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 A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson

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Maddison E. Creswick

Belle comme le jour + MODO
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MessageSujet: A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson   A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson EmptyJeu 14 Nov - 3:25


salle désaffectée  ◈ nolson
A day without sunshine is like, you know, night
WHEN YOU GET WORRIED I'LL BE YOUR SOLDIER.  


 



M
addie avait rapidement assimilé les techniques les plus nulles et les moins discrètes pour espionner quelqu’un. Elle avait du mal avec les cours, mais sa mémoire stockait tous les conseils qu’elle trouvait dans ses magazines. Ensuite, elle les mettait en commun ce qui aboutissait le plus souvent à des mélanges douteux, ce dont elle ne se rendait bien sûr pas compte. Par exemple, il lui arrivait de suivre Hermès et de faire mine de lire les nouveautés sorcières dès qu’il se retournait au lieu de se cacher derrière un mur comme le ferait les vrais espions ou de lui parler comme les gens, disons… normaux ? Madelyn avait beau lui assurer qu’elle ne risquait rien à aller le voir, Maddison n’osait pas. Elle qui semblait tellement sûre d’elle et qui ne se gênait pas pour dire ce qu’elle pensait, perdait tous ses moyens face au jeune homme. Pourtant, elle le voyait tous les jours depuis des années et n’avait jamais ressenti cette gêne avant leur sixième année. Elle était maintenant même incapable de le saluer par politesse. Elle baissait machinalement la tête lorsqu’elle sentait qu’il était possible qu’il ait posé son regard sur elle l’espace d’un instant. Elle détestait se sentir aussi faible, incapable d’articuler le moindre mot ou de faire ne serait-ce qu’un pas vers lui. Elle se sentait aussi bête de ne pas avoir cherché à se rapprocher de lui plus tôt. Si elle l’avait fait elle ne se serait pas retrouvée dans cette situation, à se demander s’il se rappelle encore de son prénom ou s’il ne la considère que comme la meilleure amie de Nara. Elle se souvenait que quand elle avait commencé à s’intéresser à lui elle s’était mise à passer plus de temps à se préparer le matin au cas où elle le verrait, ses produits pour cheveux prenaient plus de place que ses manuels. D’ailleurs elle répétait que les livres étaient moins utiles puisqu’ils ne rendaient pas sa chevelure blonde soyeuse, brillante et plus facile à coiffer. Puis elle se surprenait à être jalouse des filles qui l’approchaient et à envier Nara pour être sortie avec lui, même si ça ne c’était pas très bien terminé. Elle avait aussi pris l’habitude de le regarder de loin de plus en plus souvent et elle finit par tomber amoureuse de lui. Et lui, il semblait à peine se rendre compte de son existence ! Elle voulait qu’il fasse le premier pas, parce qu’elle n’en était pas capable et qu’elle espérait représenter quelque chose à ses yeux. Même si elle n’était qu’une connaissance positive. Elle savait que c’était mieux que d’être une inconnue ou une élève parmi tant d’autres.

