies de sa soi-disant sœur qui lui avait permis tout ça. Et pourtant qu’il pouvait la détester. Il ne comprenait pas encore comment elle avait pu réussir à le faire se confier à ce point.

Au milieu, elle avait tenté de reprendre le contrôle à l’aide de l’humour mais cette tentative avait échouée. En fait, Fred ne l’avait même pas écoutée et entendue. Mais d’un autre coté, il avait eu l’impression que cette conversation lui avait peut-être permis à elle de comprendre. Elle ne s’aviserait plus jamais de le critiquer sur ses émotions. Elle ne pouvait pas le comprendre, peut-être que maintenant si. Il ne vit même pas sa réaction lorsqu’il eut des mots très durs sur la morts de sa sœur. Il s’en moquait. Oui, il avait été dur, après tout, il ne savait rien de cette mort et il n’avait pas à s’en moquer comme il l’avait fait. Mais ça la ferait peut-être réagir. Elle l’avait certainement appris par Naranja, ce n’était peut-être pas sa sœur préférée, elle détestait peut-être sa famille mais c’était aux yeux de Fred mieux de la première page d’un journal ou une moquerie au détour d’un couloir. Le flot de colère de Fred s’écoulait hors de lui, telle une cascade, c’était énorme. Toute la tristesse, la colère, la culpabilité, tout ressortait. Parce que c’était vrai, il était responsable de toutes ses morts. Il n’avait encore jamais réussi à le dire mais là, ça sortit. Elle ne semblait pas comprendre, mais pour lui c’était plus que clair. Et le dire, mettre des mots sur son malaise, fit ressortir toute la tristesse et culpabilité en lui. Il avait tenté de la garder pour lui mais ça avait été une erreur. Il aurait dû en parler plus tôt. Mais comment aurait-il pu. Il ne pouvait pas aller voir Louis et lui dire 'Désolé Louis, je suis responsable de la future mort de tes parents à cause du Code Phénix'. Il se demandait si Albus et Lucy pensaient de la même façon. Mais comment aurait-il pu être différent ?

Il vit la lettre tombait alors qu’elle la lâchait suite à ses dernières paroles à travers le flot de larmes qui s’écoulait de ses yeux. Il ne la ramassa pas. De toute façon, il savait déjà ce qu’elle contenait, une mauvaise nouvelle de plus. Fleur. Il était désolé, elle aussi c’était à cause de lui. Il la vit se rapprocher de lui mais ne fit rien pour l’éloigner. Après tout, elle l’avait peut-être aidé malgré tout. Ça lui avait fait du bien de dire ce qu’il ressentait vraiment, une chose qu’il ne pouvait pas partager avec sa famille. Le contact de sa main sur ses joues qui les essuyait alors que des larmes continuaient de couler le long de celles-ci lui fit du bien. Le silence s’était installé entre eux mais c’était aussi bien. Il y avait des moments où il était bien que personne ne parle. « Est-ce que ça va mieux, maintenant ? » Il ne répondit pas, il ne pouvait pas encore mais fit un léger signe de tête. Dire le contraire aurait été se mentir. Oui, ça lui avait fait du bien de s’énerver, de laisser aller sa colère et sa tristesse. Le Poufsouffle sentait la main de la jeune femme descendre dans son cou et s’y attarder. Il la regarda. Son regard bleu se fixa au sien. A travers ce regard, il la remercia pour tout ce qu’elle avait fait. Elle l’avait peut-être encore plus aidé qu’il ne pouvait le penser. Et brusquement ce fut elle qui rompit le contact.

Rapidement, elle rejoint ses habits. Le jaune et noir ne comprenait pas trop. Elle ne semblait plus se sentir à l’aise dans ses vêtements. Pourtant, ils n’étaient pas laids et elle n’était pas laide dedans. Il ignorait juste qu’elle faisait de la danse mais il l’avait découvert. Il la vit alors se changer en vitesse remettant ses habits aux couleurs vertes et argent de sa maison. Le tout fut rangé dans son sac. Il vit alors qu’elle était bizarre. Elle n’était pas dans son état normal. Peut-être à cause de leur discussion, de ce qu’il avait pu lui dire ? Fred était aussi un peu perdu donc il ne faisait pas vraiment attention, tentant de reprendre le dessus sur ses émotions. Ses larmes se calmaient peu à peu pour laisser place à un sentiment qu’il n’avait pas eu depuis longtemps.

« Pour te répondre, je ne sais pas ce qui est arrivé à ma… à ma soeur. Elle a peut-être simplement succombé des suites d’une maladie mais je pense que non, toi même tu es bien placé pour comprendre mes doutes. Pourtant, elle n’a jamais été engagé, son seul tord c’est d’avoir aimé un mangemort. Je ne suis pas sûre que ce soit très juste… » Comment pouvait-elle ignorait comment était morte sa sœur ? Fred ne suivait plus. Elle aurait été tuée par les mangemorts ? C’était idiot. même non engagé, ils n’auraient pas prit le risque de perdre son mari. Bien que… Pourquoi pas après tout ? Ce n’était pas non plus idiot. fred ne répondit rien. Il préféra se taire. Mais il voyait bien que la jeune femme se posait beaucoup de questions. Il y avait de quoi surtout en ignorant les vraies raisons de la mort de sa sœur. Cela pouvait faire changer une personne de clan. Fred savait comment avait été tué les membres de sa famille, Voldemort n’avait jamais cachés ses actes. C’était même dit plus que clairement, mais Fred ne s’était ainsi jamais posé de questions. Avaient-ils soufferts ? Oui. Pour quelles raisons avaient-ils été tués ? Pour ne pas avoir été de son coté. Clair, net, précis, tout le monde savait les moindres détails de leur mort. « Parce que tu crois que de nos jours, il y a des morts justes ? » C’était sorti naturellement lorsqu’il avait pensé aux morts de sa famille. Il se reprit tout de même. « Je suis désolé d’avoir dit ça, pour ta sœur. J’aurais pas dû, même sous la colère, même si tu savais les raisons de sa mort, c’était pas une raison pour moi pour comparer. » Mais au fond de lui, il se disait que Lara, si c’était bien son prénom, était certainement plus chanceuse que les membres de sa famille et avait certainement beaucoup moins souffert. Mais, il n’en avait aucune preuve.

« Je crois que dans le fond, on se pose la même question Fred, est-ce qu’on se bat pour la bonne cause ? Faisons nous les bons choix ? »  Se posait-elle vraiment la question ? Fred ne se la posait plus désormais. Il ne pouvait plus faire marche arrière et changer de camp. Plus après ce qu’il s’était passé, et puis, ce n’était pas son genre. Il ne s’était pas souvent posé la question. Mais il fut étonné de sa révélation. Elle semblait si décidée, déterminée et convaincu. C’était la première fois qu’il entrevoyait une faille dans ses convictions. Elle qui depuis des années s’était éloignée de sa famille pour aller dans l’autre camp. Elle, une sang-mêlé, se battant au coté des sangs-purs. C’était peut-être une aberration mais c’était ainsi. Elle détourna le regard, comme si elle n’arrivait pas à croiser le sien tandis qu’elle lui faisait cet aveu. « Je ferais tout pour savoir ce qu’il s’est passé. La personne qui lui a fait ça, le paiera. Alors oui, je ne montre rien mais je t’assure que la rage qui est en moi est plus forte que le reste. Oui, je n’aime pas Naranja et je n’en serais sûrement jamais capable. J’adore mes frères et imaginer ce que tu me dis leur arrivant à eux m’est inconcevable. Quant à mes parents, je ne les estime pas beaucoup, c’est vrai. Je sais ce que pense les gens et pour honnête, je m’en fou. Je ne vis pas pour eux, mais pour moi. Ceux que j’aime, ceux qui se sont donnés la peine de me connaitre, savent que je laisse apercevoir ce que je veux à qui je le veux. Et il y a les autres qui s’arrêtent sur les ‘on dit’. » Comment aurait-il pu en être autant. Fred aurait fait la même chose. L’unique différence était que c’était plus clair pour lui. Même s’il ne savait pas le nom du meurtrier de sa mère, il connaissait le clan, le dirigeant, sa colère et sa haine était focalisé dessus. Lorsqu’elle lui parla de Nara, cela fit mal à Fred. Comment pouvait-elle ne rien éprouver pour sa sœur ? Même lui l’avait aimé malgré ses choix vu ce qu’on lui avait dit. Il ne se souvenait plus vraiment d’elle, mais il sentait qu’il y était fort attaché.

Il se demandait qui la connaissait vraiment. Elle donnait plutôt l’impression de ne pas se confier, mais il avait remarqué le fait qu’elle faisait les choses uniquement pour elle. Sinon, elle ne l’aurait pas dragué après l’avoir jeté quelques années plus tôt. Ce changement de position montrait qu’elle faisait ça pour elle. Il n’arrivait pas à comprendre ses raisons pour l’instant, mais il était sûr qu’il y arriverait. « Et ceux là, je sais que je n’en veux pas dans ma vie. Je sais que je suis meilleure qu’eux et que je suis plus forte. Mais toi Fred, as-tu des gens à qui parler honnêtement comme tu viens de le faire avec moi ? » Le seul problème était pour le rouquin qu’il avait l’impression que beaucoup s’arrêtaient sur les ‘on dit’ concernant la jeune femme, mais il se retint de lui dire. Elle semblait déjà pas au meilleur de sa forme. Sa question frappa tout de même Fred. Elle avait raison d’un coté. Avait-il vraiment quelqu’un sur qui comptait, à qui il pouvait tout dire, à qui il se confiait ? Il n’en était plus sûr.

Il se posait encore la question lorsqu’il vit la brunette se pencher pour ramasser la lettre et la lui donner. Il la prit et lui faisant un sourire. « Merci » Elle semblait avoir compris l’importance qu’elle pouvait avoir pour lui. Mais elle ne devait pas savoir à quel point elle pouvait l’être. C’était son seul contact avec sa famille, avec l’extérieur. Il préférait la lettre de son père aux gros titres. Ce n’est pas pour autant qu’elle la lâcha. « Je sais ce que tu penses de moi et pour être tout à fait honnête, tu as raison sur beaucoup de choses. Ce que je sais, c’est que lorsque je suis dans le même état que toi, j’ai des épaules sur lesquelles m’épancher et des idées à un galion pour m’occuper l’esprit. » Il lui sourit. Elle dansait, il faisait du quidditch, c’était sa façon à lui de faire partir sa colère et sa tristesse, ce n’était juste plus suffisant. Il se reposa la question. Avait-il quelqu’un sur qui il pouvait compter ? Oui, mais pas en ce moment. C’était aussi simple que ça.

« Naranja dit que je n’ai plus de cœur, que je suis un monstre, qu’elle aurait préféré que je sois morte. J’imagine qu’elle aurait aimé que je sois à la place de Lara. Et tu sais ce que j’ai fait, je l’ai prise dans mes bras. Pendant quelques secondes j’ai perdu la tête me laissant aller à cette maudite compassion qui te fais tout perdre. Ce jour-là, j’ai perdu définitivement deux sœurs, pas une seule. Je ne suis peut-être pas responsable de leur mort, mais de ma solitude, c’est certain. » Pourquoi lui disait-elle ça ? Etait-ce pour compenser, pour qu’il ne soit pas le seul à lui faire une confidence ? Parce qu’elle avait besoin de se confier ? Pourtant, elle venait de lui dire avoir des gens à qui faire des confidences. Alors pourquoi à lui. « Mais je devrais me taire, tu as raison, je suis égoïste. Je ne suis pas quelqu’un de bien.» Il prit la lettre lorsqu’elle la lâcha. Il ne savait plus quoi dire ni faire et c’est d’ailleurs ce qu’il fit lorsqu’elle posa sa main sur son torse : Rien. Leur discussion les avait plus rapproché qu’il ne l’imaginait possible. Dans le fond, ils étaient tous les deux brisés en partie même s’ils ne le montraient pas de la même façon. « Félicitations Monsieur Weasley, votre coeur pur aura eu raison de ma personne et il aura su résister, ce qui, je dois l’admettre, me vexe légèrement. En temps normal, je n’aime pas franchement qu’on me tienne tête. » Fred sourit tandis qu’elle déposait un baiser sur sa joue. Une excuse pour ce qu’elle avait fait. Mais quand ? Ce jour-là ? Lorsqu’elle l’avait dragué ? Ou lorsqu’elle l’avait repoussé ? Le silence était toujours installé entre eux.

