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 APRILIA ♦ in the lion's den

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Bryonia E. Dante

I will tattøø yøur heart
Bryonia E. Dante


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► date d'inscription : 07/04/2013
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APRILIA ♦ in the lion's den Empty
MessageSujet: APRILIA ♦ in the lion's den   APRILIA ♦ in the lion's den EmptyDim 10 Nov - 11:01


It's bugging me, grating me and twisting me around. Yeah I'm endlessly caving in and turning inside out. Last chance to lose control, yeah it's holding me, morphing me and forcing me to strive to be endlessly cold within and dreaming I'm alive...



Préfète. L’insigne barrait ton uniforme que tu arborais fièrement depuis la rentrée. D’ailleurs, ce n’était pas le seul changement que tu avais pu remarquer. Les débris, habituellement entassés à tes pieds depuis qu’on avait eu connaissance de ton titre de comtesse s’étaient multipliés, sans nuls doutes attirés par les privilèges que tu pouvais accorder, dotée de ce nouveau pouvoir. Mais tu n’en avais cure. Tu savais discerner depuis toujours le vrai du faux, ceux qui t’étaient chers de ceux qui n’avaient aucun intérêt et ce regain de popularité n’était pas pour te déplaire. Au contraire, tu envisageais ton avenir sous un nouveau jour. Ce n’était qu’un pas, mais combien d’autres en franchirais-tu pour accéder au pouvoir ? Tu te sentais déjà différente, changée. Tu adorais le sentiment de te savoir au cœur des discussions, crainte sans trop, mais respectée. En réalité, tu venais juste de gouter au pouvoir, mais, tu en voulais déjà plus. Tu esquissais un sourire en pensant à la réaction de Nathanaël. Ce mélange de surprise, d’inquiétude puis de malice. Inquiet, il avait raison de l’être, tu avais dorénavant un moyen de pression sur lui s’il te taquinait trop, et en même temps l’avantage de le couvrir s’il te suppliait à genoux de ne pas dénoncer ses petites sorties nocturnes.

Pourtant ce jour-là, tous les changements qui auraient pu flatter ton égo te laissaient blasée. Ton humeur restait terne voire morose, la pluie martelant les carreaux de la salle commune des Poufsouffles avec force n’arrangeant rien. L’envie de t’en prendre à quelqu’un afin d’exorciser tes démons fini par te vriller le cœur, et tu te levais royalement de ton siège à la recherche de Massari. Tu ne prendrais pas le risque, cette fois, de te disputer avec un certain Gryffondor, la dernière en date t’ayant poussé dans une réflexion profonde qui avait en quelque sorte pourrie ton été. Ces vacances avaient d’ailleurs rendues les choses plus limpides au creux de ton esprit tortueux, même s’il peinait encore à admettre la réalité de ces pensées. Tu ne t’étais jamais expliquée le gouffre palpable qui se creusait toujours un peu plus entre Nathanaël et toi, mettant cela sur le dos d’une trop longue absence vous ayant séparé. A présent, tu avais une réponse toute autre depuis que tu avais compris ta certaine et nette attirance pour lui. Tu te contenais au quotidien, en permanence, réprimant  la tentation de ses lippes, censurant tout contact afin d’éviter la moindre bavure, de ne pas sombrer dans quelque chose sans retour possible. Ce refoulement permanant te coutait un effort particulier, tout comme d’étouffer le feu qui naissait au creux de tes entrailles dès qu’il se trouvait trop près de toi, ou dès que vos gestes devenaient plus tendres. Ce gouffre n’était alors pas dû à votre ancienne dispute, non, mais bien à cause de cette limite que vous vous imposiez chaque jour durant. Tu avais admis cela sans la moindre difficulté, ton seul problème résidant dans le fait qu’il n’était censé n’être qu’un frère pour toi. Rien de plus, rien de moins. Tu balayais l’idée qu’il était plus qu’incestueux de désirer ardemment les lèvres d’un frère, relayant ton sens moral au second plan. D’ailleurs, tu avais de moins en moins envie de l’écouter, celui-là. Il allait falloir que tu trouves une solution rapidement, avant que la situation ne devienne véritablement ingérable, parce qu’avoir une faiblesse pour l’un des plus grands coureurs de jupon de Poudlard c’était carrément comme de monter volontairement sur l’échafaud pour se faire guillotiner.

La recherche de ton italien favori t’avait conduite jusque dans les cachots, avant que l’idée d’y rencontrer Stefan te percute l’esprit. Tu ne l’avais presque pas vu des grandes vacances, et pour cause, Nathanaël te fliquait sans cesse, t’empêchant de pouvoir glisser secrètement dans les draps du Serpentard. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé, mais tenter de trouver Stefan dans le Château sans te faire pincer par Nathanaël avait des airs Bataille Navale, te forçant à changer de direction dès qu’il t’apercevait flâner vers les cachots et sous-sols.  Pourtant cette fois, tu espérais bien l’y trouver. Tu n’avais toujours pas eu l’occasion de lui présenter des excuses pour l’attitude de ton « meilleur ami », qui c’était fait un plaisir de lui refaire le portrait pour avoir osé poser ses mains sur toi. Songer à cela ranima la colère au creux de tes reins et tu l’as senti s’épanouir en toi comme un poison mortel. Des éclats de voix te tirèrent cependant de ta torpeur alors que tu dévalais les dernières marches. Tu arrivais face à Alterman semblant défouler ses nerfs sur un première année de serpentard, tremblant tellement de peur que tu l’aurais cru pris au beau milieu d’une tempête de neige. Puis le sortilège fusa à travers les cachots lugubres tandis qu’à tes oreilles résonnaient les cris de douleurs du jeune garçon qui s’effondrait au sol. Tu ne te sentis même pas le rejoindre en courant et le serrer contre toi, comme pour le protéger, sans même dégainer ta baguette de peur que la Mangemorte ne croit à un acte d’insubordination.  


    « Peut-être que la punition rentrerait mieux avec un peu plus de délicatesse, dont malheureusement peu de gens sont pourvus dans cette école ».


Putain. Tu aurais manqué de t’écraser la main contre la bouche. Le ton ne te ressemblait pas, voix rauque et éteinte, voire visiblement sèche. Tu regrettas ton insolence à la seconde même ou elle franchit la barrière de tes lèvres et le palpitant fermement embastillé au creux de ta poitrine manqua un battement, alors que l’affreuse impression de te retrouver coincée te prenait aux tripes. D’avoir joué à la plus maline pour te retrouver faite comme un rat devant le balai d’une ménagère trentenaire frustrée. Tu regrettais ta prise de position soudaine, cette impulsion nouvelle à défendre la veuve et l’orphelin, toi qui d’ordinaire ne t’occupais que de ta petite personne, restant à ta place de parfaite petite comtesse. D’ailleurs tu songeais aux paroles réprobatrices de ton aînée, Hedera, qui te suppliait presque quelques années auparavant de résister à la colère qui t’envahissait à chaque fois que tu étais spectatrice d’une injustice. Et Merlin était témoin de ce nombre en constante augmentation depuis ces dernières années au Château. Tu sentais ton sang geler dans tes veines, et inspirais lentement, comme pour faire face à la situation dans laquelle tu venais de plonger tête la première, alors que tu sentais le corps de l’élève entre tes bras : la fausse aux lions.


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