Il était dans le couloir. Toujours aussi beau, il discutait avec un élève auquel Maddison ne porta aucun attention. Elle avançait prudemment et s’arrêta au niveau d’Hermès et fit signe à une camarade de son année. Celle-ci vint vers elle un peu désarçonnée. Depuis quand Maddie s’intéressait à elle ? Elles avaient juste l’habitude de se dire bonjour et d’échanger quelques phrases sur le mauvais temps. Mais la Creswick désirait montrer à Hermès que malgré son fort caractère elle avait beaucoup d’amis. Elle essayait d’attirer son attention. Elle parlait plus fort que d’habitude involontairement et tentait d’aborder des sujets intéressants. Elle le vit tourner la tête vers elle de temps en temps lorsqu’elle riait bêtement, mais sans réellement la regarder. Il semblait exaspéré alors elle finit par se taire et laisser son interlocutrice faire la discussion pendant qu’elle se questionnait sur la façon dont elle devait se comporter pour qu’il daigne lui sourire. Elle l’observa quelques minutes et poussa un long soupir. Pourquoi n’arrivait-elle pas à s’adresser à lui ? Elle allait pourtant vers les gens sans grandes difficultés. La preuve: là voilà qui discutait avec une fille qu’elle ne connaissait pratiquement pas comme si elle le faisait souvent. Après quelques minutes, elle dit qu’il fallait qu’elle s’en aille, prétextant que Nara était sûrement en train de l’attendre et qu’elle la tuerai si elle tardait un peu plus. Elle partit en marchant rapidement, les poings serrés et la tête baissée. Il avait sûrement dû la prendre pour une idiote ou une fille qui aimait faire l’intéressante. Il devait même la détester sans la connaître, la trouvant trop superficielle et maniérée. Elle était en colère contre tout le monde et se serait sûrement montrée brutal à ce moment-là si une personne avait cherché à lui parler. Néanmoins, elle voulait se confier à quelqu’un. Elle pensa tout d’abord à ses deux meilleures amies, mais elle trouvait ses problèmes insignifiants face à ce que Nara traversait et Madelyn se dirait sûrement la même chose qu’elle. Alors, il lui parut évident qu’il fallait en parler à Nolhàn. Elle se mit donc à sa recherche en ignorant les gens qu’elle connaissait. Elle n’était pas capable de faire face à leurs regards bienveillants et à leurs questions sur son état. De plus, si elle leur expliquait pourquoi elle était de mauvaise humeur elle serait obligée de leur dire qu’elle était amoureuse d’Hermès. Et bien sûr elle voulait que le minimum de personnes soient au courant. Elle était sans aucun doute l'une des personnes les moins discrètes de tout Poudlard, mais elle arrivait tant bien que mal à garder son amour secret.

Maddie était impatiente et ne pas trouver Nolhàn l’énervait au plus haut point. Elle avait oublié tous les magazines qui recommandaient de travailler sur la respiration pour se calmer et ouvrit la porte de Salle Commune plus violemment qu’elle ne l’aurait voulu. Une élève plus jeune sursauta et lança à Maddison un regard apeuré. La septième année n’y fit pas attention et lui demanda si elle connaissait le jeune homme qu’elle recherchait et si elle pouvait lui donner un message. La plus jeune hocha la tête. La jolie blonde la remercia sans réellement y penser et gribouilla un mot sur un petit bout de papier qu’elle troua sous la rage. Elle demandait au Jaune et Noir de la rejoindre dans la salle désaffectée parce qu’elle avait besoin de lui parler de toute urgence. Peut-être qu’elle en avait rajouté et rendu la situation plus tragique qu’elle ne l’était mais elle ne se rendait pas compte. Elle tendit ensuite la feuille à la petite qui le prit et s’en alla. Maddie ne savait pas comment cette-dernière trouverait Nolhàn, de toute façon elle s’en fichait, elle s’en contrefichait même ! Elle était trop en colère pour réfléchir. Elle, elle ne pleurait pas, elle ne pleurait presque jamais parce qu’elle préférait se défouler sur les gens en leur crachant toutes leurs vérités en face. Quelquefois elle s’en voulait une fois sereine et finissait par s’excuser. D’ailleurs elle demandera sûrement pardon à la pauvre élève qu’elle venait de traumatiser, elle était plutôt gentille avec les nouvelles. Elle se dit qu’Hermès chamboulait ses habitudes et elle n’aimait pas ça.