Fred la regarda. Elle semblait s’être ressaisit par rapport à un peu plus tôt. « Tu as aussi raison sur certains points me concernant. Oui, j’ai personne à qui me confier. Je n’ai plus personne à qui me confier. » Il marqua une pause. Il venait de vraiment prendre conscience de la chose. « James n’est plus à Poudlard et c’est trop risqué de lui parler, Alie m’a quittée et pourtant, elle savait tout de moi, on se disait tout, nos problèmes comme nos moments de bonheur. Elle était toute ma vie, mais je doute que tu es connu ça. Et puis à Poudlard. A qui je pourrais me confier ? C’était d’Albus et de Lucy que j’étais le plus proche et j’ai tout gâché avec le Code Phénix. Lucy ne me parle plus et Albus. Comment pourrais-je lui dire tout ce que j’ai sur le cœur alors qu’il vit la même chose. Il a ses propres problèmes à gérer. »

Albus, il ne savait même pas comment il allait, ça faisait un moment qu’il ne lui avait plus parlé. Le Code Phénix les avait rapprochés puis les avait éloignés. « Tu sais, je ne me suis jamais posé de questions sur mes choix, sinon, je n’aurais jamais fait le Code Phénix. C’était peut-être une erreur, une grosse erreur. Oui, je suis responsable de ce qu’il se passe dans ma famille, oui ça me détruit, mais je suis fier de ce que j’ai fait. Et mon père me soutient. Il l’a toujours fait. Après tout, j’étais fait pour être comme je suis, je porte le nom de son jumeau tué. Tout ce que je fais c’est pour lui, parce que tu ne peux pas imaginer la tristesse qu’il y avait dans les yeux de mon père quand il m’appellait, quand il me regardait. Il ne fait que penser à lui et encore plus quand je suis là, alors j’essaie de lui ressembler, pour qu’il soit fier de moi. Au début c’était juste pour ça et puis, je me suis rendu compte, que c’était ce que je suis. Et maintenant, et ben, comment je pourrais changer de camp ? Rejoindre les meurtriers de ma famille ? Je ferais comme toi pour ceux de ta soeur, je les détruirai. »

C’était une affirmation et il était prêt à se battre, il avait déjà subit la douleur de la torture physique et psychique, vécu les morts, les actions, les traitrises. Il savait ce dans quoi il s’engageait contrairement à beaucoup. Et il savait qu’il serait seul. Parce que c’était ce qu’il fallait. Il se rapprocha d’elle et posa une main sur son épaule. Il la fixa de ses yeux bleus. « Mais comment est-ce que tu peux croire que Nara aurait préféré que ce soit toi qui soit morte. Même moi, il parait que j’aurais tout fait pour ma sœur, même si je ne l’aimais pas soi-disant. C’est une chose que moi, je ne peux pas comprendre. Et arrête de croire que la compassion est mauvaise. Tu veux devenir comme Voldy, continue comme ça. Mais c’est pas ce que tu es vraiment, alors arrête de te mentir. » Il s’était rapproché d’elle en lui disait ses mots. Il marqua une pause, il voulait la faire réagir et il venait d’avoir une idée. Il se recula tout en la lâchant. « Si on t’en donnait l’ordre, tu me tuerai ? » Il allait vraiment voir si elle était celle qu’elle prétendait être, celle sans compassion, prête à tout pour obtenir une place au ministère, celle qui suivait la grande Odette Carrow, assistante du ministère.

Spoiler:


Dernière édition par Fred Weasley le Lun 10 Fév - 4:02, édité 1 fois
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Anjelica M. d'Alvarez


Moi Je, capricieuse et médisante MODO
Anjelica M. d'Alvarez


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Si on t ’en donnait l ’ordre, tu me tuerais ?

Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué. Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable.
Fred & Anjelica


Cet instant semblait être hors du temps. Une sorte de bulle qui les séparait, l’espace de plusieurs minutes, des vas et viens tumultueux de Poudlard. Un instant qui semblait alors effacer avec douceur les erreurs passées, leur camp respectif. Une pause. Une pause durant laquelle ils pouvaient échanger sans risquer de se faire entendre, le jugement de leur propos ne faisant alors écho à aucune sentence. Un instant rare, précieux et unique alors qu’ils étaient tous enfermés à travers les murailles d’un vieux château pendant sept ou huit ans. Comment s’isoler dans de telles conditions ?

Fred Wesley était en train de perturber les pensées pourtant bien acquises de l’Espagnole. Elle ne se l’expliquait pas vraiment. Sa langue s’était déliée prononçant des secrets bien enfouis. Seul son ami Aiglon avait entendu ce genre de paroles venant d’Anjelica. Elle l’avait poussé à se confier par la provocation, elle avait espéré le soulager quelque peu. Elle ne s’était pas imaginée que cela pourrait aller aussi loin dans les confidences, s’entrainant elle même à ce jeu. Il avait avoué des choses, exhorté sa colère, sa peine et étrangement Anjelica s’était permise à son tour de glisser quelque mots profondément cachés au creux de ses entrailles. Pourquoi se sentait-elle touchée par ses confessions, lui, qu’elle n’avait toujours vu comme un défi ? Ce n’était pas comme si elle le connaissait assez pour partager ses peines. Il n’était pas grand chose à ses yeux. Un simple trophée qu’elle avait convoité pour accroitre sa popularité. Mais lorsqu’il avait passé le pas de la porte de cette salle, cherchant tout autant qu’elle de la tranquillité, il était rentré sans le vouloir dans une intimité qu’elle ne voulait pas partager. Dans cette tenue, elle se sentait vulnérable. Seules les petites filles naïves pratiquaient cette danse. Oui, quand il était rentré, Anjelica avait déjà baissé ses gardes se perdant sur ses pointes. Sa barrière était à terre et étrangement, elle n’arrivait pas à la redresser. Elle ressentait presque une bouffée de colère contre elle même. C’est avec horreur qu’elle se voyait perdre le contrôle. C’était comme si une autre Anje l’observait en se disant : ‘mais qu’est ce que tu fous ? Ressaisit toi ! Retire cette main, lâche son regard !’ Ce qu’elle  avait fait comme si elle s’était sentie piquée à vif. En plus de la prendre pour une pétasse, il la prendrait certainement pour une folle atteinte d’une trouble de la personnalité. Tournant le dos au Noir et Jaune, elle s’était changée, retrouvant ses couleurs. Elle avait pensé retrouver ses esprits, mais cela n’avait pas fonctionné… « Parce que tu crois que de nos jours, il y a des morts justes ? Je suis désolé d’avoir dit ça, pour ta sœur. J’aurais pas dû, même sous la colère, même si tu savais les raisons de sa mort, c’était pas une raison pour moi pour comparer. »Anjelica ignora volontairement sa première question. Ces derniers temps, elle devait avouer que beaucoup de têtes étaient tombées. Elle trouvait certaines actions rapides, sans réflexion, sans réelle utilité. Une démonstration de force pure et brute. Ces morts étaient-elles justes ? Peut-être. Utiles ? Le lord devait bien avoir ses raisons après tout. « Ce n’est rien, je suis odieuse quand je suis en colère. Benjamin doit avoir les oreilles qui saignent à force d’entendre toutes les abjections que je peux dire dans ces moments là… » Combien de fois avait-elle hurlé près de lui, insulté des profs, des élèves, indiqué comment elle pourrait torturer Naranja ? Mais après tout, elle était comme ça. Tempétueuse, colérique voir même lunatique. Une Anjelica se maniait avec des pincettes au risque de se faire mordre. Un de ses frères lui avait toujours dit qu’elle compensait sa petite taille avec ce caractère volcanique. Fine, gracieuse, elle paraissait bien fragile au premier abord. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche, lance des objets ou que ces derniers ne volent tandis qu’elle perdait le contrôle de ses pouvoirs. Loin d’être un ange comme pourrait le faire croire son prénom, elle savait être exécrable à souhait, en venait même parfois aux mains. Naranja avait déjà été blessée par sa faute. Elle n’éprouvait jamais de remords. Quel était ce sentiment en fait aurait-elle pu vous demander. A l’extrême, Anjelica était une amie dévouée et fidèle. Elle était, par ailleurs, sociable, elle qui voulait en réalité être appréciée des gens. Il ne fallait simplement pas lui tourner le dos. Elle ne connaissait que très mal le pardon et toute la complexité qui l’entourait. Mais elle était surtout impulsive et c’est cela qui la dominait actuellement. Un geste affectif, la lettre qu’elle n’avait même pas ouverte qu’elle avait rendu se rendant compte de la stupidité de son geste. Elle avait juste voulu le retenir, lui dire ce qu’elle pensait alors qu’il l’avait apostrophé d’une manière qui ne lui avait pas plu. « Tu as aussi raison sur certains points me concernant. Oui, j’ai personne à qui me confier. Je n’ai plus personne à qui me confier. James n’est plus à Poudlard et c’est trop risqué de lui parler, Alie m’a quittée et pourtant, elle savait tout de moi, on se disait tout, nos problèmes comme nos moments de bonheur. Elle était toute ma vie, mais je doute que tu es connu ça. Et puis à Poudlard. A qui je pourrais me confier ? C’était d’Albus et de Lucy que j’étais le plus proche et j’ai tout gâché avec le Code Phénix. Lucy ne me parle plus et Albus. Comment pourrais-je lui dire tout ce que j’ai sur le cœur alors qu’il vit la même chose. Il a ses propres problèmes à gérer. » Anjelica l’observait tandis qu’il parlait. Il avait mentionné son ancienne petite amie. Elle avait plissé les yeux à sa remarque. Avait-elle besoin d’un petit ami pour cela ? Ses meilleurs amis suffisaient amplement et étaient bien plus fiables. « Dommage qu’on ne se soit pas rencontrés de cette manière plus tôt dans l’année. J’aurais adoré jouer le rôle de la confidente secrète. » Elle avait répondu de manière sincère et spontanée, plaisantant mais prenant conscience que cette conversation à coeur ouvert l’avait touché plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle avait le sentiment infime et étrange de s’attacher à ce rouquin sincère dans ses paroles et pourtant bien aux antipodes de ses idées. « Tu sais, je ne me suis jamais posé de questions sur mes choix, sinon, je n’aurais jamais fait le Code Phénix. C’était peut-être une erreur, une grosse erreur. Oui, je suis responsable de ce qu’il se passe dans ma famille, oui ça me détruit, mais je suis fier de ce que j’ai fait. Et mon père me soutient. Il l’a toujours fait. Après tout, j’étais fait pour être comme je suis, je porte le nom de son jumeau tué. Tout ce que je fais c’est pour lui, parce que tu ne peux pas imaginer la tristesse qu’il y avait dans les yeux de mon père quand il m’appellait, quand il me regardait. Il ne fait que penser à lui et encore plus quand je suis là, alors j’essaie de lui ressembler, pour qu’il soit fier de moi. Au début c’était juste pour ça et puis, je me suis rendu compte, que c’était ce que je suis. Et maintenant, et ben, comment je pourrais changer de camp ? Rejoindre les meurtriers de ma famille ? Je ferais comme toi pour ceux de ta soeur, je les détruirai. » Anjelica l’observa silencieuse comme si elle analysait tous les mots qu’il venait de prononcer. Sa conviction était de pierre. Mais ne faisait-elle pas parti de ceux qu’il voulait détruire ? Ils avaient la même force de caractère mais se battaient pour des idées complètement différentes. Ils étaient opposés en tout. Alors pourquoi semblaient-ils en ce moment même échanger et se comprendre malgré tout ? Elle s’était penchée pour enfiler ses chaussures, arrangeant ensuite proprement sa chemise. A présent, ses doigts étaient occupées à renouer sa cravate quand l’ombre de Fred s’insinua devant elle trahissant sa proximité soudaine. Elle releva doucement la tête alors qu’elle sentit sa main se poser sur son épaule. Des yeux pareils devraient être interdits. « Mais comment est-ce que tu peux croire que Nara aurait préféré que ce soit toi qui soit morte. Même moi, il parait que j’aurais tout fait pour ma sœur, même si je ne l’aimais pas soi-disant. C’est une chose que moi, je ne peux pas comprendre. Et arrête de croire que la compassion est mauvaise. Tu veux devenir comme Voldy, continue comme ça. Mais c’est pas ce que tu es vraiment, alors arrête de te mentir. » Ses mains semblèrent s’emmêler avec sa cravate lorsqu’elle entendit ces dernières paroles, perdant un combat assuré avec le noeud de cette dernière. Elle ne put s’empêcher de sourire en entendant le nom Voldy. Pour sûr, elle n’aurait jamais osé l’appeler ainsi. En temps normal, elle aurait même arraché la langue du premier venu le surnommant ainsi. Elle posa sa main sur la sienne abandonnant l’idée de vaincre le tissu qui pendait à présent sur ses épaules. « Fred, tu vois le bien là où il n’y en a pas. Naranja l’a dit en face de moi. Tu sais, le pire, c’est que je lui en veux pas. Je mérite qu’elle souhaite ça. Je fais souffrir et fuir les gens, parfois sans même savoir pourquoi. » Elle repensa à Andromak, celui qu’elle considérait comme un ami précieux qui avait fini par lui tourner le dos sans jamais lui dire pourquoi. Haussant doucement les épaules, elle retira sa main de celle de Fred la frôlant en une légère caresse. « Et puis tu sais, dans le fond je m’en fiche. Je m’en fiche que certaines personnes puissent avoir mal à cause de moi. Même avec toi j’ai été odieuse. Tu crois que ça m’avait vraiment travaillé jusqu’à aujourd’hui ? Je me suis jamais sentie responsable si jamais je t’avais blessé, vexé… Tout simplement parce que tu ne comptais pas vraiment. » Avait-il noté qu’elle ne parlait pas au présent ? Saisir Anjelica était d’une grande difficulté. Elle ne disait pas vraiment les choses, les avouaient à mots couverts. Lorsque la main de Fred quitta son épaule, elle se demanda si elle l’avait alors vexé. Ce n’était pas son intention mais après tout, cela pouvait être mal interprété.« Si on t’en donnait l’ordre, tu me tuerai ? » Fred Weasley un, Anjelica d’Alvarez zéro. Par Merlin comment une telle question pouvait lui avoir traversé la tête. « Pardon ? » C’est ce qui sortit en premier. Avait-elle bien entendu sa question ? Avait-elle bien compris ? Etait-ce une impression où elle sentait ses mains se glacer alors que ses joues semblaient chauffées légèrement sous son teint halé ? Bien sûr, elle savait que si elle rejoignait les mangemorts, elle serait confrontée à la mort. Alors qu’Odette était en dernière année, elle avait appris à Anjelica toutes sortes de sortilèges allant jusqu’à la perfectionner dans les impardonables. Tuer oui, mais des gens qu’elle connaissait ? Elle n’avait jamais vu cela sous cet angle. Elle ferma les yeux comme elle le faisait souvent pour réfléchir s’éloignant ainsi de tout. « Fred Weasley, tu es le garçon le plus tordu que j’ai rencontré. En général, les mecs me demandent si je veux coucher avec eux, pas si je compte les tuer. » Son ton était ironique, son sourire fendait son visage, cette réponse lui permettant de gagner un peu de temps. Que pouvait-elle répondre à cela ? Elle savait qu’il attendait une réponse franche. Que ce trait d’humour en guise de réponse ne lui suffirait pas. Mais franchement, quelle question ! Ses yeux charbonneux se perdirent dans le bleu des siens. Pourquoi hésitait-elle ? « Franchement, j’en sais rien Fred. On est tous les deux dans des camps opposés. On est quasiment voué à se retrouver l’un contre l’autre un jour. Tu crois réellement que tu ne me tuerais pas si on s’affrontait ? Tu l’as dit toi même. Tu veux détruire les responsables. J’en ferais parti un jour. Un jour, je serais responsable à tes yeux, non ? » Mais si on lui demandait juste comme ça de le tuer ? Sans raison. L’éliminer sans poser de questions, sans réfléchir. Tout simplement parce qu’il est de trop, qu’il est gênant. Elle s’approcha de lui puisqu’il s’était éloigné. « Je vais être honnête, il y a encore dix minutes, je t’aurais dit oui sans hésiter. Il y a dix minutes, si on m’en avait donné l’ordre, oui je t’aurais tué. Comme tu l’as dit, on ne se connait pas, tu es juste à l’opposé de tout ce que je pense. Nous sommes tous les deux l’ennemi l’un de l’autre. J’aurais peut-être flanché, j’aurais peut-être échoué, car s’entrainer sur un crapaud c’est bien différent que de viser un homme, mais oui, j’aurais essayé. » Elle glissa alors sa main froide dans celle du Poufsouffle comme pour se montrer transparente à ses yeux. « Je ne veux pas que tu me détestes. Je ne veux pas non plus te mentir. J’ai vu en toi des choses qui m’ont touché plus que je ne saurais l’expliquer.» Elle releva le visage, ses yeux cherchant les siens comme si elle voulait y lire quelque chose. Elle sentit son coeur se serrer tandis qu’elle s’apprêtait à prononcer les mots qui suivaient. « Alors si on m’en donnait l’ordre à présent, au fond de moi, je sais que je ne pourrais pas. » La Serpentard elle même avait du mal à suivre le fil de ses propres pensées. Elle avait l’impression de ne plus répondre d’elle lorsqu’elle restait trop près de lui. Elle avait une soudaine envie de l’étreindre dans ses bras. Elle chassa cette idée saugrenue reprenant sur un ton qui se voulait accusateur mais où l’amusement reprenait franchement le dessus. « Tu es un danger émotionnel pour les gens tu le sais ça ? Tu devrais être interdit. Comment peux-tu te permettre de t’immiscer aussi insidieusement dans les pensées et les retourner en moins de deux ? Serais-tu legimens ou quelque chose dans ce goût là, parce que c’est de la triche si tu l’es. Cela te donne un trop gros avantage sur tes adversaires. » Encore une fois, elle détournait l’attention. Avec certains c’était par la colère, d’autres par l’humour. Tout étaient bons pour se camoufler. Son sourire emplissait son visage et pourtant au fond d’elle, quelque chose l’avait touché, peut-être même changé. Elle n’arrivait pas vraiment à définir leurs échanges. Cet échange. Bien différent de tous les autres qu’ils avaient pu avoir jusqu’à présent. Sa main abandonna la sienne se rendant compte que cela faisait un peu trop longtemps qu’elle s’y était logée. Un sentiment d’impatience s’échoua en elle. Il fallait qu’elle trouve quelque chose à faire. Elle attrapa alors sa baguette et rendit alors à son miroir de poche sa taille normale afin de le ranger dans son sac. Elle jeta un regard à son reflet et fit une grimace devant sa chevelure. Elle avait toujours aimé danser les cheveux relâchés mais il fallait reconnaitre que cela avait des désavantages. Elle les releva en une queue haute à l’aide d’un élastique. « Tu aurais pu me dire que mes cheveux ne ressemblaient à rien, je comprends mieux tes larmes de tout à l’heure. Ca n’a pas du aider ! » Elle cherchait toujours plus à s’éloigner du sérieux de la conversation qu’ils avaient. Qu’il la voit en train de danser, qu’ils parlent honnêtement l’un à l’autre, si elle devait résumer en un mot, c’est vulnérable qui lui traversait l’esprit. Elle n’était pas quelqu’un de vulnérable. Personne ne devait croire cela.

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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyMar 28 Jan - 13:39


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué
La colère avait été présente chez Fred, mais il avait fini par se calmer. Au fur et à mesure. Il en était même venu à s’excuser auprès de la jeune femme. Il ne comprenait plus vraiment ce qu’il se passait. Ils n’avaient rien en commun, enfin, il pensait, il aurait voulu partir à ce moment précis. Partir avant d’avoir à parler de lui. Mais il savait que ça lui ferait du bien, parce qu’après, c’était de ça dont il avait besoin. Il avait besoin de parler de sa vie, de ses problèmes avec quelqu’un extérieur à sa famille. Et elle l’était. Il ne la connaissait pas tellement mais il venait de lui dire les choses. Des choses très personnelles. Peut-être sous le coup de la colère, peut-être s’était-il senti en confiance ? Il ne savait pas trop. Il s’était excusé et était allé jusqu’à lui dire qu’elle avait raison sur certains points, la laissant entrer encore plus profondément au sein de ses pensées, de ses secrets et de sa vie.

Lui parler du Code Phénix était-il risqué ? Il ne pensait pas, ses véritables pensées, tout le monde les connaissait, ce n’était pas une nouveauté. Tous savaient qu’une fois sorti de Poudlard, le rouquin rejoindrait l’Ordre du Phénix, c’était dans l’ordre des choses de la même façon de Xander ou Scorpius rejoindrait les mangemorts. « Dommage qu’on ne se soit pas rencontrés de cette manière plus tôt dans l’année. J’aurais adoré jouer le rôle de la confidente secrète. » Fred sourit à cette remarque mais ne répondit rien. Il ne savait pas trop quoi en penser. Etait-elle sérieuse ? Cherchait-elle à le piéger ? Il ne pensait pas mais elle avait toujours eu ce coté aiguicheur qui aurait pu la faire prononcer ses paroles et il n’avait pas envie de se faire avoir. Il ne savait pas encore pour quelles raisons il avait fait ce qu’il venait de faire mais la serpentarde lui avait permis de faire le vide d’une partie de ses peines et de ses problèmes. Il savait que malgré leurs différences d’idéaux, elle venait de l’aider grandement. Et à présent, il avait envie de lui rendre la pareille. Il avait bien vu dans les paroles de la jeune femme que ce que sa sœur pensait d’elle la blessait même si elle ne voulait pas le montrer. Naranja était quelqu’un de bon alors pourquoi penserait-elle ça ? Sa propre sœur pensait peut-être la même chose mais il savait qu’il serait incapable de lui faire du mal. Son regard était attiré en même temps qu’il parlait par les mains de l’espagnole refaisant son nœud de cravate. Tentant de refaire son nœud de cravate aurait d’ailleurs était plus juste vu l’état dans lequel il était. Il sentit la main de la jeune femme se poser sur la sienne. « Fred, tu vois le bien là où il n’y en a pas. Naranja l’a dit en face de moi. Tu sais, le pire, c’est que je lui en veux pas. Je mérite qu’elle souhaite ça. Je fais souffrir et fuir les gens, parfois sans même savoir pourquoi. » La main partit aussi rapidement qu’elle s’était posée. Fred était presque sous le choc. Comment pouvait-elle penser ça d’elle ? C’était peut-être pour ça qu’elle ne changeait pas. Elle était trop dans l’optique qu’elle faisait du mal et elle n’arrivait donc pas à en sortir. « Et puis tu sais, dans le fond je m’en fiche. Je m’en fiche que certaines personnes puissent avoir mal à cause de moi. Même avec toi j’ai été odieuse. Tu crois que ça m’avait vraiment travaillé jusqu’à aujourd’hui ? Je me suis jamais sentie responsable si jamais je t’avais blessé, vexé… Tout simplement parce que tu ne comptais pas vraiment. » Comptais ? Fred releva le temps du verbe et sourit malgré lui mais ne dit rien à la serpentarde. Oui, elle l’avait blessé et vexé lorsqu’elle l’avait rejeté parce qu’à cette époque là, il était vraiment tombé amoureux. Et puis, il n’y avait plus pensé. Mais désormais, elle reconnaissait qu’elle avait été odieuse avec lui. Cette conversation était vraiment étrange et dérangeante en même temps. Parce que Fred ne savait plus trop où il en était. Il se sentait proche d’elle, peut-être un peu trop proche. Mais ils se comprenaient. Le seul problème était qu’elle était capable de faire du mal aux autres sans s’en vouloir comme venaient de le montrer ses dernières paroles.

Il se recula d’elle et lui posa la question. Il savait qu’elle la destabiliserait mais il avait vraiment envie d’entendre sa réponse. De voir si elle en était capable. C’était une question que Fred se posait souvent : Serait-il capable de tuer ? Il n’en était pas sûr. Il pensait même le contraire. Il n’avait pas envie de tuer mais savait qu’un jour ou l’autre il devrait le faire. Cette question le hantait. Et il voulait que ce soit pareil pour elle. Il voulait qu’elle réagisse, qu’elle aussi se pose des questions sur la vie d’une personne, sur la mort, sur le fait de tuer quelqu’un de l’autre camp.

« Pardon ? » Et voilà, gagné ! Fred sourit en voyant qu’il avait réussi à la destabiliser, il avait réussi à la faire réfléchir. Serait-elle capable de le faire ? Il n’avait peut-être pas envie d’entendre sa réponse après tout. Et si elle disait oui. Alors à quoi aurait-il servi qu’il se confie à ce point ? « Fred Weasley, tu es le garçon le plus tordu que j’ai rencontré. En général, les mecs me demandent si je veux coucher avec eux, pas si je compte les tuer. » Fred rit légérement. Belle parade. Mais ce n’était pas la réponse qu’il attendait. Il vit qu’elle réfléchissait et plongea ses yeux dans les siens. Ils étaient aussi noirs que les siens étaient bleus. Et dans ses yeux, il lisait de la réflexion mais aussi de l’hésitation. Il voulait qu’elle se pose vraiment la question. Qu’elle lui réponde franchement. Ce n’était peut-être pas une question simple mais il trouvait que n’importe qui devrait se la poser quel que soit son camp. « Franchement, j’en sais rien Fred. On est tous les deux dans des camps opposés. On est quasiment voué à se retrouver l’un contre l’autre un jour. Tu crois réellement que tu ne me tuerais pas si on s’affrontait ? Tu l’as dit toi même. Tu veux détruire les responsables. J’en ferais parti un jour. Un jour, je serais responsable à tes yeux, non ? » Elle avait donc vraiment prévu de rejoindre les mangemorts. Elle ne s’arrêterait pas à sa sortie de Poudlard. Même s’il s’en doutait Fred en avait maintenant une vraie confirmation et étrangement, cela l’attrista. En entendant les paroles de la jeune fille, il comprit alors qu’il était différent. Qu’il se posait peut-être trop de questions mais que jamais il ne pourrait être comme elle. Il ne comprenait pas comment ils pouvaient tuer ? Et il comprit aussi qu’elle ne voyait pas tout sur lui. « Je vais être honnête, il y a encore dix minutes, je t’aurais dit oui sans hésiter. Il y a dix minutes, si on m’en avait donné l’ordre, oui je t’aurais tué. Comme tu l’as dit, on ne se connait pas, tu es juste à l’opposé de tout ce que je pense. Nous sommes tous les deux l’ennemi l’un de l’autre. J’aurais peut-être flanché, j’aurais peut-être échoué, car s’entrainer sur un crapaud c’est bien différent que de viser un homme, mais oui, j’aurais essayé. » Fred se sentit bizarre. Ca lui faisait mal qu’elle lui dise ça parce que lui ne réfléchissait pas pareil et il aurait voulu qu’elle pense comme lui sur ce point là. qu’elle ne puisse pas tuer. Il ne savait pas pourquoi mais il avait espérer pendant longtemps qu’elle lui réponde qu’elle se posait des questions sur ce sujet là. Ca l’aurait encore plus rapprochée de lui…

Il sentit alors la main de la Serpentarde se glisser dans la sienne mais il ne fit rien pour l’empêcher. Elle était froide, glacée même. Il l’écouta continuer. « Je ne veux pas que tu me détestes. Je ne veux pas non plus te mentir. J’ai vu en toi des choses qui m’ont touché plus que je ne saurais l’expliquer.» Il ne dit rien mais il pensait la même chose. Il avait compris qu’il s’était en partie trompé en la prenant pour quelqu’un qu’elle n’était pas. Elle était tellement plus complexe et intéressante. Elle était aussi tellement vulnérable même si elle ne le montrait pas. Un peu comme lui avant cette fin d’année. Avant lorsqu’il était encore le Fred toujours souriant, toujours rieur, celui qui cachait avec ses sourires la peine de voir sa sœur de l’autre coté, de la voir s’éloigner de lui jour après jour. « Alors si on m’en donnait l’ordre à présent, au fond de moi, je sais que je ne pourrais pas. » Il tourna la tête vers elle et plongea ses yeux dans les siens. Ce qu’elle venait de lui dire le troublait. Peut-être plus que ça n’aurait dû. C’était les mots qu’il voulait qu’elle lui dise quand il avait posé cette question. Il ne savait pas pourquoi mais c’était ce qu’il avait voulu qu’elle lui dise. Il y avait peut-être le coté réflexion et voulant lui prouver qu’elle n’était pas si mauvaise et qu’elle ne pouvait pas tuer comme ça mais ce qu’il voulait vraiment c’était ça. C’était qu’elle lui dise qu’elle ne pourrait pas le tuer. Il avait eu besoin de l’entendre après tout ce rapprochement. Comme pour vérifier que c’était réel, que ce n’était pas que son imagination qui faisait qu’elle était là et qu’il s’était confié à elle. Quelque chose de plus avait fait que c’était à elle et non à quelqu’un d’autre qu’il s’était confié. Il aurait pu partir, il aurait pu reprendre la lettre de force, mais non, il avait dévoilé ses sentiments, sa tristesse et sa colère cachée depuis si longtemps en lui.