Elle se dirigea vers le lieu de rendez-vous d’un pas ferme et assuré sans regarder autour d’elle. Les gens se disaient sûrement qu’elle venait encore de se disputer avec Avalon ou qu’elle avait été à court d’arguments lors de l’un de ses affrontements avec Noah. Alors, ils la laissaient tranquille. Lorsqu’elle entra enfin dans la salle, elle se calma presque immédiatement et cacha son visage entre ses mains. Elle s’appuya contre une table en se maudissant intérieurement. Elle avait été ignoble et s’était transformée en vraie furie alors qu’elle était triste à la base. Pourquoi ne pouvait-elle pas juste aller se cacher sous sa couverture et attendre que la deuxième Maddie ne vienne lui demander ce qui n’allait pas ? Pourquoi choisissait-elle toujours la solution la plus compliquée ? Pourquoi en avait-elle fait toute une histoire ? Elle ferma les yeux et passa sa main dans ses cheveux. Il fallait voir le bon côté des choses, ils étaient toujours aussi brillants, quoiqu’un peu plus emmêlés que d’habitude. Elle laissa ses pensées vagabonder, sa rage s’était éclipsée et devait attendre bien sagement qu’un autre évènement mette Maddie en rogne pour faire un retour en force. Quand la porte s’ouvrit, la jolie blonde revint à la réalité et elle ne put s’empêcher d’être soulagée en voyant Nolhàn entrer. Sans réfléchir elle accourut vers lui et le prit dans ses bras. Elle le serra dans ses bras un moment, lorsqu’elle le lâcha elle s’éloigna de lui et lui tourna le dos. « Heureusement que tu es venu ! » Elle lui fit face de nouveau et afficha un sourire crispé. Très bien, il devait penser qu’un grand malheur s’était abattu sur elle… « C’était affreux tu sais ! Je voulais juste qu’il me remarque, parce que j'ai pas osé aller vers lui. Mais maintenant il doit se dire que je suis une personne qu'il va pas apprécier parce qu'il me prend pour une pimbêche superficielle qui pense qu’au regard des autres. Alors que non ! Il me déteste c’est sûr. Et moi je l’aime. Comment je vais faire ? » Elle lui lança un regard presque désespéré avant de continuer. « Et la pauvre petite fille ! Celle qui t’a donné mon mot, j’ai été tellement méchante avec elle. La pauvre, il faut que j’aille m’excuser, elle aussi elle doit me détester. Pourquoi je fais rien de bien ? Je suis sûre que je vais finir seule et triste… avec pleins de hiboux et de chouettes. Et mon passe-temps sera de les nourrir. Et mes cheveux seront emmêlés et gonflés parce que j’aurai plus de raisons de bien me coiffer puisque je serai seule. » Elle voyait loin et c’était peut-être légèrement tragique. Elle s’était mise à faire les cent pas dans la pièce en parlant avec de grands gestes. Même en s’arrêtant de parler, elle ne pouvait pas rester immobile alors continua de marcher les bras croisés attendant une quelconque réaction du jeune homme.
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MessageSujet: Re: A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson   A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson EmptyMer 20 Nov - 10:22

A day without sunshine is like, you know, night
nolson

Il en avait marre. Oui, vraiment marre. Au bord de fracasser le premier boulet qu’il croiserait, et même d’un mec qui aurait l’air d’un boulet mais qui en fait, n’en serait pas un. Il était prêt à défoncer n’importe qui. N’importe qui ! Les mains dans les poches, les sourcils froncés, la mâchoire contractée, il traversait les couloirs en fusillant quiconque serait un obstacle à sa course. Mais pourquoi donc était-il si énervé ? Lui qui d’habitude respirait la joie de vivre ? Disons que c’était le moment de crise de la journée, car comme tous les jours, il y avait un moment où il pétait un câble. Il y était habitué et jamais il ne manquait le rendez-vous même si ça le rendait complètement dingue. Mais en quoi consistait ce rendez-vous ? Et avec qui ? Une personne insupportable, inhumaine, qui donne envie de l’étrangler à quoi fois qu’elle ouvre la bouche : Marloes. Et il n’y a pas de quoi rire, car cette fille est l’incarnation même de l’exaspération. Malheureusement il est obligé de la voir, oui il est obligé, c’est bizarre, c’est énervant, c’est méga chiant mais c’est comme ça. Cependant cette colère ne durait jamais bien longtemps, et ce jour ne manquait pas à la règle.

En entrant dans la grande salle, il rejoignit directement son ami poufsouffle : Andromak. Ils étaient sur la même longueur d’onde, et Nolhàn n’en demandait pas plus : « Ca va ? » Il s’installa à côté du brun tout en haussant les épaules, il n’était plus fâché mais il sentait sa mâchoire encore contractée de frustration. Il se vengea alors sur un gâteau en observant son ami s’acharner sur son assiette : « Et toi ? Ca ne va pas ? » Il répondit vaguement. En ce moment il était bizarre, comme s’il était gêné ou un truc du genre. Il n’insistait jamais, après tout, il lui en parlerait quand il en aura envie. Il allait se moquer de sa coupe de tapette quand un petit doigt tapota sur son bras gauche, il se tourna alors pour découvrir une jeune fille, sans doute beaucoup plus jeune que lui : « Salut ! » Toujours enthousiaste, il la regarda néanmoins avec interrogation. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui vouloir ? Sentant que sa curiosité, la jeune fille répondit à ses questionnements silencieux : « Quelqu’un m’a donné ça pour toi » et elle lui tendit un petit bout de papier que le brun prit délicatement : « Merci ». Et il se retourna, laissant sa livreuse reprendre ses activités : « C’était qui ? Une fan qui demande un rendez-vous romantique ? » Regard amusé : « Ta gueule Kingsley. » Il ne pouvait s’empêcher de rire à sa remarque, à ce con. Le bout de papier quant à lui ne ressemblait plus à rien, plus à grand chose en tout cas. Percé, chiffonné, gribouillé. Il arrivait tout juste à lire ce qui était inscrit. Dans les grandes lignes, c’était urgent, y avait un problème et : « C’est Maddie. » Il fallait qu’il aille la retrouver à la salle désaffectée rapidement, mais elle devait être bien excitée vu l’état dans lequel elle avait mit son pauvre et innocent message. « On se voit tout à l’heure ! » Lança-t-il à Andromak en lui tapant dans le dos en  partant.