« Tu es un danger émotionnel pour les gens tu le sais ça ? Tu devrais être interdit. Comment peux-tu te permettre de t’immiscer aussi insidieusement dans les pensées et les retourner en moins de deux ? Serais-tu legimens ou quelque chose dans ce goût là, parce que c’est de la triche si tu l’es. Cela te donne un trop gros avantage sur tes adversaires. » Fred sourit à cette remarque. Il n’y avait jamais pensé mais il savait que ses sentiments même s’il ne les dévoilait pas souvent faisaient souvent des ravages assez importants. Parce que lorsqu’il se confiait, les gens ne s’y attendaient pas. C’est presque avec regret qu’il sentit la main de la septième année quitter la sienne et qu’il la regarda s’éloigner vers son sac. Il la regarda se regarder dans le miroir puis se recoiffer. « Tu aurais pu me dire que mes cheveux ne ressemblaient à rien, je comprends mieux tes larmes de tout à l’heure. Ca n’a pas du aider ! » Il ne put s’empêcher de sourire à cette remarque. « Tu sais c’est juste pour ça que j’ai pleuré, pour aucune autre raison. Tu dois bien t’en douter. Tu m’as fait tellement de peine avec cette coiffure que j’ai pas pu me retenir. » Il se moquait d’elle et du fait qu’elle tentait de cacher encore ses sentiments même après toute cette conversation qu’ils avaient pu avoir. Mais ça lui faisait du bien de casser un peu avec le sérieux qu’ils avaient pu avoir. Alors, il ne sut pas vraiment pourquoi mais il lui prit la main et se plaça face à elle. Puis il posa la deuxième dans son dos et il commença à la faire danser. Son père lui avait appris quand il était petit et il n’avait pas oublié.

Il était bien, tournant avec elle dans la pièce et même s’il savait qu’elle n’avait pas aimé qu’il la surprenne en train de danser, elle aimait la danse. « Moi non plus je pourrais pas te tuer. » Il continua de la faire tourner tout en faisant une pause. « Mais la différence, c’est que moi, je pense pas que je sois capable de tuer. Blesser oui, mais pas tuer. Je sais que trop bien ce que représente la mort pour me le permettre. J’ai pas choisi l’Ordre pour ensuite faire ce que les mangemorts ont fait à ma famille à la leur. » Il la regarda dans les yeux. Il voulait qu’elle comprenne ce que ça impliquait. Et puis, il avait dit les mots, dit son futur. L’Ordre. Il en ferait partie et il n’avait pas envie de lui cacher. « Mais j’ai peur que la guerre me change, même en légitime défense, je sais pas comment je pourrais supporter d’avoir tuer quelqu’un. Si je refuse de le faire en cours, c’est pas pour ensuite le faire dans la vraie vie. » Il ne comprenait toujours pas vraiment ce qu’il se passait, mais il avait envie de parler d’autre chose. Au moins pendant un court instant ou plus selon ce qu’elle voudrait. Il voulait juste qu’elle sache ce qu’il venait de lui dire parce qu’il savait que lui aurait aimé le savoir. « Tu devrais pas arrêter la danse, tu danses bien. C’est comme si j’arrêtais le quidditch, c’est du gâchis. » Il lui sourit. Il le pensait et quelles que soient les raisons de son arrêt, il fallait qu’elle les contourne pour suivre ce qui semblait avoir été sa passion.
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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyMar 4 Fév - 15:42

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Moi non plus je pourrais pas te tuer.

Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué. Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable.
Fred & Anjelica



Comme semblait dire le dicton, après la tempête, le beau temps. Si Anjelica s’était sentie prise de haut au début de cette conversation, n’ayant pas compris la douleur à fleur de peau de Fred, elle s’était petit à petit mise à sa place, cherchant à le comprendre. Telle une bête curieuse que l’on observe. La Vipère ne se laissait pas attendrir facilement. Elle avait l’impression, quelque part, de s’être retrouvé en lui. Un besoin de crier sa colère. De déverser sa rage. Elle l’avait forcé à parler, comme Ben pouvait l’obligé à le faire. Il n’y avait pas besoin de prendre de gants. Bien au contraire, il fallait y aller presque violemment. Ils avaient des sentiments, des envies, des idées différentes, mais ils se retrouvaient dans cette douleur qu’il fallait à tout prix extérioriser au risque de se faire mal. Une souffrance due à la perte d’un proche. Ce vide immuable qui semblait soudainement s’emparer de vous pour ne plus jamais vous quitter. On dit que le temps guérit les blessures, que cela sera moins dur. Qu’en savent les gens qui ont ses propos ? Souvent des ignares ne connaissant aucune peine semblable, cherchant simplement à se rendre intéressant. Alors les mots, les douces paroles… a quoi cela sert finalement ? Fermez juste vos gueule, aurait-elle voulu crier. Oui fermez la, juste un instant, qu’on s’entende penser. C’est pour tout cela qu’Anjelica se cloitrait derrière des murailles, préférant s’entourer de rares personnes de confiance paraissant alors distante avec les autres. Mais les autres et bien… il n’était que les autres. Sans valeur. Non aucune.

A bien y penser quand il lui demanda si elle était capable de tuer, elle se mit à penser différent. Ce fut presque pire. Elle comprit alors que Lord Voldemort ne faisait pas qu’éliminer ses ennemis. Il faisait beaucoup plus. Il faisait souffrir les pièces rapportés en les ôtant de leur vie. Il créait ce vide, ce trou béant dans leur coeur. Le coeur de Fred. C’était d’autant plus pernicieux. D’autant plus machiavélique. Il pensait ainsi les anéantir. Pour l’exemple certes, mais surtout pour les détruire psychologiquement. Est-ce que cela fonctionnait ? Certainement pas… Un instant Anjelica pensa qu’il aurait d’avantage eu sa place à Gryffondor pour le courage dont il faisait preuve. Pourrait-elle être un jour cruelle au point de faire souffrir quelqu’un comme lui ? Elle se sentait fatiguée. Toutes ces interrogations, toutes ces remises en question. Anjelica avait la soudaine impression d’être un brouillard épais et de s’y être perdue. Il parvenait à la faire douter. Une soudaine envie de fuir l’envahit. Ce sentiment de vulnérabilité lui faisait peur. Elle qui se jouait de son monde, qui s’amusait des gens… Pourquoi Lui faisait-il naitre autre chose ? Il avait alors enfoncé le clou lorsqu’il lui avait demandé si elle pourrait un jour le tuer. Non, pas tuer n’importe qui. Mais Lui. Elle s’était alors noyée dans ses yeux azurs cherchant la réponse à cette question. Encore une fois, il la troublait bien plus qu’une autre personne. Le bilan n’était pas l’image d’un petit ange gracieux, bien au contraire. Mais s’il était une qualité que la Serpentard possédait, il s’agissait bien de la franchise. Certes, bonne manipulatrice, elle ne mentait pourtant que dans de rares occasions. Ou du moins, ne disait pas tout… Et ne pas tout dire, cela permettait de cacher la partie sombre de ses pensées…

Lorsqu’elle déballa ce qu’elle ressentait, elle eut l’étrange sentiment qu’il s’éloignait. Autant physiquement, alors qu’il avait retiré sa main que sentimentalement. Un sensation qui ne lui plaisait pas. Ils étaient tellement différents. Ils pensaient tout à l’extrême l’un de l’autre. Elle avait alors cherché le contact, sa main trouvant la sienne, comme pour lui prouver qu’elle ne mentait pas. Elle avait peut-être un peu trop parlé, elle se sentait trop en dire, trop se dévoiler. Elle n’avait pas envie de se justifier. Elle avait simplement le désir qu’il la voit autrement que comme la petite peste de Serpentard qui avait décidé qu’il n’était pas assez digne d’elle. Elle voulait lui montrer qu’elle savait être quelqu’un de bien, mais oui, pas avec tout le monde. En cet instant, elle voulait se montrer comme quelqu’un de bien à ses yeux. Il était resté silencieux. Esquissant des sourires. Parfois des expressions trahissaient ses pensés. Quant à elle, elle s’enfonçait dans des paroles, brassant l’air pour détourner l’attention du jeune homme. Tu aurais pu me dire que mes cheveux ne ressemblaient à rien, je comprends mieux tes larmes de tout à l’heure. Ca n’a pas du aider ! »« Tu sais c’est juste pour ça que j’ai pleuré, pour aucune autre raison. Tu dois bien t’en douter. Tu m’as fait tellement de peine avec cette coiffure que j’ai pas pu me retenir. »  Anjelica se mit à rire doucement. Elle prit un air entendu comme si elle lui disait ‘tu vois, j’ai bien compris’. Elle avait terminé d’attaché ses cheveux et s’étira  légèrement. Elle mit quelques secondes à réagir tandis qu’il l’invitait à danser de manière implicite. Elle avait sentit sa main se poser dans son dos, une de ses mains s’était glissée dans la sienne. C’est presque par automatisme qu’elle avait déposé sa paume sur l’épaule du jeune homme. Elle lui lança un regard légèrement troublé. Elle ne s’était pas attendu à cela. En fait, c’était une délicatesse qui lui était inconnue. Ses iris se baissèrent, se laissant aller par Fred qui menait cette danse. Au sens figuré, comme au sens propre ?

« Moi non plus je pourrais pas te tuer. » Elle n’avait pas osé lui demander. Il n’avait pas répondu lorsqu’elle lui avait dit qu’un jour il la considérait elle aussi comme une coupable. Ce silence lui avait alors laissé croire qu’il acquiesçait. Après tout, ne dit-on pas, qui ne dit mot, consent ? Elle avait senti ses battements de coeur devenir presque douloureux à ses paroles. Au final, était-ce donc que cela, leur avenir à tous ? Deux camps qui s’opposent jusqu’à se déchirer ? Eternellement ou jusqu’à ce que l’un d’entre eux écrase temporaire l’autre ? Cela recommençait toujours. Cela n’aurait jamais de fin. Il y aurait toujours une personne pour s’opposer au gouvernement qu’il soit mangemort ou non. L’histoire n’était, dans le fond, qu’un éternel recommencement. Un avenir sombre et incertain, voilà ce qui les attendait. Anjelica avait peut-être choisi le ‘bon’ camp, mais qu’en serait-il dans dix ans ? Elle releva les yeux pour l’observer. « Mais la différence, c’est que moi, je pense pas que je sois capable de tuer. Blesser oui, mais pas tuer. Je sais que trop bien ce que représente la mort pour me le permettre. J’ai pas choisi l’Ordre pour ensuite faire ce que les mangemorts ont fait à ma famille à la leur. » Il continuait de la faire tourner, lui donnant une impression de vertige encore plus grand. Elle ne comprenait pas. Elle s’imaginait tellement faire souffrir et anéantir ceux qui avait tué Lara qu’elle n’arrivait pas à imaginer qu’il n’en soit pas de même pour lui. « Mais j’ai peur que la guerre me change, même en légitime défense, je sais pas comment je pourrais supporter d’avoir tuer quelqu’un. Si je refuse de le faire en cours, c’est pas pour ensuite le faire dans la vraie vie. » Anjelica n’avait jamais ressenti cela. Lorsqu’elle était arrivée en première année, tellement frustrée d’avoir été privée de magie en vivant avec sa mère, elle s’en était donné à coeur joie. Elle travaillait tous les sortilèges avec la simple volontés de réussir, de montrer qu’elle était aussi bonne, voir meilleure qu’un sang-pur. C’est comme cela qu’elle avait, sans le vouloir, attiré l’attention d’Odette. Carrow. Un nom si prestigieux dans le monde de la sorcellerie. Anjelica l’avait alors tout de suite prise en modèle. La dernière année avait passé du temps en sa compagnie. Lui avait montré plein de techniques dans ces sorts pour mieux parvenir à ses fins. Peut-être était-elle aveuglée, un peu manipulée, mais elle était certaine que c’était cela qu’elle voulait. « Ce ne sont pas des questions que je me pose.» Finit-elle par avouer après quelques secondes. « Je crois que la colère est ce qui m’anime le plus. Je ne vois que l’envie de me venger lorsque je pense aux probables tueurs de ma soeur. Quelque part, peut-être que la mort est une facilité pour eux. Ce sont leurs proches qui souffrent ensuite…» De là à penser qu’il valait mieux tuer leur famille pour assouvir cette soif justice ? Il n’y avait qu’un mince pas à franchir quant la douleur et la haine s’emparait de votre être. « Tu es si… différent. Après tout, tu pourrais en avoir rien à foutre. Tu es issu d’une famille au sang-pur. Tu pourras juste vivre tranquillement. Tu n’as rien à prouver à personne. Les gens comme moi, je sais pas, je veux juste prouver que j’ai de la valeur. » Une confession qu’elle n’avait que rarement faite. Cette obsession de vouloir montrer qu’elle était, qu’elle existait. Il en ressortait de là ce besoin de paraitre, cette envie d’écraser les autres. L’indépendance dont elle se narguait. Tout ou presque venait de là. « Tu devrais pas arrêter la danse, tu danses bien. C’est comme si j’arrêtais le quidditch, c’est du gâchis. » Un sourire triste se dessina sur ses traits. Elle n’avait pas quitté ses yeux depuis quelques instants à présent. Une fois encore, elle avait arrêté la danse pour le simple fait de vouloir se démarquer. A l’époque, et aujourd’hui encore, elle n’avait pas compris que Naranja s’y mette elle aussi. La petite soeur voulant flatter la grande. Voulait l’imiter pour lui montrer son amour. Anjelica avait pris cela pour de la provocation et s’était imaginée qu’encore une fois on lui volait ce qu’elle possédait. Elle lui pinça alors gentiment l’épaule. « Par Morgane, tu ne peux pas comparer ce sport de brutes avec un art aussi délicat que l’est la danse ! » Une petite moquerie ne faisait pas de mal. A dire vrai, Anjelica n’avait jamais été à l’aise sur un balai. Elle gardait un souvenir déplorable du peu de fois où elle avait joué au Quidditch. Pour être tout à fait honnête, non pas qu’elle ait le vertige, elle n’aimait pas ce sentiment tandis qu’elle se retrouvait en hauteur, ayant l’impression de ne rien maitriser. Une perte totale de contrôle. Elle avait du paraitre bien ridicule lorsqu’elle avait fait mine de s’intéresser à ce sport pour séduire le rouquin.  « Tu crois que le Lord aime les danseuse classique ? Un peu trop moldu, j’imagine.»  Ironisa-t-elle alors. Peut-être les aimait-il pour son quatre heure… un petit sortilège ou deux pour se détendre entre deux réunions. Après tout s’il avait été capable de tuer une licorne, une petite danseuse devait lui semblait bien fade à côté. « Et toi alors ? A part devenir le nouvel Harry Potter, qu’est-ce que tu aimerais faire ? Si on mettait juste entre parenthèse ce monde de fous ? » Oui juste une petite parenthèse. Un aparté discret. Il lui avait avoué, il voulait rejoindre l’Ordre, mais ce n’était pas une vocation. On a tous rêvé du métier que l’on rêvait de faire lorsqu’on était enfant, non ? Il était presque condamné à être traqué dans le moindre faits et gestes dans sa vie. S’ils échangeaient, en cet instant, comme si rien d’autre n’existait, comme ce moment improbable qui se produisait entre eux. « Je crois que j’aurais voulu être journaliste. Indépendante bien sûr. J’adore l’insouciance de l’aventure. J’aurais peut-être même fait un reportage illégal sur ces jeunes résistants rebelles et dangereux ! » Elle lui adressa cette fois un réel sourire. Au bout de quelques minutes, elle lui dit alors. « Merci pour ça. Pour ce petit rêve éveillé. Le retour à la réalité va être difficile.» Que le destin était moqueur. Un Poufsouffle et une Serpentard le temps d’une danse. Un Résistant et une Obscure. Que faisaient-ils donc sur le même chemin ?

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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyMer 5 Mar - 13:31


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué
Ils dansèrent. L’un avec l’autre. Obscur et résistant. Serpentard et Poufsouffle. C’était étrange, rien ne les liaient avant cet épisode et peut-être que rien ne les lieraient plus tard, mais Fred était content d’avoir pu avoir ce moment hors du temps. Ce moment en dehors de la guerre, des rivalités entre clans. Ce petit moment de répit avec une jeune femme traversant un peu la même chose que lui. Le fait qu’elle ne puisse pas le tuer l’avait rassuré. Au moins un peu. Il se sentit  obligé de lui admettre que l’inverse était également vrai. Comment pourrait-il tuer ? Il n’était pas un mangemort. Il détruirait les mangemorts, les feraient payer, les enverrait tous à Azkaban mais jamais il ne pourrait tuer. Ni même torturer. C’était un coup à perdre son âme et Fred ne le voulait pas. Les mangemorts et la politique du Lord l’avait déjà suffisamment changé. Lui qui était si souriant, blagueur et rieur, il n’était plus le même à présent. Il n’avait pas envie d’être encore plus différent parce qu’il aurait fait des actes qu’il ne pouvait pas assumer. Prendre une vie était loin d’être anodin et ça faisait longtemps qu’il l’avait remarqué. Mais ce n’était pas le cas de beaucoup de ses camarades. Comment pouvaient-ils croire que c’était facile à faire ? Comment pouvaient-ils croire qu’ils y arriveraient et qu’ils ne changeraient pas ? Ce n’était pas parce qu’ils arrivaient à tuer un stupide crapeau – hideau en plus – qu’ils auraient la force et le courage – si on peut appeler ça comme ça – de tuer un humain. Ce n’était pas qu’une vie qui disparaissait alors. C’était un ami, un fils, un frère, un mari, un père, un grand-père. C’était des liens entiers qui étaient détruits. Des liens entiers qui disparaissaient en même temps que la vie d’une personne s’en allait.

Il avait l’impression d’être entrainé dans un tourbillon. C’était le tourbillon de ses pensées. Fred tournoyait, Anjelica à ses cotés et en même temps qu’il lui parlait il réfléchissait. Qu’est-ce que c’était eux deux, ce jour-là ? Même s’ils étaient proches et se disaient de belles paroles, ne finiraient-ils pas par s’entretuer comme tous les autres qui l’avaient dit avant eux. Ils n’étaient pas du même coté et le seraient jamais. Même si pour l’instant les mangemorts semblaient être en position de force, la situation pouvait s’inverser. Et alors ce serait les mangemorts qui seraient persécuté par des pseudos membres de l’Ordre du Phénix n’ayant rien compris à leurs valeurs et se vengeant. Ce qu’ils avaient tissé dans cette salle, ça ne rimait à rien, Fred le savait. Pourquoi avait-il si peu d’amis chez les obscurs. C’était exactement pour cette raison. Alors pourquoi s’était-il tant confié ? Il se demandait si ce n’était pas une erreur. Elle pourrait s’en servir contre lui. Bon sang ! Et lui qui disait toujours à tout le monde de faire attention à ce qu’on disait. Il avait dévoilé une bonne partie de lui et de son futur à Anjelica, une obscure convaincue. Que pourrait-elle faire avec tout ce qu’elle savait ? Il espérait qu’il avait eu raison de lui faire confiance. C’était parce que c’était vraiment le cas qu’il l’avait fait. Il savait juste qu’il serait vraiment déçu si Anjelica parlait. Peut-être plus qu’il pensait. Parce qu’il espérait vraiment que leur conversation resterait entre eux. Il espérait que ce n’était pas juste un jeu auquel elle avait joué avec lui. Pour son futur, il s’en moquait, mais c’était le reste qui le dérangeait, la partie où il se confiait sur sa vie. Parce tous se doutaient qu’il rejoindrait l’Ordre, c’était presqu’une évidence comme le fait que Scorpius rejoindrait les rangs de Voldemort.

Il lui expliqua alors plus précisément pourquoi il ne tuerait pas. Il voulait qu’elle sache, qu’elle en connaisse les raisons afin qu’elle y réfléchisse également. Alors tout en continuant de valser, il lui donna ses raisons. Il avait envie de voir ce qu’elle en pensait. « Ce ne sont pas des questions que je me pose. » Il eut un regard étonné. Il ne comprenait pas toutes ses personnes qui n’y pensaient même pas. C’était anormal pour lui. Anormal de prendre la vie de quelqu’un, alors pourquoi n’y réfléchissaient-ils pas plus avant de le faire ? Pensaient-ils que c’était un comportement normal à adopter ? Il y avait tellement d’autres moyens. « Je crois que la colère est ce qui m’anime le plus. Je ne vois que l’envie de me venger lorsque je pense aux probables tueurs de ma soeur. Quelque part, peut-être que la mort est une facilité pour eux. Ce sont leurs proches qui souffrent ensuite… » Elle était au moins consciente de la perte que cela représentait pour les proches. Peut-être qu’il arriverait à la faire un peu changer sur ce point. C’est sûr que mort, ils ne souffraient pas, à moins qu’ils aient été torturés avant. Le redoublant était tout de même étonné. Il connaissait la colère, la souffrance, la haine, mais il y avait en lui quelque chose qui l’empêchait d’être pareil, de penser de la même façon qu’elle et ceux malgré la mort de sa mère. Il savait que ce n’était pas ce que son père aurait voulu, parce que mieux que quiconque il connaissait ce qu’était la perte d’un être cher. « Tu es si… différent. Après tout, tu pourrais en avoir rien à foutre. Tu es issu d’une famille au sang-pur. Tu pourras juste vivre tranquillement. Tu n’as rien à prouver à personne. Les gens comme moi, je sais pas, je veux juste prouver que j’ai de la valeur. » La remarque sur sa valeur attrista le rouquin. Elle lui montrait un peu plus de sa personnalité. Et il la comprenait de mieux en mieux. Mais en fait, elle n’était juste pas fière de ce qu’elle était. Elle n’avait pas envie de son sang et c’était uniquement pour ça qu’elle se comportait ainsi. « Arrête, tu as de la valeur. Ce n’est pas parce que les mangemorts prônent le contraire que c’est vrai. Ce n’est pas parce que ta mère est moldue que tu vaux moins que moi. J’ai peut-être le sang plus pur que toi mais ce n’est pas pour ça que j’ai envie de vivre sous une dictature où la moindre remarque est punie de mort. C’est pour ça que je me bouge. Parce que je n’ai pas envie que mes enfants, sous prétexte qu’ils portent le nom de Weasley soient montrés du doigt. Par les temps actuels, être un Weasley est pire que d’être un sang-mêlé, et de loin. Mais Weasley ou pas, j’aurais choisi ce camp. C’est mon éducation. Mes parents ne m’ont jamais dit que j’étais meilleur ou moins bon qu’un autre, mais c’est ce qu’ils veulent nous faire croire ici. Hermione était une né-moldue et pourtant, de toutes les sorcières que j’ai pu rencontrer, elle était l’une des plus brillantes. Ce n’est pas mon sang qui fait de moi un bon, ou un mauvais sorcier, ou un sorcier plus important qu’un autre c’est ce que je fais de la magie que j’ai apprise. Quand tu comprendras ça, tu auras tout compris. » Il se tut. Il espérait qu’elle le comprendrait à un moment de sa vie. Et il espérait aussi qu’elle contrôlerait sa colère, c’est pourquoi il ajouta. « C’est vrai que c’est dur la perte d’un proche. Mais si tu deviens comme ceux qui t’ont fait subir cette perte, alors tu ne vaux pas mieux qu’eux. Prouve-leur que ce n’est pas vrai. Il y a d’autres moyens. Je ne peux pas me permettre de penser comme ça, parce que j’ai vu pendant toute mon enfance ce qu’était que la perte d’un proche et je ne peux même pas imaginer faire subir à une famille ce que mon père et ma mère ont subit en perdant leur jumeau ou petit ami. »

Ils continuèrent de danser un moment, il gardait ses yeux plongés dans ceux de l’espagnole. Et il changea de sujet. Elle dansait bien. Très bien. Il avait envie de lui dire. Le sourire qu’elle lui fit lorsqu’il lui dit était triste. Comme s’il y avait un peu de regrets dans son arrêt. Et puis, elle lui pinça l’épaule et ce moqua de lui. « Par Morgane, tu ne peux pas comparer ce sport de brutes avec un art aussi délicat que l’est la danse ! » Elle exagérait quand même ! Le quidditch un sport de brute ? « C’est que tu as le vertige. » Bim ! Réponse directe ! C’est une petite moquerie en réponse à la sienne. « Tu vois le quidditch, c’est comme la danse, mais dans les airs. C’est un ballet aérien, surtout le gardien. » Il lui fit un grand sourire. « Mais c’est vrai que pour les batteurs, c’est un peu plus brute. » Il s’y voyait encore, lui, sur son balai, dans les airs. « D’ailleurs à ton avis pourquoi ils appellent les ‘ballets’ en danse comme ça ? C’est à cause des balais volants au quidditch, le quidditch c’est la base de tout, c’est la vie. » Il lui fit un grand sourire. « Un jour, tu viendras me supporter, mais pour de vrai, pas pour faire semblant et tu regarderas, je ferais un ballet sur mon balai rien que pour toi. » Il lui fit un grand sourire, il avait envie de rire des bêtises qu’il lui avait dite et de ça. Il avait vite remarqué qu’elle n’aimait pas le quidditch et lui montrait par cette remarque qu’il l’avait rapidement compris. Mais viendrait-elle le voir ? Si c’était le cas, il lui ferait vraiment son ballet dans les airs, ce n’était pas très compliqué, surtout en tant que gardien. Il aimait la beauté du vol sur un balai, la liberté qu’on lisait sur les visages des joueurs lorsque le vent frappait leur visage.