Il enjamba les marches avec rapidité et tenta de ne pas se casser la gueule dans les escaliers. D’un côté il était un peu inquiet parce que ça avait l’air important, mais d’un autre, il savait que Maddison en faisant souvent toujours trop, donc il ne pouvait pas être complètement paniqué. Nolhàn arriva devant la porte et souffla un peu avant de l’ouvrir délicatement : « Maddie ? » Il n’eut pas vraiment le temps d’observer la pièce puisqu’une tête blonde se jeta dans ses bras, d’abord surpris, il finit par sourire et laissa tomber son sac pour la prendre dans ses bras. Rapidement elle s’éloigna : « Heureusement que tu es venu ! » Il hocha la tête, s’avança vers le milieu de la pièce et s’adossa à une table : « J’ai senti que c’était urgent, alors … Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il aimait bien écouter Maddie, il aimait bien l’aide et de toute façon, il aimait prendre soin de ses amis, quel que soit le problème. Mais il fallait bien avouer que les histoires de la blonde étaient assez mouvementées. « C’était affreux tu sais ! Je voulais juste qu’il me remarque, parce que j'ai pas osé aller vers lui. Mais maintenant il doit se dire que je suis une personne qu'il va pas apprécier parce qu'il me prend pour une pimbêche superficielle qui pense qu’au regard des autres. Alors que non ! Il me déteste c’est sûr. Et moi je l’aime. Comment je vais faire ? » Au vu de son état et du regard désespéré qu’elle lui lançait, la première chose à faire était de la rassurer, malheureusement il n’eut pas le temps d’en placer une : « Et la pauvre petite fille ! Celle qui t’a donné mon mot, j’ai été tellement méchante avec elle. La pauvre, il faut que j’aille m’excuser, elle aussi elle doit me détester. Pourquoi je fais rien de bien ? Je suis sûre que je vais finir seule et triste… avec pleins de hiboux et de chouettes. Et mon passe-temps sera de les nourrir. Et mes cheveux seront emmêlés et gonflés parce que j’aurai plus de raisons de bien me coiffer puisque je serai seule. » Cette fille avait un débit de paroles assez impressionnant. Bon déjà, il ne put s’empêcher de rigoler à la vision de la vieille Maddison avec ses hiboux et ses cheveux ébouriffés : « Calmes-toi ! Tu vas beaucoup trop loin là ! Et puis je peux déjà t’assurer que la petite ne te déteste pas, elle avait l’air de très bien aller quand elle est venue me voir » Il afficha un sourire bienveillant : « Et puis tu ne finiras pas seule arrêtes de dire ça. » C’était un peu compliqué pour lui, parce que d’un côté il se sentait légèrement coupable, après tout il l’avait repoussé et maintenant, elle n’arrivait pas à aller parler à cet Hermès. Mais il se rassurait en pensant qu’il l’aidait et qu’il ne faisait rien de mal : « Bon par contre, je ne comprends pas ton histoire de pimbêche là, explique-moi » Oui parce que Maddison avait cette réaction tout à fait incroyable de se comporter totalement à l’inverse de ce qu’elle était devant le blondinet. Une tactique pour le moins originale mais qui n’avait jusque là … pas porté ses fruits. Malheureusement : « Tu te compliques un peu trop la vie je pense, pourquoi tu ne restes pas juste … simple ? Normale ? Je sais que c’est dur pour toi mais tu pourrais essayer ? » Il sourit amusé, plissant ses yeux taquins. Bien sûr il n’était pas sérieux, mais il tentait de la détendre un peu. Faut dire qu’elle transpirait le stress la Creswick.
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MessageSujet: Re: A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson   A day without sunshine is like, you know, night ♫ Nolson EmptyVen 6 Déc - 1:30


salle désaffectée ◈ nolson
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«
Maddie ? » Voilà la seule chose que Nolhàn ait eu le temps de dire avant que la blonde ne se jette dans ses bras. Maddison s’empressa ensuite de déballer tous ses problèmes d’une seule traite. Et… il rit, oui il rit. Il était vrai que d’aller jusqu’à s’imaginer vivant avec des volatiles était peut-être abusé, mais elle était trop désespérée pour voir le comique de la situation. Elle croisa les bras, un peu vexée qu’il ait trouvé ça drôle. Néanmoins, elle savait qu’à sa place une personne normale l’aurait plutôt pris à la rigolade et puis il était venu pour elle. Elle n’avait pas le droit de lui en vouloir. « Calmes-toi ! Tu vas beaucoup trop loin là ! Et puis je peux déjà t’assurer que la petite ne te déteste pas, elle avait l’air de très bien aller quand elle est venue me voir… Et puis tu ne finiras pas seule arrêtes de dire ça. » Elle se sentit tout de suite mieux, se voyant déjà s’excuser et imaginant la petite fille lui assurer que ce n’était rien et qu’elle était pardonnée. Il n’empêche qu’elle était sur la bonne voir pour vivre seule. Elle poussa un soupir de soulagement et elle répondit au sourire bienveillant du jeune homme par un hochement de tête. Il s’était bien rattrapé et elle se sentait mieux, même si le problème principal était loin d’être réglé. Elle ne se sentait toujours pas prête pour aller vers Hermès, il lui semblait tellement inaccessible, tellement mystérieux qu’elle se sentait incapable de l’atteindre. Elle avait beau tenter de se montrer intéressante, souriante et sympathique, elle était persuadée qu’il ne voyait que la folle hystérique et superficielle… qu’elle était en réalité. Voilà pourquoi il la détestait ! Parce qu’elle était détestable. Comment Nolhàn faisait-il pour la supporter ? Non, comment faisait-il pour l’apprécier ? « Bon par contre, je ne comprends pas ton histoire de pimbêche là, explique-moi » Elle ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son ne sortit, elle la referma aussitôt. Elle se mit à réfléchir sur les conséquences de sa réponse. Très bien, imaginons qu’elle lui raconte ce qui était arrivé, peut-être la détestera-t-il aussi. Elle remonta les manches de sa robe de sorcier, mais elles retombèrent le long de ses bras presque aussitôt. Elle afficha une mine boudeuse, comme celle d’une enfant qui n’obtenait pas ce qu’elle désirait. « Tu te compliques un peu trop la vie je pense, pourquoi tu ne restes pas juste… simple ? Normale ? Je sais que c’est dur pour toi mais tu pourrais essayer ? » Là, elle savait qu’il plaisantait et elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. Bien sûr, il essayait de l’aider et se montrait juste adorable avec elle. En même temps il lui avait en quelque sorte brisé le cœur. Il fut un temps où elle était sous le charme du beau brun malgré le fait qu’il soit plus âgé. Mais, il l’avait gentiment remballé lorsqu’il comprit qu’elle ne le considérait pas seulement comme un ami. Est-ce qu’elle l’avait mal pris ? N’importe qui l’aurait mal pris, mais Maddie était Maddie donc pour elle c’était devenu bien plus grave. Elle pensait que tout était fini pour elle, comme elle le pensait aujourd’hui par rapport à Hermès. Mais bon… avec Hermès elle était sûre. Vraiment.