« Tu crois que le Lord aime les danseuse classique ? Un peu trop moldu, j’imagine. » La remarque amusa Fred. Jamais il n’aurait pu aller aussi loin dans ses délires. Il s’imagina face à face, Voldemort et Anjelica et ne put s’empêcher de rire. « On sait jamais, on connait pas trop ses goûts. Il posséderait une collection de timbres que je ne serais pas étonné. Mais je te propose d’aller le voir et de lui faire un numéro, tu verras sa réaction. Si tu veux, je t’accompagne, je le connais et il m’aime tellement que je pourrais t’introduire. » Ironie, une fois de plus. Leur conversation prenait un ton un peu différent depuis un petit moment et ce n’était pas pour déplaire au rouquin. Voldemort et une danseuse… On aurait tout vu ! Elle n’aurait pas fait long feu, à moins qu’elle ne lui plaise. La danse l’apaiserait peut-être après tout. Ca valait le coup de tenter. « Et tu crois que Voldemort est marié ? Y a pas souvent d’articles sur sa vie amoureuse dans la gazette, je suis déçu. Un homme de cette ampleur ! Peut-être que c’est une danseuse… Une moldue… Ou les deux. »

« Et toi alors ? A part devenir le nouvel Harry Potter, qu’est-ce que tu aimerais faire ? Si on mettait juste entre parenthèse ce monde de fous ? » Sa question redit Fred nostalgique. Auror, c’était ça qu’il voulait faire quand il était petit. Parce qu’on lui racontait des histoires d’Auror. Et puis, il avait compris, petit à petit que ça ne serait pas possible et ça lui avait à moitié brisé le cœur. C’était vraiment sa plus grande envie et il ne pourrait pas l’être. Son rêve avait tourné court en raison du pouvoir en place. Et maintenant, vu les circonstances, ce serait encore pire. Elle pourrait vraiment faire ce qu’elle voulait, lui serait pourchassé comme pouvait l’être son cousin. Peut-être même encore plus vu qu’il avait plus fait parlé de lui à Poudlard. Même son deuxième métier serait dur à atteindre, mais celui-là, il pouvait toujours espérer, joueur de quidditch n’était pas incompatible avec la politique du Lord. « Je crois que j’aurais voulu être journaliste. Indépendante bien sûr. J’adore l’insouciance de l’aventure. J’aurais peut-être même fait un reportage illégal sur ces jeunes résistants rebelles et dangereux ! » Journaliste, c’était un super métier aussi, même si la presse devait être un peu surveillée dans ses temps de rébellion. Il la voyait bien journaliste. Lui aussi aimait l’aventure mais il ne se voyait pas trop journaliste, l’écriture n’étant pas son fort. La dernière remarque le fit sourire. « Tu peux toujours le devenir et je serais ravi de te dire pleins de choses pour que tu puisses écrire ton article. Tu serais connue, reconnue partout comme celle qui n’a peur de rien et interview ceux qui se battent dans l’ombre des adultes… Y a bien que les profs et Voldemort qui ne connaissent pas l’existence des clans. Au moins, ils seraient mis au courant ! » Il marqua une pause. C’était une aberration. Tout le monde connaissait ça. Des gens sortaient de Poudlard tous les ans mais notre grand Voldy ne savait toujours pas qu’ils existaient, c’était assez improbable. « Je sais même pas comment ça peut être possible. » Pensait-elle la même chose que lui ? Certainement, il ne devait pas être le seul à s’en être rendu compte… C'était une des choses les plus étranges qui pouvaient se passer à Poudlard. « Moi je voulais être auror. C’était mon rêve quand j’étais petit. Mes parents me lisaient des livres qui racontaient leur histoire. Je voulais faire comme dans les livres. Poursuivre des sorciers, les emprisonner. Etre connu comme un grand chasseur de mages noirs. Et puis, j’ai compris qu’un travail au ministère, ce n’était pas possible pour un Weasley. Et encore plus auror. De toute façon, je n’aurais pas pu. Maintenant, c’est plus comme dans les histoires, j’aurais recherché ma propre famille… De toute façon, avec tous leurs groupes de recherche, patrouilles… Les aurors n’existent plus vraiment, ils y sont intégrés mais on perdu en grandeur. Ils sont moins géniaux que dans les livres. » C’était tellement vrai. Avant il y avait les aurors, des sorciers d’élite, maintenant tous les mangemorts aidaient à la capture des membres de l’Ordre et autres personnes contre Voldemort. « Mais sinon, j’hésite encore, quidditch ou farces et attrapes. Ce sont mes deux passions. Certains disent que c’est pas des métiers, j’en ai rien à faire. J’adore tellement que je m’amuserai en travaillant quel que soit mon choix, c’est pas le cas de toute le monde… Et on peut dire que j’ai hérité de mes parents sur ce point là. » Son visage s’illumina d’un sourire. Fils d’une joueuse professionnelle de quidditch et d’un marchand de farces et attrapes, oui, il avait vraiment hérité des passions de son père et sa mère. « Mais nouvel Harry Potter, c’est pas pour moi, Azkaban n’est pas dans mes plans. Je préférerais pouvoir geler sur un terrain de quidditch en plein hiver que de croupir dans le froid d’une cellule. » Petite critique sur le ton de l’humour. Il espérait juste qu’il ne faisait pas une prédiction sur son futur. La prison n’était pas vraiment dans ses plans, mais bon, on ne sait jamais ce qui peut passer dans la tête du rouquin.

« Merci pour ça. Pour ce petit rêve éveillé. Le retour à la réalité va être difficile. » Des sourires francs. On était loin du début de la conversation. Comment avaient-ils pu être aussi proches alors que tous les éloignaient ? C’est une question qui restera, je pense, sans réponse. Fred ne savait pas vraiment quoi répondre à tout ça. Mais il était d’accord avec elle. Jamais il n’avait été aussi proche de quelqu’un du clan opposé au sein. Et en plus, elle l’avait vraiment aidé. Peut-être plus qu’il ne le voyait. Il se sentait libéré de sa peine. Depuis des semaines, il ne s’était pas senti aussi bien. Même les sujets sérieux avaient réussi à tourner à la rigolade, peut-être pas quand même, mais avait fini par être pris de façon décontractée dirons-nous. « Plus dur que ce que je pensais. Merci à toi aussi. Je crois que je me rends pas encore compte à quel point cette discussion a pu me faire du bien. » Il se tut. Que dire de plus. Il baissa les yeux sur sa lettre. Et dire que c’était à cause d’elle qu’ils en étaient arrivés là…

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Anjelica M. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyDim 9 Mar - 11:10

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Moi non plus je pourrais pas te tuer.

Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué. Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable.
Fred & Anjelica


Une danse dans une petite bulle fragile. Telle la danseuse classique dans une boite à bijoux qui tourbillonnent, sur laquelle risque à tout moment de voir le couvercle s’abattre sur elle. L’ironie terrible du destin. Pourquoi cet instant ? La Vipère avait tenté de longs mois de sillonner autour du Or et Ebène dans l’idée de trouver grâce à ses yeux sans jamais y parvenir. Aujourd’hui encore elle avait tenté de le charmer, mais cette fois, c’est de manière plus virulente qu’il l’avait rejetée, jugée. Enervée, la brune avait riposté à ces propos et toujours aussi lunatique qu’à son habitude, elle avait décidé de l’énerver d’avantage pour le pousser à extérioriser. Qu’il puisse sortir de ses gonds, qu’il déverse ce qu’il ressentait depuis bien trop longtemps. Personne n’avait vu cette détresse avant elle ? Combien de fois pouvait-elle repousser Marloes dans ses retranchements juste pour qu’elle lâche ce qu’elle avait sur le coeur ? Ben agissait de la même façon avec la brune. Ce qui restait un mystère c’était pourquoi. Peut-être tout simplement parce qu’elle comprenait à moindre échelle ce qu’il ressentait. La vie avait une drôle de façon de se moquer d’eux. Il allait quitter Poudlard, ils étaient dans des clans opposés. Pourquoi aujourd’hui avait-elle décidé qu’ils devaient se découvrir l’un l’autre sous un jour différent ? Elle espérait simplement que Fred n’irait pas raconter qu’il l’avait surprise en train de danser. Cela serait pire encore s’il venait à divulguer certaines de ses confessions. Etrangement, elle était persuadée que ce n’était pas son genre. Malgré toutes les raisons qui auraient pu le pousser à le faire. Après tout, quoi de mieux pour la discréditer que de laisser entendre qu’elle ne serait pas fichue de tuer un ennemi ? Car c’est ce qu’il était aux yeux de tous les Obscurs. Sa propre soeur, pourtant Obscure indéniable subissait encore ce rejet. Cela ne rimait à rien. A quoi ressemblait ce lien qui se créait entre eux ? Cela ne pourrait que leur attirer des ennuis. Peut-être même des souffrances non désirées. Anjelica n’avait jamais caché ses intentions de séduction auprès du jeune homme car tout le monde savait qu’elle avait fait cela avec une idée derrière la tête. Si elle venait à dire à quelques un de ses camarades ‘Hey, il est sympa Fred en fait’, ils risquaient de ne plus lui accorder beaucoup de crédit. La chose inverse chez les Résistants devaient sûrement prendre la même tournure à peu de choses près. Le monde magique savait se montrer cruel.

La brune se laissait néanmoins porter par cette conversation, par cette danse entêtante et troublante. Son regard se perdait dans ses prunelles parfois sur leurs pieds lorsque ses pensées dérivaient un peu trop loin. « Arrête, tu as de la valeur. Ce n’est pas parce que les mangemorts prônent le contraire que c’est vrai. Ce n’est pas parce que ta mère est moldue que tu vaux moins que moi. J’ai peut-être le sang plus pur que toi mais ce n’est pas pour ça que j’ai envie de vivre sous une dictature où la moindre remarque est punie de mort. C’est pour ça que je me bouge. Parce que je n’ai pas envie que mes enfants, sous prétexte qu’ils portent le nom de Weasley soient montrés du doigt. Par les temps actuels, être un Weasley est pire que d’être un sang-mêlé, et de loin. Mais Weasley ou pas, j’aurais choisi ce camp. C’est mon éducation. Mes parents ne m’ont jamais dit que j’étais meilleur ou moins bon qu’un autre, mais c’est ce qu’ils veulent nous faire croire ici. Hermione était une né-moldue et pourtant, de toutes les sorcières que j’ai pu rencontrer, elle était l’une des plus brillantes. Ce n’est pas mon sang qui fait de moi un bon, ou un mauvais sorcier, ou un sorcier plus important qu’un autre c’est ce que je fais de la magie que j’ai apprise. Quand tu comprendras ça, tu auras tout compris. » Elle sentit son sang mordre ses veines la transperçant de part en part. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, c’était bien la première fois qu’on lui disait qu’elle avait de la valeur. Non, ce n’était pas vrai. Odette ne cessait de l’encourager. Elle plus que quiconque croyait en elle. C’était pourtant si différent lorsque cela venait de lui. « C’est vrai que c’est dur la perte d’un proche. Mais si tu deviens comme ceux qui t’ont fait subir cette perte, alors tu ne vaux pas mieux qu’eux. Prouve-leur que ce n’est pas vrai. Il y a d’autres moyens. Je ne peux pas me permettre de penser comme ça, parce que j’ai vu pendant toute mon enfance ce qu’était que la perte d’un proche et je ne peux même pas imaginer faire subir à une famille ce que mon père et ma mère ont subit en perdant leur jumeau ou petit ami. » Anjelica soupira comme perdue suite à ces propos. Elle comprenait ce qu’il voulait dire. Ces mots auraient sûrement encore plus de significations le jour où elle découvrirait la vérité. Lorsqu’elle agirait à l’inverse de tous les conseils qu’il lui prodiguait. Elle n’arrivait pas à appliquer ces beaux préceptes pour elle. Ces valeurs étaient loin de ce qu’elle avait toujours été. Le destin faisait en sorte qu'ils ne soient jamais des alliés. Elle resta silencieuse plusieurs minutes jusqu’à ce qu’il change doucement de sujet profitant de l’occasion, elle répondit quelques temps après à son tour. « Tu danses bien toi aussi. Tu vas avoir du succès au bal. » Ils s’éloignaient du sérieux qu’avait prit de cette rencontre. Se découvrant sous un autre angle. Un angle un peu moins grave. Anjelica se sentait à l’aise au creux de son bras suivant avec légèreté ses mouvements. « C’est que tu as le vertige. » avait-il soudainement rétorqué. Anjelica se mordit la lèvre inférieure dans un sourire rieur mais ne répondit rien. Il n’était pas loin d’avoir raison. Quelle horrible sensation ce vide sous les pieds, ce balai si peu confortable et surtout… cette impression de ne rien maitriser. « Tu vois le quidditch, c’est comme la danse, mais dans les airs. C’est un ballet aérien, surtout le gardien. Mais c’est vrai que pour les batteurs, c’est un peu plus brute. D’ailleurs à ton avis pourquoi ils appellent les ‘ballets’ en danse comme ça ? C’est à cause des balais volants au quidditch, le quidditch c’est la base de tout, c’est la vie. » Anjelica se mit franchement à rire cette fois ci. Après tout la liaison n’était pas si mal trouvée. Il avait du chercher loin dans son esprit pour trouver une telle explication.« C’est vrai que les cognards sont d’une grâce indéniable ! Je crois que tu aurais tué mon père avec cette explication. » Qu’est-ce qu’elle avait eu peur de ces machins volants. Ce n’était pas permis. Celui qui avait inventé ces choses était un fou. Mais dans le fond, la danse n’était pas bien mieux. Lorsqu’elle était plus jeune, son père lui racontait les contraintes imposées aux danseuses et ce n’était pas bien joli non plus… « Un jour, tu viendras me supporter, mais pour de vrai, pas pour faire semblant et tu regarderas, je ferais un ballet sur mon balai rien que pour toi. » Anjelica lui lança un petit regard malicieux. Elle répondit alors contre toute attente :« D’accord ! Après tout, tu m’as bien vu danser. Et puis si c’est un ballet sur un balais rien que pour moi, je ne voudrais vraiment pas rater ça. Et je pourrais voir si tu es si doué qu’on le prétend…» Petite moquerie sur la fin, elle ne parvenait pas à retenir. L'envie de le taquiner, comme on le fait avec un proche. Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle aurait réellement eu envie de le voir faire, elle qui n’allait pourtant jamais voir les matchs. Ils passaient d’un sujet à l’autre sans se soucier du temps qui passait. Les minutes semblaient filer à toute vitesse. « On sait jamais, on connait pas trop ses goûts. Il posséderait une collection de timbres que je ne serais pas étonné. Mais je te propose d’aller le voir et de lui faire un numéro, tu verras sa réaction. Si tu veux, je t’accompagne, je le connais et il m’aime tellement que je pourrais t’introduire. » La main d’Anjelica qui se trouvait sur l’épaule de Fred vint étouffer son éclat par réflexe. Tout comme si elle s’interdisait de rire et pourtant, il fallait l’avouer, l’image l’amusait réellement. « Et tu crois que Voldemort est marié ? Y a pas souvent d’articles sur sa vie amoureuse dans la gazette, je suis déçu. Un homme de cette ampleur ! Peut-être que c’est une danseuse… Une moldue… Ou les deux. » « La pauvre, quoi qu’elle peut-être, elle doit être contrôler par un imperium. Parce qu’il faut pouvoir y aller avec son… cette apparence…» Soyons honnête, le Lord était le plus puissant des sorciers, mais certainement pas le plus charmant. Ils en vinrent doucement à se demander ce qu’ils désiraient pour leur avenir. « Tu peux toujours le devenir et je serais ravi de te dire pleins de choses pour que tu puisses écrire ton article. Tu serais connue, reconnue partout comme celle qui n’a peur de rien et interview ceux qui se battent dans l’ombre des adultes… Y a bien que les profs et Voldemort qui ne connaissent pas l’existence des clans. Au moins, ils seraient mis au courant. Je sais même pas comment ça peut être possible. » Anjelica haussa les épaules. Elle s’était déjà fait la remarque une fois. C’était bien étrange. « Odette fait partie des premiers Obscurs et vu son poste, il serait depuis longtemps au courant si elle en avait parler. Peut-être que même sorti de Poudlard, il vaut mieux garder cela secret. Après tout, nous sommes dans leur ombre. Nous risquerions sûrement chers d’agir de notre propre chef. Même en défendant ses idéaux. C’est lui qui dirige…» C’était la seule explication qui lui était venue. Elle était persuadée que même les Obscurs risquaient quelque chose s’ils venaient à être découverts. Il n’aimerait sûrement pas que des adolescents se mêlent de lutter à son insu. Il aimait bien trop le pouvoir pour cela… « Moi je voulais être auror. C’était mon rêve quand j’étais petit. Mes parents me lisaient des livres qui racontaient leur histoire. Je voulais faire comme dans les livres. Poursuivre des sorciers, les emprisonner. Etre connu comme un grand chasseur de mages noirs. Et puis, j’ai compris qu’un travail au ministère, ce n’était pas possible pour un Weasley. Et encore plus auror. De toute façon, je n’aurais pas pu. Maintenant, c’est plus comme dans les histoires, j’aurais recherché ma propre famille… De toute façon, avec tous leurs groupes de recherche, patrouilles… Les aurors n’existent plus vraiment, ils y sont intégrés mais on perdu en grandeur. Ils sont moins géniaux que dans les livres. » « Après, c’est sûr que tu aurais du travail. Les mages noirs, ce n’est pas qui cela qui manque en ce moment. Seulement, pas sûre que si tu te ramènes au ministère avec ces prisonniers là que cela soit bien perçus.» Petit sourire aux lèvres, elle effaçait doucement par sa remarque la déception qu’il ressentait. Elle ne s’était jamais mis à leur place. Ceux qui avaient réellement tout perdu. Il lui déclara alors qu’il souhaitait être joueur de Quidditch ou encore travailler dans la farce et attrape ce qui ne l’étonnait pas réellement.  « Mais nouvel Harry Potter, c’est pas pour moi, Azkaban n’est pas dans mes plans. Je préférerais pouvoir geler sur un terrain de quidditch en plein hiver que de croupir dans le froid d’une cellule. » « De loin, les deux semblent assez semblable.» Un brin exagéré ? Pourtant, les petites piques étaient toujours les plus distrayantes. Elle le remercia alors qu’ils s’arrêtaient dans leur valse improvisée. Pourtant le monde semblait continuer de tourner très rapidement autour d’elle. « Plus dur que ce que je pensais. Merci à toi aussi. Je crois que je me rends pas encore compte à quel point cette discussion a pu me faire du bien. » Anjelica lui sourit. « Tant mieux alors. Disons que cela efface mon ardoise de bêtises vis à vis de toi.» Et cela il en était témoin. Il devait bien rire des fois où elle avait prétendu s’intéresser au Quidditch ne serait-ce que pour lui parler. Pourrait-il simplement lui pardonner d’avoir été aussi détestable avec lui ?

La brune s’éloigna de lui après avoir quitté ce regard qu’elle n’était pas prête d’oublier. Sa main s’abattit sur son sac afin de l’accrocher à son épaule. Ses doigts s’assurèrent que la boucle était bien fermée ; le risque de perdre une ballerine en plein milieu de la salle commune des Serpentard se frayant avec vélocité dans son esprit. Elle se tourna vers Fred. Sa raison lui disait que dès qu’elle passerait la barrière en bois que formait la porte, cet instant unique et étrange s’arrêterait. Il quitterait bientôt Poudlard et la jeune femme retournerait auprès des Obscurs, des Serpentard… Pouvait-elle réellement faire comme si rien ne s’était passé ? Dire que cette conversation à coeur ouvert ne l’avait pas travaillé ? Elle n’avait jamais confié ses doutes à qui que ce soit. Il fallait vraiment lui faire confiance ou qu’il lui fasse perdre la raison pour qu’elle avoue, même à demi-mots tous les doutes qui l’envahissaient. Franche au point d’admettre qu’elle était agitée par la colère, qu’elle ne ressentait que rarement des remords. Elle avait eu peur qu’il s’en aille, qu’il la laisse là, seule comme elle était venue. Ce qui était difficile à comprendre. Elle ne saisissait pas pourquoi elle avait ressenti cette crainte. Ces échanges ne la laisseraient pas indemne. Il l’avait dérouté. Ses paroles l’avaient touchés plus qu’elle ne l’aurait jamais cru possible. Lui, ce petit Poufsouffle blagueur et immature. Celui qu’elle avait longtemps dénigré avant de le convoiter. Maintenant, elle avait réalisé que tout cela n’était que du vent. Elle s’était sentie si proche de lui tout en lui étant si opposée. Sentiments étranges qui s’étaient insinués en elle. Comment était-il simplement possible de se retrouver chez son contraire ? Ses larmes l’avait troublé voyant au grand jour ce qu’elle cachait au plus profond d’elle. Même la peine de sa soeur ne l’avait pas autant touché. Quelques psychomages s’arracheraient les cheveux devant les méandres complexes de ses sentiments. « Je vais te laisser. Tu pourras profiter du calme que tu étais venu chercher. » Elle s’approcha doucement de lui puis se hissa sur la pointe de ses pieds pour déposer un baiser sur la joue de Fred. « J’espère vraiment qu’on se reverra. » Dans quelles circonstances, cela seul Dumbledore pouvait le savoir. Elle espérait juste que cela ne serait pas dans une confrontation quelconque. « Fais attention à toi en attendant.» Elle franchit les quelques pas qui la séparait de la porte, ses doigts s’enroulant sur la poignée, elle jeta un regard par dessus son épaule, lui adressant un dernier sourire. « Au fait, Fred ! J’ai effectivement le vertige. » La porte s’ouvrit en un petit grincement et se referma en à peine quelques secondes. Le froid des sous-sols s’empara d’elle. Elle ne put s’empêcher de se tourner vers la porte pour la fixer un instant se demandant presque que si ce qu’il venait de se passer était réel. Une larme roula le long de sa joue sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. D’un revers de la main, elle essuya cette impie qui venait souiller son visage. Une inspiration plus tard, la Vipère reconstruisant petit à petit sa barrière habituelle retourna dans la fosse aux Serpents avec son petit air détaché de tout.

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Fred Weasley

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Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] Empty
MessageSujet: Re: Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé]   Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué ❥ Fredlica [terminé] EmptyMar 17 Juin - 21:54


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué
C’était une danse, la danse de leurs sentiments depuis qu’ils s’étaient retrouvés dans la même pièce. Les pensées de Fred tourbillonnaient en même temps qu’il tournait autour de la salle en compagnie d’Anjelica. Jamais il n’aurait cru possible qu’une chose pareille aurait pu se produire. Lui dansant avec celle qu’il détestait tant. Lui comprenant en réalité peut-être mieux que personne celle qu’il détestait tant. Parce qu’il la comprenait vraiment et ça semblait réciproque. Tout les éloignait et pourtant tout les rapprochait. Mais ne dit ton pas que les contraires s’attirent ? Fred ne savait plus quoi penser, il savait juste que cette conversation l’avait aidé. Il avait vraiment besoin de parler mais ne savait juste pas à qui se confier. Il espérait juste que tout ça resterait entre eux, il n’avait pas vraiment envie que quelqu’un apprenne qu’il était resté un bon moment avec elle dans la salle oubliée, qu’ils avaient dansé ensemble et surtout qu’ils avaient parlé d’eux. Mais après tout, pourquoi le ferait-elle ? Elle avait aussi beaucoup à perdre si elle le faisait et en plus elle serait obligée de se compromettre également. A moins que ce soit une nouvelle manière pour elle de l’humilier mais il en doutait fort vu ce qu’elle lui avait confié.

Fred était perdu, ils étaient si proches, pourquoi maintenant et pas avant ? Pourquoi maintenant que tout les opposaient ? Pourquoi maintenant qu’il allait partir ? Pourquoi maintenant et pas avant ? Mauvais timing me direz-vous, c’était un peu ça. Mais elle l’avait touché. Elle qui l’avait rejeté. Elle qui avait ensuite tout tenté pour le séduire. Elle qui représentait ce qu’il détestait dans ce monde magique. Elle qui reniait sa famille et son sang pour le pouvoir. Oui, c’était cette personne qui avait réussi à le toucher dans ce qu’elle avait pu lui dire. Il avait vu la personne qu’elle cachait sous sa carapace. Mais pourquoi ne lui avait-elle montré que maintenant ? Pourquoi se cachait-elle ainsi, cachait-elle ses sentiments, cachait-elle ce qu’elle était ? Fred était troublé. Et s’il s’était trompé sur elle. Si sa première impression avait été la bonne. Si elle était bien meilleure qu’elle ne le montrait. Il ne savait plus quoi penser. C’est pourquoi il était content que la conversation se fasse toute seule. Parce que c’était ce qui était en train de se passer. Ils parlaient de sujets personnels et changeaient complétement de discussion, passant des larmes à la danse, puis aux délires, revenant à des sujets plus sérieux.