Maddie observa Nolhàn quelques instants. Comment avait-elle pu se dire qu’il la haïrait ? Il avait réellement l’air de s’intéresser à sa vie qu’elle rendait dramatique en parlant avec de grands gestes et des expressions théâtrales. « En fait, je discutais avec quelqu’un… Attends d’abord faut situer l’action, non ? C’est comme ça dans les livres, hein ? Oui. » Elle s’était lancée dans des questions/réponses seule et elle était prête à débuter un grand débat. Mais il fallait se reprendre. « Donc j’étais dans les couloirs et je discutais avec quelqu’un. En fait je me suis arrêtée exprès parce qu’il était là. Bref, je parlais de tout et de rien mais je parlais fort et je riais fort. Tellement fort ! Il m’a regardé et il a sûrement dû me prendre pour une folle. Je suis une folle de toute façon. » Elle baissa son regard et fixa intensément le sol. Elle se sentait nulle et idiote, elle devait se détester autant qu’Hermès la détestait. Mais, il fallait voir le bon côté des choses, mieux valait la haine que l’indifférence, non ? « Il doit me voir comme une fille superficielle qui passe sa vie à s’occuper de ses cheveux et de ses ongles. Et même si c’est le cas j’ai d’autres centres d’intérêt tu sais. » On aurait dit qu’elle essayait de se persuader elle-même. Comme si, sans même lui avoir adressé la parole, Hermès l’avait poussée à se remettre en question. Il venait de faire inconsciemment tout ce que les personnes qui faisaient la morale à Maddie voulaient accomplir. « Je crois qu’il faudrait d’abord aller vers lui avant d’essayer rester juste simple et normale. Et faut dire que pour l’instant ça ne va pas être évident. » Elle haussa les épaules en souriant. Pauvre Nolhàn ! Il ne pouvait rien pour elle. Peut-être se rendra-t-il bientôt compte qu’elle est un cas désespéré ? Au moins, elle savait s’en moquer. Elle croisa les bras autour de sa poitrine et tapant du pied en rythme, presque machinalement elle se mit à chanter une vieille chanson des Bizzar’ Sisters dont sa mère était fan.

Un sourire apparut involontairement sur son visage. C’était dans ces moments-là qu’elle était persuadée que la chanson était son unique passion, c’était son avenir, la seule chose pour laquelle elle était capable de persévérer. Elle en oublia presque Nolhàn et lorsqu’elle se rendit compte qu’à la base elle l’avait fait venir pour une urgence elle s’arrêta et secoua la tête comme pour se remettre les idées en place. Elle lança un regard un peu gêné au jeune homme en se triturant les doigts. « Désolée… » chuchota-t-elle d’une voix presque inaudible. Trop fière pour s’excuser, même lorsque c’était pour quelque chose de futile. Mais il la connaissait, il ne lui en voudrait pas, si ? « Tu connais cette chanson ? » Quelle question idiote ! Elle aurait voulu effacer ses paroles à mesure qu’elles étaient sorties de sa bouche. Malheureusement c’était trop tard. Il devait penser qu’elle perdait la tête et qu’elle avait déjà oublié la raison de leur rencontre. Le pauvre avait dû s’inquiéter et s’était sûrement demandé ce qui était arrivé à Maddie pour qu’elle lui envoie un message en si mauvais état. En même temps il était presque certain qu’il savait qu’elle en faisait toujours trop, qu’elle en rajoutait inconsciemment encore et encore. Par exemple, elle avait rendu tragique le fait que son vernis soit tombé et ait coulé. Quoi ? Il n’en existait pas tellement de cette couleur ! Il était d’un magnifique bleu turquoise qui allait tellement bien avec son sac. Ensuite, elle avait essayé d’essuyer le sol, mais tout ce qu’elle avait réussi à faire c’était étaler le vernis et lui faire gagner un plus grand terrain. Elle s’était alors assise sur le sol et avait bêtement fixé le résultat. Heureusement que Madelyn était venue à la rescousse ! A deux, elles s’en étaient plutôt bien sorties et bien sûr sur le coup il était clair aux yeux de Maddison que sa meilleure amie était une héroïne capable d’effacer ses problèmes en un claquement de doigts. Maddie resta pensive un moment avant de lever les yeux vers son interlocuteur. « Nolhàn ? » Elle se tut et… attendit. On aurait dit que sa question ne voulait pas se frayer un chemin entre ses lèvres. Elle se mordilla l’intérieur de la joue avant de se décider à s’exprimer. « Tu… tu crois que j’ai une chance avec lui ? » Pas la peine de préciser que la réponse l’effrayait un peu. Beaucoup même, elle devait l’avouer. Elle n’essaya pas de le cacher, elle en était incapable de toute façon, elle le savait. En plus, il la connaissait assez pour qu’il le découvre rapidement.
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