« Tu danses bien toi aussi. Tu vas avoir du succès au bal. » Fred sourit. Il ne dansait pas souvent mais il aimait bien les bals. Ca changeait de leurs petites soirées clandestines. C’était classe, sympas et puis il y avait toujours moyen de s’amuser, sauf quand ça finissait avec un mort, mais ce n’était pas tous les jours… « J’ai pas besoin de ça pour avoir du succès. » Il lui lança un regard malicieux et légèrement moqueur. Oui, vous ne vous trompez pas, c’était bien elle qu’il visait. Après tout, c’était elle qui n’avait pas arrêté de tenter de le séduire depuis plusieurs semaines, voire mois. Et puis, ça dériva sur la grâce du ballet aérien que pouvait être le quidditch. Il allait falloir que Fred trouve un moyen de comprendre la serpentarde que c’était beau à regarder. Il y arriverait. Elle serait forcée de voir le coté artistique qu’il pouvait y avoir lorsque tous les joueurs évoluaient sur le terrain. Mais elle ne semblait pas satisfaite car elle éclata de rire. En même temps, après réflexion, son explication était un peu bête, mais pas forcément fausse. « C’est vrai que les cognards sont d’une grâce indéniable ! Je crois que tu aurais tué mon père avec cette explication. » Bon, elle avait raison sur ce point, les cognards n’étaient pas très gracieux. Et vu de l’extérieur, c’était vrai que ça pouvait paraitre impressionnant. Encore plus pour quelqu’un qui ne semblait visiblement pas trop apprécier ce sport. « Mais je parle pas du souaffle, des cognards ou même du vif d’or, même s’il faut avouer que lui est beau à regarder. Je parle des joueurs. J’ai vu des photos de mon père et de son frère en batteurs et il y avait une connexion entre eux sur le terrain, c’est sublime à voir. » Il se rappela alors le jour où il avait trouvé ces photos. C’était dans un carton caché dans le grenier. Les choses que l’on ne resortaient plus comme la plupart des affaires touchant à Fred Weasley premier du nom. Le lien qui pouvait exister entre eux sur le terrain avait alors sauté aux yeux du jeune Fred. C’était vraiment beau à voir. Ils jouaient à deux, jouaient l’un pour l’autre. C’était des malades et ils étaient bons, vraiment bons ! Toujours placés où il fallait, ils évoluaient à deux avec une grâce impressionnante pour leur poste. Fred avait longuement regardé toutes ses photos où ils apparaissaient à deux et avec leurs coéquipiers. Sa mère avait été leur capitaine, c’était une poursuiveuse. Elle en avait d’ailleurs fait son métier. Et puis, elle était devenue reporter sportive. Et puis après… Le Jaune et Noir continua rapidement la conversation pour ne pas se focaliser sur ses noires pensées, il aurait tout le temps pour ça plus tard. Il espérait vraiment qu’elle viendrait un jour vraiment le voir et pas pour de mauvaises raisons. Peut-être qu’alors elle changerait d’avis sur ce magnifique sport. « D’accord ! Après tout, tu m’as bien vu danser. Et puis si c’est un ballet sur un balai rien que pour moi, je ne voudrais vraiment pas rater ça. Et je pourrais voir si tu es si doué qu’on le prétend… » Bien sûr qu’il était aussi doué qu’on pouvait le dire ! La proximité qu’il y avait entre eux était présente. A discuter là, comme ça, parlant de sujets que le rouquin n’aurait pas abordés avec n’importe qui, se lançant des piques de façon sympathique et bien différente que ça pouvait l’être entre eux avant. Fred ne pouvait s’empêcher d’être content de sa réponse. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il avait vraiment envie qu’elle vienne.

Ils continuèrent encore un moment, dansant en même temps, le sujet de conversation changea une nouvelle fois. C’était devenu n’importe quoi. Fred était lui-même, lui-même comme il pouvait l’être avant que tous ses ennuis n’arrivent. Il était le jeune Weasley qui blaguait, souriait, riait, délirait et embêtait tout le monde, mais attention, toujours de façon gentille. Gentille normalement pour les gens qu’il appréciait, ça n’aurait pas été la façon de blaguer qu’il aurait normalement eu avec la Verte et Argent. Le nouveau sujet était leur grand dictateur adoré. Ses goûts, sa femme, et plein d’autres choses. Après sa dernière remarque, il rit en même temps qu’Anjelica étouffait son rire. Il continua avec celle qui partageait de façon potentielle sa vie. Il n’en avait jamais entendu parlé mais peut-être y avait-il quelqu’un. Pourquoi pas ? Tout le monde aimait le pouvoir aussi laid soit-il… « La pauvre, quoi qu’elle peut-être, elle doit être contrôler par un imperium. Parce qu’il faut pouvoir y aller avec son… cette apparence… » Fred sourit à cette remarque, elle pensait vraiment de la même façon que lui pour l’apparence de Voldy. Oui, il était immonde, ce n’était certainement pas pour son apparence que quelqu’un pouvait être avec lui. Et de près c’était encore pire que de loin, le rouquin avait pu en faire l’expérience. Et quelle expérience intéressante ça avait pu être ! Et puis, la conversation reprit un peu de sérieux et de mélancolie, du moins du coté de Fred. Qu’est-ce qu’ils auraient aimé faire plus tard. Qu’est-ce qu’ils auraient aimé être si le contexte avait été différent ? Auror. C’était un beau métier, avant bien entendu. Maintenant ça n’existait même plus. Comment pouvait-on être chasseur de mages noirs ? C’était plutôt chasseurs de mages blancs actuellement. Comment le redoublant aurait-il pu réussir à avoir ce poste ? Il n’y avait que deux possibilités : il prouvait à tous qu’il était dans leur camp – ce qu’il était incapable de faire puisque c’était faux – ou bien les mangemorts étaient les plus gros crétins de la planète – ce qui n’était pas forcément faux. C’est vrai après tout, ils ignoraient tout des clans. C’est d’ailleurs ce que Fred dit en répondant à l’histoire d’article de la serpentarde sur le ton de la blague. Mais c’était tout de même ce qu’il se passait sous leur nez, même si Fred tout comme Anjelica savaient qu’il était dans leur intérêt qu’ils en ignorent l’existence. Le rouquin n’avait pas envie d’être convoqué une deuxième fois par Voldy himself. Bien que… C’était Lily qui prendrait tout, de toute façon Fred n’avait pas eu le beau rôle, tout comme Albus, donc ils étaient plutôt tranquille, non ? C’est vrai qu’avant c’était eux qui contrôlaient la chose et à qui d’ailleurs le commandement aurait dû échouer, mais ça n’avait pas été le cas, et vu le peu de soutien de leur part alors qu’ils auraient tous dû apprécier les actions du Code Phénix, le septième année n’avait plus rien à voir avec eux. Qu’ils se débrouillent, de toute façon ils étaient désormais voués à l’échec. A cinq, ils en avaient fait dix fois, cent fois, mille fois plus que tous les résistants réunis depuis des années. Ils s’étaient fait humilier, c’est pour cela qu’ils ne les avaient pas soutenus après, fin de la discussion. « Odette fait partie des premiers Obscurs et vu son poste, il serait depuis longtemps au courant si elle en avait parler. Peut-être que même sorti de Poudlard, il vaut mieux garder cela secret. Après tout, nous sommes dans leur ombre. Nous risquerions sûrement chers d’agir de notre propre chef. Même en défendant ses idéaux. C’est lui qui dirige… » Odette, Odette, Odette. Mais quel modèle s’il vous plait ! Odette Carrow. Fred savait qu’elle était plutôt proche d’Anjelica mais il ne pensait pas que c’était à ce point. En entendant cette réponse, Fred se posa une nouvelle fois la question du choix du clan de la jeune femme. ‘C’est lui qui dirige’. Cela montrait qu’elle avait compris ce qui se passait. Alors pourquoi continuait-elle de le suivre ? Mais il acquiesça. C’était secret, c’est une chose certaine. En même temps, Fred ne voyait pas trop à qui il en aurait parlé en sortant de Poudlard. Bien que, c’était un bon moyen pour que tous les obscurs se retrouvent punis pour avoir mené un clan. Voldemort avait bien spécifié après les fuites du milieu de l’année qu’il n’en voulait pas. Ce serait un désastre si quelqu’un parlait… Mais les résistants prendraient aussi, retour du bâton. Oui, cette idée était vouée à l’échec, sauf si on était un impartial contre les clans.

Auror, quel beau métier avant. Fred répondit à la question d’Anjelica d’une façon assez triste. Oui, ce serait un rêve d’enfant qu’il ne pourrait réaliser. « Après, c’est sûr que tu aurais du travail. Les mages noirs, ce n’est pas qui cela qui manque en ce moment. Seulement, pas sûre que si tu te ramènes au ministère avec ces prisonniers là que cela soit bien perçus. » Le sourire qu’elle affichait et sa remarque lui permit d’oublier le fait qu’il ne pourrait jamais faire ce métier là. C’était impressionnant comment il pouvait passer d’une émotion à une autre en sa compagnie, comment il pouvait aussi passer d’une chose sérieuse à du n’importe quoi, d’un sujet à l’autre. Jamais il n’aurait cru cela possible. Surtout pas avec elle.  « De loin, les deux semblent assez semblable.» Askaban et un terrain de quidditch en hiver, semblables ? « De très très loin alors. » Il lui fit un sourire. « Je suis sûr que même toi tu choisis le quidditch en hiver ! »

Et puis, ils arrêtèrent leur danse. Elle l’avait remercié pour ce moment et comment aurait-il pu faire autre chose que la remercier également. Ca lui avait fait du bien, énormément de bien de parler avec elle, et plus encore que ce qu’il pouvait croire lorsqu’il lui dit. Ca continuait de tourner dans la tête de Fred, ses émotions continuaient leur inarrêtable danse. « Tant mieux alors. Disons que cela efface mon ardoise de bêtises vis à vis de toi.» « Hum, pas sûr… A moitié, ça te va ? » Pique, remarque, sourire. Il repensa à celle qu’il croyait qu’elle était avant cette conversation. Celle qui lui mentait pour lui parler, celle qui lui avait brisé le cœur et avait été horrible avec lui. Oui, elle avait fait des bêtises. Mais aujourd’hui, elle avait plus que se rattraper, aujourd’hui, elle l’avait aidé plus que n’importe qui dans le château et il ne pouvait que l’en remercier. Parce que oui, elle lui avait fait oublier au cours de cette conversation toutes les erreurs qu’elle avait pu faire avant.

Il ne la lâcha pas du regard pendant tout le temps où elle alla chercher son sac un peu plus loin dans la salle. Il la regarda vérifier qu’elle ne risquait pas de perdre une partie du secret qu’il renfermait en chemin. Il se posait des questions. Est-ce que tout ceci resterait à jamais dans cette pièce et qu’une fois sortie elle redeviendrait comme avant ? Ou bien, était-ce plus que ça ? Cette conversation, Fred n’aurait jamais cru l’avoir. Anjelica l’avait touché en plein cœur, elle l’avait fait exploser, mais ne l’avait-elle pas fait pour lui ? A qui Fred pourrait-il parler de tout ça. Lui discutant avec une obscure qu’il était censé détester. Qui le croirait ? Qui pourrait comprendre ce qu’il lui arrivait ? Fred était content d’être tombé sur elle ce jour-là. Il lui avait fait part de ses doutes les plus profonds, de ses plus grandes craintes, de certains de ses plus grands secrets et faiblesses. Elle l’avait écouté, il l’avait écouté. Il réalisait que jamais il n’aurait pu obtenir la même chose s’il avait lu cette lettre seule. Elle l’avait empêché d’être seul et c’était ce dont il avait besoin. Enfin, était-ce d’être avec quelqu’un ou avec quelqu’un comme elle ? Albus, Lucy, James, personne n’aurait pu lui apporter ce qu’elle lui avait apporté. Il ne comprenait plus les émotions qui se bousculaient en lui. Il était si proche d’elle et lui était en même temps tellement opposé. Elle lui avait fait tellement de mal, l’avait blessé si fort dans son estime et son cœur. Personne ne lui avait fait autant de mal avant elle. Et elle lui avait aussi réparé son cœur. Personne ne lui avait non plus fait autant de bien avant elle. Et il savait que ça continuerait. Elle avait réussi à débloquer sa peine, toutes ses émotions qu’il contenait car il n’y avait personne pour les comprendre. Il comprenait maintenant que c’était faux. Aurait-il cru possible une semaine plus tôt que ce serait-elle, bien sûr que non, mais la vie prend parfois un tournant différent. Il la regarda revenir vers lui et plongea ses yeux bleus dans ceux d’albâtre de la jeune femme. « Je vais te laisser. Tu pourras profiter du calme que tu étais venu chercher. » Et elle l’embrassa sur la joue. Il savait que cette fois-ci, il pourrait vraiment profiter de ce calme. Que ce serait plus simple une fois qu’il ouvrirait la lettre, bien qu’il sache déjà ce qu’elle contenait. « J’espère vraiment qu’on se reverra. » Fred ne répondit rien, c’était inutile. Bien sûr que lui aussi espérait la revoir. Mais une fois dehors, hors de cette pièce, de ses murs, de ce château, penserait-il toujours la même chose, et penserait-elle ce qu’elle venait de dire ? Ou oublierait-il simplement ce qu’il avait pu se passer entre eux ? « Fais attention à toi en attendant.» Il la regarda s’éloigner sans rien répondre, ne sachant quoi dire. Il avait l’impression que c’était un adieu. Mais il n’était pas sûr de vouloir de ça. Il n’avait pas envie qu’elle l’ignore dans les couloirs dès le lendemain. C’était peut-être ce qu’il voulait avant, mais ce n’était plus le cas. Il la regarda se retourner une dernière fois et sourit aux paroles qu’elle prononça. «Au fait, Fred ! J’ai effectivement le vertige. » Et puis, la porte s’ouvrit en grinçant et claqua sèchement. Fred se demandait si ce qui venait de se passer avait vraiment eu lieu ou si c’était un beau rêve. « J’en étais sûr ! » Il s’assit avec sa lettre et l’ouvrit. Il pleura à sa lecture, mais relativisa. Il n’était pas le seul responsable de sa mort. Et il avait fait ce que son père et sa mère aurait voulu qu’il fasse. Au fond de lui, il savait qu’ils étaient fiers de lui. Il resta quelques minutes silencieux, pensant à sa famille, à son futur et comprit qu’il avait plus de possibilités qu’il ne pensait s’offrant à lui. Il comprit qu’il était temps pour lui de prendre son futur et le futur de sa famille entre ses mains et de réparer les dégâts qu’ils avaient pu causer. Il essuya les dernières larmes qui commençaient à sécher sur ses joues et quitta la salle, enfermant dans cette pièce et dans son esprit ce moment inattendu passé. Il ne comprenait toujours pas ce qui avait pu se passer et ce qu’il ressentait, mais il aurait tout le temps d’y réfléchir à Azkaban.